• il y a 3 mois
Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...

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00:00Bienvenue, Guillaume de Saint-Seine, à Patron en question.
00:04Et alors là, j'ai un patron qui galope.
00:07Vous êtes à la tête de France Galop.
00:10Dites-moi, France Galop, qu'est-ce que c'était avant ?
00:13France Galop, ça date du XIXe siècle.
00:15Les origines, c'est la société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux en France.
00:19On faisait la guerre avec des chevaux.
00:21Il fallait améliorer la qualité des chevaux pour pouvoir combattre.
00:25Et donc, l'État a considéré que c'était important.
00:29C'est important d'avoir des sociétés qui améliorent les races de chevaux.
00:33Ensuite, il y a eu d'autres sociétés de course qui ont été créées fondamentalement par des gentlemen
00:38qui se lançaient des défis.
00:40Et en fait, pour simplifier et rationaliser l'organisation,
00:43les différentes sociétés qui courent au galop se sont regroupées dans France Galop.
00:47Les différentes sociétés qui courent au trot se sont rassemblées dans le trotteur français.
00:51Et nous sommes deux sociétés mères d'une filière qui représente 233 hypodromes.
00:58Surtout au territoire français, avec des hypodromes où on court très souvent,
01:01nos hypodromes nationaux, mais aussi des hypodromes en région
01:05où on court deux, trois, parfois une seule fois par an,
01:08entièrement animés par des bénévoles.
01:10J'ai même un souvenir de la Reine d'Angleterre
01:12qui est venue voir courir ses chevaux,
01:14où j'avais été par concours de circonstances dans sa loge.
01:17Donc c'était quelque chose d'extraordinaire.
01:19Et d'ailleurs, comment est-ce qu'on se situe par rapport au monde hippique dans le monde ?
01:22Alors, le monde du galop, qui est formé de pursanglais,
01:26parce que le trotteur est une race différente d'animal,
01:28mais le monde du pursanglais est un monde totalement international.
01:32Et vous dites du pursanglais, donc c'est vraiment encore là la...
01:35On a un studbook.
01:37Les parents, les géniteurs de nos champions sont enregistrés,
01:42feront partie d'un catalogue, si vous voulez.
01:46Et donc, pour avoir le qualificatif de pursanglais,
01:49il faut que le père et la mère soient pursanglais
01:52dans les annales et dans les historiques que nous conservons tous.
01:57C'est amusant. Et alors, qui s'intéresse aux chevaux aujourd'hui ?
01:59Parce que dans l'imaginaire, moi j'ai Gabin.
02:02Alors, pour les joueurs, c'est un jeu de sagacité.
02:05Il faut réfléchir, il faut regarder les performances passées et engager son pari.
02:10Ce n'est pas un jeu de loterie, ce n'est pas un jeu de hasard.
02:13Donc, qui est-ce qui joue ?
02:15Eh bien, toute la population française.
02:17On a plus de 3,5 millions de clients qui jouent au PMU,
02:20soit sur des jeux simples, gagnants, placés,
02:22comme vous pouvez aller sur l'hippodrome,
02:24ou des jeux dits de combinaisons,
02:26le plus célèbre étant le quintet qui a succédé.
02:29Et tiercé !
02:30Exactement, tiercé inventé par André Carrus dans les années 50
02:34et qui a été, pour beaucoup de Français, un loisir
02:37et une façon d'améliorer le quotidien.
02:40Et tous ces gens qui jouent aux courses,
02:43ils peuvent jouer au bureau de tabac ?
02:45Alors, évidemment, aujourd'hui, et depuis 2010 en particulier,
02:48ils peuvent jouer sur le réseau physique,
02:50qui, là, est un monopole du PMU.
02:52Le PMU, quelque part, est le bras armé des deux sociétés mères
02:55dont je vous ai parlé, le Trotteur français et France Gallo.
02:58Mais notre bras armé, c'est le PMU,
03:00qui est un réseau national de collègues de Paris.
03:03Et ensuite, il y a maintenant la possibilité de jouer online,
03:06donc avec les médias digitaux,
03:08et d'avoir un compte sur PMU.fr.
03:11Comment s'est financé tout ça ?
03:13Parce que moi, ce qui m'intéresse, c'est le côté un peu économique.
03:16Comment s'est financé ? Est-ce qu'il y a de l'argent de l'État ?
03:19Est-ce que ça gagne de l'argent ? Comment ça se passe ?
03:21Alors, j'ai le grand plaisir de vous annoncer
03:23que la filière course contribue au budget de l'État.
03:26De façon positive, nous ne coûtons rien à l'État.
03:28Une bonne nouvelle !
03:29Pour le faire simple,
03:31sur 10 milliards engagés aux courses chaque année,
03:33donc plus de 25 millions d'euros par jour d'enjeux,
03:37sur les 10 milliards, nous en versons un peu plus 75 % aux parieurs,
03:41c'est bien normal.
03:42Nous en versons à peu près 10 % à l'État,
03:45pas loin d'un milliard d'euros par an.
03:47Et le reste sert à payer le PMU,
03:50donc son système de fonctionnement,
03:52ainsi que les distributeurs.
03:54Donc les cafés, bars, PMU dont vous parlez,
03:56touchent évidemment un pourcentage pour la commercialisation
04:00et la présence chez eux de leurs bornes et de l'activité épique.
04:04Et puis, il revient à peu près 850 millions d'euros
04:07aux sociétés de course, aux sociétés maires,
04:09que nous distribuons aux propriétaires et aux éleveurs.
04:14Voilà, donc dans toutes les...
04:16Et alors, il y a encore la grosse fortune,
04:19le propriétaire d'un cheval de course...
04:22Côté propriétariat, on constate, bien évidemment,
04:26il y a encore de très, très grandes casaques familiales.
04:28Bien sûr. Qui, par exemple ? Des noms.
04:31Les Vertemers, les connus, propriétaires de Chanel.
04:34Bien entendu, vous avez Jean-Louis Bouchard,
04:36le patron des Conocom, qui a beaucoup de chevaux.
04:39Et puis, des nouveaux venus,
04:41plus connus sans doute du grand public,
04:43Tony Parker, Charles Langlais,
04:46le pilote qui est associé aussi dans les chevaux.
04:48Les jeunes sont très...
04:49Il y a une nouvelle génération de propriétaires,
04:52l'un d'entre eux étant Antoine Griezmann,
04:55puisque son père était turfiste.
04:57Et voilà, il est venu aux courses et il a connu de beaux succès.
04:59Et aussi des chefs d'entreprise,
05:01des garçons comme Steve Burgraff, qui a eu Big Fernand.
05:05Voilà, il y a des...
05:06Aujourd'hui, dans les nouveaux investisseurs,
05:08David Laiany, qui a acheté...
05:10On va recevoir bientôt.
05:11Voilà, qui a acheté quelques chevaux.
05:13Et donc, c'est une passion.
05:15Mais c'est avant tout la propriété de chevaux de course, je pense.
05:18Et j'en suis peut-être l'illustration,
05:20puisque moi-même, je suis associé dans des chevaux.
05:22C'est le partage et c'est une passion.
05:23C'est un secteur d'activité qui se porte bien.
05:27C'est un secteur d'activité qui se porte bien
05:29sur la balance commerciale.
05:30Nous exportons, nous, nos chevaux.
05:32Ce qui est important, c'est qu'on renouvelle
05:35un des défis et des objectifs de la mandature.
05:38C'est à la fois de renouveler le propriétariat
05:40et de renouveler et de travailler notre base de parieurs.
05:42Et les parieurs, aujourd'hui,
05:44on est dans un monde concurrentiel de prise de paris.
05:46Et disons que sur une tendance longue,
05:50le pari épique a plutôt reculé en part de marché.
05:52Il n'y a pas de maltraitance animale, oui ou non ?
05:54Ah non, il n'y a pas de maltraitance animale.
05:55Il n'y a vraiment pas ?
05:56On y fait extrêmement attention.
05:57Et puis, une deuxième petite question pour vous, Parnon.
05:59Est-ce qu'il y a un couple jockey-cheval
06:01qui reste toute la vie
06:03ou est-ce qu'il change de jockey ?
06:05Alors, on peut...
06:08Pour la régularité des performances,
06:10c'est très bien si on peut garder le même jockey.
06:11Moi, j'ai eu des moments où j'ai dû changer de jockey.
06:14On a fait contre mauvaise fortune bon cœur,
06:16comme le disait un propriétaire de chevaux bien célèbre,
06:19c'était Guy Drothschild.
06:21Parfait. Écoutez, merci infiniment.
06:23C'est un secteur qui paraît très sympathique.
06:25Merci, madame.

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