Refus d'un gouvernement NFP : est-ce un déni de démocratie ?

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Les Vraies Voix avec Assan Lakehoul, secrétaire des Jeunes Communistes.  Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a   ##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-08-27##

Transcript

00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.

00:04Emmanuel Macron a annoncé officiellement qu'il ne nommerait pas un gouvernement de gauche

00:09invoquant, pardonnez-moi, la nécessité de préserver la stabilité institutionnelle du pays.

00:14Cette décision a provoqué une vague d'indignation parmi les membres du nouveau Front Populaire qui voit dans ce choix

00:20un refus de répondre aux aspirations de leurs électeurs. Depuis ce matin, une grande partie des leaders du NFP

00:26appellent leurs partisans à descendre dans la rue pour exprimer leur mécontentement et protester contre ce qu'ils perçoivent comme une marginalisation de la gauche au sein du gouvernement.

00:35Récapitulons. Les urnes ont parlé. Pas de majorité absolue pour qui que ce soit, mais un Front de Gauche

00:42perturbé par ces dissensions, qui possède le plus grand nombre de députés et qui n'aura donc jamais assez de soutien pour faire voter ses lois

00:49à l'Assemblée Nationale. Aussi pour ce coup de projecteur, nous vous posons la question sur le compte X de Sud Radio

00:55Ce refus d'un gouvernement NFP, considérez-vous que c'est un déni de démocratie ?

01:01Vous dites non, chers auditeurs, à 59%. Alors c'est intéressant parce que c'est assez serré, puisque le oui, évidemment, logiquement, est à 41%.

01:09Voilà, nous recevons Hassan Lakehoule, qui est secrétaire des Jeunes Communistes, les Jeunes du Parti Communiste. Bonsoir Hassan.

01:16Bonsoir Hassan.

01:17Bonsoir.

01:18Bienvenue.

01:19On vous fait écouter quelque chose de votre chef. C'était ce matin Fabien Roussel, donc secrétaire national du Parti Communiste.

01:25On va réécouter sa déclaration. On va voir, elle est assez musclée.

01:29Eh bien nous, nous allons les appeler à se battre. Nous allons les appeler à se mobiliser.

01:33Ce que l'on n'a pas obtenu par les urnes, eh bien nous allons l'obtenir peut-être par le rapport de force, la mobilisation sociale.

01:41Ah bah, c'est assez clair. Est-ce que vous, du coup, vous pensez la même chose, Hassan Lakehoule ?

01:48Est-ce que vous pensez vraiment qu'on est dans le déni de démocratie et qu'il faut y aller par la rue, maintenant ?

01:54Bah oui, je pense, parce qu'on a quand même un président de la République qui ne reconnaît pas sa défaite.

02:00Et ce qui est scandaleux, c'est que là, visiblement, il est bien parti pour continuer tranquillement la politique

02:06qui mène en faveur des plus riches depuis des années et que les Français ont battu dans les urnes.

02:11Donc, évidemment, moi je pense que c'est délicat de pouvoir crier victoire.

02:15Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'il y en a un qui a perdu.

02:17Donc on ne va pas pouvoir nous annoncer qu'il va pouvoir continuer à mener tranquillement sa politique.

02:22Donc oui, nous, là, c'est la rentrée.

02:25Il y a des sujets qui sont sur la table.

02:27Il y a la question des salaires.

02:28On ne sait pas si chaque jeune, chaque élève va pouvoir avoir un prof devant lui.

02:32On ne sait pas dans quelles conditions va se passer la rentrée des classes.

02:35Et il y a encore beaucoup de familles qui ont dû faire les courses dans des conditions déplorables, les fournitures, tout ça.

02:40Donc oui, pour nous, il va y avoir deux chantiers pour les communistes.

02:43Toute la bataille parlementaire, qu'on va bien sûr continuer à mener.

02:47Mais aussi, évidemment, la bataille dans les entreprises.

02:51Dans les lycées, dans les CITU, dans les facs.

02:54Ça, c'est le programme.

02:56Ça, c'est le programme.

02:58Donc c'est ce que vous voulez faire passer.

03:00Maintenant, Bruno Pommard, il faut rappeler que ce programme, il faut qu'il soit voté à l'Assemblée nationale.

03:06Oui, mais visiblement, vous n'êtes pas majoritaire.

03:09Je crois que vous êtes 16 députés communistes.

03:12Avec un député d'ailleurs de qualité qui est André Chassagne,

03:15qui est un vieux de la vieille et qui a de l'expérience législative.

03:19C'est important d'avoir des députés de ce type.

03:21Mais comment vous imaginez, avec cette minorité parlementaire,

03:25parce que c'est le cas, quand LFI, vos affilés sont 71 et disent

03:31on est la majorité, il y a 577 députés, si je crois bien,

03:35comment trouver une véritable réponse ?

03:39Ça, c'est une première question.

03:41Et deuxième question, c'est comment pouvez-vous vous associer, vous le Parti communiste,

03:45votre président Fabien Roussel, à une manif le 7 septembre,

03:49alors qu'on est en plein dans les Jeux olympiques ?

03:52C'est un événement international et ça va foutre.

03:55Vous allez continuer la bordélisation du pays, en gros, excusez-moi de vous le dire.

03:59Alors, réponse à ça de la coule ?

04:01Oui, d'abord déjà sur la manière d'obtenir des victoires et des majorités.

04:07Moi, je pense que ce qu'on voit, c'est qu'évidemment, vous avez raison,

04:10à l'Assemblée, ça risque d'être compliqué.

04:12Et nous, ce qu'on dit, c'est qu'avec un coup de pouce, avec un soutien populaire,

04:16il peut se passer des choses.

04:18Moi, je ne sais pas qu'est-ce que feront les députés du Rassemblement national

04:23si demain, il y a des milliers de Français dans leur circonscription

04:26qui manifestent pour leur dire, si ceux qui proposent l'augmentation des salaires,

04:29allez la voter.

04:30Ceux qui proposent l'abrogation de Parcoursup, allez la voter.

04:33Vous vous battez contre le Rassemblement national ?

04:35Allez la voter.

04:36Je ne sais pas comment vont réagir ces députés.

04:38Donc, on peut obtenir des majorités texte par texte.

04:42Je pense que c'est possible.

04:43Et sur votre deuxième question, pour...

04:45Pour les Jeux paralympiques.

04:47Oui, voilà.

04:48Moi, je pense que quand même, là, on est en train de...

04:51On revient des congés payés, on revient des vacances.

04:55Les congés payés, on les a obtenus par la lutte.

04:57On les a obtenus par les grèves.

04:58Et là, nous, on ne propose pas de mettre le pays à feu et à sang.

05:01On propose de s'organiser et d'aller dire dans la rue ce qu'on veut,

05:04les revendications qu'on porte.

05:06Et donc, je pense que voilà, il ne faut pas s'inquiéter.

05:08Pardonnez-moi, il y a un truc que je...

05:10Pardonnez-moi.

05:11Corinne Tapiero.

05:12Ce qu'on écoute, ce qu'on entend dire de Hassan Lakehoul,

05:15c'est quand même qu'il rejette...

05:17Enfin, le NFP rejette des mécanismes démocratiques qui existent,

05:20puisque selon la Constitution, il faut le rappeler quand même,

05:23le président est dans son droit de choisir la personne

05:26qu'il juge la meilleure pour gouverner et de refuser

05:28qu'il ne juge pas à la hauteur.

05:30Alors, je pense qu'on a plusieurs prismes dans ce qu'il nous dit.

05:34D'abord, il nous sert un discours qui est un petit peu suranné

05:37parce que je voudrais...

05:38Je serais assez amusée de voir le nombre de gens

05:40qui vont descendre dans la rue pour la brogation de Parcoursup

05:42et surtout dans les territoires où vous me dites

05:44que le Front National devra s'expliquer devant ses électeurs.

05:47Là, ce ne sera pas la question de Parcoursup.

05:49Ce ne sera pas la question de Parcoursup.

05:51Quand on parle de déni de démocratie,

05:53moi, je pense que vous êtes en plein déni de victoire.

05:57Parce que si on regarde bien, il y a trois parties

05:59qui sont arrivées avec des voix à peu près conséquentes.

06:03Ils sont tous minimum à 110 voix de la majorité.

06:06Donc, même si on prenait qu'un tiers des voix de l'Assemblée nationale,

06:09le Nouveau Front Populaire n'a pas un tiers des voix.

06:12Donc, vous n'avez rien gagné.

06:14Vous prétendez vouloir aller chercher la victoire dans la rue.

06:18Vous êtes déjà allés la chercher aux législatives

06:21en faisant des fronts républicains contre le Rassemblement National.

06:25Très bien, c'est le choix de chacun.

06:26Les électeurs se sont exprimés.

06:28Mais quand même, il y a un seul moment

06:30où on aurait pu accuser le président de la République

06:32de faire un déni de démocratie,

06:34c'est avec l'usage abusif du 49-3,

06:36qui a empêché le débat parlementaire.

06:37Moi, je pense que je peux le reconnaître.

06:39Il est constitutionnel aussi, ce 49-3.

06:41Enfin, il a été abusif.

06:42On n'a jamais eu autant utilisé.

06:44Il n'y a rien qui dit que ça a été abusé dans la Constitution.

06:47On n'a jamais vu ça.

06:48Il y a des ministres qui ont mis beaucoup de 49-3.

06:50Manuel Valls, etc.

06:51Non, mais il n'y en a jamais eu autant.

06:54Et c'est vrai que ça a quand même cassé un petit peu le débat parlementaire.

06:58Aujourd'hui, on a des parlementaires qui, pour certains,

07:00sont plus préoccupés de ce qui se passe en dehors de France

07:02que de ce qui se passe en France.

07:04Et qui sont là que pour semer le bazar.

07:06Vous avez la chance ou la malchance d'avoir un gourou

07:08qui travaille dans l'ombre qui s'appelle M. Mélenchon

07:10et qui tire les ficelles.

07:11Et comme des gentils pantins, vous vous animez tous

07:14et vous lui obéissez.

07:16D'ailleurs, le choix de Lucie Castex,

07:18qui a certainement beaucoup de mérite en tant que fonctionnaire,

07:20notamment, j'ai pu remarquer qu'elle était brillante

07:23en matière d'économie et de finances à la Ville de Paris,

07:27mais toujours est-il qu'elle n'aurait été quoi ?

07:29Que le pantin de Mélenchon ?

07:30Alors, Hassan Lakeoul vous répond.

07:32C'est vrai qu'on a du mal des fois.

07:35Et je pense que le Parti Communiste

07:37se rachète une image.

07:39Et justement, en s'inscrivant dans l'opposition à LFI,

07:44il y a tout un électorat populaire qui vous suit,

07:48que vous êtes en train de retrouver.

07:49Et là, vous le suivez encore ou pas ?

07:52Oui, je vais essayer de répondre,

07:54parce que ça fait beaucoup là.

07:55Oui, oui, oui, c'est du contenu ici,

07:57c'est pas de la...

07:59Non mais, moi, sur tout ça,

08:01c'est qu'il y a quand même les Français

08:03qui ont voté, que ce soit pour le Nouveau Front Populaire

08:06ou que ce soit pour le Rassemblement National,

08:08on a beaucoup de Français

08:09qui ont exprimé une volonté de changement, quand même.

08:12Ça, il faut le dire.

08:13Les Français, ils n'ont pas voté Macron,

08:15ils n'ont pas voté LR.

08:16Donc, à mon avis,

08:17il faut qu'on puisse voir comment tout se comporte,

08:20comment tout ce qu'on se dit sur les salaires,

08:22sur la retraite, comment ça, on arrive à l'obtenir.

08:24Visiblement, personne n'a de solution

08:25pour l'obtenir à l'Assemblée.

08:26Eh bien, nous, on essaye modestement

08:28de proposer autre chose, voilà tout.

08:29Et du coup, ce qui est sûr,

08:31c'est que dans l'avenir, il faudra,

08:33parce que moi, je crois que c'est ça la clé,

08:34reconstruire une gauche authentique et populaire

08:37qui sera en capacité d'obtenir des victoires.

08:39Et ça, ça passera par, évidemment,

08:41aller parler aux gens qui ont voté pour nous,

08:43mais aussi à ne pas hésiter, et au contraire,

08:46surtout même, à aller parler aux gens qui sont absenous,

08:48qui ont voté Rassemblement National,

08:50parce que ces gens-là aussi...

08:51Et vous libérez de LFI ?

08:53Oui, alors, vous vous libérez ou pas de LFI ?

08:57Mais vous n'êtes pas les mêmes.

08:59Sans eux, ils n'existent plus.

09:00Oui, mais...

09:01Je ne vais pas passer mon temps à commenter

09:03ce qu'a fait et ce qu'a pas fait la FI.

09:05Oui, mais vous le faites bien, alors.

09:06Mais on a besoin de vous entendre, là-dessus.

09:08Eh bien, voilà.

09:09Moi, ce que je vous dis, c'est ce que je veux faire, moi.

09:11Moi, ce que je dis, c'est que...

09:12Et ce qu'on dit, nous, les communistes,

09:13c'est qu'il y a un parti qui a été

09:16à la tête de la gauche pendant pas mal d'années,

09:18et on voit qu'aujourd'hui, le bilan n'est pas satisfaisant,

09:20parce qu'on n'a pas réussi à être majoritaire.

09:22Donc, on a perdu.

09:23Très bien.

09:24Eh bien, tournant cette page de la gauche de la défaite,

09:26nous, on s'y emploie,

09:27et on s'y emploie en essayant de construire notre camp.

09:30C'est ce qu'on fait, et je pense que c'est comme ça

09:31qu'on pourra obtenir des conquêtes demain.

09:33Pierre-Yves Martin, on le sait,

09:35la France Insoumise, le Rassemblement National,

09:36Éric Ciotti aussi, ils ne seront pas invités à l'Élysée

09:40pour le second cycle de consultation.

09:42Ce n'est pas qu'ils ne soient pas invités,

09:43c'est qu'ils ont exprimé...

09:44J'allais y venir, si vous me permettez !

09:45Excusez-moi, Angélique !

09:46Mais je suis attentif à vos propos !

09:48Donc, ils auraient freiné une possible coalition,

09:50ça c'est les mots du Président de la République,

09:52avant de se communiquer,

09:53on va quand même souligner le fait

09:55que tous les représentants NFP

09:57avaient affirmé qu'ils se rendraient à l'Élysée

09:59seulement pour travailler sur les modalités

10:01d'une cohabitation avec la nomination

10:03de Mme Castex à Matignon.

10:05Donc, c'est un peu le serpent qui se mord la queue,

10:07j'ai envie de dire, là.

10:09En fait, ils ont...

10:11Pas mal !

10:15Il y a plein de choses comme ça.

10:17Bon, on va continuer comme ça.

10:18Il y a eu une tentative de la part du NFP

10:20de faire une belle mayonnaise,

10:22donc on a battu ce qu'il fallait battre,

10:24et puis au final,

10:26ça fait un peu pchit,

10:28parce qu'effectivement,

10:29il y a une réalité constitutionnelle

10:31qui fait que ce n'est pas

10:33le nouveau Front Populaire

10:34qui décide de qui doit être Premier Ministre,

10:36que ça déplaise, voilà.

10:38Je pense qu'il y a eu une astuce...

10:39Donc, ce n'est pas un déni de démocratie ?

10:40Non, bien sûr que non !

10:42Et je pense qu'il y a eu une astuce

10:44de communication publique-politique

10:47de Mélenchon

10:49deux minutes après les résultats

10:51des élections législatives,

10:53où il a affirmé

10:55être détenteur de la victoire.

10:57Et en fait, il n'y a pas de...

10:58Comme disait Corine,

10:59il n'y a pas de victoire du NFP.

11:01Il a fait le forcing, quoi.

11:03La méthode Coué, il se convainc qu'il a gagné.

11:05Mais là-dessus, il est bon !

11:07La déclaration qu'il a faite hier,

11:09le LFI, on se retire complètement ?

11:11Allez-y, Macron !

11:13Là-dessus, c'est un vieux briscard

11:15de la politique !

11:17J'ai une question pour Hassan Lakeoul.

11:19Je le rappelle pour les auditeurs de Sud Radio.

11:21Vous êtes secrétaire des Jeunes Communistes.

11:23Il y a quand même

11:25une porte qui vous est ouverte.

11:27C'est comme si, finalement,

11:29vous pourriez avoir dans ce gouvernement

11:31très large, un ministère.

11:33Ça serait magnifique pour vous.

11:35Non ? Ça ne vous suffit pas ?

11:37Vous êtes obligé d'aller chercher à l'FI ?

11:39Etc.

11:41Non, je vais vous le dire, parce que nous,

11:43on fait de la politique pour des postes.

11:45On fait de la politique pour changer les choses et pour être utile.

11:47Pour être utile, il faut avoir un poste.

11:49Oui, il faut avoir un poste.

11:51Mais pour faire quelle politique ?

11:53Si c'est pour faire une politique

11:55qui ne reviendra pas sur la réforme des retraites,

11:57qui ne fera rien pour augmenter les salaires,

11:59qui ne fera rien pour augmenter le SMIC,

12:01qui ne fera rien pour réindustrialiser le pays,

12:03qui ne mettra pas en place la gratuité du permis de conduire.

12:05Moi, ça ne m'intéresse pas.

12:07Et donc, si vous voulez,

12:09on a passé l'été,

12:11on a passé beaucoup de temps à parler des postes,

12:13à parler des guerres institutionnelles,

12:15mais pourtant, là, la rentrée arrive

12:17et les Français, ce qu'ils veulent savoir,

12:19c'est comment ils vont faire pour remplir leur frigo,

12:21mettre le plat dans leur voiture

12:23et faire baisser leur facture,

12:25et avoir un travail qui paye.

12:27Ça, c'est quelque chose d'important que nous, on veut mettre sur la table

12:29et les communistes, c'est quelque chose qu'on met toujours sur la table.

12:31Moi, c'est ça dont je veux parler

12:33et ce que je dis, c'est que si,

12:35visiblement, puisque là,

12:37Emmanuel Macron n'est pas parti pour appeler

12:39le Front Populaire à gouverner,

12:41s'il ne le fait pas, s'il ne reconnaît pas sa défaite,

12:43alors oui, il faudra des luttes,

12:45il faudra des batailles, c'est ce qu'on a toujours fait

12:47et ça a pu nous réussir par le passé.

12:49On essaie modestement de trouver une issue

12:51à la situation.

12:53On a bien entendu ce que vous dites,

12:55vous parlez de la rentrée, mais il y a quand même une question,

12:57Corinne Tapiereau, puisqu'on parlait de la rentrée tout à l'heure,

12:59c'est qu'ils vont manifester, a priori, le 7 septembre.

13:01Donc, le premier week-end de la rentrée,

13:03en plein paralympique,

13:05avec les grèves, etc.

13:07Donc, est-ce que finalement,

13:09ce n'est pas quand même un problème ?

13:11Ça va faire un blocage,

13:13ça va créer un blocage.

13:15Moi, ce qui m'étonne, c'est que

13:17cette mouvance, cet agglomérat de partis,

13:19qui a perdu aussi les élections,

13:21comme tous les autres partis,

13:23veut imposer son programme.

13:25Mais il y a quand même un problème dans ce programme,

13:27c'est que ce programme, il vous a été globalement

13:29imposé par Mélenchon.

13:31C'était une émanation de la France Insoumise.

13:33Et ils ont fait

13:35trois demi-concessions.

13:37Ils ont essayé de faire un compromis tous les quatre.

13:39C'était un peu léger comme compromis.

13:41Ils se sont mis d'accord.

13:43Ils se sont mis d'accord,

13:45mais au final, quand on les entend parler les uns les autres,

13:47ils sont à peu près d'accord sur rien.

13:49Ou sur pas grand-chose.

13:51Donc, il y a quand même une vraie difficulté.

13:53Et je pense qu'à la lumière de ces éléments,

13:55vous pourriez comprendre que l'ensemble des Français

13:57qui n'ont pas voté pour vous,

13:59soit les deux tiers de l'Assemblée nationale,

14:01n'ont pas envie de voir votre programme s'appliquer.

14:03Et donc, comme vous réfléchissez comme ça,

14:05ça va peut-être vous faire relativiser

14:07votre victoire. Voyez ce que je veux dire.

14:09Allez, Hassan Lakaoui, le mot de la fin.

14:11Très rapidement.

14:13Le mot de la fin, c'est dire que, sur tout ce qui est dit sur la mobilisation,

14:15je rappelle quand même que la grève aussi,

14:17c'est quelque chose qui est garanti dans la Constitution.

14:19Et la démocratie sociale,

14:21c'est quelque chose qui fait aussi

14:23l'église de la France et l'histoire de notre pays.

14:25Moi, j'en suis fier. Et donc, évidemment,

14:27on appellera dans la période qui s'ouvre

14:29les Françaises et les Français à se mobiliser

14:31pour que nos vies changent

14:33et pour que le Président entende enfin

14:35la voix de la raison et qu'on puisse obtenir des avancées

14:37sociales en France. On vous a bien entendu.

14:39Et on vous remercie, Hassan Lakaoui.

14:41On vous rappelle que vous êtes secrétaire des jeunes communistes.

14:43Bon courage pour la suite.

14:45R'allez compte, on aurait pu vous proposer le ministère

14:47de la Jeunesse et tout. Vous êtes

14:49dur, vous êtes exigeant. Bon, on a déjà

14:51un ministre de l'Intérieur, le futur, sur le plateau.

14:53On vous rappelle donc qu'on est avec Bruno

14:55Pommard, qui est ex-policier ancien du RAID,

14:57spécialiste de la Sécurité. Merci d'être venu parmi nous.

14:59Et puis, on était aussi

15:01avec Corinne Tapiero, conseillère d'arrondissement

15:03Les Républicains dans le 12e arrondissement de Paris,

15:05présidente de l'Observatoire des Parents et de l'École.

15:07Ah, vous êtes Les Républicains, vous !

15:09Merci d'être venu.

15:11Et vous, Pierre-Yves Martin, qui êtes consultant,

15:13on vous remercie aussi.

15:15Et on ne sait toujours pas ce que vous êtes.

15:17Je suis moi-même.

15:19Vous restez avec nous, parce que le mardi, c'est

15:21les vraies Voix de l'Emploi, de 19h à 20h.

15:23Il y a du sujet chaud aussi.

15:25Pour les jeunes, les anciens, tout le monde.

15:27À tout de suite.

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