Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h, ravi de vous retrouver ce soir, tout de suite la Minute Info avec les Mousquetaires qui sont en forme, je vous dis pas mais ce soir ils pètent le feu, n'est-ce pas ?
00:12Et quant à Simon Guilain, n'en parlons pas, il est de retour, voilà, il n'en peut plus, bonsoir Simon.
00:16Moi aussi je pète le feu, bonsoir Christine et bonsoir à tous.
00:21Michel Barnier commence une tournée des groupes parlementaires du centre et de droite, il rencontre ce soir le groupe Ensemble pour la République
00:27qui est présidé par son prédécesseur à Matignon, Gabriel Attal, et demain il rencontrera les représentants du Modem et d'Horizon.
00:33Le Parti Socialiste a décliné l'invitation du Premier Ministre, mais ce n'est pas le cas du Parti Communiste.
00:38Dominique Pellicot sera présent demain au procès des viols de Mazan, son état de santé ne présente aucune contre-indication pour une audience en présentiel.
00:45C'est ce qu'a affirmé le Président de la Cour Criminelle.
00:48Le principal accusé était absent depuis hier pour cause de maladie et devait initialement être entendu cet après-midi.
00:55Enfin, on n'en sait plus sur le profil de l'homme suspecté d'avoir tué un agent municipal dimanche à Grenoble.
01:00Âgé de 25 ans, il est déjà bien connu des services de police pour vols, violences et trafics de stupéfiants.
01:06Il a été condamné à plusieurs reprises et avait notamment l'interdiction de détenir une arme à feu pendant 5 ans.
01:12L'homme est toujours activement recherché ce soir, Christine.
01:15Merci beaucoup mon cher Simon et Ossomer ce soir.
01:19Alors, ministère de l'Immigration ou pas ?
01:23Michel Barnier a laissé savoir hier qu'il pensait nommer un ministre de l'Immigration.
01:29Aujourd'hui, Matignon a démenti l'info.
01:32Mais un ministère de l'Immigration ne risque-t-il pas d'être un ministère de la stigmatisation ?
01:37Est-ce utile ? Est-ce efficace ? Quel impact ?
01:39L'édito de Mathieu Boccoté.
01:41Il est interdit de parler d'immigration en France.
01:44La simple hypothèse de ministre de l'Immigration fait tomber en parmoison à la gauche.
01:49Pourtant, pendant ce temps-là, à l'intérieur de l'Europe, l'Allemagne ferme sans état d'âme ses frontières pour refouler les migrants illégaux.
01:57Et la Hongrie envoie les siens avec un aller simple pour Bruxelles.
02:02Question ce soir, le sacro-saint Espace Schengen est-il en train de se fissurer ?
02:07L'analyse de Gabrielle Cluzel.
02:10Il y a eu le discours de Victor Hugo à l'Assemblée législative en 1850, où il a défendu la liberté de la presse.
02:16Il y a eu le discours de Léon Blum à la Chambre des députés en 1936.
02:20Il y a eu le discours de Pierre Mondès-France à l'Assemblée nationale en 1954 sur la fin de la guerre d'Indochine,
02:26où est passé l'envolé verbal de nos politiques.
02:29Sébastien Delogu, député LFI, a eu hier à l'Assemblée beaucoup de difficultés à lire un texte.
02:34Il a commis des erreurs de calcul.
02:36Son parti dénonce un mépris de classe à son égard.
02:39Mais il n'est pas le seul à inquiéter en politique.
02:42Nos politiques représentent le peuple, oui.
02:45Mais jusqu'à quel point ? Le regard de Marc Menand.
02:50Que signifie mener l'intifada à Paris ?
02:53Sachant qu'intifada signifie soulèvement.
02:56On va voir d'ailleurs la définition dans le Larousse dans un instant.
02:59Pourquoi un homme s'est-il levé ce dimanche dans la capitale à Paris pour haranguer la foule en cette terme ?
03:05Est-ce qu'on est prêt à mener l'intifada dans Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers ?
03:09Cela s'est passé lors d'une manifestation organisée par le collectif Urgence Palestine.
03:14Selon une information européenne hier soir, Elias Imzalen, l'homme en question,
03:19va faire l'objet d'un article 40 provenant du ministère de l'Intérieur.
03:23Le décryptage de Charlotte Dornela ce soir.
03:27Et puis c'est le grand jour pour l'unique débat Donald Trump-Kamala Harris
03:32À trois mois de la présidentielle américaine, les deux candidats ne se sont jamais adressés publiquement la parole.
03:38Ils sont coup d'à-coup dans le dernier sondage, il y a 48 heures, avec une avance d'un point pour Donald Trump.
03:44Le suspense est total dans cette élection au suffrage universel indirect, rappelons-le.
03:49Donald Trump cherchera à stopper l'élan de Kamala Harris, comme il avait stoppé l'avancée de Joe Biden.
03:56Joe Biden avait jeté les ponces qu'un jour après son débat face à Donald Trump.
04:01L'édito, les enjeux ce soir avec Mathieu Beaucoup.
04:05Une heure avec nos mousquetaires de l'info dans la bibliothèque de l'info. C'est parti !
04:11Ravie de vous retrouver ce soir. Attendez, je commence par un extrait de François Mitterrand.
04:30C'était le 29 avril 1974. Où est passée l'éloquence de nos politiques ?
04:37Écoutez François Mitterrand.
04:41Lorsque j'entends dire on me voue au sacrifice final, Giscard d'Estaing dire je suis le seul à pouvoir battre Mitterrand.
04:51Puis lorsque j'entends Chaban Delmas répéter je suis le seul à pouvoir battre Mitterrand.
04:57J'écoute cela avec sérénité et je me dis que pour arbitrer ce difficile conflit,
05:03la solution la plus simple serait de m'élire dès le premier tour.
05:10Non c'est pas mal ça. On verra ça avec vous Marc dans un instant.
05:14Parce que là c'est pas contre Sébastien Delogu de façon générale.
05:18Il y a une chute du niveau de nos politiques.
05:22On en parlera avec vous dans un instant parce qu'on peut s'en inquiéter.
05:25On avait déjà parlé de l'opprobre.
05:28Il y a une telle chute qu'on ne les entend pas.
05:32On va s'arrêter un peu sur cette question.
05:35D'abord Mathieu Bocoté.
05:38Michel Barnier a laissé savoir hier qu'il pensait de nouveau nommer un ministre de l'immigration.
05:44Aujourd'hui Matignon a démenti l'info.
05:47S'agissait-il d'un ballon d'essai ?
05:49Chose certaine, l'idée est de retour dans le débat public.
05:53Dans la plupart des démocraties occidentales cela irait de soi.
05:56Mais pour notre gauche cela semble relever du scandale.
06:00Comment comprendre cette polémique ?
06:03Tel sera le sujet de votre premier édito.
06:05D'abord on a l'impression de revenir vers le passé.
06:10Le passé c'est 2007.
06:12Le passé c'est lorsque Nicolas Sarkozy, pendant la présidentielle qui l'opposait à Ségolène Royal,
06:19décide à la suggestion de Patrick Buissant
06:23de proposer au coeur de la campagne un ministère de l'identité nationale et de l'immigration pour l'essentiel.
06:29Pour dire que la question de l'identité nationale n'est plus taboue.
06:33Et oui, il y a un lien entre l'immigration et ce que devient notre identité.
06:38On s'en souvient à l'époque que cela provoque un scandale immense à gauche.
06:42Comment peut-on oser faire un lien entre immigration et identité ?
06:45On vous noterait à gauche, plus c'est évident, plus il se scandalise.
06:48C'est assez fascinant.
06:50Et si ça va plus loin, ils disent que c'est une théorie conspirationniste.
06:53Quoi qu'il en soit, le lien était apparemment inacceptable, sauf pour les électeurs.
06:59À ce moment, dans les sondages, Nicolas Sarkozy fait un véritable bond
07:03et on peut dire que ça tranche en bonne partie la campagne,
07:06ça tranche le résultat de cette élection,
07:08cette proposition d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale.
07:11D'autant qu'il y avait un tabou, il ne faut jamais oublier à quel point il y avait un tabou autour de ça.
07:16La question de l'identité nationale était alors réservée pour l'essentiel au Front National de l'époque,
07:21qui n'était pas encore le Rassemblement National.
07:23Et ça permettra, soit dit en passant sur le plan électoral, à Nicolas Sarkozy
07:27de ramener vers lui des électeurs qui autrefois se vouaient à Jean-Marie Le Pen
07:30et se sont tournés vers lui en disant que peut-être qu'avec lui,
07:33cette idée d'une défense de l'identité nationale et d'une véritable résistance à l'immigration massive,
07:38ça peut fonctionner.
07:40On peut dire que c'est un tournant dans l'histoire récente de la Ve République.
07:43C'est une réintégration du thème identitaire dans le débat national.
07:48Alors ça va durer trois ans environ, ce ministère.
07:50Ça ne donnera pas les résultats escomptés, c'est le moins qu'on puisse dire.
07:54L'immigration massive va continuer de se déployer, de se déverser à la grandeur du territoire.
07:59Mais l'idée apparaissait à ce moment que l'immigration était un objet qu'on devait maîtriser politiquement.
08:05On pourrait dire 17 ans plus tard environ, où en sommes-nous,
08:09mais je me permettrais de dire non pas 17 ans plus tard où en sommes-nous,
08:11mais revenons encore plus loin dans le passé pour voir à quel moment
08:15apparaît la conscience vive de la question de l'immigration dans la Ve République.
08:21Alors, je ne reviendrai pas au général de Gaulle, aux paroles rapportées par Alain Perfit,
08:25qui disait, redouté qu'un jour Colombais les deux églises deviennent Colombais les deux mosquées.
08:30Le général de Gaulle, qui n'était pas un homme d'extrême droite à ce que j'en sais,
08:33s'inquiétait d'une immigration telle qu'elle submergerait la France.
08:36Où Georges Marchand.
08:38Ah oui, bien sûr, début des années 80, soit dit en passant.
08:40Je ne reviendrai pas non plus, je vais commencer avec le début des années 80, sur Valérie Giscard-Destin.
08:44Qui, en 1978, propose de ramener 500 000 travailleurs immigrés algériens en Algérie.
08:52Ça a été révélé il y a quelques années par l'historien Patrick Veil.
08:55Donc, il disait 100 000 par année parce que dans un contexte de chômage,
08:58contexte culturel, ça ne fonctionnera pas.
09:001978, une conscience. La méthode était peut-être, la réponse était peut-être pas la bonne.
09:05Mais Giscard a cette idée à ce moment.
09:07Allons simplement dans les années 80, la séquence des années 80,
09:11la prise de conscience politique de l'enjeu migratoire.
09:15On pourrait dire, 1983, l'élection où Stirbois, pour le FN de l'époque,
09:23perce et impose la question de l'immigration dans le débat politique avec la percée du FN.
09:271984, les élections européennes, le FN perce et impose la question de l'immigration.
09:32On peut croire parce que les autres partis avaient déserté cette question.
09:371984, un livre important qu'on a oublié aujourd'hui.
09:40Dalin Griotteré, une figure importante de la droite de l'époque.
09:43Immigrés, le choc. 1984 quand même.
09:461986, les premiers charters de Charles Pasqua.
09:50Charles Pasqua dit, il va falloir utiliser des charters pour renvoyer ceux qui n'ont pas leur place ici.
09:551990, quand le RPR et l'UDF disent aux assises de Villepinte, si je ne me trompe pas,
10:02il faut globalement l'immigration zéro et l'islam est incompatible avec la République et la France.
10:07Peut-être que tu es d'accord ou non, mais à cette époque-là, RPR, UDF.
10:111991, Giscard, toujours, parle d'immigration, invasion.
10:16Giscard, immigration, invasion.
10:181993, le fameux livre de Paul Lionnet, Voyage au coeur du malaise français,
10:22où il fait une analyse remarquable de tout ça.
10:24Pourquoi est-ce que je raconte tout ça?
10:27Ça fait longtemps, très très longtemps, qu'on est conscient, si on veut le savoir,
10:33du caractère grave, mais absolument grave, de l'immigration massive en France.
10:38J'ai rappelé cette séquence historique, revenons au présent.
10:4117 ans après la première proposition du ministère de l'immigration en France,
10:46à quoi ressemble la situation migratoire de la France aujourd'hui?
10:49On pourrait dire, premièrement, des quartiers submergés.
10:52Je pense que c'est la première chose à dire.
10:53Il y a des quartiers qui sont juridiquement en France,
10:56mais qui ne sont plus culturellement en France.
10:59On parle souvent du 9-3, mais il n'y a pas que le 9-3.
11:02Il y a plusieurs 9-3 en France aujourd'hui.
11:06On peut parler d'une délinquance qui, quelquefois, d'un certain point de vue,
11:09peut être conquérante.
11:11Une délinquance conquérante qui peut même prendre le visage du racisme anti-blanc.
11:15Je vous rappelle Crépole, je vous rappelle la déclaration
11:18de ceux qui, à Crépole, voulaient planter du blanc,
11:20même si les autorités ont considéré que ce n'était pas légitime.
11:23On pourrait parler de l'islamisation du pays.
11:25L'islamisation du pays, c'est-à-dire la normalisation du voile un peu partout.
11:30La normalisation des codes culturels islamiques un peu partout,
11:33au point même où ils deviennent, quelquefois, la norme.
11:36Quand les non-musulmans sont obligés de manger halal,
11:38c'est que, dans les faits, l'islamisation est rendue très avancée.
11:42Pensons, évidemment, au terrorisme depuis les attentats,
11:46l'attentat de Mohamed Merah et tout ce qui a suivi ensuite.
11:49Pensons à l'antisémitisme qui s'est déployé
11:52et dont nous sommes contemporains aujourd'hui.
11:55J'ajoute aussi, pensons à la perte de souveraineté
11:58pour s'emparer de la question de l'immigration,
12:00aujourd'hui, par rapport à hier.
12:02On peut dire qu'à l'époque des années 80-90,
12:05la France a encore une souveraineté migratoire réelle.
12:07Aujourd'hui, elle a capitulé.
12:09On l'a peut-être confisquée, on l'a peut-être volée.
12:11On lui a peut-être volé sa souveraineté lorsque vient le temps
12:13de s'emparer de la question de l'immigration.
12:15Donc, le monde a véritablement changé.
12:17On pourrait dire, dans les circonstances présentes,
12:20même s'il n'y avait pas tous ces problèmes,
12:23parce que j'évoque plusieurs problèmes ici,
12:25on pourrait dire qu'un changement de peuple,
12:27ce n'est jamais une bonne nouvelle pour le peuple historique d'un pays.
12:30On pourrait dire que le basculement migratoire
12:32se passerait pacifiquement, ce serait quand même
12:34la mise en minorité historique,
12:36la mise en minorité du peuple historique français chez lui.
12:40Une fois qu'on a dit tout ça,
12:42le ministère, que pourrait faire ce ministère?
12:45Qu'est-ce que serait sa mission?
12:47On comprend que c'est un enjeu symbolique.
12:49Regardez, c'est important pour nous,
12:51on prend au sérieux l'immigration politiquement.
12:54Et la preuve que c'est bon, c'est que la gauche n'aime pas ça.
12:57Si la gauche n'aime pas, c'est donc la preuve que c'est bien.
13:00Il y a peut-être un peu de politique
13:02qui relève des paroles verbales dans tout ça.
13:04Parce que que devrait faire un tel ministère?
13:06Faisons la liste de différentes mesures.
13:08Restaurer la souveraineté de la France par rapport à l'Europe.
13:11Si on n'a pas ça, on n'a rien.
13:13Restaurer le primat du politique par rapport au pouvoir des juges.
13:16Décréter les mesures d'exception nécessaires
13:19pour reconquérir les quartiers perdus,
13:21les territoires perdus de la République.
13:23En finir probablement avec le droit d'asile dévoyé
13:26et le regroupement familial dévoyé dans leurs excès.
13:29Se donner les moyens de lutter contre l'islamisme
13:31dans toutes ses dimensions.
13:33Faire repartir ceux qui, juridiquement, devraient quitter.
13:36Ceux qui, aujourd'hui, formellement, devraient quitter,
13:38se donner les moyens de les faire repartir.
13:41Mettre en place une politique d'assimilation particulièrement vive.
13:44Dédiaboliser, assurément,
13:46les forces qui veulent lutter contre l'immigration massive.
13:48Pour stopper l'immigration massive.
13:50Alors tout ce que je décris là, on l'aura compris,
13:52ce n'est pas la tâche d'un ministère.
13:54C'est la tâche d'un gouvernement.
13:56C'est la tâche de tout un exécutif, de tout un pays,
13:58de tout un gouvernement qui décide de prendre,
14:00on pourrait dire, de reprendre en main ses destinées
14:03sur le plan migratoire, mais pas seulement.
14:06Si je voulais résumer ça ainsi,
14:08je dirais que la première étape d'une politique d'immigration
14:11portée par un éventuel ministre de l'Immigration,
14:13ce serait de faire du Michel Barnier 2021
14:16en Michel Barnier 2024.
14:18Que le même homme applique les idées qu'il revendiquait à ce moment-là.
14:21C'était le début d'un programme,
14:23ce n'était pas tout un programme,
14:25mais c'était le début d'un programme de reprise en main de l'immigration.
14:27Est-ce qu'il pourrait...
14:29Est-ce qu'un seul ministre peut s'emparer de ça
14:31ou est-ce qu'il ne s'agit pas, en fait, d'une fonction du président,
14:33du premier ministre et de l'ensemble du gouvernement?
14:35Telle est la question qu'on doit se poser.
14:37C'est là pourquoi on peut se demander
14:39si ce n'est pas un ballon d'essai,
14:41même si c'est probablement une bonne intention.
14:43Une question, dix minutes. J'ai deux autres questions.
14:45D'accord. Je parlerai plus rapidement.
14:47Vous l'avez cherché.
14:49Non, mais c'est passionnant.
14:51Tout ce que vous avez décrit est passionnant.
14:53En revanche, la gauche est scandalisée,
14:55Mathieu Bocoté, comme en 2007 par cette idée.
14:57Pourquoi?
14:59Et n'a-t-elle pas de bonne raison de l'être,
15:01un ministère de l'Immigration?
15:03Est-ce que ce n'est pas une sorte de ministère de la stigmatisation?
15:05C'est ce que nous dit Olivier Faure,
15:07figure centrale du Parti socialiste,
15:09qui nous dit, pas de doute,
15:11de manière moqueuse,
15:13c'est le virage humaniste attendu
15:15par les Français mobilisés lors du front républicain.
15:17On comprend que pour être vraiment républicain en France,
15:19il ne faut pas s'occuper politiquement de l'immigration.
15:21C'est une définition comme une autre de la République.
15:23Roland Lescure, aussi,
15:25s'il ne s'agissait pas ça dans la Macronie,
15:27a la même réaction en se disant
15:29franchement, ça, on n'en veut pas,
15:31ce serait une très mauvaise idée.
15:33L'immigration, il y a une déclaration aujourd'hui
15:35plus importante que celle des leaders de la gauche autorisée,
15:37et c'est celle de Jean-Luc Mélenchon.
15:39Jean-Luc Mélenchon,
15:41c'est une réflexion qu'il a perçue, vous savez,
15:43quelques fois, vous avez un micro qui vous étend dessus,
15:45vous l'oubliez, et vous parlez trop librement.
15:47C'est tout récent, et il nous dit,
15:49et en fait, il dit, mais sans savoir qu'on l'entend,
15:51il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers,
15:53là se trouve la masse
15:55des gens qui ont intérêt à une politique
15:57de gauche, tout le reste,
15:59laissez tomber.
16:01C'est passionnant comme déclaration.
16:03Qu'est-ce qu'il nous dit là-dedans?
16:05Premièrement, il reconnaît l'existence d'une forme de clivage éthnique en France.
16:07Jean-Luc Mélenchon,
16:09il peut appeler ça les quartiers, il peut appeler ça quartiers populaires,
16:11on comprend ce qu'il dit.
16:13Et les jeunes est un terme codé
16:15pour dire les jeunes issus de l'immigration
16:17pour l'essentiel.
16:19Pourquoi les quartiers populaires si ethniques?
16:21Pour lui, j'en ai bien l'impression.
16:23Quand on voit sa méthode, quand on voit la campagne qu'il a menée aux Européennes,
16:25sinon, par quartiers populaires,
16:27pourquoi faudrait-il réserver ce terme aux populations
16:29les territoires, la ruralité en France
16:31sont des quartiers populaires à bien des égards.
16:33C'est bizarre qu'aujourd'hui, on nomme quartiers populaires
16:35les seuls quartiers où le peuple historique français
16:37est désormais minoritaire.
16:39C'est un étrange jeu de mots.
16:41Quoi qu'il en soit, il nous dit aussi
16:43à l'extérieur de ces quartiers,
16:45il faut comprendre, dans ces quartiers,
16:47les gens ont intérêt à une politique de gauche,
16:49ce sont les seuls à avoir intérêt à cette politique de gauche,
16:51donc on comprend qu'à l'extérieur de ces quartiers,
16:53ils n'en ont pas intérêt.
16:55À l'extérieur de ces quartiers, ils n'ont pas intérêt
16:57à voter pour la gauche.
16:59Mélenchon nous dit, finalement, la gauche est réservée
17:01à certaines catégories, adressons-nous à ces gens.
17:03Pour le reste, les autres qui votent à gauche
17:05mais qui n'en ont pas intérêt selon les propres mots
17:07de Jean-Luc Mélenchon, par exemple, les bobos
17:09dans les grandes villes, une bonne partie de la bourgeoisie
17:11culturelle dans les grandes villes et à Paris,
17:13on pourrait croire que ce sont les idiots utiles
17:15du mélenchonisme. Lui-même leur dit
17:17vous n'avez pas intérêt à voter pour moi,
17:19mais votez pour moi quand même.
17:21Alors, c'est le nouveau, on en a souvent parlé ici,
17:23c'est le nouveau prolétariat clairement identifié
17:25par la gauche radicale.
17:27On comprend, et ça c'est Mélenchon
17:29qui nous le dit, c'est important, qui a un caractère
17:31contradictoire de son point de vue
17:33entre les intérêts de différentes catégories
17:35de la population française et lui considère
17:37que les intérêts qu'il défend, ce sont
17:39les quartiers populaires,
17:41les jeunes, on comprend ce qui se cache
17:43derrière ce vocabulaire, on comprend aussi
17:45son enthousiasme pour l'immigration massive.
17:47Alors, on parle souvent
17:49de contrôler
17:51à l'immigration, d'autres parlent
17:53de la stopper. Est-ce qu'il y a
17:55une différence fondamentale entre ces deux ambitions?
17:57Absolument fondamentale,
17:59c'est-à-dire,
18:01prenez la formule normalement utilisée,
18:03lutter contre l'immigration illégale.
18:05C'est un terme codé
18:07pour dire, on utilise
18:09le mot illégal pour dire ça va choquer,
18:11mais derrière ça, il y a tolérer,
18:13favoriser, encourager l'immigration
18:15légale, qui est l'immigration la plus
18:17déterminante, qui transforme la
18:19composition démographique de la France.
18:21Donc, le discours lutter contre l'immigration
18:23illégale, ce n'est pas l'équivalent de lutter
18:25contre l'immigration massive, premier élément.
18:27Ça consiste à légaliser, d'en fait
18:29transformer en parcours légaux des parcours
18:31illégaux. C'est une manière comme une autre
18:33de lutter contre l'illégalité.
18:35Ensuite, ne l'oublions pas, quand on dit contrôler
18:37l'immigration, ça ne veut pas dire stopper
18:39l'immigration, ça veut dire
18:41contrôler les paramètres
18:43à travers lesquels elle se déploie,
18:45maîtriser globalement, éviter
18:47les excès pour éviter que le commun est mortel
18:49et que le beauf ordinaire se choque.
18:51Mais au final, ça veut dire nous la maîtriserons
18:53mais elle se poursuivra.
18:55Et ça, on doit le garder à l'esprit.
18:57On a compris, je crois, et je terminerai avec ça,
18:59que c'est une approche qui globalement
19:01a fait faillite.
19:03Il faut apprendre à décrypter ce qu'on nous dit lorsqu'on nous dit quelque chose.
19:05Et c'est tout le cadre philosophique,
19:07juridique, conceptuel
19:09des dernières décennies
19:11qui ne tient plus devant l'immigration
19:13massive, devant l'immigration de masse.
19:15Ce cadre a éclaté, il s'est
19:17effondré sous le poids de l'immigration massive.
19:19Donc il faut changer complètement
19:21notre manière de penser
19:23si on veut véritablement stopper l'immigration massive.
19:25Comme nous y invitait
19:27il y a très peu de temps, il y a trois ans à peine,
19:29Michel Barnier, notre nouveau Premier ministre.
19:31Merci
19:33pour cette analyse précise
19:35mon cher Mathieu.
19:37Dans un instant, votre deuxième chronique,
19:39vous allez vous arrêter sur le débat de Naguib Kamala Harris
19:41parce que vous avez beaucoup travaillé la question.
19:43Votre regard nous intéresse
19:45et ça sera intéressant d'en parler
19:47dans un instant et de nous dire aussi
19:49ce qu'on ne nous dit pas en France.
19:51Parce que parfois, en parlant de notre langue
19:53et de traduction de ce qui se dit en France,
19:55c'est très important.
19:57Gabrielle Cluzel, sans être xénophobe,
19:59ni raciste, ni facho,
20:01la plupart des Français se posent la question
20:03justement de l'immigration.
20:05On l'a vu avec Mathieu Bocoté, de cette France
20:07qui ne peut plus accueillir comme il se doit.
20:09Un casse-tête pour l'Europe également.
20:11Dernier exemple en date,
20:13l'Allemagne qui ferme
20:15sans état d'âme, je le disais en titre,
20:17ses frontières pour refouler
20:19les réfugiés illégaux.
20:21Et la Hongrie, on l'a vu, qui envoie des migrants
20:23en bus en allée simple pour,
20:25trois points de suspension, Bruxelles.
20:27Question, est-ce que l'espace Schengen
20:29est en train de
20:31se fissurer en ce moment même
20:33à propos de l'immigration ?
20:35L'immigration pour l'Europe, c'est un peu comme
20:37l'Alsace-Lorraine pour la France
20:39avant les Garde 14. Vous vous souvenez de cette phrase
20:41de Gambetta,
20:43il pensait toujours n'en parler jamais.
20:45C'est dans l'autre ordre d'ailleurs.
20:47Je vais demander à l'historien.
20:51Mais c'est vraiment le sujet
20:53tabou, l'immigration, mais il est présent
20:55dans tous les esprits.
20:57Et on peut filer la métaphore jusqu'au bout parce que finalement
20:59c'est l'Alsace-Lorraine qui a mis
21:01le feu en Europe au XXe siècle
21:03et il est probable que ce sera le phénomène migratoire
21:05qui mettra le feu au poudre
21:07en Europe au XXIe siècle
21:09en tout cas sur le récif
21:11de cette immigration que l'Europe
21:13est en train de se briser. Et on voit bien
21:15que le pacte migratoire a été signé
21:17mais en réalité tout le monde joue sa partition.
21:19Alors on l'a vu avec l'Italie il y a
21:21quelques jours, mais aujourd'hui nous nous intéressons
21:23d'abord à la Hongrie.
21:25Que s'est-il passé le 6 septembre à Budapest ?
21:27Non ?
21:29Oui, que s'est-il passé.
21:31J'ai cru que vous n'étiez pas d'accord.
21:33Pour ne rien vous cacher,
21:35j'étais en train de lire un SMS de Philippe Devilliers
21:37qui me dit que Mathieu Bocoté a été brillantissime
21:39pour envoyer le SMS.
21:41Pardonnez-moi, je vous devis les coulisses,
21:43vous faites partie de la maison maintenant.
21:45Qu'est-ce qui s'est passé justement
21:47en Hongrie le 6 septembre ?
21:49Le 6 septembre à Budapest,
21:51le secrétaire d'Etat parlementaire du ministre de l'Intérieur
21:53hongrois, lors d'une conférence de presse
21:55a présenté une flotte d'autocars
21:57avec un grand panneau lumineux
21:59à l'intérieur marqué Bruxelles.
22:01Ces autocars
22:03sont prévus
22:05pour emmener des migrants
22:07à la frontière.
22:09C'est le hotspot de la frontière serbe.
22:11Ceux qui ont traversé la frontière sont maintenus.
22:13Ces autocars sont prévus
22:15pour emmener ces migrants
22:17vers Bruxelles.
22:19C'est un aller simple vers Bruxelles.
22:21L'idée est simple,
22:23c'est de dénoncer la tartufferie européenne.
22:25Vous savez que la Cour de justice
22:27européenne a infligé
22:29une amende gigantesque à la Hongrie.
22:31200 millions d'euros,
22:331 million d'euros supplémentaires
22:35d'astreinte par jour
22:37tant que la Hongrie
22:39refusera d'appliquer le droit d'asile
22:41tel que voulu par l'Europe.
22:43Cette conférence de presse intervient
22:45alors qu'il y a
22:47une nouvelle sommation pour régler
22:49la somme forfaitaire.
22:51On voit bien que c'est un signal fort
22:53qui est envoyé.
22:55La Hongrie trouve cela très injuste
22:57parce qu'elle explique qu'en protégeant
22:59ses propres frontières,
23:01une frontière longue dans le sud
23:03avec des gares de frontières
23:05et parfois des affrontements difficiles,
23:07elle protège aussi
23:09le reste de l'Europe.
23:11Elle a permis, c'est l'évaluation du gouvernement
23:13d'Orban, d'empêcher
23:151 million de personnes depuis 2015
23:17de passer en Europe.
23:19Il demande du reste à la CJUE
23:21d'obtenir un remboursement
23:23de ce coût, du coût de la protection
23:25de la frontière.
23:27Cette méthode est calquée sur
23:29ce qu'avaient fait parler des Etats-Unis
23:31des gouverneurs républicains
23:33et notamment à leur tête Ron Desantis
23:35qui avait affrété
23:37en septembre 2002 puis en juin 2023
23:39des bus pour envoyer
23:41des migrants vers les Etats
23:43démocrates huppés.
23:45C'est intéressant parce qu'on va voir
23:47un peu comme vous avez souligné
23:49aux Etats-Unis, on va voir l'Allemagne.
23:51Dans un instant, on marque une pause
23:53comment l'Allemagne elle aussi
23:55subitement a changé de méthode.
23:57Pourquoi ? Comment ? On en parle.
23:59On marque une pause. A tout de suite.
24:03On parle de l'immigration.
24:05On parlait tout à l'heure avec Mathieu
24:07de côté du ministère de l'immigration.
24:09Les enjeux. Et avec vous
24:11Gabrielle Cluzel, on parle de ces
24:13exemples qui sont pris au niveau européen.
24:15On parlait de la Hongrie.
24:17Et quel est le message justement de ces allées
24:19simples ? On disait que la Hongrie
24:21offre à ses migrants
24:23des allées simples
24:25pour aller vers Bruxelles.
24:27Quel est le message de ces allées simples ?
24:29Le message est exactement le même que les républicains
24:31américains qui envoyaient
24:33chez les démocrates. Les gars vous dites
24:35que vous aimez beaucoup les migrants
24:37mais surtout vous ne
24:39les voulez pas chez vous. Alors pourquoi
24:41vous les cantonnez chez les autres ? Et en plus
24:43vous allez critiquer ces autres
24:45en les trouvant pas assez accueillants
24:47et vous dites même que ce sont des gens
24:49pas bien. Et on notera d'ailleurs que ce genre
24:51de transfert existe déjà
24:53et ne fait
24:55bondir personne. Je vais vous
24:57donner un exemple. Quand les grandes villes
24:59envoient des migrants, ils appellent ça de la délocalisation,
25:01dans les petites villes.
25:03Quand Emmanuel Macron devant
25:05des préfets en 2022 disait
25:07il faut répartir
25:09les migrants autrement, entendez,
25:11il faut saupoudrer les problèmes des
25:13banlieues au reste du pays, c'est bien
25:15exactement la même chose qui se passe. On envoie
25:17les migrants avec un aller simple à la
25:19campagne, dans la France périphérique. Mais là
25:21curieusement, ça ne fait
25:23bondir personne et puis je peux vous
25:25garantir que si les bouseux de la France périphérique
25:27protestent, c'est pas grave,
25:29on dira qu'ils sont racistes, on les
25:31culpabilisera et ils
25:33baisseront la tête. Dans ce sens-là,
25:35ça ne pose aucun problème.
25:37Et on peut vraiment faire la comparaison avec la France périphérique
25:39parce que je ne sais pas si vous avez lu le bouquin
25:41de Chantal Delsol qui s'appelle
25:43« Populisme, les demeurés de l'histoire » publié il y a quelques
25:45années. Elle appelait ces pays de l'Est
25:47un peu conservateurs,
25:49opposants à l'Europe
25:51de la France, de l'Allemagne.
25:53Elle l'appelait l'Europe périphérique.
25:55C'est un peu le même rapport
25:57de force. Vous avez une élite
25:59en haut qui surtout ne
26:01se salit pas les mains et puis
26:03les bouseux en bas. Donc
26:05l'élite, c'est la dame pure, vertueuse
26:07qui reste dans sa tour,
26:09immaculée et qui
26:11enjoint en bas les
26:13petits à faire le sale boulot et qui
26:15le juge en plus du haut de sa
26:17vertue morale. Et c'est vrai qu'il y a
26:19eu une incarnation de cette grande
26:21dame, c'est une incarnation très forte
26:23qui explique qu'elle est très détestée. Du reste,
26:25le casting parfait, c'est Ursula von der Leyen.
26:27Si on devait faire un film sur le sujet,
26:29elle serait évidemment
26:31choisie.
26:33L'Allemagne ne fait pas partie de cette Europe
26:35périphérique et c'est intéressant
26:37de voir pourquoi cette
26:39décision soudaine
26:41d'Olaf Scholz de
26:43bloquer les réfugiés
26:45illégaux aux frontières. Est-ce que ce n'est pas
26:47contraindictoire avec ce que vous venez de dire ?
26:49C'est vrai que si je voulais...
26:51J'ai un peu
26:53honte d'être irrespectueuse avec les Allemands
26:55parce qu'ils ne sont pas tous allogés à la même enseigne.
26:57Mais quand on voit cette attitude, on se dit que c'est
26:59un peu le pyromane qui
27:01finit par avoir chaud aux fesses
27:03si vous me permettez une
27:05expression un peu triviale parce qu'il y a
27:07un fait que l'Allemagne a été le moteur
27:09en Europe de l'accueil inconsidéré
27:11des migrants au mépris de toute
27:13prudence. Vous vous souvenez de
27:15Wirtschaftsfundas d'Angela Merkel
27:17c'était en 2015
27:19c'était dans le cadre de Vilkommenskultur
27:21où ça ouvrait
27:23grand les portes de l'Allemagne mais pas que de l'Allemagne
27:25parce que là elle parlait au nom de toute l'Europe
27:27puisque vous savez très bien qu'avec l'espace Schengen
27:29tous les pays ont la clé
27:31de la porte du voisin.
27:33En quelques mois, un million de personnes
27:35pour l'essentiel des Syriens, des Afghans et des Irakiens
27:37ont cherché refuge en République
27:39fédérale. Alors l'ancien
27:41ministre de l'intérieur allemand, je ne sais pas si vous vous souvenez
27:43il a concédé qu'il y a eu des moments
27:45où il n'avait plus
27:47contrôlé la situation. Alors c'est un
27:49euphémisme qui ressemble furieusement à un mensonge parce que
27:51je pense surtout qu'on peut se demander s'il y avait
27:53eu des moments et d'ailleurs s'il y a encore des
27:55moments où la situation est contrôlée. C'est plutôt
27:57l'inverse.
27:59Et non seulement
28:01Angela Merkel, fille de pasteur
28:03se voulant humaniste, a ouvert les frontières
28:05mais elle a surtout envoyé un signal
28:07venez tous, un signal qui est
28:09encore évidemment entendu.
28:11Alors il y a un fait que l'Allemagne
28:13culpabilisée par son passé
28:15ne sait plus quoi faire
28:17pour donner des preuves de son
28:19immunité retrouvée et de ce
28:21faisant elle a
28:23engagé l'Europe dans la voie
28:25mortifère du chaos et de l'affrontement.
28:27Alors que se passe-t-il ? Aujourd'hui Olaf Scholz
28:29il a la montée
28:31de l'AFD et puis il y a
28:33l'attentat de Solingen
28:35revendiqué par l'Etat islamique et puis
28:37vous vous souvenez aussi il y a eu une tentative d'assassinat
28:39au consulat général d'Israël
28:41à Munich. Donc il doit faire
28:43quelque chose. Et pour l'Allemagne
28:45qui elle est contre Trusnet
28:47elle n'est pas comme la Hongrie, elle ne dépend pas de l'Europe
28:49c'est plus simple.
28:51Sauf que c'est plus simple matériellement
28:53mais c'est moins simple
28:55psychologiquement. Vous savez l'Allemagne est censée être
28:57le premier de la classe
28:59mais apparemment pour le moment
29:01ça ne déclenche pas de bronca. En tout cas
29:03cet événement éminemment symbolique a l'air
29:05de passer comme une lettre à la poste.
29:07Comme une lettre à la poste mais est-ce que ça va
29:09avec justement tout le concept
29:11de la liberté de l'espace Schengen ?
29:13Alors oui c'est contraire à la libre circulation
29:15on voit bien d'ailleurs que la Terre ne s'est pas arrêtée
29:17de tourner pour autant mais c'est pas
29:19vraiment un clou dans le cercueil de Schengen parce que
29:21c'est prévu. Vous savez en principe
29:23un Etat peut rétablir
29:25en cas d'atteinte à l'ordre public
29:27ou de la sécurité nationale. Alors c'est pour
29:298 mois en principe au maximum
29:31et après consultation des autres Etats
29:33du groupe Schengen. Alors là je n'ai pas compris
29:35si l'Allemagne avait consulté les autres Etats
29:37on dit qu'elle a prévenu. Je ne sais pas si elle a
29:39consulté. Et puis depuis
29:412013 ce délai est étendu
29:43à 24 mois en cas de manquement
29:45grave d'un Etat membre. Alors je vous lis
29:47cette phrase parce que je pense que c'est vraiment intéressant
29:49à ses obligations de contrôle aux frontières
29:51extérieures. Alors il y a eu plusieurs
29:53pays avant l'Allemagne qui ont eu recours
29:55la Pologne pour l'euro
29:572012, l'Autriche et le Danemark pour la crise
29:59migratoire de 2015 et même
30:01la France après les attentats de novembre
30:032015. Mais il est
30:05vrai qu'un jour, si on tire
30:07le raisonnement, les
30:09Européens pourraient se demander si
30:11les conditions d'exception
30:13de libre circulation édictées par
30:15les accords de Schengen ne sont pas réunies
30:17de façon ordinaire.
30:19Les manquements graves d'un Etat grave
30:21à ses obligations de contrôle aux frontières extérieures
30:23mais on l'a actuellement
30:25en Grèce, en Espagne
30:27malgré eux peut-être mais parce qu'ils sont
30:29dépassés. Et donc
30:31finalement, la libre circulation
30:33pourrait être suspendue
30:35s'y nédier. Il ne manquerait pas
30:37d'argument pour le justifier.
30:39D'ailleurs, regardez, nous avons quand même des soldats
30:41de Sentinelles, ce qui n'est pas une situation
30:43ordinaire, ce qui prouve que nous sommes
30:45dans une situation extraordinaire. Cela permettrait
30:47de prévenir plutôt que de guérir.
30:49Merci beaucoup pour votre
30:51regard, Machia Gabriel.
30:53Avant de parler de Sébastien
30:55de L'Augume, pas que lui, vraiment de l'éloquence
30:57des politiques de façon générale
30:59juste des petites indiscrétions sur le
31:01gouvernement, dans le bulletin quotidien
31:03c'est intéressant de voir comment
31:05Mathieu Bocoté, c'est fin de ses
31:07journées, il aimerait conserver son poste
31:09Gérald Darmanin, il veut conserver son
31:11poste. Alors qu'on veut la rupture
31:13pourquoi vous me regardez comme ça ?
31:15Je suis attentif. D'accord.
31:17Sébastien Lecornu veut rester aux armées
31:19pourquoi pas ? En revanche on l'aime bien lui.
31:21C'est un nouveau gouvernement
31:23qu'on attend. Non mais c'est ça !
31:25Catherine Vautrin, elle rêve
31:27d'un poste régalien.
31:29Amélie Oudérard-Castérat, elle aussi
31:31pourrait prolonger son bail. Et puis on apprend
31:33toujours dans le bulletin quotidien
31:35aujourd'hui que Bruno
31:37Le Maire lui, il a déjà dit qu'il ne resterait pas
31:39il pourrait être remplacé par le gouverneur de la Banque de France
31:41François Villera,
31:43Villeroy de Gallo. On a
31:45Annie Gennevard qui pourrait
31:47entrer aussi au gouvernement. On a Bruno
31:49Rotailleau qui pourrait aussi entrer au gouvernement.
31:51Et Rachida Dati est nommée en ce moment
31:53peut-être, enfin on entend
31:55parler d'elle pour être porte-parole du gouvernement.
31:57Qu'est-ce que ça vous inspire Charlotte Dornelas ?
31:59On fait du neuf avec du vieux ?
32:01Si ce que vous dites est vrai,
32:03parce qu'il y a ceux qui veulent rester
32:05et il y a ceux qui resteront.
32:07Ça peut être aussi deux castings très
32:09différents. Évidemment
32:11et je me méfie, si vous me permettez, depuis
32:1350 jours, des noms du jour.
32:15Donc on va attendre les noms définitifs
32:17avant de donner son avis.
32:19Mais évidemment oui, là se pose la question
32:21est-ce que tout va changer
32:23pour ne rien changer ou est-ce que tout
32:25ou est-ce que rien ne va changer
32:27pour que tout change ? Je ne sais pas, je suis perdue.
32:29Tout le monde est perdu.
32:31En fait, ce qui est assez fascinant, c'est de voir
32:33Michel Barnier qui s'est d'abord
32:35présenté comme une forme de premier ministre de transition
32:37semble de plus en plus
32:39vouloir affirmer son autonomie.
32:41Et la condition de son autonomie
32:43je crois que c'est dans le Figaro, ce matin on disait
32:45il va marquer clairement la politique, il va fixer la politique
32:47gouvernementale, mais la condition d'autonomie c'est
32:49pas d'ancrer sa politique dans sa famille politique
32:51et de nommer quelques ministres
32:53sur lesquels ils ne dépendront pas
32:55directement de la filière élisée.
32:57Reste à voir si c'est possible.
32:59Il y a une sorte d'indécence quand même.
33:01Mais on ne voulait pas parler de votre chronique ?
33:03Non mais c'est pas ça, il y a une indécence de voir
33:05des gens qui sont dans un gouvernement
33:07ce gouvernement a été rejeté
33:09par la vox populi et disent
33:11nous on s'en fout, on veut rester en place.
33:13Ça me paraît quand même complètement fou,
33:15il faut avoir un minimum
33:17d'honneur de savoir se retirer.
33:19Mais il y a surtout certains ministères
33:21qui seront spécialement symboliques.
33:23Si Eric Dupond-Moretti reste,
33:25ça va faire bizarre comme disent les enfants.
33:27Donc c'est...
33:29C'est vrai qu'on attend
33:31certains noms.
33:33Oui c'est vrai, à suivre.
33:35Dès que j'ai des petites indiscrétions
33:37on partage.
33:39On va parler un peu de
33:41Sébastien Deleuze, alors il a
33:43beaucoup fait parler, lui, hier
33:45à l'Assemblée Nationale, sur son niveau
33:47de lecture, qui inquiétait
33:49qui inquiétait beaucoup
33:51les Français, ses fautes de calcul
33:53lors d'une présentation devant
33:55des députés. Son groupe
33:57et les filles montaient au créneau pour le défendre
33:59et hurlaient au mépris de classe
34:01qu'il lui ait fait. Pas question de mépris de classe
34:03ont répondu certains, parce que certains ont même
34:05souligné l'ex-député insoumise
34:07Rachel Keke
34:09qui savait s'appliquer
34:11pour s'exprimer. Alors je vous propose
34:13un petit extrait de Rachel Keke
34:15c'est intéressant de voir, parce que c'était
34:17une femme de ménage qui était
34:19devenue députée. Les Français l'ont
34:21l'avaient élue pour être députée
34:23et elle s'appliquait quand même. Écoutez-la.
34:25Alors je vous le dis
34:27de manière très sincère
34:29vous n'avez pas le droit
34:31de mettre en genoux
34:33les gens qui tiennent la France
34:35debout. C'est pourquoi
34:37vous voterez contre cette
34:39réforme de retraite. C'est pourquoi
34:41je vous remercie
34:45je vous remercie ma chère collègue
34:49Bon, je sais pas, elle avait
34:51une façon de même, voilà, on a vu qu'elle
34:53elle haranguait un peu son
34:55parti. Alors je continue.
34:57Sébastien Delegue, lui, il n'est pas le seul
34:59il faut le dire. Plusieurs politiques
35:01même des ministres. On se souvient de
35:03l'opprobre au lieu de l'opprobre.
35:05Ne citons pas son nom
35:07on n'est pas là pour cibler, mais pour
35:09comprendre comment
35:11plusieurs politiques on peut surprendre. Pour comprendre
35:13mon cher Marc
35:15ce soir les français
35:17ils avaient marre peut-être
35:19d'élire des énarques, des magistrats
35:21des avocats, des médecins
35:23est-ce qu'on a aujourd'hui la politique
35:25qui nous ressemble ? Où est
35:27passée cette éloquence des politiques
35:29qu'on a ? Déjà si on ressemble
35:31effectivement
35:33à la façon de s'exprimer
35:35de monsieur Delegue hier
35:37il faut avoir peur
35:39parce qu'on est à l'étiage
35:41de la capacité
35:43à tenir un minimum
35:45dans le flamboiement
35:47du verbe. Mais moi ce qui me dérange
35:49quand même, c'est cette mauvaise foi
35:51ce principe d'inversion
35:53aussitôt parce que
35:55oui, il y a un échec de prise
35:57de parole, on peut
35:59même si c'est votre ami, dire
36:01bah oui t'as pas été tout à fait dans le coup tout à l'heure
36:03Mathieu fait un excellent
36:05édito, on lui dit bravo mon gars
36:07t'as été éblouissant.
36:09Mais quand il est pas bon vous le dites à Mathieu ? Bah oui éventuellement
36:11je vais lui dire tu étais un peu moins bon hier. Non il est toujours
36:13bon. Non mais non mais
36:15c'est pour ça que j'ai dit moins bon, j'ai pas dit qu'il était pas bon
36:17et
36:19ce qui est
36:21quand même fou c'est de voir du mépris
36:23de classe parce que
36:25il y a cette critique
36:27mais le mépris de classe c'est de dire
36:29qu'une personne qui serait
36:31issue d'un milieu modeste
36:33immanquablement serait dans la
36:35capacité de pouvoir
36:37être dans cette capacité
36:39à tenir
36:41ce verbe dans l'éloquence
36:43à faire en sorte que l'on
36:45puisse prendre tel
36:47François Mitterrand qui en plus remet deux secondes
36:49François Mitterrand pour voir
36:51alors là lui il avait une grande instruction, une grande culture
36:53mais il n'est pas le seul
36:55On l'écoute
36:57Oui on le repasse
36:59François Mitterrand c'était en 1974
37:01C'était à Lille
37:03Ca vient
37:05Bon
37:07Le temps qu'on recherche
37:09Lorsque j'entends
37:11dire
37:13on me voue au sacrifice final
37:15Giscard d'Estaing
37:17dire je suis le seul à pouvoir battre
37:19Mitterrand puis lorsque
37:21j'entends Chaban Delmas
37:23répéter je suis le seul à pouvoir
37:25battre Mitterrand j'écoute cela
37:27avec sérénité
37:29et je me dis que pour arbitrer
37:31ce difficile conflit
37:33la solution la plus simple serait de m'élire
37:35dès le premier tour
37:37Quelle aisance
37:39quel sens
37:41de la dérision on est dans la
37:43majesté et là on vous dit
37:45bah oui mais c'est parce que
37:47il est d'une classe supérieure
37:49c'est quand même oublier ce qu'est
37:51le défi de la république
37:53c'est quoi la république
37:55ce sont les hussars de la république
37:57c'est de dire le peuple un jour
37:59aura le droit au goût
38:01des mots, le peuple aura le droit
38:03à l'enchantement de la connaissance
38:05c'est cela qui
38:07conduit les enfants dans les
38:09écoles avec la blouse noire
38:11le tableau
38:13la craie qui est là qui crisse
38:15et on se dit qu'on cherche
38:17simplement à ce que tout être
38:19humain ait la capacité
38:21à la réflexion, le droit
38:23à l'argumentation
38:25Or aujourd'hui on constate quoi
38:27un délabrement complet en la matière
38:29il faut dire que les politiques
38:31là plutôt que de reconnaître
38:33la défaillance
38:35de ce député hier, son groupe
38:37aurait lui dit bah écoute
38:39même s'il n'en avait pas eu de lui même
38:41l'initiative
38:43on va te donner des cours
38:45c'était pas tout jamais
38:47dans l'incapacité de t'exprimer
38:49un livre ça coûte pas cher en plus aujourd'hui
38:51dans toutes les mairies vous avez un petit
38:53coin où vous pouvez récupérer des livres
38:55c'est gratuit, donc il n'y a même pas
38:57de sélection par l'argent
38:59il y a simplement le désir
39:01l'élan d'aller vers
39:03un engagement
39:05Est-ce qu'on n'a pas, Marc Menand, aujourd'hui
39:07les politiques qui nous ressemblent en fait ?
39:09C'est ce que je vous dis, c'est un délabrement
39:11général, Albert Camus
39:13sa mère était femme de ménage
39:15elle était illettrée, ma mère
39:17était femme de ménage
39:19Michel Audiard
39:21encore, écoutons
39:23voyons les films
39:25comment il fait rutiler
39:27comment il a le sens
39:29de l'éclat des mots
39:31vous avez Jacques Prévert
39:33ce sont des gens qui viennent du peuple
39:35ils ont appris seuls
39:37c'est l'autodidactisme, vous avez le gars
39:39qui prend une guitare avec simplement deux cordes
39:41et qui deviendra Manita
39:43de La Platasse, donc vous n'avez pas
39:45la nécessité
39:47d'être dans
39:49l'aisance pour pouvoir
39:51avoir accès à une capacité
39:53d'expression quel que soit le domaine
39:55moins exigeant aujourd'hui
39:57mais il n'y a plus aucune exigence
39:59vous écoutez un enseignant, dans les interviews
40:01qui sont données ici et là
40:03c'est plein d'eux
40:05c'est en fait, c'est du coup
40:07on est dans l'approximation
40:09et on est
40:11dans cette
40:13communication
40:15et non pas dans le désir de l'expression
40:17on n'est pas goulu
40:19on n'a pas ce sens
40:21de chercher comment
40:23à un instant donné, on entre
40:25dans l'ivresse de l'expression
40:27ça existe à chaque seconde ça
40:29et tout un chacun peut l'acquérir
40:31non, on se laisse
40:33simplement aller dans cette
40:35langue des rives, chez les politiques
40:37c'est la communication, et dans les écoles
40:39de journalisme, où en est-on
40:41écoutons les uns et les autres
40:43on tourne sur un registre
40:45extrêmement restreint
40:47et alors cet été par exemple, c'est le symbole même
40:49on avait les médailles
40:51on parlait de politique
40:53ça y est vous êtes sur les journalistes
40:55vous n'allez plus rester sur les politiques
40:57mais non, non, parce que
40:59vous m'avez dit, on a les politiques
41:01mais on a les politiques
41:03qui nous ressemblent, bah oui
41:05et je dis ça s'étend à toute la société
41:07et là on devrait être exemplaires
41:09les enseignants, je les ai cornés au passage
41:11mais voyons également
41:13ce que nous sommes nous
41:15et alors cet été, c'est extraordinaire
41:17quand on lisait
41:19les chroniques de
41:21blondins dans l'équipe
41:23vous étiez là, quand vous lisiez
41:25les uns et les autres
41:27qu'est-ce qui a fait le succès du Tour de France
41:29il n'y avait pas les images, mais au contre
41:31Pierre Chani, des gens comme ça
41:33vous étiez emportés, vous étiez
41:35émerveillés, et alors là
41:37c'était un jargon
41:39un jargon pauvre, un jargon
41:41minable, alors on négociait
41:43pour essayer de faire semblant qu'il se passait
41:45quelque chose, et on est passé
41:47de la médaille, avec tous les
41:49efforts que cela nécessite
41:51et bien on ne gagnait plus
41:53une médaille, on gagnait
41:55une breloque
41:57et tout le monde l'a repris
41:59dans le métier, une breloque
42:01mais tout un chacun devrait savoir quand même
42:03qu'une breloque c'est de la pacotille
42:05une breloque c'est ce qu'on trouve
42:07sur une fête foraine
42:09vous faites des efforts au quotidien
42:116-7 heures par jour pendant 4 ans
42:13pour gagner
42:15une récompense de fête foraine
42:17voilà où nous en sommes
42:19il est temps que nous restaurions
42:21ce sens
42:23de la République qui est
42:25le droit au savoir, le droit à l'émerveillement
42:27le droit au savoir, le droit
42:29à l'émerveillement, et parfois l'émerveillement
42:31le savoir à la politique se passe dans la rue
42:33alors ouvrez le Larousse
42:35regardez la définition d'Intifada
42:37qui est la suivante
42:39dans les pays arabes, révolte
42:41populaire menée contre
42:43un régime oppresseur
42:45ou un ennemi étranger
42:47maintenant écoutez, et ensuite
42:49on écoute Charlotte Dornelas
42:51Est-ce qu'on est prêts à mener
42:53l'Intifada dans Paris ?
42:55Dans nos banlieues ?
42:57Dans nos quartiers ?
43:01Pour leur montrer
43:03que la voie de la libération
43:05vient de nous, qu'elle démarre
43:07de Paris, qu'elle ne passera pas
43:09Marseille, et bientôt
43:11Jérusalem sera libérée
43:13et Jérusalem deviendra
43:15la capitale de tous
43:17les révolutionnaires
43:19Cela s'est passé ce dimanche
43:21lors d'une manifestation pro-palestinienne
43:23c'est un militant, vous l'avez vu, qui a appelé
43:25à mener l'Intifada
43:27en France, faisant
43:29réagir le ministère de l'Intérieur, Charlotte Dornelas
43:31qui a déclenché ce matin un article 40
43:33pour signaler les propos au procureur
43:35Qui est cet homme ? Qu'est-ce que l'Intifada ?
43:37En quoi c'est grave ?
43:39Alors déjà, je vais vous citer une autre phrase
43:41Ouvrez les guillemets, on va exporter partout
43:43la résistance et le souffle de l'Intifada
43:45dans nos quartiers, dans nos facs et dans nos usines
43:47Cette phrase, elle a été prononcée
43:49en mai 2024
43:51par un autre homme, qui s'appelle Omar Al-Soumi
43:53qui est du collectif
43:55Urgence Palestine, et c'était à Paris
43:57dans une manifestation organisée de la même manière
43:59Cette manifestation, dimanche
44:01elle est également organisée par Urgence Palestine
44:03Elias
44:05Dimzalen
44:07pardon
44:09que l'on vient d'entendre, prend la parole
44:11et dit à peu près la même chose
44:13auquel il ajoute, par rapport à la vidéo que l'on vient
44:15de voir, dans laquelle il explique
44:17qu'il faut lancer l'Intifada, dont vous avez donné
44:19la définition, et il dit
44:21par ailleurs, le génocide a des complices
44:23qui passent de l'un à l'autre, évidemment
44:25donc il fait une analogie entre ce qui se passe dans, je cite
44:27nos quartiers et à Gaza
44:29pour commencer, et ensuite il dit
44:31le génocide a des complices, il s'appelle Biden, Macron
44:33Macron le voleur d'élections, n'est-ce pas ?
44:35On les connaît les voleurs qui habitent à l'Elysée
44:37à Matignon, on les connaît, et est-ce qu'on est prêt
44:39à les virer eux aussi ?
44:41Le eux aussi, il vient en réponse
44:43au parallèle qui est fait entre nos
44:45quartiers et Gaza
44:47donc finalement, je reprends
44:49la définition de l'Intifada
44:51c'est le régime oppresseur ou l'ennemi étranger
44:53vous choisissez l'un ou l'autre
44:55mais en l'occurrence, on parle de
44:57l'état français, donc en France, qui est soit un régime
44:59oppresseur, soit un ennemi étranger
45:01il faudrait lui demander de préciser
45:03donc le sujet devient médiatique, j'ai fait exprès de vous citer
45:05la phrase parce qu'en mai elle était restée absolument
45:07impunie, elle n'était devenue ni médiatique
45:09ni politique, cette fois-ci
45:11le sujet devient médiatique, ça n'est plus
45:13simplement un fantasme de quelques
45:15excités de la fachosphère, pour reprendre les mots
45:17qui en général circulent à cet effet
45:19et nous avons, nous regardons
45:21en face des hommes, sous les applaudissements
45:23appelés à mener une guerre
45:25en France, en faisant cette analogie
45:27pour le moins
45:29abusive, Gérald Darmanin
45:31vous l'avez dit, fait un signalement
45:33au procureur sur la base de l'article
45:3540, provocation à s'armer
45:37contre l'autorité de l'état ou contre une partie
45:39de la population, je confirme
45:41si il faut prendre la place
45:43et se rebeller, et ensuite
45:45provocation aux atteintes volontaires à la vie ou à l'intégrité
45:47des personnes, en ciblant tout particulièrement
45:49les personnes de confession
45:51juive, mais le combat
45:53il est mené depuis des années par cet homme
45:55qui est connu, reconnu
45:57par à peu près tout le monde
45:59et c'est un fervent défenseur
46:01de la lutte contre l'islamophobie
46:03en France, et il a eu le mérite
46:05cet homme, en 2014, on ne va pas dire qu'on a été
46:07surpris avant-hier, en 2014
46:09dans un entretien filmé, il a eu
46:11l'énorme avantage, cet homme, de nous donner sa définition
46:13de l'islamophobie, dont il a
46:15usé et abusé dans tout le débat public en France
46:17ouvrez les guillemets, tout
46:19donc l'islamophobie recouvre, tout
46:21ce qui entrave la construction
46:23le développement de la communauté
46:25son expression visible ou politique
46:27ici même en France, ou ailleurs
46:29donc il ne vous dit pas de l'islamophobie
46:31c'est agresser quelqu'un
46:33en raison de sa foi, il ne vous dit
46:35pas c'est insulter quelqu'un
46:37physiquement présent en face de vous
46:39en raison du fait qu'il soit musulman
46:41non non, c'est tout entrave à la construction
46:43au développement de la communauté, et à son
46:45expression visible ou politique
46:47donc là au moins, c'est extrêmement clair, on ne peut pas
46:49dire qu'on est surpris, tout le reste
46:51de son activisme en découle
46:53donc c'est la lutte pour la burqa
46:55pour la baïa, pour le burkini
46:57évidemment, et tout
46:59en l'occurrence, toute
47:01importation de ce qui
47:03favorise l'émergence de la communauté
47:05qui n'est clairement plus nationale, mais
47:07islamique, on ne peut pas dire que ce ne soit
47:09pas clair, et
47:11finalement, si on résume son propos, c'est
47:13eux, la France
47:15contre nous, la communauté
47:17qui n'est pas française, qui est islamique
47:19séparatisme certes
47:21la loi de 2020 contre laquelle il s'était évidemment érigé
47:23vous pensez bien, séparatisme certes
47:25mais volonté assumée et
47:27prêchée sous les applaudissements de conquête
47:29on n'est pas simplement, on va vivre séparés
47:31c'est qu'il va falloir conquérir
47:33ceux de qui nous
47:35nous sommes séparés sur le terrain politique
47:37et il trouve des soutiens
47:39cet homme, depuis des années
47:41au delà d'un petit cercle de
47:43radicalisés qu'on voudrait bien pointer
47:45du doigt, ou trouver en l'occurrence dans la
47:47manif autour de lui, il trouve des soutiens
47:49bien au delà de ce petit
47:51cercle là, et notamment
47:53évidemment, vous vous en doutez, à la manif
47:55contre l'islamophobie, sur laquelle on va revenir
47:57alors justement, à l'époque pourtant
47:59le discours et celui d'un rejet
48:01de la haine envers les personnes
48:03n'ont-ils pas raison de le reprocher
48:05et de lutter pour qu'il cesse
48:07alors c'est évidemment toute la perversité
48:09du discours, mais
48:11perversité, je le signifie d'emblée
48:13qui était décelable
48:15et que certains n'ont pas décelé et que d'autres
48:17n'ont pas voulu déceler plus exactement
48:19alors cet homme, il se fait connaître en 2013
48:212013, alors je ne sais pas si
48:23certains s'en souviennent, une femme
48:25en niqab, donc c'est voile intégrale
48:27visage recouvert
48:29donc c'est interdit en France
48:31se fait contrôler par la police
48:33dans la rue, s'en suive des émeutes
48:35à trappes, il vient soutenir
48:37évidemment ces émeutes en faisant une
48:39vidéo pour expliquer que par ailleurs
48:41c'était pas du tout la version du contrôle
48:43d'identité, c'est pas ça du tout
48:45on a été la voir parce qu'elle est
48:47musulmane et donc c'est de l'islamophobie
48:49il accuse les autorités locales d'islamophobie
48:51rebelote à Argenteuil
48:53un mois plus tard, autre contrôle d'identité
48:55sur une femme en voile intégrale
48:57il revient sur
48:59ce terrain-là. 2015
49:01alors on apprend des années
49:03après qu'à partir de 2015
49:05il est fiché par le renseignement
49:07pour son activisme, on va dire
49:09islamiste. En 2017 on a la mosquée
49:11de Torcy qui ferme
49:13pour islamisme
49:15notamment dans les éléments à charge qui sont
49:17donnés, il y a deux conférences de cet homme
49:19dans cette mosquée. 2017, c'est quand même
49:21il y a longtemps maintenant
49:232017. Donc la note
49:25des services de renseignement à l'époque
49:27prévient
49:29il a fourni des éléments de langage
49:31comparant la situation existant en France
49:33à l'apartheid. Tiens donc
49:35demandant aux fidèles d'arrêter
49:37d'être français légaliste, français républicain
49:39français patriote.
49:41Avec les trois mots, ce qui est bien c'est que tous les français du monde
49:43même avec toutes les engueulades qu'on peut voir s'y retrouvent
49:45donc en fait il faut qu'ils cessent d'être français. C'est plus clair
49:47de le dire comme ça. Parce que là vous
49:49vous retrouvez forcément dans l'un des trois.
49:51Et il y a une citation de cet homme
49:53donc en conférence à la mosquée
49:55un jour il faudra penser communautaire
49:57un jour il faudra penser
49:59grand, un jour il faudra penser
50:01même à avoir nos banques, notre monnaie locale
50:03pensez bien que ce
50:05notre banque, notre monnaie locale, nous, ce nous
50:07c'est contre eux, toujours eux
50:09c'est la France, les français légalistes, républicains
50:11ou patriotes.
50:13Mais qu'à cela ne tienne, en 2022
50:15cet homme participe à une
50:17conférence au Parlement européen
50:192021, au Parlement
50:21européen, organisée par un mouvement
50:23qui est officiellement
50:25pro-Erdogan, proche d'Erdogan
50:27reconnu comme tel. Alors évidemment le mouvement
50:29s'appelle Conseil pour la justice, l'égalité
50:31et la paix, il faut creuser un peu pour découvrir
50:33le poteau rose, et le thème de cette conférence
50:35au Parlement européen, je répète
50:37contradiction entre les valeurs européennes
50:39et la loi confortant le respect des principes
50:41de la République française
50:43le tout rendu possible à l'invitation du vice-président
50:45et député du groupe
50:47socialiste au Parlement européen
50:49la même année, il est reçu avec
50:51l'association CAGE, qui est notamment dirigée par un ancien
50:53de Guantanamo, devant
50:55l'OSCE pour dénoncer, je cite encore
50:57le ciblage des musulmans par la France
50:59ces deux hommes sont en conférence devant l'OSCE
51:01c'est quoi l'OSCE ? J'ai pris la définition
51:03qu'ils se donnent eux-mêmes, avec
51:0557 Etats participants, l'Organisation
51:07pour la sécurité et la coopération
51:09en Europe est la plus grande organisation
51:11régionale de sécurité au monde
51:13fermez les guillemets, ces deux hommes font donc
51:15le procès de la France devant l'organisation
51:17et entre temps évidemment, je vous le disais
51:19on le retrouve naturellement
51:21comme co-organisateur de la manifestation
51:23contre l'islamophobie
51:25en 2019, alors toutes les affaires
51:27de l'Union européenne c'est après cette manif contre
51:29l'islamophobie, mais avant
51:31le monsieur avait déjà un pédigré connu
51:33et à l'époque il y a une tribune
51:35d'appel à cette manifestation
51:37qui est publiée dans Libération, et le texte
51:39est limpide, il ne s'agit pas d'accepter
51:41le débat et de refuser les
51:43agressions sur les personnes
51:45mobiles qu'ils utilisent et qui s'entendent
51:47évidemment, mais de prendre prétexte
51:49d'agression, par ailleurs
51:51le contrôle d'une femme en hiccap n'est pas une agression
51:53je précise quand même, pour interdire
51:55le débat, je cite le texte
51:57depuis des années les actes contre les musulmans
51:59donc s'intensifient, qu'il s'agisse
52:01de discrimination, de projet
52:03ou de loi liberticide, d'agression
52:05physique de femmes portant le foulard
52:07d'attaque contre des mosquées ou des imams
52:09allant même jusqu'à la tentative de meurtre
52:11donc comprenez que des projets
52:13ou des projets de loi sont mis
52:15à égalité avec l'agression ou la tentative
52:17de meurtre d'une personne que vous avez en face
52:19de vous et en signataire de ce texte
52:21il y a certes le groupe parlementaire LFI
52:23et ça tout le monde s'en souvient, mais il y a aussi
52:25des représentants du parti communiste français
52:27de Génération.S, d'Europe Ecologie Les Verts
52:29de la CGT, le patron de la CGT
52:31à l'époque qui signe
52:33en clair nous avons finalement le NFP
52:35Que comprendre
52:37si ce n'est un aveuglement collectif
52:39sur des profils dangereux
52:41et identifiés, identifiés
52:43comme tels, est-ce qu'il faut en vouloir
52:45ceux qui ont cru défendre
52:47des personnes ? C'est précisément le sujet
52:49l'aveuglement n'était pas collectif
52:51on dit aujourd'hui, on a été tous
52:53aveuglés collectivement, non pas du tout
52:55simplement les gens qui voyaient ont été
52:57accusés à la place de ceux qui accompagnaient
52:59le mouvement sciemment ou pas
53:01aveuglés ou pas, peu importe, et ça continue
53:03d'ailleurs. La vie politique se résume
53:05ces derniers temps à des barrages, on les a tous commentés
53:07pendant très longtemps. Alors officiellement
53:09quand on n'est pas excité par le moment
53:11électoral, la lutte contre
53:13l'islamisme et l'antisémitisme
53:15sont des priorités pour tous
53:17officiellement, vous n'entendrez personne vous dire
53:19ah non moi je lutte pour l'islamisme ou pour
53:21l'antisémitisme, c'est assez rare
53:23mais au moment où vient le temps de faire un barrage
53:25c'est à dire de bloquer ce qui nous semble le plus
53:27grave aujourd'hui
53:29on ne débat plus de désaccords politiques
53:31ce qui serait évidemment légitime entre les
53:33partis. On invoque des lignes rouges
53:35on invoque l'antisémitisme
53:37on invoque la haine, la haine de l'autre
53:39la xénophobie, le racisme pour éviter
53:41de prononcer le mot islamophobie qu'on sait
53:43un peu brouiller ces derniers temps
53:45et tout se brouille par habitude
53:47donc on refuse l'antisémitisme
53:49d'hier quitte à embrasser celui
53:51d'aujourd'hui, qu'on a tous vu ces dernières années
53:53qu'on a tous documenté
53:55on dénonce l'islamophobie ou le racisme
53:57je vous le disais, en embrassant ceux
53:59dont les compagnons de route
54:01prêchent impunément
54:03l'islamisme au détriment
54:05des musulmans que l'on prétend
54:07défendre par ailleurs et dont on nous explique
54:09qu'il faudrait être à leur côté contre l'islamisme
54:11donc en résumé
54:13la tartufferie qu'on a vu ces derniers temps
54:15n'est pas seulement pénible, elle est
54:17objectivement dangereuse
54:19Merci beaucoup
54:21Charlotte Bernadasse, je vois Marc Menand
54:23qui opine du chef
54:25On va faire des prix d'excellence
54:27ce soir
54:29et d'éloquence, merci infiniment
54:31Charlotte. Donald Trump, Kamala Harris
54:33le grand débat à suivre en direct
54:35sur CNN vers 2h30 du matin
54:373h du matin avec Thomas Bonnet
54:39qui va débriefer ce soir
54:41donc ce duel
54:43avec ceux qui ne se sont jamais
54:45rencontrés d'ailleurs publiquement
54:47Quels sont les enjeux Mathieu Bocoté?
54:49Alors, on distinguera les enjeux
54:51pour l'une et pour l'autre
54:53Pour Kamala Harris, depuis ce qu'on doit
54:55appeler, si on a le souci de l'honnêteté
54:57le quasi-putsch qui a permis
54:59d'évacuer Joe Biden
55:01qui quelques jours auparavant disait
55:03je resterai, je partirai pas
55:05et bien il est parti, il partira
55:07comme dirait l'autre, il me disait la chanson
55:09Joe Biden donc est évacué
55:11Kamala Harris est désormais
55:13la candidate démocrate
55:15et elle n'a jamais, jamais
55:17affronté la presse, sauf une fois
55:19une fois avec Tim Walz
55:21un entretien qui n'était
55:23absolument pas une grande réussite
55:25du point de vue même
55:27de ses partisans
55:29donc Mme Harris, depuis qu'elle
55:31mène campagne, n'a pour l'instant
55:33sauf une fois, jamais rencontré
55:35la presse, c'est quand même particulier
55:37au début on y voyait une ruse
55:39j'entendais plusieurs personnes quand on s'intéresse
55:41un peu à ça, les républicains disaient
55:43elle est rusée quand même, elle est brillante, elle évite
55:45les mauvaises épreuves pour elle
55:47c'est bien joué, mais là ça devient un peu gênant
55:49on commence à se dire est-ce qu'elle a peur
55:51est-ce qu'elle a peur de ne pas être à la hauteur
55:53donc ce soir c'est
55:55l'occasion, certains disent que ce sera le seul
55:57débat bien probablement
55:59entre les deux
56:01ce qu'on pourrait dire très honnêtement
56:03c'est que depuis le mois de juillet
56:05août, c'est la presse
56:07qui fait campagne pour Kamala Harris
56:09la presse américaine s'en charge
56:11on parle souvent de Fox News
56:13Washington, New York Post
56:15mais dans l'espace médiatique
56:17américain, Fox News ce n'est qu'un point de vue
56:19alors que l'ensemble de la presse
56:21portait la campagne de Kamala Harris
56:23qui en l'espace de quelques
56:25heures est passée de vice-présidente
56:27la plus nulle de l'histoire à figure
56:29incroyablement rafraîchissante de la vie politique
56:31la plus belle invention qu'on pouvait
56:33imaginer en 2024
56:35donc pour elle, il s'agit de montrer
56:37ce n'est pas qu'une construction d'un système
56:39qui a cherché à tout prix
56:41une bouée de sauvetage quand il craignait
56:43de couler, ça c'est pour elle
56:45pour Donald Trump, les enjeux sont
56:47d'une autre nature
56:49le plus grand ennemi de Donald Trump
56:51au-delà du système qui pèse sur lui, c'est lui-même
56:53Donald Trump a une capacité exceptionnelle
56:55à parler de lui, et de lui
56:57et encore de lui
56:59quand il pourrait parler de son adversaire
57:01du projet de la gauche radicale
57:03à laquelle il cherche à associer
57:05il réussit plus ou moins Madame Harris
57:07des États-Unis en général
57:09Trump a une tendance quelquefois
57:11à parler de lui-même de manière exagérément
57:13autoréférentielle, donc sera-t-il capable
57:15dans ce débat, de parler de son adversaire
57:17du pays, de la situation
57:19de l'ensemble des États-Unis, et non pas simplement
57:21de dire moi Donald Trump, vous savez à quel point je suis génial
57:23et peut-être même super génial
57:25c'est un véritable enjeu pour lui
57:27dans cette séquence, donc son réflexe
57:29narcissique disons ça ici
57:31j'ai fait une petite parenthèse, Kamala Harris
57:33nous avons beaucoup affronté la presse
57:35mais on connaît sa précision en termes de procureur
57:37oui, oui, bien sûr
57:39et elle est très réputée pour déstabiliser son adversaire
57:41vous avez raison, ça fait un peu longtemps cela dit
57:43oui, c'est sûr, exactement, bonne remarque
57:45plusieurs voient dans ce débat, Mathieu Bocoté
57:47que c'est le tournant
57:49possible de la campagne
57:51alors selon vous, oui ou non?
57:53oui, en fait je dirais même, j'irai plus loin, je pense que cette élection
57:55aux États-Unis est une des plus importantes
57:57dans l'histoire plus que récente
57:59des États-Unis, et peut-être même dans le monde
58:01occidental aujourd'hui, parce que nous sommes
58:03devant deux candidats qui prétendent
58:05incarner seul la démocratie
58:07Kamala Harris dit, si je perds
58:09Trump, c'est la dictature
58:11c'est le coeur de son propos
58:13et puis c'est la régression des droits des uns, des autres
58:15Donald Trump dit, si je perds
58:17le pays est à jamais
58:19sous le règne d'une forme d'oligarchie
58:21démocrate, ils vont modifier
58:23l'ensemble des règles pour ne plus jamais
58:25qu'on puisse les battre aux élections
58:27d'une manière ou de l'autre, donc oui il y aura des élections
58:29mais les règles auront été truquées, entre guillemets
58:31de son point de vue, de telle manière
58:33que ce sera une forme de parti
58:35unique démocrate aux États-Unis, donc les deux
58:37disent la démocratie, c'est moi
58:39les uns disent dictature, l'autre
58:41vous voulez verrouiller le système, donc quand
58:43on a cela à l'esprit, on comprend
58:45que c'est une élection qui aura une portée immense
58:47à la grandeur du monde occidental, deux enjeux
58:49je précise, liberté d'expression, Kamala
58:51Harris s'est réjouie de ce qui s'était passé au Brésil
58:53tout récemment, dont on a parlé, la censure de Twitter
58:55et la question de l'immigration qui est au coeur
58:57de la vie politique américaine, ce n'est pas
58:59une originalité française et de ce
59:01point de vue, Kamala Harris, pour l'instant
59:03ne semble pas à la hauteur de ce dossier
59:05et vous, vous allez regarder
59:07en pleine nuit, il y a un qui ne va pas dormir
59:09c'est Mathieu Bocoté, moi je vais dormir
59:11une humeur constante et joyeuse
59:13en tout cas on attendra
59:15le débrief
59:17de Thomas Bonnet à 3h du matin
59:19après ce débat en direct
59:21à suivre sur Cegnoz et demain soir
59:23on en reparle avec Régis Le Sommier
59:25tout de suite l'heure des produits