Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:0019h c'est l'heure, ravi de vous retrouver, j'espère que vous avez passé un merveilleux week-end, beaucoup d'actualités ce soir, on commence par Simon Aguilin, bonsoir.
00:09Bonsoir Christine et bonsoir à tous chers téléspectateurs. La France, les Etats-Unis et le Liban appellent à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.
00:17Depuis Beyrouth, le chef de la diplomatie française exhorte Israël à ne pas lancer d'incursion au Liban.
00:22Les vols d'air français Transavia vers Beyrouth ainsi que Tel Aviv sont suspendus jusqu'au 8 octobre inclus.
00:27Marine Le Pen assure n'avoir violé aucune règle à l'ouverture du procès des assistants parlementaires du Rassemblement National.
00:3326 membres ou ex-membres du RN sont soupçonnés d'avoir rémunéré des collaborateurs qui travaillaient pour le parti avec des fonds européens.
00:40Le préjudice total est estimé à 7 millions d'euros.
00:43Enfin c'est un coup de tonnerre dans le monde du football puisqu'Antoine Griezmann prend sa retraite internationale à l'âge de 33 ans.
00:49L'ex-vice-capitaine de l'équipe de France et champion du monde 2018 l'a donc annoncé aujourd'hui sur les réseaux sociaux.
00:54Antoine Griezmann aura joué pendant 10 ans Christine avec l'équipe de France.
00:59Eh oui, coup de tonnerre dans le monde du foot à 33 ans la retraite. J'ai 20 ans de retard.
01:04Et au sommaire ce soir...
01:08A chacun son but.
01:10A chacun son but. Au sommaire ce soir...
01:13Pas mal, pas mal.
01:15Le RN se retrouve devant la justice.
01:19C'est le procès des assistants parlementaires à l'époque du Front National.
01:23Marine Le Pen se dit sereine et ne se voit pas condamnée à une peine d'inéligibilité.
01:28Mais ce procès pourrait-il être, comme certains l'ont dénoncé, un procès politique ?
01:34A l'heure où le RN n'a jamais eu autant d'électeurs.
01:38Et si ce procès permettait de rebattre toutes les cartes de la vie politique française ?
01:43L'édito de Mathieu Bocoté.
01:46La famille de Philippine tente de faire son deuil.
01:49La lettre de la première victime du suspect.
01:52Le QTF marocain est glaçante.
01:54J'ai tout fait pour que ce qui m'est arrivé ne se répète pas.
01:57Les familles des victimes de QTF commencent à se rassembler avec un même refrain.
02:01Rendez-nous justice.
02:03Même s'il n'y a pas que des femmes qui en sont victimes.
02:06Comment expliquer que ces victimes de viols soient invisibilisées par les féministes ?
02:10Comment motiver la perturbation de l'hommage à Philippine ?
02:14L'analyse de Gabrielle Cruzel.
02:16En attendant la justice, le pire se poursuit au quotidien.
02:20Ce pire que l'on ne peut, que l'on ne veut pas voir.
02:23Bruno Retailleau évoque, je cite,
02:25cette chronique devenue banale de faits abominables
02:28dont les médias ne connaissent qu'une toute petite partie.
02:31En effet, d'après une info CNews, au crâ de Nîmes,
02:35un juge a remis en liberté un QTF à sa sortie de prison.
02:40Mais le 26 août, l'individu a été de nouveau écroué à Nantes.
02:45Soupçonné d'enlèvement, séquestration, viol.
02:49Comment expliquer qu'une nouvelle fois,
02:51le scénario de l'OQTF en liberté aboutisse à un drame ?
02:55Le regard de Marc Menand.
02:57La gauche a souvent trouvé sa cible au gouvernement.
03:01Bruno Retailleau.
03:03Le ministre de l'Intérieur, en tenant à rester fidèle à ses propos
03:07d'avant nomination, a déclaré,
03:09je suis mille fois pour un référendum sur l'immigration.
03:11L'immigration n'est pas une chance pour la France.
03:14Ou encore, l'état de droit n'est pas sacré.
03:17Trois phrases coup de poing de Bruno Retailleau.
03:20Pourquoi la gauche l'accuse-t-il d'attaquer l'état de droit ?
03:24Le décryptage de Charlotte Dernelas.
03:27Et puis Nicolas Sarkozy était l'événement de CNews ce matin.
03:31L'ancien président de la République, en dehors de la politique,
03:34mais très concerté sur ces sujets, n'a pas manqué de frapper fort.
03:38Souligner, une fois encore, que le RN est républicain.
03:42Critiquer les conservateurs.
03:44Soutenir la participation des républicains au gouvernement.
03:47Et se rassembler en soutenant Michel Barnier.
03:50En quoi est-ce la meilleure stratégie du moment pour la droite ?
03:54L'édito de Mathieu Bocoté.
03:56Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
04:12On commence par quoi ? Avec vous ?
04:21Je ne sais pas si tu as dit bonsoir, ça va, tout va bien ?
04:24Un petit mot en début de semaine, comme vous faites d'habitude.
04:27Alors, comment ça s'est passé le week-end ?
04:30Merci beaucoup.
04:32Et Charlotte, merci.
04:34C'est les femmes dissertations.
04:36Ma Gabrielle.
04:37Superbe.
04:38Et mon Mathieu.
04:39Toujours mieux.
04:41Vous avez raison.
04:43J'espère que vous êtes en apéro.
04:45Sans alcool, bien sûr, avec modération.
04:48Devant, face à l'info.
04:50Nous n'avons violé aucune règle.
04:53Ce sont les propos de Marine Le Pen.
04:56En arrivant aujourd'hui au premier jour du procès des parlementaires.
04:59Des eurodéputés du RN.
05:02Procès aux enjeux politiques nombreux.
05:06Tout se regarde Marine Le Pen.
05:08Car il pourrait même aboutir à son inéligibilité.
05:12En quoi ce procès pourrait rebattre toutes les cartes de la vie politique française.
05:18Et je pèse mes mots.
05:20Vous avez tout à fait raison.
05:22Point de départ, il ne faut pas faire semblant que nous sommes devant un procès ordinaire.
05:26Il ne faut pas faire semblant que nous sommes devant l'exercice ordinaire de la justice qui se déploie.
05:31Il faut, me semble-t-il, c'est mon avis mais je le partage.
05:35Considérer ce procès comme un procès politique.
05:38Un procès politique à part entière.
05:40Et qu'est-ce qu'un procès politique ?
05:42C'est un procès où on utilise, on instrumentalise le droit.
05:47D'une manière ou de l'autre pour se débarrasser d'un adversaire politique.
05:51Je fais une petite parenthèse tout de suite pour dire que Marine Le Pen, elle dit elle-même que ce n'est pas un procès politique.
05:57Absolument et j'y arrivais.
05:58Je considère que c'est un procès où on instrumentalise le droit pour se délivrer, pour liquider un adversaire.
06:06Marine Le Pen, elle a une formation d'avocate.
06:09Je crois qu'elle a un respect spontané envers les juges.
06:12Peut-être une tendresse exagérée, dirait certains.
06:15Considère que ce n'est pas un procès politique.
06:17Je ne suis pas certain qu'elle le pense vraiment mais à tout le moins elle le dit parce qu'elle décide de traverser, de faire cette épreuve.
06:23Une fois que c'est dit, les procès politiques, il y en a eu plusieurs.
06:27Je reviendrai sur les méthodes bientôt.
06:28Mais aux États-Unis, tout simplement, tout récemment, regardez le traitement de Donald Trump depuis 4 ans.
06:34On peut ne pas aimer du tout le personnage tout en constatant qu'il a été, en reconnaissant qu'il a été le site d'un harcèlement judiciaire permanent
06:43avec cette idée qu'il fallait réduire sa candidature à la chronique judiciaire.
06:48Avec cette idée que ce candidat n'apparaissait politiquement qu'à travers les casseroles qu'il traînait,
06:53qu'à travers les différentes condamnations qu'il risquait d'accumuler.
06:56Mais souvent, encore une fois, sur le mode de l'instrumentalisation politique de la justice.
07:01Rappelez-vous, on s'est même demandé il y a quelques semaines, il y a quelques mois,
07:04si Trump, au terme des condamnations qui pourraient être les siennes, mènerait sa campagne présidentielle en prison.
07:09Dans une série de prisons.
07:11C'était quand même une question qu'on se posait, ce qui est un peu lunaire.
07:13Enfermer le chef de l'opposition.
07:15Quoi qu'on en dise, ces méthodes, pour moi, relèvent du procès politique.
07:18Mais revenons donc sur le détail de l'histoire parce que ce n'est pas sans importance.
07:23Ça commence aujourd'hui.
07:25Plusieurs autres membres de l'ancien FN, aujourd'hui RN, sont invités à comparaître dans l'affaire des assistants parlementaires.
07:33Je résume très simplement.
07:35On accuse le FN de l'époque d'avoir utilisé des assistants parlementaires payés pour agir au Parlement européen,
07:42selon les tâches du Parlement européen, dans les exigences du Parlement européen,
07:45de leur avoir confié des tâches partisanes plutôt que liées au Parlement européen.
07:50Et cela est présenté comme un détournement de fonds publics.
07:54En quelque sorte, on dit, vous avez utilisé les fonds publics, vous les avez détournés,
07:58pour leur faire servir une autre fonction que ceux auxquels ils étaient destinés.
08:03Marine Le Pen risque, dans les circonstances, ses détournements de fonds publics,
08:08et complicité de détournement de fonds publics.
08:10Elle risque dix ans de prison, jusqu'à un million d'euros d'amende,
08:14et une peine complémentaire, on le dit, de dix ans d'inéligibilité.
08:17Autrement dit, et je reviendrai là-dessus un peu plus loin,
08:20elle pourrait être évacuée du jeu politique.
08:23Elle pourrait se faire décapiter, guillotiner juridiquement et politiquement.
08:27Marine Le Pen, candidate, non, ce n'est plus possible.
08:30Décapité juridiquement par ce procès.
08:32Sachons que tel est le véritable enjeu.
08:35Ce que l'on reproche apparemment au RN, on dit,
08:38vous avez utilisé cette méthode de détournement de fonds,
08:41parce qu'en fait, votre parti était surendetté, notamment à cause du prêt russe.
08:45On ne peut pas oublier, le RN avait été obligé d'aller s'endetter
08:48auprès d'une banque russe de mémoire en République tchèque, si je ne me trompe pas.
08:51Pourquoi ? Eh bien, parce qu'il n'avait pas accès aux banques françaises.
08:54C'est quand même particulier.
08:56Ensuite, on l'accuse d'être russophilisé, quoi qu'on en pense.
09:00Donc le RN aurait cherché à renflouer ses coffres,
09:03ainsi en se déchargeant la masse salariale.
09:06Ils s'en déchargeaient parce que c'est l'Europe qui payait.
09:09Imaginons que les accusateurs soient de bonne foi.
09:12Imaginons que ceux qui mènent ce procès politique sont véritablement convaincus
09:15de servir la justice, l'éthique et le droit.
09:18On peut considérer qu'ils ont une vision terriblement limitée,
09:21terriblement réduite du rôle d'attaché parlementaire, d'assistant parlementaire.
09:26Il faut très mal connaître ce milieu.
09:29Le propre de l'attaché parlementaire, c'est qu'il y a normalement un parcours militant.
09:33Ce n'est pas le cas de tous, mais c'est le cas de plusieurs.
09:35Et dans le propre de la vie politique, c'est que vous avez des fonctions parlementaires,
09:40vous avez aussi des fonctions militantes, et tout finit par se croiser.
09:44Et lorsque vous faites une chose, vous faites l'autre en même temps.
09:46Et quand vous faites l'autre, vous faites l'une.
09:48C'est-à-dire que vous avez un engagement complet.
09:50Vous n'êtes pas un simple fonctionnaire du Parlement européen,
09:53un technicien de plus au sein du Parlement européen.
09:56Vous faites votre travail, vous l'assumez, vous l'engagez,
09:59mais dans le cadre d'un engagement plus vaste.
10:01Je dirais que tous ceux qui ont fait de la politique un jour,
10:04d'une manière ou de l'autre, quel que soit le lieu où on en a fait,
10:07mais on sait que d'un côté, il y a la part administrative,
10:10il y a la part technique, il y a la part militante,
10:12et que tout ça fait une vie commune, bien que par ailleurs,
10:16on est obligé de distinguer évidemment les tâches faites au Parlement
10:19ou faites dans la vie militante.
10:20Mais du point de vue du Parlement européen,
10:22il n'y a pas d'attaché parlementaire, il n'y a pas d'assistant parlementaire,
10:25il n'y a que des techniciens fonctionnaires du Parlement européen
10:27qui, dès lors qu'ils sortent un peu d'une définition très réduite de leurs tâches,
10:31seraient dans une logique de contravention par rapport à leurs fonctions.
10:34– Vous n'êtes pas en train de disculper le RN avant même le procès ?
10:37– Non, non, je dis comment fonctionne, il ne s'agit pas de disculper ou non.
10:40Moi, ce qui me frappe là-dedans, franchement,
10:43le procès frappait la France Insoumise, que je dirais la même chose.
10:47– Ou le MoDem.
10:48– Voilà, j'y arrive. Le MoDem, on lui a fait le même procès.
10:50On lui a fait le même procès au MoDem,
10:52et je trouve que c'était un procès aussi illégitime.
10:55Dans le cas du MoDem, François Bayrou s'en est tiré parce que,
10:59l'argument c'était le suivant, il n'était pas au courant de la combine.
11:03Mais laissons de côté cet argument.
11:05Encore une fois, il s'agissait d'une vision technicienne, fonctionnalisée,
11:09du rôle de l'assistant parlementaire, que ce soit à l'Europe, que ce soit en France.
11:13C'est une vision qui ne correspond pas à la réalité des choses.
11:16On pourrait faire l'hypothèse, je ne suis pas conspirationniste,
11:19donc je ne la ferai pas, mais je sais qu'on pourrait faire l'hypothèse
11:21qu'on a décidé d'abord de frapper François Bayrou pour montrer,
11:24regardez, on ne frappe pas que le RN.
11:26Et une fois qu'on a frappé Bayrou et qu'on ne l'a pas condamné finalement,
11:30la prochaine étape consiste à dire, elle, on la frappera et elle, on ne la manquera pas.
11:35Donc, j'y reviens, c'est une méthode, à mon avis, qui relève du procès politique.
11:39D'autant, si je peux me permettre, les fonds européens sont encore une fois
11:42utilisés ici pour priver d'autonomie les partis, les pays.
11:45Donc, si vous acceptez de l'argent de l'Europe, c'est intégralement aux conditions
11:48de l'Europe dont on peut changer d'interprétation l'année X, l'année Y, l'année Z.
11:53Donc, au final, oui, c'est un procès politique, j'en suis tout à fait convaincu.
11:58Je ne le dis pas pour disculper qui que ce soit, je le dis pour rappeler à quel point
12:01la politique n'est pas simplement un prolongement de la vie technicienne.
12:04Alors, ça pourrait être, voilà, une grosse déflagration, peut-être la plus grande
12:09dans la Ve République, si jamais elle est frappée d'inéligibilité.
12:12En quoi, selon vous, c'est un procès, on peut y voir un procès politique?
12:16Alors, voilà, de quelle manière on peut chercher, parce que la trame de fond ici,
12:19c'est le procès des partis anti-système. Il faut comprendre qu'on est devant un système
12:24qui ne croit plus être capable de vaincre démocratiquement, c'est-à-dire dans le jeu
12:29des arguments, dans le jeu des idées, dans le jeu politique, autrement dit,
12:33il ne croit plus être capable de vaincre ses adversaires.
12:36Dès lors, que cherche-t-il à faire? Il cherche à les expulser du jeu,
12:40il cherche à les traiter comme des partis paria. On peut faire presque un petit inventaire
12:44de méthodes qui existent aujourd'hui en Europe, mais pas seulement en Europe,
12:48pour traiter justement les partis paria, pour les disqualifier de différentes manières.
12:53Je vais donner quelques exemples. Le premier, évidemment, c'est la méthode classique,
12:57c'est l'invisibilisation. Vous n'existez pas, vous êtes un parti, vous avez un programme,
13:02vous avez peut-être construit sérieusement votre proposition politique, mais non,
13:06on ne parlera jamais de vous parce que vous êtes un paria, vous êtes un illégitime,
13:10donc c'est l'exécution médiatique, on n'a pas à se rendre au droit ici.
13:15Mais si néanmoins le parti réussit à faire une infraction dans le débat public,
13:18il réussit à pénétrer le jeu politique, il y a évidemment la diabolisation médiatique,
13:23dont on a souvent parlé ici. La diabolisation médiatique fonctionne souvent de la même manière,
13:27on trouve un point dans le discours du programme où je ne sais quel candidat lambda
13:31qui traîne dans le parti, on réduit le discours de ce parti, le discours du chef,
13:35le discours du leader au dérapage de quelques candidats lambda qui traînent dans l'appareil,
13:40et dès lors, ce parti, on cherche à tout prix à le réduire au dérapage
13:43de quelques-uns de ces éléments. Ça peut venir aussi, soit dit en passant,
13:47avec des persécutions médiatiques et quelquefois juridiques, rappelez-vous la persécution,
13:53on pourrait dire bancaire, et même juridique, les persécutions juridiques des anciens identitaires.
13:57Ça participe à cette idée que si vous vous associez à ce mouvement, mouvement ou parti,
14:02vous en paierez le prix. Il y a évidemment les procès au pluriel pour délit d'opinion.
14:07C'est le cas d'Éric Zemmour dont on a souvent parlé ici. Le cas d'Éric Zemmour,
14:12il s'agit de condamner un homme pour délit d'opinion pour dire de lui désormais,
14:16on n'écoute pas ce qu'il a dit, il a été condamné par la justice, c'est tout.
14:19Vous êtes désormais un délinquant dans la vie publique, nul besoin de vous répondre.
14:24Ça peut aller plus loin. Le procès Salvini, dont on a parlé ici il y a quelques semaines,
14:28ou quelques jours même, cette idée que vous avez appliqué votre programme,
14:31vous avez été élu pour ça, vous l'avez fait dans les règles, mais vous allez contre
14:34les principes du saint état de droit aujourd'hui, dont nous parlera Charlotte dans un instant,
14:38eh bien on veut vous coffrer pour six ans.
14:41Ça peut aller dans d'autres méthodes. La modification des règles électorales ou parlementaires.
14:45On l'a vu récemment en Allemagne, où pour bloquer l'arrivée de l'AFD,
14:49qui a eu quelques succès électoraux, les partis du cartel, parce qu'on est obligé
14:54de les présenter comme tel, puisqu'ils décident de se fédérer contre un seul,
14:57du Front républicain allemand, mais qu'est-ce qu'ils nous disent?
15:00Ils disent on va modifier les règles parlementaires pour qu'ils ne puissent pas participer
15:04correctement aux jeux de l'Assemblée. On l'a vu en Thuringe notamment,
15:07pour les empêcher d'être une minorité de blocage, alors qu'ils avaient des appuis
15:11nécessaires pour cela. En Allemagne toujours, là il vient d'y avoir, c'est tout récent,
15:1637 députés se sont liés ensemble pour soumettre une motion à la Chambre constitutionnelle
15:23pour déclarer illégale l'AFD. Donc tout simplement le parti, on le frappe d'illégalité.
15:29Vous n'existez plus, vous n'avez plus le droit. On ne sait pas si ça va aboutir,
15:32mais on sait que c'est une tentative, interdire un parti, ce que proposent certains en France
15:36pour l'ARN, ne l'oublions pas. On peut resserrer les méthodes d'accès aux élections,
15:41la querelle des signatures. Rappelez-vous, en 2022, on l'avait un peu oublié,
15:44mais pendant un temps, 45% des Français risquaient d'être privés de leurs candidats.
15:50Mélenchon, Le Pen, Zemmour, quand on disait vous n'avez pas les signatures,
15:54vous ne pouvez pas participer, désolé, au moins la vie républicaine sera délivrée
15:57de vous, trouble faite. On peut modifier les conditions d'accès au vote.
16:01Un des grands débats aux États-Unis en ce moment, ne l'oublions pas,
16:04c'est la participation éventuelle des illégaux à l'élection présidentielle.
16:08Donc on se dit, on va renouveler le corps électoral à partir des illégaux
16:12pour être capable de bloquer un candidat dont on se méfie. Dans ce cas-là, c'est Trump,
16:16mais on a vu ça ailleurs dans le monde. D'ailleurs, l'immigration massive
16:19est souvent utilisée pour renouveler un corps électoral qui sinon a tendance
16:22à aller voter pour des partis infréquentables. Et ici, il y a le procès dont on parle,
16:27le procès de Marine Le Pen pour la rendre inéligible, tout simplement,
16:31la décapiter, en finir avec elle, et décapiter à travers ça le principal parti d'opposition.
16:37Et je note que c'est déjà arrivé pour d'autres candidats du FN en d'autres temps.
16:41Et tout ça, je le redis, repose sur une peur panique. On ne croit plus être capable
16:45de battre ses partis selon les règles dans les urnes. On modifie donc les règles
16:49pour être capable de se débarrasser d'eux. On peut se demander si c'est ça l'État de droit
16:53et si c'est encore la démocratie libérale ou est-ce qu'on n'est pas devant
16:56une modification des règles pour empêcher quelqu'un qui joue selon les règles
16:59de triompher ou en tout cas de gagner.
17:03Passionnant. Quelles seraient, à Mathieu Bocoté, les conséquences d'un jugement
17:08en inéligibilité de Marine Le Pen?
17:10On le sait, je viendrai plus tard dans la saison, les juristes débattent pour savoir
17:15jusqu'où peut aller ce jugement, mais le scénario extrême est possible.
17:19C'est-à-dire qu'elle ne peut pas se présenter en 2027. C'est possible,
17:22ce n'est pas le seul scénario, mais il faut le prendre au sérieux.
17:25Oui, elle peut avoir une inéligibilité, elle peut faire appel,
17:28elle peut avoir une institution provisoire.
17:30Exactement, mais il faut prendre au sérieux la possibilité que ce soit le cas.
17:34Si tel était le cas, on serait dans une accélération de la crise de régime
17:37que connaît la France, me semble-t-il, parce que ce n'est pas seulement
17:40la candidate d'un parti d'opposition, le principal parti d'opposition
17:44qui serait alors décapité juridiquement, c'est aussi la candidate,
17:48quoi qu'on en dise, des classes populaires. C'est la porte-parole des classes populaires,
17:51celle par qui tant d'électeurs participent à la vie politique
17:55et sans elle, ils n'y participeraient pas.
17:57Eh bien, on la rejette en disant « Désolé, vous êtes trop dangereuse,
18:00donc on mobilise l'État de droit pour en finir avec vous ».
18:04De ce point de vue, et je pense que c'est pour ça qu'on doit y revenir,
18:08il ne s'agit pas d'être pour ou contre Marine Le Pen en tant que telle,
18:10pour ou contre ses idées, pour ou contre son programme.
18:13Il s'agit simplement de se dire que lorsqu'on mobilise les institutions
18:15pour liquider de manière arbitraire ou à travers une espèce de manipulation juridique
18:20un candidat qui représente tant de millions d'électeurs,
18:22je ne suis pas certain qu'on vive encore en démocratie,
18:24mais on nous présente cela comme l'État de droit.
18:28Passionnant, Mathieu Bocoté. Dans un instant, on parlera avec Charlotte Dornelas
18:31justement de l'État de droit et de Bruno Rotailleau sur ce sujet.
18:34Le procès doit se tenir jusqu'au 27 novembre avec un jugement au printemps 2025.
18:39Gabrielle Cluzel, une jeune femme, désolée, triste, en colère, a envoyé une lettre aux médias.
18:45Il s'agit de la première victime de l'assassin présumé de Philippines.
18:49Elle a écrit « J'ai tout fait pour que ce qui m'est arrivé ne se répète pas ».
18:53Dans le même temps, des hommages à Philippines se sont déroulés un peu partout
18:57dans les grandes métropoles, notamment à Paris, à l'initiative du collectif Nemesis.
19:02En quoi peut-on dire que ce dimanche a été vraiment un moment féministe,
19:08première question, au vrai sens du terme, avec une libération de la parole ?
19:12Oui, c'était un vrai moment féministe au sens étymologique du terme.
19:17Un mouvement qui aimait les femmes.
19:20Ce n'était pas un moment tartue féministe.
19:24Vous connaissez ce néologisme ou pas, parce que je viens de l'inventer en fait.
19:28Mais je trouve qu'il sait assez bien à certaines, vous voyez ce que je veux dire.
19:39J'ai vu la lettre de la jeune femme, de la première victime de l'assassin de Philippines.
19:45Elle dit « ça m'a touchée, Philippines aurait pu être ma sœur ».
19:49On parle souvent de sororité, c'est un mot qui revient chez les féministes à tout bout de champ,
19:54chez les tartues féministes.
19:56Et c'est vrai que là, cette sororité, on la touche du doigt.
20:00Elle demande pourquoi le système pénitentiaire a failli.
20:03Elle demande une commission d'enquête sur la prévention de la récidive
20:07dans les cas de crimes sexuels et sexistes.
20:10Et ce mot « notre sœur », c'est aussi celui qui est apparu sur les pancartes dimanche
20:15dans les manifestations dans les grandes métropoles,
20:17mais aussi spécialement à Paris, avec le collectif Nemesis.
20:22Et moi j'ai été très frappée, et sans doute vous aussi,
20:25par tous les témoignages qu'il y a eu.
20:27J'ai l'impression que les victimes relevaient la tête, ces femmes relevaient la tête.
20:31Il y a eu par exemple Claire Géronimi, qui a été l'objet d'un viol dans le hall de son immeuble.
20:37Je crois que c'est dans le 17e arrondissement, alors qu'elle revenait de faire ses courses.
20:41Et elle explique que pour elle, ça a été triple peine.
20:44Elle a touché du doigt le vide de la justice.
20:47Elle n'a reçu aucun soutien, en plus de la part de ces féministes tartuffes.
20:54Et pourquoi ? Eh bien parce que son violeur n'était pas le bon violeur.
20:59Vous n'êtes pas défendu parce que vous êtes une femme violée,
21:02vous êtes défendu en fonction de la personne de votre violeur.
21:07Vous vous souvenez des mots de Caroline de Haas au moment des viols de Cologne.
21:11Quand on lui avait parlé de ces viols commis par un certain nombre d'étrangers,
21:15elle avait répondu « Allez déverser, pour la vulgarité de l'expression, votre merde raciste ailleurs ».
21:21Donc vous voyez, quand malheureusement vous avez la malchance d'être violée par quelqu'un qui est étranger,
21:27eh bien on vous accuse d'être raciste et il faut que vous parliez de votre cas ailleurs.
21:35Alors il y a aussi Marius. Je ne sais pas si vous vous souvenez de Marius.
21:38Je crois qu'il avait témoigné sur CNews.
21:40C'était le petit-fils de Bert Kiko, assassiné et violé à l'âge de 91 ans par un Pakistanais sous OQTF.
21:48Ça m'a frappée parce que c'est l'inverse de 19.
21:51Vous voyez, c'est vraiment les deux bouts de la vie.
21:54Il y a eu aussi Catherine, la mère de Marion.
21:57Marion, c'était une mère de famille qui a été tuée et violée par un Algérien sous OQTF
22:02qui l'a ensuite enterrée dans le jardin de sa résidence.
22:05Elle, elle a rendu au passage aux policiers qui ont vraiment aidé dans cette enquête.
22:10Il y a eu aussi Christine, la belle-sœur de Fabienne.
22:13Alors Fabienne, c'est une infirmière à la retraite qui a été tuée de 36 coups de couteau
22:19avant d'être égorgée à son domicile.
22:21C'était il y a tout juste un an par un mineur sans papier.
22:25Elle précise, Christine, mais il n'y a eu aucun soutien de Martine Aubry.
22:29Vous voyez, c'était quand même parce qu'il se trouve que ça se passait dans sa ville.
22:34Mais il y a eu également un témoignage qui m'a beaucoup frappée.
22:39Alors là, ce n'était pas une victime, mais c'était une lanceuse d'alerte.
22:42Il y a une jeune femme qui a été, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
22:44il y a quelques mois, mise en garde à vue pour avoir brandi la pancarte
22:50« violeurs étrangers dehors ».
22:53Le problème, c'est qu'on se dit aujourd'hui que si on l'avait écoutée en tant que lanceuse d'alerte,
22:58eh bien, la Philippine serait encore là.
23:00Mais franchement, quel est ce pays qui met en garde à vue les lanceurs d'alerte ?
23:04Aujourd'hui, je pense que cette idée que les violeurs étrangers doivent quitter la France
23:11et partager par beaucoup, on aurait du mal à mettre tout le monde en garde à vue.
23:16Les commissariats seraient pleins.
23:18Et moi, je le répète, la véritable sororité, elle se trouve là.
23:22Comme des sœurs, elles veulent rendre hommage aux victimes.
23:25Et puis, elles se disent qu'il ne faut pas que leur martyr soit vain.
23:28Je crois que c'était dans l'esprit, vous savez, je vous parlais du général Schmitt,
23:31c'était dans l'esprit du général Schmitt aussi.
23:33Il disait « Ma fille est morte, mais au moins que son sacrifice serve à quelque chose ».
23:38On marque une pause, on revient, parce que ce ne sont pas uniquement les femmes qui sont victimes de QTF.
23:43On en parlera d'ailleurs avec Marc Menand.
23:45L'État de droit, version Bruno Rotailleau.
23:48Sous les critiques de la gauche, on en parle dans un instant avec Charlotte Dernelas.
23:52A tout de suite.
23:56On retourne sur le plateau de Face à l'info.
23:58Dans un instant, on verra l'événement sur CNews.
24:01Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy.
24:03Et faut-il soutenir la droite comme il dit ?
24:06Le gouvernement rassemblant la droite comme il dit ?
24:09On va voir un peu cette stratégie qu'il propose avec vous, Mathieu Bocoté.
24:12Vous me direz ce que vous pensez quand il critique les conservateurs.
24:15Si ça vous touche ou pas.
24:16C'est une petite question subsidiaire.
24:18Et on parlera avec Marc de tout ce que voit notamment le ministre de l'Intérieur.
24:25Toute cette chronique dont les médias ne parlent presque pas suffisamment.
24:30Et avec Charlotte Dernelas, cet état de droit versus Bruno Rotailleau, versus RN.
24:37On en parle tout de suite.
24:39Revenons sur ce qui s'est passé en marge de la mort de Philippine.
24:45Pourquoi est-il important que ces femmes dont vous parlez se lèvent ?
24:50Comment expliquer que ces victimes de viol soient-ils invisibilisées par celles qui se proclament féministes ?
24:56Celles que j'appelle « tartues féministes » qui sont nos représentantes autoproclamées.
25:02Personnellement, mais je pense que Charlotte non plus et Christine non plus, vous n'avez jamais voté.
25:08Vous pourrez lire des représentantes féministes.
25:10Donc elles sont autoproclamées.
25:12Nous sommes d'accord.
25:14Elles ne s'intéressent qu'à une partie des violences faites aux femmes.
25:18Dans la mesure où ça sert et rentre dans leur logiciel.
25:21En réalité, ce n'est pas les femmes qui les intéressent.
25:24Elles se servent des femmes pour une cause supérieure qui est celle de la gauche de façon plus générale.
25:30En principe, vous savez, le suffixe «iste», il est très parlant.
25:34Si vous êtes cruciverbiliste, vous aimez les mots croisés.
25:37Si vous êtes terroriste, vous aimez la terreur.
25:39Si vous êtes perfectionniste, vous aimez la perfection.
25:41Il y a cette curiosité qui fait que nos féministes, ces féministes dont je vous parle, n'aiment pas les femmes.
25:46C'est très clair.
25:48D'ailleurs, elles parlent de tout sauf des femmes.
25:50Elles parlent de l'extrême gauche, de l'immigration, des droits LGBT, éventuellement de la Palestine.
25:54Ça arrive.
25:55Mais les vrais sujets de préoccupation des femmes, jamais.
25:58Je vais vous expliquer.
25:59Je vais vous le démontrer.
26:00La réforme des retraites, elles n'ont pas une seconde pensée aux mères.
26:04Parler des mères, elles vous expliquent que c'est la France de Vichy.
26:07Pourtant, il y a une majorité de femmes qui sont mères.
26:10Mais ça, ça ne les intéresse pas.
26:11Donc au moment de la réforme des retraites, exit les mères.
26:13Elles ne défendent pas les femmes contre les trans dans le sport.
26:17Ça aussi, c'est des sujets qui ont été évoqués ici.
26:20Elles ne s'émeuvent pas non plus quand des hommes s'approprient, vous connaissez l'expression, la maternité.
26:28Ce privilège exorbitant, c'est vraiment le privilège de la femme en principe.
26:32Quand le planning familial parle d'hommes ensemble, vous ne les verrez jamais.
26:36Elles sont tout à fait d'accord.
26:38Et puis, elles défendent inconditionnellement l'immigration.
26:41Moi, je n'en ai pas vu une seule se demander si faire venir massivement des populations en provenance de régions
26:50qui portent un regard d'infériorité sur la femme, qui n'ont pas les mêmes codes culturels,
26:55qui jaugent de leur vertu à l'aune de leur tenue avec un curseur qui n'est pas le nôtre.
27:00Vous voyez, j'essaie de parler pudiquement de toutes ces choses-là.
27:03Eh bien, si tout cela, ça n'allait pas remettre en cause un tout petit peu les droits des femmes dans notre pays.
27:09Vous savez, c'est une question de bon sens.
27:11Le Quai d'Orsay ou même des guides touristiques tout à fait basiques
27:15déconseilleraient certaines régions du monde à des jeunes femmes, même voilées de la tête aux pieds.
27:20Elles disaient non, mais n'y allez pas toutes seules, là, ça va mal se terminer.
27:23Alors, peut-être est-il nécessaire de ne pas faire venir ces régions entières chez nous
27:28pour que les mêmes causes ne reproduisent pas les mêmes effets.
27:32Donc, on voit bien que ces femmes-là, ces féministes-là, ne défendent pas les femmes.
27:37Et le premier droit des femmes qui est au fondement de l'égalité homme-femme, c'est la sécurité.
27:43C'est le droit de se mouvoir dans l'espace public sans se faire détrousser, violer, agresser.
27:49Et je suis très frappée de voir que ces féministes qui...
27:52Vous savez, je reviens sur cette question des mères.
27:55À chaque fois qu'on dit qu'on va faire quelque chose pour les mères, elles disent non.
27:58Ils veulent, c'est des conservateurs qui veulent renvoyer les femmes au foyer.
28:03Mais pardon, mais qu'est-ce qui renvoie les femmes chez elles ?
28:06C'est l'insécurité.
28:07Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, des femmes se disent là, il est passé 21h, je ne sors plus de chez moi.
28:13Et quand je dis 21h, je suis gentille, parce que quand on voit les derniers événements, c'était au milieu de l'après-midi.
28:18Donc, en réalité, c'est l'insécurité qui produit cet effet-là.
28:25Et d'ailleurs, en matière de sécurité, les sondages le montrent.
28:29Les femmes, plus encore que les hommes, je ne sais pas si vous avez regardé, moi ça m'a beaucoup frappé,
28:33sont attachées à la sécurité.
28:36Et pourtant, si vous regardez, nous avons eu deux gardes des sceaux qui étaient des femmes et des féministes.
28:44Nicole Belloubet et Christiane Taubira.
28:47Alors, pourquoi je dis qu'elles sont féministes ?
28:48Parce que Christiane Taubira, elle a quand même récité des poèmes qu'on était priés de trouver très beaux au Festival d'Avignon.
28:55Des poèmes féministes.
28:57Et Nicole Belloubet, je me souviens très bien qu'au moment de la constitutionnalisation de l'IVG,
29:01elle a dit que c'était une grande victoire pour les femmes.
29:03Donc, vous voyez, les questions féministes les intéressent.
29:05Eh bien, elles n'ont rien fait.
29:07Rien, mais rien.
29:08Mais quand je dis rien, c'est moins que rien.
29:10Puisque c'est pire que rien, si j'ose dire, dirait Ramon De Vos.
29:13Parce que Christiane Taubira, elle a supprimé les peines planchers, vous vous souvenez, entre autres exemples.
29:20Et Nicole Belloubet, elle a profité du Covid pour relâcher des prisonniers.
29:25Mais vous savez, quand je l'entends parler de la constitutionnalisation de l'IVG,
29:29et que je me souviens de ce qui était écrit dans le livret de messe de Philippines,
29:33vous voyez, Philippines, elle aurait aimé fonder une famille.
29:35Elle n'en a pas eu le temps pour ces questions, précisément, qui n'ont jamais été traitées par les féministes.
29:42Alors, quelle est la priorité ?
29:43Alors, je crois qu'il faut le dire à un moment.
29:45Madame Belloubet n'est pas féministe.
29:46Madame Taubira n'est pas féministe.
29:48Madame De Haas n'est pas féministe.
29:50Madame Rousseau n'est pas féministe.
29:52Son premier tweet sur Philippines, c'est parce qu'elle a peur de la récupération.
29:56Donc, il faut arrêter de dire qu'elles sont féministes.
29:59Ou alors, encore une fois, appelons-les tartues féministes.
30:02Dernier mot, rapidement, pour terminer.
30:05On ne peut pas ne pas poser la question.
30:07Il y a pire que l'indifférence, c'est l'atteinte à la mémoire.
30:10Comment des femmes, des hommes, y compris d'âge mûr, enseignantes, fonctionnaires,
30:15ont-ils pu arracher les affiches de Philippines et perturber les minutes de silence en son honneur ?
30:21Non, mais vous avez raison.
30:22Il y a pire que l'indifférence, c'est l'insulte.
30:26En réalité, ces personnes-là ont insulté la mémoire de Philippines.
30:30Des personnes d'âge adulte, je le répète.
30:32Des fonctionnaires, on n'a jamais du reste entendu.
30:35Vous me direz, c'est récent, ça peut encore arriver.
30:38On n'a pas vu ni les ministères de titel, ni les députés de la France insoumise,
30:42parce que vous savez qu'il y avait quand même un collaborateur parlementaire
30:45qui était parmi ces gens-là, se désolidariser.
30:48Mais vous savez pourquoi elle est punie, Philippines, précisément ?
30:54Parce qu'elle n'avait pas le bon violeur.
30:56Et puis peut-être parce qu'elle était catholique et française,
30:58et ça, ça suffit pour être insultée aujourd'hui.
31:04Merci beaucoup pour votre regard, Gabrielle.
31:06Pendant ce temps, je le disais tout à l'heure en attendant à la justice,
31:10je le disais dans les titres, sur le terrain, le pire se poursuit au quotidien.
31:15Ce qu'on ne veut pas voir, justement.
31:17Et Bruno Rotaïo évoque, je cite, cette chronique devenue trop banale
31:21de faits abominables dont les médias ne connaissent qu'une toute petite partie.
31:25Par exemple, d'après une infos CNews, vous allez nous en parler au Kradenim,
31:30il y a un juge qui a remis en liberté un OQTF dangereux.
31:34Parlez-nous un peu de ces profils, puisqu'évidemment,
31:39on ne fait pas suffisamment de place, comme le laisse comprendre Bruno Rotaïo
31:43dans les médias pour ces sujets.
31:44Alors là, reprenons ce dossier de ce garçon de 19 ans
31:50qui s'est retrouvé de nouveau arrêté le 24 août.
31:55Là, c'est au Kradenim, un juge qui a remis en liberté un OQTF.
31:58Oui, mais attendez. Depuis, il a été de nouveau arrêté.
32:01Pourquoi ? Reprenons la genèse de l'histoire.
32:04La première fois qu'il apparaît en contact avec la justice, les policiers,
32:09c'est le 23 novembre 2023, où il est condamné par le tribunal de Toulouse
32:16pour des faits de petit trafic de drogue.
32:20Il est condamné à 14 mois de prison et à 5 ans d'interdiction du territoire.
32:28Au bout de 8 mois, il sort de prison au net au mois de juillet.
32:34Théoriquement, il est placé dans un centre de détention.
32:39Il doit y rester en attendant l'exécution de cette autre peine,
32:44à savoir devoir quitter le territoire.
32:48Mais là, il y a un juge de liberté des peines qui estime,
32:52parce que ce garçon apparemment a un problème aux genoux,
32:55des ligaments croisés qui doivent être opérés,
32:59il lui donne un bon de sortie sans assignation de domicile.
33:04C'est-à-dire, c'est de lui dire, bien voilà, vous avez déjà eu une peine
33:08qui a été largement écourtée, 6 mois de main,
33:11mais en plus, vous allez pouvoir vous faire opérer,
33:14mais d'ici là, allez vous promener, faites ce que vous voulez.
33:18Et dans l'actualité, du côté de Nantes, au mois d'août,
33:22il y a un fait divers qui interpelle les policiers,
33:28on remonte même une enquête rapide, qui arrête-t-on ?
33:32Eh bien, ce jeune homme qui est à nouveau placé en détention
33:37le 26 août, il est soupçonné d'enlèvement, de séquestration et de viol.
33:46Alors, ça pose effectivement la question, qui est même sur un petit fait,
33:54parce qu'apparemment, la première détention qu'il avait arrêtée
34:00dans sa vie de tous les jours, c'était du petit trafic,
34:04on sent le môme qui est paumé à 19 ans, il est là, il ne sait pas quoi faire,
34:09et puis bon, à la fois, il a besoin de se tournicoter la tête,
34:13de faire des petits bénéfices avec du traficotage,
34:16et c'est sans doute là où on entre dans l'humanisme
34:20dont j'ai été moi-même l'un des « otages ».
34:25– C'est vraiment défonçant. – Mais non, mais oui, parce que…
34:27– Vous parlez au passé, là.
34:28– Oui, oui, parce que c'est vrai qu'il y avait cette idée
34:33que tout un chacun, quand on regardait son quotidien,
34:36il subissait ici ou là des horreurs, et que nous devions avoir
34:40le cœur suffisant pour les accueillir, mais alors qu'on ne s'apercevait
34:46ou qu'on ne voulait pas s'apercevoir, qu'on ne faisait rien pour les accueillir.
34:50Mais à l'époque, ils n'étaient pas aussi nombreux qu'aujourd'hui.
34:53Or, là, le flux s'est accentué, on n'a toujours rien fait
34:57pour essayer de faire en sorte qu'ils intègrent notre société,
35:01qu'ils s'assimilent, qu'ils aient un minimum pour faire en sorte
35:06de sentir ce qu'est la citoyenneté française.
35:08– Rien fait, rien fait, ça c'est votre vision de gauche, quand même.
35:11Rien fait pour qu'ils s'assimilent ?
35:13– Ben non, aujourd'hui… – Vous avez le droit de le penser.
35:15– Non, non, parce qu'on ne fait pas grand-chose.
35:18La preuve, combien, au bout de plusieurs années, ils ne parlent toujours pas français,
35:22ils vont et viennent, etc.
35:24Il n'y a pas de véritable plan d'assimilation.
35:29Bref, non mais, ce n'est pas grave, l'important n'est pas là,
35:32c'est de reconnaître qu'il y a ce problème de submersion.
35:36Et alors, ça donne, là, le QTF, mais il n'y a pas que le QTF.
35:40Quand M. Rotaillot dit, chaque jour, il y a une sorte de litanie,
35:45au petit déjeuner, quand on est ministre de l'Intérieur, on regarde,
35:48et puis le sinistre est là, il se manifeste à peine les paupières ouvertes.
35:56Et que s'est-il passé, par exemple, ce week-end ?
35:59Il y a un jeune gamin, Kylian Binard, il est de Saint-Lô, on est dans le Calvados,
36:04et alors, ce moment-là, il avait le punch, il rêvait d'être boxeur.
36:09Il allait à la salle, et puis bon, de temps en temps, peut-être qu'il s'est dit
36:14que la saise du sport devait être boudée, il s'offre une nuit en boîte de nuit.
36:21Et il sort de la boîte de nuit, et sur le parking, il y a une altercation
36:26avec d'autres personnages, mais une altercation, on peut penser qu'on a des mots,
36:31éventuellement, et lui aurait peut-être fait attention dans l'utilisation,
36:36on peut avoir le point, mais là, c'est un couteau qui se plante dans son dos,
36:40et il meurt.
36:41– 17 ans.
36:42– 17 ans, et malheureusement, qui est l'auteur de ce coup de couteau ?
36:48C'est un Algérien, alors ça pose cette question, oui, de gens qui ne sont pas
36:55aujourd'hui dans la capacité de vivre en citoyen, et c'est intéressant.
36:59– Un Algérien qui n'avait pas ses papiers, c'est juste pour ne pas faire
37:02d'amalgame non plus.
37:03– Alors ça, je n'ai pas l'information, je ne sais pas, on sait simplement
37:07dans les informations telles qu'elles sont données aujourd'hui
37:10par le procureur de la République de Caen, qu'il est d'origine étrangère,
37:15est-ce qu'il est en légalité ou pas, mais ce qui est intéressant,
37:18c'est la notion de citoyenneté qui est d'ailleurs évoquée ce week-end
37:22par M. Retailleau, il dit que c'est l'essentiel, la citoyenneté,
37:27et je veux y veiller, la citoyenneté, c'est quoi ?
37:31C'est de se sentir français, de vivre en français, et il a à ses côtés
37:36M. Haughtman Nassrou, qui a été directeur de sa campagne en 2022,
37:44et il l'a placée pour faire en sorte qu'il y ait une attention particulière
37:50à quoi ? À la laïcité et contre l'islamisme qui ne cesse de se répandre.
37:58Cet islamisme que l'on a vu se manifester, là en Allemagne ce week-end,
38:02à Essen, où un Syrien a mis le feu d'abord à un premier immeuble,
38:09il semblerait qu'une demi-heure plus tard, et il avait fait en sorte
38:12que le feu parte du hall, que ça s'embrase et que personne ne puisse sortir,
38:17qu'il n'y ait que des gens qui rôtissent.
38:20– C'est horrible ce qui s'est passé en Allemagne.
38:22– C'est terrifiant, une demi-heure après, il recommence,
38:24et après il prend une camionnette et il fonce sur des magasins,
38:28vous avez 8 enfants gravement blessés, dont quelques-uns, la vie est menacée.
38:35Voilà, là encore, il portait, sur ses vêtements,
38:40des signes d'appartenance au mouvement palestinien, etc.
38:44Alors, vous voyez comment on est dans cette interprétation au quotidien de gens
38:50qui ne sont pas capables de se sentir dans le respect du lieu où ils se trouvent,
38:56et par conséquent, lorsque l'on regarde un sondage CNews européen JDD,
39:04on comprend que 78% des Français sont pour l'emprisonnement des OQTF
39:10jusqu'à leur exécution, mais pour répondre à Gabrielle,
39:13le plus étonnant, c'est que 79% des hommes sont pour,
39:18mais 77% des femmes sont contre, c'est-à-dire qu'elles seraient plus clémentes.
39:24– Charlotte ?
39:25– Non, non, je réagissais juste, parce que dans votre phrase,
39:27vous disiez l'emprisonnement des OQTF jusqu'à leur exécution,
39:30l'exécution de l'OQTF…
39:32– Oui, oui.
39:34– La phrase était surprenante, voilà.
39:36– Non, non, non, j'aime la rhétorique, je vous remercie.
39:38– Merci beaucoup, Marc, pour votre regard sur cette actualité,
39:42et pensez à la famille de ce jeune champion de boxe,
39:46de seulement 17 ans, mort ce week-end avec un coup de couteau à la gorge,
39:52enfin, j'ai vu aussi moi, à la gorge, un poignardé à la gorge.
39:56On n'a pas encore toutes les informations, mais merci beaucoup,
39:59et pensez à sa famille.
40:01– Charlotte Ornelas, Bruno Retailleau a beaucoup fait réagir ce week-end,
40:05en prenant la parole à deux reprises après le meurtre de Philippine,
40:09trois phrases-chocs, notamment « Je suis »,
40:11« 1000 fois pour un référendum sur l'immigration »,
40:13« L'immigration n'est pas une chance pour la France »
40:17ou encore « L'État de droit n'est pas sacré ».
40:19Pourquoi la gauche l'accuse d'attaquer l'État de droit ?
40:23– Il prend plusieurs exemples, Bruno Retailleau,
40:26et Marc nous disait à l'instant qu'il évoque, en effet, Bruno Retailleau,
40:29cette fameuse synthèse que le ministre de l'Intérieur a tous les matins,
40:33et je note que récemment, ces dernières années, on va dire de manière contemporaine,
40:37tous les ministres de l'Intérieur qui se sont succédés,
40:40au minimum au moment de partir, ont expliqué que cette synthèse les avait traumatisés.
40:44Donc peut-être faudrait-il réussir à l'entendre,
40:46et Bruno Retailleau ajoute « les médias n'en connaissent pas une infime partie »,
40:51donc les Français évidemment encore moins.
40:53Donc ce que nous avons, ce qui nous arrive, on va dire,
40:57même médiatiquement, est la face immergée de l'iceberg.
41:01Voilà ce qu'il nous dit pour planter le décor,
41:03on va dire qu'il est depuis quelques jours seulement au ministère de l'Intérieur.
41:06Il part évidemment de l'exemple et de ce qui est arrivé à Philippines,
41:10et il se souvient, pour appuyer, on va dire, sa démonstration,
41:13de ce qui était arrivé à ce prêtre vendéen, vous savez,
41:16qui avait été assassiné et qu'il connaissait lui personnellement,
41:19c'est ce qu'il précise.
41:21Et il dit, je vais vous expliquer la situation simplement,
41:24nous avions affaire à un migrant en situation irrégulière
41:27qui avait trois OQTF à son actif.
41:29Je parle là de celui qui a assassiné le prêtre.
41:31Trois OQTF à son actif, or il était toujours en France.
41:36Il était par ailleurs, et dans le même temps,
41:38présumé coupable pour l'incendie de la cathédrale de Nantes,
41:41et il n'était pas en prison.
41:43Il avait des problèmes psy avérés,
41:45sa garde à vue avait même été levée en raison de sa situation psychiatrique,
41:50et il n'était pas non plus dans un hôpital psychiatrique.
41:53Et de conclure, on m'a expliqué à l'époque que l'Etat n'avait pas failli
41:57parce que toutes les règles avaient été respectées.
42:00Cette fameuse phrase que l'on a souvent entendue,
42:02en dirigeant une enquête pour savoir s'il y a une faille,
42:05on nous dit, il n'y a pas eu de faille.
42:07Eh bien lui, au lieu de se contenter de dire, il n'y a pas eu de faille,
42:10il dit, s'il n'y a pas eu de faille, c'est qu'il faut changer les règles,
42:13puisque personne ne peut se satisfaire, évidemment, d'une situation pareille.
42:17Il en déduit que si la règle du droit ne protège plus,
42:21alors c'est elle qu'il faut interroger.
42:24Et il ne s'attarde pas tellement sur les arguments pour savoir
42:28à quel moment exactement de la procédure la responsabilité est engagée.
42:32Est-ce que c'est le juge ? Est-ce que c'est les jurés ?
42:34Est-ce que c'est la remise de peine ? Est-ce que c'est le législateur ?
42:36Est-ce que c'est le JLD ? Est-ce que c'est la préfecture ?
42:38Est-ce que c'est le procureur qui n'était pas là ?
42:40Parce que vous voyez que la chaîne des responsabilités,
42:42à force d'augmenter, s'est diluée, évidemment.
42:45Et il en arrive à la question d'une réflexion globale
42:49pour qu'enfin ces situations n'arrivent pas.
42:52Et il explique, en effet, qu'il y a l'échelle de la France
42:55où les règles, par le biais des réglementations ou des lois,
42:59doivent être vues, opérer un changement,
43:01interroger le caractère surnormé de toutes nos procédures.
43:08Il le dit, il faut des mesures symboliques à envoyer
43:12pour expliquer qu'il n'est plus possible de venir en France dans ces conditions.
43:16Et des mesures pratiques qui permettent de reprendre la main
43:19sur la gestion de l'immigration par rapport aux passeurs
43:22qui aujourd'hui font la politique d'immigration dans une large mesure
43:27et la nécessité, dit-il, de revoir la politique pénale dans son ensemble.
43:32Et ensuite, il dit, mais regardez, je m'apprête à reconduire
43:35pour la 17ème fois depuis 2015 le contrôle aux frontières
43:39qui avait été rétabli à l'époque sous François Hollande,
43:42après les attentats en 2015.
43:44Et je reconduis depuis 2015 ces contrôles aux frontières
43:48pour la 17ème fois en tant que ministre de l'Intérieur cette fois-ci.
43:51Or, quels sont les résultats ? Ils sont limités
43:53puisque c'est un sujet absolument quotidien.
43:56Donc, il dit, une fois qu'on s'interroge à l'échelle française,
43:58il faut également s'interroger à l'échelle européenne.
44:01Et il dit, il y a là d'autres blocages,
44:03et il évoque notamment la directive retour,
44:05cette directive qui avait été prise en 2008,
44:08directive qui oblige, de manière très simple,
44:10vous avez un étranger, de manière irrégulière,
44:13qui arrive à votre frontière,
44:14vous avez un garde frontière qui veut le refouler,
44:17et bien cette directive dit non,
44:19vous devez à la limite lui signifier qu'il a 30 jours
44:22pour partir par ses propres moyens et volontairement.
44:25Voilà ce que signe la directive retour
44:27qui a été adoptée par tous les pays en l'occurrence
44:29et par leurs représentants politiques.
44:31Donc là, Bruno Retailleau nous dit,
44:33elle est sur la table en ce moment cette directive retour,
44:36il faut évidemment la discuter.
44:38Une fois les règles changées,
44:40une fois les négociations entamées,
44:42Bruno dit-il, que restent-ils les pays d'origine ?
44:45Et on le voit systématiquement,
44:47notamment dans l'application des OQTF
44:49ou des interdictions du territoire français,
44:51que vous pouvez même étendre la durée de rétention,
44:54ce que veut faire Bruno Retailleau,
44:56si à la fin vous n'avez pas ce fameux
44:58laisser-passer consulaire des pays d'origine,
45:00vous n'arrivez à rien non plus.
45:01Et donc, dit-il, il y a également une échelle internationale
45:04sur laquelle il faut agir,
45:06aller en profondeur, et là c'est son expression,
45:08avec les pays sources, donc les pays d'origine,
45:10et les pays de transit,
45:12entamer tous les bras de fer
45:14sur la question des visas, l'attribution des visas,
45:16sur la question des aides au développement,
45:18dit-il, et sur le mécanisme européen
45:20des préférences commerciales,
45:22puisque le terrain du commerce, en général,
45:24fait réagir les gens beaucoup plus que
45:26tous les autres terrains qui existent.
45:28Donc il explique
45:30les différentes strates
45:32sur lesquelles il faut agir.
45:34Et il dit, en effet,
45:36cette phrase,
45:38qui n'est ni intangible, ni sacrée,
45:40phrase, qui fait réagir,
45:42alors j'ai vu mille réactions,
45:44et notamment celle de dire, mais Bruno Retailleau
45:46est-il au-dessus de l'État de droit ?
45:48Donc il dit que l'État de droit n'est pas sacré, ça fait hurler.
45:50J'en déduis donc que l'État de droit est divin.
45:52C'est original. J'aimerais bien que quelqu'un pose la question
45:54pour qu'il nous explique quelle est exactement
45:56l'entité divine qui a rédigé l'État de droit
45:58tel qu'il est aujourd'hui, qui nous interdise
46:00de changer les règles, qui par ailleurs changent tous les jours,
46:02c'est le rôle du législateur à l'Assemblée nationale,
46:04c'est le rôle de toutes les instances européennes
46:06qui changent les règles régulièrement,
46:08c'est le rôle de toutes les Cours suprêmes
46:10qui changent en permanence
46:12les normes de l'État de droit par le biais de la jurisprudence
46:14auxquelles tous ces gens sont autant attachés,
46:16l'État de droit ne cesse de se mouvoir.
46:18Simplement quand vous expliquez que ça va être dans un sens restrictif,
46:20là tout à coup, il devient intangible
46:22et sacré apparemment,
46:24puisque cette phrase a fait hurler.
46:26Même dans l'audiovisuel.
46:28Même dans l'audiovisuel.
46:30Bruno Retailleau a également abordé
46:32le sujet du référendum sur l'immigration
46:34en affirmant être
46:36mille fois pauvre, ce qui lui a
46:38valu, notamment la gauche
46:40critique
46:42et vraiment vent debout,
46:44et l'accuse de proximité avec l'ORN.
46:46Ah voilà, c'est la deuxième
46:48diabolisation.
46:50L'imagination est un peu
46:52grippée ces derniers temps, c'est l'État de droit,
46:54l'ORN, l'État de droit, l'ORN.
46:56Il a répondu que
46:58ce qui nous vient à l'idée de personne en effet,
47:00il a dit, alors ma proximité avec l'ORN
47:02est moins un sujet que ma proximité
47:04avec les Français en l'occurrence.
47:06Ce qu'ils attendent d'un ministre de l'intérieur
47:08et ce qu'ils attendent, par ailleurs,
47:10de l'État de droit. Puisque l'État
47:12de droit, nous dit-on, c'est...
47:14L'État de droit, il est souvent invoqué, il est rarement
47:16défini très clairement, et l'État
47:18de droit, en l'occurrence, c'est la Constitution
47:20tout en haut. Je note que quand il s'agit de la changer
47:22par exemple pour ajouter l'IVG
47:24ou l'autonomie de la Corse, personne ne hurle.
47:26C'est pas l'État de droit le sujet.
47:28La constitutionnalisation de l'IVG, c'est
47:30l'autonomie de la Corse. Donc apparemment, il y a des sujets,
47:32c'est pas gênant de toucher à la Constitution.
47:34Elle est tout là-haut, la Constitution.
47:36Ensuite, vous avez les traités internationaux.
47:38Là, encore une fois, puisqu'on en signe de nouveau,
47:40c'est bien que la situation change.
47:42Alors peut-être que ceux qu'on a signés il y a 35 ans,
47:44la situation a aussi changé, je ne sais pas.
47:46Peut-être faut-il les examiner.
47:48Et ensuite, vous avez les règles,
47:50les lois et décrets
47:52qui, là, changent en permanence.
47:54Et d'ailleurs, ceux qui ne veulent
47:56absolument pas changer quelques règles
47:58que ce soit sur l'immigration, sont déjà en train de vouloir
48:00changer la réforme des retraites qui n'a que 6 mois.
48:02Donc apparemment, il y a certains sujets sur lesquels
48:04le changement à l'intérieur de cette hiérarchie
48:06des normes ne gêne absolument
48:08personne. Et il dit que l'État de droit
48:10est fondé sur la souveraineté du
48:12peuple au nom de laquelle la justice
48:14est rendue. Donc quand
48:16plus personne ne comprend
48:18la manière dont la justice est rendue,
48:20quand l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme
48:22qui est souvent cité, justement
48:24pour défendre l'État de droit, consacre
48:26la sécurité des personnes et le
48:28droit à la vie et à la sécurité des
48:30personnes comme un droit fondamental,
48:32quand toute votre architecture
48:34de normes à l'intérieur
48:36de cette hiérarchie des normes que personne ne remet en cause,
48:38quand toute cette architecture
48:40empêche de défendre
48:42la vie et de protéger la sécurité des
48:44personnes, alors peut-être faut-il
48:46s'interroger sur ce qu'elle est devenue.
48:48Donc, Bruno
48:50Retailleau, aujourd'hui, n'est pas
48:52membre du Rassemblement national pour
48:54différentes raisons qu'il lui appartiendra
48:56d'exposer, mais il assume
48:58d'être l'héritier du résultat des urnes.
49:00Et dans le résultat des urnes
49:02et précise-t-il à chaque fois, parce que c'est pas la
49:04première fois qu'il le dit, le résultat
49:06au premier tour des législatives,
49:08il nous dit, il y a deux sujets qui
49:10sont apparus de manière claire dans le résultat des urnes,
49:12le besoin de sécurité
49:14et l'interrogation sur ce qui est devenu notre
49:16politique d'immigration.
49:18Et il assume, par ailleurs,
49:20de voir que, de sondages en études et d'études
49:22en sondages, cette demande-là est
49:24très largement partagée, même dans les
49:26autres partis politiques. C'est peut-être pas le
49:28premier ressort du vote, mais c'est une interrogation.
49:30Et donc là, il dit, un,
49:32première étape, retenter de faire passer
49:34devant le Conseil constitutionnel
49:36ce qui avait été rejeté, vous vous souvenez, dans la loi
49:38immigration, sur une
49:40question de forme. Il dit, on interrogera
49:42le Conseil constitutionnel sur le fond.
49:44Je note que, d'ailleurs, les interprétations
49:46du Conseil constitutionnel
49:48qui est chargé de protéger la Constitution
49:50qui change
49:52d'année en année, ne gêne
49:54personne sur l'état de droit. Et la
49:56deuxième chose, une réforme constitutionnelle
49:58pour pouvoir permettre
50:00un référendum sur l'immigration.
50:02Donc, tous ceux qui disent, il veut un référendum,
50:04c'est donc contre l'état de droit, bah précisément pas.
50:06Il a l'air de bien connaître les règles, puisqu'il dit, il faut d'abord
50:08une réforme constitutionnelle
50:10pour pouvoir aller interroger
50:12les Français. Et comment le justifie-t-il ?
50:14Par cette phrase, parce que c'est le phénomène
50:16l'immigration, qui a le plus
50:18bouleversé la société française, sans que les Français
50:20n'aient jamais rien eu à dire.
50:22Je note que là-dessus, ça a bouleversé
50:24la société, ça veut pas dire que sur un terrain de sécurité.
50:26C'est évidemment une question culturelle,
50:28c'est une question vestimentaire, c'est une question
50:30alimentaire.
50:32Et tous nos débats sur l'Abaya, le
50:34voile intégral ou le halal à la cantine
50:36existaient assez peu il y a 50 ans. Donc apparemment, ça a
50:38un peu bouleversé, en effet, que ce soit
50:40positif ou négatif, à partir de chacun.
50:42Dernière question,
50:44il y a un homme qui a fait réagir
50:46ce week-end à propos de l'échiquier politique,
50:48c'est Pascal Canfin,
50:50qui s'étonnait de la
50:52situation administrative du meurtrier
50:54de Philippine, et pas de celle des
50:56accusés du procès de Mazon. Alors,
50:58ça remarque qu'est-ce qui n'est pas juste. Je vais vous
51:00lire ce qu'il a dit.
51:02Il dit, vous avez mentionné, il était sur
51:04le plateau de C'est à Vous, jeudi 27 septembre,
51:06vous avez mentionné l'origine
51:08nationale et le statut légal du violeur
51:10de Philippine. Personne ne l'a fait pour Madame
51:12Pellicot. Personne n'a dit
51:14ce sont des Blancs avec des papiers.
51:16Pourquoi ? Attention, c'est un
51:18Marocain sous au QTF, il y a
51:20probablement eu dysfonctionnement
51:22de la chaîne pénale, et donc je suis favorable
51:24à ce qu'il y ait une enquête précise.
51:26Le moment venu, je vois très bien
51:28la récupération.
51:30Alors, il
51:32dit quelque chose qui est factuellement vrai,
51:34Monsieur Canfin, c'est-à-dire personne dans le débat
51:36public n'a précisé que Dominique Pellicot
51:38avait des papiers français en règle, et qu'il était
51:40d'ailleurs lui-même français.
51:42Pourquoi serait-il légitime
51:44d'évoquer le QTF et non
51:46pas la situation administrative de
51:48Monsieur Pellicot ? Très honnêtement,
51:50la réflexion de Monsieur Canfin
51:52est inquiétante sur l'idée qu'il se fait d'un
51:54mandat politique national
51:56ou européen en ce qui le concerne,
51:58parce que quelle est la différence ?
52:00Amazon, on ne réclame pas du politique
52:02de manière générale des responsables politiques
52:04qu'ils extirpent le mal du cœur de l'homme.
52:06Ce n'est pas leur métier.
52:08Nous sommes tous d'accord, et non plus de
52:10deviner que le bon père de famille
52:12est en fait un monstre, ce que l'on a
52:14découvert, en tout cas capable d'agissements
52:16monstrueux. Mais qu'il agisse
52:18sur tous les leviers possibles
52:20qu'ils sont à sa main
52:22pour préserver le bien commun de la société.
52:24Or, les accusés étaient
52:26français, ils n'auraient donc pas pu être
52:28par n'importe quel biais
52:30et n'importe quelle décision politique,
52:32ailleurs qu'en France.
52:34Et je fais juste une question,
52:36une comparaison,
52:38dans le procès de Mazan, il y a d'autres sujets
52:40qui ont été portés à l'attention du politique.
52:42Celui de la soumission chimique,
52:44celui de la prévention des agressions sexuelles,
52:46celui de la pornographie,
52:48celui des sites comme Coco
52:50sur lequel il
52:52recrutait
52:54les autres violeurs.
52:56Quand il y a eu le livre sur le consentement,
52:58on a parlé de l'âge de la victime.
53:00On n'a pas parlé de la situation
53:02administrative, on a parlé de l'âge de la victime
53:04par rapport à son agresseur.
53:06Pourquoi ? Parce que c'était l'âge sur lequel
53:08le politique avait à se positionner.
53:10Quand il y a un refus d'obtempérer et que le conducteur
53:12meurt, on ne parle pas de l'âge
53:14ou de la situation administrative, on parle du métier
53:16de policier. C'est donc
53:18qu'à chaque fois, il y a une interrogation
53:20différente qui se porte au politique
53:22parce que le politique peut agir dessus.
53:24En effet, un français en situation
53:26par définition régulière dans son
53:28pays, personne n'a eu l'idée
53:30que c'était une question politique, sauf
53:32qu'enfin, il n'a pas fini
53:34de nous étonner.
53:36Excellente analyse, merci Charlotte.
53:38Mathieu Bocoté, Nicolas Sarkozy
53:40était l'invité de CNews ce matin
53:42et sur Europe 1.
53:44Sa lecture de la situation politique présente,
53:46il a livré sa lecture,
53:48il s'est permis quelques déclarations sur le système
53:50médiatique qu'il juge
53:52assurément
53:54transgressive. Est-ce qu'on peut dire
53:56qu'il dit que c'est la
53:58meilleure stratégie du moment, c'est le rassembler
54:00de la droite, de soutenir le gouvernement
54:02barillé, qu'en pensez-vous?
54:04Distinguons deux parties dans son intervention.
54:06La première, je ferai
54:08une histoire récente des interventions
54:10de Nicolas Sarkozy dans le débat
54:12public. Rappelez-vous, il y a
54:14un an et peut-être un mois,
54:16Nicolas Sarkozy, de passage
54:18sur le service public de mémoire,
54:20fait une intervention où on comprend qu'il se donne
54:22un nouveau rôle, c'est de dynamiter
54:24les interdits du politiquement
54:26correct, de dynamiter
54:28le système de respectabilité
54:30des journalistes de gauche pléonasme.
54:32Alors, que dit-il?
54:34Il y a un an environ.
54:36Il dit dire du RN qu'il est à l'extérieur
54:38de l'arc républicain, qu'il serait d'extrême-droite,
54:40tout ça, il en a marre.
54:42Il en a marre, pourquoi? Parce que
54:44qui est le juge des élégances
54:46qui permet de savoir ce qu'est l'extrême-droite, et ainsi de suite?
54:48Et on se rappelle de la réaction paniquée
54:50d'une journaliste qui dit, mais alors
54:52quelle est votre définition de l'extrême-droite?
54:54Comme si c'est lui qui devait donner la définition.
54:56Eux, ils en parlent toujours, sans arrêt.
54:58Ils sont incapables de s'arrêter, mais quand on leur demande une définition,
55:00caput, impossible.
55:02Alors, quoi qu'il en soit, Sarkozy,
55:04à ce moment-là, neutralise un effet de sidération.
55:06Les journalistes se font poser une question inimaginable
55:08pour eux. Et une deuxième
55:10frappe, il dit, la théorie du grand
55:12remplacement n'est pas d'extrême-droite non plus.
55:14Je n'y adhère pas, mais elle n'est pas
55:16d'extrême-droite. Alors, c'est intéressant. Donc là, Nicolas
55:18Sarkozy, à ce moment-là, il y a un an,
55:20cherche à dynamiter
55:22les critères de respectabilité
55:24imposés par la gauche mondaine médiatique.
55:26Aujourd'hui, que dit-il?
55:28Il poursuit son entreprise
55:30de dynamitage de
55:32ces interdits. Premièrement,
55:34il redit que qualifier le RN de parti
55:36anti-républicain, c'est son point de vue, on peut être d'accord ou non,
55:38est absolument
55:40insensé. Il dit que si le parti
55:42est anti-républicain, qu'on
55:44l'interdise. S'il a le droit de présenter
55:46des candidats, s'il respecte les règles
55:48et s'il, en plus de cela,
55:50il est capable de porter la voix de 11 millions
55:52de Français, il faut en finir
55:54avec cette idée qu'il serait un parti anti-républicain,
55:56entendu au sens d'anti-démocratique.
55:58Et d'ailleurs, il pose encore une fois la question.
56:00Qui sont
56:02ceux qui sont en droit de dire qui est-ce qui est républicain
56:04et qui est-ce qui ne l'est pas? Qui sont les juges
56:06d'élégance, comme on dit souvent? Donc là, il
56:08insiste sur le pouvoir de ce
56:10clergé médiatique qui
56:12décide de qui a le droit ou non
56:14de participer au débat public sans
56:16porter la marque suprême de l'infamie.
56:18Il ajoute,
56:20en 2012,
56:22quand Mme Le Pen
56:24dit qu'il faut battre Sarkozy, ça semble l'avoir marqué
56:26parce qu'il l'a souvent évoqué,
56:28est-ce que les socialistes ont dit non, non, non,
56:30on ne veut pas des votes du RN, non, pas de touche,
56:32zéro, niep, jamais? Il dit François Hollande
56:34n'a pas dit je ne veux pas de vos votes.
56:36Et on aurait pu remonter effectivement dans l'histoire.
56:38En 1965, quand
56:40Mitterrand, à l'appui de Tixier, venait en cours,
56:42soutenu par Jean-Marie Le Pen pour combattre
56:44le général de Gaulle au deuxième tour de la présidentielle,
56:46est-ce qu'à ce moment-là, on dit non, non, non,
56:48Tixier, on n'en veut pas, Le Pen, on n'en veut pas.
56:50Ça, il n'y en a pas parlé aujourd'hui, mais c'est la même logique,
56:52si tu peux me permettre.
56:54Et il ajoute que
56:56la gauche n'est pas communautariste depuis
56:583, 4, 5 ou 6 ans. Il remonte
57:00à Mitterrand avec SOS racisme.
57:02Que nous dit-il? Que la gauche est communautariste
57:04depuis longtemps, que son magistère moral
57:06est illégitime, que sa prétention à dire
57:08qui est républicain et qui ne l'est pas est insensée.
57:10De ce point de vue, il a oui,
57:12dynamité, les interdits médiatiques.
57:14Nicolas Sarkozy s'est aussi
57:16prononcé sur la situation politique
57:18présente, je l'ai dit tout à l'heure, en se portant
57:20à la défense du gouvernement Barnier.
57:22Oui, alors c'est sa stratégie
57:24depuis longtemps que la droite s'empare de la
57:26Macronie. En gros, il dit, nous avons
57:28la possibilité de dire à l'abordage,
57:30on s'empare de la Macronie et on lui fixe
57:32un cap, on lui fixe une orientation.
57:34Donc, il se rallie, il légitime
57:36la démarche de LR, mais ce n'est pas surprenant
57:38de sa part. Mais il va beaucoup plus loin
57:40lorsqu'il soutient Bruno Retailleau.
57:42Et si vous regardez l'entretien au complet,
57:44il y a à l'abord un soutien modéré
57:46et il s'enthousiasme dans son soutien.
57:48Et on le comprend. Il dit, regardez
57:50les gens qui critiquent M. Retailleau.
57:52C'est presque une raison supplémentaire de l'aimer.
57:54En gros, c'est ce qu'il nous dit. Il dit chaque fois
57:56le même procès. Il rajoute, est-ce qu'on peut parler d'immigration
57:58sans toujours se faire ramener à Hitler
58:00et Laval? Est-ce possible?
58:02On sait que M. Retailleau, Charlotte nous l'a dit,
58:04a remis en question ce qu'on pourrait appeler
58:06l'État de droit divin. Cette espèce d'idée
58:08que ce concept d'État de droit, comme le concept
58:10de République, indéfinissable, mais utilisé
58:12en toutes circonstances pour nous dire ce qu'on peut faire
58:14et ce qu'on ne peut pas faire. Nicolas Sarkozy plaide
58:16pour le pouvoir des politiques.
58:18Il dit qu'il faut donner plus de pouvoir
58:20aux politiques et pas moins. De ce point de vue, je devine
58:22qu'il se désolerait si on transférait exagérément des pouvoirs
58:24à l'Europe plutôt que les garder au niveau national.
58:26Il nous dit,
58:28c'est important, c'est très important,
58:30les Français, qu'est-ce qu'ils souhaitent en matière
58:32d'immigration? Continuer leur culture.
58:34Simplement, la culture dont ils ont
58:36hérité de leurs grands-parents, leurs arrière-grands-parents,
58:38de leurs parents, ils veulent la continuer.
58:40Ils ont-ils le droit de vouloir se sentir
58:42chez eux, en leur propre pays?
58:44C'est une déclaration transgressive, aujourd'hui.
58:46C'est ce qu'on appelle le droit à la continuité historique.
58:48Faites la liste de tout ça. Nous avons
58:50assisté à un moment de transgression idéologique,
58:52médiatique et politique. Reste à voir ce qu'on fera
58:54de tout ça politiquement. Ensuite, on regardera.
58:56Passionnant.
58:58Merci à tous pour cette
59:00merveilleuse émission.
59:02Merci, mon Marc. Votre pochette, elle dépasse un peu.
59:04Ah, pardon.
59:06Tout de suite, Pascal Point, excellente suite de programme.
59:10Merci.