Avec Tristan De Witte, Président du réseau excellence EPV & Audrey Régnier, Directrice de l'entreprise Bohin
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NewsTranscription
00:00Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présente
00:05Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma.
00:10Bonjour à tous et bienvenue dans Cessa la France, l'émission qui met en valeur les
00:14entrepreneurs qui défoncient le ou plutôt les savoir-faire français.
00:18Aujourd'hui on va vous parler du label Entreprises du patrimoine vivant, un label qui distingue
00:23l'excellence des savoir-faire français et qui est en danger.
00:26Il est menacé par le projet de loi de finances actuellement en discussion à l'Assemblée
00:30nationale au Sénat.
00:31Plusieurs entreprises sont montées au créneau pour le défendre.
00:34Avec nous au micro de Sud Radio, Tristan Dewitt, président du réseau Excellence Entreprises
00:39du patrimoine vivant, le réseau Excellence EPV, fondateur de Rivalen et notamment de
00:44l'entreprise Roger Pradier qui a ce label Entreprises du patrimoine vivant.
00:48Ils nous seront également par téléphone avec Audrey Régnier de l'entreprise Boin
00:52en Normandie, ces aiguilles qui s'exportent dans le monde entier.
00:56Sud Radio, c'est ça la France.
00:58Merci d'être avec nous Tristan Dewitt.
01:00Merci Audrey Régnier.
01:02Merci Nathalie.
01:03Alors ce label est menacé par le projet de loi de finances 2025.
01:07Beaucoup de nos auditeurs ne le connaissent pas.
01:09C'est important donc de comprendre ce qu'il représente pour prendre conscience finalement
01:12de l'importance de le préserver.
01:14Rappelez-nous en quelques mots, Tristan Dewitt, ce qu'est le label Entreprises du patrimoine
01:19vivant.
01:20Et bien c'est un...
01:21Bonjour à tous.
01:22C'est un label d'Etat.
01:23C'est extrêmement important.
01:24C'est écrit en 2005.
01:25C'est l'Etat qui a souhaité à ce moment-là reconnaître un savoir-faire manufacturier.
01:30C'est l'artisanat et l'industrie.
01:32Un savoir-faire manufacturier rare et d'excellence.
01:35Donc il y a un grand millier d'entreprises qui sont labellisées.
01:38Des petites aux grandes dans toutes les régions de France.
01:40Dans les secteurs très différents.
01:41De la gastronomie à l'ébénisterie en passant par le vitrail.
01:45Tous les métiers.
01:46Le cuir, les grandes maisons qui font la fierté de la France à l'export et à l'international
01:51ont tous leurs ateliers ou quasiment qui sont labellisées entreprises du patrimoine vivant.
01:55Donc ça montre bien que ça reconnaît un savoir-faire d'excellence, de haute facture.
01:59Métier de la main mais aussi de l'industrie.
02:02On regroupe les deux mondes aussi quand on parle des petits et des grands.
02:05Et bien ça va de l'artisanat où il y a une ou deux personnes dans un atelier à des ateliers
02:09qui sont plusieurs dizaines voire centaines.
02:11Donc les diversités de nos métiers français sont représentées dès lors qu'ils sont de haute façon
02:15et de haute facture.
02:17C'est valable 5 ans.
02:18C'est bien ça.
02:19Et il est attribué, on va dire après une sélection qui est extrêmement rigoureuse.
02:23Et bien l'État a défini par décret un certain nombre de critères qu'il faut respecter.
02:28Et c'est une société qui s'appelle SGS, qui est une société spéciale de la certification,
02:32qui regarde les dossiers de candidature.
02:34Et ensuite il y a un groupement d'experts qui est composé que de personnes
02:38qui ont l'expertise de chacun des métiers.
02:40Qui viennent dire après l'expertise, après l'audit fait par SGS,
02:44eh bien oui vous vous êtes parmi les meilleurs de ces métiers pour une durée de 5 ans.
02:48On sait que pendant 5 ans, la société peut avoir des mouvements,
02:52peut changer peut-être de business model.
02:54La plupart du temps dans les EPB, c'est des métiers plutôt stables et pérennes.
02:57Mais c'est très sain de revérifier après 5 ans que les critères sont toujours respectés.
03:01Et donc on repart à zéro.
03:03Quand on recandidate, on refait un audit comme si on ne l'avait jamais fait.
03:06Ce n'est pas un label à vie.
03:07Donc il y a un contrôle tous les 5 ans.
03:09C'est bien plus qu'une simple reconnaissance.
03:11Ce label permet de témoigner d'un héritage vivant, d'un savoir-faire unique
03:15qui mêle tradition et innovation.
03:17On le compare souvent aux trésors nationaux vivants au Japon.
03:20Alors absolument, absolument.
03:22Les trésors au Japon, c'est des petites entreprises, plus petites.
03:26La spécificité française sur ce label, c'est qu'on va aussi vers des plus grandes.
03:30Mais c'est vrai que c'est une aide.
03:32C'est ce qu'a voulu faire aussi le Japon pour reconnaître.
03:35C'est un testimonial pour l'entreprise.
03:37Ce n'est pas elles qui le disent, ce n'est pas un comptatoire.
03:38C'est quelqu'un d'autre qui le dit et pas rien.
03:40C'est l'État qui dit vous êtes le meilleur.
03:41Donc c'est un vrai outil pour se faire reconnaître
03:44et offrir une réassurance à nos clients qui soient en B2B,
03:48le consommateur final en B2C ou B2B, des donneurs d'ordre divers.
03:53Votre entreprise Audrey Régnier, l'entreprise Boin, a ce label.
03:57C'est votre cas.
03:58Présentez-nous peut-être déjà votre activité en quelques mots
04:00pour nos auditeurs qui ne connaissent pas ces aiguilles normandes
04:02qui s'exportent dans le monde entier.
04:04Boin, c'est une entreprise qui a 191 ans.
04:07On est fabricant depuis tout ce temps d'aiguilles à coudre, d'épingles.
04:11On est le dernier fabricant en Europe.
04:13Et on a ouvert tout un parcours de visite il y a 10 ans.
04:16On a candidaté au label il y a presque 5 ans maintenant,
04:21un petit peu moins de 5 ans.
04:23Et la particularité de l'entreprise, c'est qu'on a toute une partie
04:26qui est fabrication artisanale pour ces produits-là et une partie négociation.
04:30Et avant de candidater, on se posait la question de la légitimité
04:34pour notre entreprise de candidater.
04:36Ça fait 5 ans que vous avez ce label.
04:39Qu'est-ce qu'il a apporté à l'entreprise d'une manière générale ?
04:42Qu'est-ce qu'il apporte ce label ?
04:44Alors, comme je vous le disais, on se posait la question
04:46si on était légitime puisqu'on a une partie production
04:49qui représente une partie du chiffre d'affaires et une partie négociation.
04:51Et on s'est dit qu'il faut absolument qu'on ait que de la production française
04:54pour pouvoir le faire.
04:55Et non, parce que le label met vraiment en avant le savoir-faire spécifique
05:00avec des critères vraiment très précis, comme l'a précisé Tristan.
05:04Et donc finalement, on s'est rendu compte auprès du grand public
05:07que le fait qu'on ait pas ce label EPV,
05:10ça nous remettait en cause aux yeux des personnes
05:13qui nous disaient que ce n'était pas possible.
05:15Vous avez un savoir-faire incroyable.
05:16Oui, qui est vieux de 191 ans, ce n'est pas normal.
05:19Ce n'est pas normal que vous n'ayez pas ce label, etc.
05:21Et donc là où nous, on ne se sentait pas légitime de le donner,
05:24on s'est dit qu'on allait quand même candidater.
05:26Et on s'est rendu compte que les critères mettaient vraiment en avant
05:28une excellence et un savoir-faire et une histoire.
05:31Donc on a pu avoir ce label.
05:33Et le grand public a senti presque une assurance, une réassurance
05:36envers nos produits du fait qu'on ait ce label.
05:39Parce que ça a justifié, pour eux, la boucle était bouclée.
05:41Que l'entreprise propose des bons produits,
05:43soit implanté sur le territoire depuis très longtemps.
05:45Et qu'en plus, on ait une certification nationale
05:48avec un label d'Etat.
05:50Et ça, c'est très important auprès du grand public.
05:52Donc en fait, finalement, ça a rassuré notre client final.
05:56Alors, et d'un point de vue économique,
05:58ce label aussi, il offre des avantages concrets aux entreprises.
06:01Des avantages fiscaux, notamment l'accompagnement à l'export, Audrey.
06:06Exactement. Donc ça apporte beaucoup d'avantages,
06:08notamment au niveau de la fiscalité.
06:11Mais je dirais que le plus gros avantage que je vois,
06:13c'est quand je pars à l'export.
06:15Alors, je fais la grande majorité de mon export aux Etats-Unis.
06:18Quand je vais voir un nouveau client aux Etats-Unis,
06:21que je leur explique que j'ai un label d'Etat qui a été certifié,
06:24que j'ai passé les audits pour pouvoir avoir ce label
06:28et que c'est décerné directement par les services du Président de la République.
06:33Surtout aux Etats-Unis, où on a ce côté très patriotique.
06:35Pour moi, c'est un avantage.
06:37Oui, ça apporte du crédit tout de suite, une légitimité.
06:40Ça rassure également.
06:42Exactement. Pour moi, ça a été assez décisif pour quelques décisions de clients.
06:48Le fait qu'on ait un label d'Etat, ça a été surtout, encore une fois, aux Etats-Unis.
06:52C'est vraiment très important pour eux et ça facilite le business.
06:55Et donc, de voir ce label aujourd'hui menacé, ça vous inquiète forcément ?
06:59Déjà avec une situation géopolitique un petit peu tendue.
07:03En plus, on nous enlève des arguments qui nous permettent d'exporter plus facilement
07:10et vraiment d'avoir une position forte quand on part à l'export.
07:13C'est vrai que ça m'inquiète.
07:15C'est vraiment nécessaire pour les entreprises et peut-être encore plus pour les petites entreprises
07:19où on a besoin d'être armé encore plus.
07:22C'est pour moi quelque chose d'important dans ma botte secrète quand je vois un client.
07:26Donc, j'aimerais bien le garder.
07:28C'est un petit peu la petite carte maîtresse qu'on sort au dernier moment.
07:32Attention, il y a ce label d'Etat.
07:34Donc, on a bien compris, il y a une valeur culturelle inestimable, pas que économique finalement.
07:40Exactement, oui.
07:41En fait, c'est tout un ensemble.
07:44Vous avez le grand public.
07:46En France, aujourd'hui, je trouve que le label est bien assimilé dans l'esprit des gens.
07:52Et le label, surtout, est assimilé à de la qualité et toute une économie.
07:56Vous avez toute cette partie-là qui est très intéressante.
07:58Vous avez la notion de l'export.
08:00Vous avez la notion, comme l'a dit Tristan, justement du savoir-faire
08:04et de la préservation de ces savoir-faire à travers aussi ce label.
08:07Tout en liant à l'esprit, et j'insiste aussi dessus,
08:10ce n'est pas quelque chose de gravé dans le marbre.
08:13C'est-à-dire que ça ne nous empêche pas de développer des entreprises
08:16ou de changer de business model comme l'a dit Tristan.
08:18C'est vraiment quelque chose qui est évolutif,
08:21qui touche plein de dimensions différentes pour les entreprises patrimoniales, économiques.
08:26Mais ça joue aussi un rôle en interne.
08:28Nous, on l'a vu avec nos salariés.
08:29Quand on a eu le label, ça a été une reconnaissance aussi du savoir-faire en interne.
08:34Et aujourd'hui, on a aussi des difficultés dans beaucoup d'entreprises de recrutement.
08:38Ça joue.
08:39Je reçois des candidatures de personnes qui me disent
08:43« En plus, vous êtes EPV et pour moi, c'est très important. »
08:46Oui, c'est EPV.
08:48Tristan De Vitte, vous l'avez rappelé, c'est un label d'État.
08:51Donc, c'est la France qui récompense l'entreprise.
08:54Donc, c'est une vraie fierté, j'imagine aussi, pour les salariés.
08:57Les salariés, c'est important.
08:58Moi, je le vois dans ma vie d'entrepreneur aussi.
09:00Ça ancre le sens que les gens cherchent dans la vie d'une entreprise.
09:04On fait les choses d'une belle façon parce qu'on est convaincus.
09:07C'est des produits justes, ce qu'on fait.
09:09On essaye qu'ils soient dans l'air du temps.
09:11C'est très aussi dans tout ce qu'on appelle la RSE aujourd'hui.
09:14EPV est très RSE dans son âme.
09:17Donc, c'est très curieux aujourd'hui que l'État renonce à ce label
09:21en ne le mettant plus dans la loi de finances
09:23parce que finalement, c'est un socle pour beaucoup, pour l'emploi.
09:26Et pourtant, l'emploi dans les territoires, ce label EPV,
09:28il met en valeur des entreprises qui sont un socle de croissance potentielle.
09:31Donc, c'est très incompréhensible comme décision aujourd'hui.
09:34D'avoir investi dans un label parce qu'il faut du temps pour gagner en notoriété.
09:37Et maintenant que ce label porte ses fruits de plus en plus,
09:41se fait connaître à l'international,
09:43on sait que les pays asiatiques sont très friands aussi.
09:45On parlait des États-Unis à Audrey Reynier.
09:47Mais il y a aussi, effectivement, l'Asie, ils aiment ces labels.
09:49Ça les rassure, en fait.
09:50Toutes les entreprises, même l'Italie, j'imagine.
09:52En fait, quand il y a un savoir-faire un peu séculaire,
09:55notamment dans l'artisanat, le geste précieux,
09:58forcément, c'est un label qui intrigue et qui intéresse Audrey Reynier.
10:02Complètement.
10:04Je me suis accueillie sur les États-Unis.
10:06Nous, on travaille avec des fabricants partout dans le monde
10:09qui ont des savoir-faire assez ancestraux et historiques comme nous.
10:13Et ils nous le disent que c'est une chance pour la France d'avoir ce label
10:18parce que ça raconte toute une histoire.
10:21C'est un argument complémentaire.
10:23En effet, par exemple, en Italie, je pense notamment aux fabricants de ciseaux.
10:27On a beaucoup de vallées de fabricants de ciseaux.
10:30Ils sont tous en train un peu de disparaître.
10:32Il n'y a pas non plus une action forte de l'État, du gouvernement
10:36pour pouvoir les sauver.
10:38Et nous, aujourd'hui, en France,
10:40il y a bien sûr le travail des entreprises propres à chacun, évidemment.
10:44Mais c'est vrai que le fait qu'on ait, aujourd'hui,
10:47ce converse avec le label EPV qui permet quand même de nous mettre en avant,
10:51de nous protéger et puis de communiquer au grand public
10:55et encore une fois d'avoir une image forte auprès du B2B comme du B2C,
11:01c'est très important.
11:03Et aujourd'hui, je peux vous assurer que c'est envié par beaucoup de fabricants en Europe.
11:07Merci Audrey Rényi pour votre témoignage.
11:09Je sais que vous êtes sur un salon.
11:11On va vous laisser rejoindre votre stand.
11:13Il y a du travail.
11:14Et oui, on fait des salons pour faire connaître le produit.
11:16C'est aussi une façon de mieux l'exporter derrière.
11:19Merci d'avoir pris le temps de répondre à nos questions.
11:22On va se quitter un court instant et on se retrouve juste après avec vous,
11:25Tristan De Witte, pour continuer à évoquer ce label
11:27parce qu'on a encore beaucoup de questions à vous poser
11:29pour que vous puissiez bien comprendre qu'il est menacé
11:31et qu'il est important pour ces entreprises.
11:33Merci Audrey Rényi et belle journée à vous.
11:36Et nous, on se retrouve dans quelques secondes avec vous, Tristan De Witte.
11:38A tout de suite.
11:40Le réseau des chambres de métier de l'artisanat,
11:43artisan de la nouvelle économie, présente
11:47Sud Radio Cessa-la-France, Nathalie Schrengerma.
11:50Nous voilà de retour dans Cessa-la-France,
11:52l'émission du savoir-faire français,
11:54pour évoquer ce label d'Etat, entreprise du patrimoine vivant
11:57qui est menacé en ce moment et qui inquiète forcément
11:59beaucoup d'entreprises.
12:00Un label qui permet de mettre en avant ces entreprises
12:03qui ont un savoir-faire rare et précieux
12:05et qui permet aussi d'exporter son savoir-faire à l'international.
12:07On en parle avec Tristan De Witte,
12:09président du réseau Excellence,
12:11entreprise du patrimoine vivant, fondateur de Rivalen
12:14et notamment de l'entreprise Roger Pradier
12:17qui a ce label, entreprise du patrimoine vivant.
12:20Merci d'être avec nous, Tristan De Witte.
12:22Alors, on l'évoquait à l'instant avec Audrey Régnier,
12:25de l'entreprise BO1 en Normandie.
12:27C'est un savoir-faire important, c'est un label important
12:30parce que justement, il permet de protéger aussi
12:33des savoir-faires parfois séculaires.
12:35On a compris cette valeur culturelle inestimable
12:41On a évoqué rapidement aussi les avantages économiques
12:44qui ne sont pas négligeables pour des petites entreprises
12:47qui souhaitent justement se développer.
12:50Une majoration du crédit d'impôt aux métiers d'art,
12:53ça permet de faciliter la création et la restauration d'œuvres uniques.
12:56Ces avantages-là économiques sont importants
12:58pour les entreprises qui ont ce label ?
13:00Oui, et petite et grande.
13:02Je pense que dans cette population d'EPV
13:04où il y a toute taille, c'est à plus forte raison
13:06vrai pour les petites.
13:08Le crédit d'impôt aux métiers d'art, ça permet de financer
13:10un certain nombre de recherches qu'on fait sur des pièces uniques,
13:12prototypes ou produits qu'on va vendre
13:14puisque les deux sont couverts par ça.
13:16Donc ça permet de tester des choses
13:18et ça fait la différence quand il faut se lancer
13:20et prendre un petit risque.
13:21Quand on sait qu'on est soutenu par un crédit d'impôt,
13:23c'est tout ce qui aide à la créativité française
13:25et qui contribue évidemment au rayonnement
13:27de façon un peu indirecte.
13:29Je pense que c'est quelque chose de clé dans un dispositif public
13:31qui est censé soutenir ces savoir-faires manufacturiers
13:34si on ne fait plus ça.
13:35Il y a le crédit d'impôt recherche pour les entreprises
13:37bien souvent plus grandes et pour la technologie de rupture.
13:40Pourquoi est-ce que les savoir-faire de la main
13:42seraient abandonnés alors qu'en fait,
13:44ils sont tout aussi importants ?
13:45Et ce qu'on fabrique à la main,
13:47c'est ce qui est aussi pérenne, l'attention qu'on apporte aux choses.
13:49Donc c'est vraiment...
13:50On est bourré d'injonctions contradictoires
13:52par les temps qui courent
13:54et de supprimer ça, si c'est ce qui est sous-entendu
13:56par le PLF 2025,
13:58ce serait extrêmement dommageable pour ces entreprises.
14:00Surtout si on parle de chiffres,
14:02ça reste des montants qui semblent importants
14:04mais finalement dérisoires
14:06par rapport à d'autres secteurs.
14:08Absolument.
14:10Le budget pour être très clair,
14:12le budget du crédit d'impôt métier d'art,
14:14c'est quelques millions d'euros
14:16qui sont alloués aux entreprises du patrimoine vivant.
14:18Les entreprises du patrimoine vivant,
14:20c'est 14 milliards de chiffres d'affaires.
14:22Donc on voit bien qu'à l'échelle de ce que ça représente,
14:24c'est un petit effort.
14:26C'est peu d'investissements
14:28pour une masse de valeur ajoutée de chiffres d'affaires en France
14:30qui est quand même assez considérable.
14:32Et puis le budget pour faire fonctionner
14:34le label EPV et l'État alloue
14:36environ un million d'euros pour faire fonctionner
14:38ce budget, ce label EPV.
14:40C'est pareil, au regard de 60 000 emplois
14:42que ça représente et puis 14 milliards de chiffres d'affaires,
14:44c'est franchement peu de choses.
14:46Et d'autant plus quand on réfléchit
14:48en retour sur investissement, qui est une très bonne chose
14:50et que l'État a tout à fait bien
14:52d'adresser.
14:54Qu'est-ce qu'on attend derrière ?
14:56Et ces savoir-faire, ils sont un socle de croissance, ça c'est une certitude.
14:58Il faut les préserver,
15:00parce qu'il y a des savoir-faire qui ne sont peut-être pas utilisés aujourd'hui
15:02pour leur juste valeur, mais demain,
15:04qui pourraient être extrêmement utiles.
15:06Pour des notions artistiques aussi, parce que les EPV
15:08sont très intéressés
15:10aussi à la pièce unique
15:12et à l'objet artistique.
15:14Mais pour réallouer un tissu
15:16artisanal et industriel,
15:18le redéployer, si on n'a pas le savoir-faire initial,
15:20pour le relancer, pour s'en servir
15:22et capitaliser dessus, ce serait dommage.
15:24Donc il y a un retour sur investissement qui potentiellement
15:26est important et donc c'est d'autant plus
15:28important de garder
15:30un minimum d'investissement dans cette catégorie.
15:32Oui, ne pas perdre définitivement
15:34certains savoir-faire.
15:36Tout à fait.
15:38Il y a aussi cet accompagnement à l'étranger.
15:40J'ai souvent vu des campagnes lancées
15:42par les entreprises du patrimoine vivant,
15:44souvent par régions.
15:46On dit souvent qu'il faut chasser en meute,
15:48il faut vraiment se faire représenter
15:50à l'international.
15:52C'est important pour une entreprise,
15:54pour pouvoir avoir cette chance de participer
15:56à certains salons à l'étranger
15:58ou être reçu par les délégations étrangères,
16:00pouvoir être accompagné pour découvrir un pays.
16:02Je ne peux qu'abonder dans ce sens-là
16:04et c'est tout l'objet du réseau Excellence
16:06que j'ai le plaisir de présider.
16:08C'est de mettre ces entreprises EPV
16:10dès lors qu'on est labellisé, on rentre
16:12dans ce groupe, dans ce club,
16:14dans cette famille, avec tout ce dénominateur commun
16:16qui a la qualité de ce qu'on fait.
16:18Et alors ça nous ouvre quand on se rencontre,
16:20on suscite des rencontres, ça nous ouvre des partenariats,
16:22de la co-traitance, de la sous-traitance,
16:24on peut travailler ensemble,
16:26à l'export. Et comme tous ces métiers
16:28des EPV, c'est relativement varié,
16:30ce qu'on a fait dans notre réseau Excellence,
16:32c'est qu'on a créé des verticales, on a mis toutes les entreprises
16:34du bâtiment ensemble, c'est un groupe
16:36qui représente 300 entreprises.
16:38Mais quand on va réaliser un hôtel à l'étranger
16:40d'une taille considérable,
16:42on a tous les corps de métier possibles
16:44pour répondre à un besoin d'un architecte.
16:46Si on n'a pas ce réseau,
16:48on est disparate,
16:50là on y va groupé et c'est une puissance
16:52encore plus importante
16:54pour de l'export pour notre nation.
16:56Et puis il y a tous les outils de communication
16:58qui sont fournis par l'État, donc là aussi ça permet de gagner en visibilité.
17:00C'est vrai que je comprends
17:02l'inquiétude de toutes ces entreprises de se dire
17:04ce label il date depuis quoi ? 2005 ?
17:062005. 20 ans, l'année prochaine.
17:08Voilà, 20 ans. Donc c'est 20 ans
17:10d'investissement pour justement
17:12montrer que la France est un pays à part parce qu'elle a
17:14une histoire particulière, des savoir-faire
17:16précieux. Il y a eu cette envie
17:18de protéger ces savoir-faire,
17:20ensuite cette envie de créer un réseau
17:22pour les renforcer, pour pouvoir
17:24s'attaquer ensemble à des marchés à l'international,
17:26donc faire rayonner le savoir-faire à l'international.
17:28Comment
17:30vous avez appris
17:32cette nouvelle ?
17:34Dans le rôle
17:36du réseau d'excellence, il y a la partie un petit peu
17:38lobbying et surveillance entre guillemets. C'est un label
17:40d'État, donc c'est l'État qui contrôle son label.
17:42Nous ne sommes que les entreprises
17:44labellisées, mais on est très intéressés à l'avis du
17:46label. Donc on a beaucoup d'échanges avec le ministère des Finances
17:48sur ce sujet-là. Et donc sorti
17:50dans le processus du PLF,
17:52de la loi de finances qui est en train d'être votée,
17:54sorti de l'Assemblée nationale, on se rend compte que
17:56il n'y a pas de ligne spécifique
17:58à l'entreprise du patrimoine vivant.
18:00Je ne peux pas vous dire les dessous
18:02de l'histoire parce que je ne connais pas. On constate
18:04simplement que ça n'est plus dedans.
18:06On a pu assez rapidement se mobiliser.
18:08Le réseau d'excellence est composé de
18:1011 associations régionales. C'est une fédération
18:12en réalité. C'est ce qu'on a construit depuis 3-4 ans.
18:14Donc on a heureusement
18:16un réseau dans les territoires et on a pu
18:18très rapidement mobiliser les sénateurs
18:20parce que c'est maintenant là que ça se passe.
18:22Et tous ont répondu
18:24avec grand intérêt
18:26pour effectivement déposer des amendements.
18:28Donc il y a 2 ou 3 amendements qui sont déposés
18:30et qui seront débattus mardi après-midi
18:32par les sénateurs et avec un certain nombre qui sont
18:34quand même convaincus que c'est
18:36une bonne approche. Je dois dire aussi
18:38que le ministère des Finances nous aide
18:40dans toute cette action-là
18:42et est attaché au label.
18:44Mais face à cela, il y a toutes les
18:46contraintes budgétaires et donc à l'intérieur
18:48même du gouvernement et des décisions
18:50aujourd'hui de l'Etat. On voit bien
18:52que ce n'est pas facile à lire et qu'il faut absolument
18:54parler de ce label pour convaincre
18:56y compris dans les instances décisionnaires
18:58à tout niveau que c'est quelque chose d'utile.
19:00Donc voilà, on est dans cet
19:02environnement depuis 15 jours et depuis la dissolution
19:04pas facile à lire. Au moment
19:06d'un plan de finances où il y a beaucoup d'autres sujets que celui
19:08de l'EPV. C'est accueilli comme un coup de massue
19:10j'imagine pour les entreprises de patrimoine
19:12vivant. Parce qu'on se dit un label d'Etat
19:14qui a plus de 20 ans d'histoire.
19:16Forcément il est
19:18la vie. On ne s'attendait pas du tout à ça.
19:20On ne s'attendait pas du tout à ça. Je pense que pour
19:22les échanges qu'on a avec l'Etat depuis 20 ans
19:24c'est toujours extrêmement positif et
19:26constructif. Des retombées ultra
19:28positives, économiques.
19:30Vous vous sentiez à l'abri finalement
19:32quand même. Et plus qu'à l'abri
19:34l'Etat capitalise dessus. Dans le
19:36plan métier d'art il y a maintenant un an, un an et demi
19:38il y avait une ambition mais qui est toujours
19:40présente. Loin de nous on la porte volontiers
19:42de passer de 1500 à 2500 entreprises
19:44labellisées. Donc on était dans une dynamique
19:46en plus très constructive et positive
19:48pour emmener les entreprises
19:50qui ignorent le label mais qui pourraient s'en servir.
19:52Il y en a beaucoup qui ne le connaissent pas
19:54et donc qui pourraient nous emmener à ce nombre de
19:562500. Donc l'Etat nous poussait aussi à ça.
19:58Donc effectivement ça
20:00nous a rendu d'autant plus surpris.
20:02C'est-à-dire qu'on vous encourage
20:04à communiquer davantage dessus, à
20:06essayer de renforcer justement ce groupe
20:08d'entreprises qui ont ce précieux label
20:10et ce précieux patrimoine vivant. Dans quel état d'esprit
20:12vous êtes aujourd'hui ? Est-ce que vous êtes plutôt confiant ?
20:14Vous sentez qu'il y a une vraie mobilisation derrière vous ?
20:16Alors moi je suis très partagé et toujours
20:18extrêmement prudent. Je suis très
20:20heureux de voir qu'on a parlé
20:22beaucoup du label, ça c'est quand même une force et je pense
20:24que quelque part ça disparaîtra
20:26pas ce qui se passe depuis dix jours
20:28parce que c'est extrêmement soutenu. Il y a aussi
20:30tout un collectif du Made in France, là on est toujours
20:32sur le salon du Made in France. Il y a les
20:34Origines France garanties qui ont une certification
20:36complémentaire avec qui on se soutient.
20:38Les forces françaises de l'industrie qui sont aussi
20:40un collectif assez fort avec qui on parle beaucoup.
20:42Tout le monde s'est rassemblé autour du label EPV
20:44donc ça c'est très positif. Mais je reste
20:46extrêmement prudent, même si les retours
20:48des politiques avec lesquelles on peut parler sont positifs,
20:50et bien demain,
20:52pour des questions administratives,
20:54ça pourrait effectivement disparaître
20:56ou des bonnes raisons budgétaires. L'État doit faire
20:58des économies, ça je dis évidemment pas le contraire
21:00mais je reste extrêmement prudent
21:02parce que malgré tout le positif
21:04qu'on a en retour de notre action depuis dix jours,
21:06aujourd'hui c'est pas dans le marbre et il faut absolument
21:08que ce le soit et donc on reste super vigilant.
21:10Oui et puis vous venez de l'évoquer,
21:12il y a tout un écosystème du Made in France
21:14qui s'est mis en place pour justement
21:16renforcer ce savoir-faire français
21:18pour des produits qui sont fabriqués sur
21:20le territoire majoritairement.
21:22C'est vrai que voir
21:24cette famille du Made in France qui est de plus en plus
21:26soudée, qui s'agrandit, qui a cette envie vraiment
21:28de défendre le territoire,
21:30c'est extrêmement
21:32réconfortant pour nous et puis c'est pas
21:34que réconfortant pour être simplement bien dans sa peau,
21:36c'est qu'on voit qu'il y a une dynamique réelle
21:38et qu'il y a un besoin ressenti
21:40par nous les industriels et les artisans
21:42en même temps que les consommateurs de savoir
21:44d'où vient ce qu'on consomme
21:46et on comprend le sens que ça a
21:48de travailler dans nos territoires, ça crée de l'emploi.
21:50Et on commence à comprendre aussi l'implication
21:52économique. Plus on crée de l'emploi
21:54chez nous, plus on crée de la valeur ajoutée
21:56et plus on règle nos problèmes d'endettement.
21:58La vie est pas aussi facile mais presque
22:00en vrai et ça on se le dit peut-être pas assez
22:02et toutes ces certifications et EPV en premier
22:04lieu par la haute façon nous
22:06aident sur cette voie économique pour
22:08l'Etat français.
22:10Merci beaucoup Tristan de Huite, je rappelle que vous êtes le président
22:12de ce réseau d'excellence entreprise
22:14du patrimoine vivant. Merci d'avoir pris le temps
22:16de nous éclairer
22:18et de témoigner sur ce
22:20label entreprise du patrimoine
22:22vivant qui est menacé en ce moment et donc
22:24on l'a bien compris, vous êtes nombreux à
22:26vous être mobilisés. Merci beaucoup.
22:28Merci à vous et on suivra
22:30tout ça de très près comme toujours
22:32dans C'est ça la France sur Sud Radio.
22:34Allez, il est temps d'aller se balader avec
22:36Thibaut, notre french trotter.
22:38Sud Radio, C'est ça la France
22:40avec Thibaut, le french trotter.
22:42Avec vous Thibaut cette semaine, vous nous emmenez prendre
22:44un bon bol d'air entre
22:46marée et océan, dis donc.
22:48Et oui Nathalie, on part pour l'île de Ré
22:50dans l'écharpe maritime, une île réputée
22:52pour ses marées salants. Il faut savoir
22:54que jusqu'à la fin du XIXe siècle,
22:56la culture du sel était le poumon économique
22:58de la région et aujourd'hui, il y a encore 85
23:00sonniers qui produisent
23:022500 tonnes de gros sel par an en moyenne.
23:04Les bonnes années.
23:06Et je vous propose tout de suite de vous plonger
23:08dans cette histoire de sel, en compagnie
23:10de Benoît Poitevin, responsable
23:12de l'écomusée du marais salant.
23:14Les premiers marais dans l'île de Ré, c'est au milieu
23:16du XIIIe siècle, au nord, sur la
23:18commune des Portes. Là, le marais où nous sommes
23:20aujourd'hui, il a été creusé, il a commencé
23:22à produire du sel, à peu près au milieu
23:24du XVIIIe siècle, vers 1750.
23:26Comment sont nées ces marais ?
23:28Ce sont des moines qui exploitaient déjà
23:30des marais salants sur la côte vendéenne
23:32et qui cherchaient à grandir
23:34leurs exploitations et qui ont trouvé
23:36des terres d'argile sur l'île de Ré
23:38et donc ils sont venus sur l'île de Ré, ils ont
23:40commencé à faire des digues
23:42pour éviter que la mer n'envahisse
23:44ces terres qui étaient submergées à chaque
23:46grande marée et ensuite, avec les retais, ils ont
23:48creusé les différents bassins qui constituent
23:50actuellement tous les marais salants de l'île de Ré.
23:52C'est tout à fait anthropique, c'est un paysage qui est façonné
23:54par l'homme, qui a été fait par l'homme, entretenu
23:56par l'homme et qui est toujours entretenu par l'homme
23:58et ce qui permet d'avoir
24:00effectivement un savoir-faire bien particulier
24:02que ce soit pour la conservation
24:04des marais avec le travail
24:06de l'argile ou que ce soit pour la récolte
24:08du sel. Alors moi j'aimerais savoir
24:10comment on récolte le sel ?
24:12Alors le sel, c'est pas très difficile
24:14tout le monde sait que la mer est salée
24:16dans la mer il y a très peu de sel
24:18il est dissous dans l'eau donc on puisse le récolter
24:20il faut qu'il se cristallise, qu'il forme
24:22un grain et tout le travail
24:24tout le savoir-faire, tout l'art du saunier
24:26ça va être de faire circuler son eau
24:28dans différents bassins, quand l'eau va circuler
24:30elle va d'abord se décanter
24:32on va enlever le sable, les algues, la vase
24:34qui sont en suspension dans l'eau
24:36plus l'eau va s'évaporer, plus le sel
24:38va se concentrer et à la fin on aura
24:40une cristallisation, la formation d'un grain
24:42qu'on pourra récolter. On est au cœur du marais
24:44est-ce qu'on pourrait décrire ce marais pour les auditeurs ?
24:46Là vous voyez les bassins sont
24:48un petit peu en escalier, il n'y a pas de pente
24:50c'est comme les marges à l'escalier
24:52le premier bassin est le bassin le plus haut
24:54et ensuite, bassin par bassin
24:56simplement par gravité, l'eau va tomber
24:58et tout l'art du saunier
25:00ou de la saunière, ça va être de bien
25:02régler la vitesse de l'eau en fonction du soleil
25:04et du vent pour qu'à l'arrivée
25:06normalement 3-4 jours après
25:08on ait le petit grain de sel qui se forme
25:10et comme le système est en continu, tous les jours
25:12on a des grains de sel qui se forment
25:14dans les derniers bassins et tous les jours on va récolter
25:16du sel et de la fleur de sel.
25:18La récolte du sel, Thibault, est entièrement
25:20tributaire de la météo ?
25:22Malheureusement c'est le cas, oui, Nathalie
25:24l'ennemi de ce système de production, c'est la pluie
25:26qui diminue les
25:28concentrations de sel déjà obtenues
25:30et il faut attendre que toute cette pluie qui est tombée
25:32s'évapore pour commencer à produire.
25:34Il y a un côté magique dans la formation du sel.
25:36Oui, c'est exactement ce que m'a dit
25:38Benoît qu'on va écouter à nouveau.
25:40Ce grain de sel, c'est des tout petits cristaux
25:42qui vont se coller entre eux, qui vont former
25:44des petites pyramides de sel comme des
25:46petites prémies. Ces petites prémies
25:48microscopiques vont aussi se coller entre
25:50elles et on va avoir un grain de sel qui au bout de
25:5224 heures, 48 heures, fera à peu près
25:546, 7 millimètres. Et puis on a
25:56aussi la fleur de sel, donc il est vraiment
25:58le nec plus ultra du sel
26:00qui elle va se cristalliser à la surface
26:02de l'eau. On va avoir des petits grains de sel tout fins
26:04tout blanc au début d'après-midi qui vont apparaître
26:06à la surface de l'eau. On va pas
26:08attendre trop longtemps pour les récolter sinon
26:10ça va grossir et puis cette fleur
26:12de sel va couler et donc vers 17
26:14heures, 18 heures, on commence
26:16tout doucement à écrémer ce
26:18sel qui flotte à la surface de l'eau
26:20qui est un sel fin et blanc qui est normalement
26:22réservé pour la table.
26:24C'est un vrai spectacle de voir ce sel apparaître
26:26ces cristaux de sel. La fleur de sel
26:28c'est magique. La fleur de sel c'est
26:30le sel qui flotte à la surface. Déjà on n'imagine pas
26:32un grain de sel flotter donc on voit ça flotter
26:34et ces petits grains de fleur
26:36de sel vont avoir tendance à se coller entre eux, ça va
26:38former les plaques et si tout se passe
26:40bien et bien on va avoir 25 mètres
26:42carrés de fleur de sel qui vont flotter sur l'eau
26:44puisque nos bassins ici dans l'île de Ré font 5 mètres
26:46sur 5 et très délicatement
26:48avec un outil adapté, le saunier
26:50ou la saunière va prélever
26:52cette fleur de sel qui flotte.
26:54Je ne dégusterai plus jamais de la
26:56même façon ma fleur de sel Thibaut.
26:58Très bon choix Nathalie.
27:00On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle découverte ?
27:02Absolument. Merci à vous,
27:04merci Thibaut, merci à vous chers auditeurs
27:06et oui rendez-vous la semaine prochaine, même jour,
27:08même heure et même radio et surtout
27:10d'ici là, portez-vous bien.