L'escurette, l'ancêtre du coton-tige remis au goût du jour - C'est ça la France
Avec Briac Prévos, Co-créateur de l'escurette & Laurence Caisey, Cofondatrice de Horée, premiers cosmétiques 100% frais, naturels, bio & français
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00:00Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présente
00:06Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
00:09Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Cessa la France, et quel bonheur de vous retrouver tous les dimanches à 13h30
00:15pour vous faire découvrir ces français qui innovent.
00:18Et dans un monde où le respect de l'écologie prend une place de plus en plus importante, il est primordial de se questionner sur notre
00:24mode de consommation pour que celui-ci devienne plus durable et moins polluant.
00:29Justement, on partira en Bretagne à la découverte d'une entreprise qui a repensé un produit de notre quotidien pour le rendre durable et écologique.
00:36Et nous irons également à Clermont-Ferrand,
00:39rencontrer une entrepreneur qui a fait le pari des soins 100% naturels à partir de jus de fruits et de légumes, elle souhaite réinventer
00:46la cosmétique, éthique et durable. Mais tout de suite,
00:50direction la Bretagne.
00:51Sud Radio Cessa la France.
00:53Pour rencontrer ces entrepreneurs qui sont convaincus par la nécessité de réduire le volume de déchets,
00:58et ils ont su donner vie à un objet que vous utilisez très régulièrement, si ce n'est pas tous les jours.
01:04Merci d'être au micro de Sud Radio Briac. Bréveau, bonjour.
01:07Oui, bonjour à tous. Vous êtes le co-créateur de L'Escurette.
01:12Alors expliquez-nous justement, parce qu'au sein de notre maison, et plus précisément dans notre salle de bain,
01:16nous pouvons modifier nos comportements pour avoir un impact positif sur notre planète.
01:21Oui, tout à fait. Le déclic, en fait, c'est la loi anti-plastique,
01:26la fin des cotons-tiges.
01:28On en a parlé en 2019-2020, et on s'est rendu compte qu'on était nombreux, on est environ 7 sur 10 à utiliser les cotons-tiges.
01:37Alors le coton-tige, déjà, c'est le top 10 des déchets marins. Nous, on est en Bretagne, la mer, c'est un peu notre ADN, donc on est
01:42sensible à l'écologie. Et puis au-delà de ça, au-delà de ça, c'est pas bon pour nos oreilles.
01:47Et là, je ne vous apprends rien, ça fait longtemps qu'on nous alerte sur le fait que le coton-tige, ça ne soit pas
01:52recommandé ni adapté pour les oreilles. C'est comme ça que vous avez eu l'idée de créer l'escurette.
01:57Alors, c'est une forme très particulière. Est-ce que vous pouvez nous la décrire pour nos auditeurs ?
02:02Bien sûr. Alors, l'escurette, déjà, on n'a rien inventé.
02:06Le cure-oreille existe depuis la nuit des temps.
02:09De tombe des Égyptiens, on en trouve déjà trace, c'est vous dire. Nous, le modèle qu'on refabrique,
02:15c'est le modèle historique, le modèle que j'ai connu, moi, devant mon enfance,
02:19parce que ça ne se voit pas à la radio, mais j'ai les cheveux blancs.
02:23Et quand j'étais enfant, les coton-tiges n'existaient pas et on se lavait déjà les oreilles.
02:27Et bien, à la maison, on avait ce qu'on appelle un cure-oreille.
02:29Donc, ce design un peu particulier, cette forme un peu de
02:33pelle, je ne sais pas comment le dire, ça existe depuis toujours, quoi ?
02:38Alors oui, sous le modèle qu'on fabrique, ça existe depuis une centaine d'années.
02:44Le modèle historique, le modèle de mes parents, qu'on trouve encore en pharmacie,
02:48a souvent un petit manche en plastique.
02:51C'est fabriqué au bout du monde et rien d'idée, c'était de le refabriquer chez nous.
02:55Et loin anti-plastique, eh bien, quand on peut faire autrement,
02:59nous, on a une tournerie d'art et on fait les manches et les capuchons de notre cure-oreille en bois.
03:05Et la partie qui va dans l'oreille, c'est une petite pelle métallique en inox médical.
03:10Comme ça, je dirais que c'est hygiénique, ça se nettoie, se désinfecte.
03:16Et surtout, ça en fait un petit accessoire réutilisable.
03:19Donc, c'est fabriqué de manière artisanale, c'est fait à la main.
03:22À partir de quelle essence de bois ?
03:25Alors, on travaille du bois de charme, du bois français.
03:29Et après, un peu chacun de sien dans la salle de bain, on a fait différentes couleurs.
03:33Donc, le bois, on le teinte avec des pigments naturels et on a une cire végétale de
03:39protection en finition.
03:41Vous l'avez rappelé, le conduit auditif, c'est une zone du corps qui demande beaucoup de soins,
03:47beaucoup de précautions.
03:49Donc, c'est vrai qu'on a tendance, avec un coton-tige, au-delà de polluer, on peut se faire
03:54des bouchons dans l'oreille.
03:55Donc là, comment ça fonctionne ?
03:56C'est-à-dire qu'on va retirer, c'est ça, l'excès de sérumène.
04:01Expliquez-nous comment on l'utilise ?
04:03Oui, alors c'est vrai que son oreille, on connaît mal son oreille.
04:06Déjà, le premier point, c'est que le sérumène protège l'oreille.
04:11Le sérumène, ça tapisse le conduit auditif, c'est le filtre aux poussières, aux microbes,
04:16aux insectes, aux bactéries.
04:18Donc, si ça protège, moi, j'ai tendance à dire qu'on va le laisser.
04:21En revanche, ce qu'on va enlever, c'est l'excès de sérumène.
04:24Vous savez, ce qui se trouve juste à l'entrée de l'oreille.
04:27Il ne faut pas chercher à trop nettoyer une oreille, c'est au contraire, on l'agresse de
04:31cette façon.
04:32Oui, à la limite, une oreille trop propre, ça serait une
04:35oreille fragilisée.
04:37On peut prendre l'exemple des gens qui font des natations intensives.
04:41Ils vont mettre des protections auditives, des bouchons d'oreille parce qu'une oreille qui
04:46serait sans sérumène, on parlerait d'otite, d'irritation, d'inflammation.
04:51La nature est bien faite, le sérumène a une fonction protectrice.
04:55Donc, dans l'idée, on enlève l'excès de sérumène, ce qui se trouve juste à l'entrée
04:59de l'oreille. Le meilleur moment, ça va être après le shampoing.
05:03Après le shampoing, il y a toujours un peu d'eau qui rentre dans les oreilles, ça ramollit
05:07le sérumène. Vous prenez votre escurette, la partie métallique à l'entrée
05:11de l'oreille et on note l'excès de sérumène en faisant un petit mouvement
05:16rotatif, aussi simple que ça.
05:17Et ça s'entretient facilement, ça s'étoie facilement.
05:20Une fois que vous avez eu cette idée de vous dire qu'il faut retrouver au bon sens,
05:24au produit de l'époque qui permettait vraiment, finalement, de se nettoyer de deux
05:29à trois fois par semaine l'oreille.
05:32Vous fabriquez le prototype, après, il faut industrialiser le produit.
05:36Quels sont les défis que vous avez rencontrés lors du développement de ce produit
05:40et comment vous les avez surmontés ?
05:43Déjà, l'idée, c'était vraiment de le faire en zéro plastique.
05:47Donc, on s'est dit, on va le fabriquer en bois.
05:50En bois, pour le fabriquer, il a fallu trouver un partenaire.
05:54On a eu la chance de rencontrer un tourneur d'art qui s'appelle Jérémy, qui est à
05:58côté de la forêt de Brocéliande.
06:00On est venu avec le modèle historique, le modèle en plastique.
06:04Et déjà, il a dit, mais qu'est-ce que c'est que votre truc ?
06:08Donc, on lui a déjà expliqué ce que c'était qu'un cure-oreille.
06:12Et il m'a dit, mais Briak, il n'y a pas de souci.
06:16Moi, je vais savoir fabriquer ton cure-oreille.
06:20La partie en bois ?
06:22La partie en bois.
06:23Et il a mis une valeur ajoutée.
06:25Il a dit, mais attends, moi, je suis tourneur d'art.
06:28En plus, on pourrait imaginer un petit capuchon de protection en bois.
06:32Comme ça, ça sera hygiénique.
06:34Voilà comment.
06:35Donc, vous l'avez trouvé, vous avez fait des recherches, vous êtes tombé sur lui.
06:39Et après, pour la partie, j'allais dire inox médicale, là aussi, il a fallu trouver
06:43un partenaire.
06:45Bien sûr. Donc là, on a fait des recherches et on a rencontré une entreprise
06:49spécialisée dans le pliage de l'inox et qui a su répondre à notre
06:55demande. On a pris un inox médical.
06:57Donc, eux sont basés en Normandie, pas très loin de la maison non plus.
07:01Et ils nous fabriquent donc les pelles en inox médicale.
07:06Parce que ce n'est pas toujours simple de passer de l'idée à la concrétisation du
07:09produit. Finalement, dans votre cas à vous, ça n'a pas été très compliqué
07:14de rencontrer vos partenaires ?
07:17Alors, le tourneur d'art, si, ça a été un peu compliqué.
07:20Quand j'ai fait mes premières recherches, j'ai eu beaucoup de mal.
07:24Et vraiment, on a eu de la chance.
07:26On peut dire ça comme ça.
07:28Voilà, voilà. On a rencontré Jérémy et c'est vraiment la rencontre qui
07:33fait aujourd'hui le succès de notre fabrication, qui en fait un modèle
07:37unique. Et on est les seuls à fabriquer en France tout ce que vous trouvez sur
07:41le marché. Parce que pour les oreilles, les alternatives sont nombreuses.
07:45On voit des choses en bois, en plastique, en silicone, des trucs
07:49des trucs qui tournent. Un médecin ne vous mettra jamais tout ça dans les
07:52oreilles.
07:54Nous, on les fabrique, donc, comme je vous disais, c'est de l'inox médical.
07:58C'est le modèle historique. Vous savez, on n'a rien inventé.
08:00C'est le modèle qui a fait ses preuves.
08:01Donc, vous faites l'escurette que vous avez créée, vous fabriquez pour vous,
08:06pour d'autres également, c'est ça ? En marque blanche ou pas du tout ?
08:10Alors, l'aventure a débuté.
08:12On a fait une première série de 15 000 pièces.
08:14On les avait fait un peu pour nous.
08:16On s'était dit bon, on les vendra sur des événements biologiques,
08:20sur des foires bio, des rencontres grandes publiques.
08:24Et à notre première sortie, on avait derrière nous une épicerie
08:27WRAC qui présentait ses produits et qui nous a dit, mais Briak,
08:31votre truc, c'est génial. Je veux ça dans mon magasin.
08:35On est en 2019, en mai 2019.
08:39Et il faisait partie d'un réseau d'épiceries, des épiceries WRAC.
08:43Et du coup, on s'est positionnés en tant que fournisseurs et très
08:47rapidement, on a pris 10 boutiques, 100 boutiques, 150 boutiques.
08:51On fait un salon en septembre, septembre 2019,
08:57un salon qui s'appelle Nat Expo, qui est le rendez-vous annuel
09:00de la bio, on va dire en France, voire même en Europe.
09:05Et on a rencontré, ça a été vraiment le levier immédiat.
09:09On a rencontré énormément d'acteurs de la filière
09:14et on a levé 200, 300 boutiques.
09:18Très rapidement, on est arrivé à un réseau de distribution
09:22d'environ 1 200 boutiques.
09:24Vous fabriquez combien d'escurettes par an ou même par mois déjà, peut-être ?
09:30Puisque c'est assez récent tout ça.
09:31Alors, par mois, par an, on peut dire que depuis notre début,
09:35en quatre ans, on en a fait environ 300 000.
09:39Ben dis donc, votre tourneur, il a du boulot.
09:42Oui, mais il est spécialisé.
09:44Pour lui, on n'a pas de difficulté de production.
09:50Tant qu'on a de la demande, on est en capacité de fournir.
09:53Donc, vous avez vraiment remarqué une évolution dans les attitudes
09:56des consommateurs concernant l'utilisation des produits durables ?
10:00Alors, on fait pas mal de rencontres grand public.
10:02Là, on s'apprête à partir, par exemple, sur un salon à La Rochelle
10:08des fêtes maritimes, c'est un salon du nautisme.
10:13Donc, nautisme, ADN, la mer, les gens sont sensibles à ça.
10:17Après, c'est vraiment une sensibilisation.
10:19Comme je vous disais, mon premier mot, c'était qu'on était 7 sur 10 au coton-tige.
10:24Vous êtes né dans les années 60.
10:26Vous n'avez connu que le coton-tige.
10:28Donc, c'est devenu une pratique.
10:30Mais, étude de marché, quand on a fait notre étude de marché,
10:35elle a été très simple.
10:37J'ai une petite anecdote.
10:38J'ai appelé mon meilleur ami.
10:39Vous savez, votre copain de tout le temps.
10:41Salut, mon copain Louis.
10:42Comment tu te laves les oreilles ?
10:44Il me dit avec un coton-tige, comme tout le monde.
10:46Et dans la phrase qui suit, il me dit, mais je sais que ce n'est pas bon pour les oreilles.
10:50C'est mon copain.
10:51Je lui dis, mais on est tombé sur la tête, mon copain.
10:54Il me dit tout à fait.
10:55Et je lui parle du cure-oreille.
10:56Et là, il me dit, mais oui, tu as raison.
10:58C'est ce qu'on avait étant gosses.
11:01Et oui, c'est vrai qu'en fait, comme il n'y avait pas d'alternative,
11:03on n'y pensait plus et on était dans cette espèce de routine quotidienne.
11:07Alors que finalement, laver et faire durer, c'est mieux que de jeter.
11:13Bien sûr.
11:13Merci beaucoup, Briak Prévost.
11:16Et puis, on a bien compris l'importance des salons aussi dans votre parcours,
11:18à faire connaître son produit.
11:20Et c'est comme ça, des rencontres, des collaborations.
11:23Et puis voilà, on s'installe chez plusieurs revendeurs, plusieurs distributeurs.
11:28Bien sûr, sur notre site Escurette,
11:31si vous voulez avoir un visu de notre fabrication,
11:35vous aurez le visuel des explications qu'on vient de vous donner.
11:38Créateur de l'Escurette.
11:41Merci beaucoup, Briak Prévost, d'avoir pris le temps de nous présenter
11:44cette innovation et belle journée à vous.
11:46Au revoir.
11:46Merci beaucoup, c'était avec plaisir.
11:48Au revoir.
11:49On va se quitter un court instant.
11:50On se retrouve juste après avec une entrepreneur qui, elle, a fait le pari
11:53des fruits et des légumes pour des cosmétiques 100% naturels.
11:56À tout de suite.
11:57Le réseau des chambres de métier de l'artisanat,
11:59artisan de la nouvelle économie présente.
12:03Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma.
12:07Nous voilà de retour dans Cessa la France, l'émission du savoir-faire français
12:10qui vous fait découvrir ces entrepreneurs qui innovent alors aujourd'hui,
12:13surtout dans des produits qui se veulent naturels et durables.
12:17Il est l'heure de rencontrer notre entrepreneur qui, elle, a fait le pari
12:20des soins 100% naturels.
12:22On part tout de suite du côté de Clermont-Ferrand.
12:25Sud Radio Cessa la France.
12:27Et au micro de Sud Radio, Laurence Cazé.
12:29Bonjour, Laurence.
12:31Oui, bonjour, Nathalie.
12:32Bonjour à tous.
12:33Co-fondatrice de Auré, cette marque de cosmétiques 100% naturels
12:39à partir de jus de fruits, à partir de jus de légumes.
12:42Vous avez souhaité, Laurence, finalement, réinventer cette cosmétique éthique et durable.
12:48Oui, tout à fait.
12:49En fait, ce qui nous importait, c'était de donner du sens à la cosmétique.
12:54Aujourd'hui, plus de 80% des consommateurs ne font plus confiance
13:00aux grandes marques de cosmétiques, avec toutes ces controverses
13:04sur les ingrédients, sur la santé, l'impact sur la planète,
13:07avec les plastiques.
13:09Et on s'est dit qu'inspirer de l'alimentaire,
13:13parce qu'on n'imaginerait pas aujourd'hui manger tous les jours des boîtes de conserve,
13:17on sait que le frais, le local, le saison est bien meilleur pour nous,
13:22pour la santé, pour la planète.
13:24Eh bien, on s'est dit, réinventons
13:28ces cosmétiques pour être à la fois naturel et surtout frais de saison.
13:35C'est comme ça que nous avons lancé nos produits Auré.
13:39Alors, je rappelle que vous avez travaillé pendant une vingtaine d'années,
13:41c'est ça, dans la cosmétique, dans la recherche.
13:43Donc, c'est un secteur que vous connaissez bien.
13:46Quelles sont justement ces principales différences entre les cosmétiques frais
13:50et ceux que l'on trouve un peu plus traditionnels dans la grande histoire ?
13:54C'est ces conservateurs, c'est ce que vous venez de dire, c'est vraiment vous.
13:56Votre objectif, c'est de proposer du frais.
14:01Oui, exactement.
14:02C'est à dire que, grâce à mon expérience de plus de 23 ans dans un grand groupe
14:08et maintenant 30 ans dans la beauté,
14:14je me suis projetée sur qu'est ce qu'on peut faire de différent
14:18et comme je vous disais, inspiré de l'alimentaire.
14:22Et effectivement, la grande différence
14:25avec des cosmétiques traditionnels, c'est qu'ils sont frais et de saison.
14:31Ça n'existe pas, et même en alimentaire, ça n'existe pas,
14:34puisque quand on mange un yaourt qui est la définition du frais,
14:39en décembre, on trouve des fraises, bien sûr, les fraises.
14:43On les trouve dans les cosmétiques qu'entre le mois de juin
14:47et le mois d'août, en fait, et dans notre gamme détox
14:52sur lequel on met effectivement de la fraise et de la tomate.
14:56On peut, on a en ce moment de la prune, de la pomme
15:00et au fil des saisons, le pamplemousse cet hiver,
15:04donc au fil des saisons, on va changer les ingrédients,
15:08les fruits frais pour les remplacer par ceux qui sont adaptés
15:15et en garantissant pour les consommateurs la même efficacité,
15:19puisque on remplace l'eau distillée,
15:23qui est dans tous les cosmétiques classiques, par des jus frais actifs.
15:27Donc ça, c'est la première grande différence.
15:30La deuxième, c'est que tous nos produits sont 100% d'origine naturelle.
15:36Il n'y a pas de pétrochimie à l'intérieur,
15:38donc il n'y a pas d'ingrédients qui ne sont pas d'origine renouvelable.
15:45Et comme vous le dites, ce sont des,
15:49les conservateurs sont tous issus de la pétrochimie,
15:52qui font que nos produits sont, enfin,
15:55les produits classiques sont conçus pour être gardés.
15:58Et quand vous achetez un produit traditionnel,
16:02vous avez peut-être la chance de l'avoir entre les mains,
16:05mais ça fait plus d'un an qu'il a été fabriqué.
16:09Vous, on peut les garder combien de temps, justement, ces produits-là qui sont frais ?
16:13Il faut les garder d'ailleurs au frigo, pas forcément ?
16:16Et pendant combien de temps ?
16:17Oui, exactement.
16:18En fait, ils réagissent un peu comme des fruits et légumes,
16:22c'est-à-dire qu'ils ne sont pas sensibles à la chaîne du froid,
16:25mais on sait que les nutriments sont préservés plus longtemps,
16:28s'ils sont gardés au frais.
16:30Et à partir de, comment ?
16:32Tous les jours, on reçoit les fruits et légumes qu'on prépare,
16:36qu'on prête les jus, on les formule, on les conditionne.
16:39Et à partir du jour de la fabrication,
16:43vous avez une date qu'on appelle une date d'efficacité.
16:47Il faut garantir l'efficacité des produits,
16:50qui est entre trois et six mois.
16:53Et nous avons développé des contenants,
16:58des petits pots qui correspondent à un mois d'utilisation.
17:01Comme ça, vous avez toujours une routine fraîche à utiliser à la maison.
17:07On entend beaucoup parler dans la cosmétique de collagène, de rétinol.
17:12Quels sont justement ces principaux actifs présents dans vos produits
17:17qui vont contribuer à l'efficacité dans vos cosmétiques ?
17:20Comment se compartisent ces actifs naturels à ce qu'on voit habituellement ?
17:24Ces produits qui sont très demandés, beaucoup d'ailleurs de publicité là-dessus.
17:28Oui, c'est vrai, c'est vrai.
17:30Mais en même temps, vous voyez, le rétinol est très controversé
17:33parce que pas si bon sur la santé et limité en quantité.
17:39Le collagène, finalement, c'est quelque chose d'additionnel
17:42qui vient souvent de l'animal, même du poisson,
17:47et qui du coup est problématique parce qu'on apporte des ingrédients
17:53supplémentaires, un peu qu'on veut injecter dans la peau.
17:57Nous, on travaille sur les mécanismes, donc on sélectionne nos fruits,
18:02légumes et fleurs pour leurs nutriments actifs
18:06qui vont modifier les mécanismes de la peau.
18:10Par exemple, sur l'éclat, la bonne mine, on le cherche surtout en cette saison.
18:17Nous, dans notre gamme bonne mine, on cherche des ingrédients
18:21avec de la vitamina, des bêtas carotènes
18:25qui vont stimuler les mécanismes de la peau et qui vont aussi
18:29redensifier, redonner de l'éclat, exfolier.
18:33Donc, en fait, nos produits remettent en marche
18:38les mécanismes qui s'affaiblissent petit à petit
18:42ou qui ont besoin d'être stimulés.
18:45Alors, dans votre démarche, ce qui est intéressant, c'est cette volonté
18:47de travailler aussi avec des producteurs locaux en Auvergne.
18:50Donc, il y a aussi ce circuit court qui est très important pour vous.
18:54Exactement. Alors, ce qu'on fait, c'est que malheureusement,
18:57on n'a pas en Auvergne tous les fruits et légumes
19:00qui nous permettent de faire nos cosmétiques tout au long de l'année.
19:05Donc, bien sûr, les betteraves, les carottes, les pommes,
19:10voilà, sont le plus local possible.
19:13Mais ce qu'on garantit, c'est qu'on garantit que tous nos fruits et légumes
19:17et nos fleurs sont français, bio et de saison.
19:23Et donc, on va le plus loin qu'on aille qu'en Corse
19:27ou dans le sud de la France pour les agrumes, par exemple, en hiver.
19:32Il n'y a pas très longtemps, vous avez annoncé une levée de fonds
19:35de 330 000 euros, c'est ça ?
19:37Réalisée grâce à une plateforme de crowdfunding.
19:39Ça aussi, c'est important, j'imagine, puisque le crowdfunding,
19:43ça montre aussi l'intérêt qu'il y a à importer sur votre produit
19:46par les personnes en général,
19:50cette envie, finalement, de redécouvrir une autre façon
19:54de se mettre des cosmétiques, d'utiliser les cosmétiques.
19:59Oui, tout à fait, on a la chance d'avoir une communauté
20:03qui nous soutient depuis le début et qui grossit tous les jours.
20:09Et alors, je ne sais pas si vous avez vu, mais on est passés au mois de mars
20:13à l'émission qui va être mon associé, qui a été un vrai levier.
20:17Un booster en notoriété.
20:21Voilà, pour nous.
20:22Mais notre modèle, en fait, n'était pas assez rentable
20:25pour ces investisseurs classiques.
20:28Et en fait, nous, on est persuadés qu'il l'est
20:31et qu'on est en train de dessiner
20:34le chemin de la nouvelle génération de cosmétiques.
20:40Et donc, puisque ces investisseurs classiques ne nous ont pas suivis,
20:45on a lancé ce crowdfunding avec notre communauté.
20:49Donc, on a des clients, des amis, même des influenceurs
20:53avec lesquels on travaille, des partenaires
20:56et qui nous ont permis de faire cette levée.
21:02C'est beaucoup de responsabilité pour nous, en fait,
21:04de les accueillir dans notre capitale.
21:07Mais c'est aussi beaucoup de fierté.
21:10Et puis c'est encourageant.
21:12Exactement. Oui, oui, bien sûr.
21:15On a des témoignages au quotidien.
21:17Pour moi, c'est important d'échanger avec les consommateurs,
21:21avec notre communauté, les consommateurs.
21:24Mais voilà, c'est encourageant.
21:26On sait qu'on est soutenus et ça, c'est formidable.
21:29En tout cas, on vous souhaite beaucoup de succès pour la suite.
21:32Laurence Caissez, et je trouve que, effectivement, c'est une belle initiative.
21:36Et puis, c'est disruptif dans le monde des cosmétiques.
21:38Donc, c'est une autre voie que vous proposez, qui est très intéressante
21:41et qui, pour le coup, est à 100% naturelle.
21:43Eh bien, longue vie à Auret.
21:45Et merci, Laurence Caissez, d'avoir pris le temps d'échanger avec nous.
21:49Un grand merci.
21:50Bonne fin de journée. Au revoir.
21:52Il est l'heure maintenant de retrouver Thibaut, notre french trotter.
21:56Sud Radio, c'est ça, la France.
21:58Avec Thibaut, le french trotter.
21:59Bonjour Nathalie.
22:00Aujourd'hui, je suis dans le Lot-et-Garonne,
22:01près du village de La Sépène, à une demi-heure d'Agin.
22:04Et on ne va pas parler du pruneau, mais de la noisette
22:06qui s'est développée ici de manière spectaculaire.
22:09Je suis en compagnie d'Augustin Durand,
22:10gérant de la Maison de la Noisette.
22:12Alors, Augustin, c'est quoi la vocation de ce lieu ?
22:14La Maison de la Noisette, c'est une ferme agro-touristique
22:17dans laquelle on essaie de faire découvrir aux gens
22:19tous les secrets de la noisette, parce que la noisette,
22:21c'est un fruit qui est ancien.
22:23Mais ce n'est pas pour autant qu'on sait tout sur ce fruit.
22:26Et elle a des vertus extraordinaires et on peut en faire plein de bonnes choses.
22:29Donc, on vient passer un moment de détente,
22:32mais aussi, on vient peut-être manger des bonnes choses.
22:34Je ne l'ai pas dit, mais on est au cœur d'une noiserie.
22:36C'est ça ? Combien d'hectares ?
22:38On est, nous, sur une ferme de 50 hectares.
22:4050 hectares, ça représente à peu près 24 000 arbres.
22:43On a fait partie de ces premiers producteurs il y a 35-40 ans.
22:47On a démarré l'aventure.
22:48Ça a beau être un arbre très ancien, sa culture est assez moderne en France
22:52puisque je vous dis, voilà, 35-40 ans qu'on a planté des premiers noisetiers.
22:56Et maintenant, effectivement, le fief de la culture,
23:00on dit qu'il y a à peu près 55% de la production française
23:03qui est réalisée ici, en Lautégaronne.
23:05C'est une terre fertile, c'est une terre qui est vraiment faite pour le noisetier.
23:09À l'état sauvage, il pousse partout.
23:11Par contre, effectivement, en termes de culture,
23:15on va parler d'une terre argilocalcaire puisqu'on est ici sur un coteau à la cépède.
23:20On sort de la plaine ou peut-être bordure de Lourdes, bordure de Garonne.
23:22On va trouver une multitude de fruits à jus et de maraîchage.
23:27Le coteau, avec cette terre un petit peu particulière,
23:29eh bien, va bien correspondre à sa culture.
23:32Mais il y a aussi, bien sûr, le climat qui est un paramètre important.
23:35Un été relativement sec et un hiver plutôt doux qui permet une bonne pollinisation.
23:39Allez, Augustin, on vous suit.
23:40Vous allez nous donner un petit aperçu de la visite.
23:43Là, on se trouve dans la salle vidéo où on a une vidéo qui va retracer
23:47toute la culture de l'arbre, de la plantation jusqu'à la récolte du fruit.
23:50Elle se fait en quelle saison, la récolte ?
23:53Fin août jusqu'à octobre.
23:55Ensuite, on bascule sur, en passant par le marché, par l'écureuil,
24:01la vie de l'écureuil et les petits jeux pour les enfants.
24:04On bascule sur la salle du fruit où on va bien mettre en avant toutes les propriétés,
24:10les apports nutritionnels de la noisette, parce que sous la coque,
24:13il y en a des bonnes choses et c'est bien quand même de les mettre en valeur,
24:16surtout à cette période où on essaie de manger sernes
24:18et de comprendre ce qu'on a dans l'assiette.
24:21C'est aussi l'étape où on déguste l'huile et on la teste sur la peau.
24:25Donc là, on est dans la salle de transformation.
24:27On explique donc les éléments, on va dire, de base de nos produits,
24:33à savoir la torréfaction, l'aimondage, le concassage, le tamisage, le broyage,
24:40le pressage, on reparle un petit peu de l'huile.
24:43Et donc, on va retrouver le process pour arriver à de la farine de noisette,
24:48à des éclats, au praline de noisette ou encore à de la poudre des huilées.
24:52Merci, Augustin.
24:54Alors, si les auditeurs veulent faire la visite à leur tour,
24:56tous les renseignements sont sur lamaisondelanoisette.fr.
25:01Et je précise que la visite se termine par une dégustation.
25:04Nathalie, je vous dis à la semaine prochaine pour une autre découverte.
25:07Merci, Thibault. On se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle découverte.
25:10Merci à vous, chers auditeurs.
25:12Bon dimanche à tous et rendez-vous la semaine prochaine.
25:14Même jour, même heure et même radio.
25:16Et surtout d'ici là, portez-vous bien.
25:19Le réseau des chambres de métier et de l'artisanat,
25:21chaque jour aux côtés des artisans, vous a présenté Sud Radio, c'est ça la France.