• le mois dernier
Avec Véronique Langlais, présidente du syndicat des bouchers de Paris & Camille Bregeaut, co-fondatrice de "Les petits prodiges"

Retrouvez C'est Ça La France avec Nathalie Schraen-Guirma tous les dimanches à 13h30.

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##C_EST_CA_LA_FRANCE-2025-01-26##

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News
Transcription
00:00Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présente
00:06Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
00:10Mesdames messieurs bonjour et bienvenue dans Cessa la France, l'émission qui met en lumière ces savoir-faire exceptionnels qui font la richesse de notre patrimoine
00:17aujourd'hui nous nous intéresserons à la boucherie française et plus particulièrement à la découpe bouchère à la française
00:24récemment inscrite à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France
00:28Qu'est ce qui la distingue cette boucherie à la française, quel impact a cette nouvelle reconnaissance, pourquoi est-il essentiel
00:34de préserver et d'obtenir cette distinction
00:36nous en parlerons avec notre invité Véronique Langlais, présidente du syndicat des bouchers de Paris
00:43merci d'être avec nous Véronique. Bonjour Nathalie. Sud Radio Cessa la France
00:48alors présidente du syndicat des bouchers de Paris là c'est une grande première après quoi 150 ans c'est ça de présidence de présence masculine
00:55149 ans de présence masculine et enfin une femme
01:01votre mari est boucher, vous êtes fille et petite fille de boucher, c'est un secteur que vous connaissez bien. Et mère de boucher
01:08soeur de boucher, belle fille de boucher, belle soeur de boucher, nièce de boucher etc
01:13oui effectivement c'est un secteur que je connais bien je suis née dedans
01:16vous êtes passionnée par ce secteur vous le défendez merveilleusement bien à travers la France à travers les différents médias alors
01:22cette reconnaissance du ministère de la culture a-t-il été une source de fierté pour vous pour la profession
01:29alors évidemment puisque c'est un métier quand même que je représente depuis deux mandats
01:36qui est pour moi un métier
01:39essentiel aussi à la culture française puisque ce métier a toujours existé
01:44il était d'ailleurs l'un des fleurons de Paris déjà au moyen-âge puisque nous avons retrouvé des écrits de 1160
01:51où notre confédération était déjà existante présente elle était
01:57l'instigatrice des lumières de la capitale
02:00nous étions à une époque extrêmement respectée on faisait peur parce que nous abattions les animaux aussi mais ce savoir-faire en fait
02:08n'est pas né à cette époque mais c'est approfondi c'est
02:13c'est peaufiné à travers les siècles et les générations pour avoir un savoir-faire particulier
02:19parisien si je puis me permettre et lyonnais nous avons également une langue particulière le louchébème
02:25et c'est vrai que nous avons à coeur de préserver cela puisque ça fait partie de notre identité française aussi
02:31alors ce qui est intéressant c'est que cette technique de découpe bouchère varie d'un pays à l'autre
02:35oui ça je savais pas en france ça se fait à l'horizontale sur le bio
02:39alors oui et ce qu'il faut savoir aussi c'est qu'on a une découpe qui
02:45respecte finalement
02:47les muscles dans la mesure où
02:50chaque muscle est
02:53est départagé par par des petites aponevroses des petites peaux
02:57et on respecte naturellement moi je dis des pointillés on respecte naturellement la morphologie
03:03et on prélève les morceaux selon leur morphologie propre tout en respectant effectivement la fibre
03:09donc ça montre que c'est quand même un savoir-faire très précis oui très technique
03:13parce que ça va avoir un impact sur
03:16Sur la tendreté oui sur un tas de facteurs qui sont essentiels
03:20la saveur de la viande
03:21nous respectons aussi
03:24le
03:25enfin comment dire
03:26on ne commercialise pas la viande aussitôt après l'abattage on respecte un temps de repos
03:32notamment dans l'artisanat alors le temps de repos est idéal est entre 15 et 21 jours
03:37où on a la tendreté qui se peaufine les qualités organoleptiques et c'est vrai que ce savoir-faire là est particulier à la france
03:44à nos origines
03:46à nos
03:47mais ça a un vrai impact sur le produit fini absolument ça a vraiment un impact c'est ce qui fait justement la différence sur un
03:54produit de qualité et
03:57et de valorisation finalement donc ça demande aussi aux apprentis
04:01bouchers de maîtriser parfaitement chaque partie de l'animal
04:04alors effectivement on doit connaître la partie de l'animal mais aussi la race parce que chaque race a ses conformités différentes ses
04:12spécificités et c'est en ce sens là aussi que notre métier en france est quand même
04:17extrêmement particulier puisque nous sommes sur le premier bassin d'élevage européen
04:22nous avons cette variété de races uniques par rapport à nos terroirs et
04:28c'est avec beaucoup de fierté que nous aimons valoriser effectivement
04:32ces spécificités là. Mais est-ce que c'est du coup un savoir-faire qui tend à se perdre
04:38Parce que vous le disiez il y avait un vocabulaire très précis d'ailleurs à l'époque quand les clients allaient chez le boucher
04:44on nommait les pièces qu'on souhaitait avoir oui on le voit en grande surface
04:48c'est une étoile deux étoiles trois étoiles c'est à braiser
04:52à griller à je sais pas quoi mais on n'a plus le nom des pièces alors qu'elles ont un nom. Alors justement les artisans sont là
04:58aussi pour spécifier
05:00le nom des pièces avec leur destination culinaire parce que je rappelle que chaque morceau a des destinations culinaires propres
05:07Là on est en plein hiver un bon petit poteau feu ça peut être très agréable avec une queue de bœuf
05:15Gîtes, mâcreuses enfin des morceaux qui sont qui sont là pour des cuissons lentes
05:19et justement pourquoi nous avons voulu aussi protéger ce savoir-faire parce qu'il a un rapport avec la gastronomie française
05:27qui a des spécificités propres
05:30Est-ce qu'il était aussi crucial finalement
05:33d'inscrire quelque part ces gestes ancestraux qui qui s'apprend à génération après génération ? Oui parce qu'en fait
05:40on a l'impression que on est avec un couteau
05:44sauf que c'est la répétition
05:47incessante de ces gestes qui vient en nous et qui perpétue ce savoir-faire et c'est essentiel de le protéger puisque je rappelle que c'est
05:55un métier qui est extrêmement ancien très particulier à la France même si on a
06:01des pays qui ont aussi un savoir-faire particulier comme les japonais
06:06nous français nous nous savons vraiment détailler la France et nous aimons le promouvoir et d'ailleurs je profite
06:13de cette émission pour vous indiquer qu'au mois de mars auront lieu les World Butcher Challenge
06:20c'est un concours international qui réunit 17 nations en France à Paris
06:26pour
06:28Justement nous
06:30nous mettre en compétition avec d'autres nations à travers le monde et
06:34et nous espérons être challenger, gagner. C'est un peu comme les world skills quoi. Absolument mais c'est spécifique à notre métier
06:42parce qu'on évoquait le couteau de boucher qui pouvait faire peur à l'époque
06:47j'imagine qu'il y a des nouveaux outils aujourd'hui à disposition mais le côté manuel reste quand même
06:52primordial. Oui parce que c'est vrai qu'on a des couteaux qui sont spécifiques
06:55notamment des lames incurvées
06:57néanmoins
06:59à mon titre personnel j'utilise les couteaux de mon papa parce qu'il en reste parce que les lames à force de les affûter
07:06se restreignent de plus en plus mais oui on a quand même
07:09des couteaux aussi qui sont issus de savoir-faire spécifique à chaque couteau sa destination c'est à dire vous avez des couteaux spécifiques pour le désaussage
07:17d'autres pour éplucher, d'autres pour trancher. Ils ont d'ailleurs les noms spécifiques de trancheurs, désausseurs, éplucheurs
07:24nous avons la feuille aussi. La feuille c'est le coupret
07:27qui permet aussi de couper par exemple les côtes d'agneau, de fendre les crânes
07:32pour pour récupérer certains certains produits et c'est vrai que ces couteaux là sont aussi issus d'un savoir-faire aussi ancestral que
07:40notre métier. Il y a toujours autant d'artisans bouchers qui découpent eux-mêmes leurs viandes
07:47ils sont combien en moyenne et est-ce que ça a diminué par rapport aux années précédentes ? Alors on est en moyenne
07:5280 000 entre les salariés et les chefs d'entreprise, on a 18 000 points de vente environ, on forme chaque année 10 000 apprentis
08:00donc c'est ça reste assez pérenne
08:04On essaye toujours
08:06d'acheter sur carcasse voire
08:09en vivant pour certains parce qu'il y a encore beaucoup de concours à travers la France et puis il y a aussi
08:14des éleveurs qui font un travail magnifique et sans eux on n'est rien et on a plaisir justement à valoriser ça
08:23et c'est vrai qu'on insiste
08:25à former. On a aussi énormément de reconversions professionnelles
08:28Vous en parlez, le profil des bouchers a beaucoup évolué, il y a d'ailleurs plus de femmes aussi dans ce secteur
08:34C'est ce que je voulais vous dire, on est 5% de femmes aujourd'hui
08:36des jeunes femmes qui sont extrêmement passionnées pour la majorité et
08:41des reconversions professionnelles comme des gens qui arrivent à 35, 40, 45 ans, 50 ans
08:48Est-ce qu'il y a des études qui ont été menées au sein du syndicat pour essayer de comprendre leur motivation, qu'est-ce qui leur a donné
08:54envie de choisir la boucherie plutôt que la boulangerie ou la pâtisserie ou autre chose, pas forcément un métier de bouche
08:59Alors non, il n'y a pas d'études, néanmoins on retrouve quand même des profils assez identiques
09:03Alors déjà, il y a eu une grosse grosse reconversion qui s'est opérée depuis le Covid
09:09parce que c'est un métier de sens, on prend soin de son prochain quand on est artisan boucher puisqu'on prépare
09:16moi je dis avec son cœur, le meilleur vient du cœur, la viande pour donner du plaisir aussi puisque
09:22offrir un plat à quelqu'un c'est aussi prendre soin de cette personne, donc ce sont souvent des personnes qui étaient dans des métiers
09:30beaucoup plus intellectuels, moins tournés vers l'autre où là on se retrouve face à des personnes qui
09:40qui redonnent du sens quelque part à leur vie
09:44Ça devient de vrais passionnés
09:46Oui, complètement, comme un peu
09:48en ce moment on a quand même une ère qui tend à cela dans la gastronomie en général puisqu'on voit beaucoup de chefs
09:54qui sont reconvertis, de pâtissiers, de boulangers et on se lance aussi vers cette voie-là en boucherie artisanale
10:02Et pour vous, qu'est-ce qui rend ce métier si particulier ? Pourquoi est-ce qu'il continue finalement de susciter des reconversions ?
10:07Comment vous l'expliquez ça ? Qu'est-ce qu'il y a de particulier ?
10:10C'est quelque chose qui est très charnel, oui, oui
10:15Moi je l'associe vraiment à quelque chose
10:20on travaille avec ses mains donc on a la texture du produit, il y a les odeurs, il y a
10:26c'est quelque chose de concret en fait, on part de ses mains, c'est vrai qu'on s'est battu pendant des années parce que
10:33auparavant
10:34on n'était pas reconnus
10:36à la chambre des métiers et on s'est battu dans les années 80 pour que notre métier soit reconnu comme un métier de l'artisanat
10:41et c'est vraiment ça, c'est-à-dire qu'on part d'un produit brut, d'une carcasse
10:45que l'on découpe et que l'on valorise soi-même et c'est cette satisfaction là qu'on a
10:52moi le slogan au niveau de la boutique c'est le meilleur vient du coeur mais c'est vraiment ça en fait, on prend soin de
10:57l'autre, on prend soin de l'animal et on valorise aussi ce qu'un éleveur a mis des années à faire
11:02parce que, alors on part d'un animal
11:07mais c'est sacré, c'est quelque chose de sacré et je crois que les reconvertis ont cette notion là
11:12c'est pas
11:14quelque chose d'anodin, on a vraiment quelque chose de précieux
11:18enfin c'est mon ressenti mais je pense qu'on est nombreux à le ressentir
11:22c'est pour ça que la viande c'est quelque chose
11:25qui est
11:26qui doit pas être pris
11:29À la légère parce que c'est vraiment
11:34Faire honneur à
11:35à toute une filière, à l'éleveur, à celui au bûcher qui va la sélectionner, qui va la découper, à la terre
11:42à la terre aussi parce qu'on part d'un produit qui va pâturer dans un champ, qui va se nourrir des qualités nutritionnelles du champ, de l'herbe
11:50qui va être élevé pendant des années par un éleveur qui après va être abattu
11:54avec un certain respect aussi parce que je loue également
11:58les opérateurs d'abattoirs auxquels on ne parle jamais
12:02On voit sur les réseaux sociaux ceux qui font mal le travail
12:06exactement mais il y a aussi ceux qui le font bien, ça c'est important
12:09de le rappeler, d'où l'importance de bien choisir sa viande
12:12absolument et je dois dire aussi que la viande est en rapport avec le territoire et aussi l'éleveur qui la produit
12:19et c'est toute une filière et c'est
12:22finalement une filière très courte puisque on est quand même nombreux à se connaître de la fourche
12:27à l'assiette. Dernière petite question, réponse rapide, on arrivait déjà à la fin de cette interview
12:33on est inscrit maintenant la boucherie, la découpe bouchère au patrimoine culturel immatériel de la France, donc ça c'est encore au niveau national
12:39la prochaine étape ce serait quoi, l'UNESCO ? Oui absolument c'est la première étape pour
12:45rebondir au patrimoine immatériel de l'UNESCO, tout à fait. Merci encore Véronique Lambley d'avoir pris le temps de répondre à nos questions
12:52je rappelle que vous êtes la présidente du syndicat des bouchers de Paris, merci
12:56belge on a avoué, on va se quitter un court instant et après on se retrouvera avec la France qui innove et une jeune
13:01entrepreneuse qui a fondé les petits prodiges, une marque 100% naturelle qui a su séduire avec notamment un baume
13:08multifonction, je vous en dis pas plus, à tout à l'heure. Le réseau des chambres de métiers de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présente
13:17Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
13:20Nous voilà de retour dans Cessa la France, l'émission du savoir-faire français, comme vous le savez régulièrement on met en avant ces jeunes
13:26entrepreneurs animés par le désir d'innover, notre prochaine invitée a souhaité simplifier notre routine beauté du matin
13:34Sud Radio Cessa la France
13:36Bonjour Camille Bréjeau, bonjour Nathalie, vous êtes la co-fondatrice de la marque de cosmétiques Les Petits Prodiges
13:42une marque a été lancée en 2017 déjà
13:46Il y a une vraie demande de produits naturels, de traçabilité, de transparence de la part des consommateurs
13:52C'est vrai, il y a une demande de plus en plus importante, donc c'est chouette.
13:55Alors ce qui est intéressant dans votre cas, c'est qu'il y a cette volonté finalement de
14:01comment dire, de faire un peu le ménage dans nos salles de bain, de se rendre compte que finalement
14:05on n'a pas besoin d'avoir des milliards de produits pour prendre soin de soi.
14:08C'est ça, Les Petits Prodiges, ça vient effectivement à la base de notre baume magique
14:14avec Lémentine, on l'a lancé donc il y a maintenant six ans
14:17C'est vrai qu'à l'époque nous on travaillait dans le secteur de la cosmétique, on a travaillé deux ans dans le secteur de la cosmétique
14:22et on faisait de plus en plus attention à notre manière de consommer, donc en parallèle, et c'est vrai qu'on ne trouvait pas de
14:29cosmétiques chouettes, cools, qui étaient bonnes pour la santé et pour la planète
14:34à l'époque, ça remonte à six ans, mais quand on voulait utiliser un déodorant 100% d'origine naturelle
14:40fallait se la piquer à la main directement sous l'aisselle, fallait aller dans les boutiques très bio, naturelles, où ça sentait vraiment les matières premières
14:46où les packs n'étaient pas très jolis, pas très attirants, parce que tout était en craft marron
14:50et donc c'est comme ça que nous est venue l'idée de lancer Les Petits Prodiges, une marque naturelle de cosmétiques naturels,
14:57éco-responsables et plaisir, donc chez nous on a des formules 100% d'origine naturelle
15:01des packs, ou bien en carton, ou bien quand c'est pas possible parce que la formule est un peu plus liquide comme une crème hydratante
15:07on va se tourner vers de l'aluminium
15:10parce que c'est vrai qu'aujourd'hui on essaye de
15:13de limiter au plus le plastique. Le plastique c'est une matière qui se recycle encore très mal, seulement 10% du plastique
15:21est recyclé aujourd'hui mondialement, le reste se retrouve dans les déchetteries et dans les océans
15:25alors que l'aluminium c'est une matière qui se recycle super bien à 100% tout en gardant sa qualité
15:31aujourd'hui on estime que
15:33il y a pratiquement encore 75% de tout l'aluminium produit depuis 1880 qui est encore aujourd'hui avec nous
15:39donc c'est pour ça que l'on se tourne vers ce genre de matière, d'où le choix du packaging
15:43ce qui est intéressant c'est que vous avez par exemple ce baume multi usage, alors en général dans notre
15:48dans notre salle de bain on va avoir la crème du jour, la crème du soir
15:53le démaquillant du jour, du soir, j'exagère, en fonction de sa peau, ultra sèche, grase, et en fait
15:59vous avec Clémentine vous dites mais non mais on n'a pas besoin de tout ça, avec un baume on peut tout faire quasiment
16:05Dans la dynamique d'éco-responsabilité on a voulu
16:08revenir à l'essentiel avec un produit qui fait tout, la peau c'est une barrière magnifique
16:14et elle a besoin d'être nourrie, protégée et apaisée et c'est ce que fait notre baume
16:18on a seulement huit ingrédients connus de tous, de l'huile d'olive, de l'huile d'amande douce, du miel, de la gelée royale
16:23et donc ça permet de nourrir en profondeur la peau et donc il s'utilise en soins du visage
16:28mais aussi bien pour le corps, toutes les zones sèches, les lèvres, les mains, les cuticules
16:33il s'utilise en démaquillant parce que c'est un corps gras donc il élimine très facilement le maquillage
16:37et après celui-là par exemple le sans parfum il est dès la naissance donc à utiliser sur notre petit bébé
16:43voilà les érythèmes fessiers, les croûtes de lait
16:45voilà. Mais alors une fois que vous avez eu l'idée avec Clémentine il a fallu faire le grand saut, quitter
16:52un poste de salarié dans de belles entreprises pour l'un et pour l'autre dans l'univers de la cosmétique pour se lancer
16:58alors quel a été le déclic
16:59et quelle a été j'allais dire la partie la plus compliquée parce que je crois que vous êtes entouré vous de business angel et
17:04c'est quoi justement la plus-value de faire appel à
17:07pas des mécènes mais on dirait être entouré par d'autres professionnels
17:11c'est vrai que bon bah ça a été un vrai pari quand on s'est lancé avec Clémentine après on était jeune on avait 26 ans
17:17Voilà on avait rien à perdre
17:20on avait nos petites économies on s'est dit que voilà il fallait tenter l'expérience en tout cas donc on s'est lancé
17:26on a lancé le beau magique il a énormément plu c'est grâce à lui aujourd'hui qu'on est encore ici et qu'on a pu depuis
17:32développer le reste de la gamme donc un déodorant des crèmes solaires
17:35voilà vraiment les essentiels de la routine hygiène beauté et récemment il ya deux ans on a fait appel effectivement à des business angel pour
17:43aller encore plus vite
17:44ah oui donc ça n'a pas été tout de suite, ça a été en deuxième étape
17:47la première étape ça a été avec vos fonds personnels, avec les banques, c'est ça, on avait très peu d'argent, la famille
17:53non on avait économisé voilà avec Clémentine pendant nos années de travail et surtout on s'est lancé
18:00je sais pas si vous connaissez mais via Ulule, bien sûr, les plateformes
18:04collaboratives qui aident de nombreux entrepreneurs à se lancer, c'est ça et grâce à ça on a pu faire la première production
18:09et après en fait le bouche à oreille
18:12a très très bien fonctionné et donc on s'est développé comme ça. Et pour se développer davantage
18:16c'est là vous avez fait appel à des business angel, ça a été en deuxième partie. Voilà en deuxième partie on a voulu aller plus
18:21vite mais donc du coup ça a été quand même au bout de quatre ans on avait fait nos preuves on avait lancé déjà
18:25tout le reste de la gamme et c'était vraiment pour
18:28pour arriver où aujourd'hui on en est. Et au niveau de la commercialisation vous avez commencé d'abord en ligne, c'est ça, avant de commencer ?
18:34Alors non, tout de suite on a fait les deux. On a ouvert notre site internet bien évidemment et
18:39on est tout de suite allé vers les boutiques parce que l'enjeu avec Clémentine c'était justement de démocratiser les produits
18:45naturels et co-responsables et donc on voulait qu'ils soient accessibles à tous et pas seulement dans des boutiques naturels bio
18:53vraiment. Parce qu'on retrouve dans des pharmacies, nature et découverte également.
18:57Nature et découverte, Monoprix depuis le début. Donc la grande consommation aussi, la grande distribution. Et notre première boutique ça a été Le Bon Marché
19:05qui nous a accepté. Le Bon Marché, Galerie Lafayette le printemps et c'est des endroits voilà qui sont vraiment très jolis, très agréables
19:12et on voulait montrer qu'il était possible de consommer bon pour la planète et pour la santé dans des
19:17dans des beaux lieux. Dernière petite question, quelle a été la partie la plus compliquée ? Trouver le laboratoire,
19:22se lancer, avoir le courage de se lancer, trouver le laboratoire,
19:26commercialiser le produit ? Quelles ont été les
19:30principales difficultés ? Alors tout est allé assez vite donc finalement
19:35après coup on se dit on n'a pas rencontré de réelles difficultés
19:39avec Clémentine.
19:41Honnêtement,
19:43là j'en ai peur.
19:44Mais non mais c'est plutôt bon signe, je trouve ça assez encourageant pour ceux qui nous écoutent.
19:47Parce que vous avez toutes les deux eu d'abord un parcours en tant que salarié et puis avec vos propres économies, une idée géniale,
19:53on se lance et puis après on continue de bien s'entourer pour grandir et avoir davantage de
19:58de points de relais. C'est ça et en fait ce qu'on a réussi à faire c'est qu'on a réussi à négocier une rupture conventionnelle
20:03ce qui est super parce que pendant deux ans on a bénéficié du
20:06chômage et le vrai pari et le vrai challenge avec Clémentine c'était au bout de deux ans il fallait qu'on se verse un salaire
20:12sinon on pouvait pas continuer l'aventure. Donc là ça motive. Voilà et du coup finalement tout s'est bien passé.
20:17Merci encore Camille Bréjeux d'avoir pris le temps de nous présenter donc les petits prodiges et puis votre parcours et celui de votre
20:22associée
20:24Clémentine, son nom de famille ? Granet. Merci à toutes les deux et puis longue vie aux petits prodiges.
20:30Merci Nathalie. Allez il est temps d'aller se balader avec Thibaut notre french trotter.
20:35Sud Radio Céce à la France avec Thibaut le french trotter. Merci d'être avec nous Thibaut alors vous êtes de retour
20:41de Lorraine si je ne me trompe pas. Oui Nathalie j'étais à Nancy, capitale des ducs de Lorraine
20:46et là bas je me suis laissé tenter par les douceurs sucrées proposées par une maison située à deux pas de la place Stanislas
20:53la maison des sœurs Macaron qui comme son nom l'indique fabrique des macarons non séins dont la recette ultra secrète remonte à 1793
21:00mais je laisse Nicolas Génaud, l'actuel directeur, nous raconter comment cette recette est parvenue. On a hérité de ce secret de fabrication
21:09en
21:111991 mon père a racheté cette cette maison et c'est une recette qui nous vient d'un couvent de
21:18Bénédictine voilà qui à la révolution française
21:20les bénédictines ont été chassés de leur couvent c'est une recette
21:23qu'elle faisait parce que dans les couvents à cette époque elle était régie par la règle de saint Benoît
21:28qui interdisait la consommation de viande donc c'est les amandes qu'apportaient les protéines à l'époque
21:35donc elles sont chassées, elles se réfugient chez le médecin de la communauté
21:38et puis elle développe cette recette qui est devenue un vrai un vrai succès sur Nancy
21:45Jusqu'à ce qu'il y ait le nom d'une rue qui s'appelle la rue des sœurs macarons
21:50parce qu'elles ont contribué aussi à travers cette recette et ce macaron à
21:54développer la notoriété de Nancy. On est seulement la quatrième famille depuis la révolution française
21:58à donc à faire cette recette qui est exclusivement fait à base de blanc d'œuf, de sucre et surtout
22:04d'amandes de Provence parce que ce qui est rare de travailler
22:07exclusivement avec de l'amande française voilà. On va évidemment pas révéler le secret mais en quoi le macaron de
22:13Nancy se distingue du macaron d'Amiens par exemple. Oui c'est une excellente question parce qu'on a, il y a quelques macarons il y a une
22:19dizaine, douzaine de recettes en France, vous citez les macarons d'Amiens, on a également les macarons
22:24Adam à Saint-Jean-de-Luz, on a Montmorillon, on a Saint-Emilion
22:28mais toutes ces recettes sont faites uniquement à base d'amandes de sucre et de blanc d'œuf
22:33mais c'est la texture qui est différente donc celle de Nancy c'est plutôt une texture qui est meringuée
22:38c'est à dire on doit déguster craquant à l'extérieur et moelleux à l'intérieur
22:42mais il faut bien
22:44lire les conseils de dégustation parce que comme c'est de la meringue donc c'est 100% naturel
22:50ce macaron, cette texture, elle évolue en fonction de la météo
22:54donc c'est important quelques fois quand il fait très froid, qu'il fait sec, le macaron est plutôt dur donc là il faut quelques petites
23:00astuces au-dessus d'une tasse de thé, de café et en tout état de cause les garder dans le bas du
23:06réfrigérateur. Dans le bas du réfrigérateur
23:09C'est bien noté le conseil de Nicolas mais Thibault je crois que vous êtes aussi intéressé à une autre douceur sucrée
23:14Oui j'avais pas oublié l'autre spécialité de la ville
23:16la bergamote, un délicieux bonbon insidulé qui lui fait l'objet d'une appellation et d'une labellisation IGP
23:23comme nous le rappelle Nicolas. Aujourd'hui la bergamote de Nancy c'est la première confiserie et la seule qui est aujourd'hui
23:30protégée par le label européen IGP voilà donc c'est un bonbon
23:35qui est ambré, c'est un sucre cuit qui est monté à 150 degrés et quand il a température
23:40et bien on ajoute tout simplement de l'essence naturelle de bergamote qui nous vient directement de Calabre qui est issu
23:46de l'agrume parce que la bergamote c'est un agrume. Moi je découvre que la bergamote c'est un agrume
23:51je ne savais pas. Et bien exactement, vous n'êtes pas le seul je vous rassure. Il a quel goût ?
23:56Et bien c'est un greffon à l'origine c'est un greffon de citronnier sur un orangé amer donc c'est l'association de ces deux fruits, de ces deux
24:03agrumes qui donnent ce parfum si particulier. C'est uniquement à Nancy qui est fabriqué effectivement ce bonbon et c'est une essence qui donne
24:11toute l'intensité au bonbon. On va rappeler l'adresse pour tous les auditeurs de Sud Radio qui se baladeraient ici à Nancy.
24:20On est au 21 rue Gambetta donc à 50 mètres de notre
24:24fabuleuse place Stanislas voilà dont on vient de fêter les 40 ans d'inscription au
24:30Patrimoine Mondial de l'UNESCO voilà et puis vous pouvez nous retrouver sur notre site internet
24:35www.macaron-2-nancy.com
24:38Merci beaucoup Thibaut pour cette douceur nancyenne. J'espère que j'ai bien prononcé. A dimanche pour une nouvelle découverte. Merci Thibaut.
24:45Merci Nathalie.
24:46Merci à vous chers auditeurs on se retrouve la semaine prochaine même jour même heure et même radio et surtout d'ici là
24:51portez vous bien.
24:52Sud Radio c'est ça la France. Nathalie Schrengerma. Avec le réseau des chambres de métiers et de l'artisanat
24:58Artisans de la nouvelle économie

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