• il y a 2 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle semaine qui sera peut-être décisive sur le plan politique sur Europe 1 jusqu'à 9h30, sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:10Traitez vos adversaires de fascistes. Pendant qu'ils se justifieront, vous pourrez leur porter de nouveaux coups.
00:00:18Ces paroles sont du camarade Staline qui est toujours un peu présent à la fête de l'humanité.
00:00:24J'écoutais éberler les cris de jeunes militants samedi dernier pour ce rendez-vous traditionnel qui ont accueilli le camarade Ruffin par un slogan
00:00:34« Tiamo tutti antifasti ». Traduction « Nous sommes tous des antifascistes ».
00:00:39Et ils hurlaient ces mots à la face de François Ruffin comme si lui-même appartenait au mauvais camp.
00:00:45Il est vrai que François Ruffin a attaqué Jean-Luc Mélenchon, crime de l'aise leader maximo,
00:00:51ce qui fait de lui un fasciste selon le principe que pour certains à l'extrême-gauche, toute critique du chef est assimilée à un acte séditieux.
00:01:00« Je te le dis François, tu es dans la faute politique, tu as blessé beaucoup de camarades », a dit Raphaël Arnault, député de la France Insoumise, par ailleurs fiché S.
00:01:11Et de faire réagir le public pour qu'il conspue Ruffin et de le jeter ainsi en pâture sous les ladsis de la foule.
00:01:20« Bienvenue cher François Ruffin, bienvenue au club, vous voici parmi les fascistes désignés, vous serez pêle-mêle avec les journalistes de CNews, d'Europe 1,
00:01:27ceux évidemment du Figaro, les chasseurs de palombes, les mangeurs de viande rouge, les patrons de PME, les actionnaires du CAC 40, etc.
00:01:35Pour M. Arnault et ses amis, l'objectif est de baïonner toute parole libre.
00:01:40L'antifascisme est une imposture, la plus belle escroquerie du moment.
00:01:46Il y a bien longtemps que les chemises noires et les chemises brunes sont rangées au placard.
00:01:51N'oubliez jamais la parole de Winston Churchill, les antifascistes d'aujourd'hui sont les fascistes de demain. »
00:02:009h01, Shana Lusto qui revient de Lyon.
00:02:05Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:17Donald Trump à nouveau victime d'une tentative d'assassinat.
00:02:20L'ancien président américain est sain et sauf.
00:02:23Un suspect a été interpellé.
00:02:25Donald Trump se trouvait sur son parcours de golf chez lui en Floride lorsque des coups de feu ont été tirés près de lui.
00:02:30Un fusil AK-47 et deux sacs à dos ont notamment été retrouvés.
00:02:34En revanche, on ne connaît pas encore les motivations du tireur.
00:02:37Le procès des viols de Mazan reprendra ce matin sans Dominique Pellicot.
00:02:42Son état de santé ne lui permet pas de participer à l'audience.
00:02:45Le principal accusé souffre d'un caillot dans la vessie et d'une infection au rein droit.
00:02:50Information de son avocate, Béatrice Zavaro, ce matin sur CNews.
00:02:54Elle espère que son client sera de retour dans la semaine.
00:02:58Il est dans un état d'esprit qui est le même depuis le début de ce procès, c'est-à-dire qu'il veut qu'on paraitre.
00:03:03Il faut quand même se rappeler aussi que son épouse est venue à la barre le troisième ou quatrième jour de ce procès, qu'il était là.
00:03:09Il n'a pas faim, quoi que ce soit, qui aurait pu lui permettre d'être absent et de ne pas affronter son épouse.
00:03:15Il a écouté ce qu'elle avait à lui dire.
00:03:18Et puis l'Allemagne lève provisoirement le principe de libre circulation avec ses voisins.
00:03:23Les contrôles aux frontières, déjà en vigueur à l'est et au sud du pays, sont désormais étendus à tous ses voisins, dont la France.
00:03:30Une décision prise, entre autres, après le triple meurtre de Ségolène en août dernier, perpétré par un réfugié syrien.
00:03:36Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:39Merci beaucoup.
00:03:41Channel News tournée avec Elisabeth Lévy ce matin.
00:03:43Georges Fenech, Nathan Devers, Joachim Leflocq, Imadé, Gautier Lebret qui nous donnera peut-être des informations,
00:03:47tant qu'elles existent, sur le futur gouvernement.
00:03:50Chiamo tutti antifascisti.
00:03:53Pas antipastis.
00:03:55Je rappelle qu'on est tous antifascistes, à priori.
00:03:59Bien sûr.
00:04:01Puis Raphaël Arnaud pourrait se poser des questions. Est-ce qu'il n'est pas fasciste lui-même ?
00:04:05Quand il n'y a pas de fascisme, c'est beaucoup plus facile d'être fasciste.
00:04:08Mais c'est une séquence absolument extraordinaire, je trouve, et qu'on pourra tout à l'heure décoder.
00:04:14On va écouter dans quelques minutes, parce que Gisèle Pellicot vient de prendre la parole.
00:04:19Et là aussi, c'est intéressant le procès Mazan, parce que le procès Mazan, il a commencé avec...
00:04:25Effectivement, on a découvert l'horreur de ce qu'a vécu cette dame-là,
00:04:31mais c'est vrai qu'il y a beaucoup de papiers aujourd'hui,
00:04:34où on peut y voir une forme d'instrumentalisation, de récupération,
00:04:38et qui est terrible, parce que Camille Kouchner, par exemple, a écrit un papier,
00:04:42elle avait écrit La Familia Grande, on en parlera tout à l'heure,
00:04:44et elle dit que ce sont simplement des hommes.
00:04:48D'abord, elle a raison, c'est des hommes, mais le simplement...
00:04:51C'est la musique qui montre que tous les hommes sont potentiellement, vous voyez bien,
00:04:56que tous les hommes sont potentiellement comme ceux-là.
00:04:59D'ailleurs, je vous les citerai tout à l'heure, il y a plein de les hommes, et on ne dit plus des hommes.
00:05:04Et c'est terrible, c'est le procès, ça devient le procès du patriarcat, de la domination masculine.
00:05:10Alors, le mot potentiel m'amuse toujours.
00:05:13Les gens sont ce qu'ils font.
00:05:14À partir du moment où ils ne l'ont pas fait, ils ne le sont pas.
00:05:16Je suis d'accord, vous avez bien compris que...
00:05:18C'est assez existentialiste, les gens sont ce qu'ils font.
00:05:21C'est bien qu'on dise que tout le monde soit violeur, mais ceux qui ne sont pas violés, ils ne sont pas violeurs.
00:05:25Et vous avez bien compris que j'ironise ?
00:05:27Oui, bien sûr, bien sûr.
00:05:29Trump, Trump, Trump.
00:05:32La police fédérale américaine, le FBI, a annoncé dimanche qu'elle enquêtait sur une tentative d'assassinat.
00:05:36Je vous propose de voir le sujet de Marine Sabourin.
00:05:40C'est dans son club de golf que Donald Trump a été visé une seconde fois en deux mois.
00:05:46Il est aux alentours de 14h, heure locale, lorsque des agents du secret de service aperçoivent un individu.
00:05:52L'homme, armé, est caché dans un buisson.
00:05:56Il était probablement entre 3 et 500 mètres.
00:05:59Mais avec un fusil à lunettes comme celui-là, ce n'est pas une longue distance.
00:06:03Repéré, l'individu va prendre la fuite.
00:06:06Un fusil AK-47 est retrouvé sur place ainsi que deux sacs à dos et du matériel d'enregistrement vidéo.
00:06:12Le suspect s'enfuit à bord d'une voiture noire avant que les autorités le retrouvent grâce à un témoin.
00:06:17Il s'agit de ce véhicule entouré en rouge.
00:06:20Nos procureurs préparent actuellement des mandats d'arrêt et une requête en détention provisoire contre le suspect.
00:06:28Il sera maintenu en détention.
00:06:30Les équipes du candidat républicain ont transféré à la presse des nouvelles de Donald Trump.
00:06:35Le candidat républicain assure être en sécurité et ne rien lâcher face à ceux qui sont contre lui.
00:06:42Je vous propose d'écouter le shérif du comté de Palm Beach.
00:06:45Alors, il faut comprendre que ça s'est passé sur le golf sur lequel jouait Donald Trump.
00:06:50Il était au trou numéro 5, mais son service de sécurité était au trou numéro 6 puisqu'il est toujours en avance, bien évidemment.
00:06:56Pour ceux qui connaissent le golf, j'imagine qu'ils comprennent ce que je dis là.
00:07:00Écoutez ce shérif.
00:07:03Dans le buisson où se cachait le suspect, nous avons retrouvé un fusil d'assaut AK-47,
00:07:10deux sacs à dos avec des carreaux de céramique et une GoPro pour prendre des photos.
00:07:18Voilà des objets qui sont en train d'être analysés.
00:07:21Les agents du secret de service qui étaient sur le terrain de golf ont fait un travail fantastique.
00:07:27Il y a un communiqué de Joe Biden et de Kamali Harris qui évidemment sont réjouis.
00:07:34Bien sûr que Donald Trump soit en sain et sauf.
00:07:38Joe Biden et Kamali Harris ont été informés de l'incident sécuritaire au parcours de golf Trump.
00:07:43Ils sont soulagés d'apprendre qu'il est sain et sauf.
00:07:46Il y a également un tweet de Donald Trump.
00:07:49Je suis sain et sauf et personne n'a été blessé, Dieu merci.
00:07:51Mais il y a des gens dans ce monde qui feront tout ce qu'il faut pour nous arrêter.
00:07:54Je n'arrêterai pas de me battre pour vous.
00:07:57On peut voir la sécurité d'ailleurs telle qu'elle est organisée, sauf qu'il n'y a pas grand-chose à commenter.
00:08:03Il y a une question à poser.
00:08:05Est-ce que ça va, puisqu'ils sont à touche-touche pour l'instant, est-ce que ça va bénéficier ? Non ?
00:08:11Un type qui rentre dans un secteur privé comme ça, le golf en plus de Trump, avec un AK-47,
00:08:19c'est-à-dire une arme longue, qui équipe le raid, ça pose quand même question.
00:08:24Non, vous avez raison.
00:08:25La question que je me pose est politique.
00:08:27Après une première tentative d'assassinat.
00:08:29La question que je me pose est politique. Est-ce que ça va ?
00:08:31Ça va lui bénéficier, bien entendu.
00:08:32La question qu'on peut se poser, c'est à qui la faute ?
00:08:34Est-ce qu'il n'y a pas une irresponsabilité d'une large partie des élites, des médias américains,
00:08:38qui ont fait de la politique un terrain d'affrontement entre les partisans de la démocratie,
00:08:43les ennemis de l'humanité, en dépeignant systématiquement Trump comme le nouvel Hitler,
00:08:48l'ennemi ultime de la démocratie ?
00:08:50Est-ce que ce genre de choses-là ne vous donne pas envie de passer à l'AK-47 ?
00:08:53Joachim, tout à l'heure, je regrettais l'instrumentalisation qui est faite parfois des événements.
00:09:01Je ne voudrais pas que nous-mêmes tombions là-dedans.
00:09:04John Kennedy a été assassiné.
00:09:06Les réseaux sociaux n'existaient pas.
00:09:09Et avant lui, d'autres présidents des États-Unis ont été assassinés.
00:09:12Et en France, il y a un président qui a été également assassiné dans les années 1920 ou 1930.
00:09:18Et il n'y avait pas de réseaux sociaux.
00:09:20Si je peux juste répondre sur ce point, il y a quand même un écosystème aux États-Unis,
00:09:24notamment dans les campus, qui est de plus en plus favorable à la violence.
00:09:27Oui, la violence a toujours existé.
00:09:29Vous trouvez légitime de recourir à la violence ?
00:09:31Les attaques de Trump contre les syndicats ne sont pas...
00:09:33Vous avez raison.
00:09:34Elisabeth Lévy.
00:09:35Vous avez raison de dire que...
00:09:36Il y a deux points de mesure dans la réalité.
00:09:38Pardon Joachim, vous aurez souffert que l'on vous réponde.
00:09:41Vous avez raison de dire que d'un côté, les médias sont effectivement très violents contre Trump,
00:09:46mais le camp Trump est aussi très violent contre ses adversaires.
00:09:49C'est intéressant.
00:09:50C'est plutôt la montée aux extrêmes de la vie politique américaine.
00:09:54La sécurité.
00:09:55Ce qu'on peut dire...
00:09:56Très court.
00:09:57La sécurité.
00:09:58Pour aller dans votre sens, et sans instrumentaliser un incident,
00:10:00mais c'est qu'en tout cas, les États-Unis nous donnent un très très mauvais exemple de débat public.
00:10:05Brutalité du débat.
00:10:06Et vous trouvez que la France donne un meilleur...
00:10:08Non, mais justement.
00:10:09Toutes les baisers...
00:10:10Et très souvent, la France s'inspire de ce qui se passe...
00:10:13C'est peut-être nous qui les inspirons.
00:10:14Et que là, peut-être, on rentre un peu de plus en plus dans cette logique-là.
00:10:17Nathan, toutes les démocraties occidentales sont soumises au même débat aujourd'hui,
00:10:23qui est pollué notamment par les réseaux sociaux,
00:10:25et qui devient d'un niveau très faible.
00:10:29Et après, vous avez des dirigeants aujourd'hui qui s'alignent là-dessus.
00:10:34Donc c'est partout pareil, hélas.
00:10:36Ou qui ne pensent qu'aux réseaux sociaux.
00:10:37Comment ?
00:10:38Ou qui ne pensent qu'aux réseaux sociaux, qu'à leur petite séquence à l'Assemblée nationale,
00:10:40à publier sur les réseaux.
00:10:41Donc c'est une partie de l'hémicycle en particulier.
00:10:43Donc on en reviendra toujours à la même chose ?
00:10:45Ben oui, c'était mieux avant, en fait, sur la politique.
00:10:48Oui, il y avait un peu plus de niveau culturel et intellectuel dans les débats.
00:10:53Sauf qu'avant, Nathan n'était pas né.
00:10:56Donc c'est beaucoup mieux.
00:10:58Ben oui, quand vous avez effectivement, dans les années 70,
00:11:01le leader politique que vous avez, c'est autre chose, bien sûr.
00:11:04Écoutez la sécurité, ce débat sur la sécurité avec Marine Le Sabourin.
00:11:08La sécurité aux Etats-Unis.
00:11:10C'est grâce aux agents du Secret Service que le pire a certainement été évité.
00:11:16Les agents du Secret Service qui étaient sur le terrain de golf ont fait un travail fantastique.
00:11:21Car depuis l'attaque contre Donald Trump le 13 juillet,
00:11:24la sécurité autour du candidat républicain a été largement renforcée.
00:11:31Cela s'est vu notamment avec cette image marquante,
00:11:35celle du candidat républicain le 21 août, derrière des vitres pare-balles.
00:11:40Depuis la première tentative d'assassinat contre lui,
00:11:43Donald Trump ne monte qu'à bord de véhicules blindés et résistants aux bombes.
00:11:47Cela inclut un cortège de plusieurs véhicules,
00:11:50dont des unités médicales d'urgence prêtes à intervenir à tout moment.
00:11:54Lorsqu'il assiste à des réunions ou se déplace,
00:11:56des restrictions temporaires de vol sont fréquemment mises en place.
00:12:00Enfin, la cybersécurité constitue un enjeu majeur dans sa protection.
00:12:05Les agents du FBI et le Secret Service surveillent constamment les menaces en ligne à son encontre.
00:12:12Voilà ce qu'on pouvait dire sur cet attentat manqué contre Donald Trump,
00:12:17sauf si vous avez un commentaire à rajouter.
00:12:20Que réserve encore cette campagne d'ici le 4-5 novembre, c'est ça ?
00:12:23Georges Fenech, il reste 50 jours.
00:12:24Deux tentatives d'assassinat, un retrait d'un candidat,
00:12:28c'est une campagne absolument folle.
00:12:30Comment vont terminer les candidats le 4 novembre ? On se le demande.
00:12:34Et en plus, il y a Mme Harris qui réclame un deuxième débat
00:12:39et que manifestement Trump refuse.
00:12:42Donc, on a du mal à les suivre, franchement.
00:12:45Gisèle Pellicot a donc pris la parole il y a quelques minutes
00:12:48parce que vous savez que son ex-mari ne sera pas présent.
00:12:54Je vous propose d'écouter Mme Pellicot qui a pris la parole devant les caméras.
00:13:00Je souhaite remercier toutes les personnes qui m'ont témoigné leur soutien
00:13:04depuis le début de cette épreuve et plus particulièrement
00:13:08celles et ceux qui ont pris le temps de se réunir samedi dernier.
00:13:12À travers toute la France, j'ai été profondément touchée
00:13:17par cet élan qui me donne une responsabilité.
00:13:20Grâce à vous tous, j'ai la force de mener ce combat jusqu'au bout.
00:13:24Ce combat que je dédie à toutes les personnes, femmes et hommes
00:13:29qui, à travers le monde, sont victimes de violences sexuelles.
00:13:33À toutes ces victimes, je veux leur dire aujourd'hui,
00:13:37regardez autour de vous, vous n'êtes pas seules.
00:13:41Beaucoup de courage chez cette femme et je trouve qu'effectivement,
00:13:44c'est elle qui avait demandé l'absence de huis clos
00:13:47et qui a voulu que ces hommes-là soient désignés, soient vus,
00:13:54qu'on paraisse en public et effectivement, ça interroge
00:13:59forcément sur la banalité du mal, M-A-L-E, même si on peut aussi regretter
00:14:06parce que c'est ce qui se passera et c'est toujours le cas aujourd'hui en France
00:14:10que tout débat soit parfois instrumentalisé, récupéré.
00:14:15Et peut-être, oui, mais c'est des hommes, c'est 52 hommes, c'est pas des femmes.
00:14:19Non mais c'est pas le procès de 52 hommes qu'on essaye que Mme Mayfair,
00:14:23que Camille Kouchner que vous avez citée avec cette tribu,
00:14:26Elisabeth Lévy, essaye de faire.
00:14:29Elles le disent, elles le disent, c'est le procès du patriarcat,
00:14:33c'est le procès de la domination masculine.
00:14:37Camille Kouchner parle d'un homme où les hommes, les hommes, pas des hommes,
00:14:42se permettent de croire qu'un mari peut disposer du corps de sa femme
00:14:48et en gros, elle nous dit comme si les violences faites aux femmes n'étaient pas la norme.
00:14:53Et moi, c'est ça qui me frappe, c'est la confusion permanente
00:14:56entre la norme et l'exception.
00:14:58La norme dans nos pays, c'est évidemment qu'elles sont condamnées unanimement,
00:15:03ces violences.
00:15:04Et un mot juste, j'en finis là, sur ce qu'on appelle la banalité du mal
00:15:07et les hommes ordinaires parce qu'il y a un gros malentendu là-dessus.
00:15:11Vous aimez les sophismes, Pascal ?
00:15:13Et là, il y a vraiment un sophisme.
00:15:15Ce sont des hommes ordinaires, tous les hommes sont ordinaires par définition,
00:15:19donc tous les hommes sont potentiellement ceux-là.
00:15:22Vous avez raison sur potentiellement.
00:15:24Mais je suis désolée, ce que nous dit la banalité du mal de Arendt
00:15:28et les hommes ordinaires de Browning, c'est que personne n'est humilisé.
00:15:32Elle ne nous dit pas que tout le monde devient criminel.
00:15:35Et moi, ce que je vois aujourd'hui, c'est qu'une écrasante majorité des hommes
00:15:38dans nos pays s'empêchent.
00:15:40Heureusement encore !
00:15:42Mais avant aussi, quoi, c'est pas...
00:15:44Oui, oui, absolument ! Pardon, Pascal, vous avez raison, mais disons...
00:15:47Oui, c'est parce qu'il y a eu MeToo que...
00:15:49Ah ben tiens, je vous ai converti !
00:15:51Non !
00:15:52Ah ah ah, si !
00:15:54Je veux dire, il y a beaucoup d'hommes qui effectivement savent aujourd'hui
00:15:58qu'ils ne peuvent pas se permettre ce qu'ils se permettaient avant
00:16:01parce qu'ils seraient rattrapés par les témoignages
00:16:04et parce que des femmes parleraient, et tant mieux.
00:16:08Mais en revanche, depuis la nuit des temps,
00:16:12certains hommes ont un...
00:16:15Je ne sais pas si c'est un rapport normal avec les femmes,
00:16:18je ne sais pas comment le définir, mais enfin, ils n'agressent pas,
00:16:21ils ne violentent pas, ils ne violent pas, etc.
00:16:24Vous savez, il y a aussi un récit complètement fou qui nous dit
00:16:27que rien n'est condamné.
00:16:29Alors j'ai cherché, j'avais dit une erreur un jour,
00:16:31j'avais augmenté le chiffre, mais là j'ai cherché.
00:16:33Il y a, en gros, 20% des détenus dans nos prisons
00:16:37sont pour des crimes sexuels.
00:16:38En 80, c'était 5%.
00:16:40Donc ça prouve...
00:16:42Ce que dit Camille Kouchner, elle s'appelle Gisèle Pellicot,
00:16:45c'est un long papier que vous pourrez lire,
00:16:47elle voudrait que ce procès soit celui de la soumission chimique,
00:16:49il le sera, il faut l'espérer, mais il devra aussi être celui
00:16:51de la violence patriarcale de cette société
00:16:54qui n'en finit pas avec la culture du viol,
00:16:57écrit-elle.
00:16:59Est-ce que vous êtes d'accord ou pas avec ça, Nathan Devers ?
00:17:02J'ai préféré, puisqu'on cite des articles, celui de Lola Laffont,
00:17:05où elle disait que c'est un procès qui nous montre
00:17:07que le concept de la monstruosité ne fonctionne pas.
00:17:10Je suis d'accord avec vous pour ne pas instrumentaliser
00:17:12des affaires judiciaires, j'aime pas faire ça et les récupérer,
00:17:15mais il y a une chose qui m'interpelle fondamentalement
00:17:17dans cette affaire depuis le début,
00:17:19non seulement c'est de les accuser,
00:17:21mais c'est le fait que parmi les gens qui ont eu accès
00:17:23à cette annonce qui était postée sur Internet,
00:17:25annonce où manifestement on comprenait qu'il s'agissait
00:17:27de quelqu'un qui voulait faire violer son épouse.
00:17:30Donc il y a des hommes qui ont refusé de le faire.
00:17:32D'ailleurs, pas beaucoup, mais il y a des hommes
00:17:34qui ont refusé. Il y a vraisemblablement en dix ans,
00:17:36des milliers, peut-être des dizaines de milliers
00:17:38d'internautes qui sont tombés sur cette annonce
00:17:40et il n'y en a pas eu un pour dénoncer,
00:17:42pour faire un signalement, ne serait-ce qu'un signalement anonyme.
00:17:45Et ça, ça... Ben si, il y en a eu.
00:17:47Pour l'instant, en tout cas, sauf si ce fait
00:17:49venait à remonter dans l'instruction,
00:17:51personne n'a dénoncé ces faits.
00:17:53Et c'est quand même incroyable de voir qu'il ne s'agit pas
00:17:55de dire forcément les hommes, tous les hommes,
00:17:57mais en tout cas que dans cette histoire,
00:17:59il y a eu zéro homme ou femme, zéro individu,
00:18:02mais en l'occurrence, zéro homme.
00:18:04Zéro homme, zéro femme aussi.
00:18:06En l'occurrence, il y a eu des hommes qui avaient accès à cette annonce.
00:18:08C'est intéressant.
00:18:09Alors, je lis la tribune de Camille Kouchner
00:18:11parce qu'elle est intéressante, parce que je pense
00:18:13qu'elle est représentative d'un courant, disons-le.
00:18:15Ce monde où des hommes, après qu'ils ont violé
00:18:17à plusieurs reprises une femme endormie la nuit,
00:18:19retournent tranquillement à leur activité au matin.
00:18:21Celui aussi qui fait naître un florilège
00:18:23de remarques nauséabondes sur Internet,
00:18:25tellement elles ne pouvaient pas savoir.
00:18:27Ce monde incestral de la domination,
00:18:30cette violence de la norme des hommes
00:18:32faite par les hommes et pour les hommes.
00:18:35Ça a été vrai à une époque.
00:18:37Moi, je me souviens à une époque
00:18:39qui n'est pas si ancienne que ça.
00:18:41Dans les tribunaux, on avait tendance
00:18:43à correctionnaliser, comme on disait,
00:18:45les viols.
00:18:46Un viol est criminel, mais bon, voilà.
00:18:49On retenait l'agression sexuelle et renvoyait...
00:18:51Ils n'étaient pas pour contraindre plus.
00:18:52Et elle conclut en disant...
00:18:53Il a fallu combattre Gisèle Halimi,
00:18:54souvenez-vous, pour faire en sorte
00:18:56que la justice se ressaisisse et qu'on qualifie
00:18:58correctement ce qu'est un viol,
00:19:00c'est-à-dire un crime.
00:19:01Et elle termine en disant une phrase
00:19:03que je conteste.
00:19:04Elle s'appelle Gisèle Pellicot et dans
00:19:06cette société française où le mouvement
00:19:08MeToo ne prend pas aussi peu.
00:19:10Je ne partage pas l'avis de Mme Kouchner.
00:19:14Je trouve qu'effectivement, MeToo a changé
00:19:16beaucoup de choses dans la société française,
00:19:18qui est un avant et un après MeToo.
00:19:20À l'image de la puissance des femmes espagnoles
00:19:22poussant la modification des lois après
00:19:24les crimes de la meute, il est temps
00:19:26que nous unissions tous et toutes,
00:19:28car ils ne sont ni des loups, ni des monstres,
00:19:30mais simplement des hommes.
00:19:32Alors là, en revanche, je trouve qu'elle a raison,
00:19:34ce n'est pas des monstres.
00:19:35Effectivement, le docteur Jekyll et Mr Hyde,
00:19:37je ne suis pas sûr que ça existe,
00:19:38mais effectivement, ce sont des hommes
00:19:40et elle a raison.
00:19:41Alors, Régine Delfour est avec nous.
00:19:43Bonjour Régine et merci d'être avec nous
00:19:45puisque vous suivez ce procès Mazan.
00:19:47Donc aujourd'hui, si j'ai bien compris,
00:19:49ce procès est ajourné.
00:19:53Alors, il est suspendu pour le moment, Pascal,
00:19:55puisque Dominique Pellicot n'est pas
00:19:57présent dans le box des accusés.
00:19:59Son avocate nous avait dit qu'il n'y avait
00:20:01peu de certitude, qu'il le soit,
00:20:03puisque hier, il a été hospitalisé.
00:20:05Il souffrirait d'un caillot dans la vessie
00:20:07et aussi d'une infection au rein.
00:20:09Donc, le président de la Cour criminelle,
00:20:11Roger Arata, a dit qu'il allait
00:20:13diligenter un collège d'experts
00:20:15pour avoir plus
00:20:17d'informations sur la situation médicale
00:20:19de Dominique Pellicot.
00:20:21Mais alors, il nous a dit que
00:20:23pour le moment, le procès était suspendu,
00:20:25qu'on aurait peut-être une information
00:20:27vers midi ou alors dans la soirée.
00:20:29Tout est très très flou.
00:20:31Les avocats des parties civiles, vous pouvez l'imaginer,
00:20:33ont dit que c'était un scandale
00:20:35si ce procès allait être
00:20:37donc renvoyé.
00:20:39Parce que si Dominique Pellicot est hospitalisé,
00:20:41cela veut dire que le procès ne sera plus suspendu,
00:20:43mais l'affaire sera renvoyée.
00:20:45Et comme Maître Zavarro, l'avocate
00:20:47de Dominique Pellicot, a dit que ça fait quand même
00:20:49plus d'une semaine qu'on sait que l'état de santé
00:20:51de Dominique Pellicot est très mauvais
00:20:53et qu'il n'a pas reçu les soins en conséquence.
00:20:57Je trouve que tout ça baigne
00:20:59dans un amateurisme
00:21:01qui m'étonne.
00:21:03Tu as un procès qui est attendu,
00:21:05tu as un accusé
00:21:07qui arrive mis en examen
00:21:09et qui arrive malade
00:21:11et tout ça montre une forme d'amateurisme.
00:21:13Amateurisme de qui ?
00:21:15Le président de la juridiction ne pouvait pas prévoir
00:21:17les problèmes de santé de l'accusé.
00:21:19L'avocat de M. Pellicot,
00:21:21c'est qu'il était malade depuis une semaine
00:21:23et que les agents pénitentiaires ont laissé traîner.
00:21:25S'il avait été pris en charge en début de semaine dernière,
00:21:27il serait capable de comparaître aujourd'hui.
00:21:29Là, ce qu'on risque quand on parle de renvoi,
00:21:31c'est que tout est annulé, on recommence à zéro.
00:21:33C'est ça le renvoi.
00:21:35Tout ça va finalement
00:21:37assez bien avec la justice française
00:21:39telle qu'on l'imagine.
00:21:41Tout ça baigne dans une forme d'amateurisme.
00:21:43Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:21:45Problème de santé.
00:21:47C'est fou.
00:21:49Georges, ne dites pas ça.
00:21:51Ce n'est pas prévisible.
00:21:53Ça fait une semaine
00:21:55et personne n'a rien dit.
00:21:57Il y a eu des interruptions la semaine dernière
00:21:59pour des raisons médicales.
00:22:01Il y a eu tout un week-end
00:22:03où ça aurait pu changer.
00:22:05Je vous propose d'écouter
00:22:07en revanche Mme Zavarro
00:22:09qui est l'avocate
00:22:11de M. Pellicot
00:22:13et qui était ce matin
00:22:15avec Romain Désart.
00:22:35Est-ce que vous avez passé un bon week-end ?
00:22:37Formidable.
00:22:39Est-ce que vous allez au cinéma parfois le week-end ?
00:22:41Bien sûr.
00:22:43Le fil.
00:22:45Est-ce que j'ai vu un film ce week-end ?
00:22:47Non.
00:22:49Qu'est-ce que vous êtes allé voir ?
00:22:51Le fil de Daniel Otteuil.
00:22:53Réalisé par Daniel Otteuil.
00:22:55C'est un film formidable.
00:22:57Grégory Gadebois extraordinaire.
00:22:59César du meilleur second rôle,
00:23:01on peut déjà lui donner.
00:23:03Je suis d'accord avec vous.
00:23:05Vous êtes bien là.
00:23:07Allez voir ce film.
00:23:09Ne spoilez pas.
00:23:11Ne spoilez pas.
00:23:13J'ai dit que c'était un grand rendissement.
00:23:15Vous donnez une information
00:23:17au spectateur.
00:23:19Il va l'attendre.
00:23:21Il me met la bouche là.
00:23:23Merci.
00:23:25A tout à l'heure Pascal.
00:23:27On se retrouve à 11h.
00:23:29Est-ce qu'on peut écouter ou est-ce qu'on marque une pause tout de suite ?
00:23:31Je demande à Marine Lenson.
00:23:33Allez, écoutons Mme Zavarro
00:23:35qui est l'avocate
00:23:37de M. Pellicot.
00:23:39Il est dans un état d'esprit
00:23:41qui est le même depuis le début de ce procès.
00:23:43C'est-à-dire qu'il veut qu'on paraitre.
00:23:45Il faut quand même se rappeler aussi que son épouse
00:23:47est venue à la barre le troisième ou quatrième
00:23:49jour de ce procès, qu'il était là.
00:23:51Il n'a pas faim
00:23:53quoi que ce soit qui aurait pu lui permettre
00:23:55d'être absent et de ne pas affronter son épouse.
00:23:57Il a écouté ce qu'elle avait à lui dire.
00:23:59Il a écouté la mesure
00:24:01et la dignité de cette femme.
00:24:03Il a écouté le message qu'elle lui a laissé passer.
00:24:05A savoir que manifestement
00:24:07bien évidemment, on peut le supposer
00:24:09elle n'est pas du tout dans le pardon.
00:24:11Mais il fallait l'entendre.
00:24:13Il l'a entendu. Il s'est effondré à l'issue.
00:24:15Mais en tout état de cause, il était présent.
00:24:17Donc, il ne convient pas me dire que M. Pellicot
00:24:19joue la comédie ou
00:24:21compose pour les besoins de la cause.
00:24:23Non, absolument pas.
00:24:25Et puis, Béatrice Zavarro
00:24:27s'est également exprimée sur la vidéo de Paris Match
00:24:29que vous avez peut-être vue
00:24:31qui a permis l'interpellation
00:24:33dans un supermarché
00:24:35que cet homme filmait
00:24:37sous les jupes des femmes.
00:24:39Et c'est Paris Match qui a mis en ligne
00:24:41cette vidéo. Et Mme Zavarro
00:24:43a réagi.
00:24:45Je suis restée stupéfaite.
00:24:47Je ne connaissais pas cette vidéo.
00:24:49Je ne sais pas du tout comment elle est arrivée à Paris Match.
00:24:51Elle n'est même pas en procédure.
00:24:53C'est une vraie question qui se pose là aussi.
00:24:55Il y a d'une part la question
00:24:57de la responsabilité
00:24:59de l'administration pénitentiaire
00:25:01et des unités médicales
00:25:03pour le sujet qui nous occupe.
00:25:05Et il y a une question qui se pose,
00:25:07c'est de savoir comment cette vidéo est sortie.
00:25:09Parce qu'encore une fois, moi, personnellement,
00:25:11je l'ai découverte. Je ne la connaissais pas.
00:25:13Et elle n'est pas en procédure.
00:25:15C'est questionnant.
00:25:17On se pose la question de savoir
00:25:19comment Paris Match l'est procurée.
00:25:21On va marquer une pause, mais l'information évolue en direct.
00:25:23Thierry Breton vient de démissionner
00:25:25de la Commission européenne.
00:25:27Donc, Interligueré.
00:25:29Interligueré, c'est relier deux choses
00:25:31parfois. Que nous dit M. Le Bret ?
00:25:33Alors, il démissionne parce qu'il dit
00:25:35qu'il est désavoué par Ursula von der Leyen,
00:25:37la présidente de la Commission européenne.
00:25:39On sait qu'il y a eu un bras de fer avec Elon Musk.
00:25:41Ursula von der Leyen aurait demandé à Emmanuel Macron
00:25:43un nouveau nom pour un nouveau commissaire
00:25:45et pas reconduire Thierry Breton pour un nouveau mandat.
00:25:47Sauf qu'on est à un moment où on cherche
00:25:49des ministres. Thierry Breton a été ministre
00:25:51de l'économie et des finances.
00:25:53Donc, avoir son nom dans un futur
00:25:55gouvernement barnier ne paraît pas complètement
00:25:57fou comme hypothèse.
00:25:59La pose Interligueré, c'est une des belles définitions
00:26:01de l'intelligence. Vous avez deux trucs
00:26:03et vous les reliez. Interligueré.
00:26:05Et ça, M. Le Bret est très fort là-dessus.
00:26:07Tiamo tutti antifascisti.
00:26:09Mais on parlera de ça tout à l'heure
00:26:11et on parlera également d'une pub.
00:26:13Ah oui, j'ai quelque chose à vous montrer, c'est très intéressant.
00:26:15C'est sur
00:26:17l'idéologie dominante, comment elle est véhiculée
00:26:19parfois. Elle peut être véhiculée
00:26:21par le chemin de fer, de temps en temps.
00:26:23La pose, le chemin de fer.
00:26:25La locomotive.
00:26:27Revenons dans une seconde.
00:26:31Notre ami Georges Fenech voulait donner
00:26:33une petite réaction peut-être.
00:26:35J'ai dit tout à l'heure que la justice, il y avait une forme d'amateurisme
00:26:37et vous avez une réaction à donner.
00:26:39Oui, les magistrats sont
00:26:41pas d'accord avec vous.
00:26:43Ils disent que tout a été préparé depuis plusieurs mois,
00:26:45que des experts médicaux avaient été désignés.
00:26:47Toutes les précautions avaient été prises.
00:26:49Mais c'est pas depuis plusieurs mois.
00:26:51Enfin, il est malade
00:26:53depuis huit jours. C'est pas depuis plusieurs mois.
00:26:55Je veux dire, s'il entretient un expert
00:26:57au mois de mars, alors qu'il a eu
00:26:59une infection urinaire le
00:27:019 septembre, ça n'a pas de sens.
00:27:03Son état s'est dégradé brutalement.
00:27:05Depuis une semaine.
00:27:07Alors que le procès avait déjà commencé.
00:27:09Mais on n'est pas courus une semaine.
00:27:11Sauf que le vendredi...
00:27:13Qu'est-ce qu'il aurait fallu faire ? Il fallait le soigner.
00:27:15Mais il l'est soigné.
00:27:17Le samedi dimanche, il n'a pas été soigné.
00:27:19Le samedi dimanche, il n'a pas été soigné.
00:27:21C'est ce qu'on dit des avocats.
00:27:23Depuis une semaine qu'il n'est pas correctement soigné.
00:27:27Bien essayé, Georges.
00:27:29Isabelle Piboulot nous rappelle les titres.
00:27:33Qu'est-ce qu'il aurait fallu faire ?
00:27:35Le procès des viols de Mazan a repris ce matin.
00:27:37Sans Dominique Pellicot, son état de santé
00:27:39ne lui permet toujours pas de comparaître.
00:27:41De son côté, Gisèle Pellicot
00:27:43a tenu à remercier les personnes
00:27:45qui la soutiennent.
00:27:47Grâce à vous, j'ai la force de mener ce combat jusqu'au bout.
00:27:49Un combat qu'elle dédie à toutes
00:27:51les victimes de violences sexuelles.
00:27:53Vous n'êtes pas seule, a-t-elle déclaré.
00:27:55Près de Grenoble, un Italien
00:27:57touché à la tête par des tirs de Kalachnikov
00:27:59est décédé hier vers 23h.
00:28:01Son pronostic vital était engagé
00:28:03depuis samedi soir.
00:28:05Une fusillade avait éclaté dans la commune de Fontaine.
00:28:07Un autre homme également de 31 ans
00:28:09a été blessé dans le dos.
00:28:11La victime décédée était un consommateur
00:28:13de cannabis.
00:28:15Les auteurs des tirs sont toujours en fuite.
00:28:17Et puis, seconde tentative d'assassinat présumée
00:28:19contre Donald Trump.
00:28:21Un suspect a été arrêté.
00:28:23Selon les médias locaux, il s'agit d'un Américain
00:28:25de 58 ans, Ryan Wesley Ruth.
00:28:27Son casier judiciaire s'étale
00:28:29sur plusieurs décennies.
00:28:31Pro-Ukrainien, il publie régulièrement
00:28:33des articles sur la politique et l'actualité.
00:28:35Critiquant parfois le candidat républicain
00:28:37à la Maison Blanche.
00:28:39Merci beaucoup Isabelle.
00:28:41On va parler de ce qui s'est passé à la Fête de l'Humanité.
00:28:43Cette séquence,
00:28:45on va l'ouvrir avec un tweet d'Aurélien Rousseau
00:28:47que je vais vous lire.
00:28:49Aurélien Rousseau qui est du Nouveau Front Populaire quand même.
00:28:51Et ministre de la Santé de Macron.
00:28:53Exactement. Qui dit, ce doit être une ruse de l'histoire
00:28:55mais voir à quel point la direction de LFI
00:28:57emploie le même registre
00:28:59que les staliniens pour dénoncer
00:29:01les trotskistes et sidérants.
00:29:03Ruffin serait fasciste,
00:29:05bientôt il sera trotsko-zinovietviste
00:29:07ou
00:29:09zinovietotiste.
00:29:11Titiste.
00:29:13C'est glaçant.
00:29:15Voyons la séquence.
00:29:17Je vous la mets dans le contexte.
00:29:19M. Ruffin arrive à
00:29:21la...
00:29:23Brétigne.
00:29:25Il arrive dans la salle
00:29:27sur l'estrade.
00:29:29Vous avez Raphaël Arnaud
00:29:31qui est un activiste, qui est devenu député
00:29:33de la Jeune Garde
00:29:35qui a tous ses supporters
00:29:37qui sont là. Il va jeter en pâture
00:29:39M. Ruffin devant toute la salle.
00:29:41Il va le faire huer.
00:29:43C'est quand même des...
00:29:45Et M. Ruffin reste assis.
00:29:47Parce que si ça se passe, tu peux imaginer
00:29:49que Ruffin se lève et il dise au revoir.
00:29:51Non, non, l'humiliation, le procès de Moscou.
00:29:53T'es au milieu,
00:29:55t'es humilié et tu restes.
00:29:57Ça s'appelle le procès de Moscou.
00:29:59C'est ça.
00:30:01Mais même Ruffin,
00:30:03moi je le vois...
00:30:05Ruffin il peut se lever
00:30:07et dire au revoir mesdames, messieurs quand même.
00:30:09Et puis il dira à Arnaud vous avez vu ce que vous êtes en train de faire.
00:30:11Non, non, tous ces gens se couchent.
00:30:13C'est des... je sais pas.
00:30:15Voyez la séquence.
00:30:17Et Marie Pochon !
00:30:19Et Marie Pochon !
00:30:21Et Marie Pochon !
00:30:23Et Marie Pochon !
00:30:25Et Marie Pochon !
00:30:27Et Marie Pochon !
00:30:29Et Marie Pochon !
00:30:31Et Marie Pochon !
00:30:33Et Marie Pochon !
00:30:35Merci d'accrocher mon reloge d'Eiffel
00:30:37et je te le dis avec la plus grande sincérité militante
00:30:39que je peux avoir.
00:30:41Tu vas me laisser énormément de camarades
00:30:43notamment à la jeunesse qui se mobilise...
00:30:49Si je dis ça,
00:30:51c'est pas seulement
00:30:53pour s'en prendre à la personne que François Ruffin,
00:30:55là n'est pas le problème.
00:30:57C'est pour pointer le problème
00:30:59de ce que ça voulait dire politiquement.
00:31:01Et notamment de la question antiraciste
00:31:03qui va être centrale dans la période.
00:31:05C'est un mot tout si antiracistique !
00:31:07C'est un mot tout si antiracistique !
00:31:09C'est un mot tout si antiracistique !
00:31:11C'est un mot tout si antiracistique !
00:31:13C'est un mot tout si antiracistique !
00:31:15C'est un mot tout si antiracistique !
00:31:19Ça en dit beaucoup sur François Ruffin
00:31:21qui est capable d'accepter une humiliation publique
00:31:23sans rien dire.
00:31:25Ça en dit beaucoup sur Raphaël Arnault
00:31:27qui avec sa claque
00:31:29le fait évidemment applaudir.
00:31:31Ça en dit beaucoup sur la France insoumise
00:31:33qui n'accepte manifestement
00:31:35aucune voix discordante.
00:31:37Cette séquence est formidable.
00:31:39Elle est chimiquement pure.
00:31:41Un parti qui appelle
00:31:43à une nouvelle république,
00:31:45à une nouvelle constitution qui soit moins présidentielle,
00:31:47qui soit plus parlementaire,
00:31:49qui soit plus douce avec plus de démocratie
00:31:51et qui il y a quelques mois a purgé
00:31:53les éléments qui s'étaient permis
00:31:55de critiquer un tout petit peu
00:31:57la ligne politique de Jean-Luc Mélenchon
00:31:59et qui aujourd'hui fait huer
00:32:01de manière particulièrement
00:32:03violente, humiliante
00:32:05comme une sorte de meute
00:32:07un individu qui a émis des critiques.
00:32:09Moi je n'ai pas apprécié les méthodes
00:32:11de François Ruffin dans ce qu'il a fait.
00:32:13J'ai trouvé que ce n'était pas à la hauteur
00:32:15du débat public.
00:32:17Pourquoi ?
00:32:19Je n'aime pas la méthode,
00:32:21je pense que vous serez d'accord avec moi,
00:32:23quand on a travaillé quelque part,
00:32:25quand on s'est engagé pendant 10 ans quelque part,
00:32:27et puis évidemment on a le droit de claquer la porte,
00:32:29on a le droit d'avoir des désaccords,
00:32:31mais le faire en dessous de la ceinture,
00:32:33en venant rapporter les petits propos...
00:32:35La vérité c'est en dessous de la ceinture ?
00:32:37Je trouve que ce n'est pas à la hauteur.
00:32:39C'est un peu comme quand Valéry Trierweller
00:32:41avait dit que François Hollande...
00:32:43Il n'y a pas de preuve, on ne sait pas,
00:32:45c'est une sorte de boule puante qui est balancée.
00:32:47Je trouve que quand on fait ça,
00:32:49on s'insulte un peu soi-même.
00:32:51D'abord on savait, quand même à peu près,
00:32:53François Ruffin n'est pas le premier
00:32:55à nous avoir raconté comment ils ont fait campagne.
00:32:57Il y a des gens qui nous l'ont raconté,
00:32:59ils disaient que Mélenchon s'est voté islam.
00:33:01Il y a plein de gens qui nous l'ont raconté.
00:33:03Donc ce qu'a raconté Ruffin, on le savait déjà.
00:33:05C'est très confortable cette posture
00:33:07de rester 10 ans dans un parti dont les méthodes
00:33:09de purge en effet ne sont pas nouvelles.
00:33:11Des gens comme Georges Kouzmanovitch,
00:33:13François Coque, Charlotte Girard
00:33:15avaient été purgés dès la séquence 2018-2019.
00:33:17François Coque il a été purgé ?
00:33:19Mais il est de nouveau député là ?
00:33:21Non, non.
00:33:23Alors peut-être que je confonds
00:33:25avec un Coque ou le Coque ?
00:33:27Aurélien Lecoq, c'est quelqu'un d'autre.
00:33:29Vous avez raison, je confonds.
00:33:31Vous avez raison, pardonnez-moi.
00:33:33Après le tournant très radical de Mélenchon
00:33:35fin 2018, et cette passion
00:33:37de la surenchère, encore une fois,
00:33:39elle est propre à tous les mouvements révolutionnaires
00:33:41où on trouve toujours plus pauvres que soi.
00:33:43C'est la phrase
00:33:45la révolution dévore ses enfants.
00:33:47Mais tout le monde n'a pas la chance d'être accueilli
00:33:49comme Dominique de Villepin à la fête de l'Huma.
00:33:51On va en parler dans une seconde, mais tout le monde
00:33:53va avoir des parents communistes, je vous le rappelle.
00:33:55C'était un chouette film d'ailleurs.
00:33:57Je vous propose de voir le sujet
00:33:59de Célia Grier, parce que ça nous permettra
00:34:01de revoir également les propos
00:34:03de monsieur Ruffin.
00:34:09François Ruffin hué, Raphaël Arnault ovationné.
00:34:11La fête de l'Humanité ce samedi
00:34:13a été le théâtre de règlement de compte.
00:34:15Lors du débat, le député
00:34:17de la Somme a reconfirmé son désaccord
00:34:19avec Jean-Luc Mélenchon, qu'il accuse
00:34:21d'abandonner une partie de la classe rurale
00:34:23au profit des jeunes et des quartiers.
00:34:25Peut-on unir les classes populaires ?
00:34:27C'est la première question. Comment on le fait ?
00:34:29Mais il y a une première question qui est
00:34:31veut-on les unir ?
00:34:33Et là, j'ai un désaccord moral
00:34:35et électoral profond
00:34:37dans la durée avec Jean-Luc Mélenchon
00:34:39et la France insoumise.
00:34:41La réponse des militants est immédiate.
00:34:43J'abandonne la fascisme !
00:34:47J'abandonne la fascisme !
00:34:49Le leader insoumis a répondu
00:34:51à François Ruffin en stand interposé
00:34:53lors de son meeting organisé samedi.
00:34:55Ce sont les quartiers populaires
00:34:57qui, dans leur majorité, ont voté.
00:34:59C'est eux
00:35:01qui, au deuxième tour,
00:35:03ont sauvé la République.
00:35:05Ce travail,
00:35:07nous l'assumons.
00:35:09Un désaccord qui remonte déjà
00:35:11au 4 juillet dernier, où l'ex-insoumis
00:35:13avait annoncé son départ de LFI.
00:35:15Et il persiste, en sortant un nouveau livre
00:35:17mercredi dernier, itinéraire
00:35:19« Ma France en entier, pas à moitié »,
00:35:21dans lequel il critique ouvertement
00:35:23la stratégie de LFI.
00:35:25Il dénonce notamment une campagne au faciès.
00:35:27« Quand je tombais sur un noir ou un arabe,
00:35:29je sortais la tête de Mélenchon,
00:35:31en bien gros sur les tracts. C'était le succès
00:35:33presque assuré. Mais dès qu'on tombait
00:35:35sur un blanc, pas seulement dans les campagnes
00:35:37mais même dans les quartiers, ça devenait
00:35:39verrou. Ça ne passait plus du tout.
00:35:41Du coup, je présentais un autre document,
00:35:43sans sa tronche ni son nom. »
00:35:45De leur côté, les élus insoumis s'insurgent
00:35:47et dénoncent une logique de destruction
00:35:49à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon.
00:35:51« Je rappelle que l'antifascisme est évidemment
00:35:53une imposture. Je rappelle également
00:35:55que nous sommes tous, que je sache,
00:35:57des antifascistes.
00:35:59« Tchiamo tutti antifascisti »,
00:36:01ça les excite
00:36:03de dire cela. Et je rappelle la fameuse
00:36:05phrase de Churchill « Les antifascistes d'aujourd'hui
00:36:07sont les antifascistes de demain ». Mais c'est toujours la même chose
00:36:09qu'en montant, racontait qu'en revenant
00:36:11de Russie, il avait expliqué
00:36:13ce qu'il avait vu.
00:36:15Et son dialogue
00:36:17avec Khrouchchev, il y avait des gens
00:36:19ici qui disaient « Mais tu vas faire
00:36:21le jeu des autres !
00:36:23Tu fais le jeu des autres ! »
00:36:25Ben non, en fait, tout simplement.
00:36:27Oui, les méthodes de Raphaël Arnault justement.
00:36:29Les méthodes de Raphaël Arnault qui a même été condamnée en première instance
00:36:31pour violence. Alors il a fait appel, il est présumé innocent.
00:36:33Mais sa jeune garde aussi, il y a
00:36:35un membre de la jeune garde mis en examen pour une agression antisémite.
00:36:37Mais ça, c'est qu'il ne voit pas le vrai fascisme.
00:36:39Il ne voit pas le fascisme islamiste
00:36:41qui est en train de gangréner un certain
00:36:43nombre de pays. Ça, il ne le voit pas.
00:36:45Écoutons une réaction
00:36:47de Mme Pannot et de M. Coquerel
00:36:49sur Ruffin, parce que celui
00:36:51qui dit la vérité, il doit être exécuté.
00:36:53Je crois que c'est symptomatique
00:36:55de ce qui s'est passé avec
00:36:57François Ruffin, qui a blessé
00:36:59et déçu des gens. Et c'est
00:37:01simplement ce qui s'est exprimé,
00:37:03je crois à cette fête de l'humanité,
00:37:05et je ne crois pas que c'était uniquement des insoumis.
00:37:07Pourquoi a-t-il blessé des gens ?
00:37:09Parce qu'il dit lui-même qu'il a fait
00:37:11une campagne au faciès.
00:37:13Ce qui est, je crois, très choquant pour tout le monde
00:37:15en disant qu'il faisait la différence
00:37:17non pas entre les quartiers populaires et les ruralités,
00:37:19selon quel tract il donnait,
00:37:21mais selon la couleur de peau des gens.
00:37:23Je pense que François s'égare, et ça me pose problème,
00:37:25parce que je l'estime, je le respecte.
00:37:27Il divise au mauvais moment.
00:37:29Parce que moi, je me rappelle que la dernière fois
00:37:31que François a pris la parole, fin juillet,
00:37:33c'était pour dire
00:37:35que la gauche est nulle,
00:37:37elle n'est même pas capable de trouver le nom d'un Premier ministre.
00:37:39Ça tombait bien, c'est exactement
00:37:41le récit que voulait mettre
00:37:43M. Macron sur la table.
00:37:45Il nous dit, lui qui est le chantre d'humanité,
00:37:47trouve le moyen de nous attaquer de manière frontale
00:37:49et de manière, j'allais le dire, calomnieuse
00:37:51dans la manière dont il nous attaque.
00:37:53C'est très intéressant,
00:37:55ce petit débat qui peut exister.
00:37:57En marge de cette fête de l'humanité,
00:37:59ça c'est quand même un paradoxe.
00:38:01François Ruffin peut venir sur notre plateau,
00:38:03il sera mieux reçu
00:38:05qu'à la fête de l'humanité.
00:38:07Parce que nous sommes des gens tolérants,
00:38:09avec qui on peut avoir le dialogue.
00:38:11D'ailleurs, c'est toujours amusant,
00:38:13les gens de gauche, les artistes de gauche,
00:38:15les romanciers de gauche,
00:38:17ils disent très souvent qu'ils sont mieux traités
00:38:19par le Figaro que par Libération.
00:38:21Avec Finkielkraut, avec Julliard.
00:38:23Ils disent toujours ça.
00:38:25Il y a une forme d'intolérance, évidemment,
00:38:27existentielle qui existe à gauche
00:38:29et plus à l'extrême gauche.
00:38:31Donc M. Ruffin, il peut venir.
00:38:33Il sera mieux traité, je le répète,
00:38:35qu'à la fête de l'humanité.
00:38:37En revanche, Dominique de Villepin,
00:38:39lui, il est accueilli en majesté,
00:38:41ce qui est quand même extraordinaire.
00:38:43Il est très content, Dominique de Villepin.
00:38:45Vous allez voir...
00:38:47Je pense qu'il a des ambitions, Président.
00:38:49Mais évidemment !
00:38:51Mais évidemment qu'il a des ambitions présidentielles.
00:38:53Il a quand même créé une dissolution...
00:38:55Bon, on ne peut pas dire que c'était...
00:38:57Oui, ce n'est pas le mieux placé pour...
00:38:59Grâce à celle d'Emmanuel Macron,
00:39:01la sienne restera comme la moins pire.
00:39:03C'est pas faux.
00:39:05C'est pas faux.
00:39:07Je suis d'accord avec vous.
00:39:09On ne peut pas faire pire choix tactique
00:39:11que Jacques Chirac,
00:39:13susurré par Dominique de Villepin.
00:39:15Si, on pouvait faire pire.
00:39:17Voyons Dominique de Villepin
00:39:19à la fête de l'humain.
00:39:21Je ne suis pas forcément le mieux placé
00:39:24Les médias m'ont fait gagner des galons
00:39:27dans l'ordre de la dissolution.
00:39:31Mais je me permettrais de dire quand même
00:39:33que cette dernière dissolution
00:39:35n'a rien à voir avec la précédente.
00:39:37Le risque d'une crise de régime,
00:39:39c'est aujourd'hui
00:39:43se couper de l'exigence démocratique.
00:39:45Et c'est pour ça que j'ai dit
00:39:47dès le lendemain du résultat de la dissolution
00:39:49qu'il fallait faire les choses
00:39:51avec méthode et dans l'ordre
00:39:53en respectant les Français.
00:39:57Il y a une force arrivée en tête.
00:39:59Il fallait lui donner sa chance.
00:40:11Est-ce que ça aurait duré ?
00:40:17Est-ce que ça aurait duré ?
00:40:19Est-ce que le Nouveau Front Populaire
00:40:21aurait eu l'audace
00:40:25d'étendre
00:40:27ses lignes
00:40:29pour constituer un gouvernement
00:40:31qui puisse avoir une majorité ?
00:40:33Ça, c'était pas au Président de la République
00:40:35d'y répondre
00:40:37à la place du Nouveau Front Populaire.
00:40:45Alors aujourd'hui,
00:40:47c'est une situation
00:40:49très, très singulière
00:40:51où c'est le parti
00:40:53arrivé en dernier
00:40:55qui forme le gouvernement.
00:41:01Oui, mais reconnaissez quand même
00:41:03qu'il y a un mérite à ce choix.
00:41:05C'est qu'il donne raison
00:41:07à la parole évangélique.
00:41:09C'est intéressant ce qu'il dit.
00:41:11D'abord, c'est quand même un paradoxe
00:41:13que le parti qui a 47 députés
00:41:15fasse le gouvernement.
00:41:19C'est quand même un paradoxe,
00:41:21disons-le.
00:41:23Je suis pas d'accord.
00:41:25Je pense qu'Emmanuel Macron...
00:41:27Il y a un centre de gravité.
00:41:29Je pense qu'Emmanuel Macron...
00:41:31Le problème, c'est que si tu mets
00:41:33Lucie Castex...
00:41:35Le problème, c'est que quand tu donnes
00:41:37le pouvoir à gauche, t'es pas sûr de le reprendre.
00:41:39Ils le rendent pas.
00:41:41Ils n'ont pas de majorité.
00:41:43Ils sont arrivés en tête.
00:41:45Après, c'est quand même très difficile.
00:41:47Ça s'entend.
00:41:49Mais il faut le dire à Olivier Faure.
00:41:51Il faut le dire.
00:41:53Ce que devrait dire M. Villepin,
00:41:55c'est qu'en fait,
00:41:57le grand responsable, c'est juste Olivier Faure.
00:41:59C'est lui.
00:42:01Si Olivier Faure accepte l'idée
00:42:03que Cazeneuve soit Premier ministre,
00:42:05on n'en est pas là.
00:42:07On n'en est pas là.
00:42:13Votre analyse en disant
00:42:15que c'est le parti qui a perdu,
00:42:17qui est arrivé le dernier...
00:42:19C'est pas une analyse,
00:42:21si vous me permettez.
00:42:23C'est factuel.
00:42:25C'est une analyse.
00:42:27Ça n'est pas factuel.
00:42:29Il y a 47 députés.
00:42:31C'est le plus petit parti.
00:42:33Je trouve que c'est un job formidable.
00:42:35Un peu de patience cette semaine
00:42:37quand vous verrez le gouvernement
00:42:39qui sera...
00:42:41Ce ne sera pas le gouvernement LR.
00:42:43C'est une personnalité issue des LR.
00:42:45Michel Barnier, à qui le Président de la République
00:42:47a confié le soin de trouver
00:42:49une majorité de gouvernement.
00:42:51Et on aura forcément une majorité plus royale.
00:42:53Je vais vous faire une petite métaphore.
00:42:55J'ai 100 000 euros et j'achète un appartement,
00:42:57un hôtel particulier
00:42:59à 10 millions d'euros dans Paris.
00:43:01Donc je n'ai pas beaucoup d'argent
00:43:03pour trouver le plus gros hôtel particulier.
00:43:05Mais attendez.
00:43:07Ça n'a rien à voir avec les institutions.
00:43:09Ce que vous dites.
00:43:11Michel Barnier n'est pas là pour appliquer
00:43:13une politique des LR.
00:43:15Qui plus est, j'ajoute,
00:43:17que globalement,
00:43:19quand vous comptabilisez les voix,
00:43:21la France est à droite.
00:43:23Ça c'est factuel.
00:43:25Ce n'est pas que les LR.
00:43:27Il n'y aura pas que des LR dans ce gouvernement.
00:43:29Il n'y aura pas du RN non plus.
00:43:31Alors ça, c'est la question.
00:43:35Il n'y aura pas de ministre RN.
00:43:37Ils n'ont eu aucun poste
00:43:39déjà à l'Assemblée nationale.
00:43:41Il y a fort à parier qu'il n'y ait aucun.
00:43:43Ils n'en veulent pas.
00:43:45Le RN n'en veut pas.
00:43:47Le RN n'en veut pas.
00:43:49Et Gabriel Attal n'en veut pas non plus.
00:43:51Sinon, ils n'entrent pas au gouvernement.
00:43:53Pourquoi on n'a pas le gouvernement lundi matin
00:43:55et pourquoi on ne l'aura pas mardi matin ?
00:43:57Il commence à y avoir des petites vexations
00:43:59et des crispations du côté du modem
00:44:01et de Renaissance.
00:44:03De voir les Républicains parler
00:44:05comme s'ils avaient remporté les élections
00:44:07en disant que c'est le pacte législatif de Laurent Wauquiez
00:44:09et rien d'autre.
00:44:11Il nous faut l'intérieur.
00:44:13Il nous faut tel ministère ou tel autre.
00:44:15On va marquer une pause.
00:44:172-3 petites infos que j'ai pu avoir ce week-end.
00:44:19Il faut toujours prendre ça avec prudence.
00:44:21Première chose, les LR ne seraient pas favorables
00:44:23à avoir des grands ministères difficiles.
00:44:25La justice, ils laisseraient passer leur tour.
00:44:27L'économie, ils laisseraient passer leur tour.
00:44:29Ils accepteraient peut-être l'éducation nationale
00:44:31avec Mme Genevard.
00:44:33Mais ils préfèrent des ministères
00:44:35qui ne sont pas trop durs à gérer.
00:44:37Par exemple, le ministère de l'Intérieur.
00:44:39La justice, c'est compliqué.
00:44:41L'Intérieur, c'est plus facile.
00:44:43Je ne vous dis pas que c'est facile,
00:44:45mais va te coltiner les magistrats
00:44:47quand tu es de droite.
00:44:49Bruno Retailleau veut aller au ministère de l'Intérieur.
00:44:51Il ne veut pas du ministère de la Justice.
00:44:53Retailleau, c'est encore autre chose.
00:44:55Retailleau veut bien rentrer,
00:44:57Sivoké n'y rentre pas.
00:44:59Parce que tous les deux, paraît-il, sont en guerre.
00:45:01Mais de toute façon, ils sont en guerre pour quoi ?
00:45:03Pour le même ministère, pour le ministère de l'Intérieur.
00:45:05Quelles sont vos sources ? Je n'en sais rien.
00:45:07Non mais Jean, vous êtes obligé d'être de mauvaise foi.
00:45:09Non, je ne suis pas de mauvaise foi.
00:45:11Il veut des preuves, il veut des preuves.
00:45:13Les mauvais rapports entre Retailleau et Sivoké,
00:45:15je demande à voir.
00:45:17Moi, je n'ai jamais vu.
00:45:19C'est vous qui venez de dire, après un week-end,
00:45:21que vous avez passé je ne sais où.
00:45:23Vous nous rapportez des informations
00:45:25de première main.
00:45:27Avec toute la prudence
00:45:29qui doit y exister
00:45:31sur ce type d'informations
00:45:33que je donne.
00:45:35On n'a pas besoin de prudence pour parler
00:45:37de la relation Wauquiez-Barnier
00:45:39qui est assez compliquée en raison de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
00:45:41Alors donc Barnier a des relations
00:45:43compliquées avec tout le monde.
00:45:45Si vous me permettez,
00:45:47c'est très bien Michel Barnier,
00:45:49évidemment, et c'est bien d'un homme
00:45:51qui a de l'expérience.
00:45:53Je rappelle qu'il n'a jamais été ministre
00:45:55de Nicolas Sarkozy, que la dernière fois
00:45:57qu'il était ministre, c'était un ministre de Jacques Chirac.
00:45:59Non, il a été ministre de Nicolas Sarkozy, de l'agriculture et de la pêche.
00:46:01Il était de l'agriculture ? Vous êtes sûr ?
00:46:03Ce n'est pas un ministre de Chirac ?
00:46:05Non, il a été ministre des affaires étrangères de Chirac.
00:46:07Il a été ministre de l'agriculture et de la pêche de Nicolas Sarkozy.
00:46:09Ça, c'est l'informateur du week-end.
00:46:11Ça, c'est une phrase de l'informateur du week-end.
00:46:13Griez !
00:46:15Mais c'est bien d'avoir
00:46:17un homme d'expérience.
00:46:19C'est un homme forcément qui...
00:46:21Pourquoi ?
00:46:23Et ensuite, Nicolas Sarkozy a même fait
00:46:25une catégorie pour les Européens.
00:46:27Oui, vous avez raison.
00:46:29La mission de Nicolas Sarkozy a bien traité Michel Barnier.
00:46:31J'avais retenu que ce n'était pas
00:46:33l'informateur du week-end.
00:46:35C'est l'informateur du week-end.
00:46:37Quel homme !
00:46:39Mais arrêtez !
00:46:41C'est vraiment un informateur du week-end.
00:46:43Il est terrible.
00:46:45Il y a de la rébellion.
00:46:47On va parler d'une pub.
00:46:49On va voir cette pub.
00:46:51Vous me direz ce que vous en pensez.
00:46:53A tout de suite.
00:47:17Vous étiez en Iran.
00:47:19Quand est-ce que vous étiez en Iran ?
00:47:21En octobre 2023.
00:47:23J'ai vécu aussi
00:47:25le massacre du Hamas du 7 octobre
00:47:27depuis l'Iran.
00:47:29Et vous êtes restée combien de temps ?
00:47:31Je suis restée 15 jours.
00:47:33C'était un voyage interdit.
00:47:35Pourquoi ?
00:47:37Parce que les journalistes n'obtiennent pas de visa
00:47:39et n'ont pas le droit d'aller en Iran
00:47:41pour témoigner de ce qui se passe là-bas.
00:47:43C'est une dictature
00:47:45sanguinaire,
00:47:47ni plus ni moins.
00:47:49Un peuple qui assassine ses enfants.
00:47:51Ce voyage,
00:47:53c'était pour me faire
00:47:55le porte-voix de ces Iraniens
00:47:57dont on ne parle pas ou parle peu,
00:47:59malheureusement pas suffisamment,
00:48:01qui souffrent, qui sont emprisonnés,
00:48:03violés, torturés dans les prisons
00:48:05et pendus toutes les 5 heures aujourd'hui.
00:48:07Et comment vous avez pu travailler ?
00:48:09J'ai travaillé en sous-marin.
00:48:11La journée, j'étais une touriste officielle
00:48:13avec une autre personne
00:48:15et surveillée par un guide
00:48:17qui avait pour mission de surveiller
00:48:19les touristes, parce qu'il n'y a pas de touristes
00:48:21en ce moment, puisque l'Iran pratique la diplomatie des otages.
00:48:23Ils font des arrestations arbitraires.
00:48:25Même le Quai d'Orsay
00:48:27ne recommande pas
00:48:29aux Français, aux Européens d'aller en Iran.
00:48:31Les guides avaient pour mission
00:48:33de surveiller les touristes
00:48:35pour voir si c'était de vrais touristes.
00:48:37Il a fallu que je joue la vraie touriste.
00:48:39Je prenne des photos de choses qui m'intéressent assez peu.
00:48:41La nuit, je faisais le mur
00:48:43et j'allais à la rencontre des Iraniens.
00:48:45C'est dangereux quand même.
00:48:47Oui, effectivement.
00:48:49Vous étiez dans une infrastructure hôtelière.
00:48:51Il y a des hôtels ?
00:48:53Je pense aux téléspectateurs qui nous écoutent.
00:48:55Ce qui est fou, c'est qu'on s'imagine
00:48:57un Iran moyen âgeux
00:48:59alors que c'est ultra moderne.
00:49:01Il y a des buildings comme à Dubaï.
00:49:03Le métro est silencieux, climatisé,
00:49:05propre.
00:49:07On ne se représente pas ça.
00:49:09Les touristes sont traqués par des caméras
00:49:11hyper sophistiquées
00:49:13qui les prennent en photo
00:49:15et la répression les rattrape
00:49:17si elles ne portent pas le voile
00:49:19ou si elles sont maquillées.
00:49:21Imaginez la performance des caméras
00:49:23pour voir, distinguer une personne maquillée ou non.
00:49:25Évidemment, vous étiez voilée et non maquillée.
00:49:27Je ne prenais aucun risque
00:49:29parce que comme je n'avais pas dit que j'étais journaliste,
00:49:31je ne voulais pas me faire arrêter.
00:49:33Je portais le voile de manière impeccable.
00:49:35Aujourd'hui, peut-être que l'ambassade d'Iran
00:49:37nous écoute et va savoir
00:49:39que vous êtes rentrée et que vous étiez
00:49:41avec une autre personne française.
00:49:43Oui, mais la personne ignorait
00:49:45et ignore encore à ce jour que j'étais journaliste
00:49:47pour ne pas la mettre en danger.
00:49:49Et la personne qui m'a octroyé le visa à l'ambassade
00:49:51d'Iran à Paris, je pense
00:49:53qu'elle va se faire renvoyer
00:49:55puisqu'elle n'a pas réussi à voir que j'étais journaliste.
00:49:57Elle a cru que j'étais sincèrement une touriste
00:49:59parce que même quand on est touriste,
00:50:01quand on veut faire un voyage touristique,
00:50:03si on est journaliste, on doit se déclarer journaliste.
00:50:05C'est pour ça qu'aucun journaliste n'arrive à aller en Iran.
00:50:07Il suffit de voir votre nom.
00:50:09Vous êtes à Canal, vous êtes un reporter.
00:50:11Il suffisait de taper mon nom dans Google.
00:50:13Ils sont sophistiqués, mais manifestement,
00:50:15peut-être qu'ils ont aussi...
00:50:17Vous n'imaginez pas que vous ayez été
00:50:19instrumentalisé, pourquoi pas ?
00:50:21Non, je ne crois pas.
00:50:23Et je crois surtout que le superfice
00:50:25de passer par une agence de voyage qui elle-même
00:50:27a fait la demande de visa a fonctionné.
00:50:29Je ne voulais pas faire en direct la demande.
00:50:31Isabelle Piboulot nous rappelle les titres
00:50:33et cette fameuse publicité
00:50:35dont je vous parle tout à l'heure,
00:50:37parce que parfois, c'est des petites pépites
00:50:39comme ça qui m'intéressent, sur lesquelles
00:50:41votre avis, en tout cas, m'intéresse.
00:50:43Isabelle Piboulot.
00:50:45L'audience de Dominique Pellicot
00:50:47suspendue temporairement.
00:50:49Son absence témoigne d'une situation
00:50:51anormale, selon l'un des avocats
00:50:53des partis civils.
00:50:55Si cela est dû à un retard de prise en charge,
00:50:57ce serait un scandale, a déclaré Maître Stéphane Babonneau.
00:50:59Dominique Pellicot, 71 ans,
00:51:01souffrant d'une infection au rein,
00:51:03était déjà absent à son procès la semaine dernière.
00:51:05Gisèle Pellicot, elle, reste déterminée
00:51:07à mener son combat jusqu'au bout.
00:51:09Autre drame à Grenoble.
00:51:11Hier soir, un homme a été blessé par balle
00:51:13au Tibia, dans le quartier du village olympique.
00:51:15La victime circulait à trottinette
00:51:17puis a été prise à partie par un individu
00:51:19cagoulé. Le parquet de Grenoble
00:51:21a saisi de l'enquête le service régional
00:51:23de la police judiciaire.
00:51:25Et puis, regain de tension au Venezuela,
00:51:27la France recommande à ses ressortissants
00:51:29de reporter tout voyage, sauf en cas
00:51:31d'impératif. Pour les personnes déjà
00:51:33sur place, il est conseillé de se tenir
00:51:35éloigné de toute manifestation à caractère
00:51:37politique. De nouvelles arrestations
00:51:39ont eu lieu. Trois Américains,
00:51:41deux Espagnols et un Tchèque sont accusés
00:51:43d'être liés à un complot présumé
00:51:45visant à déstabiliser le Venezuela.
00:51:47Merci Isabelle.
00:51:49Hier soir a été 19h57
00:51:51ou 58. Et le seul
00:51:53jour où je regarde le 20h,
00:51:55c'est le dimanche.
00:51:57Et avant le 20h de TF1,
00:51:59une pub passe que je n'avais jamais vue.
00:52:01Une pub sur la SNCF.
00:52:03La SNCF, à priori,
00:52:05fait des pubs pour vendre des billets.
00:52:07Ou pour dire aller à Perpignan, à Toulouse,
00:52:09etc. Et là,
00:52:11surprise, vous allez écouter cette publicité.
00:52:13Nous sommes
00:52:15des grands féministes,
00:52:17on est progressistes, nous sommes
00:52:19avant-gardistes, on n'est pas carrés,
00:52:21on est hexagonales, etc. Et je vois une
00:52:23publicité, pourquoi pas d'ailleurs, et c'est pour ça que je voulais
00:52:25que votre avis m'intéresse,
00:52:27qui évidemment n'est pas une publicité
00:52:29pour vendre des billets, mais pour donner
00:52:31une image sans doute de la SNCF qui
00:52:33colle au temps. C'est Gramsci.
00:52:35La bataille des idées.
00:52:37Une idéologie dominante existe
00:52:39dans nos sociétés,
00:52:41du haut, en tout cas elle est donnée
00:52:43par l'espace médiatique,
00:52:45qui ne correspond pas toujours à ce que
00:52:47pensent les uns et les autres, mais l'espace médiatique
00:52:49donne le là, et vous avez cette pub.
00:52:51Et l'idéologie dominante,
00:52:53elle est dans les feuilletons, dans les films,
00:52:55à la télévision bien sûr,
00:52:57avec les journalistes, aussi dans la pub.
00:52:59Beaucoup dans la pub.
00:53:01Donc regardez cette publicité
00:53:03de la SNCF, et après
00:53:05j'aurai une petite archive à vous
00:53:07proposer comme explication en 75
00:53:09de quelqu'un qui avait déconné
00:53:11en 75 cette publicité
00:53:13d'une façon un peu différente,
00:53:15mais passionnante. Voyez cette pub
00:53:17et vous me dites ce que vous en pensez.
00:53:19Créatif et inventeur,
00:53:21grands artistes,
00:53:23grands féministes,
00:53:25grandes gueules,
00:53:27grands de cœur,
00:53:29mais surtout grands râleurs.
00:53:31Grandiloquent parfois,
00:53:33la fleur au fusil et le mort aux dents,
00:53:35mais romantique comme un Napolinaire de 20 ans.
00:53:37Elégant comme aucun autre,
00:53:39paré du plus bel apparat,
00:53:41sapé trop stylé,
00:53:43défilé au Grand Palais,
00:53:45mais surtout prêt à défiler pour l'égalité,
00:53:47à déclarer des droits pour tous les hommes,
00:53:49pour toutes les femmes, et pour nos mouflés.
00:53:51Humaniste
00:53:53jusqu'au bout des ongles,
00:53:55humain jusqu'au fond des tripes,
00:53:57des cigales sur la langue, de l'océan sur les lèvres,
00:53:59du maroilles dans la bouche ou de la choucroute sous la dent.
00:54:01On vibre, on pleure,
00:54:03on rit, des six coins du pays,
00:54:05on respire le même vent.
00:54:07Pessimiste souvent,
00:54:09face à l'adversité comme face à l'adversaire,
00:54:11à tort pourtant, suffit de regarder en arrière,
00:54:13supporter de la terre,
00:54:15amoureux de l'environnement,
00:54:17de nos forêts, de nos plaines, de nos mers,
00:54:19bleu, blanc, rouge,
00:54:21mais chaque jour plus vert.
00:54:23On n'est pas statique, on est progressiste,
00:54:25on va pas se refaire,
00:54:27on est parfois en retard, mais on n'est pas retardataire,
00:54:29on est avant-gardiste,
00:54:31on n'est pas coincé, on a un humour hors pair,
00:54:33on n'est pas de mauvaise foi,
00:54:35on est juste un peu paradoxal.
00:54:41On n'est pas carré,
00:54:43on est hexagonal.
00:54:47C'est symptomatique de l'importation en France
00:54:49des névroses américaines.
00:54:51Vous savez, là-bas, c'est la stratégie
00:54:53d'EI, Diversity Equity Inclusion,
00:54:55où on se sert des boîtes,
00:54:57de l'entrepreneuriat, de la publicité,
00:54:59comme d'un instrument de transformation des mentalités.
00:55:01Mais pourquoi pas ? Est-ce que c'est choquant ?
00:55:03C'est choquant parce que c'est un service public,
00:55:05c'est le service public, il y a une manière de prendre en otage
00:55:07le cerveau des gens qui est quand même gênante,
00:55:09je trouve.
00:55:11On est progressiste.
00:55:13La SNCF dit qu'on est progressiste.
00:55:17On peut être conservateur.
00:55:19Ça veut dire que les trains arrivent à l'heure.
00:55:21Moi, ce que je demande à la SNCF,
00:55:23c'est des trains qui arrivent à l'heure
00:55:25et des billets moins chers.
00:55:29Souvenez-vous de l'unité de Colors de Benetton.
00:55:31Il y avait des messages toujours.
00:55:33C'est une entreprise publique, certes,
00:55:35mais moi, je la trouve superbe.
00:55:37Ce qui me surprend, c'est la longueur.
00:55:39Ça dure une minute.
00:55:41Je vais vous faire écouter quelque chose.
00:55:43Comme vous le savez, j'écoute très souvent
00:55:45Apostrophes le soir.
00:55:47Bref,
00:55:49sur Madeleine.
00:55:51Tous les Apostrophes sont en ligne.
00:55:53Là, on est en 1975
00:55:55et l'idéologie dominante est complètement différente.
00:55:57Vous avez Bernard Pivot
00:55:59qui reçoit un homme qui s'appelle Jean-Marie
00:56:01Piemme, qui vit toujours.
00:56:03Il est en Belgique,
00:56:05pas Piemme le dessinateur.
00:56:07Il est à l'époque intellectuel
00:56:09et il fait du théâtre.
00:56:13C'est pour ça que c'est aussi intéressant.
00:56:15Il vient contester l'idéologie
00:56:17dominante du moment
00:56:19à travers des feuilletons.
00:56:21Tu comprends que c'est un homme très à gauche
00:56:23et qui dit, ça va, Gramsci,
00:56:25l'idéologie dominante,
00:56:27vous nous imposez un modèle
00:56:29qui, à l'époque, était le modèle
00:56:31dominant et, à l'inverse,
00:56:33aujourd'hui, ce n'est plus du tout le même modèle.
00:56:35C'est ce qu'il disait sur les feuilletons.
00:56:37Moi, je parlais de pub et lui, il a analysé les feuilletons
00:56:39de l'époque. On est en 1975,
00:56:41ça a 50 ans.
00:56:43J'ai regardé pendant
00:56:45un certain temps
00:56:47des feuilletons,
00:56:49beaucoup de feuilletons, en essayant de dégager
00:56:51le point de vue politique
00:56:53qui traversait
00:56:55tous ces feuilletons, qui était véhiculé
00:56:57par tous ces feuilletons.
00:56:59Le feuilleton télévisé est le terrain privilégié où se parle
00:57:01l'idéologie dominante.
00:57:03Ça se voit là ?
00:57:05Oui, ça se voit à beaucoup de choses.
00:57:07Ça se voit d'abord à la forme du discours,
00:57:09à un certain type de discours qui est
00:57:11construit
00:57:13de manière à provoquer
00:57:15une participation du spectateur,
00:57:17construit de manière telle
00:57:19qu'il empêche tout esprit critique
00:57:21chez ce spectateur.
00:57:23C'est visible aussi dans un certain nombre
00:57:25de contenus.
00:57:27J'ai donné un certain nombre d'exemples
00:57:29dans le livre,
00:57:31que ce soit au niveau politique directement,
00:57:33que ce soit au niveau de la famille.
00:57:35Pourquoi la famille ?
00:57:37Pourquoi la famille ?
00:57:39Il y a un certain nombre de feuilletons
00:57:41où la famille
00:57:43joue un rôle important.
00:57:45C'est normal ?
00:57:47Oui, c'est normal si vous voulez.
00:57:49Ce n'est pas qu'on parle de la famille qui m'inquiète,
00:57:51c'est la manière dont on parle de la famille
00:57:53et le modèle que l'on
00:57:55diffuse. Effectivement,
00:57:57ce qui se passe, c'est qu'on retrouve un certain
00:57:59modèle familial fait de la dominance du père,
00:58:01de la secondarité de la mère.
00:58:03Un modèle familial
00:58:05où il y a toujours des enfants. Je n'ai vu aucun
00:58:07feuilleton, par exemple, où le refus
00:58:09de la maternité était posé comme une chose
00:58:11normale. Je n'ai vu aucun
00:58:13feuilleton où l'avortement était
00:58:15posé comme une chose naturelle.
00:58:17Je n'ai vu que des feuilletons
00:58:19où la seule cellule
00:58:21familiale valorisée est toujours
00:58:23celle composée du père, de la mère
00:58:25et des enfants.
00:58:27Il y avait Jean Diveau également qui dirigeait
00:58:29la télé 7 jours. C'est passionnant.
00:58:31C'était bien un postrophe quand même.
00:58:33Oui, parce que lui,
00:58:35vous vous rendez compte, il est sans doute
00:58:37contre l'idéologie dominante du
00:58:39moment. Il est reçu sur
00:58:41Antet 2 par Pivot
00:58:43qui permet toutes
00:58:45les possibilités. Vous avez vu comment il parle ?
00:58:47Vous avez vu sa loupe ? Bien sûr.
00:58:49Qui était d'un autre niveau, on en parlait tout à l'heure.
00:58:51Mais là, l'idéologie dominante,
00:58:53elle est complètement différente d'aujourd'hui.
00:58:55C'est vrai. Il me semble que
00:58:57la publicité SNCF que vous montrez, elle est très intéressante.
00:58:59Elle est explicitement politique.
00:59:01Il l'assume. Il n'y a pas une sorte de message subliminal.
00:59:03Il est clairement assumé. Je ne sais pas si
00:59:05elle a été faite après la cérémonie d'ouverture,
00:59:07mais j'ai l'impression que c'est globalement le même message.
00:59:09Parce que ce n'est pas un message...
00:59:11Il y a des références
00:59:13aux terroirs français, il parle du Maroilles,
00:59:15il parle de certaines régions dans la publicité
00:59:17SNCF. Je crois que le message, c'est de dire
00:59:19la France est
00:59:21un pays qui est grand quand il
00:59:23n'y a pas seulement des traditions,
00:59:25pas seulement un folklore, pas seulement un héritage,
00:59:27mais quand ces traditions, elles cristallisent,
00:59:29elles incarnent, elles symbolisent
00:59:31un projet politique qui, en l'occurrence, est celui du développement
00:59:33des libertés quelles qu'elles soient.
00:59:35L'environnement...
00:59:37C'est plutôt un message dans lequel je me reconnais.
00:59:39Avec l'environnement de plus en plus vert,
00:59:41tous les sujets du jour,
00:59:43de la pensée dominante
00:59:45de l'espace médiatique.
00:59:47Et politique aussi.
00:59:49Et politique si vous voulez.
00:59:51D'abord,
00:59:53si vous vous reconnaissez peut-être dans ce message,
00:59:55je vous rappelle que les fiertés de l'LGBTQI+,
00:59:57c'est pas une question de liberté,
00:59:59c'est de faire
01:00:01de sa sexualité une identité politique.
01:00:03Ça n'est pas la même chose
01:00:05que de dire égalité pour tout le monde
01:00:07et que chacun fasse ce qu'il veut.
01:00:09C'est pas du tout pareil.
01:00:11C'est de dire, en tant que...
01:00:13J'ai ma voix politique
01:00:15et c'est une politique.
01:00:17Donc c'est pas du tout le rôle de la SNCF de faire ça
01:00:19quand même un petit peu.
01:00:21C'est quand même un peu les contribuables
01:00:23qui ont au moins contribué à construire la SNCF.
01:00:25Et sans parler de ce qu'on appelle
01:00:27aujourd'hui les usagers.
01:00:29Mais là où c'est intéressant, c'est qu'aujourd'hui par exemple,
01:00:31vous voyez bien que le soft power américain,
01:00:33il passe par quoi ? Essentiellement par Netflix.
01:00:35Est-ce que vous regardez...
01:00:37Mais c'était vrai il y a 50 ans déjà, c'est ce qu'il vous dit ce monsieur.
01:00:39C'est ça qu'il vous dit.
01:00:41En fait rien ne change.
01:00:43J'ai pas dit que ça a changé, j'ai dit qu'aujourd'hui,
01:00:45l'influence de Netflix
01:00:47sur les stéréotypes...
01:00:49Par exemple, vous regardez une série Netflix,
01:00:51il y a toujours quelqu'un qui fait sa transition de genre
01:00:53dans les séries Netflix
01:00:55et qui est évidemment brimé par les méchants républicains
01:00:57tandis que de l'autre côté...
01:00:59Mais Elizabeth...
01:01:01Pardonnez-moi mais
01:01:03vous enfoncez une porte ouverte.
01:01:05Pourquoi je vous montre ce que dit ce monsieur ?
01:01:07Parce que toutes les époques,
01:01:09toutes les époques, à travers la fiction,
01:01:11ont fait passer une idéologie dominante.
01:01:13Avant-garde en fait.
01:01:15C'est-à-dire que
01:01:17quand les Américains font
01:01:19John Wayne,
01:01:21c'est une idéologie dominante.
01:01:23C'est ça que je veux leur dire.
01:01:25Et puis Alain Delon correspondait à une époque.
01:01:27Et puis les films, les feuilletons, tout ça.
01:01:29La puissance de Netflix c'est un peu autre chose que celle d'Apostrophe.
01:01:31Eh ben vous avez tort.
01:01:33Vous savez pourquoi vous avez tort ?
01:01:35Parce qu'à l'époque il y avait trois chaînes et que tout le monde regardait la même chose.
01:01:37Et qu'aujourd'hui il y a éclatement complet.
01:01:39Il y a moins de gens qui regardent Netflix
01:01:41que des gens qui regardaient un feuilleton à l'époque.
01:01:43Vous êtes exceptionnel mais vous avez tort.
01:01:45Bah oui.
01:01:47Evidemment.
01:01:49Là il n'y avait qu'une télé.
01:01:51C'est quand même mondial.
01:01:53Il n'y avait qu'une télévision.
01:01:55Ah non moi j'ai trouvé ça passionnant.
01:01:57J'ai été récompensé
01:01:59du bien que j'ai dit
01:02:01de leur publicité.
01:02:03Non mais je suis d'accord avec vous.
01:02:05Tu vas avoir des billets gratuits ?
01:02:07Peut-être.
01:02:09La SNCF est faite pour vendre des billets.
01:02:11Ce n'est pas pour vendre des billets.
01:02:13Que tout soit idéologique,
01:02:15en tout cas que la culture de masse
01:02:17ait lié des présupposés derrière,
01:02:19c'est très intéressant.
01:02:21Peut-être le risque qu'il y a,
01:02:23je donne un peu raison à Elisabeth sur ce point,
01:02:25de l'éclatement aujourd'hui de toutes les structures,
01:02:27c'est que les gens après vivent dans des mondes parallèles.
01:02:29On parlait tout à l'heure des Etats-Unis.
01:02:31Ce n'est pas seulement que vous avez des idées politiques différentes,
01:02:33c'est qu'après vous avez vraiment des goûts, des univers.
01:02:35Vous ne regardez pas les mêmes médias.
01:02:37Georges Fenech et après on parle d'Isabelle Adjiani.
01:02:39Bravo pour le publicitaire.
01:02:41C'est publiciste, je le dis.
01:02:43On n'arrête pas d'en parler depuis dix minutes.
01:02:45Oui, c'est un joli coup.
01:02:47On en parle depuis dix minutes
01:02:49parce que Pascal Praud était devant sa télé hier soir.
01:02:51Je trouve que c'est toujours intéressant
01:02:53de proposer aux téléspectateurs
01:02:55ce qu'ils ne verront peut-être pas ailleurs.
01:02:57Peut-être que ce sujet ne sera pas traité
01:02:59et peut-être que c'est intéressant d'en parler.
01:03:01Je vais essayer de retrouver
01:03:03Jean-Marie Piem.
01:03:05S'il vous plaît,
01:03:07Isabelle et Elisabeth.
01:03:09Monsieur Piem, s'il nous écoute,
01:03:11parce qu'il vit toujours.
01:03:13Il est en Belgique.
01:03:15Il a 80 ans. Là, il avait 30 ans.
01:03:17C'était il y a 50 ans.
01:03:19Monsieur Piem, si quelqu'un connaît Jean-Marie Piem,
01:03:21qu'il nous contacte
01:03:23parce que j'aimerais bien l'avoir demain
01:03:25parce que je trouve formidable ce qu'il a dit ce jour-là
01:03:27et ça serait intéressant qu'il nous explique aujourd'hui.
01:03:29Vous voyez ?
01:03:31Est-ce qu'il est progressiste encore aujourd'hui ?
01:03:33Parce que ça s'appelle la propagande.
01:03:35Le livre s'appelle
01:03:37La propagande inavouée.
01:03:39La propagande inavouée.
01:03:41C'est sorti en 1975.
01:03:43Lors du festival du cinéma américain de Deauville,
01:03:45Isabelle Adjiani a rendu hommage à Nathalie Portman
01:03:47et son rôle précurseur dans le mouvement
01:03:49Me Too. Je vous propose de l'écouter
01:03:51avant de révéler le verdict
01:03:53des différents jurys. Nathalie Portman,
01:03:55qui avait dans l'après-midi inauguré une cabine de plage
01:03:57à son nom, se voyait remettre un trophée
01:03:59Talent Award pour l'ensemble de sa carrière.
01:04:01Et Isabelle Adjiani a surgi
01:04:03sur scène pour faire son éloge.
01:04:05Ce n'était pas forcément prévu.
01:04:07Et elle a rappelé les débuts de Nathalie Portman
01:04:09sous la caméra française de Luc Besson
01:04:11dans Léon. Et elle a aussi
01:04:13consacré une bonne partie de son discours à souligner
01:04:15le rôle précurseur de
01:04:17Nathalie Portman dans le mouvement Me Too.
01:04:19Je vous propose d'écouter. D'abord, ça nous fait plaisir.
01:04:21On rêve un jour qu'elle vienne sur ce plateau
01:04:23d'écouter cette immense comédienne
01:04:25qu'est Isabelle Adjiani.
01:04:27Tu avais 13 ans
01:04:29et personne n'a oublié
01:04:31le personnage de la petite Mathilda
01:04:33qui résistait si bien dans cet univers
01:04:35d'homme.
01:04:3713 ans. C'est aussi
01:04:39l'âge où tu as
01:04:41ouvert ta première lettre
01:04:43de fan. Tu étais
01:04:45tout enthousiaste
01:04:47jusqu'à ce que tu élises
01:04:49le fantasme insupportable
01:04:51d'un homme
01:04:53qui t'a confondu avec le personnage.
01:04:55Je ne m'éloigne
01:04:57pas tant que ça du cinéma
01:04:59en insistant sur cet aspect
01:05:01de tes débuts. Parce qu'on sait bien que
01:05:03Me Too a commencé
01:05:05dans notre monde
01:05:07et est un seul lampe du cinéma
01:05:09dont il a révélé
01:05:11l'envers du décor.
01:05:13Me Too a grandi
01:05:15notamment grâce à vous,
01:05:17Nathalie, qui avez été l'une
01:05:19des porte-parole du mouvement Time's Up
01:05:21créée en réponse à l'affaire Weinstein.
01:05:23Et on se souvient aussi
01:05:25de votre discours
01:05:27à l'UNESCO pour dénoncer
01:05:29les violences faites
01:05:31aux femmes.
01:05:33Merci, Nathalie.
01:05:35Isabelle Adjani
01:05:37très impliquée. Elle a raison
01:05:39dans ce combat. Il faut l'être.
01:05:41Le festival de Deauville
01:05:43ne s'est pas non plus illustré
01:05:45cette année
01:05:47par ce merveilleux choix
01:05:49de renvoyer Amine
01:05:51Ibrahim Malouf
01:05:53et Maïwenn.
01:05:55C'était quand même pas d'un grand courage.
01:05:57C'est quand même un peu cédé des gens
01:05:59par avance à l'opinion américaine.
01:06:01Frédéric Belle
01:06:03était sur le plateau de Cyril Hanouna
01:06:05ce samedi.
01:06:07Vous étiez peut-être d'ailleurs avec elle.
01:06:09Oui, j'étais à côté d'elle.
01:06:11Elle s'est exprimée sur l'affaire Me Too
01:06:13et elle rejoint d'une certaine manière
01:06:15ce que disait Camille Kouchner.
01:06:17Elle parle d'un acteur que tout le monde connaîtrait.
01:06:19Certaines actrices refuseraient de tourner
01:06:21désormais avec cet acteur.
01:06:23On en fait beaucoup avec Me Too
01:06:25mais regarde finalement
01:06:27qu'est-ce qui se passe ?
01:06:29Il ne se passe rien.
01:06:31Tous ceux qui sont inquiétés continuent de tourner.
01:06:33Finalement, ça sert à quoi ?
01:06:35Non, pas tous.
01:06:37Par exemple, il y a un garçon
01:06:39avec qui tu as tourné
01:06:41Harry Habitant.
01:06:43Harry, il y a eu un non-lieu.
01:06:45Il va retourner à nouveau.
01:06:47Il y a eu un non-lieu.
01:06:49J'ai fait six films avec Harry.
01:06:51On a même fait le court-métrage ensemble.
01:06:53Il y a 25 ans, on faisait des films avec Harry.
01:06:55Je n'ai jamais eu de soucis avec Harry.
01:06:57Je n'ai jamais vu Harry.
01:06:59Il se passe des choses.
01:07:01Harry ne tourne plus.
01:07:03C'est un énorme talent.
01:07:05Le jugement n'était pas tombé.
01:07:07Il a été bien puni pour un truc qui n'a jamais été prouvé.
01:07:09C'est un énorme talent qui a fait un énorme succès.
01:07:11Aujourd'hui, Harry, on ne le tourne plus.
01:07:13On va l'entendre à nouveau parce qu'il y a eu un non-lieu.
01:07:15Mais qui est tombé ?
01:07:17Depardieu.
01:07:19Il ne tourne plus.
01:07:21Il ne tournait pas énormément avant.
01:07:23Ça n'a pas rien changé.
01:07:25Gérard Depardieu, c'est en procès.
01:07:27On attend de savoir ce qui s'est passé.
01:07:29La justice rend son verdict.
01:07:31Même avant le verdict de la justice,
01:07:33Gérard Depardieu ne tourne plus.
01:07:35Le seul qui est tombé, c'est Weinstein
01:07:37qui est en prison actuellement.
01:07:39Pour Harry Habitant, il y a quand même
01:07:41une frilosité des réalisateurs
01:07:43aujourd'hui, des producteurs.
01:07:45Il a été blanchi.
01:07:47Quasiment.
01:07:55Il y a une frilosité.
01:07:57C'est ça qui est terrible.
01:07:59Même aujourd'hui, il a repris la scène
01:08:01et vous avez devant
01:08:03le théâtre
01:08:05où il joue parfois,
01:08:07vous avez 15, 20 jeunes femmes
01:08:09qui sont là et qui empêchent...
01:08:11Est-ce qu'on peut quand même rappeler
01:08:13une évidence ?
01:08:15D'ailleurs, il faut des preuves.
01:08:17Ce que j'entends très souvent
01:08:19dans Me Too, c'est une remise en cause
01:08:21des règles de la justice.
01:08:23Ce n'est pas rien.
01:08:25Il faut le redire puisqu'elle redise elle-même.
01:08:27Vous avez des relaxes au bénéfice du doute.
01:08:29Oui, au bénéfice du doute.
01:08:33Et donc, il faut quoi ? Condamner au bénéfice du doute ?
01:08:35Deux images avant de parler
01:08:37avec Anne-Isabelle Tollet.
01:08:39Vous disiez quelque chose qui m'a fait froid dans le dos.
01:08:41C'est pendaison des hommes.
01:08:43Des hommes et des femmes.
01:08:45Des femmes aussi ?
01:08:47Oui, y compris des jeunes filles,
01:08:49très jeunes, 15 ans, 16 ans,
01:08:51parce que c'est cette jeunesse-là qui...
01:08:53Et pour quelles raisons ?
01:08:55Pour mater.
01:08:57Pour rébellion.
01:08:59C'est-à-dire que
01:09:01ça commence quand, la rébellion,
01:09:03d'une certaine manière ?
01:09:05Pour une manifestation, tu peux être rendue ?
01:09:07Oui, une manifestation politique,
01:09:09pacifique, qui revendique
01:09:11des droits que n'octroie pas
01:09:13le régime,
01:09:15eh bien, c'est un délit
01:09:17et passible de la peine de mort.
01:09:19Et on a ces séquences
01:09:21régulièrement où on voit des hommes
01:09:23qui ont 25 ans,
01:09:25et puis leurs parents
01:09:27ont un dernier échange parfois avec eux,
01:09:29ou il y a un comité de soutien
01:09:31qui se met en place, et puis malgré ça, on apprend
01:09:33que l'homme a été pendu.
01:09:35Ils sont en prison, dans la prison des Vines,
01:09:37qui est la prison politique,
01:09:39au nord de Téhéran, et une demi-heure avant
01:09:41la pendaison, on leur annonce qu'ils vont être pendus,
01:09:43donc ils ont droit à un coup de fil.
01:09:45Souvent, les jeunes appellent leur père
01:09:47et ne le disent pas à maman,
01:09:49de crainte
01:09:51que leur mère fléchisse.
01:09:53Et donc, voilà,
01:09:55ils ont un petit crayon,
01:09:57un bout de papier,
01:09:59ils donnent leurs dernières pensées,
01:10:01et c'est
01:10:03effrayant, effroyable.
01:10:05Et quand un homme est pendu,
01:10:07est-ce que l'information est donnée au peuple iranien ?
01:10:09Ah oui, absolument.
01:10:11Elle est faite pour ça ?
01:10:13Oui, pour mater, pour servir d'exemple,
01:10:15il y a plus de 800 Iraniens
01:10:17qui sont dans les geôles actuellement,
01:10:19et qui risquent la pendaison,
01:10:21et c'est pour ça que
01:10:23le prix Nobel de la paix, Narges Mohammadi
01:10:25a lancé une campagne ce week-end, avec 34 détenus,
01:10:27parce qu'elle est détenue elle-même aussi en prison,
01:10:29dans cette prison des Vines.
01:10:31Elles font une grève de la faim
01:10:33pour que les pendaisons cessent,
01:10:35et puis peut-être aussi pour que
01:10:37la communauté internationale s'intéresse au peuple iranien,
01:10:39parce que si j'écris ce livre aussi,
01:10:41c'est non seulement pour me faire
01:10:43leur porte-voix, mais c'est aussi
01:10:45pour éduquer les occidentaux
01:10:47qui ne font pas la part des choses
01:10:49entre le peuple iranien,
01:10:51qui subit la révolution islamique depuis 1979,
01:10:53et le régime
01:10:55de la république islamique d'Iran.
01:10:57Ça n'a rien à voir.
01:10:59Le voyage interdit, une plongée clandestine
01:11:01dans l'Iran d'aujourd'hui.
01:11:03Vous l'avez rappelé d'ailleurs,
01:11:05c'est un régime qui envoie depuis 1979,
01:11:07avec la hiatola communique
01:11:09qui était ici en France,
01:11:11vous l'étiez interrogée parfois
01:11:13par des journalistes français,
01:11:15adoubée par Jean-Paul Sartre,
01:11:17et les communistes trouvaient ça absolument formidable.
01:11:19Et c'était effectivement la fin
01:11:21du régime du chat,
01:11:23qui était avec une police...
01:11:25À l'époque du chat, il n'y avait pas de voile,
01:11:27les femmes pouvaient...
01:11:29Mais la police, c'était particulière.
01:11:31Oui, c'était la SAVAK.
01:11:33Elle était particulièrement rude, disons-le.
01:11:35Elle était rude vis-à-vis des opposants politiques,
01:11:37elle les jetait en prison, mais elle ne les pendait pas.
01:11:39Donc c'est quand même une différence majeure.
01:11:41Et là, ils tuent leurs enfants.
01:11:43Le régime tue ses enfants, puisque 60%
01:11:45de la population en Iran a moins de 30 ans.
01:11:47Il y a combien d'habitants en Iran ?
01:11:4990 millions.
01:11:51Est-ce que
01:11:53les Iraniens, comment vous jugez
01:11:55la population iranienne par rapport
01:11:57à ce régime ?
01:11:59La population, on a un ras-le-bol.
01:12:01D'ailleurs, dans la rue, les slogans, ce n'étaient pas seulement
01:12:03« Femme vit liberté », c'était « Mark Bar »,
01:12:05« Dictator », qui signifie
01:12:07« Abat le dictateur ». Parce qu'aujourd'hui,
01:12:09c'est une dictature. Je ne dis pas que toutes les
01:12:11républiques islamiques que je connais bien
01:12:13sont des dictatures, mais
01:12:15l'Iran est une dictature. Et d'ailleurs,
01:12:17son président, Ibrahim Raisi, qui est mort dans
01:12:19un accident d'hélicoptère, était surnommé
01:12:21le « boucher » de Téhéran. Et là, aujourd'hui,
01:12:23on a un président un peu plus, soi-disant,
01:12:25réformiste, mais c'est complètement cynique.
01:12:27C'est vraiment de la façade, parce qu'ils vont
01:12:29renforcer, encore, et durcir
01:12:31la répression sur les
01:12:33jeunes filles, qui ne portent pas
01:12:35le voile.
01:12:37Mais les garçons, aussi,
01:12:39ne peuvent pas faire ce qu'ils veulent. Ils ne peuvent pas
01:12:41porter de bermuda, ils ne peuvent pas être en débardeur,
01:12:43ils ne peuvent pas se coiffer comme ils veulent,
01:12:45ils ne peuvent pas se tatouer. Aucune relation
01:12:47fille-garçon avant le mariage
01:12:49n'est tolérée. Si bien que,
01:12:51quand vous avez des zidis
01:12:53qui se nouent,
01:12:55ils mentent en disant qu'ils sont cousins,
01:12:57ou des choses comme ça, ou ils se cachent dans les voitures
01:12:59pour se voir. Donc,
01:13:01tout est répression.
01:13:03L'homosexualité, évidemment.
01:13:05La peine de mort.
01:13:07Là, on est bien loin de la pub SNCF
01:13:09en Iran.
01:13:11Vous avez raison de dire ça. Parce que, parfois,
01:13:13on peut être agacé
01:13:15par des messages,
01:13:17et s'en amuser,
01:13:19et regretter, pourquoi pas, mais,
01:13:21effectivement, à l'aune
01:13:23de ce qui se passe en Iran,
01:13:25tout ça nous paraît un peu dérisoire.
01:13:27On a le sentiment que l'Occident,
01:13:29et notamment la France, et parfois les féministes,
01:13:31ne montent pas au créneau,
01:13:33parce que
01:13:35c'est l'islam
01:13:37qui gouverne
01:13:39l'Iran. On a l'impression
01:13:41qu'il y a une forme de réticence,
01:13:43et que les féministes, qu'on entend
01:13:45sur plein de sujets ici en France,
01:13:47on ne les entend pas sur des sujets aussi importants,
01:13:49et notamment le rapport de l'islam et des femmes.
01:13:51Et ces iraniennes, que j'ai
01:13:53fréquentées, côtoyées,
01:13:55et avec qui je suis toujours en lien, ne comprennent pas
01:13:57comment, en France, on peut
01:13:59s'indigner
01:14:01de ces lois
01:14:03laïques, et s'indigner
01:14:05de ne pas pouvoir porter le voile en public,
01:14:07alors qu'elles meurent sous le coup des Pasdaran,
01:14:09des gardiens de la Révolution, pour justement
01:14:11la liberté de choix. Non pas
01:14:13se débarrasser du voile, parce qu'elles respectent
01:14:15l'islam, et pour la plupart
01:14:17sont musulmanes, mais elles veulent pouvoir
01:14:19choisir de porter ou non le voile,
01:14:21ce qui est totalement différent. – En France, on peut le porter en public.
01:14:23– Oui, absolument. – Il y avait une séquence
01:14:25où des actrices, notamment des personnalités,
01:14:27se coupaient une mèche de cheveux.
01:14:29– Oui, parce que tout a commencé
01:14:31il y a deux ans, lorsque
01:14:33une jeune fille iranienne
01:14:35d'origine kurde a été
01:14:37tabassée et est morte en détention
01:14:39pour un port de voile
01:14:41non conforme, ça c'est la
01:14:43doxa qui le dit comme ça, mais en réalité
01:14:45elle portait son voile,
01:14:47il y avait juste quelques mèches qui dépassaient.
01:14:49– Mais quand vous vous baladiez dans la rue,
01:14:51vous voyiez ces
01:14:53soldats de la Révolution ?
01:14:55Ils sont présents en permanence ?
01:14:57– Ils sont omniprésents.
01:14:59– Donc vous les avez vus, et par exemple,
01:15:01si votre voile était mal
01:15:03placé, ils seraient intervenus ?
01:15:05– Absolument, et là ça aurait été compliqué pour moi,
01:15:07puisque
01:15:09n'étant pas une vraie touriste,
01:15:11s'ils s'étaient rendu compte que j'étais une journaliste,
01:15:13là j'aurais été emprisonnée, comme il y a encore
01:15:15trois Français dans les geôles
01:15:17iraniennes, et donc oui ça aurait été
01:15:19compliqué, donc je portais mon voile de manière
01:15:21impeccable, irréprochable pour le coup,
01:15:23même si je n'adhérais pas
01:15:25au message
01:15:27délivré par la rue. – J'imagine qu'il y a
01:15:29une présence française à Téhéran ?
01:15:31– Il y a une ambassade, oui. – Et cette ambassade
01:15:33aujourd'hui,
01:15:35vous avez pu
01:15:37avoir un contact avec elle ?
01:15:39– Non, parce que de la même manière,
01:15:41je m'étais bien gardée de prévenir le
01:15:43forcé de mon voyage qui m'aurait
01:15:45formellement empêchée d'y aller,
01:15:47pour des raisons d'arrestation
01:15:49arbitraire. – Mais alors on est toujours surpris
01:15:51d'une présence française,
01:15:53on pourrait ne pas vouloir être
01:15:55à Téhéran dans un régime… – On est en Chine,
01:15:57on est…
01:15:59– Alors il y a des degrés quand même,
01:16:01la Chine il pende beaucoup,
01:16:032000 pendaisons par an. – Oui, oui, bien sûr.
01:16:05– Oui, oui, j'entends bien.
01:16:07– L'Iran a son rond de serviette
01:16:09aux Nations Unies, alors que
01:16:11c'est une dictature sanguinaire.
01:16:13– Mais il y a plein de dictatures aux Nations Unies.
01:16:15– Mais donc,
01:16:17voilà les paradoxes.
01:16:19– Tu as fait un reportage là-dessus ?
01:16:21– J'ai fait un livre déjà.
01:16:23– C'est pour ça qu'elle est là d'ailleurs.
01:16:25– Après c'était compliqué, j'ai pris des photos
01:16:27et j'ai fait quelques images,
01:16:29mais de la même manière on n'est pas cibles de 5 ans
01:16:31d'emprisonnement si on filme ou on prend
01:16:33des photos en Iran, parce que la République
01:16:35islamique ne veut pas justement qu'on voit…
01:16:37– Je le montre,
01:16:39le voyage interdit, parce que
01:16:41vraiment d'abord, Anne-Isabelle,
01:16:43on connaît, je le disais tout à l'heure,
01:16:45on vous connaît bien,
01:16:47et puis on connaît votre courage,
01:16:49et c'est souvent féminin ce courage.
01:16:51Aujourd'hui il y a beaucoup de grands reporters,
01:16:53on avait reçu ici,
01:16:55beaucoup d'Eurotier et d'Éric qui étaient venus,
01:16:57il y a une forme d'aristocratie
01:16:59des grands reporters, qui sont des grands reporters
01:17:01aux féminins désormais, c'était Marine…
01:17:03Madame Laroche-Joubert.
01:17:05– Marine Jacquemin qui m'a…
01:17:07– Oui, je vous en prie, mais c'est vrai
01:17:09qu'il y a beaucoup de courage à faire ce voyage
01:17:11et témoigner. – Oui, c'est impressionnant
01:17:13et je vous écoute avec énormément d'intérêt.
01:17:15Je me demandais, les Iraniens, comment
01:17:17ils ont réagi le 7 octobre ?
01:17:19– Alors, j'étais à Ispahan
01:17:21le 7 octobre, et donc je faisais
01:17:23mon voyage touristique, je visitais
01:17:25la place des Rois qui a été
01:17:27rebaptisée la place Ayatollah Khomeini
01:17:29parce que je précise quand même que
01:17:31depuis l'instauration du régime en 1979,
01:17:33aucun bâtiment
01:17:35ou musée ou jardin
01:17:37n'a été…
01:17:39la République a récupéré tout ce qui
01:17:41avait été créé sous le régime du
01:17:43Shah et des Shah précédents
01:17:45et ces bâtiments qui sont classés
01:17:47au patrimoine de l'UNESCO, et bien
01:17:49ils sont préservés parce qu'ils font
01:17:51de la récupération et donc ils renomment
01:17:53ces bâtiments, notamment cette fabuleuse
01:17:55place des Rois à Ispahan qui s'appelle
01:17:57la place Ayatollah Khomeini, et bien
01:17:59j'ai senti
01:18:01une liesse, une ferveur populaire
01:18:03sans savoir pourquoi, parce que là-bas on n'a pas accès à Internet
01:18:05donc à l'hôtel j'arrivais à me connecter avec le
01:18:07Wi-Fi en ayant une dizaine de VPN
01:18:09pour contrer la censure
01:18:11numérique, et c'est là
01:18:13que j'ai vu
01:18:15dans la rue je voyais les gens contents comme
01:18:17s'ils avaient gagné la coupe
01:18:19du monde de football, donc je demande à mon guide
01:18:21qu'est-ce qu'il se passe, il me dit ben non, rien, rien
01:18:23en particulier, et donc il y avait tous ces gens
01:18:25qui étaient fouilles, puis en
01:18:27rentrant à l'hôtel je me suis rendu compte qu'ils célébraient
01:18:29parce que seuls
01:18:31les pro-régimes peuvent manifester
01:18:33donc attention, parce que le peuple
01:18:35iranien soutient Israël
01:18:37Le Voyage interdit, c'est vraiment un livre
01:18:39extrêmement intéressant et on pourra
01:18:41en parler davantage
01:18:43les prochains jours encore, je voulais vous donner une information
01:18:45parce que vous savez la tendresse
01:18:47que nous avons pour les comédiens et acteurs
01:18:49de cinéma, et Jean-Michel
01:18:51Dupuis est décédé
01:18:53et Jean-Michel Dupuis, effectivement c'est une figure
01:18:55connue, mais peut-être
01:18:57les uns et les autres ne connaissent pas son nom
01:18:59il est décédé
01:19:01d'une longue maladie, il avait 69 ans
01:19:03il était un visage grand comme du petit écran
01:19:05il a été mis en scène par Claude Lelouch
01:19:07par Edouard Molinaro
01:19:09alors, c'est pas le plus grand film
01:19:11qu'il a fait, mais c'est peut-être celui
01:19:13que vous connaissez tous
01:19:15dans La Boum
01:19:17il joue l'ami de Claude Brasseur
01:19:19celui qui est dentiste
01:19:21avec lui et qui lui prête un moment sa voiture
01:19:23et qui
01:19:25a l'accident de voiture
01:19:27alors
01:19:29ça m'ennuie parce que c'est un immense comédien
01:19:31et là c'est une petite participation qu'il faisait
01:19:33dans La Boum, mais je pense que vous voyez qui c'est
01:19:35et puis, moi je l'avais vu dans une pièce
01:19:37de Florian Zeller
01:19:39La Vérité
01:19:41qu'il jouait avec Pierre Arditi
01:19:43et je vous propose de voir un extrait
01:19:45assez rapide
01:19:47que nous avons retrouvé
01:19:49grâce à Lina
01:19:51où il était sur scène
01:19:53au Théâtre du Rond-Point
01:19:55qui était dirigé à l'époque par
01:19:57Marcel Maréchal et il jouait
01:19:59une pièce de Claudel, donc voyez
01:20:01ces quelques secondes de Jean-Michel
01:20:03Dupuis qui est décédé
01:20:21On a une pensée pour lui
01:20:23et puis on a une pensée également
01:20:25pour Patrick Reynal
01:20:27qui est son grand ami
01:20:29Patrick Reynal
01:20:31qui effectivement, je pense qu'ils étaient amis
01:20:33depuis de longues dates, amis sans doute
01:20:35de Conservatoire, Patrick Reynal
01:20:37que vous pouvez voir régulièrement sur scène
01:20:39bien sûr, et puis
01:20:41également sur le petit et sur le grand écran
01:20:43Isabelle Piboulot
01:20:45il est 10h32
01:20:47nous rappelle les titres
01:20:53Le procès des viols de Mase
01:20:55est pour une durée de 6 mois
01:20:57des contrôles à toutes ses frontières
01:20:59pour lutter contre l'immigration illégale
01:21:01la mesure était déjà instaurée depuis octobre dernier
01:21:03avec 4 pays limitrophes
01:21:05des contrôles proscrits au sein de l'espace Schengen
01:21:07mais autorisés temporairement
01:21:09en cas de menace pour l'ordre public
01:21:11ou pour la sécurité nationale
01:21:13de l'Etat signataire
01:21:15Le procès des viols de Mase
01:21:17est suspendu jusqu'à demain
01:21:19Dominique Pellicot va être soumis
01:21:21à l'appel médical dans la journée
01:21:23l'absence de l'accusé principal à son audience
01:21:25depuis la semaine dernière
01:21:27est une situation anormale
01:21:29selon l'un des avocats des partis civils
01:21:31si cela est dû à un retard de prise en charge
01:21:33ce serait un scandale à déclarer
01:21:35Maître Stéphane Babonneau
01:21:37et puis ce chiffre, près de 8000 animaux
01:21:39ont été recueillis par la SPA cet été
01:21:41les adoptions ont encore diminué
01:21:43de près de 6% par rapport à 2023
01:21:45les autorités ont par ailleurs été
01:21:47énormément sollicitées pour des cas
01:21:49de maltraitance, pour relancer les adoptions
01:21:51les 64 refuges de la SPA
01:21:53organiseront des journées
01:21:55portes ouvertes les 5 et 6 octobre
01:21:57Merci beaucoup Isabelle
01:21:59vous avez un peu moqué mes réformations tout à l'heure
01:22:01et ça m'a fait beaucoup de peine
01:22:03je rappelle effectivement que
01:22:05M. Bardi a été ministre très peu de temps
01:22:07de Nicolas Sarkozy
01:22:09il a été deux ans
01:22:11ça s'est arrêté en 2009
01:22:13deux ans chez Emmanuel Macron c'est énorme
01:22:15les ministres de la santé et de l'éducation
01:22:17c'est énorme
01:22:19deux ans ministre
01:22:21il a quand même été ministre de Nicolas Sarkozy
01:22:23c'est entendu
01:22:25je voulais vous montrer deux images
01:22:27qu'on fait fortement causer
01:22:29si j'ose dire, le président Macron il ne s'occupe plus de rien
01:22:31si aussi mes informations sont bonnes
01:22:33il n'a plus de rien
01:22:35sauf peut-être
01:22:37affaire étrangère
01:22:39c'est la journée du sport
01:22:41il met un point d'honneur
01:22:43il met un point d'honneur
01:22:45je ne m'occupe plus de rien
01:22:47ça n'avance pas très vite
01:22:49voilà ce qu'il a fait dire ce week-end
01:22:51l'intérieur ça ne l'intéresse pas de savoir qui va être à l'intérieur
01:22:53je ne vous dis pas que ça ne l'intéresse pas
01:22:55je vous dis que ce n'est pas lui qui sera
01:22:57le décisionnaire
01:22:59vous pouvez entendre ça
01:23:01il ne veut pas intervenir
01:23:03est-ce qu'on a deux images
01:23:05on l'a en photo ou en image
01:23:07évidemment il était en train de remettre
01:23:09la cravate de Teddy Riner
01:23:11il fermait le bouton
01:23:13peut-être surpris
01:23:15puis il y a une autre image
01:23:17le président était content
01:23:19effectivement
01:23:21alors est-ce qu'on l'a l'autre image
01:23:23c'est vrai que
01:23:25c'est vrai que
01:23:27vous la connaissez cette image
01:23:29vous ne l'aviez pas vue
01:23:31c'est vrai que là
01:23:33je n'ai pas d'avis sur cette image
01:23:35le président s'il veut être joyeux et content
01:23:37il n'y a pas de doute
01:23:39ce n'est pas très présidentiel
01:23:41c'est une parade, il n'y a pas de cérémonie
01:23:43c'est comme les polos
01:23:45il faut plonger, là ils sont en train d'échanger
01:23:47leur numéro de téléphone
01:23:49il a raison Nathan Devers
01:23:51ils ont le droit d'être content
01:23:53il ne faut pas leur retirer ça
01:23:55ça aurait été un échec
01:23:57tout le monde aurait dit
01:23:59on a fait une bonne émission ce matin
01:24:01on va être très content
01:24:03ça donne la vertu
01:24:05exactement
01:24:07merci dans quelques instants
01:24:09ce sera notre ami Jean-Marc Morandini
01:24:11qui va prendre
01:24:13et je tiens à dire que
01:24:15François Lemoyne était à la réalisation
01:24:17Dominique Rayon était à la vision
01:24:19Eric Boismard était au son
01:24:21Marine Lanson, Pauline Treffzère
01:24:23toutes ces émissions sont retrouvées sur CNews
01:24:25il a raison, un peu de légèreté
01:24:27écoutez, franchement
01:24:29il est bon public Nathan, il trouve la scène
01:24:31c'est génial
01:24:33mais il incarne
01:24:35une idéologie dominante
01:24:37des produits purs
01:24:39à ce soir

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