L'Heure des Pros (Émission du 18/09/2023)

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonsoir, euh bonsoir, bonjour !
00:00:03 - La semaine commence bien !
00:00:06 - Bonjour et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:09 Samedi soir, à Stein, en Seine-Saint-Denis,
00:00:12 un policier a failli perdre la vie,
00:00:15 tabassé par une quinzaine, une vingtaine de jeunes.
00:00:18 Le scénario est immable, contrôle de scooter,
00:00:21 refus d'obtempérer, fuite du conducteur,
00:00:24 le policier le prend en chasse, le conducteur chute,
00:00:27 le policier se lance à ses trousses et là, s'il tombe nez à nez,
00:00:30 avec une vingtaine de barbares qui le rouent de coup.
00:00:34 Un collègue arrive, il fait les sommations,
00:00:37 tire cinq fois en l'air et sauve ainsi ce policier
00:00:40 qui souffre d'une plaie au visage et de plusieurs hématomes sur le corps.
00:00:43 Il a été transporté à l'hôpital de La Fontaine de Saint-Denis.
00:00:46 Voyez-vous ce que je trouve admirable ?
00:00:49 C'est d'abord ce policier qui, à pied, en courant,
00:00:52 prend en chasse ce conducteur au risque de sa vie
00:00:55 et malgré le contexte de l'époque,
00:00:58 qui j'imagine, interroge, sinon paralyse les forces de l'ordre.
00:01:01 Et plus admirable encore peut-être,
00:01:04 le sang-froid de son collègue qui tire en l'air,
00:01:07 qui voit son ami massacré, mais qui comprend
00:01:10 qu'il est indispensable de ne pas transformer
00:01:13 un refus d'obtempérer en bain de sang,
00:01:16 même si la loi serait de son côté.
00:01:19 Ces deux policiers ne seront invités sur aucun plateau de télévision.
00:01:22 À mes yeux, ces deux policiers sont des héros.
00:01:25 Tous les deux méritent la Légion d'honneur.
00:01:28 Ils l'auraient eu sans doute.
00:01:31 Si ce matin ils étaient morts, ils sont vivants.
00:01:34 J'espère qu'ils seront décorés.
00:01:37 Je m'incline devant leur intelligence, leur dévouement et leur courage.
00:01:40 Il est 9h01. Sommiers à la...
00:01:43 La bise. Sommet.
00:01:46 - A la fermeté de Gérald Darmanin
00:01:49 face à la crise migratoire de Lampedusa.
00:01:52 Interrogé ce matin au micro de Sonia Mabrouk,
00:01:55 le ministre de l'Intérieur a rappelé les règles européennes en la matière.
00:01:58 Les migrants doivent déposer leur demande d'asile à la frontière
00:02:01 et seules les personnes éligibles seront accueillies sur le territoire.
00:02:04 Gérald Darmanin doit d'ailleurs se rendre en Italie cet après-midi.
00:02:07 La vente à perte des carburants effectifs
00:02:10 dès le 1er décembre et ce, pour une durée de 6 mois.
00:02:13 Une annonce faite ce matin par Bruno Le Maire
00:02:16 chez nos confrères de France 2.
00:02:19 Le ministre de l'Economie parle d'un projet de loi
00:02:22 qui sera présenté dans le courant du mois de septembre.
00:02:25 Toutefois, Bruno Le Maire joue la prudence et n'a pas chiffré
00:02:28 le montant de la baisse que cela représentera pour les automobilistes.
00:02:31 Et puis, ces images impressionnantes pour terminer.
00:02:34 Une mini-tornade s'est abattue sur la Mayenne hier.
00:02:37 Elle s'est formée vers 18h près de Erne,
00:02:40 où plusieurs bâtiments se sont effondrés sans faire de victimes.
00:02:43 Le Codice précise avoir procédé à 7 interventions au total.
00:02:46 Par ailleurs, sachez que la Drôme et l'Ardèche
00:02:49 sont plâchés en vigilance au range-ourage
00:02:52 et puis inondation pour toute la journée.
00:02:55 - Vers Georges Fenech, Nathan Devers, Gautier Lebrecht,
00:02:58 la police se tue à marteler tout le week-end, Jean-Luc Mélenchon.
00:03:01 Ben non, elle ne tue pas et elle est souvent même prise à partie.
00:03:04 Voyez ce sujet de Marine Sabourin sur ce qui s'est passé à Stein,
00:03:07 que je trouve très révélateur de notre société.
00:03:10 - Il est 19h30, samedi,
00:03:13 Quentin Deroux refuse de s'arrêter pour un contrôle de police.
00:03:16 La patrouille entame une course-poursuite
00:03:19 pour rattraper l'individu lorsqu'un autre véhicule s'interpose.
00:03:22 Stop en net, l'action des policiers.
00:03:25 À pied, les fonctionnaires tentent alors de poursuivre le premier homme
00:03:28 mais se font prendre à partie l'un d'eux
00:03:31 et frapper à plusieurs reprises au visage.
00:03:34 - Mon collègue est extrêmement choqué aujourd'hui.
00:03:37 C'est un collègue qui a quand même de l'expérience.
00:03:40 C'est quelqu'un qui aujourd'hui a été quand même victime
00:03:43 d'une agression qui est extrêmement violente.
00:03:46 - L'un des policiers tire en l'air 5 fois pour disperser les individus.
00:03:49 5 hommes sont alors interpellés.
00:03:52 Tous sont connus des services de police.
00:03:55 - C'est des jeunes individus,
00:03:58 c'est des individus qu'on connaît très bien
00:04:01 et ça fait partie, j'ai envie de dire, de la délinquance
00:04:04 habituelle que l'on a en Seine-Saint-Denis notamment
00:04:07 et dans le reste de la région parisienne.
00:04:10 Des jeunes gens qui ne font pas grand-chose de leur journée
00:04:13 malheureusement et qui, dès qu'ils peuvent,
00:04:16 essaient de se soustraire à l'autorité de la police.
00:04:19 - Le policier blessé a une fracture au nez et à la main droite
00:04:22 ainsi que de multiples contusions au corps.
00:04:25 - Et ce policier qui est admirable,
00:04:28 c'est-à-dire que je le répète, chacun a compris,
00:04:31 il a poursuivi à pied, il a coursé à pied
00:04:34 une fois que le conducteur avait chuté.
00:04:37 Dans le contexte aujourd'hui, voilà les gens
00:04:40 qui sont parfois attaqués.
00:04:43 - Pour un salaire probablement pas bien payé.
00:04:46 - Il n'est pas, effectivement, il pourrait être mieux payé.
00:04:49 Donc je trouve ça absolument formidable.
00:04:52 Et ce week-end, on va beaucoup parler de la fête de l'humanité
00:04:55 parce qu'il s'est passé beaucoup de choses à la fête de l'humanité
00:04:58 et on va aussi d'écouter ce qu'il se dit.
00:05:01 Il y a une jeune femme que vous allez écouter qui s'appelle Albertine Munoz
00:05:04 qui est juge d'application des peines.
00:05:07 Le syndicat de la magistrature a été présente, évidemment.
00:05:10 Vous allez voir d'ailleurs l'aéropage des gens qui écoutent
00:05:13 et vous faire une idée simplement en regardant les gens qui nous jugent
00:05:16 et qui sont ces juges d'application des peines.
00:05:19 Eh bien, cette dame, ce sera intéressant d'ailleurs qu'elle vienne sur ce plateau,
00:05:22 on lui demanderait "mais ces jeunes gens qui ont massacré un policier
00:05:25 dans la fête, la prison, ce n'est pas la solution".
00:05:28 Écoutez-la, c'était ce week-end à la fête de l'humanité.
00:05:31 En effet, collectivement, on doit avoir une réflexion sur le sens de la peine.
00:05:34 Parce que ça, c'est vrai, c'est un constat, c'est qu'en France,
00:05:37 la peine est à l'once et la prison.
00:05:40 C'est la peine de référence alors même qu'en effet,
00:05:43 le code de procédure pénale et le code pénal prévoient énormément d'alternatives
00:05:46 qui d'ailleurs coûtent beaucoup moins cher qu'une place de prison,
00:05:49 qui ont des effets beaucoup plus positifs en termes de réinsertion
00:05:52 puisque clairement, l'état de nos prisons actuelles ne permet pas de réinsertion.
00:05:55 Et pour autant, les magistrats ne les utilisent pas,
00:05:58 mais je pense qu'ils sont aussi le reflet de la société dans laquelle on est,
00:06:01 qui est quand même une société de contrôle.
00:06:04 Et j'en veux pour preuve aussi, parce que c'est des questions qui m'intéressent,
00:06:07 que je suis aussi référente sur les violences intrafamiliales,
00:06:10 qu'on retrouve ces débats, y compris dans des milieux progressistes
00:06:13 comme les milieux féministes, de savoir
00:06:16 est-ce que la sanction des violents conjugaux, c'est la prison ou pas ?
00:06:19 Enfin, il y a toute cette question parienne de l'abolitionnisme
00:06:22 qui en fait, à un moment, je sais pas, enfin, il y a quelques années,
00:06:25 était très fort, qui est un peu passé maintenant à l'as,
00:06:28 mais je pense que c'est des questions qu'il faut qu'on se pose collectivement.
00:06:31 Qu'est-ce qu'on attend de la prison, concrètement ?
00:06:34 - Mais d'abord, elle a raison, il faut qu'on se pose toutes ces questions,
00:06:37 mais elle n'est pas là pour ça, c'est toujours la même question.
00:06:40 Elle n'est pas élue, qui est-elle ?
00:06:43 - C'est ce que j'allais exactement vous dire, Pascal.
00:06:46 - C'est ce que je voulais vous dire.
00:06:49 - Quel est sa légitimité pour s'exprimer sur ces sujets-là ?
00:06:52 J'ai entendu dire qu'elle faisait la distinction entre
00:06:55 "nous sommes des magistrats militants, mais nous ne sommes pas des juges politisés".
00:06:58 Cherchez la différence, franchement.
00:07:01 Alors, pendant que, effectivement, et je ne changerai pas d'un iota,
00:07:04 votre tribune tout à l'heure, votre édito,
00:07:07 pendant que ces policiers risquent leur vie,
00:07:10 on débat tranquillement des violences policières.
00:07:13 - Encore, en partie avec ce qu'elle dit, à savoir les peines alternatives.
00:07:16 Bien sûr qu'il faut des peines alternatives.
00:07:19 Mais pour un noyau dur d'élinquance, il n'y a que la prison pour les arrêter.
00:07:22 Or, la prison, ils n'en veulent plus, ces magistrats,
00:07:25 enfin ces juges non politisés, ces magistrats militants.
00:07:28 - Et surtout, elle n'est pas élue.
00:07:31 Je veux dire, elle est là pour appliquer une politique pénale
00:07:34 qui est présentée aux électeurs tous les cinq ans
00:07:37 par un président de la République,
00:07:40 elle n'est pas là pour appliquer ou alors effet de la politique.
00:07:43 - Le drame, si elle veut se lancer...
00:07:46 - Mais dans le fond, est-ce qu'il ne faudrait pas leur interdire
00:07:49 de peut-être avoir un régime spécifique pour les magistrats ?
00:07:52 Au-dehors des questions corporatistes, disons,
00:07:55 mais est-ce qu'il est normal que les magistrats syndiquent ?
00:07:58 Mais au débat, vous avez parlé de débat, à ma connaissance,
00:08:01 d'après ce que j'ai lu, c'était entre patinette et trottinette,
00:08:04 le débat, parce qu'ils étaient tous d'accord.
00:08:07 - Oui, c'est une question de magistrature, mais d'ailleurs,
00:08:10 moi, j'invite toujours tout le monde, si Mme Munoz veut venir,
00:08:13 elle sera la bienvenue, bien évidemment, elle ne viendra pas.
00:08:16 - Elle ne viendra pas. - Ils ne viennent pas, ils sont entre...
00:08:19 Par la libération, à Télérama, à France Inter.
00:08:22 - Mais le drame, c'est que les politiques ne réagissent pas, c'est ça ?
00:08:25 - Mais parce que... - Non, mais...
00:08:28 - Il y a un statut... - Non, mais ce qu'a dit Elisabeth,
00:08:31 en réalité, le statut, il existe.
00:08:34 - En réalité, il est monté au créneau fortement.
00:08:37 Donc les politiques, vous ne pouvez pas dire qu'ils ne réagissent pas.
00:08:40 - Nathan Devers. - Sur le fond de ce qu'elle dit, si on fait abstraction
00:08:43 de qui elle est, je pense qu'elle soulève un point qui est important.
00:08:46 C'est-à-dire que la prison, qui est souvent présentée comme le remède
00:08:49 par excellence à tous les problèmes, à certains égards, fait partie du problème.
00:08:52 Pas seulement pour les conditions d'incarcération actuelles,
00:08:55 on voit bien qu'il y a aujourd'hui un taux de récidive dans l'année,
00:08:58 dans les 12 mois qui suivent la libération, qui est extrêmement important,
00:09:01 que, à certains égards, la prison fabrique aussi des parcours de récidive,
00:09:04 fabrique des parcours d'intensification de la délinquance de la criminelle.
00:09:08 - Mais vous n'en savez rien, Nathan.
00:09:11 - J'ai eu la chance... - La prison fabrique des parcours...
00:09:14 - J'ai eu la chance d'aller deux ou trois fois en prison.
00:09:17 - Tous ces mots-là sont... - Non, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:09:20 - Il y a des gens qui sont irrécupérables, il faut les mettre en dehors de la société.
00:09:23 - Je ne suis pas d'accord avec vous. Moi, j'ai eu la chance d'aller deux ou trois fois en prison.
00:09:26 - Et d'ailleurs, pour tout vous dire, souvent, ils n'y peuvent rien eux-mêmes, ces pauvres gens.
00:09:29 - Il y a de la compassion pour eux, mais je pense à la société.
00:09:32 Vraiment, ils n'y pouvaient rien. Je dis toujours la même chose.
00:09:35 Moi, j'ai eu la chance d'être structuré dans mon éducation. C'est une chance.
00:09:38 Je n'y suis pour rien. Être niqué quelque part, comme dit l'autre.
00:09:41 Mais ces gens-là, il faut les mettre en dehors de la société, parce que vous ne pouvez rien.
00:09:44 - Je ne suis pas tout à fait... Je vais vous dire. Moi, je suis allé deux ou trois fois, ce n'est pas énorme.
00:09:47 J'y suis allé chaque fois, sur tous les premiers, sans aucun a priori.
00:09:50 Et le sentiment avec lequel je suis sorti, peut-être est-il trompeur,
00:09:53 c'est qu'il y a des gens, on se pose la question de savoir ce qu'ils font en prison,
00:09:56 c'est-à-dire s'il n'y avait pas d'autres possibilités de peine.
00:09:59 - Il y a des sauvages qui ont fait... - On ne parle pas des gens qui, évidemment, font des grandes violences,
00:10:02 comme le fait dont vous parlez. On parle, par exemple, des dealers, des gens comme ça,
00:10:07 où on peut se dire, il y a peut-être d'autres systèmes de peine, pour que quelque chose qui va être à leur portée.
00:10:11 - Je fais juste une petite parenthèse. On donnait la parole à Philippe Guébert, qui n'a pas parlé.
00:10:15 Gérald Darmanin était ce matin chez Sonia Mabrouk, et il est intervenu sur ces deux policiers.
00:10:21 Moi, ce qui m'ennuie toujours, c'est que dans notre société, il devrait valoriser ces deux policiers.
00:10:25 En fait, il devrait valoriser, des journaux devraient en parler, dire, bah voilà, ces gens tellement remarquables,
00:10:30 ces gens qui sont à notre service. Vous feriez ça, vous ? Vous auriez couru ?
00:10:35 Vous auriez couru derrière quelqu'un ? Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui disent...
00:10:38 - Derrière quelqu'un ? - Bah, derrière un dealer.
00:10:41 - Ils se sont mis à combien ? - Vous auriez couru derrière ces deux ?
00:10:45 - Évidemment pas. - Bon, bah voilà, parce que...
00:10:47 - Parce que tu es pas policier. - Oui, et puis parce que même si t'es policier,
00:10:50 t'as une famille et t'as envie d'en prendre une. Voilà, c'est ça la réalité.
00:10:54 Et aujourd'hui, la prochaine fois, je ne sais pas s'il courra, parce qu'il est dans un état...
00:10:57 Et puis sa femme, peut-être, elle lui dira, écoute, c'est bien d'avoir couru, mais t'as vu dans l'état dans lequel tu es ?
00:11:03 Ça, la vérité. Écoutons M. Darmanin.
00:11:07 Il n'y a pas de territoire perdu de la République. Elle est un territoire plus difficile.
00:11:10 Mais à l'instant, on sait tous que c'est une ville à la fois populaire et difficile pour la police nationale.
00:11:15 Voilà, la police y est. La police, sa mi-soire, fait des contrôles.
00:11:18 Lorsqu'il y a des refus de tempérer, je constate que les policiers sont courageux.
00:11:21 Et effectivement, ils ont été violentés. Et son collègue a été très courageux de venir le secourir.
00:11:27 Et puis troisièmement, force est restée à la loi. Il y a eu cinq interpellations.
00:11:30 - Ils sont présentés aujourd'hui. - À quel prix ?
00:11:32 - Oui, mais c'est le travail... - À quel prix pour le policier ?
00:11:34 - Malheureusement, c'est le travail d'une société très violente. - De trottinabassé ?
00:11:36 - D'une société très violente. Les policiers et les gendarmes savent la mission qu'ils ont,
00:11:40 c'est une mission extrêmement difficile. Je suis le premier à les défendre partout sur les plateaux de télévision.
00:11:44 Je veux dire qu'ils ont réussi à la fin à faire entendre raison à la loi.
00:11:48 Les Français doivent savoir ce matin que cinq personnes ont été interpellées, présentées devant le juge.
00:11:53 - Bon, ça va être intéressant de voir ces cinq personnes. La sanction qui va être prise, aucune illusion.
00:12:00 - Attendons. - Alors toujours... Vous n'avez pas parlé, Philippe.
00:12:04 - Non, non, mais je voulais prolonger un peu ce que dit Nématin,
00:12:07 parce qu'on est au cœur du débat, en fait, dans ce que dit cette magistrate.
00:12:11 On peut ne pas être d'accord avec elle, mais on n'a pas résolu le problème de la prison dans ce pays.
00:12:16 On n'est pas capable... Excusez-moi, je défends juste mon opinion.
00:12:20 - Cette phrase est folle. - Oui, parce qu'on n'est pas capable...
00:12:24 - Il y aura toujours des prisons. - Je peux juste... On n'est pas capable d'en construire, à l'évidence.
00:12:31 Parce que ça fait des années et des années que les gouvernements successifs n'arrivent pas.
00:12:35 On ne veut pas, on n'y arrive pas. - On ne peut rien faire.
00:12:38 Vous ne comprenez pas qu'on ne peut rien faire dans aucun domaine, en fait ?
00:12:41 - Attendez, est-ce que je peux juste développer mon avis ?
00:12:43 - Est-ce que vous comprenez qu'on ne peut plus rien faire dans aucun domaine ?
00:12:46 - Pourquoi les pouvoirs exécutifs successifs, qui ont des opinions politiques différentes,
00:12:51 n'arrivent pas à construire des prisons ? - Parce qu'ils n'ont aucun courage,
00:12:54 les pouvoirs successifs, comme on dit. - Ils n'ont aucun courage.
00:12:58 - Aucun. - Aucun. Tous. Votre ami Hollande. Tous.
00:13:01 - Mais il n'y a pas que mon ami Hollande. - Il y a plusieurs raisons.
00:13:04 - Mais s'ils ne servent à rien qu'ils fassent autre chose.
00:13:07 - Mais non, mais attendez. - Ils ne servent à rien.
00:13:10 - Mais ils ne servent à rien. - A rien ?
00:13:12 - Je ne veux pas dire qu'ils ne servent à rien. - A rien ?
00:13:14 - C'est ridicule. - Vous venez de le dire vous-même.
00:13:16 - C'est vous qui le dites. - Il y a des communes, alors...
00:13:19 - Il y a des communes qui ne veulent pas. - Est-ce qu'on avance un peu dans le débat ?
00:13:21 Il y a des communes qui ne veulent pas construire des prisons.
00:13:23 Donc est-ce qu'on modifie la législation ? - Oui.
00:13:26 - Empêcher les communes d'avoir leur mot à dire ? - Oui.
00:13:29 - On prévient vous rentrez dans un bras de fer avec les élus locaux.
00:13:32 - On est obligés de construire des logements sociaux.
00:13:34 - C'est pareil pour les gens d'ailleurs.
00:13:36 - Sinon, elle a en partie raison, cette dame du syndical de la magistrature.
00:13:40 - En partie. - Si on n'est pas capable de construire des prisons,
00:13:43 la prison est une machine à récidive.
00:13:46 - Elle ne dit pas qu'il faut construire des prisons.
00:13:49 - Elle dit qu'il ne faut plus de prison.
00:13:51 - On peut avoir un produit un petit peu différent.
00:13:53 - Même si on avait des prisons, elle te dirait qu'il ne faut pas mettre les gens...
00:13:56 - Quand je dis qu'il faut changer de logiciel,
00:13:58 Philippe, que j'adore par ailleurs, illustre ça.
00:14:01 - Parce qu'à un moment donné, on se confronte aux réalités
00:14:08 qu'on ne reste pas dans des discours de bonnes intentions.
00:14:11 - Mais c'est très simple.
00:14:13 - Il y a un blocage du point de vue des communes.
00:14:15 Pourquoi il y a un blocage du point de vue des communes ?
00:14:17 Donc si vous voulez construire des places de prison...
00:14:19 - Ce n'est pas un argument.
00:14:21 - Il y a des territoires en France qui sont désertés.
00:14:25 - Et pourquoi vous ne le faites pas alors ?
00:14:27 - Parce qu'on ne veut pas le faire.
00:14:29 - Parce qu'on ne veut pas son devoir.
00:14:31 - On ne veut pas.
00:14:33 - On ne veut pas.
00:14:35 - Pourquoi les gens élisent...
00:14:39 Vous dites qu'il faut changer de logiciel.
00:14:41 Probablement beaucoup de Français le voudraient.
00:14:43 Mais en même temps, à la fin, ils élisent toujours un peu le sans-prénom.
00:14:46 - C'est vrai que vous avez raison.
00:14:49 - Ce que dit Philippe, ce n'est pas du tout de rester dans le même logiciel.
00:14:53 Ce que vous dites, c'est exactement ça.
00:14:55 - Repenser notre système de la punition.
00:14:57 - L'alternative, ce n'est pas de dire qu'il n'y a que de la prison ou c'est le monde des prisonnours.
00:15:01 - L'alternative, quand on dit qu'on diversifie la forme des sanctions dans une société,
00:15:06 ça ne signifie pas qu'on ne punit plus.
00:15:08 - D'accord.
00:15:10 - Comme vous dites, on ne peut pas construire de prison.
00:15:12 - Vous dites qu'on va changer de logiciel et revoir notre critique de prison.
00:15:14 - Je vous propose une solution.
00:15:16 - Il y a des déserts en France qui existent.
00:15:18 - Il y a des déserts où il n'y a personne autour.
00:15:20 - Là, vous construisez effectivement, dans ces déserts,
00:15:23 une sorte de ville carcérale,
00:15:25 où vous mettrez tous les prisonniers les plus dangereux.
00:15:29 Ça aurait été 5 000, 10 000, 15 000, 20 000.
00:15:31 - Je me souviens qu'à la fin...
00:15:33 - Écoutez, franchement, vous traversez la France, pardonnez-moi, il y a des endroits où il n'y a rien.
00:15:38 - Mais ce sera un territoire communal, donc ça repose la question de
00:15:41 est-ce qu'on autorise les communes à refuser ou pas leur prison ?
00:15:44 - Je me souviens qu'à la fin du quinquennat,
00:15:46 Nicolas Sarkozy, il y avait un programme de construction de 20 000 places de prison.
00:15:49 Hollande est arrivé avec Mme Taubira, ils ont enterré ce programme.
00:15:52 Je me souviens aussi qu'Emmanuel Macron, lors de sa première campagne présidentielle,
00:15:56 avait promis 15 000 places de prison. Où sont-elles ?
00:15:58 Donc on voit bien qu'il y a un manque de volonté.
00:16:00 - Il y en a 4 000 qui doivent voir le jour avant la fin de l'année.
00:16:02 - Oui, mais on est loin. - On devrait être à 7 000.
00:16:04 - Bon, alors, autre passage dans le syndicat de la magistrature.
00:16:07 C'était formidable d'ailleurs. Donc il y a une femme qui est dans l'assistance.
00:16:10 C'est une table ronde. Donc il y a une femme, que vous allez entendre mais pas voir,
00:16:13 qui est dans l'assistance, qui pose une question et qui dit "les émeutiers".
00:16:16 Et puis il y a l'animatrice de débat qui est là, qui dit "non, non, c'est pas des émeutiers, c'est des révoltés".
00:16:20 - Des révoltés. - Donc voilà, c'est ravissant.
00:16:22 Donc c'était drôle parce qu'évidemment, bon là, t'es sur l'ultra-gauche, bien sûr.
00:16:26 Alors écoutez cette petite séquence qui en dit long aussi sur un rapport à ces sujets-là.
00:16:33 - Moi je voulais parler des émeutiers. Il paraît qu'on en a arrêté je ne sais plus combien.
00:16:40 2 000 dans les médias, c'était marqué.
00:16:42 Et il faudrait savoir ce qu'on a fait de ces jeunes. Comme nos prisons sont déjà pleines,
00:16:47 il faudrait savoir ce qu'il en était de ces émeutiers qui malheureusement nous a bien embêtés pendant quelques jours.
00:16:54 - Vous voulez dire les personnes qui se sont révoltées plutôt, c'est ça ?
00:16:59 C'est pas tout à fait la même chose que des émeutes.
00:17:02 - Vous voulez dire les personnes qui se sont révoltées, ni l'animatrice ni les commissariats des écoles,
00:17:07 qui ont besoin de se révolter bien sûr.
00:17:09 - Pour eux les émeutiers, si vous voulez, c'est la nouvelle forme de lutte de classe sociale.
00:17:13 Donc ils les appellent des révoltés.
00:17:15 - C'est une très très belle scène. Elle voulait montrer qu'elle était d'accord,
00:17:18 mais elle a fait une erreur de vocabulaire.
00:17:20 Et c'est en politique, c'est ça qui ne pardonne pas plus que les idées.
00:17:23 C'est une scène sublime.
00:17:26 - Bien sûr, exactement.
00:17:27 - Enfin il y a une idée derrière ce vocabulaire Nathan quand même.
00:17:30 - Oui mais elle voulait montrer qu'elle était d'accord, elle n'était sans doute pas pour les...
00:17:33 La solution pour revenir c'est que t'as des gens, moi je pense que c'est perdu,
00:17:36 donc c'est là où on les met en dehors de la société.
00:17:38 Mais en revanche, il faut retravailler l'éducation.
00:17:40 Faut partir à zéro.
00:17:41 - Je pense qu'on est tous d'accord là-dessus.
00:17:42 - Mais tous ces gens qui... Je pense que c'est perdu.
00:17:44 Donc ceux-là il faut les mettre en dehors de la société, vous ne pourrez plus rien faire.
00:17:47 J'en ai peur.
00:17:49 Camille Vanier qui est avocate, membre du syndicat des avocats de France.
00:17:52 Elle pareil, elle était dans cette petite table ronde.
00:17:55 Et voilà ce qu'elle a dit, écoutez.
00:17:59 - A Bobigny notamment, on a eu le premier jour à la suite de cette circulaire,
00:18:05 de manière assez inédite, je parle sous contrôle des autres intervenants.
00:18:11 Le président du tribunal qui a présidé une audience,
00:18:14 alors que c'est quand même assez rare en comparution immédiate,
00:18:17 et il était, j'ai envie de dire assisté, même si c'est censé être une autre partie au procès,
00:18:22 du procureur de la République en chef du tribunal,
00:18:25 qui en fait impulsait une politique pénale ce jour, c'est assez clair,
00:18:29 c'est une lecture évidente,
00:18:31 pour pouvoir condamner de manière sévère les uns et les autres.
00:18:35 Et voilà, malheureusement ça a été le cas au début.
00:18:38 Alors là avec un peu de recul, parce que les poursuites se poursuivent,
00:18:43 il y a eu pas mal d'enquêtes qui ont été ouvertes en préliminaire, comme on dit,
00:18:47 pour exploiter les caméras de vidéosurveillance sur le temps long,
00:18:50 ou des choses comme ça,
00:18:51 et en fait il y a encore beaucoup de gens qui sont traduits en comparution immédiate là, en ce moment,
00:18:55 et là les peines sont beaucoup plus...
00:18:57 en tout cas moins énormes,
00:18:59 et il y a moins d'incarcérations qui sont prononcées,
00:19:02 parce qu'on est je pense à distance,
00:19:04 et qu'à l'époque, là c'est une hypothèse mais qui me semble assez évidente,
00:19:08 ce que les juges faisaient,
00:19:10 donc que les procureurs d'abord et que les juges suivaient,
00:19:13 c'était mettre les gens à l'ombre, à l'écart,
00:19:15 pour essayer de mater la révolte,
00:19:17 ce qui est une réponse qui est parfaitement inappropriée évidemment,
00:19:21 mais qu'ils ont mise en place de manière...
00:19:23 enfin comme des petits soldats,
00:19:25 de manière assez inquiétante de notre point de vue.
00:19:28 - Bon, comme l'image est parfois plus forte que ce qui se dit,
00:19:32 je vois qu'il y a beaucoup de gens qui réagissent et qui s'interrogent sur qui est ce monsieur à droite,
00:19:36 qui est peut-être un vacancier ou un plagiste manifestement,
00:19:39 il est avec son berbuda ou son...
00:19:42 c'est Bickernstorck, je ne sais pas qui c'est d'ailleurs.
00:19:44 - Non, c'est pas moi.
00:19:45 - Non, c'est pas vous, il a un petit air de sanglant,
00:19:47 bon je ne sais pas s'il est juge ou pas, j'en sais rien ce monsieur,
00:19:50 et il a sûrement beaucoup de qualités, je ne sais pas s'il passait là par hasard,
00:19:53 ou s'il était en vacances, je ne sais pas ce qu'il fout là,
00:19:56 ou s'il sortait de la plage où il y arrivait.
00:19:58 - Comment vous dites Bickernstorck ?
00:19:59 - Oui, je pense que vous voyez, il était venu manifestement
00:20:02 d'une manière assez décontractée sans doute,
00:20:04 et je ne sais pas qui c'est, donc voilà.
00:20:07 Mais peut-être...
00:20:09 - Et là l'avocate en question critiquait la circulaire des règles du pouvoir éthique,
00:20:12 qui demandait de la fermeté.
00:20:13 - Bien sûr, bien sûr.
00:20:14 - Et qui a été parfaitement.
00:20:15 - Et qui ont rendu, ce syndicat qui a rendu une contre-circulaire
00:20:18 le lendemain de celle du Garde-des-Sceaux,
00:20:20 comme s'il se suffisait.
00:20:21 - Le syndicat de la magistrature, absolument.
00:20:22 - Le syndicat de la magistrature en disant, il ne faut surtout pas sanctionner,
00:20:25 il ne faut pas criminaliser le mouvement social.
00:20:27 - Ne criminalisons pas.
00:20:28 - Alors, écoutons...
00:20:29 - Juste une question.
00:20:30 - Oui.
00:20:31 - Juste une question.
00:20:32 Vous avez compris pourquoi le syndicat de la magistrature avait été,
00:20:34 fort heureusement, tout à fait impuissant à empêcher l'application de cette circulaire ?
00:20:38 - C'est-à-dire que là, il y a eu des peines, il y a eu des sanctions.
00:20:41 - Qu'est-ce que vous en savez ?
00:20:42 Moi, j'attends de voir le résultat final sur ces peines.
00:20:44 Combien vont être exécutées ? Non, non.
00:20:46 - Tout le monde a dit qu'il y a eu une sévérité sur les comparutions admis.
00:20:49 - Il y a eu un peu de sévérité, mais j'attends de voir l'exécution de ces peines.
00:20:52 - Même les policiers l'ont fait.
00:20:53 - Non, mais franchement...
00:20:54 - Parce que là, il y en a eu quelques-unes qui étaient avec sursis, quand même.
00:20:56 - On part de tellement loin...
00:20:58 - Il y a eu plus de 14 ans.
00:20:59 - On part de tellement loin que dès qu'il y a quelques condamnations, on s'ébahit à...
00:21:03 - Non, parce que je cache...
00:21:04 - Hugo Bernalicis.
00:21:05 - Ça a réuni les émeutes, quand même.
00:21:06 - Hugo Bernalicis.
00:21:07 - Oui.
00:21:08 - Hugo Bernalicis, qui est un député de la France Insoumise.
00:21:11 Mais je pense que, voilà, il était...
00:21:14 Manifestement, c'était assez festif, puisqu'il a fait une petite séquence sur Twitter.
00:21:19 - Hugo Bernalicis qui serait ministre de l'Intérieur si Jean-Luc Mélenchon arrivait à le liser.
00:21:22 - Eh bien, écoutez...
00:21:23 - Un mot pas gardé saut ?
00:21:25 - Cauchemar.
00:21:26 - Mise à l'attente.
00:21:27 - Hugo Bernalicis, c'était en fin de soirée, peut-être était-il un peu festif, lui aussi.
00:21:32 Donc écoutez ce qu'il a dit.
00:21:34 - On est à la fête de l'humanité et on est sur le stand le plus sulfureux, le plus dangereux
00:21:39 de la fête de l'humanité, que dis-je, du pays.
00:21:42 Donc là, c'est le syndicat de la magistrature qui a fait un stand commun avec d'autres d'ultra-gauche,
00:21:48 le syndicat des avocats de France.
00:21:51 C'est vraiment...
00:21:52 Et j'ai fait un débat avec eux, là, juste avant, c'était vraiment horrible.
00:21:55 Ils ont contesté la politique du gouvernement, c'était insupportable.
00:21:59 Ils ont même mis en code Éric Dupond-Moretti, rendez-vous compte, Éric Dupond-Moretti,
00:22:03 ministre de la Justice.
00:22:04 Non, en vérité, ils ont fait leur travail de syndicalistes et de syndicats.
00:22:08 Ils ont toute leur place ici, nous on a toute la nôtre ici.
00:22:11 Et Éric Dupond-Moretti, je ne sais pas ce qu'on va en faire, mais il va falloir encore
00:22:16 s'en occuper un petit peu jusqu'à ce qu'on s'en débarrasse.
00:22:21 Par les urnes, évidemment.
00:22:23 En tout cas, s'il n'est pas réélu député, il a un avenir dans le stand-up.
00:22:26 Oui, c'est bien.
00:22:28 On a un syndicat qui est subversif, en réalité, qui est très très politisé
00:22:33 et qui n'applique pas à la T.
00:22:35 Éric Dupond-Moretti, jusqu'à ce qu'on s'en débarrasse, temps de pause,
00:22:38 par les urnes, évidemment.
00:22:40 C'est le nouveau cours à LFI, maintenant, ils ont redécouvert les urnes.
00:22:44 Bon, on va marquer une pause et on écoutera Sandrine Rousseau, qui nous a interpellés.
00:22:49 Rousseau peut venir sur ce plateau, ça nous fera plaisir.
00:22:52 Elle dit qu'on est d'extrême droite.
00:22:54 Si elle me dit que je suis d'extrême droite, je voudrais bien qu'elle me dise en quoi je le suis.
00:22:57 Mais je la reçois avec courtoisie républicaine.
00:23:02 Ces gens-là ne viennent jamais.
00:23:04 Donc, elles viennent me dire "M. Proud, vous êtes d'extrême droite".
00:23:06 Ça, ça m'intéresse.
00:23:07 Ou Pascal.
00:23:08 On est amis.
00:23:09 Donc, on parlera du harcèlement, bien sûr, ça c'est un sujet grave.
00:23:13 Lampedusa.
00:23:14 Et puis, Muriel Robin.
00:23:17 Voilà un sujet intéressant.
00:23:19 Muriel Robin a dit "Je ne fais pas de cinéma parce que je suis homosexuel".
00:23:24 Très intéressant.
00:23:25 Elle l'a dit chez Zéa Salamé, samedi soir, dans l'émission "Quelle époque".
00:23:31 Alors, est-ce vrai ou pas ?
00:23:33 Elle a dit "Je suis la seule comédienne au monde qui dit qu'elle est homosexuelle".
00:23:38 Voilà ce qu'elle a dit.
00:23:39 "Je suis la seule dans le monde entier à le dire".
00:23:41 "Jonny Fester s'est tué pendant 30 ans, Kristen Stewart était d'abord avec Robert Pattinson".
00:23:45 Donc, son homosexualité est un peu rock dans le cinéma.
00:23:47 On ne vaut rien.
00:23:48 Bon, je rappelle qu'elle a joué quand même dans "Les Visiteurs".
00:23:52 Muriel Robin.
00:23:53 Est-ce qu'elle était aussi performante que Valérie Lemercier ?
00:23:57 Je vous pose la question.
00:23:59 On peut poser ça.
00:24:00 Est-ce que c'est une grande artiste sur set, une grande stand-up ?
00:24:02 Mais est-ce que dans la comédie ou dans le jeu, elle est moins performante ?
00:24:06 Ou est-ce qu'elle a raison ?
00:24:07 Ça ne m'arrive pas à savoir.
00:24:08 Tous les acteurs qui jouent au cinéma sont performants.
00:24:10 Ou est-ce qu'elle a raison et que vraiment, elle ne joue pas parce que...
00:24:13 Est-ce que vraiment le cinéma vous paraît être un milieu homophobe ?
00:24:16 C'est ça, c'est ce qu'elle dit.
00:24:18 Je ne me suis pas frappé.
00:24:19 Je vous poserai la question tout à l'heure.
00:24:22 Si vous restez jusqu'au bout, on la pose.
00:24:25 Figurez-vous que cette émission, d'abord, elle est en direct.
00:24:31 Il est 9h30, vous le savez.
00:24:32 Et puis, elle est interactive.
00:24:34 Donc, Pierre Griner, qui était venu sur ce plateau,
00:24:38 qui est le maire de Kiev-Rechin.
00:24:42 On va essayer de l'appeler parce qu'il m'envoie ce texto.
00:24:44 "Merci pour ce sujet sur le syndicat de la Mégistrature", me dit-il.
00:24:46 "Je suis en capacité de vous communiquer des peines,
00:24:48 si nous pouvons appeler ça des peines,
00:24:50 vis-à-vis des personnes interpellées sur ma commune.
00:24:52 Écoles et gymnases forcés incendiés,
00:24:54 actions incendiées,
00:24:56 feux de voiture, policiers municipaux blessés."
00:24:58 Vous voyez, M. Guybert, ça va être intéressant.
00:25:01 Puisque vous disiez tout à l'heure, les peines sont sévères.
00:25:03 On va voir.
00:25:04 C'est ce qu'on dit, les syndicats de policiers eux-mêmes.
00:25:06 Mais parce que d'habitude, on n'en donne pas.
00:25:08 On va voir.
00:25:09 On va voir puisque...
00:25:10 Moi non plus.
00:25:11 On va essayer de le joindre, si on peut l'appeler.
00:25:14 C'est formidable.
00:25:15 Somaya Labidi nous rappelle les titres.
00:25:18 Et on va continuer avec, franchement,
00:25:20 ce qui s'est passé à la Fête de l'Humanité.
00:25:21 On écoutera également Édouard Philippe.
00:25:23 Édouard Philippe, c'est bien.
00:25:24 Vraiment, c'est...
00:25:25 Une erreur politique majeure, je pense.
00:25:27 C'est un spectacle, en tout cas.
00:25:28 Somaya.
00:25:29 Gabriel Attal a la manœuvre face au fléau du harcèlement scolaire.
00:25:36 Le ministre de l'Éducation nationale provoque une réunion en urgence
00:25:39 de tous les recteurs pour effectuer un audit.
00:25:42 Une décision qui fait suite à la lettre polémique envoyée
00:25:44 par l'Académie de Versailles aux parents du jeune Nicolas,
00:25:47 cet élève qui était victime de harcèlement
00:25:49 et qui s'est donné la mort juste après la rentrée scolaire.
00:25:52 La France Insoumise a décidé de boycotter la réunion
00:25:55 organisée par Elisabeth Borne.
00:25:57 La Première ministre reçoit en ce moment même
00:26:00 les chefs de parti à Matignon.
00:26:01 Objectif, présenter sa feuille de route en matière d'écologie.
00:26:05 Une opération de communication sans effet, dénonce LFI.
00:26:10 Et puis une fashion week sous tension pour la Maison Balmain.
00:26:13 Olivier Rousteing a annoncé le vol de plus de 50 pièces
00:26:16 de sa prochaine collection.
00:26:18 Et ce à seulement 9 jours de son défilé à Paris.
00:26:21 Le styliste de 38 ans précise toutefois que le chauffeur
00:26:24 qui transportait les pièces est sain et sauf.
00:26:27 - On connaît sa 87e édition, ce week-end.
00:26:31 Sandrine Rousseau était là et puis on lui a demandé
00:26:34 de réagir sur un sujet puisque M. Gemmene,
00:26:37 qui est un... - Membre du GIEC.
00:26:39 - Un membre du GIEC, avait effectivement parlé
00:26:42 de Marion Maréchal dans des termes irrespectueux, disons-le.
00:26:45 Il avait dit "l'exaspération des populations va faire monter
00:26:48 les populismes, les nationalismes, les extrémismes".
00:26:50 Mais Marion Maréchal a très bien compris ça puisqu'elle a sauté
00:26:53 dans le premier avion pour aller faire sa pin-up
00:26:55 sur l'île de Lampedusa.
00:26:57 - Je rappelle que c'est un scientifique du GIEC
00:26:59 qui dit ça avant. - Mais...
00:27:01 - Qui le qualifie.
00:27:02 - Tu pourrais imaginer que... Voilà, c'est pas...
00:27:05 Les féministes pourraient dire quelque chose.
00:27:07 - Ah ben non !
00:27:08 - Et Mme Rousseau a été interrogée précisément ce week-end
00:27:14 à la fête de l'Humanité.
00:27:15 Écoutons Mme Rousseau, comment a-t-elle réagi à cela.
00:27:18 - Bonjour Mme Rousseau, j'ai juste une question sur Lampedusa.
00:27:21 Il y a Marion Maréchal qui s'est fait traiter de pin-up
00:27:24 par un membre du GIEC.
00:27:25 Je voulais juste savoir si vous la souteniez
00:27:27 en tant que féministe.
00:27:28 Voilà, on l'a traité de pin-up.
00:27:30 - Je parle pas de ça.
00:27:32 - C'est quel média ?
00:27:33 - C'est C News.
00:27:34 - C News ? C News, arrêtez d'être d'extrême droite,
00:27:37 on vous répondra.
00:27:38 - Alors, manifestement, elle a fait son petit effet.
00:27:43 Je rappelle que le Tour de France est d'extrême droite,
00:27:45 que les lacs du Connemara sont d'extrême droite,
00:27:47 que le rugby est d'extrême droite.
00:27:51 - Donc c'est super l'extrême droite.
00:27:53 - Mais en revanche, et je prends un témoin tout à chacun,
00:27:56 si Mme Rousseau veut venir sur ce bateau,
00:27:59 il me dira en quoi, dans ce plateau,
00:28:01 depuis ce matin, nous sommes d'extrême droite,
00:28:03 ça m'intéresse grandement.
00:28:05 Mais comme je lance des invitations
00:28:07 et que je sais qu'elle ne viendra pas...
00:28:09 - C'était une pirouette, là, de sa part,
00:28:11 parce qu'en fait, elle ne voulait pas répondre
00:28:13 à la première question.
00:28:14 - Oui, ça, ça ne m'a pas échappé.
00:28:15 - Ah oui, parce que défendre Marion Maréchal,
00:28:17 vous le saurez.
00:28:18 - Ça ne m'a pas échappé.
00:28:19 - Oui, mais c'est ça qui est...
00:28:20 - Je sais pourquoi vous êtes d'extrême droite, Pascal.
00:28:24 Parce que vous défendez, tous les jours,
00:28:26 moi-même d'ailleurs, le problème de sécurité
00:28:28 dans ce pays.
00:28:29 Et à partir du moment où vous parlez de la sécurité,
00:28:31 vous êtes forcément...
00:28:32 Mais si, vous mettez bien en exergue,
00:28:34 ce matin encore, ces policiers qui,
00:28:36 au péril de leur vie, vont interpeller.
00:28:38 - Le fait d'en parler, c'est d'extrême droite.
00:28:40 - Je salue des gens qui, effectivement,
00:28:42 ce week-end, un policier qui a tiré en l'air...
00:28:45 - Mais c'est d'extrême droite de dire ça.
00:28:47 - C'est possible.
00:28:48 - Alors, Mme Rousseau, autre passage,
00:28:50 elle a parlé des steaks,
00:28:52 et elle a parlé à Fabien Roussel des steaks.
00:28:54 Mme Rousseau.
00:28:56 - Non !
00:28:58 Non, Fabien !
00:29:00 Tu ne gagneras pas avec un steak !
00:29:02 Par contre, tu gagneras !
00:29:04 (Acclamations)
00:29:12 Par contre, tu gagneras !
00:29:14 (Acclamations)
00:29:16 Parce qu'ensemble...
00:29:18 (Acclamations)
00:29:25 Parce qu'ensemble, nous aurons compris
00:29:28 que le monde sur lequel nous vivons
00:29:32 est en train de basculer.
00:29:34 - Je pense que l'effet Rousseau est passé,
00:29:37 que c'est fini.
00:29:39 A force de faire du buzz, c'est terminé.
00:29:41 Et que plus ça va aller...
00:29:43 On ne va même plus reprendre ce qu'elle dit.
00:29:45 D'abord, elle est contre-productive,
00:29:47 pour son camp, et que l'effet, c'est terminé.
00:29:51 - Pardon ?
00:29:53 - Ça va s'étioler tranquillement, gentiment.
00:29:55 - Pardon, mais moi, je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:29:58 Parce que sur beaucoup de points,
00:30:00 elle représente quand même une idéologie
00:30:02 qui accourt, pas seulement dans son parti,
00:30:04 qui accourt chez les gauchistes,
00:30:06 qui accourt chez les insoumis,
00:30:08 son féminisme délirant.
00:30:10 Eh bien, il n'est pas limité à Sandrine Rousseau.
00:30:12 - Vous connaissez des gens qui parlent
00:30:14 comme Sandrine Rousseau dans la zone ?
00:30:16 - Non, il n'y en a personne.
00:30:18 - Je pense qu'il y en a, je ne les connais pas.
00:30:20 - Il y en a qui sont militants au point
00:30:22 qu'interviennent à la télévision,
00:30:24 mais qui sont complètement draconiques.
00:30:26 - Dans les facs, vous en trouvez plein ?
00:30:28 - Si, bien sûr.
00:30:30 - Les jeunes qui pensent pareil, vous en trouvez plein ?
00:30:32 - Elle a été élue.
00:30:34 - Mais tous ces gens-là seront balayés le prochain mois.
00:30:36 - Ah, ça je suis d'accord.
00:30:38 - On va voir ces conscriptions à Paris.
00:30:40 - Ils seront tous balayés.
00:30:42 - Oui, mais c'est pas fréquenté en province.
00:30:44 - Vous verrez, parce que pour une raison simple,
00:30:46 c'est qu'ils n'ont pas beaucoup de talent.
00:30:48 - Oui, mais c'est à court terme.
00:30:50 - Oui, c'est la permanence.
00:30:52 Vous faites de quelqu'un de très populaire
00:30:54 sur une base militante, mais dès que vous élargissez
00:30:56 ou tentez d'élargir votre électorat, ça coince.
00:30:58 - En tout cas, qu'elles viennent sur ce plateau,
00:31:00 parce qu'en plus, paraît-il qu'elles sont sympathiques
00:31:02 dans la vraie vie.
00:31:04 - Ah bon ? C'est rien.
00:31:06 - Je fais deux minutes de vieux con.
00:31:08 Moi, j'ai grandi quand même dans une gauche
00:31:10 où le débat était entre François Mitterrand,
00:31:12 Jean-Pierre Chevènement, Michel Rocard.
00:31:14 - Ah, c'était mieux avant.
00:31:16 - Et là, je me retrouve avec des gens
00:31:18 qui vous parlent de "Fabien, tu gagneras pas
00:31:20 avec un steak". Bon, j'ai un peu mal.
00:31:22 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:31:24 - Vous diriez même plus à droite.
00:31:26 - Ça me déprime un peu.
00:31:28 - Bienvenue au club, amis !
00:31:30 - Bienvenue au club !
00:31:32 - Je pense qu'on peut le dire aussi à droite.
00:31:34 - Non, quand même.
00:31:36 - La différence, quand même.
00:31:38 - À droite, il y a de la tenue.
00:31:40 - C'était mieux avant.
00:31:42 - Très vite, très vite.
00:31:44 - Juste un petit truc, je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:31:46 C'est-à-dire que ce qui est très frappant
00:31:48 dans le parcours de Sandrine Rousseau,
00:31:50 c'est que pendant 10-15 ans,
00:31:52 elle avait à peu près les mêmes idées politiques,
00:31:54 mais elle les expliquait avec nuance
00:31:56 et avec, si vous voulez, une forme de complexité.
00:31:58 Et elle n'était pas écoutée.
00:32:00 Ce qui est frappant, c'est une époque
00:32:02 qui n'écoute quelqu'un que si la personne
00:32:04 donne la vision la plus caricaturale de ses propos.
00:32:06 Et on sait très bien que si on veut être célèbre aujourd'hui,
00:32:08 si on veut être au cœur de la tension,
00:32:10 notamment politique, il faut dire la plus grande bêtise qui soit.
00:32:12 - Oui, mais c'est le syndrome du professeur Unrath
00:32:14 dans "L'Ange bleu".
00:32:16 C'est-à-dire qu'on le met sur scène,
00:32:18 mais on se moque de lui, et ça ne lui dure jamais longtemps.
00:32:20 Et c'est pour ça que Mme Rousseau,
00:32:22 elle est en fin de vie médiatique, à mon avis,
00:32:24 parce que tout le monde a compris qui elle était.
00:32:26 Donc ça ne marche pas.
00:32:28 Ça peut marcher sur une courte période.
00:32:30 C'est le professeur Unrath.
00:32:32 Vous avez vu "L'Ange bleu".
00:32:34 Et on se moque de lui. Et il est content, le professeur Unrath,
00:32:36 parce que, évidemment, c'est une manière pour lui d'accéder à la...
00:32:38 - Vous êtes vraiment très optimiste.
00:32:40 - En attendant, vous vous êtes consacré,
00:32:42 c'est un peu... - Le maire ! Mais oui, mais c'est pas grave.
00:32:44 - Le maire ! Le maire ! Le maire !
00:32:46 - Là, il faut faire un travail d'autocritique aussi,
00:32:48 et se dire comment se fait-il que les polémiques
00:32:50 qui agitent le débat public,
00:32:52 ce ne sont jamais des polémiques lancées par un universitaire,
00:32:54 par un professeur au Collège de France,
00:32:56 qui soulève un problème majeur. C'est toujours des polémiques
00:32:58 suscitées, comme vous l'avez dit, par des choses dont on se moque.
00:33:00 C'est dommage. - Pierre Griner.
00:33:02 Je le dis bien, bonjour ?
00:33:04 - Bonjour. - Vous étiez venu sur notre plateau.
00:33:06 Vous êtes bien Griner, hein ? - Oui, c'est bien ça.
00:33:08 - Bon, vous êtes maire, donc,
00:33:10 de Quier-Vreuchin.
00:33:12 Bon, et alors, pendant la
00:33:14 première mi-temps de notre émission,
00:33:16 vous m'avez envoyé ce petit texto,
00:33:18 en disant "Je suis en capacité de vous communiquer les peines,
00:33:20 si nous pouvons appeler ça des peines,
00:33:22 vis-à-vis des personnes interpellées sur ma commune,
00:33:24 c'est dans le Nord, hein,
00:33:26 qui est Vreuchin, école et
00:33:28 gymnase forcée, incendie, magasin
00:33:30 action incendie, feu de voiture,
00:33:32 policiers municipaux, blessés.
00:33:34 Dites-nous tout.
00:33:36 - Vite fait, les nuits d'émeute
00:33:38 sont déroulées dans ma commune sur deux nuits,
00:33:40 donc fin juin, début juillet.
00:33:42 Ça a été
00:33:44 des opérations qui se sont déroulées entre
00:33:46 généralement 23h et 4h du matin.
00:33:48 Sur la première nuit d'émeute,
00:33:50 pour être assez concis,
00:33:52 on a eu un gymnase forcé, une école qui a été
00:33:54 forcée avec un début d'incendie, un centre social
00:33:56 qui a été forcé.
00:33:58 C'est la police municipale qui a géré
00:34:00 toutes les opérations de sécurisation
00:34:02 avec les sapeurs-pompiers jusqu'à
00:34:04 3h30 du matin, puisque les services de police nationale
00:34:06 étaient vraiment démentis. - Nous sommes d'accord, mais les peines,
00:34:08 c'est ça qui m'intéresse, parce qu'on est un peu pressés. Pardonnez-moi
00:34:10 de vous presser. - Il y a 7 à 8 mineurs
00:34:12 qui ont été interpellés, donc qui avaient
00:34:14 entre 16 et 17 ans.
00:34:16 Ils ont tous été relaxés,
00:34:18 parce que faute de preuves probantes,
00:34:20 on les a pas vus tirés au mortier sur un policier,
00:34:22 on les a pas vus dans l'école.
00:34:24 Par contre, ils traînaient dans les équipes
00:34:26 qui étaient dans les rues, en claquettes, chaussettes,
00:34:28 à 3h30 du matin,
00:34:30 à faire tout et n'importe quoi, à jeter des cailloux.
00:34:32 Mais comme ça visait pas directement les policiers
00:34:34 et qu'on arrivait pas à les avoir, le tribunal
00:34:36 les a relaxés. Sur la seconde nuit,
00:34:38 il y a un couple qui a été interpellé
00:34:40 avec son véhicule. Le véhicule était
00:34:42 rempli de morts-chais d'artifice. Il y avait une quinzaine
00:34:44 de morts-chais d'artifice et des petites bouteilles
00:34:46 en plastique remplies d'essence.
00:34:48 Les deux individus ont été
00:34:50 interpellés, le véhicule a été mis en fourrière,
00:34:52 et le tribunal
00:34:54 a rendu le véhicule et a
00:34:56 relaxé également les deux individus,
00:34:58 puisque c'était pas d'effet probant, on les a pas
00:35:00 vu en train de tirer sur des policiers,
00:35:02 on les a pas en train de foutre le feu
00:35:04 ou quoi que ce soit, qu'on soit clair de tout.
00:35:06 En sachant qu'il y avait un arrêté préfectoral
00:35:08 qui interdisait la détention et le transport
00:35:10 de morts-chais d'artifice et de bouteilles d'essence.
00:35:12 Ils n'ont même pas été verbalisés pour cela.
00:35:14 - Quel rechain, c'est combien d'habitants ?
00:35:16 - Dernier sujet avec la vidéoprotection,
00:35:18 puisqu'on a exploité les images vidéo,
00:35:20 c'est ce qu'on entendait tout à l'heure sur votre
00:35:22 penta sur le syndicat de la magistrature,
00:35:24 l'exploitation d'images vidéo
00:35:26 a fait qu'on a réussi à reconnaître
00:35:28 un certain nombre d'individus qui se décapuchaient
00:35:30 à certains endroits.
00:35:32 L'un des individus a été formellement reconnu,
00:35:34 on est allé le chercher chez lui,
00:35:36 il a été entendu par la police nationale,
00:35:38 les enquêteurs ont fait vraiment un boulot très réactif
00:35:40 et très poussé, et devant le tribunal,
00:35:42 il a été condamné
00:35:44 à six mois de prison avec sursis,
00:35:46 avec un aménagement de peine parce que le monsieur
00:35:48 travaille,
00:35:50 et à deux ans
00:35:52 d'interdiction de port d'armes.
00:35:54 Moi je me pose toujours la question, pourquoi un port d'armes ?
00:35:56 Une interdiction de port d'armes ?
00:35:58 On vit dans une démocratie où normalement
00:36:00 ce n'est pas quelque chose qui est autorisé pour toutes et tous.
00:36:02 Voilà le genre de situation qu'on a
00:36:04 eu sur notre commune.
00:36:06 Merci beaucoup monsieur Grénaire, je vous
00:36:08 presse un peu, mais c'est assez
00:36:10 intéressant.
00:36:12 C'est exactement ce que je pense sur tous ces sujets,
00:36:14 c'est-à-dire quand je dis qu'il faut changer le logiciel, il faut
00:36:16 changer complètement la loi, c'est-à-dire que
00:36:18 quelqu'un qui a une voiture avec
00:36:20 dans son coffre des mortiers,
00:36:22 des bidons d'essence, etc.
00:36:24 Et la loi qu'il faut changer,
00:36:26 c'est l'application
00:36:28 de la loi qui est défaillante.
00:36:30 Oui, mais c'est...
00:36:32 La loi elle existe.
00:36:34 Vous voyez le résultat.
00:36:36 Monsieur Guibert, vous disiez tout
00:36:38 à l'heure, vous êtes confronté à la réalité.
00:36:40 Et ça vous laisse quoi ?
00:36:42 Jean-Luc Mélenchon.
00:36:44 La réalité n'a pas existé.
00:36:46 Il y a d'autres réalités qui ont existé qu'ont souligné les syndicats
00:36:48 de policiers eux-mêmes, qui en général
00:36:50 ne sont pas tendres avec la justice.
00:36:52 Mais c'est parce que pour une fois...
00:36:54 Avançons.
00:36:56 Jean-Luc Mélenchon.
00:36:58 C'est le réfrigérateur qui se moque du congélateur
00:37:00 en lui disant "t'es froid".
00:37:02 Parce que ce qu'il a dit à Famian Roussel
00:37:04 qui voulait entrer dans les...
00:37:06 Envahir les préfectures.
00:37:08 Jean-Luc Mélenchon a dit "non, pas de violence".
00:37:10 Écoutons.
00:37:12 Je ne suis pas d'accord
00:37:14 pour qu'un chef, quel qu'il soit,
00:37:16 appelle à des actions
00:37:18 d'un tel niveau de violence
00:37:20 sans maîtriser ce qu'il fait.
00:37:22 Je ne l'ai jamais fait.
00:37:24 J'ai appelé à des insurrections citoyennes.
00:37:26 J'ai appelé à des marches.
00:37:28 J'ai appelé à voter. J'ai appelé à s'unir.
00:37:30 J'ai appelé à la Constituante, à la Révolution Citoyenne.
00:37:32 Vous ne m'avez jamais entendu
00:37:34 appeler à autre chose.
00:37:36 Et le jour où vous m'entendrez appeler à autre chose,
00:37:38 alors oui, vous pourrez avoir peur
00:37:40 parce que c'est qu'on se prépare à le faire.
00:37:42 Il faudrait que je m'excuse d'appeler
00:37:44 à des mobilisations devant les préfectures.
00:37:46 (Rires)
00:37:48 Mais enfin,
00:37:50 il y a aujourd'hui,
00:37:52 comment leur faire comprendre ?
00:37:54 Il y a aujourd'hui
00:37:56 un tremblement de terre
00:37:58 sociale dans notre pays.
00:38:00 Un tremblement de terre sociale
00:38:02 car des gens
00:38:04 croulent sous le poids
00:38:06 des factures d'électricité,
00:38:08 de l'essence, du caddie.
00:38:10 Ils sont écrasés par ces prix
00:38:12 qui augmentent. Oui, il y a un tremblement
00:38:14 de terre sociale et nous faisons
00:38:16 le choix d'être à leur côté,
00:38:18 de porter secours et de les
00:38:20 mobiliser pour réparer
00:38:22 ces injustices.
00:38:24 D'abord, ce n'est pas une mobilisation
00:38:26 devant les préfectures. Il avait dit envahir les préfectures.
00:38:28 Mais en revanche, sur le tremblement de terre
00:38:30 sociale, attention, parce qu'il a
00:38:32 complètement raison. Ce qui se passe aujourd'hui en France,
00:38:34 le pouvoir d'achat et dans les supermarchés
00:38:36 dans lesquels on peut aller
00:38:38 tous et se rendre compte que les gens
00:38:40 rendent ce qu'ils ont pris dans les rayons
00:38:42 parce qu'ils ne peuvent pas payer. Je ne suis
00:38:44 pas certain que le gouvernement prenne la mesure
00:38:46 de ce qui se passe en France sur
00:38:48 le pouvoir d'achat. Et ça peut être
00:38:50 une explosion XXL qui nous
00:38:52 mette tous le pays
00:38:54 par terre. Et on a vu l'annonce sur les distributeurs
00:38:56 pour les spécialistes en licence. Je vous le dis.
00:38:58 Ce n'est pas avant novembre. Je vous le dis.
00:39:00 C'est toujours pareil, ce n'est pas les taxes qui baissent.
00:39:02 Édouard Philippe.
00:39:04 Je vais vous faire passer deux passages
00:39:06 d'Édouard Philippe, mais ça montre
00:39:08 tellement l'influence
00:39:10 de la droite. C'est-à-dire qu'Édouard Philippe,
00:39:12 il préfère, vous vous rendez compte, il préfère voter
00:39:14 Fabien Roussel
00:39:16 que Marine Le Pen.
00:39:18 C'est fascinant. Ah, mais c'est d'où ?
00:39:20 Bah, il l'a dit hier. Écoutons. Ah, il l'a dit ?
00:39:22 C'est fascinant quand même. Le
00:39:24 pouvoir idéologique, culturel,
00:39:26 parce qu'objectivement,
00:39:28 si vous êtes de droite,
00:39:30 vous êtes quand même plus proche,
00:39:32 me semble-t-il, de la société de Marine
00:39:34 Le Pen que de la société
00:39:36 communiste de Fabien Roussel.
00:39:38 Bah oui.
00:39:40 Disons-le, il me semble.
00:39:42 Alors écoutez d'abord,
00:39:44 Édouard Philippe, parce que là aussi, vous voyez, c'est des petites
00:39:46 choses comme ça, mais qui montrent l'état
00:39:48 de la droite, pardonnez-moi. Mais c'est une erreur stratégique
00:39:50 d'Édouard Philippe. Il est en train de devenir le
00:39:52 candidat de droite préféré de la gauche. Mais il veut montrer.
00:39:54 Ce qui était marrant, c'est qu'il était avec Fabien Roussel,
00:39:56 qui est le candidat de gauche préféré de la droite. Mais il veut montrer
00:39:58 sa belle âme. Mais exactement, c'est ça.
00:40:00 Il veut montrer sa belle âme. C'est qu'objectivement,
00:40:02 je le répète, le programme de Marine...
00:40:04 En fait, objectivement, le programme de Marine Le Pen
00:40:06 est plus proche,
00:40:08 objectivement, du programme
00:40:10 d'Emmanuel Macron que du programme
00:40:12 de Jean-Luc Mélenchon.
00:40:14 Objectivement, ou de Fabien Roussel.
00:40:16 Dans le plan économique, ils sont pas si loin, en fait.
00:40:18 Écoutons,
00:40:20 Édouard Philippe. Moi, ça me passionne, ça.
00:40:22 Plusieurs fois au Havre,
00:40:26 dans des élections cantonales,
00:40:28 il y a eu des deuxièmes tours
00:40:30 entre des candidats communistes,
00:40:32 mes opposants à la mairie,
00:40:34 et des candidats du Front National.
00:40:36 À chaque fois,
00:40:38 j'ai dit clairement
00:40:40 qu'il fallait battre le Front National
00:40:42 et qu'il fallait voter pour le candidat communiste.
00:40:44 À chaque fois. Je l'ai pas fait
00:40:46 de gaieté de cœur.
00:40:48 Et je l'ai pas fait en disant que j'étais d'accord avec le candidat
00:40:50 communiste. Parce que je suis rarement
00:40:52 d'accord avec lui.
00:40:54 Et je l'ai fait à chaque fois parce que je pensais que c'était la bonne chose à faire.
00:40:56 - Le Parti communiste,
00:40:58 je vous assure, ça, c'est fascinant.
00:41:00 Le Parti communiste. Quand on voit
00:41:02 l'histoire du Parti communiste en France
00:41:04 et à l'étranger... - Oui, quand on voit
00:41:06 l'histoire du Front National, on peut aussi...
00:41:08 Si on juge sur les positions d'aujourd'hui...
00:41:10 - Je vous assure, je suis fasciné
00:41:12 par ce monde. - Mais qu'est-ce qui est
00:41:14 fascinant, l'histoire du Front National ? - Non mais y'a pas
00:41:16 70 millions de morts du Rassemblement
00:41:18 National ? - Non mais enfin, le Parti communiste
00:41:20 en France n'a jamais été responsable de 70 millions de morts.
00:41:22 - Non, le mot "communisme". - Ah bon ?
00:41:24 - Non mais excusez-moi, il a pas été responsable.
00:41:26 C'était un bilan
00:41:28 globalement positif. Vous êtes sérieux
00:41:30 ou pas ? - Oui, je suis sérieux.
00:41:32 - C'est un bilan... Le Parti communiste
00:41:34 a dit, des 80 ans
00:41:36 de communistes, c'est un bilan globalement
00:41:38 positif. - C'est moi qui ai des traces
00:41:40 de Jean-Marie Le Pen sur ce qui s'est passé
00:41:42 pendant la Deuxième Guerre, à son nombre de militants
00:41:44 du Front National à l'origine.
00:41:46 C'est pas terrible non plus, quoi.
00:41:48 C'est pas terrible non plus.
00:41:50 Donc je trouve que le débat est pas là.
00:41:52 Le débat, il est aujourd'hui entre le PC
00:41:54 et le Rassemblement National. - Et y'a eu un incident
00:41:56 important avec, comment dire,
00:41:58 avec Edouard Philippe, puisqu'il y a quelqu'un qui a
00:42:00 voulu, alors vraiment,
00:42:02 qui l'a traité d'éborgneur, etc.
00:42:04 Regardez cette séquence.
00:42:06 - Edouard Philippe a sévi durant le mouvement des Gilets jaunes,
00:42:10 il a fait couler le sang, il n'a rien à faire
00:42:12 ici, c'est un éborgneur !
00:42:14 C'est un éborgneur !
00:42:16 - Bon sang, bon sang...
00:42:18 - Lâchez-moi, lâchez-moi !
00:42:20 Lâchez-moi !
00:42:22 Lâchez-moi !
00:42:24 - Bon sang...
00:42:26 (Cris de la foule)
00:42:28 - Bon, allez, allez, c'est pas à l'esprit
00:42:32 de la fête de l'Huma, ça. On se détend.
00:42:34 Allez.
00:42:36 Allez, c'est pas à l'esprit de la fête de l'Huma, ça.
00:42:38 Bon, on va s'écouter parler.
00:42:40 Allez. Merci.
00:42:42 Nous, on vous remercie d'être là,
00:42:44 pour ce débat, pour cette rencontre qui est exceptionnelle.
00:42:46 - D'abord, je voudrais vous remercier de
00:42:48 m'accueillir, et
00:42:50 vous dire que je suis...
00:42:52 (Applaudissements)
00:42:54 Et vous dire que je suis extrêmement
00:42:56 heureux d'être à la fête de l'Huma.
00:42:58 C'est pour moi la première,
00:43:00 mais je sais que c'est une institution,
00:43:02 et je veux vous remercier de cette invitation.
00:43:04 C'est la première chose.
00:43:06 (Applaudissements)
00:43:08 La deuxième chose...
00:43:10 La deuxième chose, c'est que
00:43:12 vous avez raison de commencer sur la question
00:43:14 de l'inflation et de la rentrée.
00:43:16 Merci.
00:43:18 Je pense que vous avez raison,
00:43:20 et au-delà de la question de l'inflation,
00:43:22 vous avez raison, et au-delà de la question
00:43:24 que vous posez, j'ai été très frappé
00:43:26 par ce que j'entends depuis la rentrée,
00:43:28 et depuis d'ailleurs plusieurs mois.
00:43:30 Moi, j'ai l'impression que tout se passe,
00:43:32 et tout ça est très inquiétant,
00:43:34 comme si on arrivait à une espèce de fin
00:43:36 de la société du travail,
00:43:38 parce que ce que j'entends au Havre,
00:43:40 ce que me disent les gens
00:43:42 que je croise au Havre et ailleurs,
00:43:44 c'est...
00:43:46 Quand on travaille,
00:43:48 quand on fait
00:43:50 ce qu'on doit faire
00:43:52 dans son boulot,
00:43:54 et bien même en travaillant,
00:43:56 on n'y arrive plus.
00:43:58 Faillite de pouvoir, non ?
00:44:00 Quelle faillite culturelle,
00:44:02 intellectuelle, mon dieu !
00:44:04 La fin du société du travail.
00:44:06 C'est pas ça le problème.
00:44:08 Le problème, c'est que si...
00:44:10 En fait, le problème, c'est toujours le même.
00:44:12 C'est que cet État est obèse,
00:44:14 dépense de trop, et qu'il faudrait diminuer
00:44:16 les charges de l'État pour...
00:44:18 Pour que les Français...
00:44:20 Pour que les Français...
00:44:22 On est plus dans leur poche.
00:44:24 C'est pas la faillite du travail.
00:44:26 - Allez dire ça à la fête de l'Humain,
00:44:28 ils aimeraient voir la réaction du public.
00:44:30 - Le problème, c'est qu'on produit plus rien.
00:44:32 Ça, ils peuvent l'entendre,
00:44:34 dans la fête de l'Humain.
00:44:36 Je pense, d'ailleurs, que là-dessus,
00:44:38 il peut y avoir des converges.
00:44:40 - Même les gens de droite ne disent pas
00:44:42 qu'il faut valoriser le travail.
00:44:44 - Oui, c'est extraordinaire.
00:44:46 Au lieu de dire "oui, effectivement,
00:44:48 il faut une politique plus libérale,
00:44:50 parce qu'effectivement, que l'État intervienne moins,
00:44:52 d'alléger les charges patronales,
00:44:54 alléger les charges salariales,
00:44:56 pour que les gens aient plus d'argent
00:44:58 dans leur... Comment dire ? Sur leur porte-monnaie",
00:45:00 lui, il dit "c'est la fin du travail".
00:45:02 Bon, OK, d'accord.
00:45:04 - Par contre, il y a une jurisprudence
00:45:06 sur le candidat de droite préféré à gauche.
00:45:08 Ça fonctionne pas. Alain Juppé, c'était exactement ça.
00:45:10 C'était le candidat de droite préféré de la gauche.
00:45:12 La une des un roc, la Juppé-Bagnaille,
00:45:14 c'est-à-dire que, je vous avais dit un jour...
00:45:16 - C'est pareil pour Fabien Rousset, la gauche, d'ailleurs.
00:45:18 - Un jour, je vous avais dit en plateau "vous êtes perdu".
00:45:20 Je pense qu'Edouard Philippe, il est...
00:45:22 - Je pense qu'Edouard Philippe, là, il paraît bien perdu.
00:45:24 - Il a une personnalité de droite.
00:45:26 - Il est sympathique, pourtant.
00:45:28 - Il a dressé son bilan, parce qu'il était Premier ministre,
00:45:30 de ce que je sache.
00:45:32 - C'est lui, en plus, qui est à l'origine des Gilets jaunes.
00:45:34 - On peut lui reconnaître cette honnêteté.
00:45:36 - Les 80 et 90,
00:45:38 qui ont mis la France par terre.
00:45:40 - La taxe Carbone.
00:45:42 - Si on rebondit sur ce que disait Gauthier,
00:45:44 il y a une personnalité de droite
00:45:46 qui a été très populaire à l'université d'été de l'FI,
00:45:48 il y a deux ans, c'était Rachida Dati.
00:45:50 Et précisément, elle n'avait absolument
00:45:52 fait aucune concession dans le débat pour plaire
00:45:54 et pour se faire applaudir. Parce que j'imagine que,
00:45:56 psychologiquement, ça doit être quelque chose, quand même,
00:45:58 de parler devant un public qui est fondamentalement
00:46:00 à 100% hostile.
00:46:02 - On va marquer une pause. Vous, vous seriez un compagnon de route
00:46:04 du Parti communiste, comme on disait jadis.
00:46:06 - Vous voulez la vraie explication ?
00:46:08 - Oui.
00:46:10 - On ne sait plus où ils habitent.
00:46:12 - Le Parti communiste, il a fait partie
00:46:14 de la résistance pendant la guerre,
00:46:16 dont des conditions, d'ailleurs,
00:46:18 on pourrait discuter.
00:46:20 Et que voilà. Et donc, le Parti communiste,
00:46:22 il a participé à des gouvernements du général de Gaulle.
00:46:24 - Le pacte Germano-Solidique, ça te...
00:46:26 - Oui, absolument.
00:46:28 Il a fait partie du gouvernement du général de Gaulle.
00:46:30 - Mais quand même.
00:46:32 - Et donc, c'est ça qui fait que le PSG en France
00:46:34 n'a pas l'image
00:46:36 du stalinisme des 70 millions de morts.
00:46:38 - Et puis il y a une tradition.
00:46:40 - Il se donne une espurelle d'intégrité
00:46:42 des communistes dans les années 70.
00:46:44 Avec des grands artistes,
00:46:46 notamment Féra, des gens comme ça,
00:46:48 qui ont porté le discours communiste.
00:46:50 Une intégrité de ce jour-là,
00:46:52 et le service du discours...
00:46:54 - Dans les mairies, ça n'a pas été...
00:46:56 - Il en est revenu.
00:46:58 - Je suis d'accord avec vous, mais moi, je ne veux pas
00:47:00 taper sur le Parti communiste.
00:47:02 - Tu es allé voir ce qui se passait à l'Est.
00:47:04 - Ce n'est pas mon but.
00:47:06 - Il y a eu des bédousins, il faudra qu'on en parle.
00:47:08 On n'a pas parlé du harcèlement avec ce qui se passe,
00:47:10 mais là aussi, quelle faillite.
00:47:12 Le rectorat, mais toujours pareil, pas de vagues.
00:47:14 C'est toujours pareil, c'est les mêmes choses.
00:47:16 Aucun courage, aucune autorité, nulle part.
00:47:18 - Gabriel Attal, quand même, là, il est...
00:47:20 - Ah, lui, il est bon.
00:47:22 - Incisif.
00:47:24 - Pas s'il va durer comme ça, mais lui, il est bon.
00:47:26 - Ça tranche, quand même.
00:47:28 - Exactement. Lui, il dit les choses.
00:47:30 Et il a raison, d'ailleurs. Il dit que c'est une honte.
00:47:32 Boum. Tout le monde comprend.
00:47:34 - C'est rare d'avoir un discours ministériel aussi clair.
00:47:36 - Et surtout quand vous faites la comparaison
00:47:38 avec le prédécesseur.
00:47:40 - Oui.
00:47:42 - On va marquer une pause.
00:47:44 On va recevoir... Alors, on est très en retard ce matin.
00:47:46 Je pense qu'il faut qu'on ait deux heures de plus.
00:47:48 Ces statuts que l'on a là-bas, Napoléon, Churchill,
00:47:50 Joséphine, Colbert, Lincoln et Voltaire,
00:47:52 Dimitri Casali, je veux absolument
00:47:54 qu'on en parle.
00:47:56 Et je voudrais qu'on parle aussi du procès Montguillau.
00:47:58 Noémie Chauve s'est en direct avec nous
00:48:00 de Toulouse.
00:48:02 Et puis de Muriel Robin.
00:48:04 Parce que c'est un sujet qui a fait causer.
00:48:06 A tout de suite.
00:48:08 Il est deux heures une, Dimitri Casali.
00:48:12 Ces statuts que l'on a là-bas,
00:48:14 on vous reçoit régulièrement parce qu'évidemment,
00:48:16 vous défendez... Vous êtes d'extrême droite ou vous défendez l'histoire de France ?
00:48:18 - Bah si.
00:48:20 - Vous dites les choses comme elles sont.
00:48:22 Vous êtes d'extrême droite. - Non, non.
00:48:24 - Bah si. Effacez ce passé.
00:48:26 Comme l'exige... Vous êtes d'extrême droite.
00:48:28 Vous défendez... Pardonnez-moi.
00:48:30 Vous défendez l'histoire de France. Donc vous êtes d'extrême droite. Fasciste.
00:48:32 Vous écrivez "Effacez ce passé.
00:48:34 Comme l'exige ces nouveaux épurateurs.
00:48:36 Ce serait renier ce qui fait l'essence même
00:48:38 de l'âme française. Une république mettant en avant
00:48:40 l'égalité, l'université et la laïcité
00:48:42 sans distinction de race
00:48:44 ou de religion."
00:48:46 - C'est ça. C'est ça le drame.
00:48:48 C'est qu'en fait, là on assiste à
00:48:50 un choc entre le modèle
00:48:52 français, universaliste, et le
00:48:54 monde anglo-saxon, multiculturaliste.
00:48:56 Et là, on est en train de
00:48:58 pulvériser nos racines,
00:49:00 notre héritage. La France,
00:49:02 c'est nous qui avons inventé la laïcité
00:49:04 à travers le monde. C'est nous qui avons cette
00:49:06 passion pour l'histoire de France. On est
00:49:08 le peuple le plus passionné pour l'histoire.
00:49:10 Les américains ne s'intéressent pas du tout à l'histoire.
00:49:12 - Ils n'en ont pas. - Ils n'en ont pas. 200 ans,
00:49:14 c'est rien. Et donc, cette vague
00:49:16 de wokeisme
00:49:18 qui vient des Etats-Unis, en train de
00:49:20 submerger l'Occident,
00:49:22 en particulier l'Angleterre,
00:49:24 l'Allemagne. Et nous, en France,
00:49:26 il y a quand même un esprit gaulois résistant
00:49:28 sur certaines statues. On pourra peut-être en parler.
00:49:30 De Voltaire,
00:49:32 de Napoléon Harouan,
00:49:34 de Saint-Michel. Les Français, localement,
00:49:36 se mobilisent et résistent
00:49:38 aux wokeistes, à cette vague
00:49:40 basée sur le décolonialisme.
00:49:42 - Bon, on va en parler ensemble.
00:49:44 Soumaya Labidi nous rappelle
00:49:46 les titres du jeu.
00:49:48 - 5 personnes interpellées après avoir
00:49:52 agressé un policier suite à
00:49:54 un refus d'obtempérer Aztin.
00:49:56 Ils vont faire l'objet de comparutions
00:49:58 immédiates, cet après-midi.
00:50:00 Samedi soir, le conducteur d'un deux-roues
00:50:02 a refusé de se soumettre à un contrôle de police.
00:50:04 Un autre véhicule s'est interposé
00:50:06 et un des agents a été
00:50:08 violemment pris à partie. Il s'est
00:50:10 trouvé encerclé par une vingtaine d'individus
00:50:12 qui l'ont frappé à plusieurs reprises.
00:50:14 Son collègue a dû tirer en l'air 5 fois
00:50:16 pour disperser les agresseurs.
00:50:18 De nouvelles mesures pour mieux
00:50:20 protéger les fonctionnaires.
00:50:22 - Un dépôt de plainte
00:50:24 facilité des annonces faites
00:50:26 par le ministre de la fonction publique
00:50:28 face à la hausse des agressions
00:50:30 verbales et physiques.
00:50:32 Entre 2020 et 2023,
00:50:34 Pôle emploi a enregistré
00:50:36 une augmentation de 20%
00:50:38 des incivilités.
00:50:40 Et puis, deux départements
00:50:42 placés en vigilance
00:50:44 orage, orange-orage et pluie-inondation
00:50:46 par Météo France.
00:50:48 D'importants cumuls d'eau sont attendus
00:50:50 dans la Drôme et en Ardèche
00:50:52 toute la journée. Ce week-end,
00:50:54 de fortes précipitations se sont abattues
00:50:56 sur tout le pays. Des orages impressionnants
00:50:58 ont éclaté du Val d'Oise
00:51:00 à Toulouse, en haut de Garonne,
00:51:02 comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:51:04 - Et puis, je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais Shana Tova,
00:51:06 c'était le nouvel an juif
00:51:08 ce week-end. - Merci.
00:51:10 - Je sais qu'il y a beaucoup de Juifs de France
00:51:12 qui nous écoutent, mais plus encore,
00:51:14 pas plus encore, mais il y a beaucoup de Juifs en Israël
00:51:16 qui nous écoutent, Juifs français.
00:51:18 - Qui sont partis, comme vous le savez,
00:51:20 à cause de l'extrême droite, bien sûr.
00:51:22 - Bon, notamment à Elhatt.
00:51:24 Je veux dire, à Elhatt,
00:51:26 il y a une colonie
00:51:28 française très importante
00:51:30 qui nous écoute, donc Shana Tova,
00:51:32 et c'est important
00:51:34 de le signaler.
00:51:36 Parlons du harcèlement,
00:51:38 si vous voulez bien, parce que
00:51:40 effectivement, il prend ses responsabilités,
00:51:42 le ministre, il dit les choses.
00:51:44 Il y a cette lettre du rectorat
00:51:46 qui est absolument effrayante,
00:51:48 disons-le. On va voir le sujet de Corentin
00:51:50 Briot, et puis on pourra
00:51:52 entendre la réaction de Gabriel Atal.
00:51:54 - Le 18 avril dernier,
00:52:00 les parents de Nicolas s'adressaient aux
00:52:02 proviseurs du lycée, un peu plus d'un mois
00:52:04 après leur dernier entretien.
00:52:06 Pour préciser que la situation de leur fils
00:52:08 harcelé dans son lycée ne s'améliorait pas.
00:52:10 Inquiets pour la santé de leur fils,
00:52:12 les parents indiquent qu'une procédure
00:52:14 judiciaire a été entamée face
00:52:16 à l'inaction du lycée.
00:52:18 - Il est incompréhensible que vous puissiez laisser
00:52:20 un adolescent subir une telle violence
00:52:22 verbale et psychologique dans votre établissement
00:52:24 sans réagir d'une quelconque manière.
00:52:26 Aussi, allons-nous déposer
00:52:28 plainte et vous considérer comme responsable
00:52:30 si une catastrophe devait
00:52:32 arriver à notre fils ?
00:52:34 - Un peu plus de deux mois plus tard, le 4 mai
00:52:36 2023, le rectorat de Versailles
00:52:38 adresse une réponse aux parents
00:52:40 et dénonce le ton agressif de ces derniers
00:52:42 envers l'établissement scolaire.
00:52:44 - Les propos que vous avez tenus et le comportement
00:52:46 que vous avez eus envers des personnels
00:52:48 de l'éducation nationale sont inacceptables.
00:52:50 Je les réprouve de la façon
00:52:52 la plus vive.
00:52:54 - Le rectorat rappelle un article du code pénal
00:52:56 et qu'il pourrait être puni de 5 ans d'emprisonnement
00:52:58 et de 45 000 euros d'amende.
00:53:00 Et qu'une plainte envers les parents
00:53:02 pourrait être envisagée.
00:53:04 - Aussi, dans l'intérêt de votre enfant et par souci
00:53:06 d'exemplarité à son égard,
00:53:08 je vous enjoins d'adopter désormais une attitude
00:53:10 constructive et respectueuse
00:53:12 envers les autres membres de la communauté éducative.
00:53:14 - Après la révélation de ces courriers,
00:53:16 la réaction du ministre
00:53:18 de l'éducation nationale Gabriel Attal
00:53:20 était très attendue.
00:53:22 - Ce courrier est une honte.
00:53:24 Une honte.
00:53:26 Je le dis. Cette enquête
00:53:28 qui permettra d'établir la manière
00:53:30 dont les faits se sont déroulés et les différentes
00:53:32 responsabilités, j'en prendrai
00:53:34 connaissance avec une attention
00:53:36 absolue et surtout j'en tirerai
00:53:38 toutes les conclusions, y compris
00:53:40 en matière de sanctions.
00:53:42 - Nicolas s'est suicidé le 5 septembre
00:53:44 dernier, à l'âge de 15 ans.
00:53:46 - Alors, la lettre
00:53:48 de l'électorat, les propos
00:53:50 que vous avez tenus, envoyés aux parents
00:53:52 et le comportement que vous avez eu envers des
00:53:54 personnels de l'éducation nationale sont inacceptables,
00:53:56 je les réprouve de la façon la plus vive.
00:53:58 C'est la recteur qui écrit ça.
00:54:00 Aussi, dans l'intérêt de votre enfant
00:54:02 et par souci d'exemplarité à son égard, je vous enjoins
00:54:04 d'adopter désormais une attitude constructive
00:54:06 et respectueuse envers les autres membres de la
00:54:08 communauté éducative.
00:54:10 Je serai contrainte, le cas échéant, de prendre
00:54:12 toutes les mesures nécessaires, tant au bon fonctionnement
00:54:14 du service public, de l'éducation nationale,
00:54:16 qu'à la protection et la sécurité des personnels qui y concordent.
00:54:18 Mais, en fait,
00:54:20 ça traduit tout simplement un climat.
00:54:22 Moi, je ne veux pas m'acharner
00:54:24 sur ce recteur, ou une rectrice d'ailleurs.
00:54:26 - Elle est partie le 13
00:54:28 juillet dernier, ce n'est pas qui a signé
00:54:30 cette lettre. - Oui, mais en fait, c'est un
00:54:32 climat général. C'est-à-dire
00:54:34 que... Pas de vagues.
00:54:36 - Oui, mais alors ce qui est intéressant, c'est
00:54:38 que dans le cas de Samuel Paty, le pas de vagues
00:54:40 consistait à s'écraser devant
00:54:42 des parents hargneux, devant des
00:54:44 parents menaçants. Dans le cas de Didier Lemaire,
00:54:46 c'est le même recteur. Dans le cas de
00:54:48 Didier Lemaire, pareil. Donc, avec les parents
00:54:50 islamistes qui
00:54:52 menacent, là, on s'écrase, on accommode,
00:54:54 on dialogue. Avec les parents de Nicolas,
00:54:56 on roule des mécaniques, on les insulte.
00:54:58 Et, il y a quand même un affect,
00:55:00 moi, je trouve, qui est de plus en plus présent
00:55:02 et notamment dans l'administration,
00:55:04 c'est pas un affect, un comportement,
00:55:06 c'est la lâcheté. - Voilà.
00:55:08 - La lâcheté devant...
00:55:10 Si vous voulez... - Mais dans tous les domaines.
00:55:12 - Et quand vous parliez des policiers tout à l'heure...
00:55:14 - Dans le journalisme. - Mais vous parliez
00:55:16 des policiers de Stein. - Dans tous les domaines.
00:55:18 - 20 personnes sur 2. - Bien sûr.
00:55:20 - Est-ce que c'est pas un déshonneur ?
00:55:22 Est-ce que... Et je suis frappée,
00:55:24 si vous voulez, par le fait que dans l'administration,
00:55:26 il y a cette espèce de bonne conscience administrative,
00:55:28 il y a une impunité, ils ont un
00:55:30 sentiment d'impunité pour certains,
00:55:32 alors que normalement, ils sont au contact.
00:55:34 - Là, je pense que c'est vraiment la lâcheté, en fait.
00:55:36 - Mais oui. - Je pense que c'est...
00:55:38 - Les soirs avec les... - Voilà, c'est la lâcheté
00:55:40 de cette dame. En fait, il faut...
00:55:42 Comment dire ? La montagne est tellement haute
00:55:44 qu'il faut beaucoup de courage pour affronter tous les sujets aujourd'hui.
00:55:46 - C'est pas faux.
00:55:48 - C'est le pas de vague, hein. - Oui.
00:55:50 - C'est ça. Mais...
00:55:52 - Je t'ai dit, Charmin. - Ah bon ?
00:55:54 - Je sais bien que vous répétiez...
00:55:56 - La lettre de ses parents,
00:55:58 elle dit quoi ? - Elle dit quoi ?
00:56:00 - Elle dit quoi ? C'est un cri d'alarme.
00:56:02 Faites quelque chose. Autrement,
00:56:04 on vous tiendra pour responsable. - Oui, mais ça les...
00:56:06 Oui, mais ça veut dire, je ne veux...
00:56:08 - C'était pas une lettre de... - Je veux dire ça d'une manière triviale.
00:56:10 Ne m'emmerdez pas
00:56:12 avec vos problèmes. Je ne veux rien savoir.
00:56:14 Je me bouche les oreilles,
00:56:16 je me ferme les yeux. Ne m'emmerdez pas.
00:56:18 - Voilà. - Ne me créez pas de problèmes.
00:56:20 - Voilà. Ne me créez pas de problèmes.
00:56:22 Je suis proviseur, vous m'emmerdez.
00:56:24 - Oui, mais... - Voilà, c'est ça.
00:56:26 - Mais c'était comme ça depuis 18 ans.
00:56:28 Moi, j'étais prof encore à Sergie-Saint-Christophe,
00:56:30 au collège Gérard-Philippe,
00:56:32 il y a 18 ans.
00:56:34 Il y avait une petite...
00:56:36 une petite juive, justement, dans ma classe,
00:56:38 qui était agressée
00:56:40 par beaucoup de maghrébins,
00:56:42 effectivement. J'ai voulu intervenir.
00:56:44 Je suis allé voir la principale. Je lui ai dit
00:56:46 "Il faut vraiment qu'on sanctionne
00:56:48 ces trois caïds, là, du fond de la classe,
00:56:50 qui harcelaient tout le monde."
00:56:52 Et bien, la principale a dit "Non, pas de vagues,
00:56:54 pas de... une omerta totale."
00:56:56 - Alors, écoutons
00:56:58 Gabriel Attal, parce qu'il est bien, Gabriel Attal.
00:57:00 - Franchement, oui. - Les efforts.
00:57:02 - Non, mais vous disiez "On va pas s'acharner sur la rectrice."
00:57:04 Il y a un moment, quand même, il faut des sanctions.
00:57:06 - Parce que c'est un système. - Non, oui, mais il faut des sanctions.
00:57:08 S'il n'y a jamais de sanctions, vous êtes d'ailleurs
00:57:10 pas le dernier à le dire, Pascal,
00:57:12 s'il n'y a pas de sanctions, il ne se passera rien.
00:57:14 C'est très bien de faire un audit sur les rectorats.
00:57:16 Il a raison, le ministre.
00:57:18 Mais s'il y a un moment donné,
00:57:20 il n'y a jamais de sanctions dans l'administration...
00:57:22 - C'est un truc qui est en cours, là.
00:57:24 - Le lachage, ce n'est pas terrible.
00:57:26 - Gabriel Attal, écoutez.
00:57:28 Gabriel Attal, écoutez, s'il vous plaît.
00:57:30 - Ça commence ?
00:57:32 - C'est une honte.
00:57:34 Une honte.
00:57:36 Vous le savez, j'ai déclenché
00:57:38 dès le lendemain du drame
00:57:40 une enquête administrative,
00:57:42 en plus de l'enquête judiciaire.
00:57:44 Cette enquête a démarré.
00:57:46 Les inspecteurs ont démarré leurs travaux.
00:57:48 Et ils me remettront leur conclusion
00:57:50 sous 15 jours.
00:57:52 Je le dis.
00:57:54 Cette enquête qui permettra d'établir
00:57:56 la manière dont les faits se sont déroulés
00:57:58 et les différentes responsabilités,
00:58:00 j'en prendrai connaissance avec
00:58:02 une attention absolue.
00:58:04 Et surtout, j'en tirerai toutes les conclusions,
00:58:06 y compris en matière de sanctions.
00:58:08 - Quelque chose sur "malgré les efforts,
00:58:10 on n'est pas à la hauteur",
00:58:12 il le dit, et il faut saluer ça.
00:58:14 Je trouve que l'homme d'extrême droite
00:58:16 que je suis vient de dire depuis 8 jours
00:58:18 du bien de Gérald Darmanin, du bien d'Eric Dupond-Moretti,
00:58:20 du bien de Gabriel Attal,
00:58:22 je suis un mauvais coton.
00:58:24 - Les autres ne sont pas des droitsistes.
00:58:26 - Ils sont tous des droitsistes.
00:58:28 - C'est eux qui sont d'extrême droite.
00:58:30 - Bah oui.
00:58:32 - Écoutons Gabriel Attal.
00:58:34 - Malgré tous les efforts
00:58:36 qui ont été réalisés,
00:58:38 nous ne sommes toujours pas à la hauteur.
00:58:40 Il faut avoir l'honnêteté de le dire.
00:58:42 Mettez-vous à la place
00:58:44 de parents.
00:58:46 Des parents de Nicolas.
00:58:48 Qui ont écrit à l'institution
00:58:50 dont le rôle absolu
00:58:52 est de protéger
00:58:54 les élèves,
00:58:56 et qui ont écrit pour
00:58:58 les informer de la détresse
00:59:00 qui a été vécue par leur enfant,
00:59:02 et qui ont reçu ce type de réponse.
00:59:04 - Voilà.
00:59:06 C'est ça qu'on attend d'un homme politique,
00:59:08 aussi bien sur le fond que sur la forme.
00:59:10 - Moi ce que je trouve très frappant
00:59:12 et très choquant dans cette affaire,
00:59:14 et dans toutes les affaires analogues,
00:59:16 c'est le face-à-face
00:59:18 entre deux situations où le collectif
00:59:20 se désagrège, mais d'une manière différente.
00:59:22 D'un côté le harcèlement scolaire,
00:59:24 c'est comment un collectif devient une meute.
00:59:26 Et de l'autre, la froideur de l'institution.
00:59:28 Comment un collectif devient quelque chose
00:59:30 de réifiant, d'anonyme,
00:59:32 chacun dans son bureau,
00:59:34 aucune pitié, aucune empathie.
00:59:36 Et dans les deux cas, vous avez deux expériences
00:59:38 presque antagonistes
00:59:40 de la déshumanisation
00:59:42 du lien social, mais qui s'affrontent
00:59:44 comme ça en miroir. Et je trouve ça très parlant.
00:59:46 Ce courrier,
00:59:48 et l'affaire Lincey aussi, et toutes les autres.
00:59:50 - Et c'est pour ça que quand on dit
00:59:52 qu'il faut changer de logiciel, c'est une formule,
00:59:54 mais il faut changer tout l'état d'esprit.
00:59:56 C'est un état d'esprit.
00:59:58 En fait, la France, elle traverse
01:00:00 une crise culturelle. - Une mentalité.
01:00:02 - Exactement. Et ça, avant de changer ça...
01:00:04 - Et en plus, Gabriel Attal, c'est pas que de la com',
01:00:06 parce que sur la Maillé, on l'a vu, mais pareil sur les harceleurs.
01:00:08 Désormais, le harceleur peut changer tout de suite
01:00:10 l'établissement scolaire. - Bien sûr.
01:00:12 - Les proviseurs, ça va être dur. - Comparavant.
01:00:14 - Les proviseurs, ils n'ont pas envie.
01:00:16 - L'assistance administrative, elle n'aura pas contre la rectrice,
01:00:18 puisqu'elle est partie. - Vous parlez d'assistance administrative,
01:00:20 mais il y aura... - Administrative.
01:00:22 - Il y aura, moi, j'en suis certain.
01:00:24 - Et on avait élargi les conditions pour qu'elle devienne rectrice
01:00:26 à la demande d'Emmanuel Macron. - La mère de Nicolas
01:00:28 s'est exprimée dans le journal du dimanche,
01:00:30 et je vous propose
01:00:32 de voir,
01:00:34 de lire plus exactement ce qu'elle a dit.
01:00:36 J'ai été effaré par l'accueil du proviseur.
01:00:38 "Nous sommes en train de vivre un cauchemar au point de nous
01:00:40 "invectiver. Vous ne connaissez pas du tout le dossier.
01:00:42 "Quelques jours plus tard, je reçois la lettre du
01:00:44 "rectorat. Quand je l'ai lu, j'étais dans une colère noire.
01:00:46 "Nous étions outrés. Nous passions désormais
01:00:48 "pour des coupables." Bon, voilà
01:00:50 ce qu'on pouvait dire sur ce sujet. Peut-être qu'Olivier Véran
01:00:52 a réécrit également
01:00:54 hier, et c'est avec lui qu'on conclut
01:00:56 cette séquence.
01:00:58 - Je crois que ce qui s'est passé
01:01:00 est aussi une page que nous
01:01:02 tournons dans l'histoire administrative de notre
01:01:04 pays, et qu'il faut répondre avec humanité
01:01:06 et prendre en charge avec le plus grand sérieux
01:01:08 et la plus grande urgence des situations de détresse
01:01:10 des gens. On est aujourd'hui dans une
01:01:12 gestion, d'abord dans une enquête administrative.
01:01:14 Donc on verra quelles seront les suites qui seront données,
01:01:16 mais croyons en la détermination de chacun
01:01:18 à faire en sorte que ce type de lettres ne soient plus
01:01:20 jamais envoyées à la moindre famille, et que ce type
01:01:22 de situation soit traitée avec humanité et urgence.
01:01:24 - En termes de paroles, je trouve
01:01:26 que le gouvernement fait une bonne rentrée
01:01:28 de prise de position
01:01:30 claire et sans ambiguïté sur
01:01:32 tous les sujets.
01:01:34 Ce n'est pas être macronien
01:01:36 ou macroniste que de dire ça.
01:01:38 Donc je pense qu'il y a un changement.
01:01:40 - Sur l'essence, le pouvoir d'achat
01:01:42 serait moins... - On peut discuter là-dessus.
01:01:44 - Sur les sujets régaliens, vous avez raison.
01:01:46 - Oui, mais pourquoi sur l'essence ?
01:01:48 - Alors, ça sur les distributeurs.
01:01:50 - La perte... - À part tuer les petits
01:01:52 distributeurs. - Il faudrait
01:01:54 apprendre à faire la cuisine, tout ça, sur le poids.
01:01:56 - Oui, ça fait rose.
01:01:58 - J'aime bien Olivier Grégoire, mais c'est vrai que je comprends...
01:02:00 - Pas trop essa, terrible.
01:02:02 - Elle vient du privé, Olivier Grégoire,
01:02:04 et puis elle y va, elle dort.
01:02:06 Mais c'est vrai qu'elle nous dit qu'il faut apprendre...
01:02:08 - Vous pourriez peut-être retourner à l'école, comme ça ?
01:02:10 - Il faut apprendre à faire la cuisine.
01:02:12 Moi, j'ai appris à faire la cuisine pendant le Covid,
01:02:14 je n'ai pas envie de remanger mes petites pommes de loup.
01:02:16 Bon, Noémie Choulle, c'est avec nous.
01:02:18 Procès Montguillau.
01:02:20 Bonjour Noémie, c'est le procès de deux jeunes hommes
01:02:22 accusés de l'agression mortelle de Philippe Montguillau,
01:02:24 un chauffeur de bus à Bayonne en 2020.
01:02:26 Il s'est ouvert vendredi à Pau devant la cour d'assises
01:02:28 et il a été déclaré victime de la mort.
01:02:30 Les deux accusés en état de réussite,
01:02:32 ils y vivent en cours la réclusion criminelle à perpétuité,
01:02:34 notamment au regard des deux circonstances accravantes.
01:02:36 Les violences ayant traîné la mort ont été commises en réunion
01:02:38 et la victime était chargée d'un service public.
01:02:40 Le verdict est attendu jeudi.
01:02:42 Que se passe-t-il ce matin ? Bonjour Noémie.
01:02:44 - Bonjour Pascal, écoutez,
01:02:48 on commence à l'instant l'interrogatoire
01:02:50 des accusés sur les faits qui leur sont reprochés.
01:02:52 On a perdu un peu de temps pour des questions procédurales.
01:02:54 Il y a un troisième accusé dans ce dossier
01:02:56 qui a été jugé pour avoir hébergé les deux agresseurs
01:02:58 et qui n'était clairement pas en état de comparaître,
01:03:00 souffrant de troubles psychiatriques
01:03:02 visiblement assez importants.
01:03:04 Il a donc été décidé qu'il serait jugé ultérieurement.
01:03:06 L'audience débute maintenant.
01:03:08 Je peux vous dire que j'ai été frappée
01:03:10 par l'apparence d'un des deux agresseurs,
01:03:12 Wissem Manay,
01:03:14 qui apparaît tout petit,
01:03:16 assez gringalet,
01:03:18 entouré des deux gendarmes de son escorte,
01:03:20 vêtu d'une chemise blanche
01:03:22 avec des lunettes de couture.
01:03:24 C'est lui pourtant qui a porté le dernier coup.
01:03:26 D'abord plusieurs coups à la tête,
01:03:28 des coups de pied, des coups de poing.
01:03:30 Puis le dernier coup qui a fait chuter
01:03:32 Philippe Bonguio au sol.
01:03:34 Cette chute lui a été fatale.
01:03:36 Il est en train de s'exprimer à l'instant.
01:03:38 Il va préciser les choses,
01:03:40 comment cet enchaînement de violence est arrivé,
01:03:42 pourquoi il s'en est pris
01:03:44 avec tellement de hargne
01:03:46 aux conducteurs de bus.
01:03:48 Puis ce sera le dernier coup.
01:03:50 Je ne sais pas si vous avez vu
01:03:52 les coups aux conducteurs de bus.
01:03:54 Puis ce sera Maxime Guyénon
01:03:56 qui sera interrogé.
01:03:58 On le rappelle, ils sont jugés pour des coups
01:04:00 ayant entraîné la mort
01:04:02 sans intention de la donner.
01:04:04 Ils ont tous les deux eu l'occasion de prendre la parole
01:04:06 vendredi lors de la première journée d'audience.
01:04:08 "Je ne suis pas un monstre", a déclaré Wissem Manay.
01:04:10 "Je n'ai pas voulu faire ça, cette histoire me hante".
01:04:12 Son co-accusé, Maxime Guyénon,
01:04:14 lui a voulu assurer
01:04:16 vouloir payer sa dette
01:04:18 à la famille de la victime, même si c'est impossible.
01:04:20 Il avait la honte faite à sa famille, à lui.
01:04:22 On attend donc leurs explications
01:04:24 sur ce qui a amené
01:04:26 à ce terrible déchânement de violence.
01:04:28 - Merci Noémie Schultz.
01:04:30 Évidemment, on va suivre ce procès.
01:04:32 L'an P12, on n'en a pas encore parlé.
01:04:34 Tout le week-end, vous avez vu ces images.
01:04:36 La France doit-elle accueillir des réfugiés ?
01:04:38 Madame Ursula von der Leyen
01:04:40 nous donne la leçon dans de la solidarité.
01:04:42 C'est un sujet, évidemment...
01:04:44 - Il a un peu cacophonie gouvernementale.
01:04:46 Catherine Colonna n'a pas dit du tout la même chose hier
01:04:48 que Gérald Darmanin ce matin.
01:04:50 Catherine Colonna dit qu'il faut que tout le monde
01:04:52 prenne sa part, donc qu'il faut que la France prenne sa part.
01:04:54 Gérald Darmanin dit non, on n'accueillera pas
01:04:56 ceux qui n'ont rien à faire sur le sol européen.
01:04:58 - Oui, mais comment on les renvoie ?
01:05:00 - C'est toute la question.
01:05:02 - On ne les accueillera pas, mais comment on les renvoie ?
01:05:04 - Tant qu'on n'examinera pas
01:05:06 les demandes d'asile à l'extérieur...
01:05:08 - Est-ce que vous voulez voir le sujet de Ursula von der Leyen ?
01:05:10 - En fait, je trouve
01:05:12 qu'Ursula von der Leyen,
01:05:14 toutes ses interventions sont contre-productives.
01:05:16 - Oui, bah oui.
01:05:18 - C'est tout ce dont j'ai horreur.
01:05:20 C'est-à-dire que cette femme ne représente personne,
01:05:22 elle parle en mon nom,
01:05:24 elle n'est pas élue,
01:05:26 donc qu'elle se taise.
01:05:28 - Je crois que vous avez un problème
01:05:30 avec l'Union européenne.
01:05:32 - Ça vous va ou pas ?
01:05:34 - Monsieur Pascal, vous venez...
01:05:36 - Moi, sur un sujet français,
01:05:38 de savoir si les gens de l'Empédouza
01:05:40 arrivent sur le sol français,
01:05:42 c'est pas madame von der Leyen qui va me dire
01:05:44 ce que je dois penser.
01:05:46 - Sa nomination est payée par le Parlement européen.
01:05:48 - J'en ai rien à voir.
01:05:50 Et en plus, cette espèce de morve
01:05:52 dont elle fait preuve...
01:05:54 Parce qu'elle, là où elle est,
01:05:56 elle n'est pas touchée par des migrants
01:05:58 qui peuvent arriver.
01:06:00 Donc franchement, qu'elle se taise.
01:06:02 - Elle a visité avec Georges Améloni.
01:06:04 - Elle est de la nationalité allemande,
01:06:06 alors l'Allemagne, ça fait tirer l'oreille.
01:06:08 - Ils ont changé un peu de position pendant le week-end.
01:06:10 - Donc voyons le sujet de Maxime Lavandier,
01:06:12 parce que c'est peut-être le sujet
01:06:14 que je trouve le plus intéressant sur ce sujet.
01:06:16 Madame von der Leyen, qui n'est rien.
01:06:18 - Bruxelles, à la rescousse de Rome.
01:06:20 La présidente de la Commission européenne
01:06:22 a présenté un plan d'urgence sans dix points
01:06:24 pour aider l'Italie à gérer
01:06:26 l'arrivée massive de migrants sur son territoire.
01:06:28 Dans un premier temps, épauler Rome
01:06:30 et renforcer la surveillance des mers
01:06:32 et le traitement des demandes.
01:06:34 - Nous allons mettre en place
01:06:36 une surveillance aérienne.
01:06:38 Nous pouvons le faire par le biais de Frontex.
01:06:40 Et je soutiens également
01:06:42 l'exploration d'options
01:06:44 pour des missions navales
01:06:46 dans la Méditerranée.
01:06:48 - Pour faciliter leur transfert,
01:06:50 Ursula von der Leyen exhorte les Etats membres
01:06:52 d'accueillir des migrants.
01:06:54 - Nous demandons instantanément aux autres Etats membres
01:06:56 d'utiliser le mécanisme de solidarité volontaire
01:06:58 et d'aider à transférer des migrants hors d'Italie.
01:07:00 - Le plan prévoit un renforcement
01:07:02 de la coopération avec les principaux pays
01:07:04 d'émigration.
01:07:06 L'objectif, renvoyer plus facilement sur leur sol
01:07:08 les ressortissants qui ne remplissent pas
01:07:10 les conditions d'asile.
01:07:12 Sont visées la Guinée, la Côte d'Ivoire,
01:07:14 le Sénégal et le Burkina Faso.
01:07:16 La Commission européenne compte également
01:07:18 multiplier les accords comme celles passées
01:07:20 avec la Turquie, qui prévoit de faire baisser
01:07:22 les arrivées de migrants en échange d'une aide financière.
01:07:24 Aide que la présidente de la Commission
01:07:26 souhaite accélérer pour garantir ces accords.
01:07:28 Dernier point de ce plan,
01:07:30 accroître les campagnes de sensibilisation
01:07:32 pour dissuader les traversés
01:07:34 et ainsi contrer les mensonges des passeurs.
01:07:36 Contre qui Bruxelles compte durcir le ton
01:07:38 en prenant des mesures contre la logistique
01:07:40 de leur réseau.
01:07:42 Quand je dis elle n'est rien, elle n'est rien
01:07:44 sur le plan démocratique, bien évidemment.
01:07:46 Je parle parfois des hommes gris, là c'est une petite femme
01:07:48 grise qui a pris la lumière, manifestement.
01:07:50 Je suis même étonné qu'on la laisse
01:07:52 parler comme ça.
01:07:54 Mais c'est contre-productif.
01:07:56 T'as envie que ce soit
01:07:58 Madame von der Leyen ?
01:08:00 T'as pas un ministre, monsieur Darmanin
01:08:02 ou le président de la République qui peut lui dire "restez à votre place" ?
01:08:04 C'est juste la présidente du conseil italien qui a fait campagne
01:08:06 en disant qu'il y a plus un migrant en Italie.
01:08:08 C'est effrayant !
01:08:10 Écoutons Gérald Darmanin, il est espantant quand même.
01:08:12 La grande leçon de ce qui se passe à Lampedusa
01:08:14 c'est que c'est un sujet qui ne peut pas
01:08:16 être pensé à l'échelle souverainiste
01:08:18 ou à l'échelle purement nationale
01:08:20 et la preuve en est, c'est ce que vous venez de dire,
01:08:22 c'est Giorgia Meloni qui a fait une campagne entière
01:08:24 en disant que si elle était élue,
01:08:26 sa volonté politique ferait que l'immigration
01:08:28 s'arrêterait du jour au lendemain. Et évidemment,
01:08:30 ça ne se passe pas comme ça, parce que, vérité de la palice,
01:08:32 l'immigration est un fait international.
01:08:34 Et c'est pareil au Royaume-Uni.
01:08:36 Gérald Darmanin, écoutons-le.
01:08:38 Moi je veux que Gérald Darmanin ou le président de la République parle,
01:08:40 mais pas Madame von der Leyen.
01:08:42 Non, la France ne s'apprête pas à le faire.
01:08:44 La France, comme l'a dit le président de la République
01:08:46 à la première ministre italienne,
01:08:48 va aider l'Italie à tenir sa frontière
01:08:50 pour empêcher les gens d'arriver.
01:08:52 Et pour ceux qui sont arrivés en Italie,
01:08:54 à Lampedusa et dans le reste de l'Italie,
01:08:56 nous devons appliquer les règles européennes
01:08:58 qu'on a adoptées il y a quelques mois,
01:09:00 qui consistent à faire les demandes d'asile à la frontière.
01:09:02 Et donc, une fois qu'on fait les demandes d'asile
01:09:04 à la frontière, on constate une grande partie
01:09:06 de ces demandeurs d'asile ne sont pas éligibles
01:09:08 à l'asile et doivent repartir immédiatement
01:09:10 dans les pays d'origine.
01:09:12 S'il y a des demandeurs d'asile qui sont éligibles
01:09:14 à l'asile, qui sont persécutés
01:09:16 pour des raisons évidemment politiques,
01:09:18 bien sûr, ce sont des réfugiés. Dans ces cas-là,
01:09:20 la France, comme d'autres pays, comme elle l'a toujours fait,
01:09:22 peut accueillir des personnes.
01:09:24 Très clairement, il renvoie
01:09:26 Mme von der Leyen
01:09:28 dans ses 6 mètres.
01:09:30 Très clairement. Et il a raison.
01:09:32 Une nouvelle fois.
01:09:34 Le gouvernement est fort.
01:09:36 - Attendons les actes, parce que mentons,
01:09:38 c'est pas en mur.
01:09:40 - Il devrait rentrer, à mon avis, plus dans le...
01:09:42 - Tant qu'on ne réduira pas, ici,
01:09:44 l'attractivité
01:09:46 de l'Europe pour les gens
01:09:48 qui viennent, on ne marquera pas.
01:09:50 - Alors, il a fait une annonce ce matin, Gérald Darmanin,
01:09:52 il était prêt à réformer l'aide médicale d'État.
01:09:54 - Il a déjà ça, plus un certain nombre de prestations.
01:09:56 Et rétablir un délit d'entraînement.
01:09:58 - Ça, c'était dans le programme des Républicains.
01:10:00 - Exactement, il l'a cité ce matin.
01:10:02 - Vous avez réveillé Georges Fenech.
01:10:04 - Il a dit "Oh,
01:10:06 le programme des Républicains, il a eu une élimination".
01:10:08 Vous savez, la dame
01:10:10 qui a fait 4,50 % au dernier...
01:10:12 - C'était dans mon programme.
01:10:14 Vous l'avez réveillée. - Mais c'est une vérité.
01:10:16 - Mais comment ?
01:10:18 - Vous avez des amis qui sont en train de vous écrire,
01:10:20 en ce moment. - Oui, je sais.
01:10:22 - Ils se plaignent. - Je les appellerai tout à l'heure.
01:10:24 - Ah oui, ils ont l'air contents.
01:10:26 Franchement, ça me fait plaisir.
01:10:28 - C'est trop en pisse.
01:10:30 - C'est avec le président tunisien
01:10:32 qu'il va falloir avoir une discussion sérieuse.
01:10:34 - Oui. - Parce que c'est lui
01:10:36 qui manipule un peu tout ça.
01:10:38 - C'est statu que l'on abat. - La liaison,
01:10:40 elle est évidente. - Oui. - Elle est évidente.
01:10:42 Le vrai problème de tout ça,
01:10:44 de l'immigration, c'est qu'il faut surtout
01:10:46 aider l'Afrique à sortir de cet état
01:10:48 de délèvrement, de corruption.
01:10:50 - On a appris ça dans les premières lignes.
01:10:52 - Ça fait 40 ans qu'on entend ça. - 60 ans
01:10:54 depuis que les français sont partis d'Afrique,
01:10:56 au Niger, au Mali, au Burkina Faso.
01:10:58 - Faites attention à votre rapport,
01:11:00 enfin les deux phrases, parce que là,
01:11:02 pour reconnaître, pour reconnaître. - Si vous êtes en train de dire que c'était mieux
01:11:04 quand les français étaient présents,
01:11:06 je vous engage à ne pas aller sur ces nouvelles-là.
01:11:08 - Les chinois, vous avez vu cette
01:11:10 interview de certains chinois,
01:11:12 chef d'entreprise chinois,
01:11:14 qui, vous savez, nous remplacent totalement au Mali, au Niger,
01:11:16 qui sont en train de sermonner
01:11:18 les africains sur la manière
01:11:20 d'entretenir leurs infrastructures,
01:11:22 de savoir que les français ont laissé tant de
01:11:24 routes, tant de chemins de fer, dans un
01:11:26 état de délèvrement total,
01:11:28 et bien c'est jouissif
01:11:30 à écouter. - Ces statuts que l'on a,
01:11:32 les militants de la cancel culture
01:11:34 cherchent à remplacer les grands hommes occidentaux
01:11:36 par des héros purement africains,
01:11:38 tel Toussaint Louverture,
01:11:40 Patrice Lumumba,
01:11:42 Nelson Mandela, mais ils ont aussi
01:11:44 leur face sombre, leur vie
01:11:46 de caché. Mais c'est vrai que cette
01:11:48 cancel culture, alors tout le monde ne comprend pas exactement le
01:11:50 terme de cancel culture,
01:11:52 c'est une manière de revisiter,
01:11:54 de prendre des lunettes de 2012. - D'effacer,
01:11:56 c'est la culture de l'effacement, au sens
01:11:58 littéral en anglais, donc d'effacer notre histoire,
01:12:00 surtout une histoire comme l'histoire de France,
01:12:02 vous vous rendez compte, pour la remplacer, mais les
01:12:04 wookies,
01:12:06 ne savent même pas par quoi, ils veulent la remplacer
01:12:08 par Toussaint Louverture, mais Toussaint
01:12:10 Louverture, bon d'abord il y a une
01:12:12 lecture uniquement culpabilisante en France
01:12:14 sur l'histoire coloniale, et Toussaint Louverture...
01:12:16 - A juste titre ou pas ? - Non, non, non, non,
01:12:18 beaucoup moins que les anglo-saxons,
01:12:20 les portugais... - C'est vrai que ce que nous
01:12:22 avons fait en Afrique,
01:12:24 rétrospectivement,
01:12:26 on a changé le cours
01:12:28 de l'histoire de société, et on en voit aussi
01:12:30 les conséquences, c'était
01:12:32 pas à faire. - Non, bien sûr
01:12:34 qu'on n'aurait pas dû coloniser. - Ni de
01:12:36 piller, ni de coloniser, bien évidemment.
01:12:38 - Alors ça c'est une vérité, mais bon ça se replat, alors c'est toujours la première
01:12:40 leçon de l'historien,
01:12:42 toujours replacée dans le contexte de l'époque,
01:12:44 à l'époque c'est une rivalité
01:12:46 entre les grandes puissances, la Grande-Bretagne, l'Espagne,
01:12:48 la Hollande... - Vous pouvez pas tirer, vous pouvez pas
01:12:50 balayer comme ça d'un revers de main,
01:12:52 la présence française pendant toute
01:12:54 une époque, et tout ce qu'a apporté la France
01:12:56 aussi, parce que, je suis désolé,
01:12:58 on n'a pas commis que des crimes. - Mais je
01:13:00 en suis convaincu, je dis simplement que
01:13:02 le principe même
01:13:04 d'aller sur une terre qui n'est pas la tienne
01:13:06 pour la coloniser...
01:13:08 - Oui, mais ça faisait partie de l'époque...
01:13:10 - Pour la coloniser l'Afrique, c'était ça...
01:13:12 - Bon, alors je veux bien que...
01:13:14 Je veux bien que vous alliez sur ce terrain-là, mais
01:13:16 vos amis qui nous reprochent peut-être d'être à droite, quand ils vont
01:13:18 vous entendre expliquer que la colonisation était
01:13:20 une bonne chose... - Non ! - C'est pas ce que
01:13:22 j'ai dit. - C'est pas ce qu'on dit. - Non, mais bon...
01:13:24 - Mais on dit que c'était l'époque des grandes découvertes !
01:13:26 - J'ai bien compris, alors... - Les explorations !
01:13:28 - J'ai bien compris... - Pierre Savognan de Brasas, il va
01:13:30 absolument au Congo comme ça, tout seul,
01:13:32 dans la jungle, Pierre Savognan de
01:13:34 Brasas, et c'est lui qui écrit justement sur
01:13:36 l'exploitation du Congo, pour se plaindre
01:13:38 de Léopold II, qui effectivement, les
01:13:40 Belges se sont très mal conduits. - Louis Trich,
01:13:42 vous avez dit, en 1960, c'est pas...
01:13:44 Il y a trois siècles, en Algérie,
01:13:46 c'est un département français,
01:13:48 c'est un département ! C'est des Français !
01:13:50 - Eh ben, je sais bien, j'y suis né, alors...
01:13:52 - Vous avez des Français qui ne sont pas...
01:13:54 - Toute ma famille ! - Il y a deux types de Français !
01:13:56 Les musulmans n'avaient pas
01:13:58 les mêmes droits que les autres ! - Alors,
01:14:00 il faut corriger, jusqu'en 1945,
01:14:02 effectivement, vous avez raison, mais à partir de
01:14:04 la loi de 45,
01:14:06 l'Assemblée législative à Alger
01:14:08 a été ouverte à 500 000 Algériens !
01:14:10 Vous voyez, il y avait déjà un progrès ! - Sur 10 millions, oui,
01:14:12 sur 10 millions. - Oui, oui, sur 10 millions,
01:14:14 mais bien sûr ! Mais c'est des Français
01:14:16 qui ont inventé les grands principes d'émancipation !
01:14:18 - Vous n'allez pas foncer !
01:14:20 Je veux dire, on aurait pu faire différemment,
01:14:22 c'est ce que je veux dire ! - Eh ben, la loi
01:14:24 Blum... - On aurait pu faire différemment !
01:14:26 - La loi Blum, 1936, où, effectivement,
01:14:28 on a failli leur accorder la citoyenneté,
01:14:30 en 1936. - Alors, ce qui est
01:14:32 intéressant, votée par le Parlement... - Donc, on a essayé !
01:14:34 - La loi Taubira, du 21 mai
01:14:36 2001, vous suivez, votée par le Parlement,
01:14:38 elle dit que la République française reconnaît que la traite
01:14:40 négrie et transatlantique, ainsi que la traite
01:14:42 dans l'océan Indien, d'une part, et l'esclavage, d'autre part,
01:14:44 perpétrée à partir du 15e siècle
01:14:46 aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien
01:14:48 et en Europe, contre les populations africaines,
01:14:50 amérindiennes, malgaches et indiennes,
01:14:52 constituent un crime contre
01:14:54 l'humanité ! Et vous ajoutez, c'est à ce jour
01:14:56 le seul au monde
01:14:58 à reconnaître la traite et l'esclavage
01:15:00 comme crime contre l'humanité ! - Non, mais c'est hallucinant !
01:15:02 La loi Taubira ! Il faut comprendre
01:15:04 que toutes les autres nations... - Est-ce que c'est une vérité ?
01:15:06 Est-ce que l'esclavage est un crime contre l'humanité ?
01:15:08 - Depuis la nuit
01:15:10 des temps, l'esclavage, je vais pas vous faire
01:15:12 une leçon d'histoire, mais quand on
01:15:14 replaxe... - C'est pas ma question, c'est un crime, quand même !
01:15:16 - C'est un crime abominable, bien sûr !
01:15:18 Mais à l'époque, et aujourd'hui,
01:15:20 aujourd'hui, Pascal,
01:15:22 50 millions d'esclaves de la Mauritanie
01:15:24 au Pakistan ont été recensés par le
01:15:26 département d'État américain !
01:15:28 - Si on n'essaie pas un peu de balayer devant notre porte,
01:15:30 vous voyez ce que je veux dire, et d'avoir un regard
01:15:32 nous-mêmes de... - Alors, il faut que...
01:15:34 - Il y a forcément une responsabilité !
01:15:36 On a mal fait certaines choses !
01:15:38 - On peut dire aussi que Hitler a fait des super autoroutes,
01:15:40 enfin, vous voyez, on peut aller... - Non, pas du tout, ça n'a rien à voir !
01:15:42 - C'est pas que c'était en contexte,
01:15:44 tous les crimes historiques sont... - Un réduction
01:15:46 à des théorèmes... - Non, mais ce que je veux dire,
01:15:48 cet argument de dire qu'il y avait un contexte
01:15:50 à l'esclavage, c'est absurde ! Evidemment, il y a un contexte
01:15:52 à tout crime historique !
01:15:54 - Non, mais n'attendez pas la spécificité de l'Occident,
01:15:56 c'est pas l'esclavage, c'est de l'avoir aboli !
01:15:58 - Voilà ! C'est exactement ce que je voulais dire !
01:16:00 - Mais à partir de là, il faut être clair,
01:16:02 on reconnaît que ce fut un crime !
01:16:04 - Bien sûr que c'est un crime !
01:16:06 - Et c'est un crime pas que pour les Occidentaux !
01:16:08 - Dimitri Kazali, répondez ! - Bien sûr que c'est un crime !
01:16:10 - Répondez à ce jeune homme là, qui est fou de ça !
01:16:12 - Mais d'abord, il y a une spécificité française, voilà,
01:16:14 il faut apprendre l'histoire de France, c'est par l'histoire
01:16:16 que l'on forme à la citoyenneté ! Si on est dans cet
01:16:18 état aujourd'hui, c'est parce qu'on n'apprend plus l'histoire
01:16:20 à nos enfants ! Et effectivement,
01:16:22 depuis 1315,
01:16:24 Louis XIII, nul n'est esclave
01:16:26 en Terre de France !
01:16:28 C'est-à-dire que dès qu'un esclave touchait la Terre de France,
01:16:30 il était automatiquement libéré !
01:16:32 C'est ce qui était arrivé à François
01:16:34 de Chandernagore, elle explique très bien,
01:16:36 - Un des rois maudits, Louis XIII !
01:16:38 - Voilà ! Mon aïeul est arrivé
01:16:40 à Marseille en 1738,
01:16:42 il s'est évadé du bateau
01:16:44 de la traite des Griers, il a touché le sol
01:16:46 de Marseille, et il a été
01:16:48 automatiquement libéré !
01:16:50 - C'est la république et la révolution qui abolissent
01:16:52 l'esclavage, en fait ! - 1794,
01:16:54 c'est la première...
01:16:56 - Revenons sur le wauquiz, parce que c'est ça
01:16:58 qui est quand même intéressant, le jugement postérieur
01:17:00 est une impasse intellectuelle, c'est vouloir
01:17:02 imposer une histoire en noir et blanc où l'anachronisme règne
01:17:04 en maître, à ce rythme, la liste des statues à
01:17:06 déboulonner sera sans fin, et Colbert, par exemple,
01:17:08 je trouve que c'est passionnant, Colbert, parce que
01:17:10 vous dites "c'est difficile à faire entendre aujourd'hui à certains
01:17:12 de nos concitoyens, mais le Code Noir
01:17:14 a constitué un progrès pour l'époque"
01:17:16 et ça, pour le coup, il faut le dire !
01:17:18 Il faut le dire, parce que c'est intelligent de le dire,
01:17:20 et ça veut pas dire qu'avec nos yeux d'aujourd'hui
01:17:22 ça nous paraît surprenant, mais il faut
01:17:24 le dire, parce que ça remet en perspective Colbert !
01:17:26 - Absolument, il faut lutter contre l'ignorance
01:17:28 qu'on voit tous les jours, en fait,
01:17:30 et l'anachronisme,
01:17:32 cette erreur de l'intelligence du passé,
01:17:34 cette faute, c'est
01:17:36 tragique l'anachronisme, aujourd'hui,
01:17:38 et cette possibilité de
01:17:40 se remettre dans les représentations mentales
01:17:42 de l'époque. Colbert,
01:17:44 1685, le monde entier
01:17:46 pratique l'esclavage, le monde
01:17:48 entier, je dis bien,
01:17:50 effectivement, il fait cette loi
01:17:52 parce qu'il légifère dans tous les domaines,
01:17:54 le Code des eaux et forêts,
01:17:56 le Code Louis, qui est l'ancêtre du Code civil,
01:17:58 le Code du service maritime,
01:18:00 il fait douze lois, et une loi
01:18:02 pour légiférer,
01:18:04 pour réglementer
01:18:06 exactement ce
01:18:08 qui se passe dans les plantations françaises,
01:18:10 c'est-à-dire pour mettre fin à l'arbitraire
01:18:12 du patron.
01:18:14 - Mais là où je reproche aux politiques,
01:18:16 et votre ami Jean-Marc Ayrault,
01:18:18 avec qui vous avez travaillé, il voulait supprimer la salle
01:18:20 Colbert de l'Assemblée nationale, alors que
01:18:22 c'est à lui... - Non, mais lui, c'est une catastrophe.
01:18:24 - Oui, ça c'est sûr, comme il n'est pas
01:18:26 là pour vous répondre. - Mais encore, je lui dirai
01:18:28 en face... - Mais ce que je veux... - ... Jean-Marc Ayrault sur
01:18:30 d'autres points. - Non, mais ce que je veux vous dire, c'est que ce
01:18:32 manque de courage, d'intelligence, parce qu'il
01:18:34 est au courant, il sait bien, Jean-Marc Ayrault, que
01:18:36 c'est lui qui a fait la réunion dans la salle Colbert pendant
01:18:38 des années. - Bien sûr, et surtout qu'il a
01:18:40 été maire de Nantes avec une rue Colbert à Nantes
01:18:42 qu'il ne s'en est jamais rendu compte. Mais pour épouser
01:18:44 l'époque, c'est ça que je n'aime pas
01:18:46 chez les politiques, pour épouser l'époque,
01:18:48 ils sont capables des pires lâchetés.
01:18:50 - Oui, et surtout sans expliquer,
01:18:52 il faut expliquer ce qu'a fait Colbert.
01:18:54 Vous avez raison, il faisait le travail de six
01:18:56 ministres à la fois, il est mort à 63 ans,
01:18:58 épuisé, et si la France est devenue
01:19:00 la première puissance de l'Europe,
01:19:02 c'est grâce à lui que ce soit... - Il était précureur, ça,
01:19:04 l'âge de la France, 63 ans, Colbert, boum !
01:19:06 - C'est lui qui a inventé le luxe
01:19:08 à la française si Saint-Gobain... - Il était macronien !
01:19:10 - Saint-Gobain,
01:19:12 aujourd'hui, est toujours une première entreprise,
01:19:14 c'est à Colbert qu'on le doit. - Il reste
01:19:16 quatre minutes, "Sommeil à l'abidji",
01:19:18 ces statues que l'on abat, c'est
01:19:20 évidemment un livre passionnant, on aimerait avoir plus
01:19:22 de temps, mais alors c'est lundi, je ne sais pas ce qui se passe, on a tellement
01:19:24 d'actus, on n'a même pas encore parlé de Muriel Robert.
01:19:26 - En tout cas, la phrase de fin, c'est ça,
01:19:28 si on abat, c'est "on ne construit du
01:19:30 solide que sur le passé", si nous voulons marcher
01:19:32 vers le futur, si les français veulent se
01:19:34 libérer de cette lecture culpabilisante de l'histoire
01:19:36 coloniale, il faut qu'ils
01:19:38 retournent toujours à leurs racines.
01:19:40 - C'est un changement d'état d'esprit, là aussi, dans l'éducation
01:19:42 nationale qu'il faut mettre en place, qui
01:19:44 existait, puisque nous, on était des petits garçons,
01:19:46 et le héros, le roman
01:19:48 national existait, avec ses défauts, et évidemment,
01:19:50 ses qualités, bien sûr. - Le récit national !
01:19:52 - Le récit, mais on a... - Voilà, il faut parler du récit national.
01:19:54 - Voilà, et bien, je parlerai du récit national.
01:19:56 Voilà, le récit national. "Sommeil à l'abidji".
01:19:58 (générique)
01:20:00 - La vente à perte
01:20:02 des carburants effectives dès le 1er décembre,
01:20:04 et ce, pour une durée de 6 mois.
01:20:06 Une annonce faite ce matin par Bruno Le Maire,
01:20:08 chez nos confrères de France 2.
01:20:10 Le ministre de l'économie parle d'un projet
01:20:12 de loi qui sera présenté dans le courant du mois de septembre.
01:20:14 Toutefois, Bruno Le Maire joue la prudence
01:20:16 et n'a pas chiffré le montant de la baisse
01:20:18 que cela représentera pour les automobilistes.
01:20:20 Après plusieurs reports,
01:20:22 le pacte des solidarités
01:20:24 va être dévoilé.
01:20:26 Elisabeth Borne va présenter son plan
01:20:28 de bataille anti-pauvreté à Matignon,
01:20:30 cet après-midi, devant des associations.
01:20:32 Les organisations se disent dubitatives
01:20:34 et attendent des mesures d'ampleur
01:20:36 face à l'inflation galopante.
01:20:38 Selon l'Insee, l'inflation alimentaire
01:20:40 a augmenté de plus de 18 %
01:20:42 en l'espace de 18 mois.
01:20:44 Et puis, 5 personnes interpellées
01:20:46 après avoir agressé un policier
01:20:48 suite à un refus d'obtempérer à Steyn.
01:20:50 Ils vont faire l'objet de comparutions
01:20:52 immédiates cet après-midi.
01:20:54 Samedi soir, le conducteur d'un deux-roues
01:20:56 a refusé de se soumettre à un contrôle de police.
01:20:58 Un autre véhicule s'est interposé
01:21:00 et un des agents a été
01:21:02 violemment pris à partie.
01:21:04 Il s'est trouvé encerclé par une vingtaine
01:21:06 d'individus qui l'ont frappé à plusieurs reprises.
01:21:08 Son collègue a dû tirer en l'air
01:21:10 5 fois pour disperser ses agresseurs.
01:21:12 Muriel Robin a donc créé une...
01:21:14 Comment dire...
01:21:16 Il faut toujours s'frotter les cerveaux,
01:21:18 comme dit l'autre,
01:21:20 pour savoir si ce qu'elle dit est juste.
01:21:22 C'est ça qui m'intéresse, je suis la seule dans le monde entier
01:21:24 à le dire, qu'elle est
01:21:26 homosexuelle et elle dit "J'ai pleuré tous les jours,
01:21:28 toutes les larmes de mon cœur. Pourquoi les comédiens
01:21:30 se testouchent ? Je connais des acteurs homos
01:21:32 et on ne saura jamais qu'ils sont homos.
01:21:34 J'ai rempli des zéniths pendant 30 ans. Dans ce métier,
01:21:36 on a besoin d'être désiré. Comment vous faites
01:21:38 quand vous ne l'êtes pas ? Eh bien vous fumez,
01:21:40 vous buvez. Moi, je pesais 99 kilos
01:21:42 à un moment parce que j'étais tellement en souffrance."
01:21:44 Ce qu'elle dit, c'est que si vous dites
01:21:46 que vous êtes homosexuel, que vous soyez un homme ou une femme,
01:21:48 vous ne pouvez plus faire partie
01:21:50 du cinéma français. Alors là où elle a raison,
01:21:52 c'est vrai qu'il y a
01:21:54 des comédiens homosexuels
01:21:56 dans le cinéma français.
01:21:58 Ils ne le disent pas.
01:22:00 Ils ne
01:22:02 l'affichent pas.
01:22:04 - Mais est-ce qu'il faut... - Ce qu'elle dit,
01:22:06 c'est autre chose. Ce qu'elle dit, c'est que
01:22:08 s'ils l'affichaient,
01:22:10 ils n'auraient plus de rôle.
01:22:12 - Ils n'auraient plus les mêmes rôles.
01:22:14 - Ils n'auraient plus les mêmes rôles.
01:22:16 Donc ça, moi je trouve que c'est...
01:22:18 - Un comédien ou une comédienne qui a des premiers rôles
01:22:20 en France et qui dit ouvertement qu'il est
01:22:22 gay ou qu'elle est lesbienne.
01:22:24 - En même temps, est-ce que
01:22:26 c'est une formidable one-man show,
01:22:28 one-woman show,
01:22:30 est-ce que elle est aussi
01:22:32 dans la comédie
01:22:34 comme actrice ? Je citais tout à l'heure les Visiteurs.
01:22:36 C'est vrai qu'il y avait eu,
01:22:38 entre Valérie Lemercier et elle,
01:22:40 pour le rôle...
01:22:42 - Mais elle ne parlait pas de...
01:22:44 - Elle a joué les deux rôles. Elle a eu des rôles.
01:22:46 Moi j'ai la liste
01:22:48 sous les yeux. Elle a eu des rôles.
01:22:50 Elle a joué le même...
01:22:52 Mais qu'en pensez-vous ?
01:22:54 - Le milieu du cinéma affiche d'habitude plutôt
01:22:56 son progressisme, son LGBTisme,
01:22:58 alors je suis un peu étonnée, mais
01:23:00 je demande des informations.
01:23:02 - J'allais dire la même chose que vous.
01:23:04 Je trouve que ce qui est intéressant, c'est que le milieu du cinéma,
01:23:06 en tout cas du grand cinéma,
01:23:08 montre en permanence
01:23:10 des valeurs progressistes, en montrant
01:23:12 qu'il les incarne et qu'il est l'exemple, etc.
01:23:14 Et manifestement, comme lieu de pouvoir,
01:23:16 il n'est pas à la hauteur de l'exemple
01:23:18 qu'il cherche à donner. Et sans doute, y a-t-il...
01:23:20 - Et de quoi ? Ont-ils peur que ça rebute le public ?
01:23:22 - C'est ce que je comprends.
01:23:24 C'est ce que je devine à travers ce qu'elle dit.
01:23:26 C'est-à-dire que le producteur...
01:23:28 Voilà. Admettons un homme
01:23:30 homosexuel qui
01:23:32 n'aime que
01:23:34 les garçons. Et tout à coup, il est dans un rôle
01:23:36 où il est le séducteur de femmes.
01:23:38 Peut-être que le producteur pense-t-il
01:23:40 que le public ne croira pas
01:23:42 dans sa séduction ?
01:23:44 Peut-être ! - Et donc, il faudrait un homosexuel
01:23:46 pour jouer un homosexuel, alors ?
01:23:48 - Non, c'est pas ça.
01:23:50 Prenons l'exemple de Jean Marais.
01:23:52 Jean Marais a fait rêver des générations
01:23:54 entières, et notamment de femmes.
01:23:56 Bon, il ne disait pas qu'il était homosexuel.
01:23:58 - Ça se savait, non ?
01:24:00 - Ça se savait à Paris, à l'époque.
01:24:02 - Ça se savait à Paris, je pense qu'effectivement...
01:24:04 - Mais il s'est donné un...
01:24:06 - Il a incarné des rôles virils, des sacs de vacances...
01:24:08 - Tu peux être viril et homosexuel,
01:24:10 si vous me permettez.
01:24:12 Il n'y a pas de rapport entre les deux.
01:24:14 - Pas de masculinisme toxique, surtout.
01:24:16 - Non, non, mais vous voyez...
01:24:18 - Jean Marais dans "Capitaine Fracas",
01:24:20 c'était quelque chose de magnifique.
01:24:22 - Oui, c'est entendu.
01:24:24 Mais, je veux dire,
01:24:26 et si effectivement,
01:24:28 il l'avait dit,
01:24:30 est-ce que le public aurait été différent ?
01:24:32 Bon, on en parlera peut-être ce soir,
01:24:34 parce qu'il est 10h37, on est très en retard.
01:24:36 Marine Lanson ? Marine, c'est fini ?
01:24:38 - C'est fini.
01:24:40 - Ah, il n'y a pas de...
01:24:42 - Sinon, on continue.
01:24:44 - Ludovic Lieber est à la réalisation.
01:24:46 Non, Emeric est à la réalisation.
01:24:48 Ludovic est à la vision.
01:24:50 Et...
01:24:52 - Et nous-mêmes, nous sommes...
01:24:54 - Tancred, Guillotel. Il est où, Tancred ?
01:24:56 - Et Eric Letoçon.
01:24:58 - Merci, vraiment, c'était bien.
01:25:00 Jean-Marc Morandini,
01:25:02 lui, sera dans une seconde.
01:25:04 "Histo-rock", c'est "L'Histoire de France",
01:25:06 "L'Opéra-rock", ça, vous pouvez l'acheter,
01:25:08 c'est formidable.
01:25:10 Vous intervenez avec David Lysnard,
01:25:12 vous n'avez plus le temps,
01:25:14 et qui vous aide pour populariser ça,
01:25:16 c'est vraiment très très bien.
01:25:18 Voilà, Dimitri Casal, "La vie",
01:25:20 et puis ces statues que l'on a là-bas.
01:25:22 Vous avez votre place, vous venez quand vous voulez,
01:25:24 mais là, on est quand même très très en retard.
01:25:26 Donc, à ce soir !

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