Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à
00:00:06 10h30 pour l'heure des pros.
00:00:08 Pourquoi le salaire d'un grand patron, au hasard Carlos Tavares, le PDG de Stellantis,
00:00:14 dont les émoluments atteindraient 36 millions d'euros annuels, pourquoi ce chiffre pose-t-il
00:00:19 problème alors que personne ne conteste que Kylian Mbappé touche le double au Paris Saint-Germain ?
00:00:26 Je vais tenter une explication.
00:00:27 Elle vaut ce qu'elle vaut.
00:00:29 Le sport vous renvoie à votre niveau.
00:00:32 Personne n'imagine qu'il puisse être Federer, Hamilton ou Mbappé.
00:00:36 Vous acceptez le joueur, le sportif que vous êtes.
00:00:39 Vous ne contestez pas la loi du résultat.
00:00:42 Un vestiaire est le seul endroit où la hiérarchie n'est pas remise en cause.
00:00:46 Dans l'entreprise, les critères sont plus flous.
00:00:49 Pourquoi lui et pas moi ? Qu'est-ce qu'il a de plus que moi ? Certes, il peut exister
00:00:54 les résultats mais les appréciations sont moins objectives.
00:00:58 Au fond, personne ne reconnaît à un grand patron l'excellence, la rareté ou le génie
00:01:03 qu'on accorde à Platini hier, à Djokovic aujourd'hui.
00:01:06 De manière plus ou moins inconsciente, chacun se dit "36 millions d'euros pour Tavares,
00:01:13 ça ne vaut pas ça, il est interchangeable, un autre ferait aussi bien".
00:01:17 Eh bien non, justement pas.
00:01:20 On pense ce qu'on veut du système capitaliste mais il convient d'être cohérent.
00:01:25 Si Mbappé est payé 70 millions d'euros par an, on ne peut pas être choqué que Tavares
00:01:30 émarge à moitié moins.
00:01:32 Et puisque Stellantis ne jamais regrettait le départ de son PDG, comme le Paris Saint-Germain,
00:01:40 déplorera l'exil de son champion en juin prochain.
00:01:44 Il est 9h, Chanel Ousto.
00:01:46 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:00 Une opération PlaceNet vient d'être lancée à Mayotte.
00:02:03 Tout comme l'opération Wambushu, elle va s'attaquer à l'insécurité, l'immigration
00:02:08 clandestine et l'habitat insalubre.
00:02:10 Pendant 11 semaines, 1700 policiers et gendarmes vont être déployés au total.
00:02:15 Et puis nouvelle polémique autour de la France insoumise.
00:02:18 Jean-Luc Mélenchon et sa candidate pour les européennes Rima Hassan doivent tenir une
00:02:22 conférence sur la Palestine jeudi à l'université Lille 3.
00:02:26 Sauf que sur l'affiche de l'événement, on retrouve le logo de l'association Libre
00:02:30 Palestine qui nie l'existence de l'Etat d'Israël.
00:02:33 Plusieurs partis politiques demandent l'annulation de cette conférence, notamment le Rassemblement
00:02:38 national.
00:02:39 Sébastien Chenu était l'invité de la matinale de CNews.
00:02:41 Par intérêt électoral, Jean-Luc Mélenchon utilise la cause et le conflit israélo-palestinien,
00:02:48 utilise les souffrances des Israéliens pour courir après des électeurs ici en France
00:02:54 à l'occasion des élections européennes.
00:02:55 En fait, la France insoumise ou la France islamiste, on peut l'appeler comme ça, se
00:03:00 cache derrière des associations montées de toutes pièces comme Libre Palestine pour
00:03:04 pouvoir utiliser les locaux des universités et venir tenir des discours politiques.
00:03:08 L'agression iranienne menace la paix mondiale.
00:03:12 Ce sont les mots de Benyamin Netanyahou qui appelle la communauté internationale à rester
00:03:17 unie face à l'Iran.
00:03:18 Et malgré les appels à éviter l'embrasement, le chef d'état-major de Tsaïl a promis
00:03:23 une riposte à cette offensive sans précédent.
00:03:25 Écoutez.
00:03:26 Nous regardons vers l'avenir, nous envisageons nos prochaines actions.
00:03:31 Et ce lancement de tant de missiles, de missiles de croisière et de drones dans le territoire
00:03:37 de l'État d'Israël sera accueilli par une riposte.
00:03:39 Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:44 C'est à vous Pascal.
00:03:45 Merci beaucoup Shana.
00:03:46 Charlotte Dornela, c'est avec nous ce matin.
00:03:49 Joseph Macéscaron, Vincent Herouette, Joachim Lefloch, Imad, Gautier Lebret.
00:03:52 On a beaucoup de chagrin ce matin, beaucoup de chagrin dans la rédaction de CNews parce
00:03:58 que Gilles Tailleb, qui était le vice-président du CRIF, est mort.
00:04:02 Et vous le voyez Gilles, il venait régulièrement nous voir.
00:04:06 Et Karen Tailleb, son épouse, a tweeté il y a une heure.
00:04:13 "On est venu nous arracher l'un à l'autre alors que nous avions construit une vie d'inséparable.
00:04:19 Le bonheur d'être toujours ensemble à chaque instant de notre vie, main dans la
00:04:24 main avec nos merveilleux enfants.
00:04:27 On n'a jamais imaginé l'impossible.
00:04:29 Merci pour tous vos messages."
00:04:32 Et vous voyez cette photo, cette photo du bonheur qu'elle a mise sur les réseaux
00:04:38 et qui nous fait penser à cet homme remarquable et à cet homme que nous ne verrons plus sur
00:04:43 notre plateau de CNews.
00:04:45 Il y a beaucoup de réactions.
00:04:47 J'ai vu que Laurence Ferrari, il y a quelques minutes, avait tweeté ce que nous pensons
00:04:52 tous ce matin.
00:04:53 "Grande tristesse, toutes mes pensées pour vous et votre famille, chère Karen."
00:04:58 Évidemment, nous nous associons à cette peine, à ce chagrin, à toute la rédaction
00:05:02 de CNews.
00:05:03 Évidemment, Serge Néjar qui dirige cette maison.
00:05:07 Nous allons évidemment évoquer l'actualité israélienne et Gilles Taieb venait régulièrement,
00:05:17 Vincent Herouet nous en parlait.
00:05:19 La riposte, depuis hier, c'est un sujet qui est sur la table ce matin.
00:05:27 On va voir le sujet de Sarah Fanzari.
00:05:30 On attendait peut-être hier soir une riposte.
00:05:33 On ne sait pas quelle forme elle prendra.
00:05:36 Je vous propose de voir le sujet de Sarah Fanzari et nous en parlons ensemble.
00:05:39 Il y aura bien une riposte selon le chef d'état-major de l'armée israélienne.
00:05:46 "Nous regardons vers l'avenir, nous envisageons nos prochaines actions et ce lancement de
00:05:53 tant de missiles, de missiles de croisières et de drones dans le territoire de l'état
00:05:57 d'Israël sera accueilli par une riposte."
00:06:00 Juste après cette allocution, donnée devant des soldats sur une base touchée par une
00:06:06 frappe iranienne, le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari, a affirmé que tout sera fait
00:06:11 pour protéger l'état d'Israël au moment et à l'occasion qu'ils choisiront.
00:06:16 Cette attaque était présentée comme une opération d'auto-défense après la frappe
00:06:21 du 1er avril contre le consulat iranien Hadamas en Syrie et imputée à l'état hébreu.
00:06:26 Tsaïl a affirmé que des terroristes étaient présents dans le bâtiment.
00:06:30 "Il s'agissait de personnes engagées dans le terrorisme contre l'état d'Israël.
00:06:39 Ces terroristes étaient accompagnés de membres du Hezbollah et de collaborateurs iraniens."
00:06:44 Benyamin Netanyahou appelle la communauté internationale à rester unie face à l'Iran.
00:06:53 "George Bensoussan était ce matin avec Sonia Mabrouk et il a parlé de cette riposte."
00:06:57 "La riposte est inévitable parce que c'est d'ailleurs la situation piégée dans laquelle
00:07:02 est Israël et depuis le 7 octobre d'ailleurs.
00:07:04 Parce que si Israël ne répond pas alors que l'attaque vient d'Iran et que c'est
00:07:08 une attaque massive avec 300 engins et 60 tonnes d'explosifs, ça signifie que sa capacité
00:07:13 de dissuasion est entamée.
00:07:14 Et si Israël riposte de façon trop massive, alors ça contrecarrera les plans et les objectifs
00:07:20 de l'Allié américain.
00:07:21 Donc la voie est très très étroite pour l'état d'Israël.
00:07:24 Il ne peut pas ne pas réagir mais il doit réagir de façon très intelligente, très
00:07:29 mesurée.
00:07:30 Comment ? Je n'en sais rien bien sûr.
00:07:31 Mais une chose est sûre, c'est qu'il ne peut pas ne pas réagir."
00:07:34 Vincent Erouet.
00:07:35 Vous avez vu le chef d'état-major de l'armée israélienne qui est sur la base de Neva Tim
00:07:42 et qui annonce la riposte imminente, pas forcément immédiate, mais qui se prépare.
00:07:49 Il est à l'endroit précis où les missiles balistiques iraniens ont frappé l'état
00:07:57 d'Israël parce que tout le monde a remarqué que 99% des engins envoyés par les Iraniens
00:08:04 ont été neutralisés en vol et se sont heurtés soit au Dôme de fer, soit à la fronte de
00:08:10 David, soit à la chasse américaine, jordanienne, etc.
00:08:14 Mais il y a quand même quelques uns qui sont passés, quelques missiles balistiques que
00:08:19 les Iraniens prétendent hyper véloces, qu'ils ne le sont sans doute pas, mais il y a quand
00:08:22 même une véritable industrie balistique efficace, puissante.
00:08:25 Et un jour, sans doute, un jour malheureusement, ces missiles seront peut-être chargés d'une
00:08:32 bombe sale ou de nucléaire.
00:08:33 Donc il y a un véritable changement stratégique, il y a un véritable défi et le piège dans
00:08:39 lequel ne veut pas tomber Israël, c'est d'avoir une riposte qui soit à la fois non-dissuasive,
00:08:45 c'est-à-dire trop faible, ou trop forte, qui s'attaque aux civils, ou inefficace.
00:08:52 Donc il y a les Américains, les Américains ne veulent pas y aller.
00:08:58 Joe Biden n'a pas ça son programme de campagne électorale, il n'a pas eu un embrasement
00:09:02 du Moyen-Orient.
00:09:03 Et Joe Biden sous-sonna en plus Benjamin Netanyahou de vouloir se maintenir au pouvoir grâce
00:09:08 à ça.
00:09:09 Donc c'est un dilemme pratiquement insoluble et ça rappelle ce qui s'est passé effectivement
00:09:12 le 8 octobre ou le 7 octobre au soir.
00:09:15 Comment réagir, comment rétablir la dissuasion sans se retrouver isolé, seul au monde et
00:09:22 accusé de toute part ?
00:09:23 Écoutons M.
00:09:25 Blinken.
00:09:26 Nous ne cherchons pas l'escalade, mais nous continuerons à défendre Israël et à protéger
00:09:33 nos effectifs dans la région.
00:09:34 Au cours des 36 heures qui ont suivi, nous avons coordonné une réponse diplomatique
00:09:41 pour tenter de prévenir une escalade.
00:09:43 Blinken, c'est un homme très intéressant à suivre parce que vous savez qu'il ne parle
00:09:51 pas couramment français, qu'il est du quai Moitié à Paris.
00:09:55 Il est en même temps l'homme de l'administration Obama et comme d'ailleurs Biden.
00:10:01 Et la moitié de l'administration Biden est de l'administration Obama qui n'a cessé
00:10:05 pendant les quatre ans où il était au pouvoir, les huit ans où il était au pouvoir, de
00:10:08 négocier un deal avec les Iraniens.
00:10:11 Le grand rêve de M.
00:10:13 Biden, c'est de faire mieux que Donald Trump.
00:10:17 Donald Trump avait fait les accords d'Abraham.
00:10:19 Biden ne rêve que d'une chose, c'est un petit accord au moins avec les Iraniens.
00:10:24 Et donc il y a tout un dialogue entre Téhéran et Washington qui a donné ce spectacle inouï
00:10:30 où ils préviennent trois jours à l'avance de ce qu'ils vont faire et les autres ripostent
00:10:34 en disant "bon maintenant halte au feu, c'est bon, c'est suffisant, c'est assez".
00:10:39 Si William Goldnadel était avec nous hier, vous le connaissiez, il intervient régulièrement
00:10:43 sur notre antenne.
00:10:44 Il était samedi soir à Tel Aviv.
00:10:46 Une nuit blanche, une nuit où on ne pouvait pas dormir puisqu'on nous annonçait que
00:10:53 les drones allaient arriver.
00:10:55 Alors on nous disait que les drones allaient mettre quatre heures, cinq heures pour arriver
00:11:00 et que les missiles balistiques arrivaient aussi mais que ça mettait je ne sais pas
00:11:05 une heure ou quelque chose.
00:11:06 Donc inutile de vous dire que vous êtes à côté de l'abri et que vous attendez.
00:11:11 Moi qui ne suis pas d'un courage physique exceptionnel, j'étais dans la colère.
00:11:19 J'étais dans la colère.
00:11:22 Puisque je devais repartir le lendemain avec mon petit-fils à Paris, je me disais que
00:11:31 je ne pouvais pas.
00:11:34 Je n'imaginais pas un seul instant que 99% des missiles allaient être arrêtés par
00:11:41 le Dôme de Fer et quelques autres.
00:11:44 Donc c'était encore une nuit que je n'imaginais pas non plus vivre un jour dans ma vie.
00:11:52 On me dit que le ciel est fermé.
00:11:54 Le ciel est fermé à deux, trois heures du matin.
00:11:57 Comment voulez-vous que j'imagine, même en étant optimiste, que je vais pouvoir reprendre
00:12:02 l'avion à 10 heures du matin ?
00:12:05 C'était incroyable pour tout dire et inespéré.
00:12:09 Et en marge évidemment de ce conflit, une députée a demandé l'annulation d'une
00:12:13 conférence de Jean-Luc Mélenchon à Lille, une conférence portant sur l'actualité
00:12:16 en Palestine.
00:12:17 Je devrais se tenir, je dis à l'Université de Lille et c'est la députée Renaissance
00:12:21 Violette Spilbou qui est venue plusieurs fois sur ce plateau et qui demande son annulation.
00:12:27 Elle n'est pas seule.
00:12:28 Je crois qu'elle est avec nous d'ailleurs, Violette Spilbou, parce qu'elle est en Estonie
00:12:32 pour tout vous dire, en pleine campagne européenne alors que les débats se radicalisent.
00:12:36 J'interpelle le président de l'Université de Lille pour lui demander l'annulation de
00:12:39 cette conférence de propagande comme l'a fait Rennes ou Bordeaux.
00:12:42 Il y a également un tweet de Xavier Bertrand qui va dans ce sens.
00:12:47 "Nous ne pouvons tolérer dans une université française une telle conférence de la France
00:12:51 insoumise" et de Rima Hassan qui a, par le logo "Libre Palestine, ni l'existence de
00:13:02 l'État d'Israël".
00:13:03 Je demande à l'Université de Lille et au préfet son annulation.
00:13:05 Il y a une pétition, signe notre pétition pour faire annuler cet événement, non à
00:13:10 l'islamisme et à l'antisémitisme dans nos universités.
00:13:13 Il y a également des réactions de l'Uni qu'on entendra dans une seconde.
00:13:20 Mais puisque Violette Spilbou est avec nous, je voulais savoir.
00:13:23 Bonjour Madame Spilbou.
00:13:24 Bonjour Pascal.
00:13:25 Et merci d'être avec nous.
00:13:27 Je voulais savoir si c'est à l'heure qu'il est, est-ce que cette conférence est maintenue
00:13:32 ou pas ?
00:13:33 A l'heure qu'il est, elle est maintenue, mais j'ai eu un échange avec le président
00:13:38 de l'Université de Lille et j'ai vraiment souhaité expliquer mon action politique parce
00:13:43 que je sais que le président de l'Université est très soucieux du droit, que cette conférence
00:13:47 a été organisée par une association étudiante.
00:13:50 Mais il n'empêche que la vraie question qu'on doit se poser aujourd'hui, c'est
00:13:55 est-ce que nos universités publiques doivent se laisser infiltrer de cette façon par la
00:14:00 France insoumise, par l'idéologie de la France insoumise et encore plus à un moment
00:14:06 de campagne électorale européenne où normalement s'il y a des bats politiques à l'université,
00:14:11 il faut que ce soit dans un esprit de pluralisme et d'apaisement.
00:14:14 Là ce qu'on voit c'est Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan, tous les deux en conférence.
00:14:19 Finalement c'est un meeting électoral déguisé au sein de notre université publique,
00:14:25 dans des locaux universitaires et ce n'est pas leur destination.
00:14:27 C'est là-dessus que j'ai souhaité alerter le président de l'université en particulier.
00:14:32 Ces derniers jours, plusieurs prises de parole publiques de candidats LFI ont été annulées.
00:14:35 Cela a été le cas à l'université Rennes 2 où Jean-Luc Mélenchon devait s'exprimer
00:14:39 en compagnie d'Emma Fourreau, neuvième sur la liste de LFI aux élections européennes.
00:14:43 On sait qu'il y a un public qui est particulièrement réceptif dans les universités.
00:14:46 Que voulez-vous dire ?
00:14:47 C'est surtout l'affiche qui pose problème.
00:14:49 Sur l'affiche, vous avez un logo de l'association étudiante qui organise cette conférence,
00:14:56 sur laquelle on voit une carte de la Palestine qui repose totalement Israël.
00:14:59 C'est un logo anti-sioniste qui prône la fin pure et simple du seul état juif au monde.
00:15:04 Joachim Lefloquimade qui connaît bien le monde enseignant, puisque vous-même vous
00:15:11 enseignez.
00:15:12 Oui, puis j'ai étudié à Sciences Po, donc j'ai vu tout un tas de dérives qui
00:15:15 se manifestent à l'université de Lille.
00:15:17 On voit bien, très à l'organisation de cette conférence, que la gauche mélenchoniste
00:15:21 se vautre une fois de plus dans le déshonneur, dans le clientélisme, en reprenant à son
00:15:24 compte tous les éléments de langage, tous les codes du Hamas, non sans un certain succès
00:15:30 puisque Mélenchon fait 70% chez les musulmans à la dernière présidentielle.
00:15:33 Maintenant, est-ce que tout ça est surprenant ? Je ne pense pas.
00:15:36 Il y a toujours eu au sein de la gauche intellectuelle, politique, littéraire, une détestation profonde
00:15:40 d'Israël et un antisémitisme viscéral.
00:15:43 Il n'y a qu'à reprendre les propos de Sartre, de Foucault, qui était totalement
00:15:46 fasciné par la figure de l'ayatollah romaini.
00:15:49 Jean Genet qui parlait d'Israël comme une équimose sur les pôles musulmans.
00:15:53 Maintenant, est-ce qu'il faut interdire cette conférence ? Honnêtement, je ne suis pas
00:15:56 sûr.
00:15:57 Autant je suis le premier à être écœuré par tout ce qui va s'y dire, autant est-ce
00:16:00 qu'on peut dénoncer la "cancel culture" à longueur de temps et reproduire ça et
00:16:04 permettre à ces gens de se poser en victime ensuite.
00:16:06 Je ne sais pas si c'est la bonne méthode stratégiquement.
00:16:08 Madame Spilbouy, je rappelle que vous êtes députée Renaissance.
00:16:11 La décision, alors c'était jeudi 18 avril, donc c'est après-demain, on est le 16 avril
00:16:16 aujourd'hui.
00:16:17 Quand est-ce que la décision sera prise ? Qui la prend ? Est-ce que c'est le préfet ? Et
00:16:23 sur quelle base légale, une fois que vous avez mis en place vos arguments, quelle base
00:16:28 légale sera prise en compte ?
00:16:30 L'ordre public ?
00:16:31 Il y a pour moi deux moyens.
00:16:33 D'abord, le président de l'université a un règlement intérieur qui dit que les
00:16:39 locaux universitaires doivent être réservés à l'enseignement et au débat dans le cadre
00:16:43 de l'enseignement.
00:16:44 Si on considère que cette conférence de la France insoumise avec des personnalités
00:16:48 notoirement antisémites est en fait un meeting électoral en campagne européenne, je pense
00:16:53 qu'il a les moyens de décider d'annuler cette conférence.
00:16:56 Et puis le deuxième point, vous l'avez dit…
00:16:58 Il faut qu'il y ait du courage.
00:16:59 Et ça, le courage pour un président d'université, ce n'est pas forcément la chose la plus
00:17:05 répandue.
00:17:06 Et de la ministre de l'enseignement supérieur qu'on n'entend pas comme toujours.
00:17:09 Parce que les universités sont indépendantes, c'est cela.
00:17:12 Non, mais c'est là la question que je voulais poser justement à Mme Spilbou, c'est-à-dire
00:17:15 est-ce qu'elle a fait part également de sa position à Mme Sylvie Rotaillot qui est
00:17:23 aux abonnés absents en ce moment.
00:17:24 Elle, comme tous les ministres de l'enseignement supérieur depuis des années.
00:17:27 Elle particulièrement.
00:17:28 Sur ces sujets-là.
00:17:29 Sur ces sujets-là, on ne les entend jamais.
00:17:31 Elle particulièrement quand même.
00:17:32 Oui, enfin…
00:17:33 Frédéric Vidal avait tenté…
00:17:34 Oui, oui.
00:17:35 La question est posée.
00:17:36 Est-ce que vous avez eu un échange avec la ministre de l'enseignement supérieur ?
00:17:41 Oui.
00:17:42 J'ai bien sûr alerté son cabinet, mais vous savez que ce soit le président de l'université
00:17:46 ou le préfet du Nord, chacun souhaite aussi être respectueux du droit.
00:17:50 Donc moi je fais une alerte politique.
00:17:52 J'ai un président d'université qui est courageux, avec qui il y a un vrai dialogue,
00:17:56 qui défend son université, mais qui est aussi soumis à ce qui se passe dans la société
00:18:01 tout entière, c'est-à-dire un antrisme de la France insoumise avec des pressions,
00:18:05 de l'agression, des menaces, y compris sur des étudiants d'autres bords politiques
00:18:09 qui voudraient eux organiser des conférences et qui n'osent pas le faire, qui n'osent
00:18:13 plus le faire dans nos universités.
00:18:14 Et puis quant au préfet du Nord, bien sûr j'ai eu un échange avec lui.
00:18:18 Lui il n'agira que s'il y a un risque de trouble à l'ordre public.
00:18:21 Je vois une mobilisation d'associations étudiantes pour s'opposer à cette conférence
00:18:26 dans des locaux universitaires.
00:18:28 Eh bien je crois que s'il y a un risque à l'ordre public, peut-être elle sera annulée.
00:18:31 Merci.
00:18:32 En termes d'alerte politique.
00:18:34 Merci beaucoup Violette Spilbou.
00:18:35 Je disais tout à l'heure que vous êtes une députée Renaissance et vous êtes en
00:18:38 Estonie.
00:18:39 Qu'est-ce qu'une députée Renaissance fait en Estonie ?
00:18:42 Alors d'abord je fais un voyage privé avec mon originel.
00:18:46 Ah pardonne-moi.
00:18:47 Non, non, si c'est privé, il n'y a pas de souci.
00:18:49 Je pensais que c'était…
00:18:50 Donc je retire ma question.
00:18:51 Ma question n'a pas lieu d'être.
00:18:52 J'en profite pour visiter Tallinn qui est une ville très inspirante pour l'île
00:18:59 2026.
00:19:00 Voilà, vous savez tout.
00:19:01 D'accord.
00:19:02 Effectivement.
00:19:03 Pour l'île 2026 parce qu'elle sera candidate aux municipales.
00:19:05 C'est le message.
00:19:06 Ça ne m'a pas échappé.
00:19:07 Vous avez bien fait de le souligner, cher Gauthier Lebrec.
00:19:10 Merci beaucoup Madame Spilbou.
00:19:12 Et j'allais dire, bon, c'est vrai que c'est la période de vacances scolaires
00:19:15 en ce moment.
00:19:16 La deuxième semaine.
00:19:17 Nous sommes d'accord.
00:19:18 Yvan Lecauze est un des représentants de l'Uni.
00:19:21 Il est intervenu également sur ce sujet.
00:19:23 Par le biais d'infrastructures publiques, donc par le biais de nos universités et
00:19:29 souvent d'ailleurs invités par des organisations subventionnées aussi par l'argent des Français,
00:19:33 ils viennent tenir des meetings politiques à l'université.
00:19:36 Je pense qu'il y a deux publics à qui ça peut plaire.
00:19:38 On a d'abord un public d'extrême gauche qui est convaincu par le discours de la France
00:19:42 insoumise et on a également un public, souvent un électorat musulman, que la France insoumise
00:19:50 essaie en permanence de séduire.
00:19:52 Et d'ailleurs, on a pu voir lors de la dernière élection présidentielle que ce public a
00:19:56 été séduit.
00:19:57 Et ce n'est pas n'importe quel électorat musulman, c'est un électorat musulman qui
00:20:01 est souvent très radical.
00:20:02 Je vous ai montré hier le meeting à Montpellier où Madame Rima Hassan avait pris la parole,
00:20:08 qui est septième, je crois, sur la liste de la France insoumise.
00:20:11 Donc éligible.
00:20:12 Exactement.
00:20:13 Et M. Ben Soussan, je le rappelle, essayiste, qui était ce matin avec Sonia Mabrouk, a
00:20:18 parlé de Rima Hassan.
00:20:19 "L'élimination de l'État d'Israël, c'est un slogan génocidaire.
00:20:28 Qu'un parti comme celui-là puisse promouvoir une candidate, demain élue, qui annonce la
00:20:35 destruction d'un État et dont la destruction d'un État fait partie du programme, c'est
00:20:39 une honte absolue pour la nation française."
00:20:41 C'est intéressant et il le dit avec beaucoup de courage, là encore, Georges Ben Soussan.
00:20:46 Voyez cette séquence que je vous ai montrée hier, où dans un meeting, des jeunes gens
00:20:51 français crient "Israël assassin".
00:20:55 "Israël assassin ! Israël assassin ! Israël assassin !"
00:21:16 Il y aura une liste Free Palestine, disiez-vous ?
00:21:18 Oui, absolument, il y aura de la concurrence pour la France insoumise aux européennes.
00:21:22 Il y aura une liste européenne Free Palestine qui va se coordonner, il y aura une coalition,
00:21:26 ça sera annoncé à Bruxelles la semaine prochaine, qui va se coordonner dans plusieurs
00:21:29 pays européens.
00:21:30 Il y en aura une en Belgique, il y en aura une en Allemagne, il y en aura une en Suède
00:21:33 et en France, c'est l'union des démocrates musulmans français qui va mener cette liste.
00:21:38 Leur programme est simple, la disparition, pure et simple, de l'État d'Israël, avec
00:21:42 le même logo qu'on a vu sur l'affiche de la conférence de la France insoumise.
00:21:47 Ce n'est pas la première fois qu'ils se présentent à une élection.
00:21:49 Ils l'ont fait aux législatives où ils ont fait des mauvais scores, leurs candidats
00:21:53 autour de 1%.
00:21:54 Aux dernières européennes, plus de 20 000 voix.
00:21:55 Ils visent surtout les municipales parce que dans certaines villes, par exemple Garges,
00:21:59 Légonès, Sémante-la-Jolie, ils ont fait autour de 7% aux dernières européennes.
00:22:03 C'est ça d'ailleurs que n'a pas compris Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise,
00:22:06 c'est que la logique de...
00:22:09 La logique, c'est d'avoir après une liste complètement indépendante de Jean-Luc Mélenchon.
00:22:15 Évidemment.
00:22:16 Pas à la présidentielle.
00:22:17 Oui, pas à la présidentielle.
00:22:19 C'est que lui-même sera exclu.
00:22:21 C'est les municipales qui les intéressent.
00:22:23 Ils peuvent gagner des villes.
00:22:24 Quand vous faites 7% dans un pays, ça peut tomber.
00:22:27 Georges Ben Soussan, vraiment, dont la parole est forte, intelligente, courageuse, il a
00:22:33 parlé de Jean-Luc Mélenchon et évidemment, ce qu'il a dit fera fortement réagir.
00:22:38 Écoutez.
00:22:39 Ce parti, LFI, c'est le parti qui me fait le plus penser au populisme de Doriot, l'authentique
00:22:45 risque de fascisme en France, c'est Mélenchon et ses sbires.
00:22:49 Mélenchon, Doriot, même combat, ça va faire réagir ce que vous dites.
00:22:52 Oui, même combat.
00:22:53 Je suis assez historien pour le savoir, pour savoir ce qu'était le PPF à partir de 1938-1939.
00:23:00 Alors les gens ont oublié sans doute Jacques Doriot qui était un ouvrier au départ, qui
00:23:04 a milité aux jeunesses socialistes, qui a adhéré au parti communiste et il préconisait
00:23:08 une politique de collaboration avec l'Allemagne dès 1939.
00:23:11 Il dirige le journal collaborationniste "Le Cri du Peuple".
00:23:15 Il s'engage en 1942 dans la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, un combattant
00:23:19 sous l'uniforme allemand.
00:23:21 Donc, évidemment, le parallèle fera réagir.
00:23:25 Je vous ferai réagir tout à l'heure parce qu'il est déjà 9h22.
00:23:28 Rapidement, il faut réagir.
00:23:30 Les gens qui peuvent s'intéresser à l'histoire politique regarderont aussi le parcours du
00:23:35 courant lambertiste auquel appartenait autrefois M. Jean-Luc Mélenchon.
00:23:38 On en parlera tout à l'heure et Charlotte qui ne s'est pas exprimée dans ses premières
00:23:43 20 minutes aura également bien sûr la parole.
00:23:45 Souvent on me dit "laissez parler Charlotte".
00:23:48 Oui mais je vous laisse parler pour ensuite vous écrire.
00:23:51 Exactement et je n'aime pas qu'on me dise ça parce que j'aime vous écouter comme j'aime
00:23:55 écouter Jean-Pierre Foucault.
00:23:56 M. Foucault qui est là.
00:23:58 Comment allez-vous M. Prot ?
00:24:00 Écoutez, remarquablement et vous ?
00:24:02 Écoutez, pas trop mal, je m'y fais à Europe 1 finalement.
00:24:04 Mais bien sûr, je rappelle pour ceux qui n'étaient pas là hier que vous êtes sur
00:24:07 Europe 1 toute la semaine, que notre ami Thomas Hul a le joker de luxe le plus exceptionnel
00:24:12 de la profession, Jean-Pierre Foucault himself.
00:24:14 Il faut bien le reconnaître.
00:24:15 Exactement et là vous êtes à l'antenne jusqu'à 11h sur Europe 1.
00:24:18 Nous vous embrassons cher Jean-Pierre et nous vous disons bonne émission.
00:24:22 Il est 9h23, on marque une pause, on revient avec effectivement la déclaration de M.
00:24:26 Ben Soussan qu'on pourra réécouter d'ailleurs et l'interprétation qui en sera faite.
00:24:31 A tout de suite.
00:24:33 Il est 9h30 pile et Somaïa Labidi est avec nous.
00:24:38 Comme un air de Grèce antique à Olympie, jour J pour l'allumage de La Flamme, cérémonie
00:24:46 qui débutera à 10h heure française devant les vieilles ruines du Temple des Rats et
00:24:50 la nageuse Lormannodou sera la première relayeuse tricolore à porter la fameuse flamme.
00:24:55 Coup d'envoi de l'opération Plasnet à Mayotte pour lutter contre l'insécurité
00:25:00 et l'immigration clandestine.
00:25:02 1700 gendarmes, policiers, militaires mobilisés pour cette opération qui doit durer 11 semaines au total.
00:25:08 Et puis il reçoit la citoyenneté australienne pour récompenser sa bravoure lors de l'attaque
00:25:13 au couteau qui a fait 6 morts et plusieurs blessés samedi.
00:25:16 Damien Guéroux, un français de 31 ans a brandi un poteau face à l'agresseur pour l'empêcher
00:25:21 de progresser.
00:25:22 Une courte vidéo devenue virale en Australie.
00:25:25 Merci Somaïa et on va revenir sur l'image que vous nous avez proposée parce que cette
00:25:29 image est belle et c'est vrai qu'il y a peu de moments aujourd'hui où nous pouvons montrer
00:25:35 des séquences de charme et de plaisir et d'intensité.
00:25:40 Cette séquence de ces jeunes femmes qui arrivent à Olympie.
00:25:45 C'est aujourd'hui visiblement que la flamme à 11 heures.
00:25:49 Que dites-vous ? Vous riez encore ?
00:25:51 Je crois que c'est le puit du fou, voilà ce qu'il a dit.
00:25:53 Non, c'est le puit du fou.
00:25:57 Vous avez perdu.
00:26:00 Non, non, c'est beau, c'est bestial.
00:26:03 Vous avez perdu.
00:26:04 C'est beau, c'est de la graisse antique, c'est tellement beau.
00:26:08 Vous tournez tout en dérision.
00:26:10 Rien du tout.
00:26:11 Hier, vous avez dit, je regarderai même cette phrase toute la nuit, j'y ai pensé.
00:26:14 Quoi ? C'est vrai ?
00:26:15 Vous avez dit, je ne regarderai pas.
00:26:17 Mais il faut dormir la nuit.
00:26:18 Je me suis relevé la nuit.
00:26:19 Plusieurs fois.
00:26:20 Tout s'explique.
00:26:21 Puisque vous avez dit, je ne regarderai même pas la cérémonie d'ouverture.
00:26:24 Je me dis, qu'est-ce qui peut se passer dans un cerveau français pour précisément,
00:26:30 de manière volontaire, faire autre chose, aller manger des crêpes à Guérande ce jour-là ?
00:26:35 Vous irez manger des crêpes à Guérande pour ne pas mourir.
00:26:38 J'ai honte.
00:26:39 Je me dis, mais qu'est-ce qui… On n'est vraiment pas fait pareil.
00:26:42 Je me fous éperdument de la cérémonie d'ouverture.
00:26:44 Je sais.
00:26:45 Toutes ces espèces de grands branles autour des jeux m'ennuient terriblement.
00:26:49 J'aime bien les nageurs dans leur bassin.
00:26:51 Oui, mais je sais, mais je me dis, pourquoi moi, ça m'intéresse et pas vous ?
00:26:54 C'est ça, ma question.
00:26:55 Oui.
00:26:56 Voilà.
00:26:59 Je ne sais pas pourquoi j'ai une part de nez…
00:27:00 J'y réfléchirai la nuit prochaine.
00:27:02 Comment ?
00:27:03 J'essaierai d'y réfléchir la nuit prochaine.
00:27:04 Mais non, mais c'est intéressant.
00:27:05 Et c'est l'Ormaneau d'Ou qui va être la première…
00:27:07 Absolument.
00:27:08 Première française à porter la flamme.
00:27:10 Exactement.
00:27:11 Et la dernière, on ne sait toujours pas.
00:27:12 Non.
00:27:13 Vous avez un choix pour le dernier ?
00:27:15 Celui qui va allumer la Grande Vasque ?
00:27:19 Vincent Herbret ?
00:27:20 Ça n'en fiche.
00:27:21 Vous faites du sport, Vincent ?
00:27:22 Les dominos, la terrasse des cafés…
00:27:25 Mais ça vous a manqué, le sport-co ?
00:27:28 Mais oui, bien sûr.
00:27:29 Le nombre de choses que j'ai ratées dans ma vie, vous n'imaginez pas.
00:27:32 Le lancer de poils…
00:27:34 Vous savez que le javelot,
00:27:38 le javelot, ils vont être obligés de déplacer les tribunes
00:27:42 parce qu'un jour, il y a quelqu'un qui va en prendre une.
00:27:44 Ils ont laissé le javelot.
00:27:46 Mais oui, ça va de plus en plus loin, le javelot.
00:27:48 Je vais vous en parler, moi.
00:27:49 Bon, revenons…
00:27:52 Le terlatchible…
00:27:54 Revenons à Jean-Luc Mélenchon.
00:27:57 On va réécouter ce que disait M. Bensoussan,
00:28:00 parce qu'évidemment, ce parallèle avec Jacques Doriot
00:28:03 fera réagir, forcément, aujourd'hui.
00:28:06 Réécoutons ce que disait M. Bensoussan tout à l'heure à Sonia Mabrouk.
00:28:12 Ce parti, LFI, c'est le parti qui me fait le plus penser au populisme de Doriot.
00:28:17 L'authentique risque de fascisme en France, c'est Mélenchon et ses sbires.
00:28:22 Mélenchon, Doriot, même combat, ça va faire réagir ce que vous dites.
00:28:24 Oui, même combat.
00:28:26 Je suis assez historien pour le savoir,
00:28:29 pour savoir ce qu'était le PPF à partir de 1938-1939.
00:28:33 Je suis assez historien pour le savoir.
00:28:35 Je le rappelle, Jacques Doriot, qui avait commencé à gauche,
00:28:38 et très à gauche, et préconisant une politique de collaboration avec l'Allemagne dès 1939.
00:28:42 Il dirige le journal "Le Cri du peuple".
00:28:44 Il s'engage en 1942 dans la Légion des volontaires français contre le bolchevisme,
00:28:48 combattant sous l'uniforme allemand.
00:28:50 Les gens, c'est un peu loin, sans doute.
00:28:53 Oui, c'est loin. Je voudrais revenir sur quelque chose qui, généralement, est oublié.
00:28:56 Est-ce qu'il a raison ou pas ? Est-ce que c'est une bonne analyse ou pas ?
00:28:58 Oui, sur l'affiliation, oui, il a raison.
00:29:01 Pourquoi ? Parce que des personnes le savent,
00:29:04 les gens estopolitiques le savent.
00:29:06 Jean-Luc Mélenchon a appartenu, a commencé sa carrière
00:29:09 en étant dans le courant d'extrême-gauche qui s'appelle le courant Lambertiste.
00:29:13 Bien, du nom de son fondateur Lambert.
00:29:16 M. Lambert, qui a fait affaire à des partis communistes trotskistes internationalistes,
00:29:22 a appartenu à une formation lui-même qui, de 1940 à 1941,
00:29:27 a participé par entrisme au congrès d'un mouvement, pardonnez-moi,
00:29:33 qui s'appelait le Rassemblement National Populaire de Marcel Déat.
00:29:37 De Marcel Déat, c'est-à-dire le pote de Doriot, pour aller très vite.
00:29:41 Donc, quand on fait la phénologie, si je puis dire, de cette famille politique,
00:29:48 je suis désolé, on est obligé de tomber sur le moment de la collaboration.
00:29:53 Et puis le Grand Jacques était un magnifique orateur.
00:29:56 Le Grand Jacques, c'est comme ça qu'on l'appelait à Clichy.
00:29:58 Il arrivait à emballer les salles de meeting.
00:30:01 C'était un vrai tribun. Ça aussi, ça fait une parenté.
00:30:05 - Le meilleur rétoricien. - Charles, à l'époque.
00:30:07 - Sur la filiation, en fait, on comprend pourquoi Georges Bensoussan le dit.
00:30:12 Moi, le "ramener en permanence" qui nous arrive aujourd'hui à Seconde Guerre mondiale,
00:30:15 j'ai tendance à me... J'ai peur que ça casse le débat, en fait, que ça l'empêche complètement.
00:30:21 Mais pour revenir à ce qu'il disait, en revanche, sur la question des universités,
00:30:26 la France Insoumise accueillie dans les universités,
00:30:28 outre la question du conflit, déjà, c'est un vrai sujet.
00:30:32 Et la deuxième chose qui me fait un peu rire dans les défenses des uns ou des autres,
00:30:36 c'est que le préfet nous dit "il n'y a pas de risque de trouble à l'ordre public".
00:30:38 Je note qu'en effet, il n'y a pas d'antifa pour menacer d'aller péter la salle si un tel vient parler.
00:30:44 - Non, ils sont dans la salle. - Non, mais il y a d'autres conférences qui sont annulées à ce motif-là.
00:30:50 Quand on entend le président de l'université nous dire qu'il est très soucieux du droit, je rigole, en fait.
00:30:55 Ils annulent des conférences extrêmement régulièrement qui ne se placent que sur le terrain du débat.
00:31:00 Et en effet, là, la vraie question qui se pose, c'est aussi la question de la période électorale,
00:31:03 avec, objectivement, ce qui est un meeting et non pas un débat avec telle ou telle personne.
00:31:08 - Ils viennent chercher des voix. - On termine, peut-être.
00:31:10 - Juste une chose sur "ils viennent chercher des voix".
00:31:12 Je pense que c'est notre problème de fond. C'est que ce n'est pas simplement le discours.
00:31:16 On dit en permanence "il fait ça par électoralisme".
00:31:18 Mais s'il fait ça par électoralisme, c'est que ça fonctionne et donc il y a un électorat.
00:31:21 C'est peut-être ça le plus gros problème de la France.
00:31:23 - Mélenchon est à 55 % en Sciences Po aujourd'hui, selon les sondages.
00:31:26 - C'est ça qui va être intéressant.
00:31:28 On termine sur les européennes parce que moi, vraiment, j'essaie toujours d'être objectif,
00:31:35 pas des grandes choses, mais le plus honnête, et de regarder ce qui se passe dans l'espace médiatique.
00:31:40 Vous en avez parlé l'autre jour, Raphaël Luxman, qui est plutôt bien parti dans cette élection en termes de sondage.
00:31:47 - Chez les journalistes, c'est sûr.
00:31:49 - C'est le candidat de France Inter, effectivement, mais je m'étonne quand même que la biographie de M. Luxman
00:31:56 ne soit pas aussi précisément regardée qu'un autre candidat.
00:32:02 Vous l'avez dit l'autre jour, c'est tout à fait son droit, évidemment, à Raphaël Luxman.
00:32:06 Mais il a quand même travaillé avec la Géorgie, qui était un des pays les plus corrompus du monde.
00:32:13 On peut le dire comme ça ou pas ?
00:32:15 - Oui, c'est des pays assez corrompus en général.
00:32:18 - Moi, ce qui m'intéresse, c'est le factuel. Après, tout le monde tire les conséquences.
00:32:23 - Il y a eu la révolution des roses, vous savez qu'il y a eu un grand mouvement en Géorgie
00:32:28 avec l'arrivée sur la scène d'un personnage mirobolant qui s'appelait Saakashvili.
00:32:34 - Et il a travaillé ?
00:32:36 - Et vous avez aujourd'hui en Géorgie une femme qui se bat d'ailleurs pour essayer d'arriver son pays à l'Union européenne
00:32:41 alors qu'il y a un gouvernement qui est dans la dérive vers la Russie.
00:32:47 Et cette femme est une Française.
00:32:49 - Zohrabi Jvili.
00:32:51 - Salome Zohrabi Jvili, qui était la cousine d'Elena Lampousse.
00:32:56 - Non mais ce qui m'intéresse, c'est le travail de monsieur Luxman.
00:32:59 - C'est un pays partagé. Saakashvili a été un héros de cette révolution.
00:33:04 Ensuite, il est parti en Ukraine où il a été gouverneur de la province d'Odessa.
00:33:09 C'est une vie très aventureuse avec tout son groupe auquel participait, appartenait,
00:33:17 une jeune femme qui était vice-ministre de l'Intérieur et qui était l'épouse de Raphaël Luxman.
00:33:22 - Mais qu'est-ce qu'il faisait Raphaël Luxman ?
00:33:24 - Il était conseiller du président.
00:33:27 - Ça lui a été rappelé lors d'un débat sur France Inter par Jordan Bardella
00:33:30 parce qu'il accusait Jordan Bardella d'être pro-russe.
00:33:32 Vous savez, il y a un autre conflit qui oppose la Russie et l'Ukraine.
00:33:36 Jordan Bardella lui a répondu "moi je n'ai jamais servi à un président étranger ou à un régime étranger".
00:33:40 - Il était jeune.
00:33:42 - C'est vrai que la question ne lui est pas souvent posée par les journalistes.
00:33:44 - Ce qui m'intéresse toujours, c'est le "de poids, de mesure".
00:33:48 - Il n'y a rien à faire.
00:33:50 - Après, chacun...
00:33:51 - Il y a "de poids, de mesure" parce que la vice-ministre de l'Intérieur,
00:33:54 comme l'a rappelé Vincent Herouette, durant le temps où elle était vice-ministre de l'Intérieur,
00:34:01 on torturait dans les prisons gergiennes.
00:34:04 Est-ce qu'on a entendu, monsieur Glucksmann, sur ce point ?
00:34:07 Sur ce sujet, quand même ?
00:34:08 - Ce n'est pas choquant par rapport à son logiciel intellectuel,
00:34:10 qui a travaillé pour des puissances étrangères.
00:34:12 On parle quand même de quelqu'un qui est, pardonnez-moi, un cosmopolite forçonné.
00:34:15 Il avait lui-même dit qu'il se sentait beaucoup plus proche d'un New-Yorkais
00:34:17 que d'un Français de la France.
00:34:18 - Oui, alors, je n'aime pas trop le mot "cosmopolite" parce qu'il est très connoté.
00:34:21 - Oui, mais...
00:34:22 - Voilà, c'est autre chose.
00:34:24 - C'est un citoyen du monde.
00:34:25 - Et là encore, peu importe.
00:34:27 Ce qui m'intéresse, je ne vais pas le répéter, c'est le "deux poids, deux mesures".
00:34:30 C'est-à-dire qu'il y a des candidats qui sont...
00:34:34 Tout est passé au peigne fin de leur biographie.
00:34:38 Et puis, il y en a d'autres, manifestement, ce n'est pas le cas.
00:34:41 Donc, c'est un travail journalistique.
00:34:43 Ce que vous venez de dire, par exemple, mériterait, pourquoi pas,
00:34:46 qu'il soit interrogé là-dessus.
00:34:48 Bien évidemment, c'est tout.
00:34:49 Ni plus, ni moins.
00:34:51 - Il sera interrogé et non pas interpellé par des candidats.
00:34:54 - Voilà, exactement.
00:34:55 Ça serait intéressant, mais bien sûr, comme c'est le candidat, on l'a dit,
00:34:59 c'est le candidat des médias, monsieur Glucksmann.
00:35:02 C'est le candidat des médias.
00:35:03 Donc, effectivement, il est traité...
00:35:04 - On est d'accord avec la France insoumise.
00:35:06 Des cadres de la France insoumise expliquent que France Inter fait campagne pour lui.
00:35:10 - Oui, mais c'est...
00:35:11 Enfin, c'est objectivement...
00:35:14 - Factuel.
00:35:15 - C'est factuel.
00:35:16 Bon.
00:35:17 "Une enquête préliminaire pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence
00:35:21 aurait été ouverte par le Parquet de Paris
00:35:22 après la mobilisation polémique pro-palestinienne à Sciences Po le 12 mars 2024."
00:35:28 Vous avez l'UEJF qui dit "Ne la laissez pas entrer, c'est une sioniste."
00:35:33 On se souvient de ce tweet limite franchi à Sciences Po où Le Grand en fit occuper.
00:35:37 Les étudiants de l'UEJF, ils ont pris...
00:35:41 Ils sont pris à partie comme juifs et sionistes.
00:35:43 Nous appelons à la levée immédiate du blocus et des sanctions exemplaires contre ces étudiants.
00:35:47 Eh bien, une enquête préliminaire a donc été ouverte.
00:35:50 Et c'était important de le dire parce qu'on en avait parlé.
00:35:53 On peut peut-être écouter d'ailleurs une réaction de...
00:35:55 "Non, on ne l'écoute pas", me dit Marine Lanson.
00:35:59 - C'est elle la chère ?
00:36:00 - Oui, oui, oui.
00:36:01 - C'est elle la chère ?
00:36:02 - J'ai 16 ans en programmation.
00:36:03 - Mais non, c'est elle la chère ?
00:36:04 - J'attendais la bagarre.
00:36:05 On parlait de la Géorgie, j'attendais la bagarre au Parlement.
00:36:07 Pas de bagarre au Parlement.
00:36:08 - C'est-à-dire ?
00:36:09 - Vous nous avez promis des images d'une empoignade virile au Parlement géorgien ?
00:36:16 - Moi, je vous ai...
00:36:17 Dans l'ordre du jour.
00:36:18 - Mais bon, c'était au milieu.
00:36:20 - Écoutez, moi, je ne suis pas au courant de ça.
00:36:23 - Mais découvrez ça !
00:36:25 - Il faut le prendre de l'émission.
00:36:26 - Voyez.
00:36:27 Celui qui vient de se faire taper, c'est un député du rêve géorgien.
00:36:32 Le rêve géorgien, c'est de partir au pouvoir.
00:36:34 Là, c'est le cauchemar géorgien ordinaire.
00:36:36 Mais vous avez vu, il a pris une bonne droite quand même.
00:36:39 - Mais par qui ?
00:36:40 - Par un démocrate.
00:36:42 - Un vrai démocrate qui s'oppose à une loi sur les...
00:36:49 Ça s'appelle cette loi, je ne sais plus comment, sur les agents de l'étranger.
00:36:52 - C'est sur le modèle de l'or.
00:36:53 - Qui est interdite, en fait, à des partis.
00:36:56 - C'est la loi agents de l'étranger.
00:36:57 - Oui.
00:36:58 C'est une loi qui impose aux organisations de déclarer
00:37:02 combien est-ce qu'elles reçoivent de financement de l'étranger.
00:37:05 C'est une loi qui est copiée sur ce qu'elle...
00:37:07 qui existe en Russie et qui sert à la fois à intimider l'opposition,
00:37:10 à la discréditer, mais en même temps à la tenir quand même.
00:37:14 - Vous voyez, finalement, ça se passe plutôt bien chez nous.
00:37:16 - Donc ça, c'est la démocratie à la géorgienne, comme vous le voyez.
00:37:20 C'est...
00:37:24 - Oui, on n'en est pas encore là.
00:37:25 - On change de guerre.
00:37:26 - Il y avait 10 000 manifestants qui se sont rassemblés lundi soir à Bilici,
00:37:30 en Géorgie, contre le projet de loi controversé agents de l'étranger
00:37:33 à l'origine de manifestations d'ampleur l'année dernière
00:37:35 et jugés liberticides par ces dix tracts.
00:37:37 - Ils dicotent au moins la ligne idéologique du Premier ministre et de la Présidente
00:37:40 qui ne sont pas du tout...
00:37:41 - Ils sont candidats à l'adhésion depuis janvier dernier quand même,
00:37:43 à l'adhésion à l'Union européenne.
00:37:44 - Bon.
00:37:45 - Bienvenue à bord.
00:37:46 - Bon, écoutez, puisqu'on en est à l'étranger, alors disons un mot de Trump
00:37:50 pour terminer la page étrangère, puisque Donald Trump est devenu hier
00:37:53 le premier ex-président américain à comparaitre au pénal dans un procès à New York.
00:37:58 On l'a vu sortir, parler un peu là, un peu fatigué, peut-être.
00:38:02 Qu'est-ce qu'on peut dire de nouveau qu'on n'ait pas dit hier ?
00:38:05 Parce qu'on a des images d'ailleurs de Donald Trump.
00:38:08 Écoutons-le, tiens, Donald Trump, écoutons-le.
00:38:11 - Nous avons un vrai problème avec ce juge.
00:38:15 Nous avons un vrai problème avec beaucoup de choses liées à ce procès,
00:38:18 y compris le procureur.
00:38:21 Ce procès est une escroquerie.
00:38:23 Si vous lisez tous les experts juridiques, tous les juristes d'aujourd'hui,
00:38:27 je n'en vois aucun dire que cette affaire devrait être intentée ou jugée.
00:38:31 C'est une escroquerie, une chasse aux sorcières politique
00:38:34 qui se poursuit indéfiniment.
00:38:36 Et nous n'aurons pas le droit à un procès équitable.
00:38:38 C'est vraiment très triste.
00:38:41 - Bon, on en a parlé.
00:38:43 - C'est l'image de la dignité outragée, de la vertu.
00:38:46 Non, persécuté, c'est...
00:38:49 Il se victimise, c'est une bonne...
00:38:52 Mais en même temps, vous avez vu qu'il discrédite, il disqualifie le juge quand même.
00:38:57 - Mais paraît-il que sur les 100 juges qui étaient là hier,
00:39:00 il y avait 100 juges.
00:39:02 - C'est une procédure que je connais assez mal.
00:39:04 Il y a 100 juges et on a demandé est-ce qu'il y en a qui sont de parti pris.
00:39:08 Il y en a 50 qui ont levé la main, donc ils sont sortis.
00:39:10 Il n'en restait plus que 50.
00:39:11 - Ce sont les témoins.
00:39:12 - Les jurés.
00:39:13 - Les jurés ?
00:39:14 - Les jurés.
00:39:15 - Ah, les jurés, pardon.
00:39:16 - Les jurés.
00:39:17 - J'ai dit les juges, vous avez raison, les jurés.
00:39:18 - Oui, parce qu'ils ont participé à une manifestation anti-Trump,
00:39:20 parfois pro-Trump.
00:39:21 Enfin, New York, c'est quand même plus rare.
00:39:23 Donc voilà, c'est compliqué de ne pas s'être positionné
00:39:25 sur l'ancien président des Etats-Unis.
00:39:26 - Les avocats iront fouiller leur passé.
00:39:28 - Mais bien sûr.
00:39:29 - C'est quand même pas grave.
00:39:30 - Ils vont rentrer à un parti pris.
00:39:31 - Charlotte a réagi très justement lorsque Vincent Hervéte a employé
00:39:34 l'expression "victimise".
00:39:35 C'est-à-dire que lorsqu'on voit les précédentes campagnes de Trump,
00:39:39 il se présente en héros.
00:39:40 Là, ces campagnes, il se présente en victime.
00:39:43 Et c'est différent du système.
00:39:45 Et cette différence, il y a un excellent livre de Pascal Bruckner,
00:39:48 "Je souffre, donc je suis", c'est évidemment, on est dans l'air du temps.
00:39:52 - Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur le chapitre étranger.
00:39:56 Mais restez avec nous.
00:39:57 - Le grand lycéphre.
00:39:58 - Non, non, parce que d'abord, on parlera tout à l'heure des Olympiques.
00:40:00 Et tout à l'heure, j'ai vraiment été mauvaise langue.
00:40:02 Parce qu'en 1972, vous avez été sélectionné parmi les jeunes
00:40:07 comme tir à la cible.
00:40:08 - Mais comment est-ce que vous osez colporter des ragots pareils ?
00:40:11 - J'ai lu ça dans Presse Océanique, j'ai lu ça dans Presse Océanique en 1972.
00:40:14 C'est vrai ou pas ?
00:40:15 - Comment ? Mais bien sûr que non.
00:40:16 Bien sûr que non.
00:40:18 Au centre de tir de la Gennelia, ils ne me connaissaient.
00:40:20 Ils n'ont jamais vu passer.
00:40:21 - Tir à la cible, vous avez été sélectionné parmi les jeunes.
00:40:23 Et c'est vrai, je le dis au public.
00:40:25 Je le dis, comme dit Gilles-Williams, Goldenel, je le dis à la clientèle.
00:40:29 C'est l'expression de ce joueur.
00:40:32 - Le tir à la cible, ça se fait en plein taux.
00:40:34 - Gilles-Williams dit ça le soir.
00:40:35 Il dit, je sais pas, la clientèle va être contente.
00:40:38 C'est assez étrange de parler des auditeurs, des téléspectateurs comme ça.
00:40:42 Mais bon, c'est son choix.
00:40:43 Schilti Game, revenons sérieux.
00:40:45 Parce qu'hier à Schilti Game, c'est pour ça qu'un policier municipal,
00:40:49 je rappelle qu'on peut penser quand même à armer les policiers municipaux
00:40:54 et rappeler la difficulté de ce métier.
00:40:57 Et vous allez voir cette séquence qui est absolument terrible.
00:41:00 Augustin Donadieu, cet homme vraiment qui a souffert dans sa chair
00:41:05 en simplement faisant son métier.
00:41:07 - Le choc est d'une rare violence.
00:41:11 Alors que ce policier municipal tentait de mettre fin à un rodéo sauvage
00:41:16 juste devant une école de la banlieue strasbourgeoise,
00:41:19 il est percuté par le délinquant de la route et projeté au sol.
00:41:23 - Donc il lui a fait plusieurs injonctions pour lui demander de stopper son engin.
00:41:27 Et ce dernier a délibérément foncé sur notre collègue de la police municipale,
00:41:32 le renversant.
00:41:35 Et à l'issue de ça, il a pris la fuite et a été interpellé quelques instants après.
00:41:40 Notre collègue de la police municipale, transporté à l'hôpital.
00:41:43 - Malgré la douleur, le fonctionnaire se relève et poursuit le délinquant de la route.
00:41:48 Le jeune âgé de seulement 17 ans qui était au guidon de la moto non homologuée
00:41:52 sera interpellé rapidement.
00:41:54 Selon le syndicat Alliance, ces rodéos sont monnaie courante à Strasbourg et dans ses environs.
00:41:59 - On a des vidéos choquantes, on a même parfois des déambulations de hordes de motos
00:42:04 qui circulent dans certains quartiers avec justement ces motos non homologuées.
00:42:07 Ça fait effectivement un trouble à l'ordre public assez important.
00:42:11 - Le policier percuté a été transporté à l'hôpital.
00:42:14 Il souffre d'une suspicion de fracture au poignet et de multiples contusions.
00:42:18 - Vous voyez ce qui est frappant, moi, ce qui me frappe en tout cas dans cette séquence,
00:42:24 c'est que vous avez un mineur de 17 ans qui fonce sur un policier.
00:42:29 C'est-à-dire que la peur du flic, comme on disait jadis, on ne le découvre pas.
00:42:35 Mais elle n'existe pas.
00:42:37 Et je ne sais pas si ce jeune homme prend en compte les conséquences,
00:42:42 les conséquences pour l'homme qu'il peut tuer quand même, mais aussi pour lui.
00:42:47 C'est-à-dire que tu tues un policier d'à 17 ans, ta vie est finie.
00:42:51 La vie du flic est finie bien sûr, mais la tienne, tu vas aller 20 ans sans doute.
00:42:57 Et qu'à 17 ans, ça ne puisse pas être dans son cerveau en dit sans doute beaucoup sur la société.
00:43:05 - L'éducation d'abord.
00:43:07 - Et sur l'éducation, bien sûr, bien sûr.
00:43:09 Mais c'est absolument incroyable, je trouve.
00:43:11 Incroyable le risque qui est pris.
00:43:14 - C'est exactement ce que dit Maurice Berger,
00:43:16 vous savez, c'est le psychopsyche qui a travaillé en centre éducatif fermé,
00:43:19 donc avec des délinquants costauds, on va dire.
00:43:21 Et il dit précisément, c'est là, c'est pour eux que la loi est faite,
00:43:24 et surtout l'application de la loi, parce que précisément,
00:43:27 ils n'imaginent pas un quart de seconde les conséquences de leurs actes de manière générale.
00:43:31 Ils ont un problème avec eux-mêmes, avec le respect même d'eux-mêmes,
00:43:35 et donc avec les autres de manière assez évidente.
00:43:38 Et donc la butée, lui, parle de la nécessité de la butée le plus jeune possible,
00:43:42 c'est-à-dire de leur dire stop, en fait, ça, vous ne pouvez pas le faire
00:43:45 parce qu'ils ne l'imaginent pas tout seuls.
00:43:47 Il y a un déficit d'éducation monstrueux, parce que, Dieu merci,
00:43:50 il y a beaucoup de jeunes de cet âge-là en France qui savent les conséquences de leurs actes
00:43:53 et qui jamais ne feraient ça, mais il y en a certains, non.
00:43:56 Et c'est pour ça précisément que la répression fait partie de l'éducation.
00:43:59 Mais vous avez encore un discours en disant qu'il ne faut pas parler de la répression avant l'éducation,
00:44:05 mais la répression est, pour ces jeunes-là, la première nécessité à une éducation possible,
00:44:11 à une reprise de l'éducation possible.
00:44:13 C'est l'impunité qui est criminogène et c'est l'absence de cadre qui engendre cette hyper-violence.
00:44:19 Ce genre d'image, malheureusement, elle est son quotidien aujourd'hui.
00:44:22 Vous avez 15 000...
00:44:23 Non, ce n'est pas quotidien.
00:44:25 15 000 policiers blessés en fonction en 2023, 25 000 refus d'obtempérer par an, malheureusement,
00:44:32 et on s'habitue à cette violence.
00:44:33 Ce n'est pas quotidien, tant mieux d'ailleurs qu'un flic...
00:44:37 Peut-être pas avec le talent plein, mais les blessures...
00:44:41 Ce jeune homme, s'il s'arrête, il ne risque rien.
00:44:44 On est d'accord, il a fait un rodéo, il ne risque rien.
00:44:47 Il ne risque rien.
00:44:48 Il s'arrête.
00:44:49 Moi, je vous assure, c'est ça que je me dis, mais qu'est-ce qu'ils ont dans leur tête ?
00:44:54 C'est aux politiques de siffler la fin de la récréation.
00:44:57 Et tant qu'on n'aura pas, pour reprendre l'expression de mon ami Jean-Éric Châtel,
00:45:00 un bing-bang de l'autorité, ce genre de situation se perpétuera.
00:45:04 Bon, écoutez, il est 9h50, on va recevoir...
00:45:08 Alors, ça me fait très plaisir parce que c'est vrai qu'on en a...
00:45:11 Cette actualité est tellement rude, elle est tellement lourde.
00:45:13 On va recevoir Laurent Gérard.
00:45:14 Laurent Gérard se met à table, il sera au Casino de Paris du 27 novembre 2024
00:45:18 au 4 janvier 2025, il sera en tournée après.
00:45:20 Bon, et c'est un plaisir, Laurent Gérard, parce qu'il a un talent exceptionnel,
00:45:26 parce qu'il dure, il est sur la scène depuis de nombreuses années,
00:45:30 et parce que c'est le meilleur.
00:45:32 Bon, est-ce que vous aimez les imitateurs ?
00:45:34 Beaucoup, surtout quand les enfants ont leur métier.
00:45:38 Bon, vous êtes un très bon imitateur, il faut le dire, parce que vous avez de très bonnes imitations.
00:45:42 Mais oui, vous êtes un très bon amateur d'imitation.
00:45:44 Est-ce que vous imitez quelqu'un ? Parce que parfois, les uns et les autres imitent...
00:45:48 Non, mais pas devant vous, je n'oserais pas.
00:45:50 Non, moi, on n'osera pas devant Laurent Gérard, bien sûr.
00:45:52 Mais justement, ça me fascine les imitateurs, parce que précisément, je ne sais pas le faire.
00:45:55 À chaque fois que j'essaye, je me trompe d'accent.
00:45:57 Vous avez imité Mathieu Faucôté, je crois, à un accent de Marseille.
00:46:00 Enfin, il n'y a rien qui va.
00:46:02 Ce qui est très drôle, c'est qu'on va lui poser la question,
00:46:04 est-ce qu'il y a des cours d'imitation ?
00:46:06 Est-ce que vous vous imitez ? Est-ce que vous avez un personnage que vous imitez ?
00:46:10 On le fait avant qu'il arrive, parce que quand on a l'air,
00:46:13 on ne joue pas au tennis avec Federer.
00:46:15 Non, mais ça m'est arrivé, mais comme journaliste politique.
00:46:19 Mais des anciens, maintenant.
00:46:22 Jouer au tennis, je veux bien imiter.
00:46:24 Je n'aime pas trop me donner en spectacle, donc on va éviter.
00:46:27 Pourquoi vous faites de la télé si vous n'aimez pas vous donner en spectacle ?
00:46:30 Non, mais tout le monde n'est pas comme vous.
00:46:32 Il y a des gens qui font de la télé par hasard.
00:46:34 Tout le monde n'a pas vu un jour la télé en disant
00:46:37 "Téléphone, maison ! Téléphone, maison ! Je veux rentrer dedans !"
00:46:42 Vous vous imitez, déjà ?
00:46:43 Pas trop, mais je l'imite beaucoup.
00:46:45 Vous imitez ?
00:46:46 Vous trouvez que j'imite Pascal Praud ?
00:46:47 Bah oui !
00:46:48 Quotidiennement !
00:46:49 Justement, il m'imite de temps en temps.
00:46:53 C'est vrai que vous avez des tics ou des phrases qu'on peut donner.
00:46:58 Ça, c'est toujours les mêmes.
00:47:00 Les lunettes, par exemple, qui sont comme ça.
00:47:03 Les petits hommes gris.
00:47:04 En tout cas, Laurent Girardette est avec nous.
00:47:07 Tout est fini.
00:47:08 Il y a parfois des gens qui l'imitent qui me font jubiler.
00:47:13 Et ça, moi j'adore lorsqu'on jubile, qu'on écoute un imitateur.
00:47:17 Par exemple, quand il imite Jack Lang, quand il imitait Jean-Claude Brialy,
00:47:21 quand il imitait Jean Dormeson, quand il imitait...
00:47:25 Alors ça, c'était formidable.
00:47:26 Tony Curtis et Roger Moore que personne ne fait.
00:47:29 C'est formidable les imitateurs.
00:47:31 Vraiment, c'est formidable.
00:47:32 Surtout quand, dans le cas de Laurent Girardette, il y a le texte avec.
00:47:35 C'est ça qui fait la différence aussi.
00:47:37 Il va être avec nous dans une seconde et on va pouvoir un peu sourire.
00:47:40 Et disons-le, ça fait du bien.
00:47:42 Même si Vincent Hervouet tient ce rôle parfait autour de la table.
00:47:46 C'est interdit.
00:47:47 Ça peut nous faire du bien.
00:47:49 À tout de suite.
00:47:50 Laurent Girard est donc avec nous et c'est un vrai plaisir.
00:47:56 Tout le monde doit vous le dire sans arrêt, mais on a vraiment besoin, légèreté de sourire.
00:48:01 Merci Pascal.
00:48:02 Et on peut vous écouter tous les matins sur RTL, en revue de presse d'ailleurs.
00:48:05 Parce que c'est de l'actualité.
00:48:07 C'est une manière de voir l'actualité différemment.
00:48:09 Par exemple, je sais que la flamme olympique, ce matin, c'est quelque chose qui nous intéresse.
00:48:16 Oui, c'est ce matin.
00:48:17 J'étais dans le taxi et puis je dis non, il faut qu'on parle de la flamme olympique.
00:48:20 Parce que ça faisait depuis tous les journaux du matin, 7h, la flamme olympique.
00:48:25 Au bout d'un moment, on a marre.
00:48:27 On ne va pas la suivre tous les jours non plus, la flamme olympique.
00:48:29 On n'a pas les raccourcis.
00:48:30 On avait dit que si elle est bloquée au péage de Saint-Arnoult par la CGT,
00:48:33 on va dire que la flamme olympique ne peut pas arriver.
00:48:36 Non, mais on est nourri par l'actualité.
00:48:40 On garde quand même le côté plus léger, comme vous dites.
00:48:43 Sommeil à la BD nous rappelle les titres.
00:48:45 Déjà plus de 50 000 euros récoltés,
00:48:50 la cagnotte en soutien au gérant du magasin Géoxès Rasbourg est un succès.
00:48:55 L'homme a reçu des menaces de mort depuis qu'une vidéo le montre en refoulé.
00:48:59 L'interimaire voilé a été diffusé sur les réseaux sociaux et a dû porter plainte.
00:49:03 Un des bâtiments historiques de Copenhague ravagé par les flammes,
00:49:07 comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:49:09 La bourse édifice vieux du XVIIe siècle a été touchée par un violent incendie.
00:49:13 Une flèche côte de plus de 50 mètres est déjà partie en fumée.
00:49:17 Les pompiers danois restent à pied d'œuvre pour tenter de limiter les dégâts.
00:49:21 Et puis une sélection compliquée.
00:49:23 Aucun jury retenu pour le moment au procès de Donald Trump.
00:49:26 Plus de la moitié d'un premier groupe de 96 jurés potentiels
00:49:29 ont déjà été exclus à leur demande parce qu'ils se jugeaient trop partiaux.
00:49:33 Procès dans lequel, je vous le rappelle,
00:49:35 l'ancien président est accusé d'avoir falsifié des documents financiers.
00:49:39 - Merci Somaïa.
00:49:41 Laurent Gérard se met à table.
00:49:43 C'est au casino de Paris et ce sera du 27 novembre au 4 janvier.
00:49:47 C'est un spectacle qui a écrit ?
00:49:49 - Oui, ça y est.
00:49:51 Je suis en train de le peaufiner, de le répéter.
00:49:54 Mais il y a plein de choses qu'il faut rajouter.
00:49:57 J'élague un petit peu parce que je pense qu'on est un petit peu long.
00:50:01 C'est assez riche.
00:50:02 J'aurai des cinq musiciens.
00:50:04 Parce que je vais pas mal chanter dans le spectacle.
00:50:07 Je vais faire notamment les chansons qu'on ne peut plus chanter.
00:50:10 Misogynie à part de Brassens, Ouvrez les maisons de Jean-Yann.
00:50:15 Des chansons qui font partie du patrimoine et qu'on ne peut plus chanter.
00:50:19 Donc oui, c'est un spectacle de music-hall.
00:50:22 Il n'y a que ça que je sais faire.
00:50:24 Donc avec des musiciens, avec des sketchs, un peu de politique.
00:50:28 Et puis voilà.
00:50:30 - Est-ce qu'il y a des nouvelles voix ?
00:50:34 - Il y a Pascal Praud qui sera là.
00:50:36 Bonjour !
00:50:38 Vous serez dans le spectacle.
00:50:41 - Mais paraît-il, et j'ai demandé à Marie de chercher,
00:50:45 parce que j'ai vu ça ce matin.
00:50:47 Il y a un petit Matteo qui est venu sur l'antenne de RTL
00:50:51 qui serait mon petit garçon.
00:50:54 - Oui c'est ça.
00:50:55 - Et qui poserait des questions.
00:50:57 - Oui, c'était RTL Junior.
00:50:59 Il faut poser des questions à des enfants.
00:51:00 Donc j'ai fait votre voix avec une voix d'enfant.
00:51:02 - Bon, mais hormis moi, est-ce qu'il y a des nouvelles voix ?
00:51:05 Alors bien sûr, on se demande toujours comment un imitateur travaille.
00:51:10 D'attenter, s'y tenter, qu'on puisse travailler.
00:51:12 Est-ce qu'il y a des cours d'imitation ?
00:51:14 Tout à l'heure, Charlotte, c'est très intéressant,
00:51:15 elle disait "moi quand je vais imiter Bob Coté, je prends l'accent marseillais".
00:51:19 Donc est-ce qu'il y a des cours d'imitation ?
00:51:21 Ou est-ce que c'est le don pur ?
00:51:23 - Non, il n'y a pas de cours.
00:51:25 Parce que c'est...
00:51:27 Je pense que c'est un don.
00:51:29 Indubitablement, mais sans prétention aucune.
00:51:32 J'ai d'autres collègues.
00:51:34 Non, c'est une perception qui est un petit peu différente, je pense.
00:51:38 Parce que je suis cobaye pour le CNRS.
00:51:41 Et c'est vrai qu'ils ont fait des études sur la voix, etc.
00:51:45 Et c'est très très intéressant.
00:51:46 C'est quelque chose qui est passionnant.
00:51:47 La voix, c'est ce qu'on a de plus personnel.
00:51:49 Donc non, il n'y a pas de cours d'imitation.
00:51:52 On peut changer sa voix.
00:51:54 On peut modifier sa voix.
00:51:55 Ça c'est sûr.
00:51:56 Et puis après, il faut que ce soit un révélateur.
00:51:59 C'est-à-dire que le téléspectateur ou le spectateur
00:52:02 dira "ah bah oui, c'est vrai que lui il fait comme ça".
00:52:04 - Oui, mais quand vous mimitez, par exemple, c'est pas vraiment ma voix,
00:52:07 vous allez choper autre chose.
00:52:08 Et parfois vous choper aussi autre chose, une sorte de psychologie.
00:52:11 Comme si vous entriez dans une sorte de côté psy.
00:52:15 D'épouser parfois...
00:52:17 Non mais, il y a ça, vous voyez.
00:52:19 Par exemple, ce qui a été le plus extraordinaire,
00:52:22 peut-être dont on vous a beaucoup parlé, c'est l'imitation de Hollande.
00:52:25 Elle est incroyable l'imitation de Hollande.
00:52:26 Puisque, je ne sais pas si vous avez vu Laurent Sursel, mais il dit rien.
00:52:29 Pendant combien de temps ?
00:52:30 - Sept minutes.
00:52:32 - Bon.
00:52:33 Et c'est un numéro, c'est exceptionnel.
00:52:35 - Et j'aime les films muets, donc j'aime le burlesque.
00:52:37 Et dans le nouveau spectacle, d'ailleurs,
00:52:39 parce que je le faisais parler à un moment donné,
00:52:41 là je ne vais pas le faire parler du tout.
00:52:43 Je vais le faire comme dans un film muet, avec des panneaux.
00:52:45 Et on va décrire ce qu'il va faire.
00:52:47 - Oui, mais vous avez son visage.
00:52:49 - C'est ça qui...
00:52:50 - C'est un meilleur film !
00:52:51 - Mais non !
00:52:52 [Rires]
00:52:53 - Non mais pendant quelques...
00:52:54 - C'est pas comme en Joan Lefranc.
00:52:55 - Mais non, mais...
00:52:56 - Oui, oui, vous voyez ce que je veux dire ?
00:52:57 C'est-à-dire que...
00:52:58 - C'est une question de posture.
00:52:59 - En fait, vous n'avez pas son visage,
00:53:00 mais par les expressions, vous devenez...
00:53:04 Pendant quelques...
00:53:05 Et c'est pour ça que le public, il accroche, parce qu'il dit...
00:53:08 C'est incroyable.
00:53:09 - Il avait un beau modèle, quand même.
00:53:11 Il avait un côté très burlesque, quand même, François Hollande.
00:53:14 Donc il suffit de recopier un peu, et puis d'exagérer à peine.
00:53:19 - Bon.
00:53:20 - C'est un plaisir.
00:53:22 - Est-ce qu'il y a des...
00:53:24 Quand je disais des nouvelles voies,
00:53:26 aujourd'hui, est-ce que vous faites entrer des nouvelles voies politiques ?
00:53:32 Par exemple, Bruno Le Maire, j'ai l'impression qu'il est difficile à imiter.
00:53:35 Gabriel Attal, c'est compliqué.
00:53:37 Emmanuel Macron, vous avez trouvé une manière de l'imiter qui est...
00:53:40 - Oui, oui.
00:53:41 - C'est drôle.
00:53:42 - Un peu puéril.
00:53:43 - Puisque vous...
00:53:44 - Non, mais quand vous regardez le gouvernement,
00:53:47 il n'y a pas de voix qui sont vraiment identifiables.
00:53:50 Sincèrement.
00:53:51 - La dernière, c'était Jean Castex, peut-être ?
00:53:52 - Oui, Castex, un petit peu véran,
00:53:56 mais bon, maintenant, il fait de la chirurgie esthétique.
00:53:59 Donc...
00:54:00 Mais c'est vrai.
00:54:01 Et puis surtout, leur faire dire quoi ?
00:54:04 Quel type de langage ils ont ?
00:54:05 Ils n'ont pas vraiment de type de langage.
00:54:07 Il faut que la voix fasse écho auprès du public.
00:54:09 Donc, effectivement, je vais refaire Nicolas Sarkozy dans le spectacle,
00:54:14 parce que j'ai envie de dire, enfin, c'est ce que je dis,
00:54:18 c'est que c'est un spectacle qui va se passer dans un restaurant,
00:54:21 c'est nouvelle carte et plat signature,
00:54:23 parce que je pense que le public a aussi envie d'avoir des personnages un petit peu emblématiques,
00:54:28 comme Nicolas Sarkozy, comme François Hollande,
00:54:31 comme le président de la République, parce que c'est incontournable de le faire.
00:54:35 Mais c'est vrai que je ne vois pas comment je vais faire marrer avec certains membres du gouvernement.
00:54:42 Il y a une crise de voix.
00:54:44 - Il y a une...
00:54:45 - Une crise de voix.
00:54:46 - Il y a une crise de voix.
00:54:47 - Même dans le cinéma.
00:54:48 Je préfère faire Belmondo que de faire Pierninet, quoi.
00:54:52 Je ne sais pas...
00:54:53 [Rires]
00:54:56 - On dirait du Pierninet, mais c'est le...
00:54:58 - Et ce qui est toujours drôle, alors ça se fera, j'imagine, pendant la prochaine présidentielle,
00:55:03 c'est lorsque vous imitez, en l'occurrence, Nicolas Sarkozy devant lui.
00:55:07 Et on voit beaucoup de choses, d'ailleurs, des personnalités des uns et des autres,
00:55:10 parce qu'en fait, vous avez presque déposé comment il faut imiter Sarkozy.
00:55:14 Puis après, plein de gens imitent Sarkozy, comme vous avez...
00:55:16 - Je ne sais pas, je ne comprends pas.
00:55:17 - Comme vous avez mis un peu la grille.
00:55:19 Parce qu'il y a beaucoup de gens, après, qui imitent.
00:55:21 Mais ils imitent l'imitateur qui a déjà piqué tout ce qu'il fallait sans doute piquer.
00:55:24 Et là, on voit Nicolas Sarkozy, il y a deux ou trois séquences, mais il est mort de rire en vous écoutant.
00:55:29 Parce que là aussi, ça va au-delà de l'imitation.
00:55:32 Quoi de l'imitation ? En fait, il y a quelque chose de la caricature.
00:55:35 Vous chopez, vous piquez, vous prenez quelque chose qui est de l'ordre de l'état d'esprit.
00:55:39 C'est ça que je trouve fort. Ce n'est pas que vocal.
00:55:41 - C'est parce que ça me passionne aussi.
00:55:43 C'est mon métier depuis une trentaine d'années, mais c'est vrai que ça me passionne.
00:55:46 J'ai toujours aimé regarder les débats politiques, j'ai toujours aimé regarder les films.
00:55:49 Donc on est un peu des éponges par rapport à ça.
00:55:52 Mais c'est de la façon d'incarner. Effectivement, il faut savoir ce qu'on leur fait dire.
00:55:56 Ce qu'on va faire dire aux personnages.
00:55:58 Mais on se sert aussi de leur type de langage et effectivement de leur psychologie.
00:56:03 Enfin, moi, je n'aime pas trop ce mot, mais...
00:56:05 - Alors, il y a une imitation que vous avez faite qui est formidable.
00:56:07 Et puis, elle est venue un peu par hasard, puisque Jérôme Deverdière, moi, je suis camarade avec Jérôme Deverdière.
00:56:12 Qui écrivait, je ne sais pas s'il écrit toujours des textes pour vous.
00:56:15 - Oui, qui était un des auteurs.
00:56:16 - Et l'imitation de Pierre Arnetti est arrivée un peu par hasard.
00:56:20 - Oui, oui. - Nous sommes d'accord.
00:56:22 - C'est souvent... - Alors, comment elle arrive, par exemple ?
00:56:24 Et puis, elle est géniale, en fait. Du coup, elle est géniale.
00:56:26 Et d'ailleurs, Arnetti, je l'ai vu sur votre plateau, il est mort de rire lorsque vous le limitez.
00:56:32 D'abord, parce que c'est gentil et bienveillant.
00:56:34 - Oui, oui. - Alors, par exemple, il dit "C'est pas possible, cet homme souffre".
00:56:38 - Oui, oui, "cet homme a mal, on n'en peut plus, sortez-moi de là".
00:56:43 Donc, on cherchait un râleur.
00:56:45 Et effectivement, Pierre Arnetti a souvent cet esprit râleur un peu.
00:56:51 "Non, mais arrêtez, c'est impossible, cet homme a mal, parce qu'il souffre, sortez-le de là".
00:56:59 Et vous, c'est pareil, par exemple.
00:57:01 Je vous avais capté sur une radio concurrente, et néanmoins, amie, comme on dit.
00:57:06 Mais c'est vrai que c'est souvent par la radio.
00:57:09 Votre collègue Philippe Devilliers, je me souviens, c'était sur une phrase.
00:57:13 C'était "Soulevez le traité de Maastricht, et vous trouverez François Mitterrand".
00:57:19 C'était parti.
00:57:21 Et c'était sur Maastricht, parce qu'il disait "Maastricht".
00:57:24 Et après, je dis "Ah oui, c'est vrai qu'il parle comme ça".
00:57:27 Mais c'est la prosodie aussi, c'est ce qu'on appelle la prosodie, c'est la musicalité de la voix qui est importante.
00:57:33 - Mais alors, bon, aujourd'hui, je suis sur Europe 1.
00:57:36 Alors, quand j'ai quitté la radio... - J'y ai été aussi.
00:57:39 - Voilà. Et je me suis dit "Ils vont me laisser tomber".
00:57:42 Mais alors, pas du tout l'heure des pros pour vous.
00:57:44 C'est une île, j'ai l'impression, l'heure des pros.
00:57:47 - Mais bien sûr. Vous êtes un personnage emblématique.
00:57:49 - Non, c'est l'heure des pros.
00:57:51 Mais l'heure... Comment dire...
00:57:53 Laurent Geoffrin n'est plus avec nous.
00:57:55 - Oui. - Mais bon, vous lui mettiez, je crois, un bâillon.
00:57:59 Il n'avait pas le droit de parler.
00:58:02 Et bien, alors là, il y avait peut-être...
00:58:05 Il y avait Yves-Henri Euffel également.
00:58:07 Alors, Elisabeth Lévy, vous n'êtes pas gentille avec Elisabeth.
00:58:09 - Si, vachement. - Vous la faites passer parfois.
00:58:11 - Pas du tout. - Un petit peu.
00:58:13 - Ah ben non, je lui ai laissé un mot hier pour lui dire
00:58:15 qu'elle m'avait bien fait rire avec l'histoire des JO.
00:58:18 - Oui. Bon. Mais il y a des gens qui ont voulu...
00:58:21 Pardonnez-moi, vous cassez la gueule.
00:58:23 - Au début Johnny, puis après ça s'est bien passé.
00:58:25 Et puis il y en a qui le prennent moins bien.
00:58:27 - Aujourd'hui encore ? - Johnny, ça m'embêtait,
00:58:29 parce que j'ai beaucoup d'admiration pour lui.
00:58:30 Mais il y en a, ça ne me dérange pas, qui le prennent mal.
00:58:32 Sincèrement, bon.
00:58:34 Je ne peux pas m'encombrer de ça, sinon je ne fais rien.
00:58:36 Et surtout, il y en a qui méritent.
00:58:38 - Qui méritent ? - Il y en a qui méritent.
00:58:40 Je le dis en spectacle, je n'ai pas à donner mon avis en dehors.
00:58:43 J'ai le droit à la satire,
00:58:46 donc je peux le faire dans un contexte satirique,
00:58:48 et ça, c'est un vrai luxe.
00:58:49 - Bon. Aujourd'hui, en tout cas, tout le monde sait
00:58:51 que c'est sans doute contre-productif d'essayer,
00:58:53 par exemple, Régis Ravanas, qui est le dirige RTL,
00:58:57 est-ce que de temps en temps, il vous dit
00:58:59 "Voilà, il y a quelqu'un qui m'a appelé,
00:59:00 est-ce qu'il y a des gens comme ça qui passent
00:59:01 et qui font passer des messages ?"
00:59:03 - Non, non, non. À l'époque, à Europa, justement,
00:59:05 il y avait Giscard qui n'était pas très content.
00:59:07 - Ah bon ? - Oui, qui avait appelé la gardère.
00:59:11 Il n'était pas très content.
00:59:13 - Parce que vous le faisiez passer pour...
00:59:15 - Le clergé aussi, ils n'étaient pas ravis
00:59:17 sur un truc qu'on avait fait.
00:59:18 Donc on avait vu un ecclésiastique,
00:59:23 donc j'étais allé le voir.
00:59:26 Mais non, en règle générale,
00:59:28 on sait que c'est dans un contexte satirique.
00:59:31 Il y en a qui le prennent moins bien.
00:59:32 - Est-ce que vous diriez aujourd'hui,
00:59:34 depuis combien...
00:59:35 Votre premier spectacle, c'est quand ?
00:59:37 - Quand j'ai commencé ? - Oui.
00:59:39 - 89, oui.
00:59:41 Donc 99 premiers Olympiades.
00:59:43 - Donc on est sur 35 ans. - Quasi, oui.
00:59:45 - Bon, vous allez être l'imitateur
00:59:48 qui aura travaillé peut-être le plus longtemps,
00:59:51 qui va travailler le plus longtemps en France,
00:59:53 qui a un lien très particulier en plus avec le public,
00:59:56 puisque ce public ne vous lâche pas.
00:59:59 Et des imitateurs, il y en a qui passent,
01:00:01 si vous me permettez.
01:00:02 - Non, mais alors après, on ne fait pas un...
01:00:04 Moi, je suis de l'école de Michel Drucker,
01:00:06 c'est la durée.
01:00:07 Et puis surtout, c'est que je viens de la province
01:00:10 et que je mets un point d'honneur
01:00:12 à toujours aller à la rencontre du public
01:00:15 dans nos départements, dans nos belles régions.
01:00:17 En plus, on peut aller l'utile à la grave,
01:00:19 parce que comme j'aime bien, quand c'est la graine,
01:00:21 maintenant on a un réseau.
01:00:23 Donc c'est plutôt agréable.
01:00:25 Mais non, je pense que ça s'entretient.
01:00:27 Et puis, il ne faut pas faire trop de présence
01:00:29 à la télé non plus,
01:00:30 parce que les gens vous ont gratuitement.
01:00:31 Les temps ont changé.
01:00:32 Vous savez, je ne suis pas...
01:00:34 On n'est pas...
01:00:36 On n'a pas la science infuse.
01:00:38 On ne sait pas comment ça va se passer.
01:00:39 Moi, j'espère que le public sera au rendez-vous
01:00:41 et j'essaye de proposer à chaque fois
01:00:43 un spectacle différent.
01:00:44 C'est pour ça que celui-là, il sera dans une cuisine.
01:00:46 Parce qu'il y a un point commun
01:00:48 entre la gastronomie et puis...
01:00:50 La gastronomie et le spectacle,
01:00:52 c'est qu'on a envie de donner du plaisir.
01:00:54 - Ce qui me frappe quand même,
01:00:55 c'est que sur ce marché-là,
01:00:57 il y a beaucoup de gens.
01:00:59 Beaucoup de...
01:01:01 Et que c'est difficile.
01:01:03 Je ne sais pas si vous voyez des jeunes gens,
01:01:05 par exemple, qui ont 20 ou 25 ans.
01:01:07 Je sais qu'il y a Pierre...
01:01:09 C'est Pierre-Antoine Lebret qui est sur RTV ?
01:01:11 - Marc-Antoine.
01:01:12 - Marc-Antoine Lebret, le soir.
01:01:14 Alors, il y a ceux qui, effectivement,
01:01:16 peuvent avoir du talent vocalement,
01:01:18 mais je pense que ce n'est pas l'essentiel, curieusement.
01:01:20 C'est autre chose.
01:01:21 - Je pense qu'il faut des textes
01:01:22 et puis il faut un peu rentrer dedans.
01:01:23 Moi, je vais être un peu...
01:01:24 Avec ce spectacle-là,
01:01:26 je ne vais pas me faire que des amis,
01:01:27 mais tant mieux.
01:01:28 On va un petit peu à l'encontre
01:01:30 du wokisme, du néo-féminisme,
01:01:32 et puis de...
01:01:33 Voilà, mais...
01:01:34 - Parce que vous incarnez, effectivement, un Français...
01:01:36 - Je ne sais pas ce que j'incarne.
01:01:38 J'essaye de faire marrer, surtout.
01:01:40 Vous savez, j'ai un peu toutes les catégories
01:01:42 socio-professionnelles et tous les âges
01:01:44 dans les spectacles.
01:01:45 C'est ça qui est intéressant.
01:01:46 - Oui, mais "Téderama" dit moins,
01:01:48 sans doute, où "Libération" ne dit pas forcément
01:01:50 toujours du "Bien de vous".
01:01:51 - Oui, bon, on s'en fout.
01:01:52 - Oui.
01:01:53 [Rires]
01:01:55 - Je n'ai jamais été atteint par les critiques
01:01:59 dans les journaux.
01:02:00 Sinon, on devient fou.
01:02:01 Puis maintenant, avec les réseaux de cas sociaux,
01:02:03 c'est encore pire.
01:02:04 - Mais vous, par exemple, vous n'êtes pas du tout
01:02:06 sur Twitter ?
01:02:07 - Non, non, non, je lis des livres
01:02:09 et puis je regarde des films.
01:02:10 C'est une perte de temps, d'énergie.
01:02:13 Non, j'appelle vraiment ça des réseaux de cas sociaux.
01:02:16 En plus, ils font des fautes.
01:02:17 - On a peut-être une ou deux surprises.
01:02:19 - On s'est très approximatisés.
01:02:20 - On a peut-être une ou deux surprises
01:02:22 à vous proposer.
01:02:23 Alors, effectivement, ce matin, alors moi,
01:02:25 d'abord, j'ai que des filles.
01:02:27 - Oui.
01:02:28 - Bon, et là, c'est un petit garçon que vous avez mis,
01:02:29 il s'appelle Mathéo.
01:02:30 Mathéo Pro, écoutons.
01:02:32 - Ah.
01:02:36 - Mathéo Pro,
01:02:40 dit vraiment la planète serait sauve ?
01:02:42 Comment s'affait-il que la semaine dernière,
01:02:44 vous avez pu faire du ski à Val d'Isère
01:02:45 en plein mois d'avril ?
01:02:47 - C'est qu'en s'aberration,
01:02:49 c'est la question préférée des climato-sceptiques.
01:02:51 Je refuse donc pas d'y répondre.
01:02:53 - Très bien.
01:02:55 - Bon, voilà.
01:02:56 Donc, vous nous faites en plus passer...
01:02:57 - Pas très révélateur.
01:02:58 - Oui, vous nous faites passer pour des ringards, parfois.
01:03:00 - Pas du tout.
01:03:01 - Des réacs.
01:03:02 - Pas du tout.
01:03:03 - Un petit peu.
01:03:04 Ben, climato-sceptique,
01:03:05 et même lors des pros,
01:03:06 vous nous faites passer pour...
01:03:07 - Ah non, mais non.
01:03:08 Vous savez, je ne fais que les émissions
01:03:09 que je regarde, mon cher Pascal.
01:03:11 - Est-ce qu'il y a eu des personnes...
01:03:14 - C'est pour ça que je n'en fais pas beaucoup.
01:03:16 - On va voir quand même un extrait,
01:03:20 peut-être, alors non pas un extrait du...
01:03:22 - C'est un extrait du spectacle ?
01:03:23 Non, c'est un extrait de l'entrée en spectacle,
01:03:24 parce que vous ne le tournez pas.
01:03:25 Avant d'être au Casino de Paris,
01:03:27 vous allez le tester un peu ?
01:03:29 - Je joue dans un mois Annecy,
01:03:31 je commence dans un mois Annecy,
01:03:32 avec déjà une première partie de tournée,
01:03:34 puis après je repars en tournée,
01:03:35 et le Casino.
01:03:36 Donc, je ne peux pas avoir d'image,
01:03:37 parce que pour l'instant,
01:03:38 c'est qu'au niveau de l'écriture et de la conception.
01:03:40 Mais ça, vous avez passé quoi ?
01:03:42 - Je ne sais pas ce qu'on va passer.
01:03:44 - Non, parce qu'il y a 18 ans.
01:03:45 - 2006.
01:03:46 - Ah bah oui, c'est ça.
01:03:47 - Laurent...
01:03:48 - Il y a une histoire par rapport à ça.
01:03:49 - Dites-moi.
01:03:50 - Je crois que c'est la séquence sur Gérard Miller.
01:03:52 - Oui.
01:03:53 - Parce qu'il y a à peu près 18 ans, je crois, c'est ça,
01:03:55 donc j'avais fait une chanson sur Gérard Miller,
01:03:59 dans le spectacle.
01:04:01 Et qui a toute sa signification maintenant.
01:04:05 - Clairvoyant.
01:04:06 - Oui, je montais un cabinet de voyance.
01:04:08 - Écoutons.
01:04:11 Chaine publique ou TF1 qui vient souvent être aux lumelles
01:04:16 Chaîne payante qui ne vale plus rien,
01:04:18 vous êtes l'objet de ma haine
01:04:21 C'est à cette euth et les poubelles
01:04:24 que je délise ces quelques verres
01:04:26 Manière de foutre un peu le bordel
01:04:28 et d'exorciser ma colère
01:04:31 Car dans tout cette médiocrité
01:04:34 on n'a pas trouvé plus vulgaire
01:04:36 plus dégueulasse et plus tabée
01:04:38 par bien sûr Gérard Miller
01:04:41 - Je salue Norbert Sada qui nous écoute
01:04:47 et qui dit effectivement, qui est un de vos amis,
01:04:50 qui dit "Laurent connaît le cinéma mieux que beaucoup"
01:04:54 Dommage qu'il soit un des seuls d'ailleurs.
01:04:56 Et c'est vrai que vous avez...
01:04:57 Alors au cinéma, vous avez fait des téléfilms,
01:04:59 je ne sais pas si vous avez fait du cinéma.
01:05:01 - Oui, je tournais avec Eddy Mitchell, là récemment,
01:05:03 sur la direction d'Hélène Filière.
01:05:07 Non, j'aime beaucoup le cinéma
01:05:09 parce que j'ai fait des études de cinéma.
01:05:11 J'aime beaucoup ça, je regarde beaucoup de films.
01:05:16 Pas trop des films récents.
01:05:18 Je suis désolé.
01:05:22 - Non mais il n'y a pas...
01:05:23 Là je ne suis quand même pas comme vous.
01:05:25 Moi je vais au cinéma par exemple tous les samedis après-midi.
01:05:27 Très souvent.
01:05:28 J'ai vu "Nous, les Leroy".
01:05:30 - Oui, je n'ai pas vu.
01:05:31 - J'ai vu "Té" samedi.
01:05:32 J'ai vu "Charlotte Gainsbourg" et "Garcia".
01:05:36 Et puis deux jeunes comédiens.
01:05:38 C'est un bon film.
01:05:40 - Oui.
01:05:41 - C'est bien écrit, il y a une volonté.
01:05:43 C'est un film parfois un peu bancal
01:05:45 parce que toutes les scènes,
01:05:46 il y a des scènes qui sont moins réussies que d'autres.
01:05:48 Tu as envie de dire, il aurait peut-être travaillé plus,
01:05:51 ça aurait encore été bien.
01:05:52 Mais il y a des choses dans le cinéma français.
01:05:55 J'avais vu "Tony" avec...
01:05:57 - Camille Cotin.
01:05:58 - Avec Camille Cotin, j'ai trouvé ça formidable.
01:06:00 Il y a quand même des films français.
01:06:04 J'adore Delon, Belmondo et Gabin.
01:06:07 - C'est les jeunes pour moi.
01:06:08 - Mais forcément, il y a quelque chose.
01:06:13 Alors, on peut vous caricaturer de ce point de vue-là,
01:06:16 de dire que c'est vivement hier.
01:06:19 - Oui, mais c'est assumé.
01:06:21 Je préfère...
01:06:23 Vous savez, j'ai un copain qui disait
01:06:25 préférer Mozart à David Guetta,
01:06:27 c'est pas être passif, c'est avoir du goût.
01:06:29 - On ne va pas vous demander votre avis sur Ayanna Camorra.
01:06:33 - Oh là !
01:06:34 Non, je sais que ça fait...
01:06:36 Mais c'est pas une question.
01:06:38 C'est que quand on écoute les paroles de ses chansons,
01:06:41 je vois pas pourquoi...
01:06:42 C'est stupide.
01:06:43 Je veux bien être ouvert d'esprit,
01:06:48 mais là, quand même,
01:06:50 on en a choisi une, là, c'est quand même pas mal.
01:06:53 Là, pour nous, c'est bien.
01:06:55 Pour les humoristes, c'est bien.
01:06:56 J'avais fait un jour Luquini,
01:06:59 qui lisait des paroles d'Ayanna Camorra.
01:07:02 D'ailleurs, Jérôme De Verdier, qui avait écrit "Le sketch", je crois.
01:07:04 - C'est un jack, et pas ça !
01:07:07 - Oui, oui.
01:07:08 C'est intéressant.
01:07:09 Mais vous savez, c'est aussi pourquoi j'aime aussi les choses du passé.
01:07:15 C'est parce que le manque de culture, à notre époque,
01:07:21 est terrible.
01:07:22 Donc, il faut se nourrir aussi de ce qui a été fait avant,
01:07:26 pour éclairer le présent.
01:07:30 - On va vous réserver peut-être une surprise, si tant est que nous arrivions à voir cette surprise.
01:07:34 Mais vous voyez, quand on a préparé l'émission avec Marine Lanson,
01:07:37 et puis on est avec un jeune garçon qui s'appelle Félix Perola,
01:07:39 je lui ai dit "mais on vous interview depuis tellement de temps
01:07:43 que toutes les questions ont dû vous être posées".
01:07:46 Je leur ai dit "mais essayez d'imaginer des questions
01:07:48 auxquelles il n'a peut-être jamais répondu".
01:07:53 Et c'est vrai que je crois que c'est Marine qui a trouvé ça.
01:07:57 Que feriez-vous si vous n'aviez plus de voix ?
01:08:00 Est-ce que c'est une...
01:08:01 - Je ne suis pas François Hollande.
01:08:03 - C'est ça la réponse.
01:08:05 - Non mais est-ce que c'est une sorte de hantise en permanence
01:08:08 de protéger votre voix ?
01:08:09 Par exemple, là il y a de la clim, quand vous allez dans un hôtel,
01:08:12 vous ne fumez pas ?
01:08:13 - Je n'ai jamais fumé de ma vie.
01:08:14 - L'alcool peut attaquer aussi un peu la voix ?
01:08:18 - Ça peut la chauffer aussi.
01:08:20 - Mais est-ce que c'est par exemple...
01:08:23 - À la Meume Beko, il avait toujours un petit verre de whisky.
01:08:26 Ça chauffe un peu.
01:08:28 - Ce n'est pas une recommandation.
01:08:29 Là j'ai eu une extinction de voix pendant 10 jours.
01:08:33 Mais c'est viral.
01:08:36 C'est assez solide.
01:08:39 Les cordes vocales, les miennes, sont asymétriques.
01:08:41 Mais ça reste quand même quelque chose...
01:08:43 Quand on l'entretient, quand on fait beaucoup de scènes,
01:08:45 quand on fait régulièrement de la radio par exemple,
01:08:49 c'est un muscle qu'on entretient.
01:08:52 - Quelle est la personnalité la plus dure que vous avez eu à imiter ?
01:08:56 - Celle que je ne sais pas faire.
01:08:58 Sinon, une fois que je l'ai chauffée,
01:09:00 ça peut être comme ça, sur un déclic.
01:09:03 - Est-ce qu'il y a des gens que vous aimeriez imiter
01:09:05 et que vous n'arrivez pas à imiter ?
01:09:07 - Oui, plein.
01:09:08 - Mais qui par exemple ?
01:09:09 - Je ne sais pas.
01:09:10 Oui, mais après, c'est effectivement ce que vous disiez.
01:09:14 C'est ce qu'il faut leur faire dire.
01:09:16 Comment j'aborde le sujet sous un angle humoristique.
01:09:22 Je sais qu'il y a des personnages, par exemple,
01:09:26 si je fais Alain Finkielkraut, c'est plus un personnage de radio.
01:09:29 Je ne suis pas sûr.
01:09:30 Sur scène, je ne suis pas sûr.
01:09:35 Mais je peux essayer.
01:09:36 Ou je peux faire peut-être des petites séquences.
01:09:38 Mais sur un sketch en entier, c'est difficile.
01:09:42 - Et quelle est la personnalité dont on vous parle le plus dans la rue,
01:09:47 que vous avez imité ?
01:09:48 Est-ce qu'il y a des gens qui adorent ?
01:09:50 Peut-être Jack Lang ?
01:09:52 - Oui, oui, souvent.
01:09:53 Jack Lang, Cabrel, Johnny.
01:09:56 Les classiques, c'est pour ça que je les garde en spectacle.
01:09:59 Je les garde forcément parce que si je ne les fais pas,
01:10:02 si je ne fais pas un petit peu de Cabrel, Sarko.
01:10:05 Les politiques, oui, c'est Sarko, Hollande.
01:10:08 C'est ce que je fais.
01:10:10 J'avais fait des conférences un petit peu autour de ça,
01:10:15 autour de la voix.
01:10:16 Et c'est vrai que les imitations qu'on me réclame généralement,
01:10:20 c'est plutôt celles qui font partie de mon registre de base.
01:10:25 - Alors moi, j'ai des chouchous.
01:10:27 Je ne sais pas si...
01:10:28 C'est toujours difficile de demander à un imitateur.
01:10:30 C'est comme quand un humoriste, dans un dîner,
01:10:33 les gens lui disent "fais-moi rire".
01:10:34 - Ou un docteur aussi.
01:10:35 Moi, j'ai mal quelque chose.
01:10:36 - Il parait qu'un jour, Pierre Brasseur, il en avait marre.
01:10:39 Il était arrivé dans un dîner.
01:10:40 Les gens lui disaient toujours "fais-moi rire".
01:10:41 Donc il avait tiré la nappe comme ça.
01:10:43 Et puis c'était bizarre.
01:10:44 Il avait fait venir les assiettes, les couteaux et tout ça.
01:10:47 Il avait dit "vous ne trouvez pas ça drôle ?"
01:10:48 C'était Pierre Brasseur.
01:10:50 - Mais c'est vrai par exemple que...
01:10:51 Alors c'est des gens que vous imitez plus,
01:10:52 mais souvent, je vous l'ai dit,
01:10:53 j'adore quand vous imitez Jean-Claude Brialy.
01:10:56 - Ah oui, merci.
01:10:57 - Tellement merveilleux.
01:10:58 - Tellement que mes amis sont là.
01:10:59 "Merveilleux Jeanne Maud, tellement délicieux,
01:11:01 tellement merveilleux."
01:11:02 Oui, c'est vrai.
01:11:03 Mais je ne sais pas pourquoi,
01:11:04 cette saison, on ne la réclame plus, par exemple.
01:11:05 - Jean Dormeson, je le fais.
01:11:09 - Alors Jean Dormeson, j'adore Jean Dormeson.
01:11:11 - Je voulais être heureux, je l'ai été, bravo.
01:11:15 Il y a dans ce bravo toute la tristesse du monde.
01:11:18 - Mais personne n'a jamais fait Jean Dormeson.
01:11:24 - J'ai très bien connu Chateaubriand.
01:11:27 - C'est génial.
01:11:31 - Mais le "j'ai très bien"...
01:11:32 Vous voyez dans le "j'ai très bien connu"...
01:11:33 - Au Figaro ? Avant c'était au Figaro.
01:11:35 J'avais rencontré Jean.
01:11:37 - Oui, mais dans le "j'ai très bien connu",
01:11:39 c'est une phrase,
01:11:41 elle dit tout de Jean Dormeson.
01:11:43 - Oui.
01:11:44 - Vous voyez, c'est ça le génie,
01:11:45 c'est la voie de choper quelque chose.
01:11:48 "J'ai très bien connu Chateaubriand."
01:11:51 C'est ça qui fait rire, parce que c'est lui.
01:11:54 T'as un masque qui a connu tout.
01:11:55 Et c'est ça qui est fort.
01:11:56 - Il y a une anecdote avec Jean Dormeson, d'ailleurs.
01:11:58 Il m'avait dit un jour,
01:12:00 "Je t'ai écouté à la radio,
01:12:03 je me suis dit ce Gérard exagère.
01:12:05 Eh bien, je me suis rendu compte
01:12:07 que c'était moi qui parlais."
01:12:08 - C'est le plus beau compliment.
01:12:13 - Je l'aimais beaucoup, Jean.
01:12:15 - Mais oui.
01:12:17 Et alors, il y a une autre imitation,
01:12:18 je trouve, je crois que vous êtes la seule à l'avoir faite.
01:12:20 C'est Danny Wild et Lord Brett Sinclair.
01:12:23 Et je crois que c'était une imitation
01:12:25 vraiment de vos débuts.
01:12:26 - Ah mais tout début, parce que quand je suis monté à Paris,
01:12:29 quand on vient de province, on monte à Paris,
01:12:31 c'est vrai que je faisais,
01:12:32 "Ah ben voilà, voilà sa majesté,
01:12:34 quel magnificent.
01:12:35 Tu as fait tout beau, ton Altesse Daniel,
01:12:37 sache pour ta gouverne que ce costume a été réalisé
01:12:39 en véritable poil de queue de lama."
01:12:42 "Ah ben c'est très élégant, dis donc,
01:12:43 si tu trouves un lamanin, fais-toi faire un petit sac."
01:12:46 C'était ça, mais ce sont des vrais dialogues
01:12:49 d'Amicale Manvaux.
01:12:50 Michel Roux et Claude Bertrand, les deux.
01:12:52 - Michel Roux, qui était un comédien absolument formidable
01:12:54 et qui faisait...
01:12:55 Notre génération a vu les mêmes spectacles.
01:12:58 On a grandi avec...
01:13:00 Il y avait deux ou trois télés,
01:13:01 donc on a tous vu au théâtre ce soir,
01:13:03 on voyait Bouvard, on regardait...
01:13:05 Alors que la génération d'aujourd'hui,
01:13:07 elle sera éclatée puisqu'il y a 300 chaînes.
01:13:09 Mais nous, on avait...
01:13:10 Tout le monde a regardé Amicale Manvaux.
01:13:12 - Oui, oui.
01:13:13 - Comme tout le monde a regardé Columbo.
01:13:14 - Oui, Columbo aussi, oui.
01:13:16 Je le fais déconstruit.
01:13:18 Sa femme veut plus que l'impaire s'est patriarcale
01:13:22 et qu'elle veut l'appeler Colombette.
01:13:24 Donc il est très déstabilisé, Columbo.
01:13:26 - Bon, je voulais vous faire une petite surprise
01:13:28 et quand je la vois, je lui dis toujours
01:13:30 "Tellement merveilleux, tellement formidable,
01:13:31 c'est Jade avec qui vous êtes le...
01:13:33 - Ah ben oui.
01:13:34 - Jade, qui est avec nous,
01:13:36 et je voulais simplement...
01:13:37 Oh, Jade !
01:13:38 - Oh, elle est avec nous.
01:13:39 - Bon, vous voyez, on est tout à fait...
01:13:42 Parce que c'est une radio concurrente, bien évidemment,
01:13:45 mais c'est pas grave.
01:13:46 Vous êtes dans les...
01:13:47 Ah non, vous êtes chez vous, là.
01:13:48 Je pensais que vous étiez peut-être à RTL.
01:13:49 - Oui, c'est Franck.
01:13:50 - Tout va bien, Jade ?
01:13:51 - Tout va bien.
01:13:52 C'est le papa de Mathéo ?
01:13:54 - Oui, c'est le papa de Mathéo.
01:13:57 Mais comment dire ?
01:13:59 Comment parler de Laurent Gérard en sa présence, Jade ?
01:14:03 Et comment définiriez-vous la complicité qui est la vôtre ?
01:14:07 Et qui est très importante parce que votre rire,
01:14:10 votre rire dans la séquence et votre voix également,
01:14:14 et puis parfois vos imitations,
01:14:16 apportent à cette séquence quelque chose de réussi.
01:14:21 - C'est gentil, Pascal.
01:14:23 Écoutez, peu importe quand Laurent est devant moi ou pas,
01:14:26 il le sait très bien.
01:14:28 Je pense qu'on s'aime tous les deux depuis 14 ans,
01:14:31 qu'il n'y a aucun problème.
01:14:33 Travailler avec lui, c'est un bonheur.
01:14:35 C'est très professionnel et en même temps,
01:14:37 moi, ça m'a amené vraiment beaucoup de choses.
01:14:39 Et c'est une pure joie de me lever à 6h le matin
01:14:43 et de le retrouver.
01:14:45 C'est tout simplement la raison du succès aussi, je pense.
01:14:49 Parce qu'on ne ment pas.
01:14:50 - J'ai dit l'année prochaine, on fêtera nos 15 ans de marrage.
01:14:53 - Oui.
01:14:54 - Bon.
01:14:55 Et vous êtes évidemment souvent,
01:14:57 vous êtes toujours en direct dans le studio.
01:14:59 - Oui, je suis au studio ou quand je suis en tournée
01:15:02 ou en préparation du spectacle, notamment,
01:15:04 j'ai une ligne numériste.
01:15:05 Mais c'est vrai qu'il faut mettre un point d'honneur,
01:15:07 quand même, être le plus souvent en direct.
01:15:09 Mais la magie de la radio, malheureusement,
01:15:11 elle est filmée maintenant, donc c'est un problème.
01:15:13 Je ne comprends pas pourquoi on filme la radio.
01:15:15 Mais donc, j'essaie d'y être le plus possible.
01:15:20 - Les textes, par exemple, de demain matin,
01:15:22 sont déjà écrits ou ils vont être peaufinés cet après-midi ?
01:15:24 - Oui, on s'est vu hier avec les auteurs.
01:15:28 Après, ce matin, par exemple,
01:15:30 tout le truc sur la flamme olympique,
01:15:32 c'est le matin parce que ça m'énervait.
01:15:36 - Pourquoi ça vous énerve ?
01:15:37 C'est formidable, ça arrive une fois tous les 100 ans.
01:15:39 - C'est génial, oui.
01:15:40 - Ça arrive une fois tous les 100 ans.
01:15:42 - Puis ça ne va rien nous coûter, surtout.
01:15:44 - Le président a dit qu'on allait gagner de l'argent.
01:15:47 - Ah, enfin !
01:15:48 - Ça n'est jamais arrivé.
01:15:49 - Tellement merveilleux, Jade.
01:15:51 Je remercie Jade.
01:15:53 - Merci, Nadia.
01:15:55 - Merci, Jade. On vous fait des gros bisous.
01:15:58 - Merci, Jade.
01:15:59 - Merci, bonne journée.
01:16:00 - Et puis, il est 10h28, donc avant de se quitter,
01:16:02 on va revoir une image qui vous a beaucoup fait plaisir aujourd'hui.
01:16:05 C'est cette image à Olympie.
01:16:07 - Vous voulez m'assister ?
01:16:09 - Bien sûr.
01:16:11 - Vous voulez vraiment que je vous...
01:16:12 - Ah, regardez, on a des images en direct.
01:16:13 - La glande à venin, vous voulez vraiment la faire marcher ?
01:16:16 - Alors, regardez, ça, c'est une image en direct.
01:16:19 - Ah, c'est beau.
01:16:21 - Ah, ben, c'est Nikos.
01:16:23 Et vous pourriez presque prendre la voix de Léo Zitrone
01:16:25 pour commenter le film.
01:16:26 - C'est mon choix.
01:16:27 - C'est le film en direct d'Olympie.
01:16:30 - Et vous imitez Nikos ?
01:16:35 - Non. Ah, mais c'est Nikos. Ah, ben oui, on est en Grèce.
01:16:38 - Il parle du grec, vraiment ?
01:16:40 - Mais il a fait quoi comme sport ?
01:16:42 - C'est l'ambassadeur, évidemment, des Jeux olympiques, pour des raisons, d'ailleurs...
01:16:49 - Grec.
01:16:50 - Et pour des raisons...
01:16:52 - Tronc le grec.
01:16:53 - Ah, mais il faut...
01:16:55 - Elle chante pas en Grèce, Ayana Kamoura, déjà.
01:16:58 Elle suit pas la flamme tous les jours.
01:17:00 - On peut revoir peut-être juste les images d'hier, pourquoi pas ?
01:17:07 Me dit Marine Lanson, les images d'Olympie, hein,
01:17:10 ces images qu'on a montrées, voilà, ce matin.
01:17:12 - Tiens, regarde, c'est qui, on ?
01:17:13 - C'est bien. Regardez, j'adore l'épée plomb.
01:17:16 Très, très beau. Très, très beau.
01:17:19 Et puis j'aime bien plan A, plan B.
01:17:21 Mon ami Pascal Florentin, il me dit, ils vont finir au théâtre de Guignol, non ?
01:17:26 Après, à force de réduire les capacités...
01:17:31 - Emmanuel Macron, il est venu vous voir ?
01:17:33 - Il était venu quand il était au musée à Bercy.
01:17:39 Il était venu...
01:17:40 Il y en a qui...
01:17:41 Jack Lang, c'est un fidèle, depuis le début.
01:17:44 - Vous avez beaucoup fait pour Jack Lang, hein ?
01:17:46 - Beaucoup.
01:17:47 Et alors, mêmement, moi, je suis un professionnel pro.
01:17:49 Pourquoi vous ne m'invitez pas plus régulièrement ?
01:17:52 J'ai tant de choses à te dire dans un institut du monde arabe.
01:17:56 Je suis à vie à l'institut du monde arabe.
01:17:59 - Ah oui, c'est sûr.
01:18:04 - Non, mais c'est...
01:18:05 - Même après.
01:18:06 - Bon, il est 10h30 et...
01:18:09 - Comme le temps passe.
01:18:11 Il n'a pas de prise sur moi.
01:18:17 - C'est vrai qu'il est...
01:18:18 - Il est plus brun qu'il y a 30 ans.
01:18:23 - Oui, mais bon, c'est sympathique.
01:18:25 - Il est super sympa.
01:18:26 - Oui, l'imitation est sympathique.
01:18:27 - Il m'avait dit que c'était une leçon de courage.
01:18:30 - Il vous a dit quoi ?
01:18:31 - Une leçon de courage.
01:18:33 - De quoi ?
01:18:34 - Pour le spectacle.
01:18:35 - Ah bon ?
01:18:36 - Je suis content.
01:18:37 Il a le sens de la formule.
01:18:39 Il a le sens de la formule.
01:18:40 - Bon, il n'y a pas beaucoup...
01:18:42 C'est dur pour une femme, manifestement, d'être une imitatrice.
01:18:45 Il n'y a pas de...
01:18:46 Ça sera peut-être...
01:18:47 Il y a un homme qui a plus d'une.
01:18:48 Il y a une jeune femme qui a beaucoup de talent
01:18:50 qui s'appelle Véronique Dicker, je crois.
01:18:52 Mais je trouve justement...
01:18:54 Alors, vocalement, c'est intéressant.
01:18:56 Peut-être qu'il n'y a pas la supplément d'âme
01:18:59 qu'on peut retrouver chez vous, disons-le.
01:19:03 Mais c'est vrai que...
01:19:04 Est-ce que l'étendue vocale est forcément peut-être plus limitée ?
01:19:08 Vous, vous pouvez imiter des femmes.
01:19:09 Est-ce que les femmes...
01:19:10 - Non, non, non.
01:19:11 Je n'ai pas la tessiture pour.
01:19:12 Moi, si je le fais, ce sera une évocation.
01:19:14 Céline, c'est une évocation.
01:19:15 C'est pas vraiment sa voix.
01:19:17 Jean-Admiron un peu plus parce qu'elle avait une voix grave.
01:19:19 Mais...
01:19:20 Ça le prend.
01:19:23 Mais c'est vrai que...
01:19:25 Non, les femmes, en tout cas imitatrices,
01:19:28 avec...
01:19:30 Dans la satire, il n'y en a pas beaucoup.
01:19:32 Je pense que Véronique Dicker, elle fait surtout des chanteuses.
01:19:35 Ce qui est bien, d'ailleurs.
01:19:36 Mais c'est pas le...
01:19:38 Il faut un peu mélanger les deux, je crois.
01:19:41 Quand on a la chance de pouvoir chanter...
01:19:42 Moi, j'adore ça.
01:19:43 Je chante depuis que je suis tout petit.
01:19:45 Mais c'est vrai que j'adore ça.
01:19:47 Il y a 30 morceaux de musique dans le spectacle.
01:19:49 Et je travaille avec des musiciens qui sont extraordinaires.
01:19:52 C'est très jouissif d'avoir des musiciens.
01:19:55 - Et on sent que...
01:19:56 - De pouvoir faire les chansons qu'on aime.
01:19:57 Je rends hommage, de toute façon, à la...
01:20:00 C'est un petit peu la signature aussi,
01:20:03 à la chanson française.
01:20:04 En tout cas, celle que j'aime.
01:20:06 C'est bien aussi de faire redécouvrir des chansons
01:20:08 et des artistes qui nous ont quittés
01:20:11 et qu'on peut faire revivre.
01:20:12 - Et puis, il y a plein de trouvailles de temps en temps.
01:20:14 Vous imitez l'imitateur qui imite
01:20:16 ou Marchais ou Giscard ou Chirac avant.
01:20:19 Et ça, c'est vraiment drôle.
01:20:20 Patrick Sébastien, c'est vraiment très drôle.
01:20:23 - Là, je le fais, oui.
01:20:25 - C'est vraiment...
01:20:26 - Oui, on me le réclame souvent.
01:20:27 - Mais oui, le sketch...
01:20:28 "Monsieur..."
01:20:29 Mais là aussi, vous chopez quelque chose
01:20:30 quand vous dites "à la Finkelkron".
01:20:31 "Monsieur..."
01:20:32 - "Monsieur Finkelkron."
01:20:33 C'est bien, je suis un bon client.
01:20:37 Vous venez à la première.
01:20:39 - Mais non, mais parce que...
01:20:40 - C'est ça que je veux dire.
01:20:41 - Mais oui, mais je pense que c'est le rire de tous.
01:20:45 Regardez, on est...
01:20:46 Somaya, Somaya, à la midi, nous rappelle les titres.
01:20:50 - Coup d'envoi de l'opération Placenet à Mayotte
01:20:55 pour lutter contre l'insécurité, l'immigration clandestine.
01:20:59 1700 gendarmes, policiers, militaires mobilisés
01:21:02 pour cette opération qui doit durer 11 semaines.
01:21:05 Un policier municipal blessé dans le Barin
01:21:07 après avoir été percuté par un mineur
01:21:09 lors d'un rodéo urbain.
01:21:11 Des faits qui se sont déroulés au petit matin
01:21:13 lors de la surveillance de la sortie d'une école.
01:21:16 Le suspect âgé de 17 ans a été placé en garde à vue.
01:21:20 Et puis le GIGN, groupe d'intervention
01:21:22 de la Gendarmerie nationale, souffle sa 50e bougie.
01:21:26 Une unité d'élite créée pour répondre
01:21:28 aux situations les plus extrêmes
01:21:29 sous la devise "s'engager pour la vie"
01:21:31 et dont l'anonymat tient de fil rouge
01:21:33 dans l'existence de ses membres.
01:21:36 - Il nous reste quelques secondes.
01:21:37 Merci, Somaya.
01:21:38 - Et vous, les gens des imitateurs,
01:21:39 est-ce que vous aimez ce genre-là particulièrement ?
01:21:43 Qui est un genre finalement assez nouveau.
01:21:46 C'est le début des années 70,
01:21:48 avec évidemment Thierry Lelion.
01:21:50 - Avant, c'était un genre de cabaret.
01:21:51 - Oui, il y en avait...
01:21:52 - C'est le Lélion dans les cabarets,
01:21:53 mais c'est le Lélion qui a vraiment déchiré.
01:21:55 - Exactement. Et quand on était enfant, il y avait...
01:21:58 - Henri Tissot.
01:21:59 - Alors il y avait Henri Tissot qui imitait Gédradeau.
01:22:02 Et puis il y avait un autre imitateur
01:22:04 qui imitait Fernandelle, j'ai l'impression.
01:22:06 Et qui avait fait...
01:22:07 - Dans Patillo.
01:22:08 - Voilà, qui avait fait dans Patillo.
01:22:10 C'était assez rare, disons-le.
01:22:14 Est-ce que vous avez envie d'une dernière imitation de Laurent Gérard ?
01:22:18 - Je ne suis pas un jukebox.
01:22:19 - C'est ça.
01:22:20 C'est difficile de demander comme ça.
01:22:23 - Je ne suis pas un jukebox, Pascal, c'est gênant.
01:22:25 - C'est gênant, mais c'est dans ma malle.
01:22:27 - C'est dans ma malle.
01:22:29 - Il faudrait continuer d'en meçon, je trouve ça tellement...
01:22:32 - Je vais écouter celle de Finkelkraut.
01:22:34 C'est pas curieux.
01:22:36 - Monsieur Prot...
01:22:39 - Taisez-vous ! Taisez-vous !
01:22:42 - L'émission a commencé ?
01:22:44 - Vous savez que l'autre jour, à la fin,
01:22:46 Finkelkraut a dit que le jour où il mourrait,
01:22:49 il pense que ce qui restera de lui, c'est ce "taisez-vous".
01:22:52 Et ça le rend...
01:22:53 - Oui, oui, non.
01:22:54 - Je l'ai vu en clé en Sagavo, c'était remarquable.
01:22:58 - Mais bien sûr, évidemment.
01:23:00 Mais il avait peur, il l'a dit.
01:23:02 - Il y a des gens qui l'arrêtent dans la rue pour ça.
01:23:04 - En expression, il restera ça, mais tout le reste...
01:23:06 - Tout le reste, c'est tellement formidable.
01:23:08 - J'espère.
01:23:09 - Jean Valton, me dit Bernard Bélis, qui nous écoute.
01:23:12 Mais ça, c'est notre culture, jeu de 20 heures.
01:23:15 Jean Rémon, Robert Roca, Pierre Genvallière,
01:23:18 le francophoniste, on regardait quand on avait...
01:23:21 Parce qu'on baignait, on regardait pas...
01:23:23 - On les a perdus, là.
01:23:25 - Il y avait un type qui s'appelait Michel Denéria.
01:23:28 - Oui, évidemment.
01:23:30 - Tout ça, c'est des gens...
01:23:31 - Pierre Genvallière, c'est les deux hommes.
01:23:33 - Oui, bien sûr, bien sûr, mais c'est une époque.
01:23:36 C'est... Voilà.
01:23:38 - Mais il faut savoir qu'il y avait, mine de rien,
01:23:41 une liberté, une certaine liberté, puisqu'on avait supprimé
01:23:44 la boîte à sel, je crois, des émissions comme ça.
01:23:47 Jean-Yann et Martin ont fait très peu d'émissions
01:23:50 parce qu'ils ont été censurés.
01:23:51 - Bien sûr.
01:23:52 - Et je sais pas si on pourra encore dire les choses qu'ils disaient.
01:23:55 C'était assez exutoire et salvateur.
01:24:00 - Nicolas Baillet était à la réalisation, David Marrin était à la vision,
01:24:05 Thomas était au son, Marine Lanson était avec nous, Félix Perola.
01:24:09 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:12 Et celui qui va vous dire au revoir, qui va regarder la caméra,
01:24:16 c'est Jean Dormeson qui va dire que dans quelques instants,
01:24:20 Jean-Marc Morandini, rendez-vous ce soir sur CNews.
01:24:23 Merci à vous.
01:24:24 - Merci et rendez-vous ce soir sur CNews.
01:24:27 C'était pas temps.
01:24:29 *Rires*