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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, c'est l'heure, ravi de vous retrouver ce soir, il est de retour, Simon Guillin, et tout de suite il fait chaud sur le plateau.
00:09Bonsoir Christine, et bonsoir à tous chers téléspectateurs.
00:14Israël a mené de nouvelles frappes meurtrières contre le Hezbollah au Liban, au moins 6 personnes ont été tuées selon un bilan provisoire des autorités libanaises.
00:21Le pays est au bord du gouffre, a affirmé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres depuis New York.
00:26Et puis de son côté, le président américain Joe Biden met en garde contre une guerre généralisée.
00:31La députée LFI Sophia Chikirou a été mise en examen pour escroquerie aggravée et abus de biens sociaux.
00:37Cela fait suite à l'enquête sur les comptes de campagne 2017 du candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon.
00:42Sa société de conseillers en communication est suspectée d'avoir surfacturé certaines prestations.
00:47Jean-Luc Mélenchon a réagi et dit ne pas avoir peur et ne pas être intimidé.
00:51Enfin en Martinique, le couvre-feu a été prolongé jusqu'à jeudi prochain.
00:55La mesure a même été étendue au quartier populaire de Sainte-Thérèse.
00:58Des violences urbaines touchent la Martinique dans un contexte de mobilisation contre la bichère depuis le début du mois de septembre.
01:05Merci beaucoup à Simon Guillin.
01:09Et au sommaire ce soir, le plus gros problème de Bruno Rotaio sera sans doute Didier Migaud.
01:17Pour la deuxième fois en 24 heures, le garde des Sceaux tacle Bruno Rotaio.
01:21Cet après-midi, sur le dossier d'exécution des peines, le ministre de l'Intérieur a affiché sa fermeté
01:27en annonçant notamment porter plainte contre le député LFI Raphaël Arnaud qui déclare que la police assassine.
01:35La plainte sera envoyée demain au procureur de la République.
01:38En quoi est-ce un pas considérable pour aller vers le rétablissement de l'ordre ?
01:43L'édito de Mathieu Boccotti.
01:46Antoine Armand, le plus jeune ministre de l'économie, a signé le premier couac du gouvernement.
01:52Alors que Michel Barnier a demandé à ses ministres d'être irréprochables, modestes et respectueux,
01:57le jeune ministre s'est dépêché de critiquer le RN qu'il ne recevrait pas
02:02car le parti se situe selon lui en dehors de l'arc républicain.
02:06Aussitôt dit, aussitôt recadré, aussitôt incommuniqué, publié pour rétro-pédaler.
02:12Comment expliquer une telle prise de position à peine à avoir été nommée ?
02:18Michel Barnier pourra-t-il tenir ses troupes ? L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:23Va-t-on vers une guerre totale au Liban ? L'Iran pourrait-il entrer dans le conflit ?
02:29Israël a mené des frappes à Beyrouth, la capitale libanaise et dans le sud et l'est du pays.
02:36Frappe contre le Hezbollah.
02:38Alors qu'Emmanuel Bompard avait déclaré que la France ne considère pas le Hezbollah
02:42comme une organisation terroriste, pourtant la branche armée est reconnue comme telle,
02:47cette organisation est classée comme terroriste par de nombreux États.
02:50Une chose est sûre, ici sur ces images, on sait que le Hezbollah a laissé des traces sanglantes en France.
02:57Marc Menand raconte.
02:59Des ONG européennes aident les migrants à prendre la mer,
03:03alors que des ONG africaines les ont dissuades et veulent se battre pour leur donner une vie digne.
03:09Après plusieurs drames ces derniers jours au large du Sénégal,
03:12avec plusieurs dizaines de morts de migrants en mer,
03:16des habitants et ONG africaines crient leur exaspération de voir, je cite,
03:21leurs frères mourir en mer pour tenter de rejoindre l'Europe.
03:25Et ils demandent des comptes à leur propre gouvernement.
03:28Loin des propos des ONG ici en France, sur place les collectifs critiquent les passeurs qui exploitent la détresse.
03:35Ils veulent éduquer au danger des traversés en mer.
03:39Que penser de cette différence de jugement, le décryptage de Charlotte Dornelas ?
03:44Et puis l'association SOS Méditerranée, elle, on peut se poser la question,
03:49sauve-t-elle des vies ou est-elle complice des passeurs de migrants ?
03:52Dans les coulisses feutrées des décisions politiques, des subventions sont votées pour cette ONG.
03:57Des villes comme Paris, Bordeaux, Strasbourg ou la dernière en date, Marseille,
04:02qui a voté vendredi une subvention de 130 000 euros pour cette association.
04:06Sur le terrain, en Corse, des habitants ont exprimé leur exaspération face aux actions de SOS Méditerranée
04:13en déclarant haut et fort refuser que l'île de beauté ne devienne le nouveau Lampedusa, l'édito de Mathieu Beaucoup.
04:22Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou, c'est parti !
04:39Bonsoir à tous, beaucoup de choses à voir ce soir.
04:41Je vous ferai écouter dans un instant Jean-Luc Mélenchon.
04:44On a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'actualités.
04:46On va attaquer billes en tête avec Jean-Luc Mélenchon d'ailleurs.
04:49Et moi, j'appelle qui ? Pour que Rotailleau ne parle plus mal de Raphaël Arnault.
04:57Ce sont les mots de Jean-Luc Mélenchon par tweet en fin de journée pour critiquer le ministre de l'Intérieur,
05:03Bruno Rotailleau, qui a déclaré vouloir porter plainte contre le député LFI, triple fiché S,
05:08pour ses propos déclarant que la police assassine.
05:12Premier pas vers l'ordre qu'il veut établir.
05:15En quoi, mon cher Mathieu, l'ordre passe-t-il par la défense des forces de l'ordre ?
05:20Qu'est-ce que rétablir l'ordre ?
05:22Première observation, je crois.
05:24On s'est demandé s'il s'agissait au tout début d'un gouvernement de cohabitation entre Michel Barnier et Emmanuel Macron.
05:33Les jours avancent et la situation se précise.
05:36Il s'agit en fait d'un gouvernement de cohabitation entre Didier Migaud et Bruno Rotailleau.
05:42Voilà deux figures qui sont appelées à se neutraliser, probablement,
05:47qui sont engagées dans un rapport de force et les deux ne jouent pas le rapport de force de la même manière.
05:52D'un côté, Didier Migaud a tendance à sermonner Bruno Rotailleau, presque en lui déclarant une forme d'hostilité ouverte.
06:00Et Bruno Rotailleau dit non, non, non, il n'y a nul conflit ici, et mène son travail en refusant d'entrer dans la polémique.
06:07Nous verrons dans quelques semaines, peut-être dans quelques mois, quelle était la meilleure stratégie,
06:12mais à tout le moins pour celui qui regarde de l'extérieur, le conflit est net.
06:17Deuxième élément, ça me semble assez important, Bruno Rotailleau arrive aux affaires,
06:22on comprend qu'il n'a pas de marge de manœuvre infinie, tout le monde le sait.
06:26On comprend par ailleurs qu'il peut définir lui-même sa marge de manœuvre à partir d'un certain volontarisme.
06:32Et il doit marquer symboliquement son entrée au ministère.
06:36Il doit montrer symboliquement que la politique a changé.
06:40Il peut assurément dire j'irrite, je serai le défenseur des flics, le défenseur des forces de l'ordre à la manière de Gérald Darmanin,
06:48mais il ne peut pas se contenter de dire je ferai davantage de ce qu'il faisait, je dois faire autre chose.
06:54Je dois envoyer le signal qu'il y a une nouvelle impulsion, un nouveau cap, une nouvelle fermeté,
07:00que rétablir l'ordre ça veut dire quelque chose.
07:03Alors la question c'est quel est ce signal, quel est ce geste symbolique fort qu'il peut envoyer pour dire ça vient de changer,
07:11je prends un problème au sérieux qu'on avait tendance à négliger.
07:16Et c'est ainsi que je comprends justement sa volonté de porter plainte contre Raphaël Arnault,
07:21qui notamment parmi ses propos les CRS assassinent, faisant référence notamment en Nouvelle-Calédonie,
07:27et plus largement c'est finalement le discours anti-police, la police tue, les flics tuent, les CRS tuent,
07:34globalement les forces de police sont assassines.
07:37Ce discours-là, on s'entend, il est tenu par plusieurs personnes.
07:41Pourquoi Bruno Rotaillot décide-t-il de s'en prendre à Raphaël Arnault en particulier plutôt qu'à d'autres?
07:46Et c'est la question que je me suis posée, et je pense l'hypothèse qu'on peut faire,
07:49ce n'est pas une certitude mais l'hypothèse, c'est que Bruno Rotaillot décide d'envoyer le signal
07:54qu'il prend au sérieux désormais ceux dont Raphaël Arnault est le symbole,
07:59c'est-à-dire les antifas, c'est-à-dire l'ultra-gauche militienne,
08:03c'est-à-dire l'ultra-gauche souvent ou potentiellement violente,
08:07et il décide de la prendre au sérieux.
08:10Donc ici, Raphaël Arnault n'est pas traité simplement comme un député parmi d'autres.
08:14On le voit comme le représentant à l'Assemblée,
08:17peut-être que ce n'est pas le cas, mais c'est comme ça que je le comprends,
08:20de l'ultra-gauche militienne, de l'ultra-gauche violente,
08:23de l'ultra-gauche, les fameux antifas.
08:26Alors, c'est aussi important, pourquoi?
08:28Parce que ces antifas sèment effectivement la terreur en certains lieux.
08:34Tout récemment, rappelez-vous cette conférence de Marguerite Sterne à Lyon,
08:38à l'ICEP, une conférence sur son livre Transmania,
08:41une conférence sous protection policière majeure,
08:44parce qu'un cartel de groupes de gauche avait tout fait pour empêcher la tenue de la conférence,
08:51et il y a eu violence, il y a même eu une tentative d'incendie,
08:54à ce qu'on en comprend, le détail reste à venir,
08:56mais on comprend qu'il y a eu la possibilité, si possible,
08:58qu'il y ait eu une tentative d'incendie qui aurait pu embraser le quartier.
09:01Donc, on est devant les antifas qui, dans les universités,
09:04qui sont devant les meetings politiques,
09:06qu'on se souvienne, par exemple, du lancement de la campagne d'Éric Zemmour,
09:08qu'on se souvienne, par ailleurs, de la longue histoire du harcèlement politique,
09:13du harcèlement violent, du FN devenu RN,
09:16qu'on note, par ailleurs, dans les campus, sur les universités,
09:20le rôle joué par ces antifas,
09:22qu'on note ce qui s'est passé à Sainte-Soline.
09:25Donc, il existe une telle chose en France,
09:27une mouvance antifa qui frappe très librement
09:31et qui est rarement nommée comme telle,
09:33attaquée comme telle,
09:34et qui profite d'une complaisance énorme de la part du pouvoir.
09:37Et on est nombreux à se poser la question,
09:39je crois qu'on s'est tous posé la question autour de cette table un jour,
09:42comment expliquer cet immense clément,
09:44cette tolérance à l'endroit des antifas,
09:47des milices d'ultra-gauche.
09:49Ce qu'on peut avoir comme hypothèse,
09:51je le dis toujours avec prudence ici,
09:53c'est que ces antifas ont une fonction,
09:55ce n'est pas une mission clairement signée,
09:57mais c'est une fonction dans le régime qu'ils notent aujourd'hui,
10:00c'est la force répressive et milicienne de l'idéologie dominante.
10:04Donc l'idéologie dominante,
10:06les médias, les politiques disent par exemple,
10:08lui il est très méchant, très très méchant,
10:10on cherche à le combattre politiquement,
10:12on fait un front républicain,
10:13puis on dit ne l'embauchez pas,
10:14puis on dit bloquez-le,
10:15puis interdisez sa conférence.
10:17Mais pour envoyer le signal,
10:19le système quelquefois qu'il faut aller jusqu'au bout
10:21du traitement par la violence de l'infréquentable,
10:23les antifas sont là à la manière de la milice la plus violente
10:28au service de l'idéologie dominante.
10:30Donc pour l'instant, ils profitent d'une immense clémence,
10:33décider de les confronter,
10:35décider de les confronter à travers leur symbole
10:38entré à l'Assemblée nationale,
10:39c'est une manière de dire,
10:41ces gens-là sont dangereux,
10:43ils ne pourront plus sévir impunément.
10:45Alors je devine ce qu'on me répondra avec raison,
10:48mais M. Boccoté, très bien,
10:49les antifas, vous ne les aimez pas beaucoup,
10:51mais ce n'est pas eux la cause principale de l'insécurité en France,
10:54ce qui est absolument vrai.
10:56L'insécurité a des causes profondes,
10:59c'est le fruit d'une forme de choc des civilisations
11:01sur le territoire même français,
11:03c'est l'existence d'une délinquance conquérante,
11:06c'est l'existence d'une forme d'ensauvagement,
11:08d'une zombification de la société, j'y reviendrai.
11:10Tout ça est très réel,
11:12et la politique la plus répressive, peut-on dire,
11:14ne pourrait pas venir à bout de cette insécurité
11:17simplement par décret.
11:18Mais il y a une des manifestations de cette insécurité,
11:21qui est l'existence, je l'ai dit, de ces milices
11:23qui contestent le monopole légitime de la violence par l'État
11:27et qui se permettent d'agresser les policiers souvent,
11:29qui se permettent de contaminer les manifestations,
11:32qui ont pourri en fait plusieurs mouvements sociaux
11:35depuis les Gilets jaunes et même avant en France.
11:37Mais ce que je comprends de cette déclaration de Retailleau,
11:40c'est que ces gens-là, c'est une partie de l'insécurité,
11:42ce n'est pas toute l'insécurité,
11:44mais désormais on vous a à l'œil,
11:46désormais on vous prend au sérieux,
11:48désormais vous allez devoir rendre des comptes,
11:50et de ce point de vue, ce n'est pas sans intérêt
11:52comme déclaration médiatique inaugurale.
11:55– Alors vous l'avez dit, les milices d'ultra-gauche
11:57ne sont pas la cause première de l'insécurité,
11:59est-ce qu'il ne faudrait pas avoir une vision d'ensemble de l'insécurité ?
12:03– Et vous avez tout à fait raison de me rappeler alors là-dessus,
12:06c'est un élément qui compte, les milices d'ultra-gauche,
12:08ce n'est qu'un élément.
12:10L'insécurité, il faut le redire, c'est le nom qu'on donne
12:13à une déstructuration profonde de l'ordre social.
12:16Qu'est-ce que c'est ?
12:18Ce sont des quartiers en état de sécession pratique,
12:20à la fois sur le plan culturel,
12:22mais aussi sur le plan sécuritaire,
12:24où une souveraineté a remplacé une autre.
12:27Il n'y a pas de quartier sous le signe de l'anarchie tant que ça en France,
12:30c'est simplement qu'une autorité en a remplacé une autre,
12:32et l'autorité française a été remplacée soit par l'autorité des islamistes,
12:35soit par l'autorité des gangs,
12:37soit par l'autorité du narcotrafic,
12:39mais donc il y a des quartiers en situation de sécession,
12:42et il y a par ailleurs des groupes qui sont dans une logique de conquête.
12:46Une logique de conquête, ce que j'appelle souvent
12:49une délinquance conquérante,
12:51qui se perçoit même quelquefois comme une délinquance d'occupation,
12:53c'est-à-dire, ce territoire est à nous,
12:55vous les Français à l'ancienne,
12:57vous n'êtes plus les bienvenus sur ce territoire,
13:00ou alors vous allez en payer le prix.
13:02C'est évidemment, quand je parle d'insécurité,
13:04c'est l'islamisme qui a tellement frappé en ce pays depuis des années,
13:07c'est le fait d'un ensauvagement de la société
13:10qui fait qu'on assiste à la multiplication
13:12des fous et des zombies dans les rues.
13:14C'est quand même étrange, on est dans une époque
13:16où la plus belle ville du monde, dans tous les quartiers,
13:18et ça va s'amplifier dans les prochains temps,
13:20la parenthèse olympique est derrière nous,
13:22ça va être le retour des zombies,
13:24et en certains lieux, nul ne voudrait s'aventurer.
13:27Donc l'insécurité, c'est aussi, et ça je pense qu'on doit le rappeler,
13:30c'est une expérience quotidienne
13:32pour un nombre incalculable de Français.
13:34Certaines personnes ont les moyens de vivre
13:37dans ce qu'on appelle des territoires préservés,
13:39des quartiers protégés,
13:41des quartiers où on paie beaucoup plus cher pour habiter
13:44dans l'espoir d'être protégé justement de cette insécurité,
13:48de cette délinquance violente, délinquance conquérante.
13:51C'est vrai.
13:52Ou alors on se sauve très loin des grandes villes
13:54dans l'espoir de retrouver un peu de sécurité,
13:56mais en sacrifiant l'ensemble du reste de la vie.
13:58C'est une insécurité qui est ressentie intimement,
14:01et on va faire une catégorie, une série de gens qui la ressentent.
14:04D'abord les femmes.
14:05Je pense qu'on doit comprendre aujourd'hui,
14:07c'est un critère pour juger du degré de civilisation de notre société,
14:10est-ce que les femmes se sentent en sécurité?
14:13Et la réponse, c'est non.
14:15Nous le savons aujourd'hui.
14:16C'est-à-dire la possibilité de sortir de chez soi
14:19au moment de la nuit tombée,
14:21la possibilité de prendre les transports en commun,
14:23la possibilité de s'habiller librement
14:25sans risquer le harcèlement d'une manière ou de l'autre.
14:27Donc l'insécurité est intériorisée par les femmes
14:30qui changent leur comportement au quotidien
14:32pour fuir ces menaces, cette insécurité.
14:35Elle est intériorisée par les homosexuels.
14:37Je pense qu'on en parle de plus en plus.
14:39Il y a des deux côtés de l'Atlantique,
14:40les gais tapant contre les homosexuels,
14:42une homophobie qui est une homophobie,
14:44encore une fois, qui n'est pas le vieux fond,
14:46ce qu'on dit homophobe, qu'on peut imaginer
14:48d'une société qui ne tolèrerait pas les homosexuels.
14:50C'est une homophobie culturellement codée.
14:53Les homosexuels la ressentent.
14:54On a vu ça soit dit en passant il y a 20 ans aux Pays-Bas.
14:57Une partie de la critique du multiculturalisme en Europe
14:59est née aux Pays-Bas parce qu'une société très libérale,
15:02on se disait, l'islamisme qui s'implante ici,
15:05va remettre en question la liberté,
15:08une société de liberté qui profitait justement
15:10à différentes minorités.
15:12L'insécurité, c'est aussi, je me permets de le dire,
15:14j'aime pas ce mot, mais on est obligé de l'utiliser,
15:16celle des blancs, entre guillemets.
15:18Rappelez-vous Crépole, on voulait planter du blanc.
15:22Je sais que ça n'a pas été retenu par les autorités
15:24qui considéraient que c'était un point de détail.
15:27Planter du blanc, ça comptait pas.
15:29Mais pour peu qu'on prenne ça au sérieux,
15:31la menace pour les blancs, entre guillemets, existe aussi.
15:34C'est aussi pour ceux qui habitent les quartiers,
15:36soit dit en passant, et qui vivent sous la domination
15:39des gangs, et qui subissent,
15:41en fait, je voudrais même sur le plan de la réputation,
15:43mais pas seulement, mais qui subissent au quotidien
15:45la domination de ces gangs,
15:47la domination de ces différents racailles, de ces voyous.
15:50Alors, ayons tout ça à l'esprit,
15:52l'insécurité, qu'est-ce que c'est aujourd'hui,
15:54ce n'est pas simplement un phénomène policier.
15:56C'est le signe d'une désagrégation de l'ordre social.
15:58J'ajouterais même, allons un peu plus loin
16:00que l'insécurité violente au quotidien.
16:02Si vous vous promenez dans la rue,
16:04et vous voyez des gens qui, autour de vous,
16:06s'habillent comme des racailles,
16:08et qui veulent envoyer le signal qu'ils appartiennent à ce monde,
16:10vous n'allez peut-être pas vous faire attaquer,
16:12mais vous intériorisez l'idée que vous évoluez
16:14dans un environnement dangereux.
16:16Donc, et inversement, si quelqu'un a le souci
16:18de se vêtir correctement, quelle que soit la tenue,
16:20vous n'aurez pas peur.
16:22La peur, c'est d'abord les signaux qui viennent du quotidien
16:24quand on se promène dans la rue.
16:26Est-ce qu'on se dit, est-ce que c'est un environnement
16:28inquiétant ou familier ici?
16:30Alors, de ce point de vue, de ce point de vue,
16:32Retailleau, lorsqu'il nous dit
16:34que la sécurité, ça ne relève pas seulement
16:36du ministère de l'Intérieur,
16:38il a tout à fait raison.
16:40Le ministère de l'Intérieur a une fonction répressive.
16:42Ça va. Mais la sécurité, c'est d'abord
16:44la sécurité, pas l'insécurité.
16:46La sécurité, c'est les mœurs partagées.
16:48C'est la confiance spontanée que si je sors de chez moi,
16:50ça va bien se passer.
16:52C'est la confiance spontanée envers mon prochain.
16:54C'est la confiance qui vient d'habitude partagée.
16:56C'est la confiance qui vient d'une culture partagée.
16:58C'est la confiance qui vient du fait que je peux sortir
17:00de chez moi sans avoir le souci
17:02d'avoir à peut-être me défendre
17:04d'une manière ou de l'autre aujourd'hui.
17:06Donc là, la vraie sécurité,
17:08ça consiste, et je reprendrai une formule qui circule
17:10souvent, il ne s'agit pas de
17:12sécuriser l'enfer, mais de retrouver la civilisation.
17:14Et ça, ça consiste à dire
17:16que la sécurité ne peut pas être seulement
17:18répressive, mais c'est une reconstruction
17:20lente, durable, du tissu
17:22social, de la communauté,
17:24du sentiment de confiance entre les uns et les autres,
17:26et ça, ça ne peut pas...
17:28Un quinquennat ne suffira pas, deux quinquennats
17:30ne suffiront pas, et c'est avec une politique
17:32beaucoup plus vaste que celle du
17:34simple ministre de l'Intérieur.
17:36— Belle analyse. Dernière question.
17:38Tout cela ne peut se faire
17:40dans le présent ordre constitutionnel,
17:42on l'a dit, mais une action
17:44gouvernementale résolue
17:46peut-elle conduire, justement, aux portes
17:48de la réforme constitutionnelle?
17:50— Alors, vous avez tout à fait raison de le dire.
17:52Ce que je viens d'évoquer, c'est-à-dire refaire
17:54un tissu social, eh bien, on comprend
17:56que dans le présent ordre, on est dans une
17:58espèce... En fait, c'est... Le régime produit
18:00la dissociété. Le régime produit
18:02la déconstruction. Le régime produit
18:04l'inquiétude. Le régime produit
18:06l'insécurité, parce que les mauvaises idées
18:08finissent toujours pour avoir des conséquences
18:10dans la vie réelle. Et là, on est devant
18:12deux légitimités qui s'affrontent.
18:14J'en parlais à la cohabitation Migo-Retailleau.
18:16Migo dit...
18:18L'essentiel, c'est l'État de droit,
18:20et il se permet de corriger les uns les autres,
18:22notamment son collègue.
18:24Bruno Retailleau dit de son côté,
18:26non, nous, c'est le peuple souverain,
18:28et c'est la majorité nationale.
18:30Dans le monde normal, ces deux concepts
18:32ne se contredisent pas. Dans le monde qui est
18:34le nôtre aujourd'hui, si les défenseurs du peuple
18:36souverain ont le souci des libertés publiques
18:38et de l'État de droit, les défenseurs
18:40de l'État de droit dévoyés n'ont plus
18:42le souci du peuple souverain,
18:44n'ont plus le souci de la majorité nationale.
18:46De ce point de vue, quand on parle de réforme
18:48constitutionnelle, c'est peut-être la possibilité
18:50de redonner à l'État les moyens
18:52d'assurer vraiment la sécurité,
18:54sans être paralysé par une conception du droit
18:56qui, aujourd'hui, provoque une forme
18:58d'obstruction de notre société.
19:00Merci beaucoup. On sent le sociologue
19:02qui a vraiment fait une merveilleuse
19:04analyse. Merci beaucoup.
19:06Dans un instant, avec vous, Charlotte,
19:08on va voir un peu, en parlant de cette
19:10cohabitation qu'a souligné
19:12Mathieu Bocoté,
19:14ses propos de Didier Migaud sur le laxisme
19:16de la justice. On en parle avec vous
19:18tout à l'heure, en plus de votre sujet.
19:20J'aimerais vous entendre là-dessus.
19:22Antoine Armand a été recadré,
19:24on le disait. Le nouveau ministre
19:26de l'économie a dû
19:28rétro-pédaler dans un communiqué.
19:30Il est revenu sur sa volonté
19:32de ne pas recevoir les membres
19:34du Rassemblement national qui se situeraient
19:36en dehors du champ républicain.
19:38Sa sortie a fait grand bruit.
19:40Elle n'apparaît pas comme très respectueuse
19:42pour les 126 députés et 11
19:44millions d'électeurs. Gabrielle Cluzel,
19:46comment interpréter ces propos ?
19:48Est-ce déjà une fronde ?
19:50Il faut peut-être
19:52revenir aux origines de cette affaire.
19:54Il y a quelques jours,
19:56la gauche a crié sur les toits que c'était
19:58l'extrême-droite qui était arrivée
20:00au gouvernement, et l'extrême-droite dans sa
20:02pire composante, parce que catholique,
20:04conservatrice, réactionnaire.
20:06Il y a même un, si on en croit Challange,
20:08le magazine Challange, il y a même un macroniste historique
20:10qui très sérieusement a dit
20:12« c'est Saint-Nicolas du Chardonnay ». Il y a aussi une
20:14historienne, chercheuse,
20:16militante féministe, qui a répété, alors je ne sais pas
20:18si elle a copié, si elle avait lu Challange, mais enfin
20:20elle a dit la même chose, elle a trouvé que c'était pertinent.
20:22L'extrême-droite Saint-Nicolas du Chardonnay.
20:24L'extrême-droite Saint-Nicolas du Chardonnay, donc autant dire
20:26que c'était l'alliance du sabre et du goupillon,
20:28du maréchal Pétain et de Mgr Lefebvre,
20:30donc vraiment atroce
20:32évidemment pour tous ces commentateurs.
20:34Mais qu'il se rassure,
20:36parce qu'il y a le nouveau ministre de l'économie
20:38qui veille, vous voyez, lui il veille,
20:40et l'extrême-droite ne passera pas par lui.
20:42Ça c'était ce matin.
20:44C'était ce matin, voilà. Il veille un peu moins ce soir.
20:46Non mais il faut
20:48revenir à la genèse de cette affaire.
20:50Alors peut-être que beaucoup ne le connaissent pas
20:52parce que quand on ne vit pas en Haute-Savoie,
20:54on ne le connaît pas forcément.
20:56C'est très facile, il a des lunettes, et puis il a des lunettes roses.
20:58C'est très rose. C'est par cela qu'il a vu
21:00le ministère qu'il reprend.
21:02Il a tressé des couronnes
21:04de lauriers
21:06à Bruno Le Maire.
21:08Je peux vous dire
21:10des petites citations.
21:12Ton action, cher Bruno,
21:14je veux évidemment la saluer.
21:16Alors ça nous laisse un petit peu persplexes, nous autres.
21:18Il a même dit que ce ministère
21:20était l'une des plus grandes réussites
21:22de la dernière décennie.
21:24Peut-être qu'il a pris la carte de la date
21:26à l'envers, c'est toujours possible.
21:28Mais c'est vrai que
21:30ça nous a fait tout drôle
21:32et ça nous fait un peu peur parce qu'on se dit que
21:34peut-être qu'il va prendre le même chemin.
21:36Depuis hier, il a
21:38rétro-pédalé. Je vous dis ça parce que ça fera son
21:40deuxième rétro-pédalage avec celui de ce soir.
21:42Il a rétro-pédalé puisqu'il avait
21:44dit hier, je mesure la chance d'hériter
21:46d'un tel bilan économique
21:48et aujourd'hui, il dit que la France
21:50a un des pires déficits de son histoire.
21:52Vous voyez, c'est un peu Jean qui rit, Jean qui pleure.
21:54Et on va le revoir à l'action
21:58dans les faits que je vais vous expliquer.
22:00Alors évidemment,
22:02pourquoi Michel Barnier n'a pas été content, c'est parce que
22:04il n'a pas respecté
22:06les consignes.
22:08Il a été
22:10ni modeste, ni respectueux
22:12et puis il a communiqué avant d'agir.
22:14Parce qu'on ne peut pas imaginer qu'il ait déjà agi.
22:16Même s'il agit aussi vite
22:18que Bruno Le Maire
22:20écrit des bouquins, il n'a pas
22:22vraiment agi. Donc il a déjà communiqué ce matin
22:24et ça n'a pas été une réussite.
22:26Est-ce à dire que Michel Barnier
22:28ne tient pas ses troupes et que les heures du gouvernement
22:30sont déjà comptées, si ça part comme ça ?
22:32Alors, pas tout à fait.
22:34Ou en tout cas, pas encore.
22:36Mais ça semble indiquer à minima
22:38que Michel Barnier ne s'est pas fait
22:40comprendre suffisamment de ses troupes.
22:42En tout cas, c'était le cas ce matin.
22:44Je pense que là, ils ont peut-être bien compris maintenant.
22:46Et c'est un peu ce qu'a dit
22:48Marine Le Pen qui a réagi en disant
22:50que Michel Barnier n'a pas visiblement transmis la philosophie
22:52c'est le mot
22:54qu'elle a utilisé
22:56aux membres de son gouvernement.
22:58Et on peut
23:00rappeler le contexte de cette saillie
23:02assez curieuse quand même d'Antoine Armand.
23:04Il était interviewé
23:06sur le service public. On lui a posé la question
23:08de la censure.
23:10Il a dit
23:12que c'est très souriant
23:14et très serein.
23:16Il a dit que quand il se lève
23:18le matin, il ne pense pas
23:20à la motion de censure. Alors peut-être qu'il faudrait
23:22qu'il y pense un peu plus.
23:24Qu'il soit un peu moins
23:26souriant et moins serein.
23:28Ou à moins qu'il n'ait pas entendu.
23:30Vous savez, j'ai retrouvé
23:32un entretien assez
23:34amusant dans le Dauphiné libéré.
23:36Il est de haute savoir. On lui a demandé
23:38quel animal il voulait être.
23:40Et il a répondu
23:42une marmotte. Alors peut-être qu'il dormait.
23:46Je ne vois que cette explication.
23:48J'ai une autre question à vous poser
23:50sur Antoine Armand parce que ça a quand même été
23:52la grosse actualité du jour.
23:54On marque une pause, on revient tout de suite.
24:00Retour sur le plateau de Face à l'Info.
24:02Le couac de la journée. Antoine Armand
24:04ce matin sur France Inter.
24:06Recadré par
24:08Michel Barnier.
24:10Quand on lui demande s'il est prêt
24:12à travailler ce matin sur France Inter,
24:14Antoine Armand, avec tous les groupes politiques
24:16de la France Insoumise, au Rassemblement
24:18National, qu'est-ce qu'il a répondu concrètement ?
24:20Il a fait tout un développement.
24:22Une ode au Front républicain.
24:24En disant que c'était son
24:26héritage.
24:28Et que c'était même une dette qu'il avait.
24:30Que c'était leur histoire commune.
24:32Donc il était très respectueux de tout cela.
24:34Il était prêt à travailler avec tout le monde.
24:36Sauf, évidemment,
24:38le Rassemblement National.
24:40C'est une vraie dette.
24:42Il a été élu
24:44grâce à un désistement
24:46du nouveau Front populaire.
24:48Il a été élu largement.
24:50Il était arrivé en tête au premier tour.
24:52Mais il aurait pu ne pas passer
24:54la marche s'il n'y avait pas eu ce désistement.
24:56Quand il parle de dette,
24:58il sait ce que c'est qu'une dette.
25:00C'est un mot juste.
25:02On peut imaginer
25:04qu'il se sent inféodé
25:06à ce Front républicain.
25:08Et donc au nouveau Front populaire.
25:10Il se lance ensuite dans une grande explication.
25:12Pour faire
25:14une leçon à ceux qui n'ont pas compris
25:16ce qu'était la démocratie.
25:18La démocratie, c'est très simple.
25:20Si un député a été élu
25:22par des électeurs, si on ne respecte pas
25:24sa fonction, c'est qu'on n'a pas
25:26compris ce qu'est la démocratie.
25:28Il ne faut pas commencer à dire,
25:30on ne va jamais travailler.
25:32Dans la demi-seconde, il fait un volte-face
25:34et il dit de fait qu'il ne
25:36travaillera pas avec le RN qui n'est pas
25:38dans l'arc républicain.
25:40Il contredit
25:42exactement ce qu'il vient de dire avant.
25:44Il dit, je n'ai pas compris
25:46ce qu'était la démocratie.
25:48C'est assez curieux
25:50de la part de quelqu'un qui est brillant.
25:52Je crois qu'il est normalien.
25:54Pascal disait que l'esprit de finesse n'est pas
25:56l'esprit de géométrie.
25:58Il n'a pas une intelligence
26:00de situation.
26:02Évidemment,
26:04tous les députés du RN,
26:06un grand nombre de députés, ont réagi.
26:08Chacun dans leur style.
26:10Thomas Ménager a dit, s'il
26:12ferme la porte, il va se la prendre
26:14assez rapidement.
26:16Mathieu Vallée a menacé
26:18de renvoyer le Savoyard à ses
26:20chères montagnes. Peut-être aussi
26:22un autre
26:24montagnard, Michel Barnier, dans la foulée.
26:26C'est très compliqué.
26:28Une épée de Damoclès,
26:30il ne faut pas jouer avec.
26:32La maman d'Antoine Armand ne lui a pas appris
26:34que c'était un objet tranchant
26:36et que ça pouvait blesser.
26:38Ce qui était d'autant plus inquiétant pour Barnier,
26:40et je pense que c'est pour ça qu'il a tranché,
26:42c'est qu'il y avait un « nous ».
26:44Il ne se sentait pas seul
26:46dans son expression
26:48de mise de côté du RN.
26:50On peut imaginer
26:52qu'Agnès Pannier-Runacher,
26:54qui avait refusé, par exemple,
26:56de serrer la main du jeune
26:58député RN,
27:00se trouvait dans la même situation
27:02que lui. Il était extrêmement
27:04important
27:06que Michel Barnier, de son point de vue,
27:08tranche rapidement.
27:10Dernière question.
27:12On peut, néanmoins, noter qu'Antoine Armand
27:14a rétropédalé quelques heures plus tard.
27:16Est-ce qu'il a été
27:18recadré ? En même temps, je vous pose une autre question
27:20qui s'impose un peu ce soir.
27:22Est-ce que, c'est ce qui est un peu reproché
27:24en ce moment au gouvernement ce soir,
27:26est-ce que le gouvernement n'est pas aux ordres
27:28du Rassemblement national, lorsqu'on voit
27:30que certains
27:32disent que c'est le RN qui aurait
27:34suggéré à Bruno Rotailleau
27:36de porter plainte contre Raphaël Arnault,
27:38lorsqu'on voit que Michel Barnier
27:40aurait appelé Marine Le Pen ?
27:45Plusieurs questions en une.
27:47Oui, on peut parler d'abord de ce rétropédalage.
27:49Le premier communiqué du ministre de l'Economie,
27:51c'est pour rétropédaler et dire que
27:53finalement, il parlera avec tout le monde.
27:55Et il ne fait aucun doute qu'il a été
27:57recadré pour Michel Barnier. Vous savez ce que disait
27:59Jacques Chirac, le chef s'est fait pour cheffer.
28:01De toute évidence,
28:03Michel Barnier a s'est fait.
28:05Et puis il a fait un exemple. C'est comme les profs,
28:07c'est dès le début de l'année qu'il faut
28:09sévir et faire un exemple
28:11pour dissuader les autres
28:13de faire des frondes.
28:15Donc ça, c'est le premier point.
28:17Alors ça a beaucoup heurté, évidemment,
28:19le milieu de gauche quand on a entendu que
28:21Michel Barnier avait appelé Marine Le Pen.
28:23Mais je vais vous citer
28:25cette phrase de Michel Audiard.
28:27Quand les hommes...
28:29C'est quoi la phrase d'ailleurs ?
28:31Quand ceux qui font 130 kilos parlent,
28:33ceux qui en font 60 se taisent.
28:35Ça vaut pour les kilos, mais ça vaut aussi pour les millions d'électeurs.
28:37Le Rassemblement National
28:39pèse lourd. Donc l'heure du mépris
28:41est passée. Michel Barnier
28:43l'a compris. Je pense que
28:45c'est un homme, par ailleurs, qui a
28:47vraiment le respect des institutions
28:49au cœur et donc dont acte.
28:51Ce qui est certain, c'est que
28:53Antoine Armand n'est pas prêt, je pense,
28:55de réitérer.
28:57Merci beaucoup, Gabrielle Cluzel,
28:59pour cette analyse. Dans un instant,
29:01je vous ferai écouter Jean-Luc Mélenchon. Dans un instant,
29:03on va analyser aussi avec vous
29:05Didier Migaud, qui dit que
29:07la justice n'est pas laxiste.
29:09On a envie de vous entendre.
29:11D'abord, un petit tour à l'international.
29:13Parce que ce qui se passe, quand même, est important.
29:15Je vous pose une question et ensuite à vous
29:17une autre question. Est-ce que là,
29:19avec ce qui se passe aujourd'hui
29:21au Liban, est-ce qu'on va vers une
29:23guerre totale ? Israël a
29:25mené des frappes à Beyrouth, la capitale
29:27libanaise, je disais, dans le sud et l'est du
29:29pays. Plusieurs dizaines de
29:31morts. Des frappes contre le
29:33Hezbollah. Va-t-on, plusieurs
29:35le craignent, vers une guerre totale ?
29:37Ensuite, on voit avec vous le lien
29:39entre la France et le Hezbollah,
29:41précisément avec une date, notamment
29:43en 1983. Je dirais en un mot
29:45que nous portons l'héritage
29:47du 20e siècle et fondamentalement
29:49de 1914. Qu'est-ce que c'est
29:51l'héritage de 1914 ? C'est l'idée
29:53de l'engrenage. C'est-à-dire un conflit
29:55local qui se globalise
29:57et qui embrase le monde.
29:59De ce point de vue, ce qui s'est passé en Ukraine,
30:01on a eu l'impression, on a eu peur,
30:03on a encore peur, quelquefois, que ça embrase l'Europe.
30:05Et on se demande aujourd'hui, par ailleurs,
30:07et on sait que 1914 a commencé dans les Balkans,
30:09et plusieurs considèrent aujourd'hui que les nouveaux
30:11Balkans, en fait, c'est le Moyen-Orient,
30:13et que pourrait, par une espèce de jeu
30:15de frappe sur le Hezbollah, réponse de l'Iran,
30:17embrasement et une espèce de montée
30:19aux extrêmes, eh bien que la région
30:21pourrait s'embraser et dès lors,
30:23on redoute la suite sans oser même la nommer.
30:25Je pense que cette peur de l'engrenage
30:27structure encore notre rapport à la politique internationale.
30:29Et je pense qu'au Moyen-Orient,
30:31c'est cette peur qui anime ceux qui disent
30:33aujourd'hui que ça pourrait devenir une guerre globale.
30:35Alors, c'est sur
30:37cette question qu'on va s'arrêter un petit peu
30:39avec vous, non pas sur le fait que ça puisse
30:41devenir une guerre globale, mais sur le Hezbollah,
30:43puisque Israël vise
30:45le Hezbollah.
30:47Et le Hezbollah, quelle est la relation
30:49entre le Hezbollah et la France ?
30:51Parce que certains, comme Manuel Bompa,
30:53on l'a entendu dire
30:55que le Hezbollah n'est pas considéré
30:57par la France comme une organisation terroriste,
30:59et pourtant, le Hezbollah
31:01est une histoire sanglante avec la France.
31:03Oui, alors je vais prolonger
31:05deux secondes, si vous m'accordez
31:07ces deux secondes, le propos de Matthieu.
31:09Il faut rappeler que
31:111918, il y a l'effondrement
31:13de l'Empire ottoman, le Liban
31:15est dans ce conglomérat,
31:17cet énorme empire,
31:19et la France hérite de ce
31:21territoire, le Liban, qui deviendra
31:23libre en 1941
31:25et l'exécution de la liberté sera en
31:271943, et ça devient un exemple
31:29incroyable ! On est là à émerveiller
31:31le multiculturalisme !
31:33Chiites, sunnites, chrétiens,
31:35maronites, tout le monde s'embrasse,
31:37tout le monde va bien, et en plus
31:39c'est un pays de prospérité.
31:41Tout ça, jusqu'en
31:431975, où
31:45soudain, nous aurons
31:47la guerre civile, une guerre
31:49sanglante, une guerre épouvantable,
31:51où les pires abominations
31:53sont commises entre
31:55voisins qui s'embrassaient la veille.
31:57C'est l'abjection
31:59de l'être humain,
32:01l'être humain qui devient
32:03pire que l'animal.
32:05Dans ce contexte-là,
32:07nous allons voir
32:09naître, n'oublions pas aussi,
32:11qu'en Iran, en
32:131979, il y a la chute du chat !
32:15Et qui prend la
32:17succession du chat ?
32:19Un personnage que nous avions bichonné
32:21ici en France, que l'on
32:23considérait comme une sorte de saint,
32:25un saint
32:27musulman, à savoir
32:29Khomeini, et Khomeini impose
32:31sa férule au Liban.
32:33On tombe d'une dictature,
32:35mais là, dans la dictature
32:37extrême, la femme n'a plus
32:39le moindre droit, et on doit subir
32:41la charia,
32:43on doit subir les lois
32:45de la religion.
32:47Dans tout cela, il y a aussi l'OLP
32:49qui lutte depuis longtemps
32:51contre Israël.
32:53Et
32:55le Liban se trouve
32:57dans ce
32:59chaos, dans cette
33:01désintégration, et il naît
33:03en 1982,
33:05aidé par Khomeini,
33:07le Hezbollah.
33:09La mission du Hezbollah, c'est chasser
33:11Israël, parce que vous allez me dire
33:13mais que vient faire Israël dans l'histoire ? Eh bien il se trouve
33:15qu'Israël a mené
33:17un petit envahissement
33:19dans le sud Liban, pour lutter
33:21contre l'OLP
33:23qui ne cessait de l'attaquer
33:25avec des attentats,
33:27et il lui fallait, pour des raisons
33:29de sécurité, tenter de stabiliser
33:31cela. Et donc le Hezbollah,
33:33c'est de lutter contre
33:35Israël, lutter contre les
33:37occidentaux qui soutiennent
33:39ce jeune pays,
33:41et par conséquent,
33:43le but final, c'est d'imposer
33:45un État islamique.
33:47Les premières
33:49victimes de ce
33:51Hezbollah, c'est une grenade
33:53au début de 1983,
33:55elle est lancée
33:57contre qui cette grenade ? Eh bien
33:59contre des soldats français
34:01qui se trouvent là-bas. La situation
34:03devient tellement chaotique
34:05et désespérée, d'une certaine façon,
34:07qu'il faut créer une force internationale.
34:09Dans cette force internationale, on trouve
34:11les Américains,
34:13les Français en grand nombre,
34:15les Italiens,
34:17et quelques Britanniques.
34:19Et en avril,
34:21il y a un attentat contre
34:23l'ambassade US, les morts.
34:25Et en septembre,
34:27eh bien, on a
34:29deux attaques qui vont
34:31se faire en 24 heures.
34:33Nous sommes le 22 septembre,
34:35alors forcément les services secrets,
34:37ils ont quelques informations.
34:39Attention, ça risque de mal tourner.
34:41Les Français qui sont là, ils sont 2000.
34:43Avant tout, des parachutistes
34:45qui sont partis de Toulouse.
34:47Beaucoup d'engagés et des volontaires.
34:49À l'époque, il y a encore le service militaire,
34:51des volontaires qui font
34:53leur temps de service.
34:55Ils sont là, dans
34:57l'ancien bâtiment, ça s'appelle
34:59le Drakkar, qui est l'ancien
35:01bâtiment des services secrets syriens.
35:03Ils sont là pour le maintien
35:05de l'ordre. Il n'y a pas d'intervention
35:07pour imposer quoi que ce soit.
35:09C'est d'essayer de faire en sorte que le sang
35:11coule un peu moins.
35:13Et la première attaque,
35:15le 23, elle se fait contre
35:17les troupes américaines,
35:19près de l'aéroport de Beyrouth.
35:21241 morts.
35:23La déflagration est
35:25à peine terminée, que l'on
35:27entend dans
35:29l'immeuble
35:31où se trouvent
35:33les troupes françaises.
35:35Là encore, un tintamarre
35:37invraisemblable. Tout
35:39s'effondre et on dit
35:41que comme sur
35:43les troupes américaines,
35:45ce serait une voiture bélier
35:47chargée d'explosifs qui aurait été
35:49tout fait sauter.
35:51Alors ça reste la version officielle.
35:53Mais les parachutistes survivants,
35:55il y a quand même 58 morts,
35:5758 tués, des hommes
35:59qui étaient là, je rappelle, pour simplement
36:01veiller à ce que le sang coule
36:03moins. Eh bien ces hommes
36:05seront honorés
36:07par le président Mitterrand
36:09mais ils doivent subir cette
36:11vérité, à savoir
36:13une carcasse qui n'a jamais été retrouvée
36:15d'un véhicule qui aurait explosé
36:17et qui aurait fait sauter
36:19le bâtiment. Il y aura
36:21des opérations
36:23menées contre le Hezbollah
36:25parce qu'on sait que ce sont eux qui sont
36:27derrière, opérations de
36:29réprimande et les deux tournent, je dirais
36:31presque à la pantalonnade.
36:33Il y a une autre Jeep qui est chargée
36:35d'explosifs,
36:39elle tombe en panne. Il n'y a pas le moindre
36:41dégât. Puis après on envoie
36:43des avions mais malheureusement
36:45là encore la réprimande
36:47est presque inefficace
36:49car il y a eu des fuites
36:51et ceux qui étaient visés échappent.
36:53Mais ça ne s'arrête pas là, le sang qui coule.
36:55Le sang coule où ?
36:57rue de Rennes,
36:59le grand attentat rue de Rennes
37:01c'est le Hezbollah.
37:03Souvenez-vous de cette affaire
37:05qui nous a tenus aussi pendant
37:07des mois, des années.
37:09Jean-Paul Kaufmann
37:11qui était de l'événement
37:13du jeudi devenu Marianne
37:15en mission là-bas avec
37:17Michel Serra. Ils gagnent
37:19l'aéroport, ils ont
37:21fini leur travail. Michel Serra
37:23c'est un chercheur, il va mourir
37:25en détention et
37:27Kaufmann subira l'horreur
37:29pendant trois ans, détenu
37:31par le
37:33Hezbollah. Et cette lutte
37:35ne cessera de
37:37s'alimenter je dirais
37:39au fil des années.
37:41On ne peut pas tout raconter.
37:43Mais ce qu'il faut savoir
37:45c'est que dans ce Liban
37:47qui est aujourd'hui
37:49le monde de la corruption sans
37:51véritable gouvernement
37:53qui règne,
37:55c'est le Hezbollah.
37:57Parce que dans cette
37:59déshérence politique
38:01ils ont réussi à imposer quoi ?
38:03Ils ont créé des hôpitaux, des écoles
38:05et là dans ces écoles
38:07ils endoctrinent les petits gamins
38:09vous serez des héros !
38:11Les gens de l'Occident, les infidèles
38:13ils ne pensent que la beauté de la vie.
38:15Vous, vous serez des martyrs
38:17pour la cause.
38:19Voilà ce qui est dans
38:21cette mentalité
38:23et comme aussi ils aident
38:25dans ce monde de la désespérance
38:27les plus démunis qui se multiplient
38:29il est évident qu'ils
38:31trouvent des soutiens.
38:33Ils sont cachés parmi le peuple
38:35d'où les frappes, c'est-à-dire
38:37qu'ils n'apparaissent pas en tenue militaire.
38:39Le patron du Hezbollah
38:41nous sommes 100 000 combattants
38:43il y en a peut-être que 60 000
38:45et 30 000 en réserve
38:47mais ils sont dissimulés
38:49ils n'ont pas d'uniforme, ils ont créé
38:51des souterrains, bref, où sont-ils ?
38:53Eh bien ils frappent
38:55constamment, ils envoient des requêtes
38:57je ne suis pas en train de prendre parti
38:59j'essaie d'expliquer ce qui fait
39:01qu'aujourd'hui on est dans
39:03des échanges qui deviennent
39:05de plus en plus menaces pour l'Occident
39:07mais pour le monde entier
39:09et encore plus pour ce Liban
39:11qui est malheureusement martyr.
39:13Merci beaucoup
39:15Marc pour ce point d'histoire
39:17et qui rejoint un peu ce que disait
39:19Mathieu Bocoté
39:21il y a quelques instants.
39:23Avant de vous entendre sur Andy Demigod
39:25et le laxisme de la justice, je vous propose
39:27ce petit son de Jean-Luc Mélenchon
39:29alors que l'insoumise Sophia
39:31est proche de Jean-Luc Mélenchon
39:33Sophia Chikirou a été mise en examen pour
39:35escroquerie aggravée et abus de biens sociaux
39:37l'effet concerne la campagne
39:39présidentielle de Jean-Luc Mélenchon
39:41en 2017, elle est soupçonnée
39:43d'avoir surfacturé ses prestations
39:45pour sa campagne présidentielle
39:47Jean-Luc Mélenchon a été convoqué aujourd'hui
39:49à Paris dans le cadre d'une autre affaire
39:51pour un juge public
39:53il a été interrogé sur Sophia
39:55Chikirou avant d'être
39:57entendu par la police, écoutez-le
40:01Votre réaction à la mise en examen de Madame Chikirou ?
40:03Alors attendez, vous savez le sujet
40:05aujourd'hui là, vous en avez entendu parler
40:07ça ne vous intéresse pas ?
40:09Vous n'avez pas de question dessus
40:11Vous savez qui est Madame Anna Arendt ?
40:13Non, l'actualité du jour c'est moi
40:15C'est moi qui suis là, je ne suis pas dans l'actualité
40:17Si, j'y suis
40:19Je répondrai quand j'aurai décidé
40:21de le faire, d'accord ?
40:23Voilà Jean-Luc Mélenchon, l'actualité
40:25c'est moi, et la volée au secours
40:27de Raphaël Arnaud
40:29qui a tweeté tout à l'heure
40:31Bruno Retailleau, pas besoin de demander l'info
40:33à vos amis du Rassemblement National, j'étais bien
40:35présent ce soir au rassemblement
40:37de soutien au CANAC
40:39beaucoup d'humour, en attendant que
40:41demain le ministre de l'Intérieur
40:43dépose sa plainte
40:45donc au procureur de la République
40:47comme je le disais tout à l'heure
40:49Question ce soir Charlotte Dornelas, on va parler
40:51dans un instant de SOS Méditerranée
40:53avec vous, et puis de ce qui se passe
40:55les ONG en Afrique, comment elle, elle voit les passeurs
40:57très intéressant
40:59d'abord Didier Migaud, fraîchement
41:01élu garde des Sceaux, c'est intéressant
41:03ce qu'il dit sur la justice et le laxisme
41:05de la justice, on l'écoute
41:07Le taux d'exécution des peines n'a jamais
41:09été aussi élevé
41:11en 2023
41:13donc il faudra
41:15que je puisse contribuer
41:17à l'information de mon collègue
41:19et puis que nous puissions avoir des
41:21échanges, à ce sujet
41:23des échanges constructifs
41:25effectivement nous pouvons avoir
41:27des points de départ différents
41:29et puis des points d'arrivée qui je l'espère se rapprocheront
41:31nous avons des missions
41:33qui sont complémentaires
41:35j'espère que nous arriverons à rapprocher
41:37bien sûr nos points de vue s'ils sont différents
41:39donc on voit là le deuxième
41:41tacle de Didier Migaud
41:43à Bruno Rotaillot
41:45quel est votre regard, parce qu'on en parle régulièrement
41:47chez nous ici, sur ce laxisme de la justice
41:49c'est intéressant parce que
41:51Didier Migaud parle après Eric
41:53Dupond-Moretti qui avait déjà répondu exactement
41:55avec le même argument en disant
41:5792% des peines
41:59aujourd'hui en France sont exécutées, il avait donné ce chiffre là
42:01qu'on avait d'ailleurs analysé à l'époque
42:03et là Didier Migaud répond de la même manière
42:05il explique que les Français
42:07se trompent en réalité, le laxisme judiciaire
42:09n'existe pas répond-il aux Français
42:11et il dit il faudra faire
42:13de la pédagogie, c'est le grand retour de la pédagogie
42:15vous n'avez pas bien compris
42:17on va vous expliquer à nouveau
42:19alors on va faire un peu de pédagogie puisque Didier Migaud lui dit
42:21il faudra que je contribue à informer Bruno Retailleau
42:23alors ça tombe bien, les chiffres
42:25du service de la statistique, des études et de la recherche
42:27du ministère de la justice
42:29sont tombés aujourd'hui sur la question
42:31de l'exécution des peines
42:33or il se trouve que pour comprendre
42:35simplement, je vais prendre un exemple
42:37pour qu'on comprenne simplement
42:39l'entourloupe autour du vocabulaire
42:41quand les gardes des sons nous expliquent
42:43que les peines sont exécutées, c'est bien la preuve
42:45que la justice n'est pas laxiste
42:47en 2023, vous avez
42:4996 209 peines
42:51d'emprisonnement fermes
42:53qui sont prononcées par des tribunaux correctionnels
42:55en France
42:57ensuite, vous savez que ces peines, avant même
42:59une incarcération, elles peuvent être
43:01soit aménagées, soit converties
43:03aménagées si
43:05elles font moins d'un an, mais par moins d'un an
43:07vous avez soustrait
43:09avant la détention provisoire
43:11si vous passez un an et demi en détention provisoire, ça veut dire que la peine
43:13peut être de deux ans et demi
43:15vous enlevez la détention provisoire, si ça fait moins
43:17d'un an, vous pouvez aménager
43:19vous pouvez convertir la peine, c'est-à-dire la changer
43:21en autre chose complètement
43:23si c'est moins de six mois avec le même calcul
43:25alors en 2023
43:27sur le nombre de peines que je viens de vous donner
43:2989% des peines
43:31étaient aménageables
43:33ou éligibles
43:35à la conversion de la peine
43:3789% ! Donc les peines
43:39qui sont prononcées sont, de manière générale, assez
43:41courtes, donc aménageables
43:43et dans les faits, ce sont les chiffres statistiques
43:45de son propre ministère
43:4741,3% des peines
43:49ont fait l'objet d'un aménagement
43:51avant toute incarceration
43:53donc en effet, il y a une peine de
43:55prise en ferme qui est prononcée, mais vous avez
43:5741% de ces peines
43:59de ces personnes condamnées à de la prise en ferme
44:01qui n'y mettent pas les pieds
44:03et ça ce sont les 41% d'aujourd'hui
44:05de 2023, juste pour
44:07information, en 2019 c'était 33%
44:09pourquoi ? Parce que
44:11la loi de programmation et de réforme pour la justice
44:13de 2020, donc la loi
44:15récente, a encouragé
44:17de manière immense
44:19les recours aux aménagements de peine
44:21notamment un, parce que, alors, de manière
44:23idéologique, on va dire, ça permet d'éviter
44:25vous savez, la prison étant criminogène
44:27c'est le point de départ de la réflexion
44:29la prison étant criminogène, si on évite
44:31d'aller en prison, ils seront plus criminels
44:33sachant qu'ils le sont déjà, ou délinquants en tout cas
44:35puisque la peine est prononcée
44:37et la deuxième chose, c'est évidemment la régulation
44:39carcérale qui ne dit pas son nom
44:41dans le manque de prison, on aménage
44:43donc vous voyez que finalement, la loi
44:45organise l'inexécution
44:47des peines, sous le vocable
44:49d'exécution des peines, puisqu'évidemment
44:51quand vous êtes condamné à de la prison et que vous n'en faites pas
44:53la peine est exécutée quand même, puisqu'elle est
44:55simplement aménagée, donc ça permet
44:57aux gardes des sceaux d'expliquer que tout est
44:59aménagé, seulement dans la tête
45:01d'un français qui n'a pas la pédagogie
45:03de Didier Migaud à son actif
45:05et bien quelqu'un qui est condamné à de la prison
45:07qui ne va pas en prison, c'est ça qu'il appelle le laxisme
45:09donc il va falloir que le ministre se mette en
45:11adéquation avec la
45:13compréhension d'un vocabulaire pourtant élémentaire
45:15Excellente analyse, la loi
45:17organise l'inexécution
45:19des peines, c'est bien parce qu'il y a ce qui est dit
45:21et puis le décryptage
45:23Merci beaucoup Charlotte, on va
45:25parler maintenant de deux
45:27axes sur l'immigration
45:29le 8 septembre dernier, d'abord
45:31avec vous Charlotte, une nouvelle
45:33tragédie migratoire
45:35a ému le Sénégal
45:37et poussé certains
45:39habitants à réagir en demandant des comptes
45:41à leur gouvernement
45:43que réclament concrètement
45:45ces habitants, ensuite on ira plus loin
45:47C'était à la suite du 8 septembre, le 8 septembre dernier
45:49vous avez 39 personnes qui sont en effet
45:51noyées, qui sont mortes après
45:53que leur pirogue
45:55s'était renversée
45:57donc ils tentaient une traversée clandestine
45:59et localement
46:01c'est une organisation qui s'est créée
46:03qui s'appelle DAFADOY, qui veut dire ça suffit
46:05donc localement, et qui a appelé
46:07à la mobilisation afin de sensibiliser localement
46:09à l'urgence de la situation
46:11du trafic de ces migrants
46:13qui sont en l'occurrence partie
46:15de leur famille, donc les organisateurs
46:17ont remis un manifeste aux autorités
46:19locales et ont appelé de toute urgence
46:21les autorités politiques et
46:23religieuses à lutter
46:25contre ces traversées clandestines
46:27avec des revendications qui détonnent
46:29un peu par rapport aux ONG
46:31de l'autre côté de la Méditerranée
46:33la principale revendication, mise en place
46:35de mécanisme pour empêcher les départs clandestins
46:37pas les accompagner, pas les rendre
46:39plus sûrs, les empêcher
46:41c'est à dire garder les pirogues à terre
46:43pour empêcher les gens de partir
46:45ils réclament une surveillance accrue des côtes
46:47des initiatives par ailleurs
46:49visant à offrir des alternatives aux jeunes
46:51tentés par l'exil, notamment pour des raisons
46:53économiques sur place
46:55le collectif, deuxième revendication
46:57envisage de s'attaquer aux passeurs
46:59ils les désignent comme les trafiquants
47:01de vie humaine qui exploitent
47:03la détresse et personne d'autre
47:05n'est ciblé comme les passeurs
47:07dans la bouche de ces habitants
47:09qui se composent en collectif mais qui sont avant tout
47:11issus des familles de ces migrants
47:13troisième chose
47:15une volonté de mettre en place des campagnes de sensibilisation
47:17pour éduquer
47:19au danger de la traversée mais surtout
47:21à, je cite, la réalité souvent
47:23cruelle qui attend les migrants clandestins
47:25qui croient quitter la misère
47:27et qui ne trouvent parfois
47:29pas beaucoup mieux
47:31donc si on résume, je ne sais pas ce que pensent les uns
47:33et les autres sur les côtes du Sénégal
47:35en l'occurrence de la distribution de visas
47:37par l'Europe, est-ce qu'il y en a assez, est-ce qu'il n'y en a pas assez
47:39ça n'est pas exprimé en l'occurrence
47:41dans leur bouche
47:43ils demandent premièrement des comptes
47:45aux autorités de leur pays
47:47parce qu'ils aimeraient qu'eux gèrent le danger
47:49du départ de ces jeunes de leur pays
47:51Charlotte Dornela, c'est un discours
47:53que l'on imagine assez peu
47:55ici, où ceux qui veulent empêcher
47:57les départs sont souvent accusés
47:59eux-mêmes d'être responsables des noyades
48:01en mer, que penser de cette différence
48:03de jugement en Afrique et ici
48:05en Europe ? Alors c'est vrai qu'il y a beaucoup, notamment
48:07de militants, constitués parfois en ONG
48:09ou en association, qui expliquent qu'il y a d'un
48:11côté les monstres qui voudraient empêcher les départs
48:13de l'autre, eux, qui voudraient
48:15les accompagner, les rendre plus sûrs
48:17la réalité, elle est la même pour
48:19tous, tout le monde se pose la question
48:21comment éviter les noyades de ces migrants
48:23simplement, tous n'ont pas la même manière
48:25d'y répondre, certains veulent bloquer
48:27ces passages-là
48:29d'autres veulent les organiser
48:31à la place, finalement, des passeurs
48:33mais il est intéressant d'étudier la réponse africaine
48:35de ces personnes qui se mobilisent
48:37parce qu'elle rend immédiatement les réponses
48:39humanistes, altruistes
48:41gentilles de ce côté de la Méditerranée
48:43relativement condescendantes
48:45pourquoi ? La volonté
48:47pour un jeune qui veut quitter son pays
48:49notamment, en l'occurrence, pour ce qui
48:51concerne le Sénégal
48:53les raisons de désespérance économique
48:55est absolument compréhensible
48:57il ne s'agit pas d'analyser la raison
48:59pour laquelle ces jeunes veulent partir
49:01tout le monde peut les comprendre
49:03même si l'Eldorado est largement fantasmé
49:05économiquement, il est quand même bien réel
49:07par rapport à la situation de certains
49:09à ça, il y a deux manières de réagir
49:11soit accuser l'Occident et l'Occident seul
49:13toujours coupable de ne pas accueillir
49:15assez, tout en s'indignant
49:17qu'il accueille mal, sans comprendre que peut-être
49:19que ces deux propositions sont liées
49:21dans le temps, en réduisant
49:23par ailleurs toute question
49:25de l'immigration dans le débat public à celui du
49:27droit d'asile, alors même qu'en l'occurrence
49:29on est en présence d'une
49:31immigration économique et revendiquée
49:33comme telle, et donc en partant
49:35de ce constat-là, vouloir sécuriser ces
49:37traversées, quitte évidemment à les multiplier
49:39c'est tout le débat sur
49:41les ONG qui vont de plus en plus loin
49:43pour en effet sauver les migrants des mains de ces
49:45passeurs, et qui du coup encouragent
49:47de plus belles les passeurs
49:49et de l'autre côté
49:51dans ce discours-là, pardon, qui est plutôt
49:53de notre côté de la route migratoire
49:55en Europe, on note que les
49:57autorités politiques européennes sont responsables
49:59de tous les maux, comme si
50:01elles avaient la charge du monde entier
50:03il n'existe personne d'autre que les autorités européennes
50:05responsables des maux du monde entier
50:07à l'inverse, en Afrique
50:09par le biais de ces collectifs, puisqu'il y en a quelques-uns
50:11ils accusent
50:13ils se mobilisent et ils demandent
50:15des comptes à leurs responsables politiques
50:17parce que, un, ils n'imaginent
50:19pas que la seule chance de réussite
50:21des jeunes de leur village ou de leur pays
50:23plus largement, soit en Europe
50:25qu'ils espèrent, et ils le disent également
50:27que cette réussite pourrait exister
50:29en Afrique, et ils ne disent pas
50:31qu'elle n'existe pas en Afrique à cause des responsables
50:33politiques occidentaux, mais
50:35des nôtres, et donc ils s'adressent
50:37à leurs propres responsables politiques
50:39comme nous, quand il y a un problème politique en France
50:41on n'aurait pas l'idée d'aller s'adresser
50:43aux responsables politiques d'un autre continent
50:45que le nôtre
50:47donc ce n'est pas rien de noter que
50:49le réflexe de se croire nous-mêmes
50:51par détestation de nous-mêmes, responsables de tous
50:53les maux du monde, est un réflexe vaguement
50:55colonialiste, vaguement
50:57l'idée de se dire que toute la misère du monde
50:59dépend de ce qu'on va pouvoir offrir aux uns
51:01et aux autres, est quand même étonnant
51:03et en effet ces collectifs ne le font pas
51:05Empêcher ces départs et lutter
51:07contre les passeurs a été une priorité
51:09évoquée par Bruno Rotailleux
51:11ce matin sur CNews
51:13Mais collaborer avec les autorités
51:15locales pour empêcher
51:17ces départs, n'est-il pas une solution
51:19envisagée par l'Europe également ?
51:21Oui, et alors ça avait été envisagé par l'Europe
51:23souvenez-vous avec la Libye, puisqu'on a délégué
51:25justement le maintien des bateaux
51:27sur les côtes libyennes aux
51:29gardes-côtes libyens, on l'a fait également
51:31avec la Turquie, on s'en souvient de tristes
51:33mémoires, puisque Erdogan s'en sert évidemment
51:35et Giorgia Meloni a
51:37poussé l'Europe à faire la même chose avec
51:39la Tunisie, on a vu que ça a réduit drastiquement
51:41le nombre de départs, et demain peut-être
51:43avec l'Egypte. Mais
51:45là c'est simplement l'hypocrisie du
51:47discours européen notamment.
51:49L'Europe délègue donc, or c'est extrêmement
51:51renseigné qu'il y a des comportements, là les
51:53valeurs fondamentales de l'Europe disparaissent absolument
51:55donc on distribue de l'argent
51:57tout en expliquant que non, notre
51:59valeur fondamentale c'est l'accueil
52:01donc on n'envoie pas le message dans les pays d'origine
52:03que l'accueil n'est plus possible
52:05donc on continue à l'encourager. Par ailleurs
52:07on délègue un grand renfort d'argent
52:09aux pays européens à des gardes-côtes
52:11qui n'ont pas exactement les mêmes valeurs humanistes
52:13que par ailleurs on va
52:15traquer en Hongrie ou en Pologne
52:17à grands coûts d'amende qui serviront
52:19à alimenter ce système-là. Donc il faudrait
52:21choisir, soit tout se fait au nom de
52:23valeurs fondamentales, soit on s'arrange
52:25en permanence avec ces valeurs-là
52:27au mépris absolu de la
52:29réalité des pays européens qui ne veulent
52:31plus, et des peuples européens qui ne veulent plus
52:33parce qu'ils disent ne plus pouvoir
52:35accueillir plus d'immigration. Deuxièmement
52:37et là c'est très compliqué
52:39c'est que par ce biais-là et par ce
52:41seul biais de déléguer à ces
52:43pays notre gestion des
52:45départs migratoires, on donne aussi
52:47la possibilité
52:49d'une pression immense
52:51et on l'avait vu avec la
52:53Biélorussie, on l'avait vu évidemment
52:55avec Erdogan en 2016 qui avait dit
52:57si vous n'augmentez pas les plafonds au niveau européen
52:59je peux déverser des centaines de
53:01milliers de personnes sur vos côtes.
53:03Alors évidemment rien n'est simple, il ne s'agit
53:05pas d'expliquer qu'il suffirait de
53:07la gestion migratoire
53:09extrêmement compliquée, mais peut-être
53:11faudrait-il cesser d'avoir ce débat
53:13entre les humains et les inhumains
53:15parce qu'on comprend qu'au milieu de ça il y a toute une réalité
53:17qui est un peu plus compliquée que ça
53:19et écouter les ONG africaines
53:21ferait peut-être beaucoup de bien à certaines ONG
53:23françaises. Personne n'entend
53:25et personne ne parle de ça, voilà.
53:27Merci beaucoup de vous être penché sur
53:29la question. Peut-être un lien
53:31avec vous mon cher
53:33Mathieu, parce que SOS Méditerranée
53:35est encore
53:37au coeur de l'actualité
53:39l'association au coeur du système
53:41des passeurs de migrants, vient de recevoir
53:43130 000 euros de subvention
53:45de la part de la ville de Marseille
53:47l'association cherche aussi à
53:49s'implanter en Corse, mais là
53:51une partie significative de la
53:53population s'oppose clairement à sa
53:55venue. Alors ce matin il y a quelqu'un sur un plateau
53:57de Seigneuse chez Morandini qui m'a dit
53:59que c'était l'extrême droite tout de suite
54:01Pardon, ça m'a fait bondir parce que
54:03c'est une partie de la population, on est d'accord
54:05qui s'est opposée à... bon voilà.
54:07Alors de quoi ces deux polémiques sont-elles
54:09le nom? Je me permets d'ailleurs de vous féliciter
54:11si vous me permettez, vous étiez effectivement en débat avec cette personne
54:13et poliment on dirait que vous l'avez mouché.
54:15C'était beau à voir
54:17premièrement il était discourtois et ensuite
54:19il avait tort, ou peut-être dans l'autre ordre, mais qu'importe
54:21c'était beau à voir.
54:23Point de départ effectivement, Marseille
54:25donc décide de donner
54:27environ 130 000 euros
54:29à SOS Méditerranée.
54:31Alors il y a deux manières de voir ça, on est dans un pays
54:33ne l'oublions pas, surtaxé, surfiscalisé
54:35surimposé, faites la liste
54:37ce qui veut dire que le commun est mortel
54:39qui voit ses propres services publics se décomposer
54:41qui n'est pas capable d'avoir les services publics
54:43auxquels on devrait avoir droit quand on finance
54:45à telle hauteur un système social
54:47eh bien on préfère donner
54:49de l'argent à des associations
54:51qui cherchent à accélérer
54:53le transfert de la population
54:55du sud vers le nord
54:57ce qui va créer une pression encore plus
54:59grande sur les services sociaux, sur les services économiques
55:01sur l'accès au logement
55:03donc au final, la ville de Marseille
55:05finance les conditions
55:07d'une accélération de la crise sociale
55:09et économique que vit la France.
55:11Point de départ, je pense que c'est important de le dire
55:13certains diraient, ce n'est pas moi qui le dis
55:15certains diraient qu'il s'agit de manière métaphorique
55:17d'une forme de détournement
55:19de fonds publics, pas au sens de malhonnêteté
55:21mais au détournement des fonds publics
55:23donc c'est de l'impôt
55:25des différentes taxes qui sont censées
55:27servir comme un immortel
55:29eh bien non, on détourne cela vers un groupe
55:31une association militante
55:33je note que Marseille n'est pas seule
55:35à financer ainsi SOS Méditerranée
55:37point de départ
55:39deuxième point qui semble très important
55:41c'est de voir comment par ailleurs
55:43parce que SOS Méditerranée veut s'implanter
55:45en Corse
55:47SOS Méditerranée veut s'implanter en Corse
55:49pour favoriser
55:51on peut dire que c'est une idéologie qui se déploie partout
55:53pour favoriser justement ce système
55:55d'immigration
55:57parce que l'objectif de SOS Méditerranée, ne l'oublions pas
55:59ce n'est pas de stopper les passages
56:01ce qui est la meilleure manière d'éviter
56:03les noyades en Méditerranée soit dit en passant
56:05mais veulent sécuriser
56:07et normaliser et régulariser
56:09la traversée de la Méditerranée
56:11donc l'idée c'est venez, venez quand même
56:13et on va faciliter votre venue
56:15donc ça autrement dit c'est une participation
56:17active au fait d'imposer
56:19une politique migratoire
56:21à la France et à l'Europe dont elle ne veut pas
56:23gardons ça à l'esprit
56:25mais voilà, il y a un os
56:27on pourrait dire un caillou pour trouver la formule que vous souhaitez
56:29on appelle ça les Corses
56:31les Corses qui ne sont pas
56:33particulièrement enthousiastes
56:35à l'idée de voir s'implanter
56:37SOS Méditerranée
56:39et qu'est-ce qu'on voit, et bien il y a une résistance
56:41qui n'est pas seulement électorale
56:43à l'immigration massive, elle n'est pas seulement électorale
56:45elle est aussi populaire
56:47et c'est probablement la chose qu'on voit
56:49évidemment la gauche dit tout de suite extrême droite
56:51extrême droite, extrême droite, parce que dès lors qu'il y a
56:53une mobilisation populaire contre
56:55l'immigration massive, la gauche nomme cela
56:57extrême droite, mais non on voit donc au-delà des urnes
56:59c'est une chose, et bien c'est
57:01le fait des gens qui se mobilisent en disant
57:03vous n'allez pas transformer
57:05notre île ainsi
57:07et une figure importante
57:09de ce mouvement identitaire
57:11mais dans le bon sens du terme, pas de manière péjorative
57:13en Corse, Nicolas Battini
57:15qui dit notamment
57:17nous allons tout faire dans le cadre
57:19de la démocratie et du débat pacifique
57:21pour marginaliser son action SOS Méditerranée
57:23chez nous, la Corse ne sera
57:25jamais Lampedusa, et parce qu'il y a eu
57:27par ailleurs des tensions
57:29Battini a condamné, c'est important de le dire
57:31a condamné toute forme de dérive
57:33vers la violence dans l'opposition de cette militante
57:35populaire, mais d'aucune
57:37manière violente, et c'est intéressant
57:39d'avoir ça à l'esprit, mobilisation populaire
57:41sans violence, où la violence est même
57:43condamnée, ce n'est pas sans intérêt
57:45Comment expliquer à Mathieu Bocoté
57:47qu'en Corse, la mobilisation contre
57:49SOS Méditerranée trouve cet écho
57:51populaire? Alors probablement
57:53parce qu'on est devant un phénomène d'identité enracinée
57:55c'est à dire que là on est devant
57:57une communauté locale vivante
57:59qui dit à l'instant on ne veut pas changer
58:01de mode de vie, et il y a eu un changement
58:03dans le nationalisme corse, le mot nationaliste qui n'est pas
58:05un gros mot en Corse, un changement
58:07ces dernières années, qui est porté notamment par Battini
58:09mais par d'autres, qui est parti de
58:11l'indépendantisme tiers mondiste
58:13de défense identitaire de la Corse
58:15en disant nous voulons demeurer corse
58:17de ce point de vue nous pouvons demeurer en lien
58:19avec la France et nous sommes heureux d'être européens
58:21donc c'est une forme de sursaut
58:23identitaire, dans le bon sens du terme
58:25j'insiste, de sursaut
58:27au nom de la défense des mœurs, de la culture
58:29parce qu'on se sent affecté dans son
58:31mode de vie, on me dira
58:33est-ce que la même chose est possible
58:35en Europe continentale, en France
58:37continentale, la réponse c'est
58:39qu'on a déjà vu de semblables mouvements
58:41populaires se mobiliser, notamment
58:43lorsque vient le temps d'implanter un centre
58:45de migrants quelque part
58:47et bien là il y a une défense populaire
58:49chaque fois, mais encore une fois
58:51diabolisée, encore une fois
58:53présentée comme monstrueuse, parce que lorsque
58:55les peuples se mobilisent pour défendre leur
58:57mode de vie parce qu'ils sont conscients de ce que veut dire
58:59l'immigration massive, évidemment
59:01on les présente sur le mode diabolique
59:03nous sommes habitués à cela. Ils sont conscients
59:05qu'ils sont sur un petit territoire. Oui, oui
59:07et ils ne veulent pas devenir étrangers dans leur propre pays
59:09on peut les comprendre
59:11Merci beaucoup pour votre analyse
59:13avant de refermer cette édition de Face à l'Info
59:15on a appris à propos de Philippines
59:17vous savez on en parlait hier
59:19cette jeune étudiante
59:21à Paris-Dauphine qui a été
59:23retrouvée morte, ici sur les images on voyait
59:25la minute de silence
59:27qui a eu lieu hier, retrouvée morte
59:29enterrée au bois de boulogne ce week-end
59:31un suspect a été
59:33interpellé selon une source
59:35proche du dossier AC News
59:37ce jeune suspect a été interpellé
59:39en Suisse, voilà les informations
59:41que nous avons ce soir
59:43pardon ? Avec un profil
59:45qui va faire beaucoup parler ces prochains jours
59:47Avec un profil
59:49qui va faire beaucoup parler
59:51ces prochains jours
59:53Merci à tous de nous avoir suivis
59:55Pascal Praud pour l'heure des Pro 2

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