• il y a 2 mois
Les Vraies Voix avec Jérôme Adoue, président du salon "Les Pyrénéennes" ; Christophe Lafforgue, directeur du salon "Les Pyrénéennes" et agriculteur ; Matthieu Estadieu, co-président du syndicat "Gasconne des Pyrénées" pour la Haute-Garonne.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-09-20##

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Transcription
00:00Et on vous retrouve en direct des Pyrénées à Saint-Gonaz avec une double dégustation
00:05Christophe Laforgue.
00:06Tu m'as attrapé au vol, on est en train de déguster des huîtres de Bousigues, Rémi,
00:09qui sont excellentissimes.
00:10Alors Bousigues c'est sur l'étang de Thau à côté de Sète, il faut le rappeler, en
00:15région Occitanie également, c'est pas dans les Pyrénées.
00:17Ça vient de chez Stéphane Miro, qui vient tous les 3 ans aux Pyrénées, où nous a
00:21mené sa culture et son savoir-faire.
00:23Et puis on a aussi des glaces, fabuleuses, on a des glaces Neus qui viennent, ils s'originèrent
00:28de la Nemezan, avec un artisan qui prend le lait juste à côté, qui est là, on peut
00:32lui donner la parole.
00:33Très bien.
00:34Bonjour Grégory.
00:35Bonjour.
00:36Ça va ?
00:37Très bien.
00:38C'est délicieux.
00:39Merci de m'avoir invité.
00:40Avec grand plaisir.
00:41Alors expliquez-nous, parce que c'est 100% faimant, enfin en tout cas artisanal, artisanal
00:45pays de France.
00:46Oui, on est vraiment artisan et on tient à l'heure.
00:47Voilà.
00:48Donc on va chercher le lait dans une ferme qui est juste à côté de chez nous à 5
00:51minutes, avec des vaches primolstein, et on transforme tout de A à Z, donc on fait toutes
00:56nos glaces à partir du lait, donc avec des recettes qu'on a créées nous-mêmes et ensuite
01:02on les développe aussi en gâteaux glacés, donc du vacherin, des omelettes norvégiennes,
01:06voilà, tout un tas de...
01:07Et votre plat, votre, en tout cas, pâtisserie signature.
01:10Et le bandoulier glacé qui reprend la spécialité de la Nemezan, qui est un gâteau de voyage
01:15et qu'on a transformé en dessert glacé, en reprenant l'idée du raisin, du rhum et
01:20de la frangipane.
01:21Voilà.
01:22On en a fait une spécialité.
01:23Et vous ne l'avez pas rapporté celui-là, non ?
01:25En glace, mais pas en gâteau.
01:27Moi, j'ai dégusté le chocolat au lait cookies, absolument fabuleux.
01:31C'est délicieux.
01:32Donc ça s'appelle Neus.
01:33Neus.
01:34Neus, comme la neige.
01:35Comme la neige, en Occitan, voilà.
01:37Et bien voilà, vous pouvez, bien sûr, il y a une adresse peut-être ?
01:39Oui, 100 Rue Thiers, à la Nemezan.
01:42Et sinon, sur Internet.
01:44Sur Internet, Google, Facebook et Instagram.
01:47Et bien voilà, si vous passez par là, n'hésitez pas, parce qu'elles sont vraiment magnifiques.
01:51Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:53Merci.
01:54C'était le tour de table, le coup de projecteur des vraies voix.
02:02Les agriculteurs manifestent depuis des mois pour exprimer leur colère.
02:05La Macronie a fait le contraire à Strasbourg de ce qu'elle raconte aujourd'hui à Paris.
02:09Et l'Europe, elle doit faire sa prise de conscience aussi dans cette crise sur,
02:12on veut une Europe puissance en termes agricoles ou on ne la veut pas ?
02:15Aujourd'hui, on est en train d'aider, évidemment, un pays qui est en guerre.
02:18Mais au détriment de tous les agriculteurs français.
02:20C'est de vouloir améliorer la situation socio-économique des agriculteurs et des zones rurales.
02:24Et leur garantir des réunions équitables.
02:26Mais c'est pourtant bien ici que les politiques qui mettent en péril les exploitations agricoles
02:31et les élevages européens sont décidées.
02:35La crise agricole a montré les inquiétudes, mais aussi les espoirs de la profession au début de l'année.
02:40Une agriculture française de qualité, mais qui demande à se battre à armes égales avec le reste du monde.
02:45Alors parlons vrai.
02:46Une agriculture française de qualité, mais qui demande à se battre à armes égales avec le reste du monde.
02:50Alors parlons vrai.
02:51Après agriculture, la mondialisation des agriculteurs français passe par la domination.
02:57Croyez-vous en l'avenir de l'agriculture française ?
02:59Vous dites oui à 60%.
03:01Et on en débat d'ailleurs avec nos invités.
03:04Est-ce que quelque part, qu'est-ce qui différencie l'agriculture française des autres agricultures ?
03:09Tiens, par exemple en Europe.
03:10Jérôme, à nous.
03:11Alors, parler en Europe, même dans le monde.
03:13Même dans le monde, encore mieux.
03:14Aujourd'hui, depuis plusieurs années, nos produits sont reconnus mondialement les plus sûrs au monde pour les consommer.
03:24Et aujourd'hui, c'est vrai que notre agroalimentaire et notre gastronomie sont reconnus et on a les meilleurs produits.
03:31Mais par contre, nous avons des contraintes.
03:33Des contraintes qui nous sont posées par l'Europe.
03:35Alors bien sûr, la France, on en rajoute une couche.
03:38Donc on a une distorsion de concurrence déjà européenne.
03:42Et après, malheureusement, nous n'avons plus les cloches de miroir.
03:45C'est-à-dire qu'on importe des produits qui viennent du monde entier et qui n'ont même pas les mêmes contraintes que nous.
03:50Alors on veut vraiment, en France, laver plus blanc que blanc pour nos produits à nous, franco-français.
03:55Et on ne regarde même pas ce qu'on importe pour faire consommer.
03:59Et ce qui est déplorable, c'est que tous ces produits qui rentrent, ils sont dans l'ARHD principalement, dans la restauration de nos enfants.
04:06Et qu'est-ce qu'on mange ? Des produits qui sont dans une grande partie qui viennent du monde entier.
04:11Et là, on ne regarde pas ce que l'on mange.
04:13C'est une question de santé publique aussi.
04:15Tout à fait. Et franchement, il faudrait qu'on ait tous la même norme pour vraiment produire et consommer les mêmes produits.
04:21Christophe Laffort.
04:22Il y a des choses en termes, au-delà de la production, de la qualité de la nourriture, qui a eu récence en termes écologiques.
04:28C'est ce qui est aberrant, c'est qu'on continue à être dans ces systèmes-là de libre-échange, où parfois, avec certitude, les coûts de production français sont compétitifs.
04:39Mais tout simplement, le libre-échange et les accords qui sont mis en place mettent en difficulté la production française.
04:44On est des garçons aujourd'hui, avec Mathieu, avec Jérôme, on a le cœur serré parce que nous, ce qu'on veut, c'est donner à manger à nos enfants.
04:52Quand je suis producteur d'œufs, ma priorité, mon premier client, ça a été une école, je me rappellerai toujours l'école de Saint-André, il y avait 30 enfants.
04:59J'ai livré un plateau de 30 œufs, 9,90 euros. On m'a demandé s'il y avait des franco de porc.
05:04Je n'ai jamais voulu faire de franco de porc parce que je n'ai jamais voulu m'interdire de pouvoir nourrir les gens avec qui je vivais.
05:09Et nous, en fait, quand on est les Coménes, les Pyrénées, les Basques, les Catalans, tout ça, ça nous porte, si vous voulez.
05:16Et si on était capable d'avoir une production et de vivre décemment, tout le monde continuerait à être des agriculteurs, à faire vivre.
05:22Et à vous dire aujourd'hui, quand vous allez passer ce soir avec nous dans le village avec les 82 producteurs, il n'y en a pas un qui aura oublié de vous sourire en disant c'est excellent et c'est superbe.
05:30Voilà, c'est comme ça qu'on veut vivre.
05:32Rémi André, on oppose toujours le climat forcément à l'agriculture.
05:35Oui, mais justement, c'est le climat et c'est la position de la France par rapport à l'Europe et même d'autres pays dans le monde.
05:41On a une position très particulière avec le Gulf Stream qui passe pas loin, avec la Méditerranée d'un côté, la Manche de l'autre, l'océan, avec des montagnes qui ont façonné des territoires.
05:51Et c'est ce qui fait que notre pays, il n'est pas comme les autres.
05:55On a justement, alors tu le disais, il y a des territoires, alors les Basques, les Catalans, etc.
06:00Mais il y a aussi des pays qui sont façonnés par les paysans par rapport à ce qu'on y cultive et par rapport au climat.
06:05Et ça, ça dure depuis des siècles et des millénaires.
06:07Dans le monde entier, on devrait faire ça.
06:09Eh bien oui, on le fait dans le monde entier.
06:11Mais notre pays, il a une diversité incroyable.
06:13On a la même surface que certains autres grands pays d'Europe et on a eu une agriculture pendant des années qui produisait pour une autre partie de l'Europe.
06:22Et aujourd'hui, c'est un petit peu l'inverse qui se passe et on oublie justement cette diversité.
06:27Évidemment, la diversité, c'est des territoires qui sont réduits et on ne peut pas faire des quantités, des quantités.
06:33Mathieu, juste, ce qui est intéressant dans la diversité du libre-échange, c'est quand on va aller chercher effectivement du café au Brésil, des bananes au nord de l'Afrique ou des oranges en Espagne.
06:42Là, on est dans la pertinence de la diversité qui fait que notre production et qui peut être surcroît.
06:46Sur des expertises.
06:47Excellent, parce qu'on ne va pas dire que parce que ça vient d'ailleurs, ce n'est pas forcément bon.
06:51Je ne partage pas ça.
06:52Par contre, quand on fait des grands cargos de blé, alors qu'on a du blé en qualité aujourd'hui, protéiné chez nous, ça, je suis désolé, c'est une aberration.
07:01Et ça met en difficulté les agriculteurs.
07:03Quand on est producteur bovin comme vous, Mathieu, que vous avez 100 bêtes et que vous voyez qu'on va peut-être signer un accord de libre-échange avec le Mercosul face à des Argentins ou des Brésiliens qui ont 1000, 3000, 5000 bêtes sur des milliers d'hectares.
07:18Est-ce que vous avez peur ?
07:20Complètement, complètement, en termes de consommation.
07:26Ce n'est pas par rapport à nous, par rapport au part de marché.
07:29Je pense qu'aujourd'hui, il faut qu'on rééduque le consommateur et qu'on lui explique, parce qu'on nous parle de la taxe carbone, qu'il faut faire venir de la viande qui vient de l'autre côté de la planète.
07:3810 000 km, si elle vient de l'autre côté de la planète du Brésil.
07:41Nous, ici, en Haute-Garonne, on a la chance d'avoir deux abattoirs sur le département avec lesquels on travaille et on peut consommer localement.
07:51Donc là, en termes de taxe carbone, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus.
07:54Là, aujourd'hui, avec 50 km, on fait tout.
07:57Donc, que ce soit de Luchon, on en parle à Saint-Gaudès ou à Boulogne, sur Geste, et ensuite, ça peut aller sur Toulouse ou rester localement.
08:05Moi, c'est ça qui me répit.
08:09– On en est où avec les grandes surfaces, justement, avec l'agriculture ?
08:13Qui devait, justement, aller trouver des solutions, des contrats qui soient plutôt dans votre sens ?
08:21– C'est les vrais voix, ce soir, sur ce radio.
08:23– Absolument, par le vrai.
08:24– Les vrais voix, moi, je peux en parler parce que j'ai 150 clients et j'ai des grandes surfaces.
08:29On sert encore simplement d'images.
08:32On ne va pas se mentir.
08:33Aujourd'hui, quand je vends des œufs, j'ai des œufs qui sont…
08:35– Complètement d'accord avec toi.
08:36– Je suis compétitif en face des œufs de grandes centrales françaises et même européennes.
08:41Et je n'arrive pas à placer 10 boîtes parce qu'en face, ils en ont 50 et je suis au même prix.
08:45Donc, on se sert d'images.
08:47On vous fait rentrer.
08:48On prend 4 photos parce que…
08:49Alors, pas moi, mais Mathieu, c'est un beau gosse.
08:51Donc, il paraît bien en photo.
08:53– Vous êtes très bien aussi.
08:54– Je vous remercie, Philippe.
08:56Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'on ne sert strictement que d'images.
09:00Et ça, aujourd'hui, c'est déplorable parce qu'on ne serait capable de fournir parce qu'on est compétitif.
09:05Donc, moi, je ne crois pas du tout à ça.
09:06Et c'est pour ça que quand on fait notre métier, on préfère se reconcentrer à pouvoir nourrir les nôtres.
09:11Mais il n'y a rien de péjoratif à ça.
09:13Quand on nourrit des écoles ou des épiceries ou des boucheries,
09:16au moins, on est sûr qu'on est valorisé à la hauteur du travail qu'on fournit.
09:20Les grandes surfaces, pour moi, c'est un miroir.

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