Face à Face (Émission du 01/09/2024)

  • il y a 2 semaines
Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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Transcript
00:00Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face, on voyait la petite
00:05bande annonce, mais vous n'êtes pas Gilles-William Nadel.
00:07Non, je n'ai pas son talent d'avocat, je n'ai pas la prétention de l'avoir, mais je vais
00:12essayer d'être Éric Nolot.
00:13Et bien c'est un plaisir d'avoir Éric Nolot pour le face-à-face, surtout qu'Éric Nolot
00:17est face à une chasse vide pour l'instant.
00:19Pour l'instant, celle de Julien Drey.
00:20Mais on ne perd pas espoir, n'est-ce pas ?
00:23Adrien Spiteri, qui va présenter l'information, disait en off, il est souvent en retard, dites-lui
00:28les yeux dans les yeux à Julien Drey, Adrien Spiteri, il arrive parfois en retard, dites-lui,
00:33ayez ce courage.
00:34Mais d'abord, on a le point sur l'information, c'est avec vous.
00:39La famille de la jeune Camilia se dit consternée, l'homme soupçonné d'avoir renversé la
00:44fillette de 7 ans à Valoris a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.
00:48Sa garde à vue a pris fin hier, le parquet de grâce a fait appel de cette décision.
00:52Un jeune homme a été tué dans une rique ce matin à Jouan-les-Pins, l'homme a été
00:56victime d'un coup de couteau au thorax près d'une discothèque.
00:59Une trentaine de jeunes se sont affrontés sur place.
01:02Les causes de cette bagarre sont pour le moment inconnues.
01:05Et puis une grève générale décrétée en Israël demain annonce de la puissante centrale
01:10syndicale israélienne le but de mettre la pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahou
01:15pour parvenir à un accord sur la libération des otages retenus dans la bande de Gaza.
01:20Merci beaucoup Adrien pour le point sur l'information.
01:23Eric Nolot, je me tourne vers vous parce que ce qui s'est passé au festival de Deauville,
01:27vous l'avez vécu l'année dernière au festival de Kabourg, c'est-à-dire que vous
01:30étiez personna non grata, vous avez été évincé du jury.
01:34C'est-à-dire que pour d'autres raisons, M. Malouf, mais également Maïwenn ont tous
01:39deux été évincés de ce jury et on vit une situation assez particulière et je trouve
01:45que ce sujet est cousu main pour vous et j'ai hâte d'entendre votre avis.
01:48Si les téléspectateurs n'ont pas suivi la polimique de la semaine, selon nos couvreurs
01:52du point, après Ibrahim Malouf, l'actrice et réalisatrice Maïwenn avait été à son
01:57tour écartée à la mi-juin de la présidence du jury, c'est Benoît Magimel qui finalement
02:02aurait été préféré.
02:03Alors la nouvelle directrice conteste les faits, voyons le sujet de Célia Gruyère
02:08et on en parle juste après.
02:09C'est au tour de Maïwenn d'être évincée du jury du festival de Deauville.
02:14Elle avait été contactée début juin par l'ex-directeur de Public Systèmes Cinéma
02:19Bruno Bard.
02:20Démis de ses fonctions après une enquête de Mediapart sur des accusations de harcèlement
02:24et agression sexuelle de cette collaboratrice.
02:26C'est Odesbert qui est chargée de le remplacer comme directrice du festival du cinéma américain
02:31de Deauville.
02:32Peu de temps après, Maïwenn est écartée.
02:34J'échangeais de temps en temps avec Bruno Bard pour la composition du jury, puis un
02:38jour il m'apprend qu'il est viré et que sa remplaçante ne veut pas de moi.
02:41Selon Public Systems Cinéma, Odesbert n'a pas écarté Maïwenn.
02:45L'organisme déclare qu'elle avait été invitée par Bruno Bard hâtivement, de façon
02:49informelle et sans concertation avec les équipes.
02:51Une déclaration incompréhensible pour la réalisatrice.
02:55Je n'aurais pas vraiment été validée par l'équipe, j'aurais donc imaginé ma nomination,
02:59j'aurais rêvé tous mes échanges avec la précédente direction.
03:02Quelques jours avant, c'est Ibrahim Malouf qui avait été écarté en raison d'un malaise
03:05au sein de l'équipe en lien avec la vague MeToo.
03:08Alors comment Eric Nolot, qui a vécu cette situation l'année dernière à Cabourg, je
03:12le rappelle, décode ce qu'il se passe pour le festival de Deauville ?
03:16Je vais vous le dire.
03:17D'abord, je rappelle la différence entre l'affaire Malouf et mon petit cas personnel.
03:21Ibrahim Malouf est accusé par une mineure de l'avoir embrassé sans son consentement.
03:24La justice classe l'affaire puisque la jeune fille reconnaît avoir menti.
03:29Donc écoutez, il est blanc comme neige, innocent comme l'enfant qui vient de naître.
03:33Mais on l'écarte parce qu'il crée un malaise.
03:35Et là, je trouve ça très intéressant parce que dans mon cas, c'est pour avoir donné
03:38une interview à Valeurs Actuelles et la directrice du festival de Cabourg me dit « mais moi
03:44je suis d'accord avec ce que vous avez dit dans Valeurs Actuelles, mais vous l'avez
03:47dit dans Valeurs Actuelles, donc vous êtes viré du jury ». Donc en réalité, dans
03:50le cas de Deauville comme dans le cas de Cabourg, ces gens ont peur du milieu.
03:54Il faut envoyer des signaux au milieu.
03:56Ils sont d'accord avec vous au fond, mais ils se disent « si je veux garder ma place,
04:00si je veux être classé dans le bon camp du politiquement correct, il faut le principe
04:05de précaution, donc dehors Malouf, dehors Maïwenn et dehors le petit Nolot.
04:08Et dans ces cas-là, vous avez une directrice, une nouvelle directrice qui dit « c'est
04:13absolument pas de ma faute, c'est pas ma responsabilité, c'était le précédent.
04:18Moi je prends les rênes du festival le 1er septembre, je m'en lave les mains.
04:22» Ces gens-là ont le mot liberté plein la
04:23bouche, donc ils ne peuvent pas admettre, avouer qu'ils ont pratiqué la censure.
04:27Mais il y a autre chose, un autre point commun qui me marque dans ces deux affaires, c'est
04:32que vous aurez remarqué que ni dans un cas ni dans l'autre, il y a la moindre démission
04:36de solidarité.
04:37C'est-à-dire que des gens sont victimes de cancel culture, mais personne dans le jury
04:41debout, je dis « c'est pas tombé sur moi, coup de champ, je garde ma petite place
04:44au chaud pourvu que ça dure ». Écoutez, on n'aurait pas aimé côtoyer ces gens dans
04:50d'autres circonstances historiques parce qu'on n'aurait pas pu compter sur leur courage.
04:53Voilà, je développe pas plus avant.
04:54Vous avez dit quelque chose de très intéressant, vous avez dit en coulisse, par exemple, la
04:58directrice du festival de Kabour dit « mais je pense exactement la même chose que vous
05:02». Mais vous l'avez dit à Valeurs d'Actuel, et donc ça me pose problème.
05:04Ça, elle vous le dit en off, jamais elle ne l'aurait dit en public.
05:08Tout autre sujet dramatique à présent, puisqu'on va parler de la petite Camilia, on parlera
05:13aussi du gendarme Comines qui est décédé.
05:16Dans ces deux cas, vous avez finalement des victimes indirectes qui expliquent que la
05:22France tue par son laxisme, que finalement, c'est cette justice qui marche à l'envers.
05:29C'est ce qu'a dit le père de la petite Camilia.
05:31Je voudrais, avant de voir le message du père de Camilia, et c'est pour ça que je vais
05:36vous interpeller là-dessus, parce que ça m'a marqué, sur la tribune de Pascal Praud,
05:41ce dimanche dans les colonnes du JDD, il dit « c'est pas la France qui a tué Eric Comines,
05:44ce sont finalement les gouvernants d'aujourd'hui et d'hier ». Il va plus loin.
05:48Les hommes politiques que je connais, qu'ils soient de droite ou de gauche, sont lucides.
05:51Ils ne sont pas dupes de l'attirement de l'isation du pays, ils disent en privé
05:55ce qu'ils ne racontent jamais en public, écoles, services publics, islamisation, immigration,
05:59insécurité.
06:00Ils savent.
06:01Hélas, ils ont peur.
06:02Les gouvernants ont peur.
06:04Peur des médias, peur de France Inter, peur des réseaux sociaux, peur du candidaton,
06:08peur d'être taxé de raciste, de fasciste, d'extrême droite, peur d'être éjecté
06:13du système, de perdre sa place, son fauteuil.
06:15Ils sont lâches ou ils sont pleutres.
06:17Et à travers ce que vous m'avez dit sur cette directrice du festival de Kabourg, est-ce
06:22que vous voyez également ça chez les politiques ?
06:24C'est un schéma.
06:25Alors évidemment, ça a des affaires infiniment plus graves, il ne s'agit pas de comparer
06:29ce qui est incomparable.
06:30Simplement, ce sont les mêmes méthodes, ce sont les mêmes procédés, ce sont les
06:35mêmes principes de précaution.
06:37Il faut garder sa place, donc il faut envoyer des messages à qui il faut.
06:41En effet, ces gens-là vivent dans la hantise d'être l'objet d'un éditorial dans Libération
06:47ou dans France Inter parce que c'est du jour au lendemain la fin de leur carrière.
06:51C'est-à-dire que les prochains à être cancellés, j'aime pas beaucoup ce mot, à être annulés,
06:55restons dans le français, les prochains à être annulés seront eux.
06:58Donc ils veulent absolument prendre toutes les précautions possibles.
07:01Dès qu'il y a un mouton noir, on l'éjecte.
07:03On va saluer Julien Dray qui nous a rejoint, cher Julien, merci d'être avec nous.
07:07Les records sont terminés, les embouteillages reviennent.
07:09Eh bien écoutez, ça ne fait que commencer.
07:11Vous savez que Mme Hidalgo souhaite que le périph' soit à 50 km heure.
07:14Je crois qu'il y a même la voie qui est réservée pour l'instant pour les JO.
07:17Pourquoi pas poursuivre cette mesure-là.
07:19Mais ça n'a pas été une mauvaise chose cet été.
07:20Comment ?
07:21La voie réservée pour les JO, pour les taxis, ça n'a pas été une mauvaise chose.
07:24Mais il faut dire à Anne Hidalgo qu'il y a un peu plus de monde à partir du mois d'août.
07:28Je suppose que vous allez lui demander un rendez-vous.
07:29Avec grand plaisir, on aurait beaucoup de choses à lui dire, Anne Hidalgo.
07:34D'ailleurs, si elle veut venir sur ce plateau, c'est avec grand plaisir.
07:37Cher Julien, l'actualité est dramatique.
07:40Bonsoir à vous tous d'abord.
07:41Merci d'être avec nous.
07:43Je le disais tout à l'heure qu'Amelia ne reviendra pas.
07:46C'est son père qui l'a annoncé sur les réseaux sociaux 48 heures après que sa fille ait été percutée
07:51par un monteur qui roulait à vive allure, effectuant une roue arrière.
07:55Camelia est cette petite de 7 ans.
07:57L'auteur des faits ne dormira pas en prison ce soir.
08:00Le juge des libertés a décidé de le placer sous contrôle judiciaire,
08:04contrairement aux réquisitions du parquet.
08:07Vous voyez en image un rassemblement qui a eu lieu cet après-midi à Vallory.
08:12C'est une ville de 25 000 habitants traumatisée par ce qui s'est passé.
08:16Nouveau message du père à présent.
08:18Merci la justice française.
08:20À partir de demain, les citoyens qui n'ont pas été arrêtés en flagrant délit,
08:24ils savent qu'ils peuvent rouler comme ils veulent, faire les fous sur la route, tuer.
08:28Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes.
08:31Merci la justice française.
08:33Et cette phrase fait écho évidemment à ce qui s'est passé en début de semaine
08:37avec Harmonie Comine qui a dit la France a tué mon mari.
08:40Deux affaires différentes sur le fond et sur la forme,
08:44mais deux sentiments qu'on retrouve, un sentiment d'injustice, Julien Dray.
08:49Qu'est-ce qu'on dit à ce père de famille qui voit sa fille de 7 ans percutée par un chauffard
08:56qui ne dormira pas en prison, qui va être placée sous contrôle judiciaire
09:00et qui dit merci la justice française ?
09:03D'abord, si j'avais été à Vallory, ce qui m'arrive de temps en temps dans ma vie,
09:09j'aurais été à la manifestation.
09:12Parce que je pense que la population a raison, indépendamment des problèmes qui sont posés
09:16sur la ville, sur le fait que peut-être les choses ne sont pas assez bien organisées,
09:20mais j'aurais été à la manifestation parce que c'est inacceptable ce qui vient de se passer.
09:24Voilà, c'est tout.
09:26Après, les juges ont certainement plein de raisons de nous expliquer, etc.
09:30Le parc avait requis la mise en détention,
09:33donc ça veut dire que c'est le juge des libertés qui est intervenu derrière,
09:37remettant en cause les choses.
09:40Je comprends la détresse de la famille et je la partage.
09:44Comment peut-on considérer que quelqu'un qui a tué une petite fille en jouant au zéro,
09:51ce soir va dormir chez lui et va retrouver même sa moto ?
09:55Alors, il n'a plus le permis.
09:58Il y a eu plusieurs contraintes dans le contrôle judiciaire.
10:01Non, mais il va retrouver. Il retrouvera à un moment donné ou un autre sa moto.
10:05Quel regard vous portez, vous et Eric Nolot, sur ce discours du père
10:10et également sur le discours d'Harmonie Comine en début de semaine
10:14quand elle a dit « La France a tué mon mari ».
10:16D'abord, c'est une affaire qui me brise le cœur, comme elle brise le cœur de tous les Français.
10:21Moi, je voudrais avoir une pensée pour la famille et les proches dont la douleur est inimaginable.
10:26Je pense que perdre une enfant de 7 ans, on peut essayer de se figurer ce que ça représente, on n'y arrivera pas.
10:31Ensuite, sur cette double déclaration, celle de la veuve d'Eric Comine et du père de Camilia,
10:38je crois qu'elles exigent maintenant une révolution copernicienne,
10:41c'est-à-dire qu'il faut placer la victime au centre de notre attention au lieu du coupable.
10:45On vit depuis des années sur une double jurisprudence, celle de Victor Hugo et celle d'Alexandre Dumas,
10:51c'est-à-dire de Jean Valjean d'un côté et Edmond Dantes.
10:53Jean Valjean et Edmond Dantes sont des victimes de la société.
10:56À partir de ce folklore, de cette littérature, la gauche, une certaine gauche en tout cas,
11:02pense que le coupable est forcément une victime et il est traité en tant que tel.
11:07C'est-à-dire que quand il y a un drame, on s'occupe d'abord du coupable,
11:10à preuve avec la remise en liberté de ce jeune homme qui a eu un comportement,
11:15pour moi c'est insensé qu'il ne dorme pas en prison ce soir.
11:18Que ce gamin soit en liberté, je trouve ça absolument insensé.
11:22Donc j'en appelle à cette révolution copernicienne.
11:25Je ne sais pas ce qui va se passer pour ce chauffard, mais je sais ce qui va se passer pour cette famille,
11:30c'est-à-dire que sa douleur ne s'éteindra jamais.
11:33Ils vivront avec ce drame qui pèsera sur leur vie jusqu'à la fin de leurs jours.
11:38Donc arrêtons quand même de confondre, arrêtons d'inverser les valeurs.
11:43Cessons la jurisprudence, Edmond Dantes et Jean Valjean.
11:46Il en est temps et j'espère que ces deux drames suffiront à cette révolution.
11:49Je n'en suis pas certain parce que quand Mme Lucie Castex dit avec beaucoup de recul,
11:54vous savez, il ne faut pas légiférer sous le coup de l'émotion,
11:56écoutez, ce n'est pas la première fois, c'est le 20e drame.
11:59Je trouve qu'au bout du 20e drame, oui, on peut légiférer
12:01et pourquoi pas sous le coup de l'émotion parce que les choses doivent changer.
12:04Une révolution, c'est ce qu'il faut dans l'état d'esprit, remettre la victime au centre du...
12:09Ce n'est pas un problème de législation, c'est un problème de décision de justice.
12:12La législation, elle existe.
12:14Je veux dire, la législation permet de mettre en détention provisoire
12:18quelqu'un qui a tué un enfant de 3 ans.
12:20Il n'y a pas besoin d'inventer de nouvelles lois.
12:22C'est une décision de justice.
12:24Ça veut dire qu'il y a des magistrats, notamment le juge des libertés,
12:27qui a jugé en opportunité, comme on dit,
12:30que finalement, il n'y avait pas un faisceau assez suffisant
12:34pour maintenir ce délinquant en prison.
12:37Donc c'est lui qui est en cause.
12:39Le parquet a fait appel de ce non-placement en détention provisoire.
12:44Il s'avère qu'il y aura donc un nouveau jugement qui devrait arriver très rapidement.
12:48Ce ne sera pas un, mais trois juges qui prendront à ce moment-là la décision.
12:52Que les choses soient claires, moi, je ne parle pas que de ça.
12:55Je parle de cette complaisance envers les rodéos urbains.
12:58Le fait que, là encore, le coupable est au centre du dispositif.
13:01On dit surtout ne prenez pas en chasse ceux qui font des rodéos urbains
13:05parce que s'il se passe quelque chose et qu'ils sont blessés,
13:07ceux-ci, ceux-là, ça va retomber, la responsabilité va retomber sur les policiers.
13:10J'en appelle à cette révolution copernicienne,
13:12non seulement pour les décisions de justice,
13:14celle-là me paraît inique, ce que je dis n'engage que moi,
13:17mais surtout une remise en cause de la place du coupable.
13:21C'est intéressant ce que vous dites parce que c'est une question peut-être aussi d'état d'esprit.
13:24Il y a une déclaration qui a fait polémique, celle d'Isabelle Vera Masson.
13:28Elle est directrice de recherche au CNRS Laboratoire Cerlis Paris-Cité.
13:33Voilà ce qu'elle dit.
13:34Ce ne sont pas des voyous.
13:35L'idée du Covid est intéressante.
13:37Ils s'ennuient.
13:38Ils n'ont pas de distraction.
13:39C'est West Side Story.
13:41On se retrouve dans des bandes.
13:42On fait des bêtises.
13:43Ça a parfois des conséquences épouvantables.
13:45Ces activités sont dangereuses,
13:46mais effectuées par des gens qui ne sont pas des délinquants.
13:49Ils ne savent pas que c'est interdit.
13:51Ces jeunes gens qui, deux ans après, vont se marier, trouver un travail,
13:54sont des citoyens comme vous et moi.
13:56Elle parlait de manière générale sur la question des rodéos urbains.
13:58Cette dame est directrice de recherche au CNRS, Julien Dray.
14:03Elle a le droit de faire toute la recherche qu'elle veut.
14:05Je connais ce discours parce que je l'ai souvent entendu.
14:10C'est-à-dire le discours de la compréhension.
14:12Elle se trompe et elle ne rend pas service à ces jeunes-là.
14:15Parce que par ce discours de la compréhension,
14:18elle maintient un certain état d'esprit d'impunité,
14:21où on a le droit de faire ce qu'on veut, etc.
14:26Je connais la ville de Vallauris.
14:28C'est une ville qui est en difficulté depuis très longtemps,
14:30qui a une délinquance récurrente.
14:32Il y a eu plusieurs équipes municipales.
14:34Ils ont des moyens, mais ils n'en ont pas assez.
14:36Derrière, il n'y a pas l'appareil judiciaire qui vient.
14:39La prison de grâce est souvent très pleine.
14:41Les magistrats hésitent à enfermer.
14:43C'est toute cette question-là qui est posée.
14:46Mais tous ces mineurs-là, en général,
14:49ils ont donné des signes déjà, avant.
14:52– Ils ont connu des services de police.
14:55– Oui, mais il n'est pas tout d'un coup un matin levé
14:58et a décidé de faire un rodeo.
15:00Il y a des signes.
15:01Ces signes n'ont pas été traités comme il le fallait.
15:03Parce que nous n'avons pas un système,
15:06je l'ai déjà dit à plusieurs reprises,
15:08qui permet de prendre en compte tous ces mineurs prédélinquants
15:11ou délinquants et qui restent en état d'impunité
15:14et qui s'amusent à faire des rodeos dans la ville
15:16et jouent à cache-cache avec la police municipale.
15:18Bon, voilà, c'est un peu le…
15:20– Moi, je vous pose une question très simple.
15:22– Où ?
15:23– Dans la déclaration de Mme Véramaçon, est-il question des victimes ?
15:26Où ? Dans la déclaration que vous avez lue.
15:28À quel moment est-il question des victimes ?
15:30– Alors, sur cette déclaration-là,
15:32alors, vraiment, j'ai essayé de regarder en longueur.
15:34Elle est revenue en expliquant que c'était épouvantable
15:36ce qui s'était passé auparavant, etc.
15:38Dans cette réflexion qu'elle a,
15:40effectivement, elle parle plus, de manière générale,
15:43de ces rodeaux européens.
15:45– Des coupables.
15:46– Elle y voit quelque chose de romantique, « West Side Story ».
15:48– Oui.
15:49– Elle avait vu quelque chose de romantique aussi dans l'affaire Crépole,
15:51elle avait dit « c'est Roméo et Juliette ».
15:53– Oui.
15:54– Voilà, chacun ses références.
15:55– Mme Véramaçon pratique un romantisme frelaté et même faisandé.
15:59Moi, ce n'est pas mon genre de beauté.
16:01Ensuite, dans cette déclaration, c'est 0% pour les victimes,
16:04100% pour les coupables.
16:06Ensuite, Julien Dray dit quelque chose de très juste.
16:08Mme Véramaçon est chercheuse au CNRS, elle a bien le droit de chercher.
16:10Mais moi, j'observe qu'il y a un décalage total
16:13entre le ressenti de ces affaires dans une certaine élite,
16:16je ne mets pas tout le monde dans le même panier,
16:18et dans le ressenti populaire.
16:20Et ce ressenti très particulier des élites bloque le débat
16:24parce qu'on a l'impression que si on tient le discours
16:26que je suis en train de tenir, on est une sorte de populiste
16:29ou alors de type d'extrême droite et pourquoi pas un fasciste
16:31puisque le mot est très galvaudé.
16:33Il faut en finir avec ça.
16:34La déclaration de Mme Véramaçon,
16:36c'est 100% marqué au coin de la culture de l'excuse.
16:40C'est un cas d'école.
16:42On vient de me le dire en régie,
16:45vous savez que la petite Camélia était dans un état
16:48très préoccupant, très grave.
16:50Hier matin, le père de la petite Camélia
16:53avait déjà posté un premier message
16:55en expliquant que sa petite-fille ne reviendrait pas,
16:57qu'il n'y avait plus d'espoir.
16:59Et aujourd'hui, lors du rassemblement,
17:01il y a quelques instants, on apprend donc que la petite Camélia
17:03âgée de 7 ans est décédée.
17:05C'est l'information qui tombe,
17:07que je vous annonce maintenant.
17:10Écoutez, malheureusement, ça ne peut pas être
17:13une pire conclusion à notre débat,
17:16une pire illustration de notre débat.
17:18Non, ce qui serait, si vous me permettez,
17:20par curiosité, si tant est qu'on peut avoir
17:22de la curiosité dans un instant pareil,
17:24c'est comment le juge des libertés
17:27a-t-il pu prendre cette décision
17:29et qu'est-ce qui a motivé cette décision,
17:31y compris au regard de l'état
17:33dans lequel se trouvait cette petite-fille,
17:35dont il ne pouvait pas ignorer
17:37ces informations-là ?
17:39Qu'est-ce qui lui est passé par la tête ?
17:41À votre avis, j'y reviendrai.
17:43On peut imaginer que
17:45l'auteur des faits à 19 ans,
17:47qu'il n'a jamais eu d'antécédent judiciaire,
17:51j'essaye de trouver l'impossible.
17:54Et j'ai tendance à ne jamais commenter
17:56les décisions de justice.
17:58Et si nous le faisons actuellement,
18:00c'est parce que, un, le parquet
18:02fait appel de la décision
18:04et souhaite qu'il y ait le placement
18:06des tensions provisoires.
18:08Et si on en parle également,
18:10c'est parce qu'il y a le message du papa
18:12qui, lui, est un message de colère
18:14quand il dit merci la justice française.
18:16Si vous voulez, parlons-en
18:18avec toutes les précautions d'usage.
18:20Est-il insensé de se demander
18:22si une certaine idéologie peut être
18:24à la base de cette décision ?
18:26Je vous pose la question,
18:28et encore une fois,
18:30on peut faire le parallèle
18:32avec ce qui s'est passé pour Éric Comines,
18:34même si les auteurs n'ont pas le même CV judiciaire.
18:36Je le rappelle, pour Éric Comines,
18:38l'auteur des faits,
18:40du refus d'obtempérer,
18:42s'est dit condamnation précédemment.
18:44Pas une journée derrière les barreaux.
18:46Et la femme d'Éric Comines,
18:48la veuve, avait dit
18:50la bascule, c'est 1981,
18:52dans la philosophie,
18:54dans la justice.
18:56Moi, je l'ai interprété comme ça,
18:58de la peine de mort ou non.
19:00C'est vraiment une bascule idéologique.
19:02Moi, je ne l'ai pas compris comme ça.
19:04Moi, je l'ai tout de suite interprété
19:06comme étant effectivement le discours
19:08sur la peine de mort.
19:10Tout les débats sur la peine de mort,
19:12c'était le fait que
19:14ce n'était pas aussi simple que ça,
19:16et qu'il fallait prendre en considération
19:18les victimes, et qu'en elle-même,
19:20la peine de mort n'était pas la solution
19:22à ce type de situation,
19:24parce que la colère peut des fois amener
19:26à ce genre de choses.
19:28Moi, je pense...
19:30Prenons l'affaire des rodéos.
19:32La question qui est posée...
19:34Pourquoi je le dis ?
19:36Parce que j'ai entendu...
19:38Je crois que c'est M. Pradié qui a dit ça.
19:40Il a raison sur...
19:42Vous voyez comme quoi... Je ne suis pas sectaire.
19:44Il a raison sur une question.
19:46Ce n'est pas normal que quand on a un auteur de rodéo,
19:48la première chose qu'on prenne comme décision,
19:50la première décision qui ne soit pas prise,
19:52c'est que tu as fait un rodéo,
19:54désormais, c'est fini, la moto.
19:56Moi, de mon temps, quand je faisais des bêtises
19:58avec ma mobilette, si ça m'est arrivé,
20:00la première action de mon père,
20:02c'était de prendre ma mobilette,
20:04de me l'enfermer dans la cave,
20:06et de me dire maintenant, tu en es privé
20:08pendant un certain temps.
20:10Mais là, non.
20:12Je pense que ce serait une bonne décision
20:14que de décider d'ores et déjà,
20:16pour tous les auteurs de rodéo,
20:18qu'à partir du moment où ils sont pris,
20:20je vous propose d'écouter le père
20:22de la petite Camilia qui a réagi
20:24il y a quelques instants.
20:26Il n'a pas souffert ?
20:48Bon, on vous avait lu,
20:50tout comme moi,
20:52les sous-titres et la déclaration
20:54du père qui laissait quelques messages
20:56notamment en donnant
20:58des nouvelles, des tristes nouvelles
21:00dramatiques ces dernières heures
21:02sur les réseaux sociaux.
21:04Vous avez parlé de la culture de l'excuse,
21:06vous parliez des rodéos il y a un instant,
21:08mais par exemple,
21:10est-ce que c'est un tournant
21:12la suppression pour vous ou non des peines planchées ?
21:14Est-ce qu'il faut revenir à cela, Eric Nolot ?
21:16Oui, je crois.
21:18Je crois qu'il faut revenir pour des raisons
21:20pratiques et symboliques, montrer
21:22qu'on va changer de référence,
21:24qu'on va changer de logiciel.
21:26Moi, j'ai interprété le discours de Mme Comine
21:28comme une référence à la peine de mort,
21:30peine de mort à laquelle je continue
21:32d'être opposé. Il ne me semble pas que ce soit
21:34le cœur du débat. Le cœur du débat,
21:36c'est la culture de l'excuse et le laxisme.
21:38Il faut maintenant envoyer
21:40des messages clairs à ceux
21:42qui sont les destinataires de ces messages,
21:44c'est-à-dire les délinquants qui sont parfois
21:46des criminels.
21:48Je pense qu'il faut en finir avec quelques dizaines
21:50de dérives.
21:52Je regrette, je n'ai pas les preuves de ce que j'avance.
21:54C'est un ressenti.
21:56Je trouve que la décision de remettre en liberté
21:58ce chauffard tueur
22:00participe de cette idéologie
22:02qui me paraît avoir
22:04imprégné de larges couches de la société
22:06et malheureusement aussi
22:08de certains domaines
22:10et de certains de nos responsables
22:12de la justice.
22:13Justice laxiste, justice politisée,
22:15on peut entendre parfois ces critiques-là.
22:17D'abord,
22:19ce n'est pas aussi simple que ça.
22:21Quand vous allez dans les tribunaux, vous verrez que les sanctions existent,
22:23que les peines prononcées ne sont pas forcément
22:25généreuses, loin de là.
22:27Le problème, c'est
22:29le délai entre
22:31le moment où l'enquête commence,
22:33le moment où
22:35la personne est condamnée,
22:37le manque de place,
22:39des décisions qui ne sont pas appliquées.
22:41En dessous de deux ans,
22:43vous n'allez pas en prison, on va faire de l'aménagement de peine
22:45parce que vous n'avez pas les centres fermés
22:47pour accueillir tous les jeunes délinquants.
22:49C'est tout le système qui est en cause.
22:51Et c'est ce système-là qui génère.
22:53Moi, je connais beaucoup de magistrats
22:55qui ne sont pas des magistrats laxistes
22:57et qui me disent eux-mêmes qu'ils manquent de moyens
22:59pour pouvoir faire ce qu'ils voudraient faire.
23:01Mais on peut voir aussi des syndicats
23:03qui, lors des manifestations,
23:05marchent avec
23:07certains responsables politiques
23:09qui pondent des guides du manifestant
23:11arrêté pour expliquer ce qui est bon
23:13et pas bon au moment où vous êtes arrêté
23:15lorsque vous manifestez.
23:17Vous pouvez vous rassurer
23:19en pensant
23:21que ce n'est qu'une question
23:23de politisation de la magistrature.
23:25Moi, si vous voulez, nous allons ensemble
23:27un jour aller devant un tribunal
23:29et discuter avec des magistrats.
23:31Vous verrez que
23:33quand, par exemple, ils voudraient
23:35mettre en place des peines de réparation
23:37pour des mineurs, il n'y a pas l'instrument
23:39pour le faire.
23:41Vous verrez que les juges d'application des peines
23:43ont tellement de dossiers
23:45qu'ils n'arrivent pas à s'en sortir.
23:47Vous avez tout un système
23:49qui est paralysé
23:51par le manque, d'abord,
23:53de moyens, de greffiers,
23:55de places, etc.
23:57Et vous avez entièrement raison.
23:59Ce serait caricatural de dire
24:01que c'est l'ensemble de la magistrature.
24:03J'ai juste le souvenir
24:05que quelques semaines
24:07à la dernière fête
24:09de l'UMA, il y avait un stand
24:11du syndicat de la magistrature
24:13qu'une femme prend la parole en demandant
24:15aux personnes présentes
24:17des émeutiers au moment des émeutes
24:19et qu'on la reprend en disant
24:21ne parlez pas d'émeutiers, ici on parle de révolter.
24:23Ça s'appelle un état d'esprit.
24:25Ça c'est de la politique, c'est les magistrats de demain.
24:27Non, c'est pas les magistrats de demain.
24:29Certains, du moins.
24:31Ils ne sont pas majoritaires dans la magistrature.
24:33C'est le problème du syndicat de la magistrature,
24:35de certains de ses positions, etc.
24:37Mais la masse des magistrats que je connais
24:39n'est pas loin d'être laxiste
24:41et la question qui se pose c'est plutôt la capacité à pouvoir agir.
24:43Il y a deux erreurs à faire.
24:45D'abord, jeter l'eau propre
24:47sur l'ensemble d'une profession, c'est pas notre but ici.
24:49Et surtout, de croire
24:51que ça ne dépend que de...
24:53C'est pas la France qui a tué M. Comine,
24:55c'est un système. Il faut reprendre le système.
24:57Les gens veulent plus de places de prison, mais ils ne veulent jamais
24:59que les prisons soient bâties près de chez eux.
25:01Je pense qu'il y a une prise
25:03de conscience collective qui doit se faire.
25:05Il ne s'agit pas seulement de dénoncer la politisation
25:07de certains magistrats.
25:09Le maire de Fréjus
25:11est un des premiers à demander
25:13justement un emprisonnement.
25:15Quand le ministère de la Justice lui a demandé la possibilité
25:17de construire une prison, il a organisé
25:19la mobilisation pour qu'il n'y ait pas de prison.
25:21La publicité. On revient dans un instant.
25:23Je vous rappelle l'information dramatique et principale
25:25à 19h25.
25:27La fille est fauchée par un motard.
25:29La petite Camilla, âgée de 7 ans,
25:31est donc décédée. C'est son père
25:33qui l'a annoncé. L'avocat de la famille
25:35l'a confirmé à l'agence France Presse.
25:37Pensez donc à sa famille, à ses proches.
25:39Pensez également aux proches
25:41d'Éric Comines.
25:43Il y aura un hommage national qui lui sera rendu demain
25:45à Nice, gendarme qui lui a été
25:47mortellement percuté lundi
25:49du côté de Mangy.
25:51On revient dans un instant.
25:53Un peu plus de 19h30
25:55sur CNews. On est toujours avec
25:57Julien Dray et Éric
25:59Nolo pour le face-à-face.
26:01On a commencé cette émission
26:03avec une actualité dramatique.
26:05L'information est tombée en tout début
26:07d'émission. La petite
26:09Camilla, 7 ans, est donc
26:11décédée des suites de ses blessures
26:13après avoir été percutée jeudi
26:15soir par un chauffard
26:17à moto
26:19à Valoris.
26:21C'est vrai qu'on traite cette information
26:23absolument dramatique.
26:25Depuis maintenant 72h,
26:27la fillette qui a été fauchée
26:29est donc décédée. L'auteur
26:31de ces faits,
26:33le parquet avait requis le placement
26:35en détention provisoire.
26:37Le juge des Libertés, un juge,
26:39en a décidé autrement
26:41puisqu'il a décidé de le placer sous contrôle
26:43judiciaire. Le parquet a fait appel
26:45de cette décision. Normalement, il devrait
26:47y avoir un nouveau jugement
26:49sur la détention provisoire ou
26:51non, avec cette fois-ci trois juges.
26:53On va réécouter le père
26:55de la petite Camilla. Il y a eu un rassemblement
26:57spontané qui s'est organisé dans
26:59Valoris, qui est une ville de
27:0125 000 habitants.
27:03Ville que vous connaissez très bien.
27:05Julien Drey.
27:07Réécoutons le père
27:09qui annonce le décès de sa fille.
27:11On m'a dit qu'elle n'a pas souffert.
27:13C'est le plus important.
27:17Et même dans sa mort,
27:19elle n'a pas pleuré.
27:21Elle n'a pas pleuré pendant sept ans.
27:23Elle n'a pas pleuré quand elle est morte.
27:25Et c'est pour ça aujourd'hui que
27:27je refuse qu'on pleure
27:29ou qu'on montre de la tristesse.
27:31Juste pour respect pour elle.
27:35Voilà pour les propos extrêmement dignes
27:37du père qui avait
27:39posté un message dans l'après-midi
27:41un peu plus tôt. Merci
27:43à la justice française. A partir de demain,
27:45les citoyens qui n'ont pas été arrêtés en flagrant délit,
27:47ils savent qu'ils peuvent rouler comme ils veulent,
27:49faire les fous sur la route, tuer.
27:51Aucun respect pour notre fille, ni pour nous-mêmes.
27:53Un dernier
27:55mot, peut-être un dernier tour
27:57de table avec vous. Ce sentiment
27:59d'injustice
28:01que les citoyens français
28:03victimes de ces drames,
28:05quels qu'ils soient d'ailleurs,
28:07est de plus en plus prégnant.
28:09Et peut-être que pour la première fois dans l'espace d'une
28:11semaine, la parole de ces victimes,
28:13directes ou indirectes, se libère très rapidement.
28:15Oui, mais je crois que ce sentiment
28:17dépasse de loin les victimes.
28:19C'est un sentiment qui est partagé par l'immense
28:21majorité des Français.
28:23Vous avez deux nouvelles. Vous avez la remise en liberté
28:25ce contrôle judiciaire du
28:27chauffard qui a causé la mort de Camilia.
28:29Et puis vous avez l'annonce de son décès.
28:31Et vous avez une troisième chose, c'est le choc de ces deux nouvelles.
28:33Faites un sondage
28:35autour de vous, qui
28:37même s'il n'est pas concerné de près ou de loin
28:39par ce drame,
28:41n'est pas saisi par un sentiment d'injustice.
28:43Je pense que 99% de la population
28:45est saisie, dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
28:47Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
28:49Ce n'est pas la France, c'est un système.
28:51En général, ce n'est pas la France éternelle.
28:53Mais il y a un système qui ne tourne plus rond.
28:55Je pense qu'il y a quand même quelqu'un qui va dormir.
28:57J'espère ce soir avec mauvaise conscience.
28:59C'est le juge des libertés.
29:01J'espère qu'il ne va pas passer une bonne nuit.
29:03Pas certain.
29:05Malheureusement.
29:07On en reparlera évidemment dans l'heure des pros.
29:09On ouvrira avec cette actualité
29:11dramatique qui a marqué les Français
29:13et qui marque les Français
29:15depuis maintenant 72 heures.
29:17Actualité politique à présent
29:19et qui...
29:21J'insiste, Eliott, si vous me permettez.
29:23Je pense que c'est une réforme qu'il faut faire vite maintenant.
29:25Celle qui vise
29:27à confisquer désormais
29:29de manière définitive
29:31tous ceux qui sont surpris
29:33en train de faire des rodéos, des choses comme ça.
29:35J'entends.
29:37Je pense que c'est une décision...
29:39Pour être honnête,
29:41je pensais qu'ils étaient confisqués, qu'on attendait.
29:43Et j'ai découvert que finalement, très vite,
29:45on restituait.
29:47Sachez par exemple que...
29:49La question de l'homicide routier.
29:51L'affaire Allénault.
29:53La loi a été votée
29:55en juin dernier.
29:57En janvier dernier, à l'unanimité.
29:59Mais avec la dissolution,
30:01cette loi n'a pas encore été promulguée
30:03et elle n'est même pas encore effective.
30:05Donc on parle encore, non pas d'homicide routier,
30:07mais d'homicide involontaire.
30:09On peut très bien avoir un décret...
30:11Le ministère de la Justice peut très bien
30:13prendre un arrêté
30:15pour anticiper déjà les choses.
30:17Que ne le fait-il pas ?
30:19Avançons un petit peu dans cette actualité.
30:21Parlons de Matignon.
30:23Il n'y aura pas de fumée blanche ce soir.
30:25Le constat est que c'est quand même
30:27une grande pagaille
30:29qu'on est en train de vivre
30:31du côté de l'Elysée et de Matignon.
30:33Grande cacophonie.
30:35Nouvelle salve de consultations demain.
30:37Alors, il y aura
30:39Bernard Cazeneuve,
30:41qui va être consulté.
30:43François Hollande, mais ce n'est pas tout
30:45puisque Xavier Bertrand s'ajoute
30:47à cette liste des consultations
30:49demain matin
30:51et durant la journée
30:53à l'Elysée.
30:55Avant de revenir sur Bernard Cazeneuve
30:57qui fait partie des favoris,
30:59je voudrais qu'on s'arrête un instant
31:01sur Emmanuel Macron avec une seule question.
31:03À quoi joue le président de la République ?
31:05Je ne pense pas
31:07que le terme joué soit le bon terme.
31:09Je pense que le président de la République
31:11s'est mis dans une situation catastrophique
31:13avec cette dissolution précipitée
31:15et cette illusion que la gauche allait se fracturer
31:17et que donc peut-être que...
31:19Et il a énormément de mal
31:21aujourd'hui à trouver le chemin
31:23pour constituer un bloc majoritaire.
31:25Alors avec
31:27les traditions françaises qui fait que
31:29chacun préfère
31:31préserver son précaré
31:33que de participer à l'intérêt général
31:35avec les jeux
31:37et les ambitions des uns et des autres.
31:39Donc il n'est pas en train de jouer.
31:41Je pense qu'en ce moment, il est plutôt ennuyé
31:43parce qu'il n'arrive pas à constituer
31:45cet axe central qu'il souhaite.
31:47Est-ce qu'il joue ? Est-ce qu'il est ennuyé ?
31:49Est-ce qu'il est déboussolé ?
31:51Comment vous décodez aujourd'hui l'action
31:53du président de la République à travers ses consultations ?
31:55Emmanuel Macron a eu l'illusion
31:57enfin parfois ce n'est pas une illusion
31:59c'est la réalité qu'il pouvait se sortir
32:01de n'importe quelle situation par la force du verbe.
32:03Donc quand il a dit sous l'Assemblée
32:05il a dit moi je vais retourner tout ça
32:07en disant voilà
32:09comment il faut faire, comment il faut voter
32:11et je vais m'en tirer comme je me suis tiré de la crise
32:13des gilets jaunes par le pouvoir du verbe
32:15comme je me suis tiré de la crise agricole avec les agriculteurs
32:17par la force du verbe, etc. Là ça n'a pas marché.
32:19Donc il se retrouve en fait dans la même situation
32:21qu'au soir du second tour
32:23des législatives. Rien n'a vraiment changé.
32:25Alors
32:27il faut dire que la situation est extrêmement
32:29compliquée et pour rajouter à la chose
32:31c'est que même s'il tire quelqu'un de son chapeau
32:33moi je souhaite que ça soit Bernard Cazeneuve
32:35qu'on va peut-être avoir le temps de développer
32:37il faut bien dire que quel que soit le locataire
32:39de Matignon, il aura un mandat
32:41un peu brinque-ballant jusqu'à la prochaine
32:43dissolution qui me paraît inévitable
32:45à moins, mais ce n'est pas le genre de la maison
32:47qu'Emmanuel Macron prenne la seule décision
32:49possible qui nous sortirait de la mélasse
32:51c'est-à-dire de démissionner et de redonner
32:53la parole au peuple. Mais comme ce n'est
32:55pas le genre de la maison ça n'arrivera pas
32:57et donc on va avoir encore un an
32:59ou trois ans de perdus pour un pays qui ne peut
33:01pas se permettre de perdre un an ou trois ans
33:03ou quasiment aucune loi importante
33:05ne pourra être votée
33:07faute de pouvoir trouver des majorités.
33:09La démission du Président de la République, la seule solution
33:11Julien Dray ? Non parce que je pense
33:13qu'à ce stade-là elle n'apporterait rien
33:15et on aurait des mauvaises surprises
33:17à l'arrivée... Attendez c'est contradictoire Julien
33:19ça n'apporterait rien ou on aurait des mauvaises surprises ?
33:21Les deux, voilà.
33:23La question qui est posée
33:25c'est aussi quand même
33:27qu'on se heurte à une culture française
33:29c'est-à-dire que
33:31le monde politique français ne sait pas ce que c'est
33:33que le mot compromis.
33:35Et visiblement on dit
33:37l'intérêt du pays, l'intérêt général
33:39etc. Mais lorsqu'on est
33:41devant une réalité
33:43personne n'est capable de franchir le pas
33:45et de dire on va faire un compromis
33:47et on va créer les conditions de ce compromis.
33:49Et ce qui peut-être
33:51aurait intérêt à faire Emmanuel Macron
33:53c'est de faire une sorte de conférence publique
33:55où il invite les dirigeants politiques à s'exprimer
33:57et à voir où...
33:59Un grand débat national
34:01mais avec les partis politiques.
34:03En tous les cas
34:05il faut aussi qu'on sorte de l'hypocrisie
34:07parce que l'hypocrisie c'est quand vous discutez
34:09tout le monde vous dit moi l'intérêt de la France
34:11passe avant tout
34:13et puis dès qu'on est devant la réalité
34:15on est en train de calculer
34:17si lui il va, est-ce qu'il ne va pas prendre mon poste
34:19est-ce qu'il ne va pas geler la situation
34:21est-ce que j'ai intérêt à le laisser y aller
34:23c'est ça qui est derrière et ça c'est ennuyeux quand même.
34:25Parlons de Bernard Cazeneuve
34:27est-ce qu'il pourrait être l'un des favoris
34:29du moins du côté du centre-gauche
34:31parce qu'au centre-droit
34:33c'est Xavier Bertrand.
34:35La polémique du week-end elle touche la gauche
34:37c'est passé pendant les universités d'été
34:39du parti socialiste
34:41avec une invitée
34:43Clémentine Autain qui prend la parole
34:45à quelques mètres d'Olivier Faure
34:47vous êtes madame Autain, Julien Drez
34:49je suis Olivier Faure, je vous regarde
34:51vous prenez la parole, vous parlez de Bernard Cazeneuve
34:53et là il y a une bronca.
34:55Regardez la séquence.
34:57L'idée que Bernard Cazeneuve
34:59ou d'autres, Karim Ouamran
35:01ou d'autres puissent
35:03accepter d'être
35:05Premier ministre dans ces conditions
35:07pour non pas assurer la stabilité
35:09du pays mais pour assurer la
35:11continuité de la politique d'Emmanuel
35:13Macron, et bien moi je vous le dis
35:15ça ce n'est pas acceptable
35:17et nous ne l'accepterons pas
35:19et vous ne l'accepterez pas
35:21et vous ne l'accepterez pas
35:23car nous ne voulons pas
35:25de sa politique
35:27mais je ne dis pas que tu le feras
35:29Karim
35:31exactement
35:33et alors Karim dit qu'il ne le fera pas
35:35donc nous ne l'en ferons pas
35:37et nous serons soudés
35:39En 40 ans d'une université d'été
35:41vous n'avez jamais vu ça ?
35:43Alors premièrement je n'ai jamais vu ça
35:45et je n'ai jamais vu un premier secrétaire
35:47du parti socialiste accepter qu'une invitée extérieure
35:49mette en cause
35:51des responsables
35:53et des responsables qui sont y compris pour Karim
35:55présents dans la salle et qui sont
35:57irréprochables sur le plan de la gestion de leur municipalité
35:59je pense d'ailleurs que Clémentine Autain
36:01ferait bien de temps en temps d'aller à Saint-Ouen, ce n'est pas très loin
36:03et elle verrait que c'est plus efficace
36:05dans ce coin là que dans son coin à elle
36:07le travail qui est fait par les élus
36:09mais je laisse les choses se développer
36:11parce que je pense qu'on n'en a pas fini d'en discuter
36:13avec elle
36:15le problème qui est posé c'est parce qu'il faut décrypter
36:17ce qui vient de se passer
36:19que vous voyez les premières images
36:21ce meeting n'était pas prévu
36:23ce meeting a été improvisé
36:25par Olivier Faure parce que la contestation
36:27à l'intérieur de l'université d'été
36:29était trop forte et donc il a voulu
36:31donner un signal à la France
36:33insoumise
36:35et Jean-Luc Mélenchon
36:37on est tous derrière, pourquoi ?
36:39parce qu'une grande partie des responsables
36:41politiques notamment
36:43emmenés par Hélène Geoffroy ou par le maire de Rouen
36:45M. Mélenchon, M. Mélenchon, M. Mélenchon
36:47ont dit maintenant ça suffit les bêtises
36:49il faut continuer à discuter
36:51et nous forces socialistes
36:53on ne peut pas continuer à courir
36:55en permanence derrière la France insoumise
36:57et derrière Jean-Luc Mélenchon
36:59alors pour essayer d'effacer ça il a fait une salle
37:01parce que ça s'appelle faire une salle
37:03il l'a improvisée, ce n'était pas prévu
37:05donc beaucoup de militants n'étaient pas là
37:07des militants traditionnels
37:09et donc on a rameuté les jeunesses socialistes
37:11qu'on a d'ailleurs
37:13un peu chauffé à blanc
37:15pardonnez-moi après je vous donne la parole Eric Nolot
37:17vous me parlez du 1er secrétaire du Parti Socialiste
37:19ou du militant LFI ?
37:21vous parlez de qui ?
37:23moi j'ai du mal à comprendre
37:25si le 1er secrétaire du Parti Socialiste aujourd'hui
37:27il dirige le Parti Socialiste
37:29ou s'il est au service de la France insoumise
37:31et j'ai d'ailleurs ma réponse
37:33ma réponse elle l'est
37:35parce que le problème pour lui
37:37c'est que comme il est totalement dépendant de la France insoumise
37:39parce qu'il n'a pas eu le courage
37:41de faire tout seul la bataille électorale
37:43qu'il aurait peut-être gagné contrairement à ce qu'il pense
37:45il s'est mis dans les mains de la France insoumise
37:47Eric Nolot
37:49moi je pensais qu'Olivier Faure avait touché le fond de la soumission aux insoumis
37:51je me trompais
37:53Clémentine Autain quand même répète
37:55deux fois en regardant le public
37:57vous ne le ferez pas
37:59il y a quelqu'un qui dirige à gauche
38:01qui s'appelle la France insoumise
38:03soit en la personne de Jean-Luc Mélenchon
38:05soit en la personne d'un délégué
38:07et qui dicte sa volonté à la gauche
38:09ce sommet, Olivier Faure est à deux mètres de Clémentine Autain
38:11ne dit rien
38:13alors que, je viendrai le rappeler avec pertinence
38:15un des deux interpellés
38:17est présent dans le public
38:19et tout ça pourquoi ?
38:21parce qu'en effet dans sa circonscription
38:23M. Faure ne peut pas se faire, ou ne croit
38:25ne pas pouvoir se faire élire contre un insoumis
38:27donc tout ce pataquès en fait
38:29tient au destin personnel de M. Faure
38:31écoutez, ils ont raté une occasion
38:33incroyable avec le bon score
38:35qui avait été obtenu aux européennes
38:37par Glucksmann
38:39et là maintenant ils sont retombés dans un système
38:41de soumission
38:43le train est passé, maintenant ils sont
38:45condamnés à être les troupes supplétives
38:47de gens qui sont beaucoup plus agressifs
38:49que eux, beaucoup plus déterminés
38:51bien meilleurs en politique
38:53il faut le reconnaître
38:55et moi ce spectacle je l'ai trouvé absolument incroyable
38:57et c'est là où je fais le lien avec Bernard Cazeneuve
38:59je trouve que Bernard Cazeneuve est un déshonneur
39:01de la gauche, d'une gauche qui sous la houlette
39:03de la France insoumise ne cesse
39:05de se dévoter dans le déshonneur et l'indignité
39:07dont cette séquence est une des illustrations
39:09la gauche de Bernard Cazeneuve
39:11en tous les cas
39:13la précédente élection présidentielle a fait 1,75%
39:15d'accord mais aux européens
39:17c'est un peu plus de 10%
39:19oui mais écoutez
39:21est-ce que c'est représentatif du vote des français aux législatives ?
39:23oui mais là vous êtes un observateur
39:25avisé de la situation, vous voyez bien
39:27qu'on ne cherche même plus l'homme idéal
39:29mais juste celui qui va nous sortir de ce bourbier
39:31même temporairement
39:33j'ai vraiment très peu de temps et je veux qu'on parle d'Israël
39:35une petite remarque désagréable
39:37mais vous êtes toujours agréable
39:39je trouve quand même particulièrement indécent
39:41que Clémentine Autain
39:43s'en prenne à ce maire de Saint-Ouen
39:45elle qui avec d'autres
39:47nous tient à des discours
39:49très particuliers sur le racisme ambiant
39:51on a là un maire
39:53dont moi peu importe les origines
39:55parce que je sais que c'est un ami
39:57et je sais que c'est un maire excellent
39:59mais quand même que ça soit lui qu'elle mette en avant
40:01et qu'elle tape comme ça devant tout le monde
40:03c'est indécent
40:05il ne nous reste que quelques minutes
40:07et je voulais vraiment qu'on termine cette émission
40:09par cette actualité internationale
40:11à savoir la découverte des corps
40:13sans vie des otages
40:15dans la bande de Gaza
40:176 corps sans vie tués par les terroristes
40:19du Hamas faits captifs depuis le 7 octobre
40:21dernier
40:23l'armée de Tsaïl annonce que les otages
40:25sont 2 femmes et 4 hommes
40:27de 23 à 32 ans
40:29qui ont été abattus de sang froid
40:31récemment avant l'opération
40:33il y a une grande
40:35appel à
40:37la grève générale
40:39de la centrale syndicale israélienne
40:41pour forcer le gouvernement Netanyahou
40:43à trouver un accord
40:45pour la libération des otages
40:47Julien Dray, quelle analyse
40:49faites-vous de cette actualité
40:51là aussi dramatique et en même temps
40:53de cette volonté de mettre la pression sur Benjamin Netanyahou
40:55il y a plusieurs choses
40:57vraisemblablement
40:59ces otages ont été assassinés parce que
41:01ceux qui les détenaient ont eu
41:03des échos qu'une opération militaire
41:05est en train de se préparer pour les libérer
41:07et ils ont préféré les assassiner
41:09plutôt que de les laisser partir
41:11que les choses soient claires
41:13d'abord c'est eux qui les ont assassinés
41:15et qu'on ne renverse pas dans les discussions
41:17dans les tweets que j'ai lus etc
41:19les choses, les assassins c'est d'abord le Hamas
41:21ils auraient pu les libérer
41:23ils ne l'ont pas fait
41:25d'une manière froide et décidée
41:27sur des gens qui étaient des innocents
41:29c'est ça la réalité
41:31et qu'on n'essaie pas de nous raconter d'autres choses
41:33après il y a un débat aujourd'hui en Israël
41:35oui c'est vrai, est-ce qu'il faut poursuivre
41:37les opérations militaires, comment les poursuivre
41:39quelles sont les garanties
41:41ça c'est aux Israéliens de décider
41:43et je pense que ce débat là est légitime
41:45Eric Nolo
41:47un dernier mot avec vous sur ça
41:49et peut-être sur le silence assourdissant
41:51ça va faire quasiment
41:53un an
41:55dans très exactement un mois et une semaine
41:57qu'on a des français qui sont toujours
41:59faits captifs ou portés disparus
42:01dans la bande de Gaza
42:03faits captifs par des terroristes
42:05terroristes du Hamas
42:07et plus les semaines passent, plus les jours passent
42:09moins on pense à eux aujourd'hui
42:11il y a d'abord sur l'assassinat de ces 6 personnes
42:13je rappelle que du côté des amis
42:15de Madame Autain
42:17on entretient encore un flou artistique
42:19sur est-ce que ce sont des terroristes ou pas
42:21si cette énième preuve
42:23cette millième preuve ne suffisait pas
42:25ensuite il faut bien dire
42:27les choses
42:29c'est que les otages français
42:31pourvu qu'ils soient encore vivants
42:33ne sont pas des bonnes victimes
42:35et leurs bourreaux ne sont pas les bons bourreaux
42:37on ne s'indigne pas du sort des otages
42:39on ne s'indigne pas
42:41on arrache même les affiches à leurs réfugiés
42:43sur les murs de Paris
42:45parce que ce ne sont pas les bonnes victimes
42:47maintenant on discerne, on fait le distinguo
42:49entre les bonnes et les mauvaises victimes
42:51tout ça est absolument écœurant
42:53et de manière plus générale, pour ne pas taper toujours sur les autres
42:55j'ai le souvenir quand même d'une époque
42:57où quand il y avait des otages français
42:59il y avait une mobilisation politique et médiatique
43:01qui est sans commune mesure
43:03avec ce qu'on connait
43:05là aussi c'est quand même une responsabilité collective
43:07il n'y a pas que les déclarations scandaleuses de certains membres
43:09de la France Insoumise, ça va quand même au-delà
43:11je voudrais juste donner une petite précision
43:13on nous dit à longueur de journée
43:15qu'il y a un génocide
43:17à Gaza, vous savez combien de vaccins
43:19anti-polio ont été fournis
43:21à la population palestinienne ?
43:231.250.000
43:25d'ailleurs la question qui est posée
43:27et qui est adressée à l'ONU
43:29c'est qu'elle puisse vérifier que ces vaccins
43:31vont aussi servir aux jeunes enfants israéliens
43:33qui sont otages
43:351.250.000, ça continue
43:37pour éviter une épidémie de polio
43:39à Gaza
43:41merci pour cet échange
43:43tout au long de cette émission
43:45merci Eric Nolot
43:47l'info se poursuit sur CNews
43:49on se retrouve dans un instant pour l'heure des pro 2
43:51et on commencera cette émission
43:53avec l'actualité qu'on vous a donnée
43:55aux alentours de 19h20
43:57à savoir que la petite
43:59Camilia qui a été fauchée
44:01jeudi soir
44:03est donc décédée des suites de ses blessures
44:05c'est son père qui l'a annoncé
44:07lors d'un échange, une réunion, un rassemblement
44:09à Valoris, on en parlera dans un instant
44:11restez avec nous sur CNews