• il y a 2 mois
Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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Transcription
00:00Bonjour à tous, il est 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face-à-face.
00:04William, n'hésitez pas à vous asseoir.
00:06Oui, de préférence.
00:08Ça va ? Vous allez bien ?
00:10Comme le baron noir n'est pas là.
00:12Vous lui avez mis un croc en jambe dans les escaliers ?
00:16J'ai fait ce que je devais faire.
00:18Est-ce que vous avez mis une peau de banane dans les escaliers ?
00:20Je ne vous dirai pas mes techniques.
00:22Parce que moi sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui me disent
00:24Julien Drey est très en forme en ce moment.
00:26Vous trouvez ?
00:29Il vous malmène.
00:31Faites très attention.
00:33Ce n'est pas moi.
00:35Je ne suis que le relais des téléspectateurs.
00:37Qu'est-ce que je vous dis ?
00:39Je ne sais pas.
00:41Ça va ?
00:43Ça va.
00:45C'est le principal.
00:47Le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:49Bonsoir à tous.
00:51La guerre a mené contre les narcos.
00:53Raqqa doit être totale, dit le ministre de l'Intérieur
00:55qui a demandé le déploiement de la CRS82 à Rennes.
00:57Un enfant de 5 ans est entre la vie et la mort
00:59après s'être pris une balle dans la tête hier soir
01:01lors d'une course-poursuite à Passé.
01:03Son père, présent dans la voiture,
01:05est connu des services de police pour trafic de drogue.
01:07Les auteurs des tirs sont activement recherchés.
01:11Joe Biden déplore une montée effroyable
01:13de l'antisémitisme depuis le début de la guerre à Gaza.
01:17Les campus universitaires américains ont été secoués
01:19par des manifestations contre le conflit.
01:21Le président américain a pris la parole
01:23à l'occasion d'une commémoration,
01:26celle du sixième anniversaire
01:28de l'attaque d'une synagogue.
01:3011 juifs avaient été tués à Pittsburgh
01:32par un extrémiste de droite.
01:34Enfin, à moins de dix jours de la présidentielle américaine,
01:36Donald Trump est attendu en meeting
01:38au Madison Square Garden de New York.
01:40Le candidat républicain espère une démonstration
01:42de force avec ses partisans
01:44dans cette salle légendaire.
01:46Sa rivale démocrate Kamala Harris,
01:48elle, est en campagne à Philadelphie
01:50dans l'état crucial de Pennsylvanie.
01:52Merci beaucoup Isabelle Piboulot.
01:54Avant de commencer par une actualité
01:56lourde et on salue
01:58Julien Dray,
02:00William achaque dimanche
02:02ce nouveau tweet
02:04pour annoncer l'émission.
02:06Regardez comment il a annoncé Julien Dray l'émission.
02:08Pourquoi vous dites que c'est moi ?
02:10Parce que c'est votre compte Twitter !
02:12C'est pas votre compte ?
02:14Je conteste toute paternité.
02:16Venez donc admirer le trop honnête
02:18chevalier blanc terrasser
02:21le dragon noir.
02:23Vous êtes maintenant un dragon noir.
02:25Vous avez confiance en moi ?
02:27Je n'y suis pour rien.
02:29Je n'y suis pour rien.
02:31C'est votre compte Twitter !
02:33Ou alors vous avez beaucoup d'argent
02:35et vous avez des salariés.
02:37Je ne peux rien vous dire.
02:39Il arrive qu'on s'approprie les tweets des autres.
02:41Je nie toute paternité.
02:43La tête sur le bio je le nierai.
02:45Il n'assume même pas.
02:47C'est tout.
02:49Je suis heurté.
02:51Chaque dimanche je me dis que va dire
02:53sur Twitter Julien Dray.
02:55L'imposteur n'a pas dit son dernier mot.
02:57Bon messieurs.
02:59Commençons par une actualité malheureusement dramatique.
03:01Ce dimanche
03:03en Israël il y a eu un attentat
03:05à la voiture Bellier, non loin de Tel Aviv.
03:07Un camion a foncé dans un arrêt de bus
03:09faisant plusieurs dizaines
03:11de blessés dont six
03:13dans un état grave.
03:15Je vous propose d'écouter la porte-parole de la police israélienne
03:18ainsi qu'une médecin sur place.
03:24Ce type d'attaque
03:26avec un gros camion
03:28comme vous pouvez le voir
03:30dans un arrêt de bus
03:32avec des gens debout
03:34le bus qui amenait
03:36des jeunes vers leur travail
03:42prouve la volonté de blesser
03:44ces personnes.
03:48C'est vraiment dur de voir des personnes
03:50blessées comme cela, des personnes qui prennent
03:52juste le bus pour aller acheter des choses
03:54et maintenant elles sont à l'hôpital
03:56blessées gravement.
03:58Une enquête est en cours
04:00pour déterminer si c'est
04:02un attentat terroriste.
04:04Le terme attentat est utilisé par les autorités.
04:06Ces images William
04:08nous renvoient bien évidemment à l'attentat de Nice
04:10en France. Ma première question
04:12elle est est-ce qu'aujourd'hui
04:14Israël mène une guerre
04:16civilisation et on reviendra un peu plus tard
04:18sur la polémique avec Emmanuel Macron
04:20mais ces images-là vous renvoient-elles
04:22à une guerre civilisationnelle ?
04:24Un défi existentiel du moins ?
04:26Aucun doute, je le dis depuis longtemps
04:28que je n'ai pas attendu
04:30le Premier ministre israélien pour le dire
04:32comme il l'a dit
04:34à Laurence Ferrari.
04:36Depuis longtemps je dis qu'au-delà
04:38de l'antisémitisme classique
04:40réel, il y a
04:42dans la détestation de l'état juif
04:45une détestation de l'état nation occidentale
04:47j'ajouterais blanc.
04:49Donc c'est vrai que
04:51c'est une guerre de civilisation
04:53et Israël ne se défend
04:55pas uniquement pour lui-même
04:57mais pour nous tous.
04:59Je voudrais ajouter quelque chose
05:01à travers cet attentat
05:03en question près de Tel Aviv
05:05ou l'attentat de Nice
05:07qu'elle vous a fait faire référence
05:09là c'est
05:11lorsque
05:13on s'en prend à des civils
05:15parce que ce sont des civils
05:17là il y a barbarie
05:19c'est ça la barbarie
05:21s'en prendre à des civils
05:23est-ce qualité de civil ?
05:25J'en connais un qui devrait méditer
05:27cette terminologie.
05:29Et on verra d'ailleurs si le Quai d'Orsay condamne
05:31ce qui s'est passé aujourd'hui en Israël
05:33je voudrais vraiment qu'on reste sur l'idée
05:35de défis existentiels, guerre civilisationnelle
05:37et ensuite on reviendra
05:39sur les déclarations d'Emmanuel Macron.
05:42C'est un attentat
05:44par ailleurs, les choses sont maintenant
05:46nettes et établies et c'est le réflexe
05:48d'un certain nombre de
05:50personnes qui étaient là qui a évité
05:52un carnage puisque le camion fonçait
05:54à toute vitesse dans un lieu
05:56où c'était une station de bus très fréquentée
05:58par les jeunes qui allaient travailler etc.
06:00Donc la volonté était
06:02délibérément de faire un carnage
06:04comme le 14 juillet en France
06:06avait été le cas.
06:08Donc c'est un attentat, ça relève
06:10les méthodes qu'on connaît
06:12pour ces mouvements-là,
06:14il s'agit de terroriser les populations
06:16et parce qu'en fait
06:18c'est un jeu d'un certain point de vue
06:20parce que quand vous faites ça
06:22la réaction des populations va être
06:24évidemment excessive
06:26parce qu'elle va être terrible
06:28donc c'est à la fois un attentat
06:30et en même temps une provocation.
06:32Mais la société israélienne
06:34maintenant a l'habitude, elle est résiliente
06:36et elle sait à quoi
06:38elle a à faire. Alors après il y a ceux qui
06:40essayent d'expliquer, moi je ne sais pas expliquer
06:42le terrorisme aveugle.
06:44J'entends mais est-ce que selon vous
06:46Israël mène
06:48une guerre civilisationnelle
06:50et face à un défi existentiel ?
06:52Le défi existentiel
06:54quand vous voyez tout ce qui...
06:56Ecoutez, vous avez vu
06:58les images des tunnels
07:00découverts à la frontière
07:02avec le Liban ?
07:04Vous voulez dire au pied de la Finule ?
07:06Vous avez vu l'armement
07:08qui est découvert. D'ailleurs je me demande
07:10qu'est-ce qu'ils allaient faire de tout cet armement
07:12et je crois qu'il y a beaucoup plus d'armes que le combattant.
07:14Sans arrêt
07:16ils ont...
07:18Si ça c'est pas un défi existentiel
07:20je ne sais pas ce que c'est qu'un défi existentiel.
07:22J'entends.
07:24Attentat qui intervient messieurs après
07:26cette nouvelle passe d'armes
07:28entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou.
07:30En cause, une déclaration du Premier ministre
07:32israélien au micro de CNews
07:34mercredi sur l'enjeu
07:36on en parlait existentiel et la guerre
07:38civilisationnelle que mène Israël
07:40contre le terrorisme
07:42islamiste. Réécoutons
07:44à 24 heures d'intervalle
07:46et le Premier ministre israélien
07:48et le Président de la République française.
07:50C'est une guerre de civilisation
07:52contre le barbarisme. Ce n'est pas
07:54seulement du terrorisme.
07:56C'est pire que cela.
07:58On est
08:00vraiment de retour
08:02au Moyen-Âge.
08:04On parle beaucoup ces derniers jours de guerre
08:06de civilisation ou de civilisation
08:08qu'il faut défendre.
08:10Je ne suis pas sûr qu'on défende une civilisation
08:12en seulement soi-même la barbarie.
08:14Je suis sûr d'une chose
08:16c'est que la possibilité d'une civilisation
08:18se joue au Liban.
08:20La question que je vais vous poser messieurs elle est lourde
08:22de sens. Emmanuel Macron
08:24est-il encore
08:26un allié de Benjamin Netanyahou ?
08:28Je pense que moi personnellement
08:30je ne l'ai jamais vu
08:32comme un allié. Même
08:34lorsqu'il proférait
08:36des
08:38promesses que je
08:40savais illusoires, je n'ai jamais
08:42considéré la réalité
08:44monsieur Macron comme quelqu'un de crédible
08:46que ce soit pour la France
08:48ou pour Israël.
08:50Ça fait très longtemps que je n'écoute vraiment plus
08:52au pied de la lettre
08:54monsieur Macron. Il y a tellement de choses dans ce qu'il dit.
08:56Associer
08:58la barbarie à Israël
09:00c'est d'abord
09:02très proche du génocide.
09:04C'est calomnier, calomnier
09:06il y aura toujours quelque chose.
09:08Ça va coller que l'on
09:10veuille ou non. De la même manière
09:12que monsieur Mélenchon a relayé
09:14les paroles
09:16de monsieur
09:18Macron sur la barbarie
09:20il relie tout le discours
09:22sur le génocide.
09:24La réalité elle est là.
09:26Je vous fais grâce de l'analyse
09:28psychologique de monsieur
09:30Macron, enfant
09:32narcissique vexé
09:34par les critiques de monsieur
09:36Netanyahou. Il y a cet aspect-là
09:38mais
09:40plus profondément il y a quand même
09:42une lecture politique.
09:44Quand vous réfléchissez bien
09:46encore une fois à ce qu'a dit
09:48monsieur Macron,
09:50les bourdes,
09:52sans vouloir offenser le chef de l'État,
09:54ces grosses
09:56bourdes dans l'Histoire
09:58depuis qu'il est président
10:00c'est
10:02d'expliquer
10:04que l'Algérie a commis
10:06des crimes contre
10:08l'Humanité en Algérie.
10:12C'est d'expliquer devant un monsieur
10:14Borloo médusé
10:16qu'un mâle blanc ne peut pas commander
10:18un autre mâle blanc un rapport sur les banlieues.
10:20Et enfin d'expliquer
10:22que c'est l'État juif qui est coupable
10:24de barbarie. Il y a quand même
10:26à l'intérieur de cela
10:28un discours qui est plutôt
10:30anti-occidental et je pense que
10:32monsieur Macron qui est un
10:34européiste n'est pas du tout
10:36un soutien
10:38au fond de lui-même des États
10:40nations occidentaux.
10:42Il faut bien entendre
10:44cette réalité-là.
10:46Et d'une certaine manière, alors même
10:48qu'il n'a pas marché
10:50il n'a pas marché
10:52contre l'antisémitisme
10:54mais idéologiquement il court
10:56derrière monsieur Mélenchon.
10:58Julie André, la semaine dernière
11:00vous étiez très remonté
11:02et en même temps vous lui accordiez
11:04le bénéfice du doute puisque
11:06après cette déclaration au Conseil des ministres
11:08où il avait dit il ne faut pas que Benjamin Netanyahou
11:10et Israël oublient que c'est l'ONU qui a créé
11:12ce pays.
11:14Je résume grossièrement, vous avez dit
11:16j'ai reçu un message m'assurant
11:18que vous n'avez jamais dit ça.
11:20Cette fois-ci c'est face caméra.
11:22Et il dit on ne défend pas une
11:24civilisation, on se ment soi-même
11:26la barbarie.
11:28Rappelez-vous ce que vous avez dit la semaine dernière,
11:30la confiance c'est l'affaire de l'autre.
11:32On donne sa confiance
11:34et c'est l'autre qui après ça
11:36se comporte bien ou se comporte pas bien.
11:40Moi j'ai fait confiance
11:42à la parole de quelqu'un qui me dit je n'ai pas dit ça.
11:44Visiblement
11:46cette confiance
11:48n'a pas été respectée.
11:50Parce que la deuxième formule
11:52amplifie la première.
11:54La deuxième formule
11:56elle est cette fois-ci sentencieuse.
11:58Je veux dire on ne peut pas dire
12:00les mots ont dépassé ma pensée
12:02ou on ne m'a pas compris
12:04ou je n'ai jamais dit ça.
12:06Ça a été assumé et délibérément
12:08assumé. Alors il y a certainement
12:10un petit bras de fer personnel d'ego
12:12entre M. Netanyahou
12:14et M. Macron. Mais quand on est chef
12:16de l'Etat et chef de la
12:18cinquième puissance du monde, on ne réduit
12:20pas aujourd'hui ses prises de position
12:22à son petit ego.
12:24Et donc c'est autre chose.
12:26Et l'autre chose, la vérité,
12:28parce que c'est ça ce qu'est en train de faire
12:30la France, c'est qu'elle essaye de sauver
12:32un allié.
12:34Et cet allié s'appelle le Hezbollah.
12:36Parce qu'elle a beau raconter ce qu'elle veut,
12:38tous les éléments qui maintenant
12:40s'accumulent montrent que la France
12:42est en train d'essayer de sauver
12:44le Hezbollah
12:46au Liban. Au lieu d'aider à dépasser
12:48cette situation, elle fait autre chose.
12:50Et ça c'est très grave.
12:52Mais votre analyse est extrêmement
12:54grave également. Vous êtes en train
12:56de m'expliquer que
12:58le Hezbollah, je le rappelle, sa branche armée
13:00aux yeux de l'Union Européenne est une branche terroriste.
13:02Selon vous, Julien Dray, la France
13:04soutiendrait... Non mais la France
13:06veut faire la chose suivante, c'est qu'elle ne veut pas que le Hezbollah
13:08tombe, disparaisse
13:10du jeu politique au Liban. La France
13:12entretient des relations politiques
13:14avec la branche politique du Hezbollah,
13:16avec la branche armée, et on voit bien
13:18qu'elle est en train d'essayer,
13:20par tous les moyens, l'affaire du cesser
13:22le feu, l'affaire d'arrêter les hostilités,
13:24n'a qu'un but, c'est de permettre au Hezbollah
13:26de rester dans le jeu libanais.
13:28Alors que la classe politique libanaise
13:30est en train d'essayer, elle, de s'émanciper
13:32de cela, ce n'est pas ce que nous prenons.
13:34Bon, écoutez, je
13:36dirais plutôt le
13:38quai d'Orsay
13:40et M. Macron.
13:42Je ne dirais pas la France. Oui, je suis d'accord.
13:44Bon, mais le quai d'Orsay...
13:46Mais les faits, effectivement...
13:48Cette formule, elle est plus juste. Non, mais les faits sont
13:50accablants, réellement
13:52accablants. On voit bien
13:54que M. Macron
13:56ménage, ménage
14:00constamment
14:02le Hezbollah, il ne
14:04s'est pas réjoui
14:06de la disparition de Nasrallah,
14:08l'auteur
14:10de l'assassinat
14:12de 58
14:14parachutistes français.
14:16Le 23 octobre,
14:18quand il a été obligé de commémorer
14:20cet assassinat...
14:22L'attentat du Drakkar.
14:24L'attentat du Drakkar, il a fait
14:26un communiqué d'une fadeur
14:28inouïe en disant
14:30qu'ils avaient perdu la vie. Non,
14:32ils ont été assassinés. Par qui ?
14:34Par le Hezbollah.
14:36Il ne l'a pas dit.
14:38Alors, je ne sais pas, là où
14:40je me perds un peu en conjecture,
14:42je ne sais pas s'il veut encore
14:44sauver le Hezbollah, pour autant
14:46qu'il soit encore sauvable,
14:48que de ménager
14:50le maître du Hezbollah qui s'appelle l'Iran.
14:52La réalité, elle est là.
14:54M. Macron
14:56ménage un Iran
14:58dictatorial, sanguinaire
15:00et qui, dès la création,
15:02d'une certaine manière,
15:04la démocratie,
15:06la diplomatie
15:08du Quai d'Orsay
15:10est molle avec les Molas
15:12qui ont juré,
15:14dès le premier jour,
15:16la destruction de ce qu'ils appellent
15:18l'entité sioniste.
15:20Donc,
15:22pour terminer,
15:24on pourrait penser qu'au moins,
15:26dans la tradition
15:28de la France, protectrice
15:30du Liban en général
15:32et des chrétiens en particulier,
15:34ils saisiraient
15:36cette occasion inouïe
15:38de la déperdition du Hezbollah,
15:40de sa perte d'influence
15:42pour sauver ce qui reste
15:44à sauver du Liban. Et qu'est-ce qu'il dit
15:46M. Macron ? Il parle
15:48du miracle libanais.
15:50Le miracle multiculturel.
15:52Le miracle libanais.
15:54On parle d'un pays ruiné
15:56qui n'a plus de président
15:58depuis deux ans et qui
16:00est sous la férule
16:02du terrorisme
16:04chiite
16:06depuis maintenant une vingtaine d'années.
16:08Le miracle libanais,
16:10c'est encore une fois une formulation
16:12dont M. Macron
16:14a vraiment l'étrange secret.
16:16Vous avez parlé du Quai d'Orsay
16:18et ça nous permet de...
16:20Allez-y, parce que j'allais vous parler du Quai d'Orsay et de l'Iran.
16:22Mais allez-y.
16:24C'est vraiment le communiqué du Quai d'Orsay
16:26après les frappes israéliennes.
16:28Et d'ailleurs, la France est le seul
16:30des grands pays, quand je dis grands pays,
16:32il y a Grande-Bretagne,
16:34les Etats-Unis,
16:36Allemagne, qui ont expliqué
16:38qu'Israël était dans son droit
16:40et qui intimait à l'Iran de ne pas répliquer.
16:42Dans le
16:44communiqué du Quai d'Orsay,
16:46la France appelle instantanément
16:48les partis à s'abstenir de toute escalade
16:50et actions susceptibles d'aggraver
16:52le contexte d'extrêmes tensions
16:54qui prévaut dans la région.
16:56Donc si on traduit cela,
16:58c'est qu'on renvoie dos à dos l'Iran et Israël.
17:00Julien.
17:02Le gouvernement français,
17:04le Quai d'Orsay,
17:06n'ont rien compris à ce qui est en train de se passer dans la région.
17:08Et ils sont en train
17:10de se faire sortir
17:12de l'histoire.
17:14Parce que je vous ai dit la semaine dernière, vous allez voir ce qui va se passer en Iran.
17:16Je sais.
17:18Et on serait surpris des frappes.
17:20Je veux bien qu'on regarde sur Twitter
17:22les petites
17:24ventardises
17:26de ceux qui disent
17:28qu'ils n'ont rien fait, etc.
17:30L'ensemble du système de défense
17:32a été détruit.
17:34Sans bavure.
17:36Ecoutez-moi, sans bavure.
17:38C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de victimes
17:40civiles.
17:42C'est une opération qui va rester dans les manuels,
17:44y compris de nos propres militaires.
17:46Parce que maintenant,
17:48l'évaluation, elle est faite.
17:50L'ensemble des systèmes S-300
17:52qui permettent les missiles supersoniques
17:54et qui permettraient à ce moment-là
17:56à l'Iran de pouvoir bombarder,
17:58de mettre son ogive nucléaire
18:00sur ces missiles
18:02et donc de bombarder.
18:04L'ensemble de ces missiles ont été détruits.
18:06L'usine secrète qui servait à tester cela
18:08a été détruite.
18:10D'ailleurs, vous savez, vous avez un certain nombre
18:12de voix en Iran qui viennent de prendre la parole hier
18:14et aujourd'hui surtout.
18:16Il faut arrêter. Parce que maintenant,
18:18toutes nos installations pétrolières
18:20ne sont plus protégées.
18:22Tout notre système.
18:24C'est-à-dire qu'Israël a donné
18:26simplement un message à l'Iran.
18:28Nous avons désormais la possibilité
18:30de faire ce que nous voulons faire.
18:32Et nous l'avons démontré
18:34militairement parlant.
18:36Voilà. Ils l'ont fait tout seuls,
18:38certainement avec l'appui des Américains, etc.
18:40Mais c'est les pilotes qui ont bombardé les bombes.
18:42Ces bombes, c'était pas comme je l'ai lu
18:44ou comme on pouvait le dire, je sais pas quoi.
18:46Évidemment, c'était des bombes.
18:48Elles tuaient. Elles n'étaient pas trempées
18:50dans le son de cochons ou je sais pas quoi
18:52puisque c'est ça qui se dit.
18:54Mais ce n'étaient pas des roses.
18:56Ça, c'est vrai.
18:58Mais elles ont fait leur effet.
19:00Et j'ajouterais cette petite remarque
19:02parce qu'elle est quand même plaisante
19:04pour les organisations féministes françaises.
19:06Pour la première fois,
19:08c'était un certain nombre de femmes qui pilotaient
19:10les F-15 et les F-17.
19:12Elles l'ont fait avec courage et détermination.
19:14Écoutez,
19:16j'approuve
19:18tout ce qui vient d'être dit.
19:20Moi, je veux pas jouer les stratèges de salon.
19:22Je pense quand même
19:24que si l'armée israélienne
19:26l'avait pu et avait eu
19:28l'autorisation américaine,
19:30ils auraient détruit
19:32les installations nucléaires.
19:34Alors, ils ont
19:36opéré dans le cadre
19:38de ce qu'ils pouvaient faire
19:40il y a quelques jours des élections américaines.
19:42Et je pense effectivement
19:44qu'ils ont remporté
19:46un succès tactique et stratégique
19:48et militaire indéniable
19:50en préparant
19:52déjà peut-être le coup d'après.
19:54Clairement.
19:56Parce que maintenant,
19:58ça va être très difficile de pouvoir les empêcher
20:00de faire ce qu'ils
20:02voudront faire.
20:04J'observe enfin que, comme l'a dit
20:06Julien Dray, c'est une opération propre,
20:08sans mort civile.
20:10Dieu merci.
20:12La réalité, c'est que quand Israël
20:14n'est pas
20:16acculé à opérer
20:18dans un territoire exigu
20:20contre des terroristes
20:22qui se protègent derrière
20:24des civils, effectivement,
20:26ils sont capables de faire une opération
20:28totalement, totalement irréprochable.
20:30Non, je voulais juste ajouter.
20:32C'est vrai qu'on pouvait penser qu'ils...
20:34On peut se poser la question
20:36de savoir si un moment donné ou un autre, il ne faudra pas
20:38détruire.
20:40Parce qu'il n'y a que ça,
20:42y compris l'Agence internationale
20:44pour le contrôle de l'énergie atomique
20:46a elle-même reconnu qu'elle ne contrôlait plus rien.
20:48Et qu'on était au-delà
20:50de tout ce qu'étaient les traités.
20:52Mais on voit bien que, c'est ça qui est étonnant
20:54d'ailleurs, Israël fait de la politique.
20:56C'est-à-dire
20:58ils vont, je crois que c'est
21:00comme ça que c'est écrit dans un texte
21:02biblique, c'est dose par dose.
21:04Dose après dose.
21:06Il ne fait pas n'importe quoi.
21:08Voilà.
21:1030 secondes, je m'excuse.
21:12Ils font de la politique, c'est-à-dire qu'ils jouent
21:14pas, c'est pas un jeu.
21:16Ils préparent, ce qu'ils
21:18espèrent, c'est qu'à un moment donné,
21:20le peuple iranien sera lui aussi
21:22prendre en main son destin.
21:24Je voudrais ajouter justement,
21:26après la discussion
21:28proprement militaire,
21:30une note politique morale.
21:32Je ne suis pas sûr
21:34et j'ai
21:36à l'esprit encore une fois
21:38les faiblesses de
21:40monsieur Macron à l'égard du régime
21:42iranien, que pour
21:44ma part,
21:46j'inclus
21:48dans cette faiblesse
21:50idéologique gauchisante
21:52occidentale.
21:54En tous les cas,
21:56je ne suis pas sûr que
21:58cet État dictatorial
22:00qui est la République
22:02islamique,
22:04qui maltraite
22:06les femmes, qui pend les
22:08homosexuels,
22:10qui bride
22:12toute velléité de
22:14liberté et qui veut détruire
22:16un autre
22:18État et un autre peuple,
22:20soit traité
22:22convenablement
22:24sur le plan médiatique et politique,
22:26notamment par l'ONU, au sein
22:28de l'aréopage international.
22:30La publicité ?
22:32On revient dans un instant après cette
22:34première partie absolument passionnante.
22:36Vous parliez de l'Iran, j'ai toujours
22:38ce souvenir, Julien Drey, il y a
22:40quelques années, où vous me disiez
22:42il faut absolument parler de Massa Amini,
22:44il faut absolument parler de Massa Amini, tous les dimanches il faut
22:46en parler et j'ai le souvenir que nous étions
22:48grâce à vous les premiers
22:50à parler de ce qui s'était passé.
22:52Après malheureusement le peu de choses que nous pouvons
22:54faire pour les aider, on peut faire d'autres choses.
22:56Les États peuvent faire beaucoup plus qu'ils ne le font
22:58aujourd'hui, y compris même dans le boycott.
23:00Mais au moins nous, nous devons
23:02sans arrêt montrer que nous ne les oublions pas.
23:04La publicité ? On revient dans un instant messieurs.
23:10Quasiment 19h30 sur CNews pour la suite
23:12du face-à-face Gilles-William Golnadel
23:14et Julien Drey. Messieurs, c'est une
23:16agression qui s'est déroulée dans une indifférence
23:18médiatique et politique
23:20à un témoignage absolument sitérant,
23:22celui d'un jeune homme de 22 ans
23:24victime d'une agression antisémite et homophobe
23:26d'une violence inouïe.
23:28Deux jeunes,
23:30Jean, âgé de 16 et 19 ans, ont été placés
23:32d'ailleurs en détention provisoire
23:34après une tentative de viol le 8 octobre
23:36dernier. Des faits qui ont eu
23:38lieu à Pantin. Je vous propose d'écouter
23:40le témoignage de ce
23:42jeune garçon qu'on a appelé Dan.
23:46J'ai été amené
23:48dans une ruelle.
23:50Ils m'ont demandé
23:52mon téléphone, déjà,
23:54mes réseaux sociaux. Et sur mes réseaux
23:56sociaux, il y avait bien sûr
23:58une photo de moi avec un
24:00drapeau LGBT.
24:02Mais il y avait aussi
24:04un drapeau
24:06d'Israël. Et c'est
24:08après ça que tout s'est déroulé,
24:10tout s'est passé, c'est-à-dire qu'ils m'ont
24:12conduit derrière un camion.
24:14Il y a eu une personne qui m'a
24:16baissé mon pantalon.
24:18Il a voulu me pénétrer,
24:20tout simplement.
24:22Bien sûr, sans mon consentement.
24:24L'autre personne, elle, surveillait.
24:26Elle surveillait qu'il n'y ait personne
24:28qui passe, qu'il n'y ait pas de passage. J'attendais
24:30juste une chose, c'était de rentrer
24:32chez moi. Je voulais que ça se finisse.
24:34Et par la suite, les deux
24:36sont partis. J'étais à terre.
24:38Voilà.
24:40Ils sont partis en courant.
24:42Donc moi,
24:44j'ai essayé de les rattraper,
24:46plus pour demander de l'aide.
24:48C'est ce que j'ai eu à ce moment-là.
24:50C'est-à-dire qu'il y a eu des passants
24:52qui étaient là, des personnes
24:54qui ont réussi à les attraper.
24:56J'ai eu énormément de chance.
24:58C'est un témoignage qui nous rappelle
25:00et qui nous ramène à ce drame.
25:02L'horreur de Courbevoie en juin dernier
25:04avec cet enfant de 13 ans qui avait été
25:06battu parce que juif et violé.
25:08A l'époque, il y avait eu une mobilisation
25:10politique, il y avait eu des messages.
25:12Le président de la République avait même
25:14tweeté. Là, rien.
25:16Vous saviez ce que je suis en colère.
25:18C'est un...
25:20C'est un scandale
25:22médiatique et politique total.
25:24Silence, mais silence
25:26de mort de l'audiovisuel
25:28de service public
25:30qui, en principe, est antiraciste
25:32et qui est anti-homophobe.
25:36Ils en ont fait des tonnes
25:38pour les cris homophobes
25:40dans les stades. J'ai l'impression
25:42que le viol de quelqu'un,
25:44c'est quand même plus grave
25:46que des cris. Rien.
25:48Je cherche encore un article
25:50dans Le Monde. Je ne l'ai pas trouvé non plus.
25:52Je cherche encore des protestations
25:54des organisations
25:56LGBT.
25:58Je ne trouve rien.
26:00La réalité des réalités,
26:02c'est que
26:04cet homosexuel
26:06juif et blanc
26:08n'est pas une bonne victime
26:10et que ces violeurs
26:12antisémites
26:14ne sont pas des bons coupables.
26:16Tout le reste, c'est du bruit
26:18et c'est pour ça qu'on n'en fait pas.
26:24Moi, je suis...
26:26Je peux vous donner plein d'explications politiques
26:28et ce que dit Gilles Houlihan
26:30pour une part, il a raison. Mais vous voyez
26:32où on en est ? Mesurer la gravité
26:34des choses.
26:36C'est ça qui est terrible. Où on en est ?
26:38En jeune, garçon,
26:40homosexuel et on essaye de le violer
26:42parce qu'il est juif.
26:44Vous comprenez pourquoi
26:46il y a aujourd'hui une angoisse terrible ?
26:48Quand vous nous parlez de questions existentielles.
26:50Ben oui, une question existentielle.
26:52Quand on en est là.
26:54Quand on est à ce degré de violence.
26:56Vous savez,
26:58quand j'ai vu
27:02ces faits,
27:04j'ai pensé au film Les Danés.
27:06Parce qu'il y a
27:08une scène similaire comme ça.
27:10Voilà.
27:12Et vous voulez qu'on ait de la considération pour ces gens-là ?
27:14Vous voulez que je prenne
27:16attention ou que j'essaye d'expliquer
27:18quand on en est là ?
27:20Vous savez,
27:22dans l'année qui vient de s'écouler,
27:24c'est triste, mais une part de mon humanité
27:26est partie à cause
27:28de ça.
27:30Comment vous expliquez que, donc,
27:32juin, juillet, août, septembre, octobre, en 5 mois,
27:34on ait coup sur coup
27:36des drames absolus,
27:38du moins deux victimes
27:40dans des faits absolument terrifiants,
27:42et qu'il y ait eu
27:44une mobilisation en juin dernier,
27:46et que là, il n'y a absolument rien ?
27:48L'habitude.
27:50On s'habitue,
27:52on s'accoutume.
27:54Le manque de réaction médiatique
27:56et politique, où il est, M. Macron ?
27:58Où il est, M. Macron ?
28:00Et puis,
28:02sur le fond,
28:04pardon de vous le dire,
28:06l'antisémitisme,
28:08la haine que répand
28:10la France insoumise,
28:12complice avec une partie
28:14de l'immigration
28:16islamiste.
28:18La réalité, elle est là,
28:20si on veut la voir en face.
28:22Julien, un dernier mot ?
28:24Oui, parce que c'est vrai que
28:26la question se pose d'où sont
28:28les autorités politiques
28:30et judiciaires aussi,
28:32quand les choses ont été traitées.
28:34Dans d'autres affaires,
28:36le pouvoir judiciaire ne prend pas des gants
28:38pour médiatiser, intervenir, etc.
28:40Je ne sais plus
28:42qui est le garde des Sceaux, rappelez-moi son nom.
28:44M. Migaud,
28:46qui était chez nos confrères tout à l'heure.
28:48Alors, il est contre les peines planchées,
28:50il est contre changer la Constitution sur les questions migratoires.
28:52En tout cas, il n'a pas beaucoup parlé
28:54dans cette affaire-là.
28:56Alors, il dirait qu'un ministre
28:58de la Justice ne parle pas
29:00et qu'il ne peut pas faire des affaires.
29:02Un ministre de la Justice,
29:04il peut dire que le parquet a été saisi
29:06et qu'il va soutenir la démarche.
29:08À Deschardes,
29:10je plaiderais timidement
29:12les circonstances d'Athénaud.
29:14Pourquoi est-ce que je suis en colère ?
29:16C'est à cause des autorités d'occultation.
29:18Ces autorités d'occultation
29:20font que les autres
29:22ne sont pas obligés.
29:24Les autorités d'occultation,
29:26elles ont d'autant plus
29:28une facilité à intervenir
29:30que les autorités politiques sont les premières lâches.
29:32Elles sont les premières à cacher
29:34et à ne pas vouloir reconnaître
29:36et à accepter donc
29:38que tout juif est forcément un agresseur
29:40et donc peu importe ce qui lui arrive.
29:42Je n'ose imaginer qu'en juin,
29:44il y ait eu couverture politique,
29:46du moins réaction politique,
29:48parce que quelques jours plus tard, il y avait des élections.
29:50Je n'ose imaginer ça.
29:52J'espère que ce n'est pas ça.
29:54Je suis même certain.
29:56L'expérience me conduit à vous dire
29:58qu'il y a d'abord la poule médiatique
30:00et il y a ensuite
30:02l'offre politique.
30:04Or là,
30:06sauf que là,
30:08la poule a refusé de pondre.
30:10Messieurs, autre sujet à présent
30:12parce qu'on vient de vivre une semaine
30:14particulière à l'Assemblée
30:16où un député a été
30:18pris la main dans le sac
30:20en achetant de la drogue à un jeune adolescent.
30:22Andy Kerbrath,
30:24député de Loire-Atlantique, a été présenté
30:26comme une victime de son addiction à gauche
30:28et puis à droite,
30:30on appelle au devoir d'exemplarité.
30:32Écoutez quelques réactions politiques.
30:34Je pense qu'il ne faut pas qu'il démissionne
30:36et je le soutiendrai à rester.
30:38Je sais que ce ne sera pas facile pour lui
30:40mais en fait, il y a besoin de regarder
30:42la drogue et les addictions
30:44avec un autre regard aujourd'hui que celui que l'on a
30:46qui est purement répressif
30:48et qui est purement policier.
30:50C'est un problème de santé publique.
30:52C'est un problème qui relève
30:54de l'accompagnement,
30:56du soin et nous devons aussi
30:58regarder cela comme ça.
31:00Lorsque je vois madame Sandrine Rousseau
31:02qui vient ce matin au secours
31:04de ce député LFI
31:06en disant, mais il faut changer
31:08notre regard sur les consommateurs.
31:10Ce sont des malades,
31:12il faut les traiter.
31:14Ce sont des malades, ok, mais il faut leur enlever
31:16toute responsabilité publique
31:18parce que ce sont des dangers publics
31:20tout simplement.
31:22Je rappelle que l'addiction comme la consommation de drogue
31:24sont des enjeux de santé publique,
31:26sont des enjeux d'accompagnement,
31:28sont des enjeux de santé psychique
31:30et donc je lui souhaite
31:32des bons soins, des bons rétablissements
31:34et qu'il puisse revenir rapidement
31:36au travail parlementaire.
31:38Moi je pense qu'il y a un devoir d'exemplarité
31:40des élus et que cette exemplarité
31:42elle est compromise, c'est à lui de voir
31:44s'il doit démissionner ou pas.
31:46Mais en l'occurrence, ce message qui consiste
31:48à acheter la drogue et en particulier à l'acheter
31:50à mineurs qui donc est exploité aussi,
31:52utilisé à des fins criminelles,
31:54évidemment ça doit tous nous interpeller.
31:56Je me permets avant de vous donner la parole
31:58de vous rappeler qu'aujourd'hui un enfant de 5 ans
32:00à côté de Rennes est entre la vie et la mort
32:02parce que son père
32:04a été visé
32:06sur fond de trafic
32:08de stupéfiants. Voilà la réalité.
32:10Mais tout est lié, tout est lié.
32:12La réalité c'est que je serai
32:14moins sévère.
32:16Il est addict
32:18à la drogue, au chemsex.
32:20Je serai moins sévère.
32:22Je ne dis pas que je ne serai pas sévère, je ne dis pas qu'il ne faut pas
32:24une exemplarité mais nous avons
32:26affaire à monsieur Tartuffe.
32:28Andy Kerbra
32:30est quelqu'un qui
32:32publiquement a déclaré
32:34la guerre à la drogue.
32:36Monsieur Kerbra a signé
32:38une pétition contre le chemsex
32:40qu'il achète
32:42à un dealer mineur.
32:44Un dealer mineur !
32:46On est dans l'hypocrisie
32:48la plus totale et la plus
32:50répréhensible. A part ça,
32:52très sincèrement,
32:54je veux
32:56organiser un concours,
32:58très sincèrement, richement doté
33:00pour désigner
33:02le
33:04membre
33:06de la France insoumise
33:08le plus
33:10sot et le plus hypocrite.
33:12Encore que les deux ne soient pas contradictoires.
33:14Quand vous prenez monsieur Kerbra,
33:16quand vous prenez monsieur Ritchie Thibault
33:18qui parle de...
33:20Je vous assure,
33:22Ritchie Thibault, il vaut le coup.
33:24Ritchie Thibault, il vaut le déplacement.
33:26Il parle
33:28de résister
33:30contre la police
33:32de Pétain,
33:34de Vichy Pétain.
33:36Si vous entendez sa voix,
33:38je vous assure que c'est vrai,
33:40c'est exactement la voix
33:42de super résistante dans Papy fait de la résistance.
33:44Bon, vous prenez,
33:46vous pouvez en trouver, je pense qu'il y en a
33:4820 ou 30 qui sont de la même farine.
33:50Il y a vraiment un problème
33:52de la France insoumise,
33:54mais en même temps que je vous ai dit ça
33:56et que honnêtement,
33:58j'ai peut-être tort d'en rire,
34:00mais il y a des gens,
34:02le drame du drame français,
34:04c'est que vous avez quand même
34:06peut-être 20% de gens
34:08qui pensent que ça ne dérange pas
34:10d'avoir élu des gens comme ça,
34:12y compris au premier tour.
34:14Ah bah je crains !
34:16Ah je pense que si demain,
34:18il remet son siège en jeu,
34:20il est réélu dès le premier tour.
34:22Dans certains banlieues, je ne l'écarte pas.
34:24Julien Dray, vous qui avez été député
34:26cinq fois élu, d'ailleurs,
34:28vous êtes député mandataire.
34:30Non, pas mandataire, honoraire.
34:32Pardonnez-moi, député mandataire.
34:34Un dragon noir, honoraire.
34:36Il y a un dragon noir.
34:38Il y a les périodes du côté noir, il paraît.
34:40Bon, est-ce que cette...
34:42La drogue était également présente à l'époque ?
34:48Peut-être, j'en sais rien.
34:50Je n'ai pas le souvenir
34:52d'avoir des odeurs qui m'interpellaient
34:54dans les couloirs de l'Assemblée nationale.
34:56C'était plus en manifestation.
34:58Oui, mais ce n'était pas de la même nature.
35:00Mais moi, si vous voulez,
35:02ce qui est intéressant,
35:04c'est le discours qui a été établi.
35:06Et là, il y a quand même un problème.
35:08Oui, l'addiction,
35:10oui, il faut peut-être changer le regard sur les drogues,
35:12tout ce que vous voulez, etc.
35:14Mais posons la question autrement,
35:16si vous me permettez.
35:18Un député
35:20va dans le métro
35:22acheter à un mineur de la drogue.
35:24Imaginez que je suis responsable d'un réseau,
35:26d'un réseau terroriste,
35:28par exemple.
35:30Que cette information m'arrive.
35:33Croyez-vous que je ne vais pas,
35:35d'une manière ou d'une autre,
35:37essayer d'instrumentaliser ce député ?
35:39Que je ne vais pas le mettre sous pression ?
35:41Quelle est son indépendance désormais ?
35:43On peut,
35:45s'il est pris en main, parce que c'est comme ça que ça se passe,
35:47on va lui demander
35:49de changer de commission ?
35:51On va lui demander d'aller à la commission de la Défense, par exemple ?
35:53Surtout qu'il n'y aura pas un immense fossé idéologique
35:55entre les deux.
35:57Je ne m'étais pas permis
35:59de faire cette remarque.
36:01Jamais je ne me serais imaginé ça.
36:03C'est l'art du baron noir.
36:05Non, ce n'est pas l'art du baron noir,
36:07parce que c'est une question sérieuse.
36:09C'est une question très importante.
36:11Quand on sait qu'on a des groupes
36:13qui sont très actifs dans la drogue.
36:15Je veux bien tout ce que vous voulez sur
36:17le regard affectif
36:19que porte un certain nombre de ses amis,
36:21en disant qu'il est malade, qu'il faut le soigner.
36:23A la limite, je leur passe ça.
36:25Mais vous ne pouvez pas prendre la responsabilité
36:27de couvrir ce type
36:29d'attitudes qui peuvent,
36:31à un moment donné, mettre en péril
36:33les choses.
36:35Et quand on est député,
36:37je ne suis pas pour les histoires d'exemplarité,
36:39mais cette question-là,
36:41on est obligé de se la poser.
36:43Ou alors, c'est qu'on est un irresponsable total.
36:45Autre sujet.
36:47Faut-il autre question, du moins ?
36:49Est-ce qu'il faut faire payer l'entrée de Notre-Dame ?
36:51Ça a été la grande question de la semaine.
36:53C'est une proposition
36:55faite par Rachida Dati.
36:57L'idée, c'est de faire payer 5 euros
36:59l'entrée de Notre-Dame pour ensuite
37:01récupérer les recettes,
37:0375 millions d'euros, qui permettraient de sauver
37:05les églises
37:07en grande difficulté aujourd'hui
37:09et qui ont besoin d'être rénovées.
37:11Il y a 5000 édifices religieux qui ont besoin
37:13de rénovation en France. 75 millions d'euros par an.
37:15C'est-à-dire que l'État n'a pas
37:1775 millions d'euros par an ?
37:19C'est surprenant. François Bayrou qui a réagi
37:21aujourd'hui et qui est contre cette idée.
37:23On écoute.
37:25Notre-Dame, ça dit quelque chose
37:27de ce que nous sommes, nous,
37:29société française.
37:31C'est-à-dire
37:33un pays, une nation
37:35dans laquelle il y a des choses
37:37qui ne sont pas monnayables.
37:39Dans laquelle il y a des choses
37:41qui sont au-dessus
37:43des questions d'argent,
37:45des questions monétaires.
37:47Ce sont des choses qui appartiennent au domaine
37:49philosophique, spirituel.
37:51Et c'est l'honneur de la France de dire ça.
37:53On ne le fait pas payer.
37:55Alors, qu'est-ce qu'on en fait ?
37:57Écoutez, personnellement,
37:59je suis un peu de l'avis de M. Bayrou.
38:01Mais pour une autre
38:03raison juridique.
38:05La loi de 1905,
38:07de séparation entre l'Église
38:09et l'État, elle est devenue
38:11propriétaire des biens
38:13d'Église. Et en contrepartie,
38:15elle doit justement les entretenir.
38:17Donc j'ai du mal à comprendre.
38:19D'une certaine manière, ça viole.
38:21La loi de 1905, j'ai du mal à comprendre
38:23que du coup, l'État s'en remette
38:25aux gens qui
38:27pénètrent
38:29dans la cathédrale
38:31ou dans l'Église. Ils ne sont pas
38:33tous des touristes. Je ne vois pas très bien
38:35comment on pourra faire la différence.
38:37Et justement, d'une certaine manière,
38:39se dédouanent de l'obligation
38:41de la loi de 1905.
38:43D'abord, l'État,
38:45les collectivités locales surtout,
38:47soutiennent et participent à la rénovation
38:49d'un certain nombre d'églises.
38:51Je prends un exemple. Quand j'avais la responsabilité
38:53de la culture à la région Île-de-France,
38:55nous avions un budget pour rénover toute une série d'églises,
38:57des clochers,
38:59par exemple, qui étaient dans des états
39:01délaborés. Donc on participe
39:03à juste titre d'ailleurs.
39:05Et on le fait à la fois parce que nous avons
39:07la responsabilité, comme le dit Gilles William,
39:09mais aussi parce que ça fait partie,
39:11ça dépasse la rôle de culte.
39:13Ça fait partie d'un patrimoine.
39:15Et c'est en ce sens-là que
39:17Notre-Dame appartient certainement
39:19aux catholiques, mais
39:21Notre-Dame, c'est aussi mon monument.
39:23À Séville, la cathédrale,
39:25par exemple, la visite...
39:27Vous voyez, ça dépasse
39:29mon histoire.
39:31C'est aussi mon monument.
39:33Je ne suis pas chrétien, mais je le considère comme étant,
39:35faisant partie de mon patrimoine.
39:37J'entends. Dernière question, dernier sujet.
39:39On revient à l'Assemblée nationale.
39:41J'aurais pu vous montrer
39:43dix séquences à l'Assemblée, puisque le cirque continue.
39:45Vous avez un député qui veut
39:47qu'on arrête de parler
39:49de travail au noir. Travailler au noir,
39:51c'est problématique. L'humour noir,
39:53ça l'est également.
39:55Non, c'est fini.
39:57Vous avez eu interdiction de dire, vous ne montrez pas de blanche.
39:59Ça, c'est fini aussi.
40:01Vous oubliez tout ça.
40:03On aurait pu faire ça. On aurait pu faire Éric Coquerel,
40:05président de la Commission des finances, qui ne s'est même pas
40:07compté, parce qu'il s'est trompé dans les chiffres
40:09et les pourcentages. Mais parlons plutôt d'Émeric Caron,
40:11puisque le député
40:13a parenté la France insoumise.
40:15Le député a déposé
40:17un amendement au budget 2025
40:19pour les propriétaires d'animaux de compagnies
40:21chien et chat.
40:23Cet amendement coûterait quand même 6 milliards d'euros.
40:25Le député a donc proposé un crédit d'impôt
40:27de 30 euros par animal
40:29et par mois, soit un montant de 360 euros
40:31par an. Émeric Caron,
40:33écoutez.
40:35Il faut que nous parlions enfin des animaux
40:37de compagnies qui coûtent très cher
40:39aux Françaises et aux Français.
40:41C'est notre moyen de lancer
40:43le débat. Et je tiens quand même à vous dire,
40:45lorsqu'on m'explique que ça coûte extrêmement cher
40:47cette proposition, qu'en réalité,
40:49il est prouvé par toutes les études
40:51que le fait de cohabiter
40:53avec un chien ou un chat est très
40:55utile à la santé.
40:57Et que donc, en réalité, nous allégeons
40:59le budget
41:01de la Sécurité sociale,
41:03puisque nous contribuons à la bonne santé
41:05des Françaises et des Français, en leur permettant
41:07de prendre soin de leurs animaux.
41:09On aime tous
41:11nos animaux, voyons, mais enfin,
41:136 milliards pour aider, en plus,
41:15par une réduction d'impôts,
41:17seulement les gens qui sont les plus riches.
41:19Franchement, vous avez un peu
41:21perdu la tête et je crois que
41:23là, franchement,
41:25on a atteint le pompon de la pomponette.
41:27Bon alors,
41:29je sais que vous êtes très proche et que vous aimez
41:31la cause animale. Oui. Oui, oui,
41:33tout le monde d'ailleurs. Non, non, non, non.
41:35Et vous ? Pourquoi, plus que vous ?
41:37Vous parlez avec désinvolture
41:39de la Ligue
41:41de défense des animaux. Vous parlez avec désinvolture
41:43à quelqu'un qui a en commun
41:45avec M. Caron
41:47d'être végétarien.
41:49Alors, de vous à moi,
41:51je préfère quand M. Caron s'occupe
41:53des animaux et il est sincère, plutôt que
41:55lorsqu'il défend le ramasse.
41:57C'est une proposition qui coûte 6 milliards.
41:59Son occupation principale, c'est de défendre le ramasse.
42:01Quand il s'occupe d'autre chose, mais dans sa proposition,
42:03je lui ai acheté 20 chiens, moi.
42:05Ça sera vraiment, ça va être
42:07avantageux. Ah bah oui.
42:09Ce qui me ferait plaisir, c'est de vous voir le matin
42:11sentir vos 20 chiens. Ah bah oui, bien sûr.
42:13Je l'ai fait suffisamment longtemps.
42:1520 quand même. Voilà.
42:17Oui, c'est vrai. Non mais,
42:19donc ça, c'est loufoque.
42:21Oui. C'est dommage parce qu'il aime
42:23franchement, il aime sincèrement les animaux.
42:25Il a écrit des livres sur les animaux
42:27que j'ai lus et qui m'ont touché.
42:29C'est pour ça que je vous parle des animaux. Réellement.
42:31Ensuite, il a vrillé, si vous me permettez
42:33cette expression
42:35un peu audacieuse pour s'occuper
42:37du Hamas. C'est dommage.
42:39Julien André.
42:41En 30 secondes, on ne va pas passer trois heures.
42:43La question mérite d'être posée.
42:45Alors, je ne sais pas si je
42:47les calcule, 6 milliards, ça me semble très bizarre,
42:49etc. Mais je trouve
42:51quand même assez indécent que l'État s'enrichisse
42:53sur les propriétaires d'animaux
42:55en acceptant
42:57les augmentations de prix et en prenant donc sa
42:59propre taxe, ce qui est la TVA.
43:01Je trouve ça pas très bien parce que ça veut dire
43:03qu'à un moment donné, il n'y a que des gens qui seront
43:05aisés qui pourront avoir des animaux.
43:07Merci. D'ailleurs, vous n'êtes toujours pas venu
43:09avec votre chien. Aujourd'hui, je ne suis pas
43:11venu parce que si je vous avais montré l'état de mes lunettes,
43:13vous comprendriez pourquoi je suis un peu en colère.
43:15Il y a toujours
43:17une excuse. Allez, merci à tous les deux.
43:19C'était un plaisir d'être avec vous ce dimanche
43:21comme chaque dimanche, bien évidemment.
43:23Et puis, on va se retrouver dans un instant pour l'heure
43:25des pro 2. A tout de suite.