• le mois dernier
Mettez vous d'accord avec Arnaud Stéphan, Fondateur de l'agence La Note de com, Erwan Barillot, écrivain auteur de "Destins russes à Paris" (Editions des Syrtes), Najwa El Haite, docteur en droit public et auteur de « Laïcité et république » (L'Harmattan), Frédéric Fougerat, président de Tenkan Paris (agence de communication), auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama)

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-10-25##

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Transcription
00:00...
00:02SUD RADIO, le 10h midi, Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:07Mettez-vous d'accord aujourd'hui avec Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence La Note de Com.
00:11Erwan Barillot, écrivain, vous venez tout juste de publier Destins Russes à Paris,
00:16publié aux éditions des Cirthe. C'est un des destins russes,
00:20ça raconte des destins de russes au siècle... sur le XXe siècle, c'est ça ?
00:24Tout à fait. En fait, j'ai eu accès à un fonds d'archives inédit,
00:28c'est celui du conservatoire russe de Paris.
00:303 000 documents, des partitions, des lettres, des photographies...
00:36Et à partir de ces documents-là, j'ai pu raconter une histoire inédite,
00:39sous un angle qui n'avait jamais été raconté jusque-là,
00:42avec aussi une centaine de témoignages.
00:45Et ça donne, en fait, l'histoire de tous ces russes dans le milieu artistique,
00:49de la musique, de la danse, qui ont quitté Moscou, Saint-Pétersbourg,
00:55la Crimée, à partir de 1920, pour fonder à Paris le conservatoire russe,
01:00en 1924, qui existe encore 100 ans plus tard.
01:03Et donc, je voulais raconter cette histoire qui va bien au-delà du conservatoire russe,
01:06mais qui est vraiment une épopée de l'émigration russe dans le milieu artistique.
01:11Et également sur ce plateau, Najwa El Haïté, qui nous a rejoint,
01:14docteur en droit public, vous vous avez publié l'exité république aux éditions L'Armatan,
01:19et Frédéric Foujat, président de TENCAN Paris,
01:22et auteur de l'anthologie de la com aux éditions Studirama,
01:27et vous venez de publier L'élégance n'est pas une option, question de management,
01:32qui est un petit précis de questions qui peuvent se poser aux différents managers.
01:40Les managers sont-ils condamnés à la culpabilité ?
01:43Beaucoup de questions qui interpellent vraisemblablement
01:47tous ceux qui sont à la tête de petites et moyennes entreprises.
01:50Il y a des questions sur le comportement qu'on a dans une entreprise
01:53vis-à-vis de sa hiérarchie, vis-à-vis de ses collaborateurs,
01:56sur aussi un texte important en tout début de livre, sur la fragilité.
02:01Un manager aujourd'hui dans l'entreprise n'a pas le droit de paraître faible,
02:04il est obligé de paraître fort, et en fait on est tous des êtres fragiles,
02:06personnellement, professionnellement, et donc on n'est pas si forts qu'on le paraît apparemment.
02:12Alors Arnaud, vous aviez droit à un coup de cœur.
02:15Oui, vous venez de me spoiler en vérité, parce que mon coup de cœur,
02:19c'était le livre de notre camarade Hervé Barillot.
02:22J'ai eu la chance de le recevoir en service de presse.
02:24Il était pour moi au départ.
02:25De l'avoir en service de presse, et c'est un coup de cœur parce que
02:31Destin Russe à Paris, donc aux éditions des CIRTE,
02:35qui nous ramène, comme le disait d'ailleurs Hervé lui-même,
02:39sur la fondation du conservatoire Rachmaninoff,
02:44c'est une visite dans cette population russe blanche,
02:49et immigrée, parce qu'il y a eu plusieurs vagues en vérité.
02:51Il n'y a pas eu uniquement des russes d'ailleurs, il y a eu des arméniens.
02:54Bien sûr, bien sûr.
02:55De gens qui sont arrivés à Paris, et qui étaient une population,
02:59un peu comme ces jeunes enfants ukrainiens,
03:01quand ils sont arrivés dans les écoles françaises,
03:03qui étaient extrêmement doués pour les mathématiques,
03:04on s'est aperçu qu'ils avaient deux classes d'avance
03:06sur le même niveau pour une classe française,
03:08et bien là c'était un petit peu pareil,
03:09ce sont des gens qui sont arrivés avec une culture absolument extraordinaire,
03:12et une culture artistique particulièrement pointue.
03:16Et en plus ça m'a ramené,
03:17parce que je suis vraiment sur la nostalgie aujourd'hui,
03:19on est tupeur ware,
03:20mais le livre d'Erwann m'a ramené aussi,
03:23je suis suffisamment vieux pour me souvenir de ces russes blancs
03:27qui étaient encore très présents à Paris,
03:29et j'ai des souvenirs de parties d'échecs avec Vania,
03:32qui était le père de mon camarade Siri Bogayewski,
03:35j'ai des souvenirs de la rue Daru, du restaurant,
03:38la ville de Pétrograde, et des concerts,
03:42particulièrement dans cet endroit invraisemblable
03:46qui était le conservatoire Rachmaninov.
03:48Donc c'est un très beau livre,
03:50basé sur énormément de documents assez inédits,
03:53donc pour tous ceux qui s'intéressent à cette période,
03:55et en plus c'est une période extrêmement longue,
03:58c'est un siècle,
03:59mais ça fait un siècle déjà, 1924-2024,
04:02c'est un siècle,
04:03donc beaucoup de cœurs à découvrir,
04:06et une histoire particulière,
04:07surtout pour nos amis russes
04:10qui aujourd'hui sont un peu mélangés
04:14dans l'histoire de la géopolitique,
04:16etc.,
04:16et on leur fait quelquefois un manque d'élégance d'ailleurs,
04:20avec nos compatriotes d'origine russe,
04:22et ils ne le méritent pas,
04:23et je pense que c'est une belle histoire à découvrir.
04:26C'est un beau coup de cœur.
04:28Frédéric Fougera,
04:30j'aurais dû enchaîner avec Erwan,
04:32ça concerne Paris ?
04:33Oui, c'est un coup de gueule parisien,
04:35alors coup de gueule pour une fois,
04:36et parisien, désolé pour nos auditeurs,
04:38mais la capitale,
04:39c'est la capitale de toutes et tous,
04:41un coup de gueule contre la novlangue
04:43et la politique d'une élite déconnectée,
04:46alors trop connectée aux réseaux sociaux probablement,
04:49mais peut-être pas suffisamment connectée aux citoyens.
04:51Je parle de cette élite qui nous prend,
04:52moi je le pense, pour des imbéciles.
04:54Non, Paris n'est pas une ville apaisée,
04:56comme nos édiles veulent nous le faire croire
04:58en nous bourrant le crâne de vocabulaire abstrait.
05:01Non, moi je n'ai jamais entendu quelqu'un dire
05:03prendre une mobilité douce pour se rendre au travail.
05:06Les gens, ils prennent le métro,
05:07ils prennent leur voiture, ils prennent un vélo.
05:10Non, il n'y a pas les gentils cyclistes
05:12et les méchants automobilistes.
05:13Moi, je ne suis pas automobiliste,
05:14mais ce n'est pas pour autant que je les considère comme des méchants.
05:17Il n'y a que des personnes qui veulent circuler
05:19dans un chaos qui paraît de plus en plus organisé
05:21et stressant pour tous.
05:23Désormais, même les piétans sont stressés,
05:25ils ne savent plus où regarder, où marcher dans la rue,
05:28à quel moment il faut traverser,
05:30qu'un nombre de vélos leur fonce dessus.
05:32Non, il n'y a pas d'espace partagé,
05:34comme aiment à s'en vanter nos édiles.
05:37La ville devient, je trouve, un gros bordel
05:40où plus personne ne trouve sa place.
05:42Et quand on voit, il y a une semaine,
05:44après le décès apparemment criminel d'un cycliste,
05:47des centaines, peut-être même des milliers de messages de haine
05:50contre les utilisateurs de ces dites mobilités douces,
05:54je me demande, qu'avons-nous fait pour être capables
05:57aujourd'hui de nous insulter uniquement
05:58parce qu'une personne circule en vélo ?
06:01Dans quelle société vivons-nous ?
06:04Est-ce qu'on mesure l'ampleur de l'échec de cette politique
06:06qui finalement oppose les uns et les autres ?
06:08Il y aurait des bons, il y aurait des méchants,
06:10mais est-ce que les méchants, ce ne sont pas plutôt
06:12ceux qui sont responsables de cette politique
06:14de désorganisation et de dégradation de la ville
06:16qui devient finalement chaque jour plus stressante,
06:18plus violente, et moi, je ne trouve pas plus agréable à vivre ?
06:21Non, je me suis trouvée dans la rue,
06:22aussi complètement paumée,
06:24avec des vélos qui arrivaient à toute allure à droite,
06:27le feu qui n'était pas synchronisé avec les vélos.
06:29Donc pour traverser, il faut être ingénieur
06:32ou en tout cas avoir un esprit très affûté,
06:34et faire très attention.
06:36Et puis il y a le problème des poubelles aussi dans Paris,
06:37je ne sais pas si vous voyez la saleté de la ville,
06:40c'est assez consternant.
06:41Oui, moi je partage votre...
06:44Bien sûr, mais on ne peut que le partager.
06:46Ah oui, votre coup de gueule.
06:48Il fera moins d'avoir 22 ans d'être sur un vélo,
06:50franchement, Paris...
06:52Et encore, il y a les trottinettes électriques
06:53qui vous foncent dessus sur le trottoir
06:54qui est devenu une voie de circulation, c'est nouveau.
06:57Et les vélos qui prennent le sens interdit,
07:00puisque c'est autorisé, c'est-à-dire...
07:02Bien sûr.
07:03Vous êtes complètement déconcerté
07:06par le sens de la circulation,
07:08et puis, comme vous le dites très justement,
07:11tout ça devient extrêmement stressant,
07:14et ça crée des tensions
07:15là où il ne devrait pas y en avoir,
07:18et c'est insupportable.
07:20Donc on regrette la parenthèse enchantée des JO,
07:25là où il y avait moins de circulation,
07:27mais la vie, c'est aussi la circulation,
07:29et la circulation, elle est loin d'être sereine à Paris.
07:33Alors, on continue avec vous, Najwa,
07:37c'est un coup de cœur.
07:38Alors, mon coup de cœur concerne l'interdiction
07:41d'accès de M. Ritchie Thibault,
07:44un assistant parlementaire de...
07:45Dersilia Soudé.
07:46La députée Elie Fiersilia Soudé,
07:48qui a été interdit d'accès à l'Assemblée nationale
07:51pour avoir qualifié les policiers d'enfants de pétain,
07:56et appelé à l'intifada dans les rues de Paris
07:59lors d'une manifestation contre Israël.
08:01Moi, je salue cette décision,
08:04parce que c'est une marque d'autorité
08:06qui nous vient de l'administration
08:07de l'Assemblée nationale,
08:09de sa présidente également,
08:11parce qu'elle met en fait en lumière,
08:15mais elle est déjà mise en lumière,
08:17cette responsabilité de cette partie de la gauche
08:21qui attend le grand soir,
08:23qui sème le désordre,
08:25là où elle se trouve, faut bien le dire,
08:27notamment dans des manifestations non déclarées
08:30et qui s'avèrent souvent violentes.
08:32Il faut savoir que les autorités ont identifié,
08:35et c'est intéressant concernant cet attaché parlementaire,
08:39ils l'ont identifié dans au moins 16 actions
08:41de désobéissance civile,
08:43selon vos confrères d'Europe 1.
08:45Je pense notamment à celles concernant les mégabassines
08:49à Saint-Auline en mars 2023,
08:51où il était présent,
08:52et souvenez-vous, cette manifestation a dégénéré
08:56et blessé plusieurs gendarmes.
08:58Alors, face à cette décision
08:59de lui interdire l'accès à l'Assemblée nationale,
09:01il y a eu une réaction de sa patronne,
09:04Mme Soudé,
09:05qui ne s'est pas fait attendre sur les réseaux sociaux,
09:09et notamment sur X,
09:10où elle dit, et je la reprends,
09:12le bureau de Yael Braun-Pivet,
09:16elle conteste en tous les cas cette décision
09:18en disant que c'est une décision inédite
09:20qui représente une ingérence gravissime
09:24dans un cabinet parlementaire d'opposition.
09:26Donc on voit là, par ses propos,
09:29que ce sont les rois de la victimisation.
09:32Par contre, cette députée ne trouve pas gravissime
09:35les propos tenus par son assistant,
09:37qui se rêve en Che Guevara,
09:40mais qui en est bien loin.
09:42C'est un Che Guevara aux petits pieds,
09:44un Che Guevara d'opérette,
09:46il faut bien le dire.
09:47Et en réalité, et j'en termine par là,
09:49c'est attaché parlementaire.
09:50Et l'incarnation de la bordélisation de son parti,
09:55elle est fille,
09:57D'ailleurs, dans une importante enquête
09:58réalisée par Ipso,
10:00ce que je vous invite à lire,
10:01la France insoumise est majoritairement
10:03considérée par les Français
10:05comme un parti dangereux,
10:06comme un parti antidémocratique.
10:09Les Français ne se sont pas trompés
10:11et on attend que la justice,
10:13qui a été saisie par différentes plaintes,
10:15soit au rendez-vous.
10:17On va continuer à parler un petit peu de l'Assemblée
10:19parce que j'ai un problème
10:22pour savoir lequel choisir.
10:24Vous allez voir dans un instant.
10:26Sud Radio, le 10h midi,
10:35mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
10:37Alors, on va parler un petit peu
10:38de ce qui se passe à l'Assemblée,
10:40de ces députés qui sont quand même lunaires.
10:43On parle de la France insoumise,
10:44mais il y en a d'autres.
10:45Mais eux, ils s'illustrent particulièrement.
10:47Vous vouliez réagir, Erwann,
10:48à ce que disait Najwa,
10:49à l'interdiction d'accès à l'Assemblée nationale
10:52de l'assistant parlementaire
10:53d'Arcelia Soudé, Ritchie Thibault ?
10:56– J'ai modestement essayé d'introduire
10:58un peu de complexité et de nuance dans le débat
11:00puisque, effectivement, je n'approuve pas du tout
11:03ni les méthodes ni le fond des idées
11:04de la France insoumise.
11:06Mais il me semble qu'interdire l'accès
11:08à un assistant parlementaire,
11:10c'est un très dangereux précédent.
11:12On sait que l'Assemblée, normalement nationale,
11:15est un lieu d'expression libre.
11:18On n'a pas le droit de poursuivre un député
11:20pour un propos qu'il aurait tenu
11:22dans l'hémicycle et interdire l'accès,
11:25je crois que depuis,
11:26je ne vais pas faire la personne
11:29qui cite les heures sombres,
11:30mais je crois que depuis 1940,
11:32ça n'a pas eu lieu, cet événement.
11:35Donc je sais que Yael Broun-Pivet
11:37a un tropisme, on va dire, autoritaire.
11:40Elle est celle de toutes les présidentes
11:42de l'Assemblée nationale
11:43qui a pris le plus de sanctions administratives
11:46contre des députés.
11:48Je trouve ça très grave.
11:49L'Assemblée nationale doit rester
11:50un lieu d'expression libre
11:52et même si je suis absolument en désaccord
11:54avec la France insoumise,
11:55je ne veux pas leur donner des prétextes ensuite
11:57s'ils arrivent au pouvoir
11:58pour faire la même chose
11:59face à des députés de leur opposition,
12:01car ils ne s'en priveront pas.
12:02Et donc je pense qu'il faut montrer l'exemple
12:04et être absolument dans cette séquence.
12:07Vous savez, la fameuse phrase
12:08« je ne suis pas d'accord avec vous,
12:09mais je me battrai pour que vous puissiez
12:11exprimer vos opinions ».
12:12Et sur le fond, je...
12:15– Elle a évoqué le trouble à l'ordre public,
12:17ce qui n'est pas neutre comme argument.
12:20– C'est-à-dire que le trouble à l'ordre public,
12:22je ne suis pas d'accord avec vous.
12:25– Il y a un problème,
12:25c'est que l'assistant parlementaire
12:27n'est pas le salarié de l'Assemblée nationale.
12:29– Ce n'est pas un contrat de droit privé.
12:31– Exactement.
12:32L'assistant parlementaire,
12:33je sais de quoi je parle,
12:34l'assistant parlementaire est le salarié du député.
12:38Empêcher quelqu'un de rentrer à l'Assemblée nationale,
12:40c'est une chose.
12:42C'est très embêtant parce qu'il peut
12:45ne pas pouvoir exercer sa profession.
12:48Dans l'absolu, il n'est pas obligé
12:49d'être à l'Assemblée nationale pour faire sa profession.
12:51– Et la liberté d'expression, ça ne peut pas aller.
12:53La liberté d'expression, ça ne peut qu'au député.
12:55– C'est un précédent un peu particulier,
13:00surtout parce que sur la période
13:02que l'on connaît avec le budget, etc.,
13:04l'assistant parlementaire travaille beaucoup,
13:06abène des notes dans les couloirs à la députée.
13:09– Elle en a d'autres.
13:10– Oui, mais ça pourrait…
13:11Mais les déclarations de ce garçon me sont insupportables.
13:16– Je sais, je connais vos positions.
13:18– En sa présence, je pourrais éventuellement faire
13:21de l'expression libre corporelle.
13:23– Le seul chemin dans les rues de Paris, c'est l'indifada.
13:27C'est ce qu'il avait dit.
13:28– Oui, bien sûr, bien sûr.
13:29Mais ça, c'est condamnable.
13:30En termes de justice, en termes professionnels,
13:32ça me paraît extrêmement compliqué et un peu dangereux.
13:35Encore une fois, Mme Braun-Pivet n'est pas l'employeur de…
13:40Mais ça donnerait un précédent intéressant
13:42pour les assistants parlementaires.
13:43Parce que je vous rappelle que quand vous êtes licencié
13:45à la fin du mandat de votre député,
13:49c'est l'Assemblée nationale qui vous dit que vous êtes licencié.
13:51Mais en même temps, vous n'êtes pas le salarié de l'Assemblée nationale.
13:54Donc ça met un trouble.
13:56– Alors, Frédéric Fougera.
13:58– Je voudrais rajouter ma couche aussi
13:59en tant qu'ancien assistant parlementaire dans ma jeunesse.
14:02On est beaucoup à être passé par là.
14:06Quand même, il y a deux tiers des assistants parlementaires
14:08ne mettent jamais les pieds à l'Assemblée nationale
14:10parce qu'ils travaillent en circonscription.
14:11Donc ça n'empêche pas de travailler.
14:13Ça, c'est une première chose.
14:14Le fait de lui interdire à l'Assemblée nationale,
14:16ça ne va pas l'empêcher de parler,
14:18de s'exprimer sur les réseaux, dans des manifestations.
14:20Donc il n'y a pas une atteinte à la liberté d'expression.
14:24Il y a plutôt une décision symbolique
14:26dont je ne mesure pas la réalité de la portée
14:28mais qui va effectivement risquer de lui permettre de se victimiser.
14:33La dernière chose que je veux dire,
14:34c'est que ça ramène quand même encore une fois la question
14:37sur le rôle des collaborateurs parlementaires des élus politiques.
14:42On a un procès plus ou moins médiatique en ce moment
14:46avec des assistants de FEU, le Front National.
14:50Ces gens sont supposés assister des élus
14:53dans l'exercice de leur activité parlementaire
14:55et non pas dans l'exercice de leur activité politique.
14:57Et là, il y a un flou,
14:59mais qui quand même permet de à nouveau s'interroger
15:02sur est-ce que les finances publiques sont là
15:04pour permettre à des gens de faire leur activité politique
15:07ou leur activité parlementaire.
15:09On n'y croit ou on n'y croit pas,
15:09mais on peut quand même se poser des questions.
15:11Dans les faits, à moins que vous considériez les élus
15:14comme des espèces de super cadres
15:18auxquels on impose des règles de bonne gestion, de bons trucs.
15:23La politique, ce n'est pas l'entreprise.
15:25Vous avez fait les deux, moi aussi,
15:27mais la politique, ce n'est pas l'entreprise.
15:29Il faut arrêter avec ça.
15:30Le député, il n'arrête pas d'être un politique
15:33parce qu'il rentre à l'Assemblée nationale ou au Parlement européen.
15:35Il continue à faire de la politique.
15:36Il est là pour ça et les Français l'ont élu pour ça.
15:38Si c'est pour devenir un espèce de haut fonctionnaire
15:43de niveau en dessous,
15:44parce qu'il n'est pas payé non plus au niveau des hauts fonctionnaires,
15:46je veux dire, c'est un peu cher payé.
15:48Il fait de la politique et c'est normal.
15:50Ses assistants parlementaires aussi.
15:51Après, c'est une question de comportement.
15:53Moi, ce qui m'embête là-dedans,
15:54c'est le précédent de l'entrave au droit du travail
15:57et qui d'ailleurs peut se retourner contre l'Assemblée nationale.
15:59Je ne sais pas comment ça se passera, mais voilà.
16:00– Dernière chose, c'est normal, c'est une appréciation.
16:04Ce n'est pas juridiquement, c'est une appréciation.
16:06Et en l'occurrence, les collaborateurs politiques
16:08dans les collectivités territoriales ont une fonction
16:11et un travail qui est vraiment très différent
16:13de l'activité politique de l'élu.
16:15Donc l'élu, oui, il fait de la politique et il fait son métier.
16:18Les collaborateurs qui sont payés par nos impôts, c'est autre chose.
16:20Et on se voit que les assistants parlementaires
16:22dans toutes les assemblées ont un rôle de trouble,
16:24alors que les collaborateurs…
16:24– Ils ne sont pas payés par l'Assemblée nationale.
16:26– D'accord, mais si vous venez avec quelqu'un dans un endroit,
16:33quel qu'il soit, si j'estime qu'il y a un trouble à l'ordre public,
16:36je vous interdis d'y entrer, que vous soyez rémunéré par moi ou non.
16:39Je pense que c'est le résumé.
16:40– D'ailleurs, je vais vous dire, ça c'est un autre exemple,
16:42mais même dans les tribunaux, la police du tribunal,
16:47c'est le président du tribunal,
16:50donc ça peut être le tribunal civil, le tribunal correctionnel.
16:53Et le président du tribunal est à même,
16:56pour maintenir la tranquillité au sein de l'audience,
17:00d'expulser avec l'aide des forces de l'ordre,
17:05une personne gênante et qui trouble l'audience.
17:08Donc bon, voilà, je pense qu'il y a bien plus ou moins…
17:10– Je voulais vous parler toujours de l'Assemblée nationale
17:12et du concours lépine de l'idée la plus stupide, on va dire.
17:17Nous avons eu M. Caron, Aymeric Caron hier,
17:19qui a proposé un crédit d'impôt sur les animaux domestiques
17:21de 30 euros par mois et par animal.
17:25C'est une petite blague qui coûterait 6 milliards d'euros à l'État,
17:29chez Pinot, mais surtout, c'est pour vous faire sourire,
17:34quelqu'un sur Twitter a dit un grand merci à vous, Aymeric Caron,
17:38de proposer que je bénéficie ainsi d'un crédit d'impôt de 54 000 euros,
17:42sans compter les 18,75 par fiscal.
17:45Ce monsieur a un élevage de chasse-à-cours.
17:47Il est propriétaire d'une meute de chiens, donc voilà.
17:50– C'est très de gauche comme mesure.
17:51– Oui, c'est très de gauche, donc ça c'est un peu stupide,
17:55en invoquant l'augmentation du prix des coquettes.
17:57Certes, c'est très cher, mais bon.
17:59Et le deuxième, alors je vais vous faire écouter le son,
18:03c'est un député LFI, Frédéric Maillot, qui pointe...
18:08Non, il n'est pas LFI, il est écolo, je crois, j'ai dit une bêtise.
18:14– Vous êtes tombés sur la marque de Maillot.
18:16– Voilà, Frédéric Maillot, alors il doit être non inscrit,
18:21parce que je ne vois pas son appartenance.
18:26Bref, écoutez ce qu'il disait hier à l'Assemblée.
18:29– Partager avec vous un ressenti sur la sémantique employée
18:33dans notre belle hémicycle, sans tomber dans un jugement de valeur,
18:35mais pourquoi parler de travail au noir ?
18:37On ne pourrait pas utiliser plutôt travail dissimulé,
18:40pourquoi à chaque fois que ça serait négatif,
18:41ça serait le mot noir qui serait employé ?
18:44Liste noire, mouton noir, broyé du noir,
18:47et pourtant on dit bien un vote blanc et personne n'aura choisi.
18:50– Voilà, on en est là, aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
18:53c'est l'inculture de cet homme qui ne connaît pas l'origine des expressions,
18:58broyer du noir, ce n'est pas écraser un noir avec un marteau et un pilon,
19:03c'était les peintres qui broyaient la couleur noire pour leur tableau,
19:08le travail au noir c'était au Moyen-Âge,
19:10quand on devait travailler la nuit avec une chandelle pour pouvoir travailler,
19:16ça n'a rien à voir avec la couleur.
19:19Alors lui il est gauche, démocrate et républicaine,
19:23pardon c'est le groupe des communistes.
19:25– Valérie vous avez raison.
19:26– Mais ça m'a sidéré, je me suis dit on en est là de bêtises et d'inculture.
19:31– J'ai une réponse, vous avez apporté la réponse culturelle et historique,
19:35moi j'ai une réponse plus factuelle à apporter à ce parlementaire,
19:38moi qui suis extrêmement présent sur le continent africain par mes activités,
19:42dans tous les pays africains francophones dans lesquels j'exerce,
19:46on dit travail au noir et on dit mouton noir,
19:49et donc on ne dit pas travail au blanc ni mouton blanc,
19:52il n'y a pas de questionnement sur ces sujets,
19:55donc c'est vraiment importer une question de racisme là où il n'y en a pas du tout.
19:58– Nous sommes tombés dans le piège de la seconde gauche venue des Etats-Unis,
20:02ça nous est revenu comme un boomerang,
20:04parce qu'encore une fois tous ces délires viennent de nos sociologues,
20:07philosophes français.
20:08– La French Theory.
20:09– Voilà exactement, la French Theory,
20:12où on les avait pieds au cul des universités françaises,
20:15ils sont allés prendre des sous et faire des visites,
20:19des backrooms en Californie,
20:22et la théorie nous est revenue 50 ans plus tard
20:25avec tous ces délires sociologiques et philosophiques.
20:28Aux Etats-Unis, il faut bien se rappeler quand même
20:31que dans la communauté noire par exemple,
20:34on a changé la couleur des touches des pianos,
20:38parce qu'on estime qu'il n'y a pas assez de touches noires,
20:40donc on a fait le contraire sur les touches, etc.
20:42Non mais on rentre dans un délire,
20:45ou même, vous savez, c'était l'ancien patron de la DGSE,
20:48j'oublie son nom, qui m'avait dit,
20:50le vocabulaire c'est le lieu de la guerre.
20:53Donc quand vous en arrivez là,
20:54où on vous dit les mots sont coupables,
20:58les mots doivent être changés,
20:59parce que le langage doit être changé,
21:01parce qu'il me choque, je me sens victime,
21:06et comme vous le disiez tout à l'heure,
21:07en allant contre le sens même des mots,
21:09ça me rappelle furieusement…
21:11– 1984.
21:12– Ça me rappelle 1984, mais surtout 1966,
21:15la révolution culturelle, et autres délires néo-stadiennes.
21:19– En supprimant le mot noir du vocabulaire, dans ce cas-là.
21:24– Non mais c'est surtout l'absurdité,
21:25le contre-le-sens absolut.
21:27– C'est l'absurdité, la démagogie,
21:28et je vais vous dire, ça me rappelle aussi,
21:29vous vous souvenez de cette proposition de loi
21:31sur la discrimination capillaire,
21:34d'ailleurs qui est rentrée dans le code du travail.
21:36Donc là aussi, je pense que les parlementaires,
21:39et surtout nos députés, puisqu'on parle des députés,
21:42ont mieux à faire que de produire,
21:45et de rédiger, et de phosphorer
21:48sur des projets de loi vraiment non prioritaires,
21:52et qui sont teintés d'une certaine,
21:54comme vous le disiez très justement,
21:56idéologie qui nous vient des Etats-Unis.
21:59– Allez, on se retrouve dans un instant avec vous,
22:01on va revenir sur les déclarations d'Emmanuel Macron,
22:05entre autres, à tout de suite.
22:07– SUDRADIO, parlons vrai.
22:09– SUDRADIO, parlons vrai.
22:11– SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
22:18– Avec vous sur SUDRADIO,
22:19donc vous vouliez revenir Erwann sur ce que nous disions,
22:22vous vouliez ajouter quelque chose sur ces députés
22:26qui proposent des amendements à tout va,
22:29ou qui font des réflexions pour le moins étonnantes.
22:32– Le pinaillage parlementaire, à mon avis,
22:34c'est le symptôme du manque de souveraineté du politique en général,
22:38et de l'Assemblée nationale en particulier.
22:40Autrefois, l'Assemblée nationale, c'était le lieu des décisions du pouvoir,
22:43on voit bien que tout ça s'est dilué,
22:45et que maintenant, tout ce qui reste à ces députés,
22:48c'est prendre la lumière, exister,
22:49proposer un petit peu n'importe quoi pour faire polémique,
22:52et aussi, comme ils ont perdu la capacité d'influer
22:56sur le pouvoir réel qu'est le pouvoir économique,
22:59donc sur les questions sociales,
23:01il y a un nouveau clivage qui s'est formé un peu à l'américaine,
23:04entre démocrate et républicain, où on se positionne sur le sociétal,
23:08il y a ceux qui sont plus conservateurs,
23:09ceux qui sont plus démocrates, progressistes,
23:12mais en réalité, tout ça ne change pas la vie sociale et économique des gens.
23:16Et d'ailleurs, la tradition française,
23:18c'était la gauche plus régulatrice de l'économie,
23:21la droite plus libérale,
23:24c'est-à-dire le contraire du modèle anglo-saxon,
23:27et là, on est en train de s'aligner sur les anglo-saxons,
23:31où même le groupe GDR communiste,
23:34qui normalement est censé s'intéresser à l'économie,
23:36dit qu'il faut supprimer le petit noir,
23:39il faut supprimer le travail au noir,
23:40les expressions dans lesquelles le mot noir est mentionné,
23:43comme si c'était vraiment au cœur des habitants de Denain,
23:47dans le Pas-de-Calais.
23:48Je ne pense pas que les ouvriers et les employés français
23:52qui sont payés au SMIC se disent
23:54qu'il faut absolument qu'on supprime l'expression travail au noir,
23:56parce que là, c'est vraiment du racisme déguisé.
23:58– Oui, sauf que ça n'a strictement rien à voir.
24:01Hier, on n'a pas eu le temps d'évoquer le sujet
24:04de la naturalisation des étrangers
24:08qui veulent acquérir la nationalité française.
24:14Othmane Nassrou s'est expliqué et a dit
24:18qu'il voulait de nouveaux tests beaucoup plus stricts
24:22et beaucoup plus compliqués,
24:23mais il en existait déjà des tests,
24:26donc est-ce qu'ils sont au niveau ?
24:29– Français par QCM, je vous préviens.
24:32– Non mais ce test, quand j'ai lu cette actualité,
24:35j'ai dit, mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil,
24:37entre guillemets.
24:38On attend plus de ce projet de loi immigration
24:42annoncé par le ministre de l'Intérieur
24:44que ces tests qui s'ajoutent,
24:46alors que le test existe déjà, pourquoi ?
24:47Parce que, je vous cite un exemple concret,
24:51j'ai un client qui m'a aussi sollicité
24:54pour obtenir sa nationalité française,
24:57donc il est libanais, il a un CDI,
25:00il est très bien intégré, etc.
25:02Et il me disait, j'ai appris qu'il y avait un test,
25:05donc il faut que je maîtrise bien la langue française,
25:07je lui ai dit, tout à fait,
25:08et également l'histoire de France,
25:11parce qu'il y aura des questions aussi là-dessus,
25:13et puis la thématique de la laïcité,
25:16ce qui m'a permis d'ailleurs de lui offrir,
25:18surtout mon ouvrage.
25:19– Ah bravo, placement produit, c'est bien.
25:22– Pas de lui vendre, mais de lui offrir mon ouvrage.
25:26– Mais vous voyez, ça existe déjà.
25:28– Oui, c'est ça, donc lui, il voudrait qu'il y ait un test de langage en plus.
25:32– Oui, mais il existe déjà aussi.
25:34– C'est quoi ? Gadget ? Faites d'annonce ?
25:37– C'est ce que vient de dire Erwann,
25:38c'est que quand le politique n'a plus en vérité le pouvoir,
25:41il ouvre le magasin de farce et attrape.
25:43Donc à l'extrême gauche, on utilise les relents,
25:48encore une fois, de la Nouvelle Gauche,
25:50qui est en vérité la vieille Nouvelle Gauche,
25:52avec du sociétal,
25:54et puis quand on est la Droche, c'est-à-dire LR,
25:57on essaye de trouver de l'autorité
26:00en essayant de sortir un gadget de choses qui existent déjà.
26:04Mais moi, la complication dans tout ça,
26:08c'est qu'encore une fois, français sur QCM,
26:10moi ça me pose problème.
26:12Tout à l'heure on parlait du livre d'Erwann,
26:13avec ces Russes qui étaient arrivés en France,
26:17qui avaient créé le conservatoire Rachmaninov,
26:20qui jouait admirablement du piano,
26:22qui faisait de la danse, du théâtre, de la poésie, etc.
26:24Et là, on en est à parler de gens qui vont remplir des QCM.
26:28Tout ça n'est pas à la hauteur des enjeux.
26:33La nationalité française, c'est pas simplement un truc de QCM,
26:36c'est pas en rajoutant des tests, etc.
26:38C'est les gens qui sont intégrés dans la société française,
26:42ils donnent des gages à la société française,
26:43ils travaillent, ils sont...
26:45L'intégration c'était pas rien.
26:48On est un paquet ici d'origines émigrées,
26:51à commencer par votre serviteur.
26:55Un chef d'entreprise m'a raconté qu'une de ses salariés,
26:58qui est née en Espagne,
27:00qui travaille depuis 20 ans dans cette entreprise,
27:04a demandé sa nationalité française,
27:07qu'elle lui a été refusée,
27:08parce qu'elle a, entre parenthèses, répondu
27:11qu'elle n'était pas forcément favorable à l'avortement.
27:14Et une autre question qui était sur la liberté d'expression,
27:18alors que c'est une personne qui est parfaitement intégrée,
27:20qui travaille, qui parle français,
27:22et sur les deux réponses qui n'ont pas convenu,
27:24qui n'étaient pas dans l'ordre des choses,
27:28on lui a refusé.
27:30Il faudrait commencer par savoir
27:33c'est quoi l'ordre des choses,
27:35et qui en décide, et qui le mesure,
27:37mais je trouve qu'on a toujours beaucoup de facilité
27:40à commenter, à critiquer, c'est beaucoup plus difficile d'agir.
27:43Reste que je suis quand même assez négatif sur cette idée,
27:47parce qu'un test civique, ok,
27:49pour reprendre un slogan publicitaire,
27:51j'ai envie de dire que 100% des automobilistes
27:53qui ont commis une infraction ont passé le permis de conduire,
27:56ou presque.
27:56Donc un test civique, ok,
27:58on peut paraître parfait au moment du test,
28:00et c'est pas pour autant qu'on va adhérer aux valeurs
28:02de la République ni les respecter.
28:04Donc c'est très compliqué quand même.
28:06Mais là je vois pas ce qu'il y a de neuf effectivement
28:08dans ce qui a été annoncé, Erwann.
28:12Oui, c'est surtout que les valeurs de la République,
28:14puisque c'est un test sur les valeurs de la République,
28:16c'est pas un test sur l'adhésion à la nation française,
28:18ce qui est tout à fait différent.
28:20Les valeurs de la République,
28:22il y a un certain nombre de Français
28:24qui n'y adhèrent pas, qui les ont combattus,
28:26plutôt à la droite de l'échiquier politique,
28:28mais aussi d'ailleurs à la gauche,
28:30à l'extrême gauche,
28:32et donc qu'est-ce que ça veut dire en fait ?
28:34Des gens peuvent avoir des convictions, des croyances,
28:36si par exemple ils sont,
28:38ils observent une foi catholique importante,
28:40vous prenez cet exemple Valérie,
28:42effectivement ils adhèrent pas
28:44au droit à l'avortement.
28:46Donc est-ce que c'est pour ça qu'il faut leur refuser
28:48la nationalité française ?
28:50Je ne pense pas. Moi-même dans mon entourage proche,
28:52une personne que je connais très bien
28:54a passé son test de nationalité récemment,
28:56et bien on lui a demandé
28:58est-ce que vous êtes pour plus d'immigration ?
29:00Alors,
29:02effectivement, bon,
29:04quand c'est comme ça on est obligé de dire oui.
29:06En réalité non, mais bon, il faut faire
29:08une sorte de dissimulation
29:10administrative.
29:12Voilà, qui avait peut-être
29:14un niveau d'études élevé,
29:16mais si vous êtes basique,
29:18entre guillemets,
29:20c'est pas forcément évident de savoir répondre à ces tests-là.
29:22C'est pas évident, et puis, bon,
29:24les questions sont très pointues,
29:26du style quelle est la dernière personnalité
29:28qui a été, à laquelle on a rendu hommage
29:30dans la cour des Invalides ?
29:32Bon, je ne suis pas sûr qu'autour de la table
29:34tout le monde le sache.
29:36C'est des questions assez pointues quand même,
29:38qui existent déjà aujourd'hui.
29:40Donc je me demande quelles sont les questions supplémentaires
29:42qu'on va poser, mais c'est surtout l'esprit en fait.
29:44Tout à l'heure, Arnaud
29:46disait justement que
29:48c'est pas en faisant des QCM, en posant des questions,
29:50qu'on vérifie l'adhésion à la nation française.
29:52On était autrefois français par sang versé,
29:54maintenant c'est par encre versée, en quelque sorte.
29:56C'est pas possible, on peut pas se réduire
29:58à ça, mais en même temps, quelle est la solution ?
30:00Quelle est la solution alternative ?
30:02Je ne la connais pas.
30:04Pourquoi il y a eu autant de lois
30:06immigration finalement ? Parce que si à chaque fois,
30:08on rajoute un gadget avec un QCM supplémentaire,
30:10en effet, il faut faire des lois tout le temps.
30:12Moi je pense que la base,
30:14c'est la maîtrise de la langue française.
30:16Parce qu'elle véhicule
30:18notre culture,
30:20les concepts déjà.
30:24Et pour le confort de ceux qu'on accueille.
30:26Oui, tout à fait.
30:28Et c'est ce qui permet aussi
30:30l'assimilation ou l'intégration,
30:32en tous les cas, c'est la base.
30:34C'est pour ça, je me répète,
30:36mais ce ministre,
30:38qui est sans doute
30:40très bien, très volontaire,
30:42qui est d'ailleurs lui-même issu de l'immigration,
30:44naturalisant en 2012,
30:46c'est un gadget
30:48de plus.
30:50On va
30:52marquer une pause et on va revenir
30:54sur les déclarations
30:56d'Emmanuel Macron à propos d'Israël.
30:58A tout de suite.
31:02Et nous continuons nos débats.
31:04On l'a évoqué hier,
31:06c'est tombé en plein pendant l'émission,
31:08cette phrase d'Emmanuel Macron.
31:10« Je ne suis pas sûr qu'on défend une civilisation
31:12en semant soi-même la barbarie. »
31:14Réaction du CRIF, réaction
31:16d'un certain nombre de personnalités
31:18qui n'ont pas compris cette phrase.
31:20Erwann ?
31:22Oui, en fait, c'est assez malheureux
31:24comme phrase, puisque c'est
31:26une phrase
31:28qui n'a pas été
31:30malheureux comme phrase, puisque c'est...
31:32Vous savez, Netanyahou a souvent parlé
31:34du jardin face à la jungle
31:36en parlant d'Israël.
31:38Et d'ailleurs, Joseph Borrell avait
31:40repris cette formule en disant
31:42que l'Europe était un jardin dans un monde
31:44hostile. Et là,
31:46en l'occurrence, Emmanuel Macron
31:48inverse, consciemment ou non,
31:50la phrase de Netanyahou
31:52en disant que finalement
31:54ce serait Israël
31:56qui sème la barbarie.
31:58On s'est proposé un monde
32:00qui lui serait totalement pacifique
32:02et qui serait les pays arabes autour.
32:04Donc il y a une inversion totale
32:06du narratif
32:08qui est depuis toujours celui de Netanyahou.
32:10Et donc c'est pour ça que ça choque tant
32:12à la fois les Israéliens
32:14et en même temps les Français de confession juive
32:16puisque c'est un pied de nez
32:18à la rhétorique
32:20qui est celle d'Israël depuis toujours.
32:22En tout cas du gouvernement israélien.
32:24On peut aussi noter que Mélenchon
32:26c'est la première fois
32:28à retweeter Macron, à retweeter
32:30cette déclaration hier.
32:32Et donc
32:34ça en dit quand même très long.
32:36À la fois sur sa stratégie
32:38personnelle, politique qui est de dire
32:40maintenant il n'y a plus que moi, j'absorbe le macronisme
32:42et face à moi il y aura l'extrémisme.
32:44Il se prépare donc pour lutter
32:46contre les fascistes comme il l'avait dit
32:48à son
32:50fameux entretien à la presse italienne.
32:52Mais sur le fond
32:54il y a quand même un vrai sujet
32:56peut-être qui est
32:58assez mal évoqué, en tout cas trop brutalement
33:00par Macron, qui est les limites
33:02à poser à l'intervention israélienne
33:04au Liban. Puisqu'aujourd'hui c'est vrai qu'on
33:06se pose la question de la juste
33:08réplique du gouvernement israélien
33:10mais peut-être qu'il faudrait poser
33:12un cadre pour proportionner les moyens
33:14employés par ce gouvernement. Le problème c'est
33:16que le président s'y prend très mal
33:18et qu'il gaudit, un coup il soutient, un coup
33:20il soutient plus. La diplomatie française
33:22est devenue totalement illisible
33:24et je pense que c'est ce qu'il appelle peut-être dans sa tête
33:26avoir une position gaullienne
33:28sauf que ce n'est pas du tout ça. Il aurait fallu
33:30qu'il soit dès le début dans la tempérance
33:32et pas dans le gaudiment.
33:34Frédéric Fougera ?
33:36J'ai le sentiment qu'il est très
33:38compliqué d'être audible dans ce genre
33:40de type de communication
33:42qui devrait plutôt être réduite
33:44et extrêmement modérée.
33:46Si j'étais amené à conseiller
33:48le président de la République, je lui demanderais plutôt
33:50de rester sur la réserve, de laisser travailler
33:52la diplomatie dans la discrétion
33:54et de ne pas venir alimenter cette guerre
33:56de communication et donc d'émotion
33:58qui fait que chaque prise de parole a priori
34:00peut avoir une double interprétation et donc
34:02quand on cherche à satisfaire une partie
34:04de la population, on va forcément
34:06agresser une autre partie et finalement
34:08on va déplaire à tout le monde.
34:10Mais il est président de la République.
34:12Oui mais ce n'est pas parce qu'on est président de la République qu'on est obligé d'intervenir
34:14tout le temps sur tous les sujets.
34:16Je dis qu'il devrait avoir ce recul
34:18et cette réflexion sur le poids de sa parole.
34:20C'est l'histoire qui nous dira
34:22qui a été le plus raisonnable,
34:24le plus sage, le plus utile, mais là
34:26dans l'actualité immédiate,
34:28ce n'est que des occasions de se faire taper dessus.
34:30Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire
34:32qu'il faut fermer sa gueule. Le président de la République
34:34est dans une séquence
34:36politique
34:38et de communication où il est en vérité
34:40complètement exclu.
34:42Il a besoin d'exister.
34:44Le président de la République a un problème
34:46avec sa propre représentation.
34:48Il faut qu'il parle.
34:50C'est l'andouille qui parle. Il faut qu'il parle tout le temps.
34:52Président de la République, on attend peut-être autre chose.
34:54Ce n'est pas ce genre d'invective
34:56qui, plus par rapport à
34:58dans un contexte
35:00extrêmement compliqué,
35:02d'utiliser le terme barbarie.
35:06Nous en avions un hérité en communication
35:08mais il y avait une secte très connue
35:10en Inde qui pratiquait la théorie du choc.
35:12Ce qu'on appelle
35:14les thugs.
35:16Ceux qui étaient les assassins.
35:18La version assassins en Inde.
35:20La théorie du choc.
35:22La théorie du choc, c'est d'essayer de mettre
35:24systématiquement un éléphant
35:26au milieu du salon
35:28pour que les gens réagissent tout le temps.
35:30Le problème, c'est que le président de la République
35:32a élevé un troupeau d'éléphants
35:34puisque sa communication ne passe que par ça.
35:36On a vu qu'il a été très vexé la dernière fois
35:38sur la déclaration
35:40qu'il a annoncé ne pas avoir prononcé
35:42sur Israël, pays créé
35:44par une décision de l'ONU.
35:46Il a dit que c'était faux, etc.
35:48Il a dit que c'était sorti de son contexte.
35:50Retropédalage
35:52en
35:54vocabulaire
35:56macroniste, ça veut dire
35:58une colère froide.
36:00C'est les termes qui ont été utilisés.
36:02Le président de la République
36:04ne peut aujourd'hui
36:06n'arrive pas à s'exprimer autrement qu'en
36:08utilisant cette théorie du choc.
36:10Et particulièrement sur un dossier
36:12extrêmement complexe
36:14qui est celui du Moyen-Orient et en plus
36:16au Liban.
36:18Deuxièmement,
36:20ça touche peut-être aussi à des
36:22intérêts qui ne sont pas
36:24que des intérêts politiques et qui ne sont pas que des intérêts
36:26qui touchent aux intérêts stratégiques
36:28de la France. On voit bien que la
36:30polémique avec
36:32Georges Malbruneau, journaliste du Figaro,
36:34grand reporter, fin connaisseur
36:36de toute cette région du monde, nous amène
36:38à nous poser des questions. Et ce n'est pas la première fois
36:40que le président de la République fait des choses très étranges.
36:42Quand il s'était rendu au Liban,
36:44il avait quand même expliqué l'avis à tout le monde
36:46lors de sa visite.
36:48C'était le président du Liban en fait.
36:50Ça fait bruit. Il avait fait une conférence de presse
36:52au milieu de la nuit avec le drapeau libanais.
36:54Les Libanais n'ont jamais rien demandé. Pourquoi il est foutu ?
36:56Après, il est plus populaire au Liban qu'en France,
36:58à sa décharge quand même. Et c'est peut-être là-bas
37:00qu'il devrait se présenter.
37:02C'est pas la Chine
37:04le Liban.
37:06C'est un pays de quelques millions d'habitants à peine.
37:08On disait Big in Japan
37:10pour les artistes qui n'arrivaient plus
37:12à vendre des albums en France.
37:14Mais je suis très connu au Japon.
37:16Big in Japan, c'est ça.
37:18Mais en France, c'est compliqué.
37:20Et Georges Malbruneau que vous évoquez
37:22évoque
37:24des circonstances particulières
37:26dans l'attribution du marché de la reconstruction
37:28du port de Beyrouth
37:30et les accords
37:32qui ont pu intervenir avec le ministre
37:34des Transports libanais
37:36qui est proche du Hezbollah.
37:38C'est vrai qu'on a du mal
37:40à comprendre la déclaration d'Emmanuel Macron.
37:42Le président de la République
37:44nous fait du en même temps,
37:46même à l'international.
37:48Souvenez-vous quand il appelait à une coalition
37:50contre le Hamas
37:52au lendemain du pogrom du 7 octobre
37:542023.
37:56Avec des avécédaires sûrement de la citoyenneté
37:58à leur bombardement.
38:00Là aussi, son annonce
38:02a interpellé beaucoup de personnes.
38:04Et puis là,
38:06vous avez un président de la République
38:08qui dit
38:10à la veille de l'anniversaire
38:12du pogrom du 7 octobre
38:142023
38:16que la France ne livrera
38:18pas d'armes à Israël.
38:20Et à chaque fois,
38:22vous vous dites
38:24mais qu'est-ce qui lui arrive ?
38:26Et pourquoi il sort cette phrase maintenant ?
38:28Alors cette volonté, et j'entends les communicants,
38:30cette volonté d'exister.
38:32Parce qu'en interne,
38:34vous avez
38:36un gouvernement qui
38:38travaille aux côtés
38:40du Premier ministre, donc il a peu de place
38:42pour s'exprimer.
38:44Donc la seule place à laquelle
38:46il peut encore exister, c'est le volet
38:48international. Mais sauf que
38:50on se passerait un peu de ces prises
38:52d'opposition parce qu'on n'y comprend plus
38:54rien. Et quand on n'y comprend
38:56plus rien, je pense que
38:58l'image de la France et sa crédibilité
39:00aussi sur ces questions-là
39:02extrêmement sensibles
39:04est fortement
39:06atteinte. Après, on peut être,
39:08et c'est pour ça que les mots employés
39:10et le positionnement est extrêmement maladroit,
39:12c'est qu'on peut être très inquiet, profondément
39:14attristé par rapport à ces civils
39:16qui perdent la vie au Liban,
39:18à Gaza, des ONG
39:20parlent même de famine à venir
39:22pendant cet hiver concernant
39:24ces populations. On peut être profondément
39:26inquiet,
39:28mais de là à
39:30vous voyez, à mélanger
39:32tout, à être antagoniste,
39:34c'est pas bon pour la France.
39:36Voilà, ce n'est pas bon.
39:38Non, ce mot de...
39:40C'est que ce n'est pas lisible.
39:42On voit une forme de choc
39:44qu'on a pu voir dans les différentes réactions
39:46et puis d'incompréhension. C'est aussi ça
39:48qui est...
39:50Il y a d'autres moyens. La France
39:52a un rôle particulier
39:54avec le Liban. On le sait bien.
39:56Nous avons été
39:58mandataires
40:00au Liban.
40:02Nous sommes
40:04la France et historiquement
40:06le pays protecteur
40:08aussi des chrétiens d'Orient.
40:10Il y a une relation très importante
40:12avec le Liban. Le Liban,
40:14ils ne sont peut-être pas très contents avec ça, mais ils ont une constitution
40:16qui leur a été donnée par la France
40:18ce qui ne permet pas de...
40:20Aujourd'hui peut-être...
40:22Une constitution qui a été...
40:24Le français est quand même
40:26une des langues officielles
40:28du Liban.
40:30Il y a la presse,
40:32l'Orient le jour, tout ça.
40:34Il y a une présence
40:36française pendant très longtemps avant que les Américains
40:38prennent notre place. Les universités
40:40les plus importantes au Liban
40:42étaient les universités françaises.
40:44Nous avions un rôle à jouer là-dedans
40:46d'influence
40:48parce que nous étions avec des amis.
40:50Les Libanais sont nos amis.
40:52Aujourd'hui, transformer
40:54une guerre contre le Hezbollah
40:56ce n'est pas faire la guerre
40:58au Liban, c'est faire la guerre au Hezbollah.
41:00Alors le Hezbollah c'est compliqué,
41:02ils sont très influents dans le Liban,
41:04ils ont pris le contrôle, etc.
41:06Mais qu'avons-nous fait pendant des années ?
41:08Qu'est-ce qu'on a fait contre le Hezbollah pendant tant d'années ?
41:10Est-ce qu'on a essayé de leur couper leurs caches ?
41:12Est-ce qu'on a essayé
41:14de les contrer plus que ça ?
41:16Est-ce qu'on a empêché leur influence
41:18sur le reste de cette zone ?
41:20Qu'est-ce que nous avons fait ?
41:22C'est peut-être ça le problème.
41:24C'est que la diplomatie française,
41:26parce qu'elle était devenue une espèce
41:28de courroie de transmission d'une diplomatie
41:30européenne dont on ne savait pas ce que ça voulait dire,
41:32a oublié son rôle
41:34particulier dans des zones
41:36qui sont des zones d'influence historique
41:38de la France. Nous avons oublié
41:40qui nous étions, mais parce que nos amis
41:42allemands ne pensent pas la même chose que nous,
41:44ils ont d'autres intérêts.
41:46Il ne faut pas vexer les uns et les autres, ça va bien.
41:48Mais là aussi, il faut reconnaître
41:50que le Premier ministre Netanyahou
41:52a eu des propos
41:54très malheureux. D'ailleurs,
41:56je me souviens du tweet de Valérie Précresse
41:58qui s'en était offusqué, mais juste au titre,
42:00et pas qu'elle, quand il dit
42:02M. Netanyahou,
42:04il faut en gros que le Liban
42:06se réveille, sinon on va les détruire.
42:08Moi, j'entends la guerre
42:10contre le Hezbollah. Et d'ailleurs, lui aussi
42:12aurait dû dire, moi,
42:14mes ennemis, ce sont le Hezbollah.
42:16Mais c'est ce qu'il a dit dans la formule.
42:18Il n'y a que cette phrase qui a été retenue.
42:20Il a dit, j'encourage les Libanais
42:22à se débarrasser du Hezbollah.
42:24Enfin, il l'a quand même dit.
42:26Les mots ont un sens,
42:28mais à ce moment-là, qu'ils se passent...
42:30Oui, mais ne les sortez pas du contexte.
42:32Parce qu'il n'a pas dit, je vais raser
42:34le Liban.
42:36Comment ?
42:38Il a quand même tenu
42:40des propos extrêmement violents en disant
42:42en tous les cas, en gros, levez-vous,
42:44sinon on vous détruit.
42:46Mais là encore, les mots
42:48ont un sens.
42:50Bien sûr que les ennemis sont le Hezbollah,
42:52c'est tous les praxis d'ailleurs de l'Iran,
42:54le Hezbollah, le Hamas, mais bien sûr.
42:56Mais à un moment, il faut être clair.
42:58Ce n'est pas dans la première phrase
43:00annoncer des termes extrêmement violents
43:02qui peuvent choquer. Puis ensuite, dans la deuxième
43:04phrase, faire du en même temps
43:06qu'on reproche à Emmanuel Macron
43:08et dire, en fait,
43:10je reviens sur ce que j'ai dit auparavant...
43:12Mais enfin, Netanyahou, le président de la République,
43:14jusqu'à preuve du contraire.
43:16Mais en tous les cas, c'est propos engage.
43:18C'est propos engage. Mais là, le débat,
43:20il concerne notre président de la République
43:22qui nous engage également
43:24dans ce qu'il dit.
43:26Je veux dire, vu que ça s'inscrit aussi
43:28dans un contexte
43:30plutôt
43:32de politique globale et d'une guerre
43:34qui s'inscrit quand même et qui déstabilise
43:36et qui rend vulnérable
43:38le Moyen-Orient,
43:40M. Netanyahou, lui aussi, il a une responsabilité
43:42dans les propos qu'il tient.
43:44C'est-à-dire, il est en guerre contre
43:46les praxis iraniens. Il est en guerre contre
43:48l'islam politique. Moi, pour ma part,
43:50ça me va et ça va à beaucoup,
43:52beaucoup, beaucoup de gens.
43:54Mais à un moment, qu'il fasse attention
43:56aussi à être
43:58pas en
44:00contradiction à ce que...
44:02Il est en guerre contre
44:04l'islam politique. Il y a ceux dont on parle
44:06jamais, ce sont les chrétiens,
44:08ceux qui sont persécutés aussi
44:10par l'armée de Netanyahou.
44:12Il ne faut pas l'oublier. D'ailleurs, la réaction
44:14de l'ancien président maronite,
44:16Michel Aoun, à la mort
44:18d'Assad Nasrallah,
44:20qui suscite quand même
44:22quelques ambiguïtés.
44:24Aoun, il était un coup bombardé par les Syriens.
44:26Derrière, il était prou pour les Syriens, etc.
44:28La situation est très complexe. Voilà ce qu'on peut dire.
44:30Merci à tous les quatre. C'est Alexis Poulin qui sera avec vous.
44:32Au week-end.

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