Justice fiscale / gouvernement Barnier / affaire des viols de Mazan

  • il y a 4 jours
Mettez vous d'accord avec Frédéric Fougerat, Président de Tenkan Paris (agence de communication), cofondateur de l'agence Cogiteurs et auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama), Arnaud Stéphan, Fondateur de l'agence La Note de com et Mehdy Raïche, Porte parole de Génération Libre.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-09-20##

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00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06Et nous sommes là pour commenter l'actualité, l'actualité principalement consacrée à la formation du nouveau gouvernement.
00:14Tout ça pour ça, en tout cas dans les noms qui circulent, ça ne fait pas rêver, je vous donne mon point de vue.
00:20Les macronistes finalement sont les gagnants, Laurence Garnier, il y a pas mal de polémiques sur certains noms.
00:27Et puis on dira quelques mots du procès Pellicot.
00:30Aujourd'hui, Jean-Baptiste Moreau, porte-parole du think-tank Agriculture Stratégie.
00:37Vous avez été agriculteur, vous avez été député également.
00:40On ne vous a pas appelé pour...
00:43Non, il y a assez peu de chances globalement qu'on m'appelle, effectivement.
00:47Je ne sais pas ce que j'en ferai, honnêtement.
00:49C'est Annie Gennevard, c'est ça, qui est pressentie pour...
00:51Oui, pressentie pour être au ministère de l'Agriculture.
00:53Spécialiste.
00:54Spécialiste, oui.
00:55Ah bon, vous me la prenez.
00:56Non, elle est députée du Doubs, d'une circonscription très très rurale.
01:00Mais après, je pense qu'il y avait des spécialistes, comme Julien Diff,
01:04qui étaient à mon avis un peu plus capés pour prendre ce poste.
01:08Frédéric Fougera, président de Tancan Paris.
01:12Vous êtes spécialiste en communication, cofondateur de l'agence Cogiteur.
01:17Et vous avez publié Anthologie de la com aux éditions Bréal Studi Rama.
01:21Arnaud Stéphan, bonjour.
01:22Bonjour.
01:23Présentateur de l'agence La Note de Com.
01:25Et Mehdi Raïch, porte-parole de Génération Libre.
01:28Bonjour à vous.
01:29Tous ces sujets avec vous.
01:31On va faire un rapide tour de table,
01:33parce que c'est vrai qu'on a pas mal de choses à dire sur le gouvernement.
01:36Arnaud, on va commencer avec vous.
01:37C'est un coup de cœur pour Elon Musk ?
01:39C'est pas forcément un coup de cœur pour Elon Musk.
01:42C'est un coup de cœur pour la situation.
01:44Elon Musk, le célèbre patron, multi-patron de nombreuses entreprises,
01:50notamment X, X Twitter, des voitures électriques Tesla,
01:55des fusées, Starlink aussi,
02:00le système de liaison Internet par satellite,
02:04a fait une blagounette.
02:06Et on se retrouve dans une situation presque,
02:08on dirait un épisode d'Austin Power.
02:10En vérité, c'est que le prestigiant Kadirov était très heureux
02:13d'avoir une voiture électrique toute neuve de chez Tesla.
02:17Et Elon Musk lui a désactivé sa voiture à distance.
02:21Et donc on se retrouve dans une situation complètement absurde, grotesque.
02:24Lui disant que c'était un cadeau d'Elon Musk,
02:26ça se fait pas, c'est pas très gentil, a-t-il dit,
02:28de lui avoir désactivé sa voiture.
02:30C'est un Cybertruck, c'était le fameux...
02:32Oui, c'est un Cybertruck, mais il avait installé une mitrailleuse dessus
02:34et il l'avait envoyé sur le front en Ukraine,
02:36donc je pense qu'éventuellement Elon Musk n'avait pas trop apprécié
02:39la contre-comm' du président Kadirov,
02:42qui lui-même est une contre-comm' en soi.
02:45Mais voilà, donc petit coup de cœur,
02:48clin d'œil rigolo, pas rigolo,
02:51le drame c'est que ces gens sont des vrais personnages
02:53et pas des personnages de fiction dans une comédie
02:56telle qu'Austin Power.
02:57Ce que parfois on a tendance à oublier.
02:59Oui, absolument.
03:00Frédéric, un coup de projecteur.
03:02Oui, alors c'est un coup de projecteur,
03:04un peu en forme de coup de gueule quand même,
03:06vous allez me dire à la sortie.
03:08Je voulais vous faire un coup de projecteur sur les mots
03:10justice fiscale.
03:12Les politiques n'ont à la bouche que les mots justice fiscale
03:14en ce moment, notamment avec la composition
03:17ou les projections sur la composition
03:19d'une ouvertement ces derniers jours.
03:21Alors c'est bien, mais est-ce que c'est honnête ?
03:23Moi j'ai le sentiment que derrière cette rhétorique bien pensante,
03:25on mélange deux sujets
03:27et qu'on nous prend aussi un peu pour des imbéciles.
03:29On mélange budget à financer, dette à rembourser
03:31avec où trouver de l'argent.
03:33Ceux qui parlent de justice fiscale
03:35pensent en réalité raccourci fiscal.
03:37Je prends là où je trouve facilement.
03:39Et ça n'a rien à voir avec de la justice,
03:41c'est plutôt de la paresse ou du manque de courage.
03:43Si on veut parler de justice fiscale,
03:45regardons déjà ce qui existe.
03:47Elle est où la justice
03:49quand moins d'un Français sur deux
03:51paie l'impôt sur le revenu ?
03:53Elle est où la justice avec le maintien
03:55de niches fiscales pour certains
03:57et de régimes spéciaux pour les autres ?
03:59Elle est où la justice fiscale quand on veut entreprendre,
04:01qu'on crée son entreprise,
04:03qu'on commence à travailler chez soi
04:05et qu'on doit déjà travailler une contribution foncière
04:07alors qu'on paye déjà une taxe foncière sur son domicile ?
04:09Elle est où la justice fiscale ?
04:11Elle n'existe pas. Donc au lieu de parler de justice fiscale,
04:13on ferait mieux peut-être déjà de regarder ce qui se passe.
04:15Et on peut tenir des heures comme ça,
04:17la liste est absolument interminable dans notre pays.
04:19Pour engager
04:21toujours plus de dépenses, certains proposent
04:23même de recruter plus de fonctionnaires pour gérer
04:25toutes ces nouvelles taxes
04:27pour lesquelles il faudra créer des taxes
04:29pour financer ces nouveaux fonctionnaires
04:31et cette nouvelle administration au lieu de mieux rémunérer
04:33les profs, les infirmiers ou les policiers,
04:35des gens dont on a réellement besoin
04:37et qui ont réellement besoin d'être considérés
04:39et payés.
04:41Donc ce coup de gueule, c'était un peu pour dire aux politiques
04:43et notamment aux nouveaux
04:45qui arrivent, pas nouveaux politiques
04:47mais nouveaux dans leurs fonctions ministérielles
04:49dans les prochaines heures
04:51ou dans les prochains jours,
04:53arrêtez de nous prendre pour des imbéciles avec la justice
04:55fiscale, travaillez à la bonne
04:57gestion de l'argent public,
04:59travaillez au lieu de passer vos journées à tweeter
05:01ou à parader dans les médias,
05:03pensez plutôt à travailler au lieu de penser
05:05à nous taxer.
05:07Alors un auditeur vous dit tout le monde paye
05:09des impôts en taxes et autres,
05:11oui certes il y a la TVA,
05:13mais il y en a
05:15qui payent plus que d'autres,
05:17il y en a Stéphane, pardon,
05:19qui payent plus que d'autres
05:21et qui sont taxés, effectivement
05:23moi ça me fait marrer, je mets des guillemets
05:25quand j'entends on va taxer les gens
05:27on ne taxera pas les gens qui travaillent,
05:29on va taxer qui alors ? On va les retraiter ?
05:31Oui c'est ce que ça sous-entend, je ne sais pas.
05:33Non c'est ce que j'ai entendu.
05:35On n'a jamais à taxer, jamais à économiser,
05:37on a toujours une grande vision de là où on peut aller
05:39piquer de l'argent, jamais là où on peut faire des économies
05:41et mieux gérer, c'est ça qui est resettable.
05:43Frédéric c'est des solutions de facilité,
05:45on va aller taxer les riches, alors déjà à partir de quand
05:47on est riche, déjà pour commencer
05:49parce que ça c'est toujours la définition,
05:51si on écoute François Hollande c'est à partir de 4000 euros par mois,
05:53je pense que ceux-là ils sont déjà pas mal taxés
05:55globalement,
05:57c'est dans cette tranche-là on va dire de la population.
05:59Taxer les riches,
06:01on va taxer qui ? Alors toujours
06:03on revient à LVMH, Bernard Arnault,
06:05tout ça, mais ils s'en foutent ceux-là, ils ont les moyens
06:07d'aller faire de l'optimisation et puis à la limite
06:09si on les fait trop suer, ils iront
06:11à l'étranger et puis voilà, c'est fini
06:13et puis ils ne payeront rien du tout.
06:15Or ils payent déjà pas mal en plus, en vérité,
06:17en somme,
06:19en pourcentage c'est peut-être moins important.
06:21Je crois que LVMH est le premier contribuable
06:23français. Oui Bernard Arnault
06:25est je crois le plus gros contribuable, mais effectivement
06:27en pourcentage de sa fortune c'est pas énorme, mais en montant
06:29c'est quand même relativement conséquent.
06:31Il faut arrêter cette espèce de démagogie
06:33et effectivement, avant de chercher
06:35à taxer plus, voyons
06:37pourquoi, alors qu'on a
06:39le plus fort taux d'imposition,
06:41on a des services publics dans cet état-là,
06:43il y a quand même un problème quelque part.
06:45D'autres pays font mieux avec moins.
06:49LVMH paye 8 milliards,
06:51plus de 8 milliards d'impôts,
06:53a payé plus de 8 milliards d'impôts en 2023
06:55et c'est en hausse de 50% par rapport à 2019.
06:57Donc un petit peu de
06:59vérité, de réalité, puis ils font travailler
07:01des gens, donc c'est totalement démago.
07:03Et puis c'est une, quand on parle
07:05de ces fortunes-là, ce sont des fortunes virtuelles
07:07en fait, parce que ce sont
07:09des gens qui ont une fortune en termes d'action,
07:11de participation capitale dans les entreprises.
07:13Ce sont des flux.
07:15Ils vont pas les vendre
07:17pour payer des impôts, parce qu'à ce moment-là,
07:19on tomberait sur des règles européennes,
07:21internationales, etc. Il ne faut pas qu'un impôt
07:23soit expropriatoire.
07:25Le message de Frédéric, c'est de dire
07:27cherchons à faire des économies,
07:29à mieux gérer plutôt qu'à tourner.
07:31Oui, ce qui est d'ailleurs un problème,
07:33je trouve, c'est que dans le débat public, la manière
07:35dont on présente la richesse, c'est toujours la différence
07:37entre un stock et un flux. Quand par exemple
07:39Éric Coquerel parle de la fortune
07:41de Bernard Arnault, il laisse
07:43supposer que Bernard Arnault a 250 milliards
07:45sur ses comptes bancaires. Ce n'est pas le cas.
07:47Ce sont des flux, donc ça n'a strictement
07:49rien à voir. Et pour revenir au cas de la dépense
07:51publique, ça sera toujours la question de l'efficience,
07:53comment on dépense, pourquoi on dépense
07:55et aujourd'hui, force est de constater
07:57qu'on va entamer les questions sur le budget, et là, ça sera
07:59particulièrement intéressant de savoir comment ça va se passer.
08:01C'est ce que disait Frédéric, par exemple, dans la fonction
08:03publique hospitalière, on n'a jamais eu un
08:05nombre de fonctionnaires aussi important. Le problème, c'est
08:07quels sont ces fonctionnaires ?
08:09Ce ne sont pas forcément des infirmières, des soignantes et des gens
08:11qui sont sur le terrain, mais plutôt de la
08:13suradministration globale.
08:15Il faut arrêter avec
08:17cette folie inflationniste de dire
08:19qu'il faut toujours plus de moyens.
08:21Parfois, il en faut plus, oui, effectivement, mais il faut savoir
08:23comment ils sont répartis aussi.
08:25Pour 1000 euros dépensés
08:27en France, en réalité,
08:29il n'y en a que 60 qui
08:31concernent l'État.
08:33Un auditeur m'interpelle
08:35en me disant, vous roulez pour qui ? Pour les riches ?
08:37Je ne roule pas pour les riches.
08:39Je dis simplement qu'il y a
08:41un constat qui est là, que les entreprises
08:43font travailler des gens,
08:45ce qui est le cas des grosses entreprises
08:47du CAC 40, et qu'ils payent
08:49des impôts assez
08:51lourds en France. Donc l'idée selon laquelle
08:53les riches ne payent pas d'impôts, elle est fausse.
08:55Il y a de l'optimisation fiscale, certes, peut-être
08:57qu'il faut s'y pencher, mais de dire
08:59on va prendre aux riches, c'est très caricatural.
09:01Oui, mais cette caricature dans le débat public entretenu
09:03par les démagogues d'extrême-gauche et d'extrême-droite,
09:05globalement, c'est en train
09:07de tuer la politique, c'est en train de tuer notre pays.
09:09Parce que, je veux dire, les riches, ça veut dire
09:11quoi, les riches ? C'est les chefs
09:13d'entreprise ? Les chefs d'entreprise, à ce moment-là,
09:15que tout le monde devienne chef d'entreprise,
09:17c'est si facile et c'est un moyen de gagner de l'argent
09:19facilement. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde n'est pas chef d'entreprise.
09:21C'est pas tant ça. C'est ridicule.
09:23C'est pas tant ça. Je pense que ce qui est visé,
09:25ce sont ces entreprises
09:27qui, quand même, même si
09:29elles sont des très grands groupes, passent leur vie avec
09:31une scie-bille à la main et
09:33coûtent quand même 60 milliards
09:35d'euros par an
09:37aux contribuables. Puisque les aides
09:39aux grandes entreprises,
09:41elles sont fléchées en très
09:43grande majorité vers les grands groupes.
09:45Ils n'ont pas besoin vraiment de cet argent,
09:47puisqu'on sait très bien que la fois où
09:49François Hollande leur a fait un cadeau à plus de 100 milliards,
09:51ils se le sont redistribués entre eux et
09:53ça a fait zéro emploi
09:55et zéro croissance.
09:57Ça, c'était le CICE, je ne suis pas d'accord. Moi, je dirigeais un abattoir à l'époque
09:59et ça a sauvé l'abattoir de la faillite.
10:01Vous avez touché combien ?
10:03C'est quelques dizaines
10:05de milliers d'euros.
10:07Mais le CICE, globalement, c'était quand même
10:09une énorme...
10:11Le CICE, ça a été quand même une énorme aubaine pour
10:13les grandes entreprises qui n'en avaient pas besoin.
10:15Mais ça a aussi sauvé des PME qui en avaient
10:17franchement besoin.
10:19De justice.
10:21Mais pour les grandes entreprises,
10:23ce n'est pas nécessairement une nécessité
10:25d'avoir ces subventions.
10:27En plus, elles ont une armée
10:29de fiscalistes qu'elles peuvent payer et pour elles,
10:31la France devient un paradis fiscal puisqu'elles peuvent s'immiscer
10:33entre toutes les règles possibles.
10:35Quand on est une armée de fiscalistes
10:37et qu'on peut payer, effectivement, on peut s'immiscer entre les règles.
10:39Allez, ça a fait débat.
10:4110h midi,
10:43mettez-vous d'accord,
10:45Valérie Exper.
10:47Et on est ensemble jusqu'à midi pour commenter l'actualité
10:49avec Jean-Baptiste Moreau, porte-parole du think-tank
10:51Agriculture Stratégie, ancien agriculteur,
10:53ancien député, Frédéric Fougera,
10:55président de TANCAN Paris.
10:57Vous êtes spécialiste en communication, cofondateur
10:59également de l'agence Cogiteur
11:01et vous avez publié Anthologie de la Com' aux éditions
11:03Bréage, Sudirama, Arnaud Stéphan,
11:05fondateur de l'agence La Note
11:07de Com' et Mehdi Raïch, porte-parole
11:09de Génération Libre.
11:11Évidemment, cette émission est en grande partie consacrée
11:13à la formation
11:15du nouveau gouvernement,
11:17les macronistes gagnants.
11:19Est-ce que le Premier ministre
11:21et le Président de la République ont respecté
11:23ce qui s'est passé dans les urnes
11:25au mois de juin ?
11:27Tous ces sujets avec vous.
11:29On continue notre tour de table.
11:31Juste, je vous conseille de regarder
11:33le cache-investigation d'Élise Lucet
11:35sur McKinsey. Vous parlez de justice
11:37fiscale.
11:39Est-ce qu'on avait besoin de dépenser autant
11:41d'argent dans des cabinets de conseil ?
11:43Alors là, je ne vais pas défendre McKinsey
11:45parce que je n'ai pas de coïncidence particulière avec eux
11:47mais le reportage fait de témoignages
11:49anonymes d'acteurs qui jouent soi-disant
11:51des gens qu'ont témoigné, dont on n'a aucune assurance
11:53que la réalité du témoignage est bien là.
11:55Si on appelle ça du journalisme,
11:57moi je veux bien...
11:59Vous avez raison, en fait, je n'aurais pas dû citer.
12:01Je n'aurais pas dû citer le cache
12:03que je n'ai pas vu.
12:05J'ai vu des excès.
12:07C'est édifiant, c'est que des témoignages anonymes.
12:09Il n'empêche qu'il y a
12:11une somme considérable qui a été donnée à ces cabinets
12:13de conseil. C'est plutôt ça que j'aurais dû dire.
12:15Et d'ailleurs, Stanislas Guérini
12:17intervient dans le reportage pour expliquer
12:19qu'il fallait y mettre un stop et effectivement ça a été fait.
12:21Et il y a des choses qui ont été réinternalisées
12:23et c'était souhaitable.
12:25Mais alors quand on voit
12:27mes cache-investigation globalement,
12:29c'est que ça. Des témoignages anonymes,
12:31des acteurs qui retranscrivent
12:33des témoignages de personnes dont on ne sait
12:35même pas qui c'est.
12:37Ça a toujours été comme ça ?
12:39Je ne vois pas pourquoi vous êtes étonné.
12:41Non, je ne suis pas étonné,
12:43mais c'est l'occasion d'en parler.
12:45Moi, ça me scandalise.
12:472 milliards et demi en 2021.
12:49Oui, mais depuis, ça n'a fait que diminuer.
12:51Moi, ce qui me scandalise plus, c'est que le cache-investigation
12:53existe sur le service public.
12:55Ce n'est pas tout à fait ça.
12:57Le système des cabinets de conseil
12:59est beaucoup plus subtil que ça.
13:01En vérité,
13:03les cabinets de conseil sont arrivés dans le jeu
13:05grâce à Nicolas Sarkozy.
13:07C'est quand il y a eu l'ARGPP,
13:09la revue générale des politiques publiques.
13:11On a mis des
13:13cabinets de conseil partout
13:15pour savoir s'il fallait acheter des stylos
13:17des stylos billes ou des stylos à plumes,
13:19s'il fallait acheter
13:21tel matériel, tel matériel, comment on pouvait faire mieux
13:23avec plus, avec moins,
13:25etc.
13:27Notamment, ça a été la proposition du paiement
13:29à l'acte dans les hôpitaux. Grande réussite.
13:31Après, il y a d'autres réussites.
13:33Quand on demande à des cabinets de conseil de faire autre chose
13:35que de la politique, ils le font très bien.
13:37Quand le politique
13:39n'est plus un politique et demande à des cabinets
13:41de décider à sa place,
13:43ils utilisent
13:45d'autres recettes qui ne sont pas forcément les bonnes.
13:47Sur McKinsey en tant que tel, oui, mais sur la façon
13:49dont sont menées ces investigations, j'ai vu
13:51l'interview de Jean-Michel Blanquer.
13:53Et n'empêche qu'il y a 20 personnes de chez McKinsey qui ont travaillé
13:55pour la campagne d'Emmanuel Macron.
13:57On le sait, puisqu'en plus
13:59ils ont eu la bonne idée, comme ce sont des pros,
14:01d'utiliser leur boîte mail
14:03de boulot pour faire la campagne.
14:05Ce qui est, je me rappelle, interdit.
14:07Alors, votre coup de gueule, Mehdi.
14:09Alors moi, c'est la vidéo
14:11qui a été republiée hier par Brut
14:13sur Emmanuel Macron.
14:15Vous voulez qu'on écoute peut-être le son ?
14:17Allez-y, on va écouter.
14:19Le président de la République ne devrait pas pouvoir rester
14:21s'il avait un vrai désavent en termes de majorité.
14:23En tout cas, c'est l'idée que je m'en fais.
14:25Ce serait des mécanismes
14:27de responsabilité et de respiration démocratique.
14:29Que le quinquennat phasé
14:31ne permet plus une forme de respiration démocratique
14:33de mi-terme à la française.
14:35En tout cas, de césure de respiration
14:37où le peuple français peut dire
14:39j'ai confiance dans votre projet, donc je vous redonne une majorité
14:41pour le faire.
14:43Voilà, c'était en 2019.
14:45Moi, ce qui m'a interpellé, c'est la première phrase.
14:47Le président ne devrait pas rester
14:49s'il avait un vrai désaveu
14:51en termes de majorité.
14:53C'est un peu comique
14:55quand on prend la situation telle qu'elle est aujourd'hui.
14:57Je trouve ça quand même assez fascinant.
14:59On peut faire
15:01un petit devoir de mémoire collective.
15:03Il y a deux mois,
15:05il y a eu les élections européennes.
15:07Première fessée pour la majorité
15:09présidentielle.
15:11Ensuite vient
15:13le premier tour des législatives.
15:15Seconde grosse fessée.
15:17Deuxième tour des législatives.
15:19Alors là, c'est quand même la bérésina
15:21de faire une centaine de députés dans la majorité présidentielle.
15:23Et malgré ça,
15:25il n'y a pas cette conception
15:27de désaveu chez le président de la République.
15:29On retourne sur quelque chose
15:31qui m'interpelle particulièrement,
15:33c'est le côté hyper-présidentiel de ce qu'on a aujourd'hui.
15:35C'est-à-dire qu'on a un président qui capte
15:37toute l'intention, qui cristallise tout
15:39et qui a tendance à avoir sa propre
15:41conception de la démocratie, ce qui me dérange
15:43à titre personnel beaucoup.
15:45Parlez bien dans le micro.
15:47Mais bien sûr,
15:49c'est une des questions
15:51qui va se poser avec la formation
15:53de ce gouvernement et les noms
15:55qui ont été annoncés.
15:57Ce qui est
15:59choquant, c'est que
16:01lorsqu'il dit
16:03« le président ne devrait pas
16:05rester s'il avait un vrai désaveu en termes
16:07de majorité ». Dans le débat public,
16:09moi ce que je constate, c'est que
16:11j'aime quand il y a du contraste.
16:13Lorsqu'il y a du contraste, on peut mettre en exergue
16:15les différences entre les personnes.
16:17Lorsqu'il dit ça,
16:19je trouve qu'il décrit
16:21quelque chose qu'il ne fait pas aujourd'hui.
16:23C'est quand même assez fascinant, au fond.
16:25Ça rejoint un petit peu
16:27votre gueule, Jean-Baptiste.
16:29Pas vraiment, parce que je n'appelle pas la démission du président.
16:31Je connais un peu,
16:33et pour l'avoir vécu de l'intérieur, le personnel politique
16:35qui est à l'œuvre aujourd'hui.
16:37On peut lui reprocher
16:39des tas de choses, mais je vois que pire
16:41pour prendre sa place. Honnêtement,
16:43aujourd'hui, je ne suis pas sûr que ça serait
16:45bon pour le pays
16:47qui démissionne, du tout,
16:49vu la liste de ceux qui veulent
16:51prendre sa place.
16:53Je pense qu'on en arrivera à pire.
16:55Assez facilement, même.
16:57Mais, par contre, effectivement,
16:59sur les méthodes qui sont employées depuis
17:01quelques mois...
17:03J'assume.
17:05J'assume assez tranquillement.
17:09J'assume assez tranquillement.
17:11Non, mais par contre,
17:13sur les méthodes et sur la façon...
17:15Moi, je me suis engagé, derrière Emmanuel Macron,
17:17en 2017, sur
17:19un renouvellement des méthodes.
17:21Il y a eu des choses
17:23qu'on a passées par pertes et profits
17:25où on aurait sans doute dû plus réfléchir
17:27sur des choses qui existaient
17:29et qu'on a voulu bousculer
17:31et qui n'étaient pas forcément nécessaires à bousculer.
17:33Mais ce qu'on voit, c'est qu'aujourd'hui,
17:35on revient à de vieilles méthodes. C'était mon coup de gueule
17:37à quand le retour de l'ORTF.
17:39Avec le talent en moins, au niveau de la classe politique.
17:41Mais globalement,
17:43on est reparti dans un mécanisme
17:45des partis. On a vu, avec la réunion d'hier
17:47après-midi, avec tous les partis autour de la table,
17:49on va mettre en ministre
17:51des gens qui étaient en cabinet ministériel que j'ai connus,
17:53moi, comme chargé des relations avec le Parlement,
17:55des collaborateurs parlementaires,
17:57des collaborateurs de ministres,
17:59qui vont arriver ministre aujourd'hui.
18:01Donc, reproduction consanguine
18:03des mêmes personnes qui sont au pouvoir
18:05depuis des dizaines d'années.
18:07On revoit des retours
18:09de vieux chevaux de course
18:11qui reviennent là. Bruno Retailleau
18:13qui va revenir au ministère. Enfin, moi, je ne me suis pas
18:15engagé en 2017 pour avoir Bruno Retailleau
18:17au ministère de l'Intérieur.
18:19Voilà. Donc, on
18:21repart sur de la vieille politique
18:23partisane. Alors, je sais bien que la nostalgie,
18:25ça fait toujours plaisir et que
18:27aujourd'hui, les Français semblent plutôt
18:29apprécier Michel Barnier.
18:31Ouais.
18:33Si notre pays est dans cette situation-là,
18:35il le doit bien, bien sûr,
18:37au bilan des 7 dernières années, mais aussi
18:39au bilan des 25 dernières années. Et on voit
18:41revenir des gens qui étaient là il y a
18:4320 ans ou 25 ans et qui n'ont pas plus
18:45réussi que le Président de la République
18:47depuis 7 ans. Donc, je suis un peu sceptique.
18:49Il est quand même au pouvoir, non ?
18:51Le Président de la République. Oui, enfin, il est au pouvoir
18:53avec une majorité depuis
18:557 ans.
18:57...
18:59...
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23:33...
23:35...
23:37Il a été élu président de la commission des affaires économiques.
23:39Il est très compétent sûrement.
23:41Il a été...
23:43Je n'ai pas son curriculum vitae exacte.
23:46Il a été collaborateur de ministre et collaborateur parlementaire, je sais.
23:49Après, je ne sais pas à quel niveau d'études il a.
23:52Ce n'est pas tant que ça.
23:54Il a fait l'école normale supérieure, l'ENA, il a fait l'ENA.
23:57Il a fait l'ENA, il a rejoint l'inspection générale des finances.
24:00Il a été aberçu.
24:02Il est député.
24:04Depuis 2022.
24:07On entendait à un moment que le nom de Valérie Pécresse circulait avec Éric Woerth.
24:11On avait des duos un peu aguerris.
24:13Je ne dis pas que ça aurait été formidable, mais là on est...
24:16Pas nécessairement mieux.
24:17Non, pas nécessairement mieux, je suis d'accord.
24:19Mais c'est vrai que...
24:20Valérie Pécresse, elle avait l'expérience du budget.
24:22Elle avait l'expérience, c'est ça, l'expérience du budget.
24:24La présence d'une région qui est plus riche que certains États.
24:27Mais est-ce qu'on abandonne la présence d'une région pour trois semaines avant une censure ?
24:32Oui, c'est ça.
24:33Est-ce qu'on abandonne...
24:35Laurent Wauquiez l'a fait, mais il avait quand même son poste de député.
24:38La Valérie Pécresse, si elle abandonne la région,
24:40elle est ministre, peut-être pour 15 jours.
24:42Et derrière, elle ne retrouvera pas la présidence de la région.
24:44Vous pensez que ce gouvernement ne va pas tenir ?
24:47Arnaud Stéphane, c'est ce que vous avez commencé à dire.
24:49Pour ça, extrêmement tendu.
24:50Pour la bonne et simple raison, c'est que nous avons des signaux faibles.
24:53Pas si faibles que ça, d'ailleurs.
24:55Parce que ce soir, Laurent Wauquiez l'a fait.
25:04...la présidence de la région.
25:07Arnaud Stéphane, c'est ce que vous avez...
25:11Pour la bonne raison, c'est qu'on a...
25:15...d'ailleurs. Parce que...
25:18...on verra comment le président de la République...
25:22...euh...
25:25...des surprises...
25:28...euh...
25:30...le président de la République, il nomme.
25:32Et donc, on est obligé de lui remettre une liste.
25:34C'est le Premier ministre qui l'arrête, quand même.
25:38Sous la Macronie, ce n'est pas tout à fait comme ça.
25:40Mais bon, disons d'accord.
25:43Le premier message, c'est que...
25:46...la NFP a déjà dit que de toute façon, ils censureront de base.
25:49Et la deuxième chose, c'est que depuis hier,
25:51on a, de la part du Rassemblement National,
25:55des messages extrêmement négatifs
25:58pour le Premier ministre.
26:00Vous avez Sébastien Chenu,
26:02qui est quand même le numéro 2, on va dire,
26:04aujourd'hui, en tout cas à l'Assemblée Nationale,
26:08qui explique que le Premier ministre est dépassé.
26:10Ce n'est pas un très bon signal.
26:12Vous avez le député de Paris,
26:14un de nos anciens confrères de LCI,
26:17M. Ballard, qui passait hier sur une chaîne d'information,
26:20qui disait que, pareil,
26:23que le Premier ministre était fini.
26:25Vous avez, comment s'appelle-t-il,
26:28encore un autre, Tanguy,
26:30qui lui, s'était fait taper sur la tête,
26:31parce qu'il avait dit quelque chose de mal sur le dernier.
26:33Et puis, maintenant, on lui dit que c'est bien.
26:35Donc, on lui a dit, tu peux repartir.
26:37Et donc, il est reparti à fond sur le Premier ministre.
26:40Donc, ce n'est pas un très bon message.
26:42Pour la bonne et simple raison, c'est que là, pour le coup,
26:44ce n'est pas un groupe de 47 députés.
26:47C'est potentiellement 143 députés
26:50qui peuvent mettre leur voix
26:52sur une motion de censure du NFP.
26:54Après, le R.N. n'a pas trop intérêt
26:56à ce que ce soit trop court non plus,
26:58parce qu'il faut, s'il réclame des législatives anticipées,
27:01je pense qu'hélas, il n'y aura pas le choix au bout d'un moment.
27:04Mais il faut qu'il se prépare aussi,
27:05parce qu'éviter les accidents industriels
27:07qui ont eu lieu lors des dernières législatives,
27:09ils ont un peu de boulot, donc ils n'ont pas intérêt...
27:11C'est gentil d'être part de ce lieu,
27:12de vous occuper de leur stratégie.
27:14Je ne m'occupe pas de leur stratégie,
27:16mais je pense qu'ils n'ont pas intérêt
27:18à ce que ce soit le bordel trop vite, non plus.
27:20Donc, c'est pas sûr qu'ils censurent immédiatement,
27:22ils vont laisser, à mon avis, quelques mois pour...
27:26Ça dépend de ce qu'il y a dans le gouvernement,
27:28parce que s'il y a vraiment des lignes rouges...
27:30Oui, bien sûr, s'il y a une augmentation d'impôts massives,
27:32je pense qu'effectivement...
27:33Mais à mon avis, ça ne sera pas les seuls,
27:35même le groupe central, on va dire,
27:37risque de se couper en plusieurs morceaux,
27:39si jamais... Parce que c'est ça,
27:41là, aujourd'hui, on a des noms de ministres,
27:42mais on va faire quoi avec ça ?
27:43Enfin, c'est bien...
27:44Mais pourquoi faire ?
27:46Quel objectif et quelle politique va être menée ?
27:49Est-ce que c'est une augmentation d'impôts,
27:51comme ils l'ont dit ?
27:52Est-ce qu'il y a une loi immigration ou pas ?
27:55Et le groupe central est excessivement fragile,
27:58pour le connaître un peu de l'intérieur,
28:00c'est prêt à imploser à tout moment,
28:02sur telle ou telle mesure.
28:04Dans la stratégie politique et de communication
28:06du Rassemblement National,
28:08il y a un besoin de tenir un double discours,
28:10me semble-t-il, parce que ceux qui se présentent
28:12comme le parti de la France n'ont aucun intérêt
28:14à donner le sentiment de participer
28:16à un échec de la France.
28:17Il faut que, pour eux, la France réussisse,
28:19mais politiquement, ils n'ont pas intérêt
28:21à ce que ce nouveau gouvernement réussisse,
28:23parce que sinon, c'est comme s'ils se tiraient
28:26une balle dans le pied,
28:27et ça ne favoriserait pas leur arrivée demain.
28:29Je rejoins ce qu'il dit,
28:30c'est ce qui, pour moi, peut expliquer
28:32ce double discours où un jour on tape,
28:34un jour on caresse.
28:36En fait, il ne faut pas oublier
28:38qu'on va rentrer dans la séquence du budget.
28:40C'est quand même fondamental.
28:41C'est le contexte du budget.
28:43Et je ne suis pas certain que l'opposition
28:46ait forcément intérêt à sanctionner tout de suite.
28:48Ça peut être un cas de figure.
28:49Peut-être qu'ils le feront.
28:50Je ne suis pas dans leur tête.
28:51Puisque c'est aussi endosser la responsabilité
28:53de tout faire échouer.
28:54Et le poids politique de cela,
28:56il peut être énorme.
28:57C'est-à-dire qu'imaginons
28:58que le Rassemblement National
28:59dise « Ok, je vais les sanctionner
29:00et je vais les faire tomber ».
29:01C'est aussi endosser la responsabilité
29:03d'avoir fait tomber le gouvernement
29:04dans une situation où on a déjà
29:05le couteau sous la gorge avec la dette.
29:07Il y aura toutes les questions
29:08avec l'Union Européenne
29:09et de la dette qui vont se poser.
29:10Ça sera quand même très compliqué
29:11en termes de poids politique.
29:12De toute façon,
29:13c'est une nouvelle dissolution.
29:14Elle ne peut pas intervenir
29:15avant le mois de juin l'année prochaine.
29:16Il faudra bien faire quelque chose d'ici là.
29:18C'est pour ça que les oppositions
29:20n'ont pas forcément intérêt
29:21à ce que ce soit le bordel trop tôt.
29:23La règle en politique,
29:25c'est d'instaurer un rapport de force.
29:29S'il n'y a pas de rapport de force,
29:31il ne se passe rien.
29:32Jean-Luc Mélenchon,
29:33lui, utilise tout le temps le rapport de force.
29:37Pas avec les groupes parlementaires,
29:39mais avec la rue.
29:40Oui, mais c'est normal.
29:41Il ne peut pas avoir un débouché politique
29:43à l'Assemblée nationale.
29:44Donc, il trouve un débouché politique ailleurs.
29:46Mais ça reste du rapport de force.
29:50Marine Le Pen et le Rassemblement National,
29:52plus largement le Rassemblement National,
29:53parce qu'aujourd'hui,
29:54c'est un peu plus compliqué qu'avant.
29:56Il y a une chef,
29:57mais il n'y a pas qu'une chef.
29:59Mais il y a quand même une chef.
30:01C'est un peu compliqué.
30:03Aujourd'hui,
30:04il y a quoi comme débouché politique ?
30:06Ah !
30:07C'est quoi ?
30:08C'est de dire...
30:09Vous avez vu,
30:10on a nos cravates,
30:11on occupe 143 sièges,
30:13on a zéro place en commission,
30:15on a zéro place dans la direction de l'Assemblée nationale,
30:17au bureau, etc.
30:19Vous pensez que ça va se passer comment ?
30:21Ils ne peuvent pas faire de la rue,
30:23parce que ça rappellerait les heures les plus sombres,
30:25gna gna gna gna.
30:26Donc, il laisse ça à l'extrême gauche.
30:28Mais il y a un moment donné,
30:29il faut bien que leur électorat,
30:30les 11 millions de gens qui ont voté pour eux,
30:32se retrouve dans le discours pour lequel ils ont voté.
30:35Et le discours pour lequel ils ont voté,
30:37ça franchit très largement de...
30:39Vous comprenez, il faut être raisonnable,
30:41il faut sauver le gouvernement,
30:43excusez-moi l'expression,
30:44ils s'en foutent.
30:45Mais oui, ça peut pas tenir.
30:47On va marquer une pause,
30:48et on se retrouve dans un petit instant,
30:49avec vous, sur Sud Radio.
30:51Sud Radio.
30:53Sud Radio.
30:54Le 10h midi,
30:55mettez-vous d'accord,
30:57Valérie Expert.
30:58Alors, je voudrais qu'on parle du procès de Mazan,
31:01le procès de Dominique Pellicot.
31:04Juste avant,
31:05vous me permettrez un coup de projecteur,
31:07un coup d'étonnement,
31:08qui concerne notre Président de la République,
31:10qui s'est adressé aux Libanais hier,
31:13et une allocution dans laquelle
31:15il fait le parallèle entre l'explosion du port,
31:18qui a eu lieu il y a quelques...
31:21C'était quoi, il y a un an ?
31:22Un peu plus d'un an ?
31:23Plus que ça ?
31:24Deux ans ?
31:25Trois ans ?
31:26Bref, le port,
31:27tout le monde se souvient de cette explosion terrible.
31:29Et donc, il fait le parallèle
31:30avec l'explosion des pédgeurs,
31:31vous savez, du Hezbollah.
31:33C'est assez terrible,
31:35c'est-à-dire qu'il y a une confusion,
31:37il parle de chagrin pour les familles des victimes,
31:40on parle de membres du Hezbollah,
31:42ce sont des pédgeurs qui étaient très ciblés,
31:46qui ont touché...
31:48On a vu une photo
31:50où 37 des 39 victimes
31:53sont des membres du Hezbollah,
31:55puisque le Hezbollah a communiqué là-dessus.
31:57Donc, comment faire un parallèle
31:59entre des victimes d'une explosion accidentelle
32:02avec les victimes de...
32:04Enfin, j'ai du mal à comprendre.
32:05On rappellera juste en plus que ça tombe très mal,
32:06parce qu'on est à l'anniversaire de l'explosion du Drakkar,
32:09qui était un immeuble à Beyrouth,
32:12où mes camarades parachutistes ont sauté.
32:16Et c'est le Hezbollah qui en était responsable,
32:19avec l'aide des services secrets syriens
32:21et vraisemblablement iraniens.
32:23Je trouve donc ça un peu malheureux
32:25pour la mémoire de nos camarades.
32:27Oui, c'est...
32:28Oui, non, c'est...
32:30Alors, le risque dans ce type d'opération,
32:33c'est les victimes collatérales.
32:34C'est effectivement des gens qui...
32:35Apparemment, il y a quelques enfants et tout
32:37qui ont été touchés par les explosions de Bipper.
32:42Donc ça, c'est toujours regrettable.
32:44Après, oui, le Hezbollah est une organisation terroriste.
32:47Et comme le disait Charles Pasqua à l'époque,
32:50il faut terroriser les terroristes.
32:51Et il n'y a pas 50 moyens.
32:52Enfin, je veux dire,
32:54ils sont insérés dans la population.
32:56Et si vous voulez aller les pourchasser,
32:58vous n'allez pas mener une guerre régulière
33:01contre le Hezbollah.
33:02C'est quasi impossible.
33:03Donc voilà, on suppose que c'est Israël qui l'a fait.
33:06Ils utilisent les moyens qui sont à leur disposition.
33:08Après, le danger dans ce type d'opération,
33:10c'est les victimes collatérales qui n'y sont pour rien.
33:12Ça, c'est dommageable.
33:13Mais la plupart des blessés,
33:14Thomas me dit 2750 blessés,
33:16la plupart des blessés,
33:17même la très grande majorité,
33:19sont des membres du Hezbollah.
33:21On rappelle que ces pêcheurs
33:22étaient destinés aux membres du Hezbollah.
33:24Ce ne sont pas, comme a pu le dire mon confrère Jean-Michel Apathy,
33:29une exécution de masse.
33:31Ces pêcheurs étaient destinés aux membres du Hezbollah.
33:33Donc oui, ils ont explosé,
33:35principalement dans les poches
33:36où ont touché les yeux de ceux
33:38qui regardaient le message dessus.
33:41Donc, ce n'est pas une exécution de masse.
33:43On n'a pas balancé des pêcheurs
33:45dans la population libanaise.
33:46Non, c'est une opération chirurgicale
33:49dans la mesure où il est possible de la mener
33:51et mener de longue date
33:52avec une stratégie, une réflexion très avancée.
33:55Comme le disait Jean-Baptiste,
33:57dans ce genre d'opération,
33:58malheureusement, il y a des victimes collatérales.
34:01J'ai le sentiment que le message du président de la République,
34:03c'est un message d'empathie
34:04vis-à-vis de ces victimes collatérales.
34:06Mais clairement, ce message n'est pas compris.
34:09Il y a eu le parallèle avec l'explosion,
34:11qui est incompréhensible.
34:12Ce message n'est pas compris.
34:13Souvent, quand il y a une expression politique
34:15comme celle-ci ou comme n'importe quelle autre,
34:17la bonne question, c'est de se poser
34:18à qui elle s'adresse.
34:19Est-ce qu'elle s'adresse directement
34:21aux personnes auxquelles on parle
34:24ou est-ce qu'elle s'adresse à d'autres personnes ?
34:26Ce qui me paraît très clair,
34:27y compris dans le camp présidentiel,
34:29c'est qu'il y a eu une relative incompréhension
34:31sur cette prise de parole.
34:32Surtout que le port de Beyrouth
34:33est tenu par le Hezbollah.
34:34Bravo, félicitations.
34:36Le Hezbollah est reconnu
34:37comme organisation terroriste par la France et l'UE
34:39ou juste par les deux ?
34:42Attention, Véronique,
34:44aussi aux images de propagande.
34:46Il y a des enfants décédés,
34:47il y a beaucoup d'images
34:48qui sont des fausses images.
34:51Effectivement, on a entendu parler
34:54d'une enfant qui est décédée.
34:56Je ne suis pas complètement sûr
34:57que la France ait reconnu officiellement
34:58le Hezbollah comme organisation terroriste
34:59parce que je sais que j'avais des émissaires
35:01d'Arabie Saoudite à l'époque
35:02qui étaient venus me rencontrer
35:03pour expliquer qu'il fallait que la France
35:05déclare le Hezbollah comme organisation terroriste.
35:07Je ne suis pas sûr qu'elle soit...
35:09J'ai un doute.
35:10L'UE, je crois que le reconnaît.
35:11L'UE, c'est sûr,
35:12mais la France, j'ai un doute.
35:13Je voudrais qu'on parle du procès de Mazan.
35:17Évidemment, c'est un procès absolument terrifiant.
35:20Quand on lit les rapports du procès dans la presse,
35:24on a des hauts le cœur, pour ne pas dire plus,
35:27quand on lit ce qu'a pu subir Gisèle Pellicot,
35:31quand on voit l'attitude aussi
35:33de certains des prévenus.
35:35Ce matin, c'est une des avocates de prévenus
35:38qui fait l'actualité.
35:40Je voulais juste dire un mot sur les politiques.
35:43C'est un de mes confrères pour le coup
35:45de LCP qui a eu tout à fait raison de dire
35:49où sont les politiques dans cette affaire.
35:51Quand il y a un fait divers,
35:53un drame qui se produit,
35:55ils sont tous pronds à se rendre sur les lieux.
35:58Là, on n'a pas entendu de parole politique
36:00autour de ce qui s'est passé à Mazan ?
36:03Pas de parole politique, effectivement.
36:07Peut-être, on peut se poser la question.
36:09Est-ce qu'il y a de la récupération à faire ou pas du tout ?
36:11Est-ce que le sujet est tellement délicat
36:14et intime qu'il peut paraître risqué de l'évoquer ?
36:18Mais effectivement, il y a quand même
36:20des spécialistes politiques
36:23qui immédiatement utilisent chaque fait divers
36:25pour essayer d'exister.
36:27Une des choses qui me supportent le plus
36:30chez les politiciens, c'est je soutiens.
36:32Le nombre de politiciens qui déclarent leur soutien
36:35à des gens qui ne connaissent pas,
36:36qui ne leur ont rien demandé,
36:37qui éventuellement n'ont pas du tout,
36:39ni besoin, ni envie,
36:40où leur soutien arrive trop tard,
36:41mais qui, pour une communication purement politicienne,
36:44soutiennent telle et telle cause, telle et telle personne.
36:46Donc vous, vous trouvez que c'est bien finalement
36:47que le politique ne s'en soit pas bêlé ?
36:48Alors, je n'ai pas dit ça.
36:49Non, non, mais c'est la question.
36:51Non, je m'en étonne.
36:52Je m'en étonne.
36:53Je me permets de rappeler que j'avais fait un coup de cœur
36:56sur cette affaire au moment où la fille de Gisèle Pellicot,
37:00Caroline Darion, avait lancé son mouvement
37:02« M'endors pas, stop à la soumission chimique »
37:04après la sortie de son livre
37:05« Et j'ai cessé de t'appeler papa ».
37:07Un livre, c'est la première fois de ma vie
37:09que j'ai du mal à lire un livre tellement c'est insupportable,
37:13ligne par ligne, la description de son vécu
37:16et quand elle raconte l'histoire de ses parents,
37:18et spécialement évidemment celle de sa maman.
37:21Mais depuis le lancement de ce mouvement,
37:23aucun politique, ou très peu de politiques,
37:25sont venus la soutenir,
37:26et en tout cas en expression publique
37:28et pour essayer d'alerter la population
37:30sur ce phénomène de soumission chimique
37:33qui peut concerner tout le monde.
37:35C'est des gens en boîte de nuit,
37:36mais c'est des gens dans la famille.
37:37Et on voit que ça peut être une question domestique
37:40avec l'exemple de ce procès et du drame de cette famille.
37:44Non, ça ne passionne pas le politique.
37:46Les seules politiques qui se sont exprimées,
37:49c'est pour expliquer que c'était le procès
37:51de la masculinité toxique,
37:53ou de la masculinité en sens large d'ailleurs.
37:55Et c'est dommage justement qu'on n'ait pas
37:57des voix un peu plus mesurées qui se soient exprimées.
37:59Alors, j'étais hier,
38:00j'ai passé une après-midi, une demi-heure,
38:01avec Sandrine Josso,
38:02que je pense que tous les auditeurs se souviennent.
38:05Elle a été victime, à la part d'un sénateur,
38:08d'une tentative de soumission chimique.
38:10Elle soutient le mouvement Mandorpa.
38:12Oui, elle soutient le mouvement Mandorpa,
38:14mais elle est aussi...
38:16Je trouve dommage qu'elle ne prenne pas plus la parole
38:18et qu'on ne l'entende pas plus,
38:19parce que justement, elle a une autre voix
38:21que Sandrine Josso et compagnie,
38:23qui explique que c'est en fait le procès
38:24de tous les hommes et toute la masculinité.
38:27Parce que c'est pas ça, c'est juste...
38:30Alors, il y a un phénomène de fond.
38:33Il y avait pratiquement 100 hommes
38:35qui sont prêts à aller sur ce truc-là.
38:37Il y a quand même des questions à se poser
38:38au niveau de la société, bien évidemment,
38:40mais il ne faut pas non plus généraliser.
38:43Elle est...
38:47Justement, elle a...
38:52...que c'est en fait le procès de toutes...
38:57C'est pas ça, c'est juste...
38:58...100 hommes qui...
39:03...c'était bien évidemment, mais...
39:08...des hommes et que tous les...
39:13...donc, mais c'est fait...
39:18...alors, en dehors du fait...
39:23...en dehors du fait...
39:28...comment s'exprimer sur des affaires en cours...
39:35...un peu aux entournures, effectivement, ce procès.
39:38C'est assez difficile à comprendre, effectivement,
39:40parce que ça marque très fort la société.
39:42Et les gens autant...
39:43Je pense que les gens parlent plus de ce procès-là
39:44que de la composition du nouveau gouvernement.
39:46Quand on descend sur le terrain,
39:48je ne parle pas forcément du microcosme.
39:50Arnaud, Stéphane ?
39:51C'est toujours assez surprenant de voir
39:53qu'en effet, sur des grosses, grosses affaires...
39:56Parlez bien dans le micro, Arnaud.
39:57...de soumission...
39:59...de soumission par médicament, par drogue,
40:02ou des affaires graves, très graves,
40:05de pédophilie ou de choses comme ça,
40:07les politiques ont du mal à embrayer.
40:10On est suffisamment...
40:13...ouverts et avec une bonne mémoire
40:15pour se souvenir que les disparus de Lyon,
40:17on ne va pas dire que les politiques s'étaient rués sur cette affaire.
40:19C'est vrai.
40:20Et qu'il y a eu une très bonne série de reportages
40:24par France 3 qui a été faite.
40:27Rien n'a changé, en fait.
40:29Il ne s'est rien passé de particulier au tribunal d'Auxerre,
40:32on n'a jamais su pourquoi les pièces avaient disparu, etc.
40:36Quand ce sont des grosses affaires,
40:38des scandales de pédophilie...

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