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Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend

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Transcription
00:00Aux Etats-Unis, parce qu'on va quand même dire un mot des Etats-Unis, c'est quand même très important parce que ce qu'il va se passer en fait mercredi, si on a le nom.
00:06Oui, c'est toujours le problème.
00:08Non, c'est mardi, mercredi, c'est ça, parce qu'on a des calages horaires. Est-ce que vous pensez qu'on aura déjà le nom d'un ou d'une président, présidente, je ne sais pas.
00:17C'est très difficile à dire. Alors là, les derniers sondages montrent, il y en a un qui est paru il y a une heure environ, un sondage NBC qui donne 49-49.
00:27Alors ça, c'est sur le vote populaire. On ne va pas dans le détail des fameux Etats pivots où là, c'est un peu plus compliqué.
00:33Le New York Times qui a tendance à être plutôt favorable à Kamala Harris dit, oui, elle est en train de remonter en Géorgie, en Wisconsin, mais elle s'écroule en Pennsylvanie.
00:42Donc en fait, voilà, on est dans un mouchoir de poche.
00:46Il semble quand même que quand on regarde l'écart, la mobilisation du camp démocrate, par exemple, ce qui est important, c'est une variable importante et qui peut nous donner une idée.
00:57Quand c'était Joe Biden en 2020, l'écart était plus important, c'est-à-dire la capacité de rassembler son camp.
01:04Vous savez, aux États-Unis, on gagne l'élection quand on rassemble, quand on mobilise sa base.
01:09Celle de Donald Trump, inutile de vous dire, est ultra mobilisée.
01:13Celle de Kamala Harris peine à se mobiliser et on le voit bien.
01:17Il y a des écarts de mobilisation, y compris dans des États démocrates comme New York, où on ne retrouve pas les chiffres de mobilisation de Joe Biden en 2020.
01:26C'est inquiétant pour Kamala Harris.
01:28Donc ça veut dire que si je vous écoute, c'est Donald Trump qui l'emporte ?
01:31D'abord, il y a une chose qui est assez significative avec Trump.
01:34C'est que Trump est aidé par un certain nombre d'alliés, qui sont Elon Musk, Robert Kennedy Jr., Tulsi Gabbard et autres, qui viennent l'aider.
01:44Mais la star, c'est lui.
01:45Le personnage qui est au centre de cette campagne, c'est Donald Trump.
01:48Alors qu'on le déteste, qu'on vote contre lui, mais c'est lui qui fait le show.
01:53On dit que c'est une rockstar quand on regarde ses meetings au Madison Square Garden, en Californie, en Pennsylvanie.
01:59C'est incroyable, en dehors de tout ce qui lui est arrivé, des tentatives d'attentats, etc.
02:04Kamala Harris, c'est Barack Obama qui fait campagne pour elle.
02:08On a presque l'impression que si Barack, on le voit, il se démène comme un beau diable.
02:13En fait, elle est isolée, elle donne des interviews...
02:16Elle n'a pas le charisme de son adversaire.
02:17Mais non, et elle donne des interviews à une presse amie, sous des formats convenus, des formats d'autrefois d'ailleurs, des formats d'interviews classiques.
02:27Donald Trump, lui, mobilise 15 millions de personnes dans un podcast d'un type qui s'appelle Joe Rogan, qui fait son podcast.
02:35Donc, il est capable de parler à un public ultra moderne.
02:38Il est, en fait, la modernité.
02:40Il a Elon Musk avec lui, qui est l'incarnation de la personne qui est capable de dire aux Etats-Unis...
02:46C'était John Kennedy qui avait dit, je vais vous amener sur la Lune.
02:51Elon Musk, il dit, je vais vous amener sur Mars.
02:53Ce n'est pas chez les démocrates, je suis désolé.
02:55Alors, je vais quand même dire une gentillesse à l'endroit de Kamala Harris.
03:02Je l'ai quand même regardé ce soir.
03:04Il y a un show qui s'appelle Saturday Night Live, qui est un show qui moque.
03:09Et depuis un mois, vous avez celle qui joue Kamala Harris, celle qui joue Joe Biden, etc.
03:16Et Kamala Harris a fait une apparition avec son double médiatique.
03:20Et elle a très bien joué, parce que les Américains savent quand même...
03:23Alors qu'en France, ça ne passerait pas du tout.
03:25La veille de l'élection présidentielle, une scène pareille, impossible.
03:28Mais c'est très américain et elle s'est très bien débrouillée.
03:31Donc, elle est capable de le faire.
03:32Mais malheureusement, je pense qu'il y a trop de choses.
03:37Et Trump est trop central.
03:39Donc, vous nous dites qu'on part sur un Donald Trump à la tête des Etats-Unis.
03:45On peut se tromper.
03:47Non, mais c'est bien de donner votre sentiment.
03:49Parce que les sondages n'arrivent pas à les départager ce soir.
03:51C'est quand même incroyable.
03:52Vous suivez ça, Nathan Devers ?
03:53Ils sont coude à coude, c'est ce que disait Régis Le Saumier à un instant, dans les sondages.
03:58C'est vrai qu'on a du mal à savoir.
04:00Régis se mouille ce soir et c'est tout à votre honneur.
04:03Mais personne ne se mouille.
04:04Mais personne ne se mouille.
04:05Bravo Régis Le Saumier.
04:06Bravo à vous.
04:07Non ? Nathan ?
04:08Moi, je suis ça passionnément.
04:09J'ai une carte des Etats-Unis tous les matins.
04:11Ça ne m'étonne pas de vous.
04:12Vous savez quoi ? Ça ne m'étonne pas de vous.
04:14Alors, j'avais deux questions à poser à Régis.
04:16La première, c'est que vous aviez interviewé à l'époque Barack Obama.
04:20Oui, tout à fait.
04:21Comment expliquez-vous ?
04:22Attendez.
04:23Là, on va exploser les timings.
04:24On a cinq secondes.
04:25Donc non, ça ne va pas être suffisant.
04:26Ça va être dans un instant.
04:27D'accord.
04:28D'abord, on va laisser Brandon faire le journal permanence.
04:30Pas de soucis.
04:31A tout de suite.
04:39Évidemment, on dit un mot de cette élection américaine parce que, mine de rien, la
04:43personne qui sera à la tête des Etats-Unis, enfin Kamala Harris et Donald Trump, ce ne
04:46sera pas la même politique.
04:47Donc, le monde va changer à partir de mercredi.
04:49Donc, ce n'est pas une petite affaire, ça.
04:51On a parfois tendance à l'oublier avec nos propres affaires.
04:53C'est vrai qu'en France, en ce moment, on n'en manque pas.
04:55Mais n'oublions pas l'élection américaine.
04:57Régis Le Saumier, vous nous disiez en substance que Donald Trump pouvait parfaitement remporter
05:02l'élection présidentielle une nouvelle fois.
05:04Et on attendait la question de Nathan Devers.
05:06J'avais promis que vous pouviez poser votre question, Nathan.
05:08Allez-y.
05:09Je les ai oubliées.
05:10Ah non.
05:11Si, si.
05:12Vous avez raison, juste de rappeler que le monde entier est suspendu à la décision
05:17de 10 000 électeurs en Pennsylvanie, en Géorgie, etc.
05:22Et ça doit nous faire réfléchir quand même sur la puissance d'un empire, peut-être
05:26un peu sur le déclin.
05:27C'est problématique, notamment pour l'Europe.
05:29Mais vous, vous n'aimez pas les boîtes de nuit.
05:30Vous parlez d'empire solidaire.
05:31C'est terrible.
05:32On va partir.
05:33On va sortir de ce studio.
05:34Qui nous ont amené les boîtes de nuit.
05:35Vous avez vu, ça ne rigole pas le dimanche soir avec moi.
05:37J'adore la discussion sur la boîte de nuit.
05:39On la continuera après 21 heures.
05:42Oui, c'est ça.
05:44Pardon.
05:45J'avais deux brèves questions pour Régis.
05:47La première, c'est que vous aviez interviewé Barack Obama.
05:49Les questions brèves chez Notre-Demain, ça ne marche jamais.
05:51Vous allez voir, ça va être une phrase.
05:52Comment expliquez-vous l'incapacité pour les démocrates depuis Barack Obama à promouvoir
05:57des figures aussi fortes ? Et d'autre part, comment expliquez-vous pour Donald Trump,
06:02du côté des républicains, que Donald Trump gagne ou non après-demain ?
06:05Il aura gagné le fait d'avoir pu faillir ou réussir à devenir président.
06:11Comment expliquez-vous le fait qu'il ait réussi à survivre à toutes les situations politiques
06:15où tout le monde le déclarait en état de mort ?
06:17Sur ce qui est de Barack Obama, c'est vrai que le phénomène Barack Obama, moi je l'avais
06:22suivi à la convention démocrate de Boston.
06:25Ça avait été ce qu'on appelait le keynote speaker, c'est-à-dire le jeune qu'on mettait
06:30dans l'arène et qui faisait un discours.
06:33À l'époque, il était gouverneur de l'Illinois, originaire de Chicago, il avait fait sensation.
06:40Ce qui est très intéressant, c'est que chez Barack Obama, comme chez Bill Clinton
06:44avant, on pourra dire que les bouches ce n'est plus une question de dynastie, mais les États-Unis
06:49ont cette capacité absolument incroyable de se régénérer et de trouver des hommes
06:54politiques, de les sortir de leur chapeau et tout à coup sort un Kennedy, tout à coup
06:58sort quelqu'un qui va changer véritablement l'Amérique.
07:01Alors, je ne suis pas sûr que Barack Obama, c'est bien son problème, ait véritablement
07:05changé l'Amérique en huit ans de mandature, il a fait quand même deux termes, mais le
07:12fait est que le problème a été que finalement, les démocrates ont joué avec Joe Biden une
07:19forme de continuité.
07:20La dernière fois, on a oublié ça aussi en 2020, Donald Trump avait été battu par
07:27Joe Biden avec plus de voix que Barack Obama quand il a gagné.
07:31Donc, si vous voulez, même Donald Trump, la dernière fois, avait réussi à mobiliser,
07:35mais Joe Biden avait réussi à plus mobiliser parce qu'il y avait la crainte.
07:39Il faut se remettre dans l'état d'esprit.
07:41D'ailleurs, c'est le problème que Trump a, c'est-à-dire la polarisation extrême de
07:46la dernière année du mandat Trump en 2020 avec l'affaire George Floyd, avec les émeutes
07:52un peu partout, les campus en effervescence, etc.
07:55Donc, si vous voulez, moi, je pense que là, les démocrates ont loupé le coche parce
08:00qu'ils se sont imaginés que Joe Biden continuerait.
08:04On pourrait finalement.
08:06Et puis, il y a eu ce fameux débat de juin qui a été catastrophique pour Joe Biden
08:11et tout le monde s'est dit qu'il ne peut pas continuer.
08:13Et là, les démocrates, en fait, se sont à la fois.
08:16Alors, il y a cet argument que Trump aurait pu continuer avec Biden et ne pas demander
08:22ce débat en juin parce que c'est Trump qui avait demandé trois débats.
08:25Et bien, dans ce cas-là, il serait allé contre Biden et il pouvait gagner plus facilement
08:30qu'avec Kamala Harris.
08:32On le voit bien, les cartes s'est resserrées.
08:34Mais également, les démocrates auraient dû quand même s'apercevoir.
08:38Vous savez, pendant longtemps, on a menti.
08:40Même, regardez Emmanuel Macron parlant de Joe Biden au moment des 80 ans du D-Day, nous
08:45disant qu'il est très bien, il a toute sa tête, etc.
08:48Donc, en fait, tout le monde a menti sur Joe Biden.
08:50Tout le monde savait bien qu'il y avait un problème.
08:52Et ça s'est vu au moment de ce débat qui a été une catastrophe.
08:57Et du coup, on a changé de candidat.
08:58Et là, si les démocrates perdent, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes.
09:02Ils n'avaient qu'à choisir quelqu'un avant et se considérer que les problèmes de santé,
09:06les problèmes d'âge, les problèmes de sénilité de Joe Biden étaient une évidence
09:11et qu'ils ne pouvaient pas briguer un nouveau terme.
09:14Mais moi, il semble qu'on a beaucoup glosé sur la sénilité de Joe Biden et sur les
09:18outrances de Donald Trump.
09:20Mais en réalité, ce n'est pas parce que les démocrates veulent à la fois être bien
09:24pensants et transgressifs.
09:26Mais Donald Trump, c'est une personnalité qui écrase tout le reste parce qu'elle est
09:30profondément transgressive.
09:32On ne peut pas être à la fois bien pensant et transgressif.
09:35Donc, les démocrates paraissent toujours un peu édulcorés, un peu sans relief à côté
09:43de Donald Trump, qui est la transgression par excellence et qui est donc la rockstar.
09:47Oui, vous avez raison, c'est difficile.
09:49Mais il y a aussi chez Donald Trump un grand changement par rapport à la première fois
09:53où il s'est présenté en 2016.
09:55Quand il s'est présenté en 2016, on va dire que c'était un républicain atypique.
09:59Quelqu'un qui avait autour de lui des républicains, mais qui jouait sa partition avec le fameux
10:07milliardaire, le fameux show The Apprentice qu'il avait fait.
10:11Les gens regardaient ça aux Etats-Unis avec passion et s'imaginaient que Donald Trump
10:15était un excellent businessman.
10:17Ce qui n'était pas du tout.
10:19Ils se sont dit que ce type-là, oui, pour gérer l'entreprise américaine, ça pourra fonctionner.
10:24Donc, il a joué cette carte-là.
10:26Aujourd'hui, ce n'est pas du tout la même chose.
10:28Il est ouvertement contre ce qu'on appelle l'État profond.
10:31Il s'est adjoint des gens qui, parfois, ont des positions un peu complotistes, comme Robert Kennedy Jr.
10:39Il s'est acoquiné aussi avec des démocrates comme Tulsi Gabbard, qui ont eu des positions extrêmement critiques
10:46vis-à-vis des interventions américaines dans le monde.
10:49Et on le voit sur le bilan qu'il dresse, par exemple, de l'intervention américaine en Irak,
10:55à laquelle, il faut reconnaître, il a toujours été opposé.
10:57Mais là, il dit clairement, à chaque fois que nous sommes intervenus quelque part, il n'y a eu que des morts.
11:03Donc, Donald Trump a pris une position, aujourd'hui, qui est extrêmement différente
11:09et qui est radicalement opposée à celle des démocrates,
11:12qui, quand même, sont impliqués dans la guerre en Ukraine,
11:15sont impliqués dans la guerre au Moyen-Orient, en soutien à Israël, etc.
11:19Régis, un mot de la campagne qui est en train de se terminer.
11:22Alors, tous les coups sont permis.
11:24Et puis, parfois, il y a des crispations sur des sujets qu'on a du mal à imaginer en France.
11:28L'affaire de l'écureuil.
11:30Non, mais alors, ça, c'est génial !
11:31Non, mais attendez, c'est énorme ! Un petit écureuil !
11:34Voilà, animal sauvage qui a été euthanasié par les démocrates !
11:37Et vous vous rendez compte que les républicains...
11:39Non, mais l'histoire, elle est folle !
11:40Les républicains font campagne là-dessus !
11:42Mais, vous savez quoi, Pascal ? Ça marche !
11:44Ce genre de choses marche !
11:45Regardez, le coup du McDonald's, ça fonctionne !
11:48Parce qu'on a vu le coup de l'éboueur, ça fonctionne !
11:50Parce qu'on a vu un Donald Trump utiliser ça,
11:53mais pas jouer le mec de McDonald's !
11:55Il a gardé sa cravate, il est resté lui-même !
11:57Mais il s'est mis dans la peau de l'Américain moyen,
12:00avec ce symbole du hamburger,
12:02ce symbole McDonald's, c'est vraiment l'instrument des Etats-Unis dans le monde.
12:07Le côté éboueur, vous me traitez de déchet,
12:10vous traitez mes électeurs de déchets,
12:12regardez-moi ce que je vais faire, je vais vous mettre dans la benne !
12:15En gros, il a joué cette carte,
12:18et il l'a joué impeccablement, jusqu'à l'écureuil !
12:21C'est Elon Musk qui a plutôt...
12:23Oui, il fait grossir l'affaire, bien sûr !
12:26Ça fait un gros énorme sur les réseaux sociaux !
12:28On voit qu'il y a avec lui, le tandem Trump-Musk,
12:31a fonctionné de façon incroyable,
12:33il n'a laissé aucune place sur le champ médiatique à Kamala Harris,
12:37qui déjà avait des difficultés,
12:39déjà peinée à pouvoir s'exprimer,
12:41ou en tout cas à exprimer une politique cohérente.
12:46Si quelqu'un peut m'expliquer quelle est la politique de Kamala Harris,
12:49moi je serais bien content !
12:51Je ne comprends rien de ce qu'elle veut faire,
12:53à part être anti-Trump !
12:55Là, on est face à une sorte de bulldozer !
12:59Ils ont tout raflé, je vous le disais tout à l'heure,
13:01ils utilisent les podcasts,
13:03elle, elle reste dans l'entretien traditionnel,
13:05elle est obligée de se faire aider,
13:07quand Trump lui est centrale,
13:09et les autres gravitent autour de lui.
13:11En termes de communication,
13:13même en termes de modernité,
13:15Elon Musk, on fait des fusées,
13:17on va sur Mars,
13:19on utilise l'intelligence artificielle,
13:21les réseaux sociaux sont inondés
13:23de gadgets,
13:25de choses,
13:27créées par la campagne de Trump,
13:29moi je n'en vois pas beaucoup,
13:31du côté de Kamala Harris,
13:33on sent que le vent de la modernité est là,
13:35et on sent aussi que le vent d'une Amérique
13:37qui a un potentiel à se réconcilier
13:39se trouve aussi du côté des républicains.
13:41C'est l'inversion des valeurs,
13:43c'est vrai que les démocrates,
13:45Robert Kennedy Junior, Tulsi Gabbard,
13:47et d'autres sont venus rejoindre Trump,
13:49ce qui était inimaginable avant.
13:51Donc on est dans une inversion des choses,
13:53avec deux Amériques,
13:55effectivement, qui ne se parlent plus,
13:57deux Amériques qui vont imprimer
13:59un impact,
14:01qui auront un impact sur le monde.
14:03Vous l'avez dit, c'est évident.
14:05Et pour nous, qu'est-ce que ça va changer ?
14:07Si jamais Donald Trump est de retour aux affaires,
14:09à partir de mercredi ou dans les jours qui suivent,
14:11qu'est-ce que ça change pour nous, la France ?
14:13Je crois que Donald Trump
14:15n'a pas des relations
14:17extraordinaires avec Emmanuel Macron.
14:19D'abord, il a...
14:21Il s'est moqué de lui.
14:23Et puis surtout, il prend la France
14:25comme une sorte de serpillière,
14:27ou un pays où on peut...
14:29Dès qu'il parle de la France,
14:31il nous lit avec une immigration incontrôlée.
14:33Enfin bref, il a toujours des mots...
14:35Il a rendu hommage une fois à Arnaud Beltrame.
14:37Il a rendu une fois devant Emmanuel Macron
14:39hommage à Arnaud Beltrame.
14:41C'est extrêmement rare que Donald Trump
14:43dise une chose positive sur la France.
14:45Régis, je me souviens très bien.
14:47Il voulait faire le même à Washington.
14:49Quand il est venu, il a dit à Emmanuel Macron
14:51ça c'est formidable, je le veux.
14:53Et autre chose aussi qu'on avait oublié à l'époque,
14:55c'est un grand fan de Napoléon.
14:57Et quand il était venu,
14:59Macron lui avait montré, en effet, le tambeau de Napoléon,
15:01à quel point Paris était une ville
15:03empreinte de l'empereur.
15:05Et donc ça, il avait apprécié.
15:07Mais en dehors de ça...
15:09Et puis je crois que le défilé, on n'a même pas réussi à le faire.
15:11Il n'a même pas réussi à le faire.
15:13Immédiatement après,
15:15il a quitté l'accord de Paris.
15:17Il a quitté sur le climat.
15:19Il a quitté l'accord
15:21d'ailleurs, c'est bien dommage,
15:23sur le nucléaire iranien.
15:25Bref, voilà.
15:27Donald Trump n'a rien fait en accord avec la France.
15:29Je pense que ce n'est pas une très très bonne nouvelle pour nous.
15:31C'est super, merci beaucoup.
15:33Décidément, on passe des soirées merveilleuses.
15:35Ça va peut-être nous obliger
15:37à nous bouger.
15:39Et à l'Europe aussi à nous bouger.
15:41Non.
15:43Voilà.
15:45Barack Obama aussi avait, avant Donald Trump,
15:47abandonné
15:49l'interventionnisme américain en Europe.
15:51Au profit de l'Asie du Sud-Est.
15:53Je pense que vous serez d'accord avec moi sur ce point.
15:55C'est trop facile de taper sur Donald Trump
15:57sur cette question. C'est une tendance américaine
15:59qui est plus profonde.
16:01Qui date de bien plus longtemps.
16:03Evidemment, ce sera à vivre sur Europe 1.
16:05Je crois qu'il y a une matinale qui sera consacrée
16:07au résultat de l'élection présidentielle américaine
16:09non-mercredi. Ce qui pourrait très bien
16:11ne pas arriver. On est bien d'accord.
16:13Souvenez-vous 2000, Al Gore, Jean Le Bouche.
16:15On a attendu des semaines.
16:17On a s'effrayé en plus.
16:19Peut-être attendons-nous des semaines et parlons-nous de ça aussi.
16:21Dimanche prochain dans Europe 1.
16:23Soir, week-end. Voilà, j'ai mélangé toutes mes fiches.
16:25C'est la catastrophe.
16:27Merci à tous. Merci en tout cas.
16:29Merci Régis Le Sommier.
16:31Merci Nathan Devers. Merci Gabriel Kuzel.
16:33Merci Pascal.
16:35D'avoir été avec nous dans ce studio d'Europe 1.
16:37La météo. Anthony Casemary, comment ça se présente pour demain ?
16:39Eh bien, cette journée de lundi
16:41sera tout aussi calme que ce dimanche.
16:43Mais avec encore beaucoup de grisaille,
16:45de brume, de brouillard au réveil
16:47sur presque tout le pays.
16:49Sauf autour des reliefs et de la côte d'Azur à la Corse
16:51où le soleil brillera dès le début de la journée.
16:53Et puis la bonne nouvelle, c'est que dans l'après-midi,
16:55cette grisaille va se dissiper beaucoup plus facilement
16:57qu'aujourd'hui. Avec donc un soleil
16:59qui devrait s'imposer presque partout.
17:01Sauf entre les pays de la Loire,
17:03Poitou-Charentes, dans le Val d'Ossone et en pleine d'Alsace
17:05où là, malheureusement, la grisaille va persister.
17:07Et puis toujours ces entrées maritimes,
17:09nuages, quelques averses,
17:11poussées par un vent d'autant jusqu'à 70 km par heure.
17:13Sur le Languedoc-Roussillon,
17:15les températures en baissent au réveil,
17:17un peu fraîches parfois.
17:19Et dans l'après-midi, comptez 9 à 19 sur la moitié nord,
17:2119 à 24 dans la moitié sud,
17:2322 à Marseille et Biarritz.
17:25C'est encore bien doux.
17:2717 à Lyon, 14 à Paris et Lille.
17:29Et 9 degrés seulement pour Strasbourg.
17:31Merci beaucoup Anthony.

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