Les informés du matin du 4 décembre 2024
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Et bienvenue dans Les Informer, en direct jusqu'à 9h30 sur France Info avec Renaud Dely.
00:09Bonjour Renaud.
00:10Bonjour Salia.
00:11Et avec nous autour de la table ce matin Victoria Coussa, journaliste au service politique de France Info.
00:15On vous retrouve tous les matins pour le Brief politique à 7h24 précisément.
00:19Bonjour à vous Phil Bernstein.
00:20Bonjour Salia, bonjour à tous.
00:22Éditorialiste politique à France Info TV, merci beaucoup d'être là.
00:27Renaud Dely, Bastien Lejorgy.
00:29Oui effectivement, à partir de 16h aujourd'hui à l'Assemblée Nationale,
00:32seront sur le papier débattu deux motions de censure.
00:36L'une déposée par le NFP, l'autre par le RN.
00:38En fait seule la première devait être débattue et votée
00:42puisque Marine Le Pen a déjà annoncé que l'extrême droite votera la motion de censure déposée par la gauche.
00:48Et donc il n'y a pas grand suspense.
00:50L'addition de la totalité de la gauche et de la totalité des députés de l'extrême droite
00:55devrait faire chuter le gouvernement de Michel Barnier
00:58qui restera donc comme le locataire de Matignon au bail le plus éphémère de la Ve République,
01:03à peine trois mois, en tout cas le plus éphémère à ce stade,
01:06en attendant éventuellement les suivants.
01:08Quelles seront les conséquences de cette motion de censure
01:11et surtout pas tant de la chute du gouvernement
01:13mais du rejet du budget, ou plutôt des budgets d'ailleurs,
01:16du budget de la Sécurité Sociale et du projet de loi de finances.
01:20Michel Barnier s'est invité hier soir au journal de TF1 et de France 2
01:24pour mettre en garde justement sur la situation financière du pays.
01:28Moi je regarde aussi les marchés et je vois les spread,
01:32les écarts de taux auxquels nous empruntons au nom de la France
01:36et que les Français vont payer.
01:37Je regarde que nous sommes quasiment au-dessus de la Grèce
01:40et que ça s'écarte et qu'on va payer 60 milliards d'intérêts l'année prochaine.
01:44Mais l'impact de cette instabilité politique,
01:47vous la verrez immédiatement dans les taux d'intérêt.
01:50Mais je pense qu'il y a beaucoup de tensions dans notre pays
01:53et qu'il faut faire attention.
01:54Alors quel sera donc l'impact du rejet du budget
01:58à l'occasion de l'adoption de cette motion de censure
02:00sur les situations économiques et financières d'une part
02:03et puis aussi quelles seront les conséquences du blocage politique qui se dessine ?
02:07Mathilde Panot, Olivier Faure, Marine Le Pen
02:10unis donc pour voter cette censure, minimisent ces conséquences.
02:13Le Premier ministre Michel Barnier les dramatise.
02:17Qui dit vrai, qui bluffe ?
02:18Il a raison de dramatiser Gilles Bernstein
02:21pour responsabiliser les oppositions ?
02:24De toute façon, tactiquement, il n'a pas d'autre choix que de faire ça.
02:27Après, la réalité, c'est pareil.
02:29Beaucoup le disent, il ne faut être ni catastrophiste
02:31ni dire qu'il ne se passerait rien.
02:33Surtout les fantasmes de les fonctionnaires ne seront pas payés.
02:35Le chat d'an à la française, on sait tous que ce n'est pas vrai.
02:38Après, dire qu'il ne se passera rien, c'est faux.
02:40Tout le monde sait que les taux d'intérêt augmenteraient
02:42et qu'à la fin de l'année, ça fait des mensualités supérieures
02:46pour la France qui paye déjà 48 milliards d'euros
02:49de remboursement d'intérêt de la dette par an.
02:52Après, ce dont on parle moins,
02:54dont Astrid Pannossian parlait tout à l'heure,
02:57c'est la baisse de l'activité.
02:59C'est vrai qu'en période d'incertitude,
03:01on l'a vu pendant les législatives,
03:03pendant la longue vacance du pouvoir.
03:05Il y aurait une vacance du pouvoir moins longue,
03:07mais il y aurait quand même une période d'incertitude.
03:09Et c'est sûr que ça ne favorise pas l'activité,
03:12ça ne favorise pas les investissements,
03:14ça ne favorise pas les décisions susceptibles
03:17de créer de la croissance et de l'emploi.
03:19Donc je pense qu'il est faux de dire
03:22qu'il ne se passerait rien à la fin pour la vie des Français.
03:26Alors Michel Barnier hier soir dramatisait,
03:28mais depuis Riyad, Emmanuel Macron lui disait
03:31qu'il ne faut pas faire peur aux gens et à la France
03:33parce que la France a une économie forte.
03:35Oui, parce que plus les macronistes,
03:38plus les amis de Michel Barnier parlent de ce risque
03:41et adoptent un ton catastrophiste,
03:46plus effectivement le risque est d'effrayer les marchés.
03:49Donc Emmanuel Macron le sait bien
03:50et c'est aussi pour ça qu'il passe ce message-là.
03:52Maintenant, c'est vrai que depuis 24 heures, voire 48 heures,
03:56on les entend tous du côté de Michel Barnier,
03:59du côté des macronistes tirer la sonnette d'alarme,
04:01au point même, par exemple, sur X, l'ancien Twitter,
04:05on voit des vidéos très alarmistes,
04:08notamment la ministre de l'Éducation, Anne Jeuneté,
04:10qui s'est mise en scène face caméra
04:13en disant que ceci est un message d'alerte.
04:15Vraiment, là, le ton est poussé à l'excès
04:22dans un objectif politique aussi
04:24de toujours envoyer la responsabilité
04:26sur les oppositions qui comptent voter la censure.
04:29Mais ça, ça ne marche pas sur les oppositions.
04:30Oui, mais l'objectif n'est pas de les faire changer d'avis.
04:32Michel Barnier n'a aucune illusion sur le fait
04:34que la motion de censure sera votée tout à l'heure
04:36et qu'il ne sera plus Premier ministre ce soir.
04:37Et on l'entendait très bien hier.
04:38L'objectif, c'est de prendre à témoin l'opinion
04:40et c'est ce qu'il a fait hier soir, le Premier ministre,
04:42pour expliquer, en particulier d'ailleurs à Marine Le Pen,
04:44regardez, expliquez-vous devant vos électeurs
04:46de voter une motion de censure
04:48avec l'extrême gauche de Michel Barnier,
04:50en l'occurrence en particulier les Insoumis,
04:51en citant des extraits de la motion de censure
04:53du texte de la gauche qui sont effectivement insultants
04:55à l'endroit de l'extrême droite,
04:57à l'endroit de Marine Le Pen,
04:58évoquant l'accusant Michel Barnier, je cite,
05:00d'avoir cédé aux plus viles obsessions
05:02de l'extrême droite,
05:03et donc d'essayer de mettre en contradiction
05:05Marine Le Pen avec son électorat d'une part,
05:07sa base électorale,
05:08et puis au-delà, avec l'électorat de droite
05:10qui a pu être tenté ces derniers mois,
05:12ces dernières années,
05:13et qui l'a fait d'ailleurs en partie,
05:14de rallier Marine Le Pen,
05:15et qui se retrouve là,
05:16face à une décision de Marine Le Pen
05:18de rebasculer dans le camp
05:20d'un parti radicalisé,
05:22anti-système,
05:23avec les conséquences que ça aura.
05:24Effectivement, il n'y a pas de chaos
05:26au sens propre du terme,
05:27et d'ailleurs la seule qui agite, en fait,
05:29cet épouvantail pour essayer de le démonter,
05:30c'est surtout Marine Le Pen,
05:31pour essayer de tourner en ridicule
05:32ceux qui versent dans l'excès,
05:34mais en revanche, il y a des conséquences économiques
05:35et financières évidentes
05:36qui seront complexes,
05:37compliquées,
05:38qui vont compliquer la situation
05:39économique et financière,
05:40et on voit qu'effectivement,
05:41Emmanuel Macron ne tient pas
05:42le même discours,
05:43mais tout simplement,
05:44chacun est dans son rôle.
05:45Emmanuel Macron,
05:46il va rester en place,
05:47après ce soir,
05:48il sera encore là demain, etc.
05:49Il est en train de négocier
05:50des contrats avec l'Arabie Saoudite,
05:52il est soucieux de l'attractivité
05:53financière de la France,
05:54donc il dit,
05:55il ne faut pas faire peur
05:56au marché financier,
05:57sauf que, de toute façon,
05:58ce qui va faire peur
05:59au marché financier,
06:00entre guillemets,
06:01c'est-à-dire qu'il va avoir
06:02des conséquences,
06:03et ça c'est inéluctable,
06:05Ce ne sont pas
06:06les propos excessifs
06:07pour certains membres
06:08du socle dit commun,
06:09c'est la chute,
06:10ce n'est même pas
06:11la chute du gouvernement,
06:12d'ailleurs,
06:13c'est le rejet du budget,
06:14évidemment.
06:15Dans les conséquences
06:16qui intéressent particulièrement
06:17les Français,
06:18c'est l'augmentation
06:19de l'impôt,
06:20pour 18 millions d'entre eux,
06:21en l'absence de budget,
06:22Gilles,
06:23et certains vont même
06:24entrer dans l'impôt
06:25alors qu'ils ne payaient
06:26pas pour le montant.
06:27Oui,
06:28et il y a un débat,
06:29donc on sait,
06:30c'est la revalorisation
06:31des barèmes,
06:32les indices,
06:33les insoumis,
06:34par exemple,
06:35disent,
06:36il y a un moyen
06:37de contrer ça
06:38en l'absence
06:39de loi de finances,
06:40la ministre du Travail
06:41a été claire à l'instant même
06:42à votre micro,
06:43non,
06:44sans loi de finances,
06:45on ne peut rien faire.
06:46Alors,
06:47il y a une loi d'orientation
06:48des finances publiques,
06:49alors là,
06:50il y a un débat
06:51entre constitutionnalistes,
06:52est-ce que cette loi-là
06:53qui pourrait être votée
06:54en urgence,
06:55pourrait remonter
06:56les barèmes ou non ?
06:57Je ne suis pas constitutionnaliste,
06:58le consensus,
06:59comme on dit,
07:00il y a plus de voix
07:01qui disent non,
07:02on ne pourra pas augmenter
07:03les barèmes
07:04et donc,
07:05tant qu'il n'y aura pas
07:06un nouveau gouvernement
07:07qui fera voter
07:08un nouveau budget,
07:09eh bien,
07:10on ne pourra pas
07:11augmenter les barèmes.
07:12De la même manière,
07:13c'est vrai que si le budget
07:14n'est pas adopté,
07:15en l'occurrence,
07:16le budget de la sécurité sociale,
07:17mais c'est vrai aussi
07:18pour le budget,
07:19s'il n'est pas adopté,
07:20ça fait tomber les mesures
07:21entre guillemets de droite,
07:22ça fait aussi tomber
07:23les mesures de gauche.
07:24Tout à l'heure,
07:25vous demandiez à la ministre
07:26l'augmentation des impôts
07:27pour les grandes entreprises,
07:28l'augmentation des impôts
07:29pour les particuliers
07:30de toute la philosophie
07:31macroniste depuis sept ans
07:32qui n'avait jamais accepté
07:34un euro d'augmentation
07:35pour les riches.
07:36Tout ça,
07:37il faut un budget.
07:38On ne peut pas trouver
07:39des expédiants budgétaires
07:40pour le faire quand même.
07:42Ça ne peut être fait
07:43que par une loi de finances.
07:45Tout ça,
07:46ça se fera peut-être un jour.
07:47Si le budget tombe là,
07:49ça c'est le budget de la Sécu,
07:50mais si le budget n'est pas voté
07:51non plus
07:52la semaine prochaine,
07:53eh bien,
07:54il faudra attendre
07:55un nouveau budget
07:56pour que tout ça
07:57puisse se faire.
07:58Mais pour l'entrée
07:59des Français dans l'impôt,
08:00c'est vrai que ça peut poser problème.
08:03De surcroît,
08:04je rappelle que désormais,
08:05il y a le prélèvement à la source.
08:06Il y a effectivement
08:07les nécessités d'un nouveau projet
08:08de loi de finances
08:09pour réindexer l'impôt
08:10sur le revenu à l'inflation
08:11et donc pour remonter le barème.
08:12Mais de surcroît,
08:13avec le prélèvement à la source,
08:14il y a nécessité
08:15que ce texte soit rétroactif.
08:16Il faudrait,
08:17dans ces cas-là,
08:18à un moment ou un autre,
08:19rembourser les Français
08:20qui auraient à l'avance
08:22payé de l'impôt.
08:23Victoria ?
08:24Ce qui est sûr,
08:25c'est que c'est imprévisible.
08:26On ne peut pas dire aujourd'hui
08:27quelles sont concrètement,
08:28très concrètement,
08:29les conséquences dans les semaines,
08:30dans les mois à venir.
08:31Et c'est aussi pour ça
08:32que politiquement,
08:33c'est dangereux,
08:34notamment pour Marine Le Pen
08:35qui essaye de peaufiner
08:36son image depuis 20 ans
08:38et qui,
08:39en appuyant sur le bouton,
08:40est totalement dans l'incertitude
08:42de ce qui va se passer derrière.
08:43Certes,
08:44c'est un cadeau à sa base électorale,
08:45mais ça veut aussi dire
08:47qu'elle prend le risque
08:48de se mettre à dos
08:49tout ce qu'elle cherche à conquérir
08:51et notamment les milieux financiers,
08:53les milieux économiques.
08:54Les sondages
08:55sur les souhaits de censure,
08:57quand on les ventile
08:58par partis politiques,
08:59sont quand même intéressants.
09:00Au Rassemblement national,
09:01je commentais hier
09:03une enquête Harris Interactive
09:05qui disait que c'était
09:06de l'ordre de 60%.
09:07Enfin, c'est pas énorme.
09:08Quand vous êtes sympathisant
09:09du Rassemblement national,
09:10par définition,
09:11vous voulez renverser la table.
09:12Par définition,
09:13vous êtes anti-système.
09:14Par définition,
09:15un Européen propre sur lui,
09:17comme Michel Barnier,
09:18c'est pas votre tasse de thé.
09:19Pour autant,
09:20il n'y a que 60%
09:22des électeurs du Rassemblement national
09:25qui veulent renverser le gouvernement.
09:27C'est pour ça qu'il a eu raison,
09:29Michel Barnier,
09:30de s'adresser aux électeurs.
09:31Je ne comprends toujours pas
09:32pourquoi Marine Le Pen
09:33décide de censurer le gouvernement.
09:35Je trouve qu'elle prend
09:36un risque considérable,
09:37surtout sur cet électorat
09:39de conquête.
09:40L'électorat,
09:41si elle veut être président
09:42de la République un jour,
09:43elle doit élargir sa base électorale.
09:45Et c'est la chrono
09:46qui nous donne la vraie raison.
09:47En tout cas,
09:48je souscris tout à fait
09:49à ce qu'a dit Eugène Bernstein.
09:50Déjà, je pense que son électorat
09:51est très divisé,
09:52effectivement, sur la censure.
09:53Ensuite,
09:54elle risque d'aubérer ses chances
09:55de conquérir une frange électorale droite.
09:57C'est très clair.
09:58Mais c'est là-dessus
09:59que Michel Barnier a appuyé hier.
10:01Cette alliance contre-nature
10:02entre extrême droite et extrême gauche,
10:04dit-il en quelque sorte.
10:05C'est vrai qu'on semblerait
10:07quand même que Marine Le Pen
10:08soit essentiellement motivée
10:09par son agenda judiciaire.
10:11Elle a d'ailleurs changé de ton
10:12sur la motion de censure
10:13au lendemain des réquisitions
10:14extrêmement lourdes à son endroit
10:16dans le procès des assistants fictifs du RN.
10:18Et on sait que la décision
10:19tombera le 31 mars.
10:20Donc, sera-t-elle ou pas condamnée
10:22à une peine d'inégibilité éventuellement
10:24avec exécution provisoire,
10:25donc immédiate, le 31 mars ?
10:26Elle a quatre mois
10:27pour essayer de changer
10:28la donne politique.
10:29Mais juste un dernier point.
10:30Il y a ce matin,
10:31Laure Lavallette,
10:32qui est une députée
10:33Rassemblement National du Var,
10:34très proche de Marine Le Pen,
10:35qui, en quelque sorte,
10:36dans un lapsus vendu la mèche,
10:37elle a dit, bien sûr,
10:38qu'aujourd'hui le RN,
10:39elle indiquait,
10:40votera sans scrupule,
10:41dit-elle,
10:42la motion de censure de la gauche.
10:43Je pense qu'elle voulait dire
10:44sans état d'âme.
10:45Parfois les lapsus,
10:46comme le disait Jacques Lacan,
10:48sont révélateurs.
10:50Il y a un côté lacanien.
10:52Voter sans scrupule,
10:53ça veut dire agir
10:54sans aucune considération morale,
10:56considération éthique,
10:58effectivement,
10:59agir de manière malhonnête.
11:00Je pense qu'elle voulait dire
11:01sans état d'âme.
11:02Mais parfois,
11:03comme disait Lacan,
11:04le réel,
11:05c'est quand on se cogne.
11:069h17 sur France Info.
11:07Les informés continuent
11:08après le Fil Info
11:09de Maureen Sunia.
11:10Et France Info sera en édition spéciale
11:12cet après-midi
11:13dès 15h,
11:14alors que la première motion de censure
11:16serait examinée
11:17dès 16h par les députés.
11:18La chute du gouvernement
11:19semble ce matin inévitable
11:21puisque le président
11:22du Rassemblement National
11:23confirme que le parti
11:24va voter la motion de la gauche.
11:27Malgré cette chute probable,
11:28les fonctionnaires
11:29maintiennent leur appel
11:30à la grève demain.
11:31Ils s'opposent
11:32à plusieurs mesures du gouvernement.
11:34De fortes perturbations
11:35à prévoir dans l'éducation nationale
11:37selon les syndicats,
11:38des vols aussi annulés
11:39dans les aéroports
11:40de Marseille,
11:41de Paris et de Toulouse.
11:42Donald Trump réclame
11:43l'annulation du procès Stormy Daniels.
11:45Le président américain
11:46élu reconnu coupable
11:47d'avoir détourné
11:48des fonds de campagne
11:49pour acheter
11:50le silence d'une actrice X.
11:52Un argument mis en avant
11:53par Donald Trump.
11:54Le président Joe Biden
11:55qui a gracié son propre fils
11:56en disant qu'il était
11:57injustement poursuivi.
11:59L'énasituation entre
12:00au musée Grévin à Paris.
12:02Elle est l'une des influenceuses
12:03les plus suivies en France.
12:0511 millions d'abonnés au total.
12:07Sa statue de cire
12:08a été dévoilée hier soir.
12:10Elle est la deuxième personnalité
12:11issue du monde d'Internet
12:12à rejoindre le musée
12:13après Squeezie
12:14le deuxième youtubeur français.
12:19France Info
12:22Les informés
12:23Renaud Dely
12:24Saliha Brakia
12:27Les informés continuent
12:28avec Victoria Koussa
12:29journaliste au service politique
12:30de France Info
12:31avec Gilles Borchstein
12:32aussi éditeur réaliste politique
12:33à France Info Télé.
12:34Renaud Dely
12:35on se pose la question du
12:36et maintenant
12:37on a déjà envie de se demander
12:38la question du
12:39et après aussi
12:40à quoi pourrait ressembler
12:41l'après Barnier ?
12:42Effectivement
12:44et sur ce sujet
12:45la gauche semble se diviser
12:46en tout cas pas avoir
12:47tout à fait la même vision
12:48de l'avenir à ce stade
12:49alors qui à Matignon
12:50mais surtout au-delà
12:51quelle configuration politique
12:53pour soutenir un futur gouvernement
12:55après Michel Barnier ?
12:56Jean-Luc Mélenchon
12:57lui et les Insoumis
12:58réclament la démission
12:59d'Emmanuel Macron
13:00une présidentielle anticipée
13:01ou à défaut
13:02en attendant cette présidentielle anticipée
13:03un gouvernement limité
13:04au seul contour
13:05du nouveau front populaire
13:06pour appliquer
13:07le programme du NFP.
13:09Les socialistes
13:10notamment par la voix
13:11du président du groupe PS
13:12Maurice Vallaud
13:13il y a une dizaine de jours
13:14évoquait
13:15la perspective d'un accord
13:16de non-censure
13:17entre les partis
13:18dits de l'arc républicain
13:19autour d'un futur gouvernement.
13:20Je vous propose
13:21d'écouter
13:22tout d'abord
13:23Mathilde Panot
13:24la présidente du groupe
13:25du groupe pardon
13:26Insoumis à l'Assemblée Nationale
13:28qui réclame le départ
13:29d'Emmanuel Macron.
13:30Ce qui crée
13:31aujourd'hui
13:32le chaos politique
13:33c'est Emmanuel Macron
13:34et son gouvernement
13:35et nous redisons
13:36que lorsque le gouvernement
13:37Barnier sera tombé
13:38il ne restera plus
13:39comme choix
13:40à Emmanuel Macron
13:41que de nommer
13:42un gouvernement
13:43du Nouveau Front Populaire
13:44ou de démissionner.
13:46Ce qui n'est pas
13:47la position
13:48du patron
13:49du Parti Socialiste
13:50Olivier Faure.
13:51Un président
13:52nouvellement élu
13:53avec quelle majorité
13:54gouvernerait-il
13:55le pays ?
13:56Même avec un nouveau président
13:57et même un président de gauche
13:58nous n'aurons absolument
13:59pas les moyens
14:00de mener une politique
14:01de gauche.
14:02Lorsqu'il appelle
14:03à la démission.
14:04Donc ça suppose
14:05que nous puissions
14:06respecter les institutions
14:07aller jusqu'au terme
14:08du mandat présidentiel.
14:09En tout cas
14:10ce qui est confirmé
14:11par Olivier Faure
14:12dans un entretien
14:13de Confrères du Monde
14:14ce matin
14:15il évoque une divergence
14:16fondamentale
14:17avec les insoumis
14:18et elle porte là-dessus
14:19justement sur l'éventuel
14:20présidentiel anticipé.
14:21Pour autant Olivier Faure
14:22au passage avait
14:23créé un petit peu
14:24d'histoire puisqu'il explique
14:25que Michel Barnier
14:26je le cite
14:27aurait pu tendre la main
14:28à la gauche
14:29mais jamais nous n'avons
14:30refusé le dialogue.
14:31C'est pas tout à fait le cas
14:32puisqu'effectivement
14:33Olivier Faure avait refusé
14:34d'aller au premier rendez-vous
14:35avec Michel Barnier
14:36et il l'avait censuré
14:37d'emblée avant même
14:38la déclaration
14:39de la responsabilité
14:40de Mme Macron.
14:41Est-ce que la gauche
14:42peut se mettre d'accord
14:43ou est-ce qu'à l'inverse
14:44les socialistes
14:45vont peut-être s'émanciper
14:46des insoumis
14:47pour participer
14:48à cet arc républicain ?
14:49Victoria, on a l'impression
14:50que la gauche
14:51que le NFP
14:52est encore
14:53moins avancée
14:54qu'au moment
14:55que l'été dernier
14:56au moment où il fallait
14:57trouver un
14:58premier ministre
14:59un gouvernement
15:00NFP
15:01à l'époque
15:02souvenez-vous c'était
15:03Lucie Casté-Hourien
15:04aujourd'hui
15:05il n'en est plus question
15:06certains ne parlent
15:07même plus d'elle
15:08ils sont prêts à y aller
15:09mais on sent
15:10que les partis de gauche
15:11ne sont plus prêts
15:12à la soutenir
15:13en tout cas pas tous
15:14et sur tout le programme
15:15rien que le programme
15:16ils ont aussi
15:17amendé leur copie
15:18il y a des propositions
15:19dans tous les sens
15:20à la fois il y a ceux
15:21qui vont très loin
15:22à gauche
15:23notamment je pense
15:24à Philippe Brun
15:25le député socialiste
15:26ou ce matin
15:27Yannick Jadot
15:28d'ailleurs dans
15:29le Figaro
15:30qui eux proposent
15:31un gouvernement
15:32d'union nationale
15:33avec à la fois la gauche
15:34à la fois la droite
15:35à la fois les centristes
15:36au sein d'un même gouvernement
15:37il y a Boris Vallaud
15:38qui propose
15:39un pacte de non-censure
15:40patron des députés socialistes
15:41patron des députés socialistes
15:42exactement
15:43qui propose ce pacte
15:44pour se mettre d'accord
15:45mais envoyer
15:46quand même
15:47seulement un premier ministre
15:48de gauche
15:49à Matignon
15:50donc on voit
15:51que sur
15:52sur tout ça
15:53ils ne sont pas d'accord
15:54et encore moins
15:55si demain
15:56il fallait sortir un non
15:57ce sera encore plus compliqué
15:58encore plus tendu pour eux
15:59bon les socialistes
16:00qui ne sont pas d'accord
16:01avec la France insoumise
16:02j'ai envie de dire
16:03que c'est un
16:04internel recommencement
16:05comment ça peut se terminer
16:06comment ça peut se terminer
16:07là Gilles ?
16:08ça dépend
16:09de quelle absence d'accord
16:10vous parlez
16:11parce que c'est encore et toujours
16:12effectivement la place
16:13des insoumis
16:14on voit qu'il y a
16:15deux camps à gauche
16:16et au parti socialiste
16:17ceux qui pensent que
16:18l'alliance avec les insoumis
16:19aussi imparfaite soit-elle
16:20aussi moralement
16:21contestable soit-elle
16:22est indispensable
16:23parce que
16:24s'il y a une dissolution
16:25demain
16:26les socialistes
16:27ont besoin des insoumis
16:28et il y a
16:29une élection
16:30dont on parle peu
16:31mais qui celle-là aura lieu
16:32ce sont les municipales
16:33les socialistes
16:34ils ont une force aujourd'hui
16:35dans les villes
16:36Toulouse
16:37pas Toulouse pardon
16:38Montpellier
16:39Rennes
16:40Nantes
16:41Lille
16:42pour toutes ces villes
16:43les maires socialistes
16:44sortant ont besoin
16:45d'une alliance
16:46avec les insoumis
16:47donc ils se disent
16:48très bien
16:49les insoumis
16:50ils sont ce qu'ils sont
16:51mais c'est notre assurance vie
16:52on ne peut pas faire sans eux
16:53et ceux qui pensent
16:54qu'à un moment
16:55les désaccords de fond
16:56sont trop importants
16:57et qu'il faut rompre
16:58et qu'effectivement
16:59il y a un espace
17:00pour gouverner
17:01avec des macronistes
17:02avec des centristes
17:03voire avec une partie
17:04si il y avait cette coalition
17:05numériquement
17:06elle est suffisante
17:07pour gouverner
17:08c'est-à-dire couper l'omelette
17:09par les deux bouts
17:10comme le disait à l'époque
17:11Alain Juppé
17:12c'est-à-dire un gouvernement
17:13ce ne serait pas forcément
17:14tout le monde au gouvernement
17:15mais en tout cas une alliée
17:16enfin un accord électoral
17:17à l'Assemblée
17:18qui permettrait aux uns et aux autres
17:19sans les deux extrêmes
17:20voilà
17:21sans les deux extrêmes
17:22mais c'est la gauche
17:23une partie de la gauche
17:24le parti socialiste
17:25pour l'instant
17:26et on voit sur l'interview
17:27d'Olivier Faure
17:28pour l'instant
17:29leur différence
17:30c'est sur la démission
17:31d'Emmanuel Macron
17:33l'appareil socialiste
17:34n'accepte toujours pas
17:35l'idée
17:36de gouverner
17:37sans les insoumis
17:38je crois qu'il faut distinguer
17:39effectivement
17:40les deux échéances électorales
17:41parce que
17:42sur les législatives
17:43je vous rejoins tout à fait
17:44c'est-à-dire que
17:45les socialistes sont toujours
17:46prisonniers de leur accord
17:47avec les insoumis
17:48et ils font passer
17:49leurs intérêts électoraux
17:50leurs élections éventuelles
17:51avant d'autres considérations
17:52ce qui explique
17:53la position d'Olivier Faure
17:54qui est toujours dans la main
17:55de Jean-Luc Mélenchon
17:56sur le municipal
17:57c'est un peu différent
17:58parce que les insoumis
17:59ont d'ores et déjà annoncé
18:01et qui présenteront
18:02des candidats contre cela
18:03par exemple
18:04Michel De La Fosse
18:05à Montpellier
18:06mais c'est aussi le cas
18:07à Paris d'ailleurs
18:08c'est-à-dire qu'un accord
18:09entre les insoumis
18:10et les socialistes
18:11à l'échelle nationale
18:12dans la plupart des grandes villes
18:13en tout cas les insoumis
18:14n'en veulent pas
18:15ils dénoncent d'ailleurs
18:16comme souvent
18:17sur bien des sujets
18:18les trahisons supposées
18:19selon eux
18:20de ces maires socialistes
18:21donc on voit à nouveau
18:22d'ailleurs dans ce domaine-là
18:23à quel point la position
18:24des socialistes est compliquée
18:25c'est-à-dire qu'ils s'acharnent
18:26à rester alliés à des gens
18:27qui en quelque sorte
18:28sans arrêt
18:29pointent leurs supposées trahisons
18:31ce qui est intéressant
18:32dans l'entretien d'Olivier Faure aussi
18:33à nos confrères du Monde
18:34de ce matin
18:35c'est qu'il écarte
18:36là définitivement
18:37et très clairement
18:38l'hypothèse de Bernard Cazeneuve
18:39on sait que Bernard Cazeneuve
18:40avait été évoqué l'été dernier
18:42alors elle n'avait pas été validée
18:44par le Bureau National du PS
18:45pour autant Olivier Faure disait
18:46non non non
18:47moi j'y suis pour rien
18:48et nous n'aurions pas censuré
18:49Bernard Cazeneuve
18:50c'est un faux procès qu'on me fait
18:51il l'a dit après oui
18:52c'est explicite là
18:53dans le monde
18:54et il explique que
18:55Bernard Cazeneuve
18:56n'a pas soutenu
18:57Raphaël Glucksmann
18:58selon lui
18:59en tout cas n'a pas soutenu le NFP
19:00a claqué la porte du PS
19:01etc etc
19:02et donc il est hors de question
19:03que ce soit Bernard Cazeneuve
19:04donc ça ferme quand même
19:05une porte supplémentaire
19:06et c'est vrai que
19:07juste si on refait le film
19:08de ces dernières semaines
19:09on s'aperçoit
19:10que la stratégie
19:11utilisée par Marine Le Pen
19:12même si son choix
19:13de censure
19:14est extrêmement risqué
19:15pour elle
19:16comme vous le disiez tout à l'heure
19:17ça je le partage tout à fait
19:18mais a consisté
19:19en entretenant le flou
19:20sur sa position
19:21sur la motion de censure
19:22à effectivement
19:23faire monter les enchères
19:24auprès de Michel Barnier
19:25a pesé dans ce débat
19:26a se retrouver au centre du jeu
19:27a prétendre même
19:28parler au nom
19:29du pouvoir d'achat
19:30des classes populaires
19:31ce que n'ont pas fait
19:32les socialistes
19:33parce qu'ils ont d'emblée
19:34dit qu'ils voteraient
19:35la motion de censure
19:36et c'est vrai que
19:37Michel Barnier n'avait pas vraiment
19:38de raison ces derniers jours
19:39de se tourner vers des gens
19:40qui disaient d'emblée
19:41qu'ils voteraient
19:42toute façon la motion de censure
19:43si Olivier Faure
19:44et les socialistes
19:45avaient entretenu
19:46le suspense sur leur vote
19:47et peut-être d'ailleurs
19:48négocier en quelque sorte
19:49un projet de loi
19:50sur la proportionnelle
19:51au printemps prochain
19:52pour se détacher
19:54ils auraient sans doute
19:55retrouvé un rôle
19:56beaucoup plus central
19:57c'est pas le cas pour leur
19:58ils ont manqué de stratégie
19:59du coup les socialistes
20:00François Hollande
20:01de son côté lui aussi
20:02il ne réclame pas
20:03la démission
20:04du Président de la République
20:05mais il votera la censure
20:06oui il votera la censure
20:07comme à peu près
20:08l'ensemble du groupe PS
20:09alors il y a quelques socialistes
20:10qui ne la voteront pas
20:11mais c'est vraiment
20:12à la marge
20:13en tout cas on verra ce soir
20:14on ira analyser ces votes là
20:15ils assument le saut
20:16dans l'inconnu c'est ça ?
20:17ils assument
20:18mais parce que
20:19c'est aussi leur façon
20:20de rester en tête
20:21c'est aussi leur façon
20:22de rester ancrée à gauche
20:23au moment où LFI
20:24tente sans cesse
20:25de leur coller
20:26l'étiquette de trahison
20:27toujours liée
20:28au quinquennat Hollande
20:29et donc comme il y a
20:30ce bras de fer
20:31LFI-PS
20:32qui s'est renforcé
20:33avec la dissolution
20:34puisque le PS
20:35a pris plus de poids
20:36sur la scène politique
20:37c'est pour ça
20:38qu'ils avancent
20:39un peu comme ça
20:40et juste
20:41une dernière notion
20:42c'est qu'il y a aussi
20:43la notion
20:44de l'électorat
20:45qui a besoin d'unité
20:46et donc c'est compliqué
20:47aussi pour le PS
20:48de se mettre
20:49en tête
20:50de se mettre
20:51totalement à dos LFI
20:52parce que ça voudrait dire
20:53rompre l'unité
20:54de la gauche
20:55et aussi décevoir
20:56une partie de l'électorat
20:57Gilles ?
20:58Il y a effectivement
20:59cette énorme
21:00appétence
21:01pour l'union
21:02dans l'électorat de gauche
21:03et il y a deux choses
21:04dont Victoria a parlé aussi
21:05c'est le rejet
21:06de la politique
21:07de François Hollande
21:08et le rejet d'Emmanuel Macron
21:09beaucoup d'élus nous disent
21:10mais vous ne vous rendez pas compte
21:11la détestation
21:12d'Emmanuel Macron
21:13dans les rangs
21:14je ne vous parle pas des insoumis
21:15dans les rangs
21:16socialistes
21:17ils disent
21:18nous, nous avons retrouvé
21:20quand nous avons
21:21vous rompu clairement
21:22avec les années
21:23François Hollande
21:24et quand on est
21:25dans une opposition
21:26très claire
21:27à Emmanuel Macron
21:28ils disent
21:29c'est assez compliqué
21:30pour nous de retourner
21:31nos électeurs ont venut
21:32pour nous
21:33parce qu'on était
21:34l'opposition à Emmanuel Macron
21:35vous êtes bien gentil
21:36à nous expliquer
21:37ce qu'on doit faire
21:38comme accord électoral
21:39mais enfin
21:40si je refais un pas
21:41vers Emmanuel Macron
21:42je suis mort
21:43auprès de mes électeurs
21:44et alors
21:45on peut trouver ça
21:46on peut trouver
21:47que ça leur fait mener
21:48parce qu'on n'est pas
21:49très conforme
21:50à leurs convictions profondes
21:51mais enfin
21:52voilà
21:53dans la démocratie
21:54il y a des électeurs
21:55et il faut aussi les entendre
21:56merci beaucoup
21:57à tous les trois
21:58je signale l'édition spéciale
21:59à partir de 15h
22:00sur France Info
22:01pour suivre ce qui va se passer
22:02à l'Assemblée Nationale
22:03ce jour
22:04historique
22:05il faut bien le dire
22:06le gouvernement Barnier
22:07va peut-être tomber
22:08ce soir
22:09en fin d'après-midi
22:10merci beaucoup
22:11à tous les trois
22:12vous en avez une sur France 2 aussi
22:13si ça vous intéresse
22:14et bien allons-y
22:15je fais de la concurrence
22:16d'abord sur France Info
22:17ou les deux en même temps
22:18France Info
22:19France Info Télé
22:20puis France 2
22:21allons-y
22:22merci beaucoup
22:23à tous les trois
22:24Victoria Cousteau
22:25je pense que France Info
22:26c'est mieux
22:27je ne suis pas sûr
22:28parce que j'y travaille
22:29j'ai envie d'être copain
22:30d'être solidaire
22:31allons-y
22:32Victoria Cousteau
22:33journaliste au service politique
22:34de France Info
22:35merci à vous
22:36Le Brice politique
22:37c'est chaque matin
22:387h24
22:39Gilles Bernstein
22:40éditorialiste politique
22:41à France Info Télé
22:42Canal 27
22:43merci à vous Renaud
22:44et puis il y a les informés aussi
22:45ce soir
22:46à la prochaine
22:47au revoir
22:48au revoir