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Les Vraies Voix Citoyennes avec Stéphane Gaillard, directeur de l’INJA, l'Institut national des jeunes aveugles ; Mara Tournier, cheffe de service éducatif à l'INJA ; Pierrick Courilleau, président d'Handicap République et Société ; Katia Dayan, présidente fondatrice de EA Les Papillons de jour ; Laurence Vergès, déléguée générale de l'association La Handitech ; Antoine Pérel, para-athlète en déficience visuelle, médaillé de bronze au triathlon paralympique de Paris 2024.


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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2025-01-27##

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News
Transcription
00:00Citoyens, mon patriot, rejoins le parti sans qu'il n'y ait rien.
00:08Citoyens, citoyennes, on vous court.
00:11Des citoyens propres, aujourd'hui.
00:12Propres, nous en faisons le cas.
00:13Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:17Je suis un citoyen ordinaire.
00:19Citoyen, soldat, frère, père.
00:22C'est mon devoir de citoyen.
00:24Je n'ai plus de voix.
00:26Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France.
00:2919h20, les vraies voix citoyennes.
00:32Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:34Bienvenue dans les vraies voix citoyennes avec Stéphane Pellet.
00:38Aurélie Gros n'est pas là, on l'embrase.
00:40Bonsoir Stéphane.
00:41Mais enfin, elle est très avantageusement remplacée par moi-même.
00:45Absolument.
00:46Salut.
00:47C'est bien, les fleurs ont un cours qui est...
00:50On n'est jamais si bien servi que par soi-même, vous me direz.
00:52Exactement, j'attendais pas de compliments.
00:55Mais si, mais si.
00:56Alors, on a déjà eu un week-end très mouvementé, on va dire, pour le G500 à Nice.
01:00Très mouvementé ?
01:01Oui, enfin, avec des magistrats, des avocats, il faut quand même...
01:04Mais il y avait beaucoup de choses, du mouvement, c'était bien.
01:06Il y avait même Philippe David qui était là, d'ailleurs, pour représenter Sud Radio,
01:10partenaire d'une journée exceptionnelle.
01:12Voyez, j'ai avec moi la quatrième de couverture de nos partenaires,
01:16Nice Matin, Var Matin, Corse Matin, qui ont concrétisé...
01:19Qui nous accueillaient.
01:20Une journée entière à ces questions.
01:22Donc, en effet, il a été discuté une étape régionale du sommet citoyen consacré à la justice,
01:28avec toute une série de résolutions qui sont préparées et qui seront débattues
01:33au moment du sommet citoyen en juin à Lille.
01:36Et on verra si les citoyens votent pour ces résolutions.
01:39Et le prochain sommet va être sur le handicap, si je ne m'abuse, le 11 février.
01:43Une étape régionale, mais vous avez raison, c'est un sommet en soi.
01:46Oui, bien sûr.
01:47De consacrer donc une journée complète le 11 février.
01:50C'est d'ailleurs le thème de l'émission de ce soir.
01:53Une émission spéciale pour associer les auditeurs,
01:57tous ceux qui nous regardent, toutes les associations, les ONG
02:00qui se consacrent à cette question de l'égalité des droits
02:03et même bien plus pour les personnes en situation de handicap.
02:06Et donc le 11 février 2025, nous serons précisément 20 ans après l'adoption d'une loi
02:13qu'on a à un moment appelée la loi Chirac.
02:15En tous les cas, dans l'histoire, elle va rester comme pour l'instant
02:18la grande loi en matière de handicap, d'égalité des droits justement.
02:22Et c'est pour ça que nous avons toute une série d'invités qui sont là ce soir
02:26pour nous parler de ces thématiques-là.
02:29On va les accueillir avec nous, Stéphane Gaillard,
02:32directeur de l'Institut National des Jeunes Aveugles.
02:35Bonsoir.
02:36Bonsoir monsieur.
02:37Avec nous, Marat Tournier, chef de service éducatif.
02:40Bonsoir.
02:41Bonsoir.
02:43Deux qu'on connaît déjà très bien. Je pense que vous êtes déjà venus.
02:46Non.
02:47Aucun des deux. Et deux qu'on connaît très bien.
02:49Evidemment, Katia Daillon, directrice des Papillons de Jour.
02:52Bonsoir Katia.
02:53Bonsoir.
02:54Et Pierrick Couriot, qui est président d'Handicap République et Société.
03:00Bonsoir.
03:01Bonsoir.
03:02Alors, on commence avec vous Stéphane.
03:04Cette loi de 2005, elle disait beaucoup de choses.
03:06Est-ce que finalement, elle est bien appliquée ? Insuffisamment ?
03:10Est-ce qu'on peut mieux faire ? Qu'est-ce qu'on peut en dire 20 ans après,
03:13comme disait le titre d'un livre d'Alexandre Dumas ?
03:16Eh bien, écoutez, cette loi, je crois qu'elle marquait quelque chose de très fort.
03:20C'était enfin une prise de conscience.
03:21Un président de la République s'engageait, mettait tous ses moyens,
03:25son gouvernement en ordre de marche.
03:27Mais évidemment, force est de constater que 20 ans plus tard,
03:30il reste beaucoup à faire, comme on dit.
03:32C'est une formule un peu classique.
03:34Et c'est pour ça que c'est un moment important,
03:36donc 20 ans après, de consacrer une journée entière.
03:39On va commencer ce tour de table, peut-être, avec...
03:43On commence par les dames.
03:44Katia Daillon, pour les papillons de jour,
03:46est-ce que cette loi, aujourd'hui, elle a vraiment porté ses fruits
03:49ou est-ce que c'est comme souvent en France,
03:51on fait des lois mais qui sont ou qui restent inappliquées ?
03:54Alors, cette loi, elle est formidable, extraordinaire.
03:57Et ça, je pense qu'on est tous d'accord.
03:59Et toutes d'accord, pardon.
04:01Juste, pour moi, ça me fait penser un petit peu...
04:04Alors, on ne peut pas être toujours négative,
04:06mais là, franchement, ce soir, j'ai envie de dire
04:08que c'est un petit peu comme un soufflé,
04:10parce qu'en 2005, de 2005 à 2025, 20 ans sont passés.
04:15On a toujours les mêmes problématiques,
04:17et plus encore aujourd'hui,
04:19on a des problématiques à l'école,
04:21pour les enfants qui sont en situation de handicap.
04:23On a des problématiques pour les autistes,
04:25parce qu'on part toujours en Belgique
04:28pour aller inscrire ses enfants
04:30et il n'y a pas de structure spécialisée
04:32ou assez de structures en France.
04:34Et puis, la troisième chose,
04:36on a toujours un problème d'accessibilité.
04:39Un grand problème d'accessibilité.
04:42Alors, peut-être, avant qu'on commence à détailler
04:45notamment ce qui sera ce programme
04:47de cette journée du 11 février à Linja,
04:50qui se déroulera dans les très beaux bâtiments de Linja,
04:53l'Institut national des jeunes aveugles,
04:55qui se trouve à quelques encablures
04:57de l'hôpital Necker,
04:59c'est ça pour les enfants malades.
05:01On peut quand même rappeler que cette loi,
05:03qui avait été adoptée sous la présidence de Jacques Chirac,
05:05fixait des obligations, un certain nombre d'obligations,
05:07et c'est pour ça que je pense que Katia Dayan
05:09parle de souffler qui est retombé,
05:11parce qu'il y avait l'obligation
05:13d'accessibilité dans les établissements
05:15recevant du public. On sait qu'actuellement,
05:17à peu près un établissement sur deux
05:19n'est pas accessible.
05:21C'était une obligation en matière de transport,
05:23en matière de logement, et puis bien sûr,
05:25l'école, l'enseignement, qui était, disons,
05:27la colonne vertébrale, parce que
05:29comment faire dans une société
05:31si, dès le plus jeune âge, on ne peut pas
05:33aller comme les autres à l'école,
05:35qu'on ne peut pas aller à l'université ?
05:37Vous voyez, moi, j'ai, dans ma vie professionnelle,
05:39rendu divers rapports, mais il y a
05:41une vingtaine d'années, quand je travaillais,
05:43il n'y avait pratiquement pas un étudiant
05:45à l'université qui était en situation d'handicap.
05:47Désormais, c'est quand même à peu près
05:4910% des étudiants, ce qui montre
05:51que les choses ont changé. Mais peut-être qu'avant
05:53de passer la parole à Pierrick,
05:55qui a envie de Pierrick Courillaud,
05:57de Henri... – Président d'Handicap République
05:59et Société. – Ça serait intéressant que
06:01Stéphane Gaillard, président de...
06:03Pardon, directeur
06:05de l'INJA, nous dise quelques mots,
06:07notamment de cette journée,
06:09et comment elle va être en écho à cette loi
06:1120 ans plus tard. – Oui, merci beaucoup.
06:13Nous, on est très fiers
06:15d'accueillir cette journée, parce que c'est important.
06:17Déjà, peut-être que vos éditeurs
06:19ne le savent pas très certainement,
06:21mais l'Institut National des Jeunes Aveugles Louis Braille,
06:23c'est la première institution au monde
06:25dédiée aux handicapés, puisqu'on a été créé
06:27il y a 240 ans, avant même la Révolution.
06:29Donc on est très anciens,
06:31et on fête nos 240 ans cette année.
06:33On vous invitera plus tard pour le fêter.
06:35Et cette année, on fête aussi
06:37quelque chose qui a beaucoup favorisé
06:39l'inclusion et le développement
06:41des déficients visuels,
06:43c'est le Code Braille, puisque le Code Braille
06:45fête ses 200 ans cette année.
06:47Pour nous, c'était extrêmement important
06:49qu'en plus des 20 ans de la loi,
06:51le G500 nous choisisse.
06:53C'est un honneur pour nous d'être là et d'accueillir
06:55ce moment de réflexion sur
06:57qu'est-ce qu'on a fait depuis 20 ans, ou depuis 200 ans,
06:59et quel chemin encore
07:01énorme qu'il nous reste à parcourir.
07:03Donc on est vraiment très fiers
07:05qu'il y ait cette journée. Je laisserai peut-être
07:07à nos partenaires le détailler,
07:09mais c'est vraiment important pour nous que ce soit
07:11à cet endroit-là, un moment où la France des Lumières
07:13a créé l'Institut des Jeunes Aveugles,
07:15puis sous la Révolution, l'Institut National
07:17des Jeunes Sourds. Donc on a été promoteur
07:19de l'inclusion. Il faut qu'on le reste,
07:21et je pense qu'à l'occasion, à la faveur
07:23de ces 20 ans, on doit
07:25prendre conscience et reprendre conscience que la France
07:27doit reprendre sa place comme
07:29motrice dans la promotion de l'inclusion
07:31de toutes les personnes en situation de handicap.
07:33– Pierrick Couriot, vous qui êtes
07:35président
07:37de Handicap République et Société, vous êtes
07:39d'accord avec ce que vient de dire Stéphane Gaillard ?
07:41– Oui, on a
07:43effectivement une loi de 2005
07:45qui a acté des grands principes
07:47majeurs.
07:49Celui de compensation, c'était
07:51une nouveauté totale dans la loi.
07:53J'y reviendrai,
07:55ça recouvre
07:57la question de
07:59l'adaptation des postes en emploi,
08:01de la question de l'aide animalière,
08:03de l'aménagement
08:05des logements,
08:07des transports également,
08:09et aussi
08:11des charges
08:13spécifiques qui visent
08:15à couvrir un certain nombre de frères
08:17récurrents induits par le handicap.
08:19Et puis tout le volet aide humaine,
08:21notamment au quotidien domicile.
08:23Donc ça, c'était une vraie évolution.
08:25En 2005, on évoque
08:27cette notion de compensation.
08:29Ensuite,
08:31effectivement, on a un établissement
08:33reçant du public sur deux qui n'est pas
08:35accessible aujourd'hui.
08:37Mais il faut le dire aussi,
08:39on n'a pas mis les moyens.
08:41On a décrété depuis
08:43Paris une obligation
08:45d'accessibilité
08:47avec des normes extrêmement
08:49caniennes.
08:51Et on n'a absolument
08:53pas accompagné
08:55nos TPE, PME,
08:57commerçants, artisans,
08:59dans leur mise en accessibilité.
09:01Or, on est dans une société
09:03qui vit.
09:05Donc, le défi
09:07lié au handicap
09:09est devant nous.
09:11On va avoir un mur devant nous.
09:13Et donc, quand on agit
09:15pour l'accessibilité,
09:17on agit pour l'ensemble des citoyens.
09:19Personne en situation de handicap,
09:21personne âgé,
09:23maman avec poussette, ce qui bénéficie
09:25à chacun, bénéficie à tous.
09:27Et donc, là,
09:29je le redis, il faut que les pouvoirs publics
09:31prennent les moyens. Et donc, nous
09:33réitérons notre proposition
09:35de crédit d'emploi d'accessibilité
09:37centrée sur les TPE, PME, commerçants, artisans
09:39à hauteur de 50% des travaux.
09:41– Les vrais voix citoyennes
09:43ont continué dans quelques instants ce débat
09:45sur le handicap
09:4720 ans après la loi handicap qui avait été votée
09:49sous Jacques Chirac. Et tout de suite,
09:51on va parler notamment avec Stéphane Gaillard
09:53et Marat Tournier, qui est éducatrice
09:55et chef de service éducatif
09:57à l'INJA, l'Institut National des Jeunes Aveugles,
09:59de comment ça se passe, l'inclusion scolaire
10:01et l'accès à l'emploi et l'installation professionnelle.
10:03Vous les réagir, le 0826 300 300.
10:05– SUD RADIO
10:07– PARLONS VRAI
10:09– PARLONS VRAI
10:11– SUD RADIO, les vraies voix qui font bouger la France
10:1319h20, les vraies voix citoyennes
10:15Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
10:17– La société, vous savez,
10:19se juge à l'attention qu'elle porte
10:21aux plus fragiles des siens,
10:23à sa capacité
10:25à conserver sa cohésion,
10:27à son aptitude
10:29à refuser
10:31l'exclusion d'où qu'elle vienne.
10:33– Retour des vraies voix citoyennes,
10:35spécial handicap ce soir,
10:37avant le grand rout,
10:39on va dire, du G500 citoyens.
10:41Ce sera le 11 février prochain
10:43à l'Institut national des jeunes aveugles,
10:45Stéphane Pellet.
10:47– Mais qui entendions-nous là ?
10:49– Un président de la République qui s'appelait Jacques Chirac.
10:51D'ailleurs tout le monde a reconnu la voix,
10:53il a eu une carrière tellement longue que personne ne l'a oubliée,
10:55soit dit en passant.
10:57– Donc on a fait la loi il y a 20 ans, dite Jacques Chirac.
10:59– Alors maintenant on va parler d'inclusion scolaire
11:01et d'accès à l'emploi et d'insertion professionnelle.
11:03Alors Maratournier,
11:05vous n'avez pas encore eu la parole,
11:07vous êtes de l'INJA,
11:09l'Institut national des jeunes aveugles,
11:11on le rappelle, vous êtes chef de service éducatif.
11:13Comment ça a évolué dans ce sens ?
11:15– En tout cas nous,
11:17le but c'est vraiment d'accompagner au mieux
11:19les jeunes dans l'inclusion scolaire
11:21et de leur offrir l'accompagnement autour,
11:23que ce soit en termes d'accessibilité,
11:25leur offrir les meilleurs aides possibles,
11:27les accompagner aussi dans les établissements
11:29pour s'assurer que l'inclusion marche
11:31et qu'elle ne soit pas juste un vœu pieux des établissements mais nous.
11:33Et puis on travaille surtout l'inclusion
11:35et l'insertion professionnelle avec ces jeunes plus tard
11:37parce que la scolarité c'est aussi
11:39choisir la bonne voie, leur offrir
11:41le choix des possibles et donc
11:43on a à cœur par exemple la journée du duodec,
11:45une journée qui permet aux entreprises
11:47de permettre aux gens
11:49pendant une journée
11:51qui sont en situation de handicap
11:53de participer à la vie de l'entreprise
11:55pour lever les barrières, rassurer aussi l'employeur
11:57et on travaille aussi avec
11:59des grands salons comme le salon de l'emploi
12:01qui va avoir lieu le 28 mars
12:03pour nous, pour permettre aux employeurs
12:05de se rassurer et de voir que l'inclusion scolaire marche
12:07et qu'il y aura des débouchés pour ces personnes là.
12:09Alors justement, on va en parler tout à l'heure
12:11de l'emploi mais avant ça,
12:13vous accueillez vos premiers élèves,
12:15ils ont quel âge ?
12:17Alors nous on les accueille...
12:19Stéphane Gaillard, directeur de Ninja.
12:21On les accueille le plus tôt possible.
12:23Dès la maternelle ?
12:25Même avant, en fait on a un service pour la toute petite enfance
12:27de 0 à 6 ans, dès que le diagnostic
12:29est posé, les familles peuvent venir
12:31pour qu'on les aide, on va auprès d'elles
12:33dans la région parisienne pour leur apprendre
12:35les premiers gestes,
12:37toutes les formalités à remplir et puis
12:39les inscriptions en maternelle, donc on les accompagne.
12:41Ensuite effectivement,
12:43notre objectif c'est d'avoir un approche global
12:45sur l'enfant avec la famille
12:47puisque tout se fait en concertation
12:49et de tout permettre
12:51pour que le plus tôt possible,
12:53il puisse être inclus dans une scolarité
12:55la plus normale possible
12:57puisque c'est là que l'enfant va s'épanouir, se développer
12:59et pouvoir effectivement,
13:01on dit toujours que rien n'est impossible
13:03en blaguant pour, étant moi-même aveugle,
13:05pour l'instant on ne peut pas être pilote de chasse
13:07on ne peut pas qu'on soit chirurgien esthétique
13:09mais pour le reste tout est possible, c'est à nous
13:11de trouver les voies avec les familles,
13:13avec les jeunes.
13:15Vous avez des élèves dans l'INJA et hors de l'INJA
13:17expliquez-nous ça justement.
13:19En fait on propose à peu près
13:21tous les possibles pour les parents et leurs enfants
13:23c'est à dire qu'ils peuvent être en inclusion
13:25collective ou individuelle
13:27dans les établissements autour
13:29de l'institut ou dans Paris
13:31et si la famille le souhaite
13:33et que l'enfant a plus de besoins spécifiques
13:35alors on propose aussi
13:37une scolarité in situ
13:39où il peut suivre des cours
13:41et il aura tout son accompagnement
13:43en locomotion pour apprendre la canne
13:45pour apprendre à utiliser une plage braille
13:47pour apprendre à s'habiller
13:49Le chien d'aveugle on ne fait pas encore
13:51parce qu'il faut être un peu plus âgé
13:53pour une maturité
13:55déjà il faut être totalement autonome
13:57je viens de perdre le mien de chien d'aveugle
13:59il y a 3 jours
14:01donc je peux vous dire qu'il faut quand même avoir une certaine maturité
14:03pour accepter que son
14:05animal de compagnie s'en aille
14:07et un enfant c'est un peu trop tôt
14:09ça peut commencer vers 12-13 ans
14:11je crois si je ne me trompe pas
14:13une fois qu'on est autonome il faut bien maîtriser la canne
14:15parce que le jour où le chien est malade il faut que vous puissiez
14:17vous débrouiller tout seul
14:19mais on apprend effectivement à ranger son cartable
14:21faire le ménage, repasser, faire à manger
14:23on apprend tout ça aux enfants
14:25qu'ils soient à l'extérieur ou chez nous
14:27c'est vraiment notre job
14:29est-ce qu'il y a un manque de formation des AESH
14:31problème de leur contrat de travail qui sont précaires
14:33etc
14:35en tout cas ce qu'on constate c'est qu'il y a un vrai besoin autour de ça
14:37et que ça nécessite effectivement
14:39des formations tout au long
14:41de l'accompagnement du jeune
14:43des formations spécifiques en fonction du handicap
14:45et ça nécessite effectivement
14:47un vrai accompagnement de ces professionnels
14:49qui ne sont souvent pas toujours
14:51accompagnés tout au long du cours
14:53vous parlez des fameuses 60 heures de formation
14:55mais en effet vous avez vu qu'en ce moment
14:57en plus il y a un reflux
14:59il y a des candidatures malheureusement qui ne sont plus
15:01on ne trouve plus de candidats
15:03parce que les AESH commencent un peu à se décourager
15:05Katia d'ailleurs justement
15:07vous votre spécialité c'est plutôt
15:09l'insertion dans le monde de l'emploi
15:11oui tout à fait
15:13comment on passe d'être étudiant
15:15suivi à l'INJA
15:17à trouver ses premières marques
15:19dans le monde du travail
15:21quand on a de la bienveillance et qu'on arrive à discuter
15:23aujourd'hui un jeune qui sort de l'école
15:25qu'il soit en situation de handicap ou pas
15:27on a besoin de lui apprendre qu'est-ce que le travail
15:29le monde du travail
15:31moi dans mes entreprises adaptées, les papillons de jour
15:33en France, c'est la première chose que l'on fait
15:35on explique que de l'école
15:37à la vie
15:39professionnelle et à la vie active
15:41voilà ce que c'est la vie active
15:43au niveau des horaires, au niveau d'un métier
15:45et donc on les forme en ce sens
15:47on leur apprend à aimer, à travailler
15:49c'est drôle parce que
15:51apprendre à aimer, à travailler
15:53je pense que c'est super important aujourd'hui
15:55en France
15:57parce qu'on a perdu ce sens de l'amour du travail
15:59c'est bien de travailler
16:01il faut aimer travailler, il faut aimer
16:03se rendre à son boulot le matin
16:05tous mes salariés moi, ou pratiquement tous
16:07sont en situation de handicap depuis des années
16:09et ça fonctionne
16:11donc on les accompagne aux papillons de jour
16:13dans leur travail
16:15quand on refait une réinsertion professionnelle
16:17dans le monde de l'emploi
16:19nos clients et nos partenaires aujourd'hui
16:21quel que soit leur domaine d'activité ou leur secteur
16:23ça se passe très bien
16:25on discute beaucoup, on fait beaucoup de formations
16:27on explique qu'aujourd'hui avoir un salarié
16:29en situation de handicap
16:31c'est pas un frein
16:33ni pour l'entreprise
16:35ni pour la productivité
16:37ni pour les objectifs financiers etc
16:39là où je suis un peu triste
16:41si je peux me permettre, c'est parce qu'on parle
16:43beaucoup d'AESH, on parle beaucoup d'enfants
16:45c'est l'avenir de demain
16:47les AESH ne sont pas mis en valeur
16:49les AESH n'ont que deux semaines
16:51comme disait Marin
16:53donc deux semaines
16:55de formation
16:57mais en dehors de ça, est-ce que les recruteurs
16:59sont formés pour le recrutement ?
17:01C'est un long chemin
17:03sauf que là je pourrais en parler
17:05et que malheureusement
17:07les directeurs d'école reçoivent des aides
17:09qu'est-ce qu'ils font avec ?
17:11C'est un métier qui est en...
17:13c'est la deuxième désormais filière
17:15de fonctionnaires entre guillemets
17:17au sein de l'éducation nationale puisque c'est 130 000
17:19personnes à l'échelle nationale
17:21mais malheureusement elles sont encore
17:23ces personnes sont à 24 heures
17:25elles ont pas le temps de se refuser
17:27et c'est justement
17:29peut-être c'était l'occasion de parler
17:31avec Pierrick qui est
17:33avec son think tank
17:35Handicap République et Société, est aussi porteur
17:37d'un certain nombre de propositions
17:39pour pas être seulement sur le constat
17:41Pierrick, qu'est-ce que vous faites
17:43et vous proposez vous sur l'emploi ?
17:45Déjà sur l'emploi il faut rappeler
17:47un chiffre
17:49les personnes en situation de handicap
17:51sont deux fois plus exposées au chômage
17:53sont-elles pour autant deux fois
17:55moins compétentes ? Je ne le crois pas
17:59Je pense que personne ne le croit d'ailleurs
18:01Non, et c'est faux
18:03En plus
18:05Donc propositions Pierrick ?
18:07Donc à partir de là on a à la fois
18:09le sujet de rendre accessible
18:11les jeux de travail, qui est primordial
18:13on a le sujet
18:15de l'articulation des carrières
18:17parce que
18:19quand vous avez un handicap qui survient
18:21et bien
18:23aujourd'hui vous ne pouvez pas
18:25être en temps partiel thérapeutique de longue durée
18:27ça fait partie des sujets
18:29que nous portons, parce qu'on sait que sur un certain
18:31nombre de handicaps, on ne pourra pas
18:33reprendre un temps plein
18:35dans la durée
18:37on le sait très bien
18:39et donc ça crée des évictions et du chômage
18:41il y a ensuite
18:43toute la question
18:45de la fuite
18:47des cerveaux vers l'entrepreneuriat
18:49parce qu'aujourd'hui, il faut le dire
18:51on a des milliers de nos compatriotes
18:53qui parce qu'ils ne trouvent pas
18:55d'emploi salarié, se lancent
18:57dans l'entrepreneuriat pour avoir
18:59une activité conciliable avec le handicap
19:01mais au prix d'une protection sociale
19:03dégradée
19:05et donc, ils ont du mérite
19:07mais il faut qu'on puisse
19:09les soutenir plus fortement
19:11au prix d'une protection sociale
19:13dégradée, c'est ça le problème
19:15et ça ce serait une chose à mettre sur la table
19:17complètement, et on travaille dessus
19:19alors justement, c'est des propositions comme ça
19:21que nous allons examiner
19:23le 11 février, lors de cette journée entière
19:25consacrée aux 20 ans
19:27de cette loi handicap, parce qu'il ne faut pas
19:29seulement faire qu'un constat
19:31de ce qui ne fonctionne pas, ce qui est très juste
19:33il faut absolument le faire et le remonter
19:35et puis dire tout simplement que
19:37le bras de levier est insuffisant, tout simplement
19:3912 millions, 15 millions
19:41de personnes selon les comptages
19:43avec les parents qui sont associés
19:45c'est une très grande partie
19:47de la population française et finalement
19:49qui ne bénéficie pas des moyens
19:51donc c'est ça cet enjeu du 11 février, mais je crois
19:53qu'on va y revenir. Oui, parce qu'on doit faire une courte pause
19:55de pub, on se retrouve tout de suite avec
19:57les vraies voix citoyennes.
20:03Sud Radio, les vraies voix qui font bouger
20:05la France, 19h20,
20:07les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros,
20:09Stéphane Pellet.
20:11Retour des vraies voix citoyennes
20:13avec ce soir évidemment Stéphane Pellet
20:15on embrasse Aurélie Gros qui est absente,
20:17Stéphane Gaillard, directeur national de l'Institut National
20:19des Jeunes Aveugles, Maratournier,
20:21chef de service éducatif, Alinja,
20:23Pierrick Couriot, président handicap
20:25République et Société et Katia Daillon
20:27directrice des Papillons de Jour
20:29et on a un athlète
20:31paralympique avec nous,
20:33bonsoir Antoine Perrel.
20:35Bonsoir. Alors bravo à vous
20:37puisque vous avez été médaillé de bronze
20:39au triathlon paralympique, vous êtes un
20:41paratriathlète en déficience visuelle
20:43et il vous arrive quelque chose
20:45d'incroyable, racontez-nous.
20:47Oui, oui,
20:49voilà, effectivement je suis médaillé de bronze
20:51aux Jeux de Paris
20:53sur le pont d'Alexandre III
20:55et aussi avec Thibaut Rigaudeau
20:57qui finit deuxième, donc
20:59deux Français sur la boîte,
21:01ça a été une super expérience
21:03et des Jeux magnifiques pour nous
21:05et en ce moment
21:07je suis dans le Nord donc
21:09malheureusement
21:11on a perdu l'accès
21:13à la piscine qui a été
21:15l'un de mes outils d'entraînement
21:17qui a fermé pour raison
21:19de
21:21de vidanges et d'enchaînées aussi
21:23donc actuellement je me retrouve
21:25sans piscine donc je dois voyager
21:27pour me rendre sur des
21:29sur des lieux où les piscines
21:31sont conviées, sont ouvertes
21:33donc en train et c'est là
21:35toute la problématique, c'est de s'y rendre
21:37en fait. Ah oui, il y a combien
21:39de kilomètres entre chez vous
21:41où vous aviez votre piscine de préparation
21:43et puis le nouvel endroit où vous devez
21:45vous rendre ?
21:47J'avais 5 minutes à pied
21:49et maintenant c'est plus
21:51une heure
21:53pour aller jusqu'au Dunkerque
21:55chez moi à Dunkerque de porte à porte
21:57à la piscine il y a une heure et quart
21:59et de Saint-Omer qui est
22:01une piscine plus près de chez moi
22:03c'est un bassin de 25
22:05là il y a une demi-heure de porte à porte
22:07Et sauf que vous devez le faire tous les jours
22:09c'est ça ? Et donc expliquez-nous
22:11le problème tout simplement pour
22:13vous transporter
22:15Alors bon bah je suis
22:17j'ai la chance d'être détaché
22:19donc mon employeur France Travail me détache
22:21donc j'ai l'opportunité de m'entraîner
22:23sur des horaires
22:25très accessibles donc le matin, l'après-midi
22:27bon il faut savoir que j'ai une vie de famille
22:29je ne suis pas de deux enfants, ma compagne travaille
22:31et maintenant la problématique c'est
22:33de se rendre sur
22:35des piscines qui sont ouvertes
22:37sur des temps donnés
22:39donc le matin
22:41et ça c'est vraiment un souci pour moi
22:43puisque
22:45la piscine de Dunkerque m'a
22:47volontiers ouvert ses portes
22:49pour que je puisse m'entraîner le matin, aucun souci
22:51et bon il y a le
22:53facteur transport en commun
22:55qui est une heure, une heure et quart
22:57Mais dites-nous Antoine Perrel
22:59parlons vrai, c'est le slogan
23:01de Sud Radio
23:03le problème majeur je crois c'est que vous devez payer
23:05tous les jours votre transport et que votre
23:07transporteur ne vous offre pas de
23:09conditions particulières c'est ça ?
23:11C'est un transporteur en 4 lettres, ça commence par
23:13un S, ça commence, finit par un S
23:15c'est ça ?
23:17En fait c'est exactement ça
23:19enfin après
23:21moi je suis en situation d'handicap
23:23je suis malheureusement
23:25je dois prendre le train parce que je ne peux pas avoir
23:27le permis, mon acuté visuelle me permet vraiment
23:29de conduire et
23:31effectivement le train ça devient
23:33vraiment très cher
23:35et c'est le seul moyen de locomotion
23:37que nous avons les déficients visuels
23:39et il n'y a pas de prix
23:41tarifaire pour les
23:43personnes qui sont en situation d'handicap
23:45il y a juste une tarifière pour les
23:47accompagnateurs
23:49c'est un peu fou Fred
23:51Désolé, ce n'est pas méprisant
23:53pour les autres, vous êtes une personne en situation d'handicap
23:55mais quand même médaillée paralympique
23:57ce qui est quand même quelque chose, le sport
23:59est théoriquement une grande priorité en France
24:01ils ne veulent pas comprendre ça, la SNCF
24:03on cite leur nom, Katia Daillon
24:05veut réagir ? Oui je voudrais réagir parce que
24:07je ne comprends pas, on est là
24:09autour d'une table, on essaye de faire avancer
24:11les choses, tous et toutes
24:13avec la plus grande des volontés, on trouve des
24:15stratégies, on essaye de mettre des plans
24:17en place, on travaille
24:19on travaille sur l'évolution
24:21et le handicap
24:23en France, et j'entends aujourd'hui
24:25qu'un médaillé
24:27ne peut plus s'entraîner
24:29parce que la SNCF
24:31ne peut pas faire de prix
24:33la SNCF devrait lui offrir
24:35le trajet
24:37c'est une fierté pour la France
24:39je m'excuse
24:41c'est hallucinant
24:43c'est aberrant
24:45si on élargit la problématique
24:47Pierrick, vous avez fait
24:49vos calculs, je crois qu'il y a
24:51certains opérateurs qui jouent le jeu
24:53à fond et d'autres un peu moins
24:55alors effectivement si on
24:57se limite au secteur francilien
24:59l'RATP est au rendez-vous
25:01puisque quand vous êtes
25:03en zone RATP
25:05vous vous présentez à n'importe quelle heure
25:07du jour
25:09voire même de la nuit
25:11vous pouvez embarquer
25:13à votre convenance
25:15sans réservation préalable
25:17en 7 sur 7
25:19et il y a
25:21un vrai effort d'acceptabilité qui est fait
25:23en revanche
25:25du côté de la SNCF
25:27on est aujourd'hui
25:29avec une réservation obligatoire
25:3124 heures à l'avance
25:3324 heures à l'avance
25:35je veux dire, nous sommes
25:37des citoyens
25:39nous sommes des clients
25:41et nous sommes en droit
25:43d'attendre un service de qualité
25:45on n'est pas à disposition
25:47et c'est un service public, rappelons-le quand même
25:49c'est un service public
25:51si la RATP est capable de le faire
25:53la SNCF dont on a requis
25:5535 milliards sur nos impôts
25:57devra-t-elle être capable de le faire ?
25:59de dette ?
26:01on va donner la parole à Stéphane Gaillard
26:03et à Maratournier
26:05parce que c'est une personne en situation
26:07de handicap visuel
26:09vous avez des contacts avec la SNCF
26:11parce que là c'est même pas
26:13mettre la main à la poche
26:15notre ami, c'est pas son poids qui va exploser
26:17la consommation d'électricité de la motrice
26:19qu'on le veuille ou non
26:21malheureusement non, on n'a pas de lien avec la SNCF
26:23on est très parisiens-francophiliens
26:25par contre, si je peux me permettre
26:27je vais ajouter ce que disait
26:29Pierrick tout de suite
26:31la RATP joue un rôle vraiment majeur
26:33depuis que Jean Castex en a pris la présidence
26:35mais là ça concerne que l'Ile-de-France
26:37il faut se dire ce qui est bien
26:39on a signé une convention, une charte avec lui
26:41le 5 juin dernier
26:43pour encore améliorer, parce qu'ils sont au rendez-vous
26:45mais ils veulent aller beaucoup plus loin
26:47par exemple là, pour
26:49DCTT, et vous devez le savoir
26:51pour venir à Sud Radio, j'ai pris ce métro-là, la 10
26:53il a vocalisé la rame du milieu
26:55ce qui n'était pas le cas avant, en urgence
26:57pour qu'on puisse prendre la 10, puisque c'est vraiment une ligne qui est très
26:59utilisée par les aveugles et les déficients visuels
27:01et ils se sont engagés à vocaliser toutes les lignes
27:03d'une manière ou d'une autre
27:05dans les prochains mois et les prochaines années
27:07il faut montrer aussi ce qui
27:09pour les déficients visuels est essentiel
27:11il y a un vrai travail qui est fait
27:13Peut-être ce qu'on peut faire, Antoine Perrel, pour pas vous mobiliser
27:15toute la soirée, on peut vous faire au moins
27:17une promesse, celle-là on va la tenir
27:19on se donne une semaine, jusqu'à lundi prochain
27:21pour faire réagir
27:23on va faire réagir la SNCF, on a tous nos contacts
27:25on va faire réagir
27:27les collectivités territoriales, et au moins
27:29on vous apporte une réponse, qu'elle soit positive
27:31ou négative, parce que je sais que pour vous
27:33c'est très important, vous avez une réponse
27:35c'est oui, c'est non, vous pouvez aller vous entraîner
27:37sinon vous allez forcément chercher une autre solution
27:39c'est ça Antoine ?
27:41Bah écoutez, je vous remercie beaucoup
27:43je tiens à remercier aussi Vincent Lebroux
27:45qui m'a mis l'opportunité d'être en contact
27:47avec nous
27:49qui était avec nous à Nice d'ailleurs ce week-end
27:51On le salue l'ami !
27:53Donc on vous apporte une réponse dans une semaine
27:55On vous apporte une réponse Antoine Perrel
27:57et encore bravo pour votre médaille de bronze
27:59parce que c'est quand même une très très belle performance
28:01Alors on va continuer
28:03notamment sur l'accessibilité
28:05et l'innovation inclusive
28:07Qu'est-ce que...
28:09Eh oui, parce que Maratournier et notamment Stéphane Gaillard
28:11mais aussi je sais Katia Daillon, puisqu'elle y travaille
28:13vous avez réussi
28:15finalement à développer une sorte de
28:17cluster quasiment autour de Ninja
28:19c'est ça, des entreprises
28:21qui innovent, qui utilisent toutes les technologies
28:23et d'ailleurs le 11 février, pendant la
28:25pause 12h-14h
28:27le public, les associations présentes
28:29pourront prendre connaissance de toutes ces
28:31nouveautés finalement, une sorte de salon
28:33de l'innovation inclusive
28:35C'est le Campus Libreil
28:37qu'on a eu la chance d'inaugurer le 3 décembre
28:39donc l'idée c'était vraiment
28:41de regrouper tout le monde à la fois
28:43sur un site physique mais aussi virtuel
28:45c'est-à-dire réunir les gens tous autour de la même idée
28:47c'est-à-dire d'aller de l'avant, de ne pas réinventer
28:49la roue, parce qu'on a cette tendance là aussi
28:51mais de réfléchir ensemble
28:53pour aller dans le même sens de l'innovation
28:55trouver des budgets, parce que ça aussi
28:57c'est un vrai enjeu pour les innovations
28:59et de pouvoir aussi permettre
29:01de le tester avec le public
29:03et d'accompagner les entreprises qui vont se développer
29:05dans ce domaine là, donc on est très fiers
29:07d'avoir ce campus chez nous
29:09dans plein de domaines dans l'innovation
29:11Pour compléter,
29:13c'est partie d'un constat, on a beaucoup
29:15travaillé avec les associations qui sont autour de nous
29:17puisqu'il y a un cluster déjà
29:19naturel d'associations de déficiences visuelles
29:21autour de l'Institut
29:23et il y avait beaucoup d'inventeurs
29:25qui venaient nous voir pour tester
29:27sauf qu'on était tous isolés
29:29et on s'est dit, mettons-nous ensemble
29:31regroupons nos efforts et on va pouvoir
29:33enfin apporter des vraies réponses
29:35et pouvoir tester, savoir si c'est bien, pas bien
29:37utile ou pas utile
29:39et c'est un peu l'objectif justement en formation
29:41en pédagogie, en innovation
29:43d'avoir cela, et on a eu l'honneur
29:45que ce soit Xavier Muscat
29:47qui a accepté de présider ce campus
29:49qui va nous aider justement pour développer
29:51en France et en Europe et de voir
29:53ce qu'on peut faire pour les déficiences visuelles
29:55Pierrick Couriot veut réagir
29:57Alors effectivement, il se trouve que j'ai été dans le secteur
29:59de la tech pendant une dizaine d'années
30:01puisque je m'occupais des sujets d'accessibilité numérique
30:03pour Microsoft France
30:05pour ne pas les citer à l'époque
30:07On ne peut pas dire on les salue
30:09parce qu'on ne sait pas qui on salue
30:11même s'ils ne sont pas loin d'ici
30:13Et c'est vrai que la technologie
30:15est un véritable
30:17game changer pour les personnes en situation
30:19d'handicap, il faut le dire
30:21On arrive maintenant
30:23à des vraies solutions
30:25de compensation, que ce soit sur la description
30:27d'environnement pour les déficiences
30:29visuelles à base d'intelligence
30:31artificielle, de la reconnaissance
30:33vocale pour l'handicap moteur
30:35de la synthétisation
30:37de documents dans le cadre
30:39des trônes des apprentissages
30:41également
30:43de la détection, de la dyslexie
30:45à base de tracking oculaire
30:47On a aujourd'hui
30:49un vivier d'innovation qui est colossal
30:51et donc
30:53on a un vrai sujet, ils ont eu
30:55du flair sur le campus
30:57de Louis Braille
30:59qui est d'arriver à mettre autour de la table
31:01les chercheurs, les entrepreneurs
31:03et les usagers
31:05parce qu'effectivement
31:07il faut que les personnes en situation d'handicap
31:09soient partie prenante dans la
31:11conception des produits et solutions
31:13qui les concernent, c'est primordial
31:15et au-delà de ça
31:17il faut absolument
31:19que la France se dote
31:21d'une stratégie
31:23en la matière, on a la chance
31:25avec l'université Paris-Saclay
31:27d'avoir
31:29la pointe de la recherche fondamentale
31:31en France qui est là-bas
31:33il faut qu'on puisse rapprocher
31:35les entreprises
31:37et tout cet écosystème
31:39innovant pour que
31:41la galaxie de solutions
31:43au service des personnes en situation d'handicap
31:45s'élargisse.
31:47Et c'est ce qui sera un des enjeux le 11
31:49puisque, comme je l'ai dit,
31:51toute une série de démonstrateurs seront là,
31:53on fera aussi appel à des associations comme la
31:55Handitec par exemple
31:57qui est une association spécialisée qui veut
31:59progressivement mettre en route cette filière
32:01et moi je voudrais juste ajouter un point
32:03dans tout le champ éducatif
32:05c'est-à-dire les manuels scolaires
32:07et puis les manuels universitaires, n'oublions pas qu'il y a une loi
32:09spécifique en France, faut de temps en temps
32:11évaluer ce qui va bien, qui s'appelle l'exception
32:13à la loi, c'est ça,
32:15droit d'auteur, qui fait que tous ceux
32:17qui adaptent pour des personnes en situation d'handicap
32:19ne paient pas de droit d'auteur
32:21à ceux qui ont produit les manuels
32:23scolaires et universitaires, ça c'est une
32:25très très belle avancée.
32:27Katia d'ailleurs, vous l'avez constaté, vous avec les papillons de jour
32:29vous travaillez beaucoup sur l'accessibilité
32:31ça progresse vraiment ? On le voit pour les aveugles
32:33on le voit pour les personnes par exemple en fauteuil
32:35roulant ? Oui, on ne peut pas dire que ça
32:37ne progresse pas, ça c'est sûr
32:39parce que tous les jours je le vois au quotidien
32:41quand je crée de l'emploi
32:43on a une plateforme qui s'appelle Atlas Job
32:45donc forcément que moi
32:47les entreprises elles embauchent
32:49alors oui, il y a
32:51des progrès qui sont faits, mais pas
32:53assez, il y a encore beaucoup de régions
32:55en France qui sont complètement
32:57je vais employer ce mot même
32:59s'il est terrible, dévastés, parce que
33:01là on vient d'avoir la preuve
33:03on doit prendre le train, on ne peut pas se rendre
33:05il n'y a pas d'accessibilité. Vous trouvez
33:07qu'il y a une sorte d'inégalité territoriale
33:09en fonction des régions ? Il y a une
33:11inégalité territoriale et surtout que
33:13on devrait donner la main justement
33:15au territoire pour pouvoir aujourd'hui
33:17prendre les bonnes décisions
33:19sur leur territoire, sur leur département
33:21il faut vraiment casser
33:23ça en fait et laisser les gens
33:25gérer à leur commune
33:27comme elles devraient le faire
33:29là où il y a moins d'accessibilité
33:31pardon, c'est à Paris
33:33C'est fou ça ! Dans Paris même
33:35C'est une ville patrimoniale aussi
33:37Oui, c'est une ville patrimoniale
33:39On ne peut pas toucher un truc sur l'accord des architectes
33:41des bâtiments de France aussi
33:43Oui, ça on sait
33:45mais moi je parle aussi au niveau des transports
33:47on est quand même en 2025
33:49alors là RATP, depuis que
33:51Jean Castex a repris, oui c'est vrai
33:53il y a des efforts qui sont faits
33:55et c'est considérable
33:57et il a vraiment travaillé ça d'une main
33:59de maître en très peu de temps
34:01Il nous fera la mitinâtre là d'ailleurs
34:03Il sera présent bien sûr, même Rachid Haddati
34:05et d'autres
34:07au sommet citoyen
34:09En revanche, on est quand même en 2025
34:11on a une ligne de métro qui est accessible
34:13c'est la ligne 14, c'est quand même aberrant
34:15C'est la dernière, parce que toutes les autres ont été faites
34:17avant dans les années 1900
34:191910, 20, 30, etc
34:21Quand on voit tous les moyens qui ont été aujourd'hui mis en place
34:23à Paris
34:25Comment c'est possible
34:27aujourd'hui qu'on ne pense pas
34:29à l'accessibilité
34:31Il y a des stations de métro toujours inaccessibles
34:33Oui, il y a des stations de métro
34:35qui sont inaccessibles, il y a des endroits
34:37où une personne en situation de handicap
34:39elle ne peut toujours pas aller au resto, elle ne peut toujours pas aller au ciné
34:41elle ne peut toujours pas aller au théâtre
34:43elle ne peut toujours pas se rendre d'un endroit à l'autre
34:45et avant tout ça, elle ne peut pas se rendre à son travail
34:47même si elle a eu la démarche et la montagne
34:49de trouver un emploi
34:51c'est quand même dramatique
34:53Dans cette dernière partie, on parlera de ce bras de levier
34:55qu'on a, c'est le sommet citoyen
34:57on va dérouler
34:59le programme de cette journée du 11 février
35:01parce que l'idée c'est ça, c'est d'en parler
35:03dans chaque étape régionale, c'est d'en parler
35:05au sommet citoyen et au total de sortir
35:07une plateforme de proposition
35:09et des élections
35:11se profilent et à mon avis
35:13on va regarder nos propositions de près
35:15Et on se retrouve dans quelques instants pour en parler
35:17Sud Radio
35:19votre avis fait la différence
35:21Vous êtes une super radio, vraiment
35:23vous êtes la radio du moment, continuez
35:25c'est super
35:27Sud Radio, les vraies voix qui font bouger
35:29la France, 19h20
35:31des vraies voix citoyennes
35:33Aurélie Gros, Stéphane Pellet
35:35Retour des vraies voix citoyennes avec Stéphane Pellet
35:37et on passe, comme on parle du handicap
35:39au programme, et là je vous donne la parole
35:41du sommet citoyen du 11 février
35:43qui se tiendra à l'Institut National
35:45des Jeunes Aveugles
35:47Parce qu'elles sont là autour de la table, les vraies personnes
35:49qui font bouger la France, donc Stéphane Gaillard
35:51directeur de Ninja et Marat Tournier
35:53bien sûr, Katia Daillon, Pierrick Couriot
35:55seront tous présents dans une
35:57très très belle journée, le 11 février
35:59donc à Ninja, on peut même donner l'adresse
36:01la façon d'y aller
36:03pour une fois nous sommes parisiens
36:05au 56 boulevard des Invalides, métro
36:07du Roc, et on aura le plaisir de vous accueillir
36:09dès 9h30. Voilà, donc une journée entière
36:11et des beaux thèmes que vous allez nous détailler
36:13et puis des invités surtout importants
36:15Déjà on va commencer par un bilan
36:17c'est un peu l'idée
36:19donc on aura la chance d'accueillir
36:21Philippe Aubert, Malika Bouker
36:23ou Arthur Hamouet
36:25on aura aussi
36:27l'accessibilité, le deuxième thème
36:29ça sera l'accessibilité universelle et l'inclusion numérique
36:31donc là on aura la chance d'accueillir Jean Castex
36:33qui nous fera le plaisir de venir nous expliquer
36:35un peu le travail à l'RATP
36:37et puis on enchaînera sur l'éducation et l'emploi
36:39et là on a beaucoup de choses à dire
36:41on en a déjà dit beaucoup, mais il y aura pas mal de choses
36:43qui seront évoquées, on parlera
36:45également de l'évolution et de la perception
36:47sociale du handicap, je pense
36:49qu'on en a aussi parlé, c'est-à-dire que ça nous permettra
36:51d'avancer et de voir où on en est
36:53sur le sujet, et enfin on parlera de la santé
36:55et de l'autonomie des personnes en situation d'handicap
36:57et de voir quels sont
36:59les endroits où il y a encore
37:01à travailler, et on aura la chance d'accueillir
37:03par exemple Adeline Corsan qui est
37:05directrice de la CTBE et qui nous parlera
37:07du Centre de Traduction
37:09des Oeuvres en Braille
37:11exactement, et donc vous voyez
37:13ce très beau programme, Philippe, il sera non seulement
37:15suivi par bien sûr tout le monde
37:17avec tous les moyens nouveaux et modernes
37:19de retransmission, mais il y aura aussi
37:21des parlementaires qui seront présents pour prendre note
37:23de tout ce travail, il y aura
37:25bien sûr tous ceux qui sont autour de la table
37:27ce soir, des grands élus
37:29aussi, ça sera ouvert par la ministre
37:31de la Culture, Rachida Tassi, qui est maire de Paris
37:337ème, où se trouve l'INGA,
37:35etc. Voilà, et donc
37:37en fait le but c'est de faire sortir
37:39des résolutions, des propositions, lesquelles seront
37:41adoptées au sommet citoyen avec un
37:43mode de délibération, et c'est pour ça que je m'étais dit
37:45qu'on pourrait peut-être faire un petit tour de table.
37:47On va faire un petit tour de table.
37:49Katia Daillon sur une résolution que vous souhaiteriez voir adopter
37:51le 11 février prochain.
37:5315 secondes !
37:55130 000 AESH,
37:57que coûterait
37:59130 000 postes
38:01à 35 heures, pour pouvoir les passer à 35 heures ?
38:03Donc une proposition
38:05c'est pour aider les élèves.
38:07Les AESH qui sont aux élèves
38:09en situation de handicap.
38:11Entre autres, parce qu'on a travaillé aussi beaucoup sur des programmes d'IA.
38:13Et vous avez le chiffre ?
38:15On découvrira ça
38:17le 11 février. Que coûterait
38:19le fait que toutes les AESH passent à 35 heures ?
38:21Et pour les élèves en France ?
38:23Pierrick Corio, vous auriez une proposition
38:25que vous allez faire le 11 février d'ailleurs ?
38:27Il y en aura deux majeures.
38:29La première c'est simplification drastique
38:31des démarches administratives, parce qu'il faut
38:33le dire, l'administratif
38:35empoisonne la vie des personnes
38:37handicapées, donc il faut simplifier
38:39drastiquement, les délais sont trop longs.
38:41Parfois 4, 8 mois
38:43quand vous avez besoin que ça avance.
38:45Et puis souvent
38:47on prend les personnes en situation de handicap pour
38:49des délinquants quasiment, parce qu'ils n'auraient pas
38:51rempli tel truc, ou pas bien fait la formuleur.
38:53Je trouve ça scandaleux.
38:55Et puis, deuxième
38:57mesure, c'est
38:59effectivement la revalorisation
39:01des plafonds de prestations
39:03de compensation du handicap, qui n'ont
39:05pas bougé depuis 2005.
39:07Ah oui, pourtant il y a eu de l'inflation
39:09en 20 ans.
39:11Et donc, ça veut dire que c'est autant
39:13de travaux d'aménagement du domicile qui ne seront pas
39:15financés, autant d'aides techniques
39:17qui ne seront pas financées, et donc derrière
39:19c'est de l'autonomie qui n'est pas
39:21permise.
39:23Trois belles propositions déjà, donc. Stéphane Gaillard.
39:25Moi j'aimerais
39:27qu'il y ait une plus grande sensibilisation
39:29à l'accessibilité, puisque
39:31c'est auprès des jeunes, des élèves, des étudiants
39:33quand ils auront pris conscience
39:35et que dans chacune de leurs décisions
39:37ils prendront en compte
39:39l'accessibilité, c'est là qu'on aura gagné
39:41notre combat,
39:43puisque quand on développe un site internet
39:45par exemple, si on le développe tout de suite en sachant
39:47qu'il doit être accessible,
39:49c'est très facile à faire. Quand on doit
39:51le rendre accessible, c'est très compliqué
39:53et très coûteux. Donc si on part
39:55de la base à sensibiliser
39:57tous les jeunes, le combat sera
39:59beaucoup plus facile à mener.
40:01Et Mara Tournier, je suis sûr qu'elle a plein de belles propositions
40:03mais qu'elle les dévoilera
40:05le 11 février. Alors moi j'ajoute
40:07juste une chose, c'est que progressivement
40:09on arrête avec cette idée de société inclusive
40:11mais tout simplement de société
40:13où chacun a son parcours, son épanouissement
40:15et après tout c'est le choix
40:17de chacun de faire comme il veut.
40:19Quelquefois même le carcan éducatif
40:21est bien trop grand et il y a des bonheurs
40:23qui se trouvent pour toutes les personnes
40:25quel que soit leur handicap
40:27et quelquefois on pense ne pas en avoir
40:29et on en a un !
40:31Merci à vous Stéphane Pelé, on vous retrouve évidemment
40:33lundi prochain en compagnie de Rémi Gros.
40:35Merci Stéphane Gaillard, directeur de Linja.
40:37Mara Tournier, chef de service éducatif
40:39à Linja. Pierrick Couriot,
40:41président d'Handicap République et Société
40:43et Katia Daillon, directrice des Papillons
40:45de Jour. Et rendez-vous le 11 février
40:47prochain à Linja.
40:49Et maintenant on va parler sport.
40:51Bonsoir !
40:53Alors vous allez parler rugby mais il n'y a pas
40:55seulement des rugbymans invités
40:57aujourd'hui François Trillon.
40:59Merci Philippe parce que vous me permettez de réaliser un rêve
41:01d'être derrière la console comme un réalisateur parce que je ne suis pas autour
41:03de la table.
41:05C'est des années que je rêvais de faire ça.
41:07C'est grâce à vous.
41:09C'est grâce aux vraies voix citoyennes.
41:11Vous savez que le sport féminin
41:13et le rugby féminin
41:15bien sûr est à l'honneur depuis
41:17le début de la semaine,
41:19depuis le week-end et ce soir,
41:21dans quelques minutes, nous aurons la ministre des sports qui viendra nous
41:23en parler, à quelle place
41:25le sport féminin
41:27dans sa politique, dans ses
41:29mesures. Et c'est fabuleux et c'est évidemment
41:31les vraies voix du rugby
41:33comme tous les lundis soirs de 20h à 21h
41:35sur Sud Radio. Allez tout de suite
41:37les vraies voix du rugby mais immédiatement
41:39on retrouve Cécile Domenibus pour Sud Radio
41:41à votre service à demain 17h avec les vraies voix.

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