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00:0020h, 21h, les informés, Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
00:09Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir. Votre rendez-vous de décryptage, votre rendez-vous de débat à la radio sur France Info et sur le canal 27 de la TNT.
00:17Bonsoir Aurélie.
00:18Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:20De quoi parle-t-on ce soir ?
00:21Le gouvernement va-t-il passer le cap du budget ?
00:24Le PS bataille pour obtenir davantage de concessions, même s'il a déjà remporté quelques victoires.
00:29Et le PS maintient la pression, censurera, censurera pas.
00:33Les grands patrons, eux, en tout cas, n'aiment pas du tout la copie du gouvernement.
00:37Après Bernard Arnault, c'est le patron du MEDEF qui hausse le ton.
00:41Les grands patrons ont-ils raison de mettre en garde l'exécutif ?
00:44Et puis on parlera de la justice des mineurs.
00:47Faut-il juger les adolescents comme des adultes ?
00:50Une proposition de loi de Gabriel Attal arrive bientôt à l'Assemblée.
00:53Et pour en parler, nous informer le grand retour de Bruno Cotteres,
00:56politologue, chercheur CNRS au CVIPOF, enseignant à Sciences Po.
01:00Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au Point.
01:02Etienne Girard, rédacteur en chef Société Aliexpress.
01:06Et Stéphane Zumsteig, directeur du département Opinion d'Ipsos.
01:09Les informer, merci beaucoup d'être avec nous ce soir.
01:12C'est parti !
01:15La commission mixte paritaire, la fameuse CMP, s'est réunie toute la journée.
01:19Aurélie, toujours pas de fumée blanche ?
01:21Et non, le conclave s'achève et devra reprendre demain matin les travaux.
01:26Car les 7 députés et 7 sénateurs qui ont planché toute la journée sur le budget
01:30n'ont pas terminé d'éplucher tous les articles de la loi de finances.
01:34L'EPS va-t-il censurer ?
01:36La question reste entière à cette heure,
01:38comme nous l'a expliqué ce soir sur France Info,
01:40le député socialiste Philippe Brun qui participe à cette CMP.
01:45Aucune décision n'est prise.
01:46Ce que je vous dis à ce stade, très clairement, c'est que le débat se passe bien,
01:49que nous avons obtenu des victoires depuis ce matin
01:52et que nous voulons continuer à obtenir ces victoires.
01:54On parlera de censure si le compte n'y est pas.
01:57En tout cas, pour l'instant, nous trouvons que la discussion est positive.
02:01Nous trouvons que nous remportons des victoires.
02:03Nous souhaitons continuer dans cet état d'esprit positif jusqu'à demain.
02:06Alors, le parti socialiste a obtenu gain de cause
02:09sur une hausse de la taxation des transactions financières, par exemple,
02:13mais vote encore des concessions sur la prime d'activité
02:16pour augmenter le pouvoir d'achat ou pour préserver le budget de l'aide médicale d'État.
02:20Alors, taxes financières, il y a aussi les postes d'enseignants,
02:25il y a aussi les taxes sur les entreprises.
02:28Est-ce que tout ça, ça fait suffisamment d'avancer à gauche
02:30pour satisfaire le PS, à votre avis, Étienne Girard ?
02:33Il y a plusieurs PS, déjà.
02:37Mais c'est vrai, ils n'ont pas tous la même ligne.
02:39Il y a un vrai clivage, notamment entre députés, des chances.
02:42Il y a conscription plutôt rurale où, dans les marchés,
02:46il y a une demande de stabilité dans le pays.
02:49Et députés des villes plus politisées, parfois, plus radicaux,
02:54parfois, qui, eux, entendent un autre son de cloche sur les marchés,
03:00c'est « il faut taper ce gouvernement qui ne va pas assez à gauche ».
03:05Ce qu'on sent aujourd'hui, c'est que le PS est un peu embêté.
03:09Il aimerait, si possible, pouvoir dire qu'il trouve que le budget
03:13n'est pas assez à gauche, mais sans que ça aboutisse
03:16à une censure in fine parce que ça aurait des conséquences
03:20un peu trop importantes.
03:23Ce ne sont pas des concessions obtenues aujourd'hui
03:26qui modifient, en tout cas, les grands équilibres de ce budget
03:30et les grands équilibres économiques de la France.
03:33Donc, tout sera dans la rhétorique et le narratif
03:37que voudra raconter le PS.
03:39Je me garde sous le coup de ce PS des villes et des campagnes.
03:42Peut-être qu'on y reviendra, mais Sylvie-Pierre Brossolette,
03:45ces avancées sont-elles intéressantes pour le PS ?
03:48Oui, mais ça a vraiment l'air d'être une affaire de boutiquier.
03:52C'est tout le temps « le compte n'y est pas »,
03:54« où est-ce que le compte y est ? ».
03:56Ça ne semble pas tout à fait au niveau de la dette de la France,
04:01de l'état du pays.
04:02Tout le monde est d'accord pour dire
04:04qu'il y a des défis extérieurs monstrueux.
04:06Et on est là à faire, c'est important,
04:08mais par centaines de millions,
04:10alors on grappille sur un budget, puis sur un autre.
04:12Et puis il y a une affaire un peu, ça a peur Camembert.
04:14Parce que si vous...
04:16Non, mais c'est vrai, vous sauvez quelques millions d'un budget,
04:19c'est pour plus les creuser ailleurs.
04:21Puisqu'il faut un équilibre global
04:22qui soit au maximum à 5,4 % de déficit,
04:25tout ça, c'est beaucoup de la mise en scène, du théâtre.
04:28C'est de la politique de chercher, de bouger les curseurs
04:30pour, par exemple, aller sur des mesures de pouvoir d'achat.
04:33C'est important.
04:34Oui, c'est important.
04:35Mais quand vous bougez une ligne budgétaire,
04:39vous en bougez mécaniquement une autre
04:41pour rester dans le cadre des 5,4,
04:43où tout le monde est d'accord qu'il faudrait atterrir.
04:46Donc il y a une large part de théâtre.
04:48C'est normal, c'est la démocratie.
04:50Il faut que le PS sauve la face
04:52pour pouvoir ne pas voter la censure.
04:54Donc il faut qu'il ait l'air d'avoir arraché des victoires.
04:57Et c'est ce que Philippe Brun vous a dit ce soir très bien.
05:00Victoire après victoire, ça va plutôt bien.
05:03On n'y est pas.
05:04Dans 24 heures, ils vont dire que le compte n'y est toujours pas.
05:07Ça, je peux déjà vous le parier.
05:08Mais enfin, en attendant,
05:10ils justifient leur attitude d'opposition constructive
05:14en arrachant des mesures favorables aux Français.
05:17Mais il y a quelque part une partie de théâtre
05:20dont il ne faut pas être dupe.
05:21C'est normal qu'ils négocient jusqu'au bout.
05:23Jusqu'au bout, ils n'auront pas l'air d'être complètement contents
05:25parce qu'en fait, ce budget ne leur convient pas globalement.
05:28Donc ils sont obligés d'avoir l'air d'être jusqu'au bout
05:30en train d'arracher des choses au gouvernement.
05:32Et le gouvernement, jusqu'au bout, va plier un petit peu.
05:35Et au total, je pense que la balance penchera plutôt pour la non-censure.
05:41Parce qu'une fois qu'on a sauté en parachute,
05:43c'est très difficile de remonter dans l'avion.
05:45Ils ont sauté en parachute au dernier vote.
05:49Et ce coup-ci, comment voulez-vous qu'ils justifient
05:52qu'ils flanquent tout par terre ?
05:53C'est très difficile, surtout si le gouvernement se prête à des concessions.
05:56On ne sait pas où est le parachute et comment va l'avion.
05:59– Bruno Cotteres, vous les voyez, les socialistes,
06:02sortir de ce jeu de négociations qu'ils ont largement initié ?
06:06– Oui, j'allais ajouter par rapport à la remarque,
06:08il faut encore avoir un parachute quand on saute.
06:11Effectivement, c'est une des difficultés.
06:13Au fond, il y a un conflit de rationalité,
06:15sans aucun doute du côté du Parti socialiste.
06:18La rationalité serait effectivement d'aller jusqu'au bout de la logique.
06:21Puisque le Parti socialiste s'est engagé dans une logique
06:24dont l'une des finalités, c'est aussi de s'autonomiser
06:27par rapport à la France insoumise.
06:29Et donc, normalement, la rationalité, une fois qu'on a franchi le pas,
06:32effectivement, ce n'est pas de revenir dans l'avion,
06:34c'est d'aller jusqu'au bout, c'est des zones pas censurées,
06:37pour continuer à s'inscrire dans ce registre
06:39qu'on a beaucoup entendu, arracher des victoires,
06:41obtenir des victoires, une politique de petits pas
06:44par rapport au grand soir dont rêve la France insoumise.
06:48Donc, c'est plutôt vers ça, normalement,
06:50que le Parti socialiste ait senti aller.
06:52Sauf qu'il y a une autre rationalité.
06:54L'autre rationalité, on l'a vu s'exprimer
06:56sur les propos du Premier ministre en matière d'immigration,
06:59où là, d'un seul coup, il y a eu un effet de rappel
07:01qui est qu'il y a aussi des conflits de valeurs
07:03qui séparent ces formations politiques,
07:06et que du côté du Parti socialiste,
07:09il y a un peu un saut dans l'inconnu quand même.
07:11Est-ce que l'électorat de gauche
07:13dira, finalement, que c'était un bon choix ?
07:16Ou est-ce que l'électorat de gauche dira, à un moment donné,
07:18ok, ça a assuré la stabilité,
07:21mais finalement, les socialistes, on ne sait plus très bien
07:23de quel côté ils sont ?
07:25Est-ce qu'ils continuent à être les alliés
07:28d'un programme politique de gauche
07:30qui visait, quand même, il y a à peine quelques mois,
07:33au moment des élections législatives de 2024,
07:35qui visait une très grande transformation
07:37avec une augmentation du spic à 1600 euros,
07:39le retour sur la réforme borne des retraites.
07:43Donc voilà, je pense qu'il y a un vrai conflit
07:45de rationalité avec différentes rationalités.
07:47Il y a sans doute une des villes et une des chambres,
07:49mais en tout cas, différentes rationalités existent
07:51dans le Parti socialiste.
07:53Je crois que vous me voyez venir, Stéphane Soubstac.
07:54J'aimerais quand même qu'on s'arrête un instant
07:56sur cette information que nous donnait Étienne Gérard.
07:58Est-ce qu'il y a un PS des villes,
08:00un PS des champs qui voudrait sur les marchés
08:02de la stabilité et des socialistes des villes
08:04qui seraient beaucoup plus, je dirais,
08:07promptes à secouer le cocotier ?
08:09Oui, bien sûr, vous avez raison d'avoir souligné
08:11cette différence. Alors, elle n'est pas uniforme,
08:13ça dépend évidemment des cas, mais bien sûr
08:15que, notamment dans les zones urbaines,
08:17ces députés socialistes, ils ont été élus
08:19parce qu'ils étaient les candidats uniques de la gauche,
08:22les autres députés écologistes, communistes
08:24ou insoumis. Et là, si jamais
08:26à un moment donné, cet accord électoral,
08:28je ne parle pas de nouveau front populaire en tant que
08:30alliance programmatique, Pékinais en fait
08:32n'a jamais existé, mais cet accord
08:34devait être, cet accord électoral devait être
08:36rompu, là il y aurait un vrai problème dans les zones
08:38urbaines, dans les zones, y compris moins à gauche,
08:40les périphéries des grandes villes,
08:42pour faire simple, là les gens sauraient
08:44faire le choix. Vous êtes un électeur de gauche,
08:46imaginons un insoumis, vous ne vous êtes pas posé
08:48la question lors des dernières législatives de la couleur
08:50politique de votre candidat de gauche. Même chose
08:52pour un électeur socialiste, on a longtemps dit
08:54qu'il y aurait des différences selon le profil des circonscriptions.
08:56Non, ces gens-là ont voté pour la gauche,
08:58ils votaient pour un candidat socialiste, écologiste
09:00ou insoumis, peu importe, l'idée c'était de faire
09:02gagner la gauche. Là, si le
09:04NPF, le nouveau front
09:06populaire se fracture, et il pourrait
09:08évidemment se fracturer dans les semaines ou dans les mois qui
09:10viennent définitivement, là les électeurs
09:12sauront faire la différence le jour du vote.
09:14D'autant plus que rien n'indique
09:16que la gauche saura
09:18rééditer cet exploit électoral
09:20en présentant des candidats uniques partout.
09:22On a beaucoup parlé des représailles
09:24possibles des insoumis,
09:26c'est évidemment possible, mais si des insoumis
09:28mettent en place une politique de représailles,
09:30des socialistes feront pareil. Donc il y a quand même un équilibre
09:32de la terreur au sein de ces presque
09:34200 députés. Maintenant, vous avez parlé
09:36de parachute, vous avez fait raison,
09:38le PS a brûlé ses vaisseaux. Revenir,
09:40imaginons qu'ils reviennent dans le giron de la gauche
09:42parce que déçus, parce que
09:44ayant le sentiment d'être
09:46roulés dans la farine par François Bayrou,
09:48ils seraient l'objet des railleries
09:50à la fois du reste de la gauche, mais aussi d'une partie
09:52de son électorat, comme un parti qui a tenté un coup
09:54mais qui n'est pas capable d'aller jusqu'au bout des choses.
09:56Aurélie, on est d'accord là-dessus. S'ils ne peuvent pas
09:58revenir vers l'FI, qui va dire
10:00vous êtes totalement fourvoyés avec le gouvernement,
10:02on vous l'avait dit et vous avez perdu.
10:04C'est vrai que le PS est allé tellement
10:06loin dans les négociations que revenir en arrière
10:08piteusement à la maison,
10:10ça risque d'être extrêmement compliqué parce que
10:12ça fait des jours et des jours que les insoumis
10:14font monter la pression en disant si vous ne censurez
10:16pas, ça veut dire que vous
10:18êtes des soutiens du gouvernement, le fameux soutien
10:20sans participation, si vous ne censurez pas,
10:22ça veut dire que vous soutenez la politique
10:24migratoire du gouvernement, ça veut dire
10:26que vous soutenez Bruno Retailleau, le ministre
10:28de l'Intérieur, donc forcément les insoumis
10:30ont préparé
10:32des retrouvailles pas forcément très
10:34confortables pour les socialistes, donc c'est allé
10:36tellement loin et c'est vrai que
10:38François Bayrou a finalement mis un grain de sable
10:40dans la machine avec
10:42sa phrase lundi soir
10:44sur la submersion migratoire, c'était d'ailleurs
10:46la hantise de ces derniers jours au sein
10:48du gouvernement, genre il ne faut pas qu'il y ait un mot de travers
10:50sur l'immigration, ça peut tout
10:52faire capoter, et
10:54les socialistes, mais c'est vrai que ce soir par exemple
10:56on l'entendait avec Philippe Brun, ils voulaient
10:58parler du budget et bon
11:00les questions des propos de François
11:02Bayrou, on verra ça plus tard.
11:04Les questions de valeur, bonsoir les Bruneaux, tout à l'heure.
11:06Les propos aussi maladroits
11:08et on peut être en désaccord total.
11:10Non, je pense que
11:12l'utilisation du mot, il n'a pas calculé
11:14la catastrophe qui est arrivée derrière.
11:16L'idée générale, il voulait l'imprimer
11:18d'ailleurs il l'a dit dans le discours de politique
11:20générale, cette histoire de proportion,
11:22et c'est un peu ce qu'il a voulu dire,
11:24je suis moi persuadée que
11:26c'est ça qu'il aura à faire, il ne referait
11:28pas le même mot, ça avait
11:30tout mis par terre, sa fameuse stratégie
11:32de rapprochement et de négociation
11:34avec le PS, je pense que ça va se passer.
11:36Là on a l'impression que les socialistes
11:38c'est comme s'ils avaient un peu tourné la page
11:40Ils ont fait eux-mêmes une disproportion
11:42entre l'utilisation de ce mot
11:44qui était évidemment une erreur
11:46et qui n'était pas de bonne alloi
11:48et l'utilisation politique
11:50après, et quand ils ont vu le sondage
11:52qui montrait qu'une majorité de Français
11:54et même de socialistes, enfin je parle
11:56sous votre contrôle messieurs,
11:58étaient plutôt d'accord avec le constat
12:00du sentiment
12:02etc. exprimé
12:04par Bayrou au sujet des Français
12:06ils se sont dit, bon on ne va peut-être
12:08pas complètement ouvrir une crise politique
12:10sur ce point, certes ils ont marqué
12:12leur profond désaccord
12:14ils ont dit que c'était choquant
12:16mais ils se sont dit au fond
12:18où est-ce qu'on va arriver au bout, on n'a pas envie
12:20d'aller à la censure, une majorité d'entre eux
12:22en tout cas au groupe, je ne sais pas
12:24si le bureau politique est de cet avis
12:26effectivement l'entourage
12:28d'Olivier Faure et sa garde rapprochée
12:30celle qui avait contribué à faire l'alliance
12:32avec El-Effi est toujours
12:34sur le recul
12:36mais l'idée générale était plutôt d'arriver à une négociation
12:38donc comme vous l'avez constaté
12:40ce soir, on essaye de faire
12:42un pas de côté et on oublie un peu
12:44le psychodrame de la journée d'hier
12:46Bon, on poursuit cette discussion après le fil info
12:48il est bientôt 20h16, vous êtes sur France Info
12:50un nouveau rappel de l'actualité
12:52avec Stéphane Milhomme
12:54Elle était l'égérie du swinging
12:56London dès les années 60
12:58Marianne Faithfull est morte, elle avait
13:0078 ans, très proche de Mick Jagger
13:02et des Rolling Stones
13:04la chanteuse britannique a aussi marqué le cinéma et le théâtre
13:06avec Jean-Luc Godard et Patrice Chiron
13:08le ministre des transports annonce
13:10plus de contrôle des chauffeurs
13:12notamment sur les stupéfiants
13:14réaction de Philippe Tabarro
13:16après le drame de Châteaudun, une lycéenne est morte
13:18une vingtaine de jeunes blessés
13:20après l'accident d'autocar
13:22le chauffeur de 26 ans a été contrôlé positif aux stupéfiants
13:24il reste en garde à vue
13:26cette polémique aux Etats-Unis
13:28après la collision entre un hélicoptère et un avion de ligne
13:3067 morts à Washington
13:32l'ancien ministre démocrate des transports
13:34défend son bilan et juge abject
13:36la réaction de Donald Trump, le chef de la maison blanche
13:38accuse ses prédécesseurs Biden
13:40et Obama d'avoir baissé les exigences
13:42en matière de contrôle aérien
13:44et puis la commission mixte paritaire
13:46est terminée pour ce soir
13:48cette réunion en commune, députés et sénateurs
13:50reprendra demain à 8h30, la partie recette
13:52adoptée cet après-midi par la droite et le centre
13:54le rassemblement national, la France insoumise
13:56et les socialistes ont voté contre
14:00France Info
14:02Les informés
14:04Aurélie Herbemont
14:06Jean-Rémi Baudot
14:08L'émission des informés du soir
14:10Stéphane Zumsteig, Dipsos
14:12Etienne Girard, De L'Express
14:14Sylvie-Pierre Brossolette, Du Point
14:16et Bruno Cotteres, le politologue
14:18chercheur au CNRS et à Sciences Po
14:20Aurélie, on va parler dans ces débats budgétaires
14:22du rassemblement national
14:24que va faire l'ERN ?
14:26On a l'impression qu'ils essaient
14:28de souffler un peu le chaud et le froid
14:30Ah oui, c'est tout à fait ça
14:32au début des discussions budgétaires
14:34on ne les entendait pas trop
14:36ils n'ont pas mis trop de lignes rouges
14:38parce qu'ils avaient bien vu que
14:40la discussion se passait entre la gauche
14:42et le gouvernement et puis ces
14:44derniers jours au moment où il y a un petit peu
14:46de friture sur la ligne entre les socialistes
14:48et le gouvernement, le rassemblement national
14:50se rappelle aux bons souvenirs de tout le monde
14:52et dit qu'eux aussi après tout ils pourraient censurer
14:54parce que ce qu'il faut bien comprendre c'est que
14:56tant que les socialistes discutaient
14:58avec le gouvernement, l'ERN n'avait
15:00plus la main et si vous retirez
15:02les socialistes d'une motion de censure, le gouvernement
15:04ne tombe plus, donc l'ERN
15:06n'était plus du tout centrale et là
15:08ils voient que comme les socialistes peuvent potentiellement
15:10repencher vers la censure, ils se disent
15:12en fait, le droit de vie et de mort
15:14sur le gouvernement, c'est nous
15:16donc ce matin par exemple, Jean-Philippe Tanguy
15:18qui est à la commission en mixte paritaire
15:20a haussé le ton sur une taxation
15:22sur l'électricité en disant
15:24attention, s'il y a cette taxation
15:26on va censurer, donc ils ont recommencé ces derniers jours
15:28à faire monter la petite musique
15:30ça peut aussi dépendre de nous, la survie
15:32du gouvernement de François Bayrou. Donc on comprend bien
15:34qu'il remonte un peu le son
15:36sur une censure possible
15:38histoire d'être écouté un peu comme il l'avait fait
15:40au moment de Michel Barnier, Bruno Cotteres
15:42Clairement, effectivement
15:44on voit un rassemblement national qui avait une position
15:46effectivement assez prudente
15:48qui avait au fond tiré le bénéfice
15:50de la censure
15:52en montrant sa capacité de nuisance
15:54faire tomber Michel Barnier
15:56et notamment en ayant âprement
15:58communiqué dans les heures qui ont précédé
16:00la censure que c'était de la faute
16:02de Michel Barnier qu'il n'arrivait pas
16:04à accéder aux demandes du rassemblement
16:06national, ce qui leur avait permis aussi
16:08de réafficher leurs demandes en matière
16:10sociale, de pouvoir d'achat
16:12mais aussi d'immigration
16:14aide médicale d'état, etc
16:16donc le rassemblement national
16:18objectivement avait su tirer, mais
16:20c'était un fusil un peu à un coup
16:22parce que si le rassemblement national veut montrer
16:24qu'il est parti de gouvernement
16:26qu'il a monté en crédibilité
16:28gouvernementale, c'est vrai qu'il ne peut pas à chaque fois
16:30censurer tout nouveau gouvernement
16:32qui se présente, sauf évidemment
16:34si celui-ci franchissait largement
16:36des lignes rouges aux yeux
16:38du rassemblement national, et d'ailleurs ça montre
16:40à quel point le jeu est compliqué pour François Bayrou
16:42parce que plus il le donne aux socialistes
16:44moins au fond il donne à la droite
16:46et notamment au rassemblement national
16:48c'est un thème très important pour eux
16:50et en particulier cette question
16:52de l'aide médicale d'état.
16:54Stéphane Zumstek, vous avez le sentiment
16:56que le RN revient dans le jeu politiquement ?
16:58Il revient, alors il ne l'a jamais
17:00véritablement quitté, mais c'est vrai que vous l'avez dit
17:02évidemment le bouger du PS a changé
17:04fondamentalement son poids
17:06en tout cas dans la vie parlementaire
17:08on s'était beaucoup dit au moment de l'incertitude
17:10sur l'attitude du RN quand il s'agissait
17:12de décider de l'avenir du gouvernement de Michel Barnier
17:14que le RN hésitait, était dans une situation
17:16un peu complexe et que s'il censurait
17:18il laisserait des plumes électoralement
17:20ou en termes d'images
17:22ça ne s'est pas produit en fait
17:24je pense qu'ils ont longtemps hésité, ils avaient raison d'hésiter
17:26c'est pas simple de prendre pour un parti comme celui-là
17:28au point où il en est
17:30de son institutionnalisation et de son opération
17:32de respectabilité
17:34de choisir, mais ensuite dans les enquêtes
17:36d'opinion en termes d'images ou dans les enquêtes pré-électorales
17:38qui ont pu être réalisées
17:40sur le potentiel électoral soit de Marine Le Pen
17:42soit de Jordan Bardella, on n'a vu aucune modification
17:44le RN n'a pas souffert
17:46de cette décision
17:48difficilement prise je pense finalement
17:50de censurer
17:52là aujourd'hui, moi de mon point de vue
17:54même si le PS
17:56décide finalement de ne pas censurer
17:58le gouvernement de François Bayrou
18:00je pense que le RN aurait un certain intérêt finalement
18:02à ne pas censurer non plus parce que
18:04s'il censure systématiquement
18:06va toujours se poser un vieux problème
18:08dont souffre cette formation politique
18:10c'est à quoi ça sert finalement, où est l'utilité du vote
18:12Rassemblement National, on pourrait dire la même chose
18:14du vote en faveur des insoumis et des gens
18:16qui veulent systématiquement censurer
18:18à un moment donné, quand un électeur vote
18:20pour vous, c'est pour que vous arriviez au pouvoir
18:22si vous vous mettez systématiquement hors du jeu
18:24majoritaire, il n'y a pas de majorité
18:26certes, mais si à chaque fois
18:28vous ne jouez pas le jeu
18:30à minima de la construction
18:32de la tentative d'influencer
18:34un gouvernement pour faire passer vos idées
18:36vous pouvez perdre la partie la plus friable
18:38la plus fragile de votre électorat, c'est-à-dire des gens qui hésitent
18:40entre le RN et d'autres parties, notamment la droite
18:42Paradoxalement, le Parti Socialiste
18:44et le Rassemblement National
18:46ont tous les deux le même problème
18:48au-delà de tout ce qui les sépare, c'est qu'en fait
18:50ils voudraient monterer qui sont dans l'opposition
18:52et qui peuvent censurer le gouvernement
18:54mais ils ne voudraient surtout pas que ça contribue à le renverser
18:56donc il faudrait qu'il y ait soit l'un, soit l'autre
18:58qui éventuellement puisse censurer, mais pas les deux en même temps
19:00parce que ça, aucun des deux à ce stade
19:02ne veut vraiment remettre par terre
19:04et qu'il n'y ait pas de budget
19:06que les collectivités locales ne puissent plus accorder
19:08de subventions, donc ils sont un peu comme ça
19:10genre c'est toi qui y vas ou c'est moi quoi
19:12C'est tout le paradoxe du Parti Socialiste
19:14parce qu'il reproche à François Bayrou de faire le jeu
19:16du Front National en ayant les mots
19:18qu'il a employés, et en même temps
19:20en menaçant de censurer, il redonne la main
19:22au Front National
19:24parce que de nouveau
19:26le vote du Front National a un poids
19:28selon qu'il censure ou pas, alors que tant que
19:30le Parti Socialiste était en piste
19:32pour ne pas censurer, effectivement
19:34le Front National avait un peu le mort dans le vide
19:36parce qu'il pouvait dire ce qu'il voulait
19:38et censurer pour se faire plaisir, ça n'avait pas de conséquences
19:40ça n'avait pas de poids et aucune conséquence
19:42et on s'était un peu détourné, et là, effectivement
19:44coup sur coup
19:46le Front National engrange un peu
19:48une victoire symbolique
19:50pas très glorieuse
19:52avec les mots employés par le Premier Ministre
19:54en disant on a gagné sur les esprits
19:56sur leur valeur à eux
19:58et deuxièmement, le Parti Socialiste
20:00les met en position de nouveau de pouvoir arbitrer
20:02la survie du gouvernement Bayrou, donc effectivement
20:04ils en profitent. Mais Étienne Girard, ce qui est certain
20:06c'est que ce budget, il n'y a pas d'irritant particulier
20:08pour le Rassemblement National, si ?
20:10Les prix de l'électricité
20:12et la fin
20:14d'une régulation
20:16et donc la possibilité pour que les prix de l'électricité
20:18s'envolent, bien sûr que si
20:20c'est un très gros irritant
20:22pour le Rassemblement National
20:24et son électorat
20:26certes
20:28mais ça reste, puisqu'ils en font aujourd'hui
20:30un levier possible
20:32de censure, quelque chose qui
20:34exaspère
20:36si on prend un peu de distance
20:38le phénomène retenez-moi ou je fais un malheur
20:40il faut s'attendre à ce qu'il soit
20:42systématique, dans une chambre
20:44avec une majorité relative
20:46de toute façon
20:48le poids politique est indexé sur votre
20:50pouvoir de nuisance, donc c'est en permanence
20:52et forcément, retenez-moi
20:54ou je fais un malheur, ce qui est assez malin
20:56de la part de François Bayrou, on verra
20:58demain si c'est si malin que ça
21:00si c'est décisif, c'est qu'il a hamsonné
21:02les forces politiques avec des projets
21:04à moyen terme, donc pour la gauche
21:06pour l'EPS, c'est le fameux conclave
21:08sur les retraites, et pour le Rassemblement
21:10National, c'est la proportionnelle
21:12qui est quand même un projet réclamé
21:14de très longue date par Marine
21:16Le Pen, peut-être qu'au moment décisif
21:18on se dira, est-ce qu'il vaut mieux pas avoir
21:20Bayrou qui apprécie la proportionnelle
21:22plutôt qu'un autre Premier ministre qui n'en aura
21:24rien à faire. C'est intéressant Etienne Girard
21:26que vous utilisiez ce terme de malin
21:28parce que ce matin, dans ce même
21:30studio, Jean-Philippe Tanguay sur France Info
21:32dit, Bayrou il est malin comme un vieux
21:34renard de la politique
21:36donc ça veut dire qu'ils ont quand même bien vu
21:38le truc venir
21:40ça semble
21:42évident Bruno Cotteres. C'est une expression
21:44aussi qui renvoie un peu
21:46à quelque chose qui doit être dans
21:48l'opinion, le sentiment
21:50de petits arrangements entre amis
21:52c'est aussi ça que l'expression
21:54du député du Rassemblement. Un vieux renard de la politique
21:56c'est-à-dire quelqu'un qui fait de la politique
21:58à l'ancienne, de la combinaison
22:00du deal, de la négociation
22:02ça active aussi un petit peu ça
22:04dans l'imaginaire de l'État du Rassemblement
22:06national qui est une vision très négative
22:08de la classe politique qui
22:10refuse pour eux
22:12de reconnaître le rôle du Rassemblement
22:14national et un conclave
22:16de gens qui conservent le pouvoir entre eux
22:18En même temps, un vieux renard de la politique
22:20quand François Bayrou
22:22a 40-50 ans de vie politique
22:24c'est pas étonnant
22:26totalement de connaître les ficelles
22:28Non, c'est pas étonnant, bien sûr
22:30et il s'en sort plutôt mieux
22:32aujourd'hui
22:34au moment où nous sommes en train de parler
22:36qu'au tout début, quand il a été nommé
22:38il ne fait plus
22:40de maladresse, alors on pourrait parler
22:42du terme subversion
22:44ce que je dis était valable peut-être jusqu'à
22:46minima cette erreur tactique
22:48A moins que c'était un coup de maître, absolu
22:50Coup de maître, oui
22:52Pour revenir sur ce terme
22:54d'un point de vue tactique
22:56c'était inenvisageable pour le Parti Socialiste
22:58de ne pas réagir violemment
23:00Un Parti Socialiste, il a un électorat, la gauche a un électorat
23:02ne pas réagir à ce mot qui a été
23:04emprunté comme à Jean-Marie Le Pen
23:06et à ses grandes heures, c'est maladresse
23:08provocation, je ne sais pas, plutôt maladresse
23:10je pense, c'était inacceptable
23:12évidemment pour la gauche qui a crié, qui a crié très très fort
23:14pour se taire ensuite très très vite
23:16parce que le Parti Socialiste de toute façon a un intérêt vital
23:18aujourd'hui à ce que l'arrangement passe
23:20J'observe juste une chose pour finir sur le Parti Socialiste
23:22Au début, qu'est-ce qui s'est passé ?
23:24Après le discours de politique générale, le PS n'a pas obtenu
23:26de victoire, il a obtenu des reculs
23:28du gouvernement de François Bayrou, les 3 jours de carence
23:30les 4000 postes dans l'éducation nationale
23:32le déremboursement
23:34des médicaments annulés, là aujourd'hui
23:36on le voit bien notamment dans ce que vous disiez
23:38Philippe Brun tout à l'heure, là le PS
23:40a tout intérêt à faire la démonstration qu'il est capable
23:42d'avoir des vraies victoires, c'est-à-dire de faire passer
23:44des textes qui sont à son initiative
23:46et pas uniquement à jouer en défensive en faisant
23:48reculer François Bayrou, si François Bayrou est
23:50un renard rusé, un vieux
23:52un vieux renard de la politique
23:54un vieux renard de la politique
23:56je pense qu'il aurait tout intérêt lui aussi
23:58à changer un petit peu
24:00ou à adapter son discours en reconnaissant
24:02qu'il concède
24:04des victoires, s'il veut vraiment
24:06sceller ce pacte de non-censure avec le Parti Socialiste
24:08il faudra aussi qu'il reprenne certains éléments
24:10à mon avis
24:12sémantiques utilisés par le Parti Socialiste
24:14j'ai entendu le Parti Socialiste, ils veulent ça
24:16et je pense que c'est une bonne idée
24:18jusqu'à présent il a été trop, à mon avis, pas assez
24:20dispendieux en termes de concessions
24:22Au-delà des tractations politiques qu'on voit
24:24est-ce que les parlementaires peuvent se mettre sur un budget
24:26peuvent se mettre d'accord sur un budget
24:28où il y aura suffisamment d'économies, Etienne Girard
24:30parce que quand même, c'est vrai que
24:32vous l'aviez noté tout à l'heure Sylvie Pierre-Brusselette
24:34il y a un objectif de 5,4% de déficit
24:36et on a l'impression qu'on débranche
24:38partout, qu'il n'y a pas beaucoup de rentrées d'argent
24:40en réalité. Assez d'économies, tout dépend
24:42dans le regard de qui
24:44pour la gauche c'est déjà trop
24:46on le voit bien
24:48l'EPS pourrait du bout des doigts
24:50concéder une non-censure mais en
24:52trouvant que ce budget
24:54est un budget dur
24:56et concernant les comptes du pays
24:58il faut bien se rendre compte que
25:00l'objectif, le maximum
25:02ce sera un déficit à 5,4%
25:04quand le maximum
25:06de l'Union Européenne autorisée c'est 3%
25:08donc on n'y est absolument pas
25:10et qu'on a plus de 3000 milliards
25:12de dettes en France
25:14donc comme toujours en politique
25:16ça dépend du regard
25:18ce qu'on peut constater
25:20c'est qu'il n'y a pas de mûrissement
25:22il n'y a pas de maturation aujourd'hui
25:24dans l'opinion publique sur un constat
25:26partagé sur ces questions-là
25:28la gauche continue à trouver qu'il ne faut
25:30pas faire d'économies et la droite
25:32continue à trouver qu'on vit
25:34plus que nos moyens. Il faut quand même se souvenir
25:36que Michel Barnier à la base voulait ramener le déficit
25:38à 4,6 donc on a déjà
25:40puis après il avait dû à force de faire des concessions
25:42s'intermonter plus proche de 5
25:44et puis là on parle plutôt de 5,4
25:46mais au nom de la stabilité politique
25:48le nouveau gouvernement se dit
25:50on est obligé de lâcher du nez parce que les conséquences
25:52d'une instabilité politique
25:54d'une censure seraient pires
25:56que d'être
25:58un peu plus léger
26:00disons sur la tenue des
26:02cordons de la bourse. Même les 5,4 sont pas assurés
26:04parce que
26:06Pierre Moscovici dans
26:08sa casquette finance publique
26:10et parcours des comptes
26:12a épluché le budget et a dit
26:14c'est à la limite
26:16de l'incéssérité. Il n'a pas dit le mot incéssérité
26:18sinon ça serait anticonstitutionnel. Mais il a dit
26:20attention, les prévisions de croissance
26:22sont un peu optimistes, les prévisions
26:24de coupe sont un peu optimistes aussi
26:26on a tous l'impression que ça finira
26:28pas avec 5,4 de déficit
26:30tel que c'est parti et tel que
26:32l'activité économique est en train
26:34de décroître en ce moment. Les rentrées
26:36fiscales ne sont pas au niveau qu'on peut espérer
26:38Peut-être les mêmes mauvaises surprises que l'année dernière
26:40On risque d'avoir quelques mauvaises surprises
26:42Ceux qui sont appelés à
26:44boucher
26:46à contribuer
26:48les patrons ne sont pas très contents de la tournure
26:50des événements et ils le disent
26:52de manière tout à fait vocale
26:54on en parle dans un instant, il est 20h30
26:56vous êtes sur France Info, d'abord un nouveau point sur l'actualité
26:58Musique
27:00Musique
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27:54des décharges sauvages de bouteilles en plastique ou en verre.
27:57Entre 2021 et 2024,
27:59Nestlé exploite dans le département plusieurs sources d'eau minérale.
28:03Une petite révolution dans le monde du handi-sport.
28:06Qu'a-t-elle à l'enson ?
28:07Mathieu Bosse-Redon signe un contrat professionnel avec l'équipe Cofidis.
28:12Ce sont deux paracyclistes.
28:14Mathieu Bosse-Redon a remporté trois médailles d'or
28:16lors des Jeux paralympiques l'été dernier à Paris.
28:19Puis la chanteuse Louane représentera la France à l'Eurovision.
28:22Nos confrères d'ici, ex-France Bleu,
28:24confirment cette information du journal Le Parisien.
28:26La compétition se déroulera le 17 mai en Suisse.
28:38Le retour sur le plateau des informes avec Bruno Cotteres,
28:40politologue, chercheur CNRS au Cevipof.
28:43Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au Point.
28:45Etienne Girard, le rédacteur en chef Société de l'Express.
28:48Et Stéphane Zumsteig, directeur du département Opinion d'Ipsos.
28:52Il paraît que les patrons sont chonchons.
28:54Il y en a qui n'ont pas très envie de passer à la casserole.
28:57Ou en tout cas à la caisse plutôt qu'à la casserole.
29:00Ce sont les grands patrons.
29:01Pourquoi c'est la même chose ?
29:03Ah ça veut dire quoi ?
29:04Eh oui, les grands patrons qui donc écopent d'une surtaxe
29:09pour l'année 2025 dans le budget.
29:11Bernard Arnault, le patron de LVMH,
29:14dénonce une taxe sur le Made in France
29:16qui va pousser à la délocalisation.
29:18Ce matin, sur RTL, le patron du Medef, le patron des patrons,
29:21Patrick Martin, est en phase avec le numéro 1 mondial du luxe.
29:26Ceux qui peuvent partir, partent.
29:28Et ils ont raison.
29:29Ils ont raison ?
29:30Ils ont raison.
29:30Bernard Arnault aurait raison de quitter la France et de délocaliser ?
29:33Qu'est-ce que vous voulez ?
29:33Il y a une rationalité économique.
29:35Nous, on est là, les entrepreneurs,
29:36pour faire de la croissance, pour investir,
29:38pour innover, pour embaucher.
29:40Si vous avez des conditions qui sont aussi divergentes
29:44entre la France, les Etats-Unis,
29:46c'est vrai de la Pologne, c'est vrai de l'Italie,
29:47c'est vrai du Portugal.
29:48Le Portugal va baisser son taux d'imposition à 15%,
29:50voire à 12,5%.
29:52Nous, pour les grandes entreprises,
29:53sur 2025, on nous dit que ce ne sera plus le cas.
29:55En 2026, je suis dubitatif et je peux vous expliquer pourquoi,
29:59on va monter à 35,5%.
30:00Alors, malgré la grogne des patrons,
30:02cette surtaxe a bien été validée aujourd'hui
30:05par la commission mixte par ETH,
30:06pour un an seulement,
30:08et elle doit rapporter 8 milliards à l'État.
30:10Sylvie-Pierre Brossolette, ils ont raison de râler les patrons ?
30:13Il faut voir le nombre de taxes qui leur tombent dessus.
30:17Là, on augmente l'impôt sur les sociétés.
30:19Effectivement, ça va les défavoriser par rapport aux concurrents.
30:22Tout dépend de ce qu'on cherche.
30:24Est-ce qu'on cherche à plutôt aider les entreprises à performer,
30:27à résister à Trump ou aux Chinois ?
30:31Écoutez, là, pour l'instant, effectivement,
30:33dans les victoires socialistes, il y a eu beaucoup de choses.
30:36Il y a une taxe sur les transactions,
30:37il y a une taxe sur les rachats d'actions,
30:39il y a la baisse de l'aide à l'apprentissage,
30:43il y a le crédit impôt recherche qui est coupé.
30:47Il y a des impôts de production qui ont été annulés,
30:49une baisse qui a été annulée.
30:51Il y a beaucoup de choses qui leur tombent dessus
30:53sur les chefs d'entreprise.
30:54Alors, si ça dure un an, ils peuvent écoper,
30:57ils doivent bien partager un peu l'effort de tous.
31:01Mais c'est vrai que c'est complètement contradictoire
31:03avec l'idée qu'il faut qu'ils fournissent des emplois
31:08à un moment où il y a des difficultés,
31:10où beaucoup d'entreprises sont en train de fermer.
31:13D'ailleurs, je pense que le projet,
31:15l'idée des socialistes d'augmenter le SMIC
31:17a été assez vite abandonnée parce qu'il se serait aperçu
31:19que pour beaucoup de petites entreprises,
31:21d'augmenter brutalement le SMIC au mois de juillet,
31:25ça serait précipiter des faillites.
31:27Donc, évidemment, je vais faire une réponse en même temps.
31:32C'est évident que les chefs d'entreprise
31:33ne peuvent pas se dérober, surtout quand on voit LVMH,
31:36le succès de LVMH, la fortune de M. Arnault.
31:40Mais effectivement, ils vont sortir 800 millions d'impôts
31:44cette année, c'est quand même énorme.
31:46C'est bien, ça paraît immatériel tellement c'est énorme.
31:49Mais il faut qu'ils les sortent parce qu'il faut un peu de solidarité.
31:53Mais en même temps, ce n'est pas bon pour les entreprises.
31:55La solidarité est-elle, je dirais, à l'inverse de la compétitivité ?
32:00En fait, c'est ça le débat, Etienne Girard.
32:02Oui, c'est vrai.
32:04Je vais faire une réponse aussi en même temps
32:06parce qu'on ne peut qu'être en même temps sur ce sujet.
32:09Je comprends complètement ce discours de dire
32:12ça peut nous faire perdre des parts de marché sur les concurrents.
32:16Et ça, on doit l'entendre parce que des parts de marché perdues
32:20pour des entrepreneurs français, pour des entreprises françaises,
32:23c'est des emplois en moins, c'est de la consommation en moins.
32:27Donc, c'est une situation financière de la France qui est encore pire.
32:31Et c'est les contribuables à la fin qui doivent combler.
32:35Maintenant, est-ce que sur l'impôt, sur les sociétés en particulier,
32:39est-ce que c'est pertinent et est-ce que c'est proportionné la réaction ?
32:43Là, non. Là, je ne trouve pas.
32:45Dire que les entrepreneurs ont raison d'aller à l'étranger
32:48de la part du patron du Medef, ça me choque un peu.
32:51Je pense qu'il y a un autre discours à avoir
32:54eu égard à ce qu'il en est en réalité.
32:57C'est 40% d'augmentation, effectivement, pour les entreprises
33:00qui font plus de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
33:0520% d'augmentation pour entre 1 et 3 milliards d'euros.
33:11Bref, pour les autres, c'est 25%, en réalité, de l'impôt sur les sociétés,
33:16soit un peu moins qu'en Allemagne,
33:18qui n'est pas considérée comme un pays infernal pour les entreprises.
33:23S'il y a un effort à faire,
33:24ce n'est pas forcément sur l'impôt sur les sociétés,
33:27c'est peut-être sur les taxes en général et sur l'imposition en général,
33:32où là, oui, on a un niveau de prélèvement obligatoire qui est très important
33:37et qui est largement au-dessus de la moyenne de nos pays concurrents.
33:40Stéphane Zumsteig, on sait ce qu'ils en pensent, les Français,
33:42de ces taxations sur les grands patrons, sur les entreprises.
33:46Est-ce que les Français sont en même temps qu'on a sur le plateau ?
33:49Non, c'est pour ça que je pense que les prises de parole,
33:52l'intervention dans le débat public aujourd'hui de ces patrons-là,
33:54et desquelles en plus, ce n'est pas n'importe qui qui parle,
33:57est totalement inaudible dans l'opinion publique.
33:59Ce que veut l'opinion...
34:00Les Français, ils ne sont ni pour ni contre la taxation des grandes entreprises,
34:03par principe, à part peut-être une certaine partie de la gauche
34:05qui a une position très idéologique sur les impôts.
34:08Il y a un petit jeu, quand même, entre la gauche syndicale et les LVMH.
34:11Ils ne sont pas pour, en soi, par principe.
34:13Ce qu'ils veulent, c'est ne pas payer plus d'impôts, eux.
34:15Et c'est ça.
34:17Et à partir de ce moment-là, à partir du moment où vous avez un arpéage à faire
34:20entre un effort de ma part, moi, citoyen,
34:22ou alors faire payer les grandes entreprises ou les grands patrons sur les super profits,
34:26il n'y a pas photo, en soi.
34:28Évidemment que l'immense majorité des gens ne souhaitent que l'on privilégie les classes moyennes,
34:33que l'on les privilégie, pardon, eux,
34:36et que, par conséquence, on taxe les grandes entreprises.
34:39Donc ce discours, il est aujourd'hui, à mon avis, très inaudible.
34:42Après, il y a un nouveau front qui pourrait s'ouvrir pour le gouvernement
34:46après cette prise de position de Bernard Arnault et du patron du Medef.
34:50C'est que si jamais, à un moment donné, le gouvernement donne l'impression,
34:53et peut-être qu'il le fera d'ailleurs,
34:54de céder une partie, finalement, d'être un peu moins brutal à l'égard de ces grandes entreprises,
35:00eh bien, immédiatement, au sein de l'opinion, il y aura ce sentiment,
35:04qu'il y avait déjà eu avec le projet de budget de Michel Barnier, d'injustice.
35:08Même si vous concédez quelque chose, maintenant, aux chefs d'entreprise,
35:12eh bien, quelque part, pour une partie de l'opinion, et ça, ce n'est pas clivé politiquement,
35:15les gens se diront, finalement, on ne fait pas payer les grandes entreprises comme on aurait dû les faire,
35:19et qui c'est qui va payer à la place ? C'est nous.
35:21Donc là, il y a un vrai risque.
35:22C'est une mauvaise nouvelle, je trouve, pour le gouvernement.
35:24Et pour François Bayrou, que les patrons aient pris cette position, aujourd'hui.
35:28Mauvaise nouvelle, en termes d'opinion, en tout cas.
35:30Bruno Cotteres.
35:31On voit que, du côté de ces grands patrons, ils font passer un message le jour de la CMP, évidemment.
35:38Il faut aussi rappeler que l'opinion, elle fait quand même la différence
35:43entre ces très, très grandes entreprises, et puis les entreprises en général.
35:49Il faut quand même rappeler que les entreprises disposent, dans l'opinion,
35:52d'une bien meilleure image que les politiques.
35:55Et notamment les entreprises de proximité, les PME, les TPE, jusqu'aux artisans,
36:00qui ont une bien, bien, bien meilleure image que les politiques.
36:04Donc c'est vrai que l'opinion, de ce point de vue-là,
36:07autant je pense qu'elle est très sensible à l'idée que tout le monde doit contribuer,
36:10que ceux qui disposent des plus immenses fortunes contribuent bien davantage que les autres, évidemment.
36:16Mais je pense que l'opinion est également sensible à l'idée qu'il faut préserver le vivier d'emploi,
36:21la création d'emplois.
36:22Un autre point qui m'a semblé intéressant dans la journée,
36:26Emmanuel Macron, en déplacement dans les Hauts-de-France,
36:29lui-même a rappelé que la politique de l'offre, à ses yeux, restait très, très, très importante,
36:34et qu'il s'agissait de ne pas remettre en cause ce qui, d'après lui, avait été le moteur de recréation d'emplois.
36:41Mais parce que le problème des patrons aujourd'hui, c'est que pendant sept ans,
36:45ils ont été choyés par les différents gouvernements d'Emmanuel Macron.
36:49Ils ont eu des baisses d'impôts.
36:51Et puis voilà, cette politique de l'offre, c'était l'alpha et l'oméga de la politique du président de la République.
36:56Et là, les déficits étant ce qu'ils sont,
36:59les gouvernements de Michel Barnier et puis de François Bayrou sont obligés de se tourner.
37:02Alors, où est-ce qu'il y a un petit peu d'argent qu'on peut trouver ?
37:05Mais donc voilà, ils sortent d'une période pendant sept ans où c'était effectivement le moment pour investir,
37:12pour se développer, pour embaucher.
37:15Et ils n'avaient vraiment pas les mains libres.
37:17En tout cas, le contexte économique et normatif et fiscal pour les entreprises en France
37:24était extrêmement porteur pour eux.
37:26Donc là, forcément, il y a un petit moment de « Ouh là là, qu'est-ce qui nous arrive ? On a changé de monde ! »
37:30Il ne faut pas oublier que cette politique de l'offre, elle a été initiée par François Hollande, avec Louis Gallois.
37:35Et ça a commencé sous François Hollande.
37:37Et d'ailleurs, Macron en a eu les premiers fruits parce que Hollande est parti
37:41avant d'avoir pu recueillir les fruits de cette politique de l'offre.
37:44L'emploi, enfin, elle est mieux, juste après le départ de François Hollande.
37:49Donc il y a quand même eu une logique qu'on peut critiquer aujourd'hui en disant
37:53« Mais regardez, il y a finalement des plans de licenciement, cette politique de l'offre n'a pas marché. »
37:58Pendant sept ans, elle a globalement, et même avant, donc je dirais deux ans, ça a plutôt bien marché.
38:03Et ça a mis la France un peu plus d'équerre par rapport à ses concurrents sur le plan fiscal.
38:07Sauf que sur les impôts de production, on est encore au-dessus, c'est 5,4 % en France, les impôts de production,
38:13alors que la moyenne européenne et l'Allemagne, par exemple, c'est 2 %, donc on a encore un handicap.
38:17Et là, c'est pour ça qu'on voit que les entreprises râlent, elles pourront payer, là, mais c'est sur le principe.
38:23Elles font presque du préventif en disant « Écoutez, arrêtons un coup, ça va, mais deux coups, bonjour les dégâts,
38:29vous ne vous rendez pas compte, on était juste en période de rattrapage par rapport aux concurrents,
38:34vous nous remettez la tête sous l'eau. »
38:37Donc c'est vrai qu'il y a une pédagogie économique qu'il faut faire,
38:40et là, ils ont eu très peur que le gouvernement s'aide tout aux socialistes pour pouvoir survivre,
38:44donc là, il y a quand même une limite. C'est un warning, je pense.
38:47– Ce qui est assez intéressant, c'est qu'on se focalise là sur le débat fiscal.
38:51En réalité, quand vous vous mettez à la place d'un chef d'entreprise, notamment de l'industrie,
38:54il y a la question de la fiscalité, la question de l'employabilité,
38:57la question de l'énergie qui est centrale en Europe, qui est centrale en France,
39:00et la raison pour laquelle Donald Trump est en train de dire « Venez chez moi, les impôts vont être très bas,
39:05et en plus, chez moi, j'ai du pétrole à gogo et l'énergie ne va pas cher. »
39:08– Et les réglementations aussi. – Et les réglementations, bien évidemment.
39:11Voilà, c'est un point que j'ai oublié, mais la question aujourd'hui,
39:13quand on écoute Bernard Arnault, c'est qu'il dit « il va y avoir des délocalisations ».
39:17Est-ce que c'est ce qui nous pend au nez, Etienne Girard ?
39:20Sur la question de l'énergie notamment, dont on parle assez peu, en fait.
39:22– Non, mais totalement. Donald Trump est en train de faire turbuler
39:26le système économique mondial avec son dumping.
39:30C'est un dumping absolu qui est une main tendue à la délocalisation.
39:36Il y en aura, oui, peut-être qu'il faut que l'Europe s'adapte,
39:40peut-être que les taxations sur les entreprises doivent être revues à la baisse.
39:46Il y a bien un moment où, si ce n'est pas sur les entreprises,
39:49il faut que la solidarité nationale s'exerce quelque part.
39:53Donc si ce n'est pas sur les entreprises, et peut-être sans doute
39:56que ça ne doit pas être sur les entreprises,
39:58il faudra que ce soit sur les patrimoines personnels.
40:01On ne peut pas ne pas taxer les grandes entreprises pour des raisons de compétitivité,
40:06et ne pas taxer non plus les très très hauts patrimoines personnels
40:11parce qu'on n'y arrive pas et parce qu'ils échappent à l'imposition.
40:14Non, mais il faudra s'interroger sur des manières de faire vivre la solidarité nationale.
40:19Peut-être d'ailleurs que c'est plutôt sur le plan personnel
40:23que sur le plan professionnel que ça doit s'exercer.
40:25– Vous savez, il y a la question de la succession.
40:26Certains disent qu'on baisse le coût du travail,
40:28et on va chercher sur les successions une partie des défauts prévenus.
40:32Juste avant de passer au fil info Aurélie, c'est intéressant parce que
40:35il y a une espèce de… je parlais tout à l'heure, et ça vous a fait sourire Sylvie,
40:39du petit jeu entre la gauche radicale et LVMH,
40:41mais vous avez repéré un petit truc qui nous a fait quand même sourire aujourd'hui.
40:45– Sur les réseaux sociaux du parti communiste aujourd'hui,
40:49le PC a ironiquement lancé un appel au don, avec un visuel,
40:52une petite pièce pour Bernard, donc Bernard Arnault,
40:55car l'État menace de tout lui piquer.
40:58Évidemment, en parallèle, il y a un appel à adhérer au Parti communiste,
41:00si vous préférez, la répartition des richesses,
41:03mais voilà, le Parti communiste s'est amusé à faire une petite pièce pour Bernard.
41:07– Des pièces jaunes à lui, voilà.
41:10– Bon, allez les informés, on va passer dans un instant à un autre sujet,
41:13il est 20h44, vous êtes sur France Info, on est en direct,
41:16et un nouveau fil info avec Stéphane Milhomme.
41:18Et à Mayotte, les professeurs pourront prendre une semaine de congé supplémentaire
41:24lors des prochaines vacances, la promesse d'Elisabeth Borne
41:27en déplacement dans l'Archipel, deux mois après le cyclone.
41:30La ministre de l'Éducation nationale confirme que les épreuves des examens
41:34seront aménagées pour que les élèves les passent sereinement.
41:38Les huit otages libérés de Gaza sont depuis quelques heures à l'hôpital,
41:42cinq Thaïlandais et deux Israélo-Allemands,
41:45également une Israélienne libérée, elle, ce matin.
41:48En échange, Israël a bien libéré 110 prisonniers palestiniens,
41:51désormais accueillis à Ramallah.
41:53La disparition de Marianne Fesfou, la 78 ans, la chanteuse britannique,
41:57s'est éteinte à Londres, paisiblement, selon sa famille.
42:00Elle était très proche des Rolling Stones et gérie de ce qu'on appelait alors
42:03le Sweden London en 1966.
42:06Elle a tourné pour Jean-Luc Godard, Made in U.S.A.
42:09France-Croatie, vous suivrez à 21h cette demi-finale du Mondial de handball depuis Zagreb.
42:14Gros défi pour les Bleus, qui devront aussi affronter un public croate
42:18composé de 16 000 spectateurs, unis derrière leur équipe.
42:23France Info
42:25Les informés. Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
42:32Allez, pour cette dernière partie des informes avec Bruno Cotteres du Cevipov,
42:36Sylvie-Pierre Brossolette du Point, avec Étienne Girard de L'Express
42:39et avec Stéphane Zumsteig d'Ipsos, on va aborder un sujet beaucoup plus grave.
42:43Après le meurtre du jeune Elias à Paris, c'était le week-end dernier,
42:47la question de la justice des mineurs revient, Aurélie, dans le débat.
42:51Oui, Elias, 14 ans, est mort samedi après avoir été agressé la veille au couteau
42:55par deux adolescents de 16 et 17 ans qui voulaient lui voler son téléphone portable.
43:01Le Premier ministre a incité les parlementaires à se saisir de la question des armes blanches
43:06via une proposition de loi de Gabriel Attal.
43:08L'ancien Premier ministre était l'invité de France 2 hier soir.
43:12Évidemment qu'un mineur n'est pas un majeur.
43:14Mais pour moi, un mineur d'aujourd'hui n'est pas un mineur de 1945.
43:19La réalité, c'est qu'il y a une forme de banalisation de la violence,
43:21notamment du fait des réseaux sociaux, et qu'on voit aujourd'hui
43:24une violence installée dans une partie de la jeunesse.
43:26Les vols avec violence, un tiers, c'est des mineurs.
43:29Ils sont jusqu'à sept fois plus représentés que les autres.
43:31Donc il faut changer les règles de justice.
43:33Oui, il faut durcir notre politique pénale sur la justice des mineurs.
43:38La proposition de loi de Gabriel Attal doit être débattue à l'Assemblée
43:41dans une dizaine de jours.
43:43Est-ce qu'il faut revoir la justice des mineurs, Étienne Girard ?
43:46Oui, sur certains aspects.
43:48J'ai une réserve sur l'aspect
43:50« est-ce qu'il faut considérer les mineurs comme des majeurs ? »
43:53Vous savez, cette fameuse exception-excuse de minorité
43:57qui peut être une excuse, en réalité,
43:58c'est une moins forte sanction.
44:02Généralement, la peine est divisée par deux quand on est mineur.
44:06Ce principe-là, il est philosophique.
44:08C'est considérer qu'un mineur, parce qu'il est plus jeune,
44:12parce qu'il est plus fragile,
44:14parce qu'il est moins formé intellectuellement,
44:17on doit avoir une sévérité moindre
44:22et lui donner une chance supplémentaire
44:25et considérer sa faute comme, finalement,
44:29pas moins grave, mais la sanctionner pour moins longtemps.
44:34En général, ce principe philosophique
44:36qu'un mineur n'a pas les mêmes ressources qu'un majeur,
44:39il m'apparaît toujours juste, en réalité.
44:42Donc j'ai une réserve sur cette idée-là.
44:45Après, le constat que la violence des mineurs
44:48explose par rapport à ce qu'elle était,
44:49ne serait-ce qu'il y a 20 ans, c'est une évidence.
44:52La demande de fermeté, dans l'opinion,
44:55elle existe, spontanément.
44:57Il y a une volonté qu'on soit beaucoup plus sévère
45:00avec les mineurs, c'est évident.
45:03Il y a, je crois, dans cette proposition de loi,
45:05des mesures pour responsabiliser plus durement les parents.
45:11Là, ça me paraît des pistes qui, oui, sont intéressantes,
45:14parce qu'un mineur, s'il doit être considéré
45:16avec plus d'indulgence, c'est parce qu'il est
45:18sous la responsabilité de personnes qui sont ses parents.
45:21Alors, dans un moment, on va peut-être parler
45:23de cette question de la violence.
45:25Vous dites que c'est une évidence qu'elle explose.
45:27Peut-être, je poserai la question dans un instant à Stéphane.
45:30Juste, Sylvie-Pierre Brossolette,
45:32quand Gabriel Attal dit que les jeunes de 1945
45:35ne sont pas les mêmes que ceux d'aujourd'hui,
45:36vous en pensez quoi ?
45:39Ils ne baignent pas dans le même
45:42environnement médiatique et social.
45:45C'est-à-dire qu'effectivement, avec les réseaux sociaux,
45:47ça a changé énormément de choses.
45:49Il y a une violence qui se déploie sur les réseaux sociaux
45:52auxquels les jeunes sont confrontés très jeunes.
45:57Cette violence est banalisée et ça explique,
45:59en partie, peut-être en partie seulement,
46:01mais en tout cas, en grande partie,
46:03le degré de violence qu'ont atteint les jeunes.
46:05Quand il dit un tiers des vols avec violence,
46:08c'est les jeunes et c'est sept fois plus
46:10que dans le reste de la population.
46:11Ça rejoint les chiffres du patron du parquet antiterroriste
46:15qui dit dans Le Point cette semaine
46:17qu'un cinquième des individus qui sont mis en examen
46:21pour terrorisme, c'est des mineurs également.
46:24Ça ne s'est jamais vu.
46:25Enfin, il y a une dizaine d'années,
46:27ce n'était pas des mineurs, il y en avait que deux ou trois.
46:29Maintenant, il y en a plus d'une vingtaine chaque année.
46:31Donc, c'est un phénomène en croissance,
46:33malheureusement, qui s'aggrave.
46:35Les mesures qui sont effectivement proposées par Attal,
46:39qui paraissent un petit peu de bon sens,
46:41qui est une comparution immédiate
46:43et qu'on n'attend pas six mois, un an,
46:45et que les jeunes voient tout de suite
46:47la conséquence de leurs actes,
46:48se voient imposer peut-être une punition
46:51peut-être plus courte, mais qui existe
46:53et peut-être adaptée à leur âge,
46:55mais qui est tout de suite une conséquence
46:56pour qu'ils ne restent pas dans une bulle d'irréalité
46:59en disant que c'est l'impunité, je peux faire ce que je veux.
47:01C'est possible, peut-être, que ça améliorerait un peu les choses.
47:05Mais les sanctions sont une chose,
47:06la prévention, évidemment, devrait primer.
47:09Et là, ça demande des moyens gigantesques qu'on n'a pas.
47:12Stéphane Zumstek, je vous promettais la question,
47:14mais quand Étienne Girard dit que la violence,
47:16qu'il est évident, pour reprendre vos mots,
47:18que la violence des jeunes explose,
47:21ça se vérifie dans les chiffres ?
47:22Je ne sais pas si vous avez des infos ?
47:24Alors, moi, je n'ai pas de statistiques officielles,
47:27même si elles doivent exister.
47:28Ce qui est intéressant, en tout cas dans mon métier,
47:29c'est de mesurer le sentiment,
47:31le sentiment de violence, de progression,
47:33de recul de la violence.
47:35Et quand vous interrogez les Françaises et les Français,
47:36très clairement, ils ont de plus en plus le sentiment
47:40de vivre dans une société violente.
47:42Quand vous parliez de fermeté,
47:44ça renvoie à la demande de fermeté,
47:46mais si la fermeté ne suffit pas,
47:48si l'autorité ne suffit pas,
47:50il faut plus de sévérité.
47:51Ce n'est pas tout à fait la même chose.
47:52On passe à un niveau au-dessus.
47:54Une demande de sévérité qui s'applique aussi,
47:56en tout cas dans les enquêtes d'opinion,
47:57aux mineurs.
47:58Ça dépend de ce qu'on appelle un mineur.
48:00Oui, un enfant de 13 ans,
48:00il y a peut-être un peu plus de mensuétude
48:02de la part des gens que nous interrogeons.
48:03Un mineur de 16 ou 17 ans,
48:04pour plein de gens,
48:05quand il commet un crime sexuel
48:06ou quand il assassine un autre jeune,
48:09n'est plus véritablement considéré,
48:11par eux en tout cas, par les Français,
48:13comme un mineur.
48:14Mais la multiplication de ces faits divers,
48:17de cette ultra-violence des jeunes,
48:18on le voit aussi avec tout ce que l'on peut entendre
48:20et voir sur le narcotrafic,
48:22ça rend les Français assez incrédules.
48:24On a quand même l'impression que face à cette évolution,
48:27à cette menace,
48:27à ces violences-là de la part des plus jeunes,
48:29ils sont un petit peu incrédules
48:30et un petit peu perdus.
48:31Et tout ça renvoie à quoi ?
48:33À une sorte de sentiment de société qui se délite.
48:35La France n'est plus comme avant,
48:37avec toutes les conséquences qu'on peut avoir
48:38en termes d'adhésion aux programmes politiques,
48:41aux institutions.
48:44Vraiment, cette idée,
48:45c'est souvent donné comme exemple
48:47qu'est-ce qui va mal,
48:47qu'est-ce qui allait mieux avant,
48:49qu'est-ce qui allait moins mal avant.
48:50On revient à cette ultra-violence des jeunes
48:53ou des très jeunes,
48:54que les Français ne comprennent pas.
48:56Quand je dis nous non plus,
48:56nous ne la comprenons pas.
48:58Mais il y a quand même le sentiment
48:58que ce qui se passe est incroyable
49:02et l'une des principales,
49:03si ce n'est la principale manifestation
49:05d'une France qui va mal,
49:06qui ne fonctionne plus
49:07comme elle ne le fonctionnait auparavant.
49:08À tort ou à raison,
49:09mais c'est en tout cas un sentiment.
49:10Quoi qu'il en soit,
49:11un sujet politique, Aurélie,
49:13par exemple Marine Le Pen,
49:14qui a des propositions,
49:15par exemple, sur ces questions-là.
49:17Alors, je ne sais pas si la question
49:19est de savoir si ces propositions
49:21seraient crédibles,
49:22mais en tout cas,
49:22ça devient un sujet
49:23et chacun se positionne quasiment.
49:24Évidemment que ça devient un sujet politique.
49:26Marine Le Pen, qui était très discrète,
49:28d'ailleurs, depuis la mort de son père
49:31il y a quelques semaines.
49:32Mardi, elle a repris la parole
49:33à l'Assemblée publiquement,
49:35justement à propos du meurtre d'Elias
49:37le week-end dernier,
49:38et pour réclamer qu'on abaisse
49:40la majorité pénale à 16 ans
49:41et qu'il y ait des peines courtes
49:43dès les premiers délits graves.
49:45Forcément, elle est ressortie
49:48sur ce sujet-là,
49:48ce qui est assez signifiant.
49:50Il y avait plusieurs sujets
49:52dans l'actualité.
49:53Elle a choisi celui-là
49:54parce qu'elle sait qu'effectivement,
49:55il y a une attente de l'opinion
49:57et une peur, sans doute,
50:00de voir cette violence gratuite
50:02pour un téléphone portable.
50:03On ne peut être qu'effaré
50:05quand on voit qu'un enfant de 14 ans
50:08est tué pour un téléphone portable.
50:11Forcément, c'est quelque chose
50:12qui fait peur,
50:12et les politiques s'en emparent.
50:14Gabriel Attal voulait avoir
50:16un projet de loi
50:17quand il était Premier ministre,
50:19après les émeutes, notamment,
50:20parce qu'il y avait aussi
50:21beaucoup de mineurs
50:22qui avaient été impliqués.
50:23Il n'a pas réussi à le faire
50:24à Matignon, mais vous voyez,
50:24un des sujets sur lesquels
50:26il sort en étant redevenu
50:28juste, entre guillemets,
50:29patron du groupe à l'Assemblée,
50:30c'est sur la justice des mineurs,
50:32parce que c'est un vrai
50:33sujet de société.
50:35Stéphane parlait du narcotrafic.
50:36C'est vrai qu'on voit
50:37qu'il y a de plus en plus
50:38de gamins, vraiment,
50:39de gamins qui se retrouvent
50:41impliqués dans les trafics de drogue,
50:43aussi parce que les plus grands
50:44savent qu'eux risqueront moins
50:46pénalement.
50:47Donc, il y a une espèce
50:48de problème global
50:52avec les plus jeunes.
50:52Et c'est vrai qu'on peut se dire
50:53entre un gamin qui commet
50:55un crime ou un délit
50:56qui a 17 ans et trois mois
50:58et quelqu'un qui aura 18 ans
50:59et un jour,
51:01on peut se demander,
51:02effectivement,
51:02c'est toujours le problème
51:03des seuils.
51:04Et donc là, la majorité
51:05est à 18 ans,
51:06mais il y a déjà aussi
51:07des possibilités quand même
51:08que l'excuse de minorité...
51:11Par exemple, pour les jeunes
51:13qui ont tué Elias,
51:14ils risquent quand même
51:15déjà 30 ans de réclusion.
51:17Alors, ce serait la perpétuité
51:18si c'était des adultes.
51:19Mais 30 ans de réclusion,
51:21c'est déjà quand même
51:22quelque chose d'énorme
51:23quand vous commencez votre vie.
51:24Et si vous partez en prison
51:26pour 30 ans,
51:27la peine n'est déjà pas du tout
51:29vraiment allégée
51:30parce que ce sont des mineurs.
51:31C'est déjà extrêmement lourd quand même.
51:32Bruno Cotteres,
51:32on parlait du débat politique
51:34là-dedans.
51:34Est-ce qu'on est toujours
51:35dans cette espèce de clivage ?
51:36La droite veut de la fermeté,
51:37de la sévérité
51:38et la gauche,
51:38des mesures d'accompagnement
51:39de l'éducation ?
51:40Oui, ce clivage reste.
51:41Il existe bien évidemment.
51:43C'est vrai que l'opinion
51:44est très marquée
51:45par des cas
51:47qui se sont produits
51:48de très jeunes.
51:49Effectivement,
51:49on parle de gamins
51:50de 13, 14, 15 ans
51:53qui sont soit des victimes
51:55de la criminalité,
51:56soit des auteurs de criminalité.
51:58L'opinion a beaucoup marqué,
52:00a été beaucoup marquée
52:01je pense par ces cas de figure.
52:03Effectivement,
52:03ça active tout de suite un débat,
52:05un débat qui est là.
52:06D'abord, il faut rappeler
52:06pour contextualiser ce débat
52:08que toutes les forces de sécurité
52:10disent constater
52:12une société de plus en plus violente,
52:13pas seulement les jeunes.
52:15Le patron de la Gendarmerie nationale
52:16ce matin a été interrogé
52:18sur une autre antenne
52:19et il rappelait qu'un tiers
52:21des mises en examen en France
52:22aujourd'hui,
52:22c'est de la violence intra-familiale.
52:25Un tiers.
52:26Donc, ça veut dire aussi
52:26que ces jeunes,
52:27ils sont aussi dans ce contexte,
52:29dans ce contexte-là
52:30d'une société plus violente,
52:33de violence intra-familiale.
52:35Effectivement,
52:35on est tout de suite rattrapé
52:37par le débat politique.
52:38Gabriel Attal, dans cette proposition,
52:40il faut montrer qu'il est aussi cohérent
52:42avec des thèmes
52:43dont il était le porteur
52:44quand il était à Matignon,
52:47le retour ou le respect de l'autorité.
52:49Tu casses, tu répares,
52:50tu salies, tu nettoies, etc.
52:51On se rappelle
52:52de ces mots de Gabriel Attal
52:54et on voit qu'il essaye aussi
52:55sur cette question-là
52:56d'incarner une proposition politique
52:59qui arrive à dépasser le macronisme,
53:01puisque c'est un des enjeux
53:02de Gabriel Attal,
53:02de montrer qu'il va arriver
53:03à dépasser le macronisme
53:05sur ces questions
53:06de respect de l'autorité,
53:08de l'ordre républicain,
53:09qui est un thème,
53:10un débat politique
53:11permanent en France.
53:12C'est un des problèmes de la gauche
53:14qui n'a pas de véritable discours
53:16sur ces sujets
53:17qui sont porteurs
53:18maintenant pour l'extrême droite,
53:20sécurité, immigration, violence.
53:23C'est vrai qu'on a l'impression
53:24que la gauche est restée
53:25sur le discours classique,
53:27prévention, compréhension.
53:30Et la demande de fermeté,
53:32de sévérité et de l'opinion
53:34ne trouve pas un écho à gauche
53:36où il pourrait exister
53:37quand même un discours vu de gauche
53:39de comment on pourrait répondre
53:41à cette augmentation de la violence.
53:43Il y a une part de déni
53:45que l'opinion, d'ailleurs, sanctionne
53:46et je pense que c'est une partie
53:48de l'explication
53:49de la stagnation des scores de gauche,
53:51c'est qu'il n'y a pas de réponse
53:52sur ces sujets.
53:52Stéphane Zoubsègue,
53:54les électeurs, l'opinion,
53:56se dit que la gauche
53:57n'est pas capable d'apporter
53:58des réponses en termes de sécurité ?
54:00La gauche a toujours été considérée
54:02comme moins efficace que la droite
54:03ou que l'extrême droite
54:04pour lutter contre l'insécurité.
54:06Ça, c'est les vieux clichés
54:07mais qui ne sont pas entièrement faux,
54:08d'ailleurs, même s'il y a eu
54:09des ministres de l'intérieur
54:10qui ont marqué leur temps
54:11quand les socialistes étaient au pouvoir.
54:14L'électorat de gauche,
54:15il est peut-être moins arc-bouté
54:16sur les questions de sécurité
54:18que l'électorat de droite.
54:19Il demande moins de fermeté,
54:20moins d'autorité.
54:21Mais ce n'est pas pour autant
54:22qu'il ne dit pas qu'il ne faut pas
54:23régler ce problème
54:24et que si un jeune de 17 ou de 18 ans
54:26assassine un gamin de 14 ans,
54:28il doit aller en prison
54:29presque autant que ce que pourrait dire
54:30quelqu'un de droite.
54:31Ce qui change véritablement,
54:32c'est les motivations de vote.
54:33Pourquoi vous votez pour telle partie ?
54:34Et on pourrait aussi faire ce parallèle
54:36avec l'immigration.
54:37On entend souvent dire
54:38que les Français de gauche
54:38pensent la même chose
54:39que ce que propose Bruno Retailleau.
54:40Oui, mais ce ne sont pas
54:41des leviers importants
54:43dans ce qui entraîne leur vote.
54:45Ils ne votent pas pour cette question.
54:46Il n'y a pas d'obsession sécuritaire
54:47ou l'obsession sécuritaire
54:48ou la préoccupation sécuritaire
54:50pour parler plus poliment
54:51et moins fort à gauche.
54:52Même chose sur l'immigration.
54:54Qu'à droite, c'est ça,
54:55la véritable différence
54:57entre le peuple de gauche
54:58et le peuple de droite.
54:59Merci beaucoup à tous.
55:01Merci Stéphane Zumsteig,
55:02directeur du département Opinion d'Ibsos.
55:04Merci beaucoup les informés.
55:05On va faire le tour des unes.
55:07Allez, au hasard, Etienne Girard, L'Express.
55:09Une grande enquête sur...
55:10Non, pas devant le micro.
55:11Ah pardon, je le fais à chaque fois.
55:13L'homme qui a la clé
55:14du conflit israélo-palestinien
55:16et plus globalement du Moyen-Orient,
55:17c'est Mohamed Ben Salman,
55:19le prince héritier de l'Arabie saoudite.
55:21C'est MBS.
55:21C'est à la une de L'Express,
55:22à la une du Point, Sylvie-Pierre Brossolette.
55:24Trump va-t-il nous écraser ?
55:26On y est.
55:27Donc, beaucoup, beaucoup de choses.
55:30Regardez les réponses.
55:33Voilà qui est direct.
55:34Et à la une du Cépipo, Bruno Cotteres.
55:36Une magnifique série de documents
55:37qui célèbrent les 15 ans
55:39du barmaid de la confiance politique
55:412009-2024
55:43à une dizaine de jours
55:44de la publication de sa 16e vague
55:46au début du mois de février.
55:48Merci Bruno Cotteres.
55:49Merci Aurélie.
55:50On se retrouve demain ?
55:51Demain, sans faute.
55:5218h-20h à la radio,
55:5318h30 votre interview politique.
55:55Les informés qui reviennent demain matin
55:56avec Renaud Dely et Benjamin Fontaine.

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