Les informés de franceinfo du mercredi 5 juin 2024

  • il y a 4 mois

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Transcription
00:00 [Générique]
00:09 [Musique]
00:15 Bonsoir à tous, l'Ukraine au cœur des 80 ans du D-Day,
00:20 en lançant les commémorations, Emmanuel Macron salue la jeunesse française,
00:23 prête au même esprit de sacrifice que ses aînés,
00:27 s'apprête-t-il à envoyer des instructeurs français en Ukraine ?
00:31 Avec quel message arrive Joe Biden ?
00:33 Quid de Volodymyr Zelensky qui est invité contrairement à la Russie ?
00:37 Notre expert ce soir est l'historien Frédéric Leterreux,
00:40 auteur notamment d'une biographie de Léon Gauthier,
00:43 le dernier survivant des 177 du commando Kieffer,
00:47 qui est mort l'été dernier, c'est aux éditions Témoignages City.
00:50 Question aussi sur l'hyper présence médiatique de l'exécutif,
00:54 que cela occasionne à quelques jours des européennes,
00:57 notamment du président de la République,
00:58 qui sera demain aux 20h de TF1 et de France 2.
01:01 Les oppositions ont-elles raison d'hurler à la distorsion démocratique ?
01:06 Et puis les Bleus qui jouent ce soir à Metz contre le Luxembourg,
01:10 ils sont allés, figurez-vous, en train.
01:12 Non événement ou exemple vertueux ?
01:15 C'est une première en tout cas pour un match de préparation à l'Euro.
01:18 On écoutera un Didier Deschamps un peu ironique, il faut le dire,
01:21 et on parlera de tout ça avec nos informés qui sont ce soir,
01:24 François Reynard, chroniqueur au Nouvelle-Aube,
01:26 c'est auteur de la grande histoire de la Russie aux éditions,
01:29 Flammarion, Stéphane Vernet,
01:31 directeur de la rédaction parisienne de Ouest-France,
01:34 et Cécilia Gabizon, vice-présidente et directrice éditoriale
01:37 de l'agence de médias ETX Magellan.
01:40 Bonsoir et bienvenue à tous.
01:42 C'est parti donc pour trois jours de commémoration du débarquement allié
01:48 lors de la Seconde Guerre mondiale.
01:49 Le chef de l'État était ce matin à Plumlec en Bretagne,
01:52 puis à Saint-Lô cet après-midi.
01:54 Demain, je vous donne le programme, comme ça vous l'aurez.
01:56 Il y a d'abord Charles III d'Angleterre le matin,
01:58 il y a Joe Biden ensuite et la grande cérémonie internationale
02:02 avec 25 chefs d'État.
02:04 C'est à 15h30 à Omaha Beach et dans la foulée,
02:07 l'interview d'Emmanuel Macron sur TF1 et France 2 pour évoquer
02:10 la situation internationale à la veille de la fin de campagne
02:15 des Européennes, ce qui fait d'ailleurs polémique.
02:16 Et on en parlera avant la rencontre avec Volodymyr Zelensky,
02:21 vendredi. Je salue notre expert.
02:25 Bonsoir à vous Frédéric Lautreux.
02:29 Bonsoir, bonsoir à tous.
02:31 Voilà, vous êtes l'auteur de nombreux ouvrages.
02:33 Je signalais la biographie de Léon Gauthier.
02:37 Léon Gauthier et mon débarquement, c'est aux éditions Témoignages City.
02:41 Ça date, déjà pour poser le cadre, ça date de 84,
02:45 si je ne dis pas de bêtises, ces grandes commémorations
02:46 internationales. Avant, on faisait quoi ?
02:50 Je dirais, alors 84, François Mitterrand avait dit,
02:53 en parlant des hommes du commando Kieffer, ils étaient là.
02:56 Effectivement, il y a eu une commémoration importante
02:57 pour le 40e anniversaire avec une présence importante
03:00 de vétérans américains, britanniques, canadiens.
03:04 Mais je pense que le plus grand, le premier grand anniversaire,
03:08 c'était pour le 50e anniversaire de débarquement en 1994.
03:13 Ça, c'était vraiment le premier grand anniversaire.
03:15 Après, il y a eu le 60e, le 65e, 70e, 75e, etc.
03:19 Mais le premier grand anniversaire vraiment commémoré
03:24 de manière importante, c'était en 1994.
03:27 Mais 54, dix ans après, 64, on a marqué le coup, d'une autre façon ?
03:35 Oui, on a marqué le coup, mais je pense que celui-là
03:39 est peut-être le plus important avec, malheureusement,
03:43 les derniers vétérans qui vont se compter sur les doigts de la main
03:48 et qui, dans quelques années, hélas, ne seront plus là.
03:51 Et c'est une période charnière de l'histoire
03:54 puisque, avec la disparition des derniers acteurs,
03:57 on l'a vu avec Lazaro Panticcelli, le dernier poilu qui est décédé en 2018,
04:01 l'événement rentre dans l'histoire avec la disparition des derniers acteurs.
04:07 Je dis bien acteurs, parce que des témoins, il va en rester encore beaucoup,
04:11 des gens qui avaient dix ans en 1944, qui ont 90 ans maintenant,
04:15 ils sont encore nombreux, mais les acteurs, là, maintenant,
04:17 ils vont se compter sur les doigts de la main.
04:19 On a un autre historien autour de la table, c'est François Reynaud.
04:21 J'entends tout à fait ce que dit notre intervenant sur le fait que...
04:25 Il parlait des vétérans, des anciens combattants, des acteurs du débarquement,
04:29 mais je pense que, comme vous le disiez tout à l'heure,
04:31 1984, ça a été très important parce que c'est le grand discours de Reagan.
04:35 C'est-à-dire que là, Reagan, il est au plein du Reaganisme,
04:38 c'est-à-dire c'est moi qui vais vaincre l'URSS dans les années 80.
04:41 Et il fait un grand discours sur l'esprit de sacrifice, la démocratie, etc.,
04:45 qui a marqué dans l'histoire américaine, dans l'histoire de la géopolitique.
04:49 Donc, ce débarquement-là, il était important.
04:53 Et c'est à ce moment-là que c'est devenu important, y compris pour les Américains.
04:56 1964, par exemple, ce qui est très caractéristique en 1964,
04:59 c'est que De Gaulle, qui est au pouvoir, ne vient pas.
05:01 Il envoie un sous-fifre parce qu'il était très vexé.
05:05 Lui-même, le débarquement, le jour le plus long, De Gaulle n'était pas au courant.
05:10 Churchill et Roosevelt n'avaient pas tenu au courant, donc il était très vexé de ça.
05:13 Et il estimait que c'était une truc...
05:15 En plus, il pensait à raison que les Américains voulaient occuper la France
05:20 et créer une monnaie américaine, etc.
05:22 Donc, il était exaspéré par tout ça.
05:24 Mais en tout cas, 84...
05:25 - C'est 54 ou 64 ?
05:26 - 64, c'est quand il est au pouvoir.
05:28 84, il y a le discours de Reagan.
05:30 Et 94, c'est Clinton, le premier président qui n'a pas connu la guerre,
05:34 puisqu'il est né après, le "boomer", comme on dit maintenant,
05:36 et qui, lui, est l'homme de...
05:40 C'est le triomphe des États-Unis, puisque là, on est en 94.
05:42 C'est pour ça que l'URSS a disparu.
05:44 Donc là, voilà.
05:45 Et depuis, on voit le retour.
05:48 On voit aujourd'hui, puisque la polémique du moment, c'est le fait que la Russie n'y est pas.
05:52 On voit que la géopolitique parle et que l'histoire, c'est jamais figé.
05:55 On change tout le temps le regard qu'on a sur l'histoire.
05:57 - Alors, c'est un peu votre...
05:58 Vous êtes un peu le régional de l'Étape, Stéphane Vernet, à Ouest-France.
06:02 - Je ne suis pas historien de l'État de la soirée.
06:03 - Non, mais...
06:04 - Moi, je bois les paroles de François Renard.
06:05 - Mais c'est vrai que tous les 10 ans...
06:07 Un peu tous les ans, d'ailleurs, mais évidemment, à fortiori par décennie,
06:11 il y a un débarquement international.
06:12 Enfin, c'est devenu un véritable événement international.
06:14 - Ah non, mais bien sûr.
06:15 Et c'est un événement mondial.
06:17 Et donc, oui, oui.
06:18 Mais alors, nous, évidemment, dans notre zone, pour nous, c'est crucial.
06:21 Et on le célèbre, on le commémore tous les ans, en fait.
06:24 Pas que par décennie ou pas que par 5 années, etc.
06:27 Mais c'est vrai que, si vous voulez, ce qui est extraordinaire aujourd'hui,
06:33 ce qui est devenu extraordinaire dans les commémorations du débarquement du D-Day,
06:37 c'est l'aspect...
06:40 C'est un rendez-vous mondial comme il en existe très peu, en réalité, en fait.
06:45 C'est la planète qui vient en Normandie ce jour-là,
06:49 et c'est ce à quoi on assistera demain.
06:53 Et je trouve qu'effectivement, cette année, compte tenu de l'actualité,
06:56 ce n'est pas qu'un événement qui est tourné vers le passé,
06:59 et de manière exceptionnelle.
07:01 Il va se passer quelque chose demain autour de ces commémorations, c'est certain.
07:06 – Cécile Gabillaud.
07:07 – D'ailleurs, il y a un point qui est intéressant à propos de passé,
07:09 de toute la symbolique qui se joue dans cette commémoration.
07:14 Là, en l'occurrence, dans le discours d'Emmanuel Macron,
07:16 le discours déjà réalisé aujourd'hui,
07:18 en fait, il y avait bien sûr le sacrifice, l'héroïsme des libérateurs,
07:24 mais il y avait aussi, quelque part,
07:27 la reconnaissance de ceux qui ont payé de leur vie cette libération.
07:30 C'est très symbolique de l'époque.
07:32 – Vous voulez dire les victimes civiles, sur cette journée, il y a les deux aspects.
07:35 – Exactement, avant, on fêtait, quelque part, l'héros et l'héroïsme,
07:39 avec le côté sacrificial de l'héroïsme.
07:41 Et là, en fait, on voit que ce volet "victimes civiles qui a longtemps été tue"
07:45 apparaît, et c'est très significatif, de l'état de la société
07:48 et des valeurs qu'on veut y exprimer.
07:50 – Alors, on va y revenir après le Fil info.
07:52 On s'arrêtera quand même un moment sur la présence de la Russie,
07:55 qui fait aussi la grosse différence de cette édition 2024.
07:58 D'abord le Fil info, de 20h.
08:00 11, Emmanuel Langlois.
08:01 [Musique]
08:02 – Un homme âgé de 26 ans de nationalité russo-ukrainienne
08:05 a été arrêté roici dans le Val d'Oise.
08:07 Il a été placé en garde à vue alors qu'il était secouru par les pompiers
08:11 en raison de brûlure à la suite d'une explosion dans son hôtel.
08:14 Des produits et du matériel destinés à la fabrication d'engins explosifs
08:18 ont été découverts dans sa chambre d'hôtel.
08:20 Le parquet national antiterroriste est saisi.
08:23 Depuis Plumélec, dans le Morbihan, Emmanuel Macron a salué ce matin
08:28 l'esprit de sacrifice des libérateurs de la France en lançant un marathon
08:32 de trois jours de cérémonie pour le 80e anniversaire
08:35 du débarquement allié en Normandie.
08:37 Ce grave accident à La Rochelle où une voiture conduite par une octogénaire
08:42 a percuté un groupe d'enfants qui roulaient à vélo sur une avenue proche du centre-ville,
08:46 faisant sept blessés dont trois graves.
08:49 Parmi eux, une fillette a été évacuée par hélicoptère et hospitalisée
08:53 en urgence extrême à Tours.
08:56 L'étranger est l'un des lords de main de sa victoire,
08:58 mais plus courte que prévu, le privant de majorité absolue.
09:01 Le parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi
09:05 s'est mis d'accord avec ses alliés de la coalition pour former un gouvernement.
09:09 Il lui a manqué 32 sièges pour continuer à tenir seuls les reines du pays
09:14 à l'issue de ces législatives.
09:16 [Musique]
09:25 En compagnie ce soir de Cécilia Gabizon, de TX Magellan, de Stéphane Vernet,
09:29 de West France François Reynard du Nouvel Obs et notre historien Frédéric Leterreux.
09:34 On l'a compris, donc on le disait, 2024 n'est pas 2014 dans ces commémorations.
09:38 La grande différence c'est que la Russie était là il y a dix ans.
09:42 C'est ce que rappelait tout à l'heure sur France Info,
09:44 un universitaire spécialiste des relations internationales.
09:46 Bertrand Baddy, écoutez.
09:48 2014 c'est l'occupation de la Crimée par la Russie,
09:54 c'est le conflit du Donbass qui s'enflammait
09:58 et c'est ainsi que s'est constitué le fameux format de Normandie,
10:03 dont les États-Unis ne faisaient pas partie,
10:05 qui était essentiellement franco-germano-russe
10:12 et qui a abouti aux échecs que l'on connaît.
10:15 A l'époque, Poutine était invité, n'était pas regardé comme un adversaire,
10:21 mais presque comme un médiateur.
10:23 L'homme qui allait entre l'État ukrainien, dirigé alors par Poroshenko,
10:29 et les rebelles du Donbass, trouver une solution médiane.
10:35 Tout ça est bien loin.
10:37 Frédéric Leterreux, Poutine, médiateur, c'est vrai que ça paraît d'un autre siècle.
10:41 On peut rappeler peut-être le format de Normandie
10:44 qui rassemblait France, Allemagne et Russie et qui a échoué.
10:48 Oui c'est vrai.
10:50 Juste pour préciser de quoi il s'agissait exactement pour ceux qui nous écoutent.
10:55 Je voulais juste dire que les Russes ont payé un très lourd tribut à la Seconde Guerre mondiale
11:06 avec 20 millions de morts.
11:07 Effectivement la donne a changé avec tout ce qui se passe notamment sur l'Ukraine.
11:12 Mais moi j'étais là en 2014 à Ouest-Riham,
11:18 quand Vladimir Poutine est passé devant moi en tenant deux enfants main dans la main.
11:23 Et je me suis effectivement posé la question.
11:25 Mais voilà, mais 10 ans ont passé, l'eau a coulé sous les ponts,
11:29 et on voit ce que ça a donné maintenant.
11:33 Mais il n'y avait pas de gêne à l'époque ?
11:35 Ah pas du tout ?
11:37 Non, absolument pas.
11:39 Pour vous non. François Reynard ?
11:40 Disons que c'était juste après la révolution de Euromaïdan en Ukraine.
11:44 Donc le pro-russe Yanukovitch qui est viré du pouvoir,
11:47 et à la place il y a un homme qui essaie de défendre un pays indépendant, etc.
11:50 Et Poutine profite de ça pour annexer la Crimée.
11:54 Mais à l'époque personne ne comprend ce qu'il rêve de l'Ukraine derrière,
11:58 on ne le comprend pas exactement.
11:59 Et en même temps il y a le Donbass où effectivement il y a les séparatistes pro-russes
12:03 qui se battent contre le pouvoir central de Kiev.
12:05 Mais là effectivement les gens ne voyaient pas non plus que c'était Poutine qui était derrière.
12:08 Donc ce format normandie c'est l'Allemagne et la France qui se disent
12:12 "on va essayer de régler les choses avec Poutine et le mettre en contact avec l'Ukrainien
12:16 pour qu'il règle les choses", effectivement.
12:18 Et cette chose-là, grosso modo, l'Allemagne et la France se sont fait avoir par Poutine.
12:22 Cette histoire de 2014, on a été les dindons de la farce si vous voulez.
12:26 C'est-à-dire qu'on a cru que Poutine c'était un homme de bonne volonté,
12:29 et qu'on pouvait faire des accords avec lui, etc.
12:31 Ces accords n'ont jamais été respectés.
12:33 La Crimée il l'a annexée comme une première marche pour annexer l'Ukraine.
12:37 Et par ailleurs du côté du Donbass, alors qu'il a nié le faire jusqu'en 2022,
12:41 du côté du Donbass c'est lui qui armait les séparatistes pro-russes,
12:45 c'est lui qui donnait des passeports russes aux citoyens du Donbass
12:49 qu'il demandait ou qu'il ne demandait pas d'ailleurs,
12:51 pour pouvoir faire son élection qu'il a faite depuis.
12:53 Donc voilà, c'est un très mauvais souvenir.
12:55 Donc c'est tout à fait normal que Poutine ne soit pas invité aujourd'hui.
12:58 – Ça ne fait pas débat ça d'ailleurs Stéphane Vernet ?
13:02 – Ah non, ça ne fait pas débat, compte tenu du contexte,
13:04 enfin ce serait… c'est l'inverse qui ferait débat.
13:06 Après vous pouvez toujours aussi regretter le fait…
13:09 vous avez aussi une partie des observateurs ou de la classe politique
13:14 qui se dit que s'il avait été là, ça aurait pu être l'occasion
13:17 d'essayer de tenter une énième médiation,
13:19 mais vu l'état du conflit aujourd'hui, je pense que c'est complètement illusoire.
13:23 – Oui, mais Frédéric Leterreux rappelait les 20 millions de morts,
13:25 – Il n'y a pas de regretter.
13:26 – Les 20 millions de morts qui font partie de l'histoire.
13:29 – Alors bien sûr, alors donc ça c'est…
13:31 – Ce qui est complexe Frédéric Leterreux.
13:32 – On va même quelques fois maintenant jusqu'à 25, c'est très compliqué à chiffrer.
13:35 Et en plus pendant très longtemps, les soviétiques ont minimisé les pertes
13:38 pour paraître plus héroïques etc.
13:40 Bon, donc bien sûr, le plus lourd… pardon, l'Union soviétique c'est 25 millions de morts
13:46 du côté des États-Unis, on doit être à 300 000.
13:48 La comparaison, c'est sans comparaison, c'est 70 fois plus de morts
13:52 à peu près du côté de l'Union soviétique.
13:54 Donc ça c'est sûr, mais ce qu'il faut rappeler aussi, c'est premièrement
13:58 que les États-Unis, les Américains, les Anglo-Américains ont libéré la France.
14:03 Demandez à un Polonais si l'URSS a libéré la Pologne, ils ne vous diront pas ça.
14:06 L'URSS a écrasé la Pologne.
14:09 Il faut savoir que quand ils sont… et je dis la Pologne pour ne pas parler de la Roumanie,
14:12 de la Bulgarie etc.
14:13 Tous les héros de la résistance polonaise qui sont les Jean Moulins polonais,
14:17 ils ont été fusillés à Moscou.
14:19 Ça m'énerve parce que c'est un truc qui est extraordinaire.
14:21 – Et la Russie a écrasé deux fois la Pologne.
14:22 – Deux fois la Pologne en 39-40 absolument et l'arrêt crésert.
14:25 Donc il ne faut pas oublier cette chose-là non plus.
14:27 Ça c'est une chose, il ne faut pas oublier ça parce qu'on doit respecter
14:30 toutes les victimes de la guerre.
14:31 Il y a beaucoup de victimes qui ont été victimes des soviétiques.
14:34 Et l'autre chose c'est que, est-ce que Poutine, lui,
14:37 il instrumentalise la Seconde Guerre mondiale depuis qu'il est au pouvoir,
14:39 le régiment des immortels.
14:40 Vous savez les jeunes défilent avec le portrait d'un type qui est mort à Stalingrad etc.
14:44 Est-ce qu'il instrumentalise ça ?
14:46 Mais aujourd'hui, qui est Hitler dans l'histoire ?
14:48 Qui est Hitler aujourd'hui ?
14:49 C'est le monsieur qui est au Kremlin.
14:51 C'est lui, Hitler, c'est lui qui essaie de détruire toute l'Europe
14:53 en envoyant des guerres partout.
14:54 Donc on ne va pas quand même inviter Hitler en Normandie si vous voulez.
14:57 Que Olaf Scholl soit là, là c'est tout à fait normal.
15:00 Il est allemand, son pays a perdu,
15:02 mais lui représente la démocratie allemande,
15:04 c'est-à-dire ce qui a été construit justement contre le nazisme.
15:06 – Frédéric Leterreux, le parallèle Poutine-Hitler,
15:10 il vous semble pertinent.
15:13 Il y a un rapprochement à faire entre le débarquement allié
15:16 et puis peut-être la façon de répondre à la menace Poutine aujourd'hui ?
15:19 – Il me semble très pertinent, absolument pertinent.
15:23 Moi j'ai une phrase de Shakespeare qui me vient à l'esprit.
15:27 Il y a 300 ans, Shakespeare écrivait que la mémoire est la sentinelle de l'esprit.
15:31 Et cette phrase, alors que les bris de bottes sont aux portes de notre belle Europe,
15:38 je pense que cette phrase prend tout son sens.
15:41 – Alors, Cecilia Gabyson, vous vouliez…
15:44 – Parce que là on parlait de Poutine, évidemment c'est très important,
15:47 mais finalement dans cette cérémonie-là, où en fait ça reflète aussi la scène internationale,
15:52 une relecture de l'histoire, mais aussi une lecture des forces en présence du moment,
15:55 il y a aussi la présence de Biden, et comme on avait parlé de Reagan,
15:59 en fait la figure des États-Unis, pour le D-Day, tous les dix ans,
16:03 on évalue leur rôle mondial.
16:05 Est-ce que c'est toujours la puissance qui régit le monde ?
16:08 Quel est le rôle qu'ils veulent prendre par rapport aux autres pays ?
16:11 Et en fait dans ce D-Day, c'est aussi cette scène qu'on voit,
16:14 les alliances qui durent ou ne durent pas,
16:17 Biden qui réaffirme son alliance transatlantique, l'alliance de toujours,
16:21 mais c'est aussi ça qui est intéressant dans ce rendez-vous-là,
16:24 c'est que finalement on voit qui veut être…
16:26 Les alliés ont gagné, l'URSS a joué complètement son rôle dans la guerre,
16:30 avec énormément de morts, mais aussi ce qui vient d'être dit,
16:34 mais dans l'après-guerre, c'est là qu'on se sont établi,
16:40 finalement de ce débarquement et ensuite de la chute,
16:42 c'est d'établir les forces en présence de l'après-guerre.
16:44 Et là, on reparle finalement des États-Unis, Biden vient,
16:48 et en fait Biden vient en disant dans cette interview au Time
16:51 que vous nous avez partagée, qui est passionnante,
16:54 il dit finalement qu'on est toujours quelque part au centre du monde.
16:57 Il lui a demandé ceci, cet anniversaire arrive à un moment
17:01 où les États-Unis, sous votre direction, ont été incapables de prévenir les crises,
17:05 d'abord en Afghanistan, puis en Ukraine, puis en Israël,
17:08 et les tensions croissantes en Extrême-Orient,
17:10 l'Amérique est-elle encore capable de jouer ce rôle de puissance mondiale
17:14 qu'elle a joué pendant la Seconde Guerre et pendant la Guerre froide ?
17:17 Et effectivement, il répond, oui, nous sommes la puissance mondiale.
17:21 Il reconnaît d'ailleurs l'erreur, il dit, l'erreur que nous avons commise en Afghanistan,
17:24 ce n'était pas une perte en Afghanistan,
17:26 mais j'ai un point de vue fondamentalement différent de Trump,
17:29 et évidemment, ça le ramène dans la campagne d'aujourd'hui.
17:32 Le rôle central des Américains aujourd'hui et de Joe Biden, c'est la dernière question.
17:37 – Alors, il faut quand même faire une précision, c'est-à-dire qu'il dit
17:40 qu'il a une vision fondamentalement différente de Trump,
17:42 mais le rôle des États-Unis, la posture des États-Unis
17:45 par rapport au rôle du gendarme du monde, le problème, il ne date pas de Trump,
17:48 il date d'Obama, et c'est 2013, c'est-à-dire qu'à un moment,
17:52 les Américains avaient dit, il y a un certain nombre de lignes de rouge
17:55 concernant la Syrie, à partir du moment où les Américains utilisent…
17:58 – Les Syriens.
17:59 – Oui, à partir du moment où les Syriens utilisent des armes chimiques
18:05 dans ce conflit, on ne laissera pas passer, on interviendra.
18:08 Il se trouve qu'en 2013, Bachar el-Assad utilise des armes chimiques
18:12 contre sa propre population, c'est avéré, à ce moment-là,
18:15 c'est François Hollande qui en parle très bien, qui dit,
18:17 nous la France, on était prêts à intervenir, il a un échange avec Barack Obama
18:23 et qui en fait dit, finalement, on ne bougera pas, on ne fera rien.
18:26 Et la vérité, c'est que ce désengagement-là a été immédiatement interprété
18:30 par Vladimir Poutine comme le fait que les États-Unis renonçaient à jouer
18:35 ce fameux rôle de gendarme du monde, lui il l'a pris comme un blanc-seing.
18:38 L'année d'après, hop, il fait manœuvre en Crimée, etc.
18:42 Et c'est le début du conflit ukrainien, il vient aussi de ce désengagement
18:47 des Américains qui est interprété par Poutine comme un aveu de faiblesse
18:50 de la part des Américains, il se dit, si les Américains ne jouent plus ce rôle,
18:54 s'ils n'interviennent plus, moi je peux y aller.
18:56 Et il y est allé, et il a déroulé, il a déroulé, il a déroulé.
18:58 Et vous avez un Joe Biden qui prend des propositions fermes
19:03 et qui en fait est en train de faire une espèce de retour en arrière.
19:06 La vraie question, c'est de savoir s'il est vraiment soutenu par les Américains.
19:11 Parce qu'on a toujours tendance à se dire que c'est Trump qui a rebours,
19:17 qui était à rebours de cette position-là et de cette stratégie-là.
19:21 Mais la vérité, c'est qu'en réalité c'est peut-être Joe Biden
19:24 qui est un homme qui a une vision qui reste atlantiste
19:27 et qui a une vision qui est un peu passée.
19:29 Et est-ce que sa vision à lui est encore en phase avec celle de l'opinion américaine ?
19:35 Moi je ne suis pas sûr que les Américains s'intéressent énormément
19:38 à ce qui se passe en Ukraine et en Europe d'une manière générale.
19:43 Il faut quand même avoir à l'esprit qu'aujourd'hui,
19:45 le vrai conflit du XXIIe siècle, c'est le conflit qui oppose la Chine et les États-Unis.
19:52 On poursuit ça si vous êtes d'accord.
19:54 C'est passionnant et on posera aussi la question à François Letteureux
19:57 juste après le Fil info de 20h22. Emmanuel Langlois.
20:00 Le coup d'envoi des commémorations des 80 ans du débarquement
20:04 après un déplacement dans le Morbihan ce matin.
20:06 Emmanuel Macron a ensuite rendu hommage à Saint-Lô dans la manche
20:10 aux victimes civiles des bombardements alliés.
20:12 Le président des États-Unis, Joe Biden, lui est arrivé en France à l'aéroport d'Orly
20:17 où il rejoindra demain les plages normandes pour la cérémonie internationale.
20:21 C'était sa première intervention depuis son agression.
20:24 Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le Premier ministre slovak Robert Fico,
20:29 victime d'un attentat à la mi-mai, s'est dit prêt à reprendre ses activités.
20:33 A partir de la fin de ce mois de juin, il a qualifié son agresseur
20:37 de "messager de la haine de l'opposition".
20:40 Une planète toujours plus chaude.
20:43 Selon l'institut européen Copernicus, des records de température mensuel
20:48 au niveau mondial ont été battus en mai pour le 12e mois consécutif.
20:53 Enfin, il était connu pour ses slogans édigés en lettres manuscrites blanches sur fond noir.
20:58 L'artiste Benz apparemment donnait la mort dans sa maison atelier des hauteurs de Nice
21:03 au lendemain du décès de son épouse avec laquelle il était marié depuis 60 ans.
21:07 De son nom complet, Ben Vautier, il était âgé de 88 ans.
21:13 France Info
21:15 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte
21:21 Avec Stéphane Vernet de Ouest France, François Reynard du Nouvel Obs,
21:24 Cécilia Gabizon de TX, Magellan, et notre historien expert François Frédéric Lautéreux.
21:31 Frédéric Lautéreux, sur ce qui a été dit à l'instant, la vision des Américains à la fois
21:36 sur ce qui se passe en Ukraine et puis peut-être aussi sur les commémorations du 80e anniversaire.
21:41 Oui, je voulais aussi rebondir sur ce que vient de dire Stéphane Vernet.
21:44 Moi, je me souviens avoir interviewé en 1994 un GI qui était venu commémorer
21:51 le 50e anniversaire du débarquement.
21:53 Il m'avait confié que la Normandie, il était incapable de la situer sur une carte du monde.
21:58 Par contre, ce qui l'intéressait, c'est parce qu'il était jeune paysan
22:02 et qu'il allait avoir une paire de rangers sans cuir.
22:05 C'est pour ça qu'il s'était engagé dans l'armée américaine.
22:08 Vous pourrez le mettre en contact avec Stéphane Vernet pour les questions de cartographie.
22:12 C'est clair, c'est ce qu'il a eu en vision, vous voulez y réagir ?
22:15 Mais oui, c'est pour ça. Parce que Stéphane disait, est-ce que l'opinion...
22:17 Je ne crois pas qu'à aucun moment l'opinion était américaine
22:22 et était aussi, même durant la Seconde Guerre mondiale, décisive.
22:24 Ce qui s'est passé, c'était "America is first" avec Lindbergh, l'aviateur, la formule...
22:28 Jusqu'à Pearl Harbor. Et là, les États-Unis entrent en guerre.
22:32 Mais avant ça, ils ne veulent pas. Ils entrent en guerre parce qu'ils sont directement attaqués.
22:35 Et ensuite, ils prennent quelque part le leadership des alliés.
22:38 Mais ce n'est pas la population qui a dit "attendez, là, il se passe un truc terrible en Europe,
22:42 on va entrer en guerre pour aller défendre la veuve et l'orphelin et les valeurs".
22:47 Même si Biden aujourd'hui insiste sur les valeurs et sur l'attachement aux valeurs
22:51 et ce que représentent les États-Unis dans ces valeurs,
22:54 mais ce ne sont jamais les populations qui sont, quelque part, qui soutiennent.
22:57 On a le même débat en Europe aujourd'hui sur la guerre en Ukraine.
23:00 Quelque part, on soutient les Ukrainiens, mais on ne soutient pas le fait de...
23:04 Enfin, ça serait beaucoup plus divisé sur le fait de les aider plus.
23:08 Donc, ce ne sont pas les opinions qui font les interventions, finalement, des États.
23:12 Aujourd'hui, je pense que c'est quand même les dirigeants qui en mènent, bien sûr,
23:16 en se souciant de leur opinion, mais qui en mènent. Et là, Biden, il réaffirme ça.
23:20 Alors après, est-ce qu'il a les moyens ? On l'a vu, là, sur ce qui avait été voté au Congrès américain.
23:24 C'est-à-dire qu'ils ont traîné pour voter, finalement, l'aide à l'Ukraine,
23:28 avec des morts et des civils. Et aujourd'hui, l'Ukraine, qui est complètement...
23:32 - C'est ça, ouais. - Toute l'électricité qui est tombée, qui a été bombardée.
23:36 Enfin bon, voilà, ça a pris énormément de retard.
23:38 - Ça, ça va être présent, François Reinhardt, dans la rencontre qu'il va y avoir...
23:42 Alors, je crois que c'est vendredi, entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky.
23:46 Puisqu'il y a ça aussi au programme de ces trois jours de congés.
23:49 - Je pense que Biden... - Le retard.
23:51 - ... auprès de Zelensky, il ne parlera pas de politique intérimaire américaine.
23:54 Enfin, peut-être en aparté, comme ça, en disant...
23:57 - Mais est-ce que Zelensky en veut, aux Américains et à la société internationale ?
24:01 - Bien sûr, mais parce que, comme le disaient très justement et Stéphane et Cecilia,
24:04 parce qu'il ne faut pas oublier que la société américaine, elle est polarisée aujourd'hui.
24:08 Elle l'a toujours été. On fait un rappel historique.
24:12 On peut même venir à la Première Guerre mondiale.
24:14 C'est Wilson, un démocrate, qui dit que les États-Unis vont rentrer dans la Première Guerre mondiale.
24:18 Puis après, il essaie de gérer la Première Guerre mondiale en créant la Société des Nations,
24:22 l'ancêtre de l'ONU, c'est son idée.
24:24 Et le Congrès américain vote contre, parce que c'est les Républicains qui sont venus au pouvoir.
24:27 Seconde Guerre mondiale, c'est Roosevelt, un démocrate, qui rentre dans la guerre.
24:31 Et ensuite, les Républicains suivent, parce que c'est la Guerre froide, ils sont contre les communistes.
24:35 Donc c'est pour ça qu'ils ont suivi.
24:36 Mais ensuite, depuis que la Guerre froide est terminée, aux États-Unis,
24:39 il y a des gens qui disent "mais qu'est-ce qu'on va aller se battre dans l'As du monde ?"
24:41 Ce courant qu'on appelle isolationniste, il est dernier Trump, il existe toujours.
24:44 Et puis la deuxième chose, c'est qu'aujourd'hui, la société américaine, elle est polarisée comme elle ne l'a jamais été.
24:50 C'est hallucinant, c'est-à-dire que là, on l'a vu pour cette histoire...
24:53 - Indépendamment même de la campagne présidentielle qui se...
24:57 - Mais bien sûr, mais parce que... Enfin, plus exactement, avec ce type qui a une puissance de nuisance extraordinaire qui est Trump,
25:02 Trump, la seule chose qui l'intéresse, c'est lui.
25:04 Le reste du monde, il n'en a rien à faire, on le voit tout le temps.
25:07 Donc c'est quelqu'un qui est en train d'enterrer la démocratie américaine, et il est prêt à tout.
25:12 Et donc si Biden dit au Congrès "j'ai besoin d'argent pour défendre l'Ukraine",
25:17 "j'ai besoin d'argent pour défendre des enfants qui sont assassinés quelque part",
25:21 Trump, il n'en a absolument rien à faire.
25:23 Lui, il va se dire "c'est mauvais pour sa campagne, donc je vais lancer mes troupes contre lui".
25:27 La société américaine, elle est comme ça aujourd'hui, malheureusement.
25:29 C'est-à-dire que la réalité des choses et la morale n'a plus beaucoup d'intérêt, en tout cas pour une partie de l'opinion.
25:35 - Cécile Agamison, vous qui évoquiez tout à l'heure l'interview de Joe Biden au Time,
25:40 est-ce que vous avez senti comme certains une espèce de distance un peu étonnante de Joe Biden vis-à-vis de Volodymyr Zelensky ?
25:51 - En tout cas, il ne le met pas en avant. Il n'évoque pratiquement pas son nom.
25:54 Ça a l'air d'être une longue interview, une longue discussion.
25:58 Et il ne le met pas en avant, c'est-à-dire qu'il prend plus une position sur l'Ukraine,
26:02 c'est plus une position sur la Russie en fait.
26:04 En disant "la Russie veut faire tomber l'Ukraine, et après l'Ukraine, ce sera la Pologne".
26:09 Donc si on laisse faire, et ce sera les autres pays autour, limitrof,
26:12 donc en fait c'est plus une position de principe, c'est-à-dire il s'intéresse plus et il parle plus de la Russie,
26:17 finalement aujourd'hui, que de l'Ukraine.
26:20 Comme si on ne sent pas l'axe américano-ukrainien directement,
26:25 mais par contre un axe stratégique qui est, si on laisse faire en Ukraine,
26:29 alors toute une partie de l'Europe va de nouveau tomber sous la domination russe.
26:33 Et ce sera évidemment intéressant d'écouter les échos,
26:38 même si on ne sera pas dans le secret de la rencontre Biden-Zelensky.
26:43 Vous n'avez pas des micros planqués là-bas ?
26:46 Bon, Joe Biden qui ne viendra pas au sommet pour la paix en Suisse par exemple.
26:50 Bref, il va y avoir des sujets de discussion.
26:52 Merci beaucoup François Leterreux.
26:55 Je rappelle le titre de votre biographie de Léon Gauthier,
26:59 Léon Gauthier, mon débarquement, c'est aux éditions Témoignages City.
27:02 Il y a aussi les histoires secrètes et curieuses du débarquement
27:04 que vous avez co-écrit avec Frédéric Veil aux éditions City également.
27:08 Merci d'avoir été l'expert de France Info.
27:10 On poursuit notre échange, on verra à côté français
27:14 ce que ça implique la présence de tous ces chefs d'État de l'Ukrainien évidemment
27:20 et la présence médiatique d'Emmanuel Macron
27:23 qui fait beaucoup de bruit dans les oppositions à quelques jours des européennes.
27:27 20h30 d'abord, le Point sur l'Info.
27:29 [Générique]
27:35 Et bonsoir Edouard Marguer.
27:36 Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous.
27:38 Un homme en garde à vue dans les locaux de la DGSI ce soir,
27:41 suspecté d'avoir préparé une action violente à Antarrois
27:45 où se trouve notamment l'aéroport Charles de Gaulle.
27:48 Il a été interpellé dans un hôtel après une petite explosion.
27:51 Il était en train de construire une bombe artisanale,
27:54 âgé de 26 ans, il est de nationalité russo-ukrainienne.
27:57 Le parquet national antiterroriste est saisi de l'enquête.
28:01 Un sursis pour Duralex.
28:03 La justice accorde trois semaines de plus pour des offres de reprise de la verrerie française,
28:09 l'emblématique marque étant redressement judiciaire depuis fin avril.
28:13 227 emplois sont concernés.
28:16 Le Premier ministre slovak se dit prêt à reprendre ses activités.
28:20 Dès ce mois-ci, Robert Fitzhaus exprime en vidéo pour la première fois
28:24 depuis qu'il a été victime d'une tentative d'assassinat, cible de plusieurs balles,
28:28 il y a trois semaines maintenant, alors qu'il saluait des partisans
28:31 en marge d'une réunion gouvernementale dans le centre du pays de la Slovaquie.
28:36 Le chef de l'ONU demande l'interdiction de la publicité pour les énergies fossiles.
28:41 Antonio Guterres redit son inquiétude sur le changement climatique,
28:44 réaction après les dernières données météo qui montrent que le mois de mai
28:49 a été le 12e mois consécutif de record de chaleur dans le monde.
28:53 À 17 ans, la Russe Mira Andreeva se qualifie pour le dernier carré de Roland Garros.
28:59 Elle bat en trois manches la biélorusse Arina Sabalenka.
29:02 En demi, elle affrontera l'italienne Yasmine Paolini, 15e mondiale,
29:06 qui a écarté par surprise la kazakhstanaise Elena Rybakina en 3-7.
29:11 Dans une demi-heure, les Bleus en match amical à neuf jours de l'Euro de football.
29:16 L'équipe de France reçoit le Luxembourg à Metz.
29:19 Coude envoie donc 21h avec le retour d'Engolo Kanté dans le 11 de départ.
29:24 On parle de ces commémorations, du D-Day, de la présence en France de Volodymyr Zelensky,
29:38 des conséquences que ça a sur le débat politique aussi à quelques jours des européennes.
29:42 On parle de tout ça avec nos informés, Cécilia Gabizon,
29:45 vice-présidente et directrice éditoriale de l'agence de médias ETX Magellan,
29:50 Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France,
29:54 et François Reynard, chroniqueur au Nouvelle Obs, et grand spécialiste de la Russie.
29:58 On en a beaucoup parlé déjà, auteur de La Grande Histoire de la Russie aux éditions Flammarion.
30:03 Alors, Emmanuel Macron qui loue l'esprit de sacrifice,
30:06 ça c'était les premières commémorations ce matin, c'était à Plumelec en Bretagne,
30:11 pas très loin de chez vous, enfin oui, globalement sur Voter, vous dites ?
30:15 Le maquis de Saint-Marcel.
30:16 Absolument. Il loue l'esprit de sacrifice des libérateurs de la France,
30:20 et il salue la jeunesse française d'aujourd'hui, prête, dit-il, au même esprit de sacrifice.
30:25 On va l'écouter, et vous me direz comment vous recevez ces mots-là.
30:30 Le courage, les sacrifices, et les succès des maquisards et des SAS français
30:37 nourrissent notre force morale, et leurs prouesses doivent rester vivantes
30:43 dans nos cœurs comme dans nos esprits.
30:46 Je sais notre pays, fort d'une jeunesse audacieuse, vaillante,
30:53 prête au même esprit de sacrifice que ses aînés.
30:58 Soyons à la hauteur de notre héritage de bravoure.
31:02 C'est le leg de la résistance bretonne et française, et de nos libérateurs.
31:11 Est-ce qu'il parle là de l'envoi des hommes en Ukraine qu'il a évoqué à Maîtreprise ?
31:18 On sait que des discussions sont en cours, il semblerait en tout cas,
31:21 sur l'envoi déjà des instructeurs, ça fait partie du débat des derniers jours.
31:26 C'est ça que vous entendez, Stéphane Vernet ?
31:29 Non, moi je n'entends pas ça, je pense que la problématique,
31:34 peut-être que je me trompe, mais pour moi la problématique elle est autre.
31:37 La problématique elle vient du fait que ça fait 80 ans qu'on vit dans un continent qui est en paix.
31:45 On estime ou qu'on considère que finalement la paix est acquise.
31:50 Or aujourd'hui on voit bien que la paix en Europe n'est pas acquise du tout,
31:53 et qu'on peut malheureusement à nouveau vivre des choses particulièrement compliquées.
32:00 Vous savez que les polonais considèrent que Donald Tusk a dit qu'il considérait que l'Europe était en état de pré-guerre.
32:05 Vous savez que nos voisins des pays baltes sont en train de creuser des tranchées,
32:10 construisent des bunkers parce qu'ils s'attendent à une invasion imminente des russes.
32:15 Et donc on est dans un contexte, je pense qu'il y a un hiatus énorme entre une menace qui est réelle,
32:20 une situation qui est extrêmement complexe,
32:23 et une perception par le grand public qui ne correspond pas forcément à cette réalité.
32:28 Pour nous c'est devenu inconcevable.
32:30 On n'est pas la génération de la guerre en fait.
32:32 On ne l'a pas connue, on ne l'a pas vécue.
32:34 Mais la jeunesse fait au même sacrifice que ses aînés.
32:39 Moi je ne suis pas sûr, et en même temps je ne suis pas sûr,
32:43 mais quand même je voudrais vous rappeler quelque chose.
32:46 En 2015 on a subi une vague d'attentats dans ce pays particulièrement terrible.
32:51 Et après les attentats de 2015, vous avez beaucoup de jeunes qui ont cherché,
32:57 qui ont demandé, qui ont voulu s'engager, qui ont voulu se mettre au service de leur pays,
33:01 sous différentes formes, pas forcément militaires, etc.
33:05 Mais il y a eu quelque chose.
33:07 Donc il reste quelque chose de cet ordre-là.
33:12 On n'est pas dans le registre de l'indifférence ou de l'individualisme.
33:15 Mais ça veut dire que le contexte des attentats...
33:17 Mais en même temps, encore une fois, on est quand même tellement loin de cette...
33:22 Enfin la guerre, on ne l'a pas connue, on ne l'a pas vécue.
33:24 Le contexte des attentats dont vous parlez,
33:26 et le contexte d'aujourd'hui, d'un pays d'Europe agressé,
33:29 ils rapprochent les deux en évoquant comme ça la jeunesse.
33:33 François Reynard, vous entendez ça comment ?
33:35 En tout cas, alors, sur le constat,
33:37 ce qui me gêne toujours quand on a les discours de Macron, des commémorations,
33:39 c'est un peu trop théâtralisé.
33:41 Enfin bon, ça c'est une parenthèse.
33:43 Brigitte, c'était sa prof de théâtre, elle aurait pu faire des cours un peu meilleurs.
33:47 En tout cas, sur le fond des choses, il faut rappeler,
33:50 tous les présidents disent ça, parce que c'est vrai.
33:53 Imaginez-vous là, quand même dans une barge,
33:55 et les trucs vont s'ouvrir, il faut aller à l'eau avec un pâtage de 30 kilos.
33:59 Tous les soldats...
34:00 Il y a un livre formidable d'Olivier Worcaw, qui vient de sortir sur le débarquement.
34:04 Ils avaient tous eu un breakfast supplémentaire, je ne sais pas quoi,
34:07 quand ils sont partis d'Angleterre.
34:09 Ils l'ont tous vomi dans le bateau, évidemment.
34:11 On aurait tous vomi.
34:12 Et les résistants, de leur côté...
34:14 Enfin, les résistants, c'est bon...
34:15 - Mais c'est pour ça que cette phrase, elle est d'une force.
34:17 - Voilà, mais ce qui est vrai, alors là, il y a aussi un autre livre que l'on lit en ce moment,
34:20 c'est un roman d'Edgar Morin, qui est donc notre centenaire,
34:24 qui a 102 ans, et qui raconte son avant-guerre et son entrée dans la résistance.
34:27 Et bien, ce qui me frappe, c'est que dans son avant-guerre,
34:29 il était un pacifiste convaincu, il était sûr qu'on ne la referait jamais,
34:32 qu'on arriverait à se débrouiller.
34:35 Il raconte ça dans son livre, et il est entré dans la résistance.
34:38 Et la résistance, ça veut dire concrètement,
34:40 c'est la peur de se faire arracher les ongles par la Gestapo,
34:42 ou de finir dans une baignoire.
34:43 C'est ça, c'est la peur, quoi.
34:45 Et ils ont surmonté cette peur pour être des héros.
34:48 J'espère qu'aujourd'hui, on le sera comme eux,
34:50 qui l'ont été, et qui ne pensaient pas qu'ils le seraient.
34:52 - Il y a une phrase d'Edgar Morin, pas dans ce livre, mais d'avant,
34:55 qui est très belle, qui dit...
34:56 Parce qu'on lui demande comment il est entré dans la résistance,
34:58 il dit "finalement, le courage, ça s'apprend".
35:00 Et c'est intéressant.
35:02 Et il y a un autre événement que je voudrais vous citer,
35:04 c'est à propos du décalage entre le sentiment par les dirigeants
35:07 qu'on est dans un moment pré-guerre,
35:09 et le sentiment par la population, on va dire, en général,
35:12 d'inquiétude, de chaos, mais en même temps, une forme de mollesse.
35:17 Dans ce documentaire absolument remarquable sur Mario Paul,
35:20 qui s'appelle "20 jours à Mario Paul",
35:22 en fait, ça commence, le documentaire dit,
35:24 "on croit toujours que la guerre commence avec fracas,
35:26 mais juste avant la guerre, c'est du silence".
35:28 Et en fait, c'est exactement ça.
35:30 C'est-à-dire qu'avant la guerre, tu ne sais pas que c'est la guerre.
35:32 C'est du silence.
35:33 Il ne se passe rien avant la guerre.
35:34 Et là, tout d'un coup, c'est la guerre.
35:36 Et donc, ça ne veut pas dire que ça va être la guerre,
35:38 mais ce que je veux dire, c'est que dans notre perception,
35:40 c'est comme Edgar Morin qui était pacifiste,
35:41 et puis tout d'un coup, il est résistant,
35:43 c'est que c'est des événements tellement graves,
35:44 et tellement impensables,
35:45 les gens en Ukraine, ils vivaient une vie normale,
35:47 et puis tout d'un coup, c'était la guerre.
35:49 Donc là, évidemment, quand il prend ce temps très sentencieux,
35:52 très solennel, pour dire ça, on ne le voit pas.
35:55 Mais en même temps, je pense que cet appel, en fait,
35:57 au courage, aux valeurs, c'est un peu,
35:59 ça répond quand même au sentiment que
36:01 on est dans le chaos, que des choses graves se passent,
36:04 et qu'en fait, il faudrait quelque part
36:07 se réappuyer sur des valeurs et du collectif,
36:10 et le sens du collectif, et peut-être le sens du sacrifice,
36:13 pour arriver à s'en sortir.
36:16 Et ça, c'est une idée où, en fait, l'Europe,
36:18 je dirais en tout cas la France, on est très divisé là-dessus,
36:20 parce que quelque part, il y a la recherche par tout un chacun
36:22 d'une forme de mode de vie sympathique,
36:25 vie privée, c'est le continent de la vie privée,
36:27 la vie agréable, et on la recherche tous.
36:29 Et d'un autre côté, en fait, ça s'oppose un peu
36:31 à ce que c'était qu'avant, la politisation de l'existence,
36:34 ou même la figure du héros, et j'y reviens,
36:36 la figure du héros, elle n'est pas loin de celle du martyr.
36:38 On fait des choses, et parfois des choses graves,
36:40 comme combattre pour la collectivité.
36:43 Emmanuel Macron, il dit ça pourquoi, finalement ?
36:47 En tout cas...
36:48 C'est la première fois qu'il va sur ce terrain-là,
36:51 il a parlé de l'Europe en danger de disparition...
36:55 En tout cas, il avance beaucoup sur l'idée
36:58 qu'un jour, il y aura des soldats en Ukraine,
37:00 il avance là-dessus, et les Russes lui répondent
37:03 avec les cercueils sous la tour Eiffel, en disant
37:05 "on va te tuer tes soldats".
37:06 Et là, le monsieur qui prépare un attentat,
37:08 je ne sais pas d'où ça vient, on ne sait pas grand-chose,
37:11 mais en tout cas, la menace commence à être réelle.
37:13 En tout cas, ce qui est vrai aussi, pour revenir
37:15 à l'histoire du sacrifice, c'est que je pense que
37:17 si la France était envahie, la plupart des gens
37:20 diraient "il faut se battre, il faut se défendre", etc.
37:23 Là, ce qu'ils doivent comprendre, c'est que l'Ukraine envahie,
37:25 c'est la même chose, leur liberté, c'est la nôtre.
37:28 Ils sont à deux frontières de nous, et on doit les défendre
37:32 parce que c'est notre liberté qu'on défend en même temps,
37:34 c'est évident.
37:35 Alors, l'envoi, en tout cas, des instructeurs militaires français
37:37 en Ukraine, il lancera probablement question vendredi,
37:40 lors de l'entretien entre Emmanuel Macron
37:42 et Volodymyr Zelensky, avec des annonces
37:47 qui sont promises par l'Elysée, et tout ça
37:52 avec une interview au 20h de TF1 et de France 2,
37:55 qui fait beaucoup de débats, et une présence médiatique
37:57 également qui est très critiquée par les épositions.
37:59 On voit ça après le fil info de 20h41, Emmanuel Langlois.
38:01 L'événement marathon va réunir les principaux dirigeants occidentaux,
38:06 sauf la Russie, pour cause d'invasion de l'Ukraine,
38:08 Emmanuel Macron a lancé une série de trois jours de cérémonie
38:12 pour le 80e anniversaire du débarquement allié en Normandie.
38:16 L'Elysée qui annonce aussi ce soir que le chef de l'État
38:18 participera au sommet de la paix pour l'Ukraine,
38:21 qui doit se tenir en Suisse à la mi-juin.
38:23 Quant à Vladimir Poutine, il affirme ce soir
38:26 que les livraisons d'armes à l'Ukraine sont une mesure très dangereuse.
38:29 Le chef du Kremlin l'a dit lors d'une rencontre
38:31 avec les agences de presse internationales à Moscou.
38:34 En France, un Russo-Ukrainien, âgé de 26 ans,
38:37 a lui été arrêté dans un hôtel de Roissy, dans le Val d'Oise,
38:40 et placé en garde à vue.
38:42 Des produits et du matériel destinés à la confection d'engins explosifs
38:45 ont été découverts dans sa chambre d'hôtel.
38:48 Un de ses dispositifs a d'ailleurs explosé,
38:50 le brûlant gravement et provoquant l'intervention des pompiers.
38:54 Le parquet national antiterroriste est saisi.
38:57 Le football et les Bleus entrent dans le vif du sujet.
39:00 La France dispute ce soir à Metz son premier match de préparation à l'Euro 2025,
39:04 contre le Luxembourg, un adversaire à sa portée,
39:07 mais qui pourrait aussi se montrer coriace.
39:10 Après deux ans d'absence, N'Golo Kanté est titulaire ce soir
39:13 au milieu de terrain de l'équipe de France
39:15 pour son grand retour en Bleu, le match à partir de 21h.
39:20 France Info
39:22 20h21, France Info, les informés, Bérangère Bonte.
39:28 On parle de ses commémorations, du 80e anniversaire du débarquement,
39:33 de la présence de Volodymyr Zelensky, qui verra donc Emmanuel Macron vendredi
39:38 avec la signature d'une série d'accords, de prêts, de dons.
39:42 Il sera sans doute question de ses instructeurs,
39:45 dont on a dit d'ailleurs en deux mots qu'ils étaient déjà présents,
39:50 ce que l'Elysée ne confirme pas, François Hénard.
39:52 Alors moi, je n'ai pas le détail de ça, mais il me semble que j'ai entendu
39:55 des experts militaires qui disaient ces choses-là.
39:57 En tout cas, pour d'autres pays, c'est déjà le cas,
39:58 parce que les armes envoyées sont tellement techniques
40:00 qu'il faut des gens pour...
40:02 Il vous faut le mec de Darty qui vous installe à ma chaîne TV,
40:04 sinon vous n'arrivez pas... Pardon, je ne veux pas faire de marque.
40:07 Ça a le mérite d'être clair.
40:08 Alors, ce sujet-là est arrivé au Sénat cet après-midi
40:10 dans les questions d'actualité au gouvernement,
40:12 par le biais de l'hyperprésence médiatique que ça génère
40:15 du côté de l'exécutif.
40:17 On va écouter Yann Brossat, le sénateur communiste.
40:20 Ce lundi, vous avez fait le choix de débouler sur le plateau de France Info.
40:25 Vous n'étiez pas invité pour tenter maladroitement
40:28 de sauver votre candidate de la noyade.
40:31 Ce jeudi, le président de la République a fait le choix
40:34 de monopoliser les journaux télévisés
40:37 à 24 heures de la fin de la campagne électorale,
40:40 ce qui vous a d'ailleurs valu une mise en garde de l'ARCOM.
40:43 Monsieur le Premier ministre, la réforme de l'audiovisuel public
40:46 n'a pas encore été votée, mais il semble que le bon vieux temps
40:50 de l'ORTF soit déjà revenu.
40:52 Alors, du côté de la majorité, on répond, c'est mémoriel,
40:55 c'est le 6 juin, c'est normal. Est-ce que c'est normal, Stéphane Vernet ?
40:59 C'est hyper présence.
41:00 Non, alors, il y a deux choses.
41:01 À quatre jours des européennes.
41:03 Non, mais attendez, parce que, moi, je veux bien,
41:05 mais on peut reprocher au président de la République
41:07 d'avoir choisi la date aussi, en fait.
41:09 C'est lui qui a choisi la date d'élection,
41:10 et ce n'est pas lui qui a choisi la date du débarquement, en fait.
41:13 Donc, oui, c'est normal qu'il s'exprime sur le mémoriel,
41:17 sur l'événement, etc.
41:19 Après, tout dépend de ce qu'il va dire.
41:21 C'est-à-dire que s'il transforme cette intervention
41:23 pour parler de l'Ukraine, de l'avenir de l'Europe...
41:25 C'est le cas, elle est annoncée pour la politique internationale.
41:28 Alors, là, effectivement, je comprends.
41:30 À l'occasion du délai.
41:31 Mais, tout de suite, on savait depuis six mois
41:33 que, finalement, la fin de cette campagne
41:35 serait écrasée par les commémorations,
41:37 parce que c'est ça qui va se passer,
41:39 et la prise de parole du président.
41:41 Mais plus la présence de Volodymyr Zelensky
41:43 à Paris, vendredi,
41:45 plus la présence de Joe Biden en visite officielle
41:47 samedi, qui est quand même la veille du scrutin.
41:49 Enfin, voilà.
41:50 Donc, ça donne une tonalité particulière.
41:52 Mais le télescopage des agendas,
41:54 on ne peut pas reprocher au président de la République
41:57 ou à l'Élysée d'avoir orchestré le truc.
41:59 Voilà, c'est comme ça.
42:00 Après, je comprends.
42:02 Les interventions des adversaires et des opposants
42:06 sont tout à fait légitimes,
42:08 qui saisissent l'ARCOM, je comprends,
42:10 parce qu'en fait, il y a un problème d'équité.
42:12 Et puis, donc, ils ont raison de le faire.
42:15 Et en même temps, pour terminer,
42:18 j'ai envie de vous dire qu'aujourd'hui,
42:21 autour de ce scrutin, il y a aussi un enjeu
42:25 de rejet du président de la République,
42:28 de lassitude vis-à-vis de la majorité présidentielle,
42:31 de contestation du pouvoir en place
42:33 depuis sept ans maintenant,
42:35 qui fait qu'en fait, cette prise de parole,
42:37 je ne suis pas sûr qu'elle ne soit pas contre-productive.
42:39 C'est-à-dire qu'à un moment, il y a un rejet qui est tel,
42:42 il y a une espèce de ras-le-bol pour une partie de l'électorat,
42:45 qui fait que je ne suis pas certain que l'expression
42:47 du président de la République, s'il dit très précisément
42:50 et très clairement qu'il soutient la liste de Valérie Ayé,
42:53 va se traduire par des votes.
42:54 En plus, ça peut même être l'inverse.
42:56 Parce que si vous regardez bien comment la campagne
42:58 s'est dansée ces derniers mois,
43:00 plus il y a d'interventions et de soutien pour elle,
43:02 et plus elle baisse dans les intentions de vote.
43:04 - Je voudrais vous soumettre ce sondage
43:06 sur lequel je suis tombée en faisant quelques recherches
43:09 au DOCSA, à Densu Consulting, pour France Info et le Figaro.
43:12 Les deux tiers des Français, 66%,
43:14 estiment qu'Emmanuel Macron fait campagne indûment
43:16 pour les élections européennes, en profitant du grand débat.
43:19 On est en 2019.
43:21 C'est-à-dire exactement le même phénomène s'est produit à ce moment-là.
43:24 Et finalement, on se dit, mais c'est macronien
43:26 avant d'être une histoire de calendrier du débarquement.
43:28 - C'est présidentiel, surtout.
43:30 C'est présidentiel. En tant que président,
43:32 on est tout le temps dans le débat public,
43:34 sur la scène publique.
43:36 C'est dans sa fonction.
43:38 Là, le télescopage du calendrier ajoute à ça.
43:40 - Mais on ne peut pas lui reprocher.
43:42 - Est-ce que, sérieusement, la venue de Joe Biden
43:44 ou de Zelensky va changer
43:46 la moindre intention de vote d'un Français ?
43:49 On a l'impression, si on suit aussi les sondages,
43:52 si on voit comment les Français se sont préparisés...
43:54 - Van der Neem semblait me dire que ça pourrait jouer en sa défaveur.
43:56 - Même en sa défaveur, mais on est d'accord.
43:58 - Avec notamment le vote Bardella,
44:00 qui est aussi largement un vote anti-Macron,
44:02 on ne sait pas ça qui va faire changer
44:04 aujourd'hui les intentions de vote.
44:06 - François Reynaud ?
44:08 - Oui, je suis absolument d'accord avec ce qui vient d'être dit.
44:10 Il suffit de poser les choses à l'inverse.
44:12 Imaginons que Macron dise
44:14 "il y a Biden qui est là, il y a Zelensky,
44:16 il y a une guerre en Europe, mais je ne vais pas parler...
44:18 Et on parle du 6 juin, je ne vais pas en parler...
44:20 - Ce qui est pointé là aussi par les oppositions,
44:22 ça va au-delà. C'est-à-dire, c'est aussi la proposition
44:24 d'un débat avec Marine Le Pen,
44:26 qu'il avait faite quelques jours avant le scrutin.
44:28 C'est cette présence-là qui...
44:30 - Effectivement, et puis on a beaucoup dit aussi
44:32 le "mansplaining",
44:34 comme on dit maintenant en anglais,
44:36 de Attal, qui va parler à la place de Valérie.
44:38 - C'est ça, cette façon de prendre régulièrement la place
44:40 de la candidate. Et le débat Attal-Bardella.
44:42 - Dans toute cette histoire, c'est la malheureuse Valérie Ayé.
44:44 - C'est ça. - C'est sûr.
44:46 - Mais le débat, il est là, il n'est pas uniquement sur le 6 juin, je pense.
44:48 - Les autres tests de listes,
44:50 on les a vus, on voit bien qu'au Front National,
44:52 ça tremble en se demandant "mais Bardella,
44:54 qui a tellement pris la lumière, qui va écraser Marine Le Pen, etc.
44:56 Ou bien dans toutes les autres tests de listes,
44:58 Glucksmann, c'est devenu évidemment l'étoile
45:00 de la gauche, c'est la démocrate, etc.
45:02 Et là, de l'autre côté, la malheureuse Valérie...
45:04 Vous savez, vous connaissez le "Gorafi",
45:06 le journal satirique, il y avait un titre très drôle
45:08 du "Gorafi" hier, qui était "10 choses que vous n'avez
45:10 absolument pas envie de savoir sur Valérie Ayé".
45:12 C'est une femme qui est sûrement très sympathique,
45:14 mais personne n'a envie de rien savoir sur elle,
45:16 parce qu'elle est écrasée par les ombres
45:18 de papa et de tonton
45:20 au-dessus, qui sont très...
45:22 Je ne sais pas, la pauvre,
45:24 elle ne peut plus dire... - On va même imaginer qu'elle est
45:26 plus sympathique, il se trouve qu'elle est présidente du groupe
45:28 au Parlement européen, et que comme
45:30 députée européenne,
45:32 personne ne... - Elle a fait le job,
45:34 tout à fait, mais ce que je veux dire, c'est que
45:36 c'est la tête de liste qui
45:38 existe le moins, à cause de...
45:40 Les autres tests de listes existent, et elle,
45:42 elle existe le moins, parce qu'elle est écrasée
45:44 par la figure du président.
45:46 - C'est intéressant, parce que nous, en France,
45:48 on est très focalisé sur Macron, qui
45:50 participe de cette focalisation,
45:52 mais en fait, finalement, les intentions
45:54 de vote, alors, sont différentes dans chaque pays, mais on
45:56 retrouve une poussée de l'extrême droite en intention
45:58 de vote. En fait, finalement, on retrouve quand même des
46:00 structures de vote dans d'autres pays qui
46:02 ne sont pas si éloignées de celles de la France,
46:04 avec chaque fois des personnages différents. Donc, ça va,
46:06 bien sûr, il y a Macron, avec sa figure
46:08 très importante, jupitérienne, etc.,
46:10 mais il n'y a pas que ça. Il y a des choses beaucoup plus structurelles,
46:12 sociologiques, d'époque,
46:14 d'incompréhension, de contestation,
46:16 qui fait que ça se structure au-delà
46:18 même de ces personnes. Et en France,
46:20 on a quand même, je crois, 35 ou 37
46:22 listes. - 38.
46:24 - 38 ! On est les champions de...
46:26 En gros, comme on n'aime jamais personne,
46:28 on ne se reconnaît jamais personne, il y a
46:30 38 listes ! C'est-à-dire que... - C'est le record
46:32 en Europe ? - Absolument. - C'est le record. - En Europe,
46:34 je ne sais pas, mais pour une élection
46:36 à l'échelle nationale, dans d'autres pays, c'est du...
46:38 jamais vu. - Oui, c'est ce qu'on dit. - Je ne suis pas sûre qu'il y ait d'autres pays qui en aient autant.
46:40 - La dernière fois, c'était 34 listes, et déjà, on disait
46:42 "Oh là là, c'est beaucoup trop !" - C'est ce qu'on disait pour les
46:44 championnats de foot, c'est
46:46 50 millions de sélectionneurs, quoi, ou 60 millions
46:48 de sélectionneurs. Il y a un côté, bientôt, il y aura 50-60
46:50 millions de listes, tout le monde voudra sa liste
46:52 à soi, et il n'y aura plus personne derrière. - Non mais alors,
46:54 c'est vrai qu'il y a une poussée, il y a une poussée
46:56 populiste, etc.
46:58 On s'attend à ce qu'il se passe aussi
47:00 des choses chez nos voisins, mais
47:02 quand même, nous, on est dans une situation très particulière,
47:04 c'est qu'il est fort probable que
47:06 dimanche, on soit le seul pays d'Europe où
47:08 l'écart entre la liste
47:10 d'extrême droite, la liste Rassemblement
47:12 National, et la deuxième liste,
47:14 soit aussi important.
47:16 Parce qu'il y a d'autres pays où vous avez des partis populistes
47:18 ou d'extrême droite qui vont arriver en tête,
47:20 mais il y aura
47:22 peut-être 2-3 points avec le
47:24 suivant. Nous, ça se trouve, on va en avoir
47:26 10, quoi, et ça, je pense que c'est…
47:28 Il faut quand même qu'on se pose des
47:30 questions. On peut se retrouver
47:32 un dimanche avec un total
47:34 des listes Rassemblement National
47:36 et
47:38 et reconquêtes quasiment
47:40 à 40, quoi, ou en tout cas,
47:42 ça vaut la dire que 1 Français sur 3…
47:44 - Et avec des listes de gauche qui sont tellement dispersées que
47:46 elles vont totaliser un peu plus de 30% ?
47:48 - Non, mais qu'ils vont refaire 25%.
47:50 - Elles auraient pu… - La gauche tout pouillée va refaire
47:52 25%, quoi, voilà. Parce qu'en fait,
47:54 Glucksmann monte, mais il prend les voies
47:56 des verts, donc, essentiellement.
47:58 Enfin bon, on va pas faire le match en avance.
48:00 - Il y a aussi la spécificité française, qui est un
48:02 des pays où, en tout cas, on votait par le passé
48:04 le moins aux élections européennes. Donc, ça se
48:06 conjugue pour faire… Il n'y a pas
48:08 que Macron, mais il y a une spécificité
48:10 française, la force
48:12 vraiment de l'extrême droite ou du groupe
48:14 extrême droite, et l'extrême
48:16 faiblesse du nombre de votants.
48:18 - On a des voisins d'Europe centrale qui font bien pire.
48:20 Vous avez certains pays qui font 80…
48:22 plus de 80% d'abstention
48:24 pour les européennes. On n'est pas…
48:26 - On n'est pas les pires. - On ne sait pas terrible, mais on n'est pas les pires. - Ouais, alors il y a bien un classement intéressant,
48:28 mais on n'est pas bien placé. - Allez,
48:30 on referme cette page,
48:32 même si on va rester en Europe avec un ballon et un train.
48:34 Juste après le Fil d'info, 20h50,
48:36 et une Emmanuelle Langlois.
48:38 - Le Parquet National Antiterroriste est saisi
48:40 après l'arrestation d'un homme âgé de 26 ans.
48:42 Il est de nationalité russo-ukrainienne
48:44 arrêté dans un hôtel de Roissy,
48:46 près de l'aéroport Charles de Gaulle. Il a été placé
48:48 en garde à vue après que des produits
48:50 et du matériel destinés à la fabrication
48:52 d'engins explosifs ont été
48:54 découverts dans sa chambre d'hôtel.
48:56 Un syndicat minoritaire
48:58 de contrôleurs aériens dépose
49:00 un nouveau préavis de grève à l'aéroport
49:02 de Paris-Orly pour les mardis,
49:04 mercredi et jeudi de la semaine prochaine.
49:06 Les aiguilles hors du ciel réclament des recrutements
49:08 supplémentaires. Fin mai,
49:10 un mouvement similaire avait provoqué
49:12 l'annulation de 70% des vols
49:14 pendant tout un week-end à Orly.
49:16 Roland Garros et l'exploit
49:18 de Mira Andreeva face à
49:20 Rina Sabalenka, la jeune prodige russe
49:22 de 17 ans a battu la Belarus
49:24 numéro 2 mondiale et double
49:26 vainqueur de l'Open d'Australie.
49:28 Victoire en 3-7 pour Mira Andreeva
49:30 qui file en demi-finale où elle affrontera
49:32 l'italienne Jasmine Paolini.
49:34 Enfin, c'est le plus gros
49:36 succès français en salle depuis la
49:38 crise Covid et ça se confirme
49:40 un mois après sa sortie. Un petit truc en plus,
49:42 la comédie d'Artus approche
49:44 les 6 millions d'entrées dans l'Hexagone.
49:46 Le film a encore attiré un million
49:48 200 000 spectateurs supplémentaires
49:50 pour sa cinquième semaine
49:52 d'exploitation.
49:54 France Info
49:56 20h21, France Info
50:00 les informés, Bérangère Bonthe.
50:02 On parle de l'Euro de foot,
50:04 il y a moins d'équipes que de listes
50:06 pour les européennes.
50:08 Petite comparaison, mais bref,
50:10 on en parle avec François Reynard,
50:12 du foot et du transport.
50:14 François Reynard du Nouvel Hop, Stéphane Vernet,
50:16 l'Ouest France, Cécile Agabison de TX,
50:18 Magellan, donc les Bleus ont pris le train
50:20 pour aller jouer ce soir à Metz
50:22 au Luxembourg.
50:24 On pourrait dire non événement,
50:26 mais c'est présenté comme une grande
50:28 première en tout cas, avant un match de préparation
50:30 à l'Euro. En conférence de presse,
50:32 la question a été posée évidemment au sélectionnaire
50:34 Didier Deschamps. Alors, c'était comment ?
50:36 On peut téléphoner,
50:38 on est dans des wagons,
50:40 il y a des arrêts, on s'est arrêté
50:42 plusieurs fois,
50:44 on a une amplitude horaire
50:46 qui est un peu différente.
50:50 Rien de bien méchant,
50:52 même si j'ai dû décaler le déjeuner
50:54 d'une bonne demi-heure.
50:56 En veille de match,
50:58 c'est jamais évident,
51:02 mais sans souci, on a donné
51:04 beaucoup de plaisir aux gens qu'on a pu rencontrer,
51:06 qu'on n'a pas forcément
51:08 l'habitude de croiser.
51:10 Alors, il y a beaucoup de choses, parce qu'il y a l'ironie,
51:12 mais il y a quand même, honnêtement, le contact,
51:14 ça change complètement,
51:16 ça n'a pas traumatisé les joueurs. Pour la petite histoire,
51:18 Mbappé était à côté d'Antoine Griezmann,
51:20 en première, et Deschamps et Lostaf sont
51:22 par ailleurs en seconde.
51:24 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
51:26 Je ne sais pas, moi,
51:28 franchement, cette ironie,
51:30 elle est très déplacée, quoi. Elle renvoie à l'ironie
51:32 d'il y a deux ans de Cégalthier,
51:34 il s'appelait ça, qui avait dit "elle ne voulait pas que j'aille en planche à voile".
51:36 En charabois, pardon.
51:38 Le PSG jouait à Nantes,
51:40 et on lui avait dit
51:42 "pourquoi vous prenez l'avion ?"
51:44 Et là, il fait tout une affaire,
51:46 il a dû retarder son déjeuner
51:48 d'une demi-heure, mais c'est surréaliste.
51:50 Ils devraient tous prendre le train, forcément.
51:52 Tout le monde devrait, au maximum,
51:54 prendre le train. Là, on parle de Metz,
51:56 c'est-à-dire qu'on est à deux heures de Paris.
51:58 Et en plus, là, on en fait une histoire,
52:00 ils sont revenus en avion privé.
52:02 Il y en a qui sont revenus en avion privé.
52:04 Ils vont revenir, c'est ce soir après le match.
52:06 Si on est tout à fait honnête, pour donner tous les éléments,
52:08 pour avoir interrogé Nathalie,
52:10 elle était la directrice des sports de Radio France,
52:12 ça faisait trois, quatre ans que c'était dans les tuyaux,
52:14 la SNCF n'arrivait pas à sécuriser le trajet,
52:16 et surtout n'arrivait pas non plus
52:18 à les ramener après, dans des délais
52:20 acceptables, et il faut reconnaître
52:22 que dans une compétition, voilà. Donc tout ça réuni,
52:24 c'est pour ça d'ailleurs qu'ils annoncent tout de suite
52:26 qu'ils rentrent en avion,
52:28 pour le retour. Néanmoins,
52:30 c'est quoi ? C'est un
52:32 symbole ou c'est un
52:34 exemple vertueux ? Comment vous voyez ça ?
52:36 - Non mais là, il y a des
52:38 questions de sécurité, il y a des questions
52:40 d'horaire, etc. Vous avez
52:42 beaucoup de clubs aussi qui font leur déplacement, notamment au Ligue 1,
52:44 en bus, donc ils font leur trajet en bus,
52:46 pour, pour pas avoir,
52:48 voilà, ça se comprend pour les raisons de
52:50 sécurité, pour des raisons de disponibilité,
52:52 il faut que les gars puissent rester
52:54 concentrés sur le match à venir.
52:56 - Sauf que là, ça a fonctionné, le premier fait que ça fonctionne.
52:58 - Oui mais en fait, moi je trouve ça très bien,
53:00 mais il y a une dimension exemple,
53:02 c'est lié à la polémique que vous avez
53:04 rappelée sur le déplacement
53:06 Paris-Nantes, la question qui était posée, la réponse
53:08 ironique qui était très mal passée,
53:10 donc oui, il y a le côté, il faut aussi
53:12 que l'équipe de France, les Bleus, etc.,
53:14 les footballeurs montent l'exemple,
53:16 vous avez plein de ministres aujourd'hui qui prennent le train
53:18 et qui se déplacent avec tous leurs cabinets, etc., et qui prennent plus la vie.
53:20 - Oui, et il y en a encore qui vont dans l'Est
53:22 ou chez vous, dans l'Ouest.
53:24 - Sauf qu'il y a une valeur d'exemple, c'est super.
53:26 Après, moi je pense que le vrai problème, il est pas là.
53:28 Le vrai problème, c'est le prix du train. - Oui.
53:30 - Vous vous rendez compte quand même qu'il y a, aujourd'hui,
53:32 il y a certains trajets en avion qui coûtent 4 fois
53:34 moins cher et qui sont 4 fois plus rapides
53:36 qu'en train.
53:38 Et donc... - C'est pas ça qui va arrêter les joueurs de foot.
53:40 - Non, mais je veux dire,
53:42 l'exemple, c'est bien, c'est de dire
53:44 il faut prendre le train. Moi je ne prends tout le temps le train, je ne prends jamais l'avion,
53:46 etc. C'est très bien, je comprends. - La question, c'est
53:48 est-ce que ça déclenche quelque chose, y compris
53:50 sur les politiques publiques de soutien
53:52 au train ? - Le vrai levier, il n'est pas là,
53:54 il n'est pas dans l'exemple.
53:56 Il est dans la question du prix. Moi, je suis désolé,
53:58 j'ai mon gamin. - Oui, mais justement. - Quand il veut aller de Rennes
54:00 à Montpellier,
54:02 et bien il préfère descendre à Nantes en voiture
54:04 et prendre l'avion,
54:06 parce que ça va lui coûter 50 balles à les retours,
54:08 alors que s'il prend le train,
54:10 ça lui coûte 4 fois plus cher. Et il n'a pas l'argent.
54:12 Et donc, en fait, voyez, c'est très bien l'exemple.
54:14 - Il n'aura pas le frac. - Non, mais est-ce que
54:16 l'exemple déclenche une évolution
54:18 dans les politiques publiques ? - Mais le vrai levier,
54:20 c'est les tarifs, c'est la politique
54:22 du prix. - C'est de ça que je vous parle.
54:24 - Ça a déjà énormément changé, c'est-à-dire que les gens
54:26 prennent de plus en plus de trains, les trains sont bondés,
54:28 même s'ils sont 2,6 fois plus chers
54:30 que l'avion, en moyenne,
54:32 donc les gens prennent déjà, mais ils ajoutent,
54:34 c'est-à-dire qu'ils prennent beaucoup plus le train, mais ils prennent aussi
54:36 beaucoup plus l'avion. C'est-à-dire qu'en vrai,
54:38 aujourd'hui, quand on change son mode de consommer,
54:40 on l'ajoute au précédent.
54:42 C'est pas une substitution pour moi,
54:44 c'est, je prends, on n'a jamais connu un trafic
54:46 aérien aussi important. - Oui.
54:48 - Vous avez la main, donnez-nous le gros
54:50 sujet du moment où le podcast
54:52 n'a pas loupé. - Alors nous, parce qu'en ce moment,
54:54 tout le monde a besoin de se reposer, les gens sont crevés
54:56 sur le mauvais temps, etc. Ça s'appelle les clés du sommeil.
54:58 C'est en magénant. - Où est-ce France,
55:00 là, une demain ? - Le 10 dé, le 6 juin,
55:02 c'est la cérémonie de l'Irak. - Quand même, si y'a un jour.
55:04 - L'événement mondial. - Ça devait être le cas aussi
55:06 ce matin, non ? - Oui, ce sera le cas de demain aussi.
55:08 - Et probablement vendredi.
55:10 François Reynard, y'a une de l'Obs.
55:12 - La menace intérieure, c'est l'extrême droite
55:14 en Europe, c'est sur les
55:16 européennes. Et puis y'a un passionnant
55:18 dossier sur les enjeux de Gaza. - Si vous voulez qu'on le voit
55:20 l'image, il faut le lever. - Ah pardon, il faut le lever.
55:22 - Voilà, très bien, c'est parfait, la menace intérieure, on lève.
55:24 Merci à tous. Demain,
55:26 France Info en édition spéciale. Je vous le précise,
55:28 80 ans du 10 dé avec
55:30 une matinée en direct d'Omaha Beach,
55:32 dès 7h, et tous les envoyés spéciaux
55:34 de France Info. Les informer, ce sera
55:36 à 9h avec Salia Brakli et Ayrnaud Dely.
55:38 Et nous, on sera là dès 20h. Bonne soirée.
55:40 ♪ ♪ ♪
55:41 [Musique]

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