Category
🗞
NewsTranscription
00:00 *Générique*
00:08 Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue dans les informés de France Info.
00:12 Jusqu'où Jordan Bardella peut-il aller dans les sondages ?
00:15 On va parler d'Europe ce soir avec la publication du premier sondage de France Info à deux mois des élections européennes.
00:21 L'ERN est toujours très en forme, la majorité présidentielle prise en étau entre l'extrême droite et les socialistes, elle ne décolle pas.
00:28 Comment comprendre ces estimations ? Est-ce que tout est déjà joué ?
00:31 On va se poser ces questions ce soir sur France Info.
00:34 Des blousons de cuir dans les rues du pays, aujourd'hui et demain.
00:38 Les motards sont encore en colère contre le contrôle technique que leur impose l'Europe, encore elle.
00:43 Ce contrôle sera obligatoire à partir de lundi, le gouvernement a tout fait pour repousser cette échéance en vain.
00:49 Touche pas à ma bécane, on ira voir avec nos informés comment cette réforme s'est appliquée ailleurs en Europe.
00:56 Et puis il faut imposer une nouvelle taxe sur les livres d'occasion, faut-il le faire pour protéger les éditeurs ?
01:02 Emmanuel Macron y réfléchit, mais est-ce vraiment judicieux à l'heure où les jeunes se détournent un peu plus de la lecture ?
01:08 On va également se poser cette question ce soir.
01:11 Voilà pour le menu du soir, côté invités, comme chaque samedi, le plateau des informés se transforme un petit peu en auberge espagnole
01:18 avec nous, Micaela Antoche, correspondante pour la télévision roumaine en France, bonsoir.
01:22 - Buenas tardes.
01:23 - Vincenze Battaglia, correspondant de la radio espagnole Cadena Ser et du journal catalan El Puntaoui, bonsoir.
01:29 - Buenas noches.
01:30 - Brigitte Hadès, avec nous également, grand reporter, chef du bureau britannique de la revue politique internationale, bonsoir.
01:37 - Bonsoir.
01:37 - Et Alberto Toscano, journaliste, écrivain et éditorialiste italien.
01:41 - Buenas sera.
01:42 - Buenas sera.
01:43 - Bonsoir à vous quatre, on est ensemble pour une heure, c'est parti pour les informés.
01:49 Et donc à deux mois des élections européennes, nous vous proposons ce soir notre premier sondage réalisé avec notre partenaire Ipsos.
01:56 Je vais vous demander votre avis, votre expertise, dans un instant les informés.
01:59 Paul Barcelone du service politique de France Info est avec nous ce soir pour détailler ce sondage.
02:04 Paul, premier renseignement, qu'est-ce qui frappe le plus d'ailleurs dans ce sondage ?
02:08 - Alors d'abord ce qui frappe, c'est l'écart entre Jordan Bardella et les autres, 32% pour la tête de liste du Rassemblement national.
02:17 Ça fait 16 points d'écart avec sa première poursuivante Valérie Ayé.
02:22 Tout cela, c'est une tendance qui se confirme désormais semaine après semaine.
02:26 Dans un moment aussi où l'ERN annonce des soutiens, Malika Sorel, l'essayiste venue de la droite, l'ancien policier médiatique Mathieu Vallée.
02:37 Aujourd'hui, il y avait ce meeting à Royan pour parler, vous savez, aux villes moyennes, c'est le niveau 2 de la stratégie.
02:42 Et à la lecture de ce sondage, on se rend bien compte que l'ERN fait le plein, si j'ose dire, sur ses bases.
02:48 Je regardais tout à l'heure, c'est 44% chez les ouvriers, 37% chez les retraités CSP moins, c'est les moins aisés.
02:56 Et on en vient du coup à se demander et à se dire que la seule question qui vaille, c'est de savoir si Jordan Bardella, le 9 juin pour ses élections européennes,
03:05 se fera plus ou moins de 30% et finalement que la lecture des résultats sera interprétée à partir de ce chiffre.
03:12 Et Paul, on voit également que la liste socialiste Place publique de Raphaël Glucksmann commence sérieusement à menacer les macronistes.
03:20 Alors c'est l'autre enseignement, effectivement. Le resserrement entre la deuxième position de Valérie Aillet et le troisième homme, Raphaël Glucksmann.
03:30 Le score de Valérie Aillet, c'est 16%, qui est assez bas par rapport à l'étiage d'Emmanuel Macron.
03:35 L'entourage du chef de l'État parle régulièrement de 20, 21, voire 22% pour les voix des macronistes, avec donc le souffle sur la nuque des macronistes de Raphaël Glucksmann.
03:47 Et même une certaine fuite de ceux qui ont voté Macron en 2022 à la présidentielle.
03:53 14% d'entre eux se disent dans ce sondage, seraient certains d'aller voter pour Raphaël Glucksmann le 9 juin.
04:00 Là aussi, ça devient une tendance plus qu'une surprise, avec donc Raphaël Glucksmann, troisième homme de cette campagne, qui ne souffre même pas de la division de la gauche.
04:10 Les autres listes, Manon Aubry pour les insoumis et Marie Toussaint pour les écolos, sont à 7% toutes les deux.
04:16 Et dans ce contexte, finalement, Paul, comment Emmanuel Macron peut-il limiter la casse ?
04:21 Alors, c'est toute la question et c'est l'enjeu aussi des prochaines semaines. Cette semaine, la campagne de Valérie Aillet tournait beaucoup autour de l'immigration,
04:28 avec le vote du pacte Asile et Immigration, c'était mercredi, au Parlement européen.
04:32 Il y a eu ce déplacement hier à l'aéroport de Roissy, Valérie Aillet était aujourd'hui à Marseille.
04:37 La semaine prochaine, et suivez mon regard, la thématique de la campagne Aillet, ce sera sur le réchauffement climatique.
04:43 Mais ce qui est intéressant d'observer, c'est que certains en appellent maintenant ouvertement, directement à Emmanuel Macron lui-même,
04:51 lui qui a toujours misé le président sur ce socle d'électeur pro-européen. L'entourage d'Emmanuel Macron parle en quelque sorte d'ADN.
05:00 Vous vous souvenez que dès 2017, dans les meetings du candidat Macron, il y avait déjà des drapeaux européens.
05:05 Emmanuel Macron, il prépare en ce moment un grand discours sur sa vision de l'Europe qu'on appellerait Sorbonne 2 pour réveiller,
05:12 mobiliser en quelque sorte aussi ses troupes qui, à 44%, estiment ne pas avoir d'opinion de Valérie Aillet.
05:19 Et puis il y aura bien sûr ses discours lors des commémorations par exemple du débarquement.
05:24 Et puis la politique qui est menée actuellement par le gouvernement, la lutte contre les déficits, la tombée, si j'ose dire, du tabou des fonctionnaires,
05:33 du licenciement des fonctionnaires, les annonces, c'était cette semaine sur le logement social.
05:37 Tout cela est évidemment destiné à remobiliser un électorat macroniste qui semble pour le moment aux abonnés absents.
05:44 – Merci beaucoup Paul Barcelone du service politique de France Info pour cette analyse du premier sondage Ipsos pour France Info sur les européennes.
05:52 Une première question avant de filer vers le Fil info, je me tourne vers vous Brigitte Hadès.
05:56 On est sur un sans faute selon vous pour Jordan Bardella depuis le début de cette campagne ?
06:01 – Écoutez, sur un sans faute, je ne sais pas, mais il surfe sur les eurosceptiques,
06:09 il a une vision faussée et fausse à mon avis de ce que l'Europe est et ce que l'Union Européenne représente.
06:18 Il prétend, il faut le mettre devant ses contradictions, il a prétendu qu'il ne faut pas faire de Frexit,
06:23 mais que l'euro doit être maintenu.
06:26 En même temps il fait exactement le contraire parce qu'il veut une espèce d'alliance des pays européens souverains,
06:32 qui c'est sa volonté, c'est totalement absurde parce que l'euro doit être basé sur quelque chose de très fort,
06:38 une puissance européenne forte, une monnaie ce n'est pas quelque chose qu'on peut juste avoir comme ça en flottant.
06:45 Donc tout ça est absolument absurde, les gens ne se rendent pas compte de ce qu'il est en train de préparer.
06:50 Heureusement de toute façon il n'a pas de chance de devenir le parti majoritaire au Parlement.
06:57 – Oui on va y revenir justement.
06:58 – Parce que ça c'est très important, ça peut rassurer.
07:00 Mais en même temps je pense qu'il y a aussi des votes de protestation, c'est toujours le cas,
07:04 c'est pas raisonnable, c'est pas bien parce que l'Europe est très importante, l'Union européenne,
07:09 c'est pas un vote de protestation, on n'est pas là pour faire…
07:12 c'est pas les élections municipales et encore même les élections municipales ça ne devrait pas avoir lieu.
07:16 Mais là c'est vraiment très grave.
07:17 Donc on a ce problème là, mais c'est à mon avis quelque chose qui ne se répétera probablement peut-être pas,
07:23 d'ailleurs j'espère pour les élections présidentielles, il faut espérer.
07:27 – Écoutez on va continuer en tout cas cette discussion avec vous chers informés,
07:30 on se retrouve juste après le Fil info à 20h10 avec Louise Bulliens.
07:34 [Musique]
07:36 – Des consultations urgentes à Washington sur la situation au Moyen-Orient,
07:39 la Maison-Blanche appelle l'Iran à libérer immédiatement le navire marchand
07:44 qu'il a saisi à Israël dans le Golfe,
07:46 Joe Biden a écourté son week-end pour s'entretenir avec son équipe de sécurité nationale.
07:52 En Ukraine, le front Est subit un assaut intensif de l'armée russe,
07:56 la situation y est considérablement dégradée, reconnaît le commandant-chef des armées ukrainiennes.
08:02 Ils ne veulent pas qu'on leur impose un contrôle technique à partir de lundi,
08:06 ils le font savoir, des milliers de motards ont manifesté aujourd'hui dans de nombreuses villes,
08:11 dont Paris, Lille ou encore Nevers, pour dénoncer ce qu'ils appellent un "raquette".
08:16 Demain, ils se rassembleront à Marseille,
08:18 les conducteurs sans contrôle technique s'exposent à une amende de 135 euros.
08:23 6 personnes ont été tuées lors d'une attaque au couteau dans un centre commercial de Sydney.
08:27 En Australie, 8 autres blessés, dont un bébé de 9 mois.
08:31 L'agresseur a été abattu, à ce stade la piste terroriste n'est pas écartée.
08:35 Le roi Charles III d'Angleterre, qui est également chef de l'état de l'Australie,
08:38 s'est dit horrifié par cette agression insensée.
08:42 Le football, 29e journée du championnat de France de Ligue 1, Strasbourg-Barents 3 buts à 1.
08:47 L'autre rencontre du jour opposera tout à l'heure à 21h, Rennes à Toulouse.
08:53 France Info, 20h21, Les Informés, Benjamin Fontaine.
09:02 Les Informés se poursuivent sur France Info après le Fil Info de Sophie Tussauds,
09:05 toujours avec nos collègues journalistes de la presse étrangère Brigitte Hadès pour le Royaume-Uni,
09:10 Alberto Toscano pour l'Italie, la Roumanie représentée par Michaela Antoche
09:13 et Vicenç Batalia pour l'Espagne.
09:15 On continue d'analyser, de décrypter ce sondage Ipsos pour France Info,
09:19 le parisien sur les intentions de vote pour les européennes.
09:22 Sondage qui place donc Jordan Bardella en tête,
09:25 loin devant la liste de Valérie Eyé, de Raphaël Glucksmann également,
09:28 du PS qui est en troisième position.
09:30 Alberto Toscano, comment depuis l'Italie, on perçoit justement cette performance de Jordan Bardella ?
09:36 Avec une certaine perplexité quand même,
09:38 parce que c'est un succès théorique dans le sondage qui va au-delà de toute prévision.
09:44 L'Italie a un parti d'extrême droite qui est au gouvernement,
09:49 conduit par Giorgia Meloni, et que depuis qu'il est au gouvernement,
09:53 il a changé certaines positions, il a mis beaucoup d'eau dans son vin.
09:58 Exemple, le Parlement européen vient de voter des normes sur l'immigration,
10:05 sinon les membres du Rassemblement national ont voté contre,
10:11 les membres du parti de Giorgia Meloni ont voté pour,
10:14 avec les membres des députés européens macronistes.
10:18 Donc il y a eu quand même...
10:22 C'est la démonstration qu'on peut changer de position politique.
10:28 En même temps, moi derrière ce sondage que vous avez proposé,
10:32 je vois quand même une faiblesse,
10:36 peut-être imprévisible, du parti macroniste,
10:42 de la Renaissance et de la coalition liée favorable au gouvernement.
10:48 Le 16% c'est vraiment peu, c'est la moitié du niveau attribué par le sondage au Rassemblement national.
10:56 - Et on est en plus dans la marge d'erreur par rapport à l'écart avec Rafael Luxman,
11:00 donc peut-être sont-ils en vérité à égalité.
11:02 - Voilà, et il y a comme une faiblesse structurelle, je crois à ce point-là, des macronistes.
11:09 Un député européen macroniste, il y a quelques mois, me disait
11:14 "de toute façon notre électorat est stable, nous avons un socle stable de notre électorat".
11:19 Non, maintenant ce socle de l'électorat macroniste s'est fragilisé,
11:25 et la position et l'impopularité du président de la République
11:28 commencent à devenir sérieusement inquiétante, je crois pour lui,
11:32 et c'est la raison, et je termine, pour laquelle à mon avis,
11:35 ces élections européennes du point de vue français
11:38 sont vraiment une élection hyper importante pour la politique nationale.
11:43 - Et Paul Barcelone nous disait en plus que des électeurs macronistes
11:46 sont prêts à aller voter pour Rafael Luxman avec conviction.
11:49 - Et Paul Barcelone a raison comme d'habitude.
11:52 - Ça lui fera plaisir.
11:53 Vincenze Battalla, justement on voit ce parti présidentiel pris en étau entre l'ERN, la liste socialiste,
11:59 la campagne ne prend pas, ne fonctionne pas, comment vous interprétez ça ?
12:03 - Depuis l'extérieur, depuis l'Espagne, on commence à découvrir Jordan Bardella,
12:08 même s'il était déjà candidat à l'élection antérieure européenne,
12:14 mais on doit un peu relativiser parce que je me demande aussi combien de gens vont aller voter,
12:20 la participation aux élections européennes, toujours, même moins qu'en Espagne.
12:26 - On était à 50% en 2019 en France, un électeur sur deux,
12:30 on sera un peu moins selon les intentions de vote, selon ce sondage.
12:33 - Est-ce que ça sera déjà représentatif pour 2027 ?
12:37 Oui, c'est une tendance, mais il y a toutes ces contradictions
12:40 que signale Tosca pour l'histoire de Meloni, déjà qu'il vote de manière différente.
12:45 Est-ce que finalement les Français vont voter seulement comme une histoire de protestation ?
12:51 - C'est un vote proteste, mais ce n'est pas un vote qui va se stabiliser dans l'État.
12:57 Et par contre, oui, parce que Macron ne va pas se représenter,
13:01 il commence à avoir beaucoup de doutes avec le post-macronisme.
13:05 Et là-bas, parce que la roche a été complètement atomisée, en partie aussi à cause de Macron,
13:11 même si la droite traditionnelle est encore pire,
13:14 il commence à se dégager quelqu'un comme Raphaël Glucksmann.
13:18 Et oui, je crois qu'à deux mois des élections européennes,
13:23 c'est vrai qu'il y a un vrai problème pour la candidate ailleurs de Macron.
13:28 - Raphaël Glucksmann, qui aujourd'hui en meeting a en plus finalement fait un discours en faveur de l'écologie.
13:33 Il arrive à rassembler à lui plusieurs tendances.
13:36 Michaëla Antoche, ça dit quoi selon vous ce sondage ?
13:38 C'est la suite finalement du discours anti-élite, anti-technocrate, anti-immigration
13:43 qu'on entend en Europe depuis plusieurs mois maintenant ?
13:45 - D'abord, je voudrais dire que ce sondage, c'est une belle photographie de ce qui se passe maintenant en France.
13:52 Et qu'est-ce qu'on voit dans le sondage ?
13:55 On peut revoir parmi beaucoup de pays, parmi les 27 pays de l'Union européenne.
14:03 Ça veut dire cette droite extrême qui monte,
14:06 les socialistes qui ne trouvent pas le chemin,
14:09 qui sont un peu pulvérisés dans les hémicycles de l'Union européenne, du Parlement européen.
14:16 Et les macronistes, les centre-Renew, Renaissance, Horizons, etc.
14:22 qui sont vraiment dans un chemin où ils se sont égarés un petit peu.
14:29 Probablement c'est pour ça qu'Emmanuel Macron voudrait faire son bon adeu.
14:34 Parce que je me souviens très bien quand il a fait le discours de Sorbonne en 2017.
14:42 Il a beaucoup parlé de sujets européens.
14:45 Il faut nous souvenir du budget européen, l'armée européenne,
14:51 la langue française parmi les autres pays,
14:54 les échanges entre les étudiants de l'Union européenne,
14:58 où la France a une place centrale.
15:02 Ça veut dire qu'est-ce qui se passe maintenant en France ?
15:05 Ce passe dans beaucoup de pays, même chez nous en Roumanie,
15:07 on voit cet extrême nationaliste, eurosceptique, anti-globaliste qui monte dans les sondages.
15:15 Mais tous les votes sont subjectifs, émotionnels.
15:19 Jusqu'au dernier moment, jusqu'au 9 juin, tout peut changer.
15:25 En même temps, cette différence entre Bardella et les autres,
15:30 c'est assez grande et en train de grandir.
15:33 Et probablement, il va garder la tête des sondages en plus.
15:38 - Et l'avance qu'il a pu gagner.
15:38 Et même ce sondage nous apprend également que les deux tiers des personnes interrogées
15:41 assurent que leur choix est définitif, a priori.
15:44 - A priori.
15:45 Mais tous les trois, les premiers trois, sont des bons connaisseurs de dossiers européens.
15:51 Parce que tous les trois ont déjà une expérience à Bruxelles ou à Strasbourg.
15:57 Ça veut dire qu'ils peuvent jongler facilement avec les sujets européens.
16:02 Et ça se voit.
16:03 Ça se voit dans les discours.
16:05 Ça se voit dans leurs déclarations.
16:07 - Les informés se poursuivent dans un instant sur France Info.
16:10 On va continuer d'analyser ce sondage à deux mois des élections européennes avec vous, chers informés.
16:15 Ce sera juste après le Fil info à 20h20 avec Sophie Tussaud.
16:19 - Le week-end de la colère pour les motards.
16:21 Ils sont des milliers à avoir manifesté aujourd'hui à Paris, Lille, Toulouse, Nevers ou encore Tarbes.
16:27 Ils protestent contre l'entrée en vigueur du contrôle technique pour les deux routes dès ce lundi.
16:31 Un grand rassemblement est également prévu demain à Marseille.
16:35 Mobilisation d'ampleur à Nouméa.
16:37 40 000 personnes dans deux défilés distincts pour et contre l'élargissement du corps électoral.
16:43 Le projet de loi vise à permettre aux résidents installés en Nouvelle-Calédonie depuis au moins 10 ans de voter aux élections provinciales.
16:50 La police n'écarte pas la piste terroriste après l'attaque au couteau dans un centre commercial de Sydney.
16:56 En Australie, un homme a tué six personnes et blessé huit autres, dont un bébé de neuf mois, avant d'être abattu par une policière.
17:03 La Maison-Blanche appelle l'Iran à libérer immédiatement le navire marchand qui l'a saisi à Israël dans le Golfe.
17:09 Joe Biden mène des consultations urgentes avec son équipe de sécurité nationale.
17:14 Alors que les tensions entre Tel Aviv et Teheran sont au plus haut, Israël ferme ses écoles pour des raisons de sécurité.
17:20 L'Allemagne va envoyer un système de défense patriote de plus à l'Ukraine, une aide supplémentaire.
17:26 Alors que la Russie intensifie son non-civ à l'Est, où la situation s'est considérablement dégradée, selon Kiev.
17:35 Alors, Assemblement national en tête des intentions de vote pour les élections européennes de juin prochain, selon un sondage Ipsos pour Radio France.
17:41 Et le Parisien, la liste emmenée par Jordan Bardella, est créditée à 32%.
17:47 Et puis le rugby avec les quarts de finale de la Coupe des champions.
17:50 Bordeaux-Begle est éliminé par les Anglais de Harlequins de 42 à 41.
17:55 Et dans un autre quart de finale, La Rochelle est en mauvaise posture face aux Irlandais de Leinster.
18:00 La suite des informés sur France Info, toujours avec nos collègues de la presse étrangère.
18:14 Alberto Toscano, écrivain et journaliste italien.
18:16 Michela Antoche de la télévision roumaine.
18:19 Vicenze Battaglia pour l'Espagne.
18:21 Et Brigitte Hadès pour le Royaume-Uni.
18:22 On continue de parler de ce sondage des européennes qu'évoquait à l'instant Sophie Tussaud.
18:27 Il y a un autre apprentissage de ce sondage, finalement, c'est la baisse de Marie Toussaint, la candidate écologiste,
18:32 estimée à 7% d'attention de vote, comme Manon Aubry de la France Insoumise.
18:37 Pourtant, on parle de plus en plus d'écologie.
18:39 On a vu une jeunesse engagée dans différents pays européens.
18:43 Brigitte Hadès, comment vous expliquez-vous ce score, finalement, assez faible de la liste écologiste ?
18:48 Parce qu'enfin, les hommes politiques "sérieux" ont pris le sujet de l'écologie au sérieux.
18:54 Et donc, ils ont pris finalement les rênes de ce sujet fondamental.
18:58 Ça veut dire quoi, une politique sérieux ?
18:59 Parce que je pense que les écologistes, je pensais encore qu'Owen Bendix avait dit quelque chose de très cruel,
19:03 mais tout à fait vrai, que c'était comme des sectes.
19:06 Finalement, l'Europe et l'écologie, les Verts, agissaient comme une secte.
19:09 Une idéologie qu'ils plaquaient surtout. Et donc, les gens n'ont pas confiance.
19:13 Ils ne peuvent pas donner le pouvoir à des gens qui sont idéologiquement très, très fondamentalistes, presque.
19:22 Ça a changé quand même, même s'il y a encore des actions.
19:24 Ça a changé, mais enfin, quand même, je trouve qu'ils ont remplacé les marxistes de mon époque.
19:29 Je trouve désolé de le dire, mais je le pense sincèrement.
19:32 Et donc, finalement, ils utilisent la peur du climat, des changements climatiques
19:37 pour agir de façon totalement...
19:40 Ce n'est pas du tout démocratique.
19:42 Et donc, je trouve que c'est finalement une bonne nouvelle.
19:45 Je suis désolée.
19:45 Je fais partie d'un comité éditorial pour un journal d'écologie.
19:49 Et j'ai écrit un bouquin sur le vivant.
19:51 Et je suis la première à défendre le vivant et avant tout.
19:55 Mais là, je vois que ça ne fonctionne pas.
19:58 Donc voilà pourquoi.
19:59 – Donc pour vous, l'explication, c'est qu'aujourd'hui, il y a de l'écologie,
20:01 finalement, dans un petit peu tous les programmes.
20:03 – Parce que c'est quelque chose de fondamental qui doit être pris à bras le corps
20:06 par tous les hommes politiques au pouvoir.
20:09 – Alberto Toscano sur ce sujet-là.
20:10 – Non mais c'est vrai.
20:11 Effectivement, l'écologie s'est imposée comme sujet fondamental pour toute la politique,
20:16 dont le parti écologiste a été quelque part marginalisé
20:21 dans ses positions un peu plus radicales.
20:24 Au même temps, il y a le phénomène de Glucksmann.
20:28 La liste Glucksmann est en train d'enlever beaucoup de voix au réservoir écologiste.
20:35 Et vous m'avez questionné tout à l'heure sur l'attitude de la presse italienne.
20:39 La presse italienne regarde avec beaucoup d'intérêt le succès,
20:44 quand même la montée dans les sondages de la liste Glucksmann.
20:49 Et si ça continue comme ça, peut-être qu'au présidentiel,
20:53 les présidentiels sont très très loin, mais il n'est pas impossible.
20:57 – Et pourquoi ça intéresse la presse italienne ?
20:58 – Ça intéresse parce qu'on voit quelque chose de nouveau
21:02 dans la mouvance sociale-démocrate.
21:04 On vient d'une période de déclin de la social-démocratie des partis sociaux.
21:10 Oui, ils ont gagné en Espagne, mais dans des conditions un peu difficiles
21:15 que tu connais beaucoup mieux que moi, j'en parle pas.
21:18 Mais il y a une difficulté aujourd'hui en Allemagne,
21:22 même s'ils sont au gouvernement,
21:23 mais les sondages pour l'Allemagne, pour la social-démocratie, sont très mauvais.
21:29 Donc aujourd'hui, les Italiens s'intéressent à ce phénomène de renouveau à gauche
21:35 qui est représenté par la liste Glucksmann.
21:37 – Et à gauche en France, certains regrettent de ne pas avoir vu d'union,
21:40 justement, pour ces élections.
21:41 – Non, ce qui est très intéressant, c'est que finalement,
21:43 le parti renaissante maintenant, mais avant Macron, avait dit "tout en même temps".
21:50 Et finalement, on voit que le parti social-démocrate se regroupe.
21:56 Il y a une renaissance du parti social-démocrate,
21:58 parce que finalement, ça a manqué, ça a manqué dans le paysage politique.
22:01 Et plus le président Macron a fait une politique plus ou moins centre-droite,
22:05 plus les gens ne se sont pas reconnus.
22:06 Et donc, on crée… et comme ils ont été dégoûtés par le parti LFI
22:09 avec lequel ils avaient cette alliance désastreuse,
22:12 ils sont maintenant de nouveau regroupés en quelque chose.
22:15 Mais finalement, aux Européennes, ce sera un parti qui sera allié
22:19 avec les renaissances pour agir.
22:21 Donc parce que moi, je pense que le centre-droite va se regrouper.
22:26 Donc ce sera une grande alliance,
22:27 ce sera la grande alliance qu'on a déjà d'ailleurs au Parlement.
22:30 - Vicente Gattali ?
22:31 - Je crois que ça dépend aussi beaucoup de personnalité.
22:34 Yannick Jadot était assez connu.
22:36 Il s'est présenté aux élections présidentielles,
22:37 il a eu beaucoup de succès, mais il était assez connu.
22:39 Même si tous ses candidats, ils sont déjà eurodéputés.
22:43 En vrai, Raphaël Guzman, c'est quelqu'un qui est un très bon orateur.
22:47 Il n'est pas un militant du Parti Socialiste français.
22:51 En fait, son parti politique à lui, c'est quelqu'un indépendant.
22:57 Et ça change par rapport à l'Espagne, par exemple,
23:00 que c'est le parti politique qui doit négocier avec d'autres partis d'héros islamistes.
23:04 C'est une personnalité qui est extérieure au Parti Socialiste,
23:09 qui s'est unie à eux et que dans un pays comme la France,
23:13 que tout est toujours regardé en fonction des élections présidentielles.
23:20 C'est une manière de convertir un candidat européen pour les élections présidentielles.
23:29 Une chose qui n'a rien à voir, je crois, dans d'autres pays comme l'Italie ou comme l'Espagne.
23:33 Et dans ces cas-là, le problème, je crois, des écologistes,
23:37 c'est plutôt que la candidate n'est pas assez connue.
23:41 – Oui, j'aimerais qu'on parle, un dernier mot pour évoquer ce sondage, de la participation.
23:46 On a commencé à l'évoquer avec vous, 43% des personnes interrogées ont l'intention d'aller voter.
23:52 43% seulement, j'ai envie de dire.
23:53 En 2019, un électeur sur deux a voté, on l'a dit.
23:56 On avait vu justement cette poussée des écologistes.
23:59 Michaëla Antoche, est-ce que selon vous, cette abstention,
24:02 participation annoncée, assez faible, pourrait justement profiter à l'extrême droite ?
24:06 Comment vous voyez ça ?
24:07 – Oui, bien évidemment, on peut s'attendre à ça.
24:11 Mais en plus, il y a cette confusion pour les électeurs.
24:15 Ils font des confusions parmi les sujets et les élections.
24:19 Les europarlementaires sont des sujets un peu…
24:23 ils considèrent qu'ils sont un peu éloignés.
24:25 C'est pour ça qu'ils combinent un petit peu les présidentielles avec les sujets locaux,
24:30 avec des élections pour les mairies, et pour les européens aussi.
24:36 Mais ils ne savent pas comment fonctionne le Parlement européen.
24:40 Il y a encore, en 2024, il y a des confusions entre le Parlement, le Conseil,
24:45 – Une incongrétion.
24:45 – Exactement, parmi les électeurs.
24:48 Et cette confusion se voit même dans ce sondage.
24:52 Parce que quand on regarde, il y a des sujets qui ne sont pas vraiment européens.
24:59 Évidemment, on parle d'immigration, on parle de politique agricole,
25:02 – D'écologie, d'agriculture.
25:03 – d'écologie, etc.
25:04 Mais pas des sujets vraiment européens.
25:07 Et ça, c'est une confusion qui se voit dans les urnes.
25:11 – Merci beaucoup, en tout cas, pour cet avis.
25:13 On va refermer là ce premier débat sur ce sondage des européennes.
25:16 On aura largement le temps d'y revenir, et notamment demain matin à 9h40
25:20 dans les Informer de l'Europe avec François Hollande.
25:22 – On doit rester ici ?
25:23 – Et Gilles Deguisse, bien sûr qu'on reste ici.
25:24 – Est-ce que demain matin ?
25:25 – On va continuer de débattre.
25:26 On va parler moto dans quelques instants.
25:27 On va revenir sur cette autre actitude du week-end,
25:30 et cette colère des motards opposés à la mise en place d'un contrôle technique obligatoire.
25:34 Il existe ailleurs en Europe, on y reviendra avec vous.
25:36 On va ouvrir la discussion dans moins de 5 minutes dans les Informer sur France Info.
25:40 [Musique]
25:44 France Info Météo avec les cafés Malongo.
25:47 Torréfacteurs engagés depuis 30 ans dans le commerce équitable.
25:50 Les petits producteurs font les grands cafés sur malongo.com.
25:54 – Patricia Charbonnier, côté météo, on va encore pouvoir profiter du soleil demain.
25:57 – Les températures seront encore estivales demain dimanche sur une bonne partie du pays
26:01 avec des pointes à 30 degrés demain après-midi dans le Var et l'Aude.
26:05 Mais les températures seront en baisse sur le Nord, le Nord-Ouest et le bassin parisien.
26:09 Et cette baisse des températures va se poursuivre en début de semaine prochaine.
26:13 Pour demain, les conditions météo seront encore très agréables avec du soleil.
26:16 La matinée sera localement assez grise sur la moitié Nord et le long de la côte Atlantique
26:20 avec des nuages bas et des brouillards.
26:22 Mais dans l'après-midi, on retrouvera de belles périodes ensoleillées sur la moitié Nord,
26:26 toujours du grand soleil sur la moitié Sud avec toutefois quelques nuages côtiers
26:29 près du golfe du Lion et très localement sur les côtes de Nouvelle-Aquitaine.
26:32 Mais le temps deviendra plus nuageux par les côtes de la Manche
26:35 avec un petit peu de pluie sur la Bretagne.
26:37 Des températures comprises entre 7 et 16 degrés demain matin avec 12 à Paris et Bordeaux
26:41 jusqu'à 29 demain après-midi à Toulouse, 26 à Mulhouse, 20 degrés à Paris et 13 à Cherbourg.
26:46 Les prévisions météo de Patricia Charbonnier.
26:48 Les informés reviennent dans 3 minutes sur France Info.
26:50 Juste après, l'info présentée par Louise Buyen.
26:52 S'il est 20h30.
26:53 Israël annonce la fermeture de toutes les écoles et la suspension de toutes les activités périscolaires.
27:07 L'armée évoque une mesure de sécurité alors que l'Iran menace de répliquer à l'attaque meurtrière
27:12 menée début avril contre le consulat iranien à Damas.
27:16 Une attaque imputée à Israël.
27:18 Depuis, la tension ne cesse de monter et un cargo lié à Israël a été saisi aujourd'hui par l'Iran.
27:24 De quoi faire vivement réagir la diplomatie israélienne.
27:29 Réaction très forte du ministre des Affaires étrangères israélien.
27:32 Israël Katz affirme que le régime des ayatollahs de Khamenei est un régime criminel
27:37 qui soutient les crimes du Hamas.
27:39 Il mène maintenant une opération de piraterie en violation du droit international.
27:43 Et le ministre israélien appelle l'Union européenne à qualifier sans plus attendre
27:47 les gardiens de la révolution d'organisations terroristes.
27:50 Israël exige même d'imposer dès maintenant des sanctions à l'Iran.
27:54 De son côté, un porte-parole militaire israélien affirme que l'Iran subira les conséquences
27:58 s'il choisit d'escalader encore davantage la situation.
28:01 En Israël, on souligne qu'il n'y a aucun Israélien à bord du porte-conteneur à Ries
28:05 qui bat pavillon portugais.
28:07 Et également que les intérêts de l'homme d'affaires israélien,
28:09 ayant l'offert dans la compagnie Zodia qui gère le navire, ne sont que partiels.
28:14 La question bien sûr est de savoir si cet abordage fait partie de la riposte iranienne
28:19 après l'attaque du consulat iranien à Damas, attribué à Israël.
28:22 Et face à cette escalade, le président américain Joe Biden va mener ce soir en urgence
28:28 des consultations avec son équipe de sécurité nationale.
28:31 L'Australie est endeuillée ce soir.
28:33 Six morts et plusieurs blessés, dont un bébé, dans une attaque au couteau dans un centre
28:37 commercial de Sydney.
28:39 Le suspect a été abattu par la police.
28:41 Mais on ne connaît pas encore ses motivations.
28:43 Des milliers de motards ont défilé dans une soixantaine de villes partout en France.
28:47 Ils protestent contre l'élargissement du contrôle technique obligatoire pour les deux roues motorisées.
28:53 La mesure entre en vigueur ce lundi.
28:55 Autre mobilisation en Nouvelle-Calédonie, où 40 000 personnes sont descendues dans
28:59 les rues de Nouméa au sujet d'un projet de loi qui vise à élargir le droit de vote
29:03 pour les élections locales aux personnes résidant sur le territoire depuis au moins
29:08 dix ans.
29:09 Ils étaient 20 000 indépendantistes et autant de non-indépendantistes.
29:12 Les élections européennes maintenant et ce sont la Gypsos pour France Info et Le Parisien
29:17 qu'on vous dévoile ce soir.
29:18 Avec 32% des intentions de vote, le Rassemblement national avec Jordan Bardella confirme son
29:24 avance, la candidate macroniste Valérie Ayé piétine avec 16% des voix.
29:29 C'est trois points de plus que la liste menée par Raphaël Glucksmann pour le Parti Socialiste
29:34 et Place Publique.
29:35 Dans un peu moins d'une demi-heure, Rennes reçoit Toulouse pour la 29e journée de Ligue
29:39 1 de foot.
29:40 Tout à l'heure, Reims s'est fait battre à Strasbourg, 3 buts à 1 et puis en Coupe
29:44 des champions de rugby pour les quart de finale, La Rochelle a perdu face aux Irlandais de
29:48 Leinster, 40 à 13.
29:49 Il est 20h33 sur France Info, on retrouve Benjamin Fontaine et ses informés.
29:53 20h21, les informés, Benjamin Fontaine.
30:01 Et retour aux informés sur France Info avec, comme chaque samedi, les correspondants de
30:05 la presse étrangère autour de nous.
30:07 Et ce soir, nous avons la chance d'être entourés de Nikkei.
30:09 La rentoche correspondante pour la télévision romaine en France, Vincenz Batalla, correspondant
30:15 de la radio espagnole Cadena Serre et du journal catalan El Puntavuy.
30:18 Brigitte Hadès, grand reporter, chef du bureau britannique de la revue politique
30:23 internationale et Alberto Toscano, journaliste, écrivain et éditorialiste italien.
30:28 Je vous propose qu'on s'attarde maintenant sur cette mobilisation un peu partout en France
30:33 aujourd'hui contre le contrôle technique, imposé au deux roues à partir de lundi.
30:38 On a vu plusieurs centaines, voire milliers de motards défiler aujourd'hui à Paris,
30:42 à Rennes, à Montpellier, à Grenoble ou encore Dijon.
30:44 Ça fait 10 ans que la directive européenne existe et qu'elle peut être appliquée.
30:49 Et après avoir reculé plusieurs fois, on va le dire, le gouvernement doit l'appliquer.
30:55 Cette fois, les motos, les scooters, les quads ne vont pas y couper.
30:58 Mais pour Jean-Marc Bellotti, qui est coordinateur de la Fédération française des motards en colère,
31:03 ce contrôle technique n'a aucun intérêt, car les motards, selon lui, prennent déjà grand soin de leurs engins.
31:08 Lorsque le contrôle technique a été mis en place pour les voitures, il y avait plus de 17% d'accidents graves et mortels
31:15 à cause du mauvais état du véhicule.
31:17 En deux roues motorisées, ce n'est pas du tout la même chose.
31:20 Le parc roulant en deux roues motorisées est très bien entretenu.
31:22 Et selon les statistiques de la Mutuelle des motards, qui est quand même une mutuelle d'assurance moto spécialisée moto,
31:27 eh bien c'est 0,3% des véhicules qui sont impliqués dans un accident à cause de leur mauvais état, c'est-à-dire pratiquement rien.
31:36 Voilà, c'est les arguments qu'on a pu entendre aujourd'hui sur les manifestations.
31:39 Alors, j'ai envie d'avoir votre oeil justement sur cette mobilisation et sur ce contrôle.
31:45 – Alberto Toscano, on va commencer par vous, le pays de la Vespa,
31:48 est-ce que justement les Français passent encore pour des râleurs ?
31:52 – Non, dans ce cas-là, les Français sont des râleurs, excusez-moi.
31:55 Parce que quand il y a une loi sur votre chaîne, aujourd'hui j'ai entendu un monsieur,
32:00 on disait qu'il avait 82 ans, et qu'il disait "je m'en fous de ça".
32:05 Or, ça a... c'est une loi, ça a un protège juridique d'une loi.
32:12 Si quelqu'un dit "je m'en fous de la loi et je ne l'applique pas",
32:15 eh bien, excusez-moi, mais il y a un problème.
32:18 Et là, on n'entre pas dans la discussion si c'est nécessaire ou pas nécessaire.
32:23 Ça a été acté, ça a été décidé par des instances démocratiques,
32:31 démocratiquement choisies quand même.
32:34 Même la commission est le fruit quand même d'un vote du Parlement européen.
32:38 Et ensuite, c'est appliqué par l'État, par le gouvernement français.
32:42 Tout, il n'y a rien à dire.
32:44 On ne peut pas dire "je ne l'applique pas".
32:46 Sinon, combien de personnes diront "je n'applique pas les lois sur le paiement des impôts"
32:50 ou d'autres choses ?
32:52 Non, on est... si on est dans un État qui marche, alors on applique les lois.
32:58 Et point final.
32:59 – C'est votre côté très légaliste, finalement.
33:00 – Légaliste, dites-moi quelle est l'alternative.
33:03 – Bien sûr, évidemment.
33:05 – Que chacun applique les règles qu'il veut.
33:07 Bon, je doute que ce serait un État très fonctionnel et structuré.
33:12 – Vincenze Battaglia, ça s'est fait également chez vous en Espagne ?
33:14 Ça s'est fait sans accroc ?
33:15 – Oui, en fait, je suis assez surpris pour la réaction des motards français.
33:21 Parce que si j'allais chercher en Espagne, il n'y a pas de débat sur ça.
33:25 Et en plus, ce que j'ai trouvé, c'est que depuis la mi-temps des années 80,
33:28 les motociclettes sont contrôlées.
33:30 Et depuis 2006, c'est les scooters qui sont contrôlés,
33:34 même avant la normative européenne.
33:36 Une autre chose, c'est que c'est vrai qu'il y a moins de compléments
33:43 au niveau des motos que par rapport aux voitures.
33:46 Mais par exemple, je vis une statistique.
33:49 En France, c'est 707 morts l'année dernière à cause des motos.
33:53 En Espagne, c'est 286.
33:55 Et même avec ça, qu'est-ce qu'ils ont fait, les autorités espagnoles ?
33:59 Maintenant, ils demandent un cours obligatoire pour avoir le permis V
34:04 avec trois ans d'ancienneté pour l'histoire des scooters.
34:09 - Qu'ils renforcent.
34:10 - Oui, l'obligation des casques et l'obligation des gants.
34:15 Et il n'y a pas de protestes.
34:17 Je n'ai pas vu de protestes en Espagne pour ces raisons-là.
34:21 Il y a moins de morts, mais on prend des mesures
34:24 parce qu'on voit que ça a augmenté en Espagne, mais moins qu'en France.
34:29 - Donc, vous ne comprenez pas bien non plus cet esprit français.
34:31 Michaëlle Antoche, comment ça se passe chez vous ?
34:33 - Est-ce que je peux vous demander quelque chose ?
34:35 - On vous écoute, ça dépend.
34:38 - Est-ce que vous vous imaginez si les chauffeurs de voiture disent
34:42 "je ne veux pas faire mon contrôle technique"
34:45 parce qu'il y a une loi, mais on ignore ?
34:49 Non, en Roumanie, oui, tous les moteurs, motocyclettes, ATV,
34:53 tous les véhicules de roue passent un contrôle technique chaque deux ans.
35:01 Les contrôleurs vérifient les systèmes de freinage, éclairage, phare,
35:06 les contrôles des émissions, suspensions, systèmes de direction, tout.
35:12 S'il y a un moteur sans contrôle technique, point d'amende,
35:19 retirer le certificat d'immatriculation par la police,
35:23 et une amende assez consistante.
35:25 Parce que les amendes en Roumanie, les points d'amende
35:28 sont configurés par rapport au salaire minimum.
35:31 Ça veut dire que ce n'est pas facile de tromper la loi.
35:35 - Vous pouvez nous expliquer comment ça fonctionne ?
35:38 - Ça veut dire que si il y a, je ne sais pas,
35:41 tu es au feu rouge et tu le passes,
35:46 je dis un exemple bête probablement,
35:48 deux points sur ton permis,
35:52 ça veut dire deux points de multiplication par,
35:56 qu'est-ce qu'il représente ce point dans le salaire minimum ?
36:01 Ça veut dire qu'il y a une somme assez consistante.
36:05 Et pour ça, je ne sais pas pourquoi on parle de ça.
36:09 C'est la loi, c'est la loi.
36:10 Il a été déjà décalé, décalé, décalé.
36:14 Et je peux dire encore une chose.
36:17 On est en 2024 et la France est le cœur de la démocratie.
36:23 La France donne des leçons à tous les autres pays.
36:27 Et maintenant, qu'est-ce qu'on voit ?
36:28 C'est quoi ? C'est un proteste ?
36:30 Pourquoi ? Pour une loi ?
36:33 - Ça vous étonne tous ?
36:34 - Moi-même, j'aime regarder les motards,
36:37 mais en respectant les lois.
36:39 - Et quand les motos sont bien entretenues.
36:41 - Merci à vous.
36:41 - Et les voitures aussi.
36:42 - Et les voitures aussi.
36:43 On va continuer cette discussion dans un instant.
36:45 Brigitte Hadès, vous vouliez prendre la parole.
36:46 Il est l'heure de retrouver d'abord le Fil info
36:49 avec Sophie Tussaud à 20h40 sur France Intern.
36:52 La liste RN, emmenée par Jordan Bardella
36:55 pour les Européennes de juin,
36:56 largement en tête des intentions de vote
36:58 selon un sondage Ipsos.
36:59 Pour Radio France, le Parisien l'est crédité à 32%.
37:03 Loin derrière arrive la liste Renaissance,
37:05 La République en marche, Modem,
37:07 Horizon UDI avec 16%.
37:09 La liste portée par Raphaël Glucksmann,
37:11 Parti socialiste et Place publique,
37:14 gagne quant à elle de 2,13% des intentions de vote.
37:18 La Maison-Blanche réaffirme son soutien
37:20 inébranlable à Israël,
37:22 alors que les tensions sont au plus haut
37:23 entre Tel Aviv et Téhéran.
37:25 Joe Biden mène ce soir des consultations urgentes
37:28 avec son équipe de sécurité nationale.
37:30 Washington appelle Téhéran à libérer immédiatement
37:33 le navire qui l'a saisi à Israël dans le Golfe.
37:36 L'Australie sous le choc après une attaque au couteau
37:38 dans un centre commercial de Sydney.
37:40 Six personnes ont été tuées,
37:41 huit autres blessées,
37:43 dont un bébé de neuf mois qui a dû être opéré en urgence.
37:46 L'assaillant a été abattu par une policière.
37:48 Les raisons de cette attaque ne sont pas connues
37:50 et les autorités n'écartent pas la piste terroriste.
37:53 La situation sur le front Est en Ukraine inquiète Kiev.
37:56 Elle s'est considérablement dégradée,
37:58 affirme le commandant en chef des forces ukrainiennes
38:00 qui constate une intensification de l'offensive russe.
38:04 Stéphanos Tsitsipas et Kasper Rudd
38:07 c'est l'affiche surprise de la finale du tournoi de Monte Carlo.
38:11 Le grec et le norvégien ont respectivement sorti l'italien
38:14 Yannick Siner et Novak Djokovic.
38:19 France Info.
38:20 20h21, les informés.
38:25 Benjamin Fontaine.
38:28 Les informés se poursuivent sur France Info
38:29 toujours avec nos confrères-consoeurs de la presse étrangère.
38:32 Brigitte Hadès pour le Royaume-Uni,
38:33 Alberto Toscano pour l'Italie,
38:35 la Roumanie représentée par Mikaela Antoche
38:37 et Vicenç Batalla pour l'Espagne.
38:40 Brigitte Hadès, vous vouliez prendre la parole,
38:41 on évoquait ce sujet des motards en colère
38:43 qui manifestent aujourd'hui en France.
38:45 Oui, il y a plusieurs motards.
38:47 Il y a les scooters qui ne sont en général pas vérifiés,
38:50 mais les motards, les vrais motards,
38:52 les gens qui ont des grosses motos, ils vérifient énormément.
38:54 Ils se sentent un peu insultés
38:56 quand on leur demande des choses comme ça,
38:57 étant donné qu'il y a 0,3% d'accidents
39:02 dus à des problèmes techniques dans les motos,
39:05 pour les motos par rapport aux voitures qui sont 7% quand même.
39:08 Donc, on se demande s'il n'y a pas d'autres raisons.
39:11 L'alcool, la drogue, les façons dont ils conduisent.
39:16 C'est ça, vraiment les vraies choses qui pourraient correspondre
39:20 à ce que dit Vincent pour les questions de sécurité.
39:24 Mais en même temps, c'est une directive européenne
39:26 et il faut l'appliquer, on n'y échappera pas.
39:27 Mais c'est vrai que vous parliez tout à l'heure
39:28 de politique contestataire par rapport au vote,
39:31 de ces intentions de vote.
39:33 On y est un peu encore quelque part.
39:35 On voit que là, c'est une mesure qui vient de l'Europe,
39:38 donc une mesure qui est forcément mauvaise.
39:39 C'est un peu ce que j'entends.
39:40 C'est exactement ça.
39:41 Et surtout, il y a des sujets qui énervent énormément la population,
39:44 donc la sécurité routière, à l'heure, le 2/90, tout ça énerve.
39:49 Et c'est des questions, des sujets qui sont très facilement
39:51 récupérables par les populistes anti-européens.
39:54 Et là, on le voit tout à fait, c'est clair que c'est aussi lié à ça.
39:57 Parce que franchement, ça ne devrait quand même pas être
40:00 quelque chose qui prenne aussi autant d'importance.
40:03 – Oui, et Alberto Toscano, vous nous le disiez tout à l'heure,
40:05 c'est une loi, elle a été décidée, il faut l'appliquer.
40:09 Le gouvernement a lui-même reculé parce qu'en 2021, il a dit
40:13 "on va attendre, ça embête les Français", c'est ce qu'a dit Emmanuel Macron.
40:15 Vous comprenez ça, un gouvernement qui dit finalement "on recule",
40:18 pour ne pas provoquer une manifestation ?
40:20 – Je n'entrais pas dans les aspects pratiques de cette décision européenne
40:26 et donc française, dont peut-être que Brigitte a parfaitement raison
40:30 dans ce qu'elle vient de dire.
40:33 Moi, je fais une question de principe, parce que si on commence à donner,
40:39 à créer un précédent comme quoi une catégorie décide de ne pas appliquer les lois,
40:44 qu'est-ce qui reste de la République ?
40:46 Ensuite, votre question sur le fait que le gouvernement français a pris du temps,
40:51 mais pourquoi pas ?
40:53 L'Europe prévoit, donne des marges pour l'application des directives.
40:59 Donc si le gouvernement français, dans ce cas spécifique, a utilisé ces marges,
41:04 il a probablement bien fait, mais à un jour ou à l'autre,
41:07 il faut arriver à l'application concrète.
41:10 Et je crois que ce jour-là est arrivé.
41:12 – Il est arrivé.
41:13 – Donc il est inutile d'être en colère.
41:15 Cette idée comme quoi les catégories sont en colère,
41:18 et chacun en colère, et en colère, et on vit dans une société de colère,
41:23 ça amène à quoi ?
41:25 – En tout cas, effectivement, la mesure va s'appliquer à partir de lundi,
41:28 puisque ce contrôle technique sera obligatoire.
41:30 On va laisser la moto au garage, si vous le voulez bien,
41:33 même si c'est vrai que c'est un week-end à aller faire de belles promenades sur les routes,
41:35 c'est aussi un week-end à prendre un livre et à aller lire sous un arbre aujourd'hui,
41:40 puisque ça tombe bien, en ce moment nous avons le Festival du Livre à Paris,
41:44 plus de 300 autrices, auteurs, plus de 100 000 visiteurs.
41:47 Est-ce que vous avez ce genre d'événement avec une telle résonance dans votre pays ?
41:51 Mikaela Antoche, par exemple ?
41:52 – Oui, on a beaucoup d'événements comme le Salon du Livre de Paris,
41:56 c'est Bookfest, c'est Gaudet à Mousse,
41:59 il y a aussi des festivals de livres parmi les grandes villes de la Roumanie,
42:05 et c'est une très bonne occasion d'acheter des livres avec des prix bas,
42:09 et il y a des gens qui viennent avec des trollers, des petites valises,
42:13 pour s'acheter des livres, parce que c'est vraiment quelque chose d'assez unique.
42:17 Et l'année dernière, à Bucarest, à Bookfest,
42:19 on a eu 400 événements pour l'édition de Bookfest,
42:24 milliers et milliers de visiteurs et des centaines d'éditeurs,
42:30 même si on dit qu'en Roumanie on n'en lit pas beaucoup.
42:33 Mais c'est un grand succès, tous les événements en quoi concerne les livres,
42:40 ça donne pour les Roumanes l'envie d'acheter,
42:43 l'envie de voir en personne des auteurs, des traducteurs,
42:46 des directeurs des éditions, des maisons des éditions,
42:50 et c'est une très bonne occasion aussi pour avoir une dédicacée des écrivains.
42:55 – Oui, forcément, revenir avec un souvenir.
42:56 – Licence Batailla, vous avez ça aussi ?
42:57 – Oui, oui, nous avons une journée dédiée à ça,
43:00 même on l'a exportée.
43:02 – Le livre et la rose !
43:03 – Exactement, la journée de Saint-Georges en Catalogne,
43:07 ça vient de Londres, de longue date, c'est le 23 avril,
43:13 on va acheter un livre et une rose,
43:18 et surtout les livraires sortent dans la rue,
43:21 c'est une espèce de fête de printemps,
43:23 ce n'est pas férié mais c'est presque une journée fériée,
43:26 parce que par exemple si vous connaissez Barcelone,
43:28 dans la Ramblas,
43:30 – Le célèbre boulevard.
43:31 – Oui, exactement, partout,
43:33 Passage de Gràcia, mais partout,
43:34 pas seulement à Barcelone, dans toutes les grandes villes,
43:37 les livraires sortent dans la rue,
43:41 c'est la journée des livraires et la journée des écrivains,
43:43 parce que tout le monde essaie,
43:44 ici à la Rentrée littéraire en septembre,
43:46 tout le monde essaie quand même,
43:49 les titres les plus importants, les publier quelques semaines avant,
43:51 et tous les écrivains, le 23 avril,
43:54 ils seront dans la rue en train de signer les livres.
43:57 J'ai regardé, je crois que presque un 10% de vente des livraires,
44:01 ça se passe le 23 avril,
44:02 et j'ajoute seulement que par hasard,
44:07 Cervantes est mort le 22 avril,
44:10 et Shakespeare est mort le 23 avril,
44:12 et à partir de là, il y a plein de pays dans le monde,
44:15 jusqu'au Japon, même à Madrid aussi,
44:19 qui ont copié cette festivité des livres.
44:23 Oui, c'est une célébration pour la littérature et pour l'amour.
44:29 On connaît également aussi la littérature italienne et britannique,
44:32 on pourrait en parler des heures,
44:33 mais Emmanuel Macron s'est lui aussi rendu au Salon du Livre hier,
44:36 et depuis quelques heures, c'est vrai,
44:37 une déclaration du président de la République fait réagir.
44:40 L'ensemble de ce monde du savoir, de la transmission du livre,
44:44 cet écosystème, comme on dit, justement du livre,
44:48 on doit le préserver aujourd'hui.
44:50 Ce qui est vrai, c'est que le livre d'occasion,
44:52 surtout quand il est fléché par certaines plateformes,
44:55 c'est une espèce de mauvais usage,
44:59 en tout cas de contournement de ce prix unique.
45:01 Donc on va essayer de mettre en place une contribution
45:03 qui puisse permettre de protéger le prix unique
45:05 et permettre à nos auteurs, à nos éditeurs,
45:08 à nos traducteurs aussi, d'être mieux aidés.
45:11 Voilà, Emmanuel Macron qui envisage donc de taxer un peu plus
45:14 les livres d'occasion pour ne pas mettre en danger les éditeurs.
45:17 Je rappelle qu'en France, on a donc le prix unique
45:19 depuis plus de 40 ans maintenant,
45:21 mesure voulue par Jack Lang.
45:22 Le prix est fixé par l'éditeur.
45:24 Il doit être suivi et le même partout dans les boutiques.
45:27 Mais on trouve parfois, c'est vrai, sur les plateformes
45:28 de revente d'occasion, des livres très récents à des petits prix.
45:32 Et c'est de ça dont parle le président.
45:34 Sur ce prix unique, justement, Brigitte Hadès,
45:38 ça vous a inspiré une idée, je crois,
45:40 cette proposition du président.
45:42 Vous vous dites on devrait peut-être fonctionner autrement.
45:43 Oui, parce que je me dis, bien sûr,
45:46 il y a des gens qui n'ont pas accès aussi
45:47 à dépenser 22 euros pour un livre.
45:50 Bien sûr.
45:51 Et donc le marché de l'occasion, en Angleterre,
45:53 en Grande-Bretagne, il y a tout un York,
45:55 il y a le York Festival juste pour ça,
45:58 pour les livres d'occasion,
45:59 alors que le London Book Fair, c'est pour les livres neufs.
46:02 Donc on a ça.
46:03 Mais moi, je pense qu'au lieu de vraiment taxer,
46:06 parce que les gens auront toujours le biais de payer plus cher
46:09 et de peut-être détourner les gens de la lecture,
46:12 on devrait attendre peut-être six mois,
46:14 voire un an avant de permettre aux gens d'accéder
46:17 à un livre qui était neuf.
46:19 Donc c'est beaucoup plus sage de laisser les gens
46:22 acheter le livre neuf pendant un an ou six mois
46:26 et d'après l'ouvrir en occasion.
46:29 Un peu comme on le fait pour les films, finalement.
46:32 Comme les films.
46:32 Je trouve ça beaucoup plus sage que d'augmenter le prix des...
46:35 Je pense que le président aurait intérêt à faire plutôt ça.
46:38 Écoutez, on va proposer cela à Rachida Dati,
46:40 peut-être qu'elle le regarde ce soir.
46:42 En tout cas, on va se retrouver.
46:43 On va continuer cette discussion dans un instant avec vous,
46:45 les informer, juste après le Fil info à 20h50 avec Sophie Tussaud.
46:49 Israël ferme ses écoles, une mesure de sécurité
46:52 alors que les tensions sont extrêmement vives avec l'Iran.
46:55 Une réunion va se tenir ce soir en urgence à la Maison-Blanche
46:59 sur la situation au Moyen-Orient.
47:00 Les États-Unis appellent l'Iran à libérer immédiatement
47:03 le navire marchand qui l'a saisi à Israël dans le Golfe.
47:07 En parallèle, les négociations rocarent sur une trêve
47:10 dans la bande de Gaza et le Hamas dit avoir remis sa réponse
47:14 et insiste sur un cessez-le-feu permanent.
47:17 Rien pour le moment n'explique le geste de cet homme
47:21 qui a tué six personnes lors d'une attaque
47:23 dans un centre commercial de Sydney en Australie.
47:26 La piste terroriste n'est pas écartée,
47:28 l'identité de l'assaillant n'est pas connue.
47:30 Il a été abattu par la police.
47:32 Alors, Assemblement national en échappait
47:34 dans les intentions de vote avant les élections européennes.
47:37 La liste emmenée par Jordan Bardella est crédité à 32%
47:41 selon un sondage Ipsos pour Radio Français le Parisien.
47:45 Il dénonce un racket pur et simple,
47:46 manifestation des motards ce week-end
47:48 dans plusieurs villes de France
47:50 pour protester contre l'entrée en vigueur dès lundi
47:52 du contrôle technique obligatoire pour les deux roues.
47:56 C'était la première manifestation si importante à Nouméa
47:59 depuis 1980, 40 000 personnes.
48:02 Indépendantistes d'un côté, non-indépendantistes de l'autre,
48:05 deux défilés distincts sur la question de l'élargissement
48:07 du corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
48:09 Le projet de loi vise à permettre aux résidents installés
48:12 depuis moins de dix ans de voter aux élections provinciales.
48:16 Et puis c'est fini pour la Rochelle.
48:17 En coupe des champions, c'est du rugby.
48:19 Le double tenant du titre est éliminé en quart de finale
48:22 par les Irlandais du Leinster 40 à 13.
48:25 Dernière partie des informés sur France Info,
48:38 toujours avec nos collègues journalistes de la presse étrangère.
48:41 Brigitte Hadès pour le Royaume-Uni,
48:42 Vicenç Batalla pour l'Espagne,
48:45 Mikaela Antoche de la télévision roumaine
48:46 et Alberto Toscano écrivain et journaliste italien.
48:49 Alberto écrivain, on parlait livre il y a quelques instants,
48:52 on parlait prix unique en France.
48:54 Ça existe également, je crois, chez vous, le prix unique ?
48:56 Oui, oui, ça existe.
48:57 Ça fonctionne bien, justement ?
48:59 Sauf, il n'y a pas de protestation.
49:01 Et cette mesure du président, vous l'interprétez comment, vous ?
49:05 Sur le plan de la boutade, j'ai envie de dire
49:10 qu'évidemment l'Elysée pense à de nouveaux impôts
49:13 et l'idée de nouveaux impôts tourne dans la tête.
49:17 Et au-delà de la boutade, je crois que ce n'est pas une bonne idée.
49:21 Parce que le livre n'est pas qu'un phénomène économique.
49:26 On peut gagner moins, d'ailleurs moi, par mes livres,
49:31 je ne gagne presque rien.
49:33 Mais ce qui m'intéresse le plus, c'est que quelqu'un le lise.
49:36 Quand on écrit un livre, on a envie de...
49:40 On ne fait pas comme de l'artisanat pour créer un objet et le vendre.
49:47 On pense transmettre des sensations, des sentiments,
49:51 des opinions, des idées.
49:53 Et peut-être que sur le terrain purement économique,
49:58 la proposition est parfaitement juste,
50:00 mais le livre va au-delà du pur terrain de l'économie, à mon avis.
50:05 Justement, vous parliez de taxes.
50:07 Éric Coquerel de la France Insoumise, député de France Insoumise,
50:09 qui était avec nous ce matin sur France Info dans le 8.30,
50:11 disait "Emmanuel Macron ne veut pas augmenter les impôts,
50:13 mais il arrive à trouver de nouvelles taxes".
50:15 C'est un petit peu ce que vous nous dites en filigrane.
50:17 Alberto Toscano, Bicens Batalla, ont commencé à l'évoquer.
50:21 Est-ce que ça ne risque pas d'être contre-productif pour les lecteurs ?
50:24 On a eu une dictude cette semaine du Centre national du livre
50:27 qui nous dit que les jeunes lisent de moins en moins.
50:31 En fait, on parlait tout à l'heure de Motard, on ne comprenait pas la colère,
50:34 mais par contre, on copie de bonnes choses de la France, comme les prix Unique.
50:38 Oui, ça, c'est une très bonne chose.
50:39 Et oui, avec les plateformes, avec les gens qui achètent des livres déjà sans aller dans les librairies.
50:45 Je ne sais pas, je n'ai pas la réponse de quelle est la meilleure solution,
50:48 si c'est taxer ou pas taxer, si obliger à qu'ils passent quelques mois
50:55 avant de pouvoir revendre les livres.
50:57 Mais moi, c'est un sujet de parler avec les plateformes,
51:00 parce que finalement, ce n'est pas seulement l'histoire d'accéder aux livres,
51:03 c'est aussi à partir de qui on peut accéder aux livres.
51:06 Je crois qu'on doit aussi préserver les librairies,
51:08 parce que c'est un écosystème comme d'autres écosystèmes culturels
51:12 que c'est important à conserver.
51:14 Sinon, on va perdre la diversité des livres.
51:17 On va vendre les mêmes livres dans les plateformes, je crois.
51:20 - Michaëlle Antoche.
51:23 - Vous avez dit que les jeunes ne lisent pas trop.
51:26 - Ils se détournent un petit peu du livre.
51:28 - Mais ça se voit parce que l'avancée de réseaux sociaux,
51:33 de tout ce qu'il y a sur Internet, sur les portables, sur l'iPad,
51:37 iBook, tout, tout, tout,
51:41 ça se voit dans les librairies, dans les bibliothèques,
51:45 dans le Festival du livre de Paris.
51:48 Ça veut dire qu'il y a un petit peu de...
51:51 Il y a un petit problème en quoi qui concerne les libraires,
51:54 les maisons des éditions et leurs activités pour le futur.
51:59 Mais en même temps, d'avoir un livre et de se régaler
52:03 en lisant un très bon roman, fiction ou non fiction,
52:08 poésie ou...
52:10 Ça donne un sentiment quand même.
52:12 On est en France, je le dis encore une fois,
52:14 le pays de la démocratie, de la culture.
52:17 C'est...
52:21 C'est un sentiment d'être humain.
52:23 Quand on a eu la pandémie,
52:25 on a fait France Culture sur un programme spécial,
52:30 une chaîne spéciale pour avoir l'accès à la culture.
52:34 Il y avait des chaînes de télévision.
52:35 Exactement. Et maintenant, qu'est ce qu'on fait ?
52:38 Si je peux dire juste...
52:39 Ça vit encore sur le service public quand même.
52:41 Mais oui, pour le Festival du livre qui est vraiment un régal.
52:46 C'est un festival, c'est une fête pour,
52:49 pas seulement pour Paris, pour tout le monde qui est là.
52:54 Même la Roumanie.
52:56 Oser, explorer.
53:00 Ça veut dire un slogan qui est très fort.
53:03 Oser, explorer, imaginer un voyage dans la littérature roumaine
53:07 avec 32 maisons de l'édition, 15 auteurs qui sont ici à Paris.
53:11 Et à peu près, à peu près 40 titres proposés par la Roumanie
53:15 cette année et des écrivains absolument magnifiques comme Emile Cioran.
53:20 Il y a des volumes sur Nadia Komanec que vous connaissez très bien,
53:27 même sur Nicolas Echauchestre ou le dictateur.
53:30 Vous allez profiter pour faire un petit peu de livre en Roumanie.
53:32 C'est parfait.
53:33 Il y a eu à Paris le festival Italissimo qui a présenté la littérature italienne contemporaine.
53:38 Donc, il y a vraiment une vitalité des autres littératures européennes
53:43 aujourd'hui de se présenter.
53:44 Qu'on veut découvrir.
53:45 Oui, je trouve qu'on oppose les écrans
53:49 et la lecture, mais les jeunes lisent quand même beaucoup en ligne.
53:54 Tout à fait.
53:55 Alors donc, il faut quand même reconnaître qu'ils ont pris une autre tangente,
53:58 mais ils lisent beaucoup.
54:00 Et autre part, très important, en Grande-Bretagne,
54:03 les livres ont décollé depuis 2-3 ans.
54:06 Ils vendent beaucoup plus de livres qu'avant.
54:08 Et en France, ça a dépendu de 4 %, ce qui n'est quand même pas dramatique.
54:12 Je pense que ça se maintient pas mal.
54:14 Et le livre, le vrai livre se maintient parce que les jeunes,
54:17 même les jeunes maintenant, la nouvelle mode, c'est de se désintoxiquer de l'écran.
54:22 C'est la nouvelle mode.
54:22 Ça se passe beaucoup aux États-Unis, mais ça va nous venir comme toujours un peu plus tard.
54:26 Ça commence déjà beaucoup aux États-Unis.
54:28 Ma fille m'en a parlé aujourd'hui même.
54:30 Ils se désintoxiquent de l'écran.
54:31 Donc, ils prennent des vrais livres.
54:33 Et par ailleurs, les réseaux sociaux sont prescripteurs aussi de livres via TikTok.
54:36 Il y a beaucoup de tendances qui permettent aussi de découvrir des livres.
54:39 Je vous propose qu'on tourne cette page.
54:41 Désinformés, chers invités, ce soir.
54:43 Merci, Michaëlle Arantoche.
54:45 Merci à vous.
54:46 Vincenzo Battaglia, Alberto Toscano.
54:48 Merci également à vous, Brigitte Hadès.
54:50 On parlait de livres.
54:51 Je profite de votre présence pour rappeler l'existence de votre livre
54:54 "Les voix de la forêt" aux éditions Portes à Paroles.
54:56 Justement pour appeler Alberto Toscano.
54:58 Vous avez un livre également à nous proposer.
55:00 Ça sort dans un mois.
55:02 Dans un mois.
55:03 On aura l'occasion de leur parler lors de votre prochaine venue.
55:05 Alors, on vous laisse mettre une dernière correction.
55:09 On vous lit en tout cas.
55:10 On vous écoute tous les quatre.
55:11 Et on vous retrouve également en podcast et en vidéo sur le site franceinfo.fr.
55:16 Je vous souhaite une très bonne soirée.
55:17 L'info continue sur France Info.
55:18 ♪ ♪ ♪