les informés de franceinfo du 15 juin 2024

  • il y a 3 mois

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00:00Générique
00:0820h, 21h, France Info, les informés, Victor Matel.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés avec, comme tous les samedis, les correspondants de la presse étrangère en France.
00:22Nos informés à qui nous demanderons ce soir de nous livrer leur regard sur cette semaine politique, cette crise sans précédent depuis l'annonce de la dissolution dimanche soir.
00:30Qu'en dit-on dans les autres pays, que ce soit au niveau de la population ou dans les médias ?
00:35À la une ce soir, le programme de la majorité pour les législatives anticipées, Gabriel Attal qui annonce toute une série de mesures, notamment pour le pouvoir d'achat.
00:42Après le psychodrame à droite, voilà la zizanie à gauche, à peine l'espoir d'une unité pour ses électeurs.
00:48Le front populaire se fissure en cause, la non-investiture par les insoumis de certains de leurs candidats historiques en raison de différends avec Jean-Luc Mélenchon.
00:56Une gauche qui va de Philippe Poutou à François Hollande, l'ancien président candidat en Corrèze.
01:01Est-ce un frein ou un moteur pour les électeurs ? Nous en débattrons.
01:05Contre l'extrême droite du monde dans les rues ce samedi et des prises de position, notamment celles de l'attaquant de l'équipe de France de football, Marcus Thuram.
01:12Quelle influence peuvent avoir les bleus, 25 ans après la génération black-blanc-beurre ?
01:17Et puis un mot aussi dans ces informés du sommet de la paix pour l'Ukraine, en Suisse,
01:21paix qui semble à peu près inatteignable en l'absence de la Russie et de la Chine.
01:26Pour analyser, débattre, discuter de tous ces sujets, ce soir, Anna Navarro-Pedro, bonsoir.
01:31Correspondante à Paris pour la presse portugaise, Vaïjou Naravane là aussi, bonsoir Vaïjou.
01:37Correspondante indienne en France à vos côtés, Richard Verly, bonsoir Richard.
01:40Bonsoir Victor.
01:41Correspondante française et europe du quotidien suisse, Blic et Daniele Zappala, bonsoir.
01:46Journaliste italien correspondant du quotidien italien à Vénéry.
01:52C'était il y a six jours, à peine, mais cela semble déjà une éternité,
01:56tant les rebondissements sont nombreux depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale
02:01par Emmanuel Macron au soir des Européennes, remportée largement par l'extrême droite de Jordane Bardella.
02:07Avant de rentrer dans le détail des derniers épisodes, à gauche, des annonces aussi de Gabriel Attal.
02:12Ce soir, un mot, un commentaire d'abord de la façon dont tout cela est perçu à l'étranger,
02:16peut-être au pays de la populiste Giorgia Meloni.
02:18D'abord en Italie, que dit-on Daniele Zappala ?
02:20Disons que Meloni ont laissé les sorties parmi les leaders européens,
02:24finalement pas du tout limogés ou en tout cas attaqués.
02:29Et finalement en Italie, on s'intéresse paradoxalement un peu à tous ces personnages,
02:34Ciotti, Bardella, qui ont des origines italiennes.
02:37C'est le grand paradoxe.
02:38On a pas mal quand même essayé de retracer l'arbre généalogique.
02:42Paradoxalement, les Italiens se rendent compte qu'il y a toute une France qui vient d'Italie.
02:48Donc voilà, ça c'est le grand paradoxe de ces dernières heures.
02:52Qu'est-ce qu'on dit de cette dissolution surprise ?
02:54Complète surprise, d'autant plus que la plupart des Italiens ne savaient même pas qu'il y avait cette possibilité.
02:59C'est vrai que voilà, c'est aussi la découverte de ces pouvoirs à l'intérieur du pays incroyable quand même du chef de l'Élysée.
03:06– Au Portugal, Anna Navarro-Pedro qui a vu cette année pour la première fois à ce niveau,
03:09en tout cas à l'extrême droite, grimper lors des législatives.
03:11Comment est-ce qu'on regarde la situation en France ?
03:14– Écoutez, avec beaucoup de préoccupation parce qu'on pense surtout aux conséquences sur l'Europe.
03:19Déjà ce soir-là, on grinçait un peu des dents parce qu'on disait
03:23Emmanuel Macron tire la couverture à lui.
03:28Tout le monde ne va parler que de ce qui se passe en France maintenant
03:31et ce qui se passe en Europe est extrêmement important.
03:33On va avoir une semaine extrêmement importante en Europe avec la formation des commissions,
03:37l'élection des présidents de commissions, des vice-présidents, etc.
03:40– Dont on ne parle plus du tout en France.
03:41– Et c'est là où on se prépare toutes les alliances et toutes les influences pour les 5 années à venir.
03:48Eh bien, patatrasse, il n'y a que la France qui, au domaine de l'actualité, est plus que cela.
03:53La France n'est pas présente dans toutes ces tractations à Bruxelles.
03:56Et donc les Allemands qui se plaignaient énormément d'avoir une Europe trop française,
04:00eh bien là, du coup, je pense qu'elle va devenir assez germanique et nordique.
04:05– Sortons de l'Union Européenne dans un pays dirigé par des ultra-nationalistes.
04:09On parle de tout cela, de la France en Inde, Vajju Naravane.
04:12– Oui, on parle et de manière de coïncidence, c'était le 7 juin que c'était l'ajouté
04:20de l'investiture du troisième gouvernement Modi.
04:23Et puis tout de suite après, après avoir parlé de cet électorat de 969 millions,
04:30les Indiens disent, mais que se passe-t-il chez les 66 millions français ?
04:35Et il y a eu beaucoup de commentaires aussi en disant que s'il y a une leçon
04:42dans l'auto-déchirure, il faut aller voir côté français.
04:46Et on dit aussi que sur l'échelle nationale indienne,
04:52ça semble être un cyclone dans une tasse de thé, finalement.
04:57Donc il y a beaucoup de dérision côté indien, pas beaucoup d'inquiétude
05:04parce que les Indiens ont connu la reine de l'extrême droite pendant 10 ans.
05:09Modi a été vraiment… et le pays a quand même résisté.
05:13Quand même résisté, on a fait une correction, infligé une correction à Modi.
05:20Donc peut-être qu'on ne devait pas se désespérer autant.
05:27On termine ce premier tour de table avec vous, Richard.
05:30Richard Verly, le regard de nos voisins suisses sur cette crise politique française.
05:34Sur le plan de l'émotion, c'est un peu le pire de la France.
05:36On rappelle qu'on suit beaucoup l'actualité politique française.
05:38Absolument, notamment dans la partie francophone de la Suisse.
05:40C'est un peu le pire de la France, c'est-à-dire la menace de chaos,
05:43la radicalisation que l'on voit et que l'on redoute,
05:47d'avoir deux camps extrêmes l'un contre l'autre.
05:50Ça, ça angoisse beaucoup parce qu'on sait, vu de Suisse,
05:52de quoi la politique française peut être capable en termes d'excès et de polarisation.
05:58Cela dit, c'est pondéré par le fait qu'Emmanuel Macron a pris la seule décision
06:03qui, d'un point de vue helvétique, vous savez que nous, on est des amoureux de la démocratie directe.
06:06Il revient au peuple, qu'il appelle d'ailleurs le peuple souverain.
06:10Le souverain, c'est une expression qu'on utilise beaucoup en Suisse pour désigner le peuple.
06:14Donc de ce point de vue-là, on le salue.
06:15Mais dans quelles conditions ?
06:1720 jours de campagne, c'est un truc qui est impensable.
06:20Vu de Suisse, avoir une campagne aussi courte sur un enjeu aussi important à un moment aussi décisif,
06:26c'est un peu comme si vous essayiez de comprimer une bonbonne de gaz.
06:30Et je vous laisse imaginer le résultat possible.
06:33Et on va rentrer dans le détail de cette campagne avec les programmes des uns et des autres.
06:36Le programme de renaissance annoncé ce soir en partie par Gabriel Attal.
06:40Ce sera après le Fil info, 20h10, Emmanuel Langlois.
06:44Et de Bayonnanie, en passant par Vannes, le Puy-en-Velay ou encore Paris,
06:48des dizaines de milliers d'opposants à l'extrême droite ont battu le pavé dans toute la France aujourd'hui
06:52à l'appel de plusieurs syndicats, associations et de la gauche du nouveau front populaire.
06:57Ils étaient 250 000 dans tout l'hexagone, dont 175 000 en région et 75 000 à Paris.
07:03D'après le décompte du ministère de l'Intérieur, la CGTA comptait 640 000 personnes en tout,
07:09dont 250 000 dans la capitale.
07:12Et puis dans un entretien accordé ce soir à plusieurs titres de la presse régionale,
07:16dont Ouest France, Gabriel Attal dévoile de nouveaux éléments du programme du camp présidentiel
07:21en vue de ses législatives.
07:23Le Premier ministre propose notamment d'étendre le plafond de la prime Macron
07:27jusqu'à 10 000 euros contre 6 000 maximum actuellement,
07:30qui peuvent être versés par les entreprises à leurs salariés.
07:34À l'étranger, le président ukrainien Volodymyr Zelensky annonce qu'il présentera des propositions de paix à la Russie
07:41une fois qu'elles auront été agrées par la communauté internationale,
07:44précise-t-il, déclaration faite au début du premier sommet sur la paix en Ukraine
07:49qui se tient en Suisse ce week-end.
07:5090 pays y participent, mais ni la Russie ni la Chine.
07:54Les Etats-Unis annoncent une rallonge supplémentaire d'un milliard et demi de dollars d'aides pour Kiev.
08:01France Info
08:0520h, 21h, les informés, Victor Matei.
08:10Après la dissolution annoncée dimanche dernier par Emmanuel Macron,
08:13vous le savez, les élections législatives anticipées auront lieu le 30 juin et le 7 juillet prochains.
08:18Gabriel Attal dévoile ce soir les grandes lignes du programme de renaissance,
08:22priorité aux classes moyennes avec le pouvoir d'achat,
08:25la prime Macron versée par les entreprises à 6 millions de salariés l'an dernier
08:29qui sera portée à 10 000 euros contre 3 000 actuellement, sans charges ni impôts, précise le premier ministre.
08:34Les retraites seront revalorisées, les factures d'électricité,
08:37elles, abaissées de près de 200 euros, des fournitures scolaires moins chères également.
08:41Le premier ministre qui parle aussi d'autorité et de transition écologique
08:45avec une question toute simple ce soir pour commencer, Anna Navarro-Pedro.
08:49Est-ce qu'il est encore audible, Gabriel Attal ?
08:51Déjà, on a bien vu les photos, on a bien vu qu'il n'avait pas été prévenu de la décision présidentielle,
08:58donc ça s'est déjà minoré son rôle.
09:00Les photos officielles de l'Elysée qui ont été publiées sur les réseaux sociaux.
09:03Voilà, cette photo est absolument extraordinaire.
09:05Et donc, évidemment, il fera ce qu'il peut,
09:08mais la campagne pour ces missions impossibles, pour Renaissance et pour Gabriel Attal.
09:13Daniel Esapala.
09:14Je pense qu'aujourd'hui, Attal dit la France qui a perdu K.O.
09:20Là, c'est vraiment, je crois, la stratégie, on s'est dit,
09:24bon, les européennes étaient quand même des élections un peu particulières.
09:29Bien évidemment, les systèmes majoritaires à deux tours
09:32pourraient, en fait, le 7 juillet, mettre les Français devant une sorte, finalement, de référendum,
09:38mais à ce moment-là, pas contre Macron, en fait, autour du Rassemblement national.
09:44Donc, c'est vrai que c'est une stratégie extrêmement risquée,
09:48mais pour l'instant, ces jours-ci, pour la majorité,
09:51il faut déjà assurer, en fait, les socles éléctoraux,
09:54laisser, en fait, les classes un peu plus âgées,
09:57ce qui, vraiment, aujourd'hui, ont peur que, voilà,
10:00la France puisse devenir un cadavre à la rendersse, voilà, pour employer une vieille expression.
10:04Bah, et Jeanne Aravagnon se dit un peu, pourquoi ces annonces maintenant et pas avant, finalement ?
10:09Bah, oui, d'abord, pourquoi cette annonce maintenant ?
10:13C'est parce que Macron, devant un tel désaveu,
10:17vraiment une défaite écrasante devant le Front national,
10:23n'avait pas beaucoup d'autres choix,
10:26mais ce qu'il essaie de faire, en effet,
10:29ce qu'il avait à peu près réussi à faire pendant ces deux montants,
10:34c'était de composer le centre en France,
10:38ce fameux centre qui n'existe pas en France,
10:42qui s'est encore envolé en miettes,
10:45et Macron essaie de recomposer ce France
10:49avec des membres des Républicains,
10:52avec sa propre majorité présidentielle qui est tellement malmenée,
10:57et certains éléments de la gauche,
11:00mais c'est vraiment un pari extraordinairement difficile.
11:04– Oui, tout le monde se demande ce qu'il avait derrière la tête depuis dimanche dernier,
11:06personne n'a la réponse exacte pour l'instant, ce sont que les suppositions.
11:09– Non, mais, et puis, qu'est-ce qui va se passer si, encore une fois,
11:13il est devant le chaos ?
11:15S'il n'y a pas une majorité claire dans la législature,
11:19donc la législature est bloquée, est-ce qu'il reste président ?
11:24Est-ce qu'il prend, qui va être le Premier ministre ?
11:28Est-ce qu'il va prendre recours à 49.3 comme il a fait,
11:31je ne sais pas combien de fois pour passer de la législation
11:36qui n'avait pas le soutien du Parlement ?
11:38Ce sont des questions qui se posent.
11:40– Et on n'aura pas la réponse avant le 7 juillet.
11:42Richard Verdi, Gabriel Attal, qui dit aussi ce soir dans la presse
11:45choisir les autres, c'est sauter en parachute, sans parachute.
11:48Il redit en clair que les programmes économiques de ses adversaires
11:52sont dangereux pour la France et il met, une nouvelle fois,
11:55à dos l'extrême droite et l'Union de la gauche.
11:57– Oui, c'est ce que j'ai appelé, moi, dans un article, la stratégie du porte-monnaie.
12:02Au fond, c'est la seule chose qu'on avait ou qu'on voyait clairement
12:05lors de cette conférence de presse.
12:06– Emmanuel Macron…
12:07– Le dernier outil qu'Emmanuel Macron a dans sa boîte,
12:10c'est l'outil du porte-monnaie, en disant, si le Rassemblement national
12:14ou si la gauche, sous-entendu la France insoumise, viennent au pouvoir,
12:18vous allez perdre votre épargne, vous allez devoir payer votre crédit plus cher,
12:22vous allez être tapé au porte-monnaie, là où, précisément, ça fait mal
12:25puisqu'on connaît les problèmes de pouvoir d'achat.
12:27Est-ce que cette stratégie peut marcher ?
12:29Moi, j'ai des vrais doutes.
12:30Alors, elle peut peut-être marcher, effectivement, sur les retraités
12:35et donc, là, on va voir la machine se mettre en marche pour dire,
12:38nous avons revalorisé les petites retraites.
12:40C'est des gens qui sont déjà à la retraite, de toute manière,
12:43donc la réforme ne change rien pour eux, qu'il y ait réforme ou pas,
12:46si ce n'est ceux qui ont des petites retraites, qui les ont vues augmenter.
12:49Moi, je crois qu'il a mis Gabriel Attal dans la même position
12:52qu'il avait mis Valéry Hayé, Emmanuel Macron,
12:54c'est-à-dire que c'est un candidat, un chef de majorité,
12:58un chef de campagne par défaut.
13:00En réalité, tout le monde va voter pour ou contre Macron
13:03et sa manière de se mettre en scène avec cette conférence de presse,
13:07etc., etc.
13:08À partir du moment où il personnalise tellement la campagne,
13:11pourquoi voulez-vous que les électeurs écoutent Gabriel Attal ?
13:14Non, ils écoutent Emmanuel Macron.
13:16Et donc, comme il sait ça…
13:18– Quand on voit la colère contre Emmanuel Macron,
13:20est-ce que, de toute façon, il y avait une bonne solution ?
13:23– Alors, la bonne solution pour lui, c'est d'occuper le terrain.
13:25Vous allez voir qu'il va continuer de le faire.
13:26D'ailleurs, il l'a promis.
13:27Il va revenir à la charge.
13:28Il continue de penser qu'il est le seul, au fond,
13:32à avoir un message que les gens entendent.
13:34Le problème, c'est que ce message lui revient de plus en plus à boomerang.
13:37Quant à Gabriel Attal, je pense que même dans sa circonscription,
13:40il est un peu inquiet.
13:42Le sud de Paris, à priori, il devrait être élu,
13:44mais ça risque d'être difficile.
13:46Et vous allez voir que dans les jours qui viennent,
13:47là, maintenant, un certain nombre de ministres
13:50vont surtout se préoccuper de leur sort électoral direct.
13:53Que vais-je devenir avant de se demander qu'allons-nous devenir ?
13:56– Les ministres investis ou non, les candidatures,
13:59on va parler de la candidature surprise du jour.
14:02François Hollande, qui se présente en Corrèze, l'ancien président socialiste,
14:06l'a confirmé cet après-midi.
14:07Ce sera sous l'étiquette du Nouveau Front Populaire.
14:10– Si j'ai pris cette décision, c'est parce que j'ai estimé
14:14que la situation était grave.
14:17Plus qu'elle ne l'a jamais été.
14:19Grave parce que le danger représenté par l'extrême droite
14:23est aujourd'hui avéré.
14:25Jamais l'extrême droite n'a été aussi proche du pouvoir
14:28depuis la libération.
14:30Comment rester indifférent ?
14:32J'ai fait ce choix, je l'ai fait en conscience,
14:35je l'ai fait parce que c'est toute ma vie,
14:37parce que c'est mon engagement.
14:38Je le fais pour la République et je le fais ici
14:41parce que je suis ici pour la Corrèze.
14:44– La candidature à Tulle de François Hollande
14:46et réaction quelques minutes plus tard seulement sur France Info
14:48de l'ancien Premier ministre de François Hollande,
14:51Manuel Valls, passé depuis chez les macronistes
14:53et qui critique le choix de celui qu'il avait nommé à Matignon.
14:57– J'ai du respect, de l'affection pour François Hollande,
14:59j'ai travaillé avec lui pendant des années.
15:01Ensuite, il est libre de faire ce qu'il veut.
15:04Moi comme lui, comme bien d'autres,
15:06nous sommes inquiets de ce qui se passe.
15:08Mais je ne vous cache pas ma profonde déception
15:11et une forme de colère à l'égard de cette décision,
15:14celle de, non pas d'être candidat,
15:16mais de se ranger sous la bannière du Front populaire
15:20et de participer à un double mensonge,
15:23celui d'un programme économique qui,
15:25tout le contraire de ce que François Hollande pense et a fait,
15:29et ensuite de s'allier avec la France insoumise.
15:34On ne combat pas le Rassemblement national
15:36en s'alliant avec une formation
15:39qui a tenu pendant des mois un discours anti-israélien et anti-juif.
15:45Ça ne correspond à aucune des valeurs de François Hollande,
15:48celles qu'il a défendues toute sa vie.
15:50– L'ancien Premier ministre Manuel Valls,
15:51très critique donc envers cette candidature de François Hollande.
15:55Un mot Anna Navarro-Pedro,
15:56à la fois sur cette candidature de François Hollande,
15:59candidature surprise, et ces mots très durs de Manuel Valls.
16:03– Écoutez, on continue dans la réalité politique,
16:08dans la fiction, on ne sait plus.
16:11C'est un peu étonnant, il est ancien Président de la République.
16:14– Ancien député de la Corrèze, il n'a déjà aucune surprise.
16:16– Également, certes, mais ancien Président de la République.
16:18Et demain, si la France est dans un chaos absolu,
16:21les anciens Présidents, les anciens Premiers Ministres
16:24auront peut-être un rôle à jouer.
16:25Alors, en se remettant dans l'arène,
16:27bon, il était le Président normal, disait-il,
16:30mais en se remettant dans l'arène,
16:32il rabaisse sa position et sa capacité d'intervention politique.
16:37Et deuxièmement, est-ce que vraiment,
16:39le Front populaire avait besoin de lui pour être sauvé ?
16:43On ne comprend pas cette décision.
16:45Effectivement, il est en porte-à-faux par rapport,
16:47comme disait bien Manuel Valls,
16:49par rapport à ses convictions et à ce qu'il a apporté.
16:52Puis deuxièmement, bon, on va rappeler aussi
16:54que c'était un candidat à l'Elysée,
16:57c'était le Président de l'ennemi de la finance.
17:00Une fois arrivé à l'Elysée,
17:02un homme, Emmanuel Macron,
17:03un secrétaire général adjoint de l'Elysée,
17:05c'est-à-dire un banquier de Rothschild.
17:07Donc, effectivement, il y a certaines contradictions
17:10et ça paraît un peu inexplicable, un peu panique.
17:13Ou alors, peut-être, quelqu'un a dit,
17:14c'est une vengeance contre celui qui l'a trahi.
17:18Est-on là ? Je ne sais pas.
17:20La candidature de François Hollande pour ses législatives anticipées.
17:23On continue d'en débattre juste après l'Essentiel.
17:2620h20, Emmanuel Langlois.
17:28Dans un entretien accordé à Ouest-France
17:30ainsi qu'à plusieurs quotidiens de la presse régionale,
17:33Gabriel Attal dévoile de nouveaux éléments
17:34du programme du camp présidentiel
17:37pour la campagne des élections législatives à venir.
17:40Le chef du gouvernement défend notamment
17:41une complémentaire santé publique à un euro par jour
17:44ou encore une exonération des frais de notaire
17:47pour l'achat d'un premier logement jusqu'à 250 000 euros.
17:51À deux semaines du premier tour de ses législatives anticipées,
17:55un total de 250 000 personnes ont manifesté ce samedi
17:58à travers la France contre l'extrême droite,
18:00dont 75 000 à Paris à l'appel de plusieurs syndicats,
18:03d'associations et de la gauche du Nouveau Front populaire.
18:06La CGT a dénombré de son côté 640 000 manifestants,
18:11dont 250 000 dans la capitale.
18:14Et puis, dans un communiqué, la France insoumise,
18:17elle défend un choix de cohérence
18:19après avoir écarté cinq de ses députés sortants
18:22en délicatesse avec la direction du mouvement.
18:25Les investitures à vie n'existent pas,
18:27dit Jean-Luc Mélenchon dans une interview
18:30au site d'information 20minutes.fr.
18:33Un mot de football et la Suisse qui s'imposent 3 à 1
18:35face à la Hongrie dans le deuxième match de l'Euro 2024 en Allemagne.
18:39L'Espagne bat la Croatie 3 à 0.
18:41En attendant tout à l'heure l'Italie tenante du titre
18:43contre l'albaniste à partir de 21h et ce sera à Dortmund.
18:49France Info.
18:5120h, 21h, les informés, Victor Matei.
18:57Un ancien président de la République,
18:58candidat aux législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet,
19:01c'est bien sûr François Hollande investi à Tulle.
19:06Anna Navarro-Pedro nous a donné son sentiment.
19:08Daniel Lesappala, est-ce que c'est sa place à François Hollande
19:12de lutter en tant que député aujourd'hui ?
19:13Pour moi, ce sont les tripes véritablement qui ont parlé.
19:17François Hollande, au laissé, c'est un véritable animal politique.
19:20Sinon, il n'aurait jamais résisté avec toutes les synthèses
19:23qu'il a dû faire en son temps en tant que secrétaire du PS.
19:27Je pense qu'aujourd'hui, dans son intervention,
19:30j'y retiens surtout pour la Corrèze.
19:32Je pense que, comme beaucoup d'autres,
19:35il est vraiment sous les chocs en regardant cette carte brune de la France.
19:40Alors que quand même à Paris, Paris a surtout voté Glucksmann.
19:44C'est vrai qu'il y a une fracture territoriale qui n'a jamais été aussi forte.
19:49Et là, en fait, c'est vrai, l'ancien chef de l'État qui revient à Tulle.
19:53Pour moi, j'y retiens surtout ça.
19:55Richard Verlis n'a rien à faire avec El-Effi, comme le dit Manuel Valls.
19:59Non, moi, je pense que c'est une bonne chose qu'il s'engage.
20:02C'est une bonne chose s'il est élu.
20:06On verra.
20:07Parce que dans des circonstances comme ça,
20:09je pense qu'il faut que les chefs de parti et les leaders d'expérience
20:14soient au Parlement.
20:15Je pense, je crois que la France insoumise ne se serait pas comportée
20:19de la même manière ces derniers mois
20:21si Jean-Luc Mélenchon avait été à l'Assemblée nationale.
20:24Parce que Jean-Luc Mélenchon, certes, a ce tempérament excessif qu'on lui connaît,
20:27mais il a aussi derrière lui toute une carrière politique,
20:30une habitude du Parlement, une habitude des rites parlementaires.
20:34Il a envoyé à l'Assemblée nationale des jeunes députés
20:37qui se sont en gros essentiellement préoccupés de bordéliser, entre guillemets, la République.
20:43Donc, avoir François Hollande,
20:45Jean-Luc Mélenchon ne se représentera pas,
20:47mais je trouve que c'est aussi dommage.
20:49Et ça ne me choquerait pas, alors je vais aller jusqu'au bout,
20:51si Nicolas Sarkozy se présentait à une investiture,
20:54je ne serais pas choqué non plus dans un moment comme ça.
20:56Avoir des personnalités d'expérience capables de faire des compromis,
21:00il me semble que c'est ça dont la France a besoin.
21:02– Il joue un arabe vanné, Nicolas Sarkozy, très discret depuis le dimanche dernier,
21:06et notamment tout ce qui s'est passé du côté des Républicains et de la droite.
21:10Vous l'imaginez, vous, lui aussi, se lancer dans la campagne ?
21:12– Il est censé prendre la parole bientôt.
21:16De toute manière, Nicolas Sarkozy,
21:19on sait que c'était le grand conseiller à côté de Macron tout le temps.
21:24Et depuis cette annonce du président de la République,
21:27il y a une espèce de silence radio côté Sarkozy qui est assez étonnant.
21:33Mais ceci dit, il a quand même fait profil bas,
21:36il ne s'est pas exprimé beaucoup en public, on verra ce qu'il dit.
21:41Mais je suis entièrement d'accord avec Richard que ce que fait Hollande,
21:48et si Sarkozy annonce aussi qu'il va être candidat,
21:51c'est parce qu'il y a une génération quand même de politiques ici en France
21:58qui ont vécu ce qui était l'extrême-droite.
22:01– Et sur les critiques de Manuel Valls qui dit « ce ne sont pas ses valeurs »,
22:04pourquoi va-t-il se mettre avec les gens de la France insoumise ?
22:06– Oui, mais Manuel Valls a toujours été un opportuniste,
22:10il a toujours tourné son veste.
22:13Moi, je n'ai pas beaucoup de choses, pas de grandes choses à dire sur Manuel Valls.
22:20Je trouve que vraiment, il a perdu toute légitimité.
22:23À un moment donné, il voulait aller en Espagne pour devenir le maire de Barcelone,
22:30il a été rejeté de là et donc il se trouve nulle part.
22:35Il faut qu'il se fasse une place et dès qu'il y a une opportunité qui se présente,
22:40il ouvre sa bouche, voilà.
22:42Mais je crois que pour beaucoup de politiques,
22:46il y aura cette notion que la France est au bord d'une crise majeure
22:54et qu'il faut quand même faire un front contre l'extrême-droite.
22:59Mais ceci dit, les manifestations qu'on a vues aujourd'hui à Paris et toute la France
23:04n'ont rien à voir avec les énormes manifestations anti-front national qu'on avait vues il y a quelques années.
23:13On en reparlera dans la seconde partie des informés.
23:15Un mot encore de ce front populaire qui va du nouveau parti anticapitaliste de Philippe Pouty
23:20à la gauche de gouvernement, on le disait, incarné par François Hollande, par exemple,
23:23en passant bien sûr par les Insoumises, dont on va aussi reparler.
23:26Anna Varro-Pedro, quel message tout cela envoie aux électeurs qui sont,
23:30certains électeurs de gauche un peu perdus aujourd'hui ?
23:32Ils sont très perdus. Au départ, on se dit face à un danger d'un parti au pouvoir
23:37qui, quand même, pourrait profiter amplement de toutes les mesures qui ont déjà été prises
23:43depuis l'inoculation de Sarkozy, continuant sur Hollande et très accentuée sur Emmanuel Macron,
23:48de réduction de la liberté publique en France.
23:52Eh bien, c'est un parti qui a un arsenal immense à sa disposition.
23:55S'il veut l'utiliser, il n'a même pas besoin d'en adopter beaucoup d'autres.
23:58La gauche s'est unie très rapidement. C'est assez étonnant.
24:04On dirait qu'ils sont capables d'avoir un but, un objectif plus important que leur divergence.
24:11À la surprise de beaucoup, dont sans doute Emmanuel Macron.
24:13Sauf que les dissensions sont en train d'apparaître déjà au bout de 24 heures après l'Union sacrée.
24:19Pour les électeurs qui ont entendu, effectivement, dire du mal les uns des autres pendant un bon moment,
24:25mais des critiques de fond, des critiques profondes,
24:28et qui tout d'un coup disent qu'ils peuvent quand même s'unir sur un programme commun.
24:31Est-ce qu'ils seront contents ? Est-ce qu'ils diront s'il y a des clones ?
24:34Ça reste à voir.
24:35Voilà, on apprend ce soir que le ministre de la Justice,
24:37Hédric Dupond-Moretti, annonce qu'il ne sera pas candidat pour ses législatives.
24:41Anticipé qu'il vaut mieux, dit Anna Navarro-Pedro.
24:44Vous restez bien sûr avec nous, Anna Vailchou-Naravane et Daniel Ezapala.
24:48Richard Verly, la suite des informés, la seconde partie après la météo et l'info.
24:55Merci de nous rejoindre sur France Info.
25:07Dans l'actualité ce soir, plus de dizaines de milliers d'opposants à l'extrême droite
25:11ont défilé aujourd'hui partout en France à l'appel de syndicats, d'associations
25:15et du nouveau Front Populaire.
25:17250 000 partout en France selon le ministère de l'Intérieur,
25:20640 000 selon la CGT.
25:22La place de la République, Noir de monde, le point de départ de la manifestation parisienne
25:32contre l'extrême droite avec en tête de cortège les leaders syndicaux et le même
25:38message.
25:39Se mobiliser pour aller voter, c'est pour voter pour un projet de progrès, de solidarité,
25:45de plus de justice sociale et c'est à l'opposé de ce que porte l'extrême droite.
25:49Les membres du nouveau Front Populaire ont aussi répondu présent, pour un rendez-vous
25:54qu'ils jugent historique.
25:55Ils appellent au sursaut des électeurs.
25:57Soit c'est eux, l'extrême droite, soit c'est nous.
26:01Nous sommes face à l'histoire, l'histoire avec un grand H, le retour de l'extrême
26:06droite dans notre pays, presque promu par le président de la République avec sa dissolution.
26:12Et on en a dit !
26:15Dans le rassemblement, beaucoup de jeunes qui partagent une inquiétude voient le rassemblement
26:20national arriver au pouvoir.
26:22Que l'extrême droite monte autant, ça montre quand même qu'il y a un danger pour la démocratie,
26:28à mon avis en tout cas.
26:29Et on est là, on fait ce qu'on peut pour montrer que non, ce n'est pas normal.
26:33La précarité étudiante, le pouvoir d'achat, ils ne font rien pour ça, la retraite à
26:3764 ans, ils ne veulent pas du tout la breuger.
26:39Je trouve ça dangereux et pas du tout intéressant, en tout cas ça n'apporte pas mes valeurs.
26:44En fin de cortège, des casseurs s'attaquent aux mobiliers urbains et des échauffourées
26:50éclatent avec les forces de l'ordre.
26:51La manifestation n'aura pas échappé à la violence de quelques émeutiers.
26:56Et parallèlement à ces manifestations, la France insoumise continue de se déchirer.
27:01Écartés hier soir, Raquel Garrido et Alexis Corbière affirment cet après-midi qu'ils
27:06seront bien candidats aux législatives.
27:08Ils ont reçu le soutien du PS et des écologistes.
27:10L'action ce soir de Jean-Luc Mélenchon, il n'y a pas d'investiture à vie, mais
27:17la cohérence politique et la loyauté dans le premier groupe parlementaire de gauche
27:21sont aussi une exigence pour gouverner.
27:24On va écouter Alexis Corbière, c'était cet après-midi dans le cortège parisien,
27:30qui confirme donc qu'il sera candidat aux législatives.
27:32On va plutôt écouter Clémentine Autain de la France insoumise qui tire à boulet rouge
27:38sur Jean-Luc Mélenchon.
27:40Je sens une mobilisation assez inédite, notamment de la jeunesse, mais pas que.
27:43Beaucoup d'inquiétude, mais une envie vraiment que notre pays ne bascule pas dans le chaos.
27:50La décision qui a été prise par la France insoumise n'est pas acceptable et que c'est
27:54un tout petit regard de l'histoire.
27:57C'est incroyable de faire une chose pareille quand on est dans un tel moment d'union,
28:00dans un tel moment de mobilisation, de rassemblement incroyable.
28:04Et là, ça brise quelque chose qui était fort et moi j'étais fière depuis dimanche
28:09soir dernier de voir une telle mobilisation, un tel esprit de responsabilité et là d'un
28:15seul coup on a l'impression que small is beautiful, que d'un seul coup on est revenu
28:18au tout petit, au caniveau.
28:21Et puis ce coup de teneur politique, aujourd'hui François Hollande annonce sa candidature
28:26pour ses législatives en Corrèze sous la bannière du Front populaire parce que, dit-il,
28:31la situation est grave.
28:33Ce n'est pas inédit sous la Vème République puisque Valéry Giscard d'Estaing avait été
28:38élu député après son mandat à l'Élysée.
28:41Voilà pour l'essentiel de l'actualité, à suivre, les informer et j'aurai le plaisir
28:45de vous retrouver demain pour une nouvelle édition du 19-20 Info.
28:49Très belle soirée sur France Info.
29:03Une demi-heure d'interview pour plonger au cœur de l'info, aller plus loin, écouter
29:07son point de vue pour enrichir le nôtre.
29:08Quand on est d'accord, on est capable d'avancer.
29:10Pour analyser et comprendre avec précision les grands faits marquants de la journée.
29:14Le 8-30 France Info, du lundi au jeudi avec Jérôme Chapuis et Salia Braklia, le vendredi
29:19avec Jean-Rémi Baudot et Agathe Lambret, sur France Info, à la radio et à la télé
29:23sur le Canal 27.
29:3330-60, on est à votre écoute, c'est facile, c'est gratuit et c'est vraiment fait pour
29:38vous aider.
29:3930-60, alors n'hésitez pas à nous contacter.
30:03La crise politique avec nos informés, Anna Navarro-Pedro, correspondante à Paris pour
30:12la presse portugaise, Vaïjoo Naravane, correspondante indienne en France, Daniele Zappala pour l'Italie,
30:18correspondant du quotidien à Vénéré et Richard Verly pour la Suisse, correspondant
30:21France et Europe, de Bli qui est pour continuer à parler de la gauche puisque nous parlions
30:26de François Hollande il y a quelques instants.
30:27Beaucoup d'espoir hier pour les électeurs avec ce programme commun du Front populaire
30:32et puis patatra la nuit dernière la France insoumise qui choisit de ne pas investir quelques
30:36députés.
30:37Sortant des figures historiques du mouvement, à cause de différents passés avec la ligne
30:40de Jean-Luc Mélenchon, il s'agit notamment de Raquel Garido, d'Alexis Corbière ou encore
30:45de Danielle Simonnet, une purge dénoncée par de nombreux responsables du Front populaire,
30:49la patronne des Verts, Marine Tendelier, ce matin sur France 2.
30:52Je pense que c'est une erreur, je le dis comme ça, je pense que c'est assez ridicule
30:58par ailleurs, au vu des enjeux qui sont les nôtres, on aura peut-être un Premier ministre
31:01de l'extrême droite dans 3 semaines et on fait tout pour que ce ne soit pas le cas,
31:04mais tout nous invite au sérieux, à la décence et à l'intelligence et donc moi j'ai appris
31:08ça cette nuit, j'ai été extrêmement choquée et je vous le dis, j'ai convoqué des instances
31:13ce matin pour pouvoir en discuter avec les écologistes et que nous voyons quelle suite
31:17à donner à cela, mais je ne vois pas pourquoi nous ne soutiendrions pas des candidats qui
31:22sont des sortants.
31:23Comment est-ce que vous qualifiez ces non-investisseurs Richard Verlis, une simple erreur, une purge ?
31:28Non, c'est une purge, évidemment, ça me paraît très très clair, il y avait des comptes à régler…
31:32Il y avait des comptes très forts historiquement…
31:34Oui, il y avait des comptes, Jean-Luc Mélenchon avait des comptes à régler avec un certain
31:37nombre de cadres qui se sont opposés à lui, or on sait, même si personne ne le dit aujourd'hui
31:42du côté de la France Insoumise, que Jean-Luc Mélenchon continue de regarder sur 2027
31:46l'élection présidentielle, il n'a absolument pas renoncé à l'idée d'être candidat,
31:51donc il a purgé l'appareil et il l'a d'autant plus purgé que par ailleurs, son favori,
31:55Adrien Quatennens, lui est investi, mais il sait qu'il rencontre des résistances.
32:01Très franchement, au pays du trotskisme d'où vient Jean-Luc Mélenchon, rien de nouveau
32:06sous le soleil, c'est comme ça que ça se passe, donc je suis un peu étonné quand
32:10même que les cadres de la France Insoumise qui n'ont pas l'investiture se trouvent
32:15ça surprenant.
32:16Non, ils sont dans un appareil trotskiste qui se comporte de manière trotskiste, cela
32:20dit c'est pas complètement fini, peut-être que l'opinion médiatique va jouer en leur
32:24faveur, mais c'est ça la France Insoumise, c'est ça l'extrême gauche.
32:28Il dit ce soir Jean-Luc Mélenchon, les investitures à vie, cela n'existe pas, entretien…
32:32Sauf pour lui, la candidature à vie à la présidentielle, ça existe.
32:35C'est ça, quelle est sa volonté, il va y joindre un ravanet à Jean-Luc Mélenchon,
32:38en faisant ça il fissure une unité qui était déjà fragile.
32:41Oui, mais Mélenchon il est typique d'un parti d'extrême gauche, c'est-à-dire
32:48que c'est le modèle soviétique finalement, avec un manque de transparence totale, une
32:56espèce de décision au sommet qui est prise pratiquement par le leader suprême lui tout
33:03seul, et vraiment je trouve que Mélenchon doit quand même se poser des questions, parce
33:09que les dernières élections présidentielles, son score était assez lamentable, il continue
33:17à nourrir ses rêves de devenir président de la république un jour, mais je trouve
33:24que le temps joue contre lui, il n'est pas tout jeune, l'heure est arrivée d'avoir
33:30des leaders qui sont nouveaux et plus jeunes, et je crois qu'il doit quand même se retirer
33:37avec grâce et garder l'union…
33:39Ce qui est un peu à l'encontre de ce que disait tout à l'heure Richard Verli, où
33:42vous disiez à l'Assemblée, il mettrait un peu d'ordre dans ses troupes, il manque
33:45finalement quelque part.
33:46Non, c'est pas les mêmes rôles, je dis que si Jean-Luc Mélenchon avait été à
33:50l'Assemblée ces deux dernières années, je pense qu'il aurait apporté de l'ordre,
33:54parce qu'il y a les deux faces chez Jean-Luc Mélenchon, il y a le toréro permanent qui
33:59veut aller jouer la présidentielle, mais il y a quand même l'homme politique d'expérience
34:02autoritaire qui sait faire régner l'ordre dans ses troupes quand il le faut, et je pense
34:07qu'à l'Assemblée, il aurait pu faire régner l'ordre ces deux dernières années,
34:10mais c'est le passé et c'est terminé, Emmanuel Macron en a décidé autrement.
34:13Et pourtant, à Navarro-Pedro, Jean-Luc Mélenchon, on a le sentiment, cette semaine, en entretien
34:17notamment sur France 2, qu'il s'était mis quelque peu en retrait, qu'il avait
34:21accepté en tout cas l'idée qu'il était peut-être un peu un épouvantail pour une
34:24partie de la gauche.
34:25Vers la moitié vide, vers la moitié plein, écoutez, c'est pas le sentiment des autres,
34:31effectivement, c'est quelqu'un qui s'accroche au pouvoir jusqu'à la fin, c'est un tribun
34:35extraordinaire, son expérience politique est toujours admirable, on ne peut être
34:41qu'admiratif, mais il peut avoir un comportement politique toxique, et c'est ce qui est
34:47en train d'arriver actuellement pour cette gauche unie, parce qu'à la France se trouve
34:51maintenant avec deux blocs, une extrême droite face à une extrême gauche, avec des
34:55programmes assez radicaux, et une situation financière qui n'est pas extraordinairement
35:02bonne, et Bruno Le Maire a beau attirer l'attention là-dessus, c'est lui qui a mis la France
35:07aussi là-dessus en grande partie ces dernières années, donc peut-être qu'on pourrait respecter
35:11un bémol.
35:12Et donc la France risque de se trouver dans une situation extrêmement difficile à l'avenir.
35:16Daniel Zappala, à qui ça va profiter tout ça, cette sortie de Jean-Luc Mélenchon,
35:20ces non-investitures, ces difficultés clairement à gauche, après déjà la saga de la droite
35:24qu'on a vécue cette semaine ?
35:25Disons que la gauche sortira, à mon sens, encore plus émiettée, et c'est vrai qu'on
35:30a l'habitude aujourd'hui toujours d'attirer un boulet rouge contre Jean-Luc Mélenchon,
35:35et il devrait se poser des questions, je ne suis pas sûr qu'il se pose en fait beaucoup
35:39de questions, il y a aussi toutes les autres composantes de la gauche qui devraient se
35:43poser des questions, concernant par exemple les jouets de l'écologie politique qui étaient
35:48complètement cassés par les polémiques à l'intérieur de la gauche française, alors
35:54qu'il y avait eu cette expérience incroyable quand même de la percée des écologistes
35:58en fait au municipal.
35:59Ça veut dire aussi que ça a été un mirage ces quelques jours de pensée qu'on pouvait
36:02avoir des millions de la gauche ?
36:03Mélenchon, on le sait, il est indéboulonnable, il a son biais logiciel, mais tout autour,
36:09on n'a pas eu quand même la capacité fédératrice pour imposer un nouveau thème.
36:14Aujourd'hui, cette coalition, cette plateforme électorale, certes, elle a l'essayage de
36:19la nupèce, mais elle n'a pas en fait un horizon commun, il n'y a pas un thème clair,
36:25on n'a pas encore véritablement à savoir quelle est la grande priorité de la gauche
36:32française.
36:33C'est la question à laquelle elle était dans la rue aujourd'hui, on va y revenir
36:35dans un instant.
36:36Unité contre l'extrême droite, 20h40 d'abord, Le Fil Info, Emmanuel Langlois.
36:40Et le retour surprise de François Hollande dans la vie politique, l'ancien président
36:44de la République annonce qu'il sera candidat dans son fief de Corrèze sous la bannière
36:49du nouveau Front Populaire, jamais l'extrême droite n'a été aussi proche du pouvoir
36:54depuis la libération, a expliqué l'ex-chef de l'État depuis la ville de Tulle.
37:00Manuel Valls lui réagit, il exprime sa déception après cette candidature de celui dont il
37:04a dirigé le gouvernement entre 2014 et 2016.
37:07Pourquoi aller se vautrer dans cette alliance ? Ce n'est pas digne de lui, réagit l'ex-premier
37:12ministre sur France Info, il appelle lui à soutenir les candidats macronistes lors des
37:18élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
37:22Les marches contre l'extrême droite à travers la France sont-elles réunies entre
37:26250.000 personnes d'après le ministère de l'Intérieur et 640.000 manifestants selon
37:32les chiffres de la CGT, malgré les craintes des services de renseignement, aucun incident
37:38majeur n'a été signalé.
37:40Et puis les obsèques de François Zardy, elles se tiendront jeudi prochain après-midi
37:45au cimetière du Père Lachaise à Paris, la chanteuse et icône des Sixties est décédée
37:50ce mardi à l'âge de 80 ans.
37:56Et un message, l'unité aujourd'hui dans les rues des manifestations contre l'extrême
38:06droite, avancées législatives, 640.000 manifestants dont 250.000 à Paris d'après la CGT, seulement
38:1275.000 dans la capitale d'après la préfecture de police, mobilisation portée en partie
38:17par les syndicats dont la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
38:22Aujourd'hui, c'est déterminant d'être là parce que nous avons rendez-vous avec l'histoire.
38:27Dans trois semaines, Jordan Bardella peut rentrer à Matignon si nous ne faisons rien.
38:32Aujourd'hui, c'est un raz-de-marée qui va avoir lieu partout en France et qui va montrer
38:36que nous ne nous laisserons pas faire, nous ne laisserons pas ce scénario catastrophe
38:40organisé par Emmanuel Macron et Marine Le Pen advenir.
38:43Notre mobilisation populaire permettra d'imposer des alternatives.
38:47Est-ce que la CGT, Richard Verlier et les syndicats sont encore entendus sur ces thèmes
38:52par les salariés, notamment les plus précaires ?
38:53Je ne suis pas sûr, mais ils sont dans leur rôle.
38:57Très clairement, la CGT, les autres syndicats qui sont des forces sociales de gauche, ils
39:03sont dans leur rôle en venant à l'appui de ce front populaire électoral et en mobilisant
39:09leurs troupes.
39:10C'est important.
39:11La difficulté qu'ils vont avoir, c'est que leurs troupes, d'abord géographiquement,
39:15ne sont pas représentées partout.
39:17Ça va être surtout dans les métropoles, dans les zones industrielles où il y a beaucoup
39:23de personnes syndiquées, ce qui n'est pas le cas dans toute la France.
39:26Et la deuxième difficulté, c'est qu'effectivement, l'image de la CGT notamment peut être un
39:32repoussoir pour d'autres électeurs.
39:34Mais je trouve qu'ils sont vraiment dans leur rôle, combattre l'extrême droite, être
39:40présents sur le terrain.
39:41Pour l'instant, le raz-de-marée n'est pas au rendez-vous.
39:44Attendons de voir ce que ça va donner.
39:46La bonne nouvelle aussi, c'est que les syndicats, quand ils se mobilisent fortement, ils arrivent
39:50à encadrer les manifestations.
39:52Et la pire des choses aujourd'hui pour le débat public serait que les manifestations
39:56d'hostilité au RN dégénèrent.
39:58J'vous n'a ravané quand on sait que plus d'un ouvrier sur deux aujourd'hui vote
40:02Front National.
40:03Le fait que les syndicats appellent clairement à se mobiliser contre l'extrême droite,
40:06le RN de Jordane Bardella, cela compte quand même dans cette contestation ?
40:11Ça compte, mais je suis plutôt d'accord avec Richard.
40:14Jusqu'à quel point est-ce que ça compte ? On a vu que les syndicats perdaient de plus
40:19en plus leur influence.
40:22Même si Glucksmann a appelé pour que Laurent Berger soit nommé à la tête de la coalition
40:31de gauche, etc.
40:32Qu'il soit Premier ministre, qu'il soit désigné comme Premier ministre.
40:35Je ne sais pas combien de gens en France connaissent cet homme qui a été pour moi
40:44assez remarquable dans son rôle de syndicaliste, assez extraordinaire, mais il n'est pas très
40:51très connu des Français parce que les Français sont de plus en plus déconnectés du monde
40:57syndical.
40:58Des syndicats qui s'expriment, des sportifs aussi, à l'image de Marcus Thuram, tel père
41:02tel fils, l'attaquant de l'équipe de France de football, engagé contre le racisme et
41:06qui appelle clairement à voter contre le RN.
41:09Je pense que c'est la très réalité de notre société aujourd'hui, je pense qu'il y a
41:15des messages qui sont véhiculés tous les jours à la télé pour aider ce parti à
41:19passer.
41:20Je pense que comme l'a dit Ousmane, il faut aller voter, il faut dire à tout le monde
41:26d'aller voter.
41:27Et surtout, en tant que citoyen, que ce soit vous, que ce soit moi, il faut se battre au
41:33quotidien pour que ça ne se reproduise pas et pour que le RN ne passe pas.
41:37Thuram, alors que l'Euro de foot a débuté, premier match pour les Bleus ce sera lundi,
41:42contre l'Autriche, là encore même question à Navarro-Pedro, c'est important que des
41:45sportifs prennent la parole aujourd'hui et se positionnent ?
41:47Je ne sais pas à quel point ils peuvent avoir une influence sur l'électorat.
41:55En ce moment, remarquez, on est en plein championnat d'Europe de foot, habituellement
41:59c'est fait les unes, on en parle des semaines à l'avance, là aujourd'hui même le journal
42:05Équipe, sa une est sur Nadal, un joueur de tennis, même pas sur le foot.
42:10Deuxièmement, s'ils veulent intervenir, s'ils veulent se manifester évidemment, bien sûr,
42:16mais ils ne sont pas obligés de le faire non plus, ce sont des joueurs de foot.
42:19Ce n'est pas leur rôle, c'est ce que vous dites ?
42:22Ils ne sont pas obligés de le faire, évidemment, mais je ne considère pas que professionnellement,
42:29que leur profession, leur notoriété peut avoir un certain impact et je doute que ce
42:34soit très grand maintenant, mais ils ne sont pas obligés de le faire évidemment.
42:37Mais vous savez, une confidence dit qu'Emmanuel Macron aurait dit à des proches qu'il a
42:44décidé avec la dissolution, il a envoyé une grenade dégoupillée dans les jambes
42:48du Rassemblement national et maintenant on va voir comment ils s'en sortent.
42:51Moi, je dis qu'il a envoyé une grenade dégoupillée dans les jambes des Français et que c'est
42:57tout le problème actuellement, c'est que tout le monde est là dans une situation absolument
43:01de, non seulement de sidération, mais de se sentir blessé, profondément blessé par
43:07cette décision et les forces de l'ordre, on parlait tout à l'heure des problèmes éventuellement
43:12ou pas de troubles dans les manifestations, les forces de l'ordre aussi, mais aucune pensée
43:17pour elles qui ont déjà les Jeux olympiques et tout le reste à traiter.
43:22Donc non, c'est tellement dangereux en ce moment de se manifester, tellement même,
43:30et tellement contre-productif parfois que je ne sais pas si les joueurs, les bleus seraient
43:37appelés à dire de leur influence, à utiliser de leur influence auprès des électeurs.
43:45Daniel Zappala, de l'Italie, grand pays de football aussi, qu'est-ce qu'il doit parler pour vous les joueurs ?
43:50Le thuram, d'ailleurs, le père du thuram qui parle aujourd'hui, était et est encore
43:54un symbole de la lutte contre le racisme également en Italie, je ne suis pas d'accord avec Anad
43:59à la mesure où aujourd'hui, on est quand même dans une ville, dans une capitale qui
44:04a les cinq cercles olympiques de la Tour Eiffel, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire
44:10que le sport, depuis plus d'un siècle, est quand même un symbole du dépassement
44:16des frontières.
44:17Réalisons quand même la charte olympique, allons à Lausanne, en Suisse, dans le magnifique
44:22musée olympique qui est vraiment, à ce niveau-là, extraordinaire et donc je pense qu'au contraire,
44:27c'est aujourd'hui aux sportifs, aux artistes, à tous ceux qui sont porteurs d'un message
44:34qui traverse les frontières, car la musique, les sports, c'est un visa, en fait, contre
44:39justement l'enfermement des parties d'extrême droite, etc., c'est à eux de parler et honnêtement,
44:46je suis au contraire très étonné de cette réserve car on sait qu'aujourd'hui, il
44:51y a ces grands sportifs qui sont entourés par des managers, les sponsors, chaque phrase
44:57est pétée.
44:58C'est plutôt courageux finalement de la part de l'artiste thuram.
44:59Réalisons d'abord des sportifs, regardons en fait Jesse Owens en 36, il a été en fait
45:05un symbole extraordinaire, il a battu en brèche quand même les thèses racistes d'un régime
45:11nazi qui voulait les imposer au monde entier, regardons ce qu'il s'est passé à Mexico
45:15en 68, voilà, c'est célèbre en fait, point, un dénouement en fait, levé contre la ségrégation
45:22aux Etats-Unis.
45:23Je veux dire, il y a un sillage très ancien et là, il ne s'agit pas, à mon sens, de
45:28les sous-paiser en fait tout petit mot, là on est en fait dans un Paris qui va en fait
45:34héberger quand même les Jeux Olympiques dans quelques semaines, ayant un minimum de
45:38décourage.
45:39Et on se souvient d'ailleurs, Richard Averly, de la phrase d'Emmanuel Macron au moment
45:42de la Coupe du Monde au Qatar, le sport n'est pas politique.
45:44Le sport est évidemment politique, à partir du moment où le sport charrie un tel niveau
45:49de notoriété et un tel niveau d'argent, ça devient de la politique, parce que c'est
45:55la sphère publique.
45:56Quand vous avez, je dirais, des stars du football qui occupent le devant de la scène en permanence,
46:02c'est de la politique.
46:03Alors il y a eu effectivement ces gestes, mais rappelons quand même, je crois qu'il
46:07faut le rappeler, en tout cas me semble-t-il, que le parti dont on parle, le Rassemblement
46:12National, depuis maintenant une dizaine d'années, se comporte en parti républicain.
46:18Ça peut nous heurter, on connaît les origines de ce parti, on connaît les sources problématiques
46:25de cette formation, mais il faut reconnaître que ces dernières années, le Rassemblement
46:30National a joué le jeu des institutions républicaines, donc on ne peut pas non plus le traiter comme
46:36si c'était une formation poutchiste ou l'assimilait à des régimes fascistes.
46:41Oui, mais quand même, je pense interdire les binationaux, là quand même, dans ce
46:47sens plus logique, même si c'est en fait en dehors de l'Union Européenne, qui concerne
46:50et touche aux droits de l'homme, donc c'est vrai que peut-être au niveau du côté présentable
46:55politique, c'est vrai qu'il y a eu effectivement cette évolution, mais quand même, il y a
47:01une substance, à mon sens, xénophobe qui démerde très évidente, même dans les dernières
47:06déclarations.
47:07Mais on demande aux sportifs d'avoir le courage, non pas les politiciens, c'est quand même
47:13leur beaucoup demander, je pense.
47:15On a entendu Vailljoux narravaner sur le sujet, Vailljoux, si vous voulez dire un mot.
47:18Oui, je suis entre les deux, c'est-à-dire, le Rassemblement National, c'est vrai qu'il
47:28a fait une espèce de makeover, un changement, on l'appelle la dédiabolisation en France,
47:34esthétique ou tout ce que vous voulez, mais est-ce que l'essentiel de ce parti a véritablement
47:41changé, c'est aux électeurs de prober, de se poser ces questions, d'essayer de voir
47:48qu'est-ce qu'il y a véritablement dans le rhétorique de ce parti, qu'est-ce qui est
47:52caché, qu'est-ce qui est apparent, est-ce que ce qui est apparent est juste la partie
47:57supérieure de l'iceberg et tout ce qui est caché derrière, c'est le passé lourd que
48:03ce parti trimballe encore aujourd'hui.
48:06Voilà, je crois que les unes nous diront.
48:11On continue à parler de cette crise politique, de cette campagne délégislative anticipée
48:16ce soir sur France Info, dans un instant le sommet sur la paix en Suisse, ce sera après,
48:21l'essentiel de Le Fil Info à 20h50, Emmanuel Langlois.
48:36Henri Alatale annonce ce soir plusieurs mesures en faveur du pouvoir d'achat en cas de victoire
48:42du camp présidentiel lors des législatives à venir, précise le chef du gouvernement.
48:46Une semaine après l'électrochoc de la dissolution, Nicolas Sarkozy s'exprime pour la première
48:51fois dans les colonnes du JDD, le journal du dimanche, l'ancien chef de l'État qui
48:56condamne l'initiative de son successeur Emmanuel Macron, un risque majeur pour le pays selon
49:01lui.
49:02Il désavoue également, sur le fond comme sur la forme, le choix d'Éric Ciotti de conclure
49:06une alliance entre les Républicains et le Rassemblement National.
49:11Environ 400 personnes rassemblées à Cherbourg aujourd'hui pour exiger le placement en détention
49:17provisoire de la policière qui a tiré mortellement dimanche dernier sur le jeune Sullivan, 19
49:22ans, alors qu'il tentait d'échapper à pied au contrôle routier de la voiture volée
49:26à bord de laquelle il se trouvait.
49:27La fonctionnaire a, elle, été mise en examen pour homicide volontaire et placée sous
49:32contrôle judiciaire.
49:33Évoquons, dans la dernière partie de ces informés, ce sommet pour la paix en Ukraine
49:47qui se tient en Suisse.
49:48Sommet, devrait-on dire, sur la paix qui réunit le président ukrainien et 90 autres chefs
49:53d'État ou de gouvernement, Volodymyr Zelensky qui s'est exprimé.
49:56Voilà Volodymyr Zelensky plein d'optimisme, on l'entend, mais au-delà de la photo de
50:17famille et de montrer le soutien aux Ukrainiens à Navarro-Pedro, qu'est-ce qu'on peut
50:20attendre concrètement de ce sommet ?
50:22Rien.
50:23Qu'est-ce que vous voulez ? Vous avez un sommet pour la paix entre deux belligérants
50:26dont on interdit la présence de l'un des belligérants.
50:29La Russie qui n'est pas invitée.
50:30La Russie qui n'est pas invitée.
50:31Dans quelle tête ça peut germer une idée pareille de dire on va arriver à quelque
50:35chose en interdisant l'un des deux de venir ? Évidemment qu'il ne fallait attendre rien.
50:40Évidemment que c'est un coup d'épée dans l'eau, qu'évidemment c'est un coup de com'
50:43et rien d'autre.
50:44Et c'est tout bénef pour la Russie auprès du sud global parce qu'on va dire, ben voilà,
50:49ils sont mis à l'index, ils sont victimisés, en plus évidemment Vladimir Poutine a sorti
50:55son plan de paix avant qui a immédiatement été rejeté, il le savait forcément, il
51:00le savait très bien.
51:01En disant un plan de paix si on admet l'annexion des quatre régions.
51:04Et vous savez j'ai vu quelques micro-trottoirs à Kiev et dans d'autres villes pour des
51:09télévisions d'ailleurs ukrainiennes et il y a beaucoup de gens, beaucoup d'Ukrainiens
51:13disaient mais ben non, là maintenant ça va se décider sur le terrain militaire.
51:16– Daniel Esapala, l'idée c'est quoi ? C'est de dire, regardez, il n'y a pas que les occidentaux,
51:19l'Europe, les Etats-Unis qui soutiennent l'Ukraine, c'est beaucoup plus large,
51:22c'est un mouvement mondial ?
51:23– Oui, c'est un mouvement en fait qui devrait être plus large mais l'acteur nouveau qui
51:28est très inquiétant c'est quand même le rôle des BRICS, à la mesure où aujourd'hui
51:33on voit bien que ces diplomaties parallèles par rapport au multilatéralisme de l'ONU
51:38marchent de plus en plus et là le fait que bien sûr la Russie n'est pas là mais non
51:42plus les autres en fait BRICS et là c'est vrai.
51:45– Mais la Chine notamment dans ces BRICS.
51:46– Voilà, notamment la Chine, c'est quand même toujours en fait l'accrante qu'aujourd'hui
51:51cette idée en fait d'une haine de l'Occident, d'un révanchisme en fait prime contre tout
51:57simplement les principes du droit international, aujourd'hui voilà il y a les sentiments…
52:01– On ne respecte pas beaucoup l'Occident non plus et l'Inse, souvent.
52:03– Oui mais effectivement les passions anti-occidentales même dans des pays comme en fait le Brésil
52:08etc. puissent primer finalement sur tout simplement le respect de la Charte des Nations Unies
52:14issue de la dernière guerre mondiale.
52:16– Le tout bien sûr dans le contexte de ces législatives anticipées en France, on y
52:19revient encore à Richard Verlis, la position de la France en Europe qui est affaiblie et
52:23l'Europe en général du coup ?
52:25– Oui alors un mot peut-être si vous me le permettez sur le sommet de la paix parce
52:28qu'il se tient, sur la paix parce qu'il se tient en Suisse, il faut, je suis assez
52:32d'accord avec Anna, c'est une opération de com', la Suisse a besoin de montrer que
52:37sa neutralité sert encore, sa neutralité a été mise en question par sa décision
52:42d'appliquer les sanctions européennes deux jours après le début de la guerre en Ukraine
52:47et bien depuis vous avez en Suisse toute une partie de l'opinion qui n'accepte pas ça
52:51et donc il y a une mise en scène, peut-être cela dit, donnons une chance à la suite,
52:56peut-être que cette conférence et d'autres initiatives que la Suisse prendra permettront
53:01à un moment donné un processus de paix de s'engager, ce fut le cas, ça a été très
53:05douloureux, très difficile sur les Balkans, ça a mis des années, c'est peut-être
53:09ça dont on est en train de voir le début sur la France en Europe, écoutez, malheureusement
53:13pour l'instant personne n'a envie d'écouter Emmanuel Macron et c'est triste parce qu'Emmanuel
53:20Macron est une boîte à idées de l'Europe, il l'a démontré, la France est indispensable
53:25au fonctionnement de l'Union Européenne et notamment cet attelage franco-allemand
53:28mais aujourd'hui Emmanuel Macron, tout le monde le sait, a d'autres préoccupations
53:32et vous imaginez bien, et je parle sous le contrôle de Daniele, que quelqu'un comme
53:36Mme Mélanie n'est pas mécontente de la situation dans laquelle le président français
53:40s'est lui-même mis.
53:41On l'a vu elle d'ailleurs toute sourire, notamment au G7, Vaïjouna Ravané, le mot
53:46de la fin sur ce sommet de la paix en Suisse.
53:48Bah oui parce que Daniele parlait des BRICS et l'absence des BRICS, l'Inde est un de
53:55ces pays qui voudrait être le leader du sud global et leur position sur l'Ukraine a été
54:03toujours ambiguë dès le début.
54:06Ils ont refusé de condamner la Russie, ils continuent d'acheter le pétrole russe mais
54:13l'autre revers de la médaille c'est que ce pétrole que les Indiens retraitent est par
54:19la suite acheté par les Européens donc qui respecte les sanctions contre la Russie, même
54:27pas l'Europe alors où est-ce qu'on va ? Et les Indiens ne vont pas fléchir là-dessus
54:33parce que c'est vraiment l'intérêt national qui prévaut et l'autonomie stratégique selon
54:43eux qui prévaut sur une vraie coalition internationale pour le droit international et pour les droits
54:51de l'homme.
54:52Et ce sommet en Suisse se poursuit, demain on en reparlera d'ailleurs dans Les Informés.
54:56Merci infiniment à tous les quatre d'être venus ce soir dans Les Informés, c'était
55:00passionnant.
55:01Comme toujours, très bonne soirée à tous.

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