Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Perez tous les dimanches à 14h sur #SudRadio.
Avec Xavier Durand, chef de service d’urologie de l’hôpital Saint-Joseph, Cidaline Lemoine, directrice générale de sphère santé, Pierre Reboul, directeur d’Edap TMS et président du groupe sectoriel des ultrasons thérapeutiques au sein du SNITEM, Elie-Dan Minoumi, cofondateur de MEDADOM.
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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2025-02-01##
Avec Xavier Durand, chef de service d’urologie de l’hôpital Saint-Joseph, Cidaline Lemoine, directrice générale de sphère santé, Pierre Reboul, directeur d’Edap TMS et président du groupe sectoriel des ultrasons thérapeutiques au sein du SNITEM, Elie-Dan Minoumi, cofondateur de MEDADOM.
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Catégorie
📚
ÉducationTranscription
00:00Sud Radio, la Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans la Santé en Mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:09Et aujourd'hui, nous allons briser le silence autour de la santé masculine,
00:13puisque l'on va parler urologie.
00:15Nous évoquerons notamment les dernières innovations thérapeutiques concernant le cancer de la prostate.
00:20Nous lèverons le tabou sur les fuites urinaires avec des dessous pour hommes ultra sexy.
00:25Et enfin, une révolution technologique qui permet de soigner certains cancers de la prostate.
00:29Sans chirurgie et à terme, bientôt d'autres pathologies.
00:33La Santé en Mouvement spéciale santé masculine, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:42Et pour commencer cette émission, nous avons le plaisir d'accueillir Xavier Durand.
00:45Xavier, bonjour. Vous êtes chef de service urologie à l'hôpital Saint-Joseph.
00:50Alors Xavier, avant de commencer, on aime bien clarifier les choses dans la Santé en Mouvement.
00:54Quelles sont les grandes classes de pathologies de l'appareil urinaire masculin ?
00:58Oui, bonjour Vanessa, merci de votre invitation.
01:00Malheureusement, l'appareil généto-urinaire masculin est la cible d'un certain nombre de pathologies,
01:07qu'elles soient fonctionnelles, litiasiques.
01:09Mais je pense qu'aujourd'hui, on va faire un focus sur la maladie carcénologique de l'appareil généto-urinaire masculin
01:14qui comprend cinq grands cancers.
01:16Cancer de prostate, cancer de vessie, de rein,
01:19et de manière un petit peu plus anecdotique sur le plan épidémiologique,
01:22le cancer du testicule et le cancer du pénis.
01:25Alors comme vous l'avez dit, on va parler plus précisément du cancer de la prostate.
01:29Qui concerne-t-il au niveau de la jante masculine ?
01:32Le cancer de prostate concerne tous les hommes à partir de 45 ans.
01:37Même si l'âge moyen du diagnostic est bien plus tardif, il est de 69 ans aujourd'hui en France.
01:44La prévention, c'est vraiment notre fil conducteur dans la Santé en Mouvement.
01:47A partir de quand il faut commencer à se préoccuper de sa prostate ?
01:51Alors si vous voulez bien Valéça, je vais commencer par faire un rapide focus épidémiologique sur ce cancer de prostate
01:57parce que c'est un véritable colosse épidémiologique.
02:00Quelques chiffres pour nos auditeurs pour mettre les idées bien en place.
02:03C'est le premier cancer de l'homme en France, c'est 60 000 cas par an.
02:06Pour vous donner une idée, le premier cancer de la femme c'est le sein
02:09et on est à un peu plus de 62 000 nouveaux cas par an en France.
02:13Un homme sur huit en France a eu, a ou aura un cancer de la prostate.
02:19C'est quand même extrêmement important.
02:22C'est un cancer qui est très fréquent mais qui a d'excellents pronostics.
02:25Juste un chiffre, au moment du diagnostic, à 5 ans, 93% des patients seront toujours en vie
02:32quand ils sont diagnostiqués pour un cancer de prostate.
02:35Donc cancer extrêmement fréquent mais cancer quand même globalement de très bons pronostics.
02:39D'où l'importance de la prévention.
02:41Effectivement, l'importance de la prévention et l'importance d'un dépistage de ce cancer.
02:46Alors je crois qu'il est important de bien faire la part des choses
02:49entre ce qui est le dépistage organisé, le dépistage au sens de politique de santé,
02:54et ce qu'on appelle le diagnostic précoce.
02:57Aujourd'hui, les études épidémiologiques de grande envergure,
03:00européennes ou nord-américaines qui ont été publiées,
03:04peinent à montrer une véritable efficacité du dépistage de masse.
03:09Au sens, comme on peut le voir pour le cancer du sein ou le cancer colorectal.
03:13Le dépistage organisé par les tutelles, ça n'est pas encore à l'ordre du jour aujourd'hui en France.
03:19Pour autant, il est fondamental que les hommes, à partir de 45 ans ou 50 ans,
03:25on pourra préciser ces éléments si vous voulez après,
03:28consultent leur urologue pour avoir ce qu'on appelle un diagnostic précoce
03:32afin de prévenir les formes agressives de cette maladie.
03:35Les formes qui conduiront malheureusement à une morbidité et une mortalité.
03:40Quels sont les symptômes, Xavier ?
03:42On sait très bien qu'aller spontanément poser la question à son médecin, c'est toujours délicat.
03:46Qu'est-ce qu'il doit regarder ?
03:48La problématique, c'est que le cancer de la prostate est une affection qui est tout à fait indolore,
03:53qui est tout à fait asymptomatique.
03:56En tout cas, dans les formes et au stade auquel on veut les diagnostiquer.
04:01Lorsque les symptômes apparaissent, ce sont des formes qui sont déjà métastatiques, à l'os bien souvent.
04:06Bien entendu, la politique de prévention vise à avoir des diagnostics bien plus précoces,
04:11bien en amont de ces phases-là.
04:14D'où l'importance d'aller voir un urologue et de réaliser un toucher rectal
04:19et un dosage sanguin du PSA qui sont les deux piliers de la politique du diagnostic précoce.
04:25Imaginons, on fait ce dépistage et malheureusement le diagnostic est fatal.
04:31Quels sont les traitements actuels qui concernent le cancer de la prostate ?
04:35Et comme on peut y remédier, quels sont les grands axes thérapeutiques ?
04:40C'est une question difficile parce que le cancer de prostate est une maladie extrêmement hétérogène,
04:46avec des formes indolentes, des formes d'évolution extrêmement lentes,
04:51d'un côté du spectre et de l'autre côté du spectre des formes agressives,
04:55avec des stades y compris métastatiques.
04:58Par conséquent, face à cette grande hétérogénéité,
05:01l'arsenal thérapeutique qui s'adresse à cette pathologie l'est également,
05:05avec de nombreux traitements qui vont de la surveillance active,
05:11justement pour ces formes indolentes, pour éviter le surtraitement de ces patients
05:16et de leur administrer une morbidité de manière indue,
05:20à de l'autre côté du spectre, des traitements systémiques,
05:24autour notamment de l'hormonothérapie pour les formes métastatiques.
05:28On va prendre la médiane, pour être concret,
05:31les cas que vous voyez le plus souvent et les typologies de traitement ?
05:35Si on veut limiter notre propos aux formes localisées,
05:38qui sont les plus souvent diagnostiquées, à des formes précoces,
05:42j'ai parlé de la surveillance active, qui est un vrai traitement du cancer de la prostate,
05:47surveillance avec des outils qui sont le PSA,
05:50on a parlé pour le diagnostic initial, mais ça va être aussi un outil de surveillance,
05:54l'IRM de prostate et les biopsies.
05:57Et pour des stades un peu plus avancés, il y a tout un panel de traitements,
06:01on peut citer la chirurgie, qui est toujours un traitement de référence,
06:07et on parlera peut-être des avancées technologiques dans ce domaine,
06:12la radiothérapie, qu'elle soit interstitielle,
06:16ce qu'on appelle la curithérapie ou la radiothérapie externe,
06:19et puis des traitements dits focaux, qui aujourd'hui voient le jour,
06:22et je crois que Pierre nous en parlera plus précisément dans la deuxième partie de cette émission,
06:27à travers les ultrasons de haute intensité,
06:32l'électroporation irréversible, le laser VTP,
06:35qui sont des moyens physiques de destruction du parenchyme prostatique,
06:40du parenchyme tumoral, qui aujourd'hui sont en cours d'évaluation,
06:44sont intégrés dans des registres prospectifs,
06:46afin de trouver leur place dans ce panel, vous l'avez compris,
06:49qui s'adresse à une maladie très hétérogène.
06:52L'important est d'évaluer avant le traitement le plus précisément ce qu'est la pathologie,
06:57pour finalement proposer le meilleur traitement.
06:59Je crois que le message, c'est qu'il n'y a pas un traitement universel
07:02qui va traiter tous les cancers de prostate,
07:04mais bien entendu une évaluation qui doit être précise en amont,
07:08afin de proposer vraiment le traitement le plus personnalisé.
07:11Comme on l'a promis à nos auditeurs, on lève tous les tabous,
07:13est-ce que justement le soin d'un cancer de la prostate
07:16affecte la libido ou la sexualité des patients ?
07:20Je crois qu'il ne faut pas se cacher, la réponse est oui.
07:23Pourquoi ? Parce que la sexualité masculine à un âge,
07:27on a parlé de 69 ans pour le diagnostic,
07:30à un âge où l'érection, c'est ça dont on parle, a quelques fragilités,
07:35c'est une constellation, une constellation qui comprend
07:38des éléments psychiques, des éléments émotionnels,
07:41des éléments hormonaux, vasculaires, neurologiques,
07:44et ne serait-ce que l'annonce du cancer chez ces patients
07:47déséquilibre cette sexualité.
07:50Donc bien entendu, lorsqu'on parle de traitement du cancer de la prostate,
07:54on va parler d'effets secondaires et d'effets secondaires génétosexuels.
07:58De fait, pour être un petit peu plus précis,
08:02chaque traitement a ses avantages, ses principes,
08:08et ses inconvénients, ses effets secondaires.
08:11L'important est de prévenir ces effets,
08:15d'en parler avec le patient, de désamorcer
08:18les effets dévastateurs psychogènes de ce traitement.
08:23Et puis sur les effets organiques, là aussi,
08:26il y a des solutions, avec des solutions pharmacologiques,
08:30des solutions instrumentales.
08:32Je pense aux injections intercaverneuses,
08:34je pense au traitement pharmacologique d'IP25,
08:40mais ça peut aller jusqu'à des implants peignins
08:42qui peuvent être proposés.
08:44L'important est que, dès le diagnostic,
08:46et avant la phase thérapeutique,
08:48le dialogue s'ouvre avec le patient,
08:50de manière à ce que l'après,
08:52et il y aura une rançon génétosexuelle
08:54pour le patient appayé à son cancer,
08:56les choses soient anticipées,
08:58et non seulement par le patient,
09:00mais également par sa partenaire.
09:03Il est assez, je trouve, pertinent
09:06que le patient consulte avec son épouse ou sa compagne
09:09dans ce type de consultation.
09:1130 secondes pour conclure sur une note positive, Xavier.
09:13La prévention est essentielle,
09:15on guérit le cancer de la prostate,
09:17et donc un dialogue raisonné avec son urologue
09:19pour anticiper toutes les conséquences,
09:21mais on guérit.
09:23Absolument, le cancer de la prostate
09:25a un excellent pronostic.
09:27Je crois qu'aujourd'hui, en 2025,
09:29on n'est plus dans la guérison du cancer,
09:31mais dans la guérison du cancer
09:33avec le moins d'effets secondaires génétosexuels possibles.
09:35Merci beaucoup, Xavier Durand.
09:37Je rappelle que vous êtes chef de service
09:39d'Urologie à l'hôpital Saint-Joseph.
09:41On va recevoir Cydaline Lemoine.
09:43Cydaline, bonjour.
09:45Vous êtes la directrice générale de Sphère Santé,
09:47le numéro 1 français des produits
09:49destinés aux patients atteints d'incontinence,
09:51et donc spécialisés dans les couches
09:53pour adultes et protection urinaire.
09:55Cydaline, pour commencer,
09:57les fuites urinaires, ça concerne
09:59une femme sur trois de plus de 70 ans
10:01et 10% des hommes de plus de 65 ans.
10:03Le sujet est tabou chez les hommes ?
10:05Bonjour Vanessa, merci de l'accueillir.
10:07Oui, tout à fait.
10:09Je pense que la femme, du fait que
10:11tout au long de sa vie, ou presque,
10:13elle a porté des protections
10:15monstruelles, forcément,
10:17si besoin, elle bascule
10:19sur des protections pour fuite urinaire,
10:21c'est moins problématique pour elle.
10:23Alors qu'un homme, il n'a jamais vécu ça.
10:25Il ne sait pas ce que c'est.
10:27Il va se retrouver face
10:29à ce phénomène où il va falloir
10:31qu'il mette quelque chose.
10:33C'est une pathologie qu'il vit très mal.
10:35Il perd confiance.
10:37Je vois ça comme une certaine honte,
10:39une régression.
10:41Vous vous êtes donnée comme mission
10:43de dédramatiser les fuites urinaires
10:45avec des gammes de produits et de services
10:47très innovants.
10:49Quels sont ces produits qui sont
10:51innovants dans ce domaine ?
10:53Je suis intimement convaincue
10:55qu'il faut vraiment dédramatiser.
10:57On ne va pas se dire que c'est super.
10:59C'est vraiment un désagrément
11:01qui se gère très bien aujourd'hui.
11:03Ça ne doit pas empêcher
11:05les gens de vivre,
11:07de profiter pleinement de leur vie,
11:09d'aller à la piscine.
11:11Typiquement,
11:13on peut continuer à aller à la piscine.
11:15Il y a des couches piscines qui existent,
11:17des maillots de bain d'incontinence.
11:19Vous les mettez sous votre maillot de bain classique
11:21et au lieu d'absorber, ça va retenir.
11:23Il y a un petit système qui sert un peu
11:25et à l'intérieur, vous mettez une protection
11:27classique pour fuites urinaires.
11:29Vous pouvez très bien profiter
11:31des loisirs nautiques.
11:33Vous pouvez faire du sport aussi.
11:35Les hommes aiment faire du sport aujourd'hui.
11:37C'est vrai que c'est un marché où il n'y a pas trop d'innovation.
11:39Mais chez vous, apparemment, il y en a.
11:41C'est un marché
11:43qui peine un peu à innover là-dessus.
11:45Mais sur les hommes, il y a des produits
11:47qui sont très
11:49faciles et discrets
11:51et surtout apportés.
11:53On peut continuer à faire du sport avec des étus péniens.
11:55Les étus péniens, c'est une espèce
11:57de petit...
11:59Concrètement, parce qu'on n'a pas l'image pour nos auditeurs.
12:01Un étu pénien,
12:03c'est un petit fourreau en latex
12:05qui ressemble un peu à un préservatif
12:07qu'on met sur le pénis
12:09qui est relié avec un tout petit tube
12:11très discret à une poche. Et cette poche, vous la mettez dans la poche
12:13du pantalon ou scratchée autour de la cuisse
12:15et vous pouvez continuer à faire votre jogging.
12:17Et comment ça se passe ? Les hommes qui vous appellent
12:19vous partagent leurs petits soucis
12:21quotidiens ? Comment ça fonctionne ?
12:23C'est très compliqué. C'est vrai que quand ils appellent la première fois...
12:25Vous avez une plateforme
12:27d'écoute.
12:29Ils ont beaucoup de mal à s'exprimer.
12:31Ils ont du mal à poser
12:33les mots.
12:35Souvent, on sent la détresse.
12:37On sent la détresse dans leurs paroles.
12:39Mais au final, à la fin, ça se passe très bien.
12:41Ils ressortent, ils sont rassurés
12:43parce qu'il faut vraiment dédramatiser
12:45cette partie-là.
12:47C'est une pathologie, certes,
12:49mais qui est gérable aujourd'hui.
12:51Donc on vous contacte sur un numéro de téléphone,
12:53sur le site web, et puis vous envoyez
12:55discrètement, justement, dans un paquet
12:57dont on ne voit pas la marque, le produit
12:59à domicile. C'est bien ça ?
13:01Merci beaucoup, Isidaline. Je rappelle que vous êtes la
13:03directrice générale de Sphère Santé.
13:05Et parce que les infections urinaires sont courantes
13:07et peuvent être très douloureuses, je vous
13:09propose de découvrir l'histoire de Muriel
13:11avec La Minute Médadome.
13:13Notre partenaire téléconsultation
13:15pour vous accompagner où que vous soyez.
13:17La Minute Santé
13:19Avec Médadome.
13:21Votre solution de téléconsultation
13:23sans rendez-vous est disponible
13:25à tout moment. Bonjour Elidane. Alors de qui
13:27allez-vous nous parler aujourd'hui ?
13:29Bonjour Vanessa. Aujourd'hui je vais vous parler de Muriel.
13:31Une femme de 52 ans
13:33qui est active au sein de son entreprise.
13:35Et il se trouve que depuis ce matin,
13:37elle présente des douleurs
13:39mixionnelles, c'est-à-dire des douleurs lorsqu'elle va uriner.
13:41Ça pique, ça gratte et
13:43elle ne sait pas quoi faire. Elle a un rendez-vous
13:45prévu à 10h et il est 8h30 du matin.
13:47Elle ne peut pas quitter son travail
13:49et donc elle se pose énormément de questions.
13:51Vous avez une petite idée pour résoudre cette problématique ?
13:53Oui, tout à fait. Muriel peut directement
13:55se rendre en pharmacie en bas de son bureau.
13:57Elle a accès à un médecin
13:59via la borne de téléconsultation.
14:01Le médecin peut lui délivrer une ordonnance
14:03et puis Muriel peut retourner directement
14:05à son bureau. Moralité, Muriel va pouvoir
14:07repartir avec ses médicaments grâce à
14:09l'ordonnance qui lui a été délivrée et elle pourra
14:11passer une journée totalement soulagée
14:13à son poste de travail.
14:15Votre solution de téléconsultation
14:17sans rendez-vous est disponible
14:19à tout moment présente.
14:21La Minute Santé.
14:23Restez avec nous, dans quelques instants nous vous ferons découvrir
14:25comment les ultrasons peuvent être utilisés
14:27pour soigner certaines pathologies.
14:29La Santé en Mouvement, ça continue dans
14:31quelques instants et c'est sur Sud Radio.
14:33Sud Radio. La Santé en Mouvement.
14:35Vanessa Perez.
14:37Et pour continuer cette émission spéciale santé masculine
14:39nous avons le plaisir de recevoir
14:41Pierre Reboule. Pierre, bonjour.
14:43Vous êtes directeur d'EDAP-TMS
14:45et président du groupe sectoriel des
14:47ultrasons thérapeutiques au sein du
14:49SNITEM. Dites-nous ce qu'est le SNITEM
14:51avant de commencer Pierre. Bonjour Vanessa et
14:53bonjour à tous. Le SNITEM c'est le syndicat national
14:55des matériels médicaux. Donc vous avez d'un côté
14:57tout ce qui est pharmaceutique et puis
14:59de l'autre côté vous avez tout ce qui est dispositifs
15:01médicaux. Donc le SNITEM
15:03regroupe plus de 600 adhérents aujourd'hui.
15:05Alors Pierre, est-ce que vous pourriez
15:07nous expliquer ce que sont les ultrasons
15:09puisque vous dirigez ce groupe sectoriel
15:11et en quoi leur utilisation
15:13thérapeutique peut être utilisée ?
15:15Alors on connaît tous les ultrasons
15:17pour revoir les images d'un bébé dans le
15:19ventre. Ce sont des ultrasons qui permettent
15:21de faire de l'imagerie et
15:23ces ultrasons-là sont des ultrasons qui sont
15:25concentrés. C'est un petit peu comme les rayons du soleil.
15:27Quand on était enfant on prenait une loupe
15:29on s'amusait vers une feuille
15:31pour faire brûler la feuille en mettant
15:33la loupe et en focalisant les
15:35rayons du soleil. Là on se retrouve dans la même
15:37technologie, c'est-à-dire qu'on va utiliser le son
15:39les ultrasons et on va focaliser
15:41ces ultrasons qui vont traverser notre
15:43corps sans les endommager et
15:45simplement à la zone focale et il va y avoir
15:47une élévation de température pour
15:49détruire des cellules ou des tissus
15:51que l'on a préalablement
15:53signalés et qui ont été
15:55donnés par l'imagerie. Alors on
15:57parle aujourd'hui de l'appareil génital
15:59urinaire masculin
16:01mais c'est quoi les principales pathologies
16:03qui sont traitées aujourd'hui avec les ultrasons dans ce domaine ?
16:05Alors aujourd'hui on a créé justement
16:07un groupe sectoriel au niveau du SNITEM pour
16:09regrouper les entreprises. Il y a beaucoup d'entreprises
16:11françaises qui aujourd'hui font des ultrasons
16:13focalisés et on travaille
16:15énormément au niveau des ondes
16:17de choc aussi pour le
16:19coeur, on va assouplir la valve
16:21cardiaque, on va travailler aussi au
16:23niveau des varices, on va
16:25permettre de guérir les varices avec les ultrasons,
16:27on va travailler aussi sur le cerveau,
16:29on va pouvoir travailler sur les glioblastomes
16:31grâce aux ultrasons, détruire aussi
16:33le tremblement essentiel grâce aux ultrasons, puis on va
16:35travailler aussi sur l'œil avec le glaucome
16:37et là on travaille nous sur l'endométriose
16:39pour détruire les plaques d'endométriose qui
16:41existent au niveau du rectum par des ultrasons
16:43sans intervention chirurgicale.
16:45Expliquez-nous justement dans le cadre du cancer de la prostate
16:47pourquoi on va privilégier l'ultrason par rapport à
16:49une chirurgie ? C'est quoi le bénéfice pour le patient
16:51et l'intérêt ? Alors comme le disait
16:53très justement le professeur Durand
16:55tout à l'heure, il faut
16:57arriver à avoir un arsenal thérapeutique.
16:59J'ai un cancer de prostate aujourd'hui,
17:01je vais consulter mon médecin, mon neurologue
17:03et mon neurologue va me dire exactement
17:05à quel niveau j'en suis
17:07si j'ai un cancer avancé, il est hors de
17:09question de faire ce qu'on appelle un traitement
17:11focal, on va enlever la totalité de la prostate
17:13on va peut-être même faire de la chimiothérapie
17:15mais si j'ai un tout petit cancer
17:17et que ce petit cancer risque de
17:19grandir et qu'il a été excessivement
17:21bien repéré par des
17:23IRM et je suis allé faire des biopsies
17:25de prostate et des biopsies ciblées qui
17:27me permettent de conforter en fait
17:29le diagnostic à ce moment-là
17:31j'ai la possibilité d'avoir un traitement
17:33focal, c'est-à-dire on a une prostate qui fait
17:35entre 40 et 50 grammes
17:37je vois pas pourquoi on enlèverait la totalité de ma prostate
17:39avec des risques d'incontinence
17:41et là je me retourne vers toi
17:43concernant effectivement les risques d'incontinence
17:45ou des risques de problèmes d'érection
17:47qui peut être entraîné par de la chirurgie
17:49donc je préfère être traité juste sur la partie malade
17:51et à ce moment-là j'utilise une thérapie
17:53qui s'appelle les ultrasons focalisés de haute
17:55intensité, ça s'appelle le Focal-One
17:57c'est un appareil qui a été développé
17:59créé à Lyon par des chercheurs
18:01et aujourd'hui on a quand même traité
18:03plus de 30 000 patients dans le monde entier
18:05ça veut dire que le patient ne subit pas de chirurgie
18:07et donc va rester moins longtemps à l'hôpital
18:09c'est tout cet enchaînement
18:11qui est évité grâce aux ultrasons ?
18:13Aujourd'hui la chirurgie a fait énormément de progrès
18:15grâce à la robotique, maintenant l'hospitalisation
18:17est bien moindre, mais avec les ultrasons
18:19effectivement c'est des traitements qui peuvent se faire
18:21en hospitalisation courte
18:23le patient rentre le matin, il a
18:25sa série d'ultrasons et puis après
18:27il peut repartir le soir ou le lendemain matin
18:29en une seule séance
18:31alors que la radiothérapie demande parfois 20 ou 30
18:33ou 40 séances. J'ai une question
18:35quand un médecin chirurgien
18:37traditionnel fait 12 ans d'études pour apprendre
18:39les gestes de la chirurgie, est-ce qu'on apprend
18:41justement à gérer une machine à ultrasons
18:43aujourd'hui ? Il y a des
18:45formations, comment ça se passe ?
18:47C'est une excellente question parce qu'en fait
18:49tout dispositif médical c'est un binôme
18:51entre un homme et une machine, donc à chaque fois
18:53qu'on crée un dispositif médical, il faut que
18:55le chirurgien ou le médecin soient formés
18:57sur le dispositif, donc en interne
18:59on a une académie
19:01que l'on a fait valider par l'Association Française
19:03d'Urologie, il y a tout un programme de formation qui est
19:05fait qui part du e-learning au départ
19:07après il y a un accompagnement, il y a un médecin expert
19:09et après le médecin expert
19:11va aider le médecin
19:13à opérer avec ses dispositifs
19:15et ensuite nous avons des ingénieurs
19:17d'applications experts qui vont aussi
19:19suivre pour avoir un
19:21niveau d'expertise et moi je suis
19:23le patient numéro 1, j'aurai la
19:25même chance de réussite que le patient numéro 20
19:27ou 25 puisque j'aurai été à chaque fois
19:29accompagné par un expert
19:31et c'est dans ce cadre là. Ensuite il y a les
19:33hôpitaux universitaires et notre
19:35but c'est de faire rentrer des modules
19:37à l'université
19:39que ce soit au sein des universités
19:41publiques ou même à l'IRCAD à
19:43Strasbourg. Pierre, j'ai le sentiment
19:45en vous écoutant qu'on a l'air très bon en France
19:47là-dessus, est-ce qu'on a à rougir ou pas
19:49par rapport à d'autres pays, l'Allemagne, les Etats-Unis
19:51sur les technologies qu'on développe ?
19:53Au contraire, la filière des ultrasons thérapeutiques
19:55est très développée en France
19:57et dans le monde entier, on rayonne dans le monde entier
19:59les entreprises que je vous ai citées sont toutes
20:01des entreprises françaises, il y a une véritable
20:03filière technologique avec
20:05des inventions incroyables
20:07qui sont aujourd'hui développées. Après, ensuite
20:09elles sont reprises par d'autres
20:11sociétés ou des sociétés américaines qui effectivement
20:13les développent au niveau commercial
20:15mais il est certain qu'on
20:17a une excellence et il faut la conserver.
20:19Alors la question, la grande question c'est
20:21le remboursement de tout ça, c'est-à-dire qu'aujourd'hui
20:23effectivement on a l'accès aux soins qui est quand même assez
20:25idyllique en France,
20:27on a le choix, on est remboursé,
20:29c'est facile ? Alors je suis patient,
20:31j'ai la chance de rentrer dans un
20:33hôpital ou une clinique qui bénéficie
20:35d'un forfait innovation, c'est un système
20:37qui a été mis en place il y a maintenant plus de
20:39dix ans par le ministère de la Santé
20:41et qui permet d'avoir des
20:43remboursements sur des appareils innovants
20:45et ce forfait innovation a donné
20:47une réponse de la haute
20:49autorité des soins en disant que cette technique
20:51était valable et qu'il fallait la rembourser.
20:53Le seul problème c'est que ça a mis dix ans
20:55et qu'on a mis en cinq ans aux Etats-Unis
20:57ce qu'on met en dix ans en France
20:59et on a un véritable problème
21:01qui est le problème justement de l'accès
21:03aux soins des innovations.
21:05Moi je conseille à tout
21:07patient qui a un problème
21:09de cancer de prostate d'aller s'adresser vers le centre
21:11qui a tous les outils et c'est ce que disait
21:13très justement Xavier Durand tout à l'heure
21:15c'est plus vous avez d'outils dans votre
21:17caisse, meilleur sera l'outil
21:19et le mieux adapté et c'est
21:21vrai qu'il y a des hôpitaux qui ont la chance d'avoir du Focalone
21:23et il y en a d'autres qui ne l'ont pas
21:25et je serai patient, je regarderai
21:27je me renseignerai
21:29soit sur des sites, soit par mon médecin généraliste
21:31quel est le meilleur.
21:33Pour conclure, 30 secondes
21:35les meilleurs conseils pour ces messieurs
21:37et peut-être leurs compagnons
21:39qui les écoutent
21:41dépistage, soins, on peut choisir
21:43même sa médecine en vous écoutant Pierre ?
21:45Il faut aller à l'endroit
21:47le plus expert, le plus
21:49proche de chez soi mais le plus expert
21:51et je pense qu'effectivement
21:53il y a maintenant des moyens de savoir
21:55quels sont les centres
21:57qui offrent la totalité
21:59des soins à avoir
22:01et puis ne pas hésiter d'aller vers des solutions alternatives
22:03je pense que ces solutions
22:05mini-invasives ont de l'avenir
22:07et il faut que les ministères
22:09nous aident à accélérer les remboursements
22:11pour être au plus proche des patients.
22:13Merci beaucoup Pierre, Xavier
22:15Sidaline et Elidane
22:17pour ce mouvement, c'est fini pour aujourd'hui
22:19je rappelle que vous pouvez nous retrouver
22:21en podcast sur l'application Sud Radio
22:23mais aussi sur tous les réseaux sociaux
22:25je vous souhaite une excellente fin de week-end
22:27et je vous dis à la semaine prochaine !