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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 énormément de slogans de champs anti force de l'ordre.
00:00:04 Et c'est un des points où ils vont pouvoir vraiment jeter
00:00:08 des projectiles et des pierres sur les forces de l'ordre.
00:00:11 On a vu d'ailleurs des pancartes, des affiches qui parlaient
00:00:15 des 200 blessés de Sainte-Soline.
00:00:17 Alors ce qui s'est passé ce week-end, évidemment,
00:00:19 a regalvinisé ces éléments radicaux.
00:00:24 Et donc, ils vont essayer par tous les moyens
00:00:27 de s'attaquer aux forces de l'ordre.
00:00:30 Alors ça va être un petit moment des plus tendus, je pense.
00:00:35 Ceux de police sur le...
00:00:43 Bonjour à tous, bienvenue dans cette édition spéciale
00:00:46 de 90 minutes info sur CNews.
00:00:49 Édition spéciale consacrée à cette dixième journée
00:00:52 de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites.
00:00:55 Une journée marquée.
00:00:56 Vous le voyez notamment à Lyon, mais aussi partout dans le pays
00:00:59 par un dispositif de sécurité inédit.
00:01:01 13 000 policiers et gendarmes,
00:01:02 mille de plus que l'année dernière, dont 5 500 à Paris.
00:01:07 Nous serons bien sûr sur place en direct des cortèges à Paris.
00:01:11 Et on va également avec nous, nos journalistes sur le terrain.
00:01:14 13 600 manifestants à Rennes, 11 000 à Marseille
00:01:18 ou encore à Clermont-Ferrand.
00:01:19 Et puis nos experts en plateau pour décrypter
00:01:22 tout au long de cette émission.
00:01:24 Bonjour Jean-Claude Dassier.
00:01:25 - Bonjour.
00:01:26 - Consultant CNews, on invite vous à accueillir Jean-Messiaen
00:01:29 de l'Institut à Pologne.
00:01:30 Bonjour Jean.
00:01:31 Et puis Pascal Bitto, panélie, expert en sécurité.
00:01:34 Merci de nous rejoindre cet après-midi.
00:01:36 Bonjour également à Sandra Buisson du service
00:01:39 Police-Justice de CNews.
00:01:41 On va rejoindre dans un instant nos journalistes en direct
00:01:44 sur le terrain, en région, pour suivre cette mobilisation.
00:01:48 Mais d'abord Sandra, un mot.
00:01:49 On a évoqué à l'instant cette effective de police inédite.
00:01:53 13 000 policiers et gendarmes dans tout le pays,
00:01:57 dont 5 500 à Paris.
00:02:01 Quels sont les risques auxquels se sont préparés
00:02:03 les forces de l'ordre ?
00:02:04 On peut imaginer que si ce dispositif est plus important
00:02:06 que les fois précédentes, c'est qu'il y a des craintes
00:02:08 du côté de la police.
00:02:09 - Oui, des craintes parce que déjà les violences ont été
00:02:12 plus importantes que toutes les manifestations précédentes
00:02:14 jeudi dernier.
00:02:15 La violence est montée d'un cran de la part des individus
00:02:18 d'ultra-gauche, les radicaux, qui tentent et qui parfois
00:02:21 réussissent à faire dégénérer certaines parties
00:02:24 de la manifestation.
00:02:26 Il y a la crainte aujourd'hui, il y avait la crainte
00:02:29 que des éléments d'ultra-gauche viennent à Paris.
00:02:32 Les autorités attendaient plus d'un millier de manifestants
00:02:35 et d'individus plutôt d'ultra-gauche et qu'ils aillent aussi
00:02:40 en région, dans les bastions de l'ultra-gauche,
00:02:42 faire dégénérer les manifestations à Lyon, Rennes, Nantes,
00:02:45 Dijon et Bordeaux.
00:02:46 On a vu que ça a été le cas à Rennes, puisque depuis la fin
00:02:49 de la manifestation qui s'était bien passée,
00:02:52 un groupe d'individus ultra-radicaux affronte
00:02:56 les forces de l'ordre et commet des dégradations,
00:02:58 des dégradations qui ont aussi commencé à survenir à Lyon.
00:03:03 La crainte, c'est aussi au-delà de ces radicaux violents,
00:03:06 c'est qu'ils emmènent avec eux une partie des jeunes
00:03:10 qui se sont ralliés au mouvement anti-réforme jeudi dernier.
00:03:13 La crainte des services de renseignement,
00:03:15 c'est que cette jeunesse soit deux à trois fois plus nombreuse
00:03:18 aujourd'hui à Paris et en région et que certains de ces jeunes
00:03:21 se laissent embarquer avec les radicaux.
00:03:25 Et la crainte également que des manifestants classiques
00:03:28 qui adhèrent à des syndicats se laissent aussi gagner
00:03:31 par la violence.
00:03:33 La crainte et aussi la fatigue, on imagine,
00:03:34 pour tous ces policiers qui sont sur le qui-vive,
00:03:37 on le disait depuis plusieurs jours,
00:03:40 depuis plusieurs semaines.
00:03:41 La semaine dernière, ils étaient sur le terrain
00:03:43 quasiment tous les soirs lors des manifestations sauvages
00:03:46 qu'il y a eu, notamment à Paris.
00:03:48 Alors, ils nous disent que c'est leur métier,
00:03:49 le maintien de l'ordre.
00:03:50 Donc, de toute façon, ils tiendront le coup.
00:03:52 Mais c'est vrai que c'est un enchaînement de manifestations
00:03:55 qui les met à rude épreuve.
00:03:57 On le voit, il y a eu ces cortèges sauvages
00:04:00 quasi tous les soirs la semaine dernière à Paris,
00:04:02 mais aussi en région.
00:04:03 C'est une situation assez inédite.
00:04:05 Parfois, certains des CRS ou des gendarmes mobiles
00:04:08 étaient engagés 24 heures d'affilée,
00:04:10 faisaient 16 kilomètres dans la soirée à pied
00:04:13 à courir après les individus commettant
00:04:16 et enclenchant des incendies dans différentes rues.
00:04:19 Donc, il y a une difficulté, effectivement,
00:04:22 de respecter le maintien de l'ordre
00:04:24 quand il y a des cortèges sauvages.
00:04:26 Et puis, ce que me disait un policier hier,
00:04:28 c'est que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas senti
00:04:32 dans sa hiérarchie une crainte aussi forte
00:04:34 d'avoir de nombreux blessés du côté des forces de l'ordre.
00:04:37 On leur a rappelé hier qu'il fallait bien porter le casque,
00:04:39 les gants au cas où il y avait des cocktails Molotov.
00:04:42 Il y a eu des points de repli désignés pour chaque unité
00:04:46 en cas de situation trop violente.
00:04:48 Ce policier me disait qu'il avait bien conscience
00:04:51 que depuis jeudi dernier, on était arrivé au point de tension,
00:04:55 disait-il, équivalent à ce qui s'était passé
00:04:57 pendant les Gilets jaunes le 8 décembre 2018,
00:04:59 c'est-à-dire juste après l'épisode de l'Arc de triomphe.
00:05:02 Ce 8 décembre-là, justement, il y avait eu
00:05:05 pléthore de cortèges sauvages dans Paris
00:05:07 avec des individus qui enclenchaient des incendies.
00:05:09 Et pendant que vous vous exprimez, Sandra,
00:05:11 on voit bien sûr les images en direct du cortège parisien
00:05:15 qui s'est élancée il y a un petit peu plus d'une heure maintenant
00:05:18 depuis la place de la République en direction de la place de la Nation.
00:05:21 Pascal Bitto Panelli, votre réaction d'abord
00:05:24 sur les propos de Sandra Buisson
00:05:27 du service de police-justice de CNews
00:05:29 quand on entend effectivement que les policiers sont fatigués d'abord,
00:05:33 que les policiers aussi craignent des débordements.
00:05:37 Qu'est-ce que ça vous fait réagir ?
00:05:40 Oui, écoutez, je corrobore tout ce qui a été dit.
00:05:42 On est sur une phase qui est très difficile,
00:05:44 une phase de surengagement, une phase d'exposition
00:05:48 et une phase où, dans un maintien de l'ordre,
00:05:51 déjà, constatons-le depuis le 49-3,
00:05:53 qui a changé d'atmosphère, qui a changé de physionomie,
00:05:58 qui pousse les hommes à être aux premières lignes
00:06:01 d'un maintien de l'ordre qui n'en est plus un
00:06:04 puisqu'il a un stade supérieur,
00:06:05 qui est souvent le rétablissement de l'ordre.
00:06:07 Et d'autres paramètres qui viennent s'engager
00:06:09 dans une équation déjà difficile,
00:06:11 celle aujourd'hui d'une arrivée de la jeunesse.
00:06:14 On parlait la dernière fois de 30 000 jeunes,
00:06:16 je pense que le chiffre va se multiplier par deux ou par trois,
00:06:19 ce qui amène un degré supplémentaire de sensibilité
00:06:22 dans la gestion du maintien de l'ordre
00:06:24 et une radicalisation par secteur avec, vous l'avez vu,
00:06:27 des gens qui pratiquent la guérilla urbaine,
00:06:30 littéralement, en professionnel.
00:06:32 On va partir dans la direction du cortège parisien
00:06:35 où, pour le moment, c'est plutôt calme
00:06:37 avec nos journalistes sur place
00:06:40 qui suivent la manifestation en direct
00:06:42 tout au long de cette dixième journée de mobilisation.
00:06:45 Nous sommes avec le pré-cortège.
00:06:51 Cette partie qui se situe bien avant les têtes de cortège
00:06:54 des principaux syndicats et des syndicats qui organisent
00:06:57 cette manifestation et ce pré-cortège,
00:07:00 eh bien, il est maintenant arrivé à la destination finale,
00:07:03 c'est-à-dire place de la Nation.
00:07:06 Il y a énormément de monde qui commence donc à arriver ici.
00:07:09 Vous le disiez, une manifestation et un pré-cortège
00:07:12 très calme jusqu'ici.
00:07:14 Les forces de l'ordre sont présentes néanmoins.
00:07:16 On ne les voit pas à chaque coin de rue comme c'était le cas
00:07:19 parfois lors de précédentes manifestations.
00:07:22 Les forces de l'ordre qui ont guidé progressivement
00:07:24 cette tête de pré-cortège, comme on peut l'appeler,
00:07:28 jusqu'à place de la Nation.
00:07:30 Il y a certaines personnes qui affichent les couleurs de syndicats.
00:07:34 Il y a par exemple la CGT.
00:07:36 Il y a pas mal, un certain nombre de gilets jaunes également
00:07:40 qui sont présents.
00:07:41 Et puis, il y a un certain nombre de jeunes gens habillés de noir,
00:07:46 pour certains qui sont masqués.
00:07:48 Vous les voyez sans doute sur ces images en direct.
00:07:50 Il y a eu effectivement des slogans, des slogans antifascistes,
00:07:53 des slogans antipolice également.
00:07:56 Mais jusqu'ici, aucun heurt a signalé cette manifestation
00:08:00 qui donc se déroule dans le cadre,
00:08:01 mais qui commence progressivement à arriver.
00:08:04 Place de la Nation.
00:08:05 Voilà pour les images du cortège parisien.
00:08:08 On va partir dans un instant à Bordeaux.
00:08:10 Un mot d'abord, Jean-Messia,
00:08:12 est-ce qu'on peut craindre une nouvelle perte de contrôle
00:08:14 de cette manifestation à Paris, cette manifestation parisienne ?
00:08:18 On le disait la semaine dernière,
00:08:19 il y a énormément de débordements avec des manifestations sauvages
00:08:23 quasiment tous les soirs.
00:08:25 Écoutez, comme prolégomène, je souhaitais avoir une réflexion d'ensemble.
00:08:28 On nous dit qu'Emmanuel Macron et son gouvernement,
00:08:31 c'est le parti de l'ordre.
00:08:33 Comment se fait-il qu'il y ait le désordre ?
00:08:36 Comment se fait-il que le parti de l'ordre étant au pouvoir,
00:08:39 on n'ait jamais autant entendu parler de maintien de l'ordre ?
00:08:43 C'est une réflexion que je souhaite avoir.
00:08:46 Donc est-ce à dire que, effectivement,
00:08:49 le parti de l'ordre est incapable de le maintenir ?
00:08:52 Parce qu'on parle du maintien de l'ordre,
00:08:54 c'est qu'il n'y a pas d'ordre.
00:08:55 Et donc, effectivement, je pense que cette surutilisation
00:09:01 de ce concept de maintien de l'ordre
00:09:02 vient dire quelque chose de politique.
00:09:05 C'est-à-dire que l'Etat, le gouvernement,
00:09:08 a suscité par sa politique et par sa surdité
00:09:14 un désordre que les institutions ne sont plus capables de canaliser.
00:09:20 Quand on traite une moitié de l'électorat d'électorat extrémiste
00:09:24 et l'autre moitié tout autant,
00:09:26 et qu'on verrouille les institutions
00:09:28 pour pas qu'une grande partie des Français
00:09:30 ne puissent avoir voix au chapitre,
00:09:32 qu'on n'entend pas la colère qui gronde dans le pays
00:09:35 depuis un certain nombre d'années,
00:09:37 on peut avoir une administration du pays qui est parfaite.
00:09:41 Et je pense qu'Emmanuel Macron
00:09:43 administre le pays dans le sens où il fait de la légalité,
00:09:46 il fait du juridisme,
00:09:47 encore que sur le plan financier, ça reste à prouver,
00:09:51 mais il ne le gouverne pas.
00:09:53 Le gouvernement, c'est de sentir le pays
00:09:56 et de ne pas utiliser des instruments
00:09:59 fustiles constitutionnels et légaux
00:10:02 de manière intempestive, comme le 49-3.
00:10:05 Tous les premiers ministres et tous les gouvernements précédents,
00:10:08 lorsqu'ils utilisaient le 49-3, ça ne donnait pas lieu à ça.
00:10:11 Pourquoi ? Parce qu'ils l'utilisaient dans un contexte
00:10:14 où le pays était à peu près prêt,
00:10:16 où en tout cas, il n'y avait pas de colère,
00:10:20 il n'y avait pas de marmite bouillante, bouillonnante,
00:10:23 qui était prête à exploser.
00:10:24 Et là, le gouvernement utilise le 49-3,
00:10:27 alors même qu'il sait que depuis le début,
00:10:29 sa réforme est très impopulaire et lui-même est très impopulaire.
00:10:32 - Alors, ce qui est sûr, c'est qu'à première vue,
00:10:33 les chiffres des manifestants de la mobilisation
00:10:36 semblent moins importants que les journées précédentes,
00:10:40 mais la colère ne cesse de s'intensifier,
00:10:42 Jean-Claude Dassier, et pour le moment,
00:10:43 on a du mal à voir arriver une éventuelle sortie de crise.
00:10:46 - Mais vous avez des chiffres ou pas, non ?
00:10:47 - 13 600 à Rennes,
00:10:50 11 000 à Marseille,
00:10:51 3 700 manifestants à Nice.
00:10:54 - Paris, on n'a rien encore.
00:10:55 - Paris, on n'a pas encore les chiffres.
00:10:56 - Pour le moment, ça a l'air, heureusement, de bien se passer.
00:11:01 J'aurais une analyse légèrement différente
00:11:03 de celle de mon camarade Massia,
00:11:05 c'est que les manifestations de la semaine dernière,
00:11:10 de jeudi dernier, étaient insupportables.
00:11:15 Cette violence inouïe,
00:11:16 probablement jamais vue pendant une telle durée de temps.
00:11:20 Il y a eu des violences sur les Gilets jaunes à l'Arc de Triomphe,
00:11:23 chacun s'en souvient.
00:11:24 Là, nous avions quasiment une armée
00:11:26 qui allait à l'assaut de la force publique.
00:11:30 Je pense, sans vouloir faire de lien automatique
00:11:32 entre ce qui se passe aujourd'hui et ce qui s'est passé jeudi dernier,
00:11:36 je veux imaginer et espérer tout de même
00:11:38 que ce niveau de violence, on n'est pas prêts de le revoir.
00:11:42 Et je veux peut-être espérer que ce qui se passe aujourd'hui,
00:11:45 même s'il y a quelques tensions à Nain, à Rennes ou à Nantes,
00:11:50 ce qui est assez habituel,
00:11:51 j'espère qu'à Paris, ça ne va rien se passer,
00:11:53 ça ne me donnera pas tort
00:11:55 et qu'on ne reverra pas, en tout cas,
00:11:57 avant longtemps, les violences inouïes.
00:11:59 C'est insupportable de voir ce qui s'est passé.
00:12:02 Avec deux manifestants,
00:12:03 il faut le regretter, de la même façon,
00:12:05 qui sont toujours à l'hôpital.
00:12:08 On a beaucoup accusé des policiers d'avoir freiné les secours
00:12:14 pour venir au chevet de ces deux garçons.
00:12:17 A priori, l'enquête est en cours, complètement faux.
00:12:21 - Il est encore tôt pour se prononcer, Jean-Claude.
00:12:23 - Oui, mais il semble bien quand même que les enquêtes démontrent
00:12:26 que la police, comme on peut le supposer,
00:12:28 franchement, a fait ce qu'il fallait pour
00:12:31 que les secours auprès de ces deux jeunes gens
00:12:33 arrivent le plus tôt possible.
00:12:34 Je referme la parenthèse, encore une fois.
00:12:37 - Attendez, je vous coupe Jean-Claude,
00:12:38 on va partir tout de suite à l'Assemblée nationale
00:12:39 où Gérald Darmanin va justement s'exprimer
00:12:41 et Eric Dupond-Moretti sur le maintien de l'ordre.
00:12:44 - Monsieur le député, il y a de ça quelques mois,
00:12:48 quelques années, c'était après le Bataclan,
00:12:52 on voulait embrasser les flics.
00:12:54 Aujourd'hui, vous vomissez dessus.
00:12:57 Voilà la réalité.
00:13:00 Je veux ici rappeler que monsieur Jean-Luc Mélenchon,
00:13:05 votre leader maximum, a été condamné définitivement
00:13:09 pour avoir exercé des violences sur des policiers
00:13:12 et sur un procureur de la République.
00:13:15 Voilà, monsieur le député, la réalité.
00:13:19 Je vais maintenant vous dire que,
00:13:20 par les temps troublés que nous traversons,
00:13:23 je vous suggère d'avoir à portée de main
00:13:25 la Constitution et le Code de procédure pénale.
00:13:29 Dans la Constitution, vous lirez que
00:13:31 nous ne nous sommes affranchis d'aucune règle démocratique.
00:13:35 Et dans le Code de procédure pénale,
00:13:37 vous pourrez lire, par exemple,
00:13:39 que les garde-à-vue que vous fustigez
00:13:42 sont en réalité une mesure coercitive
00:13:46 prise par un officier de police judiciaire
00:13:49 sous le contrôle d'un procureur
00:13:51 chaque fois qu'il y a une raison plausible
00:13:55 de suspecter qu'une infraction a été commise.
00:13:59 Ce n'est pas plus compliqué que cela, monsieur le député.
00:14:03 Voyez-vous ?
00:14:05 Et ensuite, la justice vient faire son travail.
00:14:09 La garde-à-vue, c'est raison plausible.
00:14:11 La mise en examen, c'est indice grave et concordant.
00:14:14 Le renvoi devant le tribunal, ce sont des charges.
00:14:17 Et enfin, la condamnation, ce sont des preuves.
00:14:20 Si vous n'êtes pas convaincu,
00:14:22 je vous suggère ce week-end une balade à la campagne,
00:14:26 mais sans essence, sans cagoule, sans hache,
00:14:29 sans cocktail Molotov.
00:14:31 Rendez-vous est pris.
00:14:32 [Applaudissements]
00:14:33 Je vous remercie, monsieur le ministre.
00:14:37 Voilà Eric Dupond-Moretti qui répondait à la question
00:14:40 de Jean-François Collom, député de la France Insoumise,
00:14:43 lors des questions au gouvernement.
00:14:46 Sandra Buisson, je vous redonne la parole.
00:14:47 Vous souhaitiez vous exprimer,
00:14:49 notamment suite aux propos de Jean-Claude Dacier.
00:14:51 On parlait de ce qui s'est passé à Sainte-Sauline.
00:14:54 Effectivement, des individus qui font partie des groupements
00:14:58 qui ont appelé au rassemblement à Sainte-Sauline,
00:15:01 notamment les soulèvements de la terre,
00:15:02 ont dit que les gendarmes avaient empêché certains secours
00:15:07 d'arriver jusqu'aux manifestants blessés.
00:15:09 La Ligue des droits de l'homme a dit qu'elle avait constaté ceci
00:15:12 pour au moins un manifestant qui avait été blessé.
00:15:15 Et nous avons contacté le SAMU aujourd'hui,
00:15:20 qui à Maury-Boucaud du service de la police-justice,
00:15:22 s'est entretenu avec le chef du SAMU local,
00:15:24 qui a expliqué qu'il n'avait pas été empêché d'intervenir.
00:15:27 En revanche, il y a eu des difficultés à arriver
00:15:30 jusqu'aux manifestants blessés.
00:15:32 Pourquoi ? Parce que d'abord, la zone est extrêmement vaste
00:15:34 et que donc il était extrêmement difficile de localiser les blessés.
00:15:38 D'ailleurs, pour le plus grievement blessé,
00:15:40 c'est un hélicoptère qui a permis de détecter
00:15:42 où il se trouvait précisément et de guider le SAMU.
00:15:45 Il y a eu aussi plusieurs signalements de faux-blessés,
00:15:48 c'est-à-dire qu'on a signalé qu'un homme avait perdu sa jambe,
00:15:51 qu'il y avait des blessés qui s'étaient réfugiés dans une église.
00:15:54 Et en fait, les secours ont cherché
00:15:56 et ils n'ont jamais trouvé les faits qui étaient signalés.
00:16:00 Il y a eu aussi des prises à partie violentes
00:16:03 quand les gendarmes essayaient d'évacuer les blessés
00:16:06 ou le SAMU d'arriver.
00:16:08 D'ailleurs, médecins ou gendarmes ont parfois pu être pris à partie
00:16:12 par des projectiles quand la zone n'était pas calme.
00:16:14 Voici la version du SAMU,
00:16:16 donc la personne qui gérait les services ce jour-là.
00:16:19 On est d'accord Sandra, je crois que c'est la bonne.
00:16:21 Si tu le permets, un petit mot peut-être sur le cours de droit
00:16:25 de M. Dupond-Moretti, il y a quelques secondes à l'Assemblée nationale.
00:16:31 Il a raison, évidemment, sa démonstration est imparable,
00:16:34 sauf qu'on n'arrive pas parfois, souvent, à attraper les délinquants.
00:16:39 À Sainte-Soline, je crois qu'il n'y a eu personne d'interpellé.
00:16:41 Il ne pouvait pas s'y mettre au violent, indique le Procureur.
00:16:44 Je ne leur fais pas de reproches.
00:16:45 Non, non, mais je précise.
00:16:47 Et à Paris, il y a eu 300 ou 400, je ne sais plus quelles soient,
00:16:50 interpellations qui ont été, pour la plupart, libérées le lendemain.
00:16:55 Moi, je fais juste une suggestion, s'il vous permet.
00:16:58 Il y a eu, et tant qu'on ne réglera pas ce problème,
00:17:02 il y a eu dans le passé...
00:17:03 Je vous coupe une nouvelle fois.
00:17:04 Je suis désolé, on va écouter cette fois-ci Gérald Darmanin
00:17:07 pour les questions au gouvernement.
00:17:08 On écoute le ministre de l'Intérieur.
00:17:09 Monsieur le député Turcois, je veux, évidemment,
00:17:12 comme l'a fait le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau,
00:17:14 comme l'a fait également Christophe Béchut,
00:17:16 dire tout notre soutien aux agriculteurs français,
00:17:19 à leurs outils de travail, à leurs biens,
00:17:23 et évidemment à leurs familles.
00:17:27 Savez-vous, monsieur le député, que lors des événements dramatiques
00:17:31 de Saint-Sauline, beaucoup d'entre eux ont été menacés,
00:17:34 qu'ils ont dû quitter leurs fermes,
00:17:36 laisser ainsi leurs bétails et leurs outils de production
00:17:42 pour éviter, justement, de connaître des menaces physiques ?
00:17:46 Combien ont-ils reçu de menaces ?
00:17:49 La protection policière et des gendarmes est complète,
00:17:54 notamment dans cette partie de l'Ouest de la France,
00:17:56 pour les protéger contre toutes les menaces.
00:17:59 Et non, aucune ZAD ne s'est installée à Saint-Sauline,
00:18:03 ni il y a six mois, ni le week-end dernier.
00:18:06 Et oui, Saint-Sauline, ce sont des bassines,
00:18:09 quelque soit de ce qu'on en pense,
00:18:10 qui ont été discutées avec les professionnels,
00:18:13 validées par les élus, y compris ceux qui combattent le gouvernement.
00:18:16 Et je voudrais souligner ici qu'elles ont été aussi validées par la justice.
00:18:21 Et que non, nous ne laisserons pas faire des militants d'ultra-gauche,
00:18:24 radicalisés, menaçants, sans prenant directement aux agriculteurs.
00:18:29 Parce que derrière les bassines,
00:18:31 il ne s'agit pas simplement d'un endroit où on met de l'eau,
00:18:34 mais il s'agit de la vie de milliers de personnes qui se lèvent tout le matin,
00:18:37 qui se couchent tard le soir et qui sont menacées chaque jour
00:18:41 par des personnes radicales,
00:18:44 qui nourrissent les Français
00:18:45 et qui méritent notre respect plutôt que les insultes.
00:18:49 Je vous remercie, Monsieur le Ministre.
00:18:52 Voilà, Gérald Darmanin qui répondait à la question du député modem Nicolas Turquoise
00:18:57 sur la question de Sainte-Seline, des débordements de ce week-end.
00:19:02 Je vous écoute.
00:19:02 Je vais juste finir.
00:19:03 Allez-y, finissez la suite.
00:19:04 Il y a eu dans les années, je crois, 70,
00:19:07 une tentative pour essayer de régler le problème.
00:19:10 De quoi ? De la preuve de la délinquance.
00:19:13 J'ai de pierre, j'ai de cocktail Molotov,
00:19:16 j'ai de je ne sais quoi, c'est très difficile de le démontrer.
00:19:19 Il y a eu à l'époque une loi qui s'appelait la loi anti-casseurs.
00:19:24 C'était dans les années perfides Pompidou.
00:19:27 Bon, les jeunes n'auront oublié.
00:19:30 Mais si on ne règle pas ce problème,
00:19:32 et c'est pour ça que ça m'a fait réagir quand j'entends M. Dupond-Moretti,
00:19:35 au délit collectif,
00:19:37 c'est-à-dire que si vous appartenez et si vous participez
00:19:41 à une manifestation ou interdite qui tourne à la grande violence,
00:19:46 la preuve de votre appartenance au mouvement suffit à vous faire condamné,
00:19:52 inculpé dans un premier temps et sans doute condamné.
00:19:54 La loi anti-casseurs, ça s'appelait, c'était dans les années 70.
00:19:58 On peut éventuellement y réfléchir.
00:20:00 On peut y réfléchir.
00:20:01 Maintenant, je voudrais qu'on reste aussi sur l'aspect optimiste
00:20:04 que vous aviez tout à l'heure, Jean-Claude.
00:20:06 Je vous ai entendu tout à l'heure dire que visiblement,
00:20:08 que vous espériez que la manifestation parisienne...
00:20:10 Ça a l'air de se passer mieux.
00:20:11 Ça a l'air de se passer mieux.
00:20:13 Ça se tient très bien pour le moment.
00:20:14 Maintenant, il ne faut pas oublier qu'elle a démarré
00:20:16 il y a un peu plus d'une heure.
00:20:17 Donc, c'est tout récent.
00:20:18 On va d'ailleurs rejoindre nos équipes sur le terrain
00:20:21 Place de la Nation dans un instant.
00:20:22 Un mot rapidement, Pascal Vito Panelli,
00:20:26 concernant justement cette manifestation parisienne
00:20:29 qui, pour le moment, a l'air de bien se passer.
00:20:32 Est-ce que vous partagez l'optimisme de Jean-Claude Dassier
00:20:35 sur la suite des événements en cette dixième journée ?
00:20:40 Écoutez, je le partage en émettant une hypothèse
00:20:44 qui est toujours celle de l'ordre public.
00:20:47 Je le répète à chaque fois sur les plateaux,
00:20:49 chaque maintien de l'ordre est un cas d'espace
00:20:52 et une dynamique de basculement est toujours possible.
00:20:54 En une seconde, il faut donc rester optimiste mais prudent.
00:20:58 Optimiste mais prudent.
00:20:59 Je crois que la leçon de Sainte-Soline fait peut-être réfléchir.
00:21:04 Je suis peut-être trop naïf.
00:21:05 On va s'apercevoir.
00:21:06 Attendons la fin de la manif.
00:21:08 Alors un mot rapidement, Jean-Mésia, avant de retourner à Paris.
00:21:10 Oui, en fait, je ne comprends pas trop cette atmosphère
00:21:13 presque d'impuissance ou d'impotence
00:21:16 à arrêter ou à mettre en garde à vue sous prétexte
00:21:19 que les gens seraient violents,
00:21:20 qu'il y aurait un syndrome Malik-Oussekin.
00:21:22 Je l'entends aussi depuis ce matin sur différentes radios et télés.
00:21:26 Je ne comprends pas ça.
00:21:27 Où était le syndrome Malik-Oussekin au moment où on a donné ordre,
00:21:30 aux forces de l'ordre, de matraquer et de tirer sur les gilets jaunes ?
00:21:34 Où était le syndrome Malik-Oussekin
00:21:36 quand on a fait descendre la marée chaussée
00:21:39 sur les manifestants de la manif pour tous il y a une dizaine d'années ?
00:21:43 Donc on voit bien que le syndrome Malik-Oussekin,
00:21:45 c'est uniquement quand ce sont des Malik-Oussekin
00:21:47 ou des gens qui les soutiennent qui sont en face d'eux.
00:21:49 Et que pour d'autres publics, malheureusement, ça ne tient pas la route.
00:21:54 Quant à dire qu'ils étaient trop violents, on n'a rien pu faire,
00:21:57 ben mon Dieu, chouette !
00:21:58 Ça veut dire quoi ?
00:21:59 Ça veut dire qu'il suffit de commettre des violences en groupe
00:22:01 et pour commettre des crimes et des délits en groupe.
00:22:04 Et donc comme on est violents, on n'est pas arrêtés.
00:22:06 Ça ne tient pas la route.
00:22:07 Il faut effectivement, tout dépend des ordres.
00:22:09 Et là, je parle sous le contrôle de M. Vito Panelli.
00:22:12 Je pense que les gendarmes ou les policiers, de manière générale,
00:22:15 c'est un instrument.
00:22:17 Ce sont des fonctionnaires aux ordres.
00:22:19 C'est pour ça qu'on les appelle les forces de l'ordre.
00:22:20 Pas seulement parce qu'ils le rétablissent,
00:22:22 mais parce qu'ils reçoivent des ordres.
00:22:23 Or, on sait très bien qu'en fonction des publics qu'ils ont en face d'eux,
00:22:27 les ordres ne sont jamais les mêmes.
00:22:29 Il y a des ordres de la plus grande intransigeance qui sont donnés
00:22:33 quand il n'y a pas de risque que ça dégénère dans le débat public
00:22:37 et que les médias mainstream s'emparent de la problématique,
00:22:41 qui sont complètement différents des ordres qui sont donnés
00:22:44 quand en face, on a des victimes, des potentielles victimes
00:22:48 qui n'intéressent personne en réalité.
00:22:50 Voilà, et ce ne sont pas des accusations en l'air.
00:22:51 Ça s'est basé sur des preuves.
00:22:54 On voit bien qu'au moment des Gilets jaunes,
00:22:56 ce n'est pas du tout au moment des émeutes de banlieue également,
00:23:00 les ordres qui sont donnés aux policiers ne sont pas du tout les mêmes
00:23:02 que quand il s'agit des Gilets jaunes des débuts ou de la manif pour tous.
00:23:07 Ça ce sont évidemment des choses à vérifier aussi.
00:23:09 C'est vérifié.
00:23:11 Pascal Bitto Panelli, évidemment, on peut...
00:23:16 Jean Tessial et ses propos évidemment n'engagent que lui.
00:23:20 Je vous écoute.
00:23:21 Vous souhaitez y réagir.
00:23:22 Jean, oui, Jean, bien sûr, est comptable de ses propos.
00:23:26 Après, dans ce qu'il dit d'une manière assez logique,
00:23:30 naturellement, au niveau des forces de l'État,
00:23:32 elles sont aux ordres et on travaille dans l'ordre public de deux façons.
00:23:36 Je dirais une façon horizontale, c'est-à-dire avec ce qui remonte du terrain
00:23:40 et les cadres sont censés prendre des décisions, évidemment.
00:23:44 Il y a une verticalité à Paris avec la DOPC qui, par les vidéos,
00:23:48 donne des consignes, renseigne et donne des ordres.
00:23:51 Et bien sûr, avec la haute hiérarchie.
00:23:53 On travaille comme ça en ordre public.
00:23:55 On ne peut pas accuser les policiers évidemment d'agir différemment
00:23:58 avec certains individus qu'avec d'autres.
00:24:00 – Non mais, tu as vu les images ?
00:24:02 – Non mais, c'est pas les policiers.
00:24:03 – Il y a toutes les théories, mais bon, est-ce que tu as vu ?
00:24:05 – Non mais, c'est pas les policiers.
00:24:06 – Je dis un mot, juste un mot.
00:24:07 – C'est la hiérarchie politique.
00:24:08 – Est-ce que tu as vu les images ?
00:24:10 C'était une armée de 100 ou 150 casseurs,
00:24:17 je ne sais même plus comment les appeler,
00:24:19 armés jusque-là dedans.
00:24:21 Et les flics étaient planqués derrière les camions.
00:24:23 – Vous trouvez ça normal ?
00:24:24 – Non, c'est pas normal.
00:24:25 – Ils étaient où les blindés ?
00:24:26 – Mais tu fais quoi ?
00:24:27 – Les blindés de la gendarmerie qu'on a sorti pour les gilets jaunes,
00:24:30 ils étaient où ?
00:24:31 – Et tu tires ?
00:24:32 – Allez, un mot Sandra Bussiant,
00:24:33 on va retourner à Paris sur le cortège.
00:24:35 – On va être raisonnable quand même.
00:24:36 – Juste un mot pour préciser que les blindés n'ont pas vocation
00:24:38 à arrêter des manifestants.
00:24:40 Les blindés de la gendarmerie ont des espèces de pales devant le véhicule,
00:24:48 les lames, et ils sont utilisés pour dégager les barricades.
00:24:55 Donc on les a mis à Paris pendant les gilets jaunes
00:24:58 parce qu'il y avait énormément de barricades en feu
00:25:00 et ça permettait de les évacuer beaucoup plus rapidement
00:25:03 que c'était l'objectif en fait.
00:25:05 – Je n'ai pas vu de pales, il y en a qui n'avaient pas de pales de blindés.
00:25:08 – Si, si.
00:25:09 – Pas tous, non, non.
00:25:10 – Et donc c'est aussi des blindés qui sont utilisés beaucoup en Outre-mer
00:25:15 parce que c'est aussi une pratique très répandue en Outre-mer,
00:25:18 les barricades, et donc la majorité du temps ils sont là-bas
00:25:21 et pas en métropole.
00:25:23 Et c'est à cet effet qu'ils avaient été utilisés pour les gilets jaunes.
00:25:26 Sur la stratégie des gendarmes à Saint-Sauline,
00:25:31 et d'ailleurs on l'a vu tout à l'heure à Rennes à certains moments,
00:25:35 là la stratégie c'était d'éviter, enfin la mission des gendarmes
00:25:38 c'était d'éviter que les radicaux ne s'emparent de cette bassine,
00:25:41 n'aillent commettre des dégradations sur le matériel
00:25:44 qui avait déjà commencé à être installé et ne tentent d'y installer une ZAD.
00:25:47 Donc les gendarmes avaient pour mission de maintenir à distance les éléments violents.
00:25:52 Il y a eu très très peu de corps à corps,
00:25:54 c'est-à-dire de coups et de violences commises sur les gendarmes
00:26:00 à portée d'individus.
00:26:03 Les gendarmes ont réussi à les maintenir à une certaine distance.
00:26:06 C'est de là d'ailleurs que sont partis les cocktails Molotov
00:26:09 qui ont permis d'incendier les véhicules.
00:26:11 C'était la mission des gendarmes, qui permet aussi,
00:26:14 et c'est une règle du maintien de l'ordre,
00:26:16 d'éviter un maximum de blessés, c'est d'éviter le corps à corps.
00:26:20 Donc ils ont maintenu à distance.
00:26:21 Il y a eu des blessés faits par les projectiles des deux côtés.
00:26:25 Mais effectivement, qu'aurait-on dit si les gendarmes étaient allés
00:26:29 au corps à corps et étaient allés au contact comme ça
00:26:33 et qu'il y était arrivé un drame ?
00:26:35 On va retourner justement dans les rues de Paris,
00:26:37 et notamment place de la Nation où le cortège est visiblement déjà en train d'arriver.
00:26:43 Tout à fait, il y a encore plusieurs milliers de personnes
00:26:48 qui continuent en ce moment même d'arriver sur la place de la Nation.
00:26:52 Mais les plus rapides ont marché à un rythme élevé.
00:26:55 Ils ont mis un peu plus d'une heure pour parcourir les trois kilomètres
00:26:58 entre la place de la République et la place de la Nation.
00:27:01 Un défilé dans le calme, sans heurts, sans violence.
00:27:04 Alors il y avait bien quelques individus vêtus en noir avec le visage masqué,
00:27:08 mais je n'ai assisté à aucune violence, aucune dégradation.
00:27:12 Pour tout vous dire, on est même assez marqué par une sorte de silence
00:27:15 qui règne ici place de la Nation.
00:27:17 Alors il faut dire qu'il y a encore des milliers de personnes qui continuent à arriver.
00:27:20 On va donc évidemment surveiller l'évolution de la situation.
00:27:23 Rappelons aussi que le dispositif de sécurité ce mardi était particulièrement imposant,
00:27:28 avec 5500 membres des forces de l'ordre,
00:27:31 des forces de l'ordre qui se tiennent maintenant à bonne distance des manifestants.
00:27:35 Ils sont tout autour de cette place de la Nation,
00:27:37 prêts évidemment à intervenir si jamais la situation le nécessite.
00:27:41 En tout cas, les syndicats font la démonstration qu'ils sont, on le savait,
00:27:45 mais c'est confirmé au lendemain encore une fois de ces manifestations terribles de Saint-Soline,
00:27:49 font la démonstration qu'ils sont capables d'organiser des rassemblements nombreux
00:27:53 et dans le meilleur esprit, dans la meilleure tenue.
00:27:57 – Absolument.
00:27:58 – Et j'espère encore une fois, je crois moi que Saint-Soline a marqué les esprits,
00:28:02 peut-être que je me fais des illusions,
00:28:03 peut-être qu'on avait sous-estimé la menace à Saint-Soline, je ne sais pas.
00:28:08 Mais en tout cas, c'est peut-être la raison d'ailleurs pour laquelle M. Darmanin
00:28:11 a annoncé la présence de combien ?
00:28:13 De 13 000 forces de l'ordre sur le territoire français, dont 5 500 à Paris.
00:28:18 Pour alors 100, ils n'ont pas eu à intervenir et il faut s'en féliciter.
00:28:21 – Dixième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites,
00:28:24 CNews au plus près des manifestations à Paris, à Lyon, à Rennes.
00:28:29 On est évidemment avec vous au cœur des cortèges avec nos équipes sur le terrain.
00:28:34 On vient de voir donc les images de Paris, de la place de la Nation,
00:28:38 avec le cortège qui commence déjà à arriver, avec un parcours finalement
00:28:43 qui est bien moins important, beaucoup plus réduit que lors des mobilisations précédentes,
00:28:48 puisque là, le cortège est parti de la place de la République jusqu'à la place de la Nation,
00:28:54 donc il y a un peu plus de 3 km, c'est en ligne droite.
00:28:58 Est-ce qu'on peut imaginer, Pascal Bitto-Panelli,
00:29:00 qu'il y avait une volonté finalement de réduire le parcours aussi pour éviter la casse ?
00:29:06 – Oui, sans doute, vous savez, dans l'ordre public actuel, il y a deux espaces.
00:29:11 On sépare toujours l'espace manifestant et on le prépare de l'espace urbain, je dirais, habituel.
00:29:19 Donc ça, on fait cette préparation, on prévient les commerçants,
00:29:22 on retire le mobilier urbain, bref, on essaye en amont de faire un travail de préparation
00:29:28 et bien sûr, comme ça a été dit par Jean-Claude Dacier,
00:29:32 c'est extrêmement important qu'on revienne à cette co-organisation,
00:29:37 à cette co-gestion avec les syndicats et par ailleurs avec leurs services d'ordre,
00:29:42 qui sont des gens extrêmement compétents pour pouvoir contrôler,
00:29:46 que la quiétude reste dans les rangs et c'est très important.
00:29:51 Souhaitons que ce soit le cas jusqu'à ce soir.
00:29:53 – Jean Messia, pour le moment, tout se passe bien, le parcours a été réduit,
00:29:59 évidemment la crainte, notamment pour les riverains et pour les commerçants,
00:30:04 c'était qu'il y ait encore une fois de la casse lors de ces manifestations.
00:30:07 La préfecture de police avait d'ailleurs demandé aux commerçants
00:30:11 qui étaient dans le parcours de fermer leur commerce ou en tous les cas de les protéger
00:30:15 s'ils n'avaient pas la possibilité de le fermer.
00:30:18 Pour le moment, tout a l'air de bien se passer.
00:30:20 – Heureusement, parce que comme tout a l'air de bien se passer,
00:30:23 on va pouvoir parler de l'essentiel.
00:30:24 Parce qu'on sait très bien que lorsque il y a des violences,
00:30:27 toutes les caméras se braquent sur les violences et finalement le débat de fond
00:30:31 sur les raisons de la colère et les raisons de cette action sociale sont évacuées.
00:30:36 J'ajoute que j'ai procédé à une petite vérification,
00:30:39 je persiste, les blindés de la gendarmerie, il y en a avec palme et sans palme
00:30:44 et ceux qui sont sans palme utilisent des diffuseurs de gaz lacrymogène
00:30:48 qui sont beaucoup plus puissants que les grenades
00:30:50 et qui auraient pu être utilisés à Sainte-Soline.
00:30:52 Donc la décision de ne pas les utiliser a été politique.
00:30:55 – Allez, on va poursuivre ce débat dans un instant,
00:30:57 juste après le journal car il est 16h et le journal est présenté aujourd'hui
00:31:02 par Audrey Bertheau, bonjour Audrey.
00:31:03 – Bonjour Michael, bonjour à tous.
00:31:05 Et on débute à Rennes où la préfecture annonce environ 13 600 manifestants ce midi,
00:31:11 les syndicats eux en comptent 25 000.
00:31:13 Sur place, il y a eu des premières tensions,
00:31:15 des premiers affrontements entre manifestants et forces de l'ordre,
00:31:18 des échanges de projectiles de gaz lacrymogène,
00:31:21 des canons à honte également étaient lancés.
00:31:24 Et puis regardez ce tweet du préfet de Bretagne, Edile Villene,
00:31:27 quatre personnes ont été interpellées pour port de projectiles
00:31:30 destinés à blesser les forces de l'ordre.
00:31:32 Le préfet condamne la préméditation des violences mises au jour.
00:31:35 La préfecture qui a également annoncé que des boulons,
00:31:40 des plâtres avec clous, des outils ont été saisis avant la manifestation à Rennes.
00:31:46 Le gouvernement est le rempart à la violence illégitime,
00:31:51 c'est ce qu'affirmaient Olivier Véran ce midi à l'issue du Conseil des ministres.
00:31:55 Le porte-parole du gouvernement a réagi aux violences
00:31:57 qui ont eu lieu lors des manifestations contre la réforme des retraites,
00:32:01 et c'est la Seine-Sauline.
00:32:03 La journée de manifestation à Seine-Sauline l'a montré,
00:32:07 les violents n'ont pas besoin de la réforme des retraites pour être violents.
00:32:11 Le projet à l'œuvre, c'est celui de la sape de nos institutions,
00:32:14 de la fragilisation de la République.
00:32:16 Nous sommes et nous resterons le rempart à la violence illégitime et dangereuse.
00:32:22 Trouver une voie pour apaiser les tensions,
00:32:25 c'est le souhait de Laurent Berger, numéro 1 de la CFDT.
00:32:28 Il manifeste dans le cortège parisien.
00:32:31 Laurent Berger qui appelle à une médiation pour trouver une voie de sortie à la crise sociale.
00:32:35 Le gouvernement de son côté a rejeté cette demande de médiation.
00:32:39 Écoutez le secrétaire général de la CFDT.
00:32:42 La proposition qui a été faite au nom de l'intersyndicale,
00:32:45 c'est une proposition de se parler, en mettant de côté les 64 ans et cette réforme pour l'instant,
00:32:52 d'ouvrir des discussions sur le travail et les retraites,
00:32:55 et de faire en sorte qu'on trouve une voie de passage pour apaiser les tensions.
00:32:59 Donc c'est une proposition positive, c'est une proposition d'apaisement.
00:33:03 Et à peine 2 heures après ou 3 heures après, la réponse est une fin de non-recevoir.
00:33:07 Et ça va commencer à suffire les fins de non-recevoir à la discussion, au dialogue.
00:33:12 Il va falloir s'interroger sur qui ne veut pas le dialogue.
00:33:15 Il ne suffit pas de dire partout qu'on veut le dialogue,
00:33:18 mais on ne veut pas discuter par exemple des retraites.
00:33:20 Ce n'est pas possible.
00:33:21 Et l'accès à la Tour Eiffel est fermé aujourd'hui en raison de la grève.
00:33:25 La Dame de Fer n'a pas les effectifs pour ouvrir, a précisé sa société d'exploitation.
00:33:30 Le parvis reste toutefois accessible.
00:33:33 Cet accès protégé par un mur de verre est assuré par un prestataire de sécurité
00:33:37 dont le personnel est donc présent.
00:33:40 Voilà pour l'Essentiel à 16h.
00:33:42 Merci beaucoup Audrey.
00:33:45 La suite bien sûr de cette édition spéciale consacrée à cette 10e journée de manifestation
00:33:50 intersyndicale contre la réforme des retraites.
00:33:53 C'est news au plus près des manifestants dans les cortèges à Paris et en région.
00:33:58 À Rennes, on a pu voir tout à l'heure effectivement quelques tensions.
00:34:03 Il y a tout de même eu des saisies d'ailleurs en amont de ces manifestations.
00:34:06 Je voulais qu'on en parle de ces saisies qui ont eu lieu à Rennes.
00:34:10 Une de nos sources nous a communiqué des images sur lesquelles on aperçoit des armes
00:34:15 de fortune, pieds de biche, marteau, tournevis ou encore ce qui semble être des projectiles
00:34:23 avec des vis plantées à l'intérieur à l'envers.
00:34:25 On va aller voir ces images dans un instant juste pour en parler clairement quand on
00:34:30 se promène avec ça.
00:34:31 Pascal Bitto, Panelli, vous voyez ces images à l'écran.
00:34:34 Ce n'est pas pour participer à une manifestation pacifique.
00:34:39 Malheureusement non.
00:34:41 On est aujourd'hui obligé, comme je vous le disais il y a très peu de temps, non
00:34:47 seulement de préparer cet espace manifestant, mais d'essayer de filtrer qui va pouvoir
00:34:53 y pénétrer pour, en l'espèce, concernant les forces de l'ordre, parvenir à trouver
00:34:58 du matériel offensif.
00:35:00 Vous venez d'en montrer les images, marteau, boule de pétanque, armes, quelles qu'elles
00:35:04 soient, mais aussi du matériel défensif.
00:35:06 Comme on l'a vu également à Saint-Saëline, c'est-à-dire des lunettes et des masques
00:35:11 à gaz pour pouvoir se défendre des moyens de maintien de l'ordre.
00:35:15 Donc ça, ça permet bien sûr un contrôle, mais vous doutez bien que beaucoup de gens
00:35:18 passent à travers parce qu'on a trop de monde à contrôler, l'espace est trop grand.
00:35:22 Mais en tout état de cause, c'est quand même un travail qui est tout à fait nécessaire
00:35:26 qu'on fait aujourd'hui en ordre public, comme d'autre part on inclut dans les manifestations.
00:35:31 Et c'est très important des officiers de liaison.
00:35:34 Mais ça veut aussi dire qu'il y a une préméditation de la part des manifestations qui se rendent
00:35:38 à Saint-Saëline, dans les manifestations, dans les cortèges, armées.
00:35:43 Effectivement, comme le dit Jean-Claude, ce n'est pas des enfants de cœur.
00:35:46 On se rappelle aussi des propos de Jean-Luc Mélenchon sur les réseaux sociaux ce week-end
00:35:50 qui disait que ça aurait été une marche dans les champs si la policier n'était
00:35:55 pas intervenu.
00:35:56 Donc c'est aussi une façon de minimiser les intentions de certains ultras.
00:36:03 Oui, Jean-Mathia.
00:36:04 Je crois qu'il avait en tête un déjeuner champêtre, frugal et convivial.
00:36:10 Non, blague à part, je crois que Jean-Luc Mélenchon souffre d'une forme d'hémiplégie
00:36:18 feinte ou volontaire.
00:36:20 C'est-à-dire qu'il ne voit dans la réalité, il ne voit la réalité qu'à travers son
00:36:25 prisme idéologique et n'y picore finalement que ce qu'il arrange.
00:36:29 Comment peut-on ne pas voir qu'il y a eu par exemple trois ou quatre camions de gendarmerie
00:36:37 qui ont été incendiés ? Comment ne pas voir ces images insoutenables filmées par
00:36:41 un gendarme depuis son camion où il se reçoit une pluie de pavés et de rochers et de cocktails
00:36:48 molotov ?
00:36:49 Oui, mais en fait, ce que dit Jean-Luc Mélenchon, c'est que si la police n'était pas venue,
00:36:51 finalement tout se serait fait dans le calme.
00:36:54 Ils auraient vidé la bassine, c'est clair.
00:36:57 Ils auraient fait des choses, ils auraient mis de l'acide dedans, ils auraient détruit
00:37:01 la bassine.
00:37:02 Ils étaient là pour ça, puisqu'ils sont anti-bassine.
00:37:06 Comme tous les écologistes de toute façon.
00:37:09 Ils étaient là pour détruire effectivement le...
00:37:10 Là, il y a eu un point de blocage très spectaculaire, mais si on les laisse faire...
00:37:15 Mais M. Mélenchon aura été ravi, on aurait fichu en l'air la bassine et puis 70 millions
00:37:19 de l'État ont gâché.
00:37:22 Cela ne nous empêche pas d'avoir quand même un petit regard critique sur la manière dont
00:37:25 le gouvernement a géré en amont cette manifestation.
00:37:28 C'est-à-dire, la question primordiale et fondamentale qu'on peut se poser, c'est pourquoi le gouvernement
00:37:34 décide d'interdire une manifestation dont il sait très bien qu'il ne va pas pouvoir
00:37:39 faire respecter l'interdiction.
00:37:40 Oui, c'est intéressant ce que dit Jean-Mélenchon.
00:37:43 À part se ridiculiser, si vous voulez.
00:37:45 Pourquoi est-ce qu'on interdit des manifestations alors qu'on sait très bien que ça ne sert
00:37:48 à rien finalement de les interdire ?
00:37:50 On l'interdit dans le cadre de l'ordre public parce qu'on estime qu'il y a des dangers
00:37:55 avec si on…
00:37:56 Oui, mais est-ce que ce n'est pas plus dangereux de l'interdire finalement ?
00:37:58 Ça, c'est un point d'équilibre.
00:38:00 C'est vrai que tous les grands services et les responsables ainsi que bien sûr au plus
00:38:04 haut niveau des préfectures, avant d'interdire une manifestation, il y a de longues réunions
00:38:09 de préparation et on calcule l'ensemble de l'analyse des risques afin de déterminer
00:38:16 si on doit l'interdire ou pas.
00:38:17 Ça ne se fait pas comme ça.
00:38:18 Les blocs sont venus de toute l'Europe semble-t-il.
00:38:20 Oui.
00:38:21 C'est compliqué de dire « écoutez, venez, installez-vous, faites ce que vous voulez,
00:38:26 le barbecue.
00:38:27 Nous, on ne met pas de force de police.
00:38:28 Ce n'est pas sérieux.
00:38:29 Ce sont des arguments politiques mais vraiment qui sont extravagants.
00:38:33 On laisse terminer Pascal Bito.
00:38:34 Au-delà de cette analyse des dégâts, je vous en prie, sur Sainte-Soline, on a pu dans
00:38:39 une analyse en profondeur voir l'extrême professionnalisme de ces casseurs.
00:38:44 Vous avez vu dans les images, parce qu'aujourd'hui on est dans un monde d'images, on ne peut
00:38:48 pas dire que les choses ne se sont pas passées.
00:38:50 Des gens qui montent en unité constituée avec une première ligne de protection, une
00:38:55 ligne de soutien, une ligne de projection.
00:38:58 On arrive quasiment au contact, on jette les cocktails, des boules et des projectiles
00:39:01 et on décroche, on reprend sa position en unité constituée pour replier.
00:39:06 C'est du professionnalisme.
00:39:08 C'est donc de l'entraînement.
00:39:09 Ce sont des gens qui se réunissent et qui s'entraînent.
00:39:11 Donc quand on entend dire qu'il n'y a pas de danger face à ces gens et qu'on doit
00:39:15 réduire les effectifs, attention.
00:39:17 Attention à tout ce qu'on peut entendre.
00:39:19 Allez, on va partir rejoindre à nouveau le cortège parisien, la manifestation qui, pour
00:39:26 le moment, on le disait et fort heureusement ça continue, se déroule dans le calme.
00:39:31 C'est bien ça.
00:39:32 Mais écoutez, là nous sommes dans le cortège parisien.
00:39:39 En fait, pour vous raconter un peu ce qu'il s'est passé, nous étions arrivés avec
00:39:43 la tête, ce qu'on appelle depuis tout à l'heure le pré-cortège.
00:39:45 C'est les personnes qui sont bien avant les syndicats et qui étaient arrivées depuis
00:39:48 une vingtaine de minutes place de la Nation maintenant.
00:39:51 Et quand tout à coup, un petit groupe a incendié une poubelle, donc jusqu'ici rien de très
00:39:57 alarmant.
00:39:58 Toutefois, un groupe, un bloc, un black bloc s'est reformé et a décidé de rebrousser
00:40:02 chemin dans ce boulevard Voltaire et donc de reprendre finalement le boulevard qu'il
00:40:08 venait d'emprunter.
00:40:09 Et donc la tension est vraisemblablement montée d'un cran sans toutefois pour l'instant
00:40:14 pas noté de véritable heurt.
00:40:16 Mais voilà, donc ce qui semble être un black bloc qui vient de se former a décidé de
00:40:21 rebrousser chemin pour finalement faire face aux manifestants qui arrivent depuis la place
00:40:25 de la République.
00:40:26 Voilà les images donc de la manifestation parisienne.
00:40:31 Alors on le disait calme jusque là, on sent que pour le moment ça peut commencer à
00:40:35 stand.
00:40:36 On va bien sûr rester vigilant.
00:40:38 On va aussi demander à nos équipes, à nos journalistes sur le terrain de rester bien
00:40:41 sûr sur le qui-vive mais également prudent avec leurs équipes.
00:40:45 Nouvelle journée de mobilisation, nouvelle journée de manifestation.
00:40:50 Hier Emmanuel Macron a enchaîné les rendez-vous à l'Elysée avec Elisabeth Borne, avec aussi
00:40:55 les principaux cadres de la majorité.
00:40:58 Comment peut-il s'en sortir aujourd'hui ? Le président de la République semble vouloir
00:41:03 apaiser, semble vouloir tendre la main aux organisations syndicales.
00:41:06 Jean-Claude Dassier, pour le moment le dialogue est fermé, est bloqué.
00:41:11 Il y a de la friture sur la ligne.
00:41:13 Je pense qu'on est dans une situation où il faut maintenant attendre.
00:41:16 Il ne se passera rien avant.
00:41:18 L'analyse, la décision du Conseil constitutionnel, il est en train d'examiner les différents
00:41:25 aspects.
00:41:26 Le véhicule législatif qui a amené l'adoption de cette loi.
00:41:30 La loi a été adoptée, il ne faut quand même pas oublier.
00:41:33 Elle a été dans des conditions particulières, notamment par l'utilisation d'un 49.3 que
00:41:38 Mme Borne ne veut plus voir, on peut en parler si vous voulez, c'est très intéressant.
00:41:41 Toujours est-il que la loi a été adoptée.
00:41:44 Le Conseil constitutionnel va nous dire dans 8 jours, dans 15 jours, si cette loi est acceptée
00:41:49 comme telle, si elle est juridiquement fondée.
00:41:51 D'ici là, il n'y a pas de pause possible.
00:41:54 Quand j'entends M. le leader de la CFDT, Laurent Berger, dire "mais il faut une pause, on oublie
00:42:00 ce qui a été voté et puis on discute", ça n'a aucun sens, parce qu'il n'a aucune chance
00:42:05 d'obtenir satisfaction.
00:42:06 Évidemment, le président de la République ne peut pas faire autrement, il va essayer
00:42:10 de passer jusqu'au bout, jusqu'à son terme.
00:42:14 S'il ne gagne pas sur cet affrontement qui dure maintenant depuis des semaines, c'est
00:42:18 fini.
00:42:19 On l'a dit 100 fois, je ne vais pas le répéter, le quinquennat est terminé, et lui aussi.
00:42:24 Donc il va évidemment tout faire pour que ça ne se produise pas.
00:42:27 La loi, elle s'est vue opposer un certain nombre de manifestants nombreux, qui ont l'air
00:42:36 d'être moins nombreux aujourd'hui, parce que moi j'ai toujours été frappé par un
00:42:39 sondage qui disait en effet que 80-90% des Français étaient contre.
00:42:43 Entre nous c'est normal, leur demander de travailler deux ans de plus, ça me paraît
00:42:47 comme réaction assez légitime, mais en même temps, il y en avait 60-70% qui pensaient
00:42:52 qu'on n'y couperait pas, parce que tout de même les Français sont substants, mais ils
00:42:55 regardent un peu l'Europe, ils voient qu'on partons.
00:42:57 Manifestations moins nombreuses ne veut pas dire plus racifiques non plus.
00:42:59 Non, mais moi je ne fais pas de pronostics sur la suite.
00:43:02 Je dis simplement qu'une parenthèse s'est ouverte avec le vote à l'Assemblée Nationale
00:43:08 dans les conditions critiquables sans doute, qui ont été celles que nous avons connues,
00:43:12 et maintenant le texte est au Conseil Constitutionnel.
00:43:16 Tant qu'on n'aura pas le jugement du Conseil Constitutionnel, je ne vois pas très bien
00:43:20 ce qui peut se passer.
00:43:21 On va retourner à l'Assemblée Nationale où Gérald Darmanin s'est exprimé à nouveau
00:43:25 il y a quelques instants lors des questions au gouvernement, toujours sur les événements
00:43:29 de ce week-end à Sainte-Solide.
00:43:30 On l'écoute.
00:43:31 Je constate comme vous l'extrême violence de certains groupuscules dont les services
00:43:35 de renseignement démontrent, qui sont à la fois fichés par les services de renseignement,
00:43:39 parfois depuis de très nombreuses années, et qui sont responsables de grandes violences,
00:43:43 et je pense notamment évidemment au groupement de faits des soulèvements de la terre.
00:43:47 Plusieurs envahissements d'entreprises, plusieurs exactions fortes contre les forces de l'ordre,
00:43:52 plusieurs destructions de biens, plusieurs des centaines de gendarmes ou de policiers
00:43:56 blessés, plusieurs en effet appels à l'insurrection.
00:44:00 J'ai donc décidé d'engager la dissolution des soulèvements de la terre, que je proposerai
00:44:07 après contradiction à un prochain Conseil des ministres.
00:44:10 Alors d'abord votre réaction en plateau, Jean Messia après les propos de Darmanin
00:44:14 qui annonce donc la dissolution de cette organisation.
00:44:17 C'est bien la moindre des choses.
00:44:19 On l'a connue même d'ailleurs beaucoup plus rapide dans la dissolution par exemple
00:44:26 de groupuscules comme Génération Identitaire.
00:44:28 Alors que Génération Identitaire franchement n'avait pas commis 1% de ce que commet ce
00:44:33 groupe écoterroriste, pour reprendre l'expression de Gérald Darmanin, donc c'est parfaitement
00:44:39 normal que ce genre de groupuscules ultra-violents et qui prônent une action par la violence,
00:44:44 c'est-à-dire de destruction, d'atteinte aux personnes et aux biens, soient dissous.
00:44:48 C'est la moindre des choses.
00:44:50 Mais si je puis me permettre de revenir à ce que disait Jean-Claude Dassier il y a un
00:44:53 instant au sujet du processus législatif de promulgation de la loi sur les retraites.
00:44:59 Effectivement Emmanuel Macron n'a pas le choix que de promulguer la loi une fois que
00:45:05 le Conseil constitutionnel aura émis son avis.
00:45:08 Soit le Conseil constitutionnel effectivement censure quelques articles de la loi et le
00:45:13 président de la République est obligé de promulguer la loi sans les articles, soit
00:45:17 il ne censure rien et le président de la République est obligé de promulguer puisque
00:45:20 comme vous le savez en France contrairement aux Etats-Unis, le président de la République
00:45:24 n'a pas un droit de veto, c'est une compétence liée.
00:45:27 Une fois que le Parlement a adopté la loi, le président est obligé de la promulguer.
00:45:32 Maintenant il y a un précédent, celui avec Jacques Chirac au moment du CPE.
00:45:36 Jacques Chirac avait inventé, en tout cas construit une pratique qui s'appelle la promulgation
00:45:41 suspension.
00:45:42 C'est-à-dire qu'on promulgue la loi mais le président peut s'engager immédiatement
00:45:48 à la suspendre par une nouvelle loi qui corrige la première.
00:45:52 Pour le CPE par exemple, il avait dit on promulgue la loi parce qu'il ne pouvait pas faire autrement
00:45:56 et la nouvelle loi, il n'y aura plus le CPE dedans.
00:45:59 Donc le président de la République peut offrir à travers ce dispositif la pause que réclament
00:46:04 les syndicats en promulguant la loi et en la suspendant au profit d'une autre loi qui
00:46:09 par exemple retarderait l'entrée en vigueur de la réforme.
00:46:13 Peut-être mais il faut attendre que le Conseil constitutionnel dise le droit.
00:46:19 Donc il y en a pour 15 jours quand même.
00:46:21 Messieurs je vous coupe, on va partir rejoindre nos équipes sur le terrain.
00:46:25 L'actualité en direct sur CNews à Lyon où nos équipes ont pu constater que les forces
00:46:29 de l'ordre sont en train de procéder aux premières interpellations.
00:46:33 Oui Mickaël, on a assisté à une première interpellation.
00:46:39 Alors nous sommes dans une rue qui est près du pont de la Guillotière et c'est un point
00:46:44 assez stratégique où il y a toujours énormément de violence si l'on peut dire.
00:46:50 Là en fait dans cette rue il y a eu une barrière faite par les forces de l'ordre et depuis
00:46:56 près de 45 minutes en fait les forces de l'ordre essuient de nombreux projectiles que
00:47:00 vous devez apercevoir sur l'image.
00:47:02 La rue est vraiment sur le sol, ils sont jonchés de pierres, de sortes de pavés.
00:47:08 On a assisté aussi à l'évacuation d'un CRS par deux de ses collègues qui étaient
00:47:13 blessés.
00:47:14 Donc depuis 45 minutes il y a ce face-à-face entre les forces de l'ordre et certains manifestants
00:47:20 éléments radicaux qui sont là pour jeter des projectiles et puis essayer de passer,
00:47:27 de casser des magasins.
00:47:30 Et là surtout ils s'en prennent aux forces de l'ordre, ils essayent, vous le voyez sûrement
00:47:33 sur les images, le nombre de projectiles qui sont lancés sur les forces de l'ordre est
00:47:37 assez impressionnant.
00:47:38 Alors aujourd'hui nous assistons à une réponse de la part des forces de l'ordre.
00:47:42 Ce sont des lances à eau, c'est le camion à eau qui est là, quelques tirs de gaz lacrymogènes
00:47:48 mais il n'y a pas vraiment de contact avec les manifestants sauf quand ils arrivent en
00:47:54 estrera et à réussir à l'interpeller comme nous avons assisté dans cette rue à l'interpellation
00:48:01 d'un élément radical.
00:48:02 Voilà pour ces premières images de premières interpellations dans les rues de Lyon.
00:48:10 Sandra Duchon nous a rejoint une nouvelle fois du service police justice.
00:48:14 On vient de le voir, des projectiles tirés sur, et on le voit en direct, sur les forces
00:48:19 de l'ordre.
00:48:20 On a regardé également, il y a un instant, des images qui nous ont été adressées par
00:48:27 une de nos sources, de projectiles qui avaient été notamment retrouvés sur des manifestants
00:48:35 en amont de la manifestation à Rennes Sandra, c'est bien ça, avec des armes de fortune
00:48:40 retrouvées sur des manifestants.
00:48:41 Oui alors parfois les armes par destination sont fabriquées par les Black Blocs, alors
00:48:46 bon il y a les pieds de biche, des matraques faites maison, et il y avait aussi, et vous
00:48:51 avez dû le montrer, ces petits bocaux en verre dans lesquels les Black Blocs mettent
00:48:56 du plâtre et plantent des vis à l'envers, donc la pointe vers le haut, et c'est ça
00:49:00 qu'ils jettent sur les forces de l'ordre.
00:49:02 Ça a été saisi aujourd'hui, ça a aussi été saisi la semaine dernière, c'est même
00:49:06 le procureur de Rennes qui avait tweeté la photo de ces blocs de plâtre qui avaient
00:49:11 été saisis, et d'ailleurs il n'y avait plus le bocal, ce qui veut dire qu'ils avaient
00:49:14 été lancés, que le bocal autour avait éclaté.
00:49:17 Donc effectivement ça participe de tous ces éléments que les forces de l'ordre peuvent
00:49:20 saisir en amont de la manifestation, dans les centaines voire milliers de contrôles
00:49:25 qui sont effectués sur les voies qui mènent au trajet de la manifestation, dans les gares,
00:49:30 sur les routes, effectivement sur réquisition du procureur, ils peuvent faire ces contrôles.
00:49:35 On rappelle avant le début de la manifestation parisienne par exemple, 6400 contrôles avaient
00:49:40 été menés avec 11 interpellations, et je ne sais pas si on a la photo, mais sur l'un
00:49:46 des individus qui a été interpellé, il y avait un couteau, des mortiers d'artifice,
00:49:50 et puis en tant qu'arme par destination, vous voyez une pédale de vélo, il y a un
00:49:54 manche en fer qui amène à la pédale, et bien c'était cet ensemble-là qui était
00:49:59 dans le sac du manifestant, et on imagine le mal que ça peut faire s'il y a un corps
00:50:03 à corps avec un membre des forces de l'ordre.
00:50:05 Oui parce que Sandra, on entend souvent parler des interpellations pendant les manifestations,
00:50:09 c'est vrai qu'on entend rarement parler de celles qui ont lieu en amont, et des saisies
00:50:14 qui en découlent, comment ça se passe dans ces cas-là ? Les personnes qui sont interpellées
00:50:19 sont placées en garde à vue on imagine, avant la manifestation ?
00:50:22 Oui, bien sûr, puisque les armes ne sont pas, vous ne pouvez pas porter une arme, effectivement
00:50:28 si on vous soupçonne d'avoir voulu participer à un groupement formé en vue de perpétuer
00:50:32 des violences et des dégradations, vous pouvez être interpellé, donc ensuite garde à vue,
00:50:37 et puis si des faits, des charges importantes sont consolidées, présentation à l'autorité judiciaire.
00:50:44 Allez, on va partir tout de suite à Bordeaux, retrouver nos journalistes sur place, une
00:50:48 manifestation sauvage est organisée actuellement près des quais à Bordeaux, on le voit avec
00:50:55 déjà des affrontements entre manifestants, visiblement.
00:50:59 Oui, effectivement, des affrontements qui ont commencé juste après la fin de la manifestation
00:51:06 officielle déclarée, la manifestation syndicale qui s'est terminée en place de la Bourse
00:51:10 à Bordeaux, on a attendu un petit moment qu'il y ait une dispersion de cette manifestation
00:51:14 et puis d'un seul coup on a vu environ 200 à 300 groupes, enfin 200 à 300 personnes
00:51:21 dans plusieurs petits groupes avec des cagoules et des vêtements noirs, qui commençaient
00:51:25 à allumer des feux de poubelle et puis ces groupes se sont déplacés petit à petit
00:51:28 sur les quais de Bordeaux avec plusieurs points de contact et affrontements avec la police
00:51:33 qui a répliqué avec pour l'instant des tirs de lacrymo.
00:51:36 Nous sommes en ce moment entre la gare et la Place de la Victoire, je vous le disais
00:51:39 tout à l'heure, la Place de la Victoire c'est un secteur clé dans les manifestations
00:51:42 bordelaises parce que c'est le quartier des jeunes, c'est le quartier des universités,
00:51:46 effectivement beaucoup de jeunes se sont donné rendez-vous à la Place de la Victoire
00:51:49 ce soir, il risque d'y avoir des méchants bourrés au niveau de cette grande place qui
00:51:55 se trouve en face de ville de Bordeaux, pour l'instant ils allument des feux de poubelle
00:51:58 et cassent des vitrines et des voitures devant nous, là sur l'arrière du cortège, c'est
00:52:03 les images que vous voyez en ce moment, les images de mon collègue.
00:52:05 Donc dans un secteur, vous nous confirmez, qui n'était pas initialement prévu à l'origine
00:52:10 dans le trajet de la manifestation officielle ?
00:52:14 Alors non, pas du tout, c'est clair que ce n'était pas du tout le trajet de la manifestation
00:52:19 officielle, elle était terminée, c'est une manifestation qui s'est dite sauvage,
00:52:23 c'est ce qu'on a entendu dans le haut-parleur tout à l'heure, au moment où cette grosse
00:52:27 manifestation de Kaboul s'est formée à la fin de l'autre manifestation officielle,
00:52:33 une manifestation sauvage qui est partie assez rapidement pour s'affronter avec les forces
00:52:39 de l'ordre un petit peu partout dans le vieux centre de Bordeaux.
00:52:42 En ce moment, vous voyez sur les images en direct, les forces de l'ordre remontent pour
00:52:47 essayer de fermer l'arrière de ce cortège de jeunes kaboulés qui se dirigent vers la
00:52:56 place de la Vipeur, ça veut dire qu'on va assister certainement à un effet de nasse
00:52:59 ou en tout cas un effet d'enfermement dans cette grande avenue du cours de la Marne,
00:53:03 c'est ce que vous voyez en ce moment sur les images de mon collègue.
00:53:07 Cette section de CRS avance petit à petit vers les manifestants qui se trouvent à une
00:53:13 centaine de mètres plus loin, de l'autre côté, ils sont aussi face à un autre groupe
00:53:18 de CRS, les rues autour sont bouclées, donc on va forcément assister à des apprentissages
00:53:24 dans les secondes qui viennent.
00:53:25 Voilà, des forces de l'ordre qui s'apprêtent à intervenir à Bordeaux où la tension est
00:53:31 en train de monter.
00:53:32 Pascal Bitto-Panelli, est-ce que ce n'est pas ça finalement le plus inquiétant ? Effectivement,
00:53:35 il y a les manifestations, comme on le voit depuis tout à l'heure, on dit qu'à Paris
00:53:38 ça se passe bien, qu'à Paris ça se passe dans le calme, mais pour le moment, la manifestation
00:53:42 est "officielle", elle est encadrée par les syndicats, mais une fois que celle-ci est
00:53:46 terminée, c'est là où les choses peuvent dégénérer.
00:53:50 C'est ça, oui, tout à fait, et par ailleurs depuis le 49.3, on l'a vu, plusieurs soirs
00:53:57 avec ce qu'on appelle des manifestations sauvages, donc un maintien de l'ordre disloqué, plus
00:54:02 difficile à lire déjà pour les services de renseignement et qui nécessite d'avoir
00:54:06 des éléments projetables qui suivent les groupes dispersés, qui allument des incendies
00:54:11 et qui tentent non seulement de perdre, mais d'épuiser les forces.
00:54:14 En tout état de cause, aujourd'hui, pour le moment, de ce que je vois sur vos écrans,
00:54:19 c'est-à-dire que la situation est sous contrôle avec quelques points de tension et que la
00:54:25 politique pratiquée sur le maintien de l'ordre est toujours la même, des éléments lourds
00:54:30 qui sont hors décor, en profondeur, pour éviter ce principe de provocation et intervenir
00:54:37 avec des modules d'intervention dès lors que la tension monte pour se replier derrière
00:54:42 et se remettre à nouveau en profondeur.
00:54:44 On met à distance, on canalise, on jalonne, on évite d'aller au contact.
00:54:50 Pourquoi on se sert de canon à eau en maintien de l'ordre ? Pourquoi on se sert de grenade
00:54:55 lacrymogène ? Parce que les grands adages du maintien de l'ordre, c'est qu'en maintien
00:55:00 de l'ordre, on agresse plutôt les sens, S-E-N-S, que les corps.
00:55:05 On évite les blessés.
00:55:06 On met à distance, autant que faire se peut.
00:55:08 La situation, vous dites que la situation est sous contrôle pour le moment.
00:55:12 La situation est sous contrôle lorsqu'elle est encadrée par les syndicats.
00:55:16 Hier, on a entendu Laurent Berger dire quelque chose de très intéressant.
00:55:21 Il disait que même si nous, les syndicats, on stoppait la mobilisation, on ne stopperait
00:55:28 certainement pas les violences.
00:55:29 Jean-Claude Dassieu.
00:55:30 Il a dit certainement pas les violences.
00:55:32 Moi, je veux au contraire que s'il y a une pause, il faut faire une pause pour tout le
00:55:38 monde et attendre la décision du Conseil Constitutionnel.
00:55:40 Oui, mais parce que vous croyez que les ultra, les black blocs qui s'interviennent, vous
00:55:45 croyez que vous attendez les syndicats ?
00:55:46 Si ils y vont tout seuls, ils seront plus faciles à neutraliser.
00:55:50 Ils seront plus faciles à combattre.
00:55:51 Là, à Bordeaux ou à Lyon, les images qu'on vient de voir, la manifestation syndicale
00:55:57 est terminée et vous avez quelques dizaines, entre guillemets, de black blocs qui ont décidé
00:56:02 de se faire des flics, comme à Lyon où on voit aussi, pour l'instant, ils sont au
00:56:07 canon à eau.
00:56:08 Ça ne va pas plus loin, mais ça peut aller plus loin, parce que c'est un morceau peu,
00:56:11 etc.
00:56:12 Vous avez, ça n'a rien à voir avec les manifestations syndicales et les critiques
00:56:19 qui sont portées à l'égard de l'adoption et de cette loi sur le fond, sur les retraites.
00:56:24 Mais encore une fois, comme on est obligé juridiquement d'attendre cette décision
00:56:31 du Conseil et qu'ensuite, politiquement, on pourra voir ce qui se passe, je pense que
00:56:37 l'intérêt général, ce serait de calmer un peu le jeu, plutôt que d'entretenir des
00:56:42 manifestations au minimum une fois par semaine, qui nous donnent de bons résultats à Paris,
00:56:47 souhaitons que ça continue.
00:56:48 À Bordeaux, à Lyon, à Nantes et à Rennes, c'est pas tout à fait… c'est un prétexte
00:56:53 pour ces jeunes gens.
00:56:54 Ils se payent des flics, je dirais presque que ça… je dirais pas que ça les amuse,
00:56:59 mais on n'en est pas loin.
00:57:00 – C'est un prétexte.
00:57:01 Alors, je vais vous donner la parole dans un instant, Jean Messia, je vous donnerai également
00:57:03 la parole aussi Sandra Buisson, parce qu'on parle beaucoup, encore une fois, des Black
00:57:08 Blocs et je voudrais qu'on en parle un peu plus en détail avec vous, parce qu'ils
00:57:12 sont visiblement aujourd'hui une des principales craintes des forces de l'ordre et je voudrais
00:57:16 qu'on parle aussi de leur méthode.
00:57:18 Mais d'abord, on va retourner à Paris, au sein du cortège parisien, où il y a déjà
00:57:23 des premières dégradations, c'est ça, je pose la question à nos équipes sur place.
00:57:28 – Exactement, nous étions à Place de la Nation au niveau du pré-cortège qui était
00:57:36 arrivé depuis une vingtaine de minutes, lorsque un bon nombre de personnes, plusieurs centaines
00:57:42 de personnes qui étaient arrivées à Place de la Nation ont décidé de rebrousser chemin
00:57:46 subitement.
00:57:47 Elles ont donc rebroussé chemin sur ce boulevard Voltaire d'où venaient les manifestants
00:57:51 qui eux n'avaient pas encore atteint Place de la Nation, puis pendant quelques minutes,
00:57:55 un statu quo, on sentait une tension qui certes montait, sans pour autant qu'il y ait de
00:57:59 heurts ou de dégradations, ni même de mouvements de foule.
00:58:02 Et puis, sur les images que vous voyez actuellement, ce relais d'une grande enseigne de distribution
00:58:10 qui a été vandalisé, la vitrine a été cassée, les manifestants, des casseurs, des
00:58:16 Black Blocs, sont donc rentrés à l'intérieur de ce magasin, juste en face de nous.
00:58:22 Une poubelle a été allumée, voilà, et donc la tension qui semble monter d'un cran ici
00:58:28 sur cette manifestation parisienne.
00:58:30 – Vous le voyez sur ces images, une vitrine cassée, les premières dégradations à Paris
00:58:39 et on peut imaginer à chaque fois la crainte des commerçants puisque la préfecture, je
00:58:44 le disais tout à l'heure, a conseillé de fermer les commerces qui se trouvent sur le
00:58:47 parcours ou de les protéger.
00:58:49 Les fermer, ça n'empêche pas les dégradations, ça n'empêche pas les vitrines brisées,
00:58:54 ça veut dire aussi que la police finalement n'est plus en mesure d'assurer la sécurité
00:58:59 de ces lieux.
00:59:00 Jean Messia ?
00:59:01 – Bah écoutez, c'est difficile quand vous avez autant de manifestants de mettre un policier
00:59:06 devant chaque vitrine.
00:59:07 Donc après, normalement, quand ce sont des manifestations syndicales, il y a le service
00:59:11 d'ordre des syndicats eux-mêmes qui normalement garantissent un cordon pour éviter que la
00:59:18 manifestation ne déborde ou soit infiltrée de l'extérieur par des éléments violents.
00:59:23 Donc moi je ne connais pas exactement le contexte actuel de cette manifestation mais je souhaitais
00:59:28 apporter une petite précision par rapport à l'analyse juridique qu'a faite Jean-Claude
00:59:32 tout à l'heure sur les choix d'Emmanuel Macron.
00:59:35 Bien sûr qu'il faut attendre la décision du Conseil constitutionnel mais l'article
00:59:39 10 de la Constitution offre à Emmanuel Macron la possibilité de demander une nouvelle délibération
00:59:44 du texte.
00:59:45 – Deuxième lecture.
00:59:46 – Deuxième lecture, devant le Parlement.
00:59:48 Alors évidemment c'est une solution juridique.
00:59:52 – Le loi a été adoptée.
00:59:53 – Un insterstit.
00:59:54 – … calme et en fait on assiste à ce chassé-croisé, c'est-à-dire qu'il y a des personnes qui
00:59:57 sont encore en train d'arriver place de la nation et d'autres qui rebroussent chemin
01:00:00 pour se rendre en direction de cette épaisse fumée noire que vous voyez certainement à
01:00:05 l'image.
01:00:06 On voit des manifestants relativement médusés par ce qui est en train de se passer parce
01:00:09 qu'il faut bien le dire, la situation était très calme depuis le début de l'après-midi
01:00:13 et dans ce cortège a défilé dans le calme pacifique pour les manifestants mais voilà
01:00:18 donc ces images qui dénotent par rapport à l'atmosphère de l'après-midi, il y a encore
01:00:23 des milliers de personnes rassemblées sur cette place de la nation, pas vraiment de
01:00:26 présence de forces de l'ordre, en tout cas ils sont présents mais ils sont à bonne
01:00:29 distance dans les rues adjacentes de cette place de la nation, certaines personnes sont
01:00:32 déjà parties et ont déjà quitté les lieux et puis d'autres continuent donc de rebrousser
01:00:36 chemin et d'emprunter ce boulevard Voltaire à destination de cette fumée noire, de cet
01:00:40 incendie visiblement qui se déroule actuellement.
01:00:42 Effectivement on la voit cette épaisse fumée noire depuis la place de la nation, cette
01:00:48 fumée noire qui correspond donc à ce feu de poubelle qu'on a vu qui peut aussi être
01:00:53 une sorte de signal finalement pour appeler certaines personnes à venir rejoindre cette
01:01:00 partie-là de la manifestation.
01:01:02 Pascal Bittopanelli.
01:01:03 Oui, écoutez de ce que j'ai vu depuis le début d'après-midi, moi alors à travers
01:01:08 tous ces écrans, je dirais dans l'expression contestataire, il m'a semblé voir plus de
01:01:17 radicaux sur les premières images de Reine que là j'en vois sur les écrans même autour
01:01:22 de ce brasier, je trouve que j'en vois beaucoup moins en attendant que sur le dernier épisode.
01:01:28 Alors on parlait de Black, de Black Bloc et de radicaux, une des phrases je trouve, un
01:01:31 de leurs slogans qui est extrêmement révélateur et qui est sur beaucoup de panneaux, "pas
01:01:36 de guerre entre les peuples mais pas de paix entre les classes".
01:01:40 C'est exactement ça, c'est pas la réforme des tracts, c'est aller à la révolution.
01:01:44 C'est la révolution, c'est la tête du gouvernement finalement qui le fait aujourd'hui, c'est
01:01:49 pas faire tomber la réforme de retraite, c'est faire tomber le gouvernement.
01:01:53 Jean-Claude Bassi.
01:01:54 Mais je préfère s'ils peuvent avoir la peau de Macron, ils vont évidemment pas s'en
01:01:57 priver, ce serait pour eux une victoire inespérée.
01:02:00 Bon, je sais pas si ça se produira, on verra bien.
01:02:02 Moi ce qui me désespère c'est qu'ils font à peu près ce qu'ils veulent, que la justice
01:02:06 est paralysée et ne peut rien faire.
01:02:08 J'ai une question peut-être si tu le permets pour Sandra.
01:02:11 Est-ce qu'il y a déjà eu, est-ce que la justice a déjà jugé, essayé d'examiner
01:02:17 les situations d'un ou deux manifestants ou de quelques manifestants qui ont été
01:02:22 mis en garde à vue au cours des dernières semaines ?
01:02:24 Oui et certains ont même été jugés et donc notre collaboratrice spécialiste des
01:02:29 chroniques judiciaires Renaud et Michus a suivi effectivement des audiences.
01:02:33 Effectivement la difficulté qu'ont les forces de l'ordre, c'est de...
01:02:36 L'épreuve.
01:02:37 Alors l'épreuve effectivement, on a vu beaucoup d'arrestations et peu effectivement
01:02:41 de présentations ensuite au tribunal parce que parfois les forces de l'ordre sont contraintes
01:02:48 d'interpeller un groupe de personnes et ensuite il faut individualiser ce que chacun a fait
01:02:52 et vous voyez bien qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour effectivement que rien ne soit
01:02:56 prouvé.
01:02:57 Et donc quand... et puis parfois il faut le reconnaître aussi, les forces de l'ordre
01:03:01 interpellent très rapidement, ils ont des fiches d'interpellation et parfois elles
01:03:03 sont remplies...
01:03:04 Mais il y a eu des condamnations ou pas ?
01:03:05 Oui il y a eu des condamnations, alors combien je ne saurais pas vous dire parce qu'effectivement
01:03:08 on se relaie pour tenir le suivi de cette manifestation.
01:03:14 Peut-être qu'il faut expliquer, on a beaucoup beaucoup alerté ce matin et hier sur les
01:03:20 risques sur cette manifestation parisienne.
01:03:22 On craignait vraiment que ce soit aussi violent que la semaine dernière voire plus et jusque-là,
01:03:28 eh bien en fait moi pour avoir suivi l'avant-dernière et celle précédente, je trouve qu'on revient
01:03:35 à ce niveau de tension, c'est-à-dire qu'on est vraiment... c'est moins important à Paris
01:03:39 la violence que la semaine dernière.
01:03:40 Moins important à Paris que la semaine dernière ?
01:03:42 Oui, la semaine dernière qui était très violente.
01:03:44 Et peut-être plus important en région ?
01:03:45 Et en région en revanche, Rennes, oui c'est assez important.
01:03:49 Alors Rennes justement parce que Pascal Bittopanelli nous parlait de Rennes et il y a un instant
01:03:52 on va retrouver notre équipe sur place.
01:03:54 On a beaucoup vu effectivement notamment sur la première partie de la journée des images
01:03:59 de tensions à Rennes.
01:04:01 Rennes où les tensions se sont apaisées mais on ne peut pas réellement parler encore
01:04:04 de retour au calme.
01:04:05 Quelle est la situation pour le moment ?
01:04:07 Alors ce qui est vraiment étonnant c'est qu'il y a eu une accalmie qui a duré à peu
01:04:13 près deux heures.
01:04:14 La manifestation aujourd'hui, enfin là maintenant, à l'heure où je vous parle, ça fait trois
01:04:17 heures qu'elle est terminée.
01:04:18 On n'avait plus vu dehors, tout était calme et puis on a vu un feu de poubelle à un endroit
01:04:25 et du coup on a essayé de suivre les gens qui venaient de le faire.
01:04:30 Et on s'est rendu compte que sur une petite place, il y avait ces groupes cagoulés qu'on
01:04:35 avait retrouvés dans la manifestation qui étaient tous à des terrasses de café et
01:04:39 qui là se sont mis, on va dire, en position sur la place pour se retrouver face aux forces
01:04:44 de l'ordre.
01:04:45 C'est un petit peu ce que vous voyez en image à l'instant.
01:04:48 Donc des policiers qui essaient d'évacuer la place.
01:04:51 C'est plus la violence de tout à l'heure mais on sent qu'il y a quand même encore
01:04:55 des restes de tensions depuis quelques instants on va dire.
01:04:59 Voilà, Rennes où les forces de l'ordre restent évidemment sur le kiwi.
01:05:03 Vous le disiez Sandra, effectivement à Paris les tensions semblent moindres aujourd'hui.
01:05:08 Est-ce que le dispositif de police, l'important dispositif, ce dispositif inédit, je reprends
01:05:14 les mots de Gérald Darmanin, a selon vous permis peut-être d'éviter des débordements
01:05:20 plus importants disons ?
01:05:21 Alors d'éviter, il faudra qu'on voit à la fin de la journée si le nombre de radicaux
01:05:26 était aussi important que le redoutaient les autorités.
01:05:29 Ils redoutaient la même présence radicale que la semaine dernière, c'est-à-dire un
01:05:32 peu plus d'un millier d'individus comme d'ailleurs la manifestation précédente.
01:05:37 L'autre question c'est aussi, et c'est une alchimie qui dépend vraiment de chaque manifestation,
01:05:42 ce qui peut être très nombreux et ne pas avoir réussi à faire dégénérer le cortège
01:05:46 comme ils l'ont, qu'ils l'ont, ils l'auraient voulu.
01:05:49 Ce qui est vraiment particulier dans cette manifestation c'est qu'ils ont été en
01:05:53 pré-cortège donc avant les têtes syndicales, tout le long de la manifestation au point
01:05:58 d'arriver à Nation avant même 16h et désœuvrer au bout à Nation n'ayant rien pu faire,
01:06:04 de rebrousser chemin pour essayer à ce moment-là de recommettre des violences.
01:06:07 Qu'ils aient réussi à faire toute la manifestation en pré-cortège sans arriver à faire quoi
01:06:12 que ce soit, c'est que soit effectivement la force policière est très présente et
01:06:16 très dissuasive, soit effectivement ils n'ont pas réussi à entraîner avec eux suffisamment
01:06:20 de mouvances, de nébuleuses.
01:06:22 – Pourquoi est-ce qu'ils s'installent systématiquement en pré-cortège justement,
01:06:26 Sandrine ?
01:06:27 – Souvent dans les cortèges syndicaux où le service d'ordre est assez strict et fonctionne
01:06:31 très bien, c'est parce que le service d'ordre ne les laisse pas infiltrer le cortège.
01:06:36 – Jean-Messia vous souhaitiez réagir ?
01:06:39 – Oui, je disais par rapport à la question de Jean-Claude tout à l'heure sur les condamnations.
01:06:45 Il faut se souvenir qu'Éric Dupond-Moretti a fait une circulaire qui demande au parquet
01:06:52 et à la justice de manière générale de condamner fermement tous ceux qui auraient
01:06:57 été pris en flagrant délit dans des actes violents ou des actes de violence vis-à-vis
01:07:03 des forces de l'ordre.
01:07:04 Le syndicat de la magistrature a émis un communiqué disant qu'il n'appliquerait
01:07:09 pas cette circulaire parce qu'il considérait que les personnes ainsi déférées étaient
01:07:15 des crimes politiques en fait et donc qu'ils n'étaient pas là pour assurer une justice
01:07:20 politique.
01:07:21 Donc je reviens à ce que je disais tout à l'heure, imaginez que ça avait été
01:07:24 des gens de l'ultra-droite qui avaient été déférés, et bien évidemment 40% des magistrats
01:07:30 n'auraient probablement pas émis ce genre de communiqué et auraient appliqué fermement
01:07:35 la loi et je peux vous assurer qu'on aurait tordu le droit dans tous les sens pour que
01:07:39 ces gens soient condamnés.
01:07:40 Donc on voit bien qu'il y a quand même deux poids deux mesures en fonction de la
01:07:45 couleur politique des délinquants et criminels qui se présentent devant la justice pour
01:07:49 appliquer ou non, avec fermeté ou non, la loi.
01:07:53 Ce qui est terrible c'est que le syndicat de la magistrature prenne cette position qui
01:07:57 est une position d'opposition totale et frontale au garde des Sceaux, mais tout le monde sait
01:08:02 qu'il est à gauche, voire à l'extrême gauche, bon, et qu'il rend la justice ce
01:08:06 qu'il a dans la tête et qu'il a dans les idées, plus que dans les bouquins de droit
01:08:10 qui sont en principe sur son bureau, tout le monde sait ça et les exemples sont nombreux.
01:08:14 Ce qui est terrible c'est que règne au sein de cette administration de la justice une
01:08:19 opposition frontale entre le garde des Sceaux et puis différents syndicats, pas seulement
01:08:23 le syndicat de la magistrature, le courant ne passe plus, le garde des Sceaux, hélas,
01:08:28 est peu entendu.
01:08:29 Je reviens sur mon idée de tout à l'heure, on devrait re-regarder la loi anti-casseurs,
01:08:35 parce que j'imagine que quand on a affaire aux individus que Sandra nous a décrits tout
01:08:40 à l'heure, on ne peut pas les laisser faire.
01:08:43 On a essayé.
01:08:44 Oui, ça ne dissuade pas de continuer.
01:08:46 On a essayé de la remettre en vigueur cette loi.
01:08:49 Si vous en prenez la défense, ça aidera, cher ami.
01:08:52 Je suis parfaitement pour, mais le problème c'est que sous Sarkozy, on avait essayé
01:08:56 de faire passer une pareille loi, sauf que son article 7 et l'individualisation des
01:09:00 peines a été censurée.
01:09:02 Donc la loi a été vidé sa substance.
01:09:03 Pendant qu'on parle, vous le voyez encore une fois sur ces images, à Rennes, la tension
01:09:08 semble une nouvelle fois remonter.
01:09:10 On disait effectivement à Paris, les casseurs n'ont pas réussi finalement à détourner
01:09:16 le cortège et pour le moment, en tous les cas, à aller au bout de ce qu'ils souhaitaient
01:09:22 faire.
01:09:23 Ils ont réussi à Rennes, on l'a vu en début de journée.
01:09:25 Les choses semblent encore effectivement chauffer du côté de Rennes.
01:09:33 Un mot, Pascal Bitto-Panelli, on voit les forces de l'ordre à Rennes qui sont en position.
01:09:40 Est-ce qu'on peut imaginer qu'il y a des craintes de nouveaux heurts et que des projectiles
01:09:47 sont en train d'être lancés dans leur direction ?
01:09:49 Oui absolument, les CRS, les compagnies républicaines de sécurité qui sont en train de se positionner.
01:09:56 Sans doute, déjà on voit qu'on met du lacry pour mettre de la distance et on va sans
01:10:02 doute monter à l'interpellation.
01:10:04 Lacrymogène.
01:10:05 Lacrymogène, absolument.
01:10:06 Parce qu'on a des points de cristallisation sur cette zone qui, depuis le départ de la
01:10:12 manifestation avec des hauts, des bas, comme dans toute manifestation, a vu beaucoup de
01:10:18 radicaux et apparemment c'est une zone où aujourd'hui ça a été quasiment la plus tendue.
01:10:24 Attention, tout n'est pas fini.
01:10:25 Tout n'est pas fini avec eux.
01:10:26 Allez-y.
01:10:27 Si je peux me permettre.
01:10:29 Bien sûr, la loi anti-casseurs naturellement, mais en sachant qu'également on a un arsenal
01:10:36 juridique d'ores et déjà qui est très élargi, sur lequel on pourrait relever beaucoup
01:10:42 d'infractions.
01:10:43 Voilà, donc là on était à Rennes, on repart effectivement à Paris, comme vous le voyez
01:10:46 sur ces images, avec une certaine agitation toujours au milieu de ce boulevard Voltaire
01:10:51 entre la place de la Nation et la place de la République où, on le disait tout à l'heure,
01:10:57 un des casseurs qui était arrivé, qui était en tête de cortège, qui était arrivé place
01:11:01 de la Nation, rebroussé chemin pour allumer des feux de poubelle, pour notamment briser
01:11:10 des vitrines, on a pu le voir.
01:11:12 Là on voit que les forces de l'ordre commencent à s'agiter et s'apprêtent en tous les cas
01:11:16 à se positionner face à ces casseurs.
01:11:23 Vous allez suivre tout au long de l'après-midi, cette fin de journée évidemment, cette dixième
01:11:28 journée de manifestation contre la réforme des retraites, à suivre en direct sur CNews
01:11:33 dans Punchline avec Nelly Denac.
01:11:35 Dans un instant, merci à Jean-Claude Dassier, Jean Messia, Pascal Bito Panelli et Sandra
01:11:39 Buisson d'avoir été avec nous.
01:11:41 - Si, à vous.
01:11:43 (Rires)