90 Minutes Info du 04/05/2023

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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition de 90 minutes info.
00:00:04 Nous ferons le tour des thèmes abordés dans un instant.
00:00:07 Juste après, le rappel des titres d'Adrien Spiteri.
00:00:09 Bonjour Adrien.
00:00:10 Nous ne rejoindrons pas l'OTAN pendant la guerre.
00:00:15 Ce sont les mots de Volodymyr Zelensky.
00:00:18 Le président ukrainien est à la haie.
00:00:20 Aujourd'hui, il a rencontré les premiers ministres belges et néerlandais.
00:00:24 L'Ukraine fait toutefois acte de candidature à l'OTAN
00:00:27 une fois la guerre contre la Russie terminée.
00:00:30 L'obligation vaccinale anti-Covid-19 abrogée par l'Assemblée nationale.
00:00:35 157 voix pour, 137 contre.
00:00:38 La proposition de loi avait été faite par le député du groupe communiste Jean-Victor Castor.
00:00:43 Pour rappel, les soignants seront réintégrés mi-mai,
00:00:47 le lendemain de l'apparution du décret ordonnant la levée de l'obligation vaccinale.
00:00:52 Et puis le premier, panda né en France, va quitter le zoo de Beauval.
00:00:56 Il rejoindra la Chine le 4 juillet prochain selon le parc zoologique de Saint-Aignan.
00:01:01 Direction les grands parcs du Sichuan d'où viennent ses parents.
00:01:04 Aujourd'hui, Yuan Meng est âgé de 5 ans et 9 mois et pèse 123 kg.
00:01:11 Et le sommaire du jour.
00:01:12 À portée de casserole, mais bien à distance des manifestants,
00:01:14 Emmanuel Macron effectue un nouveau déplacement en région,
00:01:17 autour cette fois de la réforme du lycée professionnel.
00:01:20 Manière de dire qu'il est bel et bien passé à l'après-réforme des retraites.
00:01:25 Un anniversaire également, mais sera-t-il suivi d'autres ?
00:01:27 La NUPES a un an et un peu de plomb dans l'aile, il faut le dire.
00:01:30 Mais d'ailleurs, à quoi ça sert, dans les mots d'Alexis Corbière ?
00:01:34 Bon anniversaire à la NUPES, effectivement,
00:01:36 ça a permis que nous arrivions en tête à l'occasion des élections législatives.
00:01:39 Je le rappelle, c'est trop souvent peu dit,
00:01:40 que nous doublions le nombre de députés qu'il y avait dans l'hémicycle.
00:01:44 C'est un anniversaire collectif, c'est l'anniversaire finalement d'un accord
00:01:48 qui a permis que les forces de gauche soient aujourd'hui
00:01:51 représentées par 150 députés à l'Assemblée.
00:01:53 On n'est pas toujours d'accord sur tout,
00:01:54 mais c'est aussi la force de tout collectif que d'être riche de ces divergences.
00:01:59 Enfin, nous parlerons de l'impossible mission
00:02:01 des forces de l'ordre à la frontière italienne.
00:02:03 Comment endiguer le flot constant de migrants ?
00:02:06 La réponse n'est pas évidente, visiblement.
00:02:09 Nous, à chaque fois qu'on les intercepte, on les ramène au poste de police,
00:02:12 on statute, on voit qu'ils n'ont pas de papier, s'ils sont majeurs,
00:02:15 on leur fait un refus d'entrée, donc on les non-admet,
00:02:18 ils sont renvoyés en Italie et le plus souvent,
00:02:20 ils retentent leur chance très rapidement, parfois même dans la journée ou dans la nuit.
00:02:25 Dès qu'on les libère, en général, ils retentent leur chance.
00:02:28 Et pour m'accompagner aujourd'hui, j'ai plaisir à accueillir Judith Vintrob.
00:02:32 Bonjour Judith.
00:02:32 Bonjour Nelly.
00:02:33 Je rappelle que vous êtes grand reporter au Figaro Magazine, merci d'être parmi nous.
00:02:37 Également sur ce plateau, Irène Tolleray, bonjour.
00:02:40 Bonjour.
00:02:40 Vous êtes députée européenne du groupe Renew et à vos côtés, Karim Zeribi.
00:02:45 Bonjour.
00:02:46 Bonjour à tous les trois.
00:02:46 Nous allons évidemment parler, je vous le disais à l'instant,
00:02:49 dans le sommaire de l'émission, d'Emmanuel Macron qui poursuit donc son itinérance thématique
00:02:53 à travers la France en faisant fi des contestations.
00:02:55 Aujourd'hui, il est en Charente-Maritime pour aborder la future réforme du lycée professionnel,
00:03:01 pour permettre d'assurer des formations plus professionnalisantes
00:03:04 pour les élèves qui ont choisi ces filières.
00:03:06 Mais, je vous le disais, les casseroles sont toujours à portée d'oreille pour lui.
00:03:10 Elles n'ont toutefois pas perturbé complètement le déplacement présidentiel.
00:03:14 Bonjour Antoine et Steph, vous êtes sur place.
00:03:17 Évidemment, pour lui, c'est une manière d'enjamber complètement maintenant
00:03:20 la séquence qui vient de se terminer, en plus avec le Conseil constitutionnel
00:03:24 qui a définitivement fermé la porte à un éventuel référendum d'initiative partagé hier.
00:03:28 Effectivement, et rien de tel pour faire oublier ce malheur des retraites quelque part,
00:03:37 comme le disaient les lycéens autour de nous tout à l'heure,
00:03:39 et bien qu'un bain de jouvence pour le président de la République
00:03:42 qui restait longuement à discuter avec les lycéennes, les lycéens,
00:03:45 pour expliquer son projet de réforme du lycée professionnel.
00:03:48 Alors, c'est unique, depuis 40 ans, ce projet de réforme des lycées professionnels.
00:03:51 Il y a d'abord l'allongement de la durée des stages, c'est très important,
00:03:54 parce que maintenant, pendant les stages en entreprise,
00:03:56 il y aura des périodes de cours qui seront insérées un petit peu à l'image
00:03:59 de ce qui se fait dans l'alternance professionnelle.
00:04:01 Il y a la rémunération aussi de ces stages, le président de la République l'a expliqué,
00:04:05 vraiment très souvent avec les lycéens qu'il a rencontrés,
00:04:08 50 à 100 euros par semaine pour indemniser les lycéens
00:04:11 qui iraient par exemple faire un stage loin de chez eux.
00:04:14 Et enfin, les filières vont devoir se professionnaliser encore plus
00:04:18 avec des professionnalisations dans des domaines à la mode, on va dire,
00:04:22 comme l'écologie par exemple, ou encore l'intelligence artificielle.
00:04:24 L'objectif pour lui, c'est la lutte, il a répété nombreuses reprises ce matin,
00:04:29 la lutte contre l'échec scolaire.
00:04:31 Deux tiers des lycéens décrocheurs proviennent de cette filière professionnelle.
00:04:35 Les manifestants, vous le disiez, on ne les a pas entendus ici
00:04:37 parce qu'ils étaient à 1,5 km.
00:04:39 On n'a pas du tout entendu le bruit des casseroles.
00:04:40 En revanche, il y a eu une petite action de la CGT Énergie
00:04:43 juste avant le discours du président qui a coupé l'électricité dans une partie du lycée.
00:04:47 Mais encore une fois, tout le monde avait été prévenant ici.
00:04:50 Il y avait un groupe électrogène qui avait été installé hier.
00:04:52 Donc la salle du discours du président n'a pas été affectée
00:04:56 par cette coupure d'électricité.
00:04:57 Il a pu dérouler son discours absolument normalement.
00:05:00 Merci beaucoup Antoine.
00:05:01 Et puis on va prendre un autre point de vue avec votre acolyte habituel,
00:05:04 Jérôme Rampenoux qui est sur place également.
00:05:05 Jérôme, Antoine le rappelait, il y avait bien un comité d'accueil,
00:05:08 mais impossible de croiser sa route aujourd'hui.
00:05:10 Ah non, effectivement, impossible de croiser sa route.
00:05:14 Les premiers manifestants se sont trouvés très tôt ce matin.
00:05:16 Ils étaient là à 7h du matin pour essayer de s'approcher de l'établissement,
00:05:19 mais ils n'ont pas pu.
00:05:20 Les forces de l'ordre étaient déjà en position.
00:05:22 Ils ont bloqué, Antoine vous le disait, à environ 1,5 km.
00:05:25 Nous ici, on les a très bien entendus.
00:05:26 Les casseroles étaient très actives jusqu'à 300 au alentour de 11h du matin.
00:05:30 Puis ils ont tenté de se rapprocher de l'établissement
00:05:33 en passant par les voies ferrées, en contournant le dispositif.
00:05:36 Un petit peu plus loin, bien sûr, les forces de l'ordre
00:05:38 les attendaient aussi.
00:05:38 Ils ont gagné 50 mètres, pas beaucoup.
00:05:40 Antoine nous le disait à ce moment-là,
00:05:41 ils n'entendaient toujours pas les casseroles.
00:05:43 Donc ils ont été très, très motivés, les manifestants.
00:05:45 Là, maintenant, il ne reste plus grand monde.
00:05:46 Il reste une cinquantaine de manifestants
00:05:48 qui sont là tranquillement à attendre que le président parte.
00:05:51 Certains espèrent qu'il passe quand même les voir,
00:05:53 ce que beaucoup quand même doutent.
00:05:55 Et c'est plutôt, vous voyez, bon enfant.
00:05:57 Certains viennent même discuter avec les forces de l'ordre
00:05:59 en attendant le départ du chef de l'État.
00:06:02 Alors ce qu'il faut savoir, c'est que l'action sur les voies ferrées
00:06:04 a quand même eu des conséquences.
00:06:05 C'est le train d'Angoulême, le train de Royan qui a été bloqué.
00:06:09 Il va falloir déblayer tout ça,
00:06:11 car ils ont fait des tas avec le ballast sur la voie.
00:06:14 Donc il va falloir remettre en état, en fait,
00:06:15 tout le ballast qui sert à maintenir les voies.
00:06:17 On a pu rencontrer tout à l'heure quelqu'un qui travaille à la ZNCF
00:06:20 qui nous disait, en discutant,
00:06:21 beaucoup de bus ont été mis en place
00:06:23 parce que les trains n'ont pas pu circuler.
00:06:24 Merci beaucoup pour toutes ces infos.
00:06:27 Irène Tolleray, il a laissé la séquence retraite derrière.
00:06:29 Il avance.
00:06:30 C'est le rouleau compresseur.
00:06:31 Et au fond, pourquoi le blâmer ?
00:06:33 Puisque le Conseil constitutionnel lui a donné raison d'une certaine manière hier.
00:06:36 C'est la démocratie, le cycle démocratique qui avance.
00:06:41 En tant que députée, je ne peux que m'en féliciter.
00:06:44 Donc pour vous, la séquence retraite est bel et bien terminée,
00:06:47 sachant que dans un mois, il y a un nouveau rendez-vous quand même.
00:06:49 On en parlera peut-être après.
00:06:51 Je pense que la séquence retraite,
00:06:54 quand on voit ce qui se passe dans la rue,
00:06:56 il y a des personnes pour qui elle n'est pas terminée.
00:06:58 Après, moi, en tant qu'élue,
00:07:00 je pense qu'on a des sujets très importants
00:07:02 qu'on doit faire avancer maintenant.
00:07:04 Je suis très contente que le président s'occupe de l'éducation.
00:07:08 À titre personnel, je pense qu'on a aussi des énormes sujets sur l'alimentation,
00:07:11 sur l'eau, sur des choses qui touchent directement à la vie des gens sur 2023.
00:07:15 Et qu'effectivement, en tant que parlementaire,
00:07:17 on est là pour plutôt avancer et avoir des livrables
00:07:21 qui font que la vie des gens s'améliore.
00:07:22 Judith, c'est vrai que pour l'instant,
00:07:24 quand même, rien n'entrave l'application de la réforme.
00:07:28 Il y aura une sorte de baroude d'honneur le 6 juin prochain avant le 8.
00:07:32 On sait que le processus législatif qui va être à l'œuvre à nouveau
00:07:37 risque d'être un peu compliqué parce qu'il y a le Sénat derrière, etc.
00:07:40 Mais politiquement, quand même, si la proposition de loi Lyot venait à passer,
00:07:44 ça enverrait un message fort ?
00:07:46 Ça enverrait un message fort de division de la droite
00:07:49 puisque je pense que, comme la dernière fois,
00:07:52 les Républicains vont s'en donner à cœur joie
00:07:56 et le spectacle politique n'en sortira pas grandi.
00:07:59 Il n'y avait aucune surprise dans la décision du Conseil constitutionnel
00:08:04 puisque ce système de RIP, c'est "il je gagne et face tu perds".
00:08:10 À tous les coups, ça marche.
00:08:12 On n'arrive pas à organiser des consultations populaires.
00:08:15 C'est même fait pour ça.
00:08:17 Et il y a aussi peu de suspense, à mon avis,
00:08:21 sur le destin parlementaire de la tentative de supprimer le projet de retraite
00:08:25 parce que le Sénat dira non et que les procédures sont telles
00:08:29 que c'est impossible de passer outre.
00:08:30 Donc il va y avoir des soubresauts, il va y avoir encore des spasmes sociaux.
00:08:35 Les violences qui se sont produites le 1er mai
00:08:38 ne vont pas encourager les gens qui sont là pour manifester
00:08:41 et pas pour casser à prendre des risques.
00:08:44 La stratégie d'usure est en train de fonctionner.
00:08:48 Alors on va reparler, si vous voulez bien, pendant quelques secondes du RIP
00:08:51 puisque c'est encore une actualité récente.
00:08:55 Je vous propose d'écouter la réaction que ça a suscité
00:08:56 chez Alexis Corbière et Fabien Roussel.
00:08:59 Et je me tourne vers vous, Karim.
00:09:01 On avait préparé les deux options.
00:09:04 Il y avait un faible espoir, mais le combat continue.
00:09:07 Le combat continue parce qu'une très grande majorité de nos concitoyens,
00:09:09 des travailleurs, sont aujourd'hui toujours opposés
00:09:13 à cette réforme des retraites à 64 ans.
00:09:15 Injuste, dure pour le monde du travail.
00:09:19 Nous allons donc continuer le combat.
00:09:20 C'est une déception.
00:09:21 C'est plutôt inquiétant que le Parlement ne peut pas voter sur une loi
00:09:26 qui concerne quand même deux années supplémentaires de travail
00:09:28 pour des millions de gens.
00:09:29 Ce n'est pas un petit sujet.
00:09:30 Je répète à nos auditeurs, ils le savent,
00:09:33 mais prenons la mesure de ce que ça veut dire.
00:09:35 Nous tous qui sommes républicains dans ce pays,
00:09:37 donc les députés n'ont pas pu se prononcer sur le fait
00:09:40 que vous travaillez deux ans de plus.
00:09:43 Au fond, Karim Zaribi, il n'y avait pas de grandes surprises
00:09:46 autour du sort de ce RIP, deuxième mouture, deuxième version.
00:09:50 Beaucoup ont dit que ça a été mal ficelé.
00:09:53 Ils n'ont pas eu le temps de beaucoup se retourner.
00:09:55 Ils n'ont pas pris le temps de bien rédiger l'article qui portait sur les 62 ans,
00:10:00 parce que finalement, c'était peu ou prou la même chose que la première version.
00:10:04 Ça a été un peu mal fait, c'était un peu d'amateurisme.
00:10:06 Il était peut-être mal ficelé, forcé de constater que depuis que le RIP existe,
00:10:09 2008, il n'a jamais abouti.
00:10:12 Il a toujours été irrecevable, à part 2019, sur ADP,
00:10:17 où c'est les 4 800 000 signatures qui n'ont pas été recueillies.
00:10:21 Mais ça veut dire quand même qu'organiser un référendum,
00:10:24 potentiellement dans un autre pays, ce n'est pas simple.
00:10:26 Par la procédure qui est mise en place, il faudrait peut-être la simplifier.
00:10:30 Parce que quand on a 94 % des salariés qui s'opposaient à la réforme,
00:10:33 quand on a un Parlement qui n'a pas pu voter,
00:10:35 quand on a un débat au Sénat qui a été limité,
00:10:39 quand on a le sentiment, non pas que légalement la démocratie n'a pas fonctionné,
00:10:44 mais que légitimement cette réforme a du mal à passer,
00:10:49 il aurait fallu quand même peut-être faire appel au peuple et en passer par un référendum.
00:10:53 Ce dont ne veut pas Emmanuel Macron, il est dans son droit le président de la République.
00:10:56 Il a été élu, il respecte les institutions, tout cela n'est...
00:10:59 Il n'y a rien à redire là-dessus.
00:11:01 Et d'ailleurs, je trouve que, permettez-moi, je fais une petite incise,
00:11:04 le sujet du déplacement d'aujourd'hui est éminemment important.
00:11:07 L'enseignement professionnel, l'apprentissage, l'alternance, l'accès à l'emploi...
00:11:11 Mais déjà critiqué, déjà beaucoup critiqué à gauche.
00:11:14 En disant "on va pousser encore plus les élèves vers des voies de garage".
00:11:17 Moi je suis critique, force est de constater que je ne suis pas en phase
00:11:21 avec les méthodes du président de la République.
00:11:23 Mais à un moment donné, il faut quand même dire que
00:11:26 il y a d'autres sujets qui sont très importants pour la nation,
00:11:28 et on ne peut pas ne pas les traiter.
00:11:30 La vie économique, sociale du pays ne peut pas s'arrêter.
00:11:34 Oui, il y a mécontentement, oui, il y a une colère.
00:11:36 Il y a 300 personnes, ils ne sont pas 30 000 non plus.
00:11:39 Je veux dire, c'est plutôt des militants syndicaux, des militants de partis.
00:11:44 Ils vont le faire encore quelques temps, à mon avis, pour certains déplacements.
00:11:48 Vous avez dit, le 6 juin, avec cette manifestation de l'intersyndicale,
00:11:52 serait-ce la dernière ?
00:11:53 On se pose la question, parce que peut-être que la stratégie des uns et des autres
00:11:56 changera après le 8 juin et le dépôt de la proposition de loi de Lyot.
00:12:02 Mais là, encore une fois, c'est plutôt de l'ordre du symbolique.
00:12:04 Comme cela a été dit, le projet de loi déposé par Lyot a très peu de chances d'aboutir,
00:12:10 parce que le Sénat s'y opposera.
00:12:12 Au-delà de la réticence à se rendre dans les cortèges,
00:12:15 il y a une forme de résignation aussi de la part des Français aujourd'hui ?
00:12:18 Oui, je parlais de stratégie d'usure de la part du gouvernement.
00:12:21 Je crois qu'elle est à l'heure et elle fonctionne.
00:12:23 Est-ce que vous me permettez de dire un mot sur ce qu'on vient d'entendre,
00:12:27 Karim Zeribi a répété la phrase d'Alexis Corbière,
00:12:32 "le Parlement n'a pas pu voter".
00:12:34 Il faut arrêter de dire ça.
00:12:35 Si le texte n'a pas pu aller jusqu'au vote en première lecture à l'Assemblée nationale,
00:12:40 c'est à cause de la stratégie d'obstruction de la nupèce.
00:12:46 Ce n'est pas vrai, parce qu'à la base du 49.3,
00:12:48 là vous parlez de l'article 8, du fameux article sur les 64 ans.
00:12:51 Non, c'est l'article 7.
00:12:53 Je parle de l'article 7.
00:12:54 Moi, je parle de la réforme.
00:12:55 La réforme n'a pas été votée par le Parlement.
00:12:58 On est passé avec le 49.3.
00:13:00 Oui, mais elle vous explique les raisons pour lesquelles ce vote n'a pas pu être pris.
00:13:03 Non, parce que les raisons, c'est l'article 7.
00:13:05 De son point de vue, les 2000 amendements ont empêché d'y parvenir.
00:13:08 Oui, de parvenir à l'article 7 pour le débat.
00:13:11 Oui, mais il y a bien un responsable dans l'histoire, c'est ce qu'elle vous dit.
00:13:13 Certes, mais le vote, dissocier les deux.
00:13:16 D'autre part, quand il y a eu 49.3, il y a eu motion de censure,
00:13:20 il y a eu même plusieurs motions de censure,
00:13:22 libre à chaque parlementaire, chaque député, de la voter ou pas.
00:13:27 J'ai bien dit que la légalité n'était pas remettre en cause.
00:13:30 Le respect de nos institutions, il est là.
00:13:33 Mais pour autant, ce qui est légal ne peut ne pas apparaître légitime au jeu du peuple.
00:13:36 Irène Tolleré, beaucoup disent, ont parlé d'obstruction.
00:13:40 Avec cette proposition Lyot, ça va être l'inverse.
00:13:42 C'est-à-dire que c'est Renaissance qui va faire obstruction.
00:13:45 Donc, d'une certaine manière, c'est toujours un petit peu un jeu de dupe.
00:13:48 Eux-mêmes, eux qui étaient pros quand même à critiquer l'attitude de la gauche
00:13:51 au moment du débat sur ces fameux articles,
00:13:55 sachant qu'on n'avait jamais arrivé au 7 qui posait problème.
00:13:59 Ils vont faire finalement la même chose.
00:14:00 Donc, c'est un peu facile de se moquer des autres en appliquant le même principe.
00:14:04 Je ne crois pas.
00:14:06 On verra, mais c'est ce que beaucoup disent déjà.
00:14:09 Je vais regarder mes collègues nationaux avec beaucoup d'intérêt.
00:14:12 S'ils se mettent à déposer des milliers d'amendements, je ne comprends plus rien.
00:14:14 Nous, au Parlement européen, on a un système qui s'appelle les amendements de compromis.
00:14:18 S'il y avait eu 8000 amendements, ils seraient tombés et on aurait discuté du fond.
00:14:21 Et le vrai sujet, et ce matin, j'étais avec le président du groupe Lyot
00:14:25 qui commençait à dire qu'il faut que la majorité soit responsable.
00:14:27 Il ne faut pas qu'elle dépose plein d'amendements.
00:14:29 Donc, je lui dis, la démocratie n'est pas à géométrie valériable.
00:14:33 Et sur la légitimité des votes issus d'un 49-rois à peu de votes,
00:14:37 la CSG, elle est passée par une motion de censure avec quatre voix.
00:14:40 Donc, je veux dire, à un moment donné, on avance avec les outils démocratiques qu'on a.
00:14:45 Et cette réforme de la retraite, moi, je la soutiens
00:14:48 parce que je pense qu'elle était nécessaire pour sauver le système de réforme
00:14:51 par répartition pour nos jeunes.
00:14:53 Elle est carrément pour la réponse.
00:14:54 - Je pense que vous n'entendez pas mon raisonnement.
00:14:58 La Constitution a été respectée, nos institutions ont été respectées.
00:15:03 Là n'est pas le sujet.
00:15:04 Comment ça passe dans la population ?
00:15:06 Ça vous importe peu ?
00:15:07 Je veux dire, le peuple français, il est quand même important en démocratie.
00:15:10 - Ça s'appelle la démocratie représentative, carrément.
00:15:12 - Il y avait qu'une majorité à l'Assemblée nationale pour faire tomber cette loi.
00:15:16 - Non.
00:15:17 - Ce que je veux vous expliquer, c'est que si le président de la République,
00:15:19 d'ailleurs, il a failli, il a hésité jusqu'au dernier moment.
00:15:22 S'il a hésité, ce n'est pas pour rien.
00:15:23 Donc, il a hésité, il voulait faire voter.
00:15:26 - Mais que ça ait eu un goût politique et social, c'est évident.
00:15:28 - Pourquoi il a hésité ?
00:15:29 Non seulement parce que les Républicains ont bon dos, on parle toujours des Républicains.
00:15:33 Sur l'immigration, on dit "c'est parce que les Républicains ne sont pas au rendez-vous".
00:15:36 Ce n'est pas vrai.
00:15:37 C'est parce que la majorité relative, elle n'est peut-être pas si soudée que ça.
00:15:40 Et c'était le même sujet pour la réforme des retraites.
00:15:42 Donc, il faut aussi balayer devant sa porte.
00:15:44 C'est bien beau de parler des groupes d'opposition,
00:15:46 mais peut-être que cette majorité relative n'est pas si soudée que ça.
00:15:49 - Alors, on parlait des syndicats.
00:15:51 Ils continuent évidemment, eux, à jouer leur partition, leur carte jusqu'au bout.
00:15:56 On verra jusqu'à quel point, évidemment, l'intersyndicale tient vraiment la route.
00:15:59 Mais Laurent Berger évoque la suite en ces termes.
00:16:03 Écoutez.
00:16:04 - Il n'est pas question de faire des manifs à répétition pendant six mois.
00:16:09 J'ai dû le dire il y a un mois.
00:16:11 Ce que je voulais dire par là, c'est qu'on ne ferait pas,
00:16:13 tant qu'on ne concentrerait pas sur les retraites,
00:16:16 une fois que la bataille serait totalement finie.
00:16:18 Je vous le dis, la bataille n'est pas finie.
00:16:20 Il faut utiliser tous les process, toutes les opportunités de peser
00:16:26 parce qu'il y a des événements qui peuvent se passer.
00:16:28 - Il a beau dire, il y a quand même une inflexion de son côté.
00:16:32 - Oui, bien sûr.
00:16:32 - Il se démarque déjà.
00:16:33 Il pense déjà à l'après, à ce qu'il peut tirer
00:16:36 dans d'éventuelles négociations sur le plan salarial.
00:16:38 - Bien sûr, c'est sa préoccupation à lui.
00:16:41 La CFDT est un syndicat qui s'est bâti par opposition
00:16:48 aux syndicats révolutionnaires, aux syndicats radicaux,
00:16:51 pour faire avancer les conditions de travail.
00:16:56 Il refuse d'abdiquer tout progrès et de s'interdire de négocier
00:17:03 toute autre disposition.
00:17:04 Il va y en avoir apparemment, si on entend bien le gouvernement,
00:17:08 beaucoup, que ce soit sur les travailleurs les plus âgés
00:17:12 ou même sur les conditions de travail.
00:17:14 Il ne veut pas être dans une posture, il l'a dit sur l'extrêture des jeux.
00:17:18 Je crois que ça ne fait pas plaisir forcément d'aller voir son patron,
00:17:21 mais pour discuter, il faut aller voir son patron.
00:17:23 - Mais la marge de manœuvre pour le gouvernement en tant que tel,
00:17:27 elle est quand même limitée parce que ce n'est pas lui qui a la main.
00:17:28 Ça veut dire qu'il va falloir convaincre les patrons de jouer le jeu.
00:17:31 Et là, ce n'est pas l'exécutif qui va...
00:17:33 - Vous parlez d'augmentation ?
00:17:34 - Oui, d'augmentation des salaires.
00:17:36 Ce n'est pas lui qui va vraiment tirer les ficelles.
00:17:37 Il a un poids qui est relativement limité sur le patronat.
00:17:41 Après, le BDF, il fait un peu ce qu'il veut, non ?
00:17:43 - Il y a plusieurs choses.
00:17:45 D'abord, on est dans un contexte inflationniste
00:17:47 et pour l'instant, on n'a pas eu ce qui est un peu la crainte,
00:17:50 cette spirale d'avoir les salaires qui augmentent pour compenser l'inflation
00:17:55 et qui peut arriver à des phénomènes économiques un peu compliqués.
00:17:59 En revanche, c'est important qu'on ait une loi travail
00:18:02 qui permette de faire avancer le bien-être au travail.
00:18:06 Le sujet des seniors, le sujet aussi peut-être du temps de travail,
00:18:11 la semaine de quatre jours.
00:18:12 Il y a beaucoup de choses qu'on doit pouvoir faire avancer.
00:18:14 Pour ça, il faut discuter. C'est le rôle des partenaires sociaux.
00:18:17 Et je pense que c'est des négociations qui méritent d'être autour de la table.
00:18:21 Et je trouve que la parole de Laurent Berger
00:18:23 ou des syndicalistes qui jouent le jeu, elle va dans la bonne direction.
00:18:27 - Mais on est d'accord que sur ce plan-là,
00:18:28 l'exécutif va plutôt servir d'interface plutôt que de décideur.
00:18:32 Il sera un intermédiaire dans les négociations
00:18:33 parce qu'après, ça se passe au niveau des branches interprofessionnelles.
00:18:36 On revient dans le parcours classique de la négociation salariale, Karim.
00:18:40 - Oui, il y a un principe de réalité qui revient aussi pour le président de la République,
00:18:44 lui qui a voulu quand même enjamber au début de sa manière de gouverner le pays,
00:18:49 les cours intermédiaires.
00:18:50 On voit bien que là, c'est par les cours intermédiaires
00:18:52 que sur le plan social et économique, on doit progresser dans le pays.
00:18:56 Parce que s'il n'y a pas d'accord entre les organisations patronales,
00:18:59 le MEDEF en particulier, mais pas que,
00:19:00 parce qu'il y a quand même un tissu de petites et moindres entreprises dans le pays
00:19:03 qu'il ne faut pas négliger non plus.
00:19:06 Et les syndicats réformistes notamment,
00:19:09 je crois qu'on a une aspiration, une attente aujourd'hui
00:19:12 à parvenir à quelques voies de progrès dans le cadre de ce dialogue.
00:19:18 Moi, je dis que le gouvernement a mis la charrière avant les bœufs,
00:19:20 c'est aussi ce que je reproche au président de la République.
00:19:22 Je veux dire, la question des salariats, la question de la pénibilité,
00:19:25 la question de la qualité de vie au travail,
00:19:27 on aurait dû en parler avant la réforme.
00:19:28 Elle serait peut-être passée plus facilement.
00:19:30 Or, on fait passer une réforme en disant aux Français
00:19:32 dans un contexte difficile sur le plan social,
00:19:34 où il y a des Français qui travaillent, qui se lèvent le matin,
00:19:36 qui ont des fins de mois qui n'arrivent pas à boucler.
00:19:39 Il y en a qui sont à découvert le 15 du mois, qui font un repas par jour.
00:19:43 C'est une réalité de notre pays, sixième puissance mondiale, je veux dire.
00:19:46 Donc, si cette réalité, on la regarde en face,
00:19:48 on traite quand même des sujets sensibles,
00:19:50 telles la pénibilité, la qualité du travail,
00:19:52 la fin de vie professionnelle des seniors,
00:19:55 et puis ceux qui vivent au SMIG.
00:19:57 C'est dur aujourd'hui de vivre à 1300 euros par mois dans notre pays.
00:19:59 Comment font-ils les Français qui se lèvent le matin et qui vivent à 1300 euros ?
00:20:03 Quelle perspective d'avenir ?
00:20:05 Un pays qui ne propose pas d'espérance,
00:20:07 un pays quand même qui est amené à générer de la colère.
00:20:09 Donc, il faut qu'on revienne sur ce terrain-là
00:20:11 avec les organisations patronales et syndicales
00:20:14 et que le gouvernement, effectivement, accompagne
00:20:17 de manière volontariste tous les progrès sociaux qui seront à faire.
00:20:20 Mais de la même manière, il y a aussi les tenants de...
00:20:24 Enfin, il y a ceux qui disent "Augmentez les salaires
00:20:27 et vous privilégiez une politique inflationniste derrière".
00:20:30 C'est évident.
00:20:31 Il faut trouver le juste milieu quand même.
00:20:33 C'est une évidence.
00:20:34 Mais c'est pour ça qu'on ne peut pas prendre petit bout par petit bout.
00:20:40 Le problème numéro un du travail en France, c'est son coût.
00:20:44 Le travail coûte trop cher.
00:20:46 Et pourquoi il coûte trop cher ?
00:20:47 Parce que les dépenses publiques sont trop élevées.
00:20:51 Le commencement, la bonne entrée pour faire en sorte
00:20:56 que les salariés soient mieux payés, c'est que l'État prélève moins.
00:21:00 Certes, il redistribue, mais à un niveau qui ne satisfait personne.
00:21:05 Je ne vais pas redire ici ce que tout le monde sait,
00:21:06 c'est-à-dire qu'on est les champions du monde des prélèvements obligatoires
00:21:10 et qu'on n'est pas du tout les champions du monde
00:21:12 pour la qualité du service...
00:21:14 Même s'il y a eu un relèvement des plafonds ?
00:21:17 Oui, par les services...
00:21:18 Peu importe.
00:21:19 Par les services publics.
00:21:21 Donc, tant qu'on ne résoudra pas ce coût du travail,
00:21:23 il n'y aura rien à redistribuer.
00:21:26 Qu'est-ce qu'on peut faire encore en la matière ?
00:21:28 Industriellement, on n'a pas non plus progressé.
00:21:31 On a plutôt progressé.
00:21:33 Vous ne pouvez pas avoir une économie qui patine,
00:21:36 des charges toujours plus lourdes,
00:21:38 et espérer que les salariés soient mieux payés, comme par miracle.
00:21:41 Pardon de revenir à l'inflation,
00:21:44 mais en admettant que l'inflation s'arrête,
00:21:46 beaucoup disent aussi que c'est impossible
00:21:49 de faire revenir l'inflation au niveau où elle était.
00:21:50 C'est-à-dire que les prix, une fois qu'ils sont fixés à un certain seuil,
00:21:54 ils ne redescendent pas.
00:21:55 Donc, de toute façon, il y a de facto une perte de pouvoir d'achat
00:21:58 qui est vouée à rester si on n'augmente pas les salaires.
00:22:00 Enfin, je ne sais pas, je ne suis pas économiste,
00:22:01 mais ça paraît sous le sens.
00:22:03 Moi, en fait, ce que je voulais dire,
00:22:04 venant de la région Occitanie, donc la région du rugby,
00:22:07 je pense qu'il y a un partenaire dont on a oublié de parler,
00:22:09 ce sont les collectivités locales.
00:22:11 Parce qu'en France, on a un sujet,
00:22:12 c'est le coût du logement qui est un petit peu élevé.
00:22:13 Et donc, effectivement, je crois que c'est important
00:22:17 qu'on soit très volontariste de manière à ce que les personnes
00:22:20 qui ont des salaires pas élevés puissent vivre dignement
00:22:24 et donc avoir moins de charges de logement.
00:22:28 Et comment on fait ça ?
00:22:30 En étant plus volontariste au niveau...
00:22:32 En libéralisant le marché du logement,
00:22:35 en arrêtant d'imposer des contraintes écologiques complètement.
00:22:39 Libéraliser, ça n'a jamais fonctionné en matière de logement.
00:22:41 Moi, je peux vous dire aujourd'hui, par exemple, dans ma région...
00:22:43 La rénovation thermique, par exemple ?
00:22:45 Non, je ne parlais pas de ça.
00:22:47 Je parlais, par exemple, des logements qui ne sont pas...
00:22:50 Qui ne rendent pas les conditions optimales,
00:22:53 ne sont plus relouables à partir d'un certain moment.
00:22:56 Ça a un impact immédiat sur le marché de la location.
00:23:00 Alors, en fait, moi, ce que je vois dans mon coin,
00:23:03 c'est que ce qui a fait vraiment du mal,
00:23:06 c'est les modèles type Airbnb.
00:23:08 C'est-à-dire qu'on a des logements qui sont sortis du logement
00:23:11 pour habiter et pour travailler
00:23:12 et qui sont venus des logements spéculatifs pour le tourisme
00:23:14 avec même des espèces d'entreprises qui se montent
00:23:17 et qui achètent des appartements...
00:23:19 Mais ça, c'est régulier maintenant,
00:23:20 puisque l'État aussi prend des taxes au passage.
00:23:22 Donc, il y a quand même la solution du marché.
00:23:24 Aujourd'hui, dans notre pays, on a des personnes,
00:23:27 des jeunes couples qui ont du mal à joindre les deux bouts
00:23:30 parce que le coût du logement est trop élevé.
00:23:32 Après, sur l'alimentation,
00:23:33 on est aussi un champion du monde du gâchis alimentaire.
00:23:36 Et donc, il est aussi très important
00:23:38 qu'on travaille beaucoup plus sur tout ce qui est l'économie circulaire.
00:23:42 Ça crée des emplois locaux et durables
00:23:44 et ça permet, encore une fois, de vivre mieux.
00:23:46 C'est vrai qu'il y a peut-être des choses à faire de ce point de vue-là, sur le gâchis.
00:23:49 Je partage l'idée que le poste dépense de logement,
00:23:53 le loyer est un poste qui est considérable
00:23:55 et qui s'est accru ces dernières années, ces dernières décennies notamment.
00:24:00 Donc, ça devient insupportable pour certains ménages de se loger.
00:24:03 Pour autant, je pense que la clé, elle est vers plus de construction.
00:24:07 Je vous rappelle quand même...
00:24:08 Pour qu'on supprime la loi Tribas et Résiliens.
00:24:10 Je vous rappelle quand même que ce gouvernement,
00:24:13 c'est celui qui a le moins construit.
00:24:15 On a besoin de 500 000 logements par an, on en construit 300 000.
00:24:19 C'est le rapport de l'offre et de la demande.
00:24:20 Si vous avez plus de demandeurs que de logements,
00:24:22 effectivement, les loyers ne baisseront pas.
00:24:24 Si vous avez des logements présents sur le marché,
00:24:27 à la hauteur des demandeurs, les loyers se réguleront d'eux-mêmes.
00:24:30 Allez, on va continuer d'en parler
00:24:32 et puis on parlera peut-être encore du déplacement d'Emmanuel Macron
00:24:34 puisque ça se poursuit à Sainte en Charente-Marie.
00:24:36 On ne sait pas trop ce qu'il a prévu pour la fin de l'après-midi.
00:24:39 On n'est pas à l'abri d'une surprise
00:24:40 puisque parfois il lui arrive de déambuler sans prévenir
00:24:42 même les journalistes qui accompagnent ce déplacement.
00:24:45 J'aimerais parler d'un qui n'a pas de problème de logement,
00:24:47 c'est le roi Charles III.
00:24:49 On va essayer de vous donner un petit avant-goût
00:24:52 de ce qui va se dérouler ce week-end.
00:24:54 Vous le savez, c'est samedi que le couronnement est prévu.
00:24:57 Cette fois, c'est fait avec une cérémonie moins imposante,
00:25:00 certes, qu'il y a 70 ans pour sa défunte mère,
00:25:04 mais quand même mondialement attendue.
00:25:06 Et là aussi, dans un contexte de crise sociale
00:25:08 quand même accru au Royaume-Uni, il ne faut pas l'oublier.
00:25:12 Alors pour que tout soit parfait, regardez,
00:25:14 des répétitions ont été organisées, c'est tellement anglo-saxon tout cela.
00:25:18 Maëval Ami, Célia Gruyère pour le reportage.
00:25:21 Des tambours, des trompettes, des militaires en rang serré.
00:25:26 À l'approche du couronnement du roi Charles III samedi,
00:25:29 la Household Division se prépare.
00:25:32 À Aldershot, en Angleterre, les soldats se sont réunis
00:25:35 pour répéter le défilé.
00:25:36 Un honneur pour ceux qui y participent.
00:25:39 Le couronnement du roi approche et c'est une occasion spéciale.
00:25:43 Évidemment, l'honneur, la réputation et tout ça.
00:25:46 Et en fait, de marcher sur l'avenue avec la foule qui acclame,
00:25:49 ça te donne ce sentiment spécial que tu ressens
00:25:52 le long de ta colonne vertébrale.
00:25:54 Lors de la procession du couronnement vers Buckingham après le Sacre,
00:25:59 un cortège de près de 4000 militaires accompagnera le couple royal
00:26:03 sur un parcours de 2 kilomètres.
00:26:05 Après les premières répétitions,
00:26:07 les membres de la Household Division semblent confiants.
00:26:10 La journée s'est bien déroulée.
00:26:13 Le Major Général qui était ici et qui nous a inspectés a jugé
00:26:16 que c'était une bonne première fois avec tous les gardes à pied
00:26:19 et la cavalerie Household réunis comme une seule famille
00:26:22 qui marchait ensemble, les couleurs qui flottaient,
00:26:25 les tambours qui flamboyaient.
00:26:27 Alors oui, on est tous très excités.
00:26:29 D'autres répétitions sont prévues pour peaufiner l'événement
00:26:32 qui accueillera 2000 invités.
00:26:34 Voilà, et ça me donne l'occasion de vous rappeler
00:26:37 que nous sommes en édition spéciale dès samedi,
00:26:39 7h pour suivre au plus près ce couronnement de Charles III
00:26:44 quelques mois après la mort de la reine Elisabeth II.
00:26:47 Dans un instant, un autre anniversaire.
00:26:50 Alors là c'est un an, on appelle ça quoi, les noces de coton ?
00:26:53 Pas sûr que ça se solidifie beaucoup à l'avenir.
00:26:56 C'est la nups qui a scellé une union qui commence à battre un peu de l'aile.
00:27:01 A tout de suite.
00:27:03 On a même pris un petit peu d'avance
00:27:05 et on vous propose le JT de Mickaël Dorian,
00:27:07 un poil avant 16h. Bonjour Mickaël.
00:27:09 Bonjour Néli, bonjour à tous.
00:27:11 Rien ne va plus entre la France et l'Italie.
00:27:13 Rome juge inacceptable les propos de Gérald Darmanin
00:27:16 à l'encontre de Giorgia Meloni
00:27:18 et annule le voyage de son ministre des Affaires étrangères prévu à Paris.
00:27:23 Plus tôt dans la journée, Gérald Darmanin avait déclaré sur RMC
00:27:26 que la première ministre italienne était incapable
00:27:29 de régler les problèmes migratoires de son pays.
00:27:32 Dans l'actualité également, Emmanuel Macron est à Sainte
00:27:36 aujourd'hui en Charente-Maritime pour présenter la réforme du lycée professionnel.
00:27:40 Le président de la République s'est exprimé depuis le lycée technologique
00:27:43 et professionnel Bernard Palissy.
00:27:45 Il promet notamment un milliard d'euros par an supplémentaires pour les lycées pros.
00:27:50 On va mettre un milliard d'euros par an en plus sur le lycée professionnel
00:27:55 pour se donner les moyens autour, pour moi, de trois objectifs.
00:27:58 D'abord, nous attaquer au décrochage.
00:28:02 Je le disais, on a un tiers de décrocheurs.
00:28:05 Donc c'est la première bataille.
00:28:07 La deuxième, c'est nous attaquer à l'insertion professionnelle.
00:28:10 On ne peut pas se satisfaire du fait que simplement 40% des diplômés
00:28:13 auront un métier dans les six mois.
00:28:15 Donc on doit aller vers 100% d'insertion pro.
00:28:18 Et troisièmement, de reconnaître l'engagement des enseignants de lycées pros
00:28:22 avec un effort encore significatif et redoublé
00:28:26 par rapport à ce que nous avons pu faire pour le reste de l'éducation nationale.
00:28:30 Un chien battu à mort par trois individus.
00:28:33 Les faits se sont déroulés la semaine dernière à Montpellier.
00:28:36 Un homme promenait sa chienne lorsqu'il a été pris à partie par un groupe de jeunes.
00:28:39 Les précisions sur l'enquête en cours avec Amaury Bucaud du service Police-Justice de CNews.
00:28:44 L'enquête avance pour retrouver les responsables de la mort de Zoé.
00:28:49 Cette chienne de 8 ans qui avait été tuée dans la nuit de mercredi à jeudi 28 avril
00:28:53 dans le quartier du Plan des Quatre Seigneurs à Montpellier.
00:28:56 Son maître qui est âgé de 29 ans en cette nuit-là était parti se promener avec elle
00:29:00 sur un terrain de baseball lorsqu'il avait été raquetté par trois inconnus
00:29:04 qu'il avait également roué de coups lui, mais aussi sa chienne Zoé
00:29:07 qui avait été tellement frappée d'ailleurs qu'elle était morte dans les minutes
00:29:11 qui avaient suivi dans les bras de son maître.
00:29:13 Tandis que les trois agresseurs avaient pris la fuite en riant.
00:29:17 Nous avons pu nous entretenir avec le maître de Zoé qui est encore évidemment très marqué
00:29:21 de ce qui lui est arrivé. Il nous a indiqué qu'il souffrait du dos
00:29:24 et qu'il voulait prendre un arrêt de travail pour pouvoir quitter Montpellier
00:29:26 et retrouver sa famille. La chienne de son côté a été conduite à la morgue.
00:29:30 Elle a été autopsiée. L'autopsie révèle d'ailleurs qu'elle est morte des suites des coups
00:29:34 mais aussi de frayeurs. Il n'y a malheureusement pas d'image de vidéosurveillance
00:29:40 pour aider les enquêteurs, mais le t-shirt que la victime portait cette nuit-là
00:29:45 était envoyé à un laboratoire pour éventuellement retrouver des traces ADN
00:29:49 des agresseurs présumés.
00:29:51 La détention et la consommation de protoxyde d'azote, plus connus sous le nom de gaz hilarant,
00:29:56 sont désormais interdits aux mineurs dans certains quartiers de la capitale.
00:30:00 La préfecture de police, qui évoque une recrédescence inquiétante chez les jeunes,
00:30:04 souhaite prévenir les risques d'atteinte à la santé et à la salubrité publique.
00:30:09 Cette interdiction est en vigueur jusqu'à la fin du mois.
00:30:12 Ecoutez ce qu'en pense Arnaud Chiche. Il est anesthésiste et réanimateur.
00:30:16 Il est en vente, vous savez, pour des appareils de type bombe à chantilly, des choses comme ça.
00:30:23 Et en fait, on le trouve en vente sous forme de capsule.
00:30:26 Il y a des risques très importants et cette interdiction, c'est un bon exemple
00:30:30 de prévention et de santé publique et vraiment je m'en réjouis.
00:30:33 Effectivement, c'est un gaz qui peut avoir des effets neurologiques,
00:30:39 donc des vertiges, des pertes de connaissances.
00:30:43 C'est un gaz qui peut aussi entraîner des problèmes cardiaques
00:30:46 avec des troubles du rythme cardiaque.
00:30:48 L'écart se creuse entre l'essence et le gazole.
00:30:52 En moyenne, sur un an, le samplon 95E10 a augmenté de 9,2 centimes,
00:30:58 alors que le diesel a baissé de 18,6 centimes.
00:31:02 Un écart qui n'a pas été aussi important depuis 7 ans, nous explique Pierre Chasserey,
00:31:06 délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes.
00:31:09 Il faut remonter à 2016 pour retrouver un tel écart de prix avantageux pour le diesel.
00:31:16 Attention, je vais tous vous faire rêver.
00:31:18 A cette époque, je suis allé chercher les prix des carburants.
00:31:20 L'essence, c'était aux alentours d'1,30 euro.
00:31:23 Le diesel, c'est aux alentours d'1,14 euro.
00:31:26 C'était en 2016, on parle d'une autre époque.
00:31:29 Depuis, la fiscalité sur les carburants a augmenté et je pense,
00:31:32 mon petit doigt me dit que du côté de l'Assemblée nationale,
00:31:35 peut-être qu'une proposition de loi se prépare avec une association d'automobilistes
00:31:40 pour une baisse potentielle de la fiscalité sur les carburants.
00:31:43 Mais ça, vous le saurez en exclusivité ici.
00:31:45 L'actualité internationale, Volodymyr Zelensky est arrivé aux Pays-Bas.
00:31:50 Le président ukrainien est aujourd'hui à la Cour pénale internationale de l'AE.
00:31:53 En mars dernier, il avait émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine.
00:31:57 Volodymyr Zelensky espère toujours le voir condamné.
00:32:03 Nous voulons tous voir différent Vladimir Poutine ici à l'AE.
00:32:11 Celui qui mérite d'être condamné pour ses actions criminelles,
00:32:19 ici même dans la capitale du droit international.
00:32:22 Je suis sûr que nous verrons cela arriver quand nous gagnerons.
00:32:30 Et nous gagnerons.
00:32:33 Enfin les manifestations à Hollywood.
00:32:35 Des milliers de scénaristes de télévision et de cinéma sont toujours en grève à Los Angeles.
00:32:40 Ils demandent des hausses de salaires aux studios et aux plateformes.
00:32:43 Je vous propose d'écouter quelques-unes de leurs revendications.
00:32:46 Une grande partie du travail des scénaristes n'est pas rémunérée
00:32:51 et nous devons passer beaucoup de notre temps à présenter des projets.
00:32:54 Avec les streamers, les contrats que les scénaristes obtiennent couvrent des petites périodes.
00:33:00 Alors qu'avant vous pouviez travailler presque toute une année sur une série
00:33:04 et ensuite avec un peu de chance, cette série revenait et vous évoluiez avec elle.
00:33:09 Nous ne voulons pas réécrire ce qu'une intelligence artificielle a inventé.
00:33:12 Nous ne voulons pas que nos oeuvres soient introduites dans une intelligence artificielle
00:33:16 pour qu'elle puisse les utiliser de bien des façons comme le plagiat.
00:33:19 Et voilà Nelly, c'est la fin de ce journal.
00:33:21 L'actualité continue avec vos invités pour la suite de 90 minutes info.
00:33:25 Merci beaucoup Michael, merci.
00:33:27 On va parler politique pour cette deuxième partie de l'émission.
00:33:30 Vous le savez, la NUPS, la NUPES, déjà ce n'était pas évident de prononcer le nom de l'Alliance.
00:33:35 A un an, alors pas sûr que cet anniversaire soit fêté en grande pompe
00:33:39 après la réunion houleuse de mardi entre les différents partis qui la composent cette alliance.
00:33:43 Alors certes, il y a bien un consensus sur les retraites, toujours,
00:33:46 mais pas sur grand-chose d'autre dans le calendrier à venir.
00:33:50 Les enjeux avec Vincent Farandej.
00:33:54 Pour la NUPES, il s'agit désormais d'organiser l'acte 2 du mouvement.
00:33:58 Le combat contre la réforme des retraites, là-dessus ils sont tous d'accord, il faut continuer à le mener.
00:34:03 Mais là où ça coince, c'est pour les autres luttes.
00:34:05 Par exemple, les élections européennes.
00:34:07 La France Insoumise propose une candidature unique, une liste unique.
00:34:12 Le Parti Socialiste dit "pourquoi pas", mais les écologistes, eux, ne veulent pas en entendre parler.
00:34:17 En revanche, l'EVR propose un candidat unique à l'élection présidentielle en 2027.
00:34:22 Les autres partis ne ferment pas complètement la porte à cette idée.
00:34:26 Mais alors qui, quel candidat, infavorit pour le moment ?
00:34:29 Il s'agit de Jean-Luc Mélenchon, au vu de ses derniers résultats aux élections présidentielles.
00:34:34 Mais il ne fait pas du tout l'unanimité à gauche, or il faudrait quelqu'un qui fédère.
00:34:40 Par ailleurs, Jean-Luc Mélenchon a précisé, a annoncé qu'il ne se représentait pas à sa propre succession,
00:34:46 sauf circonstances exceptionnelles.
00:34:49 Et puis enfin, les cadres du mouvement veulent rallier davantage de monde à leur cause.
00:34:54 Mais pour cela, il faudrait d'abord régler les problèmes en interne.
00:34:59 Karim Zaribi, cette alliance, elle trouve donc ses limites ? Est-ce que c'est une alliance contre nature, selon vous ?
00:35:04 Je ne dirais pas jusque-là. C'était une alliance, certes, de circonstances, une alliance d'intérêts partagés,
00:35:11 puisque le but, c'était de faire le plus de parlementaires possible.
00:35:15 Pour autant, dans cette gauche-là, pour moi, il y a un problème de logiciel et il y a un problème d'incarnation.
00:35:21 Il y a une double problématique. C'est sérieux quand vous avez un problème de logiciel.
00:35:25 Je trouve qu'elle est très faible sur les questions régaliennes, moi qui viens d'une gauche républicaine,
00:35:30 un chemin de mantiste, disons-le clairement.
00:35:32 Donc je trouve que cette gauche n'a pas grand-chose de gauche républicaine, au sens gauche de gouvernement,
00:35:39 gauche capable d'aborder les problématiques de manière sérieuse, objective, lucide,
00:35:45 mais aussi avec de la fermeté et une autorité qui s'impose parfois en politique.
00:35:50 De ce côté-là, je trouve que le compte n'y est pas.
00:35:52 Sur le plan social, je trouve qu'on prend les vieilles recettes du passé, on n'invente rien,
00:35:58 alors que le monde a évolué, les aspirations des salariés aussi, le tissu économique également.
00:36:04 Sur le plan international, je ne les vois pas proposer qu'une alternative
00:36:10 au fait que la France puisse s'occuper d'une place prépondérante à la fois en Europe et sur la chaîne internationale.
00:36:16 Ça fait beaucoup. Et quand je parlais de problématiques d'incarnation,
00:36:19 on voit bien que la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, si elle a été porteuse,
00:36:23 puisqu'on ne peut pas dire qu'elle n'a pas été porteuse, on ne fait pas 20% aux élections présidentielles par hasard,
00:36:27 aujourd'hui elle devient, j'ai envie de dire, omniprésente.
00:36:31 Il n'a plus de mandat, il faut le rappeler, jusqu'à présent il en avait un, il était parlementaire.
00:36:36 Ce qui ne m'étonnerait pas, c'est qu'il se propose de tirer la liste aux Européennes
00:36:39 pour retrouver une légitimité élective, Jean-Luc Mélenchon.
00:36:44 Mais je ne vois pas cette alliance durer, parce que d'un côté il y a des socialistes qui ne s'y retrouvent pas,
00:36:50 je pense à Bernard Cazeneuve et d'autres, qui veulent revenir dans le champ politique,
00:36:54 et de l'autre côté vous avez Fabien Roussel, communiste, qui est quand même un élément important,
00:36:59 qui a été parfois sorti des cortèges, exfiltré, parce qu'il était pris à partie par d'autres.
00:37:07 Il est très critique vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon, mais aussi du logiciel.
00:37:11 Je pense que là aussi ça ne peut pas durer.
00:37:13 Et puis il y a peut-être ces clashes aussi, à répétition, dans l'hémicycle,
00:37:16 qui ont peut-être un peu entamé, créées par les filles, qui ont peut-être un peu entamé la confiance
00:37:20 et inspiré une forme d'indécence chez les autres.
00:37:25 Oui, alors ce qui est curieux, c'est que je trouve qu'on assiste à une espèce de mélanchonisation de la gauche
00:37:31 du point de vue des idées politiques.
00:37:33 Vous avez cité quelques divergences qui restent.
00:37:36 On aurait pu ajouter les divergences sur la politique énergétique, sur le nucléaire, sur l'industrie.
00:37:42 Vous avez raison, ce ne sont pas des détails, mais en même temps il y a une forme de fonctionnement,
00:37:50 une posture face à la démocratie qui emprunte de plus en plus aux accents mélanchonistes.
00:38:00 Or, je disais paradoxe, parce que Mélenchon, on n'en veut plus.
00:38:03 On veut bien le mélanchonisme, mais on ne veut pas Mélenchon.
00:38:06 Et on s'est y compris au sein de la France insoumise, où il est de plus en plus contesté.
00:38:12 Écoutez, ce que disait Jean-Luc Mélenchon à l'époque de la signature de cette alliance,
00:38:17 c'était donc il y a à peine un an.
00:38:20 J'ai assez vécu, et mon expérience du combat politique me fait mesurer la profondeur historique
00:38:31 de ce que nous sommes en train de réaliser. Je le sais.
00:38:35 Je sais qu'à cette heure, nous sommes en train, bien sûr, d'écrire une page de l'histoire politique de la France.
00:38:44 Et parce que nous l'écrivons, parce que nous écrivons cette page de cette façon,
00:38:51 alors nous pouvons prétendre écrire une page d'histoire de France.
00:38:59 Une page, mais même pas un chapitre encore. C'est quand même de courte durée pour l'instant, cette page, Irène.
00:39:05 Est-ce que LFI a trop phagocyté le reste de cette gauche ?
00:39:08 En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'au Parlement européen, on a une coalition majoritaire
00:39:16 dans laquelle font partie les Verts et les Socialistes, et dans laquelle LFI n'est pas.
00:39:21 Donc en fait, moi, quand j'entends le débat français, je me dis, et je retourne, j'ai vérifié tous les votes.
00:39:26 Non, c'est un truc, c'est lunaire en fait. En fonction de l'endroit où ils sont, ils disent des choses différentes.
00:39:31 Et je crois qu'il y a un problème de logiciel.
00:39:34 C'est pour ça qu'ils veulent y aller en ordre dispersé aux Européennes, notamment.
00:39:36 Oui ?
00:39:38 Non, dispersés. Les Verts, c'est à leur élection. Donc c'est pour ça aussi qu'ils veulent y aller tout seuls.
00:39:42 Mais Sandrine Rousseau, elle est chez les Verts, et elle, elle dit qu'elle veut une seule liste.
00:39:46 Mais Sandrine Rousseau, elle pense plutôt à 2027. Elle est prête à sacrifier ses petits copains au Parlement européen.
00:39:51 Mais de toute façon, s'ils y vont séparément aux Européennes, même s'il y a des raisons particulières liées à ce que sont les Verts,
00:39:57 pourquoi est-ce qu'ils iraient ensemble à la présidentielle ?
00:40:00 Parce que c'est plus la lutte des classes, c'est la lutte des places, vous l'avez bien compris.
00:40:04 Voilà, c'est clair.
00:40:06 Et ça prend le dessus.
00:40:08 Je parlais d'arguments défendables devant l'opinion, je ne parlais pas des vraies raisons.
00:40:12 Ils ne sont pas crédibles.
00:40:13 On parlait de Mélenchon comme étant la figure tutélaire de cette alliance, il y a encore quelques temps,
00:40:17 je crois que c'était lors de la même allocution, il disait "je ne suis pas le chef".
00:40:21 Ça m'a beaucoup amusé de voir qu'il parait que je suis devenu le chef, mais qui vous a dit que j'ai envie d'être le chef ?
00:40:27 C'est quand même incroyable une histoire pareille.
00:40:29 Non, ça ne se passe plus comme ça, nous sommes au 21ème siècle, nous sommes des forces vivantes.
00:40:35 C'est le collectif qui vit d'une manière ou d'une autre.
00:40:39 Tranche, décide, produit, apporte, complète.
00:40:43 Et il en sera ainsi.
00:40:45 C'est pourquoi c'est une autre phase de l'histoire qui commence.
00:40:49 Alors il nous aurait menti parce que que d'injonctions données pendant la réforme des retraites,
00:40:54 il a fallu le suivre à la lettre alors que vous le disiez, il n'est même plus parlementaire,
00:40:58 il n'a pas de mandat.
00:40:59 Le collectif décide, mais ça doit être par télépathie.
00:41:03 À condition qu'il soit d'accord avec lui.
00:41:06 Quand Manuel Bompard a été nommé, adoubé, c'était par Jean-Luc Mélenchon,
00:41:12 parce qu'Adrien Katnas était momentanément indisponible à la suite des problèmes que vous savez.
00:41:18 Quand Alexis Corbière et Raquel Garrido, entre autres, ont été écartés des responsabilités effectives,
00:41:26 pareil, on ne sait pas comment le collectif s'est exprimé, pour une bonne raison,
00:41:30 il n'y a pas de vote.
00:41:32 Il n'y a pas de vote à la France insoumise.
00:41:34 On ne vote pas sur les stratégies électorales, on ne vote pas sur les programmes,
00:41:37 et on ne vote pas sur les chefs.
00:41:39 Ça fait partie de ces parties de formation qui sont très verticales dans leur manière de décider.
00:41:44 Plus que ça, ça fait partie de ces formations, et notamment de cette formation,
00:41:47 et notamment de cette personnalité, qui demandent aux autres ce qui ne s'applique pas à lui-même.
00:41:53 Il dit, et il pointe du doigt parfois, le manque de démocratie ici ou là,
00:41:58 il n'y a pas de démocratie au sein de son propre parti.
00:42:00 Il pointe du doigt les personnes en difficulté sur des problématiques sociétales,
00:42:06 même s'ils n'ont pas été jugés.
00:42:08 Pour autant, dans son parti, on a bien vu comment il a traité la problématique Athenens.
00:42:12 Là, il y avait des circonstances atténuantes, en voiture, en voilà,
00:42:15 et puis une baffe, ce n'est pas si grave que ça, a-t-il dit.
00:42:18 Donc, si ça avait été quelqu'un de l'opposition à la France insoumise,
00:42:22 ils en auraient fait, je dirais, pendant trois ans.
00:42:26 C'est ce deux poids deux mesures qui est un peu insupportable,
00:42:30 et qui manque de sincérité, d'authenticité.
00:42:32 Autant, on peut être en désaccord avec des gens, s'ils sont sincères sur leurs convictions,
00:42:36 et s'ils vont jusqu'au bout, s'ils s'appliquent ce qu'ils prônent pour la société à travers leur programme.
00:42:41 Ok, on n'est pas d'accord, mais on respecte.
00:42:44 Mais là, on a même du mal, je veux dire, moi qui suis quand même de gauche,
00:42:48 j'ai du mal à respecter cette posture-là.
00:42:50 Je trouve que c'est une forme d'escroquerie intellectuelle, pardonnez-moi,
00:42:54 expression qui peut être forte, mais je le prends comme ça.
00:42:58 Et encore une fois, le fait que cette gauche-là ne défende pas la République,
00:43:02 qui doit être notre idéal à tous, avec des curseurs sur le plan social, économique,
00:43:07 qui peuvent bouger, sur des questions de société qui peuvent bouger,
00:43:09 mais l'idéal républicain ne peut pas quand même, je dirais, le bafouer et le balayer dans le revers de main,
00:43:15 tel que c'est fait souvent par Jean-Luc Mélenchon, qui était même défenseur de la République.
00:43:19 Quand moi je faisais partie d'un gouvernement qui était sous la gauche plurielle,
00:43:22 tant qu'aussi Jean-Pierre Chauman, quand il était ministre de l'Intérieur, c'était un républicain.
00:43:25 Il défendait la laïcité, et c'était vraiment une belle voie de ce côté-là.
00:43:30 Il a bien changé Jean-Luc Mélenchon.
00:43:31 Et puis on a vu aussi ces différences, ces histoires de géométrie variable
00:43:35 et ces histoires de violence contre les femmes.
00:43:39 C'est quand même la formation à les filles qui ne s'applique pas à elle-même, ce qu'elle critique chez les enfants.
00:43:44 Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je dis.
00:43:45 Irène Toleré, peut-être que vous avez une réaction là-dessus.
00:43:47 Moi j'ai une réaction, parce que souvent on dit "les macronistes", etc.
00:43:51 Le parti Renaissance piloté par Stéphane Séjourné, alors tout est élu au niveau local,
00:43:57 on a fait des élections, là ils sont tous en train de faire des élections, y compris dans les villes.
00:44:01 Et je trouve qu'il y a une dichotomie absolument folle entre d'un côté ce qu'on essaye de faire gentiment,
00:44:08 et à côté de ça, il y a les Insoumis qui réinventent ce que c'est la démocratie.
00:44:13 Alors oui, si on est contre et qu'on fait des conservatives de casserole,
00:44:16 alors on est une majorité invisible qui…
00:44:20 Mélenchon a quand même dit "la République c'est moi", et après il dit "c'est pas moi le chef".
00:44:24 C'est le moment de la perquisition des locaux du parti.
00:44:28 Je trouve ça le meilleur.
00:44:29 Avant de dire "ah bah la mauvaise République".
00:44:30 Oui, mais il y a des jeunes aujourd'hui qui prennent la parole et qui pensent qu'on est en dictature en France
00:44:36 et qu'il faut à tout prix prendre le pouvoir avec…
00:44:39 Mais la démocratie c'est des élections et des personnes qui sont élus.
00:44:43 La grandeur de Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui était d'assurer la suite,
00:44:46 de dire "bon voilà, je ne me suis pas représenté à la législative,
00:44:49 je suis porteur d'un rassemblement de la gauche, qu'on soit d'accord ou pas avec,
00:44:53 et maintenant je veux qu'il y ait une femme ou un homme qui puisse participer au parlement".
00:44:56 Il envoie des messages un peu subliminaux, il l'a dit à propos de François Ruffin,
00:45:00 sans qu'on sache si c'est vraiment sincère ou pas.
00:45:02 Il l'a dit, François est prêt, on ronfle derrière lui, mais ça peut être aussi le baiser de la mort.
00:45:08 Jean-Luc Mélenchon c'était un grand admirateur de Mitterrand.
00:45:12 Vous vous rappelez quand François Mitterrand a dit "je ne me représenterai pas,
00:45:15 sauf circonstances exceptionnelles", Jean-Luc Mélenchon nous refait le même coup
00:45:20 et ça aura la même conclusion.
00:45:22 C'est pas propre à la gauche, parce que Marine Le Pen…
00:45:24 Oui bien sûr.
00:45:25 Pas forcément y aller.
00:45:26 C'est pas propre à la gauche.
00:45:27 Forte de ses résultats aux législatives, maintenant elle est incontestée dans ce rôle
00:45:31 de première opposante pour tenter de briguer la présidentielle.
00:45:35 J'aimerais aussi qu'on parle de la violence quand même.
00:45:37 La violence dans les échanges intra-NUPS, puisque vous le savez Fabien Roussel,
00:45:42 je l'évoquais tout à l'heure, a été hué, a dû être sorti des cortèges, exfiltré,
00:45:46 parce qu'il était pris à partie, physiquement, menacé par des membres
00:45:51 soit du corps syndical, soit de la gauche même, mais qui passe à gauche à lui.
00:45:57 Oui, alors moi j'aimerais bien comprendre Fabien Roussel, parce que c'est l'homme de gauche
00:46:01 que toute la droite aime, vous savez, c'est le communiste…
00:46:05 Parce qu'il aime la bonne chair.
00:46:07 On adore chez les Républicains, parce qu'il dit "je ne suis pas islamo-gauchiste" par exemple,
00:46:11 mais on retrouve sa signature au bas de cette infâme proposition de résolution
00:46:17 soumise dans la niche parlementaire, écrivant qu'Israël institutionnalise l'apartheid.
00:46:27 Là, Fabien Roussel l'assigne.
00:46:30 De même d'ailleurs que Daniel Obono de la France insoumise,
00:46:33 ou Thomas Porte de la France insoumise, ça a été rejeté bien sûr,
00:46:36 et heureusement Aurélien Taché chez Les Verts, sur cette question-là aussi,
00:46:41 il y a beaucoup de division dans la NUPS.
00:46:45 Mais bon, Fabien Roussel, ça ne lui a pas posé de problème de signer cette infamie.
00:46:52 En même temps, il vous dit "je ne suis pas islamo-gauchiste".
00:46:56 Il le dit quand il voit les dérives de certains à la France insoumise.
00:47:00 Donc on est sur une histoire de schizophrénie quand même.
00:47:02 Donc on est sur une schizophrénie.
00:47:04 Oui, moi je me souviens au moment où Sandrine Rousseau était partie dans des délires
00:47:08 sur le sexe de la viande dans les barbecues, où Fabien Roussel avait dit
00:47:12 "moi je mange de la viande, du fromage, je bois du vin et tout va bien en fait,
00:47:15 c'est juste j'aime la vie".
00:47:17 C'est un petit peu moins important que les questions dont je viens de parler,
00:47:21 si vous permettez.
00:47:22 Il avait pris une déferlante par rapport aux violences, quelque chose d'invraisemblable.
00:47:26 Je crois qu'aujourd'hui on a besoin d'avoir des hommes politiques qui soient sincères,
00:47:30 qu'on soit d'accord ou pas avec eux.
00:47:32 Je pense que Fabien Roussel a de manière évidente une sincérité,
00:47:35 et effectivement par rapport à un attelage qui est plutôt,
00:47:39 quand on voit certains votes, comment ils peuvent dire des choses en France
00:47:43 et voter ce qu'ils votent au Parlement européen,
00:47:45 la sincérité de l'ensemble de la nupèce par rapport aux européennes
00:47:48 est difficile à vendre quand même.
00:47:50 Moi je ne suis pas, je dirais, favorable aux appellations islamo-gauchistes,
00:47:57 comme je ne suis pas favorable aux appellations de nazis quand on parle des gens du RN.
00:48:01 Je pense qu'il faut qu'on arrête et qu'on sorte de ces discussions-là.
00:48:04 Qu'est-ce que vous diriez pour les définir vis-à-vis d'une forme de clientélisme ?
00:48:09 Il y a une forme de clientélisme quand même assez évidente à gauche, non ?
00:48:12 Le clientélisme c'est comment, quoi, de quoi vous parlez ?
00:48:16 De défiler à la varche contre l'islamophobie, à côté du CCIF par exemple.
00:48:23 Il y a des gens avec lesquels vous n'êtes pas d'accord que vous devez être assimilé à ces gens-là.
00:48:26 Je veux dire, c'est des raccourcis qui sont faciles et qui ne grandissent pas le débat.
00:48:29 Faisons un débat de fond.
00:48:30 Moi je parlais des questions régaliennes, je parlais d'économie, de société.
00:48:33 Ça c'est un vrai sujet.
00:48:34 C'est un programme pour le pays, c'est la nation.
00:48:36 Je veux dire, traiter les zones de nazis, d'autres islamo-gauchistes, être enfermé dans ce débat.
00:48:40 Quand on écoute l'expression d'Ibtissine, ce n'est pas non plus un signe d'islamo-gauchisme.
00:48:44 Ok, mais prenons peut-être le débat avec un peu plus d'ambition.
00:48:49 La question de la loi sur l'immigration, par exemple.
00:48:51 Non mais ça reste des questions qui ont trait à la laïcité, Karim.
00:48:55 Et la laïcité c'est important aussi, même si ce n'est pas du régalien, comme vous dites.
00:48:58 Je crois avoir dit tout à l'heure que Jean-Luc Mélenchon était un fervent défenseur des principes laïcs et des valeurs de la République.
00:49:04 Et qu'aujourd'hui il me semble totalement mou de ce côté-là.
00:49:07 Après faire des procès sur des points précis, des trucs.
00:49:10 Je veux dire, moi je préfère sortir de cette posture-là, si je peux me permettre.
00:49:13 Vous m'interrogez sur Fabien Roussel.
00:49:14 Fabien Roussel, il a un problème.
00:49:15 Il ne va pas assez loin dans ce qu'il pense.
00:49:17 Fabien Roussel, quand il dit l'autre fois, souvenez-vous, que la France n'est pas une passoire.
00:49:23 Ça veut dire tout et n'importe quoi.
00:49:26 Mais précisez votre pensée Fabien Roussel.
00:49:28 Vous parlez de quoi ?
00:49:29 Il est petit bras.
00:49:30 Vous parlez de quoi ?
00:49:31 Si vous avez une vision sur les frontières, dites-le-là.
00:49:33 Expliquez-la, explicitez-la.
00:49:35 Si vous avez une différence avec la vision de Jean-Luc Mélenchon, allez au fond, portez-le ce projet.
00:49:40 Expliquez-le aux Français.
00:49:41 Parce qu'on peut s'approprier ces petites phrases et ces petites sorties comme ça, en faisant croire tout et n'importe quoi.
00:49:48 La preuve, vous l'avez dit tout à l'heure, le drame de Fabien Roussel, c'est que c'est la droite qui l'applaudit aujourd'hui.
00:49:52 Alors que je pense qu'il a un espace à gauche à occuper.
00:49:54 Je veux dire avec une vision, encore une fois, qui serait celle d'une gauche républicaine.
00:49:58 Qu'il a eu bouffe Fabien Roussel.
00:50:00 Il a un espace à occuper.
00:50:01 Il l'occupe assez mal de votre point de vue.
00:50:03 Allez, il nous reste trois minutes.
00:50:05 J'aimerais juste qu'on fasse cette sorte de fil rouge.
00:50:07 Déjà, on fait un petit peu monter la température avant cet événement en Grande-Bretagne samedi, le couronnement de Charles III.
00:50:13 C'est un nouvel événement planétaire, décidément.
00:50:16 Les Britanniques raffolent du protocole.
00:50:18 Ils ne s'en lassent pas de ces cérémonies à n'en plus finir.
00:50:21 Et cette fois, donc, il sera officiellement couronné.
00:50:24 Alors, il a été intronisé, puisqu'il est souvent en exercice depuis, je ne sais pas, la mort d'Elisabeth II.
00:50:29 C'était il y a six mois peut-être maintenant ? J'ai oublié. Neuf mois, bon.
00:50:33 Mais il sera officiellement couronné ce samedi.
00:50:37 Régine Delfour, parlez-nous un peu de ces préparatifs et de l'attente qui est en train de monter dans l'esprit des Britanniques aujourd'hui.
00:50:45 Oui, bonjour Néli.
00:50:49 Nous sommes sur le Mall, ici en Angleterre, on dit le Mall et non pas le Mall comme aux Etats-Unis.
00:50:54 Et vous voyez, il y a déjà du monde ici sur cette grande avenue qui mène de Buckingham jusqu'à Trafalgar Square.
00:51:00 Il y a donc toutes ces barrières, les installations des toilettes.
00:51:05 Et puis, c'est ces fans qui viennent, qui ne veulent pas louper ce moment qui va être historique,
00:51:11 puisque ça fait 70 ans qu'il n'y a pas eu un nouveau couronnement.
00:51:15 Nous sommes avec donc deux personnes, Becca et Amber, qui sont du sud de Birmingham.
00:51:22 Bonjour, je voulais savoir quelque chose. Où allez-vous dormir ?
00:51:29 Bonjour Becca, en fait, je me demande, en fait, je vous vois sur des chaises. Où est-ce que vous allez dormir cette nuit ?
00:51:33 Je vais dormir sur cette chaise. Je vais dormir avec ce poncho et un poncho à eau,
00:51:40 parce qu'on pense que ça va pleurer.
00:51:42 Donc bonjour, en fait, on va dormir sur nos chaises. On a pris des ponchos un peu en laine.
00:51:47 Et puis, on a aussi les ponchos de pluie, parce que je pense qu'il va pleuvoir.
00:51:52 Becca, pourquoi est-ce que c'est important pour vous d'être ici pour le roi ?
00:51:56 C'est un jour très important pour l'Histoire.
00:51:59 Becca, pourquoi c'est très important pour vous d'être ici pour le roi ?
00:52:03 C'est un jour très important pour l'Histoire.
00:52:06 Pourquoi c'est important pour nous d'être ici ? Parce que nous sommes très patriotes et nous croyons en la continuité du monarque.
00:52:12 Alors pour nous, c'est très important parce qu'en fait, on est vraiment patriote.
00:52:17 La royauté pour nous, c'est quelque chose de très important et c'est un moment assez historique.
00:52:22 Dernière question, Becca. Comment vous vous sentez sur Camilla ?
00:52:26 Becca, qu'est-ce que vous pensez de Camilla ?
00:52:28 Je pense que Camilla est une personne magnifique. J'ai rencontré-la une fois.
00:52:32 J'étais déterminée que je ne l'aimerais pas à cause de Diana, mais en rencontrant-elle, elle est une très bonne femme et elle a fait Charles très heureux.
00:52:39 Donc, nous devons nous y mettre et nous allons accepter d'être la consorte de la reine de ce pays.
00:52:48 Alors, j'ai rencontré Camilla une première fois. Elle est en fait très sympathique.
00:52:53 J'avais décidé de ne pas l'aimer parce que j'étais quand même du côté de Diana et en fait, c'est une bonne personne.
00:52:57 Elle aime Charles et il faut maintenant être avec elle et puis elle va être la reine bientôt.
00:53:05 Merci beaucoup, Becca.
00:53:07 Merci.
00:53:08 Merci.
00:53:09 Donc, vous voyez Nelly, ici, les gens se préparent. Ils viennent donc de Grande-Bretagne, mais aussi des États-Unis.
00:53:17 Nous avions vu aussi des gens de différents pays dans le monde et tout le monde essaye de se faire photographier aussi avec les supporters.
00:53:24 Bravo, Régine. Merci beaucoup et bravo pour la trad aussi. C'était parfait. Vous n'en avez pas raté une miette.
00:53:30 Et on sera bien sûr au rendez-vous dès 7h samedi pour vous faire suivre, vous faire vivre en direct cet événement avec toutes nos équipes qui sont mobilisées.
00:53:38 À la fois, vous le voyez à Londres, mais également en plateau édition spéciale dès 7h sur le plateau avec nos présentateurs.
00:53:44 Voilà, on s'interrompt à nouveau et puis on reviendra pour parler notamment de cette mini crise diplomatique qui est en train de naître entre la France et l'Italie
00:53:50 autour de l'arrivée des migrants à la frontière franco-italienne à tout à l'heure.
00:53:54 80 minutes info, la suite, le débat, bien sûr, reprendra juste après le rappel des titres avec Adrien Spiteri à nouveau.
00:54:01 Emmanuel Macron annonce un milliard d'euros par an supplémentaire pour les lycées professionnels.
00:54:10 Une annonce faite par le chef de l'État lors d'un déplacement à Sainte aujourd'hui.
00:54:14 Objectif, aller vers 100% d'insertion professionnelle, selon le président.
00:54:19 Investir dans ses établissements et je cite une cause nationale.
00:54:23 20 départements concernés par des restrictions d'eau en France, conséquence d'une sécheresse importante.
00:54:30 Les Bouches-du-Rhône, le Gard et le Var sont classés en niveau de crise.
00:54:34 Dans ces zones, l'arrosage des espaces verts, le lavage de voitures dans les stations ou le remplissage des piscines privées sont interdits.
00:54:42 Et puis la télévision publique russe diffuse des images montrant Vladimir Poutine.
00:54:46 On y voit le président russe lors d'une réunion de travail au Kremlin, au lendemain d'une attaque de drones ukrainiens présumés.
00:54:53 Washington et Kiev réfutent toujours être derrière cette attaque.
00:54:57 Merci beaucoup. Allez, on reprend le débat avec nos invités du jour.
00:55:02 Judith Vintrobe, Irene Tolré et Karine Zéribi.
00:55:05 Puis Harold Himan nous a rejoints.
00:55:07 Vous allez nous éclairer dans un instant sur ce qui se passe entre Paris et Rome en ce moment sur le plan diplomatique.
00:55:12 En tout cas, on va s'intéresser à ce qui se passe du côté de Menton.
00:55:15 Vous le saviez, on avait promis des renforts de police, 150 CRS et gendarmes.
00:55:21 Ils sont arrivés pour tenter d'endiguer le flot de migrants qui tentent de traverser la frontière à peu près chaque jour.
00:55:29 Regardez ce reportage qui a été tourné par nos équipes.
00:55:31 Stéphanie Rouquier, Jeanne Cancard.
00:55:33 À la frontière franco-italienne, nous rencontrons Bacary.
00:55:38 Pour la première fois, il a essayé ce mercredi d'entrer en France.
00:55:41 Mais à son arrivée à la gare de Menton, premier arrêt après l'Italie, ce jeune Ivoirien a été intercepté par la police.
00:55:48 J'ai toujours rêvé de venir en France.
00:55:51 Si je n'étais pas ici aujourd'hui, je ne serais pas en vie.
00:55:54 J'ai essayé de prendre le train de 20 milliards à Nice.
00:55:57 C'est là que à Menton, j'ai été arrêté et ils m'ont fait descendre.
00:56:02 Les routes entre l'Italie et la France sont très surveillées.
00:56:05 Le train est donc le moyen de transport privilégié par les migrants.
00:56:09 Chaque jour, ils sont entre 80 et 150 arrêtés par la police aux frontières.
00:56:14 Les majeurs sont immédiatement renvoyés en Italie.
00:56:17 Une lutte quotidienne qui semble sans fin pour les forces de l'ordre.
00:56:21 À chaque fois qu'on les intercepte, on les ramène au poste de police.
00:56:24 On statue, on voit qu'ils n'ont pas de papier.
00:56:27 S'ils sont majeurs, on leur fait un refus d'entrée, donc on les non-admet.
00:56:30 Ils sont renvoyés en Italie et le plus souvent, ils retentent leur chance très rapidement.
00:56:35 Parfois même dans la journée ou dans la nuit, dès qu'on les libère, en général, ils retentent leur chance.
00:56:41 Au-delà des renforts promis par Elisabeth Borne,
00:56:43 les policiers demandent des mutations pérennes pour tenter d'endiguer cette immigration.
00:56:48 Et puis depuis quelques heures, il y a ce petit incident diplomatique
00:56:53 dont Gérald Darmanin semble être à l'origine,
00:56:56 puisqu'il a adressé déjà un constat d'échec pour la politique de Giorgia Meloni en Italie
00:57:00 et il l'a ouvertement critiqué.
00:57:02 Écoutez cet extrait.
00:57:05 Oui, il y a un influx de personnes migrantes et notamment de mineurs,
00:57:09 parce que Mme Meloni, la première ministre italienne,
00:57:13 gouvernement d'extrême droite choisie par les amis de Mme Le Pen,
00:57:16 est incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue.
00:57:19 La vérité, c'est qu'il y a en Tunisie notamment, aussi en Libye,
00:57:22 mais surtout en Tunisie, une situation politique qui fait que beaucoup d'enfants,
00:57:26 notamment, remontent par l'Italie et que l'Italie est incapable,
00:57:29 vous savez bien, la Une des Journaux en fait les titres,
00:57:31 de gérer cette pression migratoire.
00:57:33 Harold Iman, Rome, c'est peu de dire que Rome n'a pas trop apprécié,
00:57:37 en jugeant, ça ce sont les mots du ministre des Affaires étrangères,
00:57:42 ces propos inacceptables.
00:57:43 Il y avait bien une rencontre qui était prévue ce soir à Paris,
00:57:46 à la demande, enfin je veux dire, avec Catherine Colonna comme hôte de la rencontre,
00:57:51 eh bien, ils ont tout simplement annulé le rendez-vous.
00:57:54 Alors c'est Antonio Tajani qui a annulé le rendez-vous dans un tweet il y a quelques minutes
00:58:00 et il a dit "ce n'est pas l'esprit dans lequel on peut travailler sur les sujets communs européens".
00:58:06 Donc, Madame Colonna est un peu punie pour les propos du ministre Darmanin
00:58:11 et le dossier des migrants transitant par la Tunisie,
00:58:14 c'est le grand dossier franco-italien dans l'immigration.
00:58:19 Donc, l'Italie ne cesse de recevoir de plus en plus de migrants de ce type,
00:58:25 36 000 en Méditerranée sont venus en Italie cette année,
00:58:31 contre 9 000 pour la même période en 2022, donc voilà, ça quadruple.
00:58:36 Et Madame Mélanie, bon, elle essaye de mettre des gardes plus nombreux dans la mer,
00:58:43 mais comme elle est en pleine restriction budgétaire à saignir les finances publiques,
00:58:47 elle est forcée à des arbitrages, donc c'est un peu chaotique
00:58:50 quand on essaie de suivre ce qui se passe en Italie.
00:58:52 Et puis surtout qu'elle, elle a repoussé les ONG comme SOS méditerranéens
00:58:57 qui doivent accoster dans des ports très, très lointains de la zone la plus proche de la Tunisie.
00:59:02 Et ça, ça met de l'huile sur le feu entre la France et l'Italie.
00:59:06 Et finalement, la France, sans grande idée, c'est une étroite coopération avec les pays d'origine,
00:59:12 donc la Tunisie qui est un pays de transit, tous les pays subsahariens.
00:59:16 Et c'est de ça qu'on devait parler aujourd'hui.
00:59:20 Irène Tolré, je rappelle que vous êtes députée européenne,
00:59:23 donc vous allez un peu nous éclairer.
00:59:25 Le problème, c'est qu'on n'y arrive pas, en fait.
00:59:27 Ça ne marche pas. Pourquoi ? Parce que la réponse au niveau européen semble inexistante.
00:59:31 Beaucoup disent « Frontex, ça ne fonctionne pas.
00:59:33 C'est une espèce de gadget qui n'a pas de moyens, qui n'a pas de politique assez volontariste. »
00:59:39 C'est à l'Europe de s'atteler à ce problème aujourd'hui ?
00:59:42 Ce n'est pas au pays de se chamailler pour des histoires d'accueil ?
00:59:46 Oui, et d'ailleurs, c'est en cours, puisqu'on a eu un vote historique à la dernière session
00:59:52 sur la réforme du fameux pacte asile-migration, avec deux choses en même temps.
01:00:00 D'un côté, améliorer l'accueil, parce qu'il y a des choses qui sont un peu très, très limites,
01:00:05 et en même temps, mieux répartir la charge dans tous les pays européens.
01:00:08 C'est évident que les flux migratoires qui arrivent par la Méditerranée,
01:00:11 ils arrivent dans les pays qui ont une côte méditerranéenne,
01:00:14 et il est inacceptable que cette charge européenne,
01:00:17 alors qu'on a des frontières européennes et qu'on a Frontex,
01:00:20 soit, avec le système de Dublin, systématiquement renvoyée en Italie.
01:00:24 Soit dit en passant, ça prouve quand même que quand on est un gouvernement d'extrême droite
01:00:28 comme Giorgia Meloni, mine de rien, ce n'est pas parce qu'on est d'extrême droite
01:00:32 qu'on arrive à régler le problème des migrations.
01:00:35 Oui, mais c'est paraphrasé Gérald Darmanin, en effet.
01:00:37 Mais bon, je reformule ma question.
01:00:40 Ce n'est pas la faute de l'Italie ou de la France, c'est la faute des frontières extérieures à l'Europe.
01:00:46 8 entrées illégales sur 10 en Europe se font par l'Italie.
01:00:51 Donc vraiment, ils sont confrontés à un problème d'une ampleur
01:00:55 à côté duquel le nôtre n'a rien à voir, même si...
01:00:59 Et là, c'est le côté...
01:01:01 C'est pour ça qu'ils n'apprécient pas trop.
01:01:02 Même si... Là, c'est le côté de l'hôpital qui se fout de la charité.
01:01:05 Même si nous non plus, on n'arrive pas à réguler les flux.
01:01:10 En témoigne le psychodrame de l'Ocean Viking, ou déjà SOS Méditerranée,
01:01:15 où la France refusait d'accueillir ce qu'elle avait pourtant...
01:01:20 La part de demandeurs d'asile qu'elle avait promis d'accueillir.
01:01:25 Il a fallu vraiment une bagarre diplomatique, déjà avec tension.
01:01:29 Le sketch était à peu près le même.
01:01:31 Et ça s'est fini, je vous le rappelle, par un fiasco judiciaire de première grandeur.
01:01:37 Puisque la justice française n'ayant pas réussi à traiter les dossiers dans les temps,
01:01:42 les demandeurs ont été remis dans la nature.
01:01:46 Aujourd'hui, on ne sait pas où ils sont.
01:01:47 Ils sont sans doute allés grossir le nombre d'étrangers en séjour illégal en France.
01:01:53 Donc, vraiment modestie.
01:01:56 On n'a pas de leçons à donner, ni de qualificatifs d'extrême droite ou autre,
01:02:03 attribués à un pays avec lequel on devrait coopérer, pour le disqualifier.
01:02:10 Le problème majeur, c'est que l'Europe, telle qu'elle est, n'est pas d'accord pour la répartition.
01:02:17 - C'est en cours, on est en trilogue. - Oui, c'est en cours.
01:02:19 - On est en trilogue. Le vote a eu lieu dans les institutions.
01:02:22 - Ça fait des années que c'est en cours. Ça a déjà été décidé. Ça n'a jamais été appliqué.
01:02:28 - Il y a un problème de frontières et de répartition, une fois que ceux qui arrivent à entrer le font.
01:02:34 Karim, comment on gère ça ?
01:02:36 - D'abord, moi, je suis assez stupéfait de la sortie de notre ministre de l'Intérieur
01:02:39 qui laisse entendre que c'est un problème italien.
01:02:41 C'est un problème européen. Ce n'est pas un problème italien.
01:02:44 Et où est l'Europe ? Où est l'Europe solidaire ?
01:02:47 Où est l'Europe qui doit pouvoir parler d'une seule voix ?
01:02:49 Où est l'Europe qui doit pouvoir mettre une politique commune ?
01:02:52 Elle n'est pas au rendez-vous.
01:02:53 Et ce n'est pas Frontex qui va faire notre politique de gestion des flux migratoires.
01:02:56 C'est insuffisant.
01:02:58 Notre politique des flux migratoires, elle doit s'articuler sur deux jambes.
01:03:02 La jambe de l'intégration que vous avez évoquée.
01:03:05 Ceux qui ont le droit de rester sur le sol européen doivent être mieux intégrés et mieux répartis, certes.
01:03:10 Mais la jambe de l'expulsion, il faut quand même qu'on en parle.
01:03:13 - C'est la plus bancale, celle-là.
01:03:15 - Excusez-moi, mais c'est là où l'on la blesse.
01:03:17 En Italie, en France, en Espagne et partout sur le continent européen.
01:03:22 Il y a des gens que nous souhaitons accueillir au nom de nos valeurs, droit d'asile.
01:03:27 Et il y a des gens qui ne rentrent pas dans ce cadre-là.
01:03:30 Qui partent de pays qui ne sont pas en guerre.
01:03:33 Qui partent de pays où ils ne sont pas menacés.
01:03:35 Et leur place, elle est dans leur pays.
01:03:37 Et quand je le dis, je ne suis pas, je dirais, dans la méchanceté ou l'absence d'humanisme.
01:03:43 C'est une question de bon sens.
01:03:46 - Et leurs pays, à partir du moment où ils quittent le sol, ne veulent pas les reprendre après.
01:03:49 Donc qu'est-ce qu'on fait ?
01:03:50 - Justement, c'est là où je dis, être dans une bilatérale entre la France et la Tunisie.
01:03:56 Entre la France et des pays d'Afrique subsaharienne.
01:03:58 Ce n'est pas la même chose que si c'est l'Europe qui discute avec la Tunisie.
01:04:01 Ou si c'est l'Europe qui discute avec les pays d'Afrique subsaharienne.
01:04:04 Parce que d'abord, il y a deux enjeux.
01:04:06 Un, on est plus fort quand on est ensemble.
01:04:08 Deux, il y a des moyens de coopération qui peuvent être des moyens de pression.
01:04:11 Si vous ne reprenez pas vos ressortissants.
01:04:13 Si vous ne donnez pas de laissé-passer consulaires.
01:04:17 À un moment donné, nos relations diplomatiques ne seront plus ce qu'elles sont.
01:04:20 Est-ce que c'est l'intérêt de ces pays ? La réponse est non.
01:04:22 Mais si c'est la France toute seule, ou l'Italie toute seule,
01:04:25 évidemment que ça ne fonctionne pas.
01:04:27 Donc il faut avoir une politique commune, aujourd'hui, certes d'intégration,
01:04:31 pour ceux qui ont le droit d'asile, au nom de nos valeurs.
01:04:33 Mais aussi une politique commune d'expulsion.
01:04:35 Parce qu'on n'est pas obligé d'accueillir sur notre sol,
01:04:38 je vous dirais, des gens qui ne relèvent pas, ni du droit d'asile,
01:04:42 ni de la politique de gestion des flux migratoires.
01:04:44 Alors, gestion légale, que l'on souhaite accueillir.
01:04:47 Et tous les pays le font.
01:04:50 Et ne nous faisons pas passer pour des méchants.
01:04:52 Les pays du Maghreb gèrent leurs flux avec l'Afrique subsaharienne.
01:04:55 L'Afrique subsaharienne, lorsqu'un pays qui est en difficulté gère aussi ses flux.
01:04:59 Je veux dire, ce n'est pas une politique ni de racisme, ni de refus de l'autre.
01:05:04 Non, c'est une politique de souveraineté nationale européenne,
01:05:09 qui doit à un moment donné prendre effet et fonctionner.
01:05:11 Ça ne fonctionne pas !
01:05:12 C'est vrai que quand la France, Irène Tolleray quand même,
01:05:15 vous appartenez à la majorité, quand la France a essayé de le faire en bilatéral,
01:05:20 donc en supprimant je crois 50% ou 30% des visas accordés à des pays du Maghreb,
01:05:25 ça n'a pas marché, ils ont moisié le tenant, c'est en fait.
01:05:28 En fait, le problème est quand même complexe.
01:05:31 S'il y a des migrations, c'est qu'il y a des raisons de migrer.
01:05:33 Il vous dit que non, qu'ils ont vocation à rester chez eux.
01:05:36 Non, ça dépend.
01:05:37 Je dis qu'il y a des pays qui ne sont pas en guerre,
01:05:40 et donc les personnes ne relèvent pas du droit d'asile.
01:05:42 Ça ne veut pas dire qu'elles sont heureuses, que les pays sont prospères.
01:05:44 On a aussi des petits sujets alimentaires dans certains pays,
01:05:47 où évidemment que les gens vont bouger.
01:05:50 Donc il faut que nous, dans notre relation que nous avons à l'Afrique,
01:05:54 et les politiques européennes en Afrique, et je suis d'accord, c'est le niveau européen qui est bon,
01:05:58 accompagne l'Afrique pour être plus résilient par rapport au changement climatique,
01:06:03 être plus autonome par rapport à nous.
01:06:06 C'est le discours que tenait déjà Charles Pascua il y a plus de 30 ans.
01:06:09 Oui, la politique de Grève à l'Ordre.
01:06:11 Il faut peut-être qu'on soit plus dans l'action et moins dans le discours.
01:06:14 Peut-être qu'on donne un peu moins d'argent aux présidents de ces pays.
01:06:16 On donne énormément.
01:06:18 Mais avec un contrôle qui n'est pas forcément...
01:06:22 Vous êtes pour une politique plus coercitive, au niveau des pays,
01:06:26 où vous dites "Allez, faisons quelque chose de réellement coordonné et harmonisé".
01:06:30 Il me semble que tout et à peu près tout a été essayé.
01:06:34 Les dernières initiatives en date, qui sont celles de traiter, de sous-traiter,
01:06:39 par d'autres pays, les demandes d'asile,
01:06:41 le Danemark le fait avec le Rwanda, la Grande-Bretagne commence à le faire,
01:06:46 me paraît la moins pire des solutions,
01:06:49 dès lors que lorsqu'un étranger, qui n'aura pas de titre de séjour,
01:06:55 met le pied sur votre sol, c'est quasi impossible de l'expulser.
01:06:59 Il y a aussi les anciennements que nous devons tirer de nos politiques d'ingérence.
01:07:03 Parce que si la Libye est dans cet état, on y est un peu pour quelque chose.
01:07:06 Moi, je ne suis pas pour l'autofagélation, mais là, c'est de la lucidité.
01:07:09 Si la Libye est un pays où il y a le chaos, et si c'est par là que ça passe,
01:07:12 c'est parce qu'il n'y a plus d'État.
01:07:14 Et s'il n'y a plus d'État, c'est parce qu'on a aidé à faire tomber celui qui était le dictateur de la Libye.
01:07:17 Vous parlez de qui ? De Nicolas Sarkozy ?
01:07:19 C'était le choix de la nation française avec un président qui avait été élu par le peuple français.
01:07:23 Oui, non, mais enfin...
01:07:25 Ah non, mais ça nous arrange de ne pas parler de ce qui nous met un peu en difficulté.
01:07:30 Les Libyens en situation irrégulière ne sont pas du tout la majorité des demandeurs d'asile.
01:07:34 Absolument pas.
01:07:35 La majorité aujourd'hui, c'est les Afghans, le Soudan, la Corne de l'Afrique.
01:07:39 L'immigration clandestine passe par la Libye.
01:07:41 Les Ivoiriens, alors que l'Ivoire n'est pas en guerre,
01:07:45 et le dernier attentat terroriste remonte à 2016.
01:07:48 On va s'interrompre à nouveau.
01:07:50 Merci beaucoup Harold pour ce dégagement sur cette crise diplomatique.
01:07:53 Quelle classe Harold !
01:07:55 Il est prêt pour samedi matin.
01:07:58 Vous restez sur le plateau jusqu'à samedi 7h.
01:08:00 Vous accompagnerez Mickaël Dorian pour le début de la spéciale.
01:08:03 En tout cas très chic, bravo.
01:08:05 Dans un instant on revient, on parlera de l'inflation et le panier anti-inflation
01:08:09 qui va être prolongé pour tenter d'aider le quotidien des Français.
01:08:14 On verra si c'est efficace, mais surtout, est-ce que ça envoie pas un signal un peu pessimiste ?
01:08:18 C'est-à-dire qu'en gros, l'inflation est vouée à continuer encore quelques temps, malheureusement.
01:08:22 A tout à l'heure.
01:08:23 Une annonce de Bruno Le Maire qu'on va commenter ensemble,
01:08:29 c'est la prolongation du trimestre anti-inflation au-delà du 15 juin.
01:08:34 Le ministre de l'Economie qui assure par ailleurs que les distributeurs
01:08:37 ont d'ores et déjà donné leur accord pour tenter d'alléger un petit peu la facture pour les Français.
01:08:43 Regardez, le reportage est signé Sarah Fenzary, on en discute ensuite.
01:08:47 Casser la spirale inflationniste, telle est la volonté du ministre de l'Economie Bruno Le Maire
01:08:53 qui a annoncé prolonger le trimestre anti-inflation au-delà du 15 juin.
01:08:57 Les prix des produits alimentaires ont encore augmenté de 17% en avril.
01:09:01 Lancé le 15 mars dernier, l'opération commerciale propose un prix réduit
01:09:05 sur une grande sélection d'articles choisis par les enseignes.
01:09:09 Cette action a permis une baisse de 5 à 7% des prix,
01:09:12 une nouvelle qui fait du bien aux porte-monnaie des consommateurs.
01:09:15 Il se trouve qu'il y a beaucoup d'inflation en ce moment,
01:09:18 et c'est vrai que le pouvoir d'achat des Français est en baisse,
01:09:20 et je trouve que c'est une bonne mesure de bloquer les prix, sur certains articles notamment.
01:09:25 A mon avis, c'est une bonne idée d'avoir une prolongation. Est-ce que c'est assez ? C'est une autre question.
01:09:30 C'est bien dans les médias, mais ça ne sert pas à grand-chose.
01:09:33 L'important c'est les salaires, donc juste un pansement sur une jambe de bois pendant quelques jours,
01:09:39 c'est sympa, mais ça ne sert pas à grand-chose.
01:09:43 Une solution pour l'instant, mais pas sur la durée.
01:09:46 Industriel et distributeurs ont rendez-vous avec Bruno Le Maire à Bercy la semaine prochaine
01:09:50 pour négocier les détails des contrats.
01:09:52 Pour le moment, pas de sanctions, mais le ministre ne s'interdit pas des mesures plus strictes.
01:09:57 Judith, ça a le mérite d'exister, mais est-ce que, comme le dit ce jeune homme dans le reportage,
01:10:02 c'est juste un pansement ?
01:10:04 Je trouve que ça n'a même pas le mérite d'exister parce que ça fait perdurer un système
01:10:10 où on voit que ça dysfonctionne à tous les étages.
01:10:13 Quand vous avez quelqu'un comme Michel-Édouard Leclerc qui vous dit
01:10:16 "je ne comprends pas pourquoi l'huile d'olive coûte le prix qu'elle coûte",
01:10:20 ça veut dire que certains se servent au passage, ça veut dire que le système est une jungle totale.
01:10:27 Alors que l'État, c'est-à-dire le contribuable français,
01:10:30 vienne en aide aux gens qui ont le plus de difficultés à se nourrir.
01:10:35 Tant mieux pour ces gens-là, mais tant pis pour toute la collectivité.
01:10:38 C'est un système qu'il faut remettre à plat complètement.
01:10:41 Alors qu'est-ce que vous préconisez ?
01:10:43 Moi je préconise, au lieu de parler, parler comme le fait Bruno Le Maire,
01:10:47 parce que ce n'est pas la première fois qu'il tient de ce discours-là,
01:10:50 d'aller vérifier qui se sucre au passage, comment sont calculées les marges
01:10:57 et pourquoi les prix de vente des produits ne baissent pas quand les matières premières baissent,
01:11:04 et bien le faire.
01:11:05 C'est vrai que ça profite, il y en a certains qui en profitent,
01:11:07 il faudrait peut-être aller mettre un peu le nez dans tout ça, Irène Tolleret,
01:11:11 et épingler ceux qui sont pour le coup dans le super profit de circonstance.
01:11:16 J'ai d'ailleurs fait une lettre écrite à la Commission européenne
01:11:19 pour demander qu'on regarde un tout petit peu ces super centrales temporaires localisées dans des pays
01:11:25 qui permettent justement de contourner des lois françaises sur la transparence des prix.
01:11:30 Et alors, vous envoyez du monde, des inspecteurs ?
01:11:32 Alors, je n'ai pas la réponse, mais c'est évident qu'il faut aussi avoir ce regard-là.
01:11:40 Je pense cependant qu'on peut quand même se dire qu'on est le pays d'Europe qui a la plus faible inflation.
01:11:46 Donc sans doute que ce qui a été fait, ce n'est pas si mal que ça,
01:11:51 parce que la République tchèque, ils sont à 20 %, donc il faut…
01:11:55 C'est compliqué, les décisions qui ont été prises ont été des décisions très techniques
01:11:59 qui permettent d'avoir quelque chose qui va vite.
01:12:02 Et c'était important d'aller vite.
01:12:03 Moi, je me souviens sur le salon de l'agriculture, on parlait de ce sujet-là,
01:12:07 il y avait différentes hypothèses, on parlait du chèque alimentaire,
01:12:10 mais le chèque alimentaire, ça met du temps à se mettre en place.
01:12:12 Ce qui a été mis en place, ça a été mis en place très vite.
01:12:15 Donc, je ne sais pas si c'est un emplat sur une jambe de bois,
01:12:18 en tout cas, ça a permis d'avoir en France la plus faible inflation,
01:12:20 mais il y a des chantiers qu'il faut vraiment qu'on aille chercher.
01:12:23 Donc, tout ce qui est le gâchis alimentaire, tout ce qui est les dates de péremption,
01:12:27 tout ce qui est aussi l'aide alimentaire, on a une très forte progression des demandes
01:12:34 et on a aujourd'hui des classes moyennes, des entrées de classes moyennes
01:12:38 qui sont touchées par la précarisation alimentaire.
01:12:40 Les jeunes qui ont des enfants, ils ont des charges assez importantes, contraintes,
01:12:45 et là, il faut qu'on soit…
01:12:47 Pardon, mais le chèque alimentaire, c'est sympa,
01:12:50 mais quand on voit une inflation alimentaire, autour de 16-17 %,
01:12:55 le chèque alimentaire, ça ne va pas régler les problèmes des gens à la fin du mois quand même.
01:13:00 Alors, sur l'inflation alimentaire à 16-17 %, je pense qu'effectivement,
01:13:03 il faut aller chercher d'où elle vient avec une grande précision.
01:13:06 Parce que pour le coup, les revenus des agriculteurs, ils ne sont pas à plus 16-17 %.
01:13:11 C'est vrai. Karim, il y a bien quelqu'un au passage qui en tire profit, on le rappelle.
01:13:15 Et surtout, on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure quand on évoquait la hausse des salaires.
01:13:19 Une fois qu'une inflation s'est installée, on imagine mal les étiquettes retourner à la baisse, de toute façon.
01:13:25 Il va falloir s'habituer là.
01:13:26 On a commis ça par le passé d'ailleurs.
01:13:28 Ça ne revient jamais au niveau où les prix se situaient avant la crise.
01:13:33 Il y a des profiteurs de la crise, c'est clair.
01:13:36 Même les opérateurs, vous avez cité Michel-Edouard Leclerc,
01:13:40 dont on ne peut pas douter de sa position, il dit qu'il y a des profiteurs de la crise,
01:13:45 il y a des prix qui augmentent, on ne sait pas pourquoi, on ne l'explique pas.
01:13:48 Même Leclerc en profite pas.
01:13:50 Même Leclerc.
01:13:51 Ils sont bien contents de la situation, je pense.
01:13:53 Mais s'il ne s'aligne pas sur le prix de ses concurrents,
01:13:56 c'est là où on voit effectivement que le système capitaliste tel qu'on le porte,
01:14:02 certains nous prétendent qu'il y a trop de règles, d'autres nous prétendent qu'il n'y en a pas assez.
01:14:05 Est-ce que les règles sont au bon endroit ?
01:14:07 La question qu'on peut se poser.
01:14:09 Peut-être qu'il y a des règles aujourd'hui qui ne sont pas utiles
01:14:12 et qu'il y en a d'autres absentes là où on devrait en avoir.
01:14:16 On le voit d'ailleurs, ce capitalisme tel qu'il est organisé,
01:14:20 il frappe ceux qui sont obligés de respecter des normes sociales et environnementales
01:14:24 quand d'autres ne les respectent pas.
01:14:26 Alors que la circulation des produits, elle se fait, sans aucun problème.
01:14:30 Ça veut dire que si on a des producteurs français, je pense à l'agriculture,
01:14:34 à qui on demande effectivement de l'exigence, de la rigueur,
01:14:37 il y a d'autres agriculteurs à qui on n'en demande pas,
01:14:39 pour autant il faut rentrer leurs produits.
01:14:41 Ce capitalisme mérite d'être réinterrogé,
01:14:44 non pas ponctuellement dans la situation exceptionnelle dans laquelle nous sommes,
01:14:47 mais structurellement.
01:14:49 Structurellement, il faut qu'on s'interroge.
01:14:51 Ce n'est pas le système en totalité qu'il faut remettre en question.
01:14:53 Le monde, il est ouvert, nous sommes interdépendants,
01:14:56 donc il y a un commerce international.
01:14:58 Mais encore une fois, est-ce que les règles sont posées au bon endroit ?
01:15:01 Je n'en suis pas convaincu.
01:15:03 Je suis d'accord pour les règles mal posées,
01:15:05 certaines trop, d'autres insuffisantes,
01:15:07 mais le capitalisme, ça fonctionne aussi avec un arbitre.
01:15:11 Là, c'est l'État qui ne fait pas son boulot,
01:15:14 comme il ne le fait pas, par exemple, en matière de sécurité sociale,
01:15:18 en matière de contrôles sociaux.
01:15:19 Vous savez parfaitement, parce que vous connaissez le fonctionnement des caisses,
01:15:23 qu'on peut raconter des histoires assez allègrement
01:15:27 et profiter du système de santé.
01:15:29 Mais c'est l'État régulateur, vous avez entièrement raison.
01:15:31 L'État régulateur.
01:15:32 Mais l'État régulateur, certains n'en veulent pas,
01:15:34 et d'autres peut-être veulent trop d'intervention de l'État.
01:15:36 On n'a pas encore trouvé ce juste milieu vers une efficacité
01:15:40 qui fait qu'on peut produire, on doit laisser les énergies se libérer,
01:15:44 être dans l'esprit entrepreneurial, mais en même temps poser des règles.
01:15:48 Aujourd'hui, ce que je constate, c'est qu'on est le pays le plus taxé,
01:15:50 que si vous êtes un petit entrepreneur,
01:15:52 vous avez l'impôt sur les sociétés, vous avez l'impôt sur les dividendes,
01:15:54 si vous avez des salariés, vous avez des charges qui sont exorbitantes,
01:15:58 taxer les petits, on sait faire.
01:16:00 Mais quand les gros profitent de la crise, d'une crise internationale,
01:16:03 moi je ne savais pas que l'Ukraine était l'usine du monde.
01:16:05 Je l'ai appris avec cette guerre.
01:16:07 Que tout d'un coup, on apprend que tout se passe en Ukraine,
01:16:09 que tout vient de l'Ukraine.
01:16:11 Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles.
01:16:13 – Pardon, mais le pot de moutarde,
01:16:14 quelqu'un sait pourquoi la moutarde coûte plus cher ?
01:16:16 – Moutarde de Dijon, précisé.
01:16:18 – La matière première de la moutarde qui justifie qu'elle ait pris 30 ou 40 ans.
01:16:24 – Alors à quoi servent ces réunions à répétition à Bercy,
01:16:28 entre producteurs et distributeurs, si elles ne résolvent pas ces questions-là ?
01:16:33 – Oui, c'est vrai, parce que finalement, ils font ce qu'ils veulent.
01:16:35 Ils restent les maîtres du marché.
01:16:37 – Dernier mot.
01:16:38 – Si je puis me permettre, il y a l'échelon national,
01:16:40 mais il y a aussi et surtout l'échelon européen.
01:16:42 Je répète, il y a eu des créations de super centrales temporaires
01:16:47 qui se sont localisées dans, par exemple, les Pays-Bas,
01:16:50 de façon à ce que les négo avec des budgets arrière soient localisés en dehors.
01:16:54 Cet argent-là, des centaines de millions d'euros,
01:16:56 s'ils étaient en France, ils pourraient aider à baisser le prix.
01:16:59 – Mais on constate que l'Union européenne, finalement,
01:17:02 elle n'est pas protectrice ni des consommateurs européens,
01:17:06 ni des PME européennes.
01:17:08 Il y a 23 millions de PME européennes aujourd'hui.
01:17:10 Elle s'interroge encore, est-ce que cette Union européenne nous protège
01:17:14 ou est-ce qu'elle laisse une concurrence déloyale, un peu sauvage,
01:17:17 s'installer à notre détriment ?
01:17:19 C'est dommage parce que moi je suis pro-européen,
01:17:22 mais je trouve que cette Europe-là,
01:17:23 elle n'est pas au rendez-vous des grandes défis qui se présentent à elle.
01:17:26 – Alors, juste, je pense quand même qu'on a évolué,
01:17:29 c'est-à-dire qu'on s'est rendu compte de certaines choses
01:17:31 et au fur et à mesure, on les règle.
01:17:34 Donc il y a des choses qui étaient des directives,
01:17:37 donc c'était différent dans les États membres,
01:17:39 on les passe en règlement.
01:17:40 Il y avait des problèmes d'importation de pays tiers,
01:17:42 on met en place le mécanisme d'ajustement carbone.
01:17:45 – Et on ouvre le marché européen à la Chine
01:17:49 en interdisant la vente de véhicules à moteur thermique
01:17:52 à partir de 2035.
01:17:54 Ça c'est de la protection européenne.
01:17:56 – Ça c'est surtout qu'on a un sujet de changement climatique
01:18:00 et par rapport à ça…
01:18:02 – Donc ça mérite de ramener la distribution automobile européenne.
01:18:06 – Non, absolument pas.
01:18:07 L'idée c'est de développer les mobilités décarbonées européennes
01:18:11 et cette législation-là a une clause de revoiture en 2026
01:18:15 parce que de manière bien évidente,
01:18:17 si cette politique est utilisée au bénéfice de la Chine,
01:18:21 on va réfléchir.
01:18:22 – Il n'y a pas de si, on sait où ça va.
01:18:24 – La CK, on l'a faite dans les années 50, 52, 53, ou pas.
01:18:28 Aujourd'hui on est en 2023, vous vous rendez compte,
01:18:31 ça fait plus de 70 ans après,
01:18:32 on parlait tout à l'heure du sujet de l'immigration,
01:18:34 où on n'est pas d'accord ensemble,
01:18:36 là on parle d'un sujet éminemment important,
01:18:38 la production, les consommateurs, les PME, l'économie,
01:18:41 où on n'a pas trouvé d'accord,
01:18:42 quand même on met du temps pour s'entendre.
01:18:44 – Merci beaucoup, c'est tout le temps qui nous reste.
01:18:46 Merci beaucoup Irène Tolleray d'avoir accepté notre invitation cet après-midi.
01:18:48 Dans un instant, Laurence Ferrari, punchline,
01:18:52 Laurence qui reçoit ce soir Ségolène Royal.
01:18:55 Excellente fin d'après-midi sur notre antenne,
01:18:57 je vous dis rendez-vous demain à 15h30.
01:18:59 ♪ ♪ ♪

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