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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour et bienvenue sur CNews. Une nouvelle semaine en votre compagnie de 90 minutes.
00:00:05 Info, je suis ravie bien évidemment d'être avec vous.
00:00:07 Le programme, les thèmes que nous allons aborder dans un instant, ce sera juste après.
00:00:11 Un rappel des titres, il est signé Mathieu Devese aujourd'hui.
00:00:13 Le décollage de la plus grande et la plus puissante fusée du monde est reporté.
00:00:20 Starship, c'est son nom, un mastodonte noir et argenté de 120 mètres de haut,
00:00:24 destiné à des voyages vers la Lune et Mars.
00:00:26 La méga fusée de SpaceX devait pourtant décoller il y a une dizaine de minutes,
00:00:30 mais elle a rencontré un problème technique durant les derniers préparatifs.
00:00:34 Des dates de repli sont possibles dans la semaine.
00:00:36 On y revient très vite dans 90 minutes. Info.
00:00:39 L'incendie qui a parcouru environ 1000 hectares dans les Pyrénées-Orientales a été maîtrisé.
00:00:43 Il n'est en revanche toujours pas éteint.
00:00:45 Selon Gérald Darmanin, il faudra encore de nombreuses heures de travail
00:00:48 pour les sapeurs-pompiers pour éviter tout risque de propagation.
00:00:51 Le ministre de l'Intérieur qui s'est rendu sur place ce matin déplore une saison des feux précoce.
00:00:56 Asperges, parapharmacies, huiles, voici les produits que les Français n'achètent plus qu'au compte-gouttes.
00:01:01 Alors que l'inflation alimentaire a frôlé les 16% en mars,
00:01:04 les consommateurs sont de plus en plus contraints de faire des arbitrages.
00:01:08 Selon une récente étude, ils se détournent notamment d'articles jugés trop onéreux ou non prioritaires.
00:01:13 Et au sommaire, aujourd'hui un texte contesté, une promulgation express,
00:01:19 c'est maintenant une allocution à 20h pour tenter de renouer avec les Français.
00:01:24 Emmanuel Macron a-t-il une chance de se remettre en selle après la crise provoquée par le 49-3 ?
00:01:29 Et de quoi va-t-il donc parler ? Ses opposants d'ailleurs ont-ils envie de l'écouter ? On les écoute.
00:01:35 On n'en attendait rien depuis son élection et je crois qu'il remplit son contrat.
00:01:43 Parce que de toute façon, tout ce qu'il fait a l'opinion contre lui.
00:01:47 Je crois que le président a tout fait pour qu'on n'entende rien du tout de son allocation.
00:01:52 Il a tout fait pour que le lien soit rompu. Il est face à un pays qu'il a lui-même fracturé.
00:01:58 On verra aussi que la saison des rodéos reprend de plus belle, toujours plus gonflée, toujours plus dangereuse aussi.
00:02:03 Peu importe les sanctions pour leurs auteurs, si tentées d'ailleurs qu'elles soient appliquées,
00:02:07 certains élus en viennent même à renoncer à leur mandat.
00:02:11 Il ne suffit pas de déployer des moyens humains, des moyens technologiques,
00:02:15 pour appréhender des jeunes qui font du rodéo ou sur d'autres bêtises.
00:02:19 Si derrière vous n'avez pas le relais au niveau de la justice en termes de sanctions, on a l'impression de servir à rien.
00:02:24 Donc effectivement, le sentiment d'être inutile est arrivé en moi.
00:02:28 J'ai donc souhaité déposer ma démission auprès de la préfecture.
00:02:31 Les invités aujourd'hui pour m'accompagner. Bonjour Gabriel Cluzel, merci d'être là.
00:02:36 Je rappelle que vous dirigez la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:02:39 À vos côtés, Jean-Michel Fauvert, qui a été patron du RAID et parlementaire.
00:02:43 Merci à vous deux d'avoir répondu présent, ainsi d'ailleurs qu'à Raphaël Stainville,
00:02:47 qui dirige la rédaction de Valeurs Actuelles. Merci d'être là.
00:02:51 Et merci Michel Chevalet.
00:02:53 Special guest.
00:02:54 Michel, special guest. On était tellement heureux de vous retrouver.
00:02:57 Non mais je vous assure, parce qu'on devait parler de l'imminence du décollage d'une fusée
00:03:01 dont tout le monde parle depuis plusieurs mois, plusieurs années.
00:03:04 Ça devait être l'avenir de l'exploration spatiale.
00:03:08 On est un peu déçus, parce que ça commence assez mal pour StarShip.
00:03:11 Je ne suis pas le premier.
00:03:12 Racontez-nous ce qui se passe au Texas.
00:03:14 Pourquoi le tir qui devait avoir lieu il y a quelques minutes est reporté ?
00:03:18 Je voudrais dire, moi qui ai vécu depuis près de 50 ans tous les lancements spatiaux,
00:03:24 quand c'est un prototype, c'est le premier essai, on ne prend pas de risque.
00:03:29 Et puis on a des anomalies.
00:03:31 Et puis les ordinateurs ont détecté une anomalie dans la mise en pression des réservoirs.
00:03:35 On met en pression les réservoirs pour pouvoir chasser le carburant vers les turbopompes des moteurs.
00:03:39 C'est classique.
00:03:40 Et bien là, il y a une anomalie de pressurisation sur le premier étage.
00:03:44 On ne prend pas de risque.
00:03:45 On annule, on va aller voir et puis on reporte à demain.
00:03:48 Rassurez-nous, ce n'est pas compromis.
00:03:49 La mission n'est pas compromise.
00:03:51 Mais ce qu'il faut voir, alors vous me dites pourquoi on en parle tant.
00:03:53 À mon avis, on pourrait en parler encore beaucoup plus.
00:03:56 Pourquoi ? Parce que ce qu'il faut bien comprendre, c'est que c'est un tournant dans la conquête de l'espace.
00:04:01 La conquête de l'espace, c'est d'abord de la technologie, ce n'est pas de la science.
00:04:04 C'est d'abord de la technologie.
00:04:05 Je vous résume.
00:04:06 Moi, j'ai vécu, premier Spoutnik, première fusée.
00:04:09 On satélise.
00:04:10 Fusées surpuissantes, les Russes, les Soviétiques.
00:04:14 Deuxième tournant technologique, on a fait un engin récupérable, c'est la navette.
00:04:18 Un monstre de technologie, de complexité.
00:04:21 On décollait comme une fusée et on se posait comme un avion, en costume cravate, j'oserais dire.
00:04:27 Quel tournant !
00:04:28 Et le troisième tournant, le voilà.
00:04:30 C'est la conquête de la Lune.
00:04:32 Pour la conquête de la Lune, il fallait un engin nouveau.
00:04:35 Et Elon Musk est arrivé avec une super fusée, c'est celle-là, la plus grosse qu'on ait jamais fait.
00:04:40 7000 tonnes de poussée.
00:04:42 On dit que c'est la fusée de tous les superlatifs.
00:04:44 C'est ça ? C'est les superlatifs.
00:04:46 33 moteurs à la base.
00:04:48 On n'a jamais fait ceux-là.
00:04:50 Oui, comment on a des moteurs unitaires ?
00:04:52 Lui, il fait comme les Russes, on multiplie le nombre de moteurs.
00:04:54 Il faut que tout ceci, ça marche.
00:04:57 Bien orchestré, qu'il n'y ait pas de problème de vibration, qu'il n'y ait pas de problème de recyclage.
00:05:01 C'est très complexe d'allumer les moteurs.
00:05:03 On va revenir à ce qui est prévu.
00:05:05 A se dire qu'il est prévu avec le premier amérissage, le deuxième amérissage.
00:05:10 Tout va se passer normalement dans les jours qui viennent, on espère maintenant, en quelques minutes.
00:05:14 Mais on est aussi en ligne avec Jean-Yves Le Gall, ancien président du Centre National d'Études Spatiales.
00:05:19 Bonjour, merci de nous rejoindre en direct.
00:05:21 J'imagine que vous êtes peut-être un peu déçu, plus tôt par rapport à la préparation de cette émission.
00:05:26 On aurait aimé commenter ces images en direct, parce que tout va très vite, on le rappelle.
00:05:30 Dites-nous pourquoi ce n'est pas simplement la dernière création, ou le dernier joujou d'Elon Musk ou de SpaceX ?
00:05:37 Je crois que comme l'a dit Michel, c'est la fusée de tous les superlatifs.
00:05:41 Parce que c'est un peu un mélange du premier lancement de Saturn V,
00:05:45 la fusée la plus grosse du monde jusqu'à ce jour, en 1968, de la navette spatiale.
00:05:51 Donc là, on voit sur l'image la partie haute qui est noire, c'est une navette spatiale.
00:05:55 Et puis le premier lancement de SpaceX en 2010, où c'était une fusée réutilisable.
00:05:59 Et j'ai été invité il y a quelques semaines à Bukatchika, donc j'ai visité le pas de tir.
00:06:04 C'est absolument extraordinaire, parce que c'est une fusée qui fait 9 mètres de diamètre.
00:06:09 Donc le moto, comme on dit, c'est 9 mètres de diamètre.
00:06:13 À Bukatchika, personne ne marche, tout le monde court, parce qu'il y a une sorte de frénésie pour préparer ce lancement.
00:06:20 Et comme l'a dit Michel, si les choses se passent bien, ça va un peu révolutionner la conquête spatiale.
00:06:26 Oui. Cette fusée qui se veut réutilisable, pour l'instant, ce n'est pas le cas.
00:06:33 C'est un vol d'essai. Ça veut dire quoi, au fond ?
00:06:36 Pour l'instant, on va tester d'abord ce premier étage, qui a à la fois des avantages et des inconvénients.
00:06:43 Les avantages, c'est qu'il utilise 33 moteurs, tous identiques.
00:06:47 Donc on se dit, s'il y en a un qui marche, les 33 vont marcher.
00:06:50 Mais en même temps, c'est un inconvénient, parce que faire marcher 33 moteurs à la fois, ce n'est pas si facile.
00:06:55 Et on l'a vu tout à l'heure, il y a eu une anomalie au niveau de la pressurisation.
00:07:00 Mais pour ce premier vol, on ne va pas le réutiliser, parce que sur les vols ultérieurs,
00:07:06 le premier étage reviendra se poser à son point de départ, un peu comme font les lanceurs de Space Week aujourd'hui.
00:07:12 Là, pour ce premier vol, il ira tout simplement se poser en douceur au milieu du Golfe du Mexique.
00:07:17 En revanche, l'étage supérieur, donc la navette, le Starship proprement dit,
00:07:21 lui a vocation à aller dans l'espace, à faire pratiquement un tour de Terre,
00:07:25 et là aussi, se poser en douceur au large d'Hawaï.
00:07:27 Donc c'est un premier vol où on va tester le fonctionnement du premier étage,
00:07:32 on va tester la mise en orbite et la rentrée atmosphérique, et c'est extrêmement difficile.
00:07:36 Et puis si les choses se passent bien, le deuxième vol, probablement,
00:07:40 le premier étage reviendra se poser sur la Terre, la navette ira se poser aussi sur la Terre.
00:07:45 Donc on va step by step en quelque sorte, mais déjà, avoir réussi à éliger ce mastodonte,
00:07:52 je peux vous dire que lorsque j'étais à Boca Chica, j'étais au pied de cette fusée,
00:07:56 j'ai eu le plaisir dans ma vie professionnelle de participer à des lancements de Soyuz, de Vega, d'Ariane.
00:08:03 C'est très très gros, mais là c'est beaucoup plus gros.
00:08:06 Oui, vous restez avec nous bien évidemment. Michel, on continue aussi avec vous.
00:08:09 Elon Musk, il l'avait déjà prévenu quand même, parce qu'il a tweeté sur le sujet, il avait dit
00:08:13 "On aura de la chance si aucun des moteurs n'explose sur le pas de tir".
00:08:16 Donc déjà, il se prémunit un petit peu.
00:08:18 Et que le pas de tir ne soit pas démoli. Il a rajouté.
00:08:20 En plus.
00:08:21 Oui, parce que le risque, il est que si la fusée pète sur le pas de tir, elle démolie le pas de tir.
00:08:25 Ça veut dire que tout cela n'est pas encore tout à fait ficelé quand même.
00:08:28 C'est ce que dit Jean-Yves, qui a assisté au lancement des Ariane.
00:08:33 Non, non, c'est classique, c'est le risque inhérent.
00:08:37 Si une Ariane pète sur le pas de tir, une Ariane 5, elle le rase, elle le démolie complètement.
00:08:41 Il faut être sérieux.
00:08:43 Donc ça fait partie, si vous voulez, je dirais des méthodes d'essai, de part et en tant que tant.
00:08:49 Elon Musk, ce que vous voyez, le Starship, c'est-à-dire la partie haute de la fusée,
00:08:53 ça fait 50 mètres tout de même, c'est-à-dire l'engin qui va vraiment emmener les hommes dans l'espace
00:08:58 et se poser sur la Lune.
00:08:59 Cet engin est prévu pour faire la fusée de Tintin, se poser sur la Lune.
00:09:03 Ce n'est pas juste mettre des hommes en orbite autour de la Terre.
00:09:06 Elon Musk voit très loin.
00:09:07 Eh bien, quand on voit cet engin, on se dit mais attendez, ça ne marchera jamais ce truc-là.
00:09:14 Vous avez regardé sur les images, vous n'avez pas remarqué les images ?
00:09:17 D'habitude, on assemble une fusée dans un bâtiment pressurisé, pas de poussière, rien,
00:09:23 tout le monde en blouse blanche.
00:09:25 Ce que dit Jean-Yves Le Galle à son retour, on s'est rencontrés, il m'a dit écoute,
00:09:29 moi j'ai vu les gens actifs et les gars, la tenue des gars qui assemblent la fusée,
00:09:34 c'est le t-shirt, le marcel, le short et les tongs.
00:09:39 C'est une autre image de départ.
00:09:41 Et regardez, il assemble la fusée, vous avez vu, quand la fusée va revenir,
00:09:47 le premier étage va revenir sur Terre, avec ses pieds, elle doit se poser.
00:09:51 Non, lui, il a mis des pinces et ça va saisir au vol la fusée.
00:09:56 C'est révolutionnaire.
00:09:58 Ce qui est sûr, c'est qu'on n'a jamais vu ça.
00:10:00 C'est tout le temps trop chaud, ce qui est en train de se préparer.
00:10:02 Gabriel Cluzel, et on reviendra bien sûr à vous, Jean-Yves Le Galle,
00:10:05 parce que vous connaissez parfaitement ce programme.
00:10:07 On peut dire d'une certaine manière que c'est un peu le grand retour des Américains
00:10:10 dans la conquête de l'espace.
00:10:11 Ils avaient un petit peu pris du champ, ils étaient en retrait, ils n'étaient pas en pointe.
00:10:15 Non, la Lune, ça ne les intéressait plus.
00:10:18 La Lune, ça ne les intéressait plus, mais alors là, ça y est, on reprend les vols habités.
00:10:21 Oui, c'est le grand retour des Américains, mais ce qui me frappe aussi,
00:10:24 c'est que pour le monde entier, c'est le grand retour du progrès.
00:10:26 Pardon, mais moi je suis très frappée de voir que ces dernières années,
00:10:30 même ces derniers mois en France, on était presque dans une situation d'équiniste.
00:10:36 On entend tous les collabsologues de la Terre nous expliquer que finalement,
00:10:39 il n'y a plus de ressources en l'homme, il n'est plus capable de trouver sa force en lui-même,
00:10:45 dans le progrès qu'il est capable de générer, dans la science, dans les techniques.
00:10:49 Là, on voit qu'il y a de l'ambition et c'est ça.
00:10:53 Alors, Elon Musk, on peut le traiter un peu de fou, d'excentrique,
00:10:56 enfin, c'est devenu une pratique assez commune,
00:10:58 mais néanmoins, il a une ambition incroyable dans cette conquête de l'espace,
00:11:02 avec des mots d'ailleurs très forts, qui sait si dans quelques années,
00:11:05 Selena ne reprochera pas Gaïa de l'avoir colonisé,
00:11:08 parce qu'il dit qu'il veut coloniser l'espace.
00:11:11 Parce que l'ambition, c'est d'aller sur Mars aussi, il faut le rappeler quand même.
00:11:14 Oui, il est sur Mars, et c'est vrai que tout cela fait rêver les enfants,
00:11:19 et rien que pour cela, c'est un peu le rêve américain, vous avez raison de le dire.
00:11:23 Parfois, on peut le déplorer, là, on peut s'en réjouir, me semble.
00:11:28 Raphaël Stainville, d'une certaine manière, vu ce qu'on voit aussi
00:11:31 sur le plan géopolitique, diplomatique et commercial, surtout avec la Chine,
00:11:35 il y a là quelque chose de l'ordre de la reprise de la guerre commerciale quand même.
00:11:38 Oui, et en même temps, la première chose qui me frappe,
00:11:40 c'est que j'ai l'impression qu'on est passé de programmes étatiques,
00:11:44 exclusivement étatiques, à des programmes qui sont d'abord d'origine privée.
00:11:49 Et c'est peut-être ça, la première nouveauté,
00:11:51 c'est qu'aujourd'hui, c'est la NASA qui vient se greffer sur un projet
00:11:56 qui est porté d'abord par Elon Musk.
00:11:59 C'est comme des appels d'offres lancés.
00:12:01 C'est comme les crédits de NASA.
00:12:02 Oui, c'est ça.
00:12:03 Mais on fait des appels d'offres, on se traite.
00:12:05 Et donc ça, c'est la première chose qui est fascinante.
00:12:08 Et je ne sais pas si les Américains, ou l'État américain,
00:12:12 mais je pense que c'est une leçon aussi qu'il faudrait pouvoir tirer,
00:12:16 c'est qu'on voit qu'il y a une fusion finalement entre le public et le privé,
00:12:20 chose qu'on voit beaucoup moins en Europe et encore moins en Chine,
00:12:26 où là, pour le coup, c'est la structure étatique de bout en bout
00:12:30 qui tient ce genre de programme.
00:12:32 Et pareil pour la Russie.
00:12:34 Et puis, Jean-Michel Fauvergue, en filigrane, il y a aussi la guerre des étoiles,
00:12:38 parce que je crois qu'Elon Musk, il a quand même l'ambition aussi
00:12:41 d'envoyer quelques dizaines, centaines de satellites à terme dans l'espace.
00:12:45 Et on sait ce que ça veut dire, satellite, un satellite espion aussi, 4000.
00:12:49 Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais au tout début de la guerre en Ukraine,
00:12:53 il y avait un problème de transmission, et c'est Elon Musk qui a mis à disposition
00:12:59 ces satellites pour l'armée ukrainienne.
00:13:03 Et effectivement, on est dans une problématique du privé
00:13:09 qui rentre dans des sphères qui sont des sphères qui, pour l'instant,
00:13:13 étaient conservées par les États et qui deviennent de plus en plus sensibles.
00:13:19 Ce qui fait qu'à un certain moment, on va se demander où va s'arrêter tout ça.
00:13:23 Et là, je reviens sur le conflit que l'on était en train de vivre,
00:13:27 savoir si à un certain moment, les moyens ne seront pas du côté du privé
00:13:31 pour conduire des conflits importants.
00:13:34 Et là, vous l'avez dit, effectivement.
00:13:37 Et évidemment, derrière ça, vous avez aussi cette guerre commerciale
00:13:43 qui se joue dans les étoiles et dans le ciel, avec les satellites en particulier.
00:13:47 Jean-Yves Le Gall, vous qui assistez aussi à cette conversation à distance,
00:13:51 de mémoire de président de Centre national d'études spatiales,
00:13:55 c'est une révolution pour vous que le privé reprenne la main à ce point ?
00:14:01 Je ne sais pas si on peut dire que le privé reprend la main,
00:14:04 mais il ne faut pas perdre de vue que la NASA n'a jamais été aussi puissante aux États-Unis,
00:14:08 un budget annuel de 27 milliards.
00:14:11 Et la plupart des lancements que fait Elon Musk, il les fait pour le compte de la NASA.
00:14:16 Ce qui veut dire que c'est la NASA qui finance Elon Musk,
00:14:20 même si c'est lui dont on parle le plus.
00:14:23 Mais il est clair qu'il a développé un écosystème tout à fait original.
00:14:28 Il est clair aussi que cet écosystème, comme on l'a dit un peu plus tôt,
00:14:32 son succès est dû au fait que c'est un très grand ingénieur.
00:14:36 Il a inventé la fusée réutilisable, le Starship qu'il est proposé aujourd'hui,
00:14:42 c'est quelque chose de tout à fait extraordinaire.
00:14:44 Donc là, en direct, je reçois l'information que le lancement sera prévu mercredi ou jeudi.
00:14:50 Mais c'est vraiment une nouvelle approche technologique.
00:14:55 Et les États-Unis, aujourd'hui, font vraiment le pari de la technologie.
00:15:00 C'est vrai dans le domaine spatial, c'est vrai dans d'autres domaines.
00:15:03 Et si le Starship fonctionne, ça sera un concentré de technologie.
00:15:07 Peut-être un peu d'ailleurs comme Saturne 5 et l'émission Apollo à la fin des années 60
00:15:13 faisaient vraiment une rupture technologique par rapport à ce qui existait.
00:15:17 Aujourd'hui, avec ce lanceur, on pourrait avoir la même rupture technologique.
00:15:22 Approchons-nous un petit peu.
00:15:24 On rappelle que Starship a été retenue pour emporter des astronautes vers la Lune en 2025.
00:15:29 Ça, c'est l'ambition. C'est le programme Artemis.
00:15:32 Ma première question, c'est est-ce que vous y croyez à cette échéance 2025,
00:15:36 compte tenu des incertitudes qui planent quand même sur ce vol d'essai ?
00:15:40 Et puis, deuxième question, tout simplement, pourquoi reprendre des vols habités vers la Lune
00:15:45 alors que c'est une idée qui avait quand même été complètement abandonnée
00:15:48 dans le courant des années 70-80 ?
00:15:51 D'abord, sur la date, 2025, honnêtement, c'est un peu juste.
00:15:55 Mais ça peut aller très vite parce que s'il arrive à réussir son vol d'essai,
00:16:01 ensuite, les vols derrière vont s'enchaîner assez rapidement.
00:16:05 Donc, si je devais faire un pari, je dirais que si le Starship marche,
00:16:10 ça ne sera peut-être pas 2025, mais 26-27.
00:16:13 Donc, ça, c'est le premier point.
00:16:15 Le deuxième point, aujourd'hui, le discours américain est très différent
00:16:19 parce que les Américains disent qu'on est allés sur la Lune en 1969, 70, 71, 72,
00:16:26 avec les six missions Apollo qui se sont posées sur la Lune,
00:16:29 donc 12 astronautes ont marché.
00:16:31 Et aujourd'hui, ils disent, nous y retournons, mais cette fois-ci, pour y rester.
00:16:35 Donc, l'idée, ce n'est pas d'aller passer quelques dizaines d'heures sur la Lune
00:16:39 comme l'ont fait les astronautes des missions Apollo,
00:16:42 mais de créer une véritable base lunaire.
00:16:44 En ce moment, on a une station spatiale qui est à 300 km au-dessus de nos têtes,
00:16:48 où vivent en permanence 4 ou 6 astronautes.
00:16:50 Thomas Pesquet y a passé 2 fois 6 mois.
00:16:53 Eh bien, l'idée, c'est que dans quelques années, mettons 7 à 10 ans,
00:16:58 eh bien, on aura une sorte de station,
00:17:00 mais au lieu d'être en orbite au-dessus de nos têtes,
00:17:02 elle sera posée sur la Lune.
00:17:04 Et donc là, il y aura des astronautes qui feront de la science.
00:17:06 Alors, on fera des choses totalement différentes,
00:17:08 parce que la station est un apesanteur.
00:17:10 Sur la Lune, on a une apesanteur qui est plus faible que sur la Terre,
00:17:14 c'est un sixième de l'apesanteur terrestre, mais on a une apesanteur.
00:17:17 Et c'est ça l'objectif des Américains aujourd'hui.
00:17:20 Et aujourd'hui, eh bien, ils ont fait le pari du Starship
00:17:23 pour se poser sur la Lune avec une mission Artemis très ambitieuse,
00:17:26 puisque les astronautes partent avec la fusée SLS,
00:17:31 qui a fait son premier vol il y a quelques mois à présent.
00:17:34 Il y a un rendez-vous en orbite, et puis ils descendent sur la Lune,
00:17:37 à bord du Starship.
00:17:38 Donc, des moments pour les passionnés d'astronautique,
00:17:42 de la même intensité que ceux qu'on a connus
00:17:44 à la fin des années 60 avec les missions en Pôle.
00:17:47 Michel ?
00:17:48 Oui, complétez.
00:17:50 Il y a un tournant qui est en train de se faire dans l'espace.
00:17:54 Alors, si vous voulez, je me souviens quand Patrick Baudry a volé,
00:17:59 c'était le deuxième français à aller dans l'espace,
00:18:01 Patrick Baudry disait "bon, ben maintenant, on va faire toujours la même chose,
00:18:04 on va faire des ronds, on va tourner en orbite autour de la Terre,
00:18:07 on n'ira plus dans une capsule, mais dans un HLM de l'espace,
00:18:11 c'est la station spatiale".
00:18:13 Et puis on disait "finalement, qu'est-ce qu'on fait là-haut ?
00:18:15 On fait de l'occupation, on fait de la maintenance,
00:18:18 on fait beaucoup de gym, deux heures par jour,
00:18:20 mais on fait un petit peu de science pour pouvoir justifier le programme".
00:18:23 Alors, on lui a reproché ses propos, mais on s'aperçoit finalement,
00:18:27 il n'avait pas tort, parce qu'il faut voir qu'à la station spatiale,
00:18:31 ne sert pas de vous à moi pas grand-chose sur le plan scientifique.
00:18:36 Et là, il y a une nouvelle impulsion de dire "ben, on va aller plus loin maintenant,
00:18:40 on va sur la Lune, on va se poser sur la Lune,
00:18:44 et on va mettre une station spatiale en orbite autour de la Lune
00:18:48 et faire des allers-retours entre la Lune et non plus aller juste sur la Lune,
00:18:54 ramasser des cailloux et revenir sur Terre".
00:18:56 C'est étonnant.
00:18:58 - Jean-Yves Le Gall, j'ai une dernière question avant la fin de cette demi-heure.
00:19:03 L'ambition, donc c'est la Lune dans un premier temps,
00:19:06 on l'a tous vu ici évidemment, seul sur Mars,
00:19:08 c'est quelque chose qui pourrait arriver ?
00:19:11 Ces scènes où on plante, on fait des expériences avec des choux,
00:19:16 avec des salades, on a des cerfs, non mais vraiment,
00:19:19 sur Mars un jour, et à quel horizon selon vous ?
00:19:22 - C'est à beaucoup plus long terme, parce que la Lune, on y voit,
00:19:25 on y va en trois ou quatre jours, et puis je dirais psychologiquement,
00:19:30 les astronautes qui y sont allés il y a un peu plus de 50 ans,
00:19:34 avec des technologies quand même beaucoup moins développées qu'aujourd'hui,
00:19:37 avec nombre de points de défaillance uniques dans la mission,
00:19:40 ce qui veut dire que si en hauteur on ne marche pas,
00:19:42 la mission est perdue, les astronautes avec.
00:19:44 Aujourd'hui, donc on part avec des...
00:19:47 Mais on va sur la Lune, Thomas Pesquet le disait encore hier,
00:19:52 on voit toujours la Terre.
00:19:54 Quand vous partez vers Mars, nous avions lancé il y a quelques années,
00:19:58 avec la NASA, la mission InSight,
00:20:00 j'avais demandé qu'on mette des webcams sur InSight,
00:20:03 donc vous voyez le décollage depuis la sonde,
00:20:06 vous avez décollé de Californie, vous voyez la Californie,
00:20:10 vous montez, vous voyez la Terre,
00:20:12 un peu plus tard, vous voyez dans le champ visuel apparaître la Lune,
00:20:15 et puis très très vite, vous êtes dans le noir total,
00:20:18 et le noir total pendant six mois.
00:20:20 Et donc imaginez des astronautes qui partent dans le noir total pendant six mois
00:20:24 pour arriver à une orbite de Mars où personne n'est jamais allé,
00:20:27 une mission qui dure deux ans, deux ans et demi,
00:20:30 c'est beaucoup beaucoup plus difficile,
00:20:32 et donc je pense qu'il faudra quand même attendre quelques années.
00:20:35 En revanche, chez la Lune, on y est déjà allé,
00:20:37 on peut y retourner avec une ambition différente,
00:20:39 c'est celle dont parlait Michel.
00:20:41 Je mettais peut-être, malgré toute l'admiration que j'ai pour Michel,
00:20:44 un petit bémol, parce que sur la Station, quand même, on fait des choses.
00:20:47 Thomas Pesquet a fait deux vols avec un programme médical,
00:20:51 un programme sur les matériaux,
00:20:53 où il a fait des choses tout à fait remarquables,
00:20:55 notamment le médical sur l'ostéoporose,
00:20:57 donc il faut reconnaître quand même qu'aujourd'hui dans la Station,
00:21:00 on fait de la science, mais il est clair que si on est sur la Lune,
00:21:03 on fera de la science à la puissance 10,
00:21:06 et donc c'est pour ça que les Américains veulent y retourner,
00:21:09 et j'ajoute quand même un petit coco-rico,
00:21:11 que l'Europe et la France en particulier
00:21:13 joueront un rôle très très important dans ce programme,
00:21:16 donc il faut vraiment se réjouir qu'il avance,
00:21:18 et j'espère qu'il avance bien avec le succès prochain du Starship.
00:21:22 Merci beaucoup Jean-Yves de Galles de nous avoir répondu aujourd'hui,
00:21:25 bien sûr vous pouvez rester avec nous jusqu'à la fin de l'émission.
00:21:28 Raphaël, ça vous fait rêver et vous vous dites,
00:21:30 j'espère être encore là le jour où on ira sur Mars ?
00:21:33 Non mais vraiment, enfin...
00:21:34 Non mais effectivement, alors d'abord la première chose,
00:21:37 c'est que dès que je vois apparaître Michel Chevalier à la télévision,
00:21:39 je me dis qu'il va se passer quelque chose,
00:21:41 et ça me ramène à quelques années en arrière,
00:21:44 où j'assistais au décollage d'Ariane,
00:21:47 avec la voix de Michel Chevalier.
00:21:48 Et avec des maquettes.
00:21:49 Exactement.
00:21:50 Donc non mais on sent qu'il se passe quelque chose,
00:21:52 et effectivement que ces aventures...
00:21:54 Vous pouvez écouter ça, allez, c'est bien.
00:21:56 Ces aventures font rêver.
00:21:58 C'est super.
00:21:59 Et c'est important aussi de pouvoir se projeter
00:22:01 dans ce genre d'aventure,
00:22:03 même si on en mesure toutes les limites,
00:22:05 et que c'est probablement dans un temps
00:22:08 que nous ne connaîtrons pas forcément.
00:22:11 Gabriel Kuzel, ce sont des investissements nécessaires
00:22:13 pour les êtres mortels que nous sommes,
00:22:16 pour tenter de comprendre aussi l'univers,
00:22:19 même si on fait des progrès phénoménaux ?
00:22:21 Pour permettre de nous dépasser.
00:22:23 Alors c'est vrai que vous l'avez dit au début,
00:22:24 c'est d'abord un rêve américain,
00:22:26 ça participe de la suprématie américaine.
00:22:28 Quand même, ça reste...
00:22:30 Évidemment, c'est une démonstration de force
00:22:32 à l'endroit de la Chine, de la Russie,
00:22:34 de qui vous voulez,
00:22:35 mais c'est une façon de renouer
00:22:37 avec ce rêve américain
00:22:38 qui a installé la suprématie de ce pays.
00:22:42 C'est un fait, mais c'est aussi une aventure humaine,
00:22:44 et vous avez raison de le dire.
00:22:45 Et puis encore une fois,
00:22:46 je trouve que c'est important,
00:22:47 cette période morose,
00:22:48 où on défile pour les retraites,
00:22:50 en disant qu'il y a un rapport au travail
00:22:53 qu'on ne trouve pas.
00:22:55 On voit bien que nos populations ont besoin,
00:22:57 nos jeunes ont besoin de rêver.
00:22:59 De s'élever un peu.
00:23:00 Je ne veux pas mettre de la politique partout,
00:23:02 mais il n'y a pas si longtemps,
00:23:03 on a un élu écolo qui a dit
00:23:05 qu'aller en avion, ce n'était pas bien.
00:23:07 Alors que voler, c'est un rêve d'enfant par excellence,
00:23:10 mais je crois que ce dont vous allez parler,
00:23:12 ça fait rêver les enfants.
00:23:14 Et c'est extrêmement important de montrer
00:23:16 que nous, les hommes,
00:23:17 nous avons encore beaucoup de choses à découvrir.
00:23:18 Nous pouvons nous dépasser,
00:23:19 nous pouvons trouver des ressources
00:23:21 et pas attendre la mort en serrant les fesses,
00:23:23 si vous m'utilisez,
00:23:24 si vous me permettez cette expression
00:23:26 un peu vulgaire.
00:23:27 Eh bien, c'est sous ces mots
00:23:28 que nous terminerons d'ailleurs
00:23:29 cette première demi-heure.
00:23:30 Merci Michel.
00:23:31 Michel, on prend déjà rendez-vous
00:23:32 mercredi ou jeudi,
00:23:33 comme le disait Jean-Yves Le Galle,
00:23:35 pour remercier aussi à distance.
00:23:36 Mais on espère surtout que ça tombera pour nous,
00:23:38 ou chez nous,
00:23:39 comme ça on aura le plaisir
00:23:40 de vous avoir à nouveau sur ce plateau.
00:23:41 On s'interrompt quelques minutes
00:23:42 et puis on se retrouve pour parler
00:23:43 de quelque chose de beaucoup plus terre à terre,
00:23:45 pour rebondir sur ce que vous disiez,
00:23:47 l'élocution d'Emmanuel Macron.
00:23:49 20h, c'est imminent.
00:23:51 On imagine que ce ne sera pas annulé.
00:23:52 A tout à l'heure.
00:23:54 Ravi de vous retrouver
00:23:55 pour la deuxième partie de 90 minutes info
00:23:57 avec nos invités dans un petit instant.
00:23:59 Mais j'en connais un qui piaf d'impatience
00:24:01 à l'idée de vous retrouver.
00:24:03 C'est Simon Guillin,
00:24:04 dont on signe le grand retour aujourd'hui.
00:24:06 Ravi de vous voir.
00:24:07 Et c'est un plaisir partagé,
00:24:08 chère Nelly.
00:24:09 Bonjour et bonjour à tous ceux
00:24:10 qui nous rejoignent à 16h sur CNews.
00:24:12 Le départ de la fusée Starship vers l'espace
00:24:14 est reporté en raison d'un problème technique.
00:24:16 Cette fusée la plus grande
00:24:17 et la plus puissante du monde,
00:24:18 a été déployée par la Fusée Spaceport.
00:24:20 Elle a été déployée par la Fusée Spaceport
00:24:22 la plus puissante du monde.
00:24:23 Elle devait initialement décoller
00:24:24 cet après-midi du Texas aux Etats-Unis.
00:24:26 Nous prévoyons un minimum de 48 heures
00:24:28 avant de pouvoir retenter ce vol test,
00:24:30 a déclaré un employé de SpaceX.
00:24:32 Cette fusée est destinée à des voyages
00:24:33 vers la Lune et vers Mars.
00:24:35 Dans le reste de l'actualité,
00:24:38 près de 14 ans après le crash du vol Rio-Paris,
00:24:40 Air France et Airbus ont été relaxés
00:24:42 par la justice française.
00:24:44 Le tribunal de Paris a rendu sa décision
00:24:46 aujourd'hui à 13h30.
00:24:47 Cet accident, pour rappel,
00:24:48 avait fait 228 morts le 1er juin 2009.
00:24:51 Je vous propose d'écouter l'émotion
00:24:52 et surtout la colère des familles des victimes.
00:24:54 Moi j'ai un sentiment d'injustice.
00:25:00 Je trouve la loi mal faite.
00:25:03 Aujourd'hui, devant le monde entier,
00:25:06 34 nationalités dans l'avion,
00:25:08 la justice française a été injuste,
00:25:11 la justice française s'est déshonorée.
00:25:14 Nos morts sont vraiment morts,
00:25:17 là une deuxième fois, vous voyez.
00:25:19 Je suis très émue, j'ai mal au ventre,
00:25:23 je suis écoeurée.
00:25:25 Et puis à Brest, un homme a été roué de coups
00:25:29 pour avoir voulu mettre fin à un rodéo urbain.
00:25:31 Ça s'est passé hier dans le quartier Bellevue.
00:25:33 Fatigué par les nuisances sonores,
00:25:35 il a décidé d'aller au contact des délinquants
00:25:37 pour leur demander d'arrêter.
00:25:39 Et puis en guise de réponse,
00:25:40 il a reçu un coup de couteau à la fesse
00:25:42 et des coups de batte de baseball.
00:25:43 Sévèrement blessé, il a été conduit à l'hôpital,
00:25:45 mais son pronostic vital n'est pas engagé.
00:25:48 - L'incendie qui s'est déclaré hier
00:25:51 dans les Pyrénées-Orientales a été maîtrisé
00:25:53 par les pompiers.
00:25:54 Près de 1000 hectares de forêt sont partis
00:25:56 en fumée entre les communes de Cerbère
00:25:58 et de Bagnoule-sur-Mer.
00:25:59 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:26:01 s'est rendu sur place ce matin.
00:26:02 On va faire le point avec Marine Sabourin.
00:26:04 - C'est l'incendie le plus important enregistré
00:26:08 depuis le début de l'année.
00:26:10 Les 500 sapeurs-pompiers mobilisés hier
00:26:12 poursuivent encore le traitement d'Élysière
00:26:14 et restent vigilants quant à de possibles reprises de feu.
00:26:17 Au total, 6 avions bombardiers d'eau,
00:26:19 dont 4 Canadair et 2 Dash, ont été déployés ce dimanche.
00:26:23 Gérald Darmanin a félicité les équipes sur place.
00:26:26 - Je pense qu'ils démontrent encore aujourd'hui
00:26:29 leur efficacité.
00:26:30 Pas un mort, pas un blessé grave chez les pompiers,
00:26:33 pas de maison détruite.
00:26:35 Hier, le combat des sapeurs-pompiers,
00:26:37 ça a été de lutter pour que les maisons,
00:26:39 les biens ne soient pas détruits.
00:26:40 Mais ce sont des catastrophes écologiques.
00:26:42 Et lorsqu'il y aura plusieurs feux en même temps
00:26:44 sur le territoire national, c'est ça la difficulté.
00:26:46 Lorsque nous en aurons dans le sud de la France,
00:26:48 dans le sud-ouest de la France et dans le nord de la France,
00:26:51 il faudra évidemment que nous soyons au rendez-vous.
00:26:53 - La semaine dernière, Gérald Darmanin a annoncé
00:26:56 un plan de 180 millions d'euros pour lutter
00:26:59 contre les incendies après l'été dévastateur de 2022.
00:27:02 47 avions et hélicoptères sont dorénavant mobilisés
00:27:05 sur tout le territoire, contre 38 l'année dernière.
00:27:09 À Cerbère, les 300 habitants évacués
00:27:11 regagnent peu à peu leur domicile,
00:27:13 mais restent inquiets.
00:27:14 Les Pyrénées-Orientales sont particulièrement touchées
00:27:17 par l'absence de précipitation.
00:27:19 La reconstitution des stocks d'eau en hiver n'a pas eu lieu
00:27:22 et le niveau des nappes continue de se détériorer.
00:27:25 Une situation sans précédent dans la région.
00:27:28 - Et puis sachez que la Chine a également fait face
00:27:31 à un feu de forêt ce week-end.
00:27:33 L'incendie s'est déclaré dans la province de Yunnan,
00:27:35 dans le sud-ouest du pays.
00:27:37 Vous les voyez, ces images impressionnantes à l'antenne.
00:27:39 Le feu a finalement été éteint par les pompiers
00:27:41 et aucun blessé n'est à déplorer sur place.
00:27:44 Retour en France pour terminer ce journal face à l'inflation.
00:27:48 Vous êtes très nombreux à avoir fait une croix
00:27:50 sur certains produits.
00:27:51 La parapharmacie en particulier,
00:27:53 plus en plus délaissée par les consommateurs
00:27:55 au premier trimestre de cette année,
00:27:57 que ce soit dans les grandes ou dans les moyennes surfaces,
00:27:59 les volumes de vente ont chuté par rapport à l'année dernière.
00:28:01 On voit tout ça avec ce sujet.
00:28:03 Il est signé Augustin Donatieux.
00:28:05 - En cette période d'inflation,
00:28:08 ils sont les grands absents des listes de courses.
00:28:11 De nombreux produits dits non prioritaires,
00:28:13 souvent onéreux,
00:28:14 accusent un net recul de leur vente
00:28:16 entre le premier trimestre 2022 et celui de 2023.
00:28:20 Côté alimentation,
00:28:22 les ventes de foie gras frais ont reculé de 65,1 %,
00:28:26 -24,5 % pour les asperges en conserve
00:28:30 ou encore -22 % pour les plats cuisinés,
00:28:32 comme les raviolis.
00:28:34 Autre article dont les ménages se privent,
00:28:36 les produits d'hygiène.
00:28:38 -24,4 % de vente pour les gants de ménage,
00:28:41 -16,6 pour les produits WC,
00:28:44 -13,8 pour les savons de toilette.
00:28:47 Si les enseignes notent une baisse des volumes de vente
00:28:50 de 5 % en moyenne,
00:28:52 les produits premier prix, eux, ont la cote +10 % de vente
00:28:55 par rapport à l'année dernière.
00:28:57 - Et voilà pour ce tour de l'actualité à 16h aujourd'hui sur CNews.
00:29:02 J'étais très heureux de vous retrouver.
00:29:04 Nelly Dénac et ses invités pour la suite de 90 minutes info.
00:29:07 - Merci à vous Simon Guélin et à très bientôt.
00:29:10 Nous allons parler de cette allocution d'Emmanuel Macron.
00:29:12 On a dit qu'il y aurait 20h tout à l'heure,
00:29:14 mais pourquoi faire au juste ?
00:29:16 Et avec quel message au sortir de cette séquence douloureuse
00:29:19 qu'a été la réforme,
00:29:21 en tout cas le passage en force de la réforme des retraites ?
00:29:24 C'est un pari risqué, sans doute pour Emmanuel Macron,
00:29:27 avec un risque aussi que ça se tende encore plus
00:29:30 dans des esprits déjà bien échaudés
00:29:33 par tout ce que nous avons vécu ces derniers mois.
00:29:35 Regardez ce qui est en jeu et ce que le président
00:29:38 pourrait annoncer avec Karine Boutelleau.
00:29:41 - Il s'agira de la première allocution télévisée du président
00:29:44 depuis la crise née de la réforme des retraites.
00:29:47 Emmanuel Macron devrait prendre la parole à 20h
00:29:49 dans une logique d'apaisement pour faire le bilan
00:29:51 des trois mois de crise, selon le porte-parole du gouvernement.
00:29:54 Une allocution qui, pour les Français, est loin d'être utile.
00:29:57 - Je ne m'attends à rien parce qu'en soi,
00:29:59 il ne se rend pas compte de ce qu'il fait.
00:30:01 On ne peut s'attendre à rien de quelqu'un
00:30:03 qui ne prend pas en compte notre avis.
00:30:05 - C'est un peu de reconnaissance, au moins qu'il fasse semblant
00:30:07 de dire "j'ai conscience que ça soit comme ça dans la rue,
00:30:10 mais c'est nécessaire".
00:30:12 - Honnêtement, pas grand-chose.
00:30:14 Vu ce qu'il nous a montré depuis le début,
00:30:16 c'est-à-dire une totale ignorance et un mépris pour le peuple,
00:30:18 je n'attends rien du tout.
00:30:19 - Je n'attends rien du tout parce que les décès sont déjà donnés.
00:30:22 Ça sera 64.
00:30:23 - Le chef de l'État devrait également se projeter
00:30:25 et donner un cap pour les mois qui viennent,
00:30:27 sans oublier pour autant les sujets du quotidien.
00:30:29 L'inflation, la sécurité, les salaires ou encore l'école
00:30:32 devraient être des thèmes abordés
00:30:34 durant l'allocution du président.
00:30:35 Ce dernier veut mettre toutes les forces politiques
00:30:37 au travail avec les syndicats,
00:30:39 alors que ceux-ci ont refusé la rencontre prévue à l'Elysée ce mardi.
00:30:42 - Un commentaire signé Maxime Lavandier.
00:30:45 A l'instant, je suis toujours en compagnie de Gabriel Cluzel,
00:30:48 Raphaël Stainville et Jean-Michel Fauverg,
00:30:51 et puis Élodie Huchard du service politique de la rédaction des Argens.
00:30:56 Il a dit "tenir le cap".
00:30:58 On l'entend dans le sujet, c'est un peu l'expression du moment,
00:31:00 enfin c'est un peu l'expression du double quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:31:04 j'ai envie de dire, mais lequel ?
00:31:06 Celui de la réforme ou on va tenter de parler d'autre chose ?
00:31:08 - Un peu les deux.
00:31:10 Ce que nous dit l'Élysée, c'est qu'il y a deux étapes finalement dans cette allocution.
00:31:13 La première étape, c'est de dresser le bilan de ces trois mois de crise,
00:31:17 donc forcément de parler de la réforme des retraites.
00:31:19 Il l'avait dit d'ailleurs le président de la République
00:31:21 qu'il allait reprendre la parole une fois que le chemin démocratique
00:31:24 de la réforme serait terminé.
00:31:26 Et puis il faut dresser des perspectives.
00:31:28 Vous le disiez, c'est quelque chose qu'on entend beaucoup
00:31:30 dans la bouche des conseillers d'Emmanuel Macron,
00:31:32 depuis longtemps d'ailleurs, autour de grands projets
00:31:34 comme l'école, l'éducation et l'écologie.
00:31:36 On rappelle que ce sont les priorités du quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:31:39 il est donc peut-être temps d'en parler.
00:31:41 Et puis quand même, beaucoup d'aspects de la future loi de travail,
00:31:44 puisque notamment avec ce que le Conseil constitutionnel a retoqué,
00:31:47 ce sont des dispositions qui seront mises dans une loi de travail.
00:31:50 Un président qui veut tenter d'apaiser les tensions,
00:31:53 alors qu'on le sait, les syndicats n'ont pas voulu le rencontrer,
00:31:55 alors qu'il va devoir avoir besoin de ces syndicats pour cette loi de travail.
00:31:59 Et puis surtout, il veut parler concrètement des sujets qui intéressent les Français.
00:32:03 Sans doute que les retraites déjà intéressaient beaucoup les Français,
00:32:06 mais il veut essayer forcément de se dégager, de sortir de cette crise.
00:32:08 Est-ce que la grève peut prendre Gabriel Cluzel ?
00:32:11 Ce président qui en est à peine au début de son deuxième quinquennat,
00:32:16 peut-il encore entreprendre quoi que ce soit, de votre point de vue ?
00:32:19 Ça va être quand même très compliqué.
00:32:21 Il a été usé par les nombreuses déclarations qu'il a déjà faites.
00:32:25 Les Français ont été longuement convoqués, plusieurs fois convoqués, c'est récurrent.
00:32:29 C'est vrai qu'il y a eu la crise sanitaire, il y a eu la crise des gilets jaunes.
00:32:32 Il a beaucoup usé de son verbe parce qu'il sait qu'il est très à l'aise, il est très éloquent.
00:32:37 Mais au bout d'un moment, vous savez, il y a des armes qui se retournent contre vous,
00:32:40 comme un boomerang.
00:32:41 Et aujourd'hui, sa parole est un peu dévaluée, comme les assignats de l'an 4.
00:32:48 Elle ne vaut plus grand-chose.
00:32:50 Les gens l'écoutent, mais ils n'impriment pas beaucoup.
00:32:52 Ils n'entendent pas, ou ils entendent et ils n'écoutent pas.
00:32:55 Je ne sais pas dans quel sens il faut le dire, mais en tout cas, ça n'imprime plus.
00:32:59 Voir cela agace.
00:33:00 Souvenez-vous de la dernière intervention.
00:33:02 Parce qu'il a un ton, il est très à l'aise, il a un ton très pédagogue.
00:33:06 Et ça, les Français se sentent infantilisés.
00:33:10 Et de fait, ils ressentent ça comme du poêle à gratter.
00:33:15 C'est vrai que je crois que la plus grande crainte pour lui, c'est de voir son intervention
00:33:21 devenir contre-productive, comme la dernière fois à l'heure du déjeuner.
00:33:24 Donc, il va devoir faire montre d'humilité, ce qu'il en est capable, d'humilité,
00:33:28 de dire pourquoi ça a tourné de cette façon-là, à quel moment ai-je fait une erreur,
00:33:33 et pas seulement sur un petit détail.
00:33:36 Et puis, proposer quelque chose.
00:33:39 Parce que s'il convoque les Français pour, in fine, ne rien leur dire de concret,
00:33:45 ça va être mal vécu.
00:33:47 Et je ne sais pas s'il va être capable de leur offrir quelque chose,
00:33:50 sinon des mots-clés habituels, apaisement, responsabilité, etc.
00:33:53 Jean-Michel Fauvert, un mot qui revient, parce qu'on est dans un peu le champ de l'excité à l'habituel,
00:33:58 dans la bouche de ses opposants, en tout cas ces dernières heures, c'est le terme de mépris.
00:34:02 Il va falloir qu'ils se départissent vraiment de ce côté parfois condescendant
00:34:06 qu'il peut avoir aussi quand il s'exprime, parce que ça a été vécu,
00:34:10 y compris jusqu'à la promulgation dans l'heure et demie,
00:34:14 ou les deux heures qui ont suivi la validation par le Conseil constitutionnel,
00:34:17 la promulgation de la loi, ça a été pris comme une marque de mépris supplémentaire quand même.
00:34:22 Effectivement, ces dernières temps, tout ce qu'il a dit, mais aussi tout ce qu'il a fait,
00:34:27 a été vécu comme du mépris, mais parce qu'on est dans une situation revendicative.
00:34:33 Et donc l'allocution de ce soir doit être, à mon avis, le premier pas pour aller vers autre chose.
00:34:39 Il doit être explicatif sur ce qui a été fait. Il doit effectivement silencer un certain nombre de choses.
00:34:46 Alors je pense que, je ne doute pas moi de la volonté du président de la République
00:34:50 de continuer la réforme, etc. La problématique qu'il a, le président de la République,
00:34:54 c'est la majorité, ou l'absence de majorité, la majorité relative.
00:34:58 On a vu que sur des majorités construites, ça ne marchait pas si bien que ça,
00:35:03 en particulier avec la réforme des retraites. Et les LR en particulier,
00:35:07 on ne sait pas trop de quel côté ils sont quand il s'agit de voter,
00:35:13 en particulier des choses qu'ils ont revendiquées depuis une dizaine d'années.
00:35:16 Donc il y a un problème de ce point de vue-là. Alors l'idée, ça a été dit par Mme Borne,
00:35:22 par la Première ministre, l'idée c'est de s'appuyer sur des majorités en fonction des textes.
00:35:27 Ça c'est la manière de faire les choses. Mais ceci dit, on doit donner un cap là-dessus.
00:35:32 Et c'est sans doute ce qu'il va commencer à faire, peut-être pas le faire complètement,
00:35:37 ce qu'il va commencer à faire ce soir pour revenir à autre chose.
00:35:42 Raphaël, quoi qu'il ambitionne au fond, quoi qu'il nous dit sur l'éducation,
00:35:46 sur la revalorisation peut-être des salaires, encore une fois on appelait aux entreprises
00:35:51 pour qu'elles jouent plus le jeu. Il n'a plus le choix des armes aujourd'hui
00:35:54 rapport à ce blocage parlementaire ?
00:35:57 C'est exactement ça, c'est que c'est un président empêché. On parlait de cap,
00:36:01 mais aujourd'hui compte tenu des instruments dont il dispose, il en est réduit
00:36:06 ou voire condamné au cabotage. Il ne peut naviguer qu'à courte vue.
00:36:11 Parce qu'il ne dispose pas d'une majorité à l'Assemblée nationale, ça a été dit et répété,
00:36:17 que finalement sa majorité relative c'est davantage une minorité présidentielle
00:36:23 qu'autre chose, qu'il a énormément de mal à constituer des majorités de circonstances.
00:36:29 Et je sais que c'est le rêve de beaucoup que le président, en saucissonnant
00:36:34 un certain nombre de textes, notamment celui sur l'immigration, parvienne d'un côté
00:36:38 à faire voter la gauche le volet un petit peu plus social et humanitaire de cette loi,
00:36:44 et la droite sur le côté plus restrictif, plus ferme.
00:36:49 Mais je pense que c'est se condamner à perdre sur les deux tableaux.
00:36:52 Je pense qu'aujourd'hui, sauf à ce qu'il fasse toute autre chose,
00:36:59 mais aujourd'hui je pense qu'il a trop perdu de temps.
00:37:02 Il y a un livre qui vient de sortir de notre confrère Ludovic Vigognes,
00:37:06 "Les 100 jours d'Emmanuel Macron", sans SNS. Je pense que ça résume très bien la situation.
00:37:13 Aujourd'hui, il a déjà commencé son deuxième mandat sans qu'on ait compris
00:37:19 finalement quel était le souffle qu'il voulait donner à ce deuxième mandat.
00:37:22 Et aujourd'hui, je ne vois pas comment il peut se réinventer.
00:37:25 Il pense qu'il serait comme un programme informatique où il pourrait se réinitialiser.
00:37:29 Mais si c'est un programme informatique, la politique, lui en tout cas, c'est un grand bug aujourd'hui.
00:37:33 Et puis il y a une autre idée qui a émergé ces derniers jours parmi ses conseillers dans son entourage.
00:37:38 C'est celle de le voir repartir sur le terrain, dans des déplacements de contact, proximité.
00:37:43 On lui a tellement reproché aussi ces déplacements à l'étranger récent.
00:37:46 Est-ce que c'est vraiment envisageable dans le contexte actuel et avec le degré parfois de détestation
00:37:52 que certains peuvent nourrir à son encontre ?
00:37:54 Ça peut être envisageable parce qu'il y a un besoin de revoir le président de la République un peu plus au front.
00:37:59 C'est d'ailleurs pour ça qu'il reprend la parole, ses conseillers, qui expliquent que pendant la réforme des retraites,
00:38:03 il a laissé faire son gouvernement et finalement, maintenant que c'est fini, il veut reprendre la main.
00:38:06 Aller sur le terrain, oui. Après, on a vu encore aujourd'hui son ministre de la Santé qui a été chahuté.
00:38:10 On a vu aussi dans les déplacements à l'étranger, notamment la semaine dernière,
00:38:13 comment Emmanuel Macron pouvait être rattrapé par la situation.
00:38:16 Aller sur le terrain, c'est bien, à la rigueur se déplacer.
00:38:19 Si effectivement chacun de ses déplacements, il a des manifestants, il y a un brouhaha autour de lui,
00:38:24 forcément c'est contre-productif parce qu'on dira "certes, il est sur le terrain,
00:38:27 mais en fait, il n'arrive pas à être entendu, il n'arrive pas à être audible"
00:38:29 et le message même du déplacement sera totalement dilué dans les manifestations qui peuvent avoir lieu autour.
00:38:34 Alors justement, regardez quelle voix se chauffent aussi ses opposants.
00:38:37 On vous a préparé une petite guirlande de sons, comme on dit dans notre petit jargon télé.
00:38:41 D'ailleurs, c'est pas mal.
00:38:43 Écoutez, on n'attend rien.
00:38:45 On n'en attendait rien depuis son élection et je crois qu'il remplit son contrat.
00:38:50 Parce que de toute façon, tout ce qu'il fait a l'opinion contre lui.
00:38:54 Donc il va venir nous exposer, faire de la communication, ce qu'il sait très bien faire,
00:38:58 mais sur le fond, il va proposer quoi ?
00:39:00 Je crois que le président a tout fait pour qu'on n'entende rien du tout de son allocution.
00:39:05 Il a tout fait pour que le lien soit rompu.
00:39:08 Il est face à un pays qu'il a lui-même fracturé.
00:39:11 Je reste de toute manière, comme la grande majorité des Français,
00:39:14 attaché à la satisfaction d'homme au dents, le retrait.
00:39:18 Voilà, c'est plutôt des gens de gauche.
00:39:20 Mais Gabriel Cluzel, le lien, il est rompu ou les Français, au fond, ont la mémoire courte ?
00:39:25 Écoutez, il est quand même passé contre l'opinion.
00:39:30 Il le sait du reste.
00:39:32 C'est-à-dire qu'il a considéré qu'il allait faire le bonheur des Français malgré eux,
00:39:36 ou en tout cas le bien des Français malgré eux.
00:39:39 Tous les sondages montrent que les Français sont restés massivement,
00:39:42 malgré le temps, opposés à cette réforme des retraites.
00:39:46 Donc tabler sur une mémoire de poisson rouge, c'est un petit peu méprisant aussi.
00:39:50 On parlait de mépris.
00:39:52 Non, je crois que ça va venir dans la sédimentation des colères résignées qu'il y a dans ce pays,
00:39:59 qui misent toutes les unes derrière les autres.
00:40:03 Il y a une guirlande de sombre et là, il y a une guirlande de colère.
00:40:06 Je reviens encore.
00:40:07 Les Gilets jaunes, une gestion brutale du Covid, l'inflation,
00:40:10 le sentiment que l'étranger compte plus qu'eux, etc.
00:40:14 Au vu des déplacements d'Emmanuel Macron.
00:40:16 Tout cela peut, in fine, être quelque chose d'extrêmement dangereux.
00:40:21 Il a encore quatre ans à faire.
00:40:23 Souvenez-vous, alors même si tout le monde dit "ah oui, oui, mais de toute façon,
00:40:26 il n'a pas besoin d'être réélu, donc il s'en fiche",
00:40:28 il faut tenir quatre ans.
00:40:29 Donc c'est vrai que c'est difficile de tabler sur l'oubli des Français.
00:40:34 Ils vont peut-être le mettre dans leur poche avec leur mouchoir par-dessus,
00:40:36 mais je ne crois pas qu'ils vont oublier comme ça.
00:40:37 Vous êtes d'accord avec elle ?
00:40:39 C'est un président empêché.
00:40:42 Vous avez appartenu à la majorité.
00:40:46 C'est un président empêché aujourd'hui, Jean-Michel Favell.
00:40:48 Je ne suis pas du tout d'accord avec ce qui a été dit, et certainement pas.
00:40:51 Les Français sont d'accord avec cette réforme ?
00:40:52 Parce que les Français ont donné…
00:40:55 Vous avez la mémoire courte dans un certain nombre de choses.
00:40:58 En fait, vous avez cité un certain nombre de crises qui se sont effectivement déroulées
00:41:03 au quinquennat précédent, et les Français ont réélu ce président de la République.
00:41:08 Donc à un certain moment, ça veut dire…
00:41:09 Mais vous allez être très bien dans le contexte politique dans lequel ça s'est passé.
00:41:12 À un certain moment, ça veut dire qu'on passe à autre chose.
00:41:16 Effectivement, il y a des réformes qui sont faites.
00:41:19 Certaines font plus mal que d'autres.
00:41:20 Là, c'est une réforme de vision dans l'avenir,
00:41:23 comment encore une fois sauver ce système de retraite par répartition,
00:41:28 comment aller de l'avant, comment travailler sur un destin national.
00:41:32 Vous êtes toujours dans la majorité.
00:41:34 Non, non, écoutez, si sur ce plateau, personne ne défend, il n'y aura personne pour le défendre.
00:41:39 94% des actifs sont contraints quand même.
00:41:41 Donc ça fait peu de monde à priori prêt à défendre la réforme aujourd'hui.
00:41:45 Oui, mais non, mais attendez.
00:41:46 Il y a peu de monde, concrètement, même sans compter les manifestants.
00:41:49 Vous faites un vote, par exemple, sur les impôts,
00:41:51 vous aurez 100% de la population qui sera contre.
00:41:54 Et pourtant, il les faut, les impôts.
00:41:55 Et pourtant, il les faut.
00:41:56 Et non seulement il les faut pour qu'ils soient bien utilisés.
00:41:59 Mais oui, mais tout à fait.
00:42:01 On pourrait avoir une réflexion sur le service public aussi.
00:42:03 On est d'accord avec ça.
00:42:04 Donc ce qu'il faut à un certain moment, c'est quand même de voir la réalité des choses.
00:42:08 À quoi a servi cette réforme ?
00:42:10 Et là où on en est, aujourd'hui, la réforme a été votée.
00:42:13 On va voir ce qui va se passer ce soir dans l'allocution du président de la République.
00:42:16 Et on verra dans les prochains jours comment les choses vont changer,
00:42:19 éventuellement sur le moyen terme et sur le long terme.
00:42:23 Est-ce qu'on peut se contenter, Raphaël Zainvi, de dire "on verra, on verra" ?
00:42:27 Je pense que c'est compliqué, mais il y a quelque chose qui est intéressant.
00:42:29 C'est que là, on a entendu les sons d'un panel d'opposants à Emmanuel Macron.
00:42:35 Mais lorsque vous interrogez un certain nombre de membres de la majorité présidentielle aujourd'hui,
00:42:39 ils sont perdus.
00:42:41 Ils ne savent pas comment la fin de ce quinquennat va se dérouler.
00:42:46 Et c'est ça qui est le plus inquiétant.
00:42:47 C'est qu'on sent que ce bloc qui ne tient finalement que par le président
00:42:50 est en train de se disloquer entre ceux qui repartent doucement vers la droite,
00:42:55 ceux qui…
00:42:56 C'est-à-dire que ce dépassement des clivages n'a été possible
00:43:00 que par la seule personnalité d'Emmanuel Macron.
00:43:02 Et aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on voit cette majorité se déchirer en deux blocs,
00:43:08 comme si chacun essayait de prendre ses distances avec Emmanuel Macron.
00:43:13 Se préparer pour la vie, se préparer pour les quatre ans à venir.
00:43:15 Elodie Huchard, vous êtes souvent à l'Assemblée, bien sûr, ces dernières semaines,
00:43:20 depuis le début de la réforme des retraites.
00:43:24 Est-ce que les mines sont grises ?
00:43:25 Et effectivement, il y a cette dislocation dans le sens où il y a déjà plusieurs députés
00:43:30 accolés, adossés à Barbara Pompili, qui ont pris le large d'une certaine manière.
00:43:34 Oui, mais là, en fait, la réforme des retraites a fait du mal à la majorité présidentielle et à d'autres.
00:43:38 Effectivement, dans la majorité présidentielle, on est partagé entre le soutien qu'on est censé devoir au gouvernement
00:43:43 et puis le fait d'être dans sa circonscription, de se dire qu'Emmanuel Macron agite souvent la menace de la dissolution.
00:43:48 Et les députés se disent aussi, moi, quand je rentre en circonscription, on me parle des retraites,
00:43:52 on n'est pas satisfait.
00:43:53 Donc forcément, ils se retrouvent un peu à défendre l'indéfendable.
00:43:55 Et puis, c'est compliqué, vous le disiez tout à l'heure, de trouver des majorités aussi,
00:43:58 parce que chez LR, maintenant, il n'y a plus du tout de leadership pour l'instant.
00:44:01 Il y a autant de députés, il y a autant de lignes qu'il y a de députés à l'Assemblée nationale.
00:44:04 Donc, même pour essayer, s'ils perdent un peu dans la majorité, d'agréger des soutiens à droite, à gauche,
00:44:09 c'est très compliqué parce que les groupes parlementaires, un certain nombre de groupes,
00:44:12 sortent quand même affaibli de cette séquence.
00:44:14 Alors, vous qui parlez de LR, c'est intéressant.
00:44:16 Dans la perspective d'un remaniement, je crois que c'est Xavier Bertrand qui a dit ce week-end,
00:44:19 quels que soient les changements, sous-entendu à la tête de l'exécutif de Matignon,
00:44:25 tant que lui reste dans le déni, aucune réforme ne pourra être entreprise.
00:44:29 C'est vrai ? Il faut qu'il sorte d'une forme de déni qu'il a instillé un petit peu.
00:44:36 Oui, et puis surtout, il faut que LR se sorte de ce mauvais pas.
00:44:39 Parce que demander à LR de venir élargir la majorité,
00:44:42 c'est comme demander au Radeau de la Méduse de venir remorquer le Titanic.
00:44:45 C'est bien, mais ce n'est pas sûr qu'on arrive à bon port, vous voyez.
00:44:48 Donc, c'est vrai que LR est dans une situation compliquée.
00:44:55 Xavier Bertrand joue sa partition, il y a un déni, mais il y a un déni aussi du côté de LR, c'est évident.
00:45:03 Chacun doit faire son examen de conscience.
00:45:04 Exactement, là, ils n'ont pas réussi, c'est quand même dommage pour eux,
00:45:08 ils n'ont pas réussi à s'imposer en opposition.
00:45:10 Ils ont dit "nous sommes des opposants qui sommes d'accord".
00:45:14 Il y a un moment où ça s'appelle un oxymore.
00:45:17 Donc, c'est vrai que pour eux, c'est aussi compliqué que pour Emmanuel Macron.
00:45:23 Et comme c'est la seule possibilité d'élargir la majorité, on voit bien que le chemin va être compliqué.
00:45:29 Il y a une dernière séquence que j'aimerais vous partager, c'est celle de Dominique Molle,
00:45:32 réalisateur de La Nuit du 12, qui était amenée à Sorbonne à faire une présentation,
00:45:38 une intervention lors de la remise d'un prix d'un César qui lui a été décerné,
00:45:43 devant un pape Ndiaye, qui vous allez vous en rendre compte sur les images, ne l'a pas tout à fait vu venir.
00:45:50 Je pense que ça ne doit pas être facile tous les jours d'exercer cette fonction
00:45:55 au sein d'un gouvernement et avec un président dont les paroles et les actes
00:46:01 sont un peu le contraire des valeurs que devrait transmettre l'école.
00:46:05 Un gouvernement et un président qui préfèrent imposer plutôt que dialoguer,
00:46:16 qui préfèrent donner des leçons,
00:46:18 qui préfèrent donner des leçons plutôt que de faire de la pédagogie,
00:46:28 qui préfèrent parfois le mépris au respect et à l'écoute,
00:46:37 qui préfèrent cliver et diviser plutôt qu'unir,
00:46:44 qui préfèrent les intérêts particuliers au bien commun,
00:46:53 et dont le seul critère de réussite semble être de faire partie des premiers de cordée.
00:47:00 Voilà, Raphaël Stainville, petite réaction, ça va être ça la suite du quinquennat ?
00:47:05 C'est la possibilité, la probabilité la plus grande, c'est ça qui est terrible pour le président et ses ministres,
00:47:11 qui sont pris en otage dans une intervention qui n'aurait pas dû être de cette teneur-là.
00:47:17 Sur la méthode, vous ne souscrivez pas, j'imagine, de toute façon, Jean-Michel.
00:47:21 Moi, ça me fait penser, et je conseille aux spectateurs de lire le bouquin de Roselyne Bachelot,
00:47:28 qui parle de ça, c'est-à-dire une espèce de microcosme de la culture gavée de subventions,
00:47:36 et qui ne fait que critiquer le gouvernement, les gouvernements successifs.
00:47:40 Gabrielle Cluzel, pour la conférence.
00:47:42 Vous voyez, je n'ai pas peur d'être d'accord avec mon voisin sur ce point-là.
00:47:46 Je sais même si sur le fond, on peut tout à fait souscrire au propos de ce réalisateur,
00:47:53 qui à côté de ça est un excellent réalisateur, moi je ne sais pas si vous l'avez vu,
00:47:56 La nuit du doux, c'est un très bon film, mais il faut qu'il reste dans son boulot de réalisateur.
00:48:00 Moi, j'avoue que j'en ai un petit peu assez de ces artistes qui font de la politique,
00:48:04 qui sont bien contents de trouver des subventions publiques,
00:48:08 et moi je suis choquée aussi de l'attitude de Pape Ndiaye.
00:48:11 Excusez-moi, je le trouve pas très…
00:48:14 Incorporate.
00:48:16 Exactement, je cherche ces mots.
00:48:18 Là aussi, c'est un peu étonnant qu'il n'ait pas quitté la salle,
00:48:21 et ça augure mal de la suite, parce que ça veut dire que ce gouvernement est prêt à se laisser taper sur la tête,
00:48:26 sans faire preuve de solidarité, ça va être compliqué pour les quatre années à venir.
00:48:30 Merci beaucoup, Elodie Huchard, on vous retrouve peut-être pour le débrief de la soirée,
00:48:35 de la locution, et puis sans doute un petit peu plus tard dans sept semaines.
00:48:39 Merci à tous les quatre, et après une petite pause, on revient pour parler,
00:48:43 ah tiens, de la reprise de la saison des rodéos urbains,
00:48:46 quoique sous une nouvelle mouture, une nouvelle forme, vous allez le voir.
00:48:51 Et puis on parlera aussi de cette école coranique sauvage qui a émergé en plein Marseille,
00:48:56 au sud et au sud de tout le monde, sauf des autorités apparemment.
00:48:59 A tout à l'heure.
00:49:04 De retour, avant d'entamer la dernière demi-heure de notre émission,
00:49:07 je vous propose de retrouver Mathieu Deveze pour le rappel des titres.
00:49:09 Emmanuel Macron s'adresse aux Français ce soir à 20h,
00:49:15 une allocution d'une vingtaine de minutes que vous pourrez bien sûr suivre en direct sur CNews.
00:49:20 Le chef de l'État tentera ainsi d'apaiser les tensions et de relancer son second quinquennat
00:49:24 après la promulgation de la réforme des retraites.
00:49:27 Et pour les leaders de la gauche, il n'est pas question de tourner la page,
00:49:30 ils n'attendent rien de l'allocution du président.
00:49:33 Une enquête pour assassinat a été ouverte après la mort d'un enfant de 4 ans et de son père de 48 ans.
00:49:38 Leurs corps ont été découverts vendredi dans une voiture incendiée à Nouveon en Thierrache, c'est dans l'Aisne.
00:49:43 Selon le parquet, l'hypothèse privilégiée est celle d'un suicide du père,
00:49:47 précédé ou accompagné du meurtre de l'enfant.
00:49:50 La ville de Paris a ouvert aujourd'hui une consultation sur l'avenir du périphérique de la capitale.
00:49:55 La mairie entend réserver une voie au covoiturage, au taxi et en transport en commun à l'horizon 2030.
00:50:01 Jusqu'au 28 mai, le grand public est invité à se prononcer sur ce projet
00:50:04 dans le cadre d'une participation par voie électronique.
00:50:08 Si Mathieu, dans cette partie d'émission, nous en parlions,
00:50:12 retour des relais au sauvage, toujours plus de culot, toujours plus d'audace.
00:50:15 Maintenant, on tourne des clips pour les réseaux sociaux.
00:50:18 Exemple à Grenoble, vous allez le voir, ni le lieu, ni les personnes présentes
00:50:22 n'arrêtent les délinquants. Image commentée par Alexis Vallée.
00:50:26 En plein centre commercial à Echirol dans l'Isère, rien ne semble arrêter ces rodéos.
00:50:32 Cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a pour but d'illustrer un clip de musique.
00:50:37 Tout rodéo est très dangereux, et encore plus quand on se permet d'aller dans un centre commercial
00:50:41 et traverser la foule comme ça, ils ne sont pas inquiétés.
00:50:44 Je ne crois pas que c'est un lieu privé, donc la sécurité n'était pas présente.
00:50:47 À aucun moment ils ne sont inquiétés.
00:50:50 Donc, ils n'hésitent pas à traverser et à repartir comme si rien ne s'était passé.
00:50:56 Quelques jours plus tôt, dans le même département à Villefontaine,
00:51:00 d'autres individus s'amusent à traverser ce ponton, malgré la présence de nombreux riverains.
00:51:05 Les rodéos sauvages, un fléau contre lequel luttent les forces de l'ordre.
00:51:10 Depuis le 1er mars, le ministère de l'Intérieur a enregistré 7000 verbalisations
00:51:16 et plus de 102 roues saisies.
00:51:18 Il nous faudrait un observatoire national des rodéos,
00:51:21 parce que pour l'instant, on a des remontées de chiffres.
00:51:24 Ça veut dire aussi qu'on mène une lutte contre ces rodéos,
00:51:28 mais comme toutes les luttes, comme les stups, etc., c'est des luttes sur du long cours.
00:51:32 On ne peut pas faire stopper des habitudes en un coup de claquement de doigts, ce n'est pas possible.
00:51:38 Les auteurs de rodéos peuvent être passibles d'une amende de 30 000 euros,
00:51:42 ainsi qu'une peine de deux ans d'emprisonnement.
00:51:45 Raphaël Saint-Vido, où sont les amendes, où sont les peines ?
00:51:48 Visiblement, ce n'est pas très dissuasif, c'est surtout l'application des peines qui va.
00:51:52 C'est surtout ça le problème, c'est-à-dire que l'arsenal juridique existe,
00:51:56 la loi a été même modifiée, mais aujourd'hui, on attend les applications de ces peines
00:52:03 avec des juges qui condamnent lourdement, pas seulement les récidivistes,
00:52:09 mais les primo-délinquants qui s'adonnent à ce genre de rodéo urbain
00:52:16 qui contribue à l'ensauvagement d'un certain nombre de centres-villes.
00:52:20 Le fait est que si les policiers font leur travail avec toutes les difficultés
00:52:25 et les contraintes qui sont les leurs, de l'autre côté, la justice ne suit pas une nouvelle fois.
00:52:30 Oui, parce que du côté des saisies, Jean-Michel Fouvert, qu'on le voit bien, ça marche, ça cartonne.
00:52:34 On nous fait des bilans, des présentations, la préfecture publie même des photos du matériel,
00:52:44 des motos qui sont saisies, mais derrière, il n'y a pas plus facile que de se procurer une nouvelle moto
00:52:49 quand on a été privé d'un appareil, d'un véhicule.
00:52:52 On est à peu près sur ce problème-là comme sur le problème des stups,
00:52:55 c'est-à-dire que les saisies qui sont faites, et qui sont nombreuses,
00:52:59 sont en fait l'image du travail des forces de police et de gendarmerie.
00:53:05 Après, derrière ça, il faut effectivement que la justice travaille elle aussi,
00:53:10 c'est-à-dire qu'elle applique, c'est ce que vient de dire Raphaël,
00:53:13 et qu'elle applique les sanctions d'une manière décisive,
00:53:16 et que ces saisies-là soient possibles, y compris si le véhicule n'appartient pas
00:53:24 à celui qui est en train de le chevaucher, parce que c'est ça la problématique,
00:53:28 c'est à partir du moment où le véhicule ne lui appartient pas,
00:53:31 on n'a pas le droit de le saisir.
00:53:33 Il faut qu'on arrive à être plus efficace là-dessus,
00:53:37 et il faut que la justice derrière soit absolument sévère, sinon ça continuera.
00:53:41 Et dans ce cas particulier, je rejoins ce qu'a dit le représentant syndical de la police,
00:53:47 dans les centres commerciaux, vous avez la sécurité privée,
00:53:51 s'ils arrivent à s'introduire là, c'est qu'il y a un problème quelque part.
00:53:55 De complaisance ou d'échec du prémé ?
00:53:58 Ou d'absence tout simplement, d'absence de présence, on va dire ça comme ça.
00:54:02 Et parfois on en arrive, je vais vous faire réagir à ça, Gabriel,
00:54:05 à des situations où des maires, des élus, renoncent, se disent "bon ben voilà,
00:54:10 avec ce genre d'incident, la coupe est pleine, ça suffit à les faire renoncer carrément à leur mandat",
00:54:15 c'est ce qui s'est passé avec ce maire dans le Nord que je vous propose d'écouter.
00:54:19 La plus grosse problématique, il y a la sanction d'une part,
00:54:23 mais il y a aussi le fait de confisquer les véhicules,
00:54:25 parce que si vous rendez les véhicules, on se rend compte que très rapidement,
00:54:28 les véhicules on les retrouve sur la voie publique à recommencer à faire les uberlues
00:54:32 et à pourrir la vie de la commune et des différents quartiers.
00:54:35 Il ne suffit pas de déployer des moyens humains, des moyens technologiques,
00:54:40 pour appréhender des jeunes qui font du rodéo ou sur d'autres bêtises,
00:54:43 si derrière vous n'avez pas le relais au niveau de la justice en termes de sanctions,
00:54:47 on a l'impression de servir à rien.
00:54:49 C'est effectivement le sentiment d'être inutile et arrivant moi,
00:54:53 et j'ai donc souhaité déposer ma démission auprès de la préfecture,
00:54:56 enfin sous préfecture de Valenciennes,
00:54:58 démission qui remontait jusque la préfecture du Nord à Lille.
00:55:01 Sentiment d'être inutile, on imagine que pour en arriver à cette décision,
00:55:05 il a fallu qu'il avale un certain nombre de couleuvres.
00:55:08 On est gros sur la patate, comme on dit familièrement.
00:55:11 Oui de fait, mais c'est terrible symboliquement,
00:55:13 ça veut dire que c'est le représentant de l'État qui baisse les bras,
00:55:18 qui dit "écoutez, moi je ne peux rien faire, donc je m'en vais".
00:55:22 C'est assez terrible.
00:55:24 En réalité, il y a une puisanimité générale,
00:55:27 on peut dire que la justice, que les lois ont évolué,
00:55:32 qu'on a essayé de les faire évoluer,
00:55:33 mais il y a toujours cette peur qui habite aussi bien les policiers que les riverains,
00:55:38 que peut-être la sécurité du centre commercial qu'on a vu,
00:55:42 la peur d'une "bavure", la peur de faire mal,
00:55:46 ou qu'un jeune qui serait poursuivi fonce dans le mur
00:55:51 et se retrouve gravement blessé, voire mort, etc.
00:55:53 Donc de cette peur, les délinquants jouent, c'est évident.
00:55:57 Moi quand je vois, je vais vous donner un exemple simple,
00:55:59 ça m'a frappé quand je vois ces images,
00:56:01 moi je viens avec mon fils qui a une trottinette,
00:56:03 une petite trottinette à pied, dans un centre commercial,
00:56:06 le personnel de la sécurité me dit "ah non, il ne peut pas venir avec sa trottinette jusque-là,
00:56:12 il faut qu'il la laisse à l'extérieur".
00:56:13 Et je me dis à côté de ça, vous avez des rodéos dans un certain nombre de centres commerciaux.
00:56:17 Et là aussi, ça participe du sentiment de fort avec les faibles, faible avec les forts,
00:56:22 qui habite globalement toute la population.
00:56:25 C'est vrai qu'il y a un climat, un écosystème de faiblesse et de pusillanimité,
00:56:32 et je ne sais pas, c'est vrai qu'on peut se demander si on arrivera un jour à en voir le bout.
00:56:37 C'est-à-dire qu'effectivement, on est arrivé à un renversement des valeurs.
00:56:41 Et c'est effectivement les gens qui sont très peu délinquants par nature
00:56:49 et qui respectent le plus la loi, qui sont le plus embêtés à un certain moment.
00:56:53 Là, si vous n'avez aucune, dans ces rodéos sauvages que vous avez vus,
00:56:58 si vous n'avez aucune intervention de la part de la population,
00:57:01 c'est de la population, des personnes qui sont à côté,
00:57:04 c'est que d'abord, il y a une peur physique éventuelle,
00:57:07 et ensuite il y a la peur pour eux d'être condamnés.
00:57:10 Et il y a eu un renversement phénoménal de ça,
00:57:13 qui fait qu'on condamne plus facilement les représentants de la loi
00:57:18 ou les personnes qui vont s'interposer que ceux qui sont à l'origine de ces...
00:57:22 Et donc là, on a un vrai, vrai gros problème de justice,
00:57:26 et ce gros problème de justice, il fait vaciller l'État sur ses fondements.
00:57:30 Quand vous n'avez plus de justice, pour rien,
00:57:32 eh bien tout est permis pour ceux qui ne respectent pas ces lois.
00:57:36 - Et puis il y a une dernière séquence, vous avez peut-être aperçu,
00:57:38 celle de cet automobiliste de 32 ans qui a perdu le contrôle de son véhicule à Bordeaux
00:57:42 parce qu'il a voulu faire comme les pros, il ne savait pas du tout s'y prendre.
00:57:46 C'était là aussi une course de voitures sauvages, il a fait 13 blessés.
00:57:50 Entre temps, il a été mis en examen et écroué, regardez.
00:57:54 Les images parlent d'elles-mêmes.
00:57:57 Pourquoi on voulait vous montrer cette séquence ?
00:57:59 Parce qu'au fond, ça participe de cette idée
00:58:01 qu'on peut faire tout et n'importe quoi, n'importe quand.
00:58:04 - Et en même temps, c'est quand même autre chose.
00:58:07 - Et c'est quand même autre chose ?
00:58:08 - C'est quand même autre chose parce que ce sont des rassemblements sauvages,
00:58:11 mais en fait avec un certain nombre de personnes qui se retrouvent dans l'organisation,
00:58:17 sauf qu'il n'y a pas toutes les mesures de sécurité.
00:58:20 Mais juste pour compléter ce qui a été dit sur les rodéos sauvages,
00:58:23 tel qu'on voit l'ampleur ne cesser de prendre de la force,
00:58:29 il y a un parallèle que j'aimerais bien faire.
00:58:32 On voit que la culture, qui n'a plus rien de populaire,
00:58:35 vient consacrer ce genre d'activité comme une sorte de nouvel art de la rue urbain.
00:58:44 Ça fait penser à ce qu'on a vécu dans les années 70 et 80
00:58:47 avec les tags qui sont venus délabrer, abîmer un certain nombre de murs.
00:58:53 Et puis tout d'un coup, par la grâce d'un ministre de la Culture,
00:58:56 on l'a consacré comme un art populaire.
00:58:59 Et avec les rodéos urbains, on a eu, l'année dernière,
00:59:02 à présenter à Cannes ce film qui venait célébrer ce film.
00:59:06 Après, il ne faut pas s'étonner que la société,
00:59:10 et notamment un certain nombre de jeunes,
00:59:12 s'emparent de ce film pour essayer de se retrouver,
00:59:15 donner écho à tout ça et transformer ça en art populaire.
00:59:18 Avec un casting qui avait été décrié pour avoir soutenu le droit d'organiser ce genre de street art.
00:59:26 Il y a du street art réussi, mais c'est vrai que le tag a commencé à insuffler cette tendance-là.
00:59:32 L'ultra-gauche peut se dire sur les murs des universités qu'elle fait du street art.
00:59:35 De fait, ça participe de se laisser faire général.
00:59:38 C'est un peu facile d'habiller en art ce genre de choses.
00:59:41 Mais il y a quand même quelque chose que vous avez dit qui me revient et qui m'interpelle,
00:59:44 et je voulais faire rebondir là-dessus.
00:59:46 On a peur de l'étincelle.
00:59:48 C'est-à-dire qu'on n'arrête pas parce qu'on a peur de l'étincelle
00:59:50 qui pourrait mettre le feu au quartier.
00:59:53 On veut s'acheter la paix sociale en ne faisant pas grand-chose pour arrêter les rodeos.
00:59:57 Je pense que Jean-Michel serait peut-être plus à même de pouvoir répondre à cette question.
01:00:00 Ce qu'on raconte à ce nombre de policiers et syndicalistes aujourd'hui,
01:00:04 c'est qu'ils préfèrent interpeller après plutôt que d'aller tamponner,
01:00:09 comme ça peut se faire notamment en Angleterre,
01:00:11 ceux qui s'adonnent à ce genre de pratiques.
01:00:13 Parce que, justement, vous le disiez, il y a cette peur de cette étincelle,
01:00:17 de cette mort de trop, et qui viennent enflammer, embraser des quartiers.
01:00:21 Les enquêtes sont quand même menées à bien à leur terme.
01:00:23 Oui, les enquêtes sont menées à bien, bien évidemment.
01:00:25 Mais sur le flagrant délit, effectivement, il n'y a pas d'action immédiate de la part des policiers.
01:00:31 Tu as raison. D'abord, pour ne pas blesser les gens qui sont autour,
01:00:34 pour ne pas se blesser eux, et surtout s'ils font une action comme ça.
01:00:37 Et ne pas provoquer l'étincelle.
01:00:39 Et si ça résulte d'un mort ou d'un blessé qui était en train de faire le rodeo,
01:00:44 c'est eux qui seront condamnés.
01:00:46 Donc il y a effectivement cette inversion, encore une fois, des valeurs qui n'est pas bonne.
01:00:53 Et il nous manque une justice qui soit...
01:00:56 On s'interrompt à nouveau, et puis on revient après la pause
01:00:58 pour vous parler de cette école coranique clandestine
01:01:00 qui a été décelée par des riverains à Marseille.
01:01:03 À tout de suite.
01:01:04 Il nous reste quelques minutes dans 90 minutes info pour aborder ce dernier thème.
01:01:12 On va vous parler de cette résidence marseillaise où les habitants craignent
01:01:16 qu'une école coranique clandestine n'ait vu le jour ces dernières semaines.
01:01:21 Puisqu'ils vivent au rythme des appels à la prière depuis plusieurs jours maintenant
01:01:26 et assistent aux va-et-vient d'enfants, dont certaines fillettes d'ailleurs,
01:01:31 qui sont voilées.
01:01:32 Regardez, on a quelques images à travers ce reportage de Stéphanie Rouquier.
01:01:36 Depuis neuf mois, les habitants de cette résidence marseillaise
01:01:41 constatent une activité inhabituelle dans cet abri de bois monté dans le jardin d'un locataire.
01:01:47 Ses voisins craignent qu'une école coranique clandestine ait été créée.
01:01:58 Tous les week-ends et les vacances scolaires, une trentaine d'enfants fréquentent le site.
01:02:03 À 100 mètres au-delà, il y a tout juste un an, un établissement musulman hors contrat
01:02:08 avait été fermé par arrêté préfectoral, accusé de favoriser le repli communautaire.
01:02:14 Cette résidente a alerté les autorités.
01:02:17 Cette cabane de prière est apparue très rapidement après la fermeture de l'école coranique primaire.
01:02:25 Personnellement, j'ai vraiment compris que les gens cherchaient un endroit pour que les enfants puissent être enseignés.
01:02:30 J'entends devant chez moi la prière sans cesse.
01:02:34 Donc ça devient vraiment plus possible.
01:02:37 Selon nos informations, un imam sous-lourait cet abri de bois pour 200 euros par mois.
01:02:43 Les locataires ont averti le gestionnaire de la résidence.
01:02:46 Nous l'avons également contacté, mais il a refusé de nous répondre.
01:02:51 Gabriel Cluzel, on n'a pas la certitude, mais ça incombe un peu l'avis des riverains, pour dire le minimum.
01:03:02 Si c'est avéré, ça suppose déjà une forme d'impunité, parce qu'on rappelle qu'il y avait eu un démantèlement il n'y a pas si longtemps.
01:03:09 C'est interdit sous cette forme.
01:03:11 Et des complicités aussi à travers cette location.
01:03:14 Moi, je ne suis pas au fait de l'enquête et je ne vais pas aller plus vite que la musique.
01:03:20 Mais il est quand même à craindre que ce genre de procédé soit destiné à se répéter.
01:03:27 Parce qu'on a vu qu'une école à Marseille, mais il y en a eu ailleurs, clandestine, avait été fermée.
01:03:36 Il pourrait donc s'être réformé ailleurs.
01:03:39 Ce qui est surtout intéressant, c'est de savoir quel type d'enseignement y est dispensé.
01:03:44 Simplement, je ne voudrais pas, je le dis franchement, parce que j'en ai parlé avec un certain nombre de députés,
01:03:49 c'est quelque chose qui m'inquiète.
01:03:50 C'est-à-dire qu'on se serve du prétexte des écoles islamistes hors contrat pour faire la guerre à toutes les écoles hors contrat.
01:04:00 Parce que je vous rappelle que nous sommes dans un contexte d'échec de l'éducation nationale.
01:04:05 Et qui fait que Papanda est en train de donner un certain nombre de consignes aux écoles sous contrat.
01:04:10 Et l'étape suivante, ce sera les écoles hors contrat, qui sont beaucoup plus libres.
01:04:13 Alors, il y a des écoles catholiques, il y a des écoles montessori, il y a des écoles juives,
01:04:17 il y a des écoles diverses et variées, musulmanes, qui ne posent pas de problème.
01:04:20 Certaines posent problème.
01:04:22 Par exemple, je sais que dans les Hauts-de-France, l'école AVEROS est dans un bras de ferme.
01:04:27 C'est une école sous contrat, donc pas hors contrat, avec le Conseil des Hauts-de-France qui ne veut plus lui donner de financement.
01:04:34 Donc, c'est vrai qu'il ne faudrait pas que cet exemple-là, médiatisé, soit l'occasion de faire le procès de l'ensemble des écoles hors contrat.
01:04:42 Mais c'est vrai qu'on comprend que les riverains se demandent ce qui se passe,
01:04:46 parce qu'en France, écoutez, les écoles doivent faire l'objet d'un certain nombre d'informalismes qui doivent être respectés.
01:04:52 Et puis, ce n'est pas inintéressant de savoir ce qui se passe dans ces écoles-là.
01:04:56 Mais encore une fois, on peut imaginer que ce genre de velléité va se reproduire.
01:05:02 Ça fait partie de l'écosystème que nous apporte une immigration massive.
01:05:08 Il faut quand même que les Français en aient conscience.
01:05:10 C'est un vilain filigrane. C'est vrai qu'il y a un risque d'une nouvelle guerre des écoles qui se joue, d'une certaine manière.
01:05:15 Je donne l'idée qu'on s'en fait.
01:05:16 Je pense que Gabriel Puizel a raison. Il faut bien distinguer les différents types d'écoles,
01:05:20 et précisément, s'agissant de Marseille, quand même, on en est au tout début,
01:05:27 entre les écoles privées hors contrat et une institution qui n'a pas déclaré son activité,
01:05:36 qui a créé son école totalement sous les radars, et dont les enfants, et on le voit sur les images,
01:05:46 on voit des petites filles qui sont déjà voilées dès le plus jeune âge,
01:05:50 laissent supposer qu'on est là face à une école d'un islamisme très radical.
01:05:57 Jean-Michel Fauvergue, il faut faire attention quand même, parce qu'on répète, l'enquête commence.
01:06:03 Bien évidemment qu'il faut faire.
01:06:04 On ne voudrait pas non plus aller à l'encontre du travail des conquêteurs.
01:06:07 Bien évidemment qu'il faut prendre ses précautions et faire attention,
01:06:10 et en particulier, effectivement, ne pas confondre ce genre de lieu que l'on voit là,
01:06:17 et les écoles sous contrat et hors contrat, et c'est quelque chose d'important que de le dire.
01:06:22 Et dans le cadre de ce reportage, il m'a semblé que dans votre reportage,
01:06:29 il était dit que les enfants viennent à cette école-là les week-ends et pendant les vacances.
01:06:35 Les vacances et les mercredis.
01:06:36 Ce qui veut dire qu'ils sont scolarisés ailleurs, et ce qui veut dire que cette école a été,
01:06:39 cette école, entre guillemets, a été créée uniquement pour ça.
01:06:43 C'est une école coranique, et visiblement, compte tenu de la manière dont s'habillent les jeunes
01:06:53 pour aller à cette école coranique, visiblement, école coranique sans doute hyper radicale, très radicale.
01:07:02 Donc je signale aussi, et c'est dit dans votre reportage,
01:07:06 qu'il y avait déjà eu des fermetures un peu plus loin.
01:07:09 Là, je pense que les autorités préfectorales, il ne va pas y avoir d'enquête judiciaire,
01:07:17 mais il va y avoir une enquête administrative,
01:07:19 et voir quelles sont les conditions dans lesquelles sont accueillis les enfants,
01:07:23 parce que ça me semble assez insalubre aussi, il y a une enquête préfectorale,
01:07:26 et la loi sur le séparatisme qui a été votée il y a deux ans de ça,
01:07:32 donne les moyens de fermer rapidement ces écoles-là.
01:07:35 Donc ça devrait s'appliquer.
01:07:36 Et s'il y a un délit pénal, une amende de 15 000 euros et un an de prison pour celui qui a organisé ça.
01:07:43 Merci à tous les trois de m'avoir accompagné jusqu'au bout de cette émission.
01:07:46 Dans un instant, punchline, bien sûr, vous retrouvez Laurence Ferrari.
01:07:50 Et puis n'oubliez pas, ce sera en direct sur notre antenne,
01:07:52 l'allocution d'Emmanuel Macron, dont on rappelle qu'elle a lieu à 20h.
01:07:58 Et moi, je vous dis à demain pour de nouvelles aventures de 90.
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