90 Minutes Info du 16/05/2023

  • l’année dernière
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue sur CNews.
00:00:02 Cet après-midi, dans un instant, le débat 90 minutes info.
00:00:05 Je vous présente les invités, les thèmes dont nous allons parler.
00:00:08 Mais avant cela, le rappel des titres avec Mathieu Devese. Bonjour.
00:00:11 Un petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé hier à Amiens.
00:00:17 Il s'agit de Jean-Baptiste Tronieux, patron de la célèbre chocolaterie du même nom.
00:00:21 Les faits se sont produits en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites.
00:00:25 Selon le père de la victime, les agresseurs l'ont frappé à la tête, au bras et aux jambes.
00:00:29 Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
00:00:33 Elisabeth Borne s'entretient avec le syndicat pour la première fois depuis la promulgation de la réforme des retraites.
00:00:38 La première ministre reçoit aujourd'hui et demain chacune des cinq organisations représentatives,
00:00:43 alors qu'une quatorzième journée de mobilisation est programmée le 6 juin.
00:00:48 Enfin, le 76e festival de Cannes s'ouvre ce soir.
00:00:51 Le tapis rouge a été posé sur les marches du palais. Pendant deux semaines, il sera particulièrement scruté.
00:00:56 L'an dernier, la surprise était venue d'une intervention en direct du président ukrainien.
00:01:01 Mais cette année, une autre actualité pourrait s'inviter avec le retour de Johnny Depp.
00:01:05 Merci beaucoup. Et au sommaire, nous irons en meurtre et mozelle aujourd'hui avec le choc et la stupeur de ces habitants
00:01:12 lorsqu'ils découvrent qu'un homme impliqué dans une fusillade a pas moins de 140 mentions à son casier judiciaire.
00:01:18 Écoutez. À Villereuil, l'auteur de la fusillade, il est connu 120 fois. Il a 120 mentions au traitement des antécédents judiciaires de la police,
00:01:28 notamment des violences, du trafic de stupéfiants, de l'usage d'armes.
00:01:32 Les Jeux olympiques de Paris seront-ils réservés aux très riches ou aux touristes ?
00:01:36 Les tarifs prohibitifs pour la plupart des épreuves risquent bien de priver une partie de la population de cette fête qui se voulait pourtant ouverte à tous.
00:01:45 Et puis, Emmanuel Macron imprime-t-il encore auprès des Français ? Hier, il a annoncé 2 milliards d'euros de réduction d'impôts pour la classe moyenne.
00:01:52 Est-ce que cela va suffire ? Écoutez l'avis de Nadine Morano.
00:01:55 Le président, la parole inutile. J'étais très étonnée de le voir faire cette interview avec en fait une volonté de restaurer son image qu'il s'est très écornée
00:02:09 et surtout de faire une annonce bidon.
00:02:13 Et voici les invités qui vont m'accompagner tout au long de l'après-midi.
00:02:16 Bonjour Sabrina Agressy-Roubach, merci de nous rejoindre.
00:02:19 Vous êtes députée Renaissance des Bouches-du-Rhône.
00:02:21 A vos côtés Jean-Claude Dassier. Bonjour Jean-Claude, ravie de vous voir également sur ce plateau.
00:02:25 Ainsi que Jean Messia. Bienvenue à tous les trois.
00:02:28 Nous allons donc parler de ce dont j'évoquais à l'instant dans le sommaire.
00:02:32 4 jours seulement après cette fusillade de Villerue faisant 5 blessés, dont 3 graves.
00:02:38 Un suspect a donc été interpellé en début de semaine.
00:02:41 Les habitants de ce quartier n'ont de cesse de déplorer l'insécurité.
00:02:45 Ils attendent d'ailleurs désespérément un renfort des forces de l'ordre qu'on leur a promis il y a pourtant plusieurs semaines.
00:02:51 Regardez ce que nos équipes ont pu tourner sur le terrain.
00:02:55 Reportage Fabrice Elsner, Régine Delfort.
00:02:57 Deux faits de blesses, il s'est mis tout seul contre le mur.
00:03:00 Guy est encore sous le choc.
00:03:02 Après avoir vu un individu blessé lors de la fusillade qui a éclaté aux alentours de 18h30 samedi.
00:03:08 Un homme en cagoulé a ouvert le feu dans cette commune de 10 000 habitants.
00:03:12 De nombreux tirs ont éclaté à quelques mètres à peine de son café.
00:03:16 Et pris de panique, une quinzaine d'habitants est venue se réfugier dans son établissement.
00:03:20 Tout le monde hurlait dans tous les sens.
00:03:22 Une dame a demandé à ce qu'on appelle les secours immédiatement.
00:03:25 Moi je suis sorti pour voir ce qui se passait et j'ai vu un monsieur qui courait,
00:03:29 qui s'est mis le long du mur à côté du café.
00:03:32 Et il avait du sang qui sortait de son épaule.
00:03:35 Une fusillade certainement liée à des trafics de stupéfiants et une lutte entre deux bandes rivales.
00:03:40 Devant ce bâtiment, les stigmates sont encore visibles.
00:03:43 Selon cet habitant, le pied de son immeuble s'est transformé en point de deal.
00:03:48 Regardez les inscriptions qu'il y a là.
00:03:51 Ça c'est fait six mois que c'est comme ça.
00:03:53 Moi j'en peux plus.
00:03:55 Moi je suis pratiquement le seul ici à gérer tout.
00:03:59 Une situation devenue insupportable pour ces riverains.
00:04:02 On a peur même quand on traverse et qu'on va chercher notre voiture pour partir.
00:04:07 Des fois moi je vais avec ma poubelle, je dois passer au milieu d'eux parce qu'ils sont là dans le sas, ils ne bougent pas.
00:04:14 Face à l'insécurité de leur quartier, les habitants espèrent de nombreux renforts de police et de gendarmerie.
00:04:20 Jean Messiaen, vous me pardonnez cette expression, mais ce sont toujours les mêmes qui trinquent.
00:04:25 C'est-à-dire ces pauvres gens-là qui n'ont rien demandé, qui veulent vivre paisiblement.
00:04:29 Ça aurait pu finir en drame. Déjà il y a trois plaisés graves.
00:04:32 Ils demandent juste un peu de quiétude, un peu de renforts policiers.
00:04:35 Pour l'instant, ça peine à arriver visiblement.
00:04:37 C'est toujours les mêmes qui trinquent, c'est aussi toujours les mêmes qui trafiquent.
00:04:41 C'est toujours les mêmes profils, c'est toujours les mêmes trajectoires.
00:04:45 Des trajectoires d'impunité ou en tout cas de sanctions qui arrivent trop tardivement pour casser une trajectoire criminelle.
00:04:52 Cet individu, je crois, à son premier fait d'armes, si je puis dire, à 16 ans.
00:04:57 À 16 ans, il a écopé d'un petit rappel à la loi, puis il est sorti, il a recommencé.
00:05:02 Et donc évidemment, si vous ne sanctionnez pas dès le premier fait de manière lourde,
00:05:06 vous enclenchez une dynamique délinquante et criminelle qui aboutit à ce qu'on vient de voir.
00:05:11 J'ajoute que lorsque les plus jeunes voient ce type de trajectoire et qu'il n'y a pas d'impunité,
00:05:17 c'est un encouragement à renouveler les générations délinquantes et de criminels
00:05:22 qui ne sont à aucun moment arrêtés par une quelconque main lourde de la justice républicaine.
00:05:27 Et enfin, le dernier problème, évidemment, c'est que j'entends Éric Dupond-Moretti nous expliquer qu'il met plus de moyens.
00:05:35 J'entends Gérald Darmanin nous dire qu'il met plus de moyens.
00:05:38 Mais c'est un puits sans fond, c'est-à-dire que ces trafics sont alimentés à la fois par la demande,
00:05:42 mais sont aussi alimentés par l'immigration, les flux d'immigration qui arrivent,
00:05:46 qui sont utilisés en tant que chouffe, en tant que guetteur, en tant que dealer.
00:05:49 Donc, évidemment que les moyens qu'on met en bout de chaîne sont toujours beaucoup plus faibles
00:05:53 avec le flux incessant de migrants légaux et illégaux qui viennent alimenter ces trafics,
00:05:59 sans compter que la drogue elle-même vient de l'étranger.
00:06:02 Donc, évidemment, ce problème est un problème international qu'il faut aussi régler de cette façon-là.
00:06:06 On va s'intéresser au profil pour le moins compliqué, pour être pudique de cet individu,
00:06:13 mais il y a deux problématiques qui sont soulevées ici, à mon sens, Sabrina Agresti-Roubach.
00:06:17 C'est d'abord, effectivement, le fait que quand vous voyez quelqu'un agir de la sorte en toute impunité,
00:06:22 il n'y a aucun élément dissuasif.
00:06:23 Et puis l'autre problématique, pardon, mais c'est Gérald Darmanin qui n'a de cesse d'envoyer des CRS en renfort,
00:06:28 mais ce sont des renforts éphémères puisqu'ils sont appelés à être volants, comme on dit,
00:06:32 c'est-à-dire qu'on les met, on les positionne à un point compliqué, puis on les enlève et on les met ailleurs.
00:06:37 C'est plutôt plus la norme que l'exception, quand même.
00:06:40 C'était la norme et Gérald Darmanin a quand même introduit une nouvelle, si je peux dire, doctrine.
00:06:47 Moi, je le vois à Marseille, en tout cas, avec des effectifs pérennes.
00:06:51 On a eu 300 policiers en plus à Marseille, 90 qui sont arrivés il n'y a pas très longtemps,
00:06:55 deuxième plus grande ville de France.
00:06:56 Et vous connaissez les faits divers dont Marseille se fait parfois, est la victime, dont Marseille est la victime.
00:07:06 Je ne peux pas laisser Jean Messia à dire ça parce que si vous résumez l'effet de délinquance juste à l'immigration...
00:07:12 Est-ce que j'ai fait ça ?
00:07:14 Si vous l'avez dit.
00:07:15 Oui, j'ai dit à la fin, je n'ai pas résumé à cela, mais c'est une composante, vous ne pouvez pas l'ignorer.
00:07:19 Non, non, non, mais non, non, c'est non.
00:07:20 Ça n'a rien à voir.
00:07:21 Il a dit en bout de chaîne.
00:07:23 Non, pas en bout de chaîne, c'est-à-dire que tous les sujets sont mélangés.
00:07:26 Oui, oui, mais c'est ça, mais parce que c'est plurifactoriel.
00:07:28 Un délinquant, qu'il soit français ou étranger, est un délinquant.
00:07:31 Vous avez vu l'identité des dix premiers trafiquants de drogue en France ?
00:07:34 Les ? L'identité ?
00:07:36 Vous avez eu les noms des dix premiers trafiquants de drogue en France ?
00:07:38 Je m'intéresse au sujet, je suis marseillaise et je connais le sujet sur le bout du...
00:07:41 Donc vous ne pouvez pas dire que ça n'a aucun lien avec l'immigration ?
00:07:43 Non, mais non, mais non, mais ce n'est pas l'origine ethnique qui explique le mauvais comportement des gens,
00:07:48 c'est l'origine sociale, on en a déjà débattu.
00:07:50 Ce que je dis est factuel.
00:07:51 Juste, si je termine, juste pour vous répondre.
00:07:55 Il a annoncé, donc notre ministre de l'Intérieur a annoncé 500 policiers en plus,
00:08:01 pas de manière éphémère, de manière pérenne sur les villes moyennes,
00:08:05 puisqu'on voit bien que la violence et le trafic s'emparent des villes moyennes.
00:08:08 Et l'autre chose, c'est qu'il manque aussi un élément, mais vraiment pour moi fondamental,
00:08:15 les consommateurs, c'est-à-dire qu'à un moment donné, ça existe parce qu'il y a des gens.
00:08:20 Et vous savez très bien que c'est plutôt les classes favorisées qui viennent, on va dire le mot,
00:08:25 toucher leur shit dans les quartiers.
00:08:27 Qu'est-ce qu'on fait avec les consommateurs ?
00:08:29 Est-ce qu'on s'attache à l'aspect répressif, c'est-à-dire qu'on sanctionne plus lourdement ?
00:08:33 Oui, oui.
00:08:34 Ou est-ce qu'on fait de la prévention ?
00:08:35 Non, alors on fait les deux, on fait les deux, parce que vous savez, je pense qu'il faut marcher sur ses deux jambes,
00:08:39 je pense qu'il faut la prévention, il ne faut pas la lâcher.
00:08:41 Je pense que c'est très important, très jeune, d'expliquer les dégâts de la drogue,
00:08:45 mais comme on peut expliquer aussi les dégâts de la cigarette, vous voyez ce que je veux dire ?
00:08:48 Je pense que sur tout ce qui peut être nocif pour la santé, il ne faut pas hésiter à y aller.
00:08:53 Et la deuxième chose, c'est sur la sanction.
00:08:55 Les AFD, vous voyez, les amendes forfaitaires délictuelles, ça fonctionne un peu parce que l'air de rien,
00:09:01 ça rappelle aux gens que ce qu'ils font est illégal.
00:09:04 Je trouve que c'est une bonne première étape.
00:09:06 Et la troisième chose, qui est très importante pour moi, et je l'avais dit lors de ma dernière question au gouvernement,
00:09:12 il faut mettre le paquet sur le désarmement financier des narcotrafiquants,
00:09:18 parce que si vous n'allez pas les taper là où ça fait mal, vous pourrez faire ce que vous voulez, ça ne marchera pas.
00:09:22 Donc moi je pense qu'il y a plusieurs éléments, et quand vous dites la quêtude des braves gens,
00:09:27 bien sûr que c'est ceux qui ont le moins et qui sont toujours victimes de ces trafics-là.
00:09:31 C'est une évidence, on n'a plus besoin de se l'expliquer sur le plateau.
00:09:34 Et autre chose, pour finir vraiment sur ce qu'on fait à Marseille,
00:09:39 pilonner les points de deal sans cesse pour ne pas qu'ils ne se recréent et qu'ils ne se déplacent pas.
00:09:45 34 points de deal arrêtés, donc stoppés net par la préfète de la police.
00:09:49 Donc il n'y a plus de trafic à Marseille ?
00:09:50 C'est la stratégie du pilonnage, oui.
00:09:53 Donc il n'y a plus de trafic à Marseille ?
00:09:54 Non, non, les 34 points de deal arrêtés n'ont pas été recréés ailleurs.
00:09:58 Après, vous ne pouvez pas non plus tout le temps contredire même les choses fonctionnelles.
00:10:03 Donc il y en a trois qui ont été arrêtés, mais sur combien dans le paysage marseillais ?
00:10:07 Je vais vous reprendre sur un autre chiffre.
00:10:09 Sur les 500, juste pour vous donner quand même une échelle,
00:10:12 sur les 500 policiers en forme de ville moyenne, comme vous le dites,
00:10:15 on vous fait confiance sur le chiffre, tout est fonction du nombre de villes.
00:10:18 C'est-à-dire que si vous avez 40 villes moyennes, 500 policiers à l'échelle de 40 villes,
00:10:21 ça ne fait pas énorme non plus.
00:10:22 Tout à fait, donc ça veut dire qu'il faut continuer.
00:10:24 Mais sur la loi de mie, moi qui suis commissaire aux lois et sur la loi de mie,
00:10:27 les 15 milliards mis sur la sécurité pour ce nouveau quinquennat,
00:10:32 ça a été voté l'année dernière, juste quand on a été élu.
00:10:35 On ne peut pas non plus dire qu'on ne fait rien en termes de sécurité.
00:10:38 Alors, Jean-Claude, je vais vous faire agir dans un instant,
00:10:40 mais on va quand même s'intéresser au profil de cet individu.
00:10:42 Il est un peu particulier en effet.
00:10:44 C'est tout sauf anodin quand même.
00:10:46 140 mentions au casier, c'est un mot de décidiviste.
00:10:51 140, oui c'est ça.
00:10:53 Ce matin, on avait des ententes policières qui disaient 120.
00:10:56 On a vérifié, c'est plutôt de l'ordre de 140, c'est ce qu'ont vérifié nos équipes.
00:11:00 Regardez, ça commence petit et puis évidemment,
00:11:03 comme beaucoup avec la petite délinquance, ça finit en grand banditisme.
00:11:06 Adrien Spiteri.
00:11:08 Depuis ses 16 ans, il multiplie les allers-retours en prison.
00:11:13 Né en 1985, Abdelkrimbe est connu de la police pour 140 faits,
00:11:18 condamné des dizaines de fois pour violences aggravées,
00:11:22 vols aggravés ou encore détention de stupéfiants.
00:11:25 En octobre dernier, il percute un véhicule de la section d'intervention de Metz.
00:11:30 Après un refus d'obtempérer, il est condamné à de la prison ferme.
00:11:34 Libre depuis mi-avril, il est désormais le principal suspect de la fusillade de Villerue,
00:11:40 probablement liée à des trafics de stupéfiants.
00:11:43 Les enquêteurs cherchent désormais à savoir s'il agit seul.
00:11:46 Quatre de ses frères sont connus des autorités.
00:11:49 A Metz, sa garde à vue doit se poursuivre jusqu'à mercredi.
00:11:53 Et puis écoutez ce que dit Gabriel Attal en termes de réponse pénale.
00:11:58 Il nous dit précisément ce que vous mentionnez tout à l'heure,
00:12:01 c'est-à-dire que si la loi sur les peines pour les mineurs
00:12:06 avait été applicable au temps de cet individu,
00:12:09 on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui.
00:12:11 J'ai vu que dans le cas de la personne concernée,
00:12:15 les premières inscriptions au casier judiciaire,
00:12:17 en tout cas les premiers faits, dataient de ses 16 ans.
00:12:19 On a fait une réforme ces dernières années qui me semble très importante,
00:12:22 qui est celle du code de justice des mineurs.
00:12:24 Avant, il fallait deux ans, voire trois ans pour juger un mineur,
00:12:27 qui est souvent d'ailleurs devenu majeur entre-temps.
00:12:29 On a mis en place une réforme pour réduire très fortement les délais,
00:12:32 pour passer à six mois maximum.
00:12:34 Quand je vois ce type de trajectoire, je me dis toujours,
00:12:37 s'il y avait une réponse extrêmement ferme, extrêmement rapide,
00:12:39 extrêmement efficace très tôt,
00:12:41 peut-être que ça aurait changé cette trajectoire.
00:12:43 Deuxième chose, le budget, parce que ça compte quand même,
00:12:45 et que notre justice a besoin aussi de moyens
00:12:47 pour pouvoir répondre rapidement et efficacement.
00:12:49 Il n'y a rien de pire qu'une personne qui est interpellée
00:12:51 et qui se retrouve le lendemain dans la même rue,
00:12:53 sur le même trottoir, dehors, à faire les mêmes choses,
00:12:55 parce que la justice ne répond pas assez rapidement.
00:12:57 Alors, peut-être que oui, peut-être que non aussi, Jean-Claude Dassier.
00:13:00 Écoutez, moi j'ai eu déjà l'impression, ou j'ai déjà l'impression
00:13:04 d'avoir eu cette conversation une bonne cinquantaine de fois.
00:13:07 Au moins.
00:13:08 Au moins. Là, les circonstances semblent démontrer,
00:13:11 je vais encore être prudent, que petit à petit,
00:13:14 la consommation de drogue, le phénomène de la drogue,
00:13:17 envahit à peu près toutes les villes de ce pays.
00:13:20 C'est la France entière, si ça continue comme ça,
00:13:23 qui va être petit à petit soumise à la loi des trafiquants de drogue
00:13:27 et à leurs adoubés.
00:13:30 Ce qui est inquiétant, c'est pas...
00:13:34 Je suis d'accord avec vous que Darmanin fait le boulot quand même.
00:13:38 On peut toujours tout reprocher à tout le monde.
00:13:40 Il bosse quand même. Il essaie de prouver du monde.
00:13:43 Non, il prend les sujets.
00:13:46 Le problème pour moi n'est pas... Je termine.
00:13:48 Le problème pour moi n'est pas Darmanin.
00:13:50 Il est le garde des Sceaux.
00:13:52 Il est la politique pénale de ce gouvernement
00:13:55 qui est à l'évidence insuffisante.
00:13:57 Et je termine vite là-dessus.
00:13:58 Gros point d'interrogation.
00:14:00 Pourquoi, devant une telle évidence,
00:14:03 le président de la République ne se saisit pas de ce dossier ?
00:14:07 C'est ça le cas de demain.
00:14:09 S'il veut sauver ses lieux.
00:14:11 Contre les élus de la République amènent des élus de tous bords,
00:14:14 abandonnés par l'État, à la démission.
00:14:16 Au nom de mon groupe, je voudrais tout d'abord
00:14:18 adresser à ces serviteurs de la République
00:14:20 tout mon soutien.
00:14:21 Dans ce contexte, j'ai été alerté la semaine dernière
00:14:24 par un maire de ma circonscription
00:14:25 sur une occupation illégale du domaine public
00:14:28 par des forains qui ne sont en aucun cas
00:14:30 représentatifs de la profession.
00:14:32 Alors que cette commune en accueille
00:14:34 toute l'année avec plaisir,
00:14:36 ces forains-là se sont accaparés le domaine public,
00:14:39 ont volé du courant et menacé un employé municipal.
00:14:42 Ils entendaient donner des représentations
00:14:44 de sports motorisés sans les autorisations préfectorales.
00:14:47 Le maire de Bocquer, qui entend assurer l'ordre public,
00:14:50 a immédiatement saisi la justice en référé
00:14:53 pour obtenir leur expulsion.
00:14:55 L'audience a eu lieu aujourd'hui, après la bataille.
00:14:58 Abandonné par l'État, ce maire qui avait en vain
00:15:01 alerté le cabinet du préfet, a donc décidé ce week-end
00:15:04 d'aller lui-même sur place pour alerter et protéger les habitants.
00:15:08 J'étais à ses côtés avec de nombreux élus et agents de la ville,
00:15:11 notamment la police municipale.
00:15:13 Face au rappel du droit, certains de ces forains
00:15:16 ont alors outragé et diffamé le maire,
00:15:18 m'ont violenté, ont violenté un agent de la ville
00:15:20 et ont commis une tentative d'homicide avec arme par destination,
00:15:23 un camion, à l'encontre d'un autre élu.
00:15:26 Ces élus, dont l'indemnité mensuelle est de moins de 200 euros,
00:15:30 à 5 jours d'ITT, 4 plaintes ont été déposées
00:15:33 et un arrêté d'interdiction pris pour les spectacles suivants
00:15:36 suite à ces troubles à l'ordre public et à ces violences.
00:15:39 Grâce à la ténacité et au courage du maire,
00:15:41 ces spectacles n'ont pas eu lieu.
00:15:43 Dans beaucoup d'autres villes, les élus, seuls face aux menaces,
00:15:46 abandonnent de peur des représailles.
00:15:49 Pour autant, ces délinquants ont indiqué à plusieurs reprises
00:15:51 souhaiter en représailles venir à 300
00:15:53 et bloquer la ville jeudi pour la grande foire de l'Ascension.
00:15:56 Monsieur le ministre, trouvez-vous admissible
00:15:59 de laisser des élus seuls face à ces situations ?
00:16:02 Comment comptez-vous gérer en termes de sécurité publique
00:16:06 la journée de jeudi dans cette commune ?
00:16:08 Pourquoi un homme accusé de tentative d'homicide
00:16:11 avec arme par destination est-il toujours en liberté 72 heures après les faits ?
00:16:16 La parole est à monsieur Gérald Darmanin,
00:16:19 ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
00:16:23 Merci madame la présidente, mesdames et messieurs les députés.
00:16:29 Monsieur le député, ce qui est bien quelque chose qui nous étonne
00:16:33 et qui peut-être aurait pu vous inspirer à la modestie,
00:16:36 ce n'est pas d'avoir des mots pour le maire de Saint-Brévin,
00:16:38 mais plutôt pour vous excuser du climat par lequel parfois vous mettez
00:16:41 certains élus qui veulent accueillir des personnes immigrées sur leur territoire.
00:16:44 Je pense que ça aurait été à la hauteur de votre engagement.
00:16:47 Et je pense qu'un peu de retenue,
00:16:55 quand on voit les résultats que donnent parfois vos interventions médiatiques
00:16:58 et l'action parfois de vos militants,
00:17:01 donne comme résultat pour certains élus de la République.
00:17:04 Deuxièmement, je vous ai trouvé beaucoup moins agressif,
00:17:07 monsieur le député, ce week-end, quand vous m'avez fait appeler plusieurs fois.
00:17:11 Nous avons beaucoup échangé avec mon cabinet et vous-même.
00:17:14 Vous n'avez pas eu un mot pour le préfet, pour la préfète en l'occurrence,
00:17:17 pour les forces de l'ordre, pour mon cabinet,
00:17:19 qui tout le week-end ont répondu à vos appels et ont dépêché les forces de police.
00:17:22 Dommage de ne pas l'avoir dit ici.
00:17:25 Et je tiens à disposition les échanges épistolaires et textuels que nous avons eus.
00:17:30 Si vous souhaitez que Mise au intérieur gère le ministère de la Justice,
00:17:35 en effet, on n'a pas la même conception de la République.
00:17:37 Il y a eu un recours, la décision a été donnée, elle sera appliquée.
00:17:41 La différence entre vous et nous, c'est qu'on applique le droit de la République.
00:17:45 Je vous remercie.
00:17:48 Monsieur le ministre, la parole est à monsieur Julien Bayou,
00:17:52 pour le groupe écologiste.
00:17:55 Voilà, alors, la question portait évidemment sur les agressions d'élus.
00:18:01 On en a beaucoup parlé à la lumière de la démission de ce maire de Saint-Brévin,
00:18:04 reçue d'ailleurs demain par Elisabeth Borne,
00:18:08 qui sera auditionnée aussi par une commission du Sénat.
00:18:10 Mais ça soulève beaucoup d'autres questions,
00:18:12 parce qu'on a tous entendu parler de cette histoire qui est en train de prendre beaucoup d'ampleur,
00:18:15 depuis qu'on a appris que Jean-Baptiste Tronieux,
00:18:18 qui est un petit neveu de Brigitte Macron,
00:18:20 a été tabassé à Amiens, devant sa chocolaterie,
00:18:23 par plusieurs hommes et deux femmes.
00:18:26 Je crois qu'il y a huit personnes en tout qui ont été interpellées,
00:18:28 qui se trouvent toujours en garde à vue,
00:18:30 juste parce qu'ils étaient en marge d'une manifestation de la réforme de la retraite.
00:18:34 Évidemment, ça prend des proportions inacceptables.
00:18:36 Jean-Claude, j'aimerais vous faire réagir à cela,
00:18:37 avant de revenir à la question, à la problématique de la drogue.
00:18:39 C'est quand même, là, on touche à un autre problème.
00:18:42 Il y a les élus, certes, mais maintenant, il y a des vengeances d'ordre familial,
00:18:45 qui n'ont rien à voir avec la politique.
00:18:48 Et ça, c'est tout à fait dénonçable.
00:18:49 D'ailleurs, la classe politique dans son entièreté s'en est saisie.
00:18:52 Certes, c'est bien le moins,
00:18:54 mais c'est vrai que tant de bêtises font peur,
00:18:57 mais c'est l'État, hélas, du pays.
00:19:00 On parlait, il y a une seconde, des attaques en tout genre contre les élus,
00:19:04 quels qu'ils soient.
00:19:05 On parle aussi de la multiplication des incidents
00:19:09 avec les trafiquants de drogue, petits ou gros.
00:19:12 Le climat général dans ce pays est en train de se détériorer,
00:19:16 ça fait longtemps, ça ne date pas d'aujourd'hui,
00:19:18 mais à une vitesse qui me fait peur.
00:19:20 Et c'est pour ça que je reprends ce qui me préoccupait
00:19:24 lors de mon intervention précédente.
00:19:26 Je ne comprends pas, encore une fois, je mets Darmanin à part,
00:19:29 qui fait ce qu'il peut avec les moyens qu'il a.
00:19:31 Je ne comprends pas le silence du garde des Sceaux
00:19:34 et je comprends encore moins le silence du président de la République.
00:19:37 Si ce pays a besoin d'un cap dans un certain nombre de domaines,
00:19:40 il y en a un où il a, à l'évidence,
00:19:43 besoin d'un discours clair et de décisions qui ne le seraient pas moins.
00:19:47 C'est le problème de l'immigration avec toutes ses conséquences.
00:19:49 C'est le problème de la justice.
00:19:51 Parce que qu'est-ce qui se passe là ?
00:19:53 Pourquoi on a un gars qui se balade et qui rafale avec son pistolet,
00:19:58 avec 140 mentions au CD ?
00:20:00 Parce que la police ne sait pas quoi en faire.
00:20:02 Parce qu'il y a une politique pénale qui est ce qu'elle est.
00:20:05 Le drame, c'est que la politique pénale en affichage
00:20:08 n'est pas celle que l'on vit, quand on est truand, en bas de l'échelle.
00:20:12 Les peines ne sont pas exécutées.
00:20:14 Il n'y a pas de place dans les prisons.
00:20:17 Pardon, mais au-delà du garde des Sceaux, c'est le juge d'application des peines.
00:20:20 Si le garde des Sceaux disait de temps en temps,
00:20:24 je reconnais son talent pour augmenter les budgets,
00:20:27 tout ça c'est bien, mais ça ne va pas suffire.
00:20:29 On a un problème gigantesque dans ce pays d'application des peines,
00:20:33 d'absence de place de prison pour les truands.
00:20:36 Si on ne prend pas ce problème à bras le corps, je ne sais pas comment ça va se terminer.
00:20:40 J'aimerais qu'on reste sur cette information qui s'affiche en bas de votre écran,
00:20:43 dont vous avez pris connaissance il y a un petit moment maintenant.
00:20:45 Un petit neveu de Brigitte Pacrot qui a été agressée visiblement de manière très brutale.
00:20:49 Il y a quand même huit personnes qui étaient impliquées dans cette agression à Amiens.
00:20:52 En plus c'est tellement facile.
00:20:54 Son nom est affiché en grosse lettre sur la boutique.
00:20:57 Réaction ?
00:20:58 C'était l'extrême droite ?
00:20:59 On ne sait pas.
00:21:00 L'enquête est en cours, on ne va pas commenter ça.
00:21:02 C'est peu probable.
00:21:03 Vous savez, je l'ai dit dans une interview au Point, pas plus tard que samedi matin,
00:21:08 il va arriver quelque chose de grave.
00:21:10 C'est-à-dire qu'il y a plusieurs choses.
00:21:12 Le comportement de certains élus qui appellent à la violence et qui banalisent ça,
00:21:16 parce qu'on n'en parle pas mais c'est la réalité.
00:21:18 Et quand ça les concerne, ils vont en courant chez Gérald Darmanin, justement à Beauvau,
00:21:23 demander une protection policière.
00:21:24 Vous savez, les réseaux sociaux, je le disais, rendent les gens fous.
00:21:27 Et je sens quand même qu'on est en train de basculer dans autre chose.
00:21:31 Je vous le dis, je l'ai dit samedi, je le redis là.
00:21:33 Ça c'est la première chose.
00:21:35 L'autre chose, c'est que maintenant, comme vous disiez Jean-Claude, on s'en prend aux familles.
00:21:40 Donc la réalité, c'est que les élus, nous, quand on est élu, on n'a pas peur pour nous.
00:21:45 Ce n'est pas nous, puisque nous, on décide d'y aller.
00:21:47 On a peur pour nos familles, on a peur pour nos enfants, pour tout notre cerf-familial.
00:21:51 - Qui, pardon de vous couper, mais c'est déjà ce qui est arrivé à Saint-Brévent.
00:21:54 - Absolument.
00:21:55 - Mais ici, j'étais à Saint-Brévent.
00:21:56 - Je parle du maire.
00:21:57 En disant maintenant, quand on n'est pas d'accord avec un maire,
00:22:00 quelle que soit la raison pour laquelle on n'est pas d'accord avec lui,
00:22:03 il n'y a plus de confrontation, on va dire verbale, de s'énerver.
00:22:07 Vous savez, la colère quand elle est exprimée dans un cadre démocratique, elle est saine.
00:22:11 En revanche, maintenant, on brûle sa maison.
00:22:13 On aurait pu avoir un drame avec des membres de sa famille, lui-même, atteints par l'incendie.
00:22:18 Donc, à un moment donné, moi je pense, et je le dis, je l'ai lancé, je lance un appel solennel,
00:22:24 à la justice, à la justice, il ne faut plus rien laisser passer.
00:22:28 - Vous êtes au pouvoir.
00:22:29 - Non mais oui, ça me donne du travail.
00:22:30 Moi, j'y crois.
00:22:31 Moi, je pense qu'il ne faut rien pardonner, rien laisser passer,
00:22:35 parce que vous savez, 8 personnes qui tapent une seule personne, c'est de la lâcher.
00:22:40 Non mais ne vous inquiétez pas, on sait le faire, mais le ministre le fait.
00:22:43 Et juste pour finir, je vous remercie.
00:22:45 - Nous, on est là pour commenter, nous avons bien vu que vous gouvernez.
00:22:47 - Là, vous avez un peu étendu votre temps de parole, si je peux me permettre.
00:22:50 Et à côté de ça, je me souviens, la semaine dernière, on a passé des témoignages
00:22:54 à visage couvert de Black Bloc qui disaient "la violence, c'est tout ce qui nous reste
00:22:58 quand on ne peut pas se faire entendre".
00:23:00 Ce discours, on est d'accord que là, ça va trop loin.
00:23:04 Il faut le dire avec fermeté, la violence, toute forme de violence physique,
00:23:09 agression, incendie de domicile, quand on s'en prend à des élus,
00:23:13 toute forme de violence est condamnable.
00:23:16 Je regrette simplement que le système médiatique se soit emparé
00:23:20 de cette histoire du maire de Saint-Brévin, mais ils ont raison de le faire.
00:23:23 Bien sûr que c'est scandaleux, mais par contre, vous avez des dizaines
00:23:26 et des dizaines d'autres élus qui sont agressés, dont les domiciles sont caillassés,
00:23:31 dont les voitures sont brûlées, etc. et on n'en parle pas.
00:23:34 Pourquoi ? Parce qu'à Saint-Brévin, il y avait un fil à tirer qui était
00:23:37 évidemment l'extrême droite, la fameuse extrême droite dont tout le monde parle
00:23:41 mais que personne n'a jamais vue. En tout cas, pas de la manière de l'extrême gauche.
00:23:47 On en a parlé, on a parlé de cette maire de Bretagne dont les freins de voiture
00:23:52 ont été sectionnés.
00:23:53 Oui, nous on en a parlé, mais je ne l'ai pas entendu ailleurs.
00:23:56 Ça c'est la première chose. La deuxième chose, c'est qu'il faut rappeler quand même
00:23:59 que notre pays est ensauvagé. C'est un fait. Et ça n'a rien à voir avec les réseaux sociaux
00:24:03 parce que vous avez des pays où les réseaux sociaux et même les jeux vidéo, etc.
00:24:07 tout ce sur le dos de quoi on met la violence existe dans d'autres pays
00:24:11 sans que ça provoque des sociétés ensauvagées comme les nôtres.
00:24:13 La Corée du Sud est bien plus avancée sur les réseaux sociaux et les jeux vidéo.
00:24:16 Ils n'ont pas le même degré de violence et de délinquance et de criminalité que nous.
00:24:20 Donc ça n'a rien à voir. En revanche, nous avons un ensauvagement du pays
00:24:23 qui est lié effectivement au non-respect de l'autorité.
00:24:26 Donc il y a une philosophie, une idéologie politique qui plane sur la France
00:24:30 depuis une quarantaine d'années, qui fait de l'autorité presque une notion fasciste.
00:24:34 On apprend à l'école que chacun fait ce qu'il veut. On ne respecte pas les professeurs.
00:24:38 On ne respecte pas la police. On ne respecte pas toute forme d'autorité.
00:24:41 On ne respecte pas le père. C'est-à-dire que le nom du père N.O.M.
00:24:45 est devenu non au père. N.O.N. Il n'y a pas de père.
00:24:48 C'est une société sans père, donc sans limite et sans autorité.
00:24:51 Enfin, et je reviens aussi là-dessus, si vous enlevez la composante migratoire
00:24:57 de la délinquance et de la criminalité, nous aurions une société beaucoup moins ensauvagée.
00:25:03 Je ne dis pas qu'elle ne le serait pas, mais elle le serait dans des proportions
00:25:06 beaucoup moins importantes que celles que l'on a.
00:25:09 Mais attendez, qui avait entendu parler de Villerue il y a encore cinq ans ?
00:25:16 Je suis marquée à l'issue de l'immigration.
00:25:19 Mais ce n'est pas la même. Moi aussi je suis issu de l'immigration.
00:25:21 Vous savez très bien que l'immigration d'il y a 40 ans, à qui on demandait soit de s'assimiler,
00:25:27 soit de partir, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
00:25:29 L'immigration d'aujourd'hui, c'est une immigration qui n'est pas choisie par la France,
00:25:33 pas plus d'ailleurs que les migrants eux-mêmes ont choisi de faire leur identité française.
00:25:37 Ceux dont vous parlez à Villerue, ils sont français.
00:25:39 Non mais attendez, tout le monde est français aujourd'hui.
00:25:41 N'importe qui, venant de n'importe où peut être français.
00:25:43 Il y a une différence entre être français d'identité comme vous et moi,
00:25:46 et être français de papier, ça n'a rien à voir.
00:25:48 Merci Jean-Luc.
00:25:49 Bon, les faits te donnent probablement raison sur une partie de la délinquance.
00:25:53 Oublions une seconde cette querelle politique.
00:25:56 Il y a à l'heure actuelle une perte du respect de chacun et de l'autorité.
00:26:01 C'est ce que j'ai dit.
00:26:02 Pour les maires, pour les policiers, pour tout le monde.
00:26:06 Tu répètes ce que je dis.
00:26:07 Si. Si.
00:26:08 Non mais vous dites pareil, c'est vrai, vous dites pareil.
00:26:10 Si. Oui.
00:26:11 Sauf que vous n'avez pas le même diagnostic en fait.
00:26:13 Non mais on n'a pas tout à fait le même diagnostic,
00:26:15 sauf que si, encore une fois, le problème ne se règle pas dans des délais rapides.
00:26:21 Ça veut dire que la justice se donne de moyens,
00:26:24 qu'elle applique enfin, juge d'application des peines ou pas,
00:26:27 qu'elle applique enfin des peines de prison qui soient exécutées.
00:26:32 Si on ne construit pas dans l'urgence un certain nombre de places
00:26:37 dont nous avons à l'évidence besoin,
00:26:39 même ceux qu'on a sont condamnés à Bruxelles, vu l'état où elles sont.
00:26:42 On est dans une situation calamiteuse,
00:26:44 autant au plan de la justice et de la politique pénale,
00:26:48 et je n'entends absolument rien, ni de la part du garde des Sceaux,
00:26:52 ni de la part du président de la République.
00:26:54 Il y a quelque chose de lent quand même.
00:26:55 Je trouve que c'est très préoccupant pour les alliés qui viennent.
00:26:57 Il faut créer la sévérité.
00:26:59 La sévérité n'est pas suffisante.
00:27:01 Non mais il faut commencer par là.
00:27:03 La sévérité, oui, mais ce que disait Gabriel Attal tout à l'heure,
00:27:06 le ministre sur justement...
00:27:07 En 15 secondes.
00:27:08 Le fait que les mineurs soient jugés plus rapidement,
00:27:11 justement parce qu'on appelle et tout le monde le demande,
00:27:14 une sanction immédiate...
00:27:15 Elle fera les effets dans 5 ou 10 ans.
00:27:16 Non, elle est diminue de place de prison,
00:27:18 et n'oubliez pas que la prison, ça dépend des élus locaux aussi.
00:27:20 La fin de cette première partie,
00:27:21 c'est vrai qu'il faut que tout le monde joue le jeu en la matière,
00:27:23 ça vous avez raison.
00:27:24 La première partie est terminée.
00:27:26 On revient tout à l'heure pour parler des JO.
00:27:27 Je ne sais pas si vous avez vos billets pour certaines épreuves des JO 2024.
00:27:30 Eh bien, bonne chance.
00:27:32 Et déjà, j'espère que vous ferez un crédit qu'on se trouve,
00:27:35 parce que ce n'est pas du tout à la portée de tous,
00:27:38 et c'est bien dommage.
00:27:39 Il va y avoir des places gratuites.
00:27:41 De retour avec vous dans 90 minutes d'info,
00:27:46 dans un petit instant,
00:27:47 le temps de retrouver Mickaël Dorian,
00:27:48 c'est l'heure de son JT.
00:27:49 Bonjour Mickaël.
00:27:50 Bonjour Néli, bonjour à tous.
00:27:51 Et on commence avec cette image.
00:27:53 L'Assemblée nationale se lève en soutien
00:27:55 au maire de Saint-Brévin-les-Pins, Yannick Moraes,
00:27:57 contraint de démissionner après avoir été visé par un incendie criminel.
00:28:01 Le député Paul Mollac a notamment demandé
00:28:03 à la Première ministre de mettre en place des solutions
00:28:06 pour soutenir et protéger les élus.
00:28:08 A noter que plusieurs députés RN,
00:28:10 et notamment la présidente du groupe Marine Le Pen,
00:28:12 ont refusé de se lever.
00:28:14 Regardez.
00:28:15 Applaudissements
00:28:38 Dans l'actualité également,
00:28:39 les syndicats reçus à Matignon aujourd'hui et demain.
00:28:42 Elisabeth Borne doit s'entretenir en fin d'après-midi
00:28:45 avec Force ouvrière et la CFDT.
00:28:47 Des rencontres qui s'inscrivent sur la feuille de route
00:28:49 qu'Emmanuel Macron a confiée à Elisabeth Borne
00:28:51 pour relancer son quinquennat.
00:28:53 Écoutez le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran,
00:28:56 qui après le Conseil des ministres,
00:28:57 a précisé l'objet des discussions qui se tiendront à Matignon.
00:29:01 L'agenda des discussions, il est très large.
00:29:05 Et nous proposons aux syndicats de le définir.
00:29:08 Il peut s'agir de dispositions de la loi retraite
00:29:11 qui ont été censurées par le Conseil constitutionnel,
00:29:14 comme les dispositions sur les emplois seniors.
00:29:17 Si le dialogue n'a en réalité jamais été rompu avec les syndicats,
00:29:21 nous nous réjouissons qu'il marque une nouvelle étape,
00:29:23 formelle celle-ci, pour faire avancer concrètement
00:29:26 les droits des salariés.
00:29:27 De son côté, Emmanuel Macron était en visite aujourd'hui
00:29:30 à l'Institut Curie, à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine.
00:29:33 Et c'est désormais devenu une habitude
00:29:35 lors de ses déplacements.
00:29:36 Le président de la République a été interpellé
00:29:38 sur le sujet des retraites.
00:29:40 Regardez.
00:29:41 La retraite à 60 ans !
00:29:44 On est au niveau où il est !
00:29:46 Bonjour.
00:29:47 Bonjour, monsieur le député.
00:29:48 Je crois que nous avons les moyens en France de le faire.
00:29:51 Alors, c'est ce que fait peut-être tout le monde.
00:29:54 Regardez les profits immenses
00:29:56 que font un certain nombre d'entreprises.
00:29:59 Quand on regarde la France,
00:30:00 on est l'un des pays d'Europe,
00:30:01 le monde de l'OCDE,
00:30:02 qui travaille le moins longtemps dans le cycle de vie.
00:30:04 C'est pas vrai.
00:30:05 Si c'est vrai, mais allez, vous allez voir.
00:30:07 Officiellement, l'âge de la retraite est plus tard
00:30:11 pour un certain nombre de pays.
00:30:13 Mais en réalité, avec un système de retraite
00:30:16 que les gens ont acquis,
00:30:17 de capitalisation,
00:30:19 les gens partent bien avant la date limite
00:30:22 de l'âge de dépense.
00:30:23 Nous, on a un système par répartition qui est important.
00:30:25 Et on préfère en faisant ça.
00:30:26 14 personnes renvoyées en procès
00:30:29 après l'assassinat de Samuel Paty.
00:30:31 Des juges d'instruction antiterroriste demandent notamment
00:30:33 que l'infraction la plus grave soit retenue
00:30:35 pour deux amis de l'assaillant.
00:30:36 Les détails de Noemi Schultz
00:30:38 du service polyjustice de CNews.
00:30:40 L'un est soupçonné d'avoir accompagné
00:30:42 Abdoula Kantzoroff acheter des armes.
00:30:44 L'autre, l'avoir déposé devant le collège,
00:30:47 tous les deux en ayant pleinement conscience
00:30:49 de sa radicalisation.
00:30:50 En revanche, les juges antiterroristes
00:30:52 ne retiennent plus la complicité
00:30:54 pour le père de la jeune fille
00:30:56 qui avait dénoncé Samuel Paty
00:30:58 et le militant islamiste Abdel Hakim Seyfri.
00:31:00 Oui, ils ont choisi une infraction moins grave,
00:31:03 l'association de malfaiteurs terroristes criminels,
00:31:05 car l'enquête n'a pas permis de prouver
00:31:07 qu'ils avaient connaissance du projet d'assassinat du professeur.
00:31:10 Même chose pour une femme convertie à l'islam
00:31:12 qui, via Twitter, avait communiqué
00:31:14 avec l'assassin de Samuel Paty
00:31:16 les jours précédant l'attaque.
00:31:18 Les magistrats ordonnent également
00:31:20 le renvoi de cinq collégiens âgés
00:31:22 au moment des faits de 14 et 15 ans
00:31:24 pour « association de malfaiteurs »
00:31:26 en vue de préparer des violences aggravées.
00:31:28 Là aussi, la complicité n'est plus retenue.
00:31:30 Il s'agit des élèves qui avaient désigné
00:31:32 Samuel Paty au terroriste.
00:31:34 Enfin, la collégienne qui avait menti
00:31:36 en affirmant que son professeur avait demandé
00:31:38 aux élèves musulmans de se signaler
00:31:40 et de quitter la classe, un mensonge
00:31:42 qui avait déclenché toute l'affaire,
00:31:44 elle comparaîtra devant le tribunal pour enfants
00:31:46 pour dénonciation calomnieuse.
00:31:48 Un petit-neveu de Brigitte Macron
00:31:50 a été agressé hier à Amiens
00:31:52 en marge d'une manifestation
00:31:54 contre la réforme des retraites.
00:31:56 Il s'agit de Jean-Baptiste Tronieux,
00:31:58 patron de la chocolaterie Tronieux.
00:32:00 Selon le père de la victime,
00:32:02 il a été frappé à la tête, aux bras et aux jambes.
00:32:04 Huit personnes ont été interpellées
00:32:06 et placées en garde à vue.
00:32:08 Brigitte Macron, qui recevait
00:32:10 hier soir les parents de Maël,
00:32:12 l'élève de CM2, avait dû être déscolarisé
00:32:14 en raison du harcèlement quasi quotidien
00:32:16 qu'il subissait de la part
00:32:18 de l'un de ses camarades de classe.
00:32:20 Après un long combat, l'élève mis en cause
00:32:22 avait finalement changé d'école.
00:32:24 Le papa de Maël était l'invité
00:32:26 de Pascal Praud ce matin sur CNews.
00:32:28 Ils n'avaient jamais rien vu.
00:32:30 Ils ne voyaient jamais rien.
00:32:32 A chaque fois, c'était ça.
00:32:34 Quand on remontait quelque chose,
00:32:36 on a fait des dizaines et des dizaines
00:32:38 de mails à l'éducation nationale,
00:32:40 à l'inspectrice et à l'école.
00:32:42 A chaque fois, ils reprenaient l'autre enfant
00:32:44 pour voir sa version.
00:32:46 Ce n'était jamais la même que notre fils.
00:32:48 Voilà pour l'actualité.
00:32:50 C'est la fin de ce journal.
00:32:52 La suite, c'est en compagnie de vos invités.
00:32:54 Merci à vous,
00:32:56 M. Dorian, pour ce journal très complet.
00:32:58 On va évoquer ces prix exorbitants,
00:33:00 il faut bien le dire,
00:33:02 des billets pour les JO de Paris.
00:33:04 Quelle que soit la discipline,
00:33:06 avec des fourchettes de prix
00:33:08 qui oscillent entre 600 et 2700 euros.
00:33:10 C'est le prix pour pouvoir assister
00:33:12 à la cérémonie d'ouverture
00:33:14 sur les bords de scène,
00:33:16 qui seront à priori hyper sécurisés
00:33:18 pour l'occasion.
00:33:20 La plupart des disciplines sont même
00:33:22 indisponibles pour des billets à l'unité.
00:33:24 On va voir comment tout cela va être accessible
00:33:26 aux franciliens, voire même aux français
00:33:28 qui ont décidé de faire le déplacement.
00:33:30 Augustin Donatio.
00:33:32 Vous comptez assister aux JO 2024 ?
00:33:34 Votre banquier pourrait vous en dissuader.
00:33:36 Alors que la plupart des épreuves
00:33:38 n'ont plus de billets disponibles,
00:33:40 les seuls restants atteignent des sommets.
00:33:42 Les prix oscillent entre 70 euros
00:33:44 pour assister aux disciplines
00:33:46 les moins demandées,
00:33:48 jusqu'à 980 euros
00:33:50 pour voir une épreuve d'athlétisme par exemple.
00:33:52 En revanche,
00:33:54 si vous souhaitez assister à la cérémonie d'ouverture,
00:33:56 il vous faudra débourser au minimum
00:33:58 2700 euros.
00:34:00 Face à ces prises exorbitants,
00:34:02 les fans de sport sont nombreux
00:34:04 à exprimer leur désillusion
00:34:06 et à ironiser sur les réseaux sociaux.
00:34:08 Le billet pour la cérémonie d'ouverture
00:34:10 est à 2700 euros.
00:34:12 Comment vous faire apprécier les paralympiques ?
00:34:14 Je regarde pour la cérémonie d'ouverture
00:34:16 et là je meurs de rire quand je vois
00:34:18 le prix du billet pour une personne.
00:34:20 Si je n'étais pas là le 4 juillet,
00:34:22 j'aurais déserté la capitale.
00:34:24 Il va falloir se priver pour pouvoir se payer
00:34:26 un billet pour les JO de Paris 2024.
00:34:28 On appellera ça les jeunes olympiques.
00:34:30 Avec déjà plus de 3,5 millions de billets
00:34:32 vendus sur les 10 millions,
00:34:34 l'engouement pour les JO 2024 est certain.
00:34:36 Mais les prix des billets restants
00:34:38 pourraient refroidir les retardataires.
00:34:40 C'est un scandale Jean-Méssia ?
00:34:42 La cérémonie d'ouverture,
00:34:44 c'est pas une cérémonie d'ouverture sociale.
00:34:46 Je ne sais pas qui va financer ça
00:34:48 à part des millionnaires.
00:34:50 2 700 euros, c'est presque 2 à 3 mois
00:34:52 de salaire pour certaines personnes
00:34:54 qui rêvent aussi de JO.
00:34:56 À moins qu'ils fassent un système de bourse
00:34:58 pour pouvoir y assister,
00:35:00 ou que les banques ouvrent des lignes de crédit.
00:35:02 Je sais déconseiller en passant d'été pour ça.
00:35:04 Franchement, normalement,
00:35:06 les JO, c'est quand même un moment festif,
00:35:08 un moment qui est censé être
00:35:10 un moment de communion nationale,
00:35:12 ouvert à tous.
00:35:14 Je ne comprends pas cela.
00:35:16 Alors que les tarifs ne soient pas très bas,
00:35:18 je le comprends,
00:35:20 mais enfin, 2 700 euros,
00:35:22 franchement, excusez-moi.
00:35:24 Est-ce que par là, on associe,
00:35:26 parce que j'entends souvent aussi
00:35:28 les progressistes et surtout l'extrême gauche
00:35:30 nous expliquer que la délinquance
00:35:32 et la créminité a lieu avec la pauvreté.
00:35:34 Est-ce qu'on veut exclure les pauvres
00:35:36 de cette cérémonie d'ouverture pour avoir la paix ?
00:35:38 Alors là, dans ce cas-là,
00:35:40 ça serait le comble de l'horreur.
00:35:42 Juste une réaction rapide sur cet aspect.
00:35:44 C'est quand même un facteur de scrutin.
00:35:46 Le gouvernement et le CIO vont justement
00:35:48 mettre à disposition 400 000 places gratuites
00:35:50 pour pouvoir avoir déjà des billets gratuits
00:35:52 pour cette fête populaire,
00:35:54 cet événement populaire,
00:35:56 mais qui reste aussi un événement de prestige.
00:35:58 On discutait justement hors plateau
00:36:00 avec Jean-Claude.
00:36:02 Si des étrangers, des Japonais, des Coréens,
00:36:04 on le sait, puisque moi,
00:36:06 j'ai beaucoup d'amis en Corée,
00:36:08 c'est un pays que je connais très bien,
00:36:10 sont prêts à payer des prix à ce prix-là,
00:36:12 honnêtement, moi, c'est pas ça qui me surprend.
00:36:14 Vous avez des gens qui sont prêts à payer 5000 euros.
00:36:16 Vous mettez les 5000 euros.
00:36:18 Mais tant mieux.
00:36:20 Tant que le gouvernement et justement le CIO
00:36:22 mettent à disposition 400 000 places
00:36:24 à distribuer gratuitement,
00:36:26 moi, je trouve que c'est là justement l'accession.
00:36:28 Je pense qu'il lui a fallu
00:36:30 que tout le monde paye un petit prix
00:36:32 et que la cérémonie soit
00:36:34 beaucoup plus ouverte.
00:36:36 C'est pas du ressenti du gouvernement.
00:36:38 Vous le savez pas du tout.
00:36:40 Ou les très pauvres ou les très riches.
00:36:42 Au milieu, il n'y a rien.
00:36:44 Allez, un dernier mot là-dessus.
00:36:46 On va changer de thème après.
00:36:48 2 700 euros, c'est vrai qu'au début,
00:36:50 quand vous l'entendez pour la première fois,
00:36:52 ça choque.
00:36:54 Ça paraît même assez extravagant
00:36:56 parce que 2 700 euros, c'est un curieux prix.
00:36:58 2 000 euros encore, je dirais,
00:37:00 mon Dieu, il va falloir faire des économies.
00:37:02 Si, comme vous l'avez dit,
00:37:04 cher ami,
00:37:06 on distribue 400 000 places gratuites,
00:37:08 ça va déjà permettre.
00:37:10 Qui va-t-on les donner ?
00:37:12 Qui y aura droit ? Comment ça va se passer ?
00:37:14 J'en sais rien.
00:37:16 Il serait temps quand même,
00:37:18 après la sortie,
00:37:20 parce qu'il n'y a pas seulement
00:37:22 que les prix pour la cérémonie d'ouverture.
00:37:24 Il y a aussi pour les événements sportifs,
00:37:26 il y a aussi des billets
00:37:28 qui sont à des prix quand même importants.
00:37:30 Il serait temps peut-être que la ministre
00:37:32 ou quelqu'un au CIO,
00:37:34 ou quelqu'un au gouvernement,
00:37:36 parlait à ses livres plutôt que de laisser filer comme ça.
00:37:40 On va revenir quand même à l'actualité du jour.
00:37:42 Vous savez, ce sont ces agressions d'élus qui se multiplient.
00:37:44 Celle de Saint-Brévin a beaucoup ému dans la classe politique.
00:37:48 Mais cet après-midi, lorsque plusieurs députés ont voulu se lever,
00:37:51 Marine Le Pen, elle, n'a pas souhaité le faire avec ses députés.
00:37:55 Ça en est expliqué un petit peu plus tard.
00:37:57 Je ne sais pas si on peut l'écouter, Marine Le Pen.
00:37:59 Dès qu'on aura récupéré ce son,
00:38:01 on vous le communiquera.
00:38:03 Et puis il y a cette autre affaire,
00:38:05 les agressions d'élus stricto sensu.
00:38:07 Mais il y a aussi maintenant des vengeances dirigées
00:38:10 contre les familles de nos représentants politiques.
00:38:12 Là, en l'occurrence, cette affaire retentissante du jour,
00:38:15 c'est l'agression par huit personnes,
00:38:17 huit personnes qui ont été placées en garde à vue
00:38:19 du petit-neveu de Brigitte Macron
00:38:21 qui tient une chocolaterie à Amiens,
00:38:23 qui a été copieusement tabassée.
00:38:25 Et ça s'est passé en marge d'une manifestation
00:38:28 contre la réforme de la retraite.
00:38:29 C'est évidemment tout à fait inacceptable.
00:38:31 Les gens font beaucoup trop d'amalgame.
00:38:33 Maintenant, on en est là, Jean-Claude Bassier.
00:38:35 Je trouve qu'effectivement, la situation de ce pays
00:38:38 commence à évoluer dangereusement.
00:38:41 Je pense qu'il est inacceptable ce qui s'est passé
00:38:43 avec le membre de la famille Macron,
00:38:45 comme ce qui s'est passé évidemment
00:38:47 avec le maire de Saint-Brévin,
00:38:49 comme s'est passé à Villerue ce délinquant professionnel
00:38:53 dont il a fait son métier, la délinquance.
00:38:55 C'est son métier qu'il devrait être en prison
00:38:57 et qu'il se retrouve avec un pistolet mitrailleur
00:38:59 et qu'il blesse gravement
00:39:02 je ne sais combien de personnes.
00:39:03 C'est une situation qui, je le répète, devient impossible.
00:39:06 Ça ne peut pas continuer comme ça.
00:39:08 Il faudrait que la fermeté...
00:39:10 Il n'y a pas cinquante solutions.
00:39:12 Quand on manque de respect à ce point-là,
00:39:14 quand on n'a plus aucune borne qui vous interdit
00:39:19 et qui vous dit "attention, qu'est-ce que je suis en train de faire",
00:39:23 quand un délinquant qui a un CV long comme le bras
00:39:26 se permet de tirer au hasard dans un couloir d'immeubles,
00:39:30 vous avez atteint la cote d'alerte.
00:39:33 Il faut que les peines qui soient prononcées
00:39:35 et qu'elles soient politiquement annoncées
00:39:37 aillent dans le sens d'une très grande fermeté.
00:39:40 Sinon, ça finira mal.
00:39:42 Écoutez-moi, ça finira mal, vous verrez.
00:39:44 Alors là, c'est quand même vraiment dommageable
00:39:46 parce qu'en plus, c'est d'une lâcheté sans nom.
00:39:49 Une personne agressée par huit personnes,
00:39:51 il y avait six hommes, deux femmes,
00:39:53 c'est un peu facile.
00:39:55 C'est toujours ce phénomène de meute, la lâcheté...
00:39:57 - Mais le problème, si vous voulez...
00:40:01 Alors d'abord, je souhaite faire une incise
00:40:03 avant de vous répondre sur la question,
00:40:05 c'est que j'en ai un peu marre qu'on dise "ce pays"
00:40:07 en parlant de la France.
00:40:08 - C'est l'autre.
00:40:09 - Si déjà, on disait "notre pays",
00:40:10 parce que je m'étonne qu'on dise "notre Europe"
00:40:12 et "ce pays", ça doit être l'inverse.
00:40:14 Il faut dire "notre pays".
00:40:15 - C'est à moi que ce reproche s'adresse.
00:40:17 - Non, mais je l'entends partout,
00:40:19 donc ça paraît bizarre.
00:40:20 - Quand je dis "ce pays", c'est le mien.
00:40:21 - Voilà, mais ce pays, on dit "notre pays",
00:40:23 déjà, ça m'étonne.
00:40:24 - J'en avais pas d'autre.
00:40:25 - J'en ai pas de double nationalité.
00:40:27 - Ça mettrait déjà...
00:40:28 - La situation de la France me procure au plus haut point.
00:40:31 - Une forme d'affection patriotique.
00:40:33 - Merci, allez, on suit votre proposition.
00:40:35 - La deuxième chose, sur les violences,
00:40:36 nous avons aujourd'hui, factuellement,
00:40:38 et c'est pas de l'idéologie,
00:40:40 deux gros moteurs de l'ensauvagement de notre pays.
00:40:43 Il y a d'abord, évidemment, l'extrême-gauche radicale,
00:40:45 et on l'a encore vu avec toutes les manifs,
00:40:47 ces Black Blocs qui brûlent,
00:40:48 qui immolent des policiers,
00:40:50 qui s'en prennent, là, je sais pas...
00:40:52 - Vous connaissez l'origine sociologique des Black Blocs ?
00:40:54 - Mais peu importe, je parle pas de ça.
00:40:56 Je dis que l'extrême-gauche...
00:40:57 - Ce sont des bourgeois, vous savez que ce sont des bourgeois.
00:40:59 - Pas tous, pas tous, attention.
00:41:00 Je dis l'extrême...
00:41:01 N'amalgamez pas.
00:41:02 Je dis que l'extrême-gauche radicale
00:41:04 est l'un des premiers moteurs de la violence dans notre pays.
00:41:07 D'ailleurs, le petit neveu de Brigitte Macron,
00:41:11 huit personnes en marge d'une manifestation,
00:41:13 je veux pas faire de...
00:41:15 Comment dirais-je ?
00:41:16 Parler de ce que je ne connais pas,
00:41:17 mais enfin, on se dessine, si vous voulez,
00:41:19 un profil plutôt de gauche radicale.
00:41:21 Et le deuxième moteur de l'ensauvagement de notre pays,
00:41:24 c'est évidemment l'afflux de certaines immigrations,
00:41:27 l'afflux de migrants qui continuent à arriver.
00:41:29 On a encore eu une année record l'année dernière
00:41:31 d'arrivée d'immigration et en France et en Europe.
00:41:34 Et effectivement, quand vous prenez les grandes villes,
00:41:36 Paris, par exemple,
00:41:37 le pourcentage de personnes étrangères,
00:41:41 je dis même pas d'origine étrangère,
00:41:43 étrangères, impliquées dans la délinquance
00:41:45 et la criminalité dans des villes comme Paris,
00:41:47 comme Lyon, comme Marseille, est extraordinaire.
00:41:50 Vous mélangez tous les sujets.
00:41:52 Dans les manifestations, ce ne sont pas des étrangers ou des migrants.
00:41:55 Je parle de l'ensauvagement de la France en général.
00:41:58 Les Black Blocs, ce ne sont pas des migrants.
00:42:00 C'est pour ça que je les ai séparés.
00:42:01 C'est deux moteurs.
00:42:02 Le moteur de l'extrême gauche radicale d'un côté,
00:42:04 et on l'a vu dans les mouvements sociaux.
00:42:06 Saint-Brévin, vous savez que ce ne sont pas des migrants.
00:42:08 Là, on ne vous entend plus du tout.
00:42:10 Vous êtes deux grands verbeux, vous parlez beaucoup.
00:42:12 Je termine juste mon propos.
00:42:13 Ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale
00:42:15 au sujet de Saint-Brévin,
00:42:16 ça confirme ce que je vous disais tout à l'heure.
00:42:18 C'est-à-dire que l'Assemblée nationale se lève
00:42:20 parce qu'elle pourrait tenter de tirer le fil
00:42:23 de je ne sais quelle extrême droite
00:42:25 qui aurait organisé un contexte propice à ce qui s'est passé.
00:42:28 D'ailleurs, Gérald Darmanin l'impute presque
00:42:30 au Rassemblement national de manière un peu insidieuse,
00:42:33 ce qui est scandaleux.
00:42:34 Par contre, les dizaines d'autres élus
00:42:36 qui sont agressés tous les mois,
00:42:38 dont personne ne parle jamais,
00:42:39 là, ils n'ont pas le droit à un hommage.
00:42:40 Pourquoi ?
00:42:41 Parce que cet hommage est politique en réalité.
00:42:43 Non, cet hommage est sincère.
00:42:45 Quand ils seront arrêtés, quels que soient leurs camps,
00:42:50 je m'en moque.
00:42:51 Je m'en moque complètement.
00:42:53 Le jour où ils sont arrêtés
00:42:54 pour avoir mis le feu à la maison de M. Le Maire,
00:42:57 de Saint-Brévin et de Moitur,
00:42:59 il faut des sanctions qui désormais soient exemplaires.
00:43:05 Si on ne le fait pas, je le répète, ça finira mal.
00:43:07 Mais Jean-Claude, il ne faut pas des sanctions
00:43:09 à géométrie variable.
00:43:10 Vous savez très bien...
00:43:12 La justice est indépendante, vous le savez.
00:43:14 Vous savez bien que ce n'est pas le politique qui rend les...
00:43:16 Elle n'est pas indépendante idéologiquement.
00:43:17 Non, non, non.
00:43:18 Elle n'est pas indépendante idéologiquement.
00:43:20 Vous n'avez pas de ressort des élus.
00:43:22 Quand vous avez un syndicat qui représente entre 35 et 40 %
00:43:24 des magistrats, si vous voulez,
00:43:25 qui considère que déférer devant la justice
00:43:28 des délinquants dans les manifestations,
00:43:31 quels que soient ce qu'ils ont fait,
00:43:32 c'est considéré comme un acte de politique
00:43:35 et un acte social,
00:43:36 et donc il ne faut pas les déférer.
00:43:37 Excusez-moi.
00:43:38 Qui a saboté l'opération d'Armagnac ?
00:43:41 Amayot, exactement.
00:43:42 C'est l'ancienne vice-présidente de la magistratie.
00:43:45 Voilà.
00:43:46 C'est un fait aussi.
00:43:47 On sait ce qu'elle pense.
00:43:48 On sait pourquoi elle a pris cette décision.
00:43:49 Oui, mais ce que je veux vous dire, c'est pas du tout...
00:43:51 Donc on est dans une situation où la justice, hélas,
00:43:53 est très politisée dans notre pays.
00:43:54 Allez, un dernier mot,
00:43:55 et puis on va entendre Marine Le Pen,
00:43:57 toujours à propos de ses agressions d'élus,
00:43:59 et de monde de la famille.
00:44:01 Non, mais qu'elle soit politisée, ok,
00:44:03 mais ça, on ne peut pas l'imputer non plus à nous,
00:44:06 les députés.
00:44:07 Je veux dire, ce n'est pas moi qui fais la justice.
00:44:09 La justice est heureusement indépendante.
00:44:11 Vous n'êtes pas au centre du gouvernement, madame la députée.
00:44:13 Non, non, non.
00:44:14 Je vous en réponds en homme d'une certaine idéologie.
00:44:17 Mais ce n'est pas de notre fait.
00:44:19 Non, mais ce n'est pas non plus une idéologie que vous combattez.
00:44:23 Moi ?
00:44:24 Bien sûr.
00:44:25 Vous trouvez ?
00:44:26 C'est une idéologie gaucho-progressiste dans la plus pure tradition.
00:44:29 Donc vous avez chez vous des soutiens de cette magistrature-là.
00:44:32 Je vous disais que Marine Le Pen avait réagi à ces agressions qui se multiplient.
00:44:36 J'en ferme mon latté avec vous.
00:44:37 Juste à la sortie de l'hémicycle,
00:44:39 n'y ment à l'arabe.
00:44:41 On vous retrouve à la sortie, si vous voulez.
00:44:44 On va l'écouter.
00:44:46 Je suis horrifiée.
00:44:49 Ça participe de la dérive auquel on assiste aujourd'hui,
00:44:53 qui consiste à voir les victimes se multiplier,
00:44:58 soit élues, soit membres de la famille d'élus,
00:45:03 ou d'épouses ou d'époux d'élus.
00:45:07 Ça va maintenant extrêmement loin.
00:45:09 Je pense que ce type d'agissement doit être très sévèrement sanctionné par la justice.
00:45:15 Voilà.
00:45:16 Donc, condamnation unanime.
00:45:18 Elle ne s'est pas levée.
00:45:20 Pardon ?
00:45:21 Elle ne s'est pas levée, si j'ai bien compris.
00:45:22 Elle ne s'est pas levée, mais bon...
00:45:23 Et pourquoi ne s'est-elle pas levée ?
00:45:24 Pour avoir droit à cette petite séquence de télé ?
00:45:27 Je pense sans doute...
00:45:28 Et on l'a interrogée pour ça.
00:45:29 Elle a pas mis en sort.
00:45:30 Je pense que c'était demandé par la partie de la symbole.
00:45:32 On a toujours besoin d'apparaître un peu comme différente des autres.
00:45:35 Non, je crois pas.
00:45:36 Je pense que...
00:45:37 Attendez, Marine Le Pen, elle a quand même accès aux médias.
00:45:39 Jordan Bardella a accès aux médias.
00:45:41 Ils n'ont pas besoin de créer un événement.
00:45:43 Pourquoi elle ne s'est pas levée alors ?
00:45:44 C'est pas la France Insoumise qui crée des happenings toutes les semaines pour avoir droit aux médias.
00:45:47 Pourquoi elle ne s'est pas associée à cette protestation ?
00:45:49 Parce qu'il y avait une injonction de la partie adverse.
00:45:51 Je pense que voilà.
00:45:52 Moi, personnellement, je me serais levée.
00:45:56 Mais j'aurais réclamé qu'on se lève pour les autres.
00:45:59 Oui, bien sûr.
00:46:00 Aussi.
00:46:01 Et pas qu'on se lève seulement pour celui-ci.
00:46:02 Non.
00:46:03 Parce que là, ce qu'a fait le gouvernement à travers ça,
00:46:04 et c'est peut-être pour ça qu'ils ne se sont pas levés,
00:46:06 c'est que c'est une véritable instrumentalisation d'un fait tragique.
00:46:10 Une instrumentalisation...
00:46:11 Oui, monsieur.
00:46:12 Parce que quand vous entendez Gérald Darmanin, dans la séquence d'avant, vous dire
00:46:15 que finalement, ça serait en raison du contexte politique que met en place le Rassemblement National
00:46:20 qui aurait expliqué de manière indirecte l'incendie du domicile de ce maire,
00:46:24 c'est parfaitement scandaleux de dire ça.
00:46:26 Et donc, évidemment...
00:46:28 C'est le maire qui a...
00:46:29 Et c'est parfaitement scandaleux de le dire.
00:46:31 Attendons les résultats de l'enquête.
00:46:32 Sois prudent.
00:46:33 Voilà, mais attendez, il y a aussi d'autres élus qui sont agressés pour d'autres causes
00:46:37 et par d'autres publics.
00:46:38 Je pense que dans...
00:46:39 Mais qu'on ne monte pas en épingle, bizarrement.
00:46:41 Dans le cas du RN aujourd'hui, c'est aussi le fait que beaucoup d'élus du RN sont agressés
00:46:46 et ne sont pas condamnés par l'extrême gauche.
00:46:48 C'est une manière de rétablir, de leur point de vue, les choses.
00:46:51 Contextation de l'unanimité, y compris pour les représentants du Rassemblement National.
00:46:54 Parce que, vous savez...
00:46:55 C'est parfois géographique.
00:46:56 Condamner toutes les violences de manière unanime, quelque soit l'exil.
00:46:59 Attendez, vous ne pouvez pas dire ça, madame la députée,
00:47:00 parce que moi, quand j'étais au Rassemblement National il y a quelques années,
00:47:03 toutes les semaines, on m'informait d'une permanence du RN qui était vandalisée ou détruite.
00:47:09 Il n'y avait pas une ligne, pas un mot dans les médias.
00:47:11 Par contre, quand il y avait un petit tag sur une permanence LREM à l'époque,
00:47:15 je peux vous dire que tout le monde en parlait en disant que la démocratie était en danger.
00:47:19 Alors, je voudrais t'en parler aussi pour Nile.
00:47:22 C'est ce qu'elle m'a demandé de ne pas répondre.
00:47:24 Je vous disais que c'était l'affaire du jour.
00:47:27 C'est très sérieux cette agression qui s'est produite devant la chocolaterie
00:47:31 ou dans la chocolaterie Trônieux à Amiens.
00:47:33 Amaury Buco, vous êtes venu nous en parler.
00:47:35 Beaucoup d'émoi dans la classe politique.
00:47:37 Que s'est-il passé ?
00:47:38 Qui sont ces personnes en garde à vue si on a déjà une idée de leur profil ?
00:47:41 Et que va-t-il advenir de ces gardes à vue désormais ?
00:47:44 Alors, vous disiez que c'est à la fois le fait du jour,
00:47:46 mais ce n'est pas si surprenant parce que j'ai pu m'entretenir tout à l'heure
00:47:50 avec un commerçant qui était un voisin de la chocolaterie Trônieux
00:47:54 et qui nous expliquait que ça fait plusieurs années qu'il y a des problèmes de sécurité
00:47:59 liés justement aux rapprochements que font certaines personnes
00:48:02 entre la chocolaterie Trônieux et le couple présidentiel.
00:48:05 D'ailleurs, vous avez, c'est ce qu'on avait appris de Source Policière,
00:48:08 le 15 avril dernier, par exemple, vous avez la chocolaterie Trônieux de Lille
00:48:11 qui a été taguée de Pandémacron.
00:48:13 Donc, s'il vous plaît, il y a un contexte autour de ces chocolateries
00:48:16 depuis le début du quinquennat et même du précédent quinquennat,
00:48:18 depuis le mouvement des Gilets jaunes, c'est ce que nous disait ce commerçant.
00:48:21 Et alors, ce que l'on sait de Source Policière, c'est qu'effectivement,
00:48:24 huit personnes ont été interpellées, placées en garde à vue
00:48:27 après avoir agressé Jean-Baptiste Trônieux.
00:48:30 Alors, Jean-Baptiste Trônieux, c'est le fils de Jean-Alexandre Trônieux.
00:48:34 Et Jean-Alexandre Trônieux étant, de ce qu'on a compris, le cousin de Brigitte Macron.
00:48:40 D'accord, donc il y a une génération en dessous.
00:48:42 Voilà, c'est lui qui tenait la chocolaterie et qui l'a passé à son fils il y a quelques années.
00:48:45 C'est son fils, donc Jean-Baptiste qui a repris la main.
00:48:47 Alors, qu'est-ce qui s'est-il passé dans ce cas d'espèce, même si on l'a compris,
00:48:51 les menaces et les agressions ne datent peut-être pas complètement d'hier ?
00:48:55 Alors voilà, ce qui s'est passé, c'est que Jean-Baptiste Trônieux,
00:48:59 qui tient sa chocolaterie, sortait de sa chocolaterie.
00:49:02 Il y avait des manifestants qui étaient non loin de la chocolaterie,
00:49:05 qui l'ont reconnu et qui sont donc pris à lui, qui lui ont emporté des coups.
00:49:09 Huit d'entre eux ont pu être interpellés sur le moment.
00:49:12 Il y a donc une enquête dite de flagrance qui a été ouverte.
00:49:15 Ils ont été placés en garde à vue.
00:49:17 Là, ils sont toujours actuellement en garde à vue.
00:49:19 La garde à vue, elle peut durer 24 heures ou être prolongée selon la décision du parquet.
00:49:23 Et l'enquête a été confiée à la Sûreté départementale,
00:49:26 qui a une unité, j'allais dire, d'investigation,
00:49:30 et qui va essayer de comprendre qui sont ces personnes.
00:49:32 Est-ce qu'il y avait d'autres personnes qui étaient impliquées ?
00:49:35 Quel est leur profil ?
00:49:36 Et là, pour l'instant, on n'a pas encore de détails sur le profil des personnes.
00:49:39 Une plainte qui a été déposée par la famille ou c'est le parquet qui s'en est saisi ?
00:49:42 La police n'a pas encore voulu nous dire s'il y avait une plainte qui a été déposée.
00:49:44 Et le parquet, pour le moment, ne répond pas, mais bien sûr, on est là pour les solliciter.
00:49:49 Tel que soit l'issue, nous sommes tous d'accord pour dire que c'est abject.
00:49:52 De toute façon, on insiste sur la lâcheté.
00:49:56 La lâcheté, oui, c'est le premier truc que j'ai dit.
00:49:59 Et vous savez, pareil, l'effet de meute, le lynchage, je veux dire, c'est...
00:50:03 Vous savez, on a tort de croire que les réseaux sociaux n'y sont pas pour quelque chose.
00:50:08 On a tort de croire que l'exemplarité des élus n'y a rien à voir.
00:50:12 On a tort de croire que tout ça est un fait à part.
00:50:16 Ceci n'est que la conséquence de ce que je vois depuis des mois et des mois,
00:50:20 depuis huit mois où je suis élue, où on banalise absolument tout.
00:50:23 Et là, mes pensées, bien sûr, pour le petit-neveu de la Première Dame de Brigitte Macron,
00:50:29 parce que huit personnes qui vous tombent dessus, même si on arrive à se défendre,
00:50:32 on ne peut pas se défendre face à huit personnes.
00:50:34 Et ce que je dis, c'est que les peines, non seulement doivent être exemplaires,
00:50:37 mais surtout, imaginez, nous tous, enfin toute la classe politique,
00:50:41 on est tous en réalité exposés, mais le président de la République encore plus que nous,
00:50:45 et Brigitte Macron encore plus que nous.
00:50:47 On ne prend pas la mesure.
00:50:48 Quand on lit des tags "Pandémacron", vous pensez que vraiment,
00:50:51 quelqu'un qui prend une bombe et qui va écrire un truc comme ça, c'est normal,
00:50:55 c'est-à-dire c'est sain, c'est une colère saine.
00:50:57 Non, c'est une colère honteuse.
00:50:59 Parce que, vous savez, je l'ai dit sur ce plateau la semaine dernière,
00:51:02 quand vous les prenez un à un, en tête à tête, ils ne valent rien.
00:51:05 Ils ne valent rien parce que ça ne passe pas en tête à tête.
00:51:07 Donc, à part lyncher et être dans cet effet de meute,
00:51:11 qu'on voit aussi sur le harcèlement scolaire, on le voit dans tous les pandémies.
00:51:14 On va en parler tout à l'heure.
00:51:15 Donc, voilà, vraiment, mes meilleurs conseils de rétablissement pour Jean-Baptiste Cronon.
00:51:17 Je n'ai jamais lu "Pandémie Téhéran" ou "Pandé-Chirac" ou "Pandé-Sarkozy",
00:51:20 donc il faut aussi interroger quelque part,
00:51:22 alors ce n'est pas pour l'excuser, bien sûr, tout ça est inadmissible,
00:51:25 mais quand même, je veux dire, le président de la République a une manière de gouverner,
00:51:30 de mépriser, de dédaigner le peuple français.
00:51:34 Je dis effectivement que la politique du gouvernement et l'atmosphère qu'il met en place...
00:51:39 - Alors, on fait quoi, une excuse ?
00:51:40 - Il n'a qu'ce qu'il mérite.
00:51:41 - Il n'a qu'ce qu'il mérite, c'est ça le truc ?
00:51:42 - Je n'ai pas dit ça.
00:51:43 Je n'ai pas dit ça, j'ai dit qu'on peut...
00:51:44 - Ben si, c'est ce que je voulais dire avant.
00:51:45 - Non mais attendez, est-ce qu'on peut quand même interroger la manière de gouverner d'Emmanuel Macron
00:51:49 sans se faire appriser de criminel ?
00:51:50 - Oui, on peut interroger, c'est vrai.
00:51:51 - On est capable d'avoir une réadmission...
00:51:53 - Ah bon, oui, à Morébucco, une petite précision avant de rechanger...
00:51:56 - De taquer la famille de Jésus-Christ.
00:51:57 - Non, non, non, non, c'est pas ça.
00:51:58 - J'ai condamné, je n'ai pas dit ça.
00:51:59 - Ah non, non, non, c'est trop facile.
00:52:00 - Pendant la campagne présidentielle, il y avait eu la même chose, je ne sais pas si vous vous rappelez,
00:52:03 monsieur Messiaen, avec le coiffeur Éric Zemmour, alors qu'il n'est même pas de la famille d'Éric Zemmour,
00:52:06 qui était dans le sud de la région.
00:52:08 - Un homonyme ?
00:52:09 - Non, non, bien sûr, mais ce que je veux dire, c'est qu'on avait vu un phénomène similaire
00:52:12 de s'en prendre à un commerce parce qu'il y a un nom qui revient.
00:52:16 - Non, mais il faut s'arrêter.
00:52:17 - Si je compare, parce que si vous voulez, le chocolatier, en l'occurrence, n'a rien à voir avec...
00:52:20 - Non, non, mais attendez, mais moi...
00:52:21 - Jean, il n'y a qu'un moyen d'essayer de renverser le courant
00:52:26 et d'arrêter ce qui est en train de se passer dans ce pays, c'est la fermeté.
00:52:30 C'est la fermeté de la sanction.
00:52:32 - Les huit personnes...
00:52:33 - Ce n'est plus le moment de dire "oui, mais la prison, c'est une école du crime, il ne faut pas".
00:52:38 - Les huit personnes...
00:52:39 - Si on ne prend pas conscience de ce qui se passe dans ce pays...
00:52:41 - La réponse finira mal.
00:52:43 - Les huit personnes qui ont agressé M. Tronieu doivent être sévèrement punies
00:52:49 parce que c'est quelque chose qui est inadmissible en République.
00:52:52 J'ajoute que ce mode opératoire où on tombe à 25 sur une personne,
00:52:57 les Français le vivent tous les jours.
00:52:59 Tous les jours, vous avez des attaques de personnes dans toutes les villes de France,
00:53:02 soit au couteau, à plusieurs, qui s'acharnent sur un individu.
00:53:06 - Il y en a un qui est plus judicieux que l'autre.
00:53:07 - Vous parliez des réseaux sociaux.
00:53:08 - Merci Nelly de...
00:53:09 - Vous parliez des réseaux sociaux.
00:53:10 Allumez vos réseaux sociaux et vous verrez des vidéos,
00:53:12 des dizaines de vidéos de ce genre dont les Français anonymes sont victimes tous les jours.
00:53:18 - Allez, une petite page de pub.
00:53:20 C'est comme le ring, vous savez, on s'arrête et puis on reprend pour le prochain round.
00:53:25 Vous avez chacun dans votre coin, avec votre coach.
00:53:28 On revient.
00:53:29 On parlera du harcèlement scolaire, ça aussi c'est un sujet très sérieux.
00:53:31 Merci beaucoup Amaury de nous avoir donné toutes ces précisions sur le plan judiciaire.
00:53:34 A tout de suite.
00:53:38 De retour avec vous.
00:53:39 Avant de reprendre le débat et de parler de cette actualité politique à l'Assemblée nationale,
00:53:44 puisque vous le savez, c'est le jour de questions au gouvernement,
00:53:46 je propose le rappel des titres signés Mathieu Dewez à nouveau.
00:53:50 14 personnes seront jugées après l'assassinat de Samuel Paty.
00:53:56 Les magistrats antiterroristes ont ordonné des procès aux assises pour 8 majeurs
00:54:00 et devant le tribunal pour enfants pour 6 adolescents.
00:54:03 Le 16 octobre 2020, l'enseignant avait été décapité dans les Yvelines
00:54:06 par un réfugié russe d'origine tchétchène.
00:54:09 Ce dernier avait ensuite été abattu par la police.
00:54:12 Emmanuel Macron dévoile 16 nouveaux centres de recherche biomédicales.
00:54:16 Le chef de l'État l'a annoncé lors d'un déplacement à l'Institut Curie à Saint-Cloud,
00:54:19 un établissement de lutte et de recherche contre le cancer.
00:54:22 Et dans le détail, ces nouveaux centres sont dédiés à des sujets aussi divers
00:54:25 que la gérontologie, les cancers féminins ou les maladies vasculaires cérébrales.
00:54:30 Enfin, les compagnies aériennes craignent de nouvelles grèves cet été.
00:54:33 Après un début d'année perturbé par un mouvement social en France,
00:54:36 de nouvelles grèves pourraient ruiner les voyages de millions de passagers en Europe.
00:54:40 A l'origine de cette menace, les syndicats de contrôleurs aériens.
00:54:44 De retour avec vous pour évoquer cette actualité judiciaire,
00:54:49 qui est en train de prendre une tournure judiciaire.
00:54:52 L'agression du petit-neveu de Brigitte Macron s'est déroulée il y a quelques jours
00:54:56 en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites.
00:55:01 Ça s'est passé à Amiens.
00:55:02 Cette famille, dont on sait qu'elle possède plusieurs chocolateries au nom,
00:55:07 qui portent le patronyme, le nom de jeune fille de Brigitte Macron,
00:55:11 son petit-neveu a été agressé en sortant de sa chocolaterie.
00:55:14 Huit personnes ont été interpellées.
00:55:16 Six hommes, deux femmes, toujours placées en garde à vue.
00:55:20 On n'en sait peu pour l'instant sur leur profil,
00:55:23 mais nul doute que tout cela va intervenir rapidement,
00:55:27 y compris sur la nature de la plainte.
00:55:30 S'il y a eu plainte déposée, à priori, il y a une communication
00:55:33 du cabinet de la Première Dame qui est tombée,
00:55:37 dont on va prendre connaissance d'ici quelques instants.
00:55:39 Mais cette affaire, ainsi d'ailleurs que l'affaire des agressions d'élus dans l'hémicycle,
00:55:43 elle soulève beaucoup de réactions, de la part des présidents de groupe notamment,
00:55:47 à l'image de Marine Le Pen, que je vous propose d'écouter.
00:55:52 Je suis horrifiée.
00:55:54 Ça participe de la dérive auquel on assiste aujourd'hui,
00:55:58 qui consiste à voir les victimes se multiplier,
00:56:03 soit élues, soit membres de la famille d'élus,
00:56:08 ou d'épouses ou d'époux d'élus.
00:56:12 Enfin, je veux dire, ça va maintenant extrêmement loin.
00:56:14 Je pense que ce type d'agissement doit être très sévèrement sanctionné par la justice.
00:56:20 Réaction, Sabrina ?
00:56:23 Réaction.
00:56:24 C'est bien que tous les politiques s'emparent de l'affaire, en fait.
00:56:28 Disons que c'est une...
00:56:30 Déjà, c'est normal.
00:56:32 Et puis, vous imaginez ce qu'on ressent
00:56:37 quand on a quelqu'un de notre famille,
00:56:39 et puis quand on lit ça dans les journaux,
00:56:41 et puis quand on le voit,
00:56:43 8, 10 personnes, 15 personnes, 20 personnes
00:56:46 qui s'attaquent à une seule personne,
00:56:48 quelle que soit la victime,
00:56:51 c'est des images terrifiantes.
00:56:53 Et surtout, ça démontre l'extrême violence,
00:56:57 mais surtout, moi je le redis,
00:56:59 c'est un acte immonde de lâcheté.
00:57:02 C'est-à-dire s'en prendre à 8 sur une personne, c'est de la lâcheté.
00:57:05 Justement, regardez, ça c'est un extrait du communiqué de Brigitte Macron,
00:57:09 puisque, évidemment, c'est son petit-neveu,
00:57:11 c'est, comme le disait Amaury Bucault, le fils de son cousin.
00:57:15 Donc, elle est directement impactée.
00:57:17 On imagine aussi la douleur qu'est la sienne aujourd'hui.
00:57:19 Elle dénonce la lâcheté, la bêtise et la violence.
00:57:22 Ça, c'est un extrait du communiqué dont on prendra connaissance, Jean-Claude Dacier,
00:57:26 in extenso tout à l'heure.
00:57:27 Elle a tout résumé.
00:57:28 C'est normal qu'elle monte au créneau.
00:57:29 Peut-être qu'il y aura même une plainte déposée au nom de la famille.
00:57:32 Moi, je suis sans doute naïf,
00:57:34 mais je veux croire que l'affaire de Saint-Brézin,
00:57:37 cette dramatique affaire de la chocolaterie de la famille Trogneux,
00:57:45 ce sera ou ce seront peut-être des marqueurs.
00:57:50 Des marqueurs qui vont, je pense, convaincre les responsables de ce pays
00:57:56 qu'il est temps de sortir des illusions
00:57:59 et que quand on assiste à une telle dégradation du climat général dans le pays,
00:58:04 il faut prendre un certain nombre de mesures,
00:58:07 que chacun choisisse son camp.
00:58:09 Je me demande si ça ne va pas au fond,
00:58:12 je me garde peut-être un peu en politique,
00:58:14 mais en même temps, une fois de droite, une fois de gauche,
00:58:18 je suis de gauche sur l'immigration, je suis de droite sur l'économie,
00:58:21 je pense si l'heure d'une prise de conscience générale n'a pas sonné
00:58:25 et qu'il est temps peut-être, sur ces domaines-là,
00:58:28 où là ce qu'on assiste aujourd'hui et la semaine passée,
00:58:32 mais depuis en réalité plusieurs mois, est devenue absolument inacceptable.
00:58:35 Et j'y adjoins les trafics de drogue en tout genre
00:58:38 qui sont en train de gagner toutes les villes de ce pays,
00:58:41 pratiquement toutes les villes.
00:58:43 Ça ne peut pas continuer comme ça, M. le Président de la République,
00:58:46 c'est à vous de jouer.
00:58:48 Certains réclament à la manière de peines exemplaires,
00:58:51 spécifiques contre les agresseurs de force de l'ordre,
00:58:54 certains disent qu'il faut la même chose pour les élus,
00:58:56 c'est-à-dire qu'il faut créer une sorte de statut spécial,
00:58:59 un marqueur d'autorité.
00:59:01 Je l'ai eu même pendant les campagnes où j'ai été agressée.
00:59:04 Je m'adresse d'abord à Jean-Méssia, puis après je reviendrai vers vous.
00:59:07 Si vous voulez, ce qui se passe est tout à fait inadmissible.
00:59:11 Et encore une fois, les gens qui ont perpétré cette agression
00:59:16 collectivement doivent être très sévèrement punis individuellement.
00:59:22 Ça, il n'y a pas de doute là-dessus.
00:59:24 Maintenant, si vous voulez, je me souviens il y a encore quelques temps,
00:59:28 lorsqu'on utilisait le mot "ensauvagement" de la société,
00:59:32 on nous tombait dessus à bras raccourcis en disant
00:59:34 "mais vous exagérez, ça ne va pas si mal que ça", etc.
00:59:40 Ce que vient de vivre le neveu de Brigitte Macron, encore une fois,
00:59:46 il y a des Français par dizaines qui le vivent en permanence.
00:59:50 L'ensauvagement a commencé à la base de la société,
00:59:53 des Français que personne ne connaît, des anonymes qui sont violentés,
00:59:58 qui sont tabassés.
00:59:59 Il y a eu des affaires retentissantes, comme ce chauffeur de bus,
01:00:02 Philippe Monguillon, qui est tombé sous les coups de racaille.
01:00:08 Il est temps, là, la violence est en train de monter,
01:00:14 on va dire, dans l'échelle sociale et dans l'échelle de responsabilité.
01:00:17 Il est temps que ces responsables qui, pendant longtemps,
01:00:20 ont nié l'état de sauvagerie de notre pays,
01:00:23 ont nié l'état de délinquance, de violence, de criminalité.
01:00:27 C'est l'heure du sursaut et du courage politique.
01:00:30 Oui, mais j'espère qu'en goûtant ce genre d'expérience dramatique
01:00:35 qui, encore une fois, est vécue par les Français dans leur chair depuis des années,
01:00:39 j'espère que cette fois-ci, avec ce qui les touche personnellement,
01:00:43 ils vont réagir.
01:00:44 Direction l'Assemblée nationale.
01:00:45 Bonjour, Gautier Lebray.
01:00:47 Alors, évidemment, on ne parle que de ça cet après-midi.
01:00:49 Il y a l'affaire de Saint-Brévent, vous allez peut-être nous raconter aussi
01:00:52 la séquence où le RN ne s'est pas levé comme lui en joignait,
01:00:56 et ne le fait la gauche.
01:00:59 Et puis, surtout, cette histoire, cette agression du petit-neveu de Brigitte Macron
01:01:04 dont tout le monde parle, avec ce communiqué de Brigitte Macron,
01:01:08 intervenu à l'instant.
01:01:09 Pour l'instant, on n'en a que quelques phrases, peut-être en avez-vous pris connaissance ?
01:01:12 Oui, il vient de tomber à l'instant ce communiqué, effectivement, de la Première Dame.
01:01:18 Brigitte Macron dénonce la lâcheté, la bêtise et la violence des agresseurs de son petit-neveu.
01:01:24 Vous avez raison, Nelly, ici, il y a deux sujets aujourd'hui à l'Assemblée.
01:01:27 Déjà, dans l'hémicycle, quasiment la moitié des questions portaient sur l'agression
01:01:33 contre le domicile et les voitures, et contre la personne et sa famille
01:01:37 du maire de Saint-Brévin.
01:01:39 Et, effectivement, une nouvelle fois, l'Assemblée nationale a enjoint
01:01:43 les députés à se lever pour applaudir le maire de Saint-Brévin,
01:01:48 et seulement une partie du groupe RN s'est levée pour applaudir le maire de Saint-Brévin.
01:01:53 On se souvient de la polémique de la semaine dernière, puisque le groupe RN avait refusé de se lever.
01:01:56 Et là, Marine Le Pen, par exemple, ne s'est pas levée.
01:01:59 Marine Le Pen, qui a condamné très fermement les violences contre le petit-neveu de Brigitte Macron,
01:02:04 elle a dit "je suis horrifiée".
01:02:06 La condamnation est unanime ici, évidemment, à l'Assemblée, de tous les côtés de l'hémicycle.
01:02:11 Pour Sandrine Rousseau, on ne touche pas à la famille.
01:02:13 Réaction aussi importante par communiqué de François Ruffin, qui est élu de la localité d'Amiens,
01:02:19 qui a été à l'école avec Emmanuel Macron, et qui a confié qu'il allait acheter ses macarons
01:02:25 dans la chocolaterie du petit-neveu de Brigitte Macron.
01:02:29 Donc évidemment, la condamnation est ici unanime contre l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron.
01:02:35 Mais après, chacun se renvoie la balle sur le climat de violence.
01:02:38 Qui est responsable du climat de violence aujourd'hui en France ?
01:02:40 Quand vous parlez aux députés de la gauche, c'est le gouvernement et l'extrême droite.
01:02:45 Et quand vous parlez à la majorité, ce sont les deux extrêmes.
01:02:47 Et quand vous parlez au Rassemblement national, c'est l'extrême gauche.
01:02:50 Donc, condamnation unanime, c'est très clair, de tous les côtés, de tous les bords de l'hémicycle.
01:02:56 Mais après, chacun se renvoie la balle sur le climat de violence qui règne dans notre pays
01:03:01 et contre les agressions à la fois d'élus et maintenant de proches de la famille présidentielle.
01:03:05 Peut-être question subsidiaire, Gauthier, parce que vous leur parlez aussi, en micro, bien sûr, à ces élus, à ces députés.
01:03:10 Est-ce que cette petite musique sur une sanction exemplaire et spécifique aux agresseurs d'élus
01:03:17 est en train de prendre dans toutes les familles politiques ?
01:03:19 Alors, on sait que demain, la ministre en charge de la ruralité, Dominique Faure,
01:03:26 doit annoncer un nouveau dispositif pour mieux lutter contre la violence aux élus,
01:03:32 avec une meilleure rapidité de prise en charge et de dialogue entre le préfet
01:03:39 et les autorités de police sur place dans les différentes communes de France.
01:03:44 Et oui, il y a sans doute effectivement cette idée qui fait son chemin sur une partie des bancs de l'hémicycle
01:03:50 et du côté également de la majorité de sanctions exemplaires contre ceux qui s'en prennent
01:03:55 à des élus de la République, comme à des policiers par exemple.
01:03:59 Merci beaucoup et merci à Léo Marcheguet qui est avec vous aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
01:04:06 Marine Le Pen, qu'on a entendue tout à l'heure, elle a réagi aussi parce que,
01:04:10 vous nous le rappeliez et vous allez nous raconter cette séquence, Jean-Méssia,
01:04:13 elle en a été victime elle aussi dans sa propre famille. Écoutez-la.
01:04:17 Je suis la victime permanente de ce climat de violence politique nourri par l'extrême-gauche depuis des années.
01:04:25 Je voulais que je vous rappelle les images de Dijon où des mouvements d'extrême-gauche
01:04:31 ont cherché à m'empêcher de tenir une conférence de presse, où j'ai reçu des cailloux,
01:04:35 des bombes agricoles et où j'ai failli physiquement sortir de là sans être indemne.
01:04:42 Donc je veux dire, s'il y a bien quelqu'un qui compatit à ce type de violence, c'est bien moi.
01:04:47 Elle parle de ses exemples personnels mais vous nous rappeliez qu'elle aussi, sa famille avait été agressée.
01:04:51 Je sais que sa fille avait été agressée il y a quelques années, tard la nuit à Nanterre,
01:04:57 en sortant d'un bar je crois. Pareil, trois ou quatre individus en étaient pris à elle.
01:05:02 Je crois qu'elle avait été hospitalisée et à l'époque, je ne me souviens pas qu'il y ait eu un émoi tout aussi unanime
01:05:09 alors que ça aurait dû être le cas. C'est-à-dire qu'il ne faut pas réagir uniquement dans certains cas et pas dans d'autres.
01:05:14 La violence déjà de manière générale doit être unanimement et fermement condamnée
01:05:18 et elle doit transcender cette condamnation, elle doit transcender l'aspect partisan et l'aspect politique
01:05:24 ou alors on n'est plus en démocratie. Si on réagit à des violences politiques et pas à d'autres, c'est qu'on n'est plus en démocratie.
01:05:29 Parce que c'est l'absence de démocratie qui explique qu'on légitime par son silence la violence contre certains partis politiques
01:05:36 ou contre certaines personnalités politiques. La condamnation doit être anonyme et je crois que de manière générale
01:05:42 dans le camp national, que ce soit le Rassemblement National ou Reconquête, tout le monde réagit immédiatement quand il y a une violence.
01:05:51 Par contre, dans le camp progressiste et dans le camp encore plus de l'extrême gauche, là ils ont des réactions toujours à géométrie variable
01:05:57 en fonction de la couleur politique, ce qui est scandaleux.
01:05:59 Je vous lis la suite du communiqué, vous y réagirez si vous voulez.
01:06:03 Donc là, l'acheter, la bêtise, la violence, ce sont les premiers mots du communiqué de Brigitte Macron qui ajoute un petit peu plus tard
01:06:10 "Je suis en solidarité totale avec ma famille et en rapport constant, dit-elle depuis hier 23h avec Jean-Baptiste, son petit-neveu, celui qui a été victime de l'agression".
01:06:20 Et elle ajoute "J'ai à plusieurs reprises dénoncé cette violence qui ne peut que mener au pire".
01:06:27 On en parle souvent, elle et moi, j'en ai parlé pendant ma campagne, j'en ai parlé avant, j'en ai parlé encore tout à l'heure avec elle.
01:06:35 Moi par contre, je me réjouis d'une chose parce qu'il faut quand même le dire, qu'il y ait mes collègues NUPES, donc Ruffin et Rousseau,
01:06:43 qui prennent la parole pour condamner parce que vous savez, dans ces cas-là, ce qui s'est passé hier est très très grave à plein d'égards
01:06:51 parce que, comme pour le maire, comme pour tout, je vous le dis, un coup de trop et c'est la fin.
01:06:56 C'est-à-dire que là, on a dépassé les limites de la limite de la borne de la limite.
01:07:00 Donc là, ça va beaucoup trop loin et je me réjouis d'une chose, c'est qu'au niveau de la classe politique, c'est unanime sur les condamnations de violences.
01:07:09 Merci beaucoup. On s'interrompt à nouveau et puis on revient pour évoquer le reste de l'actualité avant de se quitter
01:07:15 et laisser la place à Punchline avec Laurence Ferrari d'ici quelques instants.
01:07:20 Il y avait 6 millions de téléspectateurs pour regarder Emmanuel Macron lors du JT de TF1 hier, un score assez classique.
01:07:29 Alors, quelques annonces à la clé. 2 milliards d'euros de baisse d'impôt d'ici 2027 pour la classe moyenne, ça c'est pour la promesse.
01:07:36 Mais écoutez, il y en a une qui est très critique de la méthode, c'est Nazine Morano.
01:07:40 - Quel souffle coupé. - On peut réagir sinon ? - Pas de chance. - Non ? - Bah oui.
01:07:58 - Alors on va en parler. - C'est pas très grave. - C'est oui ou c'est non, mais c'est juste qu'il ne faut pas nous faire attendre.
01:08:03 C'est oui ou c'est non ? Si c'est non, c'est pas grave, on en parle. Allez, c'est parti.
01:08:06 Rappelez-vous, en 2017, il avait dit qu'il serait le président, la parole rare. Il est devenu le président, la parole inutile.
01:08:14 J'étais très étonnée de le voir faire cette interview avec, en fait, une volonté de restaurer son image qu'il s'est très écornée.
01:08:25 Et surtout de faire une annonce bidon. Parce que venir à la télé dire aux Français "je vais baisser les impôts des classes moyennes de 2 milliards d'euros"
01:08:37 sans dire comment, sur quels impôts, mais en disant "on va faire ça au cours du quinquennat", je trouve que c'est quand même culotté.
01:08:48 C'est une promesse intonable, mensonge ?
01:08:50 Quand vous êtes dans un pays avec une dépense publique aussi élevée et une dette qui va atteindre les 3 milliards d'euros,
01:08:57 sans 11% du produit intérieur brut, le déficit public, vous vous dites "mais il est hors sol total".
01:09:06 Jean-Claude Bassier, c'est une promesse de Gascon, c'est des promesses un peu en l'air, c'est des frais de rétournure ?
01:09:12 2 milliards, j'avoue, personne d'ailleurs n'a très bien compris ce qu'il voulait dire. A priori il y aura 2 milliards, mais d'ici 2027, on a le temps d'en parler.
01:09:20 Moi ce que j'ai observé en revanche, c'est qu'il y avait effectivement plutôt une baisse de la fiscalité pour les classes moyennes.
01:09:26 La moitié des Français, des foyers fiscaux français, ne paient plus d'impôts depuis longtemps.
01:09:30 Mais enfin ceux qui en payaient un peu ont vu leur fiscalité annuelle baisser de 100, 150, 200, voire un peu plus, avec la suppression de la taxe d'habitation,
01:09:42 la suppression de la redevance télé, etc. Bon, c'est ça qui compte, mais je suis d'accord avec Marine Maranon, les 2 milliards me paraissent un peu lointains et un peu confus.
01:09:52 Encore une fois, on verra. Ce qui est vrai, c'est que la fiscalité de ce pays reste très élevée et que ce n'est pas en la lourdissant qu'on va arranger la situation économique du pays.
01:10:03 Regardons qui ça concerne. C'est qui la classe moyenne ?
01:10:06 On ne sait pas.
01:10:07 Non mais c'est vrai. Il y a des catégories, il y a des fourchettes INSEE, c'est en fonction du foyer fiscal aussi.
01:10:12 Il y a 2 Français sur 3, on estime appartenir à la classe moyenne, entre 1 500 et 2 500 euros de revenus par mois pour une personne seule.
01:10:20 On imagine que c'est du net, enfin je ne sais pas, entre 3 500 et 5 900 euros de revenus par mois pour un couple avec 2 enfants, ça c'est considéré comme la classe moyenne.
01:10:33 On estime, vu le nombre de personnes qui seraient touchées par ça, que ça concernerait en fait un rabais de 100 euros par foyer fiscal.
01:10:42 Plus tout le reste qui a été fait n'est dit.
01:10:44 C'est toujours ça.
01:10:45 C'est toujours ça.
01:10:46 C'est toujours ça.
01:10:47 Mais moi je...
01:10:48 Plus de table d'administration.
01:10:49 C'est ça, mais non mais moi ce qui m'étonne si vous voulez c'est que lorsque n'importe quel autre candidat à la présidentielle annonce ce type de mesure,
01:10:59 on lui tombe dessus à bras raccourcis, on lui dit "mais vous allez financer ça comment ? Vous êtes irresponsable, c'est de la démagogie".
01:11:05 Là, excusez-moi, dans l'état dans lequel sont nos finances publiques aujourd'hui, et Nadine Morano rappelait les chiffres,
01:11:12 111% de dette sur PIB avec un déficit budgétaire qui est massif, avec en plus un niveau d'inflation qui n'a pas été égalé depuis très longtemps.
01:11:23 Je ne comprends pas où Emmanuel Macron va aller chercher cet argent.
01:11:27 C'est-à-dire qu'il baisse les impôts, très bien, mais les dépenses de l'État, elles ne baissent pas.
01:11:31 Ça ne vous a pas échappé qu'on n'était pas très loin non plus du plein emploi ? On est à 7% de chômage, ce qu'on a pas vu depuis 30 ans.
01:11:37 Non mais ça, ça reste à discuter, ce n'est pas le sujet en fait.
01:11:38 Ah non, ce n'est pas le sujet.
01:11:39 Non, non, pas du tout, ce n'est pas le sujet.
01:11:41 Le sujet c'est que là il a annoncé... Non, mais ne vous enfuyez pas, restez sur le sujet.
01:11:44 C'est-à-dire là, Emmanuel Macron annonce une baisse d'impôts de 2 milliards d'euros.
01:11:49 Est-ce qu'il va y avoir une baisse des dépenses publiques de 2 milliards ? La réponse est non.
01:11:54 Ça veut dire que les 2 milliards de baisse, à supposer qu'elle advienne, parce que ça, ça reste à démontrer,
01:11:59 et Jean-Claude Dacy avait raison, d'ici 2025, on a le temps de voir.
01:12:02 Mais si jamais on ne baisse pas à due proportion les dépenses publiques, la baisse des recettes de 2 milliards, vous la financez comment ?
01:12:09 Par encore plus de dettes ? C'est ça nos arts de la finance.
01:12:12 Alors on va écouter, on va écouter, vous allez répondre, mais on va écouter.
01:12:15 On aime bien aussi alimenter avec quelques sons pour vous permettre de rebondir, de réagir.
01:12:19 Ainsi, Gabriel Attal, les fameuses pistes que vous évoquez, comment on finance ?
01:12:23 Qui est mieux que le ministre du Budget pour le dire ?
01:12:26 Il y a plusieurs leviers qui sont possibles.
01:12:28 Il y a l'impôt sur le revenu, il y a les cotisations salariales,
01:12:31 c'est-à-dire la différence entre le brut et le net sur la fiche de paye pour le salarié.
01:12:35 Il y a différentes pistes qui sont possibles.
01:12:37 L'intérêt, c'est quoi ? C'est de se dire qu'il faut que les Français, et notamment la classe moyenne,
01:12:40 ils en aient pour leurs impôts et pour leur travail.
01:12:42 C'est ça ma préoccupation.
01:12:43 L'objectif, c'est qu'ils aient davantage d'oxygène, ils bossent,
01:12:46 ils ont le sentiment de financer un modèle qui, parfois, permet à certains de ne pas travailler,
01:12:51 un modèle social dont ils bénéficient peu, eux, en termes d'aide,
01:12:54 même si, en réalité, il y a tout ce qui est possible en matière de santé, etc.
01:12:57 Ils payent des impôts pour des services publics dont ils peuvent avoir le sentiment qu'ils se dégradent.
01:13:01 Et ils attendent aussi qu'on lutte contre la fraude,
01:13:03 toutes les fraudes, qu'elles soient fiscales, sociales et douanières,
01:13:06 parce que c'est de l'argent qui manque aussi aux services publics,
01:13:08 alors qu'eux-mêmes, ils respectent les règles et ils payent les impôts.
01:13:11 Pardon, mais il nous fait un peu un catalogue, surtout, des attentes des Français.
01:13:14 Certes, on est tous d'accord pour dire la fraude sociale, la fraude fiscale.
01:13:18 Il y a plusieurs choses à mener de concert.
01:13:19 Mais sur le financement, nous, on n'en dit pas beaucoup plus.
01:13:22 C'est pourtant lui qui a la manœuvre.
01:13:24 Il est censé, quand même, en avoir parlé avec son président à la Burek.
01:13:26 Justement, je pense que... Ah non, le président a présenté un cap, en fait,
01:13:29 là où il y a vraiment une mauvaise foi.
01:13:30 Donc, il n'en informe pas les ministres.
01:13:31 Non, mais il y a beaucoup de mauvaise foi, quand même.
01:13:33 Là, par contre, pour le coup, comme tout à l'heure, je ne suis pas du tout d'accord.
01:13:37 Il lance un cap.
01:13:38 Il dit que sur les classes moyennes... Et pourquoi les classes moyennes ?
01:13:41 Parce que c'est toujours la même chose.
01:13:43 Ceux qui ont le sentiment de ne pas gagner assez pour avoir droit A,
01:13:46 et ceux qui ne gagnent pas, qui gagnent trop, justement, pour avoir droit A.
01:13:50 À un moment donné, je pense que la classe moyenne a été longtemps oubliée.
01:13:54 Le président de la République a eu raison d'annoncer cette baisse d'impôts.
01:13:57 Et le comment, c'est le travail du ministre, du gouvernement et des parlementaires.
01:14:01 C'est à nous de nous proposer.
01:14:02 Mais d'accord, mais c'est pas si vous ne dites rien, là.
01:14:03 Si, si, si.
01:14:04 C'est-à-dire qu'on ne fait pas...
01:14:05 Mais si, puisque le budget, c'est la fin de l'année.
01:14:06 Oui, mais ce qu'a dit Gabriel Attal, Gabriel Attal n'a pas parlé...
01:14:09 Il a donné des pistes, mais bien sûr...
01:14:10 Non, non, non, non, non.
01:14:11 Gabriel Attal, écoutez-le bien, il a donné les impôts sur lesquels il y allait avoir une baisse.
01:14:19 Donc il parle de l'impôt sur le revenu qui va baisser.
01:14:21 Il parle des cotisations sociales qui vont baisser.
01:14:24 Donc ça, il nous indique où la baisse aura lieu.
01:14:26 Mais il n'indique absolument pas comment ces baisses seront financées.
01:14:30 Mais vous permettez quand même le travail du gouvernement et des parlementaires.
01:14:34 C'est-à-dire comment ce sera compensé.
01:14:36 Prenons un exemple simple.
01:14:37 Gabriel Attal nous dit...
01:14:39 Quand Gabriel Attal nous dit...
01:14:40 Quand Gabriel Attal nous dit que les cotisations sociales vont diminuer.
01:14:44 Vous trouvez véritablement que les cotisations sociales, il faut rappeler aux téléspectateurs,
01:14:47 que ça finance notre État-providence.
01:14:48 Ça finance la sécurité sociale, entre autres.
01:14:50 Donc, on ne récupère rien.
01:14:51 Notre super système social.
01:14:52 Si vous baissez les cotisations sociales, est-ce qu'on va baisser l'État-providence à due proportion ?
01:14:57 Si c'est ça, les Français seraient ravis de l'apprendre.
01:14:59 Mais non, mais c'est possible.
01:15:00 Ce qui est certain, c'est qu'il va falloir rembourser la dette d'une manière ou d'une autre.
01:15:03 En plus...
01:15:04 L'État-providence auquel vous tenez tant, cher ami, il ne vit que par la dette.
01:15:07 C'est ça.
01:15:08 Et plus aucun moyen de faire autrement.
01:15:09 Donc, il va bien falloir dans les 3 ou 4 ans qui viennent, prendre un certain nombre de surs,
01:15:14 qui ne seront pas populaires, rassurez-vous.
01:15:16 L'État-providence se finance par la dette parce qu'il est ouvert à la terre entière pour l'instant.
01:15:20 C'est possible.
01:15:21 Mais c'est possible.
01:15:22 Il y a un certain nombre de dispositions...
01:15:23 Il faut le relationaliser, c'est tout.
01:15:24 Absolument.
01:15:25 Il y a un certain nombre de dispositions à prendre qui ne feront pas plaisir à tout le monde.
01:15:28 D'ici 2027, on a un peu de temps.
01:15:30 On n'y est pas encore tout à fait.
01:15:31 On n'y est pas très loin.
01:15:32 Arrêtons de dire le plein emploi, ce n'est pas vrai.
01:15:34 Non, je veux dire, on n'en est pas très loin.
01:15:36 J'ai ramené le drame de ce pays, c'est que vous avez des vieillets d'emploi qui ne sont pas pour plus.
01:15:39 Ça, c'est un vrai drame.
01:15:41 Ça dépend comment vous regardez les chiffres.
01:15:43 Il faudrait peut-être regarder quand même...
01:15:45 Il faut regarder les vrais chiffres, les catégories.
01:15:47 Les 4 catégories ABC, ABCD, excusez-moi, c'est plus de 5 millions de personnes qui sont...
01:15:51 Merci beaucoup.
01:15:52 Le boulot n'est pas terminé.
01:15:53 Le débat sur le chômage.
01:15:54 Merci.
01:15:55 Vous avez une sacrée voix aujourd'hui.
01:15:57 Là, aujourd'hui, on est...
01:15:59 Mais il faut répondre à la genre.
01:16:01 Dans un instant, il était pénible.
01:16:02 Ils ont du corps.
01:16:03 Laurence Ferrari, merci d'avoir joué le jeu du débat.
01:16:07 Dieu sait qu'il était...
01:16:09 Dur.
01:16:10 Non, non, pas dur, mais allez, mouvementé.
01:16:13 Animé.
01:16:14 Aujourd'hui, animé, voilà, c'est le bon mot.
01:16:15 Excellente fin d'après-midi.
01:16:16 Merci.
01:16:17 A demain pour la plupart d'entre vous.
01:16:18 ...

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