Vraiment pas d'accord du 14/05/2023

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Charlotte d'Ornellas et Laurent Joffrin débattent de l'actualité de la semaine dans #VraimentPasDaccord

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00:00 18h sur CNews, le Point sur l'information avec Maureen Vidal.
00:04 Charlotte Dornelas est avec nous.
00:06 On attend, on attend bien sûr,
00:08 le Laurent Geoffrin, le grand retour de Laurent Geoffrin.
00:11 Laurent Geoffrin, bonjour, merci d'être là, ça fait plaisir.
00:13 Vous nous aviez manqué, cher Laurent Geoffrin.
00:16 Ça fait un mois qu'on vous attend.
00:18 J'espère que l'émission va vous plaire, Laurent Geoffrin.
00:21 On a travaillé les thèmes tous les trois
00:23 et je suis sûr qu'il y a beaucoup de choses sur lesquelles
00:26 vous allez être pas d'accord avec Charlotte Dornelas.
00:27 Merci Laurent Geoffrin, le Point sur l'information.
00:30 Aix-la-Chapelle, Volodymyr Zelensky a reçu le prix Charlemagne
00:35 aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz.
00:38 Ce prix récompense un engagement en faveur de l'unification européenne.
00:41 Après Rome et Berlin, Volodymyr Zelensky arrivera à Paris en fin de journée.
00:46 En Turquie, les 200 000 bureaux de vote ont fermé.
00:49 65 millions de Turcs étaient attendus pour voter pour l'élection présidentielle aujourd'hui.
00:54 Deux candidats s'affrontent, le président conservateur Erdogan au pouvoir
00:57 depuis plus de 20 ans et son adversaire Kemal Kilicdaroglu
01:00 à la tête d'un parti social, démocrate et laïc.
01:03 Un scrutin qui s'annonce serré.
01:05 En 2018, lors de la dernière présidentielle,
01:07 le chef de l'Etat l'avait emporté au premier tour avec plus de 52,5% des voix.
01:12 Demain aura lieu la 6e édition du Sommet Choose France.
01:16 L'événement se déroulera au Château de Versailles.
01:18 Choose France, organisé par l'Elysée, vise à promouvoir l'attractivité économique de l'Hexagone.
01:23 Demain, 200 patrons de multinationales seront reçus par Emmanuel Macron.
01:26 L'an passé, les investissements annoncés à cette occasion avaient représenté 10,8 milliards d'euros.
01:34 Roland Lescure, le ministre de l'Industrie, a déclaré que cette année, ce sera encore plus.
01:38 Voilà pour le point sur l'information, Laurent Geoffrin, le retour.
01:44 Ça faisait un mois qu'on ne vous avait pas vu quasiment.
01:47 Vous savez, j'ai des choses à faire parfois le week-end qui sont impossibles à éviter.
01:52 Normalement, vraiment pas d'accord est inévitable.
01:56 Oui, mais j'ai une famille.
01:58 Faut-il considérer que nous ne sommes pas de la même famille, cher Laurent Geoffrin ?
02:03 Dimanche dernier, j'avais un salon du livre.
02:06 En tous les cas, heureux de vous retrouver pour Vraiment pas d'accord.
02:09 On va commencer avec Gérald Darmanin qui a mis sa promesse à exécution.
02:12 Sa croisade contre ce qu'il considère d'extrême droite a entraîné l'interdiction de plusieurs manifestations ce week-end.
02:19 Interdiction parfois retoquée par la justice.
02:22 Les généraux à la retraite, vous savez, place d'armes par exemple,
02:25 ils voulaient manifester hier, ils n'ont pas pu manifester.
02:29 Ils ont voulu enclencher un référé, mais sauf que le timing était tellement court,
02:33 ils n'ont même pas reçu le référé.
02:36 Jean-Pierre-Fabre Bernadac, organisateur de la Marche des libertés françaises,
02:39 a tenu une conférence de presse. Je voulais vous faire réagir, c'était hier justement.
02:45 Aujourd'hui, je suis triste, car mon pays n'est plus un pays libre.
02:50 Il est un pays où règne un despotisme sournois.
02:54 Aujourd'hui, je suis triste, car nous ne sommes plus en 2023, mais en 1984,
03:03 l'année que décrit Orwell, avec le ministère de la vérité qui n'est que le ministère du mensonge.
03:09 Car bien évidemment, nous ne sommes pas et ne serons jamais des nervis d'extrême droite.
03:14 Nous nous situons en dehors, d'ailleurs, du jeu politique.
03:18 Aujourd'hui, je suis triste, car je pense à ces millions de soldats morts pour leur patrie depuis 800 ans,
03:26 que nous ne pourrons pas honorer par notre recueillement lors de notre marche.
03:31 Aujourd'hui, je suis triste, car je pense à mes camarades anciens d'Afrique, de Bosnie, d'Afghanistan ou du Moyen-Orient,
03:39 qui se faisaient une joie de monter à Paris avec leurs drapeaux et leurs décorations,
03:44 en souvenir des combats passés, pour participer à la marche de la fierté française.
03:50 Aujourd'hui, je suis triste de voir qu'un ancien combattant ne pèse plus rien face à des enragés
03:58 qui éructent leur haine de la France, mais à qui M. Darmanin a donné le droit de manifester.
04:05 Gérald Darmanin a-t-il fait un trait d'union entre ce qu'on a vu la semaine dernière et cette manifestation
04:11 avec des hommes cagoulés, 500 à 700 personnes, dans la branche néofasciste,
04:16 et ces anciens capitaines qui voulaient manifester hier, capitaines de gendarmerie ?
04:20 Pour être franc, je n'ai pas compris ce qu'avait pris tout d'un coup Darmanin.
04:24 C'est incompréhensible, cette histoire. Enfin, c'est compréhensible peut-être tactiquement, sur le plan politique,
04:29 parce que comme il y a eu un scandale à propos de cette manifestation, qui était d'ailleurs légale,
04:34 il s'est dit "bon, il faut que j'en rajoute de l'autre côté", mais il s'est totalement planté.
04:40 Ça n'a pas de base juridique, son affaire. On peut interdire une manifestation, on a le droit,
04:44 mais à condition que soit il y ait des raisons très sérieuses de penser qu'elles vont donner lieu à des violences,
04:51 soit parce qu'on est à peu près sûr, et encore ça se discute, c'est beaucoup plus utrapu,
04:56 on est sûr qu'il y aura des propos illégaux qui vont être tenus.
05:01 C'est sur cette base-là qu'on avait interdit les séances de Dieu Donné.
05:06 Là, ça pouvait se justifier, puisque Dieu Donné était coutumier du fait.
05:12 Mais là, c'est différent, puisqu'on ne sait pas à l'avance, ces généraux, je ne le connais pas moi,
05:17 est-ce qu'ils auraient proféré des horreurs illégales ? Je ne crois pas.
05:21 Et deuxièmement, est-ce qu'il y avait des violences possibles ? Je ne crois pas non plus.
05:25 Quant à l'action française, il faut savoir ce que c'est que l'action française par ailleurs,
05:29 après, ça fait 20 ans, je crois qu'ils tiennent ce colloque, et personne n'a jamais rien dit.
05:34 D'un coup, il interdit le colloque. Ça n'a pas de sens.
05:37 Et c'est dangereux, parce qu'une fois qu'on fait ça contre l'extrême droite,
05:41 on va faire ça sur d'autres forces politiques, il n'y a pas de raison.
05:44 On va dire, telle organisation écologiste un peu excessive, interdit, etc.
05:51 C'est une atteinte au droit de manifester en France.
05:55 Je reviendrai sur le deuxième point.
05:58 Allez-y, le deuxième point.
06:01 Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'on est dans un état de droit,
06:05 contrairement d'ailleurs à ce que je veux bien entendre,
06:07 puisque les juges ont dit qu'ils ont le droit de manifester, c'est légal.
06:13 Or, souvent j'entends à droite ou à l'extrême droite,
06:17 le gouvernement des juges c'est insupportable, c'est au gouvernement de décider des choses.
06:21 Oui, mais le gouvernement doit décider dans le cadre des lois,
06:23 il ne peut pas décider n'importe quoi.
06:25 Et s'il ne décide pas dans le cadre des lois,
06:27 c'est logique qu'il y ait des instances indépendantes, juridictionnelles,
06:31 comme là c'est le cas.
06:33 Vous, Laurent Geoffrin, ministre de l'Intérieur,
06:35 demain vous n'interdisez pas l'action française.
06:37 Non, sauf s'ils tiennent des propos illégaux, évidemment.
06:41 Charlotte Dornelas, est-ce que Gérald Darmanin est allé trop loin ?
06:45 Oui, il a évidemment été trop loin.
06:47 Et je réponds simplement sur la question de l'état de droit,
06:50 puisqu'il y a une énorme différence entre "personne ne remet en cause l'état de droit",
06:53 à savoir le pouvoir remis entre les mains, en effet, de la justice,
06:57 de vérifier l'encadrement par la loi des décisions prises par le politique.
07:02 Ça c'est un état de droit, c'est la base de l'état de droit,
07:04 la définition première, que je crois personne ne remet en cause.
07:08 La chose qui est remise en cause, non, non, non.
07:10 Ok, Ok, il vient de faire une longue interview,
07:12 où il dit qu'il a marre de toutes ces instances qui décident à la place des politiques.
07:16 Oui, vous avez mal lu a priori,
07:18 puisque je vais vous expliquer, en l'occurrence je suis d'accord avec lui,
07:20 on a déjà eu cette discussion-là.
07:22 Le problème désormais, c'est que les cours suprêmes,
07:25 en interprétant le droit international,
07:28 se permettent de censurer le politique.
07:31 Et là, vous ne pouvez pas changer les lois.
07:33 C'est extrêmement différent que de vérifier le cadre légal d'une interdiction de manifester.
07:37 Les conventions, elles ont force de loi, excusez-moi.
07:39 Les conventions internationales ont force de loi.
07:41 Sauf que vous savez pertinemment que, entre deux conventions par exemple,
07:45 il peut y avoir une opposition entre deux...
07:47 C'est au juge de décider.
07:49 Ben non, précisément, pas forcément.
07:50 Pourquoi non ?
07:51 Pour commencer, puisque là en l'occurrence, la Commission européenne est interrogée là-dessus.
07:54 Là, c'est pas un juge en l'occurrence.
07:56 Vous êtes contre cet aspect de...
07:57 Alors attendez, je vais prendre un exemple extrêmement précis.
07:59 On va prendre l'exemple de Cédric Erou.
08:02 Cédric Erou, qui faisait passer des migrants clandestins à la frontière italienne,
08:08 qui le revendiquait d'ailleurs.
08:09 Il avait été condamné parce qu'il faisait cela.
08:13 Le Conseil constitutionnel a interprété le principe constitutionnel de la solidarité
08:19 en disant qu'on pouvait...
08:21 Mais c'est son rôle.
08:22 Sauf que vous voyez bien que là en l'occurrence...
08:24 Vous pouvez pas dire...
08:25 Si je peux finir ma phrase, ce sera plus facile pour vous de répondre.
08:28 Vous voyez bien qu'il y a une énorme différence entre le Conseil constitutionnel
08:31 qui voit si oui ou non le politique en vertu de la loi peut condamner une action illégale
08:38 ou le Conseil constitutionnel qui va au-delà de la loi et dit
08:41 "s'ajoute à la loi notre interprétation de la solidarité".
08:45 Parce que moi je peux vous donner une interprétation inverse de la solidarité
08:48 qui est la solidarité des Français entre eux pour faire respecter la loi,
08:52 notamment vis-à-vis de l'immigration illégale.
08:54 Mais vous n'êtes pas juge au Conseil constitutionnel.
08:56 C'est leur rôle de faire ça.
08:58 Leur rôle n'est pas de réinterpréter par-dessus la loi.
09:01 Vous êtes pour réduire les pouvoirs des cours interdépendants.
09:05 C'est votre position.
09:07 Oui, précisément.
09:08 Vous avez tort.
09:09 Nous ne sommes pas d'accord, je ne sais pas si j'ai tort.
09:11 Simplement je note, et c'est important que les gens le comprennent,
09:14 qu'il y a une différence entre la définition première de l'état de droit
09:17 sur lequel nous nous entendons et ce qu'est devenu l'état de droit
09:20 que vous appelez de vos voeux.
09:21 Moi non, c'est tout.
09:23 C'est une interprétation.
09:24 Je trouve que les juges sont là pour appliquer les principes généraux
09:28 et notamment la défense des libertés publiques.
09:30 Les appliquer quand ils sont clairs, mais la solidarité qui est interprétée...
09:32 Oui mais quand c'est pas clair c'est aux juges d'interpréter
09:34 ou alors il faut changer la loi à ce moment-là.
09:36 Mais non, mais pas du tout.
09:37 Si le Parlement dit que la loi n'est pas claire, je la change.
09:40 À ce moment-là les juges sont obligés de se conformer à la nouvelle loi.
09:43 Laurent Joffrin, vous voyez bien que interpréter un principe
09:49 qui est le mot solidarité inscrit dans la Constitution,
09:51 ça n'est pas interpréter un texte de loi quand il est équivoque.
09:54 Mais la Constitution elle est au-dessus de la loi.
09:55 C'est beaucoup plus large.
09:56 Mais le principe là en l'occurrence, vous voyez bien que c'est à l'homme politique
09:59 de décider de sa politique d'immigration, pas au conseil constitutionnel
10:02 d'expliquer qu'il y a un principe qui va transcendre les lois...
10:06 Mais il faut transcender les lois entre thématiques.
10:08 Dans le cadre des lois, vous avez raison, c'est la politique de l'État.
10:10 Mais dans le cadre des lois, si les gens qui sont chargés des normes suprêmes
10:14 disent que c'est pas bien, il faut l'expliquer.
10:16 Non mais c'est magnifique, vous dites "dans le cadre des lois", je vous donne précisément...
10:18 C'est la position de tous les juristes de France pratiquement, à part quelques-uns qui disent
10:24 "il faut supprimer le conseil constitutionnel".
10:26 Je viens sciemment de vous donner un exemple qui n'est pas dans le cadre des lois.
10:29 Autre thème ce week-end et qui a marqué l'actualité cette semaine,
10:33 qui est devenu une affaire d'État d'ailleurs, il sera reçu mercredi par la Première ministre,
10:39 Saint-Brévin, la démission du maire.
10:42 Pourquoi une affaire d'État ? Parce que c'est aussi le symptôme peut-être d'un État faible.
10:47 Combien de maires ont été visés par exemple en 2022 ?
10:51 Combien ont été menacés, insultés ?
10:54 J'avais vu ce chiffre chaque jour en 2022, 6 élus ont été victimes de violences physiques ou verbales.
11:00 On va écouter le maire de Saint-Brévin, c'était avant-hier sur France Inter.
11:05 Et il revient sur l'impuissance, l'absence de l'État face à ces menaces.
11:10 Le week-end dernier, mon fils est présent avec sa femme et sa petite-fille.
11:16 On était ensemble à prendre un verre à la terrasse d'un café.
11:19 On a été agressé verbalement par un membre du collectif anti-cadavres
11:25 qui nous reprochait de faire venir des migrants sur la commune de Saint-Brévin.
11:28 Et c'est tout juste, ensuite en repartant, s'il ne m'accusait pas d'avoir mis moi-même le feu à mes véhicules et à ma maison.
11:34 On ne veut plus du tout subir ce genre d'agression, même verbal.
11:37 Ça se termine mal, c'est dommage, c'est un petit peu un gâchis, j'aurais aimé aller jusqu'au bout.
11:41 Mais malheureusement, voilà.
11:42 Le manque de soutien de l'État, c'est quelque chose que je dénonce.
11:45 Et je m'aperçois qu'en fait, au niveau national, tous mes collègues élus et maires ressentent exactement la même chose.
11:52 Donc je pense qu'il y a probablement quelque chose à faire au niveau des relations entre l'État, notamment les préfets et puis les élus.
11:59 La violence augmente, les extrêmes augmentent et on peut se poser des questions.
12:03 Comment vous expliquez la démission du maire Charlotte Dornénas ?
12:07 Il le dit lui-même, c'est à la fois, évidemment, cet incendie qui a eu lieu en mars dernier, le contexte général.
12:14 Et il fait suite à un nombre hallucinant de maires, puisque j'ai noté 1293 maires qui ont démissionné à mi-mandat.
12:22 1293, donc c'est énorme.
12:25 David Lysnard, qui est le patron des maires de France, s'est inquiété du fait qu'on atteigne un seuil critique en nombre de démissions d'élus.
12:34 Parce qu'il y a les maires, mais il y a tous les autres élus en France.
12:36 Et je pense que, particulièrement pour les maires, vous savez, les maires, on dit souvent, c'est l'élu préféré des Français.
12:41 En réalité, c'est l'élu préféré des Français de manière assez évidente.
12:46 C'est le plus proche, évidemment, que vous ayez.
12:48 Mais étant le plus proche, c'est aussi lui qui a porté des coups, des insultes et des retours très directs et parfois extrêmement peu courtois, voire violents, des administrés.
12:59 C'est le seul, en tout cas, c'est celui qui n'est pas protégé, comme peuvent l'être, évidemment, les élus nationaux.
13:04 Et donc, ces maires-là, aujourd'hui, à mesure qu'on leur retire peu à peu le pouvoir, ils sont les seuls qui sont en face des administrés, qui leur en demandent toujours plus.
13:13 Et eux voient tous les pouvoirs de décision, on va dire, quitter directement leur ville, voir des décisions s'imposer par le haut de l'État sans qu'il y ait de suite ou de protection.
13:24 Charlotte, sur ces 1 200 maires qui ont jeté l'éponge, ils ne sont pas 1 200 à avoir vu leur maison incendier.
13:31 Maisons brûlées, bien sûr. Ils ne sont pas 1 200 à avoir vu leur maison brûlée parce qu'au cœur de ces tensions, il y a cette installation de déménagement d'un centre de migrants à côté d'une école.
13:43 Donc, est-ce que ça aussi, vous le mettez quand on dit à qui la faute ? Est-ce que c'est la faute seulement à l'État qui est impuissant ou est-ce que c'est aussi la faute à ces militants qui ont peut-être incendié sa maison ?
13:57 Au cœur de cet incendie, il y a la question migratoire.
14:01 Non, mais là, il y a plusieurs choses. Les responsables de l'incendie de la Maison du maire sont les personnes qui ont incendié la Maison du maire.
14:08 Aujourd'hui, on ne sait pas qui c'est. Si ce sont des militants opposés au centre d'accueil des demandeurs d'asile, ce sont évidemment eux les premiers, voire les seuls responsables de l'incendie, très directement.
14:18 Maintenant, il y a plusieurs questions dans votre question.
14:20 Il y a finalement la question des maires et de cette démission. Que représente la démission de cet élu-là ? C'est pour ça que je répondais sur la question des élus, qui est vraiment une inquiétude dans le pays aujourd'hui pour les personnes concernées.
14:33 Il y a la question de ce que devient la question migratoire et ce qu'elle génère, comme c'est Bruno Retailleau cette fois-ci qui disait, c'est une question qui finit par générer une guerre civile.
14:46 C'est factuel. C'est-à-dire qu'on peut prendre un parti, prendre l'autre, dire qu'un tel a raison, un tel a tort. C'est une question qui devient extrêmement, j'allais dire, inflammée.
14:56 Oui, c'est un très mauvais jeu de mots que je n'ai pas fait sciemment, mais qui devient vraiment extrêmement problématique aujourd'hui en France.
15:04 Et ensuite, il y a la question de l'abandon de l'État, que j'ai liée à la question des élus, parce qu'eux-mêmes le disent, ils ne peuvent plus travailler correctement.
15:12 Soit l'État leur impose des choses, soit il leur retire le pouvoir de les faire. Donc voilà, il y a plusieurs choses en même temps.
15:17 Et évidemment, le maire de Saint-Brévin se retrouve, le pauvre, au carrefour un peu de toutes ces questions-là, me semble-t-il.
15:22 Que retenez-vous, Laurent Joffrin, dans cette affaire ?
15:26 Plusieurs choses, mais il faut quand même dire une chose, c'est que tout ça a été précédé, je ne parle pas de l'incendie, mais c'était précédé une campagne honteuse, absolument honteuse,
15:35 menée par deux factions d'extrême droite, le Parti Reconquête d'un côté et l'extrême droite bretonne, dont j'ai oublié le nom,
15:42 qui ont monté des manifestations extrêmement agressives contre la décision d'implanter ce centre d'accueil,
15:49 avec tout un ensemble d'attaques subrepices sur les réseaux, avec des coups de téléphone, etc.
16:01 Et avec des pancartes sur lesquelles il y avait écrit "Nom à la présence des délinquants, je ne sais plus quoi, pédocriminels, trafiquants, etc."
16:11 Donc c'est une campagne qui était fondée sur le fait que des gens qu'on ne connaît pas, puisque c'était des gens qui devaient venir,
16:18 qu'on ne les connaissait pas, qu'on traitait par avance de criminels, de toute façon c'est des migrants, donc c'est des criminels,
16:24 donc on n'en veut pas, c'est ça la logique.
16:27 Donc campagne honteuse, limite raciste quand même, il faut dire les choses comme elles sont.
16:32 Et après on dit "mais c'est scandaleux, l'État ne fait rien".
16:36 C'est pratiquement les mêmes qui disent "c'est scandaleux, l'État ne fait rien"
16:39 et ceux qui ont manifesté pour essayer d'empêcher une décision qui a été prise par le gouvernement et que le maire avait accepté.
16:47 C'est le maire qui dit ça, donc les mêmes, excusez-moi, c'est compliqué là.
16:51 Non mais ils ne sont pas les seuls.
16:53 En général, l'extrême droite demande à ce qu'il y ait une plus grande fermeté de l'État, ce n'est pas fait.
17:01 Pour vous les militants reconquêtes sont des factieux ?
17:04 Factieux, ils n'ont pas essayé de prendre le pouvoir par les armes.
17:07 Factieux et faction c'est pas pareil.
17:09 Effectivement, faction c'est un groupe parti se livrant à une activité factieuse, pardonnez-moi.
17:13 Oui mais on peut discuter de ça, ils n'ont pas essayé de prendre le pouvoir par les armes.
17:19 Admettez que vous-même devriez condamner ce type de comportement quand même.
17:26 Pour le maire ?
17:28 Pour les manifestations répétées avec menaces et menaces de mort qui ont été menées contre le maire.
17:34 C'est une chose différente.
17:36 Pourquoi est-ce que le maire a démissionné sinon à cause de ça ?
17:39 Attendez, Laurent Zoffrin, vous allez donc m'expliquer que les Black Blocs dans les manifestations condamnent pour toujours l'opposition à la réforme des retraites
17:47 puisqu'il faut amalgamer des gens qui s'opposent à un projet et qui sont légitimes à s'opposer à un projet.
17:51 Vous avez vu la manière dont ils s'opposent ?
17:53 D'abord, pas tous, je suis désolée.
17:55 Vous nous citez une pancarte, je peux vous citer une pancarte dans n'importe quelle manifestation, premièrement.
18:00 Deuxièmement, ce lien entre immigration et délinquance, vous pouvez le réfuter si vous voulez, il existe, même dans la bouche du président de la République.
18:07 Vous êtes d'accord avec ces manifestants ?
18:09 Le lien qui est fait entre les deux et qui a été fait par certains des manifestants.
18:12 Vous approuvez les manifestations qui ont conduit à la démission du maire et ensuite vous condamnez la démission du maire, c'est logique ça.
18:18 Non, non, les manifestations, l'existence de manifestations n'aboutit à aucune démission d'aucun élu ou alors il ne faut pas se présenter pour être élu si on ne peut pas…
18:26 C'est ce qui vient de se passer.
18:27 Non, vous voyez bien que l'incendie d'une maison et une manifestation ce n'est pas la même chose quand même.
18:30 Ce n'est pas seulement à cause de l'incendie, il vient de le dire lui-même.
18:32 Non mais il dit, un…
18:33 Il dit même qu'il est attaqué verbalement en permanence.
18:36 Oui, donc une attaque verbale, ce n'est pas la même chose qu'une manifestation.
18:39 Notamment par les militants dont je parle qui se plaignent ensuite du manque de fermeté de l'État.
18:44 On pourrait ajouter un quatrième point dans votre question initiale.
18:48 C'est que pourquoi énormément de gens depuis trois jours s'intéressent beaucoup au maire de Saint-Brévin et lui font part de toute leur compassion, ce qui n'avait pas lieu, l'incendie c'est le 22 mars, il n'y avait personne du 22 mars.
18:59 Personnellement je m'intéresse depuis le début, j'avais même suivi l'affaire de Calac aussi.
19:02 Je ne parle pas du tout spécialement, vous noterez, Calac tout le monde s'y est intéressé.
19:06 Là en l'occurrence Saint-Brévin aussi, beaucoup de gens s'y sont intéressés.
19:10 Il y a énormément de villages aujourd'hui qui ont ce problème-là, qui se pose au maire, qui est imposé par l'État.
19:16 Et d'ailleurs certains maires le regrettent aussi que ces centres d'accueil soient imposés directement par le Haut.
19:20 Mais je note que la démission du maire de Saint-Brévin est devenue un sujet médiatique national en raison du sujet de fonds.
19:29 Parce que c'est tellement pratique.
19:31 Tous les autres élus, il y a une histoire, il y en a une autre…
19:33 C'est à cause de l'incendie ?
19:34 Non, non, c'est pas à cause de l'incendie.
19:36 Il n'y aurait pas eu d'incendie, il n'y aurait pas eu de fait.
19:38 Vous avez beaucoup entendu parler de la mère Corse dont la maison a été incendie il y a deux mois ?
19:41 Oui, j'en ai entendu parler aussi.
19:42 Ah oui, beaucoup, ça a fait la une de tous les journaux.
19:44 Vous ne pouvez pas être honnête parfois ? Vous ne pouvez pas voir qu'il y a…
19:47 Mais qu'est-ce qui vous permet de dire ça ? Vous êtes à chute toute la fin.
19:49 Non mais ne me dites pas que vous en avez entendu parler de la même manière que le maire de Saint-Brévin.
19:52 Je n'ai pas dit de la même manière, j'ai dit que j'avais en entendu parler.
19:54 Bon alors d'accord, vous noterez que ce n'est pas devenu un sujet médiatique national de la même manière.
19:58 Donc là évidemment ce qui fait le sujet médiatique, c'est le sujet de fond de la question de la répartition des migrants.
20:03 On parle de l'immigration, ça peut vous faire plaisir.
20:05 Précisément, je vous dis que c'est ça qui conduit à la compassion, à la compassion médiatique nationale pour ce maire-là.
20:11 Je note qu'il y a des centaines de maires qui sont dans des situations comparables et qui n'intéressent pas autant le 9.
20:18 Est-ce qu'on a le droit en France, Laurent Geoffrin, de manifester contre le déménagement d'un centre de migrants à côté d'une école par exemple ?
20:29 On a le droit de manifester sur tous les sujets, à condition de respecter la loi.
20:33 Donc ce n'est pas ça qui est en cause. Mais vous avez bien lu la manière dont ça se passait.
20:37 Il faut distinguer, évidemment, il y a les gens qui manifestent officiellement,
20:42 mais avec des slogans qui sont vraiment pas ragoûtants, si on peut se dire.
20:46 Et deuxièmement, il y a les attaques directes. Alors est-ce que c'est les mêmes ? Est-ce que ce sont d'autres ?
20:50 Comme c'est des gens courageusement anonymes, on n'en sait rien.
20:52 Mais bon, le maire est menacé de mort, on l'insulte sur les réseaux sociaux.
20:57 Et pourquoi les manifestants n'ont pas condamné ces agissements scandaleux ?
21:01 Mais comment ça ils n'ont pas condamné ?
21:02 Je ne crois pas, je n'ai pas entendu ça.
21:04 Enfin, vous avez entendu tout le monde condamner la sanglée de cette maison.
21:07 Ils auraient dû se désolidariser hautement de ce genre de comportement.
21:10 Évidemment qu'ils l'ont fait, enfin. Qu'est-ce que vous racontez ?
21:12 Ils n'auraient pas dû manifester une nouvelle... Par exemple, ils n'auraient pas dû re-manifester, c'est ça que vous voulez dire ?
21:20 Oui, ils auraient peut-être essayé de calmer le jeu, ça n'aurait pas été totalement idiot.
21:23 Ce qui est très intéressant...
21:24 Je pourrais vous répondre en miroir.
21:27 En plus, la demande est quand même bizarre, parce que ces centres d'accueil de réfugiés, c'est légal.
21:35 Il faut bien les mettre quelque part.
21:37 Il faut bien qu'il y ait des centres pour accueillir les réfugiés qui demandent l'asile, qui sont en instance...
21:42 Il faut faire un point extrêmement précis, si je puis me permettre.
21:45 Et il n'y avait pas de précédent d'acte de délinquance ?
21:49 Alors, à Saint-Brévent, il se trouve qu'il y a déjà eu une répartition de migrants au moment de la dispersion de la jungle de Calais.
21:57 200 sont arrivés, puis 200 ont été rapatriés même des banlieues de Nantes dans les années qui ont suivi,
22:02 sans que la population ne s'oppose du tout à l'arrivée de ces personnes.
22:07 Il se trouve qu'il y a quelques mois, des habitants de Saint-Brévent, dont les enfants sont scolarisés dans la maternelle de la ville,
22:13 ont découvert sur l'enceinte de la maternelle l'annonce de l'installation d'un centre dans l'enceinte...
22:19 Mais je voudrais que vous m'expliquiez pourquoi ça pose un problème aussi grave.
22:22 Vous considérez donc que les migrants sont des délinquants et qu'ils vont s'attaquer aux enfants ?
22:27 La question que je vous pose aujourd'hui, la question qui se pose aujourd'hui aux personnes,
22:33 c'est que d'abord, un, l'inquiétude est née du fait de l'installation de ce centre à l'intérieur de l'enceinte scolaire.
22:40 Premièrement, ce ne sont pas des gens qui s'y sont opposés il y a 4 ans, 5 ans, depuis 2016.
22:44 Et donc c'est cette question-là qui a été posée.
22:46 Donc vous considérez que les migrants sont des délinquants en puissance ?
22:48 Non.
22:49 Par définition ?
22:50 Deuxièmement...
22:51 Forcément, entre moi, il n'y a pas de danger.
22:52 En fait, je ne présuppose rien. Je vous explique ce qui se passe, puisque vous ne dites pas les choses telles qu'elles sont.
22:56 Je vous présuppose en tout cas.
22:57 Deuxièmement, probablement que l'Etat et le maire ont su l'inquiétude que ça allait générer,
23:04 donc ils ont probablement fait le même lien que vous êtes en train d'établir,
23:07 puisqu'ils n'ont pas jugé bon, un, de prévenir la population,
23:10 et quand la population a demandé des comptes sur l'installation de ce centre,
23:14 le maire a envoyé son adjoint à la sécurité. Il n'est même pas venu expliquer le projet lui-même.
23:18 Donc il est coupable ? Donc il a bien fait de démissionner ?
23:21 Non mais pas du tout.
23:22 Vous êtes du côté des gens qui sont contre le maire.
23:24 Vous êtes malhonnête à un degré inimaginable.
23:27 Vous ne condamnez même pas leurs propres annoncés.
23:30 Je suis en train de vous dire que, simplement, je vais dire une chose.
23:33 En miroir, je vais vous dire une chose.
23:38 Ces centres que Emmanuel Macron a voulu installer partout, sans consultation de la population,
23:43 sans même consultation des élus qui parfois se voient imposer les choses,
23:47 eux aussi génèrent potentiellement des réactions violentes.
23:50 C'est ça le problème. C'est ça que je suis en train de vous dire.
23:52 Le problème c'est que vous faites le droit à des plus jugés, anti-migrants.
23:56 Avançons vers la publicité.
23:58 Il y a quand même des faits.
23:59 La publicité, s'il vous plaît. La publicité.
24:01 On va en parler.
24:02 La publicité.
24:03 On revient dans un instant et je vais vous faire réagir à la déclaration de Jordane Bardella cette semaine,
24:08 justement sur la question migratoire et sur la délinquance.
24:11 On revient dans un instant. On parlera aussi de Marine Tondelier.
24:14 Elle a attaqué Seigneux.
24:16 Marine Tondelier.
24:18 Mais elle est où ?
24:19 Marine Tondelier a attaqué Seigneux.
24:22 Je suis très inquiet.
24:23 Vous vous habituez ?
24:24 Ah bah oui.
24:25 Vraiment pas d'accord la deuxième partie avec Charlotte Dornelas, bien sûr.
24:28 Laurent Joffrin qui a fait son grand retour après un mois d'absence le dimanche.
24:33 On en parlait dans les gouvernements.
24:34 On se dit "mais qu'est-ce qui se passe ?"
24:35 Moi les gens m'arrêtaient.
24:36 Ils me disaient "mais il est où Laurent Joffrin ? Pourquoi il ne fait plus vraiment pas d'accord ?"
24:39 La famille, c'est important.
24:40 Ah la famille.
24:41 Effectivement.
24:42 C'est très important.
24:43 Les amis, la famille, la patrie.
24:45 Allez, c'est 18h30.
24:46 Je vais travailler là.
24:47 Oui bien sûr.
24:48 Allez, 18h30, on fait le point sur l'information, bien évidemment.
24:51 Environ 500 personnes ont défilé dans Paris en début de journée à l'appel du mouvement royaliste
24:59 "L'Action Française pour rendre hommage" à Jeanne d'Arc.
25:01 Un rassemblement qui avait été interdit par le préfet de police Laurent Nunez dans un arrêté
25:05 et remis en place par le tribunal administratif hier.
25:08 Des heures entre manifestants et policiers ont eu lieu lors du rassemblement.
25:11 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné les propos anti-république scandés lors de la manifestation.
25:17 C'est officiel, les soignants non vaccinés au Covid-19 pourront reprendre leur poste dès demain.
25:23 Dans le décret publié par le gouvernement, l'obligation vaccinale des soignants est officiellement levée.
25:28 Les conditions de ce retour, la personne suspendue se verra réintégrée dans le même poste ou un poste équivalent.
25:33 Les hôpitaux et autres établissements de santé ont quant à eux eu deux semaines pour se préparer à accueillir les soignants.
25:39 Et enfin, après cinq jours de guerre et 35 morts, une trêve a été mise en vigueur entre Gaza et Israël.
25:45 Elle a été négociée par l'Egypte.
25:47 Le médiateur traditionnel, le Kogat, organe du ministère israélien de la Défense,
25:51 a annoncé l'ouverture progressive et partielle du passage des raises aux Palestiniens
25:55 pour amener des marchandises vers la banque de Gaza.
25:58 Voilà pour le point sur l'information. Merci Maureen pour toutes ces nouvelles infos.
26:03 Le président du Rassemblement national, puisqu'on parlait de Saint-Brévin,
26:06 est qu'au cœur de ces menaces et de cette démission du maire de Saint-Brévin,
26:12 il y a la question de l'accueil des migrants qui cristallise les tensions.
26:15 Le président du Rennes était l'invité jeudi de Laurence Ferrari.
26:18 La semaine dernière, il était parti à la frontière italienne, à Menton, pour constater cette évolution.
26:25 C'est-à-dire que l'Italie est face non pas à une vague, c'est un tsunami.
26:27 C'est-à-dire que ça a été multiplié par quatre depuis le début de l'année par rapport à l'année dernière,
26:32 à savoir les entrées de migrants.
26:34 Mais maintenant, ils ont un gouvernement qui avait promis d'arrêter ça.
26:36 Alors, vous savez que Georgia Malani est arrivée, je crois, en octobre, donc ça fait six mois.
26:40 Petite remarque au passage.
26:42 Mais vous avez raison Laurent.
26:43 Mais je précise une toute dernière chose, c'est que...
26:45 C'est la situation en Tunisie qui explique principalement l'augmentation des migrants.
26:49 Et qu'elle a enclenché un état d'urgence migratoire pour les six prochains mois. On verra.
26:55 Jordan Bardella qui lui dit "les chiffres de l'immigration d'aujourd'hui
27:00 seront les chiffres de la délinquance de demain".
27:03 Ça vous choque ou pas ?
27:04 Dis comme ça, oui.
27:06 Eh bien écoutez justement.
27:07 On a l'air de dire qu'ils sont tous délinquants.
27:09 On l'écoute et vous allez me dire si ça vous choque.
27:11 Je pense que les chiffres de l'immigration d'aujourd'hui
27:15 seront les chiffres de la délinquance et de l'insécurité de demain.
27:18 Il y a un lien direct pour vous ?
27:20 Il est même plus que direct. Là, c'est l'autoroute.
27:23 C'est-à-dire que quand vous avez...
27:25 On est en Ile-de-France, on se parle, on est à Paris, on est en Ile-de-France.
27:27 Les délinquants dès lors qu'on cranchait la frontière.
27:29 Je pense que les chiffres de l'insécurité aujourd'hui
27:31 sont les chiffres de l'immigration d'hier.
27:33 C'est un écosystème.
27:35 Je ne dis pas que toutes les personnes qui viennent dans notre pays
27:37 commettent des crimes et des délits.
27:39 Mais nous sommes en Ile-de-France, nous sommes à Paris.
27:41 Vous avez peut-être l'occasion d'emprunter les transports.
27:43 93% des vols qui sont commis dans les transports en commun d'Ile-de-France
27:48 et 63% des agressions sexuelles sont le fait d'étrangers.
27:51 Ça ne vient pas du Rassemblement national.
27:53 Ce sont les chiffres qui sont donnés par le ministère de l'Intérieur.
27:55 Choqué ou non ?
27:58 Les chiffres sont vrais.
28:00 Tout le monde sait, même ceux qui ne le disent pas,
28:03 qu'il y a une surdélinquance étrangère.
28:07 Même les parents de l'école de Saint-Brévet, probablement.
28:10 Oui, mais à Saint-Brévet, il ne s'était jamais rien passé.
28:12 C'est ça le problème de l'amalgame.
28:14 Parce que 95% des délits, ce n'est pas 95% des étrangers qui commettent des délits.
28:20 Ce que vous pourriez comprendre à l'envers.
28:23 Donc il faut être précis là-dessus.
28:25 La majorité des étrangers ne sont pas délinquants.
28:28 Mais beaucoup de délits ou de crimes sont commis par des étrangers.
28:32 En tout cas, plus que par des Français.
28:34 C'est vrai.
28:35 Pourquoi ?
28:36 Ça ne tient pas à leur race, ça ne tient pas à leur ethnie,
28:39 et non pas à leur culture non plus.
28:41 Ils sont dans une situation...
28:44 Ça n'enlève rien à la responsabilité individuelle des délinquants.
28:47 Tout le monde sait que quand on met les gens dans des conditions de vie très difficiles,
28:52 ce qui est le cas de beaucoup d'étrangers quand ils arrivent en France,
28:55 ça génère une délinquance par ailleurs tout à fait condamnable.
28:59 Là on va se séparer avec Bardella, j'imagine.
29:04 C'est sur les solutions à apporter à ce problème.
29:06 Mais il ne l'évoque pas là.
29:08 Il faut bien regarder les choses en face.
29:11 Vous êtes d'accord avec ce constat ?
29:13 Mais simplement, ce n'est pas qu'il y a plus d'étrangers que de Français.
29:16 C'est vrai à Paris, dans les chiffres qu'ils donnent.
29:18 Mais il y a surtout une surreprésentation des étrangers dans la délinquance
29:22 par rapport à leur pourcentage dans la population.
29:25 Donc il y a une surdélinquance chez les étrangers.
29:28 Vous avez simplement dit qu'il y avait plus d'étrangers que de Français.
29:30 Je voulais juste préciser ça.
29:31 Il y a une surreprésentation des étrangers dans la délinquance.
29:34 Et là où je serais en désaccord, c'est qu'évidemment sur la partie vol par exemple,
29:38 qui est évoquée par Jordan Bardella,
29:40 là on peut comprendre qu'il y a évidemment une question de situation
29:43 qui génère par ailleurs de la délinquance, voire de la criminalité.
29:46 On le sait, des situations de précarité absolue, des manques économiques, etc.
29:52 Simplement là où il y a potentiellement une dimension culturelle.
29:55 C'est sur la question des violences sexuelles, premièrement,
29:59 et même sur la question du rapport même à la violence faite aux personnes.
30:03 Pourquoi est-ce que je dis ça ?
30:05 Parce qu'il n'est pas possible que des avocats puissent plaider
30:09 l'incompréhension culturelle sur le problème des délits sexuels,
30:13 les délits ou crimes sexuels devant les tribunaux en France.
30:17 C'est reçu ou pas par le tribunal,
30:19 mais il arrive que des avocats plaident l'incompréhension culturelle,
30:22 notamment en raison de l'âge,
30:24 notamment au moment d'embrasser une femme qui n'a pas donné son consentement,
30:27 notamment, et là où c'est culturel, je suis absolument d'accord avec vous,
30:31 ça n'est pas une question raciale, ça n'est pas une question ethnique.
30:33 Là où il y a évidemment une dimension culturelle,
30:35 regardez au moment de Cologne, après les viols qu'il y avait eu à Cologne,
30:38 le gouvernement allemand avait fait un petit fascicule
30:41 pour expliquer aux migrants comment se comporter avec les femmes.
30:44 C'est donc bien qu'on ne peut pas le voir simplement à posteriori
30:47 devant un tribunal ou en faisant un fascicule,
30:49 c'est évidemment à prendre en compte par le politique
30:52 au moment de prévenir cette immigration massive.
30:56 La deuxième chose sur la question du rapport à la violence,
30:58 il est absolument évident que vous ne supportez pas la même violence
31:02 et que vous n'êtes pas même capables de la même violence.
31:04 Quand vous avez une vie dans un pays où il y a énormément d'affrontements
31:08 entre personnes, que vous avez assisté à des règlements de comptes
31:11 à la machette chez vous, que vous traversez avec des passeurs ultra violents,
31:16 on le sait, la Méditerranée, vous n'avez forcément pas le même rapport
31:19 à la violence qu'un petit Français qui est né ici
31:22 et qui a gentiment grandi entre l'école et ses parents.
31:26 Donc c'est une évidence que ces deux questions-là, culturellement,
31:29 posent évidemment une question qu'il faut prendre en compte
31:32 par prudence dans la gestion de l'immigration.
31:34 En un mot Laurent Joprin, est-ce que vous voulez répondre ?
31:36 Sinon on passe à l'université, sur l'aspect culturel.
31:39 En deuxième point, je suis assez sceptique, parce que les gens fuient souvent la violence.
31:43 Oui mais ils ont un rapport à la violence.
31:45 Donc ils deviennent violents. Oui peut-être.
31:47 Je dis qu'ils ont un rapport à la violence extrêmement différent par la force des choses.
31:50 Ils en sont victimes souvent.
31:52 Et deuxièmement, sur la question de la religion et de la morale sexuelle,
31:56 ou de la compétition avec les femmes, c'est vrai.
31:59 Eh bien avançons, l'université française.
32:01 C'est vrai pour tout le monde, c'est vrai pour une partie.
32:03 Avançons, puisque c'était aussi dans l'actualité cette semaine,
32:06 l'université française.
32:08 Et ce n'est pas que cette semaine.
32:09 Dans la même période, c'est-à-dire sur les trois derniers mois,
32:12 vous avez eu plusieurs universités qui ont été saccagées
32:15 pendant la manif des retraites.
32:16 Notamment à Bordeaux, pendant trois semaines.
32:18 Vous avez des intellectuels qui ne peuvent même pas
32:22 être invités à des conférences, car menacés.
32:26 Et désormais, vous avez des examens en écriture inclusive.
32:29 Et enfin, nouveau fait à Grenoble, regardez.
32:32 Nouveau fait à Grenoble, vous avez des étudiants
32:35 qui ont été menacés de mort.
32:37 C'est tout à fait inadmissible.
32:38 Bien évidemment.
32:39 On va écouter ces étudiants, ils étaient nos invités
32:42 cet après-midi.
32:43 Et on va se demander si l'extrême gauche,
32:45 c'est devenu la menace prioritaire dans les facultés françaises.
32:49 En fait, en laissant passer d'abord en nous empêchant de militer,
32:52 ensuite en nous menaçant verbalement,
32:54 et ensuite il y a eu l'agression.
32:56 Et au final, c'est toujours la même chose.
32:58 Le président de l'université préfère, par exemple,
33:00 faire annuler une conférence qu'on devait tenir
33:02 parce qu'il y a eu la menace de l'extrême gauche.
33:04 La semaine prochaine, je suis censé passer mes partiels.
33:06 Mes partiels, je ne pourrais pas les passer.
33:07 Je dois aller en deuxième session directement.
33:09 Car là, je ne peux pas mettre un seul pied sur le campus actuellement.
33:12 Dans le sens où c'est beaucoup trop dangereux.
33:14 Donc on est dans une situation où, parce que je suis de droite,
33:17 parce que je suis opposé au blocage,
33:20 opposé aux dysaméliorables, opposé à toutes les pratiques
33:24 prônées aujourd'hui par l'extrême gauche à l'université,
33:26 je ne peux pas passer mes partiels.
33:27 C'est un scoop pour personne.
33:28 Ils n'ont pas été contactés par la ministre de l'enseignement supérieur.
33:31 Anan, que vous avez vu, l'étudiante qui a témoigné,
33:34 elle a été lynchée l'année dernière, agressée, violentée par des militants.
33:39 Ils ont écopé, pardonnez-moi, de 70 heures de travail d'intérêt général.
33:44 L'extrême gauche est-elle devenue la menace prioritaire dans les facultés ?
33:47 Et ils ont pu se représenter aux élections d'après, a-t-elle précisé ?
33:50 Oui, évidemment.
33:51 Mais alors il y a des menaces de...
33:53 Il y a des menaces très directement physiques, des menaces de mort.
33:57 Ce n'est pas la première fois qu'on le voit et il y a une relative
33:59 quand même impunité de ces personnes-là, à la fois dans les sanctions
34:01 quand elles existent et même, je répète, mais médiatiquement
34:05 et politiquement, il y a une passivité qui est absolument stupéfiante
34:10 quand on voit la capacité à s'indigner pour un huitième de ça ailleurs,
34:15 sur d'autres sujets, dans ces milieux-là, médiatiques et politiques.
34:20 Ça, c'est la première chose.
34:21 Ensuite, la menace de l'extrême gauche par le biais de l'écriture inclusive,
34:25 c'est une menace d'un autre ordre quand même.
34:27 Là, c'est plus... Moi, j'y suis parfaitement opposée,
34:29 mais c'est plus un entrisme.
34:31 Sur l'écriture inclusive, je rappelle que le ministre précédent,
34:34 celui-là n'a pas donné son avis, mais avait expliqué que c'était
34:36 absolument interdit d'avoir recours à l'écriture inclusive.
34:40 Elle n'est pas aujourd'hui officielle et elle est utilisée dans des devoirs.
34:44 On a certaines universités qui ont le savoir qu'il y avait des points bonifiants
34:47 si vous rendiez vos copies ou vos mails en écriture inclusive.
34:50 Et là, encore une fois, personne n'intervient.
34:52 Je me souviens enfin d'une ministre précédente qui nous avait expliqué
34:57 qu'il y avait un gros problème avec l'entrisme de l'islamo-gauchisme
35:01 dans les universités.
35:02 Et puis, elle est partie a priori avec son sujet,
35:04 puisqu'on n'en a plus jamais entendu parler,
35:06 sans que personne ne bouge le petit doigt non plus.
35:08 Donc oui, il y a des menaces de différents ordres,
35:11 mais je note que ça n'intéresse pas grand monde apparemment.
35:13 Il y a des indignations des priorités à géodémétrie variable,
35:16 ce qui se passe dans les universités ces derniers mois.
35:18 Depends de quoi on parle.
35:20 Je vous donne pêle-mêle ce qui a pu se passer ces derniers mois dans l'université.
35:23 Mais pêle-mêle, il y a des faits sauds.
35:25 Les attaques violentes.
35:26 Mais c'est un peu lié, pardonnez-moi Laurent Jaurent.
35:28 C'est pas exactement la même chose.
35:29 Ah ben c'est un peu lié, si, malheureusement.
35:31 Idéologiquement et même factuellement c'est lié.
35:33 C'est poussé par le même genre de personnes.
35:34 Les menaces pour les élus à Grenoble, malheureusement idéologiquement,
35:38 c'est lié avec l'école, l'université de Bordeaux
35:41 qui est saccagée par des élus de l'extrême gauche.
35:43 Ah oui, mais sous l'écriture inclusive, c'est autre chose.
35:46 C'est une idéologie qui est partagée par une partie de la gauche,
35:49 les chers Laurent Jaufrin.
35:50 Pas la vôtre, pas la social-démocratie, mais l'extrême gauche.
35:53 Oui, mais c'est pour ça qu'ils sont violents.
35:55 Ah ben non, mais c'est une violence peut-être...
35:58 Quel regard vous portez ?
35:59 C'est pas parce qu'ils mettent un point médian qu'ils deviennent violents.
36:01 Sur, on a mis 50 nuances d'attentisme, parce que les autorités ne font absolument rien,
36:06 se cachent, disent rien à part des petits tweets.
36:09 Elles ont tort, je vous le dis.
36:11 Il y a des menaces de mort, il y a des violences,
36:13 c'est un groupe ultra-minoritaire, je suis contre.
36:15 Je suis contre.
36:17 Je pense que le gouvernement devrait intervenir de manière un peu plus ferme.
36:21 Jusqu'à d'ailleurs changer la manière dont se passent ces fameuses assemblées générales,
36:26 le pouvoir décisionnaire, parce que cet étudiant, rappelez tout à l'heure sur votre plateau,
36:30 qu'il suffit de cinq étudiants pour bloquer une faculté entière sans que personne ne réagisse.
36:33 Et on a vu au moment de ces blocages, parce qu'il faut rajouter à la liste que j'ai fait tout à l'heure,
36:37 les blocages des universités, qui à chaque fois,
36:39 coûtent énormément d'argent aux Français quand même, rappelons-le,
36:42 parce que ce ne sont pas évidemment les étudiants qui bloquent, qui taguent,
36:46 qui défoncent leurs universités, qui sont chargés de payer les travaux.
36:50 Et il se trouve qu'on a encore des directions de facultés qui laissent le blocage se mettre en place,
36:56 qui ne font pas intervenir les forces de l'ordre,
36:58 or elles ont seul le pouvoir de le faire pour débloquer ces facultés.
37:01 C'est insupportable pour les étudiants, c'est insupportable pour nous,
37:04 parce que ce n'est pas comme si on était ravis de financer tous les deux ans
37:07 la restauration de ces universités.
37:09 Et là, encore une fois, c'est un sujet d'attentatisme total.
37:12 – Est-ce que dans le journal, vous allez faire un…
37:14 – Le montant, ça ne l'était pas.
37:15 – Laurent Joffrin, dans le journal, dans votre journal, le journal,
37:17 vous allez faire un article sur ces militants qui sont agressés, menacés de mort ou pas ?
37:22 – On pourrait le faire, on n'a pas décidé de le faire, mais on pourrait le faire.
37:26 On a fait un article pour condamner les agissements de M. Darmanin, par exemple,
37:31 le show-week-end.
37:32 – Eh bien écoutez, je vais le lire attentivement.
37:34 – On est extrêmement ouvert.
37:35 – Bien sûr, j'imagine.
37:36 Juste, je vous cite Gaspard Proust, chaque dimanche, vous savez, s'il y a un billet à lire,
37:41 je pense que c'est celui de Gaspard Proust, sur l'écriture inclusive.
37:44 "Là voilà la vérité grasse, il n'y a sans doute pas plus excluant que l'écriture inclusive.
37:49 Outre la laideur congénitale de ces irégolifs pour Champollion, à cuir d'huître,
37:54 elle est d'abord et avant tout une formidable machine à exclure, l'écriture inclusive."
37:59 Une machine à exclure, c'est bien dit ? C'est vrai ?
38:02 – Quand on l'utilise vraiment, oui, c'est ça.
38:05 – Ah bah oui, c'est un…
38:06 – Quand on féminise les fonctions, ça me paraît logique.
38:09 – C'est pas ça l'écriture inclusive.
38:11 – Si, ça fait partie.
38:12 – Je crois que la mairie de Paris écrit l'écriture inclusive à la mairie de Paris.
38:15 – Il y a certaines inscriptions, oui.
38:17 – Bon.
38:18 – On a eu une erreur.
38:19 – Je crois.
38:20 Avançons, il nous reste moins de 10 minutes.
38:22 On a évidemment 12 000 thèmes comme…
38:24 Ah Marine Tondelier, vous voulez, Charlotte Dornelas, parler de Marine Tondelier.
38:28 Mais je ne sais pas si je n'ai pas dû faire trop de publicité à Marine Tondelier,
38:31 personne ne la connaît.
38:32 – Il y a des ministres qui disent pareil.
38:34 – Oui, bon, alors, elle est ministre, elle est ministre, non pas encore,
38:36 peut-être qu'elle le sera un jour.
38:38 Elle est secrétaire nationale Europe Écologie Les Verts.
38:40 Marine Tondelier, je l'ai dit aux téléspectateurs, c'est celle qui avait dit
38:43 "il faut que l'Assemblée Nationale, ça soit une ZAD" pendant la réforme des retraites.
38:47 Marine Tondelier, c'est celle qui avait dit également,
38:50 qui était présente à Sainte-Soline pendant les manifestations
38:53 où des dizaines de gendarmes ont été blessés.
38:55 Marine Tondelier, c'est celle qui passait sur CNews l'année dernière
38:58 pour les législatives, pour la présidentielle lorsqu'elle était porte-parole de Yannick Jadot.
39:03 Marine Tondelier a changé, c'est devenu la secrétaire nationale,
39:08 en quelque sorte, du sectarisme, je m'en inquiète en tous les cas,
39:12 puisqu'elle menace CNews, elle menace également Valeurs Actuelles.
39:15 Alors, chaque dimanche, malheureusement, c'est la même chose.
39:18 Donc, on va écouter Marine Tondelier.
39:21 – Je pense que ces manifestations comme ça, très visibles dans les rues,
39:26 en se revendiquant d'être néo-nazis, ce n'est pas extrêmement mal,
39:29 ce n'est pas extrêmement mal, c'est néo-nazis,
39:31 des gens qui, leur idéologie a fait des millions de morts en Europe,
39:36 et on voit qu'en fait, il est dans un…
39:39 Ce n'est pas juste ça le problème, c'est la conséquence de tout le reste,
39:42 c'est la conséquence du fait que sur CNews, dans Valeurs Actuelles,
39:45 on laisse cette idéologie prospérer en ne respectant pas les règles du pluralisme.
39:48 – Vous mettez en cause des médias, là, clairement.
39:50 – Comment ?
39:51 – Vous mettez en cause des médias, CNews, Valeurs Actuelles.
39:53 – Je les mets en cause, et pas juste les médias,
39:55 eux, on sait quelle est leur stratégie, on sait quelle est la stratégie de Bourrée.
39:57 – Mais c'est intéressant, je ne sais pas…
39:59 – Je mets en cause aussi l'Arkom, qui ne prend pas ses responsabilités
40:01 et qui les laisse faire, quand toute la journée sur CNews…
40:03 – L'Arkom, c'est l'ex-CSA, qui gère les temps de parole,
40:05 notamment dans les émissions de télévision.
40:07 – C'est ça, quand toute la journée, vous n'avez que des débats
40:09 entre des gens d'extrême droite et de droite extrême,
40:11 sans aucune pluralité, sur aucun plateau et aucun éditorialiste,
40:14 toute la journée, sur des chaînes où personne ne leur dit rien.
40:17 Valeurs Actuelles qui… il faudrait regarder aussi combien d'argent de public
40:20 y touche, pour répandre aussi ces idées nauséabondes
40:23 qui nuisent à la société à la fin.
40:25 – Comment interdire Valeurs Actuelles et CNews ?
40:27 – Je pense que la question se pose de l'argent public qui finance Valeurs Actuelles,
40:32 d'une chaîne comme ça, qu'on laisse prospérer sans ne rien dire,
40:35 et il y a quand même des lois, des réglementations qui existent sur le sujet.
40:38 Donc oui, on a un problème et ça a conduit à la fin à ce genre de manifestation,
40:41 une impunité en tout cas ressentie par l'extrême droite de ce pays.
40:44 – Alors je crois que Marine Tondelier ne regarde pas vraiment pas d'accord,
40:47 je crois que Marine Tondelier se trompe, vous êtes d'extrême droite
40:51 ou de droite extrême, Laurent Geoffrin ?
40:54 – Je suis de mon espèce assez rare.
40:57 – Je pense que vous vous trompez, je peux vous faire une liste à l'après-verde.
41:01 – Non mais de toute façon, c'est pas ma question.
41:03 – Et moins rare que sur France Inter.
41:05 – Non mais elle se trompe en plus parce que l'Arkom est interpellé,
41:07 il y a eu des sanctions, pas sur CNews.
41:09 – Ah non, pas sur CNews, non.
41:11 – C'est ça qui vous marque ?
41:12 – Sur Hanouna.
41:13 – Ah c'est ça qui vous marque ?
41:14 – C'est ce qui vous marque.
41:15 – C'est pas ce qu'elle dit, par exemple, le journaliste aurait pu très bien dire,
41:18 mais par exemple…
41:20 – Elle ne dit que ce sont des bêtises.
41:22 – L'Arkom ne peut pas, comment dire,
41:25 contrôler le contenu idéologique de ce qu'il dit à la télévision, c'est pas possible.
41:29 – J'ose espérer, Laurent Geoffrin…
41:30 – Sauf si c'est illégal.
41:32 – J'ose espérer, Laurent Geoffrin, que si, comme le dit Marine Tondelier
41:36 dans cet extrait, on laissait se propager l'idéologie néo-nazie
41:40 sur CNews et Valeurs Actuelles, vous ne seriez pas sur un plateau de CNews
41:43 avec quelqu'un de Valeurs Actuelles.
41:44 – Je n'ai jamais dit néo-nazie, donc vous inquiétez pas.
41:46 – Non mais c'est elle qui dit, en fait, on est en train de commenter ce qu'elle dit, elle.
41:48 Si vous voulez me dire qu'elle se trompe, elle se trompe.
41:49 – Non mais vous n'auriez peut-être pu commencer par là, si je puis me permettre.
41:52 – Oui, mais je dis les choses dans l'ordre qui me convient.
41:54 – Oui, c'est bien ce que je vous reproche, en l'occurrence.
41:56 Et la deuxième chose, c'est qu'elle dit…
41:58 – Je ne suis pas à vos ombres dans ce débat, vous vous habituez à ça, quand même.
42:02 – Il est important que les gens qui nous écoutent comprennent
42:04 que vous êtes plus choqués par la non-intervention potentielle de l'Arkom…
42:07 – Pourquoi plus ? C'est vous qui interprétez.
42:09 – Parce que vous n'avez pas dit Laurent Geoffrin, c'est Charlotte Dornalès qui vous fait…
42:12 – Pourquoi je n'ai pas dit ?
42:13 – Vous n'avez pas d'abord réagi sur le fait qu'elle explique
42:16 qu'on laissait prospérer l'idéologie néo-nazie sur ce plateau.
42:19 Voilà, ça ne vous a pas fait réagir.
42:20 – Non, parce que j'ai réagi à ce qu'elle disait à la fin.
42:22 – Oui, oui, ben… – C'est vrai qu'elle était loin de ça.
42:24 – Je ne suis pas allé réagir à ce qu'elle disait au début.
42:26 – Bon, ben formidable alors.
42:27 – Oui, donc c'était un mauvais procès que vous nous faisiez.
42:29 – La deuxième chose, vous n'avez réagi que sur une chose, c'est tout.
42:31 – Bon, pas sur moi.
42:32 – La deuxième chose, c'est que Marine Tendelier…
42:34 – Allez, Charlotte Dornalès, s'il vous plaît.
42:36 – Non, mais je ne peux pas réussir à dire ça, c'est sûr, le contraire.
42:38 – Marine Tendelier nous explique que ce sont des débats entre droite extrême,
42:41 extrême droite, etc.
42:42 Alors un, elle boycotte ces news comme tous ses petits camarades,
42:44 donc moi je veux bien…
42:45 Elle est invitée à débattre matin, midi, soir sur ce plateau.
42:48 Qu'elle vienne, comme ça, elle viendra nous expliquer ça.
42:50 – Mais elle ne le boycotte pas, Charlotte Dornalés.
42:52 Moi, je vous coupe, moi j'ai l'image.
42:53 L'année dernière, elle était en temps direct avec nous pendant la campagne de présidence.
42:56 – Oui, mais là, en ce moment…
42:57 – Elle ne le boycotte pas, elle y était, mais elle parle de stratégie.
43:01 La stratégie de Mme Tendelier, c'est pendant les élections.
43:03 – Deuxièmement, je lui ferai remarquer qu'il y a eu, il y a quelques jours,
43:06 un débat des valeurs dans lequel nous avons par exemple invité Hugo Clément
43:09 et qu'elle et ses petits copains ont expliqué qu'il était lui-même devenu facho
43:12 par la seule présence dans cette soirée.
43:14 Donc, il faut savoir, soit on est dans un entre-soi, soit on invite des gens,
43:17 mais ils n'ont pas le droit de venir, et donc il faut rester dans l'entre-soi
43:19 tout en le condamnant.
43:20 Bon, bref, face je gagne, pile tu perds, quoi.
43:23 Et la troisième chose, et que les personnes qui nous écoutent doivent savoir,
43:27 parce que Marine Tendelier apparemment ne révise pas avant d'aller sur un plateau de télévision,
43:30 c'est qu'elle parle, en l'occurrence, beaucoup d'argent public,
43:33 et que c'est très pénible l'argent public, elle parle, un, d'une chaîne privée,
43:36 deux, d'un des seuls journaux en France, voire le seul,
43:39 qui ne touche pas de subventions publiques.
43:40 Voilà, fin de la blague de l'intervention de Marine Tendelier.
43:43 – Et quand on vient même lui insulter une chose, c'est que…
43:45 – Oui, évidemment qu'on vient même, mais en l'occurrence, c'est vraiment ridicule.
43:47 – Excusez-moi d'aller dans votre sens, n'engueulez pas quand je vais dans votre sens.
43:51 – Non, non, je ne vous engueule pas, je dis, vous avez raison quand bien même.
43:54 – Bon, il nous reste 30 secondes, donc allez-y Laurent.
43:57 – Non, parce que l'aide aux journaux, c'est pour tous les journaux,
43:59 moi j'étais dans les organes qui s'occupaient de cette aide,
44:03 mon interlocuteur principal, c'était le directeur d'un journal qui s'appelle "Présent".
44:07 Vous savez, "Présent", c'est un journal d'extrême droite,
44:10 vous vous rendez ké, touche les aides, c'est normal.
44:13 – En tous les cas, vous n'êtes absolument…
44:14 – En tous les cas, vous n'êtes absolument pas une espèce rare, cher Laurent.
44:19 Juste avant cette émission, il y avait "Punchline", Philou Guybert était là,
44:23 puis juste avant, il y avait Nathan Devers,
44:25 puis juste avant, il y avait Olivier D'Artigolle,
44:28 les gens précédents sur plusieurs émissions, je peux parler.
44:31 – Non, mais juste après, vous savez qui il y a ?
44:33 – Julien Drey.
44:34 – Julien Drey.
44:35 – Oui, donc c'est un faux procès qui est fait, c'est toujours assez perçevant.
44:39 – C'est pas la cause, c'est l'argot.
44:41 – C'est pas grave.
44:42 Est-ce qu'on a l'image de Marine Tondelier qui était sur notre antenne ?
44:45 C'était pendant la campagne présidentielle.
44:47 Juste l'image pour la saluer, pour lui dire qu'elle peut revenir quand elle veut, bien sûr.
44:50 – Avec plaisir, je serai là.
44:52 – Et qu'elle serait…
44:53 – Il va falloir qu'elle révise un peu.
44:55 – Vous pourrez la revoir, cette image, sur cnews.fr, bien sûr.
45:00 Merci à tous les deux, c'était un plaisir de vous retrouver, cher Jean Messia.
45:03 Je cherchais la…
45:04 – Cher Jean Messia.
45:05 – Non, je viens de recevoir un message de Jean Messia.
45:09 Pardonnez-moi, Laurent Jopin.
45:11 – Parce que c'est comme ça, je m'en vais.
45:12 – Paul Melin est également présent.
45:15 L'ami Paul qui a écrit un merveilleux roman, un merveilleux récit.
45:18 – Gérard Leclerc.
45:19 – Gérard Leclerc.
45:20 Merci à tous les deux.
45:21 Dans un instant, c'est ça, ce dispute.
45:23 On se retrouve ce soir pour un "Face à Rigofole".
45:26 Je lisais le message de Philippe Guibert.

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