• l’année dernière
Les routes de l'été avec Gérard Klein, de 10h à 12h !

En direct du Musée du Président Jacques Chirac, Gérard est allé à la rencontre des habitants de Sarran, en Corrèze.

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##LES_ROUTES_DE_L_ETE-2023-08-15##

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News
Transcription
00:00:00 La Corrèze, l'envie d'ailleurs et Clarisse Automobiles, distributeurs DS, présentent
00:00:05 Les routes de l'été Sud Radio, 10h midi, Gérard Clun.
00:00:11 On est en Corrèze, on est toujours en Corrèze bien sûr.
00:00:19 Ça va au musée du président Jacques Chirac, ça écrit devant moi.
00:00:23 Il y a un très bel escalier qui descend vers une piscine, c'est pas une piscine à droite Madame, non.
00:00:27 Non, c'est pas une piscine, c'est des bassins d'ornements Monsieur Klein.
00:00:30 Ah d'accord, bah pardon.
00:00:32 Non, non, je vous en prie, l'erreur est humaine.
00:00:34 Non, je rigole. Là on est au courant d'air, l'escalier nous fait un super courant d'air,
00:00:37 mais comme j'ai un concert demain, vous savez que je dois chanter à Conces,
00:00:40 je vais protéger ma voix, donc je vais me cacher, je sais pas où, je vais me mettre sous les fauteuils là.
00:00:44 Non, je ne suis pas chanteur, j'ai un copain Richard, il m'a dit "mais t'es pas chanteur, qu'est-ce que tu te casses la tête à chanter ?"
00:00:50 Donc je vais dire les textes, je sais pas quoi.
00:00:53 Donc vous êtes conservatrice ?
00:00:55 Conservatrice.
00:00:56 De ce musée Jacques Chirac ?
00:00:58 Du magnifique musée Jacques Chirac.
00:01:00 Ah ouais, c'est vraiment bien.
00:01:01 Donc j'ai raconté tout à l'heure qu'on avait fait une visite tous les deux, vous m'avez montré des cadeaux, des cadeaux,
00:01:06 je vous dis déjà que j'ai osé dire que, c'est vrai que les trucs des Émirats c'était un peu "good shot", j'ai dit "j'aurais peut-être pas dû".
00:01:13 C'est vrai, vous l'avez dit, je l'ai entendu, je suis témoin.
00:01:15 C'est pas grave.
00:01:16 Merci de ne pas déclarer la guerre à la fois à l'Arabie Saoudite et la Chine aussi, que vous n'avez pas appréciée.
00:01:20 J'ai rien dit pour la Chine.
00:01:21 Je vous remercie par avance.
00:01:22 Non, parce qu'ils ont fait un portrait, c'est de la soie.
00:01:24 Oui, c'est vrai, faire technique est friand, mais vous avez dit qu'il était loupé au niveau du front.
00:01:28 Et ben un petit peu, je trouve qu'il avait une tête plus ronde et il était plus...
00:01:32 La Chine vous écoute, c'est mal parti.
00:01:33 Ah non, ils écoutent pas, et les Émirats non plus, je crois pas, moi c'est pas très grave.
00:01:39 Pas très grave, du tout, du tout, du tout.
00:01:40 Et de toute façon, même en France, quand on se promène dans des villages, dans des villes, dans des trucs, dans les années 50,
00:01:45 le béton, les trucs, avec l'architecte Raphaël Gouthiot, il en a mis partout.
00:01:52 C'est relative néanmoins, mais là quand même, vous attaquez la Chine et l'Arabie Saoudite à la fois.
00:01:56 Merci de votre venue, je réinsiste.
00:01:58 Je vais peut-être rentrer chez moi.
00:02:01 Voilà, c'est une solution aussi.
00:02:03 Bon, au revoir alors.
00:02:05 Oh la cueille !
00:02:06 A bientôt.
00:02:07 Déjà vous êtes allé me chercher un café très très loin, très très loin.
00:02:09 C'est vrai, j'ai fait cet effort là, pour vous.
00:02:11 Ben alors donc on se dit à tout à l'heure.
00:02:13 A tout à l'heure, Monsieur Klein, à tout à l'heure, à tout le monde.
00:02:15 Merci, toute l'équipe est arrivée, donc ça a commencé par deux femmes de ménage qui sont sorties,
00:02:19 venez, venez, qui sont sorties derrière une porte.
00:02:22 En fait, bon, il y a la culture, il y a les musées, asseyez-vous, asseyez-vous, il y a les musées, tout ça.
00:02:27 Mais, il y a le ménage.
00:02:29 Ben bien sûr, dans un musée, t'es obligé de faire le ménage, il y a plein de trucs, il y a des vitrines, des vitrines, des vitrines.
00:02:36 Les vitrines, c'est des carreaux.
00:02:37 Et qui va mettre ses doigts sur les carreaux ? Pardon.
00:02:40 Qui va mettre ses doigts sur les carreaux ?
00:02:42 Ben, les visiteurs.
00:02:43 Donc, dans ce cas-là, il faut faire le ménage.
00:02:46 Et donc, je me marrais avec les deux femmes de ménage, donc il y a une équipe,
00:02:49 il y a des gars qui sont chargés de faire les grandes vitres, il y en a partout, là.
00:02:54 Donc, voilà.
00:02:55 Donc, vous, vous ne faites pas partie du musée, asseyez-vous confortablement.
00:02:59 Vous avez, je raconte un petit peu, il a un jean, le monsieur, il a 50 ans, plus, plus, ça fait rien, on va dire 55, c'est cool,
00:03:07 pull gris, très bien, parfait, merci.
00:03:09 Et, paraboots, pourquoi paraboots ? Chaussures ?
00:03:14 Alors, c'est une drôle de question.
00:03:15 Ben, parce que ? C'est des belles chaussures, c'est des vraies chaussures ?
00:03:19 C'est l'histoire de famille.
00:03:20 C'est vrai ?
00:03:21 Mon père travaillait dans les Halles, moi-même, je me suis élevé dans les Halles.
00:03:24 Et on avait une, on portait ce qu'on appelait des vilettes.
00:03:32 Et ces chaussures, c'est incroyable.
00:03:34 On peut courir, on peut sauter, on peut faire beaucoup de choses avec ces chaussures, on peut marcher, et on est confortable.
00:03:40 Dans les chaussures que vous avez ?
00:03:42 Alors, c'est terrible, parce que là, je ne suis pas là, théoriquement, pour faire la pub de vos amis.
00:03:47 Non, non, mais la vie, c'est la vie.
00:03:48 Quand on voit à la télé, les images inversées, c'est marqué "carrefour", "intermarché", et tout, les images sont inversées.
00:03:55 C'est grotesque, mais c'est ridicule.
00:03:58 L'idole s'est retournée, tu vois, pour qu'on ne comprenne pas que c'est lui.
00:04:01 Mais c'est un truc de faux cul, je dis ça.
00:04:04 Mais c'est grotesque, grotesque.
00:04:05 Là, vous avez des paraboots, et bien oui, c'est des paraboots, c'est top.
00:04:08 Ah ouais ?
00:04:09 Oui, oui.
00:04:10 Non, mais ça...
00:04:11 C'est pour la vie.
00:04:12 Mais pour la vie, ça veut donc dire que vous avez eu un début de vie dans les Halles, vous disiez.
00:04:17 Alors c'était quoi, votre famille, elle faisait quoi ?
00:04:19 Je suis ici d'une famille de paysans de Corrèze, dans le pays de Saint-Augustin, au cœur des Monédières.
00:04:26 C'est-à-dire le plus beau pays du monde, mais ça, c'est évident.
00:04:31 Ça tombe sous le sens.
00:04:33 Oui, bien sûr, bien sûr.
00:04:34 Et cette famille, comme beaucoup de familles, s'est dispersée.
00:04:40 Et une partie de ma famille travaillait dans les Halles de Paris.
00:04:43 J'ai passé une partie de ma jeunesse arrachée à mon territoire, dans ce territoire à Paris.
00:04:49 Et dès que j'ai pu, j'ai quitté Paris.
00:04:52 Alors, il faisait quoi dans les Halles ?
00:04:53 On vendait les légumes.
00:04:54 Ah pardon, fruits et légumes.
00:04:55 Ah l'arrache, c'est dur.
00:04:56 Non, c'était beau aussi.
00:04:58 Oui, mais il était où l'approvisionnement, fruits et légumes ?
00:05:01 Légumes, c'était les maraîchers autour de Paris ?
00:05:03 On était à Coulé-Lombard, rue de Venise, rue Saint-Martin, etc.
00:05:07 Et mon père m'a fait le cadeau merveilleux de m'amener le dernier jour des Halles de Paris.
00:05:13 Il m'a dit, il m'a réveillé, il était minuit, je crois.
00:05:16 On est monté dans le tube et on est parti.
00:05:19 Et j'ai vu le dernier jour des Halles de Paris.
00:05:22 Un souvenir absolument fabuleux.
00:05:24 Alors, pour ceux qui ne savent pas, il a...
00:05:26 Rien à voir avec mon métier, mais un peu peut-être.
00:05:29 Si, si, beaucoup, beaucoup.
00:05:31 Je vais dire après qui vous êtes, je vais durer le suspense quand même.
00:05:33 Donc, paraboots, c'est les chaussures, un jean normal, tout le monde porte ça.
00:05:37 Et il a dit un tube, c'est rien du tout, c'est trois lettres.
00:05:40 Le tube, c'est un tube Citroën qui était en tôle ondulée,
00:05:42 dans lequel j'ai aussi, moi, passé ma jeunesse avec la portière à main gauche
00:05:46 qui s'ouvre dans le mauvais sens.
00:05:48 Donc, un jour, je faisais du bois avec l'une de nos filles, avec Marie-Pierre,
00:05:51 on est partis, et avec Sandrine, qui était une copine, une gamine gamine.
00:05:55 Sandrine, elle était assise à droite dans le tube Citroën,
00:05:57 on rentrait de but de la forêt, la nuit commençait à tomber et tout.
00:06:02 Et la Sandrine, la gamine, elle a ouvert la portière en roulant comme ça.
00:06:06 Elle est partie, elle est tombée dans l'herbe et tout.
00:06:08 Mais elle était vachement solide.
00:06:10 Et donc, en fait, elle a rien eu.
00:06:11 Mais tube Citroën, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est dommage.
00:06:14 Parce que si vous n'avez pas vécu des heures ou des journées dans un tube Citroën,
00:06:18 ça fait des gens différents.
00:06:20 Un monsieur, il s'appelle Jean.
00:06:21 C'est vrai, hein ?
00:06:22 Non, non, c'est vachement bien.
00:06:23 Moi, je partais en vacances avec un tube Citroën.
00:06:25 Et mon père et ma mère et mes grands-parents assis sur une chaise derrière.
00:06:28 Et ma soeur et moi, on était dans le fond du tube.
00:06:31 Bon, tube Citroën, il s'appelle Jean Maison, donc le monsieur Jean Maison.
00:06:34 Ça s'appelle maintenant le comptoir d'herboristerie.
00:06:37 Donc, vous êtes herboriste ?
00:06:40 - Alors, le comptoir d'herboristerie, c'est une longue histoire.
00:06:44 J'ai quitté Paris en 1976 pour m'installer chez moi, pour revenir...
00:06:49 - En Corrèze ?
00:06:50 - En Corrèze, à Saint-Augustin.
00:06:52 Et j'ai commencé comme cueilleur de plantes.
00:06:56 J'ai ramassé des plantes pendant quelques années.
00:06:58 Je vendais sur les marchés.
00:07:01 J'ai commencé à travailler aussi avec des négociants.
00:07:05 J'ai appris mon métier en le faisant.
00:07:08 Donc, je suis herboriste, mais plutôt un négociant, un transformateur.
00:07:12 Et bien sûr, je m'intéresse passionnément aux plantes depuis toujours,
00:07:16 même avant le début de mon métier.
00:07:18 Une de nos particularités, c'est que depuis 1976,
00:07:23 on fait de la production agro-biologique.
00:07:25 On est spécialisé dans la cueillette de plantes sauvages certifiées.
00:07:29 Et voilà, ça va faire bientôt 50 ans que j'exerce ce métier dans notre territoire.
00:07:35 - Alors, 50 ans ?
00:07:37 - 46 ans.
00:07:38 - Vous avez... Enfin, ça ne me regarde pas, mais...
00:07:40 - Je commence à en avoir un coup dans la carlingue.
00:07:42 - Ah non, non, pas...
00:07:44 Pour un truc citroën, vous êtes bien conservé.
00:07:46 - L'atoll d'Avron, oui.
00:07:48 Non, non, vous avez vraiment bien de mine, c'est les plantes ?
00:07:50 - Ah bah oui.
00:07:52 C'est pas seulement les plantes, c'est la passion de vivre dans un territoire que l'on aime,
00:07:57 en exerçant une profession d'exception, un métier merveilleux.
00:08:03 C'est un immense privilège d'avoir cette vie.
00:08:06 - Ouais, je comprends, évidemment.
00:08:08 Mais ça commence comment ? On fait comment ?
00:08:10 Parce que, comme dans les bureaux à Paris, ils disent "concrètement".
00:08:13 Ils disent "concrètement".
00:08:14 Et ils disent aussi "sûr".
00:08:15 Donc vous habitez sur Saran.
00:08:17 Vous savez, non mais t'sais, les gens disent "sûr".
00:08:19 Et puis en fait, maintenant c'est "du coup".
00:08:22 Et puis à la base.
00:08:24 Donc à la base, avec vos parents, vous êtes au Halle de Paris.
00:08:27 Du coup, vous êtes remonté à Paris, et en fait, vous faites des herbes.
00:08:31 - Je peux jargonner aussi, je peux...
00:08:33 - Allez-y, c'est trop bien.
00:08:35 - C'est clair.
00:08:36 Je pratique beaucoup la transparence.
00:08:39 - Oui.
00:08:40 - Voilà.
00:08:42 - Non mais bon, toutes les âneries et les aberrations linguistiques, je les pratique.
00:08:47 Enfin, en tout cas, je les constate.
00:08:50 C'est un autre sujet.
00:08:52 - En langage correct, dans une minute, on va reprendre la discussion.
00:08:56 - D'accord.
00:08:57 - Avec la Corrèze, l'envie d'ailleurs.
00:09:01 - Parlons vrai.
00:09:03 - Sud Radio.
00:09:04 - Parlons vrai.
00:09:05 - Le clair.
00:09:06 - Le goût du frais.
00:09:07 - Ça se défend tous les jours.
00:09:08 - Oh, génial, t'as trouvé des prunes !
00:09:10 - Oui, je viens de me prendre des belles reines-claudes dorées françaises.
00:09:13 Et tu sais, la reine-claude, c'est la reine des prunes.
00:09:16 - Elles ont l'air super bonnes.
00:09:18 - Et en ce moment, c'est seulement 2,69 euros le kilo.
00:09:21 - Des reines-claudes dorées françaises à 2,69 euros le kilo ?
00:09:24 Alors toi, t'es la reine des bons plans.
00:09:26 - Tout ce qui compte pour vous existe à prix Leclerc.
00:09:29 Du 15 au 17 août, catégorie 1, calibre 35-45 mm, modalité, magasin participant sur www.e.leclerc.
00:09:35 - Oh là là, vous avez vu ces températures ?
00:09:38 Quand on monte dans la voiture, il fait une chaleur.
00:09:40 Alors forcément, vous mettez la clim et regardez votre pare-brise.
00:09:43 Vous voyez un impact ?
00:09:44 Avec le chaud-froid, ça risque de fissurer.
00:09:46 Alors avant que ça craque, venez vite chez Carglass.
00:09:48 Chez nous, votre impact en 30 minutes s'est réparé.
00:09:50 Et en ce moment, pour toute intervention vitrage, un aspirateur de voiture s'est offert.
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00:10:06 - Leclerc !
00:10:07 - Alors, t'es passé chez Reglo Mobile ?
00:10:08 - Euh non, pourquoi ?
00:10:09 - Mais tu m'as pas dit que ton forfait avait augmenté ?
00:10:11 - Bah si, mais...
00:10:12 - Mais chez Reglo Mobile, c'est les gigas qui ont augmenté, pas les prix.
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00:10:20 - Non...
00:10:21 - Mais si, et c'est sans engagement.
00:10:22 Eh, mais tu vas où ?
00:10:23 - Chez Reglo Mobile ! Salut !
00:10:25 - Des prix bas, la souplesse en plus, ça c'est Reglo.
00:10:28 Forfait pour des communications intra-France métropolitaine hors numéros spéciaux,
00:10:31 disponible dans les centres Leclerc et sur RegloMobile.fr.
00:10:34 Condition de l'offre consultable sur le site.
00:10:36 - Écoutez Sud Radio Valenciennes en DAP+
00:10:39 - Sud Radio, les cidres de France, avec Thierry Marx.
00:10:43 - L'été, c'est la saison des planchs à, des barbecues.
00:10:45 Prenez une belle tranche de merlue, une côtelette.
00:10:47 Avec ça, un cidre frais, vif, expressif, ça, ça savoure.
00:10:51 - Les cidres de France, tout naturellement.
00:10:53 Pour votre santé, attention à l'abus d'alcool.
00:10:55 - Clarisse Automobile, distributeur DS, présente...
00:11:01 Les routes de l'été Sud Radio, 10h30, Gérard Clun.
00:11:06 - Clarisse Automobile, salut Philippe.
00:11:08 Il s'appelle Philippe, c'est lui qui s'occupe de ça.
00:11:10 Donc, Sarah, on est en Corrèze, et c'est très beau.
00:11:13 Moi, je roule, on roule beaucoup avec la vieille DS jaune.
00:11:15 Donc, on fait 10, 20, 30, 40, 50 kilomètres.
00:11:18 Par rapport à l'Auvergne, nous, dans la vie, il y a un département,
00:11:22 ou une région, ou une femme qui vous emmène quelque part.
00:11:25 Moi, Françoise, elle est d'Auvergne, elle est métissée.
00:11:28 Parce que son père était Auvergnais, et sa mère, française.
00:11:31 Donc, ça fait un métissage.
00:11:32 - C'est dur, pas simple.
00:11:33 - C'est du sacré métissage.
00:11:34 Et donc, on va à Blel, le village où on est tout le temps.
00:11:37 Je suis habité aux routes, ça monte, ça descend,
00:11:39 ma cirque et tout ça, c'est plutôt plat.
00:11:41 Mais là, c'est très différent.
00:11:42 C'est humide, quand même.
00:11:44 Bon, là, il a plu, mais c'est très, très vert.
00:11:46 C'est vert. Il y a des bois, des bois.
00:11:48 Et hier, je disais, il y a des tas de bois magnifiques.
00:11:50 Mais vraiment magnifiques.
00:11:51 Ça sent, ça sent.
00:11:53 En fait, le métier que vous faites, Jean Maison,
00:11:55 le comptoir d'herbeur et service, ça s'appelle,
00:11:57 c'est un métier où on sent quelque chose.
00:11:59 Toute petite parenthèse, je vous regarde juste devant moi,
00:12:02 vous êtes là, mais à ma gauche, il y a la conservatrice du musée
00:12:05 qui fait les 100 pas sur la Grande Esplanade.
00:12:08 En fait, elle entend ou non ?
00:12:10 Elle est vachement inquiète. Vraiment.
00:12:13 Elle est inquiète depuis le début.
00:12:15 Et tout à l'heure, on a visité tous les deux tout le musée.
00:12:18 Donc, je la faisais rire en disant,
00:12:19 mais c'est moche, ces trucs-là, et tout.
00:12:21 Qu'est-ce qu'il a bien fait de les redonner et tout ?
00:12:23 Et il ne faut pas qu'elle soit inquiète.
00:12:26 C'est une émission de deux heures où on ne fait que parler.
00:12:30 Patrick Roger, qui est le directeur de la radio,
00:12:32 je lui ai dit, on va en mettre de la musique.
00:12:34 Il m'a dit, non, c'est du talk.
00:12:35 T-A-L-K. C'est du talk.
00:12:37 Ça veut dire qu'on course pendant deux heures.
00:12:39 Ce n'est pas évident.
00:12:40 Parce que des gens comme vous, vous n'êtes peut-être pas très causant.
00:12:44 Si ?
00:12:45 Si, je suis causant.
00:12:46 Je fais la guerre, effectivement, aux indécis,
00:12:49 mais férocement.
00:12:50 Ah oui ?
00:12:51 Non, non, non, mais si, bien sûr, je suis causant.
00:12:54 Vous étiez vraiment malheureux quand vous étiez à Paris ?
00:12:57 On va dire que j'ai eu une...
00:13:02 Non, pas malheureux.
00:13:04 Mes parents ne sont pour rien dans cette affaire.
00:13:06 Mais c'est une histoire...
00:13:09 J'ai été arraché à un territoire où j'étais intimement
00:13:14 et précisément installé.
00:13:17 Et pour moi, c'était un déchirement.
00:13:19 Donc je suis rentré le plus vite possible.
00:13:21 Vous avez quel âge en partant à Paris ?
00:13:24 J'avais 4 ans.
00:13:25 Ah là là, c'est tôt.
00:13:27 Oui, oui, je suis né à Tulle.
00:13:29 Non, mais tout le monde ne le vit pas comme ça.
00:13:31 Il y a beaucoup de gens qui ont fui la Corrèze en disant
00:13:33 que c'est un pays de paumés, de pauvres, de désertification, de que sais-je.
00:13:38 C'est exactement le contraire.
00:13:40 Je n'avais envie que de vivre là,
00:13:42 parmi ces forêts dont vous parlez,
00:13:44 parmi ces landes à calunes,
00:13:46 parmi ces animaux, ces insectes, ces plantes.
00:13:49 Et surtout, le cœur de la paysannerie corrézienne,
00:13:52 qui est merveilleux,
00:13:54 c'est la souche profonde d'un pays de caractère.
00:14:00 Avec des gens qui savent quand ils disent oui
00:14:02 et qui savent quand ils disent non.
00:14:04 Qui posent les choses et qui ont encore un peu de trempe.
00:14:08 Ah ouais ?
00:14:09 Je crois.
00:14:10 Ah bah si, si vous le dites,
00:14:12 on sent bien que vous êtes sincère
00:14:14 et que vous êtes de là quand on roule en voiture.
00:14:16 Il y a beaucoup, beaucoup de bruyère sur les bords de route.
00:14:19 En ce moment, c'est l'Erica surtout qu'on voit.
00:14:22 C'est la fin de l'Erica.
00:14:24 Il y a un VK.
00:14:26 Expliquez.
00:14:28 Moi je dis bruyère, c'est parce qu'elle est en fleurs.
00:14:30 Il y a plusieurs types de bruyère.
00:14:32 Allez-y, allez-y.
00:14:34 Il faut savoir que la Corrèze est le limousin.
00:14:37 Mais la Corrèze était un pays, pendant des siècles,
00:14:42 un pays basé principalement sur l'élevage ovain.
00:14:47 C'est l'agro-pestoralisme.
00:14:49 Et toutes les montagnes que l'on connaît,
00:14:51 qui aujourd'hui sont enrésinées ou abandonnées,
00:14:55 étaient des landes à calunes.
00:14:58 Dans lesquelles il y avait des troupeaux de moutons,
00:15:01 des ovains qui circulaient.
00:15:04 Et donc ça a formé un territoire.
00:15:09 Ce territoire, ce caractère,
00:15:12 ces espaces que nous essayons de protéger aujourd'hui.
00:15:15 Parce qu'on sent bien que là, on tient quelque chose
00:15:18 dans l'histoire de l'humain,
00:15:20 qui a une profondeur extraordinaire,
00:15:23 mais qui a donné cette symbiose et cette beauté.
00:15:27 Parce que ce sont des vallons,
00:15:30 ce sont des petites montagnes,
00:15:32 mais en même temps, c'est des pays embrassables,
00:15:35 c'est des pays avec des lointains,
00:15:37 c'est des pays où on entend tout.
00:15:40 Et dans la bruyère en particulier,
00:15:42 une des beautés extraordinaires,
00:15:44 le sentiment qu'on peut éprouver,
00:15:46 c'est que d'abord il y a une vie fabuleuse,
00:15:49 qu'on ne trouve pas partout.
00:15:51 Et d'autre part, au moment où elle est en fleurs,
00:15:54 comme bientôt la calune, la bruyère calune,
00:15:57 vous avez une nuée de pollen,
00:15:59 vous avez des odeurs de miel,
00:16:01 vous avez des odeurs absolument fabules de tabac,
00:16:04 des choses absolument extraordinaires.
00:16:06 Et là pour le coup, se promener dans ces lieux,
00:16:10 c'est respirer l'histoire de l'humanité,
00:16:15 c'est respirer la vie végétale,
00:16:19 et je pense justement que notre métier,
00:16:22 c'est au-delà simplement de faire une infusion,
00:16:26 ce qui est déjà considérable.
00:16:28 Nous on réinvente l'eau tiède tous les jours quand même,
00:16:30 il faut le savoir,
00:16:31 on est quand même des grands génies.
00:16:33 Et la question centrale de ce point,
00:16:40 c'est qu'en fait, aujourd'hui,
00:16:43 la tisane, l'infusion, la plante, l'arbre,
00:16:47 c'est l'expression telle que nous le vivons
00:16:51 d'un archétype dont l'absence nous fait souffrir.
00:16:58 Voilà.
00:16:59 - Ah oui, oui, mais je comprends.
00:17:01 - C'est un point de vue.
00:17:02 - C'est dans la famille qui est la mienne,
00:17:05 une famille que j'abandonne à chaque fois
00:17:07 pour faire des choses comme je suis en train de faire.
00:17:09 On a ce désir d'authenticité, de naturel, de vie,
00:17:15 de sentir, de toucher, de regarder.
00:17:18 Le regard, même un regard.
00:17:19 En Auvergne, quand on va se balader à pied d'un seul coup,
00:17:22 il faut s'arrêter et régaler le regard,
00:17:26 qu'il ait le temps d'avaler ça, et puis ça,
00:17:30 et puis les foins, et puis après,
00:17:32 quand ils ont fané, les gars, il faut sentir.
00:17:37 Et même, on sent les vaches, de toute façon,
00:17:40 vous marchez, vous marchez, vous sentez,
00:17:42 avec votre nez, vous savez qu'il y a des vaches à s'en mettre.
00:17:45 Ça sent bon.
00:17:46 - Ou un chevreuil.
00:17:47 - Ou un chevreuil, bien sûr.
00:17:49 Quand on passe dans les bois, ça sent fort.
00:17:52 C'est du gras, on dirait l'odeur.
00:17:55 C'est des odeurs grasses.
00:17:58 Mais, je ne sais pas, on peut avoir l'impression
00:18:01 que beaucoup de gens sont sensibles à ça.
00:18:05 Beaucoup de bobos sont sensibles à ça, des fois.
00:18:10 Parfois, ils ne font pas le sourire.
00:18:12 Le sourire, pour moi, doit déclencher une parole.
00:18:15 Allez-y.
00:18:17 - Non, disons les...
00:18:20 Nous avons fabriqué un monde particulier.
00:18:24 Nous nous rendons compte, aujourd'hui, qu'on déraille à plein saut,
00:18:28 grosso modo.
00:18:29 C'est difficile.
00:18:30 Moi, je crois qu'il ne faut pas accabler.
00:18:32 Je ne suis pas du tout pour une écologie injonctive
00:18:35 et qui passe sa vie à culpabiliser les gens.
00:18:38 Pour moi, c'est le contre-exemple absolu
00:18:40 de ce qui est nécessaire de faire.
00:18:42 Le besoin de donticité naturelle, la naturalité du monde,
00:18:46 on l'éprouve, on en a besoin.
00:18:48 Il faut plutôt l'accompagner, l'ouvrir,
00:18:51 tendre la main et agir dans cet esprit-là.
00:18:57 La souffrance, qui est une véritable souffrance psychique
00:19:01 vue par moi, aujourd'hui,
00:19:03 de cette séparation avec la naturalité,
00:19:06 nous conduit vers des imaginaires ou des attitudes
00:19:12 qui nous séparent de plus en plus
00:19:15 de ce dont nous avons besoin,
00:19:17 ce dont nous sommes privés.
00:19:19 C'est le chemin inverse qu'il faut faire.
00:19:21 Maintenant, il ne faut pas être trop...
00:19:24 Comment dire ?
00:19:27 Ce qu'on essaie de dire à travers le métier d'artisan que nous faisons,
00:19:39 et le métier de commerçant que nous faisons,
00:19:42 ce métier-là, nous essayons de dire...
00:19:45 J'ai un petit slogan qui s'appelle "La plante, la vie".
00:19:49 Voilà. La plante, la vie.
00:19:51 - Mais oui, c'est simple. C'est ça.
00:19:53 Mais alors, comment vous faites ?
00:19:55 J'allais dire "concrètement", mais je me retiens.
00:19:58 C'est un gros mot. Non, je rigole.
00:20:01 Comment vous faites pour passer des petits paquets
00:20:04 que j'ai en carton avec la petite fenêtre
00:20:06 pour voir ce qu'il y a dedans,
00:20:08 digestive, le compteur d'arbre...
00:20:10 Pour arriver à ça, il faut planter, il faut récolter,
00:20:12 il faut arroser, il ne faut pas arroser,
00:20:14 il faut choisir les graines.
00:20:16 Du début, c'est quoi ?
00:20:18 - Alors, tout d'abord,
00:20:20 je suis engagé dans l'agroécologie,
00:20:24 l'agriculture biologique,
00:20:26 et il faut rappeler, de temps en temps,
00:20:28 que l'agriculture biologique n'est pas une idéologie.
00:20:31 C'est une technique agricole
00:20:33 au service du bien commun
00:20:36 et de la population à qui on va vendre nos produits.
00:20:40 C'est-à-dire qu'on fait ça parce qu'on considère...
00:20:42 On est d'abord des arboristes.
00:20:44 On applique des méthodes agronomiques
00:20:46 parce que c'est ce qui permet,
00:20:49 vu par moi et par mon équipe,
00:20:52 d'apporter le meilleur produit
00:20:54 au bon moment à la bonne personne.
00:20:56 Donc, qualité aromatique
00:20:59 et tout ce qui est autour de l'agriculture biologique,
00:21:04 c'est-à-dire limiter la pollution des eaux,
00:21:06 éviter les introns violents,
00:21:09 pesticides, herbicides,
00:21:12 et j'en passe des meilleurs.
00:21:14 C'est-à-dire que c'est un ensemble de faits
00:21:17 qui, théoriquement, doivent permettre,
00:21:19 par la qualité des produits obtenus,
00:21:21 d'amener quelque chose de bon,
00:21:23 de savoureux, d'utile
00:21:25 pour le bien-être des gens qui nous font l'honneur
00:21:27 d'acheter nos produits.
00:21:28 - D'accord. Donc ça veut dire qu'au départ,
00:21:30 il faut que vous trouviez des territoires,
00:21:32 une terre, on va dire, propre,
00:21:34 qui peut nourrir vos graines,
00:21:36 pas un truc qui a été délavé par glypholande.
00:21:40 - Oui. Alors, on est très organisé.
00:21:45 On a un réseau sur toute la France
00:21:47 et un peu dans le monde,
00:21:48 puisqu'on ne travaille pas qu'en France,
00:21:50 mais on a une grande partie de nos activités
00:21:52 qui se développent avec des agriculteurs,
00:21:54 des producteurs ou des coopératives
00:21:56 sur toute la France,
00:21:57 avec les plantes dans leur berceau.
00:21:59 C'est aussi une de nos réflexions,
00:22:01 aller chercher les plantes où elles sont appropriées
00:22:04 et dont les qualités que nous recherchons se trouvent.
00:22:08 Vous savez, on peut associer la production de tisane
00:22:11 et la production de plantes à la viticulture,
00:22:14 le terroir.
00:22:15 Et vous avez des caractères.
00:22:17 Dans le Thym, le Thym du Lersac
00:22:18 n'a pas le caractère du Thym des mondes à l'Arrique,
00:22:21 n'a pas le caractère de la Haute-Provence.
00:22:24 Donc, chaque terroir donne un caractère.
00:22:26 La bruyère de Corrèze,
00:22:28 c'est une bruyère absolument exceptionnelle.
00:22:30 Je vais me faire attaquer par les gens
00:22:32 des mondes arrêts en Bretagne,
00:22:33 bon, voilà, on est cousin germain,
00:22:36 mais il y a du caractère.
00:22:38 - Oui, oui.
00:22:39 Juste une petite parenthèse dans le Thym.
00:22:42 Le Thym, moi j'ai passé,
00:22:44 je ne vais pas raconter ma vie,
00:22:45 j'ai tourné beaucoup,
00:22:47 une série notamment.
00:22:49 Le dimanche, je ne me saoulais pas, ni rien du tout,
00:22:52 donc je m'emmerdais, pour faire court.
00:22:55 Et donc mon refuge, ça a toujours été ma voiture.
00:22:57 Donc je partais le dimanche matin,
00:22:59 je me lève tôt, j'aime le matin.
00:23:00 J'aime le matin, quoi.
00:23:03 C'est physique.
00:23:05 Et je partais tôt, tôt, tôt, tac, tac,
00:23:07 tout le monde dormait évidemment,
00:23:08 samedi soir, c'était ce qu'il fallait faire.
00:23:11 Et je roulais, et je me souviens du Vigan.
00:23:14 Au Vigan, je suis allé traîner,
00:23:15 puis je m'arrête dans,
00:23:16 le caillou est blanc un peu, tu vois,
00:23:18 puis je m'arrête comme ça.
00:23:19 Après, il y a le Larzac,
00:23:20 donc on est un peu entre les deux.
00:23:22 Et là, il y a du Thym.
00:23:23 Alors, ce Thym, quand on le touche,
00:23:25 quand on le sent,
00:23:27 il est plutôt poivré.
00:23:29 Il est plutôt pointu, dans le truc.
00:23:31 Et ça vient de quoi, toutes les différences ?
00:23:33 Parce que là, on a des herbes, mais il y a quand même...
00:23:35 Vous parliez du Thym, donc en effet,
00:23:37 celui-là, celui-là, ils sont très différents.
00:23:40 - Oui, parce que certaines essences
00:23:43 n'ont pas les mêmes tonalités.
00:23:45 Vous allez avoir du Thymol,
00:23:46 vous allez avoir du Camphre,
00:23:48 vous allez avoir...
00:23:49 Et en fonction des terroirs,
00:23:50 en fonction des minéraux,
00:23:51 en fonction de la plujosité,
00:23:53 en fonction des différentes expressions du sol,
00:23:57 vous allez caractériser,
00:23:59 ou la plante va se caractériser.
00:24:01 Ensuite, vous avez les étapes,
00:24:04 c'est-à-dire que nous, on ramasse du Thym
00:24:06 qui n'est pas fleuri,
00:24:07 pour 90% du Thym qu'on ramasse.
00:24:10 Et donc, nous sommes, comment dire,
00:24:14 toujours à la recherche
00:24:15 de la matière la plus appropriée,
00:24:17 la plante qui arrive à la maturité qu'on attend,
00:24:22 par rapport à l'échange qu'il va y avoir
00:24:24 entre la plante,
00:24:25 parce que la plante vit toujours.
00:24:26 - Ok, j'ai compris.
00:24:28 Non, ça m'intéresse bien.
00:24:29 Mais alors là, je vous regarde dans les yeux,
00:24:31 je vais faire un saut violent dans l'espace,
00:24:34 je vais envoyer des pubs.
00:24:35 - Oui, oui, on est là.
00:24:46 Justement, j'étais en train de demander
00:24:47 les noms de toutes les personnes qui sont là,
00:24:49 parce que tous les deux,
00:24:50 on est quand même très bavard,
00:24:52 avec le monsieur, avec Jean Maison.
00:24:55 Et donc, vous croyez qu'il y aura une évolution
00:24:58 dans le bon sens, un jour ?
00:25:00 On ne parle même pas de ce que vous faites,
00:25:02 de vos herbes que vous vendez, évidemment.
00:25:04 Mais vous croyez que ça va changer ou pas, en fait, vous ?
00:25:07 Dans l'idée, l'idéologie, la planète.
00:25:12 Est-ce que la planète, elle est embêtée, la planète ?
00:25:14 - Je ne sais pas ce qui nous appartient réellement.
00:25:16 On est quand même globalement des pauvres gens, quand même.
00:25:20 On est des pauvres types, quand même, grosso modo.
00:25:22 Et donc, ce qu'il faut, c'est ralentir un peu
00:25:25 au niveau de l'idée qu'on se fait de soi.
00:25:30 Et donc, il me semble qu'il est temps de réécouter,
00:25:35 justement, vous parliez d'écouter tout à l'heure,
00:25:37 quand vous sortez dans les montagnes.
00:25:39 Il faut réécouter le monde.
00:25:41 Il faut regarder la beauté du monde, l'émerveillement.
00:25:44 Et donc, écoutez, je crois beaucoup, je suis assez optimiste.
00:25:51 Je pense que la jeunesse porte des...
00:25:54 Je ne suis pas en situation de...
00:25:58 Je passe d'une inquiétude folle.
00:26:00 Je suis inquiet pour l'immédiat.
00:26:03 Mais...
00:26:06 - Non, je réfléchis, parce que c'est vrai que j'ai 4 filles,
00:26:09 6 petits-enfants, la même personne que j'aime, on va dire.
00:26:13 Et on est...
00:26:14 Evidemment, on prend des tisanes et tout,
00:26:16 mais c'est difficile pour vous, enfin, difficile.
00:26:19 Ce que vous disiez tout à l'heure, c'est qu'en fait, c'est pas trop.
00:26:22 C'est pas que c'est pas pris au sérieux, une tisane.
00:26:24 Mais les gens ont l'impression que ça leur fait rien,
00:26:26 alors qu'un bon médicament, sous blister rouge ou blanc,
00:26:29 tu vois, qu'on prend, là, c'est top.
00:26:32 On est sûr que ça va marcher.
00:26:33 C'est ça qu'il faut enlever de la tête des gens.
00:26:35 - C'est des mondes différents.
00:26:36 Ça ne relève pas.
00:26:38 Il y a d'un côté une médecine adaptée, nécessaire,
00:26:41 et parfaitement opérationnelle.
00:26:45 La plante, c'est un autre regard sur le bien-être,
00:26:50 sur sa façon d'être, sur...
00:26:52 C'est un partage, c'est une intention,
00:26:54 c'est une attention.
00:26:56 On est dans autre chose,
00:26:58 mais dont nous avons impérieusement besoin,
00:27:00 comme d'autres.
00:27:03 - L'eau, comme de l'eau.
00:27:05 - L'eau est essentielle.
00:27:06 Une bonne tisane, d'ailleurs.
00:27:07 - Ah oui, bien sûr, et même la bière et tout.
00:27:09 Je vais...
00:27:11 On se connaît, vous vous connaissez tous.
00:27:13 Dites-moi qui elle est, comment elle s'appelle
00:27:15 et pourquoi elle se tient le dos.
00:27:17 Elle a eu un accident de moto en faisant ici.
00:27:19 - Alors Stéphanie Coulange,
00:27:21 elle a bâti sa société.
00:27:25 Elle fabrique de la bière.
00:27:29 Et voilà.
00:27:32 C'est un beau chemin personnel.
00:27:37 Une belle aventure.
00:27:40 - On a visité hier.
00:27:42 On y a été hier.
00:27:44 On a été la voir.
00:27:46 Il y avait une vieille moto,
00:27:48 je croyais que c'était une Triumph,
00:27:50 une vieille Kawa,
00:27:52 avec une bosse à gauche sur le réservoir.
00:27:54 J'ai dit "elle roule?"
00:27:56 Elle m'a dit "oui, elle roule".
00:27:58 "Ah bah, je viendrai avec elle",
00:28:00 elle m'a dit, du coup, elle est tombée.
00:28:02 Bravo.
00:28:04 Alors, vient Stéphanie,
00:28:06 les présidents me font peur en général.
00:28:08 Le seul président avec lequel j'ai vraiment ri
00:28:10 et bien rigolé, c'était monsieur Jacques Chirac.
00:28:12 J'ai ri, mais on a ri.
00:28:14 Enfin, je raconterai peut-être ça.
00:28:16 Donc, on va laisser parler un peu la dame,
00:28:18 l'officielle, la présidente du tourisme et tout.
00:28:20 Mais j'ai toujours peur des présidents.
00:28:22 Non, mais allez-y.
00:28:24 Parce qu'en fait, sa bière,
00:28:26 hier on a visité chez toi.
00:28:28 Donc, c'est un endroit incroyable,
00:28:30 qui doit faire 400 m2 à peu près au sol.
00:28:32 300 m2, moi j'étais pas très loin.
00:28:34 Et là, justement, il y a une caravane
00:28:36 avec la porte ouverte, donc c'est qu'elle doit servir à quelque chose.
00:28:38 Il y a deux énormes cuves,
00:28:40 des trucs en cuivre,
00:28:42 dans lesquels tu travailles, tu fabriques ta bière.
00:28:44 On va pas raconter exactement comment on fabrique
00:28:46 la bière du début à la fin.
00:28:48 On va surtout parler de toi, de qui tu es, de ta démarche.
00:28:50 Pendant un moment, tu parlais,
00:28:52 puis t'as dit un O, un O très ouvert,
00:28:54 comme ça, un petit "A".
00:28:56 Et je t'ai dit, t'es du Nord.
00:28:58 Donc, t'es bien bien du Nord.
00:29:00 Alors, mes grands-parents, oui, étaient, je t'ai mis,
00:29:02 je suis belge, d'où mon goût pour la bière.
00:29:04 Tu peux pas lutter,
00:29:06 ça fait partie de mon ADN. - Un chromosome ?
00:29:08 - C'est ça, exactement.
00:29:10 Et donc, voilà, visiblement, j'ai hérité
00:29:12 d'un léger accent...
00:29:14 - Non, pas du tout, du tout.
00:29:16 C'est parce que j'aime bien écouter la musique des gens,
00:29:18 quand les gens en parlent, quoi.
00:29:20 Alors, reste là, reste avec moi.
00:29:22 Madame la Présidente, dites-nous
00:29:24 tout ce que vous avez à nous dire. Vous avez un cahier
00:29:26 sur lequel il est écrit, à l'encre noire,
00:29:28 avec une belle écriture, des tas de choses.
00:29:30 - Moi, c'est exactement l'opposé.
00:29:32 J'ai pas de cahier, j'écris à l'encre bleue.
00:29:34 Et surtout,
00:29:36 allons-y, dites-moi, dites-moi, dites-moi.
00:29:38 Racontez-moi tout sur le tourisme.
00:29:40 Les budgets, tout ça, quoi.
00:29:42 - Donc, je me présente,
00:29:44 Agnès Odeguil, donc je suis en charge
00:29:46 du développement touristique sur notre département,
00:29:48 notre beau département.
00:29:50 Donc, qui compte ?
00:29:52 Eh bien, vous l'avez découvert, vous l'avez dit,
00:29:54 des grands espaces naturels préservés,
00:29:56 la possibilité
00:29:58 de découvrir un territoire
00:30:00 totalement préservé, avec
00:30:02 des herbes, comme nous a découvert,
00:30:04 nous a expliqué M. Maison.
00:30:06 Donc, un patrimoine très très riche dans tous les domaines.
00:30:08 - Eh, bravo !
00:30:10 En fait, la manière de chanter
00:30:12 une chanson, ça change
00:30:14 quand même les choses, quoi. Parce que la chanson que chantait
00:30:16 Jean, tout à l'heure, Jean Maison,
00:30:18 c'est la même. En gros, c'est la même chanson.
00:30:20 Non, non, il est en train de boire un verre d'eau.
00:30:22 C'est la même chanson. Et vous, la chantez
00:30:24 d'une autre façon. Je vois l'auditeur qui sourit.
00:30:26 L'auditeur ou l'auditeuse,
00:30:28 non, l'auditeur, il rigole. Et alors après,
00:30:30 comment est-ce que vous arrivez à rester en contact,
00:30:32 en fait, physique, dans le désir,
00:30:34 avec, par exemple, Jean,
00:30:36 ou avec la jeune femme de la bière ?
00:30:38 Parce que, elle, quand on rentre dans
00:30:40 l'endroit où elle travaille, c'est
00:30:42 extraordinaire. Et ton pote qui est venu
00:30:44 récupérer... Comment ça s'appelle, quand t'as fini
00:30:46 la bière, ce qu'il a récupéré ? - La dreche.
00:30:48 - Il faut que vous... - La dreche. - La dreche.
00:30:50 - Du Deux-Maltes, voilà, c'est la dreche. Et donc,
00:30:52 effectivement, que je donne à un copain
00:30:54 agriculteur, et qu'il donne
00:30:56 à ses bêtes. - Il est top. - Ouais, ouais.
00:30:58 - On est arrivés, il était 2h de l'après-midi,
00:31:00 pour voir où elle était. Moi, j'avais
00:31:02 faim, je n'avais pas à manger, j'avais faim. J'ai dit
00:31:04 "Oh, j'ai faim, parce que je suis bien élevé, moi,
00:31:06 de toute façon." Non, je rigole, quand j'ai faim,
00:31:08 je dis que j'ai faim. "J'ai faim, et tout."
00:31:10 Son pote, il était là, avec le tracteur et tout,
00:31:12 et il est reparti chez lui,
00:31:14 il est arrivé avec deux petites boîtes.
00:31:16 Dans une boîte, c'était du boudin,
00:31:18 qu'il fait lui-même, petite boîte de conserve.
00:31:20 Dans l'autre boîte, c'était des rillettes, en fait.
00:31:22 - Rillettes de canard, je pense. - Rillettes de canard, avec de l'ail.
00:31:24 Il a aussi apporté un morceau de
00:31:26 magret fumé... - Séché.
00:31:28 - Séché, pardon, de magret séché.
00:31:30 Et comme il fait chaud, le magret séché,
00:31:32 dans les restaurants chics à Paris,
00:31:34 le magret séché, il sort du frigidaire,
00:31:36 il est sec, tu vois, il se tient bien,
00:31:38 je veux dire, il est bien élevé. Là, pas du tout.
00:31:40 Il était chaud,
00:31:42 donc le gras était plein,
00:31:44 plein de saveurs. Le gras,
00:31:46 il a dit ce qu'il avait à dire, quoi, tu vois.
00:31:48 Moi, j'ai sorti mon couteau, j'ai coupé les tranches,
00:31:50 on a tout mangé, c'était top. Et après,
00:31:52 tu m'as parlé de ta bière, mais rien que le fait
00:31:54 de voir ce gars arriver avec son
00:31:56 tracteur, l'endroit où tu es,
00:31:58 toi, comme t'étais, comme tu nous parlais,
00:32:00 en fait, on a fait le tour, quoi.
00:32:02 On a compris. Elle a des chaussures,
00:32:04 si Dior, il les vende,
00:32:06 ils font faillite.
00:32:08 Lui, c'est des paraboutes. Et ça, c'est quoi, tes chaussures ?
00:32:10 - C'est des pompes de sécurité. - Vachement bien.
00:32:12 - Voilà. - Elles sont très, très bien.
00:32:14 - Et c'était bien que je les aies ce matin,
00:32:16 quand j'ai glissé sur la route.
00:32:18 Ça m'a bien tenu la cheville, quand même.
00:32:20 - T'as mal où, alors ? - J'ai mal un peu...
00:32:22 Là, je pense qu'il faut que...
00:32:24 Il prend un angle qui me semble
00:32:26 pas tout à fait naturel.
00:32:28 - Pourquoi t'as pris la moto, ce matin ? - Parce qu'il faisait beau.
00:32:30 Et c'était l'occasion,
00:32:32 j'avais le temps de faire un tour de moto, aujourd'hui.
00:32:34 J'ai pas toujours le temps. - Ouais, quand même.
00:32:36 J'ai raconté au téléphone à ma femme
00:32:38 tes grandes bouteilles qui font 2 litres.
00:32:40 - Oui. - Et tu trouves où,
00:32:42 tes bouteilles ? En fait, la bière qu'elle vend,
00:32:44 c'est ni des canettes, ni des cannes,
00:32:46 je voudrais dire, ni des bouteilles classiques
00:32:48 avec la capsule.
00:32:50 Enfin, il y a des capsules,
00:32:52 mais t'as des grandes bouteilles avec le chou.
00:32:54 - Oui, la capsule mécanique. - Voilà, capsule mécanique.
00:32:56 Et alors, ça fait 2 litres, les grandes ?
00:32:58 - Ça, c'est des bouteilles de 2 litres.
00:33:00 Je conditionne soit en bouteilles
00:33:02 de 50 cl,
00:33:04 ou en bouteilles de 2 litres.
00:33:06 Et sur toutes mes étiquettes, il est marqué
00:33:08 en 50 cl ou en 2 litres,
00:33:10 parce qu'une bière, ça se partage.
00:33:12 Pour moi, c'est la boisson la plus conviviale,
00:33:14 tu vois ? Et on ne boit jamais
00:33:16 une bière toute seule. Enfin, moi, je ne bois
00:33:18 jamais une bière toute seule.
00:33:20 C'est vraiment une boisson très conviviale
00:33:22 et qui se partage. - Oui, oui. Et donc, ça s'appelle
00:33:24 la Brasserie des Anges. - C'est ça, à Chamboulive.
00:33:26 - D'accord. Tu vas m'expliquer
00:33:28 les différences entre
00:33:30 Pilsen
00:33:32 et les IPA.
00:33:34 Maintenant, c'est chic, tout le monde veut
00:33:36 des IPA.
00:33:38 - Alors, on peut dire que toutes les brasseries font de l'IPA.
00:33:40 - Alors, ça veut dire quoi ?
00:33:42 - Alors, IPA,
00:33:44 en anglais, India Pale Ale.
00:33:46 Donc, en fait, c'était des bières qui étaient fabriquées
00:33:48 en Angleterre, mais destinées
00:33:50 aux colons anglais en Inde.
00:33:52 Et pour que ça supporte le voyage,
00:33:54 on mettait une double dose de houblon,
00:33:56 parce que c'est un excellent conservateur.
00:33:58 Mais c'est également ce qui apporte
00:34:00 l'amertume et les notes aromatiques.
00:34:02 Et aujourd'hui, du coup, tu vois, ça a déterminé
00:34:04 les qualités organoleptiques
00:34:06 de ce style de bière.
00:34:08 Donc, l'IPA, c'est une bière bien houblonnée,
00:34:10 avec une amertume qui est bien présente
00:34:12 et très parfumée.
00:34:14 - D'accord. Je reviendrai sur "bien houblonnée" juste après.
00:34:16 Et après, tu as une autre
00:34:18 Pilsen. Tu m'as expliqué une histoire.
00:34:20 - Voilà. Alors, une de mes bières qui s'appelle
00:34:22 la Pils de la Monédière.
00:34:24 Pardon. - Tu veux un verre d'eau ?
00:34:26 Il n'y a pas un petit verre d'eau qui prenne ?
00:34:28 - Oui. - En plus, elle a un barre-coutelle tousse.
00:34:30 - Les Pilsen, c'était...
00:34:32 - Attends, je te tiens le micro. - Ce sont des bières...
00:34:34 Merci. - Merci.
00:34:36 - ...originaires de la ville de Pilsen,
00:34:38 en République tchèque. Et cette bière
00:34:40 était très connue et
00:34:42 très réputée grâce à la qualité
00:34:44 de son eau.
00:34:46 Et moi, ma brasserie à Chamboulive,
00:34:48 quand on compare les analyses d'eau
00:34:50 de Pilsen et de Chamboulive,
00:34:52 on retrouve les mêmes qualités.
00:34:54 Et ce qui fait que, voilà, on peut...
00:34:56 Je l'appelle la Pils de la Monédière.
00:34:58 C'est un nom qui n'est pas déposé.
00:35:00 Pils ou Pilsner. Tout le monde peut appeler sa bière
00:35:02 comme ça. Mais je trouve que là, ça a du sens
00:35:04 parce qu'on retrouve les mêmes qualités
00:35:06 que... grâce à la qualité
00:35:08 de l'eau. - Très bonne. Elle était très...
00:35:10 - Oui. Légère et... - Vas-y, boire, je te tiens le micro.
00:35:12 - Pardon. - Non, non, je te tiens
00:35:14 le micro pendant que tu bois un verre d'eau.
00:35:16 Et donc, cette bière, on l'a goûtée. Elle est très, très bonne.
00:35:18 Elle est relativement légère.
00:35:20 Peut-être moins qu'une bière très, très blonde.
00:35:22 Mais elle est légère, quand même.
00:35:24 Elle fait combien de degrés ? - 3,5.
00:35:26 La Pils, voilà. Une Pils, c'est...
00:35:28 C'est toujours très léger. C'est la bière
00:35:30 basique, tu sais, qu'on peut boire, voilà,
00:35:32 pour se désaltérer en terrasse
00:35:34 avec des amis.
00:35:36 Voilà. Qui reste légère.
00:35:38 - Alors, ton circuit de vente, c'est quoi ? C'est de bouche à oreille ?
00:35:40 - Euh... Alors oui, j'ai des
00:35:42 magasins revendeurs, mais...
00:35:44 essentiellement sur la Corrèze.
00:35:46 Alors, j'exporte un petit peu en Haute-Vienne,
00:35:48 comme je t'avais dit hier.
00:35:50 - À l'étranger ? - Voilà, c'est ça.
00:35:52 Euh... Parce que comme je travaille,
00:35:54 j'ai choisi de travailler à l'ancienne.
00:35:56 Donc, brassage manuel, cuisson, feu de bois
00:35:58 et fermentation au fut-de-chaîne.
00:36:00 Bien sûr, ma capacité de production,
00:36:02 elle est quand même limitée. Par mes...
00:36:04 Par mon physique. Enfin, voilà, je peux
00:36:06 pas brasser une plus grande quantité
00:36:08 que ce que je fais actuellement.
00:36:10 - Non, vas-y, continue. - Pardon. Et donc, voilà.
00:36:12 Et donc, globalement, les...
00:36:14 Ça... C'est juste
00:36:16 suffisant pour le marché corrézien.
00:36:18 - Donc hier, tu nous racontais...
00:36:20 Tu nous as montré, mimé exactement ce que tu faisais.
00:36:22 Donc, la première cuve, elle est en...
00:36:24 Les deux, elles sont en cuivre. - C'est ça.
00:36:26 - Ça fait quel volume ? 300 litres ?
00:36:28 - Les cuves, oui, elles font un peu plus...
00:36:30 Non, même 500 litres. Mais j'ai besoin
00:36:32 d'avoir un volume comme ça important.
00:36:34 Parce qu'au moment de l'ébullition, sinon, ça déborderait.
00:36:36 Enfin, tu vois bien. - Voilà. Donc, je savais pas
00:36:38 qu'il y avait une ébullition. En gros, si l'on raconte
00:36:40 rapidement, vas-y, toi,
00:36:42 tu chauffes à la deuxième partie
00:36:44 du processus, en fait. - Alors, donc,
00:36:46 d'abord, c'est des chaudrons en cuivre
00:36:48 parce que le cuivre est bactéricide.
00:36:50 Et dans les brasseries artisanales,
00:36:52 ce qu'on redoute le plus,
00:36:54 c'est les contaminations. Donc,
00:36:56 utiliser des outils en cuivre,
00:36:58 ça permet déjà de limiter ça.
00:37:00 La première étape, c'est, donc, dans le premier
00:37:02 chaudron où on mélange
00:37:04 l'eau et le malt
00:37:06 pendant une heure et demie en atteignant
00:37:08 différents paliers de température.
00:37:10 L'étape suivante, ensuite, c'est
00:37:12 une ébullition. Mais c'est juste le
00:37:14 mou de bière. On a mis de côté
00:37:16 la dreche. On récupère simplement
00:37:18 le mou de bière et on le fait bouillir
00:37:20 pendant également une heure et demie.
00:37:22 C'est à ce moment-là qu'on ajoute le houblon
00:37:24 qui apporte l'amertume et les notes
00:37:26 aromatiques. - Quel volume par rapport à la viande ?
00:37:28 - C'est vraiment... C'est pas
00:37:30 beaucoup, tu vois.
00:37:32 - J'étais surpris, tu m'as fait sentir dans un bocal.
00:37:34 - Oui, tout à fait. En moyenne, je vais mettre entre
00:37:36 400 et 700 grammes pour 250 litres
00:37:38 de bière. C'est vraiment... - Ça va pas du tout.
00:37:40 - C'est vraiment infime, quoi, parce que c'est
00:37:42 hyper puissant, le houblon. - Ouais.
00:37:44 - Et ensuite, donc,
00:37:46 une étape de refroidissement pour pouvoir mettre
00:37:48 la levure. Et ensuite, ça,
00:37:50 c'est cette partie... Enfin, là, j'ai fini
00:37:52 cette partie de mon travail.
00:37:54 Ensuite, il y a la fermentation qui va
00:37:56 durer pendant une semaine dans le tonneau.
00:37:58 Ensuite, on embouteille, et il y a
00:38:00 une refermentation en bouteille
00:38:02 qui va durer entre 15 jours et 3 semaines
00:38:04 suivant la température ambiante.
00:38:06 - Et le tonneau, il est en
00:38:08 bois, il est vertical, évidemment. - Voilà, c'est ça.
00:38:10 - Bien sûr, il est ouvert. Mais t'arrives à gagner des sous ?
00:38:12 - Oui. - Ah bon ?
00:38:14 - Mais aussi parce que... Alors, disons qu'on va dire
00:38:16 que j'ai choisi un modèle économique
00:38:18 comme ma façon de travailler, tu vois.
00:38:20 Pas l'ancienne. - Ouais ?
00:38:22 - C'est-à-dire que, enfin, j'ai choisi de ne pas
00:38:24 faire d'emprunts, j'ai peu de charges,
00:38:26 pas de salariés, je travaille toute seule.
00:38:28 Donc voilà, tout va bien. - Ah, tout va bien,
00:38:30 mais c'est quand même un vrai travail,
00:38:32 un gros boulot. - Ah oui, oui, oui, c'est beaucoup...
00:38:34 - Ah ouais ? - Ouais, ouais, ouais. - Et là, tu pourrais fournir, par exemple,
00:38:36 si on avait une commande de 100, 200,
00:38:38 tu peux fournir, là, en stock ?
00:38:40 - Euh... À peu près.
00:38:42 - Mais t'en as une qui fait 7, tu m'as dit...
00:38:44 - Ah, je... Enfin, alors, oui.
00:38:46 J'en ai une qui fait 7,5, puis il y a également
00:38:48 deux à 9 degrés. Tu sais, on a parlé,
00:38:50 voilà, des... Il y a une brune de style
00:38:52 porter à 9 degrés, et une
00:38:54 triple, dans le style des bières d'Abbaye,
00:38:56 également à 9 degrés, mais
00:38:58 ces deux-là, en plus, elles sont très
00:39:00 veloutées, on va dire, très rondes en bouche.
00:39:02 Tu te rends pas compte qu'il y a 9 degrés.
00:39:04 - D'accord. - Voilà. Mais je te garantis
00:39:06 qu'ils y sont. - D'accord. Alors, comme là, on va faire
00:39:08 des pubs, je vais terminer par
00:39:10 un mot... Modération.
00:39:12 - Exactement.
00:39:14 - La brasserie des anges, ça s'appelle.
00:39:16 C'est joli, hein ? Je te disais, Abdel, la brasserie
00:39:18 ressemble un petit peu à ça.
00:39:20 Donc, avec Jean Maison, qui est en face
00:39:22 de toi, vous vous regardez parce que vous vous connaissez
00:39:24 bien. T'as mal à l'épaule parce que t'es tombé
00:39:26 de ta moto. Ça, c'est pas bien.
00:39:28 Et devant moi, maintenant, j'ai un élément
00:39:30 en plus qui est arrivé. Le monsieur, il est
00:39:32 conseiller départemental. Attention, les gars, là.
00:39:34 Entre conseiller départemental et la dame
00:39:36 qui est au-dessus de la table,
00:39:38 qui est au-dessus de la table,
00:39:40 qui est au-dessus de la table,
00:39:42 conseiller départemental et la dame
00:39:44 qui est présidente
00:39:46 de Corrèze Tourisme,
00:39:48 est-ce que vous voudriez nous chanter
00:39:50 quelque chose tous les deux ? Un duo, tu vois, genre...
00:39:52 J'en ai pas eu, non.
00:39:54 Parce qu'il n'y a pas de musique du tout.
00:39:56 - Moi, avant de chanter, je veux bien la bière
00:39:58 de la brasserie des anges.
00:40:00 - Ah bon, d'accord. Et vous, monsieur,
00:40:02 si on approche le micro, on entend vachement mieux.
00:40:04 C'est toujours comme ça. - Je crois que c'est...
00:40:06 C'est comme ma collègue. Je crois qu'il faudrait un petit remontant,
00:40:08 un petit peu de carburant pour que je puisse chanter
00:40:10 parce qu'il fait un temps magnifique.
00:40:12 Je ne voudrais pas...
00:40:14 provoquer des luges sur Sarratin.
00:40:16 - Bon. Cons. départemental, alors, qui vous a élus ?
00:40:18 - Ce sont les gens
00:40:20 du territoire, d'un des plus
00:40:22 beaux cantons de la Corrèze, le canton des Gleutons.
00:40:24 Et je suis avec la présidente de Corrèze Tourisme,
00:40:26 ce qui est également ma collègue sur le territoire,
00:40:28 conseillère départementale. - Oh, c'est top.
00:40:30 Vous parlez bien, vous, ça. Les présidents,
00:40:32 tout ça, ils parlent bien, ils ont le rythme,
00:40:34 ils ont la musique, ils ont la manière de poser les mots
00:40:36 un petit peu plus haut que nous.
00:40:38 Tu vois ? C'est quand même marrant.
00:40:40 Elle a mal, elle a mal. L'épaule, elle est tombée.
00:40:42 Et donc, qu'est-ce que vous pouvez faire
00:40:44 de mieux par rapport à tout ce qu'il y a dans le département ?
00:40:46 Vous ne pouvez pas faire mieux que ce qui pousse,
00:40:48 pas mieux que les arbres, pas mieux que l'eau dans les rivières,
00:40:50 pas mieux que les poissons.
00:40:52 Je suis allé voir la pisciculture.
00:40:54 Hier, on avait un pisciculteur
00:40:56 qui ne parlait pas trop, en fait, et puis c'est un peu gênant
00:40:58 d'être assis comme ça sur une chaise
00:41:00 pour parler dans un micro.
00:41:02 Ça peut être gênant. Donc je voulais aller le voir.
00:41:04 Donc je suis allé avec un grand
00:41:06 qui s'appelle Petit, Petit, qui est élu.
00:41:08 - Ah oui, c'est notre collègue, oui.
00:41:10 Le grand Petit.
00:41:12 - Donc je lui ai dit "tu ne peux pas m'emmener".
00:41:14 Donc on a été tous les deux le voir. Et là, j'ai vu l'eau, j'ai vu les poissons,
00:41:16 son travail, le temps. Les loutres, en fait,
00:41:18 il a mis des clôtures en inox autour
00:41:20 avec sommeil de béton et tout.
00:41:22 Et les hérons, car les hérons sont protégés depuis
00:41:24 très longtemps, donc il y a les gris et les blancs.
00:41:26 Et en fait, ils bouffent énormément de poissons.
00:41:28 Ça aussi, c'est mal équilibré. Ça n'a pas été
00:41:30 peut-être très réussi. Enfin, voilà.
00:41:32 Donc vous, qu'est-ce que vous pouvez faire de mieux,
00:41:34 tous les deux, présidentes du tourisme ?
00:41:36 Et vous,
00:41:38 vous l'homme élu,
00:41:40 qu'est-ce que vous pourriez apporter ? Parce que vous êtes là pour
00:41:42 apporter des trucs, quand même, à part des sous.
00:41:44 - Il n'y a pas que les sous, je pense.
00:41:46 - Déjà, nous, le tourisme, on va dire
00:41:48 qu'on a aussi le tourisme gourmand.
00:41:50 Et du coup, on fait la promotion
00:41:52 aussi de tout ce qui est
00:41:54 gourmandise corrézienne. - Et il y a quoi d'autre
00:41:56 par rapport à sa bière, à elle ?
00:41:58 - Par rapport à la bière, il y a toute la charcuterie,
00:42:00 une belle charcuterie corrézienne.
00:42:02 Les pommes,
00:42:04 les champignons. - Ah ouais, les pommes, moi j'adore les pommes.
00:42:06 - Les champignons, les cèpes, les girolles.
00:42:08 Avec le temps qu'il a fait ces jours-ci.
00:42:10 - Il y en a eu, là ? - Il y a plein de girolles.
00:42:12 - Ah bah là, ouais. - Oui.
00:42:14 Parce que, voilà, nous, le tourisme, c'est aussi
00:42:16 une Corrèze gourmande
00:42:18 qu'on sait aussi promouvoir
00:42:20 avec la convivialité.
00:42:22 - Super. Et puis, elle a tous les mots qu'il faut.
00:42:24 Sur son cahier, c'était écrit, c'est un cahier,
00:42:26 elle écrit à l'encre noire, "Bud, écriture de
00:42:28 femmes, gros carreaux, les cahiers
00:42:30 et spirale, spirale, j'ai toujours eu peur.
00:42:32 Le métal dans l'éducation, ça me fait du mal."
00:42:34 Et vous, monsieur le conseiller, alors, qu'est-ce que vous
00:42:36 pouvez apporter de plus, encore ?
00:42:38 - En plus, ce qui a été dit, c'est la nature,
00:42:40 sur notre beau département. - Ah ouais, c'est vrai.
00:42:42 - Mais également, on a un patrimoine,
00:42:44 on est ici, au musée du président Chirac,
00:42:46 donc c'est déjà important.
00:42:48 Pas loin, nous avons
00:42:50 le viaduc
00:42:52 des Rochers Noirs qui a été renu par la fondation
00:42:54 la Mission Berne.
00:42:56 Donc c'est...
00:42:58 remettre en état et
00:43:00 préserver, donc, le viaduc
00:43:02 des Rochers Noirs
00:43:04 et donc la fondation du patrimoine. - Tu vois, il ne vole pas,
00:43:06 il continue ce qu'il est en train de dire. - Mais si, je rigole.
00:43:08 - Stéphane Berne, il est extra,
00:43:10 il est gentil comme tout, c'est pour ça que je voulais...
00:43:12 - C'est grâce à lui que ça a démarré notre aventure.
00:43:14 - Qu'on parle de lui, qu'on parle de lui.
00:43:16 Peut-être c'est ça, les hommes politiques, en fait,
00:43:18 ils arrivent à ne pas écouter.
00:43:20 - Si je puis me permettre, je ne suis pas un homme politique.
00:43:22 J'ai pas eu de terrain pour faire annoncer les choses.
00:43:24 - Ah oui, vous n'êtes pas politique.
00:43:26 - Un peu quand même.
00:43:28 - Il rigole en plus.
00:43:30 - Il faut. - Il faut rigoler.
00:43:32 - Je suis bien d'accord avec vous. - C'est vachement beau.
00:43:34 Avec la voiture, on ne roule pas vite et tout, c'est beau.
00:43:36 Et ce que j'aime ici, c'est les verres.
00:43:38 Partout, il y a des verres foncés, des verres clairs,
00:43:40 mais il y a une espèce d'humidité
00:43:42 particulière. Il y a des champignons, c'est sûr.
00:43:44 Ça se sent, ça se voit, là.
00:43:46 - C'est bien ce que vous venez de dire, parce qu'en plus, au niveau
00:43:48 du département, je suis en charge des routes et vous disiez tout à l'heure
00:43:50 que vous avez visité
00:43:52 notre département sur nos belles routes coréennes.
00:43:54 - Ah oui, vraiment bien. - Merci beaucoup.
00:43:56 - Je vous en prie. - Il n'y a pas de problème.
00:43:58 - Vous avez un boulot, un métier,
00:44:00 donc à côté de... - Oui, un très, très
00:44:02 beau métier. - Oh là, c'est dur.
00:44:04 Donc vous n'avez pas de vacances ? - En permanence,
00:44:06 si. - Mais voilà. - Vraiment ? - Non, c'est ce que je dis.
00:44:08 Au contraire, moi, je dis le contraire.
00:44:10 Non, on est embêté, on n'a pas de vacances.
00:44:12 Pourquoi ? Non, on n'a pas de vacances.
00:44:14 Ça, c'est pas facile. - Non, non. - Plaignons-nous.
00:44:16 - En fait, ce qu'il faut, c'est se plaindre. - C'est ça.
00:44:18 Je pense que c'est un petit peu le sens
00:44:20 du français. Si on ne se plaignait pas,
00:44:22 on ne serait pas français. - Oui, c'est possible.
00:44:24 Ah non, c'est bien. Pardon de vous avoir
00:44:26 non pas négligé, mais on a été
00:44:28 tellement bavard avec
00:44:30 gens maisons. Mais c'est vrai que ce qu'il fait...
00:44:32 - Mais c'est bien qu'il faut faire parler
00:44:34 les gens du cru, les gens qui travaillent pour notre territoire.
00:44:36 - Oui, oui. Puisqu'il dit...
00:44:38 Moi, je le pense profondément. C'est vrai que
00:44:40 la planète, le monde, c'est un peu
00:44:42 dans la merde quand même. Il faut arrêter
00:44:44 de parler. Il faut arrêter de rêver.
00:44:46 C'est vrai que les choses simples...
00:44:48 Quand je dis aux gens, l'air est pur, même ici,
00:44:50 quand ça sent, tu te promènes
00:44:52 à partout. Oh, mais dis donc, 2, 4, 6.
00:44:54 Bonjour. Bonjour, bonjour, bonjour.
00:44:56 Une de toi, une cinquantaine de...
00:44:58 Ah, mais vous avez tous bonne mine.
00:45:00 Vous êtes tous en vacances.
00:45:02 Donc, ils arrivent... Voilà.
00:45:04 Visiter le musée
00:45:06 du président. C'est marqué "Musée du président Jacques Chirac".
00:45:08 Donc, il y a beaucoup de monde
00:45:10 qui vient visiter le musée. Dans le musée,
00:45:12 ça vaut le coup d'y aller. Moi, j'ai fait la visite ce matin.
00:45:14 Il y a des objets, mais
00:45:16 on n'imagine même pas, quoi,
00:45:18 que les gens... Il y a un couteau, un tout petit couteau
00:45:20 qui est très, très bien.
00:45:22 En ce moment, en dessous,
00:45:24 c'est des trucs annuels, des expositions
00:45:26 annuelles. C'est Opinel.
00:45:28 Opinel, avec la saga de la famille
00:45:30 Opinel. C'est top. C'était pas des
00:45:32 feignants, quand même. Bon, alors, il est quelle heure ?
00:45:34 Il est 52. On a encore
00:45:36 un petit peu de temps pour revenir...
00:45:38 Oh, oui, merci. Pour revenir à Sabière.
00:45:40 Vous la connaissez, de toute façon. Vous connaissez
00:45:42 l'endroit où elle travaille ?
00:45:44 Non, je ne connais pas, mais il faudra que je vienne visiter.
00:45:46 Comment ça se fait que vous ne connaissiez pas ?
00:45:48 La Brasserie des Anges, on connaît.
00:45:50 C'est corréziennement connu.
00:45:52 C'est top. Comme disait tout à l'heure
00:45:54 la madame, même en haute-huienne. Donc, c'est vrai
00:45:56 qu'on a dépassé
00:45:58 les contours de notre beau département.
00:46:00 Je vais vous dire un truc marrant.
00:46:02 C'est que, hier, quand on était chez toi,
00:46:04 on visite, et puis,
00:46:06 je t'ai dit, le mec qui a fait le béton,
00:46:08 t'as des colonnes verticales en béton
00:46:10 qui sont rondes, qui font
00:46:12 80 diamètres à peu près.
00:46:14 Oui, je pense. Et donc, l'ami
00:46:16 paysan qui était là, il nous a dit
00:46:18 c'était qui le monsieur qui faisait du béton ?
00:46:20 C'était une entreprise ?
00:46:22 C'était... Donc, la personne qui a construit
00:46:24 l'entrepôt était
00:46:26 marchande de matériaux
00:46:28 dans les travaux publics
00:46:30 et sa maison était au-dessus.
00:46:32 Du coup, il avait le matériel,
00:46:34 tout ce qu'il fallait. Et effectivement,
00:46:36 cette dalle béton, elle est
00:46:38 solide. Il a fallu
00:46:40 qu'on fasse une petite tranchée pour
00:46:42 passer un tuyau, mais ça a été
00:46:44 bien compliqué. Il est riche, le
00:46:46 ciment, il n'y a pas de problème.
00:46:48 Inimaginable ! Eh bien, le truc le plus drôle,
00:46:50 tu vois tes colonnes verticales
00:46:52 en béton, qui retiennent des dizaines
00:46:54 de tonnes au-dessus,
00:46:56 elles sont lisses, elles sont
00:46:58 très bien faites. Eh bien, il y a
00:47:00 exactement les mêmes dans le musée
00:47:02 du président Chirac, en dessous.
00:47:04 - Ok. - Et je suis sûr que c'est lui qui les a faites.
00:47:06 C'est le même béton, la même
00:47:08 couleur. Eh bien, peut-être qu'il est mort ?
00:47:10 - Oui, il est mort. - Et il avait
00:47:12 des descendants qui continuaient ? - Non, je crois pas.
00:47:14 - Ah bon ? - Je crois pas.
00:47:16 - C'est les mêmes ? - Mais après...
00:47:18 - C'est les mêmes ? Eh bien, toi, tu peux dire quand les gens
00:47:20 visitent, "oui, j'ai racheté les colonnes au musée Jacques Chirac".
00:47:22 - Ah ah ! Très bien, oui, oui.
00:47:24 - Bah oui, tu vois, c'est du commerce, c'est du commerce.
00:47:26 - C'est ça. - Rigole, il se marre, lui.
00:47:28 Bon, bah écoute, il faut que
00:47:30 tu fasses quelque chose, quand même, parce que t'as vraiment...
00:47:32 - Je vais aller passer des radios.
00:47:34 - On va t'emmener, on va t'aider. - Non, non, mais
00:47:36 j'ai quelqu'un qui vient me récupérer.
00:47:38 On met la moto à l'abri, je veux pas la laisser
00:47:40 à la porte de la route.
00:47:42 - Ah bah non, non. Et pour ta bière, t'es toujours toute seule
00:47:44 à travailler ? - Oui.
00:47:46 - Et t'as j'aime ? - Genre, ça m'arrive d'embaucher
00:47:48 mes filles pour, toi,
00:47:50 les tictages ou l'embouteillage.
00:47:52 Elles sont pas toujours ravies, ravies.
00:47:54 - Non. - Mais elles le font
00:47:56 quand même, quoi. Elles viennent me filer un coup de main
00:47:58 quand j'ai besoin, quoi. Et quand elles sont disponibles,
00:48:00 évidemment. - Alors moi, je voulais t'acheter de la bière,
00:48:02 mais ça va rester 10 jours, 15 jours dans la voiture,
00:48:04 c'est pas possible. - Bah ouais, ça, ouais, c'est compliqué. - Et les bières, on les stocke
00:48:06 debout ? - Oui. - Faut le dire aux gens.
00:48:08 - Oui, oui, oui, tout à fait. Bah les bières artisanales,
00:48:10 parce que t'as toujours... Enfin, mes bières sont
00:48:12 pas filtrées, comme la plupart des bières artisanales.
00:48:14 Et donc t'as toujours un dépôt de levure
00:48:16 dans le fond, et on le laisse,
00:48:18 tu vois, bien se sédimenter.
00:48:20 Si la bouteille est couchée
00:48:22 ou debout, blablabla, bon, ça va être
00:48:24 trouble. Alors après, c'est pas vraiment
00:48:26 un problème, tu vois,
00:48:28 c'est pas très esthétique, et puis certaines
00:48:30 personnes n'apprécient pas forcément le goût de la levure,
00:48:32 alors que
00:48:34 la levure de bière est très connue
00:48:36 pour être très bonne pour la peau,
00:48:38 les cheveux et le système digestif.
00:48:40 - Non mais c'est bon, la bière. - Bah bien sûr, mais c'est
00:48:42 plein de... Toi, ça devrait être délivré sur ordonnance.
00:48:44 - Et alors, quand vous aurez visité
00:48:46 son... L'endroit où elle est,
00:48:48 est-ce que vous pourriez, par exemple,
00:48:50 Jean-Marie, est-ce que Jean-Marie
00:48:52 pourrait faire, je sais pas,
00:48:54 qu'est-ce qu'on pourrait t'apporter de plus
00:48:56 ou de mieux ? Rien ?
00:48:58 - Bah écoute, oui, tout va bien.
00:49:00 Il y a quelques années, avec l'office de tourisme,
00:49:02 il y avait des visites qui étaient
00:49:04 planifiées, et je pense que ça,
00:49:06 c'est un tourisme qui a développé
00:49:08 autant sur la Corée
00:49:10 que partout, et les gens sont
00:49:12 très friands, alors d'autant plus
00:49:14 quand, effectivement, je travaille à l'ancienne,
00:49:16 ça a quand même un
00:49:18 intérêt, enfin voilà, esthétiquement,
00:49:20 les gens sont toujours ravis,
00:49:22 et c'était intéressant, ça.
00:49:24 Je fais toujours des visites,
00:49:26 je le fais savoir, tu sais, de façon,
00:49:28 enfin, à moins, par les réseaux sociaux,
00:49:30 ou etc., tu vois, pour
00:49:32 indiquer les jours de visite, donc les jours
00:49:34 où je brasse. - Ouais, mais c'est pas évident
00:49:36 de communiquer, on va dire,
00:49:38 alors qu'aujourd'hui, on a l'impression que c'est facile,
00:49:40 non, pas du tout. - C'est ça. Mais comme je travaille toute seule,
00:49:42 tu vois, là t'as le staff au complet devant toi,
00:49:44 et le temps consacré à la
00:49:46 com ou à la pub, tu vois, c'est...
00:49:48 Bon, j'adore pas tout faire. - Non mais ça vaut le coup d'y aller, hein.
00:49:50 - Je pense qu'elle a entièrement raison, parce que c'est vrai
00:49:52 que quand on... les gens qui viennent sur notre
00:49:54 territoire, ils recherchent l'authentique,
00:49:56 ils recherchent le vrai, et c'est vrai que
00:49:58 sur le territoire ici, avec l'office de tourisme local,
00:50:00 on a commencé à développer ce que
00:50:02 vous êtes en train de dire, on appelle ça
00:50:04 les "randonnées gourmandes", on fait une compte sur tous
00:50:06 les créateurs de notre territoire, on organise
00:50:08 sur la saison, et c'est vrai
00:50:10 qu'on a vraiment un franc succès, parce que les gens
00:50:12 ils viennent, ils veulent comprendre les choses,
00:50:14 et ils reviennent à des vraies valeurs, quoi.
00:50:16 - Oui, oui, oui. - Et donc, tout ce qui est artisanal,
00:50:18 tout ce qui est créatif, et là, je pense
00:50:20 que vous avez entièrement raison, je pense que...
00:50:22 Alors, on est à côté de la présidente de Forest Tourisme,
00:50:24 peut-être, au niveau du département, c'est peut-être une idée...
00:50:26 - Oui, oui, bien sûr, développée.
00:50:28 - ... à faire évoluer, il y a déjà des choses qui se font,
00:50:30 mais peut-être plus le développer,
00:50:32 parce que c'est vrai que c'est des expériences qu'on les vote,
00:50:34 qui nous... du terrain, comme vous disiez tout à l'heure,
00:50:36 on est des élus de terrain pour faire avancer
00:50:38 les choses, et c'est à partir de choses qui se passent sur notre
00:50:40 territoire qu'on peut... Voilà, c'est vraiment
00:50:42 le rôle des élus d'accompagner et de faire développer ça.
00:50:44 - C'est de la communication. Autrefois, c'était
00:50:46 que le bouche à oreille, aujourd'hui,
00:50:48 on peut inventer une autre...
00:50:50 Je fais gaffe au courant d'air, je chante demain.
00:50:52 Une autre forme
00:50:54 de communication, on trouve. Pour...
00:50:56 vraiment, pour y aller... En plus, il y a un truc vachement marrant.
00:50:58 Donc, le... on entre
00:51:00 à droite, ça fait
00:51:02 comme un bar, en fait, avec une grande, grande,
00:51:04 grande planche, un beau morceau de bois.
00:51:06 - Oui, oui. - Très, très épais.
00:51:08 Derrière, l'endroit est très grand.
00:51:10 Donc, il y a une petite...
00:51:12 comme une petite cabane à droite, une cabane-cabane,
00:51:14 comme une cabane de... - C'est ça, qui me sert de bureau.
00:51:16 C'était l'abri de jardin de mon papy.
00:51:18 - Ah, d'accord. - C'est son jardin, voilà.
00:51:20 Et qu'on a déménagé, installé là, pour que
00:51:22 je puisse en faire mon bureau. - Ah, c'est top.
00:51:24 Donc, c'est une cabane, mais une vraie cabane.
00:51:26 Grande. Après, derrière la cabane,
00:51:28 il y a une sorte de porte blanche.
00:51:30 Bon, on appelle ça des toilettes, c'est ça ? - C'est ça.
00:51:32 - Voilà. Mais, sur le toit des
00:51:34 toilettes, il y a une moto, une vieille,
00:51:36 vieille moto. - Une Tero de 1930.
00:51:38 - Ah ouais ?
00:51:40 Donc, quand vous êtes dans les toilettes,
00:51:42 vous fermez la porte, le phare de la moto
00:51:44 s'allume. - C'est génial.
00:51:46 - Ça veut dire que les toilettes sont occupées. - S'occupées.
00:51:48 Quand on allume la lumière des toilettes, en fait,
00:51:50 ça allume également le phare de la moto au-dessus.
00:51:52 Et voilà, ça permet de signaler aux gens
00:51:54 que les toilettes sont occupées. - OK.
00:51:56 - Et ça fait toujours bien rire, et c'est...
00:51:58 - Eh bien, écoutez, je vous remercie.
00:52:00 Je pense que maintenant, je vais repasser,
00:52:02 comme il disait autrefois, à l'antenne,
00:52:04 à Paris. C'est à vous, les gars, si vous voulez
00:52:06 chemin d'avance. Non ?
00:52:08 - Présenté par Clarisse Automobile,
00:52:10 distributeur DS et La Corrèze,
00:52:12 l'envie d'ailleurs.
00:52:14 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:52:16 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:52:18 (musique)
00:52:20 - Ah ouais, c'est vraiment...
00:52:22 C'est artisanal, quand même.
00:52:24 Vous n'avez pas froid, dans le courant d'air, là ?
00:52:26 - Rien de plus fort dans le courant d'air,
00:52:28 mais ça marche. - La dame
00:52:30 qui est là ?
00:52:32 - Ah, bah non, je suis vachement loin.
00:52:34 Je suis trop loin de vous. Non, non, non, non.
00:52:36 - Une chaise, alors qu'on est sur des magnifiques
00:52:38 fauteuils. - Ah bah oui, mais je suis trop loin.
00:52:40 Alors, attendez, vous croyez... Oh non, non, je suis bien, là.
00:52:42 Non, non, je suis très... Non, non, non.
00:52:44 Vous avez fait peur. Vous faites peur aux chiens.
00:52:46 Alors, le monsieur qui se lève... Pardon.
00:52:48 Le monsieur qui se lève,
00:52:50 vous allez vous mettre sur la chaise ? Oh bah non.
00:52:52 Bah sur mes genoux.
00:52:54 Sur mes genoux. Et alors,
00:52:56 donc, on est au musée du président Jacques Chirac.
00:52:58 Le président Jacques Chirac,
00:53:00 c'était votre père.
00:53:02 - Bonjour. - Bonjour.
00:53:04 - Oui, absolument. - Vous êtes trop loin, maintenant.
00:53:06 Le monsieur, c'est votre mari. - Frédéric Salabarou.
00:53:08 - Voilà. - Qui a été d'ailleurs son secrétaire
00:53:10 général à l'Elysée.
00:53:12 - Souriant, aimable, on s'est vu.
00:53:14 Vous êtes arrivé de loin, je lui ai fait un petit signe de la main. - Et bado.
00:53:16 - Voilà. Oui, alors,
00:53:18 je pense que le personnage... Et pourquoi,
00:53:20 c'est quoi, ça ? - Un...
00:53:22 Comment on appelle ça ? Un traceur. - Un GPS.
00:53:24 - Ah, d'accord. Au cas où le chien se perde.
00:53:26 - Ah bah oui.
00:53:28 - Ah, c'est super, je vais m'en acheter un pour moi.
00:53:30 Non, parce que j'ai aucun sens
00:53:32 de l'orientation, mais aucun, donc je me paume tout le temps.
00:53:34 Heureusement. Et à gauche,
00:53:36 à l'extrême gauche, je sais pas d'ailleurs,
00:53:38 c'est madame la conservatrice.
00:53:40 - Oui, c'est toujours moi. Bonjour, monsieur Klein.
00:53:42 - Vous allez bien ? - Tout à fait.
00:53:44 Et vous, surtout, ça se passe bien ?
00:53:46 - Bah, moi, ça se passe bien. Il n'y a que des paroles.
00:53:48 Le patron de cette radio a dit
00:53:50 "non, non, c'est du talk, donc t'es à LK".
00:53:52 J'explique à chaque fois. Aucune musique.
00:53:54 Donc, il faut parler pendant deux heures. Moi, que c'est pas
00:53:56 bavard, c'est difficile. Donc,
00:53:58 je suis arrivé ce matin,
00:54:00 ici, au musée du
00:54:02 président Chirac. Je savais que j'allais vous
00:54:04 rencontrer tous les deux, donc je suis
00:54:06 intimidé quand même, parce que vous êtes des personnes
00:54:08 qui vivez dans un monde qui
00:54:10 n'est pas le mien.
00:54:12 J'espère que ce monde-là n'est pas trop
00:54:14 et plutôt marrant, quand même, parce que dans la vie,
00:54:16 rigoler, c'est bien, je trouve.
00:54:18 C'est essentiel. Donc moi, je me marre.
00:54:20 Je suis arrivé avec votre père,
00:54:22 une fois, je vous le raconte ça quand même. On a
00:54:24 ri, mais vraiment, on a rigolé.
00:54:26 Avec Jacques Chirac, on va dire.
00:54:28 Et ce matin, je lui ai dit "il faut que je visite
00:54:30 quand même le musée". Donc, on est partis
00:54:32 tous les deux. J'ai pris mon téléphone
00:54:34 pour pouvoir commenter
00:54:36 un musée en étant assis à la radio.
00:54:38 Et j'ai fait plein de photos.
00:54:40 Je l'ai fait rigoler parce que j'ai fait
00:54:42 des commentaires, je sais pas si je peux tout dire,
00:54:44 mais c'était bien, hein, c'était bien.
00:54:46 - C'était très bien, bon moment. - Elle rigole.
00:54:48 On a visité.
00:54:50 Donc, c'était des cadeaux. C'était des cadeaux
00:54:52 qu'on avait fait à votre père.
00:54:54 - Alors, l'objet premier du musée,
00:54:56 et je parle sous le contrôle de la conservatrice
00:54:58 madame Catherine Combrouse,
00:55:00 est d'accueillir
00:55:02 et de présenter l'ensemble des cadeaux
00:55:04 diplomatiques,
00:55:06 c'est-à-dire offerts par des pays
00:55:08 ou des chefs d'État étrangers
00:55:10 à Jacques Chirac durant ses deux mandats.
00:55:12 Et donc, ils sont
00:55:14 exposés ici pour partie
00:55:16 et dans les réserves pour une très
00:55:18 grande partie, puisque bien sûr, il y en a trop
00:55:20 pour pouvoir tous les exposer en même temps.
00:55:22 Mais ça, Catherine serait beaucoup plus
00:55:24 savamment que moi à parler de cela.
00:55:26 - Ah non, mais elle va en parler.
00:55:28 Mais dans les réserves, c'est énorme, ce qu'on a vu.
00:55:30 - Oui, on a vu
00:55:32 800. 800 cadeaux sur les
00:55:34 5000.
00:55:36 Et les autres sont dans des réserves non visitables,
00:55:38 en tout cas jusqu'à l'année prochaine, parce que là,
00:55:40 on présente des inédits.
00:55:42 - D'accord. - Oui.
00:55:44 - Et en dessous, il y a une grande exposition
00:55:46 au Pinel, je me souviens. Pourquoi il y a
00:55:48 au Pinel et tous ces... En fait, chaque année,
00:55:50 il y a des grandes expositions qui changent.
00:55:52 - Oui, temporaires, qui changent.
00:55:54 Cette année, on met en valeur
00:55:56 le fil conducteur du président de la République
00:55:58 en général. Et donc, le président
00:56:00 de la République, c'est le premier VRP
00:56:02 de la marque France.
00:56:04 En 2010, on avait mis à l'honneur
00:56:06 Dior. Cette année, on met au Pinel à l'honneur.
00:56:08 - Et alors, j'ignorais que dans la famille
00:56:10 de Pinel,
00:56:12 un gars qui bossait avec lui,
00:56:14 Cole Porter, pardon, il s'appelait
00:56:16 Cole Porter, il s'appelait Balmain.
00:56:18 C'était le grand-grand-père, c'est ça ?
00:56:20 - Oui, oui, du couturier. - Du couturier
00:56:22 Balmain, c'est marrant.
00:56:24 Donc, quand on est président de la République,
00:56:26 déjà, ça ne doit pas être facile,
00:56:28 je trouve, comme activité,
00:56:30 parce que, non.
00:56:32 Qu'est-ce que vous en pensez ? Vous étiez proche de lui ?
00:56:34 - Ah bah, tout le monde pense
00:56:36 connaître l'activité de président de la République,
00:56:38 c'est évidemment la plus dure qui soit.
00:56:40 D'abord, c'est une activité
00:56:42 de travail permanent.
00:56:44 Il faut gérer en permanence
00:56:46 la crise, il faut être à l'écoute des gens.
00:56:48 Tout le monde dit, on est
00:56:50 enfermé dans une prison dorée.
00:56:52 C'est l'inverse. Le président de la République,
00:56:54 il est à tous les vents
00:56:56 de l'actualité. Et par ailleurs,
00:56:58 on est la France, donc le président,
00:57:00 c'est un monarque élu.
00:57:02 Donc, les gens attendent de l'incarnation,
00:57:04 de la proximité, de la réforme,
00:57:06 de l'action.
00:57:08 C'est pas par hasard que c'est pas si simple
00:57:10 d'être président de la République. - Non, non.
00:57:12 Incarnation et proximité, incarnation,
00:57:14 lui, il était parfait.
00:57:16 Et proximité,
00:57:18 il était proche des gens.
00:57:20 Ici, tout le monde l'adore.
00:57:22 - Non, mais vous, si vous voulez vous nuire.
00:57:24 - Ce sont ses racines.
00:57:26 C'est sa terre familiale, sa terre de naissance.
00:57:28 Ses quatre grands-parents
00:57:30 étaient corréziens.
00:57:32 Donc, voilà, la Corée, c'est particulier
00:57:34 quand même. - Ah oui, oui. - Alors que ma mère,
00:57:36 qui a beaucoup oeuvré
00:57:38 pour que ce musée existe,
00:57:40 et qui est à l'origine,
00:57:42 en effet, d'une exposition
00:57:44 qui a eu un succès, mais colossal,
00:57:46 qui était celle des vêtements Dior.
00:57:48 Il y a eu d'autres expositions qui ont eu
00:57:50 beaucoup de succès. On a fait une exposition aussi
00:57:52 sur les voitures. - Sur les voitures,
00:57:54 en 2019. - Voilà. - Beaucoup
00:57:56 sur la Chine, l'Inde,
00:57:58 où, en effet, Madame Chirac
00:58:00 était partie prenante. - Elle était moteur.
00:58:02 Elle a fait énormément pour ce musée
00:58:04 et dans son existence, dans sa construction,
00:58:06 avec M. Villemot, l'architecte.
00:58:08 - Ah oui, oui. - Et ensuite,
00:58:10 dans les expositions temporaires
00:58:12 qui se sont succédées.
00:58:14 Et donc, je sais même plus
00:58:16 pourquoi je parlais de
00:58:18 ma mère. - On parlait de la Proxy.
00:58:20 - Ah oui, elle, elle est d'adoption. - Voilà, d'adoption.
00:58:22 - Voilà. Mais vous savez, les gens
00:58:24 adoptés sont parfois les plus attachés.
00:58:26 - Oui, mais ils ont pas forcément... - Donc, les deux
00:58:28 ont un rapport
00:58:30 à la Corée, ce qui est très, très, très fort.
00:58:32 - Mais ils ont pas forcément la reconnaissance
00:58:34 des gens du coin.
00:58:36 - Enfin, moi, je suis parisien, en gros.
00:58:38 On habite en France,
00:58:40 on habite dans Paris ou à 90 km
00:58:42 autour de Paris. Dès qu'on se déplace
00:58:44 dans les campagnes un peu plus lointaines, on est le parisien
00:58:46 quand même. Et ça vous colle à la peau,
00:58:48 quoi qu'il arrive. Donc, l'intégration,
00:58:50 je veux bien, mais...
00:58:52 Je rigole quand même. Non, non.
00:58:54 Lui, il était intégré. Elle sourit.
00:58:56 Elle est gaie, Madame la conservatrice. - Elle est formidable.
00:58:58 - Ah ouais ? - C'est l'âme
00:59:00 du musée. - Moi, je... - Cette fête, c'est...
00:59:02 - Ah ouais ? - Elle est formidable. On a beaucoup
00:59:04 de chance d'avoir Catherine
00:59:06 Combrose comme conservatrice. - Non, non, mais c'est vrai.
00:59:08 Il faut continuer parce que moi, ce matin, je suis arrivé
00:59:10 de bonne heure, j'ai garé la voiture et puis
00:59:12 lui, il était inquiet, le petit
00:59:14 jeune de 21 ans qui travaille,
00:59:16 qui organise tous les trucs, donc il est tout le temps
00:59:18 inquiet. Quand c'est pas la tête, moi, je suis pas inquiet
00:59:20 du tout. On verra bien. J'ai dit "Écoute, on verra.
00:59:22 Ça devrait bien se passer." Et donc, vous faisiez
00:59:24 les 100 pas, là, toute seule.
00:59:26 Après, je me suis dit "Je vais aller la voir
00:59:28 quand même." Et puis, on s'est parlé, on a rigolé.
00:59:30 - Oui, et j'ai même dit "Mais qu'est-ce que je vais faire de vous,
00:59:32 monsieur Klein, pendant une heure et demie?"
00:59:34 - Voilà, et moi aussi... - Parce que le direct ne commençait qu'à 10 heures.
00:59:36 - Ouais, et ben moi, j'étais pas inquiet. Je me suis dit
00:59:38 "On devrait se parler."
00:59:40 Donc, on a été visiter ça, tous les deux. J'ai fait
00:59:42 des réflexions. Je sais pas si je peux les refaire quand même.
00:59:44 - Au point où vous en êtes, je vous en prie.
00:59:46 - Alors, elle m'a dit "Ben, vous allez vous fâcher avec la Chine
00:59:48 parce qu'il y a des trucs, des cadeaux, c'est goûte-chiotte,
00:59:50 quoi." Non, mais c'est moi qui le dis,
00:59:52 c'est pas vous qui le dis, c'est moi qui le dis.
00:59:54 Il y a des trucs, elle m'a montré des trucs en or,
00:59:56 en or, qui sont...
00:59:58 Oh, incroyable !
01:00:00 Par contre, il y a un tout petit couteau, tout petit couteau
01:00:02 qui est très très bien. Donc, j'ai fait des photos
01:00:04 dans mon iPhone. Je vais vous montrer,
01:00:06 vous allez voir. J'ai fait des photos de choses,
01:00:08 on va en parler avec elle aussi,
01:00:10 qui m'ont... La Françoise,
01:00:12 Françoise, ma femme, la même, toujours.
01:00:14 - Magnifique ! - Exceptionnellement, on était au bord de la mer.
01:00:16 - Vous êtes où, là ? - Là, on est
01:00:18 sur les plages du Nord. - Ah, du Nord.
01:00:20 - C'est dans mon portable, ma poule.
01:00:22 - Après, la Corée, c'est une de nos régions
01:00:24 préférées avec Frédéric Lenort.
01:00:26 - Le nez de Jobourg. Vous connaissez le nez de Jobourg ?
01:00:28 - Quelle terre magnifique et qu'elle...
01:00:30 Les hommes et les femmes du Nord
01:00:32 sont des gens exceptionnels. - Ah, oui, oui.
01:00:34 Et bien, la jeune femme qui fait de la bière, là, je l'ai
01:00:36 gaulée hier en parlant avec elle, avec un haut
01:00:38 comme ça, ouvert, quand elle a parlé.
01:00:40 "Oh, tu es du Nord, tu es du Nord, hein, tis ?"
01:00:42 Il y a son pote derrière. "Salut, tu vas..."
01:00:44 Et donc là, elle est venue parler
01:00:46 de sa bière ce matin avec sa moto, elle est tombée de moto.
01:00:48 Quelle idée !
01:00:50 Donc, dans le musée, on a vu
01:00:52 des tas de cadeaux.
01:00:54 - C'est-à-dire que, après, les goûts,
01:00:56 les couleurs, ça ne se discute pas, mais c'est vrai
01:00:58 que ce sont des cadeaux, compte tenu de leur origine,
01:01:00 de leur époque,
01:01:02 qui nous amènent à faire des grands voyages.
01:01:04 Alors ensuite, on peut...
01:01:06 Voilà, on peut aimer une culture,
01:01:08 une tradition, un style,
01:01:10 mais on voyage au travers
01:01:12 du monde entier en regardant ces cadeaux.
01:01:14 Et...
01:01:16 - Oui. - C'est quand même
01:01:18 assez extraordinaire, au coeur
01:01:20 de la Corrèze, au coeur
01:01:22 d'un village corrézien,
01:01:24 donc, qui est Saran,
01:01:26 d'avoir cette ouverture sur le monde.
01:01:28 Je pense que Jacques Chirac
01:01:30 aurait sûrement été heureux
01:01:32 parce que
01:01:34 c'est un peu, voilà, les racines
01:01:36 et l'ouverture sur le monde entier.
01:01:38 Je pense que ça le...
01:01:40 - D'accord. - Ça le représente bien. - Exactement.
01:01:42 - Avec
01:01:44 La Corrèze, l'envie d'ailleurs.
01:01:46 - Sud Radio.
01:01:48 - Parlons vrai. - Parlons vrai.
01:01:50 - Sud Radio. - Parlons vrai.
01:01:52 - Oui, mais là, il ne faut pas nous interrompre tout le temps.
01:01:54 Tu vois, les pubs sont finies, alors la radio, il nous rappelle.
01:01:56 Ça va, on parlait de choses essentielles, on parlait de chiens.
01:01:58 - Oui, absolument.
01:02:00 - Et donc, Claude Chirac, vous m'avez dit,
01:02:02 en parlant de moi, vous qui êtes
01:02:04 un homme raffiné, d'un monde raffiné,
01:02:06 vous m'avez tout de suite compris, hein.
01:02:08 - Je vous ai reconnu tout de suite. - Alors que vous,
01:02:10 vous avez un bâtard. - Oui, qui vient d'un refuge.
01:02:12 Et d'ailleurs, j'en profite
01:02:14 parce que la famille Chirac est
01:02:16 peut-être plus récemment,
01:02:18 mais la famille Salabaroud,
01:02:20 Frédéric Montmary, on est vraiment
01:02:22 très attachés, déjà,
01:02:24 aux chiens, aux animaux en général,
01:02:26 à la vie animale
01:02:28 et aux problématiques d'ailleurs de souffrance
01:02:30 animale.
01:02:32 Et on prend nos chiens dans
01:02:34 les refuges. Voilà.
01:02:36 Et j'en profite pour dire que vraiment,
01:02:38 quand on a envie, quand une famille
01:02:40 a envie d'avoir un chien, c'est une responsabilité.
01:02:42 Donc il faut bien réfléchir
01:02:44 et ne pas faire ça comme ça sur un caprice.
01:02:46 Mais en revanche, plutôt que
01:02:48 d'aller acheter un petit
01:02:50 chiot, alors bien sûr c'est mignon,
01:02:52 mais qu'on va faire naître,
01:02:54 prendre des chiens dans les refuges,
01:02:56 c'est vraiment, voilà,
01:02:58 c'est vraiment bien, il faut le faire.
01:03:00 C'est utile et d'ailleurs, le président de la République
01:03:02 et Madame Macron ont donné l'exemple
01:03:04 puisqu'ils ont adopté Nemo
01:03:06 dans un refuge
01:03:08 de la région parisienne.
01:03:10 - Très bien, vous les connaissez ?
01:03:12 - Non, non, c'est pas ça, mais je dis
01:03:14 qu'ils ont donné l'exemple.
01:03:16 Et que donner l'exemple au plus haut niveau, c'est bien.
01:03:18 - Mais alors, avec son activité,
01:03:20 qui s'occupe du
01:03:22 chien à l'Elysée, par exemple ?
01:03:24 - Ah, mais ça, je ne sais pas.
01:03:26 Je dis simplement que moi j'ai beaucoup apprécié
01:03:28 en tant que citoyenne, que le président de la République
01:03:30 adopte un chien dans un refuge.
01:03:32 - Mais oui, il a quel âge, lui ?
01:03:34 - Elle doit avoir 3 ans.
01:03:36 - 3 ans ?
01:03:38 - Oui. - Mais elle est venue me renifler,
01:03:40 donc peut-être que je pourrais l'emmener avec moi.
01:03:42 - Ah, ça...
01:03:44 - Le seul chien qu'on fréquente en ce moment,
01:03:46 c'est un chien de berger d'Auvergne.
01:03:48 En Auvergne, il y avait des chiens qui gardaient les vaches.
01:03:50 C'était une race qui disparaissait.
01:03:52 Les services vétérinaires de Maisons-Alfort, il y a 20 ans,
01:03:54 ont dit "on va retrouver des mâles et des femelles".
01:03:56 Donc Mélie, l'une de nos filles,
01:03:58 elle a un chien qu'elle a appelé
01:04:00 Rocco, mais malheureusement il a été opéré.
01:04:02 Donc Rocco, avec un R minuscule maintenant.
01:04:04 (rires)
01:04:06 Et vous le savez pas, en plus elle voulait...
01:04:08 - Oui, c'est ça. - Et il est vraiment sympa.
01:04:10 Il est extra. On le garde de temps en temps.
01:04:12 Bon alors, là nous sommes donc dans le musée
01:04:14 du président Chirac, avec à ma gauche
01:04:16 la conservatrice.
01:04:18 - Oui, toujours. - Toujours.
01:04:20 - D'ailleurs Catherine,
01:04:22 moi personnellement,
01:04:24 je suis très réservée, mais il est
01:04:26 des cadeaux diplomatiques qui sont
01:04:28 des animaux. Le président Bouteflika
01:04:30 avait offert un cheval. - Oui.
01:04:32 - Un pur sang arabe
01:04:34 au président Chirac.
01:04:36 Les canadiens, alors,
01:04:38 c'était avant la présidence de la République,
01:04:40 mais les canadiens lui avaient offert un labrador.
01:04:42 Le président Hollande a reçu
01:04:44 un labrador. Donc je veux dire,
01:04:46 moi je suis un peu réservée parce que je trouve
01:04:48 qu'un animal vivant, ça n'est pas un cadeau.
01:04:50 - Non. - Mais bon.
01:04:52 Entre pays, il arrive que
01:04:54 des animaux vivants soient offerts.
01:04:56 - Oui, le président Hollande avait aussi reçu
01:04:58 un dromadaire, je crois. - Un dromadaire ?
01:05:00 - Oh c'est sympa ça. - Oui, mais qui était resté...
01:05:02 - Oh ouais ! - Qui était resté,
01:05:04 si je puis dire, dans le pays d'origine
01:05:06 et la petite histoire veut qu'en fait
01:05:08 il a été mangé
01:05:10 par ceux qui étaient censés le garder.
01:05:12 - Vachement bien.
01:05:14 - Oui, c'est tout à fait
01:05:16 ce qu'on pense. - Vous en avez déjà mangé ?
01:05:18 Vous en avez déjà mangé ? - Ah non, non.
01:05:20 - Bah non, mais... - Donc cadeau ou pas cadeau,
01:05:22 quand on a faim... - Ils l'ont mangé.
01:05:24 - Oui, c'est ce que l'anecdote souhaite.
01:05:26 - Alors, moi j'ai vu des boucheries
01:05:28 avec en effet du chêne,
01:05:30 dromadaire. C'est bon, c'est un peu comme le chevreuil,
01:05:32 mais bon. Vous voulez qu'on regarde
01:05:34 quelques cadeaux ? - Je vous en prie. - J'ai fait des photos.
01:05:36 Ça, voilà, c'est le petit couteau
01:05:38 que j'aime bien, donc je pourrais le voler
01:05:40 facilement. - Oui, c'est facile.
01:05:42 - Voilà, c'est un petit cadeau.
01:05:44 - Mais c'est pas un Opinel ça. - Non, pas du tout.
01:05:46 - C'est pas du tout un Opinel. Je sais pas
01:05:48 qui a fait... C'est un petit cadeau avec un manche
01:05:50 plat en bois.
01:05:52 Il est donc, il est tout simple. - C'est un petit couteau
01:05:54 montagnard. - Ah bah attends, c'est marqué au-dessus. Non, non.
01:05:56 - Non, c'est un petit couteau montagnard,
01:05:58 mais parfois les cadeaux
01:06:00 sont anonymes, vous savez. - Ah, ça c'est les maillots de l'équipe de France
01:06:02 de football. - Maillot de l'équipe de... - 98.
01:06:04 - Oui. - Voilà, 98, ta coupe.
01:06:06 Ça est arrivé quand ? Juste après ?
01:06:08 Ou comment on voulait livre les cadeaux ?
01:06:10 Il y a un gars qui arrive en disant "Oh, ça peut dire
01:06:12 que c'est le cadeau de foot ?" Non ?
01:06:14 - Oui, ça peut être... Oui, ça serait
01:06:16 intéressant. - C'est ? - Non, non, c'est
01:06:18 l'équipe de l'époque du musée qui a
01:06:20 été les chercher au Quai Bronly,
01:06:22 qui était une des réserves du Palais de l'Elysée.
01:06:24 Donc ça arrivait directement de l'Elysée au musée.
01:06:26 - Ah, c'est pas mal. - Les maillots
01:06:28 de 1998 ont été donnés à la fois
01:06:30 par Aimé Jacquet et Didier Deschamps
01:06:32 à l'époque. - D'accord. - Alors il y a les maillots
01:06:34 de Zinedine Zidane et de Rupert Piresse,
01:06:36 mais il y a aussi la coupe du monde de 98
01:06:38 qui est là. - D'accord, d'accord.
01:06:40 Mais bon, là... Oui, c'est sympa.
01:06:42 C'est marrant. - Oui, oui.
01:06:44 - Et alors les gens, le groupe
01:06:46 qui vient d'entrer, les 40 personnes,
01:06:48 à votre avis, ils vont aller voir les maillots ?
01:06:50 - Non, je suis pas persuadée.
01:06:52 Ils vont peut-être aller voir les crèches.
01:06:54 - Oui. - Vous savez, elles vous ont plu,
01:06:56 les crèches. - Oui, oui. - Alors les crèches,
01:06:58 c'est Yasser Arafat qui, chaque fois qu'il voyait
01:07:00 le président Jacques Chirac, lui offrait une crèche
01:07:02 en esprit
01:07:04 cumunique et religieux.
01:07:06 Je dis souvent que dès que
01:07:08 Yasser Arafat voyait Jacques Chirac, c'est "pouf",
01:07:10 une crèche.
01:07:12 - Elle est rigolote, parce qu'on a bien rigolé
01:07:14 ce matin dans la visite. Non, mais c'est vrai.
01:07:16 Et donc il y a des crèches, il y a des crèches. Et il y a aussi
01:07:18 le... ça,
01:07:20 regardez. - Ah, j'adore. C'est l'échiquier.
01:07:22 - L'échiquier magnifique. - Magnifique. - C'est un de mes préférés.
01:07:24 - Oh, bah raconte... - Avec...
01:07:26 Je connais pas les biens... Enfin, c'est l'Afrique du Sud,
01:07:28 de toute façon. - Afrique du Sud ?
01:07:30 - Oui, c'est un Nelson Mandela. - Mais tu as Nelson Mandela...
01:07:32 - Tu as... Non, c'est... Alors... - C'est bien.
01:07:34 - Nelson Mandela, Winnie Mandela...
01:07:36 - Donc c'est un échiquier...
01:07:38 - La chiotte Toutou... - Bah, ils ont pas la photo,
01:07:40 alors... - Frédéric Declare. - C'est un échiquier
01:07:42 avec des personnages qui font 15-20 cm
01:07:44 de haut, mais personnages bien...
01:07:46 bien réalisés. Bah, regardez-vous
01:07:48 même la photo, là. - Oui, c'est des...
01:07:50 Les pions sont à l'effigie des personnages
01:07:52 qui ont marqué l'apartheid.
01:07:54 - Ah oui, c'est... - C'est un arrêt sur image
01:07:56 sur cette époque-là, donné donc
01:07:58 par le gouvernement sud-africain.
01:08:00 Donc il y a Nelson Toutou, son épouse...
01:08:02 Nelson Mandela, excusez-moi, son épouse,
01:08:04 Desmond Toutou, Frédéric Declare,
01:08:06 le seul blanc de l'échiquier qui a
01:08:08 le rôle de la tour.
01:08:10 Et le fou, c'est Desmond Toutou,
01:08:12 l'évêque. Donc c'est intéressant.
01:08:14 Et le roi et la reine, bien sûr, c'est le couple Mandela.
01:08:16 C'est un des rares objets
01:08:18 très politisés du musée, oui. - Très, très beau.
01:08:20 Très, très beau. - Très beau. - Il y a une sculpture
01:08:22 que je vais retrouver dans mon téléphone
01:08:24 pour vous faire... - Oui, pardon. - Mais qui
01:08:26 renvoie aussi à une histoire qui est très personnelle de Chirac.
01:08:28 Parce que, jeune,
01:08:30 à l'époque de l'apartheid,
01:08:32 il était,
01:08:34 de manière très, très discrète,
01:08:36 un des militants
01:08:38 en faveur de Nelson Mandela.
01:08:40 Il réunissait des fonds, il a tout fait pour l'aider.
01:08:42 Il a toujours refusé, en tant que Premier ministre,
01:08:44 d'aller en Afrique du Sud
01:08:46 ou d'avoir des contacts avec le régime
01:08:48 de l'apartheid.
01:08:50 Donc ça, ça fait partie des petites histoires secrètes
01:08:52 de Chirac et de ses combats.
01:08:54 Ensuite, on le comprend rétrospectivement,
01:08:56 mais qu'il a menées
01:08:58 malgré et pendant
01:09:00 sa carrière politique. Et donc,
01:09:02 cet échiquier a une valeur symbolique
01:09:04 un peu plus forte encore que d'autres cadeaux.
01:09:06 - Et alors, pourquoi des cadeaux comme celui-là,
01:09:08 les médias, enfin, entre guillemets,
01:09:10 pourquoi on n'en parle pas, on en parle là, dans un musée,
01:09:12 où on va tout rassembler,
01:09:14 mais dans le vivant, quoi.
01:09:16 Quand cet homme-là est vivant, pourquoi lui-même,
01:09:18 il ne dit pas "mais tiens, on m'a offert ça".
01:09:20 Je suis sûr que ça toucherait les gens.
01:09:22 Les gens, les gens, quoi, tous les gens. Non, vous ne croyez pas ?
01:09:24 - Ça, c'est un truc... - Il est spectaculaire, oui.
01:09:26 - C'est ce qu'il a fait
01:09:28 en décidant, en 2000,
01:09:30 l'ouverture de ce musée
01:09:32 qui est très symbolique.
01:09:34 C'est à la fois, comme l'a dit Claude,
01:09:36 un musée ouvert sur le monde,
01:09:38 mais c'est aussi à Saran,
01:09:40 un petit village de Corrèze,
01:09:42 là où il a ses racines,
01:09:44 c'est à quelques kilomètres
01:09:46 de Biti.
01:09:48 Tout ça, c'est très symbolique.
01:09:50 Quatre grands-parents
01:09:52 instituteurs, il est le produit
01:09:54 de cette belle mairie corréacif française,
01:09:56 il est projeté sur le monde,
01:09:58 et puis les choses se retrouvent ici.
01:10:00 Et donc, voilà, c'est une jolie
01:10:02 histoire française. - Ça, c'est bien.
01:10:04 Ça, c'est très très bien, je trouve. Vraiment.
01:10:06 Ça lui correspond. Moi, je l'ai
01:10:08 vu rien du tout. Je l'ai vu
01:10:10 un soir à un dîner avec Jacques
01:10:12 Barraud, qui était
01:10:14 vraiment, pour moi,
01:10:16 formidable. Un mec extra.
01:10:18 En plus, il est mort dans le métro.
01:10:20 Quand il est mort,
01:10:22 je lui disais "Ah, bah c'est bien, t'as bien fait."
01:10:24 Je lui disais "Bon, c'est bête de parler comme ça."
01:10:26 Mais un homme politique de ce niveau-là,
01:10:28 quand même, Jacques Barraud,
01:10:30 il meurt dans le métro.
01:10:32 Il meurt là, je trouve ça vraiment bien.
01:10:34 Et un soir, on avait dîné
01:10:36 avec votre père,
01:10:38 en Auvergne.
01:10:40 Il était à côté de moi.
01:10:42 On a ri. Et en fait,
01:10:44 on parlait avec Jacques Barraud.
01:10:46 Bon, il y avait des tables de 6, comme
01:10:48 vous avez l'habitude d'en voir, vous, sûrement,
01:10:50 avec des gens importants, là, là, machin. Faut parler à tout le monde.
01:10:52 Faut surtout pas vexer celui-là.
01:10:54 Tous les trucs. On était tous les deux.
01:10:56 Jacques Barraud, il était en face, je vais vous le raconter.
01:10:58 Puis il y avait une ou deux personnes. C'était
01:11:00 des marrants. Et donc,
01:11:02 Jacques Chirac, votre père,
01:11:04 il m'en racontait. On parlait de ça.
01:11:06 Des cadeaux, des trucs.
01:11:08 "Oh, dis-nous, on leur donne des médailles, ils sont contents.
01:11:10 On leur met une médaille. Je leur mets une médaille."
01:11:12 Il me disait.
01:11:14 Et Barraud, il disait "Arrête, arrête, arrête."
01:11:16 Il voulait pas.
01:11:18 Mais vraiment, on avait rigolé, quoi.
01:11:20 - Quelquefois, ça dépend, bien entendu.
01:11:22 Parce que ça a beaucoup de sens politique,
01:11:24 au sens le plus noble qui soit. - Bien sûr.
01:11:26 - C'est-à-dire la relation entre deux pays.
01:11:28 Il y a des cadeaux diplomatiques
01:11:30 que la France offre. C'est tout aussi intéressant
01:11:32 de savoir ce que la France offre
01:11:34 aux différents pays
01:11:36 que de savoir ce que les pays ont offert à la France.
01:11:38 - Oui, bien sûr. - Et il y a des cadeaux
01:11:40 qui font l'objet d'une très grande réflexion. Frédéric
01:11:42 a sûrement encore en mémoire,
01:11:44 dans le cadre de voyages
01:11:46 à tel ou tel endroit,
01:11:48 un vrai geste, mais un geste qui a du sens,
01:11:50 qui a du sens politique. Et d'ailleurs, dans les cadeaux
01:11:52 que la France a reçus au travers de Jacques Chirac,
01:11:54 il y a aussi des cadeaux qui sont
01:11:56 porteurs. On parlait de l'Afrique du Sud.
01:11:58 Mais il y a d'autres cadeaux qui sont porteurs d'un sens politique.
01:12:00 Alors évidemment qu'ils s'inscrivent dans un moment,
01:12:02 dans un instant
01:12:04 de l'histoire.
01:12:06 Mais ce n'est pas juste...
01:12:08 - Non, non, je comprends.
01:12:10 Mais on a regardé ensemble,
01:12:12 en fait, ce serait trop long de regarder
01:12:14 tous les cadeaux, mais on a regardé aussi
01:12:16 les cadeaux que les
01:12:18 présidents de la République, par exemple,
01:12:20 ont apporté
01:12:22 au musée.
01:12:24 Donc on a vu, monsieur Sarkozy,
01:12:26 on va dire, c'est ça, on a regardé,
01:12:28 c'était un stylo, deux stylos.
01:12:30 - Ah, les objets personnels.
01:12:32 - Oui, les objets personnels de la République.
01:12:34 - C'est-à-dire que face à un mobilier un peu solennel,
01:12:36 dans leur bureau, ils amenaient des objets privés,
01:12:38 plus familiers, comme nous, de toute façon.
01:12:40 - Ouais. - Donc, il y a
01:12:42 monsieur Hollande,
01:12:44 monsieur Sarkozy, et on a tout.
01:12:46 Et monsieur Sarkozy, en effet, a
01:12:48 choisi de...
01:12:50 d'exposer, de nous permettre
01:12:52 d'exposer, excusez-moi, deux stylos,
01:12:54 Waterman et Vuitton,
01:12:56 qu'il avait sur le bureau, dans le salon
01:12:58 doré, et je vois, vous montrez
01:13:00 la photo, il y a le sceptre
01:13:02 Olmec du président Jacques Chirac,
01:13:04 qu'il avait également dans le salon doré.
01:13:06 - Ça, c'est magnifique.
01:13:08 - Oui, ça fait partie d'une évolution du musée.
01:13:10 C'est-à-dire que
01:13:12 le musée a été inauguré, je pense, sous votre contrôle,
01:13:14 Catherine, en 2000,
01:13:16 qui va vers ses 25 ans.
01:13:18 Il faut aussi que... alors, les gens
01:13:20 viennent et reviennent parce que les cadeaux,
01:13:22 leur plaisent, et c'est aussi
01:13:24 des moments qui peuvent être des traditions
01:13:26 dans certaines familles, mais il faut aussi
01:13:28 que ça évolue, et donc l'idée, ça a été
01:13:30 d'ouvrir le musée Jacques Chirac
01:13:32 aussi aux autres présidents
01:13:34 et à la Vème République.
01:13:36 Et donc, il y a une chose qui est
01:13:38 très, très nouvelle, aujourd'hui,
01:13:40 dans le musée, depuis
01:13:42 cette année, c'est qu'il y a la réplique
01:13:44 des bureaux du président de la République,
01:13:46 - J'allais y venir. - du bureau
01:13:48 du général de Gaulle,
01:13:50 et puis, chacun
01:13:52 n'est que de passage dans ce bureau-là,
01:13:54 et donc de passage
01:13:56 à ses propres objets.
01:13:58 Et donc, symboliquement, les présidents
01:14:00 qui se sont succédés,
01:14:02 on a pu avoir, grâce à leur famille,
01:14:04 pour ceux qui sont décédés, comme le fanion
01:14:06 de la voiture du général de Gaulle avec la croix
01:14:08 de Lorraine, ou ceux qui sont vivants, on choisit
01:14:10 un certain nombre de cadeaux
01:14:12 pour témoigner de cette
01:14:14 forme, à la fois de continuité
01:14:16 républicaine, mais encore, on n'est que
01:14:18 de passage dans le bureau du président
01:14:20 de la République, et puis, de la marque
01:14:22 un instant de raison,
01:14:24 on a pour soi,
01:14:26 dans ce bureau, qui est un bureau
01:14:28 formidable, mais un bureau
01:14:30 de travail, de tension,
01:14:32 de souffrance, parfois, mais le bureau
01:14:34 de la France.
01:14:36 - C'est vraiment important, parce que c'est
01:14:38 vraiment la nouveauté cette année,
01:14:40 et c'est vrai que pour
01:14:42 les gens qui n'ont pas eu
01:14:44 la chance de
01:14:46 voir le bureau du président de la République
01:14:48 à l'Elysée, à Paris, et ils sont forcément
01:14:50 très nombreux, nous qui avons
01:14:52 eu l'honneur et la chance de le connaître,
01:14:54 ce bureau, honnêtement, c'est
01:14:56 spectaculaire. C'est vraiment une réplique
01:14:58 absolument remarquable, qui a été faite
01:15:00 ici, en Corrèze, par des
01:15:02 Corrèziens, c'est
01:15:04 remarquable. - Sous-élu
01:15:06 du département. - Ouais.
01:15:08 - Juste une petite pause, on y revient
01:15:10 tout de suite, pardon.
01:15:12 - Avec la Corrèze, l'envie d'ailleurs.
01:15:14 - Sud Radio.
01:15:16 - Parlons vrai. - Parlons vrai.
01:15:18 - Sud Radio. - Parlons vrai.
01:15:20 - Bon, ben, Jérarquin, il est là,
01:15:22 je surveille ma voiture, vous avez vu,
01:15:24 on fait ça, les gens qui vont en vacances,
01:15:26 des fois, ils mettent leur voiture pas loin, pour pouvoir
01:15:28 la surveiller. Donc, je surveille
01:15:30 ma DS21, on est donc
01:15:32 accompagnés, à ma gauche, par
01:15:34 madame la conservatrice du musée,
01:15:36 Jacques Chirac, tout à fait.
01:15:38 - Tout à fait. - Tout à fait.
01:15:40 On devrait parler comme ça. - Oui, c'est vrai, ça serait
01:15:42 intéressant pour les auditeurs, je pense. - Mais tout à fait !
01:15:44 - Oui, tout à fait. - Tout à fait !
01:15:46 Et Claude Chirac, à ma droite, et son mari,
01:15:48 bien entendu. Vous devez en voir
01:15:50 beaucoup, vous, des gens, peut-être des gens qui
01:15:52 parlent comme ça, non ? - Mais c'est drôle, depuis le début,
01:15:54 je sais pas ce que tu en penses, Frédéric, mais vous faites, vous avez
01:15:56 fait trois ou quatre remarques, comme si on était un peu des
01:15:58 Martiens qui vivaient complètement ailleurs,
01:16:00 différemment de vous. Mais je vais vous dire,
01:16:02 c'est pas la... enfin, comment vous dire, vous,
01:16:04 vous êtes un artiste
01:16:06 exceptionnel, vous avez eu
01:16:08 plusieurs... Non, mais c'est vrai !
01:16:10 Acteur,
01:16:12 journaliste,
01:16:14 etc. La vérité,
01:16:16 c'est qu'on vit comme
01:16:18 on est, c'est-à-dire qu'on peut
01:16:20 être le pape et vivre
01:16:22 très naturellement, très
01:16:24 simplement, les deux pieds
01:16:26 bien posés par terre,
01:16:28 et puis on peut être
01:16:30 quelqu'un qui, somme toute, a pas accompli
01:16:32 des choses extraordinaires dans la vie et se
01:16:34 prendre pour le centre du monde. Donc je pense que
01:16:36 ça ne dépend pas de votre
01:16:38 fonction, en quelque sorte, ça dépend de ce que
01:16:40 vous êtes profondément. Et je vous rassure,
01:16:42 je pense qu'on doit certainement, et je
01:16:44 me permets d'inclure Catherine, vivre
01:16:46 tous les quatre à peu près
01:16:48 de la même manière, c'est-à-dire
01:16:50 normalement, on va dire.
01:16:52 - Je comprends parfaitement,
01:16:54 vraiment, mais vu
01:16:56 de l'extérieur, on va dire, avec les
01:16:58 moyens de communication, aujourd'hui,
01:17:00 les médias,
01:17:02 change la perception que
01:17:04 les gens peuvent avoir, vraiment,
01:17:06 des autres. C'est-à-dire qu'on...
01:17:08 Si, si, on
01:17:10 invente des
01:17:12 comportements pour des gens qui, comme vous dites,
01:17:14 en effet, vous vivez simplement,
01:17:16 et bien, en fait, on a l'impression de l'extérieur
01:17:18 que, voilà, vous êtes...
01:17:20 Tous les gens sont intouchables, en fait, on peut pas leur
01:17:22 parler, etc., etc.
01:17:24 Et vous faites partie des exceptions,
01:17:26 puisque quand on parle de vous, Claude Charac,
01:17:28 tout le monde dit
01:17:30 ce qu'on dit de votre père,
01:17:32 en fait, que justement, ce que vous venez de dire,
01:17:34 c'est que vous êtes accessible, quoi.
01:17:36 Et le grand petit, le grand député, là.
01:17:38 - Ah, Christophe Petit.
01:17:40 - Christophe, oui. - Le grand petit, oui.
01:17:42 - Avec lequel j'étais hier,
01:17:44 donc, il travaille avec vous, des fois.
01:17:46 - C'est un collègue, conseiller départemental,
01:17:48 qui est absolument... Il fait partie
01:17:50 de ces élus, aujourd'hui,
01:17:52 où on sait bien que les problèmes sont quand même
01:17:54 immenses pour les élus et la représentation
01:17:56 démocratique. Christophe Petit est un...
01:17:58 vraiment exemplaire. - Il est top.
01:18:00 - Exemplaire. C'est un élu remarquable.
01:18:02 - Donc, c'est lui qui m'a emmené... Je lui ai dit, écoute,
01:18:04 le pisciculteur, hier, il a pas eu le temps de parler.
01:18:06 Ça m'embêtait, quoi. Bon, il me dit,
01:18:08 "Viens, on y va tous les deux." On est restés trois quarts d'heure,
01:18:10 une heure, tous les deux. Il est extra.
01:18:12 Et c'est lui qui me parlait de vous.
01:18:14 - Ah, eh ben... - Voilà.
01:18:16 Évidemment, c'est plutôt intimidant pour un garçon,
01:18:18 en effet, comme moi,
01:18:20 de rencontrer des gens peu
01:18:22 accessibles, en fait. Imaginez-vous...
01:18:24 Moi, je viens de Montmirail, dans la Marne. Mon père est réparé
01:18:26 des postes de radio. Je suis assis à côté
01:18:28 de vous. Je trouve ça touchant, dans la mesure où,
01:18:30 en plus, j'ai rencontré ce monsieur. - Je pense que votre père,
01:18:32 là où il est, il doit être touché aussi
01:18:34 du pont qu'il peut y avoir
01:18:36 entre son métier et ce que vous faites aujourd'hui.
01:18:38 - Peut-être. - Sans doute. - Exactement.
01:18:40 C'est pour ça. Enfin, on fait des choses dans la vie
01:18:42 des fois. On sait pas exactement comment on les fait
01:18:44 et pourquoi on les fait. Mais ce qui peut arriver,
01:18:46 ce qui peut m'arriver à moi, évidemment,
01:18:48 le parcours que j'ai... Pourquoi le jaune ?
01:18:50 Mon père, il disait... - Il a connu votre carrière...
01:18:52 - Non, non, non. J'ai commencé
01:18:54 en 1965, en sortant de l'armée.
01:18:56 Il est mort en 68.
01:18:58 Mais non, non, il a connu un petit peu
01:19:00 du début. Mais évidemment, il était
01:19:02 marrant. Il est mort
01:19:04 en buvant des canons. Il faisait rire
01:19:06 toute la région et tout. Donc l'héritage,
01:19:08 j'ai piqué un peu de fantaisie dans les chromosomes
01:19:10 de mon père, on va dire.
01:19:12 C'est sûrement ça. Et puis,
01:19:14 on le ressent à l'intérieur de soi. De toute façon,
01:19:16 les gens disparus, on les a en dedans
01:19:18 quand même. Donc c'est sûr qu'il est
01:19:20 dans l'ADS. Évidemment.
01:19:22 Donc voilà.
01:19:24 Et c'est vrai que les gens, c'est comme ça.
01:19:26 Je trouve qu'on les perçoit. Au-delà,
01:19:28 en effet, de l'image qu'on peut faire, donner
01:19:30 aux gens dans les journaux, les trucs et les machins,
01:19:32 c'est regrettable, je trouve.
01:19:34 Avec Jean, il est parti là-bas.
01:19:36 Oui, le monsieur des plantes, Jean Maison.
01:19:38 C'était très, très beau ce qu'il
01:19:40 disait à propos du département
01:19:42 et de la vie en général, des plantes.
01:19:44 C'était vraiment très, très beau.
01:19:46 Donc là, tout à l'heure, on était dans le bureau
01:19:48 de l'Elysée. C'était pas la même chose.
01:19:50 Donc j'ai fait une photo. En effet,
01:19:52 c'est surprenant. En revanche, le
01:19:54 bureau avec la petite plaque de verre,
01:19:56 c'est comme ça, le bureau ?
01:19:58 Non, la plaque de verre,
01:20:00 non. Non, la plaque de verre,
01:20:02 c'est pour protéger. J'y ai pensé.
01:20:04 Et le bureau, oui.
01:20:06 C'est cette dimension-là ?
01:20:08 Ah oui. Ah ouais ?
01:20:10 C'est une réplique, donc 100% corrézienne,
01:20:12 qui a été faite par des artisans corréziens,
01:20:14 par de jeunes... Oui, photographes
01:20:16 corréziens, impressions corréziennes,
01:20:18 la cheminée, Catherine ?
01:20:20 Médiations corréziennes, cheminées par
01:20:22 le lycée de Brive, le lycée Lavoisier.
01:20:24 La cheminée est remarquable.
01:20:26 Tout est bien.
01:20:28 C'est réussi.
01:20:30 Et je pense qu'on peut s'associer tous
01:20:32 pour dire merci
01:20:34 et donner un coup de chapeau à notre président
01:20:36 du département, Pascal Coste, parce que
01:20:38 bien sûr, on est chez lui, ici.
01:20:40 Pascal, je crois que vous allez rencontrer
01:20:42 ce soir et demain, pour votre émission.
01:20:44 Non ? Je ne sais pas.
01:20:46 Oui, oui.
01:20:48 Qui est chez lui, ici,
01:20:50 et qui a permis
01:20:52 cette
01:20:54 réalisation absolument exceptionnelle
01:20:56 et qui a à cœur,
01:20:58 et moi je suis très
01:21:00 admirative aussi, parce que ce n'est pas toujours
01:21:02 le cas partout, de promouvoir
01:21:04 les talents corréziens.
01:21:06 Il a créé une
01:21:08 marque, en quelque sorte, qui s'appelle
01:21:10 Origines Corrèzes, et donc quand vous avez des produits
01:21:12 corréziens qui ont
01:21:14 une qualité incontestable,
01:21:16 ils ont cette marque Origines Corrèzes,
01:21:18 qui leur donne un surcroît de notoriété
01:21:20 et de reconnaissance.
01:21:22 Et donc c'est très important pour lui
01:21:24 l'excellence corrézienne,
01:21:26 et vraiment, ce bureau en fait partie,
01:21:28 et c'est vraiment grâce à lui que
01:21:30 le musée peut se déployer
01:21:32 comme ça, année après année,
01:21:34 et c'est formidable, parce qu'il soutient
01:21:36 beaucoup ce musée, et donc
01:21:38 je tenais à lui adresser un remerciement
01:21:40 tout particulier. Alors, dans ce musée,
01:21:42 donc, des cadeaux, en faisant
01:21:44 le tour, ce matin, avec, donc,
01:21:46 Madame la conservateur,
01:21:48 moi je suis tombé un peu en arrêt avec
01:21:50 l'un des cadeaux qui vient du
01:21:52 Burkina, celui-là.
01:21:54 - Ah oui.
01:21:56 - C'est joli, ça s'appelle
01:21:58 La Maternité.
01:22:00 La Maternité, donc ça a été offert,
01:22:02 je trouve que c'est très beau, c'est une sculpture
01:22:04 très très simple, qui est vraiment
01:22:06 très très jolie.
01:22:08 - Oui, très simple et très moderne,
01:22:10 et qui représente en effet la mère et l'enfant,
01:22:12 le thème traditionnel.
01:22:14 - C'était très beau, et puis là il y a des pommes, donc on a vu aussi
01:22:16 des pommes.
01:22:18 - Oui, je me doutais que vous alliez en faire référence.
01:22:20 - Non, c'est parce que moi je mange tout le temps des pommes,
01:22:22 donc tout le monde rigole depuis des dizaines
01:22:24 d'années. - La pomme corrézienne est particulièrement bonne.
01:22:26 - Très bonne, très bonne, très très bonne.
01:22:28 Donc on va dire qu'on peut
01:22:30 avoir un point commun. Alors,
01:22:32 par exemple, le groupe qui est entré, là, les gens,
01:22:34 ils vont se diriger, je me posais la question,
01:22:36 je vous le disais tout à l'heure, vers quoi en priorité ?
01:22:38 Il y a un chemin
01:22:40 à suivre. - Oui, ben on fait
01:22:42 arrêter les groupes tout de suite sur les pommes.
01:22:44 - Ah oui ? - C'est le clin d'œil.
01:22:46 C'est le clin d'œil au slogan électoral
01:22:48 de 1995 du président Jacques Chirac,
01:22:50 "Mangez des pommes", qui avait
01:22:52 été repris par l'émission télévisée
01:22:54 "Des guignols" à l'époque. Et donc,
01:22:56 du coup, le monde entier lui a offert
01:22:58 des pommes, ses homologues comme les Français
01:23:00 et les Françaises. Donc vous avez une pomme
01:23:02 offerte par le cuisinier Alain Ducasse,
01:23:04 mais vous avez des pommes
01:23:06 qui viennent du Yémen, en métal
01:23:08 doré et argenté. Là, vous avez
01:23:10 la pomme de la Suède,
01:23:12 d'un club politique suédois.
01:23:14 Vous avez les pommes de New York,
01:23:16 jeu de mots, offertes à
01:23:18 Bernadette Chirac cette fois-ci. Vous avez
01:23:20 un pommier carrément avec
01:23:22 des petites pommes rouges
01:23:24 qui sont lumineuses,
01:23:26 qui est offerte par un anonyme
01:23:28 français. Et vous avez même des boutons de manchette
01:23:30 en forme de tranches de pommes.
01:23:32 Voilà, parce qu'en fait,
01:23:34 certains Français ou Françaises se réveillent un matin
01:23:36 en disant "Je vais vous faire tel ou tel cadeau" au président
01:23:38 de la République titulaire. - Et alors,
01:23:40 comment ce genre la font-ils pour faire
01:23:42 un cadeau ? - Ils l'envoient au service courrier
01:23:44 du palais de l'Elysée.
01:23:46 Tout simplement. - Ah bon ? - Et quand les
01:23:48 présidents ont décidé de créer des musées,
01:23:50 c'est le cas de deux d'entre eux,
01:23:52 François Mitterrand et Jacques Chirac, ça arrive
01:23:54 après au musée par envoi
01:23:56 successif. - Et le vase
01:23:58 qu'on a vu, qui était très très beau, qui est arrivé
01:24:00 par courrier ? - Oui, le vase bleu américain
01:24:02 qui est l'un des préférés de Mme
01:24:04 Bernadette Chirac, qui est très
01:24:06 fragile en céramique bleu
01:24:08 et or, est arrivé au service courrier de la
01:24:10 présidence par un américain qui est resté
01:24:12 anonyme. Une véritable beauté
01:24:14 arrivée par le service courrier. - Magnifique.
01:24:16 Ah oui oui. Et il y a des objets
01:24:18 que vous auriez voulu garder ? Non, bon non,
01:24:20 bien sûr que non. Vous,
01:24:22 dans la famille, non ? - C'est une question de
01:24:24 la Winchester, Mme Chirac. - Ah, alors, gardez peut-être pas
01:24:26 non, il y a la Winchester,
01:24:28 en effet, non pas que j'aurais voulu garder,
01:24:30 surtout une arme, c'est pas...
01:24:32 Mais par contre, qui est très impressionnante,
01:24:34 parce que Catherine en parlera mieux que moi, mais qui...
01:24:36 - Dans laquelle je tombe toujours en arme.
01:24:38 - La Winchester, non, vous l'avez pas vue ?
01:24:40 Vous avez déjà déclaré la guerre à l'Arabie
01:24:42 Saoudite, monsieur Carp.
01:24:44 - Ah oui, j'y fais des réflexions. - Donc, c'est
01:24:46 une Winchester également donnée par
01:24:48 l'Arabie Saoudite, malgré le fait que ce soit
01:24:50 une Winchester, mais
01:24:52 elle est en marbre,
01:24:54 essence de bois précieux, diamant
01:24:56 et rubis.
01:24:58 - Et or ! Je l'ai pas vue. - Et non,
01:25:00 je voulais cacher parce que sinon, c'était
01:25:02 terminé pour la France. - Ah oui, je veux bien,
01:25:04 30-30. Non mais je suis surpris
01:25:06 parce qu'en fait, il y a beaucoup de cadeaux qui sont
01:25:08 des cadeaux
01:25:10 coûteux, chers,
01:25:12 quoi, mais en fait,
01:25:14 l'important, c'est pas ça. - Mais le musée
01:25:16 est extrêmement sécurisé,
01:25:18 je le dis tout de suite.
01:25:20 - Merci pour cette précision.
01:25:22 Merci pour les élus de cette précision.
01:25:24 - On a... - Merci pour
01:25:26 mes nuits aussi. Mais...
01:25:28 C'est vrai que les cadeaux du
01:25:30 Moyen-Orient sont
01:25:32 issus beaucoup d'or et de praires précieuses
01:25:34 parce que c'est le style et l'or culture,
01:25:36 pas forcément la nôtre,
01:25:38 mais je pense que ce sont des cadeaux qui faisaient autant plaisir
01:25:40 aux donateurs qu'aux récipiendaires, de toute façon.
01:25:42 Et c'est vrai qu'il y a des forts,
01:25:44 des forts en or que vous avez bien appréciés ce matin,
01:25:46 la Winchester, la fontaine de
01:25:48 table du Qatar, que vous avez également bien
01:25:50 à regarder, et que vous avez dit
01:25:52 que c'était une
01:25:54 daube, M. Klein, qu'elle était hideuse.
01:25:56 Je vous le répète. - D-A-U-B-E ?
01:25:58 Non mais j'ai un langage de la rue,
01:26:00 pardonnez-moi, pardonnez-moi,
01:26:02 mais je lui ai dit ça
01:26:04 confidentiellement,
01:26:06 et elle le raconte. - C'est pas bien.
01:26:08 C'est pas bien, Catherine. - Non, non, c'est pas bien.
01:26:10 Mais elle est magnifique,
01:26:12 cette fontaine. - Oui. - Mais oui. - Peut-être pas
01:26:14 esthétiquement, elle ne vous plaît pas, ça c'est votre droit,
01:26:16 bien entendu, mais elle est magnifique de réalisation
01:26:18 artisanale, puisque Catherine, je parle
01:26:20 sous votre contrôle, c'est une seule.
01:26:22 - Un seul cristal de roche qui se forme. - Un cristal de roche.
01:26:24 - Il n'y a pas de jonction, c'est un seul.
01:26:26 - Un cristal de roche, voilà. - C'est ça qui est exceptionnel.
01:26:28 - Qui a été évidé, qui a été taillé,
01:26:30 et qui fait plus de 50 cm,
01:26:32 imaginez un petit tonneau,
01:26:34 un petit tonneau en bois, vous imaginez-vous,
01:26:36 sauf qu'il est donc en cristal de roche,
01:26:38 il fait 50 cm de longueur,
01:26:40 le diamètre c'est 30 cm
01:26:42 à peu près, c'est extraordinaire,
01:26:44 non ? Qui a fait ça ?
01:26:46 - Ça reflète aussi quelque chose,
01:26:48 c'est-à-dire que ces cadeaux
01:26:50 qu'on trouve luxueux,
01:26:52 importants, ça reflète aussi
01:26:54 l'importance de la France dans la vie internationale.
01:26:56 Et l'an prochain,
01:26:58 je ne veux pas trahir de secret,
01:27:00 il va y avoir aussi
01:27:02 une transformation autour du bureau du président,
01:27:04 où on verra
01:27:06 les autres,
01:27:08 le parcours des autres présidents
01:27:10 à travers des cadeaux reçus par eux,
01:27:12 et ce qui est intéressant,
01:27:14 ce sera de mettre en lumière
01:27:16 à la fois les différents présidents, depuis le général De Gaulle,
01:27:18 et puis leurs grandes actions diplomatiques.
01:27:20 Et là, on va sentir que c'est pas par hasard,
01:27:22 la France n'est pas n'importe quel pays.
01:27:24 Et ça se reflète
01:27:26 dans ces cadeaux, il y a de tout,
01:27:28 ça a été dit, mais
01:27:30 quand on offre un cadeau à la France,
01:27:32 le pays réfléchit, au même titre que nous,
01:27:34 que la France,
01:27:36 souvent, par exemple, c'est difficile.
01:27:38 Qu'est-ce qu'on pouvait offrir à la Reine d'Angleterre ?
01:27:40 Il y a des pays... - Et alors ? Qu'est-ce qu'on lui offre ?
01:27:42 - C'était une des
01:27:44 questions compliquées,
01:27:46 est-ce que c'était du vin, est-ce que c'était
01:27:48 quelque chose lié à ses passions ? - Pardon,
01:27:50 il était comment dans
01:27:52 les discussions ? Vous étiez proches,
01:27:54 il vous tutoyait, évidemment,
01:27:56 il vous disait qu'est-ce qu'il en pense ? - Jamais.
01:27:58 Chirac ne tutoyait
01:28:00 que les personnes avec
01:28:02 qui il avait partagé une vie politique, par exemple
01:28:04 des élus de Corrèze, jamais
01:28:06 ses collaborateurs, il n'a jamais tutoyé
01:28:08 ni Alain Juppé,
01:28:10 ni Dominique de Villepin,
01:28:12 il devait tutoyer Jacques Barraud, d'ailleurs,
01:28:14 moi, que j'ai adoré,
01:28:16 et qui est, alors, c'est...
01:28:18 on n'en parle pas assez,
01:28:20 mais c'est le modèle de l'homme politique français,
01:28:22 il était
01:28:24 près des gens,
01:28:26 il avait son caractère, sa colère
01:28:28 était invraisemblable,
01:28:30 et puis,
01:28:32 c'était un grand ministre, c'est-à-dire
01:28:34 n'importe quelle question technique, il la connaissait
01:28:36 mieux que nous, les collaborateurs
01:28:38 de l'époque,
01:28:40 donc, merci d'avoir
01:28:42 envoyé un petit signal dans ce massif
01:28:44 central, alors lui, c'était le
01:28:46 puits, et
01:28:48 Chirac l'aimait beaucoup, ils étaient
01:28:50 différents, ils étaient centristes,
01:28:52 Chirac était gaulliste, mais
01:28:54 voilà, c'est aussi une époque
01:28:56 que vous remettez en mémoire,
01:28:58 et c'est bien. - Bah, merci.
01:29:00 Avec la Corrèze,
01:29:02 l'envie d'ailleurs.
01:29:04 Sud Radio. - Parlons
01:29:06 vrai. - Parlons vrai. - Sud Radio. - Parlons
01:29:08 vrai. - Les Routes de l'été sur
01:29:10 Sud Radio, en direct du musée,
01:29:12 Jacques Chirac, Gérard Klein et
01:29:14 Antoine Mazère qui sont au milieu d'une magnifique
01:29:16 caverne d'Ali Baba présidentielle,
01:29:18 tous les cadeaux diplomatiques reçus
01:29:20 par l'ancien président de la République,
01:29:22 Jacques Chirac. Nous sommes, je vous le rappelle,
01:29:24 en direct sur Sud Radio, nous faisons le tour
01:29:26 de France, en plus, nous, non,
01:29:28 Gérard Klein fait le tour de France, à bord
01:29:30 de sa DS jaune, DS 21,
01:29:32 nous serons en direct depuis
01:29:34 le musée Jacques Chirac jusqu'à midi
01:29:36 pour vous faire découvrir, eh bien, tous les
01:29:38 cadeaux diplomatiques divers et variés qui
01:29:40 ont pu être offerts au président de la République,
01:29:42 Jacques Chirac, et puis aussi pour parler
01:29:44 des petites histoires dans la grande,
01:29:46 Gérard Klein, en direct de la Corrèze,
01:29:48 toujours sur Sud Radio, c'est à vous Gérard.
01:29:50 - Merci, merci, Sud Radio,
01:29:52 à sa rande, donc, avec
01:29:54 devant le musée Jacques Chirac,
01:29:56 avec
01:29:58 Madame la conservatrice, je vous appelle,
01:30:00 c'est bien. - Oui, oui, j'aime beaucoup,
01:30:02 c'est sûr. - J'aime bien Catherine, ah ouais ?
01:30:04 - C'est Tatiana, sur ces... - Oui, oui,
01:30:06 sur mon statut. - Tatiana, sur les titres ?
01:30:08 - Je plaisante, oui, je plaisante.
01:30:10 - Non, non, non, on parlait encore de Jacques Barraud,
01:30:12 on va continuer, parce qu'il y a des gens,
01:30:14 il faut pas les oublier du tout, donc Jacques Barraud, moi,
01:30:16 je leur raconte, je leur re-raconte,
01:30:18 j'arrive en Auvergne, je fais l'instit et tout,
01:30:20 le mec, il est connu et tout,
01:30:22 et donc je fais des photos avec tous les politiques du coin,
01:30:24 Marlex, Alain, alors là,
01:30:26 le plus fort, lui, Alain Marlex,
01:30:28 donc le fils maintenant, il est député aussi,
01:30:30 et Marlex, il m'emmenait partout, il m'emmenait
01:30:32 à des forums bestiaux, des trucs,
01:30:34 et ma femme, qui est plus
01:30:36 intelligente que moi, elle me dit "Mec, tu perds ton temps,
01:30:38 ces mecs-là, ils font des photos,
01:30:40 c'est tout, ils en ont rien à foutre de toi",
01:30:42 et puis un jour, c'est vrai, je rencontre
01:30:44 Jacques Barraud, et alors là,
01:30:46 profil complètement rien à voir,
01:30:48 une bonne personne,
01:30:50 et voilà, et puis c'est tout,
01:30:52 ça me fait plaisir, que, ah non,
01:30:54 bah oui, qu'on ait la même
01:30:56 émotion à l'intérieur quand on parle
01:30:58 de lui, voilà, c'est tout, bon, après, il y a le cowboy,
01:31:00 mais ça, c'est autre chose, et alors
01:31:02 donc, pour remettre au musée,
01:31:04 dans les objets que je voudrais
01:31:06 voler, il y a le petit couteau,
01:31:08 d'accord, mais,
01:31:10 on n'a pas été la voir, il y a une
01:31:12 CX, - Ah oui,
01:31:14 plus difficile à voler, déjà, mais oui,
01:31:16 la CX du président, qu'il a donnée,
01:31:18 il s'est fait à son tour donateur,
01:31:20 il l'a donnée au département, la CX
01:31:22 Prestige, il l'utilisait quand
01:31:24 il était maire de Paris, puis lors de
01:31:26 l'élection, peut-être que certains d'entre vous
01:31:28 s'en souviennent, quand
01:31:30 il a failli faire tomber
01:31:32 tous les journalistes qui l'entouraient à Moto,
01:31:34 la poursuite, et
01:31:36 il l'a gardée un ou deux ans à l'Elysée,
01:31:38 il l'a un petit peu sécurisée,
01:31:40 mais sans plus, parce qu'il refusait que
01:31:42 les voitures soient blindées, et après,
01:31:44 elle est arrivée ici, et c'est surtout
01:31:46 sa plaque d'immatriculation qui associe
01:31:48 les deux départements de son coeur,
01:31:50 le 19 et le 75. - Ah oui,
01:31:52 donc je suis allé voir ce matin, j'ai fait donc la visite,
01:31:54 j'ai vu cette voiture, moi j'ai une DS,
01:31:56 on aime bien, on a eu des CX aussi,
01:31:58 mais celle-là, elle est top, quand même, vous devriez
01:32:00 la faire rouler, Catherine,
01:32:02 moi je veux bien m'en occuper. - Oui, monsieur Gérard,
01:32:04 il n'y a pas de soucis. - Il faut qu'on vous montre aussi,
01:32:06 dans les réserves,
01:32:08 la Peugeot 205 Cruz de
01:32:10 Bernadette Chirac. - Je ne l'ai pas vue.
01:32:12 Elle est cachée. - Qui a écumé
01:32:14 toutes les routes de Corrèze,
01:32:16 parce que, bon, il y a l'histoire de Jacques Chirac
01:32:18 qui est attachée à la Corrèze,
01:32:20 mais il y a une histoire encore plus
01:32:22 originale, intéressante, c'est la façon
01:32:24 dont Bernadette Chaudron de Courcel
01:32:26 est devenue conseillère
01:32:28 générale de Corrèze,
01:32:30 mais
01:32:32 plus encore que n'importe
01:32:34 quel homme politique ou femme politique
01:32:36 de terrain. Première femme
01:32:38 élue conseillère générale de Corrèze,
01:32:40 et c'est toute sa vie. Elle, c'est une mutation
01:32:42 incroyable. Plus corrésienne
01:32:44 que tous les corrésiens. - Ah oui,
01:32:46 mais c'est bien une sincérité
01:32:48 totale pour
01:32:50 s'investir dans un département, je comprends.
01:32:52 Donc la voiture, elle est là-bas ? - Elle est là,
01:32:54 mais elle est cachée. - Elle est cachée. Mais alors, vous n'avez
01:32:56 pas un service mécanique, un garage,
01:32:58 quelque chose comme ça ? - Non, non, mais je vous attendais,
01:33:00 vous n'avez pas de soucis ? - Non, non, moi j'ai une fille,
01:33:02 Mélie, qui est médecin à Paris. Mélie, elle veut
01:33:04 avoir un garage.
01:33:06 Donc elle fait de la mécanique,
01:33:08 elle a refait une
01:33:10 DS entièrement,
01:33:12 et donc elle a un chien, Rocco,
01:33:14 que je garde régulièrement, qui pourrait être
01:33:16 un ami. Oui, oui,
01:33:18 il est inoffensif, vraiment. - Elle est
01:33:20 aussi opérée. - Ah, bah c'est bien, alors
01:33:22 mettons-les ensemble. Et lui, il parlera de l'Auvergne,
01:33:24 il lui racontera les
01:33:26 montagnes d'Auvergne, non ?
01:33:28 - Oui, si. Bon alors, qu'est-ce
01:33:30 que j'ai raté encore dans le musée
01:33:32 ce matin, en faisant ma petite visite ?
01:33:34 Rapide, quand même.
01:33:36 - Vous avez vu quand même l'exposition
01:33:38 que moi j'adore, sur les
01:33:40 portraits officiels des présidents de la République ?
01:33:42 - J'allais avoir la même idée. On s'est pas trop
01:33:44 arrêtés sur les portraits
01:33:46 officiels des 25 présidents,
01:33:48 parce que nous en avons eu 25,
01:33:50 de Louis Napoléon Bonaparte
01:33:52 à Emmanuel Macron. Donc cet instant,
01:33:54 comme je le disais, où
01:33:56 il passe de candidat élu
01:33:58 à président, et ce petit
01:34:00 passage, c'est parfois le portrait officiel.
01:34:02 Et on se rend compte que
01:34:04 de Louis Napoléon Bonaparte jusqu'à Valéry
01:34:06 Giscard d'Estaing, on prend plus en
01:34:08 photo une fonction qu'un personnage.
01:34:10 Et il y a un portrait rupture,
01:34:12 c'est celui de Giscard d'Estaing.
01:34:14 Il change tout. Il veut une photo
01:34:16 gay, c'est un buste,
01:34:18 c'est plus en pied, il y a le drapeau
01:34:20 tricolore, le drapeau national derrière,
01:34:22 et non plus parfois la bibliothèque ou un décor
01:34:24 neutre. Il est en civil,
01:34:26 il n'est plus en habit d'apparat comme Charles de Gaulle
01:34:28 ou Georges Pompidou. Et donc là,
01:34:30 c'est un format horizontal
01:34:32 et non plus vertical. C'est vraiment
01:34:34 le portrait rupture.
01:34:36 Ça n'a jamais été adopté avant et ça sera
01:34:38 jamais adopté après non plus. Mais c'est
01:34:40 très intéressant de voir les anecdotes aussi sur
01:34:42 ces portraits. - Alors ce qui est intéressant aussi,
01:34:44 c'est de voir, je présume, des hommes
01:34:46 et des femmes de communication qui entourent
01:34:48 les présidents de la République,
01:34:50 pourraissemblablement, non ? - Oui, oui, tout à fait. - Puisque là, on arrive
01:34:52 à un changement, en effet, dans les photos.
01:34:54 Donc ça doit continuer. Il y a beaucoup de gens qui s'occupent
01:34:56 de la communication, quand on est
01:34:58 à ce poste-là.
01:35:00 - Alors là, j'avoue, mes connaissances sur la chose... - C'est compliqué. - ...sont tellement...
01:35:02 - Non, non, mais je veux dire, pour un président
01:35:04 de la République, est-ce qu'on peut faire confiance
01:35:06 à la communication ? C'est vachement compliqué.
01:35:08 C'est une situation...
01:35:10 pas facile quand même, je trouve. Déjà,
01:35:12 la photo, le fait de changer... - Je pense que, là encore,
01:35:14 vous allez peut-être me trouver un peu simpliste,
01:35:16 mais je pense que, oui, la communication,
01:35:18 c'est un outil. Mais bon,
01:35:20 ce n'est pas une fin en soi.
01:35:22 Je pense que les hommes et les femmes
01:35:24 ont des convictions, ont des réflexions,
01:35:26 ont des positions, ont des volontés.
01:35:28 Je pense que si le président Giscard d'Estaing
01:35:30 s'inscrit en rupture,
01:35:32 au bon sens du terme, c'est d'abord
01:35:34 et avant tout parce que c'est ce que lui a voulu.
01:35:36 Et personne, forcément,
01:35:38 de l'extérieur qui lui a imposé...
01:35:40 Bon, moi, j'y crois
01:35:42 pas trop. Ayant été
01:35:44 dans la communication pendant quelques années,
01:35:46 je pense que c'est très important.
01:35:48 Évidemment,
01:35:50 ça l'a toujours été,
01:35:52 même si les techniques
01:35:54 ont beaucoup évolué aujourd'hui, incontestablement.
01:35:56 Mais ce ne sont que des techniques, ce ne sont pas
01:35:58 des problématiques
01:36:00 de fond.
01:36:02 Mais enfin, c'est le président Giscard d'Estaing
01:36:04 qui a voulu ça, sans doute.
01:36:06 Après, il faut l'exécuter. Dans l'exécution,
01:36:08 la personne de communication a son importance.
01:36:10 Mais la volonté,
01:36:12 c'est certainement la sienne.
01:36:14 - Et alors, ce qui reste
01:36:16 d'un homme comme lui,
01:36:18 dans les populations,
01:36:20 les gens, c'est
01:36:22 un vrai attachement.
01:36:24 Là, on se promène ici,
01:36:26 en Corrèze, et évidemment, on parle de Jacques Chirac,
01:36:28 bien entendu. Et les gens,
01:36:30 ils sont toujours attachés.
01:36:32 - Ce que je vois,
01:36:34 au niveau des visiteurs,
01:36:36 c'est le phénomène
01:36:38 de la sympathie qui ressort.
01:36:40 C'est-à-dire
01:36:42 qu'il y ait la génération,
01:36:44 comme on dit, de Jacques Chirac,
01:36:46 ou celle qui arrive.
01:36:48 Il y a un phénomène de sympathie envers
01:36:50 ce monsieur et ce président
01:36:52 qui est très marqué par les visiteurs
01:36:54 qui ont un affect par rapport
01:36:56 à la personne, au personnage
01:36:58 et au musée.
01:37:00 Ça, depuis que je suis arrivée en poste
01:37:02 en 2019, c'est
01:37:04 le lien qui ressort avant tout,
01:37:06 la sympathie.
01:37:08 - Voilà. - C'est ce que j'ai ressenti.
01:37:10 - Oui, mais ça,
01:37:12 c'est important parce que c'est la dimension
01:37:14 d'incarnation. Mais en réalité,
01:37:16 et à la fois à travers la question de la communication
01:37:18 et à travers l'image de Jacques Chirac
01:37:20 ici, ce qu'on voit, c'est qu'en réalité,
01:37:22 ce qui crée le lien,
01:37:24 c'est aussi les actes.
01:37:26 Quand on creuse et que les gens s'expriment,
01:37:28 ils vont dire
01:37:30 "tout a changé" à l'époque avec Chirac.
01:37:32 Les routes, les autoroutes,
01:37:34 les infrastructures,
01:37:36 les accès,
01:37:38 tout ça, c'est l'action.
01:37:40 Un chef d'État,
01:37:42 ce qui reste de lui, c'est pas les actes
01:37:44 de communication, ça c'est
01:37:46 des feuilles au vent,
01:37:48 c'est la réalité. On parlait de giscard d'Estaing,
01:37:50 il y a l'image de modernité,
01:37:52 mais juste derrière, c'est le droit de vote
01:37:54 à 18 ans, c'est l'avortement,
01:37:56 ça se traduit par des actes.
01:37:58 Et donc, voilà,
01:38:00 une vie politique,
01:38:02 c'est d'abord et avant tout des actes
01:38:04 et évidemment, c'est pas quelque chose
01:38:06 d'abstrait. Et quand quelqu'un comme Jacques Chirac
01:38:08 arrive à cumuler à la fois
01:38:10 le fait de faire,
01:38:12 et puis d'être proche tout en étant
01:38:14 aussi distant. Moi j'ai travaillé avec lui,
01:38:16 il était à la fois
01:38:18 formidable comme patron,
01:38:20 mais il a toujours
01:38:22 maintenu une distance. Et ça,
01:38:24 c'est très très très important. Il n'y a rien de
01:38:26 pire que la fausse proximité.
01:38:28 La vraie proximité, c'est de se rendre
01:38:30 compte quand quelqu'un ne va pas bien un jour
01:38:32 donné, mais de maintenir
01:38:34 une distance. Ça, c'est la vraie vie.
01:38:36 - Je vous remercie,
01:38:38 on va se quitter peut-être maintenant.
01:38:40 Je crois qu'il est l'heure.
01:38:42 - C'est nous qui vous remercions.
01:38:44 - Non, non. - En tout cas, moi qui vous remercie,
01:38:46 c'était une expérience formidable.
01:38:48 - C'est artisanal. - Et j'avais pas eu la chance
01:38:50 de vous rencontrer.
01:38:52 Vous connaissez évidemment très bien.
01:38:54 Mais ça m'a fait très plaisir
01:38:56 de partager ce moment avec vous.
01:38:58 Et surtout, bravo, parce que
01:39:00 c'est des moments de radio qui, à mon avis,
01:39:02 sont très en phase
01:39:04 avec l'époque dans laquelle on vit, et qui font du bien.
01:39:06 - Mon mieux. - Merci.
01:39:08 - Pour nos générations, Gérard Klein, c'est pas rien.
01:39:10 C'est pas rien du tout.
01:39:12 - C'est gentil. - C'est pas les années de la télé.
01:39:14 - Oui, mais tout ça
01:39:16 est sincère et c'est arrivé par hasard.
01:39:18 Merci infiniment.
01:39:20 - Oui, alors moi je vous remercie beaucoup. - Catherine.
01:39:22 - Pour les guerres déclenchées ce matin.
01:39:24 Donc, la Chine, l'Arabie Saoudite
01:39:26 et le Qatar, donc s'ils m'appellent, je les
01:39:28 renvoie vers vous. - Je vais vous laisser mon numéro,
01:39:30 il n'y a aucun problème. - Aucun problème.
01:39:32 Merci de votre passage et j'espère à bientôt M. Klein.
01:39:34 A très bientôt Catherine.

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