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Eliot Deval et ses chroniqueurs débattent des grands thèmes de l'actualité dans #FacealinfoWE

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00:00 - 19h, quel plaisir de vous retrouver sur CNews pour "Face à l'info".
00:04 D'abord le point sur l'information, c'est avec vous Simon Guillin.
00:07 Bonsoir cher Simon.
00:09 - Bonsoir cher Elliot et bonsoir à tous.
00:11 Dans l'enquête sur la mort d'Adama Traoré, les magistrats ont prononcé un non-lieu
00:14 pour les gendarmes qui l'ont interpellé en juillet 2016.
00:17 Une décision de justice qui met un terme provisoire à une enquête centrée
00:20 sur des expertises médicales contradictoires.
00:23 Sachez que l'avocat de la famille d'Adama Traoré va faire appel de cette décision de justice.
00:28 - Cinq jours après l'annonce de l'interdiction de la baïa dans les écoles,
00:31 Emmanuel Macron a réagi aujourd'hui à ce sujet.
00:34 "Nous ne laisserons rien passer, nous devons être intraitables",
00:37 a affirmé le chef de l'Etat lors d'un déplacement dans un lycée professionnel à Orange dans le Vaucluse.
00:42 Et puis après le coup d'Etat au Gabon, le général Brice Oligui Nguema sera intronisé lundi prochain.
00:48 Il devient ainsi le président d'un pouvoir de transition pour une durée encore indéterminée.
00:52 Le nouvel homme fort du pays a par ailleurs assuré le respect de tous les engagements
00:56 extérieurs et intérieurs de son pays.
00:58 Au sommaire de Face à l'Info, le meurtre ignoble de Karen, 42 ans,
01:02 savoir à vivre les questions autour des féminicides.
01:05 Son ex-conjoint est le principal suspect interpellé ce matin par le GIGN après 24 heures de cavale.
01:11 La lutte contre les violences faites aux femmes est présentée depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron
01:15 comme une grande cause nationale.
01:17 Peut-on parler d'échec ? Pourquoi la France peine là où l'Espagne excelle ?
01:22 Ce sera le premier édito de Paul Melun.
01:24 On va aborder les priorités des Français à la rentrée et en tête ce n'est pas le pouvoir d'achat,
01:29 ce n'est pas non plus la sécurité mais bien la santé.
01:32 Guillaume Bigot, vous reviendrez sur ce système à bout de souffle,
01:34 des soignants qui vivent la peur au ventre, faute de moyens humains et matériels.
01:38 Résultant, on s'inquiète et puis vous nous parlerez de cette enquête publiée dans Marianne
01:42 où les prémices d'un scandale sanitaire liant santé et immigration.
01:47 L'immigration toujours, la France d'aujourd'hui ne sera pas la même en 2070.
01:51 L'Institut Montaigne parle de tournant démographique,
01:54 d'autant que le nombre de naissances est au plus bas depuis 1946.
01:57 Mais attention, ne parlez pas de politique de natalité, c'est tabou.
02:00 Parler, penser, nourrisson, maman, croissance, retraite, cette réflexion dérange.
02:06 En Hongrie, la perception est tout autre, on exonère d'impôt les mères de moins de 30 ans.
02:10 Faut-il une politique de natalité ?
02:12 Gabriel Cluzel répondra à cette question.
02:14 Paris surveille de près l'évolution du putsch au Gabon.
02:17 La France condamne le coup d'Etat, mais que peut-elle faire de plus ?
02:22 Pas grand-chose.
02:23 Le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger, le Gabon.
02:26 Désormais, sur le continent africain, la France enchaîne les revers.
02:29 Chronique d'une faillite annoncée par Régis le Sommier.
02:33 Enfin, il y a tout juste deux mois, la France devenait le théâtre des meutes.
02:36 Jamais vu de par leur violence et leur soudaineté.
02:39 Bâtiments publics saccagés, magasins pillés, domiciles d'un maire attaqué.
02:43 Un problème d'éducation, un problème de transmission, de culture, d'amour de la France.
02:47 Un problème migratoire.
02:49 Rien de tout cela.
02:50 Une partie de nos gouvernants préfèrent pointer la politique de la ville.
02:54 L'urbanisme, l'aménagement des espaces urbains.
02:57 Est-ce un faux problème ?
02:59 Paul Melun tâchera de nous éclairer sur ce sujet.
03:01 Vous l'avez compris, le programme est chargé.
03:03 Face à l'info, on peut commencer.
03:05 *Musique*
03:17 Je le répéterai jamais assez, quel plaisir de vous retrouver tous les quatre.
03:20 Gabriel Cluzel, normalement on faisait Punchline ensemble.
03:23 - Et voilà. - Et bien on est ici maintenant, un peu plus tard à 19h.
03:26 Ravi de vous avoir sur ce plateau Guillaume Bigot.
03:29 Ravi de vous retrouver.
03:30 - Mais moi aussi. - Vous avez passé de bonnes vacances ?
03:32 - Splendide. - Vous avez déjà repris, c'est de cette semaine.
03:35 - Vous étiez toute la semaine avec. - J'étais hier sur ce plateau.
03:37 Hier, bien sûr, je sais que vous étiez hier.
03:38 Paul Melun, heureux de vous retrouver.
03:40 Vous faites coup double ce soir.
03:41 Vous avez deux éditos ce soir.
03:43 Écoutez, vous m'avez mis à l'épreuve, je vais tâcher d'être au niveau.
03:46 Alors normalement à gauche on travaille un peu moins, mais là vous allez bosser.
03:48 *Rires*
03:49 Je quitte le plateau, Eliott.
03:51 - Régis Le Sommier. - Ce sera le premier départ de la saison.
03:52 Régis Le Sommier est avec nous.
03:54 Régis, qu'on félicite puisque vous êtes pour la quatrième fois papa.
03:57 Oui, absolument.
03:58 - D'une petite fille. - D'une petite Colette.
03:59 - Colette ? - Oui.
04:00 - Ah, c'est magnifique. - Qui est née mercredi à 16h30.
04:03 - Bon, les nuits seront courtes. - En général, oui.
04:07 On va voir.
04:08 Elle va venir à la maison avec la maman demain soir.
04:10 Donc je vous dirai ce week-end.
04:11 Félicitations et on embrasse chaleureusement Colette.
04:15 Un peu de sourire avant de commencer avec cette actualité très lourde avec vous, Paul,
04:19 puisqu'on va commencer par le meurtre de cette policière hier en Savoie.
04:22 Toute la population est sous le choc.
04:24 Le principal suspect, c'est son ex-mari.
04:26 Il a été interpellé ce matin après une traque de 24 heures.
04:30 Alors, il faut toujours décolorer le temps de l'enquête, du temps de l'émotion.
04:34 Mais vous souhaitiez revenir sur ce meurtre,
04:36 car la liste des féminicides depuis le début de l'année ne cesse de s'allonger.
04:40 Ce sera et ce serait le 77e féminicide depuis janvier 2023.
04:45 Oui, tout à fait.
04:46 Elliot, nous est arrivée hier une information tout à fait tragique.
04:50 Effectivement, vous le rappeliez, en provenance de Savoie,
04:52 une mère de famille, policière de profession,
04:54 il se trouve que là, elle était hors service, a été tuée en pleine rue.
04:57 Donc, c'est le village de la Croix de la Rochette ce jeudi.
05:00 Le suspect, vous le rappeliez, Elliot, c'est son ex-compagnon.
05:03 Vous verrez que je vais ici y revenir.
05:05 Mais dans les cas des féminicides, c'est très souvent le compagnon ou l'ex-compagnon
05:08 qui est mis en cause d'après ce qu'expliquent les associations.
05:11 Et donc, il aurait effectivement tué à coup d'objet contondant.
05:15 L'homme était déjà connu, il faut tout de même le rappeler,
05:17 pour des faits de violence, ce qui n'est pas anodin
05:20 et qui appelle aussi à des questionnements.
05:21 Et je vais y revenir.
05:22 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a immédiatement réagi via son compte Twitter.
05:26 Il a fait part de sa grande tristesse à l'annonce de ce qui, là je le cite,
05:30 selon les premiers éléments serait un féminicide.
05:32 Donc, il a tout de suite qualifié effectivement ce qui s'est produit de féminicide.
05:36 Et il a ajouté, effectivement, et c'est bien normal, on le partage avec lui,
05:38 les pensées pour la famille de la victime, ses proches et ses collègues.
05:42 Alors, pourquoi déjà juste un seul point, je dirais,
05:45 sémantique sur le mot de féminicide que l'on entend ?
05:48 Il s'est développé à partir des années 1980.
05:51 Un féminicide, c'est le meurtre d'une femme, mais pas seulement.
05:53 C'est le meurtre d'une femme en raison de son sexe,
05:55 en raison fondée sur sa condition féminine.
05:58 L'homicide n'est pas l'attaque seulement d'un homme,
06:00 c'est l'attaque d'un être humain.
06:01 C'est juste pour faire le point sémantique.
06:03 - Mais c'est une expression qui peut déranger, d'ailleurs, qui fait débat.
06:05 Tout le monde ne parle pas de féminicide.
06:08 - Absolument, c'est une expression qui fait débat
06:10 et qui nous est arrivée, effectivement, à la fin des années 80,
06:13 quand on a commencé à s'intéresser aussi à la question des violences domestiques,
06:16 des violences conjugales.
06:17 Et donc, c'est un terme qui doit être, à mon avis, circonscrit
06:19 à des cas tout à fait précis, étayés.
06:22 Donc, j'imagine que si le ministre fait usage de ce mot dans ce cas-là,
06:26 eh bien, effectivement, c'est fondé sur la condition féminine de la victime.
06:29 Donc, selon les sites qui consignent le nombre de féminicides,
06:33 il y en aurait eu 76 depuis le début de l'année,
06:36 commis par compagnons ou ex-compagnons, c'est ce que je disais.
06:39 Et en plus de ces 76 victimes femmes,
06:42 il y a eu effectivement aussi 8 enfants.
06:44 Et on ne compte pas tous les dommages collatéraux,
06:46 les victimes, disons, les orphelins, tous ceux qui perdent les proches.
06:50 Donc, c'est des situations absolument épouvantables.
06:54 Et pourtant, la lutte contre ce fléau, et je le disais en ouverture,
06:57 c'est la grande cause du quinquennat,
07:00 du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
07:02 Est-ce qu'on peut parler d'échec pour le gouvernement ?
07:05 Alors, déjà, pour être honnête avec vous,
07:08 avant de venir, j'ai regardé un petit peu ce qu'avait fait le gouvernement
07:10 et il serait faux de dire que rien n'a été fait.
07:12 Un certain nombre de choses ont été faites.
07:14 Il y a eu la mise en place, par exemple, du téléphone grave danger,
07:16 qui est, vous savez, attribué par le procureur.
07:19 Il y a eu aussi l'ouverture de foyers d'hébergement supplémentaires
07:21 qui abritent les femmes qui sont contraintes de quitter leur domicile.
07:24 Vous savez, c'est le traumatisme aussi de la fuite du domicile
07:27 qui doit être anticipé, organisé.
07:29 C'est forcément des épreuves très douloureuses.
07:31 Donc, l'État et les associations doivent être aux côtés, bien sûr, des victimes.
07:34 Il y a les fameuses ordonnances de protection que le juge peut prononcer,
07:37 par lesquelles il interdit tout contact entre l'homme violent
07:40 et sa compagne ou son ex-compagne.
07:41 Alors, ça, c'est très important.
07:42 C'est parfois très difficile à faire respecter.
07:44 Vous savez, il y avait eu le débat sur les bracelets électroniques
07:46 parce qu'on a tous, malheureusement, plus ou moins le cas.
07:49 On a déjà vu parfois des femmes qui étaient victimes de violences
07:52 et des hommes violents qui pouvaient approcher comme ça du domicile,
07:55 alors même que ça leur était défendu par la justice.
07:58 Et puis, il y a aussi le sujet de la formation des professionnels
08:01 au repérage et à l'orientation des victimes.
08:03 Je parle là des médecins, des gendarmes, des policiers, des magistrats.
08:06 Et là, il y a une vraie volonté d'accueillir au mieux
08:11 les personnes victimes de violences,
08:13 effectivement, que ce soit d'ailleurs de violences domestiques,
08:15 que ce soit les enfants ou les femmes,
08:17 dans les commissariats, etc., pour qu'il y ait un accueil suffisant.
08:21 Alors, effectivement, ces mesures, a priori, ne suffisent pas
08:23 parce que les chiffres nous montrent que ça ne suffit pas
08:25 à endiguer ce fléau.
08:27 Ce fléau n'est pas, à mon sens, qu'une question de communication.
08:30 Je ne pense pas que si vous voulez un compte Twitter
08:32 ou une plateforme en ligne, ça fasse une bonne politique publique.
08:34 Il faut aller plus loin.
08:35 Il faut aller chercher les causes de sociétés
08:38 qui poussent à la recrudescence de ces féminicides.
08:40 Il faut essayer de comprendre les grandes dynamiques
08:42 qui créent ces féminicides.
08:44 Et sur ce sujet, comme sur tant d'autres,
08:46 j'ai le sentiment que le pouvoir exécutif manque un peu,
08:48 si vous voulez, de vision à long terme, d'innovation.
08:51 Alors même que, vous le rappeliez, Elliot,
08:53 on nous parlait d'une grande cause du quinquennat.
08:55 - Dès 2017.
08:56 - Oui, avec un ministère qui, je rappelle, est dédié,
08:58 le ministère de la lutte contre les violences faites aux femmes,
09:00 qui est un ministère qui est assez peu doté financièrement,
09:02 qui est un ministère dont on attend aussi qu'il puisse venir en appui
09:04 un certain nombre d'associations qui font quand même
09:06 un travail important auprès des femmes victimes de violences.
09:08 Donc là, on serait aussi en attente, si vous voulez,
09:10 d'un peu plus, je pense, de volontarisme et avant tout de vision.
09:13 - L'idée n'est pas de dire que rien n'a été fait.
09:16 C'est de savoir si on est efficace.
09:18 Et pour rechercher justement cette efficacité,
09:20 est-ce qu'il ne faut pas voir ailleurs ?
09:22 Et notamment en Espagne, Paul.
09:24 - Alors oui, ça c'est un bon point.
09:25 Il faut voir, bien sûr, ce qui marche ailleurs.
09:26 Vous savez, ça c'est un point quasiment de méthode,
09:28 pour ne pas dire de méthodologie.
09:30 Pour tous ceux qui, autour de ce plateau, ont fait des études,
09:33 on a appris la méthode, la méthodologie.
09:35 Eh bien, je pense que le gouvernement doit faire preuve de méthodologie,
09:37 c'est-à-dire faire, vous savez, ces fameux benchmarks,
09:39 si chers aux consultants,
09:41 c'est-à-dire voir aussi ce qui se passe ailleurs.
09:43 Et à commencer par l'Espagne.
09:44 En Espagne, en 20 ans, le nombre de féminicides a baissé d'un tiers.
09:47 Par conséquent, il y a un certain nombre de mesures
09:49 qui ont probablement porté leurs fruits.
09:51 Parmi les mesures qui ont été prises en Espagne,
09:53 un numéro d'urgence très simple, pas 50 plateformes,
09:56 juste un numéro que tous les Espagnols connaissent,
09:58 c'est le 016.
09:59 Il a été mis en place et aujourd'hui, a priori,
10:01 plus personne ne l'ignore.
10:02 C'est comme nous, lorsqu'on appelle le 17, le 15, etc.
10:05 Donc, ça c'est quelque chose qui a pu y remarcher.
10:07 Il y a une loi qui a été prise en 2004,
10:09 à la suite d'un fait divers absolument sordide en Espagne,
10:11 une loi qui a été la loi de protection intégrale.
10:13 C'est la mise en place de tribunaux spéciaux
10:15 dédiés aux questions des féminicides violences faites aux femmes.
10:18 Il y en a aujourd'hui 107 sur 3500 tribunaux.
10:20 Donc ça témoigne quand même aussi d'une volonté judiciaire
10:23 qu'il y ait des représailles pénales très rapides.
10:25 Et ces tribunaux se consacrent exclusivement
10:27 sur les violences faites aux femmes.
10:29 Donc effectivement, si on voulait reprendre aussi
10:31 un certain nombre de ces idées-là,
10:32 on pourrait se dire pour la France,
10:33 peut-être aussi, je sais que j'ai lu ça,
10:35 un certain nombre d'associations le demandent,
10:37 plus de places dans les foyers,
10:39 a priori les places manquent.
10:40 Donc pour des femmes qui sont en fuite de leur domicile,
10:42 il faut qu'elles puissent avoir l'accueil pour effectivement avoir aussi...
10:45 Alors ça, je l'ai lu aussi, c'est très intéressant à mon avis,
10:47 c'est les objectifs d'accessibilité.
10:49 On en parle très peu, mais vous savez,
10:50 certains foyers ne sont pas adaptés pour les femmes
10:52 qui sont en situation de handicap.
10:53 C'est un peu un impensé.
10:54 Et pourtant, il faut aussi l'avoir en tête.
10:56 Des aides financières aussi plus importantes
10:58 aux associations qui recueillent les femmes victimes de violences.
11:00 Donc il y a tout ça.
11:01 Mais je pense qu'au-delà de ces questions importantes
11:03 de politique publique,
11:04 il y a un vrai enjeu majeur de long terme
11:06 sur les violences intrafamiliales ou domestiques
11:08 qui, à mon avis, si vous voulez,
11:10 reflètent un profond malaise dont on parle souvent
11:12 sur nos plateaux, dans nos travaux écrits,
11:14 sur le malaise aussi de la décivilisation
11:16 sur ce rapport que nous devons avoir les uns aux autres
11:18 et qui appellerait à des politiques beaucoup plus générales
11:20 sur l'éducation des enfants,
11:22 sur la question justement des violences faites aux femmes
11:24 et des violences en général d'ailleurs,
11:26 sur la question de la culture,
11:27 sur la question de la pacification des rapports humains et du civisme.
11:30 Et je pense que c'est dans cette démarche globale et holistique
11:33 que le gouvernement trouvera peut-être une solution à ce fléau.
11:36 Dans quelques instants, Gabriel Cluzel,
11:37 vous nous parlerez de la politique de natalité.
11:39 Mais je sais que ce terme de féminicide,
11:41 on a souvent fait des émissions ensemble.
11:43 Je ne veux pas qu'on rentre dans une polémique,
11:45 mais pourquoi il pourrait vous déranger ?
11:47 Parce que je crois qu'il garde une vision très idéologique,
11:53 très d'ailleurs intraconjugale,
11:55 comme c'était un peu le procès du patriarcat
11:59 à chaque fois qu'on parlait de féminicide.
12:01 Alors que les violences faites aux femmes,
12:03 on voit que ça peut exister dans le foyer,
12:05 c'est le cas cette fois,
12:06 mais ça peut exister aussi dans les transports en commun,
12:09 on en a parlé longuement hier, dans la rue.
12:12 Et je crois que ça s'inscrit, vous avez raison,
12:14 dans le cadre tout simplement de la décivilisation.
12:17 Quand un pays, une civilisation s'efface,
12:22 et bien évidemment le pays revient à la loi du plus fort.
12:24 Et qui sont les premières victimes ?
12:26 Ce sont les femmes, les personnes âgées,
12:29 ceux qui n'ont pas la force physique pour eux.
12:32 La civilisation, c'est ce qui fait,
12:34 et c'est ce corset moral qui fait qu'on s'empêche,
12:37 comme disait il y a quelques temps Alain Finkielkraut.
12:40 Donc je crois que ne parler de féminicide
12:43 pour ne parler que de violence à l'intérieur du foyer conjugal,
12:47 c'est un peu court.
12:48 Je trouve d'ailleurs que les féministes,
12:49 de façon générale, sont très silencieuses
12:51 sur tout ce qui touche à la récidive,
12:53 la délinquance sexuelle,
12:56 les violences dans les transports en commun.
12:58 Donc j'ai l'impression qu'il y a une forme d'hypocrisie
13:00 autour de ce combat parfois.
13:01 D'ailleurs cette semaine, il m'a manqué quelque chose
13:03 sur le débat que vous avez pu avoir
13:04 sur les violences sexuelles dans les transports en commun,
13:07 les agressions sexuelles.
13:08 On avait le chiffre,
13:09 mais ce serait bien d'avoir les auteurs aussi,
13:11 et de pouvoir comprendre
13:12 qui sont les auteurs de ces agressions sexuelles.
13:14 Les chiffres ont été donnés par un ministre de l'Intérieur.
13:16 Il y a des rapports préfectoraux qui sont bien documentés.
13:17 Oui, j'ai l'impression que c'est plus facile
13:18 de donner les chiffres que de montrer les auteurs.
13:20 Avançons un petit peu, parce que sinon on est déjà…
13:23 Je ne sais pas.
13:24 Le ministère de la Santé avait établi un mécanisme
13:26 qui permettait de détecter dans quel quartier
13:27 il y avait ce genre de problème.
13:28 Et assez rapidement, on a arrêté le dispositif.
13:30 Non, mais il suffira d'élargir le trottoir.
13:32 Justement, c'est à vous, Guillaume Bigot.
13:33 Un récent sondage nous apprend que le moral des Français est en berne.
13:36 Bon, on s'en doutait un peu,
13:38 mais plus surprenant que la première préoccupation des Français,
13:41 c'est désormais non pas la sécurité,
13:43 non pas le pouvoir d'achat,
13:44 c'est la santé.
13:45 Expliquez-nous.
13:46 Vous avez raison,
13:48 ce n'est pas une surprise que le moral des Français soit en berne.
13:51 Néanmoins, l'enquête auxquelles il fait référence,
13:53 qui est une enquête IFOP fiduciale Sud Radio,
13:55 qui est assez récente,
13:57 elle est très intéressante
13:58 parce qu'elle mesure l'évolution du moral des Français
14:00 sur du long terme,
14:02 de 1995 à aujourd'hui.
14:04 Et bon, on sait bien que les Français n'ont pas le moral,
14:07 un peu le moral dans les chaussettes,
14:08 mais là quand même,
14:09 55% des Français sont déjà pessimistes en 1995.
14:13 Ils sont 74% aujourd'hui.
14:15 Quand même, le climat est nettement plus lourd.
14:18 Autre chose qui est déjà surprenante,
14:20 c'est qu'il y a assez peu de différences entre les âges.
14:23 Imaginez quand on est jeune,
14:24 on est plus optimiste que quand on est âgé.
14:26 Mais là, il y a très peu de différences entre les classes d'âge.
14:29 Autre surprise, vous le disiez,
14:31 la raison de cette inquiétude et de ce pessimisme,
14:34 on pouvait imaginer,
14:36 on sait que le pouvoir d'achat arrive en tête des préoccupations
14:38 normalement des Français,
14:39 ou bien sûr la délinquance, insécurité,
14:42 un sauvagement comme on dit.
14:43 Eh bien non.
14:44 La première préoccupation,
14:46 la première source de préoccupation des Français
14:48 dans cette étude, c'est la santé.
14:51 Autre surprise, on peut se dire que normalement,
14:54 quand on est jeune,
14:55 on a moins d'inquiétude pour sa santé.
14:58 Effectivement, dans cette étude,
14:59 de manière assez logique,
15:00 les plus de 65 ans sont 91% à se dire
15:03 préoccupés par leur santé.
15:04 Mais non moins surprenant,
15:06 beaucoup plus surprenant, pardon,
15:08 73% des 18-24 ans
15:12 sont inquiets pour leur santé.
15:14 Très étrange.
15:15 Alors, on sait bien qu'en France,
15:17 de toute façon,
15:18 il y a beaucoup d'arrêts maladie,
15:19 on est champion du monde de consommation
15:21 de médicaments en général,
15:22 d'anxiolithique en particulier.
15:24 Et on ne peut pas toujours,
15:26 Eliott, faire un lien entre, disons,
15:28 l'humeur collective,
15:29 le moral collectif et le moral individuel.
15:31 Je ne sais pas, imaginez
15:32 le jour de la libération de Paris,
15:33 journée euphorique,
15:35 vous êtes plaqué par votre copine,
15:36 vous êtes très triste,
15:37 et pourtant, le pays est en liesse.
15:38 Il n'y a pas de rapport.
15:40 Ça dépend de la copine.
15:42 Voilà.
15:43 C'est vrai.
15:44 Mais on pourrait aussi faire la fête
15:47 dans certains cas.
15:48 Je vous l'accorde.
15:49 Avançons, avançons.
15:50 On ne va pas ouvrir nos vieux dossiers
15:51 à la télévision.
15:52 En tout cas, ce qui est sûr,
15:54 c'est que là, je pense,
15:55 il n'y a pas nécessairement de lien
15:56 entre les deux,
15:57 mais là, il me semble,
15:58 sur cette question de la santé,
15:59 je vais essayer de vous montrer
16:00 en quelques minutes,
16:01 il y a un lien, à mon avis,
16:02 entre l'inquiétude au sujet de la santé
16:03 et le pessimisme collectif des Français.
16:05 Pourquoi ?
16:06 Si on prend un peu de recul,
16:07 en fait, les plus jeunes
16:08 et les plus actifs,
16:09 qui normalement sont
16:10 les plus en forme physiquement,
16:11 ne devraient pas être inquiets
16:12 pour leur santé.
16:13 Mais pourquoi ils sont pessimistes ?
16:14 Parce que par ailleurs,
16:15 on le sait,
16:16 ils votent beaucoup plus
16:17 pour les candidats populistes,
16:18 ils sont beaucoup plus abstentionnistes.
16:20 Donc, on peut dire que collectivement,
16:21 ils n'ont pas le moral.
16:23 Et individuellement,
16:24 ils auront plus de raisons,
16:25 mais collectivement,
16:26 ils n'ont pas le moral.
16:27 C'est l'inverse pour les plus âgés.
16:28 Les plus âgés,
16:29 gros bataillon des électeurs
16:30 d'Emmanuel Macron,
16:31 ils sont plus favorables
16:32 au statut copolitique.
16:33 Mais sauf que eux,
16:34 ils arrivent à un âge
16:35 où ils se préoccupent
16:36 plus à des courses.
16:37 Les jeunes pour des raisons
16:38 subjectives et collectives,
16:39 les anciens pour des raisons
16:40 objectives et plus individuelles,
16:41 personne finalement ne se sent bien.
16:42 Tout le monde se sent mal en France.
16:43 La France, c'est un peu
16:44 l'Epat Nation.
16:45 Oui, mais enfin,
16:46 tout le monde n'est pas malade,
16:47 c'est ça qu'il faut comprendre aussi.
16:48 Alors, comment expliquer
16:49 cette montée en flèche
16:50 de la santé
16:51 comme sujet de préoccupation majeure ?
16:52 Ça va vous surprendre.
16:53 Il y a forcément
16:54 une histoire de Covid derrière.
16:55 Le Covid,
16:56 vous savez,
16:57 en grec,
16:58 la révélation,
16:59 c'est l'apocalypse.
17:00 C'est une histoire
17:01 d'apocalypse de Covid.
17:02 C'est-à-dire que le Covid,
17:03 ça a été un révélateur.
17:04 Bien sûr, le Covid
17:05 a inquiété tout le monde.
17:06 Bien sûr que le Covid,
17:07 on le sait,
17:08 a eu un effet,
17:09 notamment sur la psyché
17:10 des plus jeunes.
17:11 Des effets assez...
17:12 Voilà, ils sont inquiétés.
17:13 Mais, simultanément,
17:14 avant cette épreuve de Covid,
17:15 les Français se disaient
17:16 « Bon, il y a des tas de choses
17:17 qui ne fonctionnent pas
17:18 dans notre pays,
17:19 mais s'il y a un truc
17:20 qui fonctionne bien,
17:21 c'est le système de santé. »
17:22 Et on peut en être fier.
17:23 C'est le système
17:24 le plus généreux du monde
17:25 et c'est le système
17:26 le plus performant du monde.
17:27 Sauf qu'il y a eu
17:28 l'apocalypse du Covid.
17:29 Et donc là,
17:30 on a découvert
17:31 l'état d'élabrement de l'hôpital,
17:32 on a découvert
17:33 la bureaucratie de l'hôpital,
17:34 on a ensuite découvert
17:35 la déshérence des médecins de ville,
17:36 on a découvert
17:37 les pénuries de masques,
17:38 d'antidouleurs.
17:39 Peut-être aussi,
17:40 il y a cette conscience collective
17:41 ou inconscience collective
17:42 de dire « Mais on est
17:43 le seul pays membre
17:44 du Conseil de sécurité
17:45 des Nations Unies
17:46 qui n'a pas été capable
17:47 de fabriquer un vaccin. »
17:48 Et puis, après le Covid,
17:49 il y a eu
17:50 des masses,
17:51 des masses de démissions
17:52 de personnes
17:53 qui ont été vaccinées.
17:54 Après le Covid,
17:55 il y a eu
17:56 des masses,
17:57 des masses
17:58 de démissions
17:59 d'infirmières.
18:00 Il y a eu la prise de conscience
18:01 des déserts médicaux.
18:02 Fait divers après fait divers,
18:03 on parle de la pédopsychiatrie
18:04 qui est un parent pauvre,
18:05 parmi les parents pauvres
18:06 des problèmes
18:07 des hôpitaux,
18:08 si vous voulez.
18:09 On parle de l'euthanasie.
18:10 Donc à cette occasion,
18:11 on se rend compte
18:12 qu'il n'y a pas assez
18:13 de places de soins palliatifs.
18:14 Et donc à la fin,
18:15 ce qui était un sujet
18:16 de fierté collective au départ,
18:17 c'est-à-dire qu'au moins
18:18 on peut être fier de la santé
18:19 et en même temps,
18:20 on peut être soigné.
18:21 Et bien soigné en France
18:22 et gratuitement,
18:23 c'est devenu un sujet
18:24 d'inquiétude individuelle.
18:25 Et donc finalement,
18:26 on se dit mais demain,
18:27 si je tombe malade,
18:28 et même les jeunes se disent ça,
18:29 est-ce que j'aurai
18:30 des médicaments
18:31 dans les pharmacies
18:32 et des pénuries
18:33 partout en France
18:34 alors qu'il est ?
18:35 Est-ce que je serai soigné ?
18:36 Voilà, le proverbe dit
18:37 quand la santé va, tout va.
18:38 En France,
18:39 pas grand chose n'allait,
18:40 la santé allait,
18:41 et bien la santé non plus,
18:42 ça ne va pas.
18:43 Si je comprends bien,
18:44 vous nous dites que les Français
18:45 sont inquiets que leur système
18:46 ne soit pas bien,
18:47 et de toute part en fait.
18:48 Exactement,
18:49 je pense qu'ils sont
18:50 suffisamment intelligents,
18:51 nos compatriotes,
18:52 pour comprendre qu'il y a
18:53 évidemment une sorte de
18:54 contradiction très très forte
18:55 entre d'un côté
18:56 avoir un système de santé
18:57 en fait extrêmement généreux,
18:58 financé par des fonds publics
18:59 et avec une couverture
19:00 quasiment universelle
19:01 d'un côté ultra protecteur
19:02 et de l'autre,
19:03 une ouverture grand angle
19:04 tout azimut à la mondialisation.
19:05 Parce que la mondialisation,
19:06 c'est deux choses,
19:07 c'est à la fois l'ouverture
19:08 à la liberté
19:09 du mouvement des capitaux
19:10 et l'ouverture
19:11 à la concurrence
19:12 de la population.
19:13 Et c'est aussi,
19:14 c'est la liberté
19:15 du mouvement des capitaux
19:16 et l'ouverture
19:17 à la concurrence internationale.
19:18 Et ça veut dire quoi ?
19:19 Ça veut dire que concrètement,
19:20 nous ne produisons plus
19:21 de médicaments.
19:22 Nous ne produisons plus
19:23 de médicaments,
19:24 on importe tout.
19:25 Donc il y a une dépendance
19:26 colossale sur 10,
19:27 et c'est pas seulement
19:28 le Doliprane,
19:29 10 principes actifs
19:30 pour les anticancéreux.
19:31 Sur 10,
19:32 8 sont fabriqués en Chine
19:33 et le reste,
19:34 les autres,
19:35 c'est en Inde
19:36 et aux Etats-Unis.
19:37 On ne produit plus rien
19:38 en réalité.
19:39 Et simultanément,
19:40 comme on veut faire
19:41 des économies d'argent public,
19:42 comme on veut produire
19:43 ces médicaments moins chers
19:44 à ces laboratoires,
19:45 vous pensez qu'ils vont
19:46 nous fournir en priorité nous
19:47 ou d'autres pays
19:48 qui les payent mieux ?
19:49 L'Allemagne a décidé
19:50 d'augmenter le prix
19:51 des médicaments.
19:52 Évidemment,
19:53 ce n'est pas pour faire plaisir
19:54 aux labos qui les fournissent
19:55 parce qu'ils savent,
19:56 sinon, qu'ils seront comme nous,
19:57 ils auront des pénuries.
19:58 Mais la mondialisation,
19:59 c'est aussi la libre circulation
20:00 des personnes,
20:01 donc l'immigration.
20:02 Et là aussi,
20:03 il y a une contradiction massive.
20:04 Comment est-ce qu'on peut avoir
20:05 le système de santé
20:06 le plus généreux du monde
20:07 et en même temps,
20:08 faire profiter la Terre entière ?
20:09 Et c'est ça qui est le problème
20:10 de l'Etat.
20:11 Et c'est ça qui est le problème
20:12 de l'Etat.
20:13 Et c'est ça qui est le problème
20:14 de l'Etat.
20:15 Et c'est ça qui est le problème
20:16 de l'Etat.
20:17 Et c'est ça qui est le problème
20:18 de l'Etat.
20:19 Et c'est ça qui est le problème
20:20 de l'Etat.
20:21 Et c'est ça qui est le problème
20:22 de l'Etat.
20:23 Et c'est ça qui est le problème
20:24 de l'Etat.
20:25 Et c'est ça qui est le problème
20:26 de l'Etat.
20:27 Et c'est ça qui est le problème
20:28 de l'Etat.
20:29 Et c'est ça qui est le problème
20:30 de l'Etat.
20:31 Et c'est ça qui est le problème
20:32 de l'Etat.
20:33 Et c'est ça qui est le problème
20:34 de l'Etat.
20:35 Et c'est ça qui est le problème
20:36 de l'Etat.
20:37 Et c'est ça qui est le problème
20:38 de l'Etat.
20:39 Et c'est ça qui est le problème
20:40 de l'Etat.
20:41 Et c'est ça qui est le problème
20:42 de l'Etat.
20:43 Et c'est ça qui est le problème
20:44 de l'Etat.
20:45 Et c'est ça qui est le problème
20:46 de l'Etat.
20:47 Et c'est ça qui est le problème
20:48 de l'Etat.
20:49 Et c'est ça qui est le problème
20:50 de l'Etat.
20:51 Et c'est ça qui est le problème
20:52 de l'Etat.
20:53 Et c'est ça qui est le problème
20:54 de l'Etat.
20:55 Et c'est ça qui est le problème
20:56 de l'Etat.
20:57 Et c'est ça qui est le problème
20:58 de l'Etat.
20:59 Et c'est ça qui est le problème
21:00 de l'Etat.
21:01 Et c'est ça qui est le problème
21:02 de l'Etat.
21:03 Et c'est ça qui est le problème
21:04 de l'Etat.
21:05 Et c'est ça qui est le problème
21:06 de l'Etat.
21:07 Et c'est ça qui est le problème
21:08 de l'Etat.
21:09 Et c'est ça qui est le problème
21:10 de l'Etat.
21:11 Et c'est ça qui est le problème
21:12 de l'Etat.
21:13 Et c'est ça qui est le problème
21:14 de l'Etat.
21:15 Et c'est ça qui est le problème
21:16 de l'Etat.
21:17 Et c'est ça qui est le problème
21:18 de l'Etat.
21:19 Et c'est ça qui est le problème
21:20 de l'Etat.
21:21 Et c'est ça qui est le problème
21:22 de l'Etat.
21:23 Et c'est ça qui est le problème
21:24 de l'Etat.
21:25 Et c'est ça qui est le problème
21:26 de l'Etat.
21:27 Et c'est ça qui est le problème
21:28 de l'Etat.
21:29 Et c'est ça qui est le problème
21:30 de l'Etat.
21:31 Et c'est ça qui est le problème
21:32 de l'Etat.
21:33 Et c'est ça qui est le problème
21:34 de l'Etat.
21:35 Et c'est ça qui est le problème
21:36 de l'Etat.
21:37 Et c'est ça qui est le problème
21:38 de l'Etat.
21:39 Et c'est ça qui est le problème
21:40 de l'Etat.
21:41 Et c'est ça qui est le problème
21:42 de l'Etat.
21:43 Et c'est ça qui est le problème
21:44 de l'Etat.
21:45 Et c'est ça qui est le problème
21:46 de l'Etat.
21:47 Et c'est ça qui est le problème
21:48 de l'Etat.
21:49 Et c'est ça qui est le problème
21:50 de l'Etat.
21:51 Et c'est ça qui est le problème
21:52 de l'Etat.
21:53 Et c'est ça qui est le problème
21:54 de l'Etat.
21:55 Et c'est ça qui est le problème
21:56 de l'Etat.
21:57 Et c'est ça qui est le problème
21:58 de l'Etat.
21:59 Et c'est ça qui est le problème
22:00 de l'Etat.
22:01 Et c'est ça qui est le problème
22:02 de l'Etat.
22:03 Et c'est ça qui est le problème
22:04 de l'Etat.
22:05 Et c'est ça qui est le problème
22:06 de l'Etat.
22:07 Et c'est ça qui est le problème
22:08 de l'Etat.
22:09 Et c'est ça qui est le problème
22:10 de l'Etat.
22:11 Et c'est ça qui est le problème
22:12 de l'Etat.
22:13 Et c'est ça qui est le problème
22:14 de l'Etat.
22:15 Et c'est ça qui est le problème
22:16 de l'Etat.
22:17 Et c'est ça qui est le problème
22:18 de l'Etat.
22:19 Et c'est ça qui est le problème
22:20 de l'Etat.
22:21 Et c'est ça qui est le problème
22:22 de l'Etat.
22:23 Et c'est ça qui est le problème
22:24 de l'Etat.
22:25 Et c'est ça qui est le problème
22:26 de l'Etat.
22:27 Et c'est ça qui est le problème
22:28 de l'Etat.
22:29 Et c'est ça qui est le problème
22:30 de l'Etat.
22:31 Et c'est ça qui est le problème
22:32 de l'Etat.
22:33 Et c'est ça qui est le problème
22:34 de l'Etat.
22:35 Et c'est ça qui est le problème
22:36 de l'Etat.
22:37 Et c'est ça qui est le problème
22:38 de l'Etat.
22:39 Et c'est ça qui est le problème
22:40 de l'Etat.
22:41 Et c'est ça qui est le problème
22:42 de l'Etat.
22:43 Et c'est ça qui est le problème
22:44 de l'Etat.
22:45 Et c'est ça qui est le problème
22:46 de l'Etat.
22:47 Et c'est ça qui est le problème
22:48 de l'Etat.
22:49 Et c'est ça qui est le problème
22:50 de l'Etat.
22:51 Et c'est ça qui est le problème
22:52 de l'Etat.
22:53 Et c'est ça qui est le problème
22:54 de l'Etat.
22:55 Et c'est ça qui est le problème
22:56 de l'Etat.
22:57 Et c'est ça qui est le problème
22:58 de l'Etat.
22:59 Et c'est ça qui est le problème
23:00 de l'Etat.
23:01 Et c'est ça qui est le problème
23:02 de l'Etat.
23:03 Et c'est ça qui est le problème
23:04 de l'Etat.
23:05 Et c'est ça qui est le problème
23:06 de l'Etat.
23:07 Et c'est ça qui est le problème
23:08 de l'Etat.
23:09 Et c'est ça qui est le problème
23:10 de l'Etat.
23:11 Et c'est ça qui est le problème
23:12 de l'Etat.
23:13 Et c'est ça qui est le problème
23:14 de l'Etat.
23:15 Et c'est ça qui est le problème
23:16 de l'Etat.
23:17 Et c'est ça qui est le problème
23:18 de l'Etat.
23:19 Et c'est ça qui est le problème
23:20 de l'Etat.
23:21 Et c'est ça qui est le problème
23:22 de l'Etat.
23:23 Et c'est ça qui est le problème
23:24 de l'Etat.
23:25 Et c'est ça qui est le problème
23:26 de l'Etat.
23:27 Et c'est ça qui est le problème
23:28 de l'Etat.
23:29 Et c'est ça qui est le problème
23:30 de l'Etat.
23:31 Et c'est ça qui est le problème
23:32 de l'Etat.
23:33 Et c'est ça qui est le problème
23:34 de l'Etat.
23:35 Et c'est ça qui est le problème
23:36 de l'Etat.
23:37 Et c'est ça qui est le problème
23:38 de l'Etat.
23:39 Et c'est ça qui est le problème
23:40 de l'Etat.
23:41 Et c'est ça qui est le problème
23:42 de l'Etat.
23:43 Et c'est ça qui est le problème
23:44 de l'Etat.
23:45 Et c'est ça qui est le problème
23:46 de l'Etat.
23:47 Et c'est ça qui est le problème
23:48 de l'Etat.
23:49 Et c'est ça qui est le problème
23:50 de l'Etat.
23:51 Et c'est ça qui est le problème
23:52 de l'Etat.
23:53 Et c'est ça qui est le problème
23:54 de l'Etat.
23:55 Et c'est ça qui est le problème
23:56 de l'Etat.
23:57 Et c'est ça qui est le problème
23:58 de l'Etat.
23:59 Et c'est ça qui est le problème
24:00 de l'Etat.
24:01 Et c'est ça qui est le problème
24:02 de l'Etat.
24:03 Et c'est ça qui est le problème
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24:05 Et c'est ça qui est le problème
24:06 de l'Etat.
24:07 Et c'est ça qui est le problème
24:08 de l'Etat.
24:09 Et c'est ça qui est le problème
24:10 de l'Etat.
24:11 Et c'est ça qui est le problème
24:12 de l'Etat.
24:13 Et c'est ça qui est le problème
24:14 de l'Etat.
24:15 Et c'est ça qui est le problème
24:16 de l'Etat.
24:17 Et c'est ça qui est le problème
24:18 de l'Etat.
24:19 Et c'est ça qui est le problème
24:20 de l'Etat.
24:21 Et c'est ça qui est le problème
24:22 de l'Etat.
24:23 Et c'est ça qui est le problème
24:24 de l'Etat.
24:25 Et c'est ça qui est le problème
24:26 de l'Etat.
24:27 Et c'est ça qui est le problème
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24:29 Et c'est ça qui est le problème
24:30 de l'Etat.
24:31 Et c'est ça qui est le problème
24:32 de l'Etat.
24:33 Et c'est ça qui est le problème
24:34 de l'Etat.
24:35 Et c'est ça qui est le problème
24:36 de l'Etat.
24:37 Et c'est ça qui est le problème
24:38 de l'Etat.
24:39 Et c'est ça qui est le problème
24:40 de l'Etat.
24:41 Et c'est ça qui est le problème
24:42 de l'Etat.
24:43 Et c'est ça qui est le problème
24:44 de l'Etat.
24:45 Et c'est ça qui est le problème
24:46 de l'Etat.
24:47 Et c'est ça qui est le problème
24:48 de l'Etat.
24:49 Et c'est ça qui est le problème
24:50 de l'Etat.
24:51 Et c'est ça qui est le problème
24:52 de l'Etat.
24:53 Et c'est ça qui est le problème
24:54 de l'Etat.
24:55 Et c'est ça qui est le problème
24:56 de l'Etat.
24:57 Et c'est ça qui est le problème
24:58 de l'Etat.
24:59 Et c'est ça qui est le problème
25:00 de l'Etat.
25:01 Et c'est ça qui est le problème
25:02 de l'Etat.
25:03 Et c'est ça qui est le problème
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25:05 Et c'est ça qui est le problème
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25:07 Et c'est ça qui est le problème
25:08 de l'Etat.
25:09 Et c'est ça qui est le problème
25:10 de l'Etat.
25:11 Et c'est ça qui est le problème
25:12 de l'Etat.
25:13 Et c'est ça qui est le problème
25:14 de l'Etat.
25:15 Et c'est ça qui est le problème
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25:17 Et c'est ça qui est le problème
25:18 de l'Etat.
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25:21 Et c'est ça qui est le problème
25:22 de l'Etat.
25:23 Et c'est ça qui est le problème
25:24 de l'Etat.
25:25 Et c'est ça qui est le problème
25:26 de l'Etat.
25:27 Et c'est ça qui est le problème
25:28 de l'Etat.
25:29 Et c'est ça qui est le problème
25:30 de l'Etat.
25:31 Et c'est ça qui est le problème
25:32 de l'Etat.
25:33 Et c'est ça qui est le problème
25:34 de l'Etat.
25:35 Et c'est ça qui est le problème
25:36 de l'Etat.
25:37 Et c'est ça qui est le problème
25:38 de l'Etat.
25:39 Et c'est ça qui est le problème
25:40 de l'Etat.
25:41 Et c'est ça qui est le problème
25:42 de l'Etat.
25:43 Et c'est ça qui est le problème
25:44 de l'Etat.
25:45 Et c'est ça qui est le problème
25:46 de l'Etat.
25:47 Et c'est ça qui est le problème
25:48 de l'Etat.
25:49 Et c'est ça qui est le problème
25:50 de l'Etat.
25:51 Et c'est ça qui est le problème
25:52 de l'Etat.
25:53 Et c'est ça qui est le problème
25:54 de l'Etat.
25:55 Et c'est ça qui est le problème
25:56 de l'Etat.
25:57 Et c'est ça qui est le problème
25:58 de l'Etat.
25:59 Et c'est ça qui est le problème
26:00 de l'Etat.
26:01 Et c'est ça qui est le problème
26:02 de l'Etat.
26:03 Et c'est ça qui est le problème
26:04 de l'Etat.
26:05 Et c'est ça qui est le problème
26:06 de l'Etat.
26:07 Et c'est ça qui est le problème
26:08 de l'Etat.
26:09 Et c'est ça qui est le problème
26:10 de l'Etat.
26:11 Et c'est ça qui est le problème
26:12 de l'Etat.
26:13 Et c'est ça qui est le problème
26:14 de l'Etat.
26:15 Et c'est ça qui est le problème
26:16 de l'Etat.
26:17 Et c'est ça qui est le problème
26:18 de l'Etat.
26:19 Et c'est ça qui est le problème
26:20 de l'Etat.
26:21 Et c'est ça qui est le problème
26:22 de l'Etat.
26:23 Et c'est ça qui est le problème
26:24 de l'Etat.
26:25 Et c'est ça qui est le problème
26:26 de l'Etat.
26:27 Et c'est ça qui est le problème
26:28 de l'Etat.
26:29 Et c'est ça qui est le problème
26:30 de l'Etat.
26:31 Et c'est ça qui est le problème
26:32 de l'Etat.
26:33 Et c'est ça qui est le problème
26:34 de l'Etat.
26:35 Et c'est ça qui est le problème
26:36 de l'Etat.
26:37 Et c'est ça qui est le problème
26:38 de l'Etat.
26:39 Et c'est ça qui est le problème
26:40 de l'Etat.
26:41 Et c'est ça qui est le problème
26:42 de l'Etat.
26:43 Et c'est ça qui est le problème
26:44 de l'Etat.
26:45 Et c'est ça qui est le problème
26:46 de l'Etat.
26:47 Et c'est ça qui est le problème
26:48 de l'Etat.
26:49 Et c'est ça qui est le problème
26:50 de l'Etat.
26:51 Et c'est ça qui est le problème
26:52 de l'Etat.
26:53 Et c'est ça qui est le problème
26:54 de l'Etat.
26:55 Et c'est ça qui est le problème
26:56 de l'Etat.
26:57 Et c'est ça qui est le problème
26:58 de l'Etat.
26:59 Et c'est ça qui est le problème
27:00 de l'Etat.
27:01 Et c'est ça qui est le problème
27:02 de l'Etat.
27:03 Et c'est ça qui est le problème
27:04 de l'Etat.
27:05 Et c'est ça qui est le problème
27:06 de l'Etat.
27:07 Et c'est ça qui est le problème
27:08 de l'Etat.
27:09 Et c'est ça qui est le problème
27:10 de l'Etat.
27:11 Et c'est ça qui est le problème
27:12 de l'Etat.
27:13 Et c'est ça qui est le problème
27:14 de l'Etat.
27:15 Et c'est ça qui est le problème
27:16 de l'Etat.
27:17 Et c'est ça qui est le problème
27:18 de l'Etat.
27:19 Et c'est ça qui est le problème
27:20 de l'Etat.
27:21 Et c'est ça qui est le problème
27:22 de l'Etat.
27:23 Et c'est ça qui est le problème
27:24 de l'Etat.
27:25 Et c'est ça qui est le problème
27:26 de l'Etat.
27:27 Et c'est ça qui est le problème
27:28 de l'Etat.
27:29 Et c'est ça qui est le problème
27:30 de l'Etat.
27:31 Et c'est ça qui est le problème
27:32 de l'Etat.
27:33 Et c'est ça qui est le problème
27:34 de l'Etat.
27:35 Et c'est ça qui est le problème
27:36 de l'Etat.
27:37 Et c'est ça qui est le problème
27:38 de l'Etat.
27:39 Et c'est ça qui est le problème
27:40 de l'Etat.
27:41 Et c'est ça qui est le problème
27:42 de l'Etat.
27:43 Et c'est ça qui est le problème
27:44 de l'Etat.
27:45 Et c'est ça qui est le problème
27:46 de l'Etat.
27:47 Et c'est ça qui est le problème
27:48 de l'Etat.
27:49 Et c'est ça qui est le problème
27:50 de l'Etat.
27:51 Et c'est ça qui est le problème
27:52 de l'Etat.
27:53 Et c'est ça qui est le problème
27:54 de l'Etat.
27:55 Et c'est ça qui est le problème
27:56 de l'Etat.
27:57 Et c'est ça qui est le problème
27:58 de l'Etat.
27:59 Et c'est ça qui est le problème
28:00 de l'Etat.
28:01 Et c'est ça qui est le problème
28:02 de l'Etat.
28:03 Et c'est ça qui est le problème
28:04 de l'Etat.
28:05 Et c'est ça qui est le problème
28:06 de l'Etat.
28:07 Et c'est ça qui est le problème
28:08 de l'Etat.
28:09 Et c'est ça qui est le problème
28:10 de l'Etat.
28:11 Et c'est ça qui est le problème
28:13 Et c'est vrai que cerise
28:14 Et c'est vrai que cerise
28:15 sur le gâteau, il y a la petite
28:16 louche "écolo".
28:17 Vous savez, les enfants polluent.
28:18 Et on nous explique ça,
28:19 vous savez, hein.
28:20 Régis, attention.
28:21 Régis, attention.
28:22 Le quatrième est une taxe.
28:23 Le quatrième est une taxe.
28:24 Le quatrième est une taxe.
28:25 Et c'est Yves Cochet,
28:26 Je crois qu'il avait suggéré
28:27 l'idée d'allocations à l'envers.
28:28 Et c'est Yves Cochet, je crois
28:29 qu'il avait suggéré l'idée
28:30 d'allocations à l'envers.
28:31 C'est-à-dire comme en Chine
28:32 populaire.
28:33 Il y a déjà suffisamment d'enfants
28:34 dans le monde et que d'ailleurs
28:35 les pays des enfants industrialisés
28:38 polluent plus.
28:39 Donc nos enfants sont plus pollueurs
28:40 que les enfants d'immigrés.
28:42 Alors ça, c'est pour la partie gauche.
28:43 Et puis on a la droite libérale.
28:44 Alors la droite libérale, c'est
28:46 par exemple tous ces chefs
28:47 de grandes entreprises
28:48 qui considèrent des individus
28:49 comme des homo economicus
28:51 parfaitement interchangeables.
28:52 Vous remarquerez d'ailleurs
28:54 qu'on utilise un vocabulaire
28:55 d'un champ économique
28:56 quand on parle de déplacer
28:57 les migrants.
28:58 En juin dernier,
28:59 on pouvait lire dans la presse
29:01 que les ministres de l'UE
29:02 avaient conclu un accord historique,
29:04 je cite,
29:05 sur la relocalisation des migrants.
29:07 Et de fait, faire venir
29:09 des migrants,
29:11 par exemple, je ne sais pas moi,
29:13 des Pakistanais
29:14 qui seront rémunérés à Bakou,
29:16 ça revient à délocaliser.
29:18 C'est une délocalisation
29:19 de l'intérieur.
29:20 Au lieu d'aller mettre
29:21 les unités de production
29:22 au Pakistan,
29:23 on fait venir les Pakistanais.
29:25 Et puis quand ces entrants
29:27 auront atteint
29:28 les standards de vie français
29:30 et ils n'accepteront plus
29:31 les conditions de vie médiocres
29:32 qu'on leur propose,
29:33 il faudra en faire venir d'autres.
29:35 Donc vous voyez,
29:36 c'est un flux continu
29:37 et absolument sans fin.
29:39 Alors vous savez,
29:40 c'est en réalité à la fois méprisant,
29:42 court-termiste
29:43 et prodigieusement dangereux.
29:44 Alors pourquoi méprisant ?
29:46 C'est méprisant pour les populations
29:47 alloctones
29:48 comme pour les populations autochtones.
29:50 C'est-à-dire qu'on considère
29:52 que tous sont des pages blanches,
29:54 que leur civilisation,
29:56 leur mœurs,
29:57 leurs héritages propres
29:58 sont du folklore négligeable
30:00 dont on peut faire fi,
30:01 qu'on peut écraser
30:02 d'une chicnode.
30:03 Ce qui se révèle dans les faits
30:05 est totalement faux.
30:06 Et on le voit dans l'actualité
30:08 en permanence.
30:09 Court-termiste,
30:10 parce que même sans parler
30:12 des autres implications,
30:13 d'un point de vue purement économique,
30:16 le compte n'y sera pas.
30:17 Je vais vous parler par exemple
30:18 des retraites.
30:19 Les retraites.
30:21 La population immigrée
30:23 que nous importons
30:24 est essentiellement sous-qualifiée
30:26 et presque deux fois plus
30:27 de sommage.
30:28 7,5% de la population,
30:30 13% des chômeurs.
30:31 Que la population française.
30:33 Or, pour que les retraites
30:34 soient servies,
30:35 il faut que les cotisations
30:36 soient proportionnées.
30:38 Or, de petits salaires
30:39 donnent lieu à de petites cotisations.
30:41 Donc en réalité,
30:42 il faut que les générations
30:44 se pérennisent,
30:45 que toute la France
30:46 se pérennise dans toutes
30:47 ses strates harmonieusement
30:48 pour que ça fonctionne.
30:50 Et puis, c'est vrai que
30:51 loin d'être une solution
30:52 à la retraite,
30:53 l'immigration finira au contraire
30:55 d'achever un mécanisme
30:57 de rallieve de solidarité
30:58 qui par essence repose
31:00 sur une société homogène.
31:02 Voyez ?
31:03 - Avançons un tout petit peu,
31:04 Gabrielle,
31:05 et je vous propose
31:06 qu'on aille à la dernière question
31:07 parce que ce qui nous intéresse
31:08 aussi, c'est de savoir
31:09 si ce que propose
31:10 Viktor Orban
31:11 peut être applicable ou non
31:13 en France.
31:14 Vous en pensez quoi ?
31:15 - Oui, alors,
31:16 on peut quand même dire
31:17 pourquoi la Hongrie,
31:18 hein, j'insiste,
31:21 est un pays qui est spécialement
31:24 attentif à ces questions-là.
31:25 C'est un pays qui a beaucoup
31:26 souffert des tentations hégémoniques
31:27 des autres pays autour de lui.
31:29 Et puis, c'est un pays qui a vu,
31:31 qui est frontalier avec l'Ukraine,
31:32 qui a vu ce qui se passait.
31:33 S'il y a une leçon de la guerre
31:35 russo-ukrainienne
31:37 que nous devrions tirer,
31:38 c'est celle consistant à dire
31:40 que les déplacements de population
31:42 ne se font pas sans dommages,
31:43 même quand les populations
31:44 sont culturellement proches.
31:46 Je vous rappelle que
31:47 des ouvriers russes
31:49 ont été déplacés
31:50 dans les campagnes ukrainiennes,
31:51 dans les villes ukrainiennes plutôt,
31:52 où il y avait beaucoup
31:53 d'agriculteurs ukrainiens
31:54 qui, eux, sont restés
31:55 dans les campagnes.
31:56 Et aujourd'hui,
31:57 cela provoque dans certaines régions
31:59 les confusions,
32:01 c'est le moins qu'on puisse dire,
32:02 et les heurts que l'on sait.
32:04 Alors, a fortiori,
32:05 quand les cultures sont éloignées.
32:06 Alors, que propose Victor Orban ?
32:08 Il propose des prêts à taux zéro,
32:10 30 000 euros,
32:11 que les familles avec trois enfants
32:13 sont dispensées de rembourser,
32:15 des allocations familiales
32:17 sans condition de ressources,
32:18 c'est quand même 7 %
32:19 du budget de l'État,
32:20 des déductions fiscales
32:22 et même l'exonération
32:23 d'impôts sur le revenu
32:24 à vie pour les mères
32:25 de quatre enfants,
32:26 et même depuis janvier dernier,
32:27 pour toutes les mères
32:28 de moins de 30 ans,
32:29 parce que le renouvellement
32:30 des générations,
32:31 c'est aussi avoir des enfants jeunes,
32:34 ce n'est pas la même chose
32:35 des générations qui se renouvellent
32:36 tous les 25 ans
32:37 ou tous les 30 ans, 35 ans.
32:39 Il y a aussi l'aide à l'achat
32:40 d'un véhicule,
32:41 cette place des trois enfants,
32:42 etc., etc.
32:44 Et puis, au-delà de l'aspect
32:45 purement matériel,
32:46 il y a l'aspect symbolique,
32:48 la procréation est encouragée,
32:50 valorisée,
32:51 quand ici, il faut bien le dire,
32:53 elle est dénigrée.
32:55 Alors, peut-être comme conclusion,
32:57 est-ce que cette politique
32:58 est calcable en France ?
32:59 Certains candidats,
33:00 comme Marine Le Pen
33:01 ou Éric Zemmour,
33:02 l'ont plus ou moins mis en avant.
33:04 En réalité, la société hongroise
33:05 est une société pré-migratoire,
33:07 la France est une société
33:08 post-migratoire.
33:10 Pour que cette politique
33:12 n'ait pas l'effet inverse
33:13 souhaité par ces candidats,
33:15 il faudra qu'ils trouvent
33:16 un moyen de la tailler
33:18 à la Code française.
33:19 On va parler dans un instant
33:20 avec Régis Le Sommier
33:21 des putsch en Afrique.
33:23 Il y en a eu un de putsch
33:24 sur ce plateau,
33:25 mais vous ne l'avez peut-être
33:26 pas remarqué.
33:27 J'ai demandé à Gabrielle Cluzel
33:28 d'aller à la dernière question,
33:29 elle a refusé.
33:30 Elle a fait tout son sujet,
33:31 donc c'était une forme
33:32 de coup d'État.
33:33 On verra ce qu'on va faire,
33:34 je vais peut-être rappeler
33:35 le quai d'Orsay.
33:36 Attention à vous, Gabrielle.
33:37 Peut-être sur la question
33:38 de la natalité, très rapidement,
33:39 Paul.
33:40 Quel regard vous portez ?
33:41 Pourquoi c'est un sujet tabou ?
33:42 Pourquoi on n'a pas le droit
33:43 de dire "il faut une politique
33:45 de natalité en France" ?
33:46 Au-delà du sujet tabou,
33:48 ce qui est vrai, c'est que
33:49 la question des dynamiques
33:50 démographiques est fondamentale.
33:52 On ne peut que se désoler
33:53 que dans le débat public
33:54 aujourd'hui, on ne l'évoque pas.
33:56 L'âge médian en Europe,
33:58 c'est 44 ans.
33:59 L'âge médian en Afrique,
34:00 c'est 18 ans.
34:01 C'est une équation
34:03 qui est très simple.
34:04 Le continent européen
34:05 est vieillissant,
34:06 le continent africain
34:07 est extrêmement jeune.
34:09 Il y a une vitalité extraordinaire
34:11 au continent africain,
34:12 et ce n'est pas le cas en Europe.
34:13 Par conséquent, tout ça est sourcé,
34:14 est documenté.
34:15 Des gens se sont exprimés,
34:16 des anciens patrons du FMI,
34:17 des présidents actuels,
34:18 qui ont expliqué que
34:19 l'immigration de travail
34:20 était le salut de cette Europe
34:22 vieillissante.
34:23 Dominique Strauss-Kahn,
34:24 pour ne citer que lui,
34:25 quand il était patron du FMI,
34:26 l'avait dit très clairement
34:27 aux vingteurs de TF1,
34:28 Claire Chazal, il avait dit
34:29 "voilà, le grand combat
34:30 du XXIème siècle,
34:31 ça va être de promouvoir
34:32 une immigration assez massive
34:33 qui permettra de compenser
34:35 la dénatalité en Europe".
34:37 Donc effectivement,
34:38 tout cela est documenté,
34:39 et c'est, si vous voulez,
34:40 le sens de l'histoire.
34:42 Après, les politiques
34:43 nationales hongroises,
34:44 françaises, italiennes,
34:45 vont tenter de faire quelque chose
34:47 si jamais il y avait
34:48 des personnes comme effectivement
34:49 Mme Mélanie ou M. Orban
34:50 qui arrivent au pouvoir en France.
34:51 Toujours est-il que la situation
34:53 est tellement avancée
34:55 que je doute de la possibilité même,
34:57 je vais peut-être être
34:58 un peu pessimiste sur ce plateau,
34:59 mais je doute même de la possibilité
35:00 de faire quelque chose
35:01 tel que c'est engagé.
35:02 En fait, c'est complètement
35:04 absurde d'opposer l'immigration
35:06 et la natalité.
35:08 Parce que pour que
35:09 l'immigration fonctionne,
35:10 il faut qu'il y ait beaucoup,
35:11 il y a plein de conditions
35:12 mais il faut notamment
35:13 qu'il y ait beaucoup
35:14 d'enfants indigènes locaux.
35:15 C'est-à-dire qu'on oublie toujours,
35:16 il ne peut pas y avoir
35:17 d'assimilation et d'intégration,
35:18 ça se passe par les enfants.
35:20 Donc il faut qu'il y ait
35:21 des enfants français
35:22 pour que les enfants étrangers
35:23 deviennent des français.
35:24 Sinon, ça ne marche pas.
35:25 La France, actualité internationale
35:27 à présent et on part également
35:28 en Afrique avec vous,
35:29 cher Régis Le Sommier.
35:31 Deux coups d'État au Niger
35:32 et au Gabon au mois d'août
35:33 ont provoqué un véritable séisme
35:35 en Afrique de l'Ouest.
35:36 La place de la France,
35:37 dont c'était la zone d'influence
35:39 en même temps que le théâtre
35:40 d'intervention militaire
35:41 impliquant nos militaires,
35:42 est remise en cause.
35:43 Régis, vous avez souhaité
35:44 aujourd'hui revenir en longueur
35:45 sur les racines profondes
35:46 d'un divorce entre la France
35:47 et l'Afrique et selon vous,
35:48 il prend sa source
35:49 dans un malentendu
35:51 le 20 juin 1990
35:54 lors d'un discours de la Bôle.
35:55 Racontez-nous.
35:56 Oui, alors ce fameux discours
35:57 de la Bôle, moi je le mets,
35:58 j'ai bien, quand j'ai été chargé
36:00 de rédiger cette chronique,
36:02 je me suis dit,
36:03 il faut vraiment comprendre
36:04 comment on peut faire
36:05 des choses comme ça.
36:06 Et c'est ce que j'ai fait.
36:07 Je me suis dit,
36:08 il faut vraiment comprendre
36:09 comment les pièces du peuple
36:10 se mettent en place
36:12 pour voir aujourd'hui
36:13 la France expulsée de l'Afrique.
36:16 Il n'y a pas d'autre mot.
36:17 On est en ce moment
36:18 en voie d'être expulsé.
36:20 Notre influence,
36:21 tout ce qu'on a bâti là-bas
36:23 est en train de disparaître.
36:24 Alors pourquoi ce discours de la Bôle ?
36:26 Ce discours de la Bôle,
36:27 il a un contexte,
36:28 20 juin 1990,
36:29 François Mitterrand qui va le prononcer,
36:31 il est écrit par Éric Orsenna,
36:33 et c'est le vent de la démocratie
36:35 qui souffle à l'Est.
36:36 Souvenez-vous,
36:37 fin de l'URSS très proche,
36:39 début de la montée des nationalismes,
36:41 et puis l'espoir démocratique.
36:44 Donc Mitterrand est porté
36:46 par cet idéalisme
36:47 et il va être tenté
36:48 de l'appliquer à l'Afrique.
36:50 Sauf que, il réunit à la Bôle
36:52 à peu près une quinzaine
36:53 de chefs d'État
36:54 et il va leur expliquer,
36:55 je vais citer une phrase,
36:56 "il y aura une aide normale
36:58 de la France
36:59 à l'égard des pays africains,
37:00 mais il est évident
37:01 que cette aide sera plus tiède
37:03 envers ceux qui se comporteraient
37:05 de façon autoritaire
37:06 et plus enthousiaste
37:07 envers ceux qui franchiront
37:09 avec courage
37:10 ce pas vers la démocratisation."
37:12 En face de lui,
37:13 la plupart des gens
37:15 qui sont en face
37:16 sont des autocrates,
37:17 sont des gens qui ont été élus
37:18 avec des élections truquées
37:20 ou qui sont au pouvoir
37:21 depuis déjà la dynastie bongo est là.
37:24 En fait, le problème,
37:25 c'est que ce discours
37:26 est prononcé sur le sol français,
37:28 devant ses dirigeants.
37:29 Évidemment, aussitôt,
37:30 on trouve à François Mitterrand
37:31 des accents paternalistes,
37:33 néocolonialistes.
37:34 On dit "mais François Mitterrand,
37:35 vous avez été élu
37:36 sur un programme de rupture,
37:39 socialiste de rupture
37:40 avec la France-Afrique".
37:41 On oublie un peu au passage
37:42 que ce monsieur France-Afrique,
37:44 c'est-à-dire Jacques Focard,
37:45 se trouve dans le bureau
37:46 de François Mitterrand
37:47 dès mai 1981
37:49 et qui va commencer, continuer
37:50 à demander des conseils
37:52 à celui qu'on appelle
37:53 l'homme des coups tordus du gaullisme.
37:55 Donc Mitterrand, en fait,
37:56 reprend l'habit du général.
37:58 On le sait, on ne va pas
37:59 ergoter là-dessus.
38:00 Donc, en fait, finalement,
38:01 il y a ce discours
38:02 et ce discours, en fait,
38:03 il va jeter la stupeur.
38:04 Ça va être le début
38:05 d'une nouvelle...
38:06 On va se dire, ça y est,
38:07 ça recommence, ça continue,
38:08 etc.
38:09 Alors qu'on espérait
38:10 établir un dialogue différent.
38:12 1994, on ne va pas rentrer
38:15 dans tous les détails,
38:16 mais d'un point de vue médiatique
38:18 et d'un point de vue du rôle
38:19 des Britanniques et des Américains,
38:21 l'affaire du Rwanda
38:22 va nous faire énormément de mal
38:23 en Afrique.
38:24 En fait, elle va dégrader
38:26 brutalement l'image de la France.
38:27 Alors, je ne vais pas rentrer
38:28 sur le fait, la responsabilité
38:29 de la France dans le génocide
38:31 des Tutsi, elle est toujours
38:34 l'objet d'intenses débats.
38:36 Mais les Américains,
38:37 ce qu'on ne voit pas,
38:38 c'est que les Américains
38:39 et les Britanniques
38:40 vont tirer profit
38:42 de cette baisse d'influence
38:43 et ils vont littéralement
38:45 nous expulser progressivement
38:46 d'Afrique de l'Est.
38:47 On est en 1994,
38:49 on bascule en 2007,
38:50 13 ans plus tard,
38:51 avec le discours de Dakar,
38:52 cette fois-ci.
38:53 Oui, discours de Dakar,
38:54 plume Henri Guénaud,
38:56 prononcé devant les étudiants
38:58 de l'université
38:59 "Chère Anta Diop",
39:01 une phrase qui ne passe pas du tout,
39:03 alors que c'est un discours
39:04 qui est inspiré.
39:06 J'ai appelé Henri Guénaud l'autre jour,
39:08 je vous dis ce qu'il m'a dit.
39:10 Il a dit "c'est la première fois
39:12 qu'un président français
39:13 prononçait un discours
39:14 aussi anticolonialiste".
39:15 Texte inspiré par Aimé Césaire,
39:18 Kamara Ley, Léopold Sédar Senghor.
39:20 Il dit "c'était un cri d'amour
39:22 pour l'Afrique et un appel
39:23 à un partenariat égalitaire".
39:25 Seulement, il y a une phrase
39:26 qu'on retient,
39:27 c'est "le drame de l'Afrique,
39:28 c'est que l'homme africain
39:29 n'est pas assez entré dans l'histoire".
39:31 Ça, ça va être exploité
39:33 contre la France,
39:34 ça va être exploité
39:35 contre nos intérêts,
39:36 ça va être un moment charnière
39:39 et l'Afrique ne comprend pas
39:40 du tout, en tout cas,
39:41 les intellectuels qui déjà
39:42 ont comme but de se débarrasser
39:45 de l'influence française
39:46 vont en profiter, en fait.
39:48 Et justement, ce qu'on a fait
39:50 en Afrique et là,
39:51 ce n'est pas ce qu'on a retenu
39:52 l'ensemble du discours.
39:54 D'autant que le problème
39:56 du discours de Dakar,
39:57 même si selon Henri Guaino,
39:58 il n'est absolument pas corrélé
39:59 avec l'affaire libyenne,
40:00 mais c'est que quatre ans plus tard,
40:02 le même président
40:03 qui prononce ce discours,
40:05 avec son allié britannique
40:07 et la bénédiction de Barack Obama,
40:09 engage la France
40:10 dans l'aventure libyenne.
40:11 Alors, cette intervention,
40:12 en fait,
40:13 elle est effectivement faite
40:15 au nom de la résolution 1973.
40:19 Elle visait à protéger
40:22 la population de Benghazi
40:23 pour éviter qu'elle ne soit pas
40:25 massacrée par les troupes de Kadhafi.
40:27 Mais en fait, nulle part n'y figure
40:29 l'exécution du guide
40:31 qui va se produire,
40:32 du guide de la révolution libyenne.
40:33 Est-ce qu'on oublie complètement
40:34 à l'époque où Kadhafi est assassiné,
40:36 on est focalisé.
40:37 Mais l'Afrique regarde ça
40:38 avec une horreur évidente.
40:40 Pourquoi ?
40:41 Parce que Kadhafi est extrêmement
40:42 populaire en Afrique.
40:44 C'est le dirigeant panafricain,
40:46 celui qui a accepté
40:48 de rompre ses liens
40:50 avec les monarchies pétrolières
40:52 moyenne-orientale
40:53 pour s'intéresser en Afrique
40:54 et pour investir en Afrique.
40:56 Et Kadhafi est humilié.
40:58 Sa mort est atroce.
41:00 Et évidemment, c'est des choses
41:01 qu'on va imputer à la France.
41:03 Les conséquences sont tragiques.
41:05 En plus, les armes de Kadhafi
41:08 vont déferler sur l'Afrique.
41:10 L'armée libyenne, vous savez,
41:11 elle était composée
41:12 de bons soldats touaregs,
41:14 d'origine touareg,
41:15 donc du sud.
41:16 C'était des très bons guerriers.
41:18 Une fois qu'il n'y a plus
41:19 d'armée libyenne,
41:20 qu'est-ce qu'ils font ?
41:21 Ils redescendent dans le sud.
41:22 Ils sont accompagnés parfois
41:24 par des miliciens djihadistes libyens.
41:27 Ils vont décider de fondre
41:29 et de former des califats
41:30 sur le Mali.
41:31 Et on arrive à ce qui va se passer...
41:35 - En 2013, avec l'opération Serval.
41:37 - L'opération Serval.
41:38 Alors là, on assiste à un moment
41:40 où la France peut rattraper les choses.
41:42 C'est un succès diplomatique,
41:43 un succès militaire.
41:44 À l'époque, je me souviens,
41:46 on accompagnait les militaires français,
41:49 les gamins hurlaient
41:50 "C'est Soie Hollande dans les villages".
41:52 La France, ça y est, était revenue.
41:55 On avait oublié un peu.
41:57 Il y avait aussi, quand même,
41:59 deux ans plus tard,
42:00 deux ans précédemment,
42:01 il y avait eu l'affaire Bagbo
42:02 en Côte d'Ivoire,
42:03 où les forces spéciales françaises
42:05 avaient été accusées
42:06 d'avoir livré le leader déchu
42:07 à ses opposants.
42:08 On avait dit "ça y est, la France
42:09 continue à jouer les faiseurs de rois".
42:12 L'opération Serval
42:13 va un petit peu laver tout ça.
42:15 Seulement, le problème,
42:17 c'est que ce qui va se passer,
42:19 c'est qu'à la suite de Serval,
42:22 va se passer Barkhane.
42:24 Barkhane, 2014, ça va durer 8 ans.
42:27 On va rester 8 ans pendant lesquels
42:29 notre armée perçut au départ
42:32 comme une force de libération
42:34 et peu à peu devient une armée d'occupation.
42:37 Une armée d'occupation,
42:38 d'autant qu'on mise sur un dirigeant
42:40 et ça, c'est François Hollande
42:41 avec l'International Socialist,
42:43 qui, dirigeant élu démocratiquement,
42:47 s'appelle Ibrahim Boubacar Keïta,
42:50 alias Ibeka.
42:51 Il fait partie de l'International Socialist,
42:53 c'est un copain de François Hollande.
42:54 François Hollande va miser sur lui
42:55 et c'est lui qui va être responsable
42:57 en grande partie du délitement de son pays,
43:00 de la corruption
43:01 et, quelque part, du coup d'État d'août 2020,
43:04 qui va amener les colonels au pouvoir.
43:06 Premier coup d'État de la série
43:08 que vous avez évoqué tout à l'heure.
43:10 Le Burkina Faso voisin.
43:13 Vous savez, quand le Burkina était...
43:15 Quand le Mali était en train de sombrer,
43:17 le Burkina restait un havre de paix.
43:19 Et puis, une série de coups d'État aussi
43:22 vont faire plonger le pays.
43:24 On détruit les anciennes structures
43:26 et le Burkina va ensuite plonger.
43:28 La menace djihadiste est là.
43:30 Je l'ai citée précédemment
43:32 dans le cas de l'opération Serval,
43:36 mais elle existe toujours,
43:38 elle est permanente et elle va éroder...
43:40 Elle va éroder ce...
43:42 Alors, le Mali et le Burkina,
43:45 il faut bien se rappeler,
43:47 il y a un autre élément,
43:49 la entrée en scène d'Emmanuel Macron
43:51 avec cette fameuse visite de 2017.
43:55 Vous vous souvenez ?
43:57 Le président caboret qui quitte la salle,
44:00 Emmanuel Macron qui dit,
44:02 "Quelque part, vous me parlez
44:04 "comme si j'étais toujours une puissance coloniale,
44:06 "mais moi, je ne veux pas m'occuper
44:08 "de l'électricité dans les universités
44:10 "du Burkina Faso, c'est le travail du président."
44:12 Et le président le prend très mal, il s'en va.
44:14 Emmanuel Macron, croyant faire un peu du OSS 117,
44:17 dit, "Il est parti réparer la climatisation."
44:20 Évidemment, c'est une bourde
44:23 qui est, comment dire, utilisée
44:25 et qui ne fait pas rire du tout les Africains.
44:28 Alors, il y a des choses qui suivent.
44:30 Vous savez, au sommet de Montpellier,
44:33 on est en octobre 2021,
44:35 la France pense mettre à l'honneur
44:37 les sociétés civiles et la diaspora.
44:39 Excluer l'IDEER pour l'Afrique, c'est inconcevable.
44:42 Voilà.
44:43 - Ce que je vous propose, Régis Le Sommier,
44:45 parce que dans un instant, on reste ensemble
44:47 et on aura l'ordre des pro 2,
44:49 qu'on poursuive, parce que là, on a eu la première partie,
44:52 qu'on poursuive ça ensemble dimanche,
44:54 parce que nous, on a besoin de comprendre aussi
44:56 les faits dominos, ces poutres répétitions,
44:58 ces coups d'État qui ont même commencé ici
45:00 sur le plateau avec Gabriel Cluzel.
45:02 C'est la responsable, si vous terminez pas cette séquence.
45:05 - J'y arrive au Niger, mais j'en ai beaucoup à vous dire.
45:07 - Merci beaucoup à tous les quatre.
45:09 J'ai été très heureux de reprendre l'antenne avec vous quatre.
45:13 On se retrouve dimanche pour Face à l'Info Week-end.
45:16 Demain à 19h, c'est Face à Bocoté.
45:18 Et dans un instant, c'est l'heure des pro 2.
45:20 A tout de suite.
45:21 ♪ ♪ ♪