L'Heure des Pros (Émission du 12/09/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Le syndicat de la magistrature sera ce week-end à la fête de l'humanité.
00:00:07 Il participera à des tables rondes dont les intitulés ne laissent aucun doute sur le parti pris idéologique.
00:00:14 Comment le mouvement social peut-il faire face aux violences policières ?
00:00:18 Ou le procès fictif des comparutions immédiates.
00:00:22 Vous avez bien entendu, fictif.
00:00:24 Le syndicat de la magistrature fait de la politique.
00:00:27 Quand un juge, un magistrat devrait être impartial.
00:00:31 Aux dernières élections professionnelles, le syndicat de la magistrature a convaincu un tiers des votants.
00:00:36 Son influence s'étend au-delà de ce résultat.
00:00:38 Le syndicat de la magistrature gangrène le cabinet du ministre de la Justice,
00:00:43 contrôle les commissions d'avancement et règne sur le conseil supérieur de la magistrature.
00:00:48 Il impose son point de vue idéologique de la culture de l'excuse relayée
00:00:54 par des médias qui penchent globalement à gauche dans notre pays.
00:00:58 Dans l'espace médiatique, le prisme anti-policier domine.
00:01:01 Écoles, universités, justice, intellectuels, artistes, médias, tout concourt à l'inversion des valeurs.
00:01:07 Mais revenons aux magistrats.
00:01:08 Ils ne sont pas élus.
00:01:10 Ils sont là pour appliquer une politique pénale qu'une élection au suffrage universel a validée.
00:01:15 Quelle garde des Sceaux osera faire respecter la séparation des pouvoirs ?
00:01:20 Que dira Éric Dupond-Moretti de cette présence à la fête de l'humanité ?
00:01:25 Question sans réponse.
00:01:27 Pour le moment, il est 9h.
00:01:29 Clémence Barbier.
00:01:30 La victime collatérale d'un tir à Marseille dimanche soir est décédée.
00:01:37 La jeune femme de 24 ans était en état de mort cérébrale après avoir été touchée chez elle
00:01:42 par une rafale tirée à l'aveugle près d'un point de deal dans le centre-est de la ville.
00:01:47 A Bretigny-sur-Orge, dans l'Essone, une violente agression.
00:01:50 Un agent administratif de la police en civil a été roué de coups par deux individus
00:01:55 devant un centre commercial ce samedi.
00:01:58 La victime, qui faisait ses courses, aurait fait une remarque à deux hommes
00:02:01 qui roulaient dangereusement à scooter.
00:02:03 Les deux suspects, auteurs des coups, ont été arrêtés, l'un est mineur, l'autre majeur.
00:02:08 Ce dernier sera jugé en comparution immédiate dans l'après-midi.
00:02:12 Total Energy prolongera le plafonnement à 1,99 euro par litre le prix de l'essence et du diesel dans ses stations.
00:02:20 Un plafonnement qui sera étendu au-delà de la fin de 2023
00:02:23 tant que les prix resteront élevés, a indiqué le groupe dans un communiqué.
00:02:28 Une bonne nouvelle pour les automobilistes alors que les prix des carburants sont montés en flèche cet été.
00:02:34 - Charlotte Dornelas est avec nous ce matin, Joseph Macé Scarron, Philippe Guibert, Vincent Erwoud,
00:02:41 Florian Tardif, je pense, sera là tout à l'heure, et Laurent Tapie, que vous connaissez.
00:02:45 Bonjour Laurent Tapie. - Bonjour Pascal.
00:02:46 - Ça fera deux ans, le 3 octobre au prochain que Bernard Tapie est parti.
00:02:51 Deux ans plus tard, Netflix va projeter la vie de Bernard Tapie avec Laurent Lafitte.
00:02:57 Vous avez vu tous les épisodes, je crois, toute la série ?
00:03:00 - Oui, j'ai vu tout hier.
00:03:01 - Bon, vous avez aimé ?
00:03:05 - Moyennement.
00:03:06 - On en parlera peut-être tout à l'heure.
00:03:09 Plus longuement, vous avez été consulté ?
00:03:12 - Non, à aucun moment.
00:03:14 Mais ça je le comprends, on en parlera tout à l'heure, mais je n'ai pas été consulté ni le reste de la famille.
00:03:20 Tristan Seguela a eu une démarche un peu entrepreneuriale,
00:03:22 et quand un entrepreneur veut faire son projet, il ne demande pas d'autorisation, il le fait, ça je respecte ça.
00:03:27 Je n'ai aucun rancœur vis-à-vis de ça, mais il y avait mieux à faire.
00:03:31 Ma frustration, c'est qu'il y avait mieux à faire.
00:03:33 - Le paradoxe, c'est qu'on a très envie de voir cette série, bien sûr,
00:03:38 que les échos qui nous reviennent disent qu'elle est plutôt réussie,
00:03:42 et que Laurent Laffitte, sur ce que j'ai vu, paraît bluffant.
00:03:46 - Les acteurs sont tous exceptionnels.
00:03:49 Les acteurs sont excellents, Laurent Laffitte, celle qui fait "Ma mère",
00:03:52 tous les acteurs sont très bons dans la série.
00:03:55 Mais pour autant, je ne considère pas que la série soit très réussie.
00:03:57 - Est-ce que d'ailleurs, les enfants, est-ce que vous avez votre propre rôle dans la série ?
00:04:02 - Non, ça fait partie des curiosités du choix de Tristan Seguela,
00:04:06 d'avoir choisi de faire une fiction.
00:04:08 C'est-à-dire qu'en fait, il a pris des éléments réels de la vie de mon père,
00:04:11 et autour de ces éléments, il a brodé une fiction complète.
00:04:15 Je trouve que c'est dommage parce qu'il y avait tellement de choses incroyables
00:04:18 dans la vie de mon père qu'il n'avait pas besoin d'aller faire de la fiction.
00:04:21 Du coup, le spectateur qui va regarder sera toujours perdu entre
00:04:24 "Est-ce que ce que je vois, c'est la réalité ou est-ce que c'est de la fiction ?"
00:04:27 Et c'est le cas pour la famille.
00:04:29 Donc la famille, il n'y a plus quatre enfants, il n'y en a plus que deux.
00:04:31 Ils ne s'appellent plus Nathalie, Stéphane, Laurent et Sophie,
00:04:33 ils s'appellent Stéphanie et Victor. Pourquoi ? Je ne sais pas.
00:04:37 - On verra évidemment des images tout à l'heure.
00:04:39 On parlera également du syndicat de la magistrature,
00:04:40 parce que je trouve ça absolument sidérant, bien évidemment.
00:04:44 Et j'attends ce que pourra dire Éric Dupond-Moretti,
00:04:47 même si selon le principe de ce gouvernement,
00:04:50 on est faible avec les forts et fort avec les faibles.
00:04:52 Donc là, on s'écrase, on s'écrase complètement sur ce sujet.
00:04:56 C'est absolument magnifique.
00:04:59 Je rappelle à les intitulés,
00:05:01 comment le mouvement social peut-il faire face aux violences policières ?
00:05:03 Si vous êtes policier, si vous êtes ministre de l'Intérieur
00:05:06 et que vous acceptez qu'un syndicat de la magistrature
00:05:08 aille participer à ce type de tableau rond.
00:05:10 Mais c'est la France.
00:05:11 Mais je voudrais qu'on commence par ce qui se passe à Marseille,
00:05:13 ville que vous connaissez évidemment très bien.
00:05:15 Dimanche soir, vous le savez, plusieurs tirs
00:05:17 dirigés contre un immeuble du quartier Saint-Isses à Marseille
00:05:20 ont grièvement blessé une femme de 24 ans.
00:05:23 On disait grièvement blessée, il se trouve qu'elle est décédée.
00:05:25 - Il y a un autre homme qui a été tué dans un règlement de comptes,
00:05:28 hier soir, dans cette nuit-là, 55 ans.
00:05:31 Je ne sais pas si le sujet de Viviane Hervier qu'on peut voir,
00:05:37 puisque cette information est tombée il y a quelques secondes,
00:05:42 c'est Marine Sabourin qui a actualisé ce sujet,
00:05:46 puisqu'on a appris il y a quelques minutes qu'hélas,
00:05:48 cette dame était décédée.
00:05:51 C'est une nouvelle victime collatérale du trafic de drogue.
00:05:54 Une femme de 24 ans sans histoire qui vivait avec sa mère
00:05:57 dans ce quartier du 10e arrondissement de Marseille est décédée.
00:06:01 Dimanche soir, la jeune femme s'est écroulée
00:06:03 après avoir reçu une balle perdue en plein visage.
00:06:06 Un adolescent de l'immeuble était venu lui porter secours.
00:06:10 - Je la connaissais, je connais sa mère, je connais sa famille.
00:06:12 C'est encore plus choquant.
00:06:14 Ça répète moi, ma mère, ma sœur.
00:06:16 Au moment du drame, vers 23h, les habitants ont été réveillés
00:06:19 par le bruit de dizaines de tirs.
00:06:21 À leur fenêtre, ils observent cette scène impuissante.
00:06:24 - Il y avait les voisins qui parlaient.
00:06:27 J'ai vu un mec en moto, un scooter, j'ai entendu le scooter.
00:06:34 J'ai entendu, ils ont tiré, ils doivent avoir encore les bouilles par terre.
00:06:37 J'ai entendu, "appelez le pompier, appelez le pompier, appelez le pompier".
00:06:42 J'ai essayé de voir d'où ça venait.
00:06:44 Ce soir-là, plusieurs armes de guerre ont été utilisées par les individus.
00:06:48 - C'est du calibre de 7,62 mm, donc c'est un calibre très puissant.
00:06:52 D'ailleurs, les mêmes armes et les mêmes munitions
00:06:54 qui ont été utilisées, pour vous dire, au Bataclan,
00:06:56 notamment lors des attentats du 13 novembre 2015.
00:06:59 Dans ce quartier au sud-est de la ville, le trafic de drogue prend de l'ampleur.
00:07:03 Les habitants demandent des renforts.
00:07:05 - Le réseau est en train de s'installer tout doucement, tranquillement,
00:07:08 sans que l'État bouge.
00:07:10 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat
00:07:13 en bande organisée et association de malfaiteurs,
00:07:16 en vue de la commission d'un crime.
00:07:18 - À chaque fois, on a l'impression qu'on monte d'un cran.
00:07:20 C'est-à-dire que là, vous êtes dans votre cuisine,
00:07:23 tranquillement, et vous mourez.
00:07:25 Et ça fait plusieurs jours que je dis,
00:07:28 en fait, c'est fichu, il n'y a rien à faire.
00:07:30 Rien à faire.
00:07:32 Et que c'est la société de demain, il n'y a rien à faire.
00:07:34 Puisque ce qu'il faudrait faire serait tellement,
00:07:37 à contrario de tout ce qu'on a fait depuis 40 ans,
00:07:39 que c'est quasiment impossible. Tout est perdu.
00:07:42 Donc tout est perdu dans ces cités-là.
00:07:44 Ces pauvres gens, personne ne les aidera.
00:07:49 Et ils le savent. Et ils le savent.
00:07:51 Donc, sauf si je me trompe et que vous apportez des solutions.
00:07:55 - État d'urgence.
00:07:56 Ça a été fait après les attaques terroristes.
00:07:58 On a saisi je ne sais combien d'armes sur le territoire en quelques jours.
00:08:01 Qu'on ne nous dise pas aujourd'hui qu'on n'est pas capable
00:08:04 de décréter un état d'urgence face à cette situation
00:08:07 pour saisir l'ensemble des armes qui circulent dans ces quartiers.
00:08:11 Parce qu'aujourd'hui, on a eu énormément de témoignages de policiers
00:08:14 qui nous disent qu'il y a quelques années,
00:08:16 une Kalachnikov, c'était une arme qui était utilisée par un dealer
00:08:20 dans un cas bien précis.
00:08:21 Aujourd'hui, c'est l'ensemble des dealers qui opèrent qui ont ce type d'armes.
00:08:26 - Emmanuel Macron est allé il y a quelques semaines.
00:08:28 - Oui, bien sûr.
00:08:29 - Donc quel est le poids de la parole politique ?
00:08:31 Vous ne pouvez même pas, dans ces quartiers-là,
00:08:35 faire entrer la paix dans ces quartiers-là.
00:08:37 Ils le savent, ces gens-là ? Ils savent que c'est fichu ?
00:08:40 Là, Marcel.
00:08:41 - Non seulement c'est fichu, mais je reviens sur ce qui a été dit.
00:08:44 Il y a un cran supplémentaire.
00:08:47 C'est la procureure Dominique Lawrence qui a été obligée de forger un nouveau mot
00:08:52 pour expliquer ce qui se passe à Marseille.
00:08:54 Parce qu'avant, elle parlait de, tout à fait légitimement, de narco-banditisme.
00:08:59 C'est-à-dire, c'était la guerre des gangs, la guerre des territoires.
00:09:01 Maintenant, elle parle de narco-homicide.
00:09:04 Pourquoi ?
00:09:05 Parce qu'on ne s'arrête plus à la guerre du territoire.
00:09:08 C'est-à-dire qu'on a multiplié les fusillades à l'aveugle.
00:09:13 À l'aveugle, c'est-à-dire pas règlement de compte entre gangs, à l'aveugle.
00:09:16 C'est-à-dire qu'on arrose la population.
00:09:18 Et c'est ça qui est dramatique.
00:09:20 Et c'est ça qui justifierait, justement, l'état d'urgence.
00:09:23 C'est-à-dire qu'on n'est plus du tout dans un affrontement entre gangs.
00:09:26 On est passé dans une autre dimension.
00:09:29 On est passé complètement dans autre chose.
00:09:31 Et quand elle dit narco-homicide, franchement, le mot est très, très juste
00:09:36 et montre bien qu'on a maintenant changé totalement de sens.
00:09:39 On est forcément dans des solutions qui seront radicales.
00:09:43 Oui, mais on les prend pas.
00:09:44 Puisque le trafic de drogue, c'est 200 000 personnes en France.
00:09:47 C'est l'équivalent de la SNCF.
00:09:50 C'est 3 à 4 milliards de...
00:09:51 Quel est le rapport avec la SNCF ?
00:09:52 C'est une entreprise.
00:09:54 C'est pour le nombre de personnes concernées,
00:09:57 c'est l'équivalent du nombre de salariés de la SNCF.
00:10:00 Je ne fais pas de comparaison entre la SNCF et le trafic de drogue.
00:10:03 C'est pour vous donner l'idée que c'est une dimension...
00:10:07 Mais si, parce que 200 000 personnes, il va falloir les attraper.
00:10:10 Enfin, c'est ça que je veux dire.
00:10:13 C'est 3 à 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
00:10:16 Donc, ça veut dire que...
00:10:17 Qu'est-ce que vous dites aux gens qui habitent dans ces cités ?
00:10:21 Le président de la République, il y est allé il y a trois semaines.
00:10:23 Qu'est-ce que vous leur dites ? Ils ont compris.
00:10:26 Sur Nîmes, on a eu le débat il y a 3, 4 semaines.
00:10:29 Ils veulent une présidence policière permanente.
00:10:31 Oui, ils ont raison.
00:10:32 Évidemment qu'ils ont raison.
00:10:34 Mais la difficulté, c'est qu'on ne peut pas...
00:10:36 Que l'État n'est pas assez fort.
00:10:38 Il n'y a rien à faire.
00:10:39 On a bien vu, on a bien vu à Nîmes, il y a eu toute une démonstration de force.
00:10:43 Et dimanche, il y a eu encore une fois deux blessés.
00:10:47 Deux blessés. Une voiture a été brûlée.
00:10:49 Ça a été encore une fois une fusillade.
00:10:50 À Nîmes, rien n'a changé.
00:10:52 Je crois qu'ils vont installer un commissariat.
00:10:55 Mais il y aura un commissariat.
00:10:57 Le commissariat va être construit.
00:10:58 Il sera cassé par les MDP.
00:11:00 On devrait avoir aussi un droit de suite.
00:11:02 Comme nous, on a un droit de suite sur les émeutes.
00:11:03 On a un droit de suite sur ce qui se passe.
00:11:04 À Nîmes, rien n'a changé.
00:11:06 Donc vous êtes dans des situations et je vous assure, tout le monde comprend.
00:11:09 En fait, tout le monde comprend que dans plein de domaines, il n'y a plus rien à faire.
00:11:11 Voilà, si je veux résumer.
00:11:13 Il y aurait à faire, mais il faudrait changer de manière d'agir.
00:11:18 De logiciel.
00:11:19 Ce n'est pas encore tout de suite parce que la société n'est pas mûre.
00:11:21 Vous voyez, il va falloir encore attendre un an, deux ans, trois ans.
00:11:24 Tant qu'ils ne seront pas au bas de l'immeuble de ceux qui dirigent le pays, les élites,
00:11:31 rien ne changera.
00:11:32 Mais le jour où ils seront en bas, le jour où ils seront en bas dans leur maison, à
00:11:37 ce moment-là, ils diront bonjour.
00:11:38 Parce qu'en fait, ils s'en fichent.
00:11:39 Ces gens-là, c'est pas grave.
00:11:41 On les laisse crever.
00:11:42 Oui, enfin, je pense que la multiplication des victimes collatérales va faire changer,
00:11:49 bouger les choses.
00:11:50 Parce que la réalité, c'est que comme on a un règlement de compte toutes les semaines
00:11:53 et plusieurs fois par semaine, il va y avoir de plus en plus de victimes collatérales.
00:11:57 C'est affreux à dire, mais c'est la réalité.
00:11:59 Gérald Darmanin, vous savez pas ce qu'il y a dans ce que vous venez de dire.
00:12:01 Vous, vous connaissez bien Mars.
00:12:02 Ce que vous venez de dire, ça me rappelle une anecdote que mon père me racontait quand
00:12:05 il avait été nommé ministre de la Ville.
00:12:07 Il avait voulu faire de la ville de Montfermeil un peu le laboratoire parce qu'elle était
00:12:11 représentative de ses banlieues.
00:12:13 Donc, il avait voulu comprendre.
00:12:14 Et le jour où il fait la visite de Montfermeil, le maire s'est arrêté avant les cités,
00:12:20 notamment la cité des Bosquets.
00:12:21 Il a dit et puis après, il y a là la cité.
00:12:24 Mon père dit bah on y va.
00:12:25 Il dit non, non, non, on n'y va pas.
00:12:26 On n'y va pas.
00:12:27 On n'y va pas.
00:12:28 D'ailleurs, personne n'y va.
00:12:29 Même la police, on n'y va pas.
00:12:30 Et c'était en 1994.
00:12:31 C'était en 1993.
00:12:32 Donc, il dit ici on y va.
00:12:33 Et donc, c'était il y a 30 ans.
00:12:34 30 ans.
00:12:35 C'est pour ça que c'est fichu.
00:12:36 Vous avez 30 ans de laxisme.
00:12:37 Que c'est fichu.
00:12:38 Mais parce que je le vois tous les jours.
00:12:39 On commence par où ?
00:12:40 Cher ami, je le vois tous les jours que c'est fichu.
00:12:41 Mais parce que ça fait 30 ans que...
00:12:42 Vous croyez qu'il n'y a aucune capacité de rebond dans ce pays ?
00:12:43 Mais parce que Laurent Tapie explique qu'il y a 30 ans, ça existait déjà.
00:12:44 Donc, je ne vois pas pourquoi ça changerait puisqu'on a toujours le même logique.
00:12:45 Sur ces sujets-là, où on change complètement de logiciel et on prend les dealers et ils
00:13:04 ne sortent plus jamais, comme je vous le dis à chaque fois, et on les met n'importe
00:13:07 où au monde, dans un endroit où ils restent ensemble.
00:13:10 N'importe où au monde ?
00:13:11 Où est-ce qu'on met ?
00:13:12 C'est très difficile.
00:13:13 C'est dans un endroit où ils ne sortent plus.
00:13:15 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:13:16 Ils ne sortent plus.
00:13:17 Si on veut combattre, et puis pareil, on commence à attaquer les consommateurs ou alors on
00:13:22 continue de...
00:13:23 Ce qui est sûr, Philippe, c'est que là, on bascule avec notamment la violence dont
00:13:26 ils sont capables de faire preuve à l'égard parfois d'innocents et sans faire le tri.
00:13:30 Quand on voit les pays qui ont eu affaire à ça, les méthodes...
00:13:33 Il va falloir se réveiller.
00:13:36 Oui, oui.
00:13:37 Non, les méthodes ressemblent pas à de la guerre.
00:13:38 Quand je vois...
00:13:39 On change une virgule dans un demi-néalité.
00:13:40 On change une virgule dans un demi-néalité.
00:13:43 Si vous prenez l'exemple de Montfermeil, après la visite de votre père, il y a eu
00:13:50 l'élection d'un maire, Xavier Lemoyne, qui fait ce qu'il peut avec énormément de
00:13:55 ténacité et d'obsolération de courage pour essayer justement d'intégrer les populations.
00:14:00 Moi, je suis le Bernard Tapie, j'ai suivi une citation de lui qui m'avait beaucoup
00:14:04 frappé à l'époque.
00:14:05 Il disait que dans un film, il disait "le pire ne manque pas d'imagination".
00:14:08 Il disait "le pire n'est jamais décevant".
00:14:10 "Le pire n'est jamais décevant".
00:14:11 C'est dans le film de Lelouch.
00:14:12 "Le pire n'est jamais décevant".
00:14:15 En France, c'est pas une histoire seulement de territoire, parce que moi, je connais un
00:14:21 point de deal à la frontière du 7e et du 15e arrondissement de Paris, donc dans les
00:14:25 beaux quartiers, où il y a eu un homicide, il y a eu des règlements de comptes et on
00:14:32 est au pied d'un immeuble où habitent de très hauts fonctionnaires du ministère de
00:14:36 la Défense, des officiers qui sont de travail dans des services de...
00:14:44 - Il y en avait eu en rue de Courcelles.
00:14:46 - Oui, oui, bon, et ça n'a pas empêché effectivement le trafic de perdurer, alors
00:14:50 que ça gêne effectivement le voisinage et que c'est un voisinage totalement intégré.
00:14:54 Mais ce qu'il y a d'après, c'est la corruption.
00:14:58 C'est pas simplement des magistrats indulgents, c'est pas simplement des policiers qui regardent
00:15:03 ailleurs.
00:15:04 C'est l'imbrication du crime et sa pénétration dans l'appareil d'État.
00:15:10 Et ça, ça nous pend au nez, parce que c'est ça ce qui arrive dans les pays latinos et
00:15:15 même aux Pays-Bas.
00:15:16 - Donc nous, on n'a pas franchi cette dernière étape, la corruption entre les politiques
00:15:19 et les trollies narcoïdes.
00:15:20 - Il y a déjà des signaux faibles.
00:15:21 - C'est vraiment un mouvement.
00:15:22 - Donc ça, c'est le désastre.
00:15:23 - C'est ça, c'est pas l'intrusion dans les quartiers bourgeois, dans la zone verte.
00:15:28 C'est vraiment l'imbrication du monde politique et de ce délinquant.
00:15:33 - Si je puis me permettre, on ne l'a pas franchi à une grande échelle, mais nous avons beaucoup
00:15:36 de signaux faibles.
00:15:37 Ça a été le cas dans les ports avec certains dockers qui ont été condamnés pour corruption.
00:15:42 On a certains élus qui sont eux-mêmes impliqués dans des histoires de trafic où ils ont prêté
00:15:47 une salle où ils disent eux-mêmes devant le tribunal "on ne pouvait pas faire autrement".
00:15:50 Alors moi, je ne suis pas ni juge ni procureur, je ne sais pas où est la vérité, mais ce
00:15:53 qui est sûr, c'est qu'ils étaient eux-mêmes imbriqués là-dedans.
00:15:56 On a eu des histoires avec des policiers et on a le procureur de Paris qui nous disait
00:16:02 l'année dernière qu'on a basculé dans une criminalité organisée notamment sur le terrain
00:16:08 du trafic de drogue qui est extrêmement inquiétante.
00:16:10 Cette interview a été donnée il y a un an et demi dans Le Monde, j'ai l'impression
00:16:13 qu'il y a quatre personnes qui l'ont lue dans le pays.
00:16:15 Moi, ça m'a terrifié de lire ça.
00:16:17 Donc si, on a déjà mis un pied là-dedans.
00:16:19 - La réalité, c'est qu'on a voulu acheter pendant 30 ans la paix sociale en faisant
00:16:22 le trafic de drogue.
00:16:23 - Ah, j'adore le réveil.
00:16:24 - Mais je suis en train de la dénoncer cette réalité.
00:16:27 - Non, mais on n'a pas juste acheté la paix sociale, on a insulté tous les gens qui
00:16:30 voulaient faire autrement.
00:16:31 - Mais rappelons-le quand même.
00:16:32 - Vous me sidérez toujours, mais c'est pour ça que j'aime vous écouter.
00:16:35 - C'est la réalité, et c'est pas une question de gaucher de droite.
00:16:38 - Ah si, c'est complètement une question de gaucher de droite parce que d'autres l'ont
00:16:41 dit pendant 30 ans et vous ne les écoutiez pas.
00:16:42 - Non, c'est pas vrai du tout.
00:16:43 - Et c'était des fascistes.
00:16:44 - Non, c'est vrai que la droite, c'est pas non plus...
00:16:45 - C'est pas vrai du tout.
00:16:46 Les élus locaux dont je vous parle, ils étaient de tous bords politiques.
00:16:48 - Oui.
00:16:49 - Donc ne politisez pas outre mesure le truc.
00:16:52 - Je dis à Marine Lençon tout à l'heure, comme on parlera de Bernard Tapie, il y avait
00:16:55 un...
00:16:56 Et ça vous ennuie de le revoir des images de votre père ?
00:16:59 - Non pas du tout, au contraire, c'est un plaisir.
00:17:00 - Bon, alors on verra tout à l'heure une image d'échange justement sur Montfermeil,
00:17:04 sur un plateau de télévision où il échange avec...
00:17:07 C'est assez musclé.
00:17:09 - Il me vient une petite anecdote, Pascal, là, comme ça, parce qu'on parle des méthodes
00:17:12 pour résoudre ce genre de problème.
00:17:14 Malheureusement, quand vous avez affaire à des gens violents, il n'y a pas de méthode
00:17:17 douce pour s'en sortir.
00:17:18 Et je vais vous donner l'exemple de ce qu'a fait aussi mon père avec le hooliganisme.
00:17:22 Quand il est arrivé dans le football en 1986 à Marseille, il y avait des hooligans.
00:17:25 Il y en avait dans tous les stades de France, il y en avait pendant très longtemps au PSG.
00:17:30 Heureusement, ils ont fini par partir.
00:17:31 Et donc, quand il est arrivé, il y avait un tout petit groupe.
00:17:34 On parle d'une centaine d'individus sur l'ensemble du stade qui étaient des néo-nazis, qui
00:17:39 faisaient le salut, il n'y a rien, faisaient des cris de singes quand il y avait un joueur
00:17:44 de couleur qui avait la balle.
00:17:45 Et ça, mon père a dit, c'est assez insupportable, ce n'est pas possible.
00:17:47 Sauf qu'on lui a dit, oui, mais d'accord, mais comment on fait ? Il n'existe pas un
00:17:51 délit à l'entrée du stade pour dire, vous, vous ne rentrez pas.
00:17:53 Il a fait une méthode tapis et je pense que malheureusement, c'est ce qu'il faudra faire
00:17:57 un jour.
00:17:58 Il a recruté dans les salles des types qui faisaient de la boxe.
00:18:01 Il leur a dit, je vous ai un étiquette pour l'OM, vous leur cassez la gueule.
00:18:04 Il l'a fait une fois, il en est revenu deux fois moins.
00:18:08 Il a fait une deuxième fois, une troisième fois et puis il n'en avait plus un.
00:18:11 C'est compliqué, évidemment.
00:18:12 Mais c'est vrai.
00:18:13 A la fin, le problème a été résolu.
00:18:14 C'est la méthode tapis.
00:18:15 Je propose d'écouter Gérald Darmanin, parce que l'instant est grave, évidemment.
00:18:24 Gérald Darmanin est à Marseille, je crois, et il a réagi, ministre de l'Intérieur,
00:18:28 sur le décès de cette jeune femme.
00:18:29 D'abord, je veux évidemment dire que la mort de cette jeune fille nous touche toutes
00:18:35 et tous.
00:18:36 Elle touche les Marseillais, bien évidemment, touche la famille, auxquelles je veux bien
00:18:38 m'adresser.
00:18:39 Mes condoléances, c'est plus à trister, mais elle nous touche toutes et tous.
00:18:43 Incontestablement, manifestement, il s'agit d'une victime collatérale de règlement
00:18:48 de compte ou de reconquête ou de conquête de points de deal dans un quartier qui n'est
00:18:52 pas le plus criminogène de la ville et dont on voit que, sans doute, c'est l'effet
00:18:58 du travail très important que fait la police d'éradication de points de deal.
00:19:01 Je pense à l'éthique, je pense à la paternelle, je pense à Campanule et peut-être, la enquête
00:19:07 nous le dira, que les trafiquants cherchent d'autres endroits à s'implanter, puisque
00:19:11 s'il y a un petit point de deal dans le lieu, dans ce quartier-là, ce n'est pas le point
00:19:16 de deal le plus efficace, si j'ose dire, pour les trafiquants de drogue.
00:19:20 Donc, il faut que nous posions des questions sur, finalement, la transformation de la
00:19:25 géographie de la drogue à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône.
00:19:28 C'est vraiment une explication.
00:19:31 Parce que, encore une fois, ces fusillades, ce qu'on appelle en effet l'argomicide, ces
00:19:36 fusillades, c'est fait pour terroriser aussi les consommateurs de l'autre gang.
00:19:43 C'est ça qui est fait.
00:19:44 Donc, l'explication du ministre de l'Intérieur est un peu courte.
00:19:49 On sait qu'il y a deux mafias à Marseille.
00:19:51 On sait qu'il y a deux mafias qui se font la guerre à Marseille.
00:19:53 Exactement, sur Marseille, c'est-à-dire que l'idée que c'est le harcèlement qui provoque
00:19:57 les règlements de comptes est fausse et à Marseille, on le sait, il y a deux clans.
00:19:59 Et l'histoire, notamment l'affrontement mortel en ce moment, a commencé par une bagarre
00:20:05 dans une boîte de nuit en Thaïlande l'année dernière.
00:20:08 Par ailleurs, ils ont des énervements qui commencent très faibles.
00:20:13 Mais simplement, malheureusement, j'aimerais bien que Gérald Darmanin ait raison, mais
00:20:17 malheureusement, c'est parallèle au harcèlement mis en place par les forces de l'ordre.
00:20:21 Alors, je voulais qu'on parle de ce qui s'est passé à Brétigny-sur-Orge.
00:20:24 Dans les Sônes, un agent de l'IGPN a été roué de coups samedi.
00:20:27 D'ailleurs, les personnes qui l'ont roué de coups ne savaient pas qu'il était de l'IGPN
00:20:30 devant l'entrée du centre commercial de Brétigny-sur-Orge.
00:20:32 Les deux agresseurs présumés, on va montrer les images dans une seconde, nous les avons
00:20:38 floutés comme nous le faisons toujours.
00:20:39 Les deux agresseurs présumés ont pu être interpellés.
00:20:42 Mais pourquoi le parallèle avec Marseille et Brétigny ?
00:20:44 C'est-à-dire que vous avez deux personnes, au fond, qui sont tranquilles, l'une de
00:20:52 vaquer dans sa cuisine, l'autre d'aller dans un centre commercial, et les deux sont
00:20:56 agressés.
00:20:57 L'une est morte et l'autre est grièvement blessée.
00:21:00 Et c'est la France d'aujourd'hui.
00:21:01 C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous mettez un pied dehors, tout peut arriver.
00:21:05 Pas partout, tout peut arriver.
00:21:08 Non mais si, justement, de plus en plus malheureusement.
00:21:10 Tout peut arriver, je suis désolé de vous le dire.
00:21:11 Pas tout le temps, mais ça arrive de plus en plus.
00:21:13 Mais tout peut arriver.
00:21:14 Vous ne pouvez pas dire que vous mettez un pied dehors.
00:21:17 C'est un coup de gorge dès que vous mettez un pied dehors en France.
00:21:20 Ce n'est pas ça qui a été dit, simplement, que ça peut désormais arriver partout.
00:21:23 Je le dis, je dis que personne n'est à l'abri dans aucun quartier de France.
00:21:27 Voilà, aucun.
00:21:28 Maintenant, si vous avez un quartier privilégié, surtout, vous me le dites.
00:21:31 Vous me le dites parce qu'on ira.
00:21:32 - Les zones vertes, Pascal.
00:21:33 - En pleine forêt, peut-être.
00:21:34 - En plein milieu de la France, dans les beaux quartiers, vous risquez pas grand-chose.
00:21:39 - Je vais vous dire, une courselle, il y a encore trois mois.
00:21:42 - Vous êtes sérieux ?
00:21:43 - Oui, je suis sérieux.
00:21:44 - Coralie-du-Boste, à la terrasse du Café de l'Alma, en plein septième arrondissement.
00:21:49 L'année passée, elle s'est fait agresser.
00:21:52 - Vous me dites non.
00:21:54 En plein, je ne sais pas si vous connaissez le carrefour de l'avenue Rapp et de la rue
00:21:59 de l'université.
00:22:00 - Oui, je connais bien.
00:22:01 - Elle s'est fait agresser l'année dernière, voler son sac et taper dessus.
00:22:06 Donc, ne dites pas ça, en fait.
00:22:08 Pourquoi vous dites ça ?
00:22:09 - Je dis simplement...
00:22:10 - C'est un exemple que je cite.
00:22:11 - De tout temps, dans tous les quartiers, vous avez eu des agressions.
00:22:14 Je dis simplement que dans les quartiers des centres-villes, ça vaut pour Paris comme
00:22:19 ça vaut pour les principales métropoles.
00:22:21 Ce sont des endroits qui sont nettement moins exposés que les autres.
00:22:24 - Brétilie-sur-Or.
00:22:25 - On peut mettre le pied d'or sans avoir de problème.
00:22:26 - Écoutez, moi, je suis désolé.
00:22:28 Je vais vous dire quelque chose.
00:22:31 J'étais hier avec quelqu'un.
00:22:34 Et d'abord, il y a beaucoup de gens qui nous écoutent en Israël.
00:22:36 Avec quelqu'un qui était à Eilat, qui est arrivé en France parce qu'il passe 10 jours
00:22:41 en France.
00:22:42 Il avait une montre à son poignet.
00:22:44 En Israël, tu peux te balader avec une montre en Israël.
00:22:48 Personne ne viendra te piquer ta montre.
00:22:50 - C'était des exemples.
00:22:51 - Je peux surtout terminer.
00:22:54 Qu'est-ce que lui ont dit ses enfants ? Il est venu voir ses enfants.
00:22:58 - Papa, enlève ta montre.
00:23:01 Parce que dans l'huitième arrondissement, tu es agressé si tu as une montre comme ça.
00:23:07 En Israël, tu n'as aucune agression.
00:23:09 Aucune.
00:23:10 Je suis désolé de vous le dire parce que c'est comme ça que ça se passe.
00:23:13 - L'huitième arrondissement doit être un des quartiers où il y a le plus de policiers
00:23:15 au mètre carré.
00:23:16 Pour des raisons qualifiées à proximité.
00:23:18 - Est-ce que vous entendez ce que je vous dis ?
00:23:20 Qu'en Israël, tu peux te balader.
00:23:23 - C'est un pays.
00:23:24 - Tu peux te balader avec tous les bijoux et tu n'as aucune agression.
00:23:28 En France, ce n'est pas possible.
00:23:29 Est-ce que vous pouvez entendre ça ?
00:23:31 - La description que vous faites d'un pays où, y compris dans l'huitième arrondissement,
00:23:36 auquel le cœur, le triangle d'or de Paris, on risque de se faire agresser.
00:23:39 - Bien sûr.
00:23:40 - Vous venez la nuit sur les Champs-Elysées ?
00:23:41 - Vous êtes complètement déconné.
00:23:46 Franchement, vous me faites peur.
00:23:47 - Au son de Mars.
00:23:48 - Si vous voulez, on va se balader au son de Mars à 3h du mat et on passe par les Champs-Elysées
00:23:52 en revenant.
00:23:53 - Comme vous, je vous habite dans les mêmes quartiers que vous.
00:23:54 - On va parler.
00:23:55 C'est l'occasion d'ailleurs de s'allumer.
00:23:57 - Philippe, moi aussi, ça fait 30 ans que je vis dans le 7e.
00:24:02 J'ai cette chance-là.
00:24:03 On est des privilégiés.
00:24:04 Je vis dans le 7e.
00:24:05 Mon fils était avec une bande de copains à lui.
00:24:07 Ils ont 18 ans.
00:24:08 Ils sont allés, je vous parle de ça, il y a deux mois.
00:24:10 Ils sont allés aux Invalides.
00:24:13 Pas à 3h du matin, à 23h.
00:24:16 Et il y a une bande de 15 jeunes de banlieue qui sont venus et qui leur ont massacré la
00:24:24 tête.
00:24:25 Et mon fils, il a réussi à s'en sortir parce qu'il a fait de la boxe et il a réussi à
00:24:28 en mettre un KO et à partir.
00:24:30 Et ces copains se sont fait massacrer.
00:24:32 Et attendez, sans raison.
00:24:33 On est dans une société où maintenant, il y a de la violence.
00:24:37 Sans raison.
00:24:38 Les types sont venus juste pour casser la gueule à des types en se disant "tiens, c'est
00:24:41 des types du 7e, on va leur casser la gueule".
00:24:43 C'est une réalité.
00:24:44 - On va marquer une pause et on va continuer ces débats.
00:24:48 On parlera du Maroc et de Kim Jong-un.
00:24:49 Moi, je suis toujours passionné par Kim Jong-un.
00:24:52 - Mais il est fait pour ça.
00:24:54 - On ne sait rien.
00:24:55 - Il a son rôle dans la grande comédie mondiale.
00:24:57 - Son petit train était arrivé à Moscou ?
00:24:59 - Oui, non, il est arrivé en Russie.
00:25:01 On ne sait pas où il est allé.
00:25:02 - Oui, mais alors il ne prend jamais l'avion ?
00:25:04 - Si, contrairement à son père, il le prend de temps en temps.
00:25:07 Mais en général, il préfère prendre son train blindé.
00:25:09 - Pour aller en Russie.
00:25:10 - Et le train blindé, ce n'est pas un train blindé, c'est trois trains blindés.
00:25:14 On a un devant au cas où il y aurait une mine pour vérifier la voie.
00:25:18 Il y en a un derrière pour le petit personnel.
00:25:20 Et il y a le train vert, le train blindé de Kim.
00:25:24 - Il y a une nouvelle lune.
00:25:25 - Alors, pour le Putin, j'aimerais être petite souris pour savoir ce qu'ils se disent.
00:25:29 Et on va marquer une pause.
00:25:30 J'espère que vous, vous le savez.
00:25:31 - Voler au-dessus de la Russie, c'est aussi prendre des risques.
00:25:33 - Florian Tardif de sa présence, parce qu'il est appelé à, non pas d'autres fonctions,
00:25:41 mais d'autres activités.
00:25:42 - On me rappelle.
00:25:43 - D'autres activités.
00:25:44 - D'autres fonctions.
00:25:45 - Ça, ce n'est jamais bon.
00:25:46 - Oui, c'est clair.
00:25:47 - Il est appelé à d'autres fonctions.
00:25:48 - Il va aller déployer ses talents ailleurs.
00:25:52 - Mais il est appelé à d'autres activités.
00:25:54 Et je vous dis peut-être à demain matin.
00:25:57 - Ce sera le retour de Gauthier.
00:25:58 - La Gauthier-Lebrette revient.
00:26:00 - Non, non, Gauthier revient.
00:26:01 - Le jeune barbier revient.
00:26:02 - Un homme transformé.
00:26:03 - Un homme transformé.
00:26:04 On l'espère en forme.
00:26:05 Clémence Barbier nous rappelle les titres.
00:26:08 - Après la mort d'une jeune femme à Marseille, victime d'une balle perdue, dimanche soir,
00:26:16 Gérald Darmanin réagit.
00:26:17 Il est en déplacement ce matin dans la cité phocéenne.
00:26:20 Selon le ministre de l'Intérieur, ce quartier de Saint-Isse n'est pas le plus criminogène
00:26:25 de la ville, mais des trafics de stupéfiants tentent de s'y implanter.
00:26:28 Le ministre dit se questionner sur la transformation de la géographie de la drogue à Marseille.
00:26:34 C'est une grande première.
00:26:35 Le syndicat de la magistrature sera présent à la fête de l'UMA, prévue du 15 au 17
00:26:39 septembre.
00:26:40 Mais polémique, il a accepté de participer à des tables rondes mettant en cause des
00:26:44 violences policières, ce qui a provoqué la colère du syndicat de police Allianz.
00:26:49 Selon lui, le syndicat de la magistrature affiche ouvertement une haine anti-police.
00:26:54 Le train blindé de Kim Jong-un est arrivé en Russie.
00:26:58 Il s'agit de son premier voyage à l'étranger.
00:27:01 Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le dirigeant nord-coréen va participer à
00:27:06 un sommet avec Vladimir Poutine, le président russe, dans les prochains jours.
00:27:10 C'est vrai que ces images viennent d'un autre temps.
00:27:12 Tu as l'impression que tu es à la fin du 19e, début du 20e siècle.
00:27:16 C'est absolument fascinant.
00:27:18 C'est vrai qu'il y a beaucoup de policiers qui nous écoutent et puis au hasard de nos
00:27:21 discussions, j'en ai rencontré régulièrement sur le terrain.
00:27:25 Et puis, je leur donne mon portable et puis ils m'envoient parfois des textos.
00:27:29 Donc beaucoup vous écoutaient.
00:27:31 Il y a une seconde, beaucoup vous invitent à venir avec eux.
00:27:34 C'est Marc.
00:27:35 - Attendez, attendez, attendez.
00:27:36 Soyez gentil Philippe, parce que si vous parlez tout le temps, si vous interrompez tout le
00:27:40 temps.
00:27:41 - J'essaie juste de développer mon point de vue, si ça ne vous dérange pas.
00:27:44 - Oui, mais ce n'est pas un point de vue parce que vous n'êtes pas sur le terrain en fait.
00:27:47 - Là, c'est quelqu'un qui dit les Champs-Elysées, zone criminogène importante de Paris.
00:27:50 J'y suis depuis 25 ans.
00:27:51 - Mais tout le monde le sait sur les Champs-Elysées.
00:27:52 - Ah bon, c'est pas un quartier chic ?
00:27:53 - C'est pas un quartier chic les Champs-Elysées ?
00:27:54 - Tout le monde le sait sur les Champs-Elysées.
00:27:55 C'est l'arrivée des métros.
00:27:56 Tout le monde le sait.
00:27:57 - Je salue aussi Stéphane Delabacque, etc.
00:27:58 Ils se reconnaîtront.
00:27:59 En revanche, comme vous avez parlé, on n'a même pas vu le sujet de Brétigny.
00:28:00 - Ça va être de ma faute si on ne voit pas les sujets.
00:28:01 - Il faut arrêter de parler.
00:28:02 - En fait, je vous laisse, je vais rejoindre Florian Tardif.
00:28:23 - En revanche, vous êtes en train de reprendre le rôle laissé vacant par notre ami Laurent
00:28:28 Geoffray et je pense que vous arrivez extrêmement bien à prendre ce rôle.
00:28:29 - Je ne suis pas digne de cette...
00:28:30 - Laurent Geoffray qui ne souhaite plus venir sur notre plateau, je le répète, et j'ai
00:28:31 l'impression que ça peut arriver à n'importe qui, n'importe quand, n'importe où et n'importe
00:28:38 comment.
00:28:39 Vous voyez le sujet et il est signé Tony Pitaro.
00:28:42 - Tu as dit ça ne va pas, non ?
00:28:47 - Samedi dernier, en fin d'après-midi à Brétigny-sur-Orge, en Essonne, un homme qui faisait ses courses
00:28:54 avec son épouse a été violemment agressé devant ce centre commercial.
00:28:58 L'homme a fait une remarque à deux individus qui roulaient dangereusement à bord d'un scooter
00:29:02 et a été roué deux coups.
00:29:04 Les suspects, deux jeunes hommes.
00:29:06 Pour les clients de ce centre commercial, c'est l'incompréhension.
00:29:16 - On ne sait jamais ce qu'on va tomber, on ne sait jamais si tu vas sortir un flingue
00:29:19 ou n'importe quoi.
00:29:20 C'est la société d'aujourd'hui.
00:29:21 - Agresser les gens comme ça gratuitement, oui, c'est toujours choquant.
00:29:25 - Quand on leur sort la vérité, les gens les agressent.
00:29:28 Dans ces temps-là, on ne peut plus rien dire à qui que ce soit et c'est dommage.
00:29:32 Franchement, je suis vraiment triste pour la personne.
00:29:34 L'homme victime de ces coups souffre de douleurs au visage et aux côtes.
00:29:37 Il lui a été délivré une incapacité totale de travail pendant 15 jours.
00:29:42 - Ça s'appelle la France Orange Mécanique.
00:29:45 Mathieu Vallée, que vous connaissez, nous parle du profil des agresseurs.
00:29:49 - On sait que le majeur de 19 ans est un militaire et que le mineur de 17 ans allait s'engager
00:29:54 dans l'armée.
00:29:55 Ça fait peur de savoir que ces gens peuvent servir de drapeau en agressant quelqu'un
00:29:59 qui sert aussi la population en travaillant dans la police nationale.
00:30:02 Et en fait, non seulement il a essuyé des coups et des insultes dès qu'il leur a fait
00:30:05 la réflexion, mais en plus, quand ils ont compris qu'il travaillait dans la police,
00:30:08 les coups ont été redoublés.
00:30:10 Et ce mineur de 17 ans, par exemple, a porté des coups au visage de notre collègue.
00:30:13 Ce qui a entraîné notamment ces 15 jours d'identité.
00:30:15 Et là où, évidemment, on n'est pas content, en tout cas où moi, je me révolte,
00:30:19 c'est que je peux vous dire que cette personne qui a reconnu les faits a été remise en
00:30:23 liberté hier soir à ses parents puisqu'elle a 17 ans et elle comparaîtra devant le tribunal
00:30:27 correctionnel pour mineurs le 25 octobre.
00:30:29 Ce n'est pas admissible.
00:30:30 En fait, quand je vous dis que rien n'est possible en France, tant qu'on n'aura pas
00:30:34 tout changé, le type, il bat à mort quelqu'un sur un parking, il est dehors.
00:30:41 Qu'est-ce que vous voulez faire dans une société comme ça ? C'est fini.
00:30:43 Et puis le syndicat de la magistrature ira parler à la fête de l'humanité.
00:30:47 Ce pays est foutu.
00:30:48 Je veux dire, je ne peux pas vous dire autre chose.
00:30:50 Ce pays est foutu.
00:30:51 Il est complètement foutu.
00:30:52 Quand on est là, à ce niveau d'inversion des valeurs, c'est fini.
00:30:58 Mais je pense que c'est vrai d'ailleurs.
00:31:00 C'est fini, c'est la fin, on y va, on y va tout droit.
00:31:03 C'est terminé.
00:31:04 Ça fait mille ans que ça dure.
00:31:05 Ah non, non, non, à ce niveau-là.
00:31:07 Ce niveau-là, je veux dire, mais c'est révoltant.
00:31:10 C'est révoltant.
00:31:12 Le type de 17 ans, il bat à mort sur un parking, il est dehors.
00:31:16 Mais c'est ré...
00:31:17 Je veux dire, il n'y a plus quelque chose qui ne tourne plus rond dans la France, mais
00:31:21 ça fait bien longtemps que ça dure.
00:31:22 J'ai vu les images non floutées qui sont absolument terribles.
00:31:26 En plus, qui montrent des agresseurs d'une lâcheté inouïe parce qu'il est au sol,
00:31:29 ils reviennent sur la personne pour lui écraser la tête à coups de talons.
00:31:34 Voilà, donc c'est vraiment, enfin bon, c'est vraiment terrible.
00:31:37 C'est des barons.
00:31:38 Évidemment, là, on ne va pas entendre des personnes parce que ça ne correspond pas
00:31:43 à ce qui s'est passé à Brétigny, à leur schéma.
00:31:45 Pas du tout.
00:31:46 Parce qu'on voit bien que ceux qui l'arrêtent, d'ailleurs il y a une dame qui dit, vous
00:31:50 êtes la honte pour la communauté africaine.
00:31:52 Les personnes qui arrêtent, justement, sont des personnes d'origine africaine.
00:31:55 C'est eux qui s'interposent.
00:31:57 C'est eux qui disent aux autres, vous êtes des voyous.
00:31:59 Alors évidemment, bien sûr, c'est quelque chose qui n'entre pas dans leur schéma.
00:32:04 Et ça, c'est tout le temps.
00:32:06 C'est tout le temps.
00:32:07 Et ça montre bien qu'il n'y a pas d'un côté des personnes d'Afrique, africains
00:32:11 ou des personnes issues de telle ou telle origine.
00:32:13 Non, il y a des personnes qui simplement veulent vivre en citoyen ordinaire, pouvoir
00:32:19 se chercher, pouvoir se promener, pouvoir sortir tout simplement d'un café, d'un
00:32:23 grand magasin et autres, sans se faire agresser.
00:32:26 Tolérance zéro.
00:32:27 Vous n'en sortirez pas.
00:32:29 Bon, l'actualité internationale avec le Maroc, c'est la course contre la montre.
00:32:32 Je vous propose de voir le sujet et les dernières informations que nous avons.
00:32:37 Et puis après, on parlera évidemment de Kim Jong-un.
00:32:40 C'est une course contre la montre pour trouver des survivants.
00:32:45 Le village d'Imoula, situé à 300 kilomètres au sud-est de Marrakech, est aujourd'hui
00:32:51 complètement détruit.
00:32:52 Ses habitants continuent de chercher désespérément leurs proches à l'aide de pelles et d'outils
00:32:57 de fortune.
00:32:58 Si une ambulance avec quelques couvertures et du matériel de secours est arrivée, les
00:33:03 habitants déplorent l'absence de secours.
00:33:05 L'État n'est pas venu.
00:33:07 Nous n'avons vu personne.
00:33:08 Après le séisme, ils sont venus pour compter le nombre de victimes.
00:33:12 Aujourd'hui, il ne reste plus un seul d'entre eux.
00:33:15 Pas de protection civile, pas de force d'assistance.
00:33:18 Personne n'est là avec nous.
00:33:20 Nous nous sentons complètement abandonnés ici.
00:33:23 Personne n'est venu nous aider.
00:33:24 Nos maisons se sont effondrées et nous n'avons nulle part où aller.
00:33:28 A Moul Ebrahim, à une heure de Marrakech, les secours sont enfin arrivés, hier en fin
00:33:33 de journée.
00:33:34 Cette femme est restée plus de 48 heures allongée avec le bassin fracuré.
00:33:38 En attendant l'arrivée des autorités, les hommes du village ont cherché sans relâche
00:33:42 d'éventuels rescapés.
00:33:44 Lorsque le tremblement de terre s'est produit, toutes les communications ont été coupées.
00:33:49 Ce sont les villageois qui ont sorti ces victimes des maisons, passant la nuit dans le froid.
00:33:54 Dans ce village qui n'est plus qu'un immense tas de gravats, les habitants continuent leurs
00:33:59 recherches.
00:34:00 Mais le temps presse.
00:34:01 Plus les heures passent, moins il y a d'espoir de retrouver des survivants.
00:34:05 Le dénuement, la pauvreté, la misère de ces pauvres gens est terrible.
00:34:11 Oui, bien sûr.
00:34:12 En plus, ils sont dans des coins qui sont assez reculés en montagne, donc difficile
00:34:16 d'accès.
00:34:17 Les routes ont été obstruées par les gravats et donc les secours ont du mal à y arriver.
00:34:21 Même les secours héliportés dans certains coins n'arrivent même pas à dégager, à
00:34:27 rapatrier les blessés.
00:34:28 Donc non, effectivement, c'est un véritable drame pour les Marocains.
00:34:32 Il y a un élan de solidarité intérieure très fort avec la mobilisation à la fois
00:34:36 de l'armée, de volontaires, etc.
00:34:38 C'est aussi une des raisons d'ailleurs.
00:34:40 On a entendu Catherine Colonna ahir, la ministre des Affaires étrangères, qui est si discrète.
00:34:46 Hier, elle a donné des preuves de vie.
00:34:49 Elle est intervenue pour essayer d'étouffer la polémique sur la France, sur laquelle
00:34:53 le Maroc n'a pas fait appel.
00:34:55 Pour expliquer que c'était une querelle, une mauvaise querelle, une querelle déplacée.
00:34:59 Mais elle a mis en avant les raisons logistiques en disant que le Maroc est souverain, mais
00:35:04 qu'ils n'avaient pas envie de perdre leur temps à accueillir les délégations, à
00:35:10 faire des salamalèques et autres.
00:35:12 Et elle a raison.
00:35:13 Anselm a raison, c'est vrai.
00:35:15 Il faut une aide.
00:35:16 Ils ont des tentes, ils ont de l'eau, ils ont des bras pour dégager sous les éboulis
00:35:21 en terre les gens qui ont été ensevelis.
00:35:23 Mais bon, et puis en plus, les secours internationaux arriveraient sans doute trop tard, puisque
00:35:28 dans les 40 premières heures, 48 heures que ça se joue.
00:35:32 Bref, c'est un drame pour les Marocains.
00:35:34 Et la France ne peut pas profiter, d'une manière cynique de dire ça, mais il y a
00:35:40 un mot en anglais, c'est "diplomatie disaster".
00:35:43 La diplomatie du désastre.
00:35:45 On profite d'un désastre pour se rabibocher avec le voisin, pour implanter ses entreprises,
00:35:51 pour se faire bien voir, etc.
00:35:53 La France, Emmanuel Macron ne va pas dire la France, Emmanuel Macron ne peut pas se
00:36:00 réconcilier avec le souverain marocain à l'occasion de ce tremblement de terre.
00:36:05 C'est ça ce qu'on voit depuis 48 heures.
00:36:07 Pour le reste...
00:36:08 Il n'a toujours pas parlé d'ailleurs le souverain marocain.
00:36:11 Il s'est montré dès samedi en train de présider une réunion.
00:36:14 Il est arrivé de France.
00:36:15 Il était, vous savez, il a...
00:36:17 Une photo.
00:36:18 Il n'est pas sur le terrain.
00:36:20 Alors non, il n'est pas allé pour l'instant sur le terrain, alors que quand il y avait
00:36:24 eu au nord du Maroc, Al-Uthima, un désastre du même genre, il avait planté sa tente au
00:36:32 milieu des...
00:36:33 Il était...
00:36:34 C'est un roi, vous savez, il y a une tradition au Maroc, c'est le roi nomade.
00:36:38 Il va de palais en palais.
00:36:40 Alors bon, le roi nomade avec M6, c'est spécial parce qu'il a une maison au Seychelles, une
00:36:44 maison au Gabon, une maison dans l'Oise, un château dans l'Oise.
00:36:48 Il nomadise, mais il a élargi considérablement le cercle.
00:36:51 - Vous dites M6, c'est Mohamed VI, bien sûr.
00:36:53 - Oui, M6, c'est pas la chaîne concurrente.
00:36:56 C'est effectivement...
00:36:57 Mais c'est comme ça qu'on le sondage.
00:36:58 - Mais on ne l'a pas vu.
00:36:59 On ne l'a pas...
00:37:00 - On ne l'a pas entendu.
00:37:02 - On ne l'a pas entendu ni vu.
00:37:03 Ce qui est quand même...
00:37:04 Alors, il y a une photo.
00:37:05 - Mais bon, mais c'est comme quand vous dites la France, vous savez, c'est fini, etc.
00:37:09 La France, ça fait mille ans.
00:37:10 La monarchie, elle a huit, ça fait longtemps.
00:37:12 Et le roi, il n'est pas en train...
00:37:14 C'est pas d'Armanin.
00:37:15 Il n'est pas en train de se précipiter sur chaque événement pour dire ce qu'il a à dire, pour se faire valoir.
00:37:19 Il est en retrait.
00:37:21 Il gouverne, il règne.
00:37:22 Il ne gouverne pas, il règne.
00:37:24 - Et le Maroc n'est pas une démocratie.
00:37:26 - Il n'empêche quand même que...
00:37:27 - Il est plus démocratisé comme la nôtre.
00:37:28 - Il n'empêche quand même que chacun attend peut-être sa parole.
00:37:31 Pas grand-chose.
00:37:33 - Non.
00:37:34 - Il y a de nouveau que nous n'avons dit hier.
00:37:35 - Mais non, mais non.
00:37:36 - Mais en revanche...
00:37:37 - Mais non, il a appelé à la prière.
00:37:39 Non, ça ne se passe pas comme ici.
00:37:43 Le sud de la Méditerranée, ce n'est pas le nord.
00:37:45 - Hassan II était plus présent.
00:37:46 Hassan II a été sur le terrain quand même.
00:37:48 - Hassan II était un roi qui adorait la com', qui adorait se montrer.
00:37:52 Trop !
00:37:53 - Vous semblez dire que l'attitude de Mohamed VI est liée à sa fonction.
00:37:58 - Je dis deux choses.
00:38:01 Je dis que, un, votre grille d'analyse sur le Maroc doit pas être celle que vous utilisez pour juger la politique européenne.
00:38:08 Et deux, ça fait 23 ans qu'il est là.
00:38:11 Ou 24 ans, 25 ans, je ne sais plus.
00:38:13 Ça fait un quart de siècle qu'il règne.
00:38:15 Il a survécu au printemps arabe.
00:38:17 Il a mis les barbus, les islamistes au pouvoir et ils s'y sont discrédités.
00:38:22 Il a modernisé son pays.
00:38:25 Il se débrouille pas si mal.
00:38:26 - Mais je n'en dis pas combien.
00:38:27 - En plus, il est malade.
00:38:28 Il est malade.
00:38:29 - Et le Maroc est un pays ami et tout le monde...
00:38:32 - Non, non, non, mais ce que je veux dire, c'est qu'il est habile.
00:38:34 - Bien sûr.
00:38:35 - Même s'il est timide.
00:38:36 Même si ce n'est pas un orateur.
00:38:38 - Tim Youngun.
00:38:39 - Tim Youngun.
00:38:40 Je le dis mal d'ailleurs.
00:38:41 - Lui aussi il est très timide.
00:38:43 - Je le dis toujours mal.
00:38:44 Revoyons ces images.
00:38:46 - Tim Youngun.
00:38:47 - Quand il parle de Corée pour aller en Russie, il prend le train tout le temps.
00:38:53 Regardez ce train qui est assez sidérant.
00:38:56 - Il est magnifique ce train blindé.
00:38:58 - Oui.
00:38:59 - À l'intérieur des champs à coucher, des salles de conférences, des salles de bain en marbre.
00:39:04 - Je ne sais même pas où il fait fabriquer ce train qui date de 1935 ou 1950.
00:39:09 Il n'y en a plus.
00:39:10 - Oui, mais il est tout modernisé.
00:39:11 C'est comme...
00:39:12 - Qu'est-ce qu'il va faire en Russie ?
00:39:15 - Ah, ça c'est la bonne question.
00:39:17 Il y va...
00:39:18 Il est parti dimanche.
00:39:19 Il est arrivé ce matin.
00:39:21 Vous avez vu que le train de l'État, c'est bien que la SNCF.
00:39:27 Parfois vous mettez 8 heures pour aller de Saint-Nazaire jusqu'à Paris.
00:39:32 - Ça peut arriver, mais c'est rare quand même.
00:39:34 - Oui, le retard, ça peut arriver.
00:39:37 Parfois, je suis resté même en RAD.
00:39:39 Le train roule à 60 km/h en moyenne.
00:39:43 - Le train de Kim Jong-un ?
00:39:44 - Oui, il est très lourd.
00:39:46 - Oui, forcément.
00:39:47 - Il est blindé.
00:39:48 Il y en a trois.
00:39:50 Je vous ai expliqué tout à l'heure.
00:39:51 - Qu'est-ce qu'il va faire en Russie ?
00:39:53 - Je n'en sais rien.
00:39:54 Personne n'en sait rien.
00:39:55 La vérité, elle est là.
00:39:56 Je vais vous raconter tout ce que vous voulez.
00:39:58 Je peux vous faire rêver si vous voulez.
00:40:00 Tous mes confrères expliquent qu'il va vendre à Poutine des obus,
00:40:07 des munitions assez simples, assez frustres, pour son artillerie,
00:40:10 pour continuer d'écraser l'Ukraine.
00:40:12 Et qu'en échange, Poutine pourra lui vendre de la technologie
00:40:16 pour avoir des sous-marins nucléaires ou pour étoffer sa machinerie spatiale.
00:40:23 Parce que vous savez, ils envoient des lanceurs,
00:40:24 mais ils n'ont pas encore de satellite vraiment efficace.
00:40:27 Peut-être, je vais bien le croire.
00:40:29 Moi, j'ai plutôt tendance à croire à l'autre version,
00:40:31 à savoir que Vladimir Poutine l'accueille pour dire aux Coréens du Sud
00:40:37 d'arrêter, de respecter leur traditionnelle neutralité.
00:40:42 La Corée du Sud est un grand pays qui s'interdit d'alimenter les conflits
00:40:48 en fournissant des armes aux belligérants.
00:40:50 Or, la Corée du Sud vend des blindés à la Pologne
00:40:54 et toutes sortes de matériels polonais qui se retrouvent évidemment sur le terrain,
00:40:58 en Ukraine, sur le front d'Ukraine.
00:41:00 Et donc, le fait d'accueillir le Nord-Coréen en lui faisant des mamours
00:41:03 est une façon de dire au Sud, restez en dehors des conflits.
00:41:07 - Vous tirez les verres du nez à chaque fois.
00:41:10 - Mais j'en sais rien, c'est une hypothèse.
00:41:12 - Il n'a jamais accordé d'interview à personne, M. Kim?
00:41:15 - J'ai demandé.
00:41:16 - Non mais sérieusement, il n'y a jamais un journaliste étranger...
00:41:19 - Si, si, j'ai demandé, j'ai demandé, j'ai demandé.
00:41:20 - Non mais vous avez vraiment demandé?
00:41:21 - J'ai deux interviews au feu.
00:41:23 - Si on ne sait jamais...
00:41:25 - Il y a Dupont de Ligonnès et il y a...
00:41:27 [Rires]
00:41:30 - Mais non, mais est-ce qu'il a peut-être donné une interview un jour
00:41:33 à un média occidental?
00:41:34 C'est quand même... je peux vous poser cette question?
00:41:35 - Non, la dernière fois qu'il a pris le train, qu'il est allé à l'étranger,
00:41:37 c'était pour voir Donald Trump.
00:41:38 - D'accord.
00:41:39 - Et à cette occasion, c'était en 2019, c'était au Vietnam,
00:41:42 et à cette occasion, toute la presse espérait qu'il se livre,
00:41:47 qu'il s'abandonne et qu'on puisse interroger sur ses menus diététiques,
00:41:51 ses opérations de chirurgie esthétique, tout.
00:41:53 - D'accord.
00:41:54 - Le syndicat de la magistrature.
00:41:56 - Le syndicat de la magistrature, ça c'est absolument sidérant.
00:42:00 D'abord, le syndicat de magistrature a été fondé le 8 juin 1968.
00:42:05 - Et ça dure depuis.
00:42:07 - Inspiré des idéaux de mai 68 et du marxisme, il est orienté à gauche.
00:42:10 - Des idéaux.
00:42:11 - Bon, ses instances dirigeantes sont constituées d'un bureau composé
00:42:13 de six membres élus au sein d'un conseil national,
00:42:15 qui en compte 16, désigné par le Congrès,
00:42:17 lequel se tient chaque année alternativement à Paris.
00:42:19 Je rappelle qu'à priori, c'est pas à priori d'ailleurs,
00:42:22 un juge doit être impartial.
00:42:23 Un juge ne fait pas de politique.
00:42:25 Un juge est là pour appliquer une politique pénale,
00:42:27 politique pénale qui est présentée par le président de la République aux électeurs.
00:42:30 Il dit voilà ce qui se passera quand je serai président de la République.
00:42:32 Et puis, oui, ils sont là pour ça.
00:42:34 - Ils sont indépendants.
00:42:36 - Non mais pas, ils sont indépendants du vote pénal et de la loi.
00:42:38 - Ah bah non.
00:42:39 - Ah oui.
00:42:40 - Ils sont indépendants du pouvoir politique.
00:42:41 - Mais c'est pas eux qui votent la loi quand même.
00:42:43 - C'est pas eux qui votent la loi, moi je demande...
00:42:44 - Ils sont pas indépendants, ça veut dire indépendants d'une éventuelle pression politique,
00:42:46 mais pas de la loi.
00:42:47 - Alors écoutez, nous sommes d'accord.
00:42:49 - Donc je le disais tout à l'heure, donc invité à la fête de l'Humanité,
00:42:56 les tables rondes, je les ai sous les yeux, les tables rondes.
00:43:00 Comment le mouvement social peut-il faire face aux violences policières ?
00:43:03 C'est extravagant.
00:43:05 Le procès fictif des comparutions immédiates.
00:43:09 C'est-à-dire que pour les magistrats du syndicat de la magistrature,
00:43:13 les comparutions immédiates sont des procès fictifs.
00:43:16 Ils sont contre ça.
00:43:18 - C'est fou.
00:43:19 - Mais évidemment que c'est fou.
00:43:21 En fait tout est fou dans ce pays.
00:43:22 - Je peux me permettre une remarque ?
00:43:23 - Non.
00:43:24 Tout est fou dans ce pays.
00:43:25 - La censure a commencé.
00:43:27 - De quelque côté que tu te tournes, tout est absolument fou.
00:43:30 Il y a un pauvre diable qui se fait taper à mort sur un parking,
00:43:34 le type est dehors.
00:43:36 Et vous avez un syndicat de la magistrature qui va à la fête de l'Humanité
00:43:41 parler des procès fictifs de comparution.
00:43:43 C'est les gens que vous payez.
00:43:45 C'est les gens qui sont des fonctionnaires d'État.
00:43:47 Donc tout est fou.
00:43:48 - Mais ça fait 40 ans que tout est fou.
00:43:50 - Donc c'est normal, puisqu'on paye toutes les factures en même temps.
00:43:54 Écoutez, monsieur Éric Henry, toutes les factures.
00:43:59 - Toutes ?
00:44:00 - Depuis que votre ami Mitterrand a pris le pouvoir.
00:44:03 Éric Henry, rentre habite Bernard Tapie.
00:44:06 Éric Henry, mais il faut croire aux forces de l'esprit.
00:44:09 Éric Henry, qui est policier.
00:44:11 - Vous êtes en forme ce matin.
00:44:12 - Non mais je...
00:44:13 - Vous êtes vraiment en forme.
00:44:14 - Je veux bien réagir.
00:44:15 - Moi je suis censuré, c'est normal.
00:44:16 - Mais non.
00:44:17 - Mais vous-même, vous ne pouvez pas en prospérité.
00:44:19 - Éric Henry, écoutez le police.
00:44:22 - Le syndicat de la magistrature est invité à la fête de l'Humanité
00:44:26 pour débattre sur différents thèmes dans des tables rondes.
00:44:29 Et notamment les violences policières.
00:44:31 Alors vous imaginez un petit peu ce que ça a fait au sein de notre organisation syndicale
00:44:35 quand on a eu connaissance de cette invitation
00:44:38 et que le syndicat de la magistrature a répondu favorablement,
00:44:41 donc, à un syndicat politisé qui ne cesse de faire du police bashing
00:44:46 et qui fait entrer la politique, j'irais, au sein du tribunal.
00:44:49 On est pour une justice indépendante,
00:44:51 une justice impartiale comme les prévoit la Constitution,
00:44:53 mais là en l'espèce, ce syndicat totalement mis de côté
00:44:57 la défense des intérêts moraux de ses collègues et de l'institution,
00:45:02 il fait clairement du police bashing, de l'haine anti-police
00:45:06 et il ferait mieux de faire du travail,
00:45:09 je dirais de travailler pour améliorer les conditions de ses collègues,
00:45:12 de la magistrature et des magistrats.
00:45:14 Philippe Guilbert, vous avez la parole.
00:45:16 J'ai deux petites remarques très modestes.
00:45:18 Première remarque, il critique les comparutions immédiates,
00:45:22 le syndicat de la magistrature dont vous nous dites qu'il est très puissant.
00:45:25 Ça a été un des rares moments où on a pu constater l'efficacité de la justice
00:45:28 et de l'État dans les comparutions immédiates,
00:45:31 dans une certaine sévérité des condamnations.
00:45:34 Donc ça a marché et donc la justice n'est pas complètement
00:45:37 aux mains de la syndicale de la magistrature.
00:45:39 Puisqu'il y a eu des condamnations sévères,
00:45:41 je pense que tout le monde est d'accord sur ce point.
00:45:43 Deuxième remarque, moi je suis d'accord avec vous
00:45:45 sur le fait qu'ils font beaucoup trop de politique.
00:45:47 J'aimerais parfois que le syndicat Alliance en fasse un peu moins aussi.
00:45:51 Parce qu'ils font pas de politique.
00:45:53 Parce qu'il y a quoi de politique là ?
00:45:55 Ils ont hanté, Pascal.
00:45:57 Non, mais non, ils défendent les intérêts des policiers, c'est tout à fait différent.
00:46:00 Non, arrêtez, alors, le syndical de la magistrature fait du flic bashing
00:46:05 et je suis d'accord que c'est extrêmement critiquable.
00:46:09 C'est un vrai syndicat Alliance.
00:46:11 Le syndicat Alliance a organisé une manifestation devant l'Assemblée nationale
00:46:15 où ils ont fait du magistrat bashing.
00:46:17 Ils font tout autant de la politique que le syndicat de la magistrature.
00:46:22 Pardonnez-moi, dans cette manifestation, il y a eu une phrase qui est prononcée,
00:46:25 c'est celle à laquelle vous faites allusion,
00:46:27 "le problème de la police, c'est la justice".
00:46:29 Cette phrase, elle est factuelle.
00:46:31 Ils n'ont pas dit "le problème de la police, ce sont les magistrats".
00:46:34 Il y a évidemment un problème de réponse pénale.
00:46:36 Tous les flics de France vous le disent, toute la journée, il y a un problème de réponse.
00:46:40 Et d'ailleurs, même au-delà, il y a aussi des magistrats qui vous le disent.
00:46:43 Il y a beaucoup de magistrats.
00:46:45 Là où vous avez raison, c'est que la responsabilité première de cette question,
00:46:48 elle est politique.
00:46:49 Elle est politique de manière générale parce que quand la politique pénale est imposée,
00:46:53 comme ça a été le cas après les émeutes,
00:46:55 elle est imposée à tous et elle s'impose quoi qu'ils en pensent.
00:46:58 Donc oui, il y a eu un changement de ton après les émeutes.
00:47:02 Maintenant, le syndicat de la magistrature, là où je différencierais un peu,
00:47:06 c'est que moi, je ne suis pas sidérée.
00:47:08 Depuis mai 68 où ils ont été créés, c'est le même discours.
00:47:11 Alors là, c'est du police bashing, mais souvenez-vous, la harangue,
00:47:14 alors c'est Georges Fenech qui en parle beaucoup et qui vient d'écrire un livre
00:47:18 où il retrace justement toute cette histoire.
00:47:20 Dès 68 et dès les années après, ça doit être 72 ou 73,
00:47:23 vous avez une harangue d'un magistrat qui est à la tête du syndicat de la magistrature
00:47:27 et qui dit texto "Prenez la défense du voleur contre le policier".
00:47:32 Il le dit et il développe toute cette idée-là.
00:47:34 Donc l'idée première du syndicat de la magistrature,
00:47:37 c'est le crime est le résultat d'un abandon social
00:47:42 et donc le criminel est une victime.
00:47:44 Ils ont gagné dans le discours et ils se sont imposés aux politiques
00:47:48 qui ne les ont jamais remis à leur place.
00:47:50 Il n'y en a pas un qui a été puni.
00:47:52 Et maintenant, dans les nominations des mêmes politiques qui pleurent
00:47:55 parce que le syndicat de la magistrature parle de violences policières,
00:47:58 il les nomme dans toutes les instances et dans toute la haute magistrature.
00:48:01 C'est ce que dit effectivement Georges Fenech.
00:48:03 La pause revient pour la dernière partie de l'émission.
00:48:07 On ne vient plus là-dessus. On ne vient plus sur ce sujet.
00:48:10 Non mais la pause. Respectez-moi.
00:48:14 [Rires]
00:48:16 C'est une censure.
00:48:18 C'est pire que Kim Jong-un.
00:48:20 Joseph, vous êtes sur un mauvais point.
00:48:22 Il y a tout dans un wagon plombé.
00:48:25 Laurent Tapie est avec nous. On parlera effectivement de la série
00:48:29 qui n'est pas sur Canal d'ailleurs, qui est sur Netflix.
00:48:33 Comme quoi nous avons une sorte d'ouverture d'esprit qui nous honore.
00:48:37 La pause.
00:48:39 [Rires]
00:48:41 Vous savez que chaque matin, nous aimons recevoir des livres
00:48:45 et avoir un éclairage sur celui qui l'écrit.
00:48:48 Jean-François Cyrinelli a écrit "Le temps qui passe".
00:48:51 La France qui change écho du monde d'avant.
00:48:54 C'est dire si vous avez tout à fait votre place.
00:48:57 [Rires]
00:48:59 Vivement hier. Vivement hier.
00:49:03 On en parlera dans quelques secondes avec vous.
00:49:06 Mais Clémence Barbier nous rappelle les titres du jour.
00:49:09 [Musique]
00:49:11 Le barène de l'impôt sur le revenu va être rehaussé de 4,8% en 2024,
00:49:17 a annoncé Bruno Le Maire.
00:49:19 Le ministre de l'économie veut éviter de pénaliser les Français
00:49:22 ayant bénéficié d'augmentation salariale pour amortir le choc de l'inflation.
00:49:27 A Bretigny, sur Orges dans l'Essonne, une violente agression.
00:49:30 Un agent administratif de la police en civil a été roué de coups
00:49:34 par deux individus devant un centre commercial ce samedi.
00:49:37 La victime qui faisait ses courses aurait fait une remarque à deux hommes
00:49:41 qui roulaient dangereusement à scooter.
00:49:43 Les deux suspects auteurs des coups ont été arrêtés,
00:49:46 l'un est mineur, l'autre majeur.
00:49:48 Le dernier sera jugé en comparution immédiate dans l'après-midi.
00:49:52 Le Code de la route fait peau neuve, les questions de l'examen sont entièrement renouvelées.
00:49:57 Objectif, les rendre plus claires et plus intelligibles.
00:50:00 La banque des questions est opérationnelle dès aujourd'hui dans les centres agréés.
00:50:05 "Et ça c'est encore un sujet qui m'intéresse beaucoup,
00:50:08 parce que j'ai pas saisi exactement l'intérêt, mais..."
00:50:11 "Du Code de la route ?"
00:50:12 "Non, du Code de la route, mais des questions.
00:50:15 Jean-François Cyrinelli, c'est aux éditions Odile,
00:50:18 Jacob, le temps qui passe, la France qui change.
00:50:21 Je me demande, vous avez mis un post de télévision à l'affiche, en couverture,
00:50:25 et c'est d'ailleurs Michel Polnareff qui est là.
00:50:27 Je me demande si au fond pour vous, le diable, le vrai diable,
00:50:31 c'est parce que nous sommes en train de faire la télévision.
00:50:34 Je ne dirai pas comme ça, parce que je ne suis pas juge d'instruction,
00:50:38 donc je ne fais pas comparaitre à Média et encore moins ceux qui sont dessus.
00:50:43 Mais c'est vrai que pour moi, historien,
00:50:46 l'image et le son dans toutes les demeures, à tous les étages,
00:50:51 c'est le grand phénomène du XXe siècle et du XXIe siècle.
00:50:54 Donc ce que j'ai essayé de faire dans ce livre,
00:50:57 c'est de voir comment ce diable, comme vous l'appelez,
00:51:00 a généré une sorte de bande-son,
00:51:02 c'est-à-dire l'image et le son,
00:51:05 et j'essaye de capter en quelque sorte aujourd'hui
00:51:08 ce qu'il en reste, la chambre d'écho.
00:51:10 Dans le fond, mon livre, c'est le mystère de la chambre d'écho,
00:51:13 de la chambre des images et des sons que vous diffusez quotidiennement,
00:51:17 vous-même, et j'allais dire l'image et le son, les médias.
00:51:21 - Et les gens, effectivement, nous, on est d'une génération
00:51:24 où nos grands-parents étaient nés au début du siècle,
00:51:26 c'était un monde sans images. - Tout à fait.
00:51:28 - Sans images. - Tout à fait.
00:51:30 - Il y avait les vrais. - Sans photos.
00:51:32 - Nos contemporains ne peuvent pas s'en rendre compte quand ils sont jeunes,
00:51:35 mais de fait, songez par exemple que la radio
00:51:38 va décupler dans les années 30, c'est-à-dire qu'au début des années 30,
00:51:42 vous n'avez que 500 000 postes de radio pour à peu près 12 millions de ménages,
00:51:46 c'est-à-dire rien du tout, un ménage sur 24 à la radio.
00:51:49 A la fin des années 30, un ménage sur deux à la radio,
00:51:53 c'est-à-dire que dans les années 30, le son à domicile
00:51:57 est quelque chose qui est devenu une réalité historique,
00:52:00 et même chose, bien évidemment, pour l'image,
00:52:03 une génération plus tard, dans les années 60,
00:52:06 en 10 ans, ça décuple.
00:52:08 - On a terminé sur la magistrature, sur le syndicat de la magistrature,
00:52:11 vous voulez écouter Georges Fenech, peut-être, mais Georges Fenech dit,
00:52:15 je veux dire, ce que nous avons dit sur la neutralité
00:52:18 qui devrait être celle des magistrats, mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:52:21 Est-ce qu'Éric Dupond-Moretti doit prendre la parole, à votre avis,
00:52:24 pour dire que ce n'est pas possible ? - Je pense, oui.
00:52:26 - Il le fera ? - Je pense, malheureusement que non.
00:52:30 - Il y a fort à parier que non.
00:52:33 - Personne ne l'a jamais fait en France.
00:52:36 - Personne, en effet, ne l'a jamais fait, mais regardez,
00:52:39 on avait parlé ici du président de la comparution immédiate du tribunal de Paris
00:52:42 qui a été suspendu sans procédure disciplinaire,
00:52:45 dénoncé par ses collègues du syndicat de la magistrature,
00:52:48 parce qu'il était trop sévère, et qu'il appliquait la loi
00:52:51 pas comme eux entendaient l'appliquer.
00:52:54 Donc, dans ce pays, on est capable de mettre des sanctions,
00:52:57 même sans procédure, encore une fois, disciplinaire,
00:53:00 - Ils sont formidables. - Je dis souvent que la société capitaliste
00:53:03 récupère tout, et qu'elle n'a pas d'avis, parce qu'elle, pour le coup,
00:53:06 elle ne fait pas de politique. Elle veut vendre sa cam.
00:53:09 - Ce qui lui en fait faire parfois, mais d'opportunisme.
00:53:12 - Bien sûr, et les directeurs marketing aujourd'hui,
00:53:15 ils ne se rendent pas compte, peut-être, de ce qu'ils font.
00:53:18 Alors, Sephora, vous connaissez ? - On l'a vu, oui.
00:53:21 - C'est la société de cosmétique Sephora. Elle a lancé une campagne en France,
00:53:24 à travers ses réseaux sociaux, dans laquelle elle défend le voile islamique
00:53:27 chez les femmes. On en est là. - Sephora ?
00:53:30 - Sephora. L'entreprise française a publié une vidéo montrant une équipe de football
00:53:33 féminine musulmane, portant une tenue de sport voilée adaptée à sa religion.
00:53:36 On rappelle que le Conseil d'État s'est prononcé contre.
00:53:39 Vous voulez voir cette publicité ? Sephora.
00:53:42 Le capitalisme récupère tout. Et les directeurs marketing,
00:53:45 ils veulent vendre. Ce qu'ils veulent vendre, c'est au public.
00:53:48 Donc, ils n'ont pas d'avis, en fait. - Le résultat, c'est que ça se développe
00:53:51 d'une manière exponentielle, sur les réseaux sociaux,
00:53:54 je raconte beaucoup, mais je ne vais pas le dire, un hashtag
00:53:57 #BoycottSephora. Ça, c'est vraiment le retour à l'envoyeur.
00:54:00 - Oui, mais je ne suis pas sûr. Je vous propose d'abord de voir,
00:54:03 effectivement, et ça fera peut-être réagir
00:54:06 monsieur Sirinelli, parce qu'on est au cœur de l'image aujourd'hui.
00:54:09 Regardez cette publicité.
00:54:12 - Moi, c'est Khadija, j'ai 26 ans. Actuellement, je suis
00:54:21 conseillère clientèle. Je suis d'origine malienne.
00:54:24 J'ai commencé le foot parce que j'aimais bien
00:54:27 me donner, j'aimais bien être dans une équipe.
00:54:30 Ça rassemble énormément de mecs.
00:54:33 Je n'ai pas vraiment fait de foot en club,
00:54:36 parce que je ne me sentais pas forcément à ma place. Et vraiment,
00:54:39 la première équipe à laquelle j'ai fait partie, c'est les Ijabouz.
00:54:42 - Je me sens à l'aise avec ce groupe parce que je retrouve des filles
00:54:47 qui ont le même combat que moi. - La Moëda a gagné en maturité,
00:54:50 elle a compris mes droits. Elles vont beaucoup me soutenir
00:54:53 dans tout ce que j'entreprends.
00:54:56 - C'est inclusif. Il y a des femmes non musulmanes
00:54:59 comme des femmes musulmanes.
00:55:02 Et c'est vraiment ce côté-là qui m'a attirée.
00:55:05 - Alors évidemment, c'est inclusif, tous les dons qu'on entend
00:55:10 aujourd'hui. Mais qu'est-ce qu'il faut faire là encore ?
00:55:13 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Puisque c'est interdit par le Conseil d'État.
00:55:16 Il faut aller chez Sephora et aller prendre le PDG.
00:55:19 - Boycott. - Boycotter.
00:55:22 - Non, mais il doit être sanctionné. Qu'est-ce qu'il faut faire en fait ?
00:55:25 - Boycott. C'est-à-dire frapper au porte-monnaie.
00:55:28 - C'est un rapport de force. - C'est un rapport de force.
00:55:31 Ce n'est pas bon pour ce type de marque. Contrairement à ce qu'on peut penser.
00:55:34 Je montrais à Charlotte, sur le réseau social
00:55:37 dont je parlais, il y a le hashtag #BoycottSephora qui est en train
00:55:40 de monter, monter, monter parce que les gens sont stupéfaits.
00:55:43 - Oui, en plus Tartuffe ne comprend que ce langage.
00:55:46 C'est efficace effectivement le boycott.
00:55:49 Ça ne sert à rien de protester. - Et puis on peut voir aussi...
00:55:52 - Expliquer qu'ils sont des opportunistes et qu'ils donnent la morale.
00:55:55 La prétention de ces boîtes à dire le bien est incroyable quand même.
00:55:58 - Oui, c'est ça. Par ailleurs, dans le petit reportage,
00:56:01 on peut noter une chose pour lire l'offensive
00:56:04 à laquelle on fait face. C'est vrai que cette jeune fille,
00:56:07 elle nous dit "j'ai jamais fait de foot. J'ai commencé avec les hijabeuses".
00:56:10 Donc ce qui l'intéressait, c'était les hijabeuses, pas le foot.
00:56:13 Ça vaut le coup de le rappeler quand même régulièrement.
00:56:16 - Autre sujet qui m'a intéressé, Alain Juppé.
00:56:19 Là, parfois, je tombe de l'arbre.
00:56:22 Je suis sidéré. Alain Juppé,
00:56:25 qui est quand même assez corseté. - Non.
00:56:28 - Si. - Non, il est souple dans ses bottes, contrairement à ce que vous croyez.
00:56:31 Il est d'un narcissisme douloureux.
00:56:34 Il n'a jamais été sage. Il sème.
00:56:37 - Il est un peu narcisse pour vouloir être Premier ministre ou Président de la République.
00:56:40 On pourrait dire ça de beaucoup de gens.
00:56:43 - Oui, mais non, pas de lui. Lui, il a toujours fait sa carrière en étant le type absolument
00:56:46 rogue, que les Français ne méritaient pas, le meilleur d'entre eux, etc.
00:56:49 Il a fait sa carrière exactement à l'inverse.
00:56:52 - Alors, Alain Juppé, une histoire française. Qu'écrit-il ?
00:56:55 "J'ai eu de grands amours dans ma vie. Je me suis marié très jeune.
00:56:58 C'est peut-être pour ça qu'ensuite, à 40 ans, j'ai éprouvé le besoin de batifoler ici ou là."
00:57:01 Donc, t'attends pas ça, évidemment, d'Alain Juppé.
00:57:04 "Aujourd'hui, je vis une vie, enfin, je ne vais pas vous raconter ma vie actuelle, très heureuse.
00:57:07 Le jour de 1992 où je lui ai parlé de divorce, ce fut une blessure.
00:57:11 Mon cœur se serre encore quand je la revois derrière la vitre de l'appartement
00:57:14 où elle s'était installée dans le village Saint-Paul."
00:57:17 Donc, on imagine que c'était avec son ancienne épouse.
00:57:20 "Où elle s'était installée dans le village Saint-Paul, me regardait traverser en la quittant
00:57:27 la petite place déserte qui donnait accès à son immeuble."
00:57:33 Bon, je ne suis pas sûr que la suite de la phrase...
00:57:35 Mais oui, c'est passionnant parce que moi, j'aime bien quand les gens parlent d'eux.
00:57:38 Mais il n'est jamais déçu par lui-même.
00:57:42 On se souvient de ce livre inénarrable, La Tentation de Venise.
00:57:48 Oui, et bien écoutez, c'est rentré dans une expression populaire.
00:57:52 Je trouve qu'il a au moins réussi ça.
00:57:54 Populaire.
00:57:55 À La Tentation de Venise, beaucoup de gens disent que c'est La Tentation de Venise.
00:57:57 Populaire.
00:57:58 D'abord, c'est un sublime...
00:57:59 Populaire, mais populaire autour de chez Philippe David.
00:58:02 D'abord, c'est Philippe Guibert.
00:58:04 Pourquoi vous l'appelez Philippe David ?
00:58:06 Je veux dire Robert Dupond-Loup.
00:58:09 C'est populaire autour de chez Philippe David.
00:58:11 C'est bien, je suis un nobody, mais enfin quand même.
00:58:13 Bon, écoutez, et puis hier, il était sur France Inter et il a parlé de la mort.
00:58:17 Moi, j'ai trouvé intéressant, mais c'est bien quand les gens parlent d'eux-mêmes.
00:58:21 Je vais être obligé de dire du bien d'Alain Juppé tellement vous êtes méchant avec lui.
00:58:24 Oui, mais en plus, je ne sais pas pourquoi vous êtes méchant comme ça.
00:58:26 Il est très bien, Alain Juppé.
00:58:28 Il était à la tête du Conseil constitutionnel.
00:58:31 Il a laissé Bordeaux.
00:58:34 Et là, on lui a trouvé un...
00:58:35 Il a laissé Bordeaux.
00:58:36 Enfin, il a 77 ans.
00:58:38 Il a fait 40 ans de vie politique.
00:58:40 Ceux qui s'accrochent, on leur reproche.
00:58:42 Lui, il s'en va, on leur reproche.
00:58:44 Excusez-moi, il a été 30 ans maire de Bordeaux.
00:58:46 Je ne sais pas si vous le savez, mais vous savez que ce n'est pas un emploi fictif, le Conseil constitutionnel.
00:58:49 Vous savez que ce n'est pas un emploi fictif.
00:58:52 Il n'a pas décroché, il n'est pas retraité.
00:58:54 Au contraire, il est tout ceux mais...
00:58:56 Il est tout ceux mais de la pyramide.
00:58:58 Il se regarde toujours en se prenant dans les bras et en s'aimant tellement.
00:59:02 C'est indécent, franchement c'est indécent.
00:59:04 Et enfin, j'ajoute une chose, c'est quand même...
00:59:06 On est une démocratie tout à fait particulière.
00:59:08 Vous hissez au sommet de l'État et de la magistrature, d'une certaine manière.
00:59:14 Magistrature, oui.
00:59:15 En cas de coup de sénat.
00:59:16 En cas de droit.
00:59:17 Oui, c'est un type qui a lui-même été condamné.
00:59:20 Oui, mais alors justement...
00:59:23 Moi, franchement, s'il nous écoute, il va être déçu.
00:59:26 Parce que je pensais qu'on allait parler de...
00:59:28 Ecoutez ce qu'il a dit sur la condamnation.
00:59:30 Il est toujours déçu par des gens.
00:59:32 Sur la condamnation, il a eu raison.
00:59:33 Parce que lorsqu'il s'est rendu au Canada,
00:59:38 les universités canadiennes ont refusé qu'il enseigne.
00:59:42 C'est une université privée.
00:59:45 Est-ce qu'on peut écouter ce qu'il dit sur la mort ?
00:59:47 Il a dit à l'Air Salamé hier,
00:59:49 sur cette radio de service public qu'est France Inter.
00:59:52 Qu'est-ce que c'est que la mort ?
00:59:54 C'est un instant.
00:59:55 Ce qui me fait peur, c'est la déchéance physique.
00:59:58 C'est la souffrance.
01:00:00 Voilà, pour moi-même et pour ceux qui sont autour de moi.
01:00:04 Et au fur et à mesure que le terme se rapproche,
01:00:07 c'est une question qui vous hante davantage.
01:00:10 Alors voilà, j'essaye de gérer ça en cherchant.
01:00:15 Je dis aussi quelque part dans mon livre
01:00:17 que je me sens comme un catholique agnostique.
01:00:20 Catholique parce que j'appartiens à cette famille
01:00:22 qui est l'Église catholique, millénaire,
01:00:24 avec un message extraordinaire.
01:00:26 La seule valeur qui compte, c'est l'amour.
01:00:28 C'est extraordinaire ce message évangélique.
01:00:30 Et puis une institution qui, elle, a commis bien des fautes
01:00:32 et bien des erreurs.
01:00:33 Et agnostique parce que je ne sais pas.
01:00:35 J'admire ceux qui savent, qui ont reçu la grâce.
01:00:38 Il y en a beaucoup.
01:00:39 J'admire ceux qui savent qu'il n'y a rien,
01:00:41 d'une certaine manière, parce qu'ils ont réglé le problème.
01:00:44 Et moi, je suis entre les deux et je cherche.
01:00:46 Je n'ai plus beaucoup de temps.
01:00:48 - Être condamné pour des emplois fictifs du RPR,
01:00:50 alors que tout le monde faisait ça à l'époque,
01:00:52 franchement, je ne lui ferais pas ce grief,
01:00:54 si vous me permettez.
01:00:55 Et puis le symbolique.
01:00:56 - Il a eu le statut.
01:00:57 - Vous passez votre temps à allumer les...
01:01:00 - Il a raison.
01:01:01 - À dénoncer la lâcheté de la droite.
01:01:03 - Il avait raison.
01:01:04 - Est-ce qu'il a raison ?
01:01:05 - Il a raison.
01:01:06 - Il a fait preuve d'une certaine dignité,
01:01:08 je le dis dans cette affaire.
01:01:09 - Écoutez...
01:01:10 - Parce qu'il est évident qu'il est condamné
01:01:11 pour quelqu'un d'autre.
01:01:12 - Je le dis, mais il n'a pas arrêté de le dire.
01:01:14 - Il était président du RPR.
01:01:16 - Donc il a endossé au risque de sa carrière politique...
01:01:19 - C'est à lui qu'il doit sa carrière.
01:01:21 - Il a endossé au risque de sa carrière politique
01:01:23 une condamnation qui ne lui était pas destinée.
01:01:25 - Écoutez, un deuxième exemple...
01:01:26 - Voilà, il est bien, il est des nôtres.
01:01:28 Il est des nôtres, donc il est exempt de tout reproche.
01:01:30 - Alors, je vais vous dire...
01:01:31 - Et il peut être au Conseil Constitutionnel.
01:01:32 - Alors, je vous assure, j'ai l'air malin s'il nous écoute,
01:01:34 parce que ce matin, dès Potronminet,
01:01:36 je lui ai envoyé un petit texto.
01:01:38 - C'est raté.
01:01:39 - "Monsieur le Premier ministre, j'aimerais vous recevoir sur CNews
01:01:41 dans le cadre de l'émission L'Heure des Pros que je présente chaque matin.
01:01:43 Vous auriez le temps que vous souhaitiez pour revenir
01:01:45 sur ces instants de vie que vous racontez si bien dans l'histoire française.
01:01:48 J'aimerais vous convaincre de venir un matin parmi nous."
01:01:50 Et je dis "parmi nous".
01:01:52 "Je vous prie d'agréer, monsieur le Premier ministre,
01:01:53 l'expression de ma haute considération."
01:01:55 - Mais s'il vous écoute, il ne va pas venir parmi vous.
01:01:58 - Il va pas venir, c'est-à-dire ?
01:01:59 - Il m'a pas répondu.
01:02:01 - Voilà, c'est bien fait.
01:02:02 - Il ne sait même pas que j'existe, peut-être.
01:02:04 - Mais il m'a pas répondu.
01:02:06 Mais surtout, moi, je voudrais qu'il vienne.
01:02:08 Mais si vous le massacrez comme ça, il va pas venir.
01:02:10 Alors, écoutons un deuxième passage.
01:02:12 - Mais qu'est-ce que vous croyez ?
01:02:14 L'épiderme est extrêmement effet.
01:02:16 - Vous avez failli en dire autre chose.
01:02:18 - Il est étonné, il est blindé.
01:02:20 Ça ne lui fait rien.
01:02:21 - C'est le train de Kim Jong-un qui est blindé.
01:02:23 Écoutez le deuxième passage de M. Juppé.
01:02:26 "J'ai entendu très très souvent à la suite de mes interviews
01:02:31 le commentaire suivant 'Alain Juppé a fendu l'armure'".
01:02:34 Donc ça fait longtemps que mon armure est en flèche.
01:02:37 - On vous l'a évité, celle-là, ce matin.
01:02:39 - Merci.
01:02:40 Je vous en prie, laissez parler mon cœur,
01:02:42 puisque comme vous l'avez dit, j'ai tourné la page.
01:02:44 - C'est ce que vous dites, il y a une liberté dans la plume, en fait.
01:02:46 Qu'on ne retrouve pas chez d'autres
01:02:48 qui ont sans doute une forme de liberté de sincérité,
01:02:51 mais où il y a aussi le désir de revenir.
01:02:54 Donc une forme de cynisme, forcément.
01:02:56 Il n'y en a pas dans votre livre.
01:02:58 - Je n'éprouve pas ce désir.
01:02:59 Ma décision est prise et elle est irrévocable.
01:03:01 En 2019, j'ai tourné la page de la vie politique
01:03:04 qui a été la mienne, comme vous l'avez rappelé, pendant 40 ans,
01:03:07 qui m'a apporté de grands bonheurs
01:03:09 et aussi quelques tristesses et quelques souffrances.
01:03:12 - Et donc c'est l'heure du regard rétrospectif, c'est ça ?
01:03:14 - Voilà, je jette un regard sur mon passé
01:03:16 et comme mon statut actuel m'interdit de commenter l'actualité politique,
01:03:20 je m'attache au passé d'une certaine manière.
01:03:22 - Effectivement.
01:03:23 - Et le passé peut servir à la compréhension de l'avenir.
01:03:25 - Quel âge il a ?
01:03:27 - Il est de 45 ans.
01:03:29 15 août 1945.
01:03:31 Il est landais d'ailleurs.
01:03:33 - Plus que bordel.
01:03:34 - 78 ans. Il fait jeune quand même.
01:03:37 Il fait jeune. 78 ans.
01:03:39 Non ? Vous ne trouvez pas ?
01:03:41 - Même jeune.
01:03:42 - Bon, tapis !
01:03:43 Moi, j'ai envie de le voir, franchement.
01:03:46 Je suis excité à l'idée de voir ça
01:03:48 parce que c'est un personnage qui a marqué quand même, évidemment, nos vies.
01:03:51 Et je trouve que Laurent Laffitte, sur ce que j'ai vu,
01:03:54 mais même dans le détail, j'ai vu l'imperméable.
01:03:57 J'ai suivi un peu l'Olympique de Marseille.
01:03:59 J'ai même reconnu l'imperméable un peu marron qu'il avait à l'époque.
01:04:03 On peut voir la bande-annonce. Vous me dites ce que vous en pensez.
01:04:06 - Moi, je fonce tout droit.
01:04:10 Sans me retourner, sans regarder dans mon rétroviseur.
01:04:12 Toute ma vie.
01:04:13 - Monsieur Loiseau, je viens vous vendre la France de demain.
01:04:15 - Ah bon, c'est ça, la France de demain ?
01:04:17 - Non, la France de demain, c'est moi.
01:04:18 - T-A-P-I-E.
01:04:20 - Bernard Tapie.
01:04:21 - Bernard Tapie.
01:04:22 - Monsieur Tapie.
01:04:23 - Monsieur Tapie.
01:04:24 - Souvenez-vous bien de ce nom, parce qu'il y aura un avant et un après.
01:04:26 - Je vais créer un nouveau business.
01:04:31 Vous pourriez venir bosser avec moi, non ?
01:04:33 - L'homme est devenu un symbole de la réussite.
01:04:35 Il aime avant tout la notoriété et la gloire.
01:04:38 - Tu me fais tout péter.
01:04:39 Il faut genre 10 feux d'artifice ou 10 feux de bengales.
01:04:41 Il va falloir en foutre plein la vue.
01:04:43 Applause, applause, applause, applause.
01:04:46 - Vous avez pas peur de tout gâcher en ayant les yeux plus gros que le ventre ?
01:04:49 - Ah, je vais te dire, dans notre métier,
01:04:50 il faut avoir les yeux plus gros que le ventre.
01:04:52 - Ce niveau d'endettement, c'est une bombe nucléaire à retardement.
01:04:56 - On prend l'eau, là, mais de tous les côtés.
01:04:58 - Il y a de fortes chances, quoi qu'il advienne,
01:05:00 que ce soit sur vous que tout ça retombe.
01:05:02 - Oubliez un tout petit détail.
01:05:05 Je suis indestructible.
01:05:06 - Oh, je vais vous raconter une histoire très drôle.
01:05:10 L'histoire d'un petit gars de banlieue
01:05:12 qui se prenait pour un grand révolutionnaire
01:05:15 et qui, en réalité, n'était qu'un tout petit vendeur de tapis.
01:05:19 - C'est combien d'épisodes ?
01:05:25 - 7 épisodes.
01:05:26 - 7 fois 1 heure ?
01:05:27 - 7 fois entre 40 minutes et 1 heure.
01:05:29 - Bon, vous regrettez que cette série existe ou pas ?
01:05:32 - Ce que je regrette, c'est qu'elle soit pas au niveau de ce que j'aurais espéré.
01:05:36 Pour être sincère avec vous, je regrette pas qu'elle existe,
01:05:38 parce que mon premier regret, avant tout, c'était qu'il ne restait plus rien.
01:05:41 Vous le savez, j'étais venu, quand vous m'aviez très gentiment invité,
01:05:44 pour dire que je montais une souscription pour faire un monument pour mon père,
01:05:47 parce qu'il ne reste rien.
01:05:49 Et ça, ça m'attristait.
01:05:51 Donc le fait que quelqu'un fasse une série, au contraire, je trouve que la démarche est bien.
01:05:54 Dans la façon de le faire, c'est le fils du meilleur ami de mon père
01:05:58 qu'il le fasse de son côté, sans nous consulter et tout,
01:06:00 on l'a un peu mal pris.
01:06:01 - Mais pourquoi il ne vous a pas consulté, justement ?
01:06:03 C'est ça que je saisis pas, parce que vous êtes à Nipre,
01:06:06 c'est Tristan Seguela, le fils de Jacques.
01:06:08 - Je comprends qu'il ne l'ait pas fait, parce qu'à mon avis,
01:06:10 vous allez voir Netflix et vous dites "on fait une série sur tapis"
01:06:12 et au sein de l'écriture, il y a la famille Tapie,
01:06:15 ils vont dire "ça va pas être un truc objectif",
01:06:18 ils auraient eu la crainte qu'on réfrène les côtés sombres de mon père,
01:06:21 ou quoi que ce soit.
01:06:22 Donc je comprends qu'il ait eu envie que ce soit son projet,
01:06:26 c'est une démarche entrepreneuriale, je suis un entrepreneur moi-même,
01:06:28 donc je suis toujours pour celui qui a décidé de faire son projet
01:06:31 et on n'a pas demandé une autorisation quand c'est le cas.
01:06:34 Donc ça, je ne critique pas ça.
01:06:36 Mais ce que je regrette, par exemple,
01:06:38 c'est pourquoi avoir fait ce choix de faire une fiction.
01:06:41 C'est-à-dire qu'il prend des éléments de la vie de mon père,
01:06:44 et autour de ces éléments qui sont réels, qui ont existé,
01:06:47 il brode une histoire totalement inventée.
01:06:49 Par exemple ?
01:06:50 Je ne sais pas, par exemple la reprise de "Vondaire",
01:06:54 dans un des épisodes, il va inventer qu'il y avait une concurrence
01:06:57 pour reprendre "Vondaire", alors que comme toutes les autres sociétés
01:06:59 que mon père avait reprises, il n'y avait personne,
01:07:01 c'est pour ça qu'il la reprenait pour un franc,
01:07:03 parce qu'il n'y avait strictement personne qui en voulait de ces boîtes.
01:07:05 Et donc mon père va inventer dans la série un stratagème
01:07:08 pour récupérer l'affaire en faisant passer un de ses amis
01:07:11 pour un émir arabe, ce n'est pas tellement drôle,
01:07:14 ce n'est pas tellement...
01:07:16 Pourquoi ? Vous avez tellement de choses dans la vie de mon père
01:07:19 qui étaient réelles, il y avait de quoi faire largement cet épisode
01:07:22 en ne faisant que du réel.
01:07:24 Parce que là du coup, celui qui va regarder la série,
01:07:26 comme c'est bien écrit, pour le coup, il prévient.
01:07:29 Ceci est une fiction, les personnages sont fictifs,
01:07:31 les situations, etc.
01:07:33 Donc celui qui regarde, comme on mêle du réel avec du fictif,
01:07:36 il ne sait pas si ce qu'il voit, ce sont des choses qui se sont passées ou pas.
01:07:39 - Votre mère a vu le... - Oui, on était ensemble.
01:07:42 - Elle a aimé la représentation d'elle qui était donnée dans le...
01:07:46 - La représentation d'elle, elle est comique parce que...
01:07:48 - C'est Joséphine... - Elle est très...
01:07:50 Tous les acteurs sont formidables. - Japi.
01:07:52 - Tous les acteurs sont formidables. Tous.
01:07:54 Ce n'est pas toujours le cas dans les séries.
01:07:55 - Est-ce qu'elle a aimé ou pas aimé ? Est-ce qu'elle a détesté ?
01:07:57 - Non, elle n'a pas détesté, elle est sortie comme moi.
01:07:59 J'ai trouvé la bande-annonce super,
01:08:01 les deux premiers épisodes sont assez sympas.
01:08:03 Après, je trouve que ça a mis mal.
01:08:06 - Et la politique, c'est comment ?
01:08:07 Parce que la réalité, c'est mieux que Baron Noir.
01:08:10 - Le vrai, oui. - C'est beaucoup mieux que Baron Noir.
01:08:12 - Absolument. Sur la politique, je trouve que c'est assez juste pour le coup,
01:08:16 parce qu'il a bien traduit ce qui était une réalité,
01:08:18 c'était que c'était l'aboutissement pour mon père,
01:08:20 c'était ce qu'il y avait de plus beau à faire,
01:08:22 qu'il a renoncé à une affaire comme Adidas pour ça.
01:08:25 Belle connerie de sa part, malheureusement.
01:08:28 Mais ça, au moins, s'est traduit dans la série,
01:08:30 c'est-à-dire la sincérité de la démarche qu'il avait.
01:08:32 Par contre, il n'a pas assez montré la déception qu'il a reçue dans sa vie
01:08:36 de son entrée en politique.
01:08:38 Le fait qu'en fait, ce sont des gens qui s'en foutent.
01:08:41 C'est un peu ce que vous disiez tout à l'heure.
01:08:43 - C'est-à-dire des gens qui s'en foutent ?
01:08:44 - Ils s'en foutent, ils s'en foutent.
01:08:46 C'est la comédia dell'arte.
01:08:48 La politique, c'est la grande comédie d'art.
01:08:51 Il m'a raconté, moi, le jour où il est sorti de son premier conseil des ministres,
01:08:54 il était atterré.
01:08:56 C'est-à-dire qu'il m'a dit "je suis sur le cul".
01:08:58 Il me dit "le conseil des ministres, les trois quarts du temps,
01:09:00 c'est des petits mots qui s'échangent".
01:09:02 "Tiens, j'ai ma belle-sœur qui est aux préfectures du Poitou,
01:09:05 elle voudrait un poste, est-ce que tu peux m'aider ?"
01:09:07 Il me dit "c'était hallucinant".
01:09:09 Et le seul moment où il s'est passé quelque chose,
01:09:11 dans ce premier conseil des ministres, c'est le discours que lui avait préparé,
01:09:13 il avait mis des jours à le préparer,
01:09:15 et il fait tout un discours de politique générale,
01:09:17 dont la seule conclusion, c'est que Kouchner lui fait passer un petit mot pour dire
01:09:21 "il y avait déjà beaucoup de gens qui t'aimaient pas,
01:09:23 il y en a maintenant l'intégralité à part moi".
01:09:25 Parce qu'il a fait son numéro et qu'en plus, il a attiré l'attention du président.
01:09:29 Ça c'est des choses qui auraient pu être dans la série, qui étaient fortes,
01:09:32 et qui ne sont pas.
01:09:34 - Bon, c'est sur Netflix, ça aurait pu être sur Canal ?
01:09:37 - Ça aurait pu, mais Vincent Moloré, quand il a su qu'il y avait ce projet,
01:09:41 a demandé à mon père, parce qu'ils étaient copains,
01:09:44 si ça l'ennuyait, mon père a dit "oui, ça m'ennuie",
01:09:47 et il a dit "ce ne sera pas sur Canal".
01:09:49 C'est comme ça qu'il s'est retrouvé sur Netflix.
01:09:52 - C'était il y a deux ans, la mort de votre père, c'était le 3 octobre ?
01:09:55 - Oui.
01:09:56 - Aujourd'hui, comment vous vivez ? Comment vous vivez sans lui ?
01:10:01 - Moi, à titre personnel, j'étais très très proche de mon père,
01:10:04 donc je ne me remettrais jamais.
01:10:06 On ne peut pas se remettre de la perte d'un homme comme ça.
01:10:09 Pour ma mère, ça a été, comme vous le savez, très très dur,
01:10:13 parce que dans la foulée de la perte de son mari,
01:10:15 il y a eu ce tourbillon autour d'elle,
01:10:17 elle s'est retrouvée sans toit sur la tête quand même.
01:10:20 C'est quand même une situation, quand on connaît la réalité de l'histoire,
01:10:23 qui me rend fou.
01:10:24 Tout ce que vous avez dit sur le syndicat de la magistrature,
01:10:27 moi, ça fait 30 ans qu'on le vit.
01:10:29 Moi, je peux vous dire, mon père est mort de ça.
01:10:31 Il est mort de ça, de ces décisions de justice hallucinantes
01:10:35 quand vous connaissez la réalité des dossiers.
01:10:37 C'est invraisemblable.
01:10:39 Et quand un jour, j'ai interpellé,
01:10:41 puisque j'ai réussi à le joindre le ministre de la Justice
01:10:44 pour lui en parler, il m'a envoyé pêtre.
01:10:46 Disons, ça va, parce que ça ne le concerne pas.
01:10:49 - Ce qui va dans le sens de ce que vous dites,
01:10:51 c'est que les jugements sont contradictoires.
01:10:53 C'est-à-dire qu'il y en a un qui blanchit et l'autre qui condamne.
01:10:55 Et c'est les mêmes affaires, et c'est des magistrats qui...
01:10:57 - Non, mais c'est comme ça.
01:10:58 En fait, c'est que dès qu'il y en a un qui fait un truc
01:11:00 où il fait du droit, il est rattrapé par la patrouille,
01:11:02 on l'écarte et on lui dit...
01:11:04 Tiens, j'ai une petite anecdote là-dessus, vous savez.
01:11:06 Dans les années 90, il y avait,
01:11:08 quand c'était la grande déconfiture du Crédit Lyonnais,
01:11:10 il y a un des cas du Crédit Lyonnais qui a été interrogé
01:11:12 dans le cadre d'une affaire qui ne concernait absolument pas mon père.
01:11:15 Par un juge, qui s'appelait le juge Murciano.
01:11:17 Et quand il finit son interrogatoire,
01:11:19 ils prennent une cigarette tous les deux,
01:11:21 ils discutent à bâton en pu.
01:11:23 Et à l'époque, on est dans le grand tapis bashing,
01:11:25 où on explique qu'en gros, c'est mon père qui a coulé le Lyonnais
01:11:27 et qui a coûté des milliards au compte libéral déjà.
01:11:29 Et à ce moment-là, le cadre du Lyonnais dit...
01:11:31 Mais vous savez, ce n'est pas du tout ce qu'on raconte.
01:11:33 La réalité, c'est qu'on a gagné énormément d'argent avec le tapis,
01:11:35 parce que c'est nous qui avons acheté Adidas
01:11:37 et qui l'avons revendu pour notre compte.
01:11:39 Il lui dit ça.
01:11:41 Le juge Murciano le fait parler.
01:11:43 Il dit "Ah bon, mais ce n'est pas ce que j'ai lu, racontez-moi".
01:11:45 Et l'autre lui raconte par le menu
01:11:47 toute l'organisation par le Lyonnais
01:11:49 de l'opération Adidas.
01:11:51 Avec les sociétés offshore,
01:11:53 la fausse vente.
01:11:55 Le juge Murciano envoie un courrier
01:11:57 au juge qui est chargé d'enquêter
01:11:59 sur le conflit entre mon père et le Lyonnais,
01:12:01 relatant tout.
01:12:03 Le truc a été sans suite
01:12:05 et lui a reçu un blâme.
01:12:07 - Monsieur Cyril Nelly, qui est venu ce matin,
01:12:09 le temps qui passe, la France qui change,
01:12:11 Bernard Tapie, alors, c'est une figure pour vous.
01:12:13 On parle d'image,
01:12:15 de quelqu'un qui aura
01:12:17 fortement influencé
01:12:19 la société française sur une seule chose.
01:12:21 Lui, son image, son charisme.
01:12:23 - Tout à fait.
01:12:25 Le mot "figure", je ne le conserve pas
01:12:27 à mon compte, si vous voulez bien.
01:12:29 Mais c'est un personnage incontestablement.
01:12:31 Pour l'historien, c'est passionnant.
01:12:33 En même temps, je ne vous cache pas
01:12:35 que j'ai été assez troublé.
01:12:37 Je parle en présence et en respectant
01:12:39 le chagrin d'un fils.
01:12:41 - Vous pouvez parler totalement librement.
01:12:43 - Le combat contre la maladie
01:12:45 qui a été admirable.
01:12:47 J'ai été assez étonné par l'écho
01:12:49 donné par le monde politique,
01:12:51 par le président de la République lui-même,
01:12:53 par la présence de son épouse
01:12:55 lors d'une des deux messes.
01:12:57 Je trouve que là, on est sur deux registres différents.
01:12:59 La parole d'un président de la République
01:13:01 est normative.
01:13:03 Quand il dit "c'est un modèle",
01:13:05 je ne le...
01:13:07 En tant qu'historien,
01:13:09 je m'interroge comment mes collègues
01:13:11 dans 20, 30 ou 40 ans
01:13:13 s'interrogeront.
01:13:15 - Ce qui m'amuse toujours, c'est que vous dites
01:13:17 que quand vous jugez, vous n'y êtes pas
01:13:19 et que vous passez votre temps à juger.
01:13:21 Vous commencez à dire "je ne juge pas,
01:13:23 mais je juge quand même".
01:13:25 Vous avez le droit de juger.
01:13:27 - Non, absolument pas.
01:13:29 Ce qui est intéressant actuellement,
01:13:31 c'est que nous sommes dans un monde
01:13:33 qui est un monde de l'image et du son.
01:13:35 Ce qui est intéressant, c'est comment émergent
01:13:37 des héros qui sont des héros
01:13:39 de l'image et du son.
01:13:41 Dans le cas de Bernard Tapie, c'est évident.
01:13:43 Il est un héros de l'image et du son.
01:13:45 Ce que je voulais dire,
01:13:47 et ce n'était pas un jugement,
01:13:49 c'est qu'un président de la République
01:13:51 n'est pas obligé de tenir des propos
01:13:53 aussi forts, si vous voulez,
01:13:55 parce que sa parole est normative.
01:13:57 Cette parole dit le bien et le mal.
01:13:59 Sur le cas Tapie, disons que c'est...
01:14:01 Et je le dis en respect,
01:14:03 mais plus complexe.
01:14:05 Nous sommes dans une émission
01:14:07 de la libre parole.
01:14:09 - Et vous rendez hommage à Gérard Leclerc
01:14:11 qui n'est pas là en disant "les choses sont toujours
01:14:13 plus complexes".
01:14:15 - Oui, les choses sont toujours plus complexes.
01:14:17 - Vous dites dans votre bouquin
01:14:19 "Le temps qui passe, la France qui change",
01:14:21 mais 68 est un événement historique de 3ème type.
01:14:23 Il n'a ni la force destructrice des phases guerrières
01:14:25 ni la puissance d'implosion des grandes séquences
01:14:27 révolutionnaires de notre histoire nationale,
01:14:29 mais il ne l'empêchera pas d'acquérir
01:14:31 sans véritable effusion de sang,
01:14:33 une réelle consistance historique par condensation
01:14:35 et amplification concomitante.
01:14:37 Moi, j'ai le sentiment que c'est une révolution,
01:14:39 que c'est un événement historique,
01:14:41 peut-être de 3ème type, mais il y a vraiment avant 68
01:14:43 et après 68 dans la société française.
01:14:45 Vrai ou pas ?
01:14:47 - Vous avez raison. Dans la mesure où mai 68
01:14:49 est un révélateur et un accélérateur.
01:14:51 Ce que je dis, simplement,
01:14:53 ce n'est pas du tout de nier l'importance du phénomène.
01:14:55 Au contraire, c'est de dire simplement
01:14:57 que la mutation, la grande métamorphose
01:14:59 que révèle mai 68,
01:15:01 elle est déjà enclenchée avant.
01:15:03 Donc, révélateur
01:15:05 et de surcroît, accélérateur.
01:15:07 Donc, incontestablement,
01:15:09 c'est un mouvement important, mais je pense
01:15:11 que de toute façon, les métamorphoses
01:15:13 de la société française
01:15:15 auraient eu lieu sans mai 68.
01:15:17 La preuve, c'est que le monde occidental
01:15:19 lui-même est emporté à la même époque
01:15:21 par la même métamorphose.
01:15:23 - Et c'est quoi la métamorphose principale, selon vous ?
01:15:25 - Vous voulez dire au sein de la société ?
01:15:27 - De la société occidentale.
01:15:29 - C'est compliqué en 10 minutes, mais je crois que les normes
01:15:31 et les valeurs, nous sommes dans un monde
01:15:33 on est au cœur des trente glorieuses.
01:15:35 La France est emportée par la mutation
01:15:37 sociologique et la
01:15:39 prospérité économique la plus rapide
01:15:41 de son histoire. Et comme toujours,
01:15:43 le logiciel des valeurs,
01:15:45 qui sont essentiels dans une société,
01:15:47 ce qui dit à la fois le vivre ensemble
01:15:49 et, on va dire pour faire vite,
01:15:51 la morale commune, n'est plus,
01:15:53 greffée sur, on le disait tout à l'heure,
01:15:55 le monde d'avant. Le monde d'avant, ce n'est pas péjoratif,
01:15:57 c'est le monde d'avant la grande
01:15:59 métamorphose. Et il y a, ensuite,
01:16:01 une mise à jour de logiciel.
01:16:03 Je ne dis pas que c'est bien, je dis simplement
01:16:05 que ça a lieu et que mai 68,
01:16:07 effectivement, à cet égard, c'est normal
01:16:09 qu'ensuite mai 68 soit
01:16:11 sinon adulé,
01:16:13 en tout cas, admiré par les uns
01:16:15 et uni par les autres, puisque
01:16:17 c'est vrai que 68, ayant été un
01:16:19 accélérateur de particules
01:16:21 historiques, mai 68
01:16:23 est au cœur de notre histoire.
01:16:25 - Mais quel est, selon vous, le pouvoir des politiques
01:16:27 sur une société ?
01:16:29 - C'est compliqué. Nous sommes en démocratie,
01:16:31 donc, par une sorte de paradoxe,
01:16:33 le pouvoir
01:16:35 d'un chef d'État, d'un président,
01:16:37 d'un Premier ministre est moins fort que chez un dictateur.
01:16:39 Pardon de venir un matin pour dire
01:16:41 une telle platitude.
01:16:43 Mais ce qui est vrai, et c'est la question
01:16:45 qui me hante depuis des décennies,
01:16:47 vous dites tout à l'heure, l'historien
01:16:49 est juge. Non, il n'est pas juge. Il essaye
01:16:51 de voir comment, à un moment donné,
01:16:53 quand il y a des choses qui sont évidentes
01:16:55 des uns et des autres, vous-même, vous levez
01:16:57 des questions en permanence, comment
01:16:59 les hommes d'État ne peuvent
01:17:01 pas avoir prise, quelquefois,
01:17:03 sur l'histoire. - Mais c'est ça qui m'intéresse.
01:17:05 Par exemple, beaucoup,
01:17:07 les gens de ma génération
01:17:09 ont le sentiment de ne plus reconnaître la France dans laquelle
01:17:11 ils ont grandi. Je le dis vite.
01:17:13 Ils ont un sentiment de dépossession,
01:17:15 d'inversion des valeurs.
01:17:17 Autour d'un
01:17:19 thème fort qu'est l'autorité.
01:17:21 Certains veulent la rétablir, cette autorité.
01:17:23 On entend parfois "uniforme à l'école",
01:17:25 etc. Est-ce que c'est possible ?
01:17:27 Est-ce que, selon vous,
01:17:29 l'homme politique peut
01:17:31 imposer des choses
01:17:33 à une société qui n'en veut plus ?
01:17:35 - On est dans la mutation
01:17:37 la plus, pardon de pontifier ainsi,
01:17:39 la plus importante depuis le 16e siècle.
01:17:41 C'est-à-dire qu'on vivait dans un monde
01:17:43 de l'imprimé.
01:17:45 L'Internet bouleverse en quelques années
01:17:47 tout, y compris,
01:17:49 la République, c'est quoi ?
01:17:51 C'est la forme française de la démocratie libérale.
01:17:53 Nous sommes à un moment donné où la démocratie
01:17:55 libérale dont on pensait
01:17:57 en 89, pas en 1700,
01:17:59 1900, après la chute du mur
01:18:01 de Berlin, qu'elle était victorieuse,
01:18:03 qu'elle devenait l'horizon indépassable,
01:18:05 cette démocratie libérale
01:18:07 est confrontée directement à quoi ?
01:18:09 Tout à l'heure, on parlait de chambre d'écho.
01:18:11 Nous sommes devenus une sorte
01:18:13 de chambre d'écho
01:18:15 gigantesque, mais où chacun d'entre nous
01:18:17 a sa chambre d'écho individuelle
01:18:19 et n'écoute que les chambres
01:18:21 d'écho de ceux qui leur sont semblables.
01:18:23 - J'espère que non, mais j'espère qu'on en
01:18:25 va quand même écouter
01:18:27 parfois des gens qui ne pensent pas comme nous.
01:18:29 - On est dans une mutation considérable.
01:18:31 On est devant des enjeux
01:18:33 qu'on n'a pas connus jusque-là.
01:18:35 Et donc, effectivement, celui ou celle
01:18:37 qui saura se saisir, notamment
01:18:39 des valeurs de la République...
01:18:41 - C'est quoi les valeurs de la République ?
01:18:43 - En un mot, le civisme
01:18:45 et la civilité.
01:18:47 Le civisme avec le respect de la loi,
01:18:49 le sens de l'intérêt général
01:18:51 et la civilité. Il y a un très beau mot
01:18:53 de Jean Giraudoux dans "La guerre de Troyes"
01:18:55 d'Aurra Paviot où il dit dans le fond
01:18:57 "Un peuple qui
01:18:59 éternue
01:19:01 bruyamment ou ne sait plus
01:19:03 essuyer ses talons
01:19:05 est un peuple qui perd
01:19:07 effectivement les valeurs et
01:19:09 actuellement, effectivement,
01:19:11 on est dans le bruyant.
01:19:13 Allez dans un bus
01:19:15 et vous verrez.
01:19:17 - Je suis heureux d'entendre dire ça
01:19:19 parce qu'effectivement, ce n'est pas vrai partout.
01:19:21 C'est-à-dire que c'est ça qui est intéressant.
01:19:23 C'est-à-dire que dans certaines régions
01:19:25 de France, tu entres
01:19:27 dans une boulangerie et il n'y a pas
01:19:29 quelqu'un qui est à son portable
01:19:31 en train de parler fort vis-à-vis des autres.
01:19:33 "Merci monsieur, au revoir madame"
01:19:35 et ça. Ce n'est pas vrai partout.
01:19:37 - Absolument. Il y a une déchirure
01:19:39 actuelle de la civilité. Une déchirure,
01:19:41 ça arrive à se maîtriser.
01:19:43 - Ça ne se décrète pas ? Comment vous faites ?
01:19:45 - Effectivement.
01:19:47 C'est tout le problème.
01:19:49 Il y a des moments dans l'histoire où un homme
01:19:51 d'État entre en résonance
01:19:53 avec l'histoire en train de se faire.
01:19:55 Mais la plupart du temps, c'est dans les grandes fractures
01:19:57 historiques. C'est le général de Gaulle.
01:19:59 Le problème, c'est que là,
01:20:01 comme c'est une
01:20:03 mutation à bas bruit en même temps
01:20:05 qu'elle est considérable,
01:20:07 il y aura ou pas résonance.
01:20:09 - C'est passionnant de vous écouter.
01:20:11 Bien sûr, ce n'est qu'un éclairage.
01:20:13 Jean-François Cyrinelli,
01:20:15 "Le temps qui passe, la France
01:20:17 qui change" chez Odile Jacob.
01:20:19 C'est toujours un éditeur un peu exigeant
01:20:21 avec des livres et des récits
01:20:23 et des essais qui demandent peut-être plus de temps
01:20:25 pour à la fois les lire, les comprendre
01:20:27 et pour vous interroger.
01:20:29 On a voulu ce matin que vous soyez là néanmoins
01:20:31 pour que ceux qui nous écoutent
01:20:33 puissent aller lire
01:20:35 votre livre,
01:20:37 votre récit, votre essai qui est passionnant.
01:20:39 Clémence Barbier, "Le rappel des titres".
01:20:41 - Après la mort d'une jeune femme
01:20:47 à Marseille, victime d'une balle perdue
01:20:49 dimanche soir, Gérald Darmanin a réagi.
01:20:51 Il était en déplacement ce matin
01:20:53 dans la cité phocéenne.
01:20:55 Selon le ministre de l'Intérieur, ce quartier
01:20:57 de Saint-Ys ne n'est pas le plus criminogène
01:20:59 de la ville, mais des trafics de stupéfiants
01:21:01 tentent de s'y implanter.
01:21:03 Le ministre dit se questionner sur la transformation
01:21:05 de la géographie de la drogue à Marseille.
01:21:07 A Bretigny-sur-Orge,
01:21:09 dans l'Essone, une violente agression.
01:21:11 Un agent administratif de la police
01:21:13 en civil a été roué de coups
01:21:15 par deux individus devant un centre commercial
01:21:17 ce samedi. La victime qui faisait
01:21:19 ses courses aurait fait une remarque
01:21:21 à deux hommes qui roulaient dangereusement
01:21:23 à scooter. Les deux suspects auteurs
01:21:25 des coups ont été arrêtés, l'un est mineur
01:21:27 l'autre majeur. Ce dernier
01:21:29 sera jugé en comparution immédiate
01:21:31 dans l'après-midi.
01:21:33 C'est une grande première, le syndicat de la
01:21:35 magistrature sera présent à la fête de l'UMA
01:21:37 prévue du 15 au 17 septembre
01:21:39 mais polémique, il a accepté
01:21:41 de participer à des tables rondes mettant
01:21:43 en cause des violences policières.
01:21:45 Ce qui a provoqué la colère du syndicat
01:21:47 de police Allianz. Selon lui,
01:21:49 le syndicat de la magistrature
01:21:51 affiche ouvertement une haine
01:21:53 anti-police.
01:21:55 Chaque génération a le sentiment, chacun de nous
01:21:57 le sait plus exactement, de vivre une période
01:21:59 de mutation, vous dites la plus importante
01:22:01 depuis le 16e siècle. Est-ce que vous êtes inquiet ?
01:22:03 Oui.
01:22:05 Oui, incontestablement, qui ne le serait pas.
01:22:07 Mais en même temps,
01:22:09 de même que la nostalgie
01:22:11 est un sentiment puissant
01:22:13 qu'on ne doit pas bafouer,
01:22:15 qui existe chez chacun d'entre nous,
01:22:17 il ne faut pas que la nostalgie tombe dans la mélancolie
01:22:19 qui est une maladie, et de même,
01:22:21 on ne vit pas l'avenir,
01:22:23 on ne prépare pas l'avenir en regardant
01:22:25 le rétroviseur.
01:22:27 C'est toute la difficulté, effectivement.
01:22:29 On va terminer par une archive de Bervard Tapie,
01:22:31 puisque, on va le voir sur le plateau,
01:22:33 je parlais de Montfermé tout à l'heure,
01:22:35 il est au sommet
01:22:37 de son efficacité et de son énergie.
01:22:39 Il est avec,
01:22:41 je ne sais plus quel est le député
01:22:43 qui est en face de lui, mais il va globalement
01:22:45 mal le traiter. Regardez ce qui se passe.
01:22:47 On n'a jamais réussi, une seule fois,
01:22:51 à faire venir une caméra de télévision.
01:22:53 On forme 2000 par an,
01:22:55 2000 par an, des mômes qui étaient
01:22:57 au chômage, sans boulot, qui ont un boulot.
01:22:59 Pourquoi ?
01:23:01 Parce que ça ne vous intéresse pas.
01:23:03 Le sujet qui intéresse Tapie dans les médias,
01:23:05 ce n'est pas ça. C'est Zorro,
01:23:07 c'est le cow-boy, c'est le charlot, c'est le guignol.
01:23:09 Ce n'est pas le type qui envoie des gens à lui
01:23:11 pour former des mômes. Donc si je suis
01:23:13 en décalage avec l'idée que vous avez,
01:23:15 vous, de Tapie, et surtout,
01:23:17 à juste titre, l'idée que les clients
01:23:19 de vos médias ont, ça ne vous intéresse pas.
01:23:21 Oui, mais c'est quand même moyen de promettre
01:23:23 à des gosses qui pourront être de grands footballeurs professionnels.
01:23:25 C'est un véritable... Ils ont quel âge ?
01:23:27 Ils ont 11 ans.
01:23:29 Ils ont 11 ans. Pas du tout.
01:23:31 Mais vous, vous promettez à des gosses de 11 ans
01:23:33 qui seront de grands footballeurs professionnels
01:23:35 payer 30 briques par mois. Mais c'est ça que ça veut dire.
01:23:37 C'est ça que vous leur foutez dans l'esprit.
01:23:39 C'est ça le problème, Bernard Tapie. C'est ça que je trouve malhonnête
01:23:41 quand on vient faire de la démagogie comme ça à mon fermeil.
01:23:43 Vous êtes un pauvre mec.
01:23:45 Mais vous aussi. Vous ne pouvez pas, une seule fois,
01:23:47 faire un débat sans essayer
01:23:49 de vous mettre en colère.
01:23:51 Vous avez des gosses de 11 ans auxquels vous promettez grosso modo
01:23:53 les salaires de papa ou de...
01:23:55 Bon, voilà. C'était triste.
01:23:57 Elle est top, cette séquence.
01:23:59 Vous ne la savez pas, vous les connaissez toutes, j'imagine.
01:24:01 Bon, merci en tout cas, Laurent Tapie.
01:24:03 Un dernier mot. Pour ceux qui aimaient
01:24:05 mon père, encore une fois, je fais une petite pub
01:24:07 pour la souscription.
01:24:09 On peut toujours souscrire ou pas ?
01:24:11 J'ai levé les deux tiers de la somme dont j'ai besoin
01:24:13 pour faire le monument
01:24:15 que je voudrais aller lui faire.
01:24:17 Merci Pascal, car je sais qu'à titre personnel
01:24:19 vous avez contribué. C'est gentil.
01:24:21 Et puis ma mère a écrit un livre
01:24:23 qui, mieux que la série, raconte la vie
01:24:25 réelle de mon père et qui est très bien,
01:24:27 ce livre. - Eh bien, vous la saluez.
01:24:29 - Absolument. - Votre maman.
01:24:31 Et je sais peut-être qu'elle nous écoute.
01:24:33 Merci M. Cyrinelli.
01:24:35 Le temps qui passe, la France qui change.
01:24:37 Écho du monde d'avant. Je remercie Audrey Missiracha
01:24:39 qui était à la réalisation, Guillaume qui était
01:24:41 à la vision, Arnaud Portelas qui était
01:24:43 au son avec Zaven Hamel.
01:24:45 Et Marine Lanson, à Briac-Japiau.
01:24:47 Et ce soir, Benjamin Naud
01:24:49 sera de retour avec nous.
01:24:51 Benjamin Naud que je salue bien évidemment.
01:24:53 Jean-Marc Morandini, on le voit,
01:24:55 Jean-Marc ? On le voit pas,
01:24:57 mais il arrive. À tout de suite.
01:24:59 *bruit de pas*

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