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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur SRTV, dans notre émission Bourse, où les gérants de fonds viennent nous partager
00:14 leurs convictions, leurs valeurs préférées, thèmes préférés du moment. Aujourd'hui, c'est Stéphanie Mouget,
00:20 Asset Manager chez la financière Duzesque, qui nous a rejoint. Stéphanie, bonjour.
00:24 Bonjour Stéphane, merci de me recevoir.
00:26 Merci d'être venu. Deux mots peut-être sur votre maison, avant de parler de vos valeurs préférées.
00:33 Bien sûr. La financière Duzesque, dont je suis associée, est une entreprise d'investissement
00:38 totalement indépendante, ce qui devient assez rare sur la place de Paris. On a une longue histoire,
00:43 parce que c'était une ancienne charge d'agent de change, dont l'histoire remonte à la création de la bourse.
00:49 On a aujourd'hui la financière Duzesque, qui est détenue intégralement par la famille Guarand et ses associés.
00:56 C'est Dominique Guarand, aujourd'hui, qui en assure la direction depuis 2005.
01:00 On a une implantation en région, parce que nous sommes présents à Paris, à Lyon, à Cannes, à Saint-Étienne, à Annecy.
01:08 On est proche de nos clients. Et on a à peu près 1,5 milliard sous gestion.
01:12 On est une maison à taille humaine, avec une filiale de gestion collective, UsageGestion,
01:18 qui gère à peu près 300 millions dans une gamme de fonds d'une dizaine de fonds, dont trois sont labellisés ISR.
01:25 Nous avons gardé des métiers liés à notre histoire d'agent de change, parce qu'on est encore dépositaires,
01:31 on est teneur de compte, on a encore un siège en bourse, donc on passe nos propres ordres sur le marché français,
01:37 ce qui est, je pense, une exception aujourd'hui. — Oui, c'est assez rare. — C'est assez rare.
01:41 Et donc ça nous permet d'avoir un très bon service auprès de nos clients, qui sont des particuliers, des entreprises,
01:47 des chefs d'entreprises, des associations, qu'on gère soit au mandat de gestion, dans des comptes-titres, des PEA,
01:53 des assurances vie, avec des titres en direct, ou en architecture ouverte, dans des fonds.
01:59 Alors on a quand même ajouté une dernière carte à notre gamme de produits d'épargne pour nos clients, qui est la gestion optimisée.
02:09 Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça, finalement, c'est... Voilà. Nous construisons des produits structurés.
02:16 Et donc on permet à nos clients d'avoir des portefeuilles gérés intégralement aux produits structurés,
02:21 mais avec une approche très stock-picking. Vous voyez par exemple Sanofi, qui a connu un parcours boursier assez abrupt ces derniers jours,
02:29 avec la baisse de Sanofi de 20% pratiquement. Eh bien nous avons saisi cette opportunité pour créer un produit structuré dédié sur mesure
02:36 pour nos clients, qui va permettre d'avoir près de 7,20% de rendement et des niveaux de protection qui sont significatifs.
02:45 Donc aujourd'hui, on crée des portefeuilles sur mesure pour nos clients qui permettent d'avoir des rentabilités de l'ordre de 7 à 10%,
02:51 en fonction du niveau de risque qu'on souhaite prendre. Mais c'est une vraie carte supplémentaire que peu de maisons offrent de manière aussi détaillée.
03:00 Enfin en tout cas, vraiment liée au titre. On reste très lié à notre histoire d'agent de change. Et les entreprises sont notre matière première.
03:08 Et on essaye vraiment de capitaliser, d'offrir nos premiers services autour de cela.
03:13 Je suis persuadé que parmi les assistantes qui nous regardent, certains seront intéressés et ne manqueront pas de vous contacter.
03:17 Alors la première valeur que vous avez choisie de nous présenter, c'est quoi, dites-en, Lex Néoposte ? Alors, des machines à franchir.
03:24 Alors, ça ne vous fait pas rêver. Non, pas vraiment. Mais surtout, on envoie de moins en moins de courriers. Donc comment font-ils pour résister ?
03:32 Alors justement, il ne faut pas croire ça, Stéphane. En fait, aujourd'hui, le marché du courrier, effectivement, a diminué.
03:39 Mais on voit certains pays, même, où ça redémarre. En fait, on a des légères croissances. Aux États-Unis, par exemple, le marché de la machine à franchir, le courrier,
03:48 et les volumes sont en très léger rebond. Donc on a aujourd'hui Néoposte, un groupe qui a choisi... Enfin, coadjante aujourd'hui, qui est le nouveau nom que la direction,
03:59 depuis 2018, a choisi pour refléter cette nouvelle dynamique. Donc avec un métier historique qui est ces machines à franchir,
04:07 qui représentent 758 millions d'euros de chiffre d'affaires sur le milliard 100, à peu près, qui restent donc très solides sources de marge.
04:15 Et puis ils ont décidé de lancer deux nouveaux métiers. Un que l'on connaît parce que quand on va faire ses courses dans les grandes galeries commerciales,
04:27 qui sont les consignes automatiques, les parcels lockeurs, qui aujourd'hui représentent près de 100 millions d'euros de chiffre d'affaires,
04:35 avec près de 19 000 consignes qui sont ouvertes, accessibles en Europe, aux États-Unis, au Canada et au Japon. Donc c'est vraiment aujourd'hui un axe fort de coadjante.
04:47 — Développement de croissance, oui. — Voilà. C'est le développement de ces consignes qui permet d'avoir un parcours de livraison avec les plus grands transporteurs.
04:54 Ils ont une actualité très riche parce qu'ils ont annoncé récemment avec GLS, qui est un des plus gros transporteurs et livreurs de colis en Europe,
05:03 un partenariat majeur. Donc GLS va avoir accès à toutes les consignes de coadjante. UPS avait déjà fait la même annonce. On a relécoli.
05:10 On trouve les consignes automatiques de coadjante dans les galeries commerciales de Auchan, de Cora. Enfin voilà. Il y a vraiment une volonté d'avoir ce dernier kilomètre
05:18 le plus facile possible, aussi bien pour le retrait des colis que pour le dépôt des retours. Donc ça, c'est un axe de développement qui est en plein essor.
05:28 Et puis là, quand même, la chose qui, à mon sens, est le petit bijou de coadjante, c'est cette deuxième activité qu'ils appellent ICA, Intelligent Communication Automation,
05:38 qui finalement a pris le relais du courrier physique. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, coadjante, ils ont 440 000 entreprises, qui sont de toutes les tailles,
05:48 des TPE jusqu'à des entreprises d'assez grande taille, et qui affranchissent son courrier. Parce que même si on en envoie peut-être moins, on en envoie encore tous les jours.
05:57 Et donc ils ont des commerciaux qui vont dans ces entreprises très régulièrement et qui peuvent, du coup, offrir ces nouveaux services et qui sont des solutions logicielles.
06:05 C'est-à-dire que quand vous êtes une entreprise, vous allez aujourd'hui avoir besoin de créer du contenu qui soit à la fois physique ou digital,
06:13 de faire des campagnes de communication, de faire des émissions de factures, de gérer votre relation client, d'avoir une optimisation du recouvrement de ses créances, etc.
06:23 Donc tout ça, ce sont des solutions logicielles que coadjante a développées depuis maintenant presque 6 ans et qui sont aujourd'hui classées par Truffle
06:33 dans le classement des 10 premiers éditeurs de logiciels depuis maintenant un certain nombre d'années successives.
06:39 — Donc ça, c'est... — Ce qui fait un peu la poste en France pour se renouveler ce genre de services.
06:43 — C'est un peu ce que fait la poste, exactement. Mais c'est vrai qu'il y a alors un levier fort, parce qu'on a... Alors ça a été retardé d'un an.
06:48 La bascule vers la dématérialisation obligatoire des factures, sur laquelle coadjante est très bien positionnée. — D'accord.
06:56 — Et donc ça, c'est vraiment un levier de croissance fort, parce que c'est 225 millions d'euros de chiffre d'affaires. Il y a 80% de récurrence.
07:02 C'est du SaaS qu'ils ont vendu. Donc ça, c'est vraiment un relais de croissance. Et on a aujourd'hui, sur cette activité,
07:10 fait une valorisation qui est quand même très faible, parce qu'aujourd'hui, à coadjante, c'est 700 millions de capitalisations.
07:16 C'est à peu près 8 fois les bénéfices attendus. Quand vous avez en parallèle un... Alors c'est un pur player, mais je pense à sidetrade peut-être,
07:25 qui, eux, sont très axés effectivement dans la dématérialisation des factures. Ça, c'est 46 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 190 millions de capitaux.
07:33 — D'accord. Pas les mêmes ratios. — Donc voyez, on n'est pas du tout dans les mêmes ratios. Donc ce qui me laisse à penser que vraiment,
07:37 sur coadjante, on a ces investissements majeurs qui ont été financés par la machine à infranchir.
07:44 — Ça se dit en fait qu'ils sont implantés chez les clients grâce à la machine à infranchir. — Exactement.
07:47 — Et ils lui vendent les technologies du futur, quoi. — Ils vendent les technologies du futur. Et ce qui permet exactement à toutes ces entreprises
07:54 PME ou ETI pour aller au plus près de leurs clients par tous les canaux. — OK. Alors deuxième valeur, c'est un peu plus petit. C'est la Française de l'énergie.
08:04 — Oui. Alors ça, c'est vrai que la Française de l'énergie, c'est une société qui a payé tout à la même taille parce qu'ils viennent de publier
08:09 leur chiffre d'affaires annuel le 30 juin. Ils ont fait 40 millions d'euros de chiffre d'affaires. C'est une société qui me paraît très intéressante
08:17 parce qu'on est quand même aujourd'hui au cœur de Prématik majeur, qui est la souveraineté énergétique dans nos pays.
08:24 Et que fait la Française de l'énergie ? Est-ce que vous la connaissez, Stéphane ? — Alors de nom, vaguement, mais vous pourriez nous la détailler.
08:33 — C'est une société qui est très innovante mais qui a récupéré en fait les concessions de nos anciennes mines de charbon.
08:42 Alors vous me direz où est l'innovation là-dedans. Mais là où ils ont vraiment réussi à changer cette Prématik, c'est qu'on a nos grands-parents
08:54 qui sont tous un peu... Qui ont le souvenir de ces fameux coups de grisou dans les anciennes mines de charbon dans le Nord, en Belgique, etc.
09:01 Et la Française de l'énergie s'est servie de cette menace pour devenir une richesse, c'est-à-dire que toutes nos anciennes mines de charbon,
09:11 elles ont été équipées, tubées pour relâcher à l'atmosphère ce méthane qui est extrêmement polluant et contribué au réchauffement climatique.
09:18 — D'accord. — Et eux, finalement... — Le recyclent. — Le captent. — D'accord. — Et en installant des moteurs, finalement, ils vont faire des co-générations
09:24 qui vont permettre d'extraire à la fois du gaz et de l'électricité et permettre du coup de chauffer des communes. Donc par exemple la commune de Béthune
09:31 est chauffée intégralement par ce gaz de mine. — D'accord. — Voilà. Alors ils ont développé ces... — Mais même si la mine est désaffectée, ça produit quand même du gaz.
09:40 — Alors en fait, ça va encore résorber du gaz, du méthane pendant des années et des années. — Des années, d'accord. D'accord. — Et donc effectivement,
09:47 ce gaz qui n'était pas récupéré, qui partait à l'atmosphère, aujourd'hui est valorisé. Et on a à ce jour près de 3,5 millions de tonnes de CO2
09:55 qui ont été captées et évitées d'être relâchées dans l'atmosphère. Donc peut-être qu'un jour, ça aura une grande valeur.
10:01 — Mais alors du coup, ça sert à la production donc d'énergie proche de la mine. — Alors proche de la mine. — C'est pas transportable. — Exactement.
10:06 Alors il y a deux choses. C'est qu'effectivement, il y a... — Donc ça limite quand même le périmètre. — Ça limite le champ des périmètres.
10:11 Néanmoins, voilà. Là où ils sont implantés, en fait, la Lorraine et tout l'Est et la Belgique... — C'est l'énergie gratuite, pas il y a rien.
10:18 — Voilà. C'est des zones qui sont très industrielles et dans lesquelles il y a des pipelines qui sont installés. Et donc la Française de l'énergie,
10:25 pour certains de ses sites, se branche directement sur ces pipelines pour envoyer ce gaz. — D'accord. — Donc voilà. Et alors ça, c'est une des activités
10:32 de la Française de l'énergie. Ils ont aussi fait des recherches dans les sous-sols. Alors ils sont aujourd'hui dans l'attente d'une concession
10:41 d'exploitation pour valoriser le gaz de charbon, donc sous terre, ce qui nécessite effectivement d'aller chercher ce gaz de forêt.
10:50 Mais aujourd'hui, ils ont des réserves qui représenteraient l'équivalent peut-être de 7 années de consommation de la France.
10:56 Donc c'est colossal. Et donc on attend l'autorisation administrative de l'État français pour valoriser ce gaz. Alors d'ailleurs...
11:04 — Avec des coûts d'extraction raisonnables. — Avec des coûts d'extraction raisonnables, parce que voilà, on a fait beaucoup de progrès.
11:09 Et ils sont encadrés de très bons experts, des chou-mérgé, etc., qui sont venus étudier la situation. — D'accord.
11:15 — Ce gaz, d'ailleurs, sera peut-être pas utilisé comme gaz mais peut-être comme hydrogène. Donc on va pouvoir peut-être faire de l'hydrogène bleu.
11:21 — D'accord. — Alors là-dedans, évidemment, la FDE, ils ont des terrains au-dessus de ces mines. Et donc ils ont développé avec Total des champs photovoltaïques.
11:30 Donc ça, c'est un axe nouveau aussi de développement pour cette société. Aujourd'hui, ils produisent 15 MW d'énergie photovoltaïque.
11:37 Ils ont l'ambition d'en faire 100 MW en 2020. — Ils exploitent tous les niveaux. Et puis de toute façon, effectivement, c'est des champs qui sont pas agricoles,
11:42 enfin qui n'ont pas de nid de nid constructible. — Non, exactement. Voilà. Et alors quand même... — Le sous-sol et l'aérien, quoi. D'accord.
11:49 — Exactement. Et alors sur cette société, il y a quand même 2 choses qui sont à mon avis pas du tout prises en compte par les analystes aujourd'hui.
11:55 C'est qu'ils ont racheté en 2022 une société qui s'appelle Cryopure, qui était une société qui fabrique des équipements pour produire du bio-GNL et du bio-CO2.
12:06 Alors on a une autre société qu'on connaît peut-être... Vous connaissez, qui s'appelle Ouaga, qui elle aussi capte sur les décharges ce fameux bio...
12:15 Enfin qui n'est pas bio, d'ailleurs, qui est ce GNL. Et donc aujourd'hui, Française de l'Énergie a 2 installations qui tournent, l'une en Norvège,
12:25 une autre au Royaume-Uni. Alors je vais pas vous faire rêver, mais ce bio-GNL, aujourd'hui, il est fait à partir de déchets de toutes ces exploitations d'élevage de saumon.
12:35 Donc on collecte ces déchets de saumon après la production, ou ceux qui n'ont pas résisté. On les méthanise. Ça fait du bio-GNL,
12:43 qui permet de chauffer, pareil, soit d'autres industries. Et on capte aussi le CO2. Et ce CO2, il est bio, parce qu'on sait exactement d'où ça vient
12:53 et quels étaient les déchets à l'origine de ce CO2. Et donc les industriels locaux, eux, vont utiliser ce CO2 pour, par exemple, ajouter des bulles dans l'eau minérale.
13:06 Donc ça, c'est vraiment un des projets importants de la Française de l'Énergie, avec cette nouvelle activité, qui, en plus, bénéficie en Norvège
13:17 de beaucoup de subventions. Donc finalement, le retour sur investissement va être très bon en moins de 5 ans.
13:23 — D'accord. Et ça date à chaque particularité géographique, puisqu'il y a les mines dans le Nord et dans l'Est. Et puis en Norvège, il y a plutôt les factions des saumons.
13:31 — Exactement. Et alors la dernière, dernière, peut-être, pépite, on en a parlé cet été, c'est qu'en Lorraine, on a trouvé une réserve d'hydrogène blanc.
13:46 Alors l'hydrogène blanc, on connaît toutes les couleurs. L'hydrogène vert, l'hydrogène gris, celui-ci est blanc. Et alors ça, c'est l'hydrogène qui est natif,
13:53 c'est-à-dire qu'on le trouve à l'état naturel dans les sous-sols. Et donc on aurait sous nos pieds, dans les concessions de la Française de l'Énergie,
14:02 le plus gros gisement d'hydrogène blanc existant au monde. Donc ça, on sait pas encore comment...
14:08 — Et c'est un peu fantaisiste. Oui, c'est prouvé. C'est pas un peu les avions-ronifleurs, quoi. C'est viable.
14:13 — Alors c'est vraiment prouvé. C'est la boeuvre de recherche qui travaille, qui ont vraiment mis à jour ces réserves. Et donc maintenant, la grande question,
14:20 c'est de savoir comment est-ce qu'on va l'exploiter et le valoriser. Mais voilà, c'est pour moi...
14:25 — En tout cas, ça, je le persuadais. Pour un investisseur, c'est vrai que ça fait toujours un peu rêver. En tout cas, ça motive.
14:32 Alors dernière valeur. Donc on va passer sur un univers complètement différent. On va repartir plutôt dans les magasins,
14:38 avec ces fameuses étiquettes intelligentes que produit SES ImagoTag. — Exactement. Alors SES ImagoTag, c'est là encore un très bel acteur technologique français.
14:50 Alors nous, on a investi chez SES ImagoTag dans le cadre d'un fonds Small Cap, Uses Boscary, qui détient la valeur presque depuis l'introduction en bourg, je pense.
14:59 — Qui remonte à... — Oh, c'est presque... Ça doit être 2006 ou 2007, quelque chose comme ça. Donc ça commence à être un long moment.
15:06 Aujourd'hui, c'est une société qui a une très forte croissance, parce que l'année dernière, on a fait 600 millions d'euros de chiffre d'affaires.
15:12 On va en faire 800 cette année, avec une vraie amélioration de la rentabilité. Et donc ces étiquettes, quand on fait ses courses,
15:19 on a l'impression que ça nous indique juste le prix. Mais en fait, derrière tout ça, il y a vraiment énormément de valeur, parce que tant pour le retailer,
15:27 celui qui a son magasin, que nous, le client, quand on fait nos courses. Alors qu'est-ce que ça permet ? Pour le retailer, effectivement, on va pouvoir finalement optimiser
15:38 l'archéalongage. — Les prix en fonction de la concurrence. — Alors d'abord, vous avez raison.
15:41 — Ça va falloir du yield management quelque part adapté aux prix. — Tout à fait. D'abord, les prix. Et on a retrouvé de l'inflation.
15:46 Donc c'est vrai qu'on avait oublié ça. Mais depuis maintenant un an ou deux, on est vraiment contents de pouvoir adapter ces prix,
15:53 alors que ce soit en fonction des denrées. Mais au-delà de ça, on va pouvoir surtout optimiser le remplissage de ces rayons.
16:01 On va pouvoir, avec des technologies de caméra, voir effectivement si les produits sont bien positionnés pour les marques.
16:08 — Si l'on manque pour le stock à réapprovisionner. — Exactement. Parce que finalement, c'est une perte de chiffre d'affaires très importante.
16:14 Vous avez pas de premier rayon. — Pour le rayon EV, bien sûr. — Exactement. C'est 4% de chiffre d'affaires moins pour le commerçant.
16:19 On va pouvoir aussi s'assurer que le gaspillage est limité, parce qu'en optimisant justement les dates de péremption.
16:27 Et pour le client, on va pouvoir plus facilement géolocaliser le produit dans le supermarché.
16:33 On va pouvoir aussi bénéficier de campagnes de promotion vraiment très interactives, qui fait que du coup, pour les marques,
16:38 on a un lien entre le digital et le commerce physique. Donc tout ça, c'est vraiment une gamme de services qui est assez nouvelle
16:46 et qui permet à la fois aux commerçants et aux clients que nous sommes d'avoir plus de fluidité dans son acte d'achat.
16:54 — Justement, parce que la part... Alors je fais des courses, mais j'ai pas fait attention. La part donc des magasins et supermarchés
17:01 équipés avec cette nouvelle technologie par rapport aux étiquettes traditionnelles, quelle est-elle ?
17:05 — Alors en Europe, c'est très élevé. SES, Simagotag a près de 50% de parts de marché. C'est près de 35 000 points de vente équipés
17:14 chez 350 clients. Mais là où il y a vraiment une bascule, je pense, et ce qui m'incite à vous en parler aujourd'hui, c'est que SES a mis le pied
17:24 aux États-Unis. Alors on pourrait croire que les États-Unis, c'est vraiment un pays qui est en avance avec tous ces GAFA qu'on connaît.
17:29 Mais la réalité, c'est que jusqu'à il y a encore peu de temps, on avait dans tous ces Wal-Mart, Target et autres...
17:35 — Étiquettes avec du feutre. — Étiquettes papier. Alors vous pouvez imaginer que dans le contexte inflationniste qu'on a connu,
17:40 et des salaires... C'est-à-dire qu'avant, les gens qui changeaient ces étiquettes, ils étaient payés 8 dollars de l'heure.
17:45 Aujourd'hui, ils sont payés plutôt 15. Donc l'intérêt... — Et il en faut plus, parce que comme ça change...
17:49 — Exactement. Il en faut plus. Donc vous pouvez imaginer l'intérêt et le retour sur investissement pour une enseigne comme Wal-Mart.
17:55 Et donc c'est eux qui ont signé un contrat majeur avec SES et MagoTag cette année de l'ordre de presque 2,5 milliards d'euros.
18:04 Alors évidemment pas cette année, mais qui va être étalé sur 3 ou 4 ans, le temps de déployer les 4 500 magasins.
18:10 — Et là, c'est pas dans les cours, parce qu'en plus, il y a eu l'affaire... Le fonds, un fonds interventionniste... Gautam, c'est ça ?
18:16 — Exactement. Gautam. Alors ça, ça a été effectivement un coup dur pour la valeur, parce qu'on a un fonds activiste
18:21 qui s'appelle Gautam Research City, qui a lancé un rapport à charge au mois de juin cette année sur le fait que SES était survalorisé
18:32 et que l'actionnaire chinois BEE, qui est une très très grosse société chinoise, aurait peut-être des liens comptablement douteux.
18:43 Alors Gautam, effectivement, est un activiste. — Il faut chanter le titre pour le faire laisser.
18:48 — Et il gagne de l'argent. Ils ont intérêt à ce que le cours baisse. Donc ils ont été effectivement très brillants en dénonçant
18:56 les escroqueries comme Wirecard, comme GoEx, qui étaient voilà deux sociétés qui étaient vraiment...
19:03 — Mais on n'est pas dans ce registre-là avec... — Alors justement. C'est qu'effectivement, c'est ce qui a fait très peur.
19:08 Et quand Gautam a publié son rapport, SES devait valoir 2 milliards de képis. Et ça s'est effondré pratiquement.
19:14 Ça a perdu la moitié de sa valeur. — Donc du coup, ça fait un point d'entrée...
19:17 — Du coup, voilà. Donc aujourd'hui, je pense qu'on a d'abord... SES a très fermement démenti, a attaqué Gautam pour informations trompeuses.
19:26 Et je pense qu'aujourd'hui, effectivement, on a du coup un point d'entrée qui me paraît intéressant sur la valeur, parce que voilà,
19:32 comme je vous disais, nous, on les connaît depuis très longtemps. On a confiance en eux. Je pense que d'ailleurs,
19:37 la place de Paris s'est quand même beaucoup mobilisée et a été plutôt un gros soutien dans cette période de crise.
19:44 Maintenant, il va falloir délivrer, retrouver la confiance. Et je pense que c'est les publications à venir qui seront le meilleur gage de ce retournement.
19:51 Voilà. Mais voilà, 2023 va être à mon avis une très belle année. Et on va avoir un levier ensuite, parce qu'on ambitionne quand même
20:00 de faire presque 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2027. On est à 800 millions cette année. Donc c'est une croissance extrêmement forte.
20:08 — Plus que doublé en 3 ans. — Plus que doublé, exactement, en 3-4 ans. Et donc avec, vous pouvez imaginer, une amélioration forte des marges.
20:15 — La rentabilité, tout à fait. — OK. — Merci. — De manière plus générale, comment voyez-vous l'évolution des marchés sur...
20:20 À la fin de l'année, on y est presque. Mais sur le début 2024 ? — Alors c'est vrai que cette année a été une année, finalement,
20:27 pas si facile à lire que ça pour les investisseurs, parce que quand vous regardez les indices, on a l'impression que l'année était plutôt bonne.
20:33 Vous avez un CAC 40 à +9, un ASDAC à +40, un S&P à +13. Et la réalité, c'est que quand vous allez un peu plus dans le détail des performances boursières,
20:43 il y a quand même des grosses catas. Donc même au sein du CAC 40, vous avez des world lines, des atos qui sont en baisse de -40, -50.
20:50 Et vous avez aussi notamment une classe d'actifs qui a été particulièrement attaquée. C'est les small cap.
20:56 — Qu'on reçoit ici. On reçoit beaucoup de présences ici des côtés, effectivement. — Exactement. Vous recevez beaucoup de patrons de sociétés plus petites.
21:02 Et donc c'est vrai que moi, je pense qu'aujourd'hui, on a un momentum particulièrement intéressant sur cette classe d'actifs.
21:09 Alors pour vous dire quand ce sera exactement le bon moment pour y retourner, c'est difficile. Mais on a aujourd'hui, à mon sens,
21:17 voilà, une classe d'actifs qui se retrouve à la casse, avec malgré tout des performances et des publications récentes qui ont été de bonne tenue.
21:25 Ça ralentit. Mais les marches sont toujours là. Et on n'a pas du tout dans le discours des entrepreneurs que nous voyons très régulièrement de signaux alarmistes.
21:33 — Et justement, comment s'appelle votre fonds si certains investisseurs veulent jouer ce compartiment de la cote ?
21:39 — Alors il s'appelle Uzès Boscari Selection. C'est un fonds small cap, qui est un fonds de conviction dans lequel il y a notamment les 3 valeurs dont je vous ai parlé.
21:47 Dans les autres valeurs qui, moi, je pense, sont très décotées et que vous avez déjà reçues sur votre plateau, il y a notamment Atem.
21:53 Et une que j'aime beaucoup aussi, c'est Lumibird. Donc vous voyez qu'on est quand même souvent sur des sociétés avec un biais assez techno,
22:00 qui nous paraissent avoir vraiment une valeur ajoutée dans leurs produits.
22:07 — Stéphanie, merci d'être venue nous partager donc toute votre connaissance, expertise, parce qu'on vous regarde régulièrement.
22:13 Donc nous parler, comme vous venez de le faire, de vos valeurs préférées du moment.
22:19 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très prochainement sur InvestirTV avec d'autres gérants qui viendront également nous partager leurs convictions.
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