• il y a 6 mois

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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur l'été en TV de notre émission Bourse où les Gérants viennent nous partager leurs convictions, mettre la lumière sur les valeurs qu'ils apprécient.
00:19 Aujourd'hui c'est Laurent Trelesse, le Gérant Analyste chez Dorval Asset Management que nous recevons.
00:24 Laurent bonjour.
00:25 Bonjour Stéphane.
00:26 Il y a peut-être deux beaux présentations sur votre maison Dorval M.
00:29 Oui, déjà merci pour votre invitation.
00:31 Dorval Asset Management c'est une société de gestion affiliée du groupe Banque Populaire Caisse d'Épargne, agréée par la MF depuis 1993 et qui gère à fin 2023 un peu plus de 1,2 milliard d'euros d'encours.
00:43 Dorval Asset Management c'est une gestion active de convictions autour de trois principales expertises.
00:50 L'allocation d'actifs, la gestion action européenne et la gestion environnementale.
00:55 L'approche de Dorval Asset Management consiste à conjuguer la macroéconomie, la microéconomie, la dynamique des marchés, les niveaux de valorisation avec l'analyse extra financière.
01:06 Sur ce point, tous nos fonds bénéficient du label ISR et sont classés article 8 au sens de la réglementation SFDR.
01:14 Pour ma part, je suis en charge de la gestion du fonds climat Dorval European Climate Initiative qu'on a lancé fin 2021 avec mon co-gérant Tristan Fava
01:23 et qui a quant à lui la particularité de bénéficier du label Greenfin en plus du label ISR et d'être classé article 9 au sens de la réglementation SFDR.
01:33 Parfait, très belle présentation.
01:35 Alors donc de ce fonds que vous gérez, vous avez aujourd'hui extrait trois valeurs que vous allez nous présenter.
01:40 Je précise bien pour des problèmes de compliance que ce n'est pas de la réglementation d'achat mais du partage de convictions.
01:46 Donc la première valeur c'est Stasir, c'est une société espagnole que je ne connais pas qui est un des leaders, un opérateur d'infrastructures transports mondial.
01:57 Exactement, c'est une société méconnue qui fait aujourd'hui un peu plus de 2 milliards d'euros de capitalisation boursière
02:03 et qui est pourtant l'un des plus grands opérateurs d'infrastructures de transports comme vous l'avez évoqué.
02:09 Stasir c'est une société par exemple qui opère une usine de dessalement en Australie qui couvre les besoins en eau potable de près de 17% de la population de Perth.
02:19 La société opère deux principales activités, une partie concession et une partie ingénierie et infrastructure qui comptent chacune pour 50% du chiffre d'affaires de l'entreprise.
02:31 C'est une société auquel on croit beaucoup et qui a un fort potentiel d'appréciation selon nous au regard de son historique et de sa méconnaissance aujourd'hui par les investisseurs.
02:44 D'accord, sur quel critère justement vous voyez le potentiel ?
02:47 C'est une société qu'on a rentrée en novembre 2023, convaincue à la fois par le potentiel de réappréciation de la valeur des concessions de la société
02:56 et par l'amélioration sensible de la profitabilité de l'entreprise et en amont d'une journée investisseur qui s'est tenue le mois dernier en mai.
03:04 Et en fait cette journée investisseur elle a confirmé le fort potentiel de la valeur et les perspectives pour les années à venir
03:11 puisque dans les années à venir c'est une société qui vise à obtenir le statut d'investment grade, à faire croître la valeur des actifs d'infrastructure aujourd'hui de 3,6 milliards d'euros à 5,1 milliards d'euros d'ici 2027
03:27 et à cristalliser une partie de la valeur de ces actifs avec l'entrée d'un partenaire minoritaire.
03:33 Si on prend un peu plus d'horizon, à l'horizon de 2033 c'est une société qui vise à tripler la valeur de ses actifs.
03:41 Et un point important pour les investisseurs également c'est une société qui a une situation bilancielle extrêmement épurée après un programme de cession d'actifs
03:48 avec aujourd'hui un ratio de date net sur EBITDA proche des zéros, ce qui permet d'améliorer sensiblement le retour aux actionnaires
03:57 avec une évolution du dividende à deux chiffres pour l'année écoulée et pour les années à venir jusqu'en 2027.
04:03 - Contrairement à ce que vous disiez, qu'elle est à tout effectivement.
04:05 Alors la deuxième société que je ne connais pas plus mais c'est ça que j'adore dans cette émission, c'est que les géants vont découvrir de nouvelles sociétés, c'est Arcadis.
04:12 Alors là c'est, on est côté Hollande et c'est un conseil en organisation d'ingénierie et en environnement, c'est ça ?
04:20 - Exactement, Arcadis c'est un leader en conseil en ingénierie et en environnement, donc ils interviennent dans la conception et la gestion de projets.
04:28 C'est aujourd'hui une société de 35 000 collaborateurs qui répondent aux tendances actuelles d'urbanisation, de digitalisation, de changement climatique
04:38 et plus globalement d'évolution des attentes des parties prenantes.
04:41 C'est une société qui fait un peu plus de 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'année dernière, pour une capitalisation boursière autour des 5 milliards d'euros également.
04:49 Et qui a de belles qualités actuellement.
04:55 - Et ces qualités sont dans les cours ou faut-il avoir un potentiel ?
04:57 - Justement, c'est une valeur d'ailleurs, un point important, c'est une valeur qu'on a rentrée en portefeuille dès le lancement du fonds.
05:03 Et c'est une valeur qui aujourd'hui croît fortement, l'année dernière par exemple c'est une croissance de 24% du chiffre d'affaires
05:10 et qui est aidée à la fois par une amélioration du mix produit et par des programmes de synergie.
05:15 Si je rentre un peu dans le détail, Arcadis c'est 40 000 projets par an, c'est avec une typologie de client très diversifiée,
05:23 c'est également une décote par rapport à ses pairs principalement américains de près de 20%,
05:28 malgré un excellent track record en matière de M&A.
05:32 Et en fait cette sélectivité et cet intérêt que les clients ont pour les services que propose Arcadis,
05:39 permettent aujourd'hui à la société d'être sélectif,
05:42 ce qui a à la fois un intérêt pour booster la profitabilité et la génération de cash de l'entreprise.
05:47 Pour l'illustrer, la société ambitionne d'ici 2026 d'atteindre une marge d'EBITDA de 12,5% à comparer au niveau de 2023 de 10%.
05:56 De même, et je pense que c'est un peu un dernier point sur ce dossier, au regard du positionnement de l'entreprise,
06:02 avec ce focus conseil en environnement qui répond évidemment aux tendances actuelles,
06:07 c'est également une société qui pourrait intéresser d'éventuels acquéreurs potentiels dans un marché M&A qui peut se réveiller.
06:14 Très bien. Troisième valeur, là je connais mieux, c'est Bureau Veritas,
06:18 mais ça ne peut pas faire le mat, peut-être que vous resituez un petit peu le périmètre exact du Bureau Veritas actuel ?
06:24 Oui, c'est le coco rico, le champion français de la certification,
06:28 c'est 400 000 clients qui sollicitent Bureau Veritas pour améliorer, rendre plus crédible, plus méthodique, leur démarche vers un monde plus durable.
06:42 Il faut avoir en tête qu'aujourd'hui 56% du chiffre d'affaires de Bureau Veritas est en lien avec la RSE,
06:48 et effectivement ça permet de couvrir les besoins en certification, en audit, qui sont renforcés dans tous les secteurs d'activité actuellement.
06:57 Et portés par cette tendance. Justement, de manière plus globale, comment voyez-vous la poursuite de l'année sur la thématique de l'expert, le climat on va dire,
07:09 qui a été un petit peu délaissé par les investisseurs depuis quelques mois ?
07:14 Oui, effectivement, je vais parler de la partie de climat, c'est une thématique qui a évidemment plein de secteurs et plein de façons d'investir,
07:23 mais on regarde souvent la thématique sous l'angle des valeurs verts, des valeurs énergie renouvelable, qui comme vous l'avez dit, rappelé à juste titre,
07:30 ont connu 2-3 années particulièrement difficiles dans un nouvel environnement macroéconomique particulièrement difficile.
07:37 Pour quelles raisons ? Vous étiez survalorisé ?
07:39 Principalement, déjà il y a eu une période un peu d'euphorie 2020, avec des performances sur ces valeurs-là à de près de 100%,
07:45 il y a plusieurs valeurs de cet emplacement qui ont connu des perfs à 3 chiffres,
07:49 donc il fallait forcément que ça se normalise, comme je le disais, dans un environnement macro avec des taux plus élevés,
07:54 donc ça c'est la principale raison. La seconde raison, c'est également des problèmes post-Covid là aussi de supply chain,
08:01 avec pas mal de retard de problèmes d'exécution, qui ont pénalisé à la fois la perception que les investisseurs avaient de la valeur…
08:07 Qui se sont retrouvés dans les comptes j'imagine ?
08:08 Exactement, qui se sont retrouvés dans les comptes, mais qui ne se sont pas forcément retrouvés d'un point de vue opérationnel,
08:13 parce qu'en fait si on regarde 2023 et 2024, c'est des sociétés qui continuent d'ajouter des capacités de production à 2 chiffres chaque année,
08:21 malgré le nouvel environnement macro-économique dans lequel on évolue.
08:25 Et après, sur les perspectives pour ce second semestre, on pense qu'effectivement c'est un moment assez opportun,
08:31 parce que les investisseurs vont pouvoir bénéficier à la fois d'un environnement de taux qui s'inverse,
08:37 avec déjà à minima en Europe une baisse des taux qui est actée, et elle a été annoncée en ce début du mois de juin…
08:42 Exactement.
08:43 Donc enfin on y est, c'est un soulagement.
08:45 Le second soulagement c'est également une politique climatique en Europe qui est particulièrement lisible et claire pour les investisseurs,
08:52 notamment en relatif de la partie États-Unis, d'où on verra les élections dans les prochains mois.
08:58 Il y a également une reprise macro-économique qui est importante, à la fois sur la partie industrielle,
09:05 mais également sur la partie consommateur, avec une croissance attendue qui se reprend progressivement.
09:10 Une revalorisation de ces actifs qui, comme je le disais, ont été délaissés et qui peuvent, je l'évoquais, réveiller un marché amené.
09:19 On a vu par exemple la semaine dernière l'acquisition de Néon, donc là aussi c'est une belle illustration.
09:25 Et enfin je dirais que c'est tout simplement la qualité des fondamentaux des sociétés dans lesquelles nous sommes investis dans le Fond d'Enval Européen Climat Initiative.
09:34 Parfait. Laurent, merci d'être venu nous partager votre expertise. Merci à tous de nous avoir suivis.
09:40 Je vous donne rendez-vous très prochainement sur InvestirTV avec un autre gérant qui viendra nous partager ses convictions.
09:48 [Musique]
09:57 [Silence]