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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur l'édition privée de notre émission Bourse où les gérants
00:14 viennent nous partager leurs convictions, parler de leurs valeurs préférées du moment.
00:19 Aujourd'hui, c'est Guillaume Gambry que nous recevons à nouveau,
00:24 il est gérant actions chez Atomis Gestion. Bonjour Guillaume.
00:28 Bonjour Stéphane. Alors vous étiez venu au mois de mai nous présenter donc trois valeurs,
00:33 vous avez plutôt eu du flair puisque il y a eu First Solar qui est une valeur américaine
00:38 qui a un repli de 5% sur l'année, mais on a surtout une autre valeur américaine,
00:42 Intuitive Surgical, qui elle gagne sur un an 34% et Net Matchek, une valeur allemande
00:49 qui elle gagne 48%. J'espère que vous aurez la main aussi heureuse donc aujourd'hui.
00:54 Peut-être deux mots d'abord de nous rappeler ce qu'est Atomis Gestion.
00:57 Oui, alors Atomis Gestion c'est une société de gestion entrepreneurial qui gère des fonds
01:01 multithématiques, essentiellement actions internationales. Alors on va retrouver le fonds
01:06 Atomis Millenials qui est le premier à être ouvert chez Atomis, premier fonds titre vif.
01:12 C'est aussi le premier fonds en France qui a été ouvert sur la thématique justement
01:16 générationnelle des millenials, des gens qui sont nés entre 1980 et 2000.
01:20 Le deuxième fonds Atomis Industrie 4.0 qui est aussi le premier fonds en France
01:26 qui a été ouvert sur cette thématique. Et puis le fonds Atomis Better Life
01:30 qui est un fonds actions internationales, ISR, que je gère.
01:34 Que vous avez.
01:35 Voilà, qui est investi sur des fonds, sur des sociétés qui ont un impact positif
01:39 pour l'homme ou la planète. Donc on va les retrouver essentiellement dans les thématiques
01:44 de la santé ou de l'environnement. Et voilà, je fais une gestion que j'appelle
01:50 croissance contrariante, c'est-à-dire que j'achète des valeurs qui sont positionnées
01:54 sur des thématiques séculaires, mais qui vont connaître un moment de désaffection
01:58 pour des raisons bien identifiées, qui sont circonstancielles, conjoncturelles,
02:02 mais pas structurelles.
02:04 - Votre fonds a combien de lignes à peu près ?
02:05 - A peu près 40.
02:06 - D'accord. Et c'est un quel an cours ?
02:08 - Une vingtaine de millions.
02:09 - D'accord. Alors, donc, vous avez extrait, j'imagine, les trois valeurs dont vous allez
02:14 nous parler aujourd'hui. Donc la première, c'est une valeur américaine, Zoetis,
02:17 c'est le leader mondial de la santé animale.
02:20 - Exactement, le leader mondial. A peu près 8 milliards, un peu plus de 8 milliards
02:23 de chiffre d'affaires. C'est près d'un quart du marché de la santé animale
02:27 dans le monde. Donc c'est vraiment une position très dominante.
02:30 Alors, le marché de la santé animale est un marché qui présente plusieurs
02:33 caractéristiques très attrayantes pour les investisseurs. C'est un marché qui connaît
02:37 une croissance soutenue, régulière, à peu près 5% de croissance par an,
02:42 qui est tracté par le marché de la santé animale des animaux domestiques,
02:46 qui croît, lui, de peu près 7-8% par an, qui est lui-même porté par la croissance
02:52 du nombre d'animaux qui sont adoptés, leur personnification, et c'est vrai, surtout...
02:57 - Il n'est pas impacté par les crises, l'inflation, etc.?
02:59 - Non, pas tellement, pas tellement. Si vous voulez, le meilleur exemple,
03:02 c'est l'année 2009, une année, on sait, dramatique sur les marchés.
03:06 Le marché de la santé animale s'est apprécié de 3% cette année-là.
03:11 Donc oui, c'est quand même très résilient. Il y a une très faible élasticité
03:14 de la demande de soins animaux par rapport au revenu des ménages.
03:18 Et donc c'est un marché qui est porté par la croissance du nombre d'animaux
03:23 qui sont adoptés, leur personnification, surtout de la part des milléniaux,
03:28 les Gen Z, ce sont des générations qui sont très friandes d'animaux domestiques.
03:32 - Ils font moins d'enfants et ils se revendiquent un peu plus.
03:34 - Exactement, c'est un peu ça. Et puis le marché des animaux d'élevage,
03:38 lui, est en croissance à peu près de 3% par an, qui est lui porté par la croissance
03:43 de la population mondiale, son enrichissement, qui donne lieu à une alimentation
03:47 plus protéinée. La population mondiale s'est appréciée de 30% à peu près
03:54 depuis 20 ans et la consommation de viande, elle, s'est appréciée de 50%.
03:58 - D'accord. Alors il y a un train de croissance, par contre, là, c'était déjà
04:01 dans le cours, puisqu'on est sur un an à +28% sur Zoetis.
04:05 - Oui, mais pour autant, je pense qu'il y a encore du potentiel.
04:07 Déjà, c'est un marché qui est très concentré. Les 4 premiers acteurs
04:11 représentent 2/3 du marché. Et Zoetis, comme le leader, comme on l'a évoqué
04:14 tout à l'heure, a une approche qui, il me semble, est très différenciante
04:19 et pertinente sur la plupart des marchés de la santé animale.
04:23 Par exemple, sur le marché des parasiticides, c'est un marché qui offre
04:28 une belle croissance. Le groupe a 25% par le marché, c'est 2 fois plus qu'il y a 10 ans.
04:32 Et pourquoi ? Parce qu'il a attaqué ce marché avec un parasiticide triple action,
04:37 Simparicatrio, contre les pus, les vers et les tiques, ce qui offre
04:44 une facilité d'usage bien supérieure aux parasiticides qui sont spécialisés
04:49 sur un type de parasite. Et donc, le groupe a pénétré ce marché
04:54 avec une efficacité redoutable. C'est le cas aussi sur d'autres marchés.
04:58 Le marché de la dermatologie, c'est un marché qu'il a lui-même créé.
05:01 Il a 90% de par le marché. Le marché de la douleur animale liée à l'arthrose,
05:08 c'est un marché sur lequel il rentre avec une offre des anticorps monoclonaux
05:16 qui présentent là aussi une facilité d'usage par rapport aux antidouleurs habituels,
05:21 aux anti-inflammatoires. Et ça se présente extrêmement bien.
05:26 - Tout ceci est soutenu, comme vous l'imaginez, par un effort de recherche
05:30 et de développement important. C'est à peu près 7% du chiffre d'affaires.
05:34 C'est un peu moins en proportion du chiffre d'affaires que les concurrents de Zoetis.
05:38 Chez Edranco, on est à 8,5. Chez Bouranger, on est à plutôt 10%.
05:42 Mais comme le chiffre d'affaires de Zoetis est beaucoup plus important,
05:45 finalement, l'enveloppe globale... - En absolu, effectivement.
05:48 - Voilà. Et donc, ça a permis à Zoetis de sortir 9 des 15 blockbusters
05:55 qu'a connus l'industrie sur les 10 dernières années.
05:58 Ce qui a permis au groupe de surperformer son marché de 3% par an en moyenne.
06:03 - OK. - Voilà. Et puis c'est un groupe qui a un bilan qui est très solide.
06:06 Ça lui permet de faire de la croissance externe.
06:08 Ça lui permet de faire les investissements nécessaires
06:12 et de distribuer un dividende qui est en hausse de 20% par an.
06:16 Ce qui a valu aux heureux détenteurs d'actions Zoetis en 2013
06:21 de générer une rentabilité de 700% sur 10 ans.
06:25 - D'accord. Bon, en tout cas, vous croyez et vous aimez bien la valeur.
06:28 Deuxième... Alors, c'est un poids lourd. C'est ASML.
06:30 J'ai regardé un peu après par la interview.
06:32 Donc, alors, c'est 250 milliards de capitalisation et ils sont leaders de la lithographie.
06:37 Alors, je crois que la lithographie pouvait être aussi...
06:40 - Oui, c'est une société exceptionnelle néerlandaise.
06:42 Donc, c'est le fleuron technologique de l'Europe.
06:45 Une société qui a des barrières à l'entrée gigantesques
06:49 parmi les plus élevées au monde.
06:51 Alors, effectivement, c'est le leader mondial des équipements
06:54 qui sont destinés à la lithographie.
06:56 Donc, à l'impression de circuits imprimés sur des plaques de silicium
07:01 qu'ils vendent aux grands fondeurs que sont Samsung, Intel ou TSMC.
07:06 - D'accord.
07:07 - En fait, l'impression, elle se fait par un rayon lumineux
07:12 qui va graver la plaque.
07:14 Et ASML est l'acteur qui a permis de créer des équipements
07:23 qui permettent de créer des circuits tellement petits.
07:26 - Toujours plus minicalisés.
07:27 - Voilà, toujours plus petits et qui sont éligibles aux derniers smartphones.
07:31 Ceci grâce à l'utilisation de longueurs d'ondes de lumière
07:36 qui sont très spécifiques.
07:37 On parle de 193 nanomètres pour l'ultraviolet profond,
07:42 13,5 nanomètres pour l'ultraviolet extrême
07:46 qui équipe les dernières machines de ASML.
07:49 Il faut savoir qu'un nanomètre, c'est à peu près 1 milliardième de millimètre.
07:54 Donc, c'est extrêmement petit.
07:56 Dans un cheveu, vous avez le diamètre d'un cheveu,
07:59 vous avez entre 50 000 et 100 000 nanomètres.
08:02 Et c'est important parce que la longueur d'onde, en fait,
08:05 c'est l'épaisseur du trait, du dessin, du circuit imprimé
08:10 à travers lequel on va projeter le rayon lumineux
08:13 qui va imprimer le circuit sur la plateforme.
08:17 - Donc avec un tel poids, ils sont hégémoniques,
08:18 ils fournissent tous les équipements.
08:20 - Oui, ils ont 80% de parts de marché sur la lithographie,
08:23 ils ont 100% de parts de marché, c'est les seuls acteurs de l'UV.
08:26 - Et donc là, le marché, lui, est en croissance
08:27 parce qu'il y a un renouvellement pour investir monétairement.
08:30 - Exactement, il y a une course à la miniaturisation.
08:33 Si l'industrie a respecté la loi de Moore
08:37 qui prévoyait il y a une cinquantaine d'années
08:38 que le nombre de transistors doublerait
08:40 tous les deux ans sur une puce,
08:42 c'est en grande partie grâce à SML.
08:44 C'est très impressionnant, ça permet donc aux puces
08:46 d'être plus puissantes et aussi plus économes en énergie
08:49 parce qu'on connaît la loi de Moore,
08:50 mais on connaît peut-être moins la loi de Koumé
08:52 qui stipule que l'efficience énergétique des puces
08:56 double tous les 18 mois, justement,
08:59 sous l'effet de leur miniaturisation.
09:01 Et c'est vrai que dans la transition écologique
09:03 que l'on connaît, l'électrification de nos économies
09:07 est un pan important, et donc l'efficience énergétique
09:11 des semi-conducteurs est essentielle.
09:14 Par conséquent, SML a vraiment un rôle clé
09:17 à jouer dans cette transition écologique.
09:19 - Parfait. Troisième valeur, alors,
09:21 ce qu'on peut dire que c'est une valeur française,
09:23 puis vraiment, Stellantis, c'est le troisième groupe mondial
09:26 en termes de chiffre d'affaires.
09:27 - Exactement.
09:28 - Stellantis, c'est le Peugeot, Fiat, Antti et Chrysler.
09:31 - C'est la fusion entre Peugeot, Fiat, Chrysler, effectivement.
09:34 Donc, un groupe, la réunion d'une société américaine,
09:39 d'un groupe italien qui a son siège social aux Pays-Bas
09:42 et qui réalise la majorité de son bénéfice aux Etats-Unis.
09:46 Je vous laisse donner la nationalité du groupe.
09:49 Non, mais c'est un groupe, effectivement...
09:51 Le marché automobile est un marché qui, aujourd'hui,
09:54 est en pleine mutation, comme vous le savez.
09:56 - Justement, comment ils s'en sortent
09:58 avec cette mutation ?
09:59 - Écoutez, je crois que le groupe a des éléments différents,
10:03 qui lui permettent de tirer son épingle du jeu
10:06 dans la guerre des prix à laquelle on assiste actuellement.
10:09 Vous avez Tesla qui a intensifié la guerre des prix
10:12 parce qu'il a voulu rester le premier constructeur mondial
10:15 pour ce qui est des véhicules électriques,
10:17 ce qu'il a réussi en 2023,
10:19 même s'il s'est fait doubler par BYD sur le quatrième trimestre.
10:23 Voilà, il a réussi, mais au prix d'une guerre des prix importante.
10:25 Et donc, le marché, si vous voulez,
10:28 price assez mal le secteur automobile parce qu'il...
10:32 - Il sait pas trop où il va.
10:34 - Voilà, il pense que les marges ne sont pas tenables.
10:36 Et effectivement, je pense que la guerre des prix
10:39 à laquelle on assiste, ça va être un peu la pierre de touche
10:42 qui va permettre de trier le bon grain de l'ivraie dans ce secteur.
10:45 - Alors, quels sont les atouts de Cellantis, donc, dans ce pays ?
10:48 - Écoutez, les atouts, c'est d'abord une intégration verticale
10:50 qui me semble extrêmement pertinente.
10:52 Non seulement, elle crée des courants d'entreprise
10:54 pour la production de batteries, mais elle va plus loin.
10:56 Elle va prendre des participations dans des sociétés
10:59 qui vont sourcer du lithium,
11:01 et qui vont le sourcer de façon assez écologique
11:04 chez CTR, aux Etats-Unis, chez Vulcans Énergie en Europe.
11:08 Et donc, ça lui permet déjà de sécuriser son approvisionnement.
11:12 Ça lui permet également de suivre sa feuille de route écologique
11:18 puisqu'ils ont l'objectif en 2038 d'être neutres en carbone
11:21 sur l'ensemble de sa chaîne de valeur.
11:23 Donc, ça, c'est quelque chose qui, à mon avis, n'est pas price.
11:26 Et puis, ça, c'est la partie amont.
11:28 En aval, ils ont passé un accord avec Orano
11:30 sur le recyclage des batteries.
11:32 Donc là aussi, ça va lui permettre de sécuriser
11:36 son approvisionnement en métal, en nickel, etc.
11:40 Deuxième atout, c'est son exposition géographique
11:44 qui est assez différente des autres acteurs.
11:47 Elle est très présente aux Etats-Unis,
11:49 et elle est présente sur un marché,
11:52 notamment oligopolistique, le marché du pick-up.
11:55 Ce qui est assez... c'est vraiment différenciant
11:59 parce que c'est vrai que le secteur automobile
12:01 est extrêmement concurrentiel.
12:03 Et là, vous avez trois acteurs qui occupent
12:05 80-90% du part de marché sur le marché des pick-up,
12:08 qui est un marché à fort pricing power.
12:10 Et a contrario, le groupe est assez peu présent en Chine,
12:13 ce qui était perçu avant comme une faiblesse
12:16 puisque c'est quand même le premier marché
12:18 pour les véhicules électriques.
12:20 Et en réalité, la plupart des constructeurs...
12:23 - Il peut faire le S.T. peut-être aux constructeurs chinois.
12:25 - Oui, la plupart des constructeurs qui se sont engouffrés
12:27 sur le marché chinois, qui représentent aujourd'hui
12:29 une part substantielle de leurs profits,
12:31 sont en difficulté, clairement.
12:33 Donc ça, c'est finalement une très belle carte
12:36 qu'a jouée Stellantis.
12:39 Et Stellantis, d'ailleurs, qui a pris une participation
12:42 dans un constructeur chinois, Deep Motor.
12:44 Donc ça lui permet, si vous voulez,
12:46 de s'arrimer à la croissance des constructeurs chinois
12:49 sans pour autant y avoir trop d'actifs.
12:52 - Et tout ça, il n'y a pas déjà en cours,
12:53 parce que sur un an, on est à +41% ?
12:55 - Oui, effectivement, ça a très bien marché.
12:58 C'était la première société...
13:00 Enfin, la meilleure performance du CAC 40 l'année dernière,
13:03 du SBF 120 également.
13:05 Mais ça se paye 4 fois les profits.
13:07 Donc c'est vraiment une des sociétés les moins chères de la cote.
13:09 C'est absolument pas dans le cours, je crois.
13:11 - La moyenne des constructeurs est de combien ?
13:13 - On est autour de 7 fois les profits.
13:16 - D'accord, oui.
13:17 - Donc il y a un gros potentiel d'appréciation.
13:19 Surtout que, comme je vous l'ai dit,
13:21 à mon avis, c'est un constructeur
13:23 qui est en mesure de défendre en grande partie ses marges.
13:26 Et puis il y a des synergies également à exploiter,
13:28 issues de la fusion.
13:30 Donc il y a vraiment une gestion des coûts
13:33 qui est faite de façon...
13:35 avec brio, par Carlos Tavares.
13:38 Donc je crois que c'est une société
13:40 qui présente encore un très beau potentiel.
13:42 - Très bien.
13:43 D'une manière plus globale, on est en début d'année.
13:44 Comment vous voyez l'année 2024 ?
13:46 - Écoutez, la situation s'améliore.
13:49 La désinflation du côté de l'Atlantique
13:51 semble se confirmer,
13:53 même si ce ne sera pas forcément linéaire.
13:55 Et l'inflation salariale
13:58 va donner du pouvoir d'achat aux consommateurs,
14:01 notamment aux consommateurs américains,
14:04 que l'on sait très pronds à dépenser son épargne.
14:08 C'est 70% du PIB américain, la consommation.
14:11 Donc on sent que la croissance des salaires réels
14:14 va normalement soutenir le PIB.
14:18 L'investissement, lui, il est soutenu
14:20 par l'Inflation Reduction Act.
14:23 Donc du côté américain, ça devrait bien se passer,
14:26 a priori. En Europe, c'est plus compliqué, évidemment,
14:29 puisqu'on n'a pas les gains de productivité
14:31 qu'on a aux États-Unis.
14:33 La croissance est structurellement plus faible.
14:37 On n'a pas le privilège dollar,
14:39 donc les marges de manœuvre budgétaires
14:41 sont plus faibles.
14:43 Malgré ça, la situation a l'air de se passer,
14:48 en tout cas mieux prévue,
14:50 en tout cas l'enseignement des derniers trimestres.
14:53 Guillaume, merci.
14:54 Merci à vous.
14:55 Rendez-vous dans quelques mois
14:56 pour nous présenter trois nouvelles valeurs.
14:58 Avec plaisir.
14:59 Merci à tous de nous avoir suivis.
15:00 Je vous rendez-vous très vite sur Invesitor TV
15:03 avec nos invités.
15:05 [Musique]
15:14 [Silence]