Bercoff dans tous ses états - Émission du 18 septembre

  • le mois dernier
Avec Alain Rodier, directeur de recherche au Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), chargé du terrorisme et du crime organisé ; Virginie Joron, députée européenne du groupe Patriotes pour l'Europe.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-09-18##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:00:04Nous sommes en guerre.
00:00:06Il fallait entendre les commentaires enthousiastes hier des hommes de l'ombre, épatés ou envieux.
00:00:13Techniquement, on ne sait pas trop comment ils s'y sont pris, on spécule, mais décimer l'armée ennemie,
00:00:18envoyer un millier de ses cadres à l'hôpital d'un coup d'un seul et ça sans tirer un coup de feu,
00:00:24c'est un triomphe de l'intelligence au service de la guerre, ça vaut les ruses d'Anibal ou d'Alexandre.
00:00:32Monsieur Blanquer, s'il vous plaît, accordez-nous une interview, aucune si vous ne voulez pas la faire ici.
00:00:36Vous êtes dangereuse par votre façon de faire.
00:00:39Monsieur Blanquer, je ne suis pas le parquet, je suis une journaliste qui essaie d'obtenir des réponses,
00:00:45et les journalistes c'est leur boulot d'essayer d'obtenir des réponses.
00:00:47Il y a des milliers de journalistes qui me demandent des milliers de choses,
00:00:50on n'est pas obligé de répondre à toutes vos questions.
00:00:51Nous sommes en guerre.
00:00:54Eh oui, quelle guerre, quelle guerre.
00:00:56Sous le radio Berkhoff, dans tous ses états, midi 14h, André Berkhoff.
00:01:00Et quelle guerre, et quelle guerre, nous sommes en guerre, et quelle guerre effectivement.
00:01:05Quelle guerre, la guerre de l'ombre, la guerre des BIP, la guerre des services de renseignement,
00:01:11la guerre effectivement qu'on ne voit pas mais qui est tout aussi meurtrière, tout aussi efficace,
00:01:19ce qui s'est passé hier effectivement avec le Hezbollah et Israël,
00:01:25truc en faisant des BIP, les BIP, les BIPers, c'était presque avant le téléphone portable,
00:01:33en faisant des armes létales, des armes de combat, des armes de meurtre,
00:01:36c'est quand même quelque chose d'étonnant, on va en parler, on va en parler avec Alain Rodier,
00:01:41avec effectivement le centre, du centre français de recherche sur le renseignement,
00:01:47et c'est quand même, qu'est-ce que ça veut dire, en même temps, cette guerre,
00:01:52on voit très très très bien qu'il y a un peu partout d'ailleurs, pas seulement au Proche-Orient,
00:01:56il y a la guerre des mots, il y a la guerre de l'information et de la désinformation,
00:02:01il y a la guerre évidemment militaire, et puis il y a la guerre de l'ombre, aussi militaire,
00:02:06mais avec où le renseignement joue un rôle extraordinairement important.
00:02:11Et puis nous allons parler effectivement de cette émission, et là où le service public remplit,
00:02:17et il le fait, vous savez on critique le service public, mais quand il fait son boulot,
00:02:21et bien il faut le dire, cache d'investigation, c'était déjà une très bonne première étape,
00:02:26sur ce cabinet McKinsey, il n'y a pas que McKinsey, c'est cabinet de conseil,
00:02:32qui constitue presque quoi, une espèce d'état dans l'état ?
00:02:35Vous allez voir quand même, ça n'a pas été piqué des hannetons entre l'entretien,
00:02:41ou l'entretien, disons le face-à-face entre Jean-Michel Blanquer et Élise Lucet,
00:02:46c'était pas mal non plus, et après vous avez effectivement les perles, les huées et les bravos,
00:02:51et puis nous allons parler d'Europe, vous avez vu ce qui s'est passé,
00:02:54on en parlait hier avec l'éviction, la démission, éviction des Thierry Breton,
00:02:59le remplacement chez les Français par Stéphane Séjourné,
00:03:03mais surtout, surtout, surtout, l'avènement d'une Ursula von der Leyen, reine de l'Europe,
00:03:09il faut le dire, reine de l'Europe, et qu'est-ce qu'elle veut faire ?
00:03:13Quelles sont les perspectives ?
00:03:16On va en parler avec la députée européenne Virginie Geron,
00:03:19l'aura en direct de Bruxelles ou de Strasbourg, je ne sais pas encore,
00:03:24et bien on va parler de tout ça, et on va dire, nous sommes en guerre,
00:03:27et oui nous sommes en guerre, à tous les étages et dans tous leurs états.
00:03:57Qu'est-ce qui se passe quand le bip devient une arme fatale ?
00:04:03Le bip qu'on connaissait depuis 20, 25 ans, on bipait,
00:04:07et bien on bipait, et bien aujourd'hui, plus bip que toi, tu meurs.
00:04:18Nino Ferrer qui parlait du téléphone qui sonne,
00:04:21mais là on ne va pas parler de téléphone, on va parler de bippeurs,
00:04:24de bippeurs qui explosent, qu'est-ce qui s'est passé hier au Liban ?
00:04:27Oui, c'est bippeurs qui explosent, et c'est quand même assez,
00:04:31en même temps, terrifiant, meurtrier,
00:04:33et il faut savoir que la guerre se poursuit, vous savez,
00:04:36Clausewitz disait que la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens,
00:04:40et bien la guerre, cette guerre de l'ombre,
00:04:43est aussi la continuation de la guerre elle-même, mais par d'autres moyens.
00:04:47Neuf personnes sont mortes, 2800 ont été blessées au Liban,
00:04:51hier, mardi, en début d'après-midi, par l'explosion de bippeurs.
00:04:55Vous savez que ce qui s'était passé, c'était que le Hezbollah et Israël
00:05:00sont en guerre depuis longtemps,
00:05:02Hezbollah est évidemment au Liban, et surtout dans le sud de Liban,
00:05:06et un peu partout d'ailleurs, pas seulement dans le sud de Liban,
00:05:09et bien, comme vous le savez d'ailleurs, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah,
00:05:14a toujours dit, attention méfiez-vous des téléphones portables,
00:05:18parce qu'on peut localiser, et là vous devenez des cibles,
00:05:21donc ils ont acheté le Hezbollah,
00:05:24les cadres du Hezbollah, les militants du Hezbollah, les guerriers du Hezbollah,
00:05:28ont acheté des bippeurs, des milliers et des milliers de bip,
00:05:33vous savez les bippeurs, ces appareils là, les bippeurs comme on dit,
00:05:38et bien ils ont acheté ça au groupe taïwanais Gold Apollo,
00:05:42et il s'est révélé que ces bippeurs étaient piégés,
00:05:47et à l'heure fixe, à l'heure dite, l'Israélien avait piégé ces bippeurs,
00:05:52et bien à l'heure dite, ça a explosé, et ça a fait des morts,
00:05:56et ça a fait des milliers de blessés dans les rangs du Hezbollah,
00:06:00et c'est une opération tout à fait étonnante,
00:06:03enfin en tout cas, tout le monde effectivement à la fois déplore évidemment les dommages et les morts,
00:06:12et les services de renseignement saluent l'exploit.
00:06:16Alain Rodier, bonjour.
00:06:18Bonjour.
00:06:19Bonjour, vous êtes directeur adjoint du centre français de recherche sur le renseignement.
00:06:24Est-ce que cette opération, cette opération spectaculaire effectivement,
00:06:30est-ce que c'est une première par rapport aux bip, aux utilisés en faisant des bippeurs, des armes létales ?
00:06:36C'est une première ou pas ?
00:06:38Alors c'est une première par la quantité,
00:06:41c'est-à-dire le nombre de bippeurs qui ont explosé est phénoménal.
00:06:47Jusqu'à maintenant, les Israéliens qui ont toujours mené une guerre sur Crète
00:06:53pouvaient piéger des téléphones portables par exemple.
00:06:57C'est arrivé à plusieurs reprises, mais la cible était bien définie.
00:07:05On disait tel terroriste qui était par exemple un fabricant de bombes ou des choses comme ça.
00:07:13Mais là, c'est l'ampleur de l'affaire qui est nouvelle.
00:07:19Oui, justement, je voudrais savoir, à votre avis,
00:07:24il y a eu, j'en ai parlé là, vous le savez,
00:07:28le groupe taïwanais Gold Apollo a dit que les bippeurs du Hezbollah ont été produits par son partenaire hongrois, BAC,
00:07:35donc nous ne sommes pas responsables.
00:07:38Mais comment, on n'a peut-être pas les détails techniques,
00:07:42mais comment peut-on arriver à une telle sophistication de piéger des bippeurs ?
00:07:48Est-ce que ça a été en Hongrie ou à Taïwan ?
00:07:51Comment on arrive à cela ?
00:07:54D'abord, il semble qu'effectivement, la société mère est très gênée
00:07:59et donc a renvoyé la balle sur un sous-traitant, je ne sais pas comment l'appeler,
00:08:06d'ailleurs en assurant même qu'il n'avait vendu que le nom de leur société,
00:08:11donc c'était le sous-traitant hongrois qui était derrière le montage de ces bippeurs.
00:08:21Ensuite, le grand mystère, c'est à quel moment les Israéliens,
00:08:28parce qu'il n'y a qu'eux qui peuvent faire ça,
00:08:31ont intercepté ces bippeurs pour les piéger avant qu'ils soient remis au Liban,
00:08:39parce que d'après ce que j'ai compris, ils sont arrivés au Liban en commande groupée au début de l'année.
00:08:45C'est ça, il y a quelques mois, exactement.
00:08:49Pour le moment, bien sûr, on n'a pas le détail,
00:08:54est-ce qu'ils ont été piégés à la fabrication, c'est-à-dire en Hongrie,
00:09:00ou est-ce que la cargaison a été interceptée à un moment ?
00:09:04Je l'ai dit, tout de même, je crois que ça fait 3000 appareils,
00:09:07s'il faut les manipuler pour rajouter quelques grammes d'explosifs,
00:09:16c'est une affaire qui est tout de même assez longue.
00:09:18Tout à fait, et c'est ça qui est énorme.
00:09:22On se dit, mais comment, alors on le saura peut-être un jour,
00:09:27comment ils ont pu faire, et comme vous dites, est-ce que c'est au niveau du Liban ?
00:09:30Parce que ça a été livré, effectivement, il y a quelques mois, au Hezbollah,
00:09:34par la société BAC, la société hongroise, la succursale de l'autre, etc.
00:09:41Est-ce que ça signifie une sophistication, une très avancée ?
00:09:47On le savait que les Israéliens ont été assez pilotes
00:09:51dans un certain nombre de phases de la guerre technologique,
00:09:56mais en fait, c'est du renseignement, parce que c'est à plusieurs niveaux,
00:10:02le niveau du renseignement, savoir qu'effectivement,
00:10:04telle société va livrer un certain nombre de bipers,
00:10:08et puis au niveau de l'action, comme vous dites,
00:10:10introduire des explosifs dans 3000 bipers, quoi, c'est...
00:10:17Ah oui, c'est phénoménal, mais cela dit, les services israéliens
00:10:21nous ont habitués depuis des dizaines d'années,
00:10:25ils sont en guerre depuis la création d'Israël,
00:10:28donc ils nous ont habitués à des opérations absolument phénoménales,
00:10:32je rappelle qu'ils arrivent à frapper en plein cœur de l'Iran,
00:10:37ce n'était pas ce sujet-là, mais ils avaient réussi à dérober
00:10:42des archives informatiques et papiers sur le programme nucléaire iranien,
00:10:49en plein Téhéran.
00:10:51Et ils se sont débarrassés, et ils ont tué Ismail Haïnié également,
00:10:55qui était surprotégé, le chef du Hamas, en plein cœur de l'Iran également.
00:11:00Exactement, et sans parler de toutes les opérations homo,
00:11:04qu'ils mènent à droite et à gauche,
00:11:06mais la question est souvent posée, quel est le meilleur service secret au monde ?
00:11:12On a tendance toujours à dire, ce sont les Israéliens,
00:11:16mais tout simplement parce que les Israéliens se considèrent comme en guerre,
00:11:20en permanence, mais en guerre ouverte.
00:11:22Donc le pouvoir politique donne toute latitude à ses services
00:11:29pour mener des actions souvent violentes, qui engagent sa responsabilité.
00:11:36Lui, il est prêt à assumer.
00:11:40Cette opération qui vient d'avoir lieu, il est évident qu'il ne va pas la revendiquer,
00:11:46mais en réalité, il se frotte un petit peu les mains,
00:11:50parce qu'au-delà de l'exploit technique, il y a un petit côté très israélien,
00:11:57je dirais, c'est de dire à tous ses adversaires,
00:12:00nulle part, vous êtes en sécurité, on pourra toujours vous toucher.
00:12:05C'est ça, oui, c'est toujours le message,
00:12:07il y a plusieurs messages, comme vous dites, simultanés,
00:12:10qui sont donnés dans ces cas-là,
00:12:12et en fait, c'est quoi ?
00:12:14Est-ce qu'on peut dire aujourd'hui Alain Rodier
00:12:17que les Israéliens ont toujours un petit pas d'avance ?
00:12:21Parce que d'un autre côté, on se dit, il y a eu ça,
00:12:24mais il y a eu quand même plus que la faille,
00:12:27pour eux, catastrophique, le 7 octobre,
00:12:31où quand même, il y avait 3000 membres du Hamas ou ailleurs, en tout cas de Gaza,
00:12:37qui sont venus, qui ont fait ce qu'ils ont fait en Israël,
00:12:40dans les kibbous israéliens,
00:12:42et ils ont été, alors ça arrive, mais l'armée a été piégée.
00:12:48Donc comment ça se fait que d'un côté, ils aient eu telle sophistication,
00:12:52et d'un autre côté, ils se sont laissés piéger de manière extrêmement forte,
00:12:58le 7 octobre dernier ?
00:13:00– Vous avez tout à fait raison, de toute façon,
00:13:02il n'y a aucun service de renseignement qui est parfait.
00:13:05Et je rappelle, en dehors de l'affaire que vous venez d'évoquer,
00:13:10il y avait eu la surprise de la guerre du Kippour,
00:13:13où l'armée israélienne s'était fait surprendre.
00:13:17Sans tirer de leçons vraiment générales,
00:13:20on pourrait dire que les Israéliens sont moins bons dans la défensive que dans l'offensive.
00:13:26C'est-à-dire qu'ils voient moins venir une initiative de l'adversaire
00:13:33que quand eux, ils passent à l'action.
00:13:37Donc aucun service n'est parfait.
00:13:40Le Mossad et le Shin Bet,
00:13:43parce qu'il ne faut pas oublier le Shin Bet non plus à l'intérieur,
00:13:46ils ont tous des moments de difficultés, c'est une évidence.
00:13:52Mais quand ils déclenchent une opération,
00:13:55généralement, elle arrive à terme.
00:14:01Cela dit, ils ont aussi connu quelques échecs dans ce domaine,
00:14:05il suffit de reprendre l'historique.
00:14:08Ils ont eu quelques échecs dans des opérations offensives.
00:14:12– Alain Rodier, pour revenir à cela,
00:14:15est-ce que vous pensez qu'on saura un jour, et assez vite,
00:14:19la manière dont ils s'y sont pris ?
00:14:22Ou ce sera un secret, comme vous dites vous-même,
00:14:25et c'est vrai, ils ne vont peut-être jamais revendiquer cela,
00:14:27mais vous pensez que ce secret sera bien gardé ?
00:14:30Ou un jour, peut-être proche, on saura un peu comment ça s'est passé ?
00:14:35– Déjà, sur le plan technique, je suppose que les appareils piégés,
00:14:42et surtout ceux qui n'ont pas explosé,
00:14:45parce que dans ce genre de choses, il y en a toujours qui font un long feu,
00:14:48vont être analysés.
00:14:50Alors, il va falloir savoir si les autorités libanaises et le Hezbollah
00:14:55décident de diffuser l'information ou pas, c'est un autre problème.
00:15:01Mais à l'heure actuelle, je suis sûr que les enquêtes,
00:15:05pour savoir où ça a pu se passer,
00:15:07et la grande question qui se pose,
00:15:10et que tout le monde se pose,
00:15:11est-ce que ce n'est pas à la base de départ, c'est-à-dire en Hongrie,
00:15:15que cela a eu lieu ?
00:15:16Parce que ça semble plus logique.
00:15:18À moins que la cargaison ait disparu,
00:15:22mais pour ça, comme j'ai dit, 3000...
00:15:25– Oui, c'est difficile ça.
00:15:28– À piéger, ça prend un certain temps.
00:15:33Voilà, je pense qu'on finira au moins par avoir la localisation
00:15:39où la transformation de ces appareils a eu lieu.
00:15:43– Oui, et dernière question à Larodier,
00:15:45c'est un message envoyé au Hezbollah et ailleurs,
00:15:48vous l'avez dit d'ailleurs, vous n'êtes en sûreté nulle part,
00:15:52est-ce qu'à votre avis, c'est un message,
00:15:54ça fait partie de la guerre, c'est pas ça qui va arrêter la guerre,
00:15:57qui, comme vous l'avez dit d'ailleurs, dure depuis quelques décennies et plus,
00:16:01mais est-ce que c'est un message qui, à votre avis, va porter ?
00:16:05C'est une question plus politique, mais j'aimerais avoir votre avis là-dessus.
00:16:09– Il faudra écouter ce que va nous dire Nasrallah demain,
00:16:13mais bon, là, ce sont des déclarations officielles.
00:16:16– Bien sûr.
00:16:17– Mais il est évident que parmi les activistes, ça peut poser question,
00:16:24cela dit, les activistes d'Hezbollah sont connus pour vouloir subir le martyr,
00:16:32enfin, pas subir, atteindre le martyr, parce que c'est quasi leur idéal.
00:16:38– Bien sûr.
00:16:39– Maintenant, pour les gens qui soutiennent le Hezbollah,
00:16:42c'est peut-être plus problématique, parce que, bon, on ne l'a pas trop souligné,
00:16:48il y a eu beaucoup de gens des Hezbollah qui ont été touchés,
00:16:52mais également des personnes un petit peu extérieures.
00:16:56On a parlé de l'ambassadeur d'Iran à Beyrouth qui a été sérieusement blessé,
00:17:03les premières annonces disaient qu'il n'était pas sérieusement blessé,
00:17:07mais il semble que ce ne soit pas le cas.
00:17:10Donc, ça peut poser des problèmes, je dirais,
00:17:15aux gens qui sont moins fanatisés que la base.
00:17:19– Est-ce qu'il n'y a pas aussi le fait qu'au Liban,
00:17:24il y a des Libanais qui sont opposés au Hezbollah,
00:17:27et qui, je ne dirais pas, n'ont pu ni collaborer, ni prêter,
00:17:31mais qui ne voient peut-être pas ça d'un très mauvais oeil ?
00:17:35– Oui, c'est tout à fait possible.
00:17:37Cela dit, quand la cargaison, je ne sais pas du tout comment c'est arrivé,
00:17:42est-ce que c'est arrivé en une cargaison ou en plusieurs paquets,
00:17:45ça on le saura à un autre moment.
00:17:47Mais le Hezbollah contrôle à peu près tous les points d'entrée au Liban,
00:17:52les ports et aéroports.
00:17:54Et je ne pense pas qu'une masse de matériel
00:18:01que le Hezbollah avait commandé,
00:18:05il l'aurait laissé disparaître pendant plusieurs jours comme ça.
00:18:10Donc l'option libanaise, à mon avis, me semble un petit peu délicate.
00:18:18Alors là, je vois mal comment ils auraient pu faire.
00:18:21– Oui, moins importante, effectivement,
00:18:23moins peut-être probable que l'option hongroise.
00:18:27Merci Alain Rodier, merci.
00:18:29Je rappelle que vous êtes directeur de recherche
00:18:31au champ de français de recherche sur le renseignement.
00:18:33Évidemment, cette affaire sera suivie partout,
00:18:36et on continuera à en parler.
00:18:40– Et si vous avez une réaction, une question,
00:18:42n'hésitez pas à nous appeler.
00:18:43Notre ligne vous est ouverte.
00:18:45Appelez au 0 826 300 300
00:18:48ou réagissez sur notre Facebook live.
00:18:51On se retrouve tout de suite pour parler de Jean-Michel Blanquer.
00:18:55– Sud Radio.
00:18:56– Parlons vrai.
00:18:57– Parlons vrai.
00:18:58– Sud Radio.
00:18:59– Parlons vrai.
00:19:00– L'idée.
00:19:01– Ici Sud Radio.
00:19:05Les Français parlent au français.
00:19:08Les carottes sont cuites.
00:19:11Les carottes sont cuites.
00:19:13– Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:19:17– Et suis-je le seul d'être dans tous mes états ?
00:19:21Non, non, non.
00:19:23– Une certaine émission dans un certain service public,
00:19:27hier soir, on le savait déjà depuis quelque temps,
00:19:30mais là, ça a éclaté au grand jour.
00:19:34Qui est Mac Kinsey ?
00:19:36Et pourquoi il inquiète Mac Blanquer ?
00:19:40– Sud Radio André Bercov.
00:19:42– Ça balance pas mal.
00:19:44– Bercov dans tous ses états.
00:19:45Ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:19:47– Oui, la nuit porte conseil, dit Black M,
00:19:49et il n'a pas raison,
00:19:50mais il n'y a pas que la nuit qui porte conseil.
00:19:52Vous savez, c'est bien le conseil,
00:19:54et puis surtout, ça rapporte gros.
00:19:57Mais vous me dites, de quoi vous parlez ?
00:19:59Eh bien, c'est très, très, très simple.
00:20:01C'est que, eh bien, Mac Kinsey,
00:20:04ça fait des années qu'on l'entend parler,
00:20:06depuis pratiquement 2017 et avant,
00:20:09très grand conseil international,
00:20:11conseil américain, grec,
00:20:13grosse boîte de conseils,
00:20:14puis il y en a d'autres,
00:20:15il y a Accenture,
00:20:16il y en a beaucoup, beaucoup d'autres.
00:20:18Et simplement, eh bien, on en parle beaucoup,
00:20:21et on en parle beaucoup,
00:20:22parce que, bonne émission,
00:20:25très bonne émission du service public,
00:20:27Cache Investigation, hier soir,
00:20:29sur France 2,
00:20:30et vous voyez, quand le service public fait son boulot,
00:20:32voilà, et puis, on est content,
00:20:34parce que là, cette fois-ci,
00:20:35c'est que France Télévisions,
00:20:37Cache Investigation,
00:20:38n'a pas obéi aux directives de sa PDG, Delphine Arnaud,
00:20:43qui, je le rappelle, disait,
00:20:45nous, nous préférons parler de la France
00:20:47telle qu'on voudrait qu'elle soit,
00:20:48que de la France telle qu'elle est.
00:20:50Eh bien, non, non.
00:20:51Votre boulot, c'est de parler de la France telle qu'elle est,
00:20:54et c'est ce qu'a fait, notamment, Cache Investigation.
00:20:57Alors, voilà, il raconte tout sur McKinsey.
00:21:00McKinsey, il y a quand même des choses assez étonnantes.
00:21:05En 2015, 2015,
00:21:07Emmanuel Macron était ministre de l'économie des finances
00:21:10de François Hollande,
00:21:11un ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, voilà.
00:21:15On ne parle pas de l'avenir d'Emmanuel Macron,
00:21:18on ne parle pas de ses ambitions,
00:21:19on ne parle pas de ses envies.
00:21:21Eh bien, ce sera un an, un peu plus d'un an plus tard,
00:21:25qu'il annoncera sa candidature à l'élection présidentielle.
00:21:28Alors, un dîner, le 15 octobre 2015,
00:21:30d'après Cache Investigation,
00:21:32un dîner appelé Fondation est organisé à Bercy.
00:21:35Les invitations sont envoyées par mail
00:21:37par le secrétariat du ministre Emmanuel Macron.
00:21:39Cache Investigation s'est procuré le mail.
00:21:42Une personne raconte un dîner décisif
00:21:47et dit le témoin dans Cache Investigation,
00:21:50je le rappelle parce que c'est intéressant.
00:21:52Emmanuel Macron dit le témoin dans l'émission,
00:21:56introduit la séance en expliquant qu'il réfléchit à son avenir,
00:21:59tout simplement.
00:22:00Là, ça devient assez marqué qu'on est en train de parler
00:22:02de l'avenir d'Emmanuel Macron.
00:22:03Et Brigitte Macron explique notamment qu'elle croit
00:22:06que son mari a un rôle pour la France à jouer,
00:22:08qu'il faut lui faire des propositions ambitieuses, voilà.
00:22:11Et à partir de ce moment, ajoute le témoin à visage caché,
00:22:15tout devient plus clair sur le fait qu'Emmanuel Macron
00:22:18a constitué de manière plus ou moins informelle
00:22:20des équipes autour de lui pour travailler à son avenir.
00:22:23Voilà.
00:22:24Et intéressant, voilà, dès 2015,
00:22:27on en parle, on se prépare, voilà.
00:22:29Et Karim Tajdeedine, Tajdeedine,
00:22:31qui était à l'époque consultant à la tête
00:22:33du département de service public de McKinsey,
00:22:35chargé de l'émission pour l'État,
00:22:37donc présente à Emmanuel Macron un projet.
00:22:40Tajdeedine a refusé de parler à, effectivement,
00:22:44à Cache Investigation,
00:22:47il a dit je me suis engagé à la campagne de 2017
00:22:49à titre personnel, non pas à titre McKinsey.
00:22:52Et alors la question qui est posée,
00:22:54la question qui est posée, hein,
00:22:55et on n'y répondra pas, on n'a pas d'affirmation,
00:22:57et il est hors de question d'affirmer
00:22:59des choses qu'on ne sait pas.
00:23:02Alors, ce qu'on sait, effectivement,
00:23:04ça on peut le dire,
00:23:05c'est que dans le premier quinquennat
00:23:08d'Emmanuel Macron, de 2017 à 2022,
00:23:12premier quinquennat,
00:23:14montant des honoraires McKinsey
00:23:16durant le premier quinquennat,
00:23:1872 800 000 euros,
00:23:21c'est-à-dire près de 73 millions d'euros,
00:23:23c'est pas mal, hein.
00:23:25Encore une fois, il n'y a pas que McKinsey
00:23:27qui a été conseiller.
00:23:28Donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:23:30Alors, il se dit,
00:23:32et il se dit, mais c'est peut-être
00:23:34des mauvaises langues, effectivement,
00:23:36il se dit que
00:23:38le cabinet McKinsey,
00:23:40en tout cas, les membres du cabinet McKinsey
00:23:42ont participé à la campagne
00:23:44résidentielle d'Emmanuel Macron
00:23:46en 2017, à titre bénévole,
00:23:48et que celui-ci lui aurait
00:23:51renvoyé l'ascenseur
00:23:53sous forme de monnaie,
00:23:55ce dont est trébuchante,
00:23:56et McKinsey, ce sont d'excellents,
00:23:58effectivement, conseillers, très professionnels,
00:24:00qui sont très bien payés,
00:24:02et pourquoi pas ?
00:24:03Simplement, petite question,
00:24:05nous sommes des hauts fonctionnaires
00:24:07à Bercy et ailleurs,
00:24:08qui sont très bien payés aussi,
00:24:10est-ce que ça ne fait pas un peu de doublon ?
00:24:12Oh, écoutez, ne soyez pas mauvaise langue.
00:24:14Mais alors, justement, parmi
00:24:16les rapports demandés à McKinsey
00:24:18et payés, il y a eu
00:24:20une note,
00:24:22justement,
00:24:24qui concernait l'évolution du secteur
00:24:26de l'enseignement, à l'époque où
00:24:28Jean-Michel Blanquer était ministre
00:24:30de l'éducation nationale.
00:24:32Alors,
00:24:34nous nous sommes procurés cette note, comme d'autres,
00:24:36alors franchement, ce n'est pas une note qui apporte
00:24:38des éclairages einsteiniens
00:24:40sur l'avenir de l'éducation nationale.
00:24:42Vraiment pas. Et cette note
00:24:44a été facturée
00:24:46par McKinsey,
00:24:48et payée, donc, notre argent,
00:24:50l'argent du contribuable,
00:24:52496 800 euros.
00:24:54500 000 euros
00:24:56pour une note sur l'évolution,
00:24:58effectivement, du secteur de l'enseignement,
00:25:00qui, franchement,
00:25:02n'apporte
00:25:04pas grand-chose, en tout cas,
00:25:06à 500 000 euros, on veut bien.
00:25:08Et alors, Élise Lucet, donc,
00:25:10va interroger
00:25:12Jean-Michel Blanquer
00:25:14sur ce rapport,
00:25:16en disant, alors, pourquoi,
00:25:18comment, etc. Et donc,
00:25:20au départ, voilà, elle veut lui parler,
00:25:22voici, première question,
00:25:24Jean-Michel Blanquer lui dit,
00:25:26le son n'est pas très bon, on verra,
00:25:28il dit, oui, on va en parler, mais écoutez, pas de caméra,
00:25:30à côté, écoutez.
00:25:38Alors, je peux vous parler à part,
00:25:40sans les caméras, et puis après, on verra.
00:25:42Et puis, alors,
00:25:44changement de ton, après
00:25:46quelques secondes d'échange,
00:25:48je ne sais pas si elle lui a posé des questions,
00:25:50un peu trop de questions,
00:25:52Élise Lucet, je ne sais pas,
00:25:54et là, changement de ton de Jean-Michel Blanquer,
00:25:56il n'est pas content,
00:25:58il n'est pas content du tout,
00:26:00qu'on lui cherche des poux dans la tonsure,
00:26:02à propos de
00:26:04Mackinsey, et de sa
00:26:06demande de rapport sur l'évolution
00:26:08de l'enseignement. Écoutez.
00:26:10Monsieur Blanquer, s'il vous plaît, accordez-nous une interview,
00:26:12au calme, si vous ne voulez pas la faire ici.
00:26:14Vous êtes dangereuse par vos façons de faire.
00:26:16Monsieur Blanquer,
00:26:18je ne suis pas le parquet,
00:26:20je suis une journaliste qui essaie d'obtenir des réponses,
00:26:22et les journalistes, c'est leur boulot d'essayer d'obtenir des réponses.
00:26:24Je vous ai répondu, il y a des milliers de journalistes
00:26:26qui me demandent des milliers de choses,
00:26:28on n'est pas obligé de répondre à toutes vos questions ?
00:26:30Formidable.
00:26:32Élise le sait,
00:26:34d'après Jean-Michel Blanquer,
00:26:36elle est un danger pour la démocratie.
00:26:38Mais oui, elle pose des questions.
00:26:40C'est être démocrate,
00:26:42nous poser des questions.
00:26:44On dit toujours qu'on a question à tout.
00:26:46Apparemment, c'est une fureur.
00:26:48Quand vous faites ça, vous êtes un danger
00:26:50pour la démocratie.
00:26:52C'est quand même assez
00:26:54hallucinant.
00:26:56Au fond, ça devrait être
00:26:58transparent.
00:27:00Monsieur le gouvernement français,
00:27:02le président de la République fait appel à McKinsey
00:27:04pour des conseils
00:27:06dans des domaines divers et variés.
00:27:08Qu'on le sache, combien ils sont payés,
00:27:10qu'on le sache. Qu'est-ce que c'est que
00:27:12cette opacité permanente
00:27:14de ceux qui se proclament
00:27:16démocrates ? Mais en quoi
00:27:18on est démocrate quand on passe son temps
00:27:20à dissimuler, à cacher ?
00:27:22Evidemment, c'est un peu gênant
00:27:24par rapport aux sommes engagées.
00:27:26Mais enfin, franchement,
00:27:28est-ce qu'il faut attendre un cache
00:27:30investigation pour savoir les choses ?
00:27:32Que fait, de ce point de vue,
00:27:34le Parlement ? Alors on sait, on a reçu
00:27:36ici la sénatrice Eliane Assassi,
00:27:38on a reçu aussi
00:27:42deux auteurs qui ont fait un travail
00:27:44formidable sur les cabinets de conseil.
00:27:46On en parle, mais on en parle.
00:27:48Mais enfin, c'est la moindre
00:27:50des choses d'en parler.
00:27:52Alors vraiment, on aimerait que McKinsey
00:27:54ne soit pas seulement
00:27:56Mac, soit aussi un peu
00:27:58Mac Transparence.
00:28:00Et c'est pas à eux de l'être d'ailleurs,
00:28:02ce sont aux gens qui nous
00:28:04gouvernent, à nos représentants,
00:28:06à ceux qu'on paye pour faire
00:28:08leur boulot, vous voyez ? C'est très bien
00:28:10de payer les conseillers pour
00:28:12faire leur boulot, c'est très bien
00:28:14qu'on paye aussi
00:28:16nos gouvernants, nos représentants,
00:28:18nos députés, nos juges
00:28:20pour qu'ils fassent leur boulot.
00:28:22Ne bougez pas André Bercoff,
00:28:24encore beaucoup de choses à vous dire
00:28:26avec ses perles, ses huées et ses bravos.
00:28:28Vous pouvez aussi prendre la parole
00:28:30en appelant au 0826
00:28:32300 300.
00:28:34Sud Radio,
00:28:36parlons vrai.
00:28:40Ici Sud Radio,
00:28:44les français parlent au français.
00:28:48Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:28:50Je n'aime pas la
00:28:52blanquette de veau.
00:28:54Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:28:56Moi, j'adore les
00:28:58sondages, j'adore les sondages,
00:29:00surtout quand ils sont organisés par
00:29:02l'IFOP, l'IFOP et
00:29:04Finucial et Sud Radio.
00:29:06Et le dernier quand même
00:29:08qui vient de sortir, il est sorti ce matin,
00:29:10n'a pas manqué d'attirer notre
00:29:12attention parce que ça prouve que les français sont
00:29:14très attentifs effectivement
00:29:16à ce qui se passe actuellement
00:29:18en politique nationale.
00:29:20Sud Radio Bercoff
00:29:22dans tous ses états.
00:29:24Les perles du...
00:29:26Mais je vais vous dire,
00:29:28d'après les sondages, Michel Barnier.
00:29:30On vient d'avoir
00:29:32le sondage effectivement
00:29:34l'IFOP Finucial
00:29:36pour Paris Match
00:29:38et Sud Radio. La question,
00:29:40vous le savez, elle est récurrente pour
00:29:42chacune des personnalités suivantes. En avez-vous une
00:29:44excellente opinion, une bonne opinion, une mauvaise opinion,
00:29:46une très mauvaise opinion ou vous ne
00:29:48la connaissez pas suffisamment ?
00:29:50Eh bien, pour le classement de septembre,
00:29:52le classement de septembre, qui arrive en tête ?
00:29:54Allez, auditeurs, résistants, Sud Radio,
00:29:56qui arrive en tête ? Evidemment
00:29:58Michel Barnier, oui.
00:30:00Il est à 57%,
00:30:02il a sauté d'un coup là, formidable.
00:30:04L'ascension du Mont Blanc
00:30:06par la face nord, il est
00:30:08premier, voilà, avant Édouard Philippe, Gabriel Attal,
00:30:10Jean Castex, Rachida Dati,
00:30:12etc. Il est premier.
00:30:14C'est intéressant, ça veut dire
00:30:16que les Français,
00:30:18attendez, je vous rappelle que Michel Barnier
00:30:20n'a pas encore constitué son gouvernement,
00:30:22à l'heure où je vous parle.
00:30:24Il est très préoccupé, en revanche,
00:30:26et on le comprend, par l'état du budget.
00:30:28Il a découvert le budget, il dit
00:30:30oulala, oulala, oulala,
00:30:32j'espère qu'il ne va pas partir Michel.
00:30:34Michel Barnier, on compte sur vous.
00:30:36Vous êtes premier
00:30:38dans notre sondage IFOP Finucial
00:30:40pour Paris Match
00:30:42et Sud Radio. Vous êtes premier, vous êtes passé tout de suite
00:30:44en tête, vous avez le maillot jaune.
00:30:46Alors, ne nous lâchez pas comme ça.
00:30:48C'est intéressant d'ailleurs, parce qu'il n'a encore
00:30:50rien fait du point de vue chef du gouvernement, on ne peut pas lui en vouloir.
00:30:52Il n'a pas encore constitué,
00:30:54je le rappelle, son gouvernement dans sa
00:30:56totalité, ou en partiellement,
00:30:58et il est déjà premier.
00:31:00Intéressant. Donc, ça prouve
00:31:02deux choses.
00:31:04D'abord, effectivement,
00:31:06quand quelqu'un arrive sur le podium,
00:31:08on en parle tout de suite, et deuxièmement,
00:31:10que les Français sont effectivement
00:31:12attentifs à ce qui se passe.
00:31:14Alors, je vais vous dire, Michel Barnier, maintenant que vous êtes en tête,
00:31:16que vous êtes numéro un, ne, encore une fois,
00:31:18on compte sur vous.
00:31:20Même si la France
00:31:22est au bord du gouffre,
00:31:24ce n'est pas vous qui lui ferez faire
00:31:26un grand pas en avant. Pas vous,
00:31:28bien sûr. A tout de suite.
00:31:30Sud Radio, Bercov,
00:31:32dans tous ses états.
00:31:34Poser la question est pas pour le
00:31:36pauvre que chantait Michel Sardou.
00:31:38On peut se poser
00:31:40la question, effectivement,
00:31:42de la fondation
00:31:44du patrimoine, que s'est posée
00:31:46la fondation du patrimoine,
00:31:50alors que, vous savez très bien,
00:31:52on ne va pas vous le répéter, c'est un truc,
00:31:54c'est une banalité de base, mais on l'oublie,
00:31:56qui ignore le passé, qui néglige le passé,
00:31:58qui rabote le passé,
00:32:00qui fait la table rase du passé,
00:32:02ne comprend rien au présent, et encore moins à l'avenir.
00:32:04Alors, la fondation du patrimoine
00:32:06a annoncé qu'un quart de nos sites,
00:32:08les sites classés, sont en péril.
00:32:1011 000 sur les 44 000, faute du budget,
00:32:12ils seront fermés,
00:32:14plus visitables, car trop
00:32:16dangereux. Encore une fois, on le pose,
00:32:18on l'a posé hier, avant-hier,
00:32:20avec contribuables associés. Où va
00:32:22l'argent public de nos importants
00:32:24impôts et taxes ? On en parlait, d'ailleurs,
00:32:26sur CNews,
00:32:28Éric de Ridmatten a rappelé
00:32:30des chiffres. Écoutez.
00:32:32Ce spectacle-là s'est vu refuser cette année
00:32:34le pass culture, en pêchant
00:32:36ainsi quasiment
00:32:3812 000 à 13 000 jeunes
00:32:40spectateurs de venir voir le spectacle.
00:32:44Il y avait un sonore ou pas ?
00:32:46Bon.
00:32:48Alors, écoutez, voilà,
00:32:50c'est pas ce sonore-là.
00:32:52Il aurait fallu vraiment accorder vos violons
00:32:54un peu avant. C'est pas grave.
00:32:56Donc, la fondation du patrimoine
00:32:58annonce qu'un quart de nos sites sont en péril.
00:33:00Comme je vous l'ai dit,
00:33:02on est vraiment
00:33:04très, très, très gravement...
00:33:06L'architecte en chef
00:33:08des monuments historiques
00:33:10en parle. Par exemple,
00:33:12le monastère de l'Ordre des Chartres, fondé
00:33:14en 1084 et propriété de l'État,
00:33:16donc millénaire, fait l'objet
00:33:18d'un interminable chantier de
00:33:20rénovation qui concerne actuellement
00:33:22une partie de la toiture, etc., etc.
00:33:24L'une de nos principales missions,
00:33:26dit-il, est de
00:33:28effectivement
00:33:30maintenir la fonction originale du site.
00:33:32Ce qui rajoute toujours des
00:33:34contraintes supplémentaires à la rénovation.
00:33:36Voilà. 46 000
00:33:38monuments historiques sont protégés par l'État
00:33:40du fait de leur intérêt
00:33:42historique, artistique ou encore technique.
00:33:44Parmi eux, vous savez, une majorité d'églises,
00:33:46des châteaux, des remparts,
00:33:48des lavoirs, des stades, des maisons d'artistes.
00:33:50Tous ceux-là
00:33:52ouvriront leurs portes le week-end
00:33:54du 21 et 22 septembre, donc
00:33:56le week-end prochain, à l'occasion
00:33:58des 41e Journées du Patrimoine.
00:34:00Et là, quand on nous dit,
00:34:02quand on nous dit effectivement que
00:34:04un tiers,
00:34:06un tiers de ces six sont en péril, faute de budget,
00:34:08mais dites-moi, on vient de parler
00:34:10de McKinsey,
00:34:12on vient de parler, on a parlé
00:34:14hier, hier,
00:34:16du gaspillage hallucinant
00:34:18de nos impôts,
00:34:20de où va l'argent. Encore une fois,
00:34:22pour la cent-millième fois, on répète les choses,
00:34:24pour le patrimoine,
00:34:26alors voilà, il n'y a pas, ben écoutez, tout ça va se casser
00:34:28la gueule, tout ça va s'effondrer,
00:34:30mais en revanche, pour
00:34:32telle ou telle association,
00:34:34pour tel ou tel
00:34:36collègue des ordures en Tunisie
00:34:38ou à Pointe-à-Pitre,
00:34:40ça, il n'y a aucun problème.
00:34:42Attendez, on veut savoir de quoi
00:34:44on parle.
00:34:46Je parlais de la mairie de Paris, par exemple,
00:34:48mais vous allez
00:34:50laisser tomber tout cela ?
00:34:52Encore une fois, vraiment,
00:34:54j'allais dire on marche sur la tête, mais non, on ne marche pas sur la tête.
00:34:56On ne marche même plus.
00:34:58C'est ça le problème.
00:35:00Sud Radio Bercoff dans tous
00:35:02ses états. Extrait de la
00:35:04comédie musicale Bernadette de Lourdes.
00:35:06Bernadette de Lourdes, très très belle comédie
00:35:08musicale, effectivement, et
00:35:12le producteur de la comédie,
00:35:14Roberto Surleo, était
00:35:16à CNews,
00:35:18était à CNews
00:35:20hier,
00:35:22et il a parlé
00:35:24effectivement du pass culture.
00:35:26Vous savez, le pass culture,
00:35:28c'est ce qu'on a mis en place pour que les jeunes
00:35:30justement puissent aller
00:35:32un peu partout, puissent aller
00:35:34effectivement voir
00:35:36des spectacles, des concerts,
00:35:38etc. à prix très réduit
00:35:40et c'est une bonne chose, le pass culture.
00:35:42Mais après, on apprend,
00:35:44effectivement, par
00:35:46justement Roberto Surleo
00:35:48qu'il y a les deux points de mesure.
00:35:50Il y a des spectacles admis
00:35:52pour le pass culture,
00:35:54des cérémonies,
00:35:56des concerts admis pour le pass culture,
00:35:58et il y en a à qui on refuse le pass culture.
00:36:00C'est intéressant, la géométrie
00:36:02variable, comme toujours.
00:36:04Et pourquoi ? Ecoutez Roberto
00:36:06Surleo au micro de Jean-Marc Morandini
00:36:08sur CNews.
00:36:10Ce spectacle-là s'est vu refusé cette année,
00:36:12le pass culture, en péchant
00:36:14ainsi quasiment
00:36:1612 à 13 000 jeunes
00:36:18spectateurs de venir voir le spectacle
00:36:20car le
00:36:22rectorat de Versailles nous a dit que ça posait des questions
00:36:24quant à la laïcité.
00:36:26Et en fait, il est là le coup de gueule.
00:36:28D'un côté, on n'est pas
00:36:30éligible parce qu'on remet en doute
00:36:32la laïcité autour de ce spectacle
00:36:34et là, ce week-end, avec de l'argent public
00:36:36puisque le pass culture, c'est
00:36:38l'argent de nos impôts, vous pouviez aller
00:36:40à la fête de l'humanité.
00:36:42Quand vous allez voir un spectacle
00:36:44de la fête de l'humanité, il y a des artistes
00:36:46que j'adore, certains sont de mes amis,
00:36:48cet argent-là du pass culture
00:36:50va financer le spectacle lui-même.
00:36:52Donc, en gros, ce
00:36:54spectacle de la fête de l'humain
00:36:56a été en partie financé
00:36:58par votre argent, mon argent
00:37:00alors qu'il a été refusé
00:37:02sur Bernadette de Lourdes. C'est un scandale.
00:37:04Intéressant, non ?
00:37:06Alors, Bernadette de Lourdes, c'est une
00:37:08atteinte à la laïcité. Oui, oui, effectivement.
00:37:10Comme une burqa, quoi.
00:37:12Bernadette de Lourdes, c'est une burqa. Voilà.
00:37:14Donc, ce spectacle...
00:37:16Et quand, en revanche, je vais écouter
00:37:18François Ruffin, Raphaël Arnaud,
00:37:20Dominique de Villepin,
00:37:22tous grands artistes, effectivement,
00:37:24la fête de l'humain, oui, je sais qu'il y a des artistes,
00:37:26alors là, aucun problème pour le
00:37:28pass culture. Mais que ce soit, et très bien,
00:37:30que ce soit la fête de l'humain, très bien
00:37:32pour le pass culture, mais en fonction de quoi
00:37:34et qui, rond de cuillère, et quel
00:37:36fonctionnaire, tranche
00:37:38entre la fête de l'humain et
00:37:40effectivement,
00:37:42Bernadette de Lourdes, enfin, le spectacle
00:37:44Bernadette de Lourdes, ça veut dire
00:37:46quoi ? Ça veut dire qu'on recommence
00:37:48quoi ? Il y a les bonnes choses
00:37:50et les mauvaises choses, comme la Pravda,
00:37:52comme l'URSS, comme
00:37:54la Chine, comme
00:37:56la Corée du Nord, etc.
00:37:58On choisit les bons,
00:38:00les bons cultureux et les mauvais
00:38:02cultureux. Il y a la bonne culture et la mauvaise
00:38:04culture. Il y a la bonne pensée et la mauvaise
00:38:06pensée, etc.
00:38:08On repart, à chaque
00:38:10fois, dans cette absurdité, cette
00:38:12imbécilité collective
00:38:14qui choisit, non pas
00:38:16le réel, mais mon réel à moi
00:38:18en fonction de ma position
00:38:20d'autorité
00:38:22compétente, incompétente,
00:38:24mais ayant le pouvoir pour choisir
00:38:26entre telle ou telle chose. Le pass
00:38:28culturel est
00:38:30global ou n'est pas.
00:38:32Sinon, je vais vous dire, c'est pas
00:38:34le pass culturel, c'est la maison de pass.
00:38:36Et qui veut une France, maison de pass ?
00:38:38Pas moi, pas vous.
00:38:40Ne bougez pas, André Bercoff
00:38:42revient juste après le flash d'information.
00:38:44Aujourd'hui, dans son face-à-face, il reçoit
00:38:46la députée européenne RN, Virginie Joron.
00:38:48Sud Radio
00:38:50Parlons vrai. Parlons vrai. Sud Radio
00:38:52Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
00:38:54Ici
00:38:56Sud Radio.
00:38:58Les Français
00:39:00parlent au français.
00:39:02Les carottes sont cuites.
00:39:04Les carottes sont cuites.
00:39:06Sud Radio
00:39:08Bercoff dans tous ses états.
00:39:12Dans tous mes états, mais je ne suis pas le seul.
00:39:14Je ne suis pas le seul. Bonjour, Virginie Joron.
00:39:16Oui, bonjour,
00:39:18André. Alors, nous,
00:39:20intéressant parce que
00:39:22quand même, l'actualité européenne,
00:39:24on voit l'actualité proche orientale,
00:39:26on la connaît, l'actualité russe-ukraine, on la connaît.
00:39:28Et puis, l'actualité européenne,
00:39:30le Parlement, la Commission,
00:39:32mardi 17 septembre,
00:39:34Ursula von der Leyen,
00:39:36réélue, donc à la tête
00:39:38de la Commission européenne,
00:39:40a présenté, effectivement,
00:39:42les membres de la Commission en disant,
00:39:44voilà, climat, défense, compétitivité.
00:39:46Une bonne note,
00:39:48elle disait, vous voyez,
00:39:50la parité, ça va beaucoup mieux.
00:39:52Il y avait 22% de femmes, il y a encore
00:39:54quelques années. Il y aura 40%
00:39:56de femmes présentées à la Commission.
00:39:58Bon, ça, très bien.
00:40:00Mais, au-delà de ça,
00:40:02alors, Virginie Dujeron, je voudrais qu'on revienne
00:40:04avec vous. Vous êtes, effectivement,
00:40:06députée européenne depuis déjà
00:40:08combien ? Déjà...
00:40:10Cinq ans. Depuis 2019.
00:40:12Voilà, et vous avez été, effectivement, réélue.
00:40:14Là,
00:40:16vous faites partie du groupe Patriotes pour l'Europe.
00:40:20Je voudrais savoir, d'abord,
00:40:22juste un petit épisode
00:40:24franco-français, enfin, qui nous a intéressés.
00:40:26C'est, qu'est-ce qui s'est passé
00:40:28par cet espèce de passage de relais
00:40:30d'un nouveau genre entre
00:40:32Thierry Breton,
00:40:34commissaire au numérique, etc.,
00:40:36et Stéphane Séjourné, d'ailleurs,
00:40:38qui, lui, est chargé, sera chargé,
00:40:40il faut le savoir, Stéphane Séjourné, de l'industrie
00:40:42et du marché unique. Donc, plus du tout du numérique.
00:40:44Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:40:46Vous êtes quand même à l'intérieur.
00:40:48Oui, bien sûr, à l'intérieur, en fait,
00:40:50ce qu'on a découvert, comme vous tous,
00:40:52c'était la surprise de cette semaine,
00:40:54c'est la déclaration de Thierry Breton sur Twitter,
00:40:56qu'il dénonce et en même temps qu'il utilise
00:40:58pour annoncer, finalement, qu'il ne va pas être candidat.
00:41:00Et en anglais.
00:41:02Voilà, donc,
00:41:04il suffit vraiment de nous depuis le début,
00:41:06mais bon, en fait, c'est ironique, mais en tout cas,
00:41:08la grosse surprise, c'était, effectivement,
00:41:10ce claquage de porte
00:41:12à la dernière minute par rapport
00:41:14à sa candidature, puisqu'il voulait être
00:41:16candidat et récupérer ce
00:41:18portefeuille du marché unique et du numérique,
00:41:20parce que nous, en plus, nous devions avoir
00:41:22une audition la semaine dernière pour
00:41:24parler du DSA, pour parler de l'épisode
00:41:26estival qu'on a tous suivi,
00:41:28et c'est vrai qu'à la dernière minute,
00:41:30il ne s'est pas présenté à cette audition,
00:41:32et donc, finalement, ça devait déjà être
00:41:34dans les tuyaux, et acté,
00:41:36et finalement, il l'a annoncé
00:41:38lundi, puisqu'il savait aussi que Mme Van der Leyen,
00:41:40qui est présente durant cette semaine
00:41:42à Plénière, devait annoncer
00:41:44son gouvernement de la commission
00:41:46avec la présentation de ses candidats,
00:41:48et aussi, donc, alors, effectivement,
00:41:50affaire franco-française que nous suivons de très près,
00:41:52puisqu'en plus, le candidat, là aussi,
00:41:54grosse surprise, c'est Stéphane
00:41:56Séjourné, qui, je rappelle, était le chef
00:41:58de la délégation
00:42:00du parti d'Emmanuel Macron ici
00:42:02au Parlement, et qui a donc un bilan
00:42:04au sein du Parlement européen, mais aussi un bilan
00:42:06aussi au niveau électoral. Je pense qu'on a,
00:42:08tout le monde n'a pas oublié que
00:42:10le résultat d'une fois était en notre faveur,
00:42:12et c'était surtout un échec cuisant
00:42:14pour la politique d'Emmanuel Macron
00:42:16au sujet, au niveau
00:42:18européen.
00:42:20Le remettre en selle, ici,
00:42:22c'est se foutre de nous,
00:42:24je suis désolée de finir ce terme,
00:42:26mais c'est parce qu'effectivement,
00:42:28nous, on est contents que ça soit pu attirer Breton,
00:42:30parce qu'effectivement, candidat à la censure,
00:42:32on est contents,
00:42:34et c'est une victoire pour nous.
00:42:36On se rappelle sa lettre à Elon Musk,
00:42:38en disant, attention, vous allez voir ce que vous allez voir.
00:42:40Exactement, cette chasse qu'il fait contre
00:42:42la liberté d'expression était visible,
00:42:44et cela posait problème,
00:42:46et d'ailleurs, peut-être aussi, au niveau de la commission,
00:42:48Mme Van der Leyen a critiqué
00:42:50cette initiative isolée
00:42:52de Thierry Breton cet été,
00:42:54mais en même temps, aussi, politiquement,
00:42:56c'est aussi une erreur,
00:42:58j'ai envie de dire, parce que c'est mépriser
00:43:00le résultat des votes du 9 juin, puisqu'on remet
00:43:02en selle, finalement, un candidat
00:43:04d'Emmanuel Macron, qui n'a pas brillé
00:43:06par son travail durant les 5
00:43:08années dernières, ici, au Parlement
00:43:10européen. Alors justement,
00:43:12ça a été vraiment, Virginie Joron, ça a été une vraie
00:43:14surprise, à la fois,
00:43:16sur le cas, enfin, demi-surprise,
00:43:18peut-être, dans le cas de Thierry Breton,
00:43:20et vraie surprise dans le cas de Stéphane Séjourné.
00:43:22Oui, oui, surprise totale, parce que
00:43:24même pour Thierry Breton, même si, je vous dis,
00:43:26le seul élément qui nous a
00:43:28posé question, c'est la semaine dernière, parce que c'est le
00:43:30DSA, c'est lui qui s'est
00:43:32mis en avant, et qui a profité du DSA
00:43:34pour faire sa publicité, et donc,
00:43:36la dernière minute n'est pas venue en audition la semaine dernière
00:43:38à Bruxelles, et puis, donc, son annonce
00:43:40lundi matin, et puis maintenant, à la dernière minute, on apprend
00:43:42que c'est Stéphane Séjourné qui
00:43:44a commencé, était parti, avait démissionné
00:43:46de cette délégation
00:43:48en cours de mandat, puisqu'il avait pris le
00:43:50ministère des Affaires étrangères, et puis maintenant,
00:43:52retour, comme s'il de rien n'était, comme s'il n'avait
00:43:54pas un bilan, et donc, M. Macron
00:43:56pousse à sa candidature, et avec
00:43:58effectivement ce portefeuille du marché unique,
00:44:00dans lequel, effectivement, je vais siéger,
00:44:02et on va, effectivement, s'y...
00:44:04Vous êtes dans cette commission, également.
00:44:06Exactement, donc, on va
00:44:08continuer, effectivement, à poser ces questions, et puis,
00:44:10déjà, aujourd'hui, il y a
00:44:12plusieurs, effectivement, surprises,
00:44:14sur la candidature, mais aussi sur, encore,
00:44:16Van der Leyen, qui, hier,
00:44:18avait une réunion avec
00:44:20l'institution du Parlement, la présidente
00:44:22du Parlement, et elle n'a pas voulu transmettre
00:44:24les noms, alors que, normalement,
00:44:26par tradition, elle aurait déjà dû annoncer
00:44:28les candidatures. Elle a préféré
00:44:30garder secret tous ses candidats
00:44:32pour faire sa propre conférence
00:44:34de presse, sans y passer.
00:44:36Elle ne l'a pas dit au Parlement, elle a fait la conférence de presse
00:44:38avant de le dire au Parlement.
00:44:40Au Parlement, donc, c'est-à-dire, les représentants
00:44:42des groupes politiques, qui sont
00:44:44en conférence de présidence, c'est une réunion en huis clos,
00:44:46normalement, la tradition veut que
00:44:48elle annonce, effectivement, tous les candidats.
00:44:50Elle ne l'a pas fait. Elle ne l'a pas fait, il y a quelques
00:44:52critiques, mais, là aussi, les seules critiques que j'entends,
00:44:54notamment, la LFI, Manon Brie,
00:44:56qui monte au créneau, mais, il n'y a pas longtemps, on l'a
00:44:58tous vu, qu'elle était dans les bras de Van der Leyen,
00:45:00pour la féliciter de sa présidence. Donc, là aussi,
00:45:02ne tombez pas dans le panneau, le double
00:45:04discours de la LFI, qui, aujourd'hui,
00:45:06critique l'action
00:45:08et le mépris de Van der Leyen, il y a
00:45:10moins de six mois, elle était
00:45:12dans ses bras, et a voté pour son
00:45:14investiture.
00:45:16Je vais être très patriarcal
00:45:18et misogyne, souvent, femme avari,
00:45:20bien folle et qui siffle.
00:45:22Et ce n'est pas de moi.
00:45:24Parlons, aussi,
00:45:26de cette commission, Ursula Van der Leyen
00:45:28reconduite, présente sa commission,
00:45:30vous avez les noms, etc.
00:45:32Pour vous,
00:45:34vous êtes la parlementaire
00:45:36que vous êtes. Est-ce qu'il y a un changement
00:45:38par rapport à l'ancienne commission ?
00:45:40On n'a pas pris les mêmes, on n'a pas
00:45:42recommencé. Quel changement, de fond, s'il y a ?
00:45:44Il n'y a pas vraiment de
00:45:46changement. De toute façon, on le voit bien,
00:45:48puisque c'est elle qui avait commandé le rapport Draghi.
00:45:50Et, effectivement,
00:45:52il y a un diagnostic qui est
00:45:54posé, mais là aussi, c'est
00:45:56assez ironique, puisque c'est le diagnostic qu'on connaît.
00:45:58Donc, effondrement
00:46:00de l'Union Européenne, manque de compétitivité.
00:46:02Et, en fait...
00:46:04Oui, mais Draghi, il y est allé assez fort.
00:46:06Oui, le diagnostic est sévère, il est réel,
00:46:08mais c'est aussi leur bilan.
00:46:10Draghi ne sort pas comme ça du chapeau,
00:46:12il est à l'œuvre depuis des années,
00:46:14donc c'est leur bilan, c'est leur action.
00:46:16Et, pendant cinq ans,
00:46:18tout ce que nous, nous avions dénoncé, donc le problème
00:46:20de souveraineté, le problème de perte
00:46:22de compétitivité, le problème de
00:46:24concurrence déloyée avec la Chine et les USA,
00:46:26c'était déjà présent durant
00:46:28ces cinq années. Et donc, c'est vrai que nous,
00:46:30dans nos travaux, on essayait à chaque fois de défendre nos intérêts.
00:46:32Si ce n'était français, c'était au moins européen,
00:46:34notamment dans le marché de la défense. Et là, on voit
00:46:36avec ce nouveau
00:46:38gouvernement de commissaire,
00:46:40effectivement, on ne voit pas vraiment de changement.
00:46:42Mais, par contre, il y a une anecdote très importante
00:46:44et je vous la livre, c'est qu'elle a nommé
00:46:46six vice-présidents,
00:46:48très bien, mais quand elle a
00:46:50annoncé hier en conférence de présidence son équipe,
00:46:52le premier qu'elle a mis en avance s'appelle
00:46:54Maros Sefcovic,
00:46:56un Slovaque,
00:46:58qui était déjà en charge au précédent
00:47:00du mandat d'un
00:47:02commissariat. Mais là, ce qu'elle met, elle lui
00:47:04rajoute une nouvelle activité,
00:47:06et elle dit bien qu'elle veut que ce second rôle
00:47:08soit en compte
00:47:10directement. Et tenez-vous bien,
00:47:12son rôle sera de suivre
00:47:14et il sera chargé
00:47:16des relations inter-institutionnelles,
00:47:18donc entre le Parlement et toutes les institutions
00:47:20qui gravitent autour de la commission,
00:47:22et de la transparence.
00:47:24Et de la transparence.
00:47:26Voilà, donc elle s'inquiète de la transparence,
00:47:28parce que comme vous le savez,
00:47:30durant ce précédent mandat, elle était très
00:47:32défaite.
00:47:34Sur les contrats, sur les contrats avec les labos...
00:47:36Exactement, le SMS...
00:47:38Alors, comment faut-il l'entendre ?
00:47:40Donc voilà, c'est vrai que
00:47:42je vous livre cette information, parce que je viens de la voir,
00:47:44parce qu'on a eu son communiqué de presse
00:47:46à l'instant. Oui, Virginie, on va savoir comment
00:47:48on dit transparence en slovak, on va se renseigner.
00:47:50C'est ça, et si c'est finalement
00:47:52pour cacher ou est plus transparent,
00:47:54c'est assez ironique de sa part,
00:47:56puisqu'on sait tous cet épisode des contrats,
00:47:58qui d'ailleurs continuent, je rappelle que
00:48:00ces contrats d'achat de Pfizer nous ont liés
00:48:02jusqu'en 2027.
00:48:04Donc c'est toujours...
00:48:06Moi, c'est ce qui m'a, pour l'instant,
00:48:08sorti, qui était le plus
00:48:10visible, parce que c'est vrai que
00:48:12on le sait tous, c'était un dossier très important.
00:48:14Après, il y a un nouveau commissariat qui est aussi
00:48:16très stratégique,
00:48:18et qu'il faudra suivre, surtout pour les
00:48:20intérêts de la France, c'est celui d'un
00:48:22commissariat chargé de la défense
00:48:24et de l'espace, un ancien député
00:48:26Andrius Cubillus, un Lituanien,
00:48:28qui est en charge de ce dossier, très
00:48:30stratégique, et nous,
00:48:32Français, c'est vrai que
00:48:34par rapport au dossier que nous avons vu...
00:48:36Défense et espace, c'est ça.
00:48:38Et c'est vrai que les intérêts français sont souvent
00:48:40mis de côté, donc c'est aussi l'enjeu de
00:48:42ce prochain mandat, c'est de défendre nos intérêts,
00:48:44puisque effectivement, ce sont
00:48:46des gros marchés, et on voit bien que
00:48:48quand on parle d'amitié franco-allemande,
00:48:50elle n'est que sur le papier.
00:48:52Oui, ça, on connaît le couple,
00:48:54effectivement, c'est la communauté réduite
00:48:56aux Ackées, on peut dire, en ce moment,
00:48:58entre la France et l'Allemagne, mais justement,
00:49:00ça va nous permettre de parler
00:49:02et de Schengen, et des frontières,
00:49:04et de tout le reste, par rapport
00:49:06à ce qu'il se passe au nucléaire aussi.
00:49:08Restez avec nous, nous sommes avec
00:49:10Virginie Geron, députée européenne,
00:49:12patriote en Europe,
00:49:14et on va vraiment
00:49:16aborder tout ce qui se passe,
00:49:18ce qui se passe à la Commission européenne, nous concerne
00:49:20les premiers chefs, ce sont eux qui
00:49:22dirigent, ne l'oubliez jamais.
00:49:24Sud Radio.
00:49:26Parlons vrai.
00:49:28Parlons vrai.
00:49:30Ici, Sud Radio.
00:49:34Les français parlent
00:49:36aux français.
00:49:38Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:49:40Je n'aime pas
00:49:42la blanquette de veau.
00:49:44Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:49:46De retour dans Bercov, dans tous
00:49:48ses états, si vous voulez participer,
00:49:50poser une question, n'hésitez pas
00:49:52à appeler au 0 826
00:49:54300 300. Notre ligne
00:49:56vous est ouverte aujourd'hui. André Bercov
00:49:58reçoit Virginie Geron,
00:50:00députée européenne du groupe
00:50:02Patriote pour l'Europe.
00:50:04Alors, on discutait avec Virginie Geron
00:50:06effectivement du...
00:50:08Allez, je vais te dire, tu as du boulevard.
00:50:10Non, non, c'est pas du boulevard, c'est sérieux, mais du sketch
00:50:12franco-français
00:50:14entre, effectivement, Thierry Breton,
00:50:16patronné par Emmanuel Macron,
00:50:18Stéphane Séjourné, repatronné
00:50:20par Emmanuel Macron,
00:50:22et ce qui s'est passé. Mais au-delà de ça,
00:50:24aujourd'hui, Virginie Geron, est-ce qu'on peut dire
00:50:26est-ce qu'on peut dire
00:50:28franchement, que Ursula
00:50:30von der Leyen est la patronne,
00:50:32est la queen,
00:50:34non pas la queen mom,
00:50:36enfin ou presque, de l'Europe, c'est elle qui décide ?
00:50:38Oui, complètement.
00:50:40Complètement. En plus, quand on compare
00:50:42les votes pour son investiture,
00:50:44effectivement, il y a eu 401
00:50:46votes pour, sur 720.
00:50:48Donc, effectivement,
00:50:50elle a obtenu beaucoup plus de suffrages qu'au précédent
00:50:52mandat, donc elle se sent renforcée.
00:50:54Elle ne voulait pas
00:50:56d'ombre dans son
00:50:58gouvernement de commissaire,
00:51:00donc elle a exclu ceux qui
00:51:02étaient un peu plus libres.
00:51:04Mais c'est une bonne politique,
00:51:06Virginie Geron, c'est une bonne politique, parce que quand on regarde la composition,
00:51:08c'est assez habile, ce qu'elle a fait.
00:51:10Je parle politiquement, non ?
00:51:12Oui, tout à fait. Elle défend ses intérêts.
00:51:14Après, le problème, c'est que nous, on défend les nôtres.
00:51:16On est quand même français avant d'être européens.
00:51:18Et donc, on défend nos intérêts.
00:51:20Emmanuel Macron s'est soumis
00:51:22à la volonté d'Ursula von der Leyen,
00:51:24et donc c'est plutôt cela qui est
00:51:26critiquable et qui est condamnable.
00:51:28En plus, en remettant quelqu'un qui a eu un bilan
00:51:30plutôt négatif
00:51:32durant cette précédente mandature.
00:51:34Donc, oui, c'est elle
00:51:36qui gouverne. Et d'ailleurs,
00:51:38même ceux qui étaient hier, comme je l'ai dit,
00:51:40où il y a une confiance des présidents, où il y a un protocole,
00:51:42où il y a des traditions, où il y a un respect des institutions,
00:51:44notamment du Parlement et de la présidente,
00:51:46Mme Etzola, et bien, effectivement,
00:51:48elle a même fait fi de cet
00:51:50protocole pour annoncer
00:51:52son collège de commissaire qu'elle avait obtenu.
00:51:54Mais rappelez-vous, Virginie Jorot,
00:51:56que deux fois,
00:51:58le Parlement lui a demandé de se présenter pour
00:52:00parler des SMS et des contrats
00:52:02avec les laboratoires pharmaceutiques. Elle a toujours refusé.
00:52:04Oui, alors du Parlement,
00:52:06excusez-moi, mais une poignée de députés
00:52:08souhaitaient avoir accès aux contrats.
00:52:10Donc, pas tout le monde. Moi, on faisait partie
00:52:12de ces députés, mais pas
00:52:14aucun député de la Macronie
00:52:16souhaitait avoir
00:52:18la transparence de ces contrats.
00:52:20D'ailleurs, ni
00:52:22les Républicains, enfin,
00:52:24il y avait quelques députés, mais ce n'était pas la majorité
00:52:26des députés qui ont demandé
00:52:28d'avoir accès
00:52:30à ces contrats qui engagent, encore une fois,
00:52:32jusqu'à 71 milliards d'euros
00:52:34de contrats d'achat de vaccins
00:52:36en 2027. Donc, ce sont
00:52:38des crédits qui sont toujours là,
00:52:40ici, en suspens. Donc, on va effectivement continuer
00:52:42à suivre ce dossier. Et juste, j'en profite,
00:52:44parce qu'en relisant le communiqué de presse
00:52:46de Mme von der Leyen, et c'est intéressant
00:52:48parce que ça fait partie du dossier
00:52:50de la commission spéciale COVID,
00:52:52elle a créé un nouveau commissaire
00:52:54en charge de l'état de préparation
00:52:56et de la gestion de crise.
00:52:58C'est un autre
00:53:00portefeuille. Pour les futures pandémies à venir, quoi.
00:53:02C'est ça. Voilà. Et c'est
00:53:04donc un portefeuille nouveau qui se penchera
00:53:06sur la résilience, l'état de préparation
00:53:08et la protection civile.
00:53:10Elle fera donc tout
00:53:12pour gérer des crises
00:53:14et les aides humanitaires.
00:53:16Donc, s'entendre sous ce commissariat
00:53:18nouveau, effectivement, gestion de crise.
00:53:20Donc, c'est ouvert à tout.
00:53:22Donc, avec tout ce qu'on a vécu durant la crise COVID.
00:53:24On voit en ce temps que c'est
00:53:26la patte von der Leyen.
00:53:28Mais effectivement, le problème, pourquoi elle se sent aussi
00:53:30forte, c'est qu'effectivement, une majorité
00:53:32des parlementaires ont voté
00:53:34pour son investiture. Effectivement, nous,
00:53:36on a voté contre. Nous étions à un bloc
00:53:38de 284.
00:53:40C'est quand même assez important, mais malheureusement, pas assez majoritaire.
00:53:42Mais en revanche,
00:53:44nouvelle procédure à venir, c'est que
00:53:46ce collège de commissaires qu'elle a
00:53:48défini aujourd'hui, nous allons les avoir
00:53:50en audition durant un mois,
00:53:52où on aura effectivement ce ping-pong
00:53:54où il y a des questions-réponses. Ils vont devoir
00:53:56répondre à toutes les questions
00:53:58des députés. Et puis après,
00:54:00on va les investir ou pas. Je rappelle l'épisode
00:54:02de Sylvie Goulard. Effectivement, elle aussi était
00:54:04candidate d'Emmanuel Macron.
00:54:06Elle n'a pas obtenu la majorité
00:54:08de soutien des députés.
00:54:10Et donc, c'est pour cela que nous avons eu Thierry Breton.
00:54:12Donc, il va y avoir cette procédure
00:54:14d'audition au mois d'octobre.
00:54:16Et après, il y aura un vote final.
00:54:18Et pour le coup,
00:54:20j'ai retrouvé les votes
00:54:22de la précédente mandature.
00:54:24Effectivement, nous avions voté
00:54:26contre. Et là aussi,
00:54:28vous avez obtenu 461
00:54:30votes pour à l'époque.
00:54:32C'est pour cette raison qu'elle se sent aussi forte.
00:54:34Bien sûr. La majorité,
00:54:36c'est comme ça.
00:54:38Gouverner, c'est prévoir.
00:54:40Revenons à ce couple assez
00:54:42bancal franco-allemand.
00:54:44C'est une surprise
00:54:46que l'Allemagne rétablisse les contrôles aux frontières
00:54:48dès lundi dernier
00:54:50et pour six mois.
00:54:52C'est une surprise.
00:54:54Effectivement, lors de la négociation
00:54:56du pacte des migrations, ils ont toujours soutenu
00:54:58cette législation,
00:55:00les Allemands du PPE.
00:55:02Ce qui est une surprise,
00:55:04c'est qu'ils répondent
00:55:06à un sursaut électoral en Allemagne.
00:55:08On l'a bien vu, il y a un sursaut
00:55:10électoral dans le sens où
00:55:12ils veulent plus un retour aux frontières.
00:55:14Ils dénoncent la politique migratoire
00:55:16que l'Allemagne subit depuis 2015.
00:55:18Et donc, cette réalité
00:55:20les pousse à changer de cap.
00:55:22Mais parce qu'ils ont peur de perdre
00:55:24des sièges,
00:55:26ils répondent à une réalité
00:55:28qui les pousse
00:55:30à changer de cap. Mais là aussi,
00:55:32il faut que
00:55:34prudence s'annonce, puisque
00:55:36dans le sens où, d'un côté,
00:55:38ils ont voté pour ce pacte. Maintenant,
00:55:40une réalité allemande où ils veulent
00:55:42restaurer les frontières, je verrai
00:55:44avec mes collègues si c'est appliqué
00:55:46ou si c'est juste un effet d'annonce.
00:55:48Ça pose question et ça remet en question
00:55:50toute cette stratégie du pacte des migrations
00:55:52puisque c'est quelque chose
00:55:54qui a été voté et débattu ici au Parlement
00:55:56lors d'un précédent mandature.
00:55:58Et maintenant, va être mis en place
00:56:00l'application de ce pacte des migrations.
00:56:02Donc, c'est très bien que l'Allemagne recue.
00:56:04Nous ferons tour avec, notamment,
00:56:06notre député Fabrice Légery,
00:56:08l'ancien directeur de l'agence Frontex.
00:56:10Il était au cœur du système. Il avait
00:56:12toutes ces problématiques.
00:56:14Pour nous, ce n'est pas du pain béni.
00:56:16En tout cas, ça répond à notre analyse
00:56:18sur ce problème de migration qui n'est pas
00:56:20jugulé et surtout,
00:56:22qui n'est pas choisi
00:56:24et surtout, où il n'y a qu'une porte
00:56:26ouverte, mais il n'y a pas de porte de sortie.
00:56:28Et donc, effectivement, le cas de l'Allemagne,
00:56:30mais aussi le cas du Danemark, qui remet aussi en question
00:56:32eux aussi cette stratégie,
00:56:34nous donne raison.
00:56:36Mais on veut aller au-delà. Maintenant, on veut effectivement
00:56:38comme je vous l'ai dit,
00:56:40l'application du pacte des migrations va être
00:56:42mise en œuvre pendant cette
00:56:44mandature. Donc, effectivement, on va travailler pour faire
00:56:46sauter au maximum
00:56:48de règles qui étaient en faveur
00:56:50de l'arrivée de cette politique.
00:56:52D'ailleurs, Virginie Jean,
00:56:54en ce moment,
00:56:56il y a l'Aye et le gouvernement des Pays-Bas
00:56:58sont en conflit avec
00:57:00Bruxelles sur l'immigration.
00:57:02Il y a plusieurs États.
00:57:04Le Danemark, déjà, lui,
00:57:06il s'était mis en retrait. Donc, c'est vrai qu'ils étaient
00:57:08protégés. Effectivement, vous le faites bien le rappeler,
00:57:10le Pays-Bas aussi a subi
00:57:12la même réalité. Donc, effectivement, il y a plusieurs États
00:57:14qui montent au créneau pour, effectivement,
00:57:16ne pas subir ce pacte des migrations.
00:57:18Puisqu'effectivement, cette problématique
00:57:20serait elle. En plus,
00:57:22ils se sont traduits par des résultats électoraux.
00:57:24Puisque, comme je vous l'ai dit, nous sommes maintenant
00:57:26le troisième groupe le plus important au sein
00:57:28du Parlement européen. Troisième groupe
00:57:30après le PPE et les socialistes.
00:57:32Et c'est vrai que cette réalité,
00:57:34elle les fait peur.
00:57:36Elle est présente. D'accord.
00:57:38Virginie Jean, parlons un peu.
00:57:40Justement, on a parlé
00:57:42de liberté d'expression et
00:57:44d'information intéressante.
00:57:46Parce que Ursula von der Leyen avait dit
00:57:48qu'elle va spécialement s'occuper
00:57:50au cours de cette nouvelle
00:57:52mandature des fake news,
00:57:54de la désinformation,
00:57:56etc.
00:57:58Elle n'en a pas peut-être tellement
00:58:00parlé hier. Elle a parlé d'autre chose.
00:58:02Elle a présenté, effectivement, la commission.
00:58:04Mais est-ce que
00:58:06là-dessus,
00:58:08sa politique va être vraiment
00:58:10de continuer un peu,
00:58:12peut-être pas comme le faisait Thierry Breton,
00:58:14bien sûr, d'une autre manière, peut-être beaucoup plus
00:58:16diplomatique,
00:58:18la lutte contre, que ce soit
00:58:20X, que ce soit
00:58:22les dissidents, que ce soit les gens
00:58:24qui ont une autre parole, etc.
00:58:26À votre avis, elle va être très en pointe
00:58:28là-dessus, sur cette offensive ?
00:58:30Alors, ce qu'il y a, c'est que cette
00:58:32semaine aussi, nous avions en débat encore le sujet
00:58:34de la régulation
00:58:36des plateformes numériques, avec le fameux
00:58:38DSA, que moi maintenant je n'appelle plus le
00:58:40Digital Service Act. Vous l'appelez comment, vous ?
00:58:42Digital Surveillance Act.
00:58:44Donc, c'est vrai
00:58:46que c'était encore en débat, mais aussi pour
00:58:48appuyer cette stratégie, puisque hier,
00:58:50en débat, c'était comment
00:58:52faire pour juguler de plus en plus
00:58:54toutes ces plateformes qui, finalement,
00:58:56pour eux, est un outil contre
00:58:58la démocratie. Et dans ce
00:59:00nouveau gouvernement de Mme
00:59:02Ursula von der Leyen, effectivement,
00:59:04il y a un commissariat qui va
00:59:06être en charge de suivre
00:59:08la démocratie.
00:59:10Ça s'appelle la démocratie,
00:59:12justice et état de droit.
00:59:14Donc, ce commissariat sera sans doute chargé
00:59:16de suivre la mise en oeuvre de ces réglementations.
00:59:18Il existait déjà
00:59:20ce commissariat ou pas ?
00:59:22Non, il y avait effectivement sur la justice
00:59:24et l'état de droit, mais pas sur la démocratie.
00:59:26Et donc, ils utilisent cette valeur que nous
00:59:28partageons pour lutter
00:59:30finalement contre la démocratie.
00:59:32C'est ça l'ironie du sort, parce que
00:59:34c'est ce qu'ils disaient hier dans les débats,
00:59:36ils sont très intéressants, c'est qu'ils nous disent
00:59:38qu'il faut protéger la démocratie
00:59:40et donc il faut lutter contre la désinformation
00:59:42sans jamais définir ce que c'est
00:59:44la désinformation,
00:59:46sans jamais définir, finalement,
00:59:48le narratif, parce qu'en fait, c'est le leur
00:59:50et dès que vous sortez du cadre de leur
00:59:52narratif, vous êtes effectivement
00:59:54dans la désinformation,
00:59:56dans les fake news. Et donc, oui,
00:59:58effectivement, Mme von der Leyen continue
01:00:00son combat, elle l'avait annoncé à Davos,
01:00:02c'était son première priorité, lutter
01:00:04contre la désinformation. Donc là, il y a une petite
01:00:06subtilité, ils vont
01:00:08partager, ils vont disséminer le numérique,
01:00:10la démocratie, mais le résultat
01:00:12sera le même. Oui, la liberté d'expression
01:00:14est en danger, et hier, ça a été
01:00:16rappelé lors de ce débat, puisqu'ils nous ont demandé,
01:00:18ils nous ont demandé, effectivement,
01:00:20d'aller encore plus loin dans les critiques,
01:00:22d'aller plus loin à poser des questions
01:00:24contre Telegram.
01:00:26Ah oui, à Telegram, revient, oui, c'est ça.
01:00:28Et revenu, oui, oui, parce que
01:00:30Telegram, pour la petite histoire, ne
01:00:32rentre pas encore, parce qu'il y a plusieurs
01:00:34obligations dans le DSA. Les grandes
01:00:36plateformes doivent répondre à un cahier des charges
01:00:38très strict, dont Twitter,
01:00:40mais Telegram, puisqu'il n'a pas
01:00:4245 millions d'utilisateurs,
01:00:44sort un peu du cadre
01:00:46où il y a les plus obligations de le DSA.
01:00:48Et donc hier, effectivement, dans une des notes
01:00:50du Parlement, ils nous ont demandé d'aller plus
01:00:52loin dans le contrôle de Telegram. Donc oui,
01:00:54effectivement,
01:00:56la volonté
01:00:58de contrôler
01:01:00toutes les plateformes via le DSA
01:01:02a été rappelée hier, en début plénière, puisque je rappelle
01:01:04qu'hier, c'était la première plénière
01:01:06après la mise en place de Vendredi et de
01:01:08mois de juillet. Donc la stratégie est
01:01:10annoncée, puisque cette semaine, stratégies
01:01:12numériques vont rappeler.
01:01:14Rappelons que Pavel Durov a été
01:01:16arrêté, mais remis en liberté en France,
01:01:18mais sous caution, et il reste en
01:01:20France. Et rappelons aussi, par rapport à ça,
01:01:22c'est intéressant, démocratie et protection,
01:01:24que dans sa lettre à Elon Musk, où il disait
01:01:26attention Elon Musk, si vous
01:01:28faites le malin, ça va aller très très
01:01:30mal pour vous. En fait, ça ne s'est pas passé exactement
01:01:32comme ça, mais il finissait par dire
01:01:34tout ce que je dis là, c'est pour protéger
01:01:36le citoyen européen. Exactement.
01:01:38Mais oui, effectivement, c'est ça
01:01:40l'ironie du sort.
01:01:42Mais alors, pour le coup, nous aussi
01:01:44nous sommes ironiques, puisque hier, nous avons
01:01:46débattu avec notre groupe pour le prix Sakharov.
01:01:48Vous savez qu'à chaque mandature,
01:01:50nous avons à chaque
01:01:52année le prix Sakharov.
01:01:54Du moment du savant, il faut rappeler
01:01:56qui était Sakharov,
01:01:58le savant soviétique, effectivement,
01:02:00qui avait été mis en prison,
01:02:02qui avait été, en tout cas, censuré, etc.
01:02:04Donc, toutes les valeurs
01:02:06de liberté, effectivement,
01:02:08il y a ce prix-là qui est
01:02:10soutenu par le Parlement, et chaque année,
01:02:12chaque groupe politique présente
01:02:14un candidat.
01:02:16Et nous, nous avons décidé, encore cette
01:02:18fois, puisque nous considérons qu'une
01:02:20valeur fondamentale, c'est la liberté
01:02:22d'expression et de pensée, nous avons
01:02:24proposé Elon Musk au prix Sakharov.
01:02:26Donc, si
01:02:28il y a cette volonté, effectivement,
01:02:30de protéger
01:02:32et de continuer ce
01:02:34combat pour nos libertés, eh bien, j'espère qu'il soutiendra
01:02:36cette candidature.
01:02:38Écoutez, on va en parler, Elon Musk au prix Sakharov,
01:02:40à mon avis, il ne sera pas
01:02:42mécontent, le brave Elon Musk.
01:02:44En tout cas, on suivra ça. On se retrouve
01:02:46avec vous, Virginie Giron, avec vous,
01:02:48auditeur de Sud Radio, après cette
01:02:50toute petite pause, et on continue à parler
01:02:52quelque chose qui nous concerne au premier chef.
01:02:54Ce qui se passe, encore une fois, à Bruxelles,
01:02:56à Strasbourg, à la Commission Européenne,
01:02:58nous concerne quotidiennement.
01:03:00Ne l'oubliez pas.
01:03:020826 300 300
01:03:04pour toutes vos questions, pour toutes vos réactions.
01:03:06Vous pouvez nous appeler
01:03:08maintenant.
01:03:10Sud Radio.
01:03:12Parlons vrai.
01:03:14Ici,
01:03:16Sud Radio.
01:03:18Les Français
01:03:20parlent au français.
01:03:22Les carottes
01:03:24sont cuites.
01:03:26Les carottes sont cuites.
01:03:28Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
01:03:30Et avec Virginie
01:03:32Giron, députée européenne,
01:03:34nous continuons à aigrener, à faire
01:03:36l'inventaire de cette
01:03:38nouvelle Commission Européenne, encore une fois,
01:03:40notre, allez,
01:03:42notre pouvoir exécutif aussi, il faut le dire,
01:03:44pas en France, mais en Europe,
01:03:46est aussi important, au moins
01:03:48aussi important.
01:03:50Virginie Giron,
01:03:52je voulais aborder
01:03:54deux choses. D'abord,
01:03:56au niveau du budget, est-ce qu'on sait
01:03:58déjà, je parle du budget évidemment
01:04:00de l'Union Européenne,
01:04:02est-ce que par rapport à ce qui se passe
01:04:04avec la crise de l'euro,
01:04:06avec la dédolarisation,
01:04:08entre guillemets, etc.,
01:04:10est-ce que
01:04:12comment est la température,
01:04:14ça s'oriente vers quoi, par rapport
01:04:16à les choses mondiales étant
01:04:18ce qu'elles sont, et par rapport
01:04:20à l'économie de l'Europe. Évidemment, les pays
01:04:22ne sont pas tous les mêmes, loin de là,
01:04:24mais comment c'est perçu
01:04:26aujourd'hui ?
01:04:28Déjà, il y a un bilan, puisque moi je suis maintenant
01:04:30en commission contrôle budgétaire,
01:04:32et il y a déjà
01:04:34une problématique, c'est l'attribution, parce qu'ils
01:04:36avaient mis en place un projet résilience après la
01:04:38crise Covid, effectivement,
01:04:40avec des prêts, avec des engagements
01:04:42pour certains États, pour relancer
01:04:44l'économie, et on voit bien
01:04:46déjà qu'aujourd'hui, il y a un
01:04:48problème d'affectation des fonds,
01:04:50donc ça, c'est mis
01:04:52déjà sur la table des négociations,
01:04:54et puis effectivement, il y a une présentation
01:04:56du budget, et c'est cette
01:04:58semaine d'ailleurs qu'il y aura cette présentation,
01:05:00je crois que c'est même actuellement, donc là
01:05:02vous avez effectivement une présentation du budget,
01:05:04mais il n'y a pas d'austérité
01:05:06à venir, au contraire, je crois que
01:05:08si on suit le rapport de Draghi,
01:05:10c'est encore plus d'endettement,
01:05:12puisqu'il annonce dans
01:05:14son diagnostic de l'Union Européenne
01:05:16qu'il y a une perte de compétitivité,
01:05:18c'est qu'il y a un manque de moyens,
01:05:20il y a un manque d'investissement, et donc
01:05:22il en appelle à
01:05:24le secteur financier de l'aide,
01:05:26et ce qui n'était pas du tout aujourd'hui
01:05:28dans l'Union Européenne,
01:05:30c'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'endettement, donc effectivement
01:05:32il se pousse effectivement à
01:05:34rentrer dans ce schéma,
01:05:36Il parle d'endettement maintenant, il ne parle pas du tout de
01:05:38serrer la ceinture, il ne parle pas de diminuer
01:05:40les dépenses publiques ou autres,
01:05:42l'endettement, oui. Donc il pense
01:05:44que c'est la bonne solution, notamment avec
01:05:46cette expérience durant la crise Covid,
01:05:48et ils veulent la renouveler,
01:05:50c'est ce qu'il annonce dans son rapport
01:05:52de 400 pages, 800 milliards
01:05:54d'euros par an pour relancer, donc ils
01:05:56appellent ça le nouveau plan Marshall,
01:05:58mais qui dit endettement, dit aussi
01:06:00sacrifice...
01:06:02Injecter 800 milliards d'euros
01:06:04par an, c'est ça.
01:06:06Dans l'Union Européenne, dans
01:06:08différentes postes, notamment
01:06:10en termes d'intelligence artificielle,
01:06:12et c'est ce que nous avons effectivement
01:06:14vu, puisque le problème
01:06:16que nous avons en termes de compétitivité,
01:06:18nous ne sommes que des consommateurs
01:06:20finalement, et même des législateurs, parce qu'il n'y a plus
01:06:22de production en France, on est cannibalisés
01:06:24par la Chine ou les Etats-Unis,
01:06:26donc effectivement, cette problématique nous l'avons vu,
01:06:28puis cette dépendance avec les matières premières,
01:06:30qui aujourd'hui,
01:06:32nous met en porte-à-feu,
01:06:34on l'a vu avec les panneaux solaires,
01:06:36donc effectivement, son
01:06:38bilan qu'il dresse
01:06:40sur l'état de compétitivité
01:06:42de l'Union Européenne est
01:06:44dramatique, il le dit,
01:06:46il l'a annoncé plusieurs fois,
01:06:48on est de plus en plus pauvres, c'est lui,
01:06:50on est de plus en plus pauvres chaque année,
01:06:52quand on a une maladie, il faut le dire aux patients,
01:06:54on a une société qui se rétrécit,
01:06:56donc c'est bien, le diagnostic
01:06:58est plutôt réel,
01:07:00mais la solution
01:07:02de s'endetter,
01:07:04jusqu'à quel moment, est-ce que ça veut dire
01:07:06qu'il va y avoir des nouvelles taxes, puisque c'est aussi
01:07:08une problématique, c'est que l'Union Européenne, aujourd'hui,
01:07:10veut plus de compétences pour
01:07:12taxer, pour récupérer des fonds, notamment la
01:07:14taxe sur les GAFAM, pour
01:07:16s'agrandir, pour prendre plus de compétences,
01:07:18et ce n'est pas vraiment ce que nous souhaitons.
01:07:20Mais ça c'est bien la taxe sur les GAFAM, il faut le faire, non ?
01:07:22Oui, mais c'est bien
01:07:24si c'est restitué aux Etats-membres,
01:07:26le problème, ce sont des taxes
01:07:28qui captent au niveau de la commission,
01:07:30et à partir du moment où captent ces commissions,
01:07:32c'est pour après les réaffecter,
01:07:34pour, par exemple,
01:07:36intégrer pour un nouveau pôle
01:07:38de contrôle, d'enquêteurs, etc.
01:07:40C'est jamais pour le restituer aux Etats-membres ?
01:07:42Voilà, et pour faire baisser,
01:07:44finalement,
01:07:46la capacité de contribution
01:07:48des citoyens européens,
01:07:50qui mettent de l'argent dans ce pot commun
01:07:52du budget de l'Union Européenne.
01:07:54D'accord. Écoutez, à suivre tout cela,
01:07:56bien sûr, et je voudrais un peu parler,
01:07:58c'est un commentaire d'une journaliste,
01:08:00Géraldine Vossner,
01:08:02qui a tweeté ceci,
01:08:04Europe du nucléaire, en arrière-toute,
01:08:06pour prendre en charge des portefeuilles stratégiques
01:08:08de l'énergie et de la transition écologique,
01:08:10Ursula von der Leyen
01:08:12choisit deux antinucléaires
01:08:14notoires à camoufler pour la France.
01:08:16Est-ce vrai ?
01:08:18Ben oui, c'est ce qu'effectivement, c'est
01:08:20Thérésa Ribéry qui apparemment sera
01:08:22nommée à ce poste.
01:08:24Et effectivement,
01:08:26quand on voit les commentaires,
01:08:28ça pose question. Mais là aussi,
01:08:30il y a une réalité qui fait
01:08:32qu'il y a un besoin, il y a une perte
01:08:34effectivement de compétitivité.
01:08:36Mais attention, pour l'instant, ce collège
01:08:38est en candidature.
01:08:40Ah oui, c'est ça. Il n'est pas encore
01:08:42nommé, le collège. Il n'est pas encore
01:08:44nommé. Donc pour l'instant, ce sont des noms,
01:08:46il va y avoir des auditions, et puis d'ici
01:08:48leur présentation,
01:08:50et on l'a vu, il y a des groupes
01:08:52politiques qui ont refusé certaines
01:08:54candidatures. Donc voilà, c'est vrai que
01:08:56sur le papier, ça fait peur, et il a bien fait de le souligner,
01:08:58puisque nous, effectivement, si on veut d'autonomie
01:09:00énergétique, effectivement, il faut
01:09:02continuer à développer
01:09:04et surtout à protéger cette
01:09:06énergie nucléaire qui, je rappelle,
01:09:08a été beaucoup décriée durant ces dernières années,
01:09:10mais qui, la réalité, nous ramène
01:09:12à reprendre ce dossier et
01:09:14à aider cette industrie.
01:09:16Mais effectivement, par cette nomination,
01:09:18ça pose question, mais ça, ça sera notre rôle
01:09:20ici de
01:09:22tenser cette commissaire,
01:09:24de lui poser toutes les questions, et qu'elle soit claire,
01:09:26puisqu'on va avoir aussi la présentation,
01:09:28puisque chaque commissaire devra présenter
01:09:30la feuille de route, et ça va partir
01:09:32sur cette feuille de route, qu'elle sera jugée
01:09:34et elle sera validée ou pas.
01:09:36Mais donc, si j'ai bien compris,
01:09:38les parlements
01:09:40peuvent, disons, dire non
01:09:42à tel ou tel commissaire ?
01:09:44Si le vote est majoritaire.
01:09:46Oui, parce qu'en fait, il y a aussi
01:09:48un contrôle éthique,
01:09:50pas politique, mais c'est vrai aussi,
01:09:52là, on le voit, il y a certaines critiques
01:09:54contre le commissaire hongrois
01:09:56parce qu'il est issu
01:09:58de la politique de Victor Orban,
01:10:00donc effectivement, il y a des critiques politiques,
01:10:02mais au-delà de ces
01:10:04critiques, il y a aussi, nous,
01:10:06en termes de transparence, il y a un contrôle éthique.
01:10:08D'accord. Un commissaire qui aurait eu,
01:10:10parce qu'ils doivent présenter un CV,
01:10:12il y a un code de conduite
01:10:14aussi à tenir,
01:10:16et donc il y a ces auditions, c'est cela que ça permet
01:10:18de voir s'ils répondent finalement
01:10:20à cette éthique que
01:10:22la commission
01:10:24doit s'appliquer.
01:10:26Donc il y a eu quelques, voilà,
01:10:28je vous dis, des candidatures qui n'ont pas été jusqu'au bout
01:10:30au précédent mandat,
01:10:32je ne sais plus en mémoire, mais il y en a quelques-uns
01:10:34qui n'ont pas été validés par les parlementaires,
01:10:36et dont, je vous rappelle Sylvie Goulard,
01:10:38où là, c'était pire, parce qu'elle, elle avait été
01:10:40validée en amont
01:10:42par la commission, et après,
01:10:44durant les auditions, par les parlementaires,
01:10:46donc les députés n'étaient pas passés
01:10:48jusqu'au bout, et donc elle a été recalée.
01:10:50Elle a été recalée, absolument.
01:10:52Et dites-moi, alors,
01:10:54question plus personnelle, Virginie Giron,
01:10:56en 5 ans de...
01:10:58quand vous vous regardez,
01:11:00et puis les prochaines 5 ans sont là,
01:11:02est-ce que c'est,
01:11:04alors c'est parce qu'on se pose
01:11:06tous des questions, on a tous, c'est l'auberge
01:11:08espagnole du fantasme, l'Europe pour le meilleur
01:11:10et pour le moins bon,
01:11:12j'allais dire,
01:11:14est-ce que c'est, comme disait Steinbeck,
01:11:16un combat douteux, est-ce que c'est
01:11:18un combat qui est
01:11:20vraiment intéressant à suivre ?
01:11:22Comment vous, votre
01:11:24expérience de 5 ans,
01:11:26vous dites, est-ce qu'on a labouré la mer,
01:11:28comme disait Simon Bolivat, ou au contraire,
01:11:30le combat vaut vraiment la peine
01:11:32d'être mené à l'Europe,
01:11:34chacun ayant effectivement
01:11:36ses parties prises au bon sens du terme ?
01:11:38Honnêtement,
01:11:40je pense que ça en vaut la peine, parce que,
01:11:42comme je l'ai dit, notre groupe a grossi,
01:11:44on est déjà une délégation
01:11:46qui est plus importante, donc les idées
01:11:48ont été reçues par une majorité
01:11:50de citoyens européens,
01:11:52au-delà de la France, je rappelle qu'on a été le groupe
01:11:54le plus important, on est maintenant
01:11:56une délégation française, 31 députés,
01:11:58donc le combat,
01:12:00on n'est plus seul à le mener,
01:12:02c'est vrai quand on est isolé, quand on est un petit groupe
01:12:04ou quand on ne fait même pas partie d'un groupe, c'est difficile,
01:12:06là, nous sommes la
01:12:08troisième puissance la plus importante,
01:12:10avant même les macronistes,
01:12:12donc notre voix porte,
01:12:14notre contrôle est là,
01:12:16est possible, et oui, nous allons pousser
01:12:18à changer la tendance,
01:12:20notre rôle,
01:12:22c'est de contrôler la commission,
01:12:24on l'a fait, on n'était qu'une petite
01:12:26poignée, lors de la crise Covid,
01:12:28mais cette petite poignée a résisté,
01:12:30on a fait, je pense, un bon travail,
01:12:32je le vois encore aujourd'hui,
01:12:34on est félicité,
01:12:36on a encore beaucoup de soutien, et on était quoi ?
01:12:38On était cinq, six, donc là,
01:12:40on s'est agrandi, on voit que
01:12:42ces idées sont partagées par d'autres pays,
01:12:44la Hongrie nous a rejoints,
01:12:46on a travaillé avec les Slovaques,
01:12:48qui ont été aussi au gouvernement, donc ils ont vu
01:12:50ce qui n'allait pas, et certains sont encore au gouvernement,
01:12:52notamment avec
01:12:54Gergilders, qui s'est agrandi
01:12:56durant les cinq ans,
01:12:58voilà, les Pays-Bas,
01:13:00donc on voit bien que nous ne sommes plus seuls,
01:13:02nous ne sommes plus isolés, donc le combat, on le fait
01:13:04avec d'autres partenaires,
01:13:06et ce contrôle que nous allons faire,
01:13:08et que nous allons mener contre la Commission,
01:13:10on le voit bien, la stratégie,
01:13:12elle, par contre, elle ne change pas, le diagnostic
01:13:14qu'il est posé, mais leur stratégie
01:13:16qui est mise en place depuis des années,
01:13:18parce que ce bilan des Astres, c'est eux
01:13:20qui l'ont mené à ce niveau,
01:13:22le marché de l'électricité,
01:13:24c'est eux qui l'ont mis en place,
01:13:26quant aux délocalisations,
01:13:28ils ont laissé faire tout ça,
01:13:30donc la dépendance
01:13:32avec la Chine, l'Inde,
01:13:34en matière de médicaments, ils ont laissé faire ça,
01:13:36il n'y a jamais eu de protectionnisme,
01:13:38d'ailleurs c'était un gros mot pour eux,
01:13:40moi je l'ai vu durant le mandat précédent,
01:13:42protectionniste, ça n'existe pas,
01:13:44voilà, ils n'en veulent pas,
01:13:46c'est un gros mot, mais aujourd'hui on se rend bien compte
01:13:48que c'est les États qui le mettent
01:13:50en place, dont les États-Unis et la Chine,
01:13:52ils s'en sortent mieux que nous,
01:13:54donc on voit, et c'est ce qu'on va pousser,
01:13:56ils ont une stratégie qui est mondialiste,
01:13:58elle ne change pas, où ils veulent déraciner,
01:14:00où ils veulent
01:14:02que les Européens soient
01:14:04plus des consommateurs que des citoyens
01:14:06européens responsables
01:14:08et attachés à leurs traditions
01:14:10et qui veulent protéger leurs emplois.
01:14:12Virginie Dijon, on va se retrouver
01:14:14juste après cette petite pause
01:14:16et on va parler, effectivement,
01:14:18on va parler
01:14:20du conflit, du grand conflit,
01:14:22de l'éléphant dans la maison,
01:14:24la guerre Russie-Ukraine, où on en est.
01:14:26Et pour nos auditeurs, si vous avez une question
01:14:28ou une réaction, n'hésitez pas à nous appeler
01:14:30au 0 826 300 300,
01:14:32on se retrouve tout de suite pour la suite
01:14:34de Berkhoff dans tous ses États.
01:14:36Sud Radio.
01:14:38Parlons vrai.
01:14:42Ici Sud Radio.
01:14:46Les Français parlent au français.
01:14:50Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:14:52Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:14:54Sud Radio Berkhoff
01:14:56dans tous ses États.
01:14:58Et nous sommes toujours avec
01:15:00Virginie Geron, députée européenne,
01:15:02et nous allons parler, évidemment,
01:15:04et nous allons finir l'émission
01:15:06là-dessus, d'ailleurs, mais
01:15:08sur ce qui occupe l'Europe
01:15:10et Dieu sait combien,
01:15:12la guerre Russie-Ukraine
01:15:14du mars 2022. Nous sommes
01:15:16en septembre 2024,
01:15:18deux mois et demi,
01:15:20deux ans et demi,
01:15:22et nous en sommes toujours, effectivement,
01:15:24on a l'impression qu'on va se battre jusqu'au dernier
01:15:26russe, je ne sais pas,
01:15:28et en même temps, je reviens
01:15:30à Ursula von der Leyen,
01:15:32la patronne,
01:15:34elle l'a toujours affichée,
01:15:36elle l'a montrée en allant à Kiev, en recevant
01:15:38Volodymyr Zelensky, elle l'a toujours affichée
01:15:40et c'est son droit le plus strict,
01:15:42et une volonté
01:15:44d'appuyer l'Ukraine
01:15:46et d'être absolument, complètement
01:15:48du fait que l'Ukraine
01:15:50doit, effectivement, retrouver,
01:15:52en tout cas, sinon la totalité
01:15:54et la quasi-totalité de son territoire,
01:15:56il faut que la Russie soit amenée
01:15:58effectivement à récipiscence.
01:16:00Alors, cette prise
01:16:02de position très, très forte
01:16:04d'Ursula, et puis d'un certain nombre, effectivement,
01:16:06de Joseph Borrell, bien sûr, aussi,
01:16:08est-ce qu'elle est
01:16:10toujours aussi forte, et elle est
01:16:12due à quoi, à votre avis, Virginie Giraud ?
01:16:14Alors, oui, elle est toujours aussi
01:16:16forte, le soutien était d'ailleurs rappelé
01:16:18hier en débat, puisque
01:16:20ça faisait partie aussi de l'ordre du jour de cette semaine,
01:16:22donc un rappel que le Parlement,
01:16:24d'ailleurs, le nom
01:16:26du dossier, c'est pérennité du soutien
01:16:28financier et militaire des États membres de l'Union
01:16:30à l'Ukraine. Donc un rappel,
01:16:32une petite piqûre de rappel à tous,
01:16:34et toujours pareil, c'est le début
01:16:36de la mandature, donc c'est les gros sujets
01:16:38les plus importants qui reviennent et qui
01:16:40donnent la tendance de cette mandature,
01:16:42donc un rappel qu'il faut
01:16:44soutenir l'Ukraine, financier,
01:16:46maintenant, même, ils le disent, et militaire.
01:16:48Donc,
01:16:50oui, la stratégie de soutien
01:16:52à l'Ukraine continue,
01:16:54comme je l'ai dit en tout début d'émission,
01:16:56avec la nomination d'un nouveau commissaire
01:16:58à la Défense, plein et entier,
01:17:00avec cet ancien député lituanien
01:17:02qui était chez nous déjà au précédent
01:17:04mandat, et avec pour mission
01:17:06effectivement, d'aider
01:17:08l'Ukraine de manière,
01:17:10comme dit,
01:17:12financier, toujours ce
01:17:14volet, et maintenant militaire,
01:17:16donc c'est vrai que
01:17:18on suit ce dossier
01:17:20avec beaucoup de questions.
01:17:22Comme on l'entend, vous avez vu ces deux
01:17:24derniers jours, on a dit qu'il y a des fusées
01:17:26à longue portée, pas les missiles qu'attendent
01:17:28les Ukrainiens, mais qui sont partis,
01:17:30qui seraient partis, non pas
01:17:32de l'Ukraine, mais de
01:17:34Lettonie, ou d'ailleurs, je dis ça
01:17:36au conditionnel, parce qu'il n'y a pas
01:17:38très prudent, extrêmement prudent,
01:17:40et pas dire, surtout
01:17:42dans une situation aussi explosive,
01:17:44mais est-ce qu'il y a
01:17:46aujourd'hui l'idée
01:17:48de se dire comment on peut arrêter, est-ce qu'on parle
01:17:50de négociation, au Parlement européen,
01:17:52négociation pour la paix
01:17:54en Ukraine, pour la paix dans cette région,
01:17:56où le mot négociation n'est
01:17:58pour le moment pas du tout abordé ?
01:18:00Honnêtement,
01:18:02pas du tout abordé. Je n'ai jamais entendu
01:18:04ce terme, que ce soit dans toutes
01:18:06les interventions de nos collègues,
01:18:08à part nous,
01:18:10où effectivement, c'est notre objectif
01:18:12de négociation, et restaurer
01:18:14la paix quand même. Je pense que ça serait
01:18:16l'issue de tout conflit.
01:18:18Non, là, c'est comment financer
01:18:20l'Ukraine. On est toujours
01:18:22dans cette stratégie,
01:18:24trouver des fonds, mobiliser des fonds,
01:18:26aider financièrement, et maintenant
01:18:28militairement. Effectivement,
01:18:30il y a des petites nuances,
01:18:32il y a certains États qui ne veulent pas
01:18:34des missiles à l'emportée,
01:18:36d'autres, ça ne leur pose pas de problème.
01:18:38Donc là, les négociations sont plutôt
01:18:40à ce niveau-là.
01:18:42La paix n'est pas du tout
01:18:44un mot qu'aujourd'hui
01:18:46le Parlement ni la Commission
01:18:48utilisent, et c'est déplorable.
01:18:50C'est déplorable.
01:18:52On a un auditeur, c'est Richard
01:18:54de Toulouse. Bonjour Richard.
01:18:56Bonjour.
01:18:58En fait, j'avais
01:19:00une question concernant
01:19:02le financement. Aujourd'hui,
01:19:04on a l'impression qu'on est des empires
01:19:06de papier qui croulent,
01:19:08qui sont assis sur une dette énorme,
01:19:10sur un trou béant.
01:19:12Comment concilier
01:19:14une aide financière de l'Ukraine
01:19:16avec des déficits
01:19:18énormes de nos pays,
01:19:20voire un risque de banqueroute à terme,
01:19:22puisque le Japon a vendu 9 milliards
01:19:24de dettes françaises récemment.
01:19:26Et je pense
01:19:28que les Français
01:19:30doivent se réveiller.
01:19:32On doit remettre
01:19:34la finance là où on en a besoin.
01:19:36Je voudrais avoir votre avis.
01:19:38Le financement européen, en fait,
01:19:40c'est que des financements des Etats.
01:19:42Et donc, la France est un grand bailleur de fonds aussi.
01:19:44Donc, comment
01:19:46les Français peuvent agir
01:19:48pour sauver leurs hôpitaux,
01:19:50pour sauver leurs services publics,
01:19:52entre parenthèses, sauver leurs économies,
01:19:54pour arrêter ce financement absurde ?
01:19:56Merci, Richard.
01:19:58C'est une question claire.
01:20:00Virginie Giraud ?
01:20:02Notre dette de 3 300 milliards
01:20:04pour ne parler que de la France ?
01:20:06Oui, mais ça, c'est un conseil
01:20:08que nous avons tous fait et que nous subissons.
01:20:10Mais ce n'est pas dans l'énergie, aujourd'hui,
01:20:12de cette commission. Au contraire, ils estiment
01:20:14que c'est une belle cause et qu'il faut aider
01:20:16à tout prix, vraiment, et même à tout prix
01:20:18de l'endettement
01:20:20l'Ukraine.
01:20:22Donc, là, pour le coup, il n'y a pas
01:20:24une politique d'austérité
01:20:26où il faut suivre
01:20:28un taux d'endettement
01:20:30qui doit être inférieur à 3 %.
01:20:32Donc, effectivement, pour des causes
01:20:34dites, qui dépassent
01:20:36finalement leurs valeurs,
01:20:38eh bien, là, il n'y a pas de problème
01:20:40de bon ou de mauvais père
01:20:42de bon père
01:20:44qui gère ses comptes.
01:20:46Effectivement. Donc, c'est vrai que
01:20:48on le voit bien, l'État,
01:20:50vous l'avez rappelé, de 3 300 milliards,
01:20:52eh bien,
01:20:54l'Union européenne, qui pour le coup, jusqu'à présent,
01:20:56ne rentrait pas dans cette logique d'endettement,
01:20:58eh bien, elle ouvre, effectivement, cette porte.
01:21:00Donc, cela se présageait,
01:21:02effectivement, cette dérive, on l'a vu
01:21:04avec l'épisode de la gestion
01:21:06de la crise Covid, où ils ont commencé
01:21:08les emprunts, et on voit que la France va perdre beaucoup
01:21:10puisqu'elle va commencer aussi à payer plus
01:21:12sa dette que son emprunt,
01:21:14puisque ça nous lie jusqu'en 2050.
01:21:16Donc, on part dans cette même logique
01:21:18où, parce que ce sont
01:21:20des dossiers qui ont des valeurs
01:21:22supérieures à
01:21:24la logique comptable, eh bien,
01:21:26cela va engager la Commission,
01:21:28mais, effectivement, aussi la France.
01:21:30Eh bien, écoutez, merci Virginie Giraud,
01:21:32on va suivre de dérive en dérive,
01:21:34on va essayer de voir
01:21:36qui pourra stopper les dérives,
01:21:38et nous, on se retrouve
01:21:40demain.

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