• il y a 9 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous dans le Milieu de l'Info.
00:04 103ème journée de guerre en Israël.
00:07 Trois franco-israéliens sont toujours otages des terroristes du Hamas.
00:10 Hofer, Orion, Hoal, vous savez, on rappelle leur nom, leur identité chaque soir.
00:15 La France réclame leur libération.
00:16 Par ailleurs, 41 franco-israéliens sont morts dans les attaques ignobles du 7 octobre.
00:21 La France va enfin leur rendre hommage et on va en parler dans un instant.
00:24 On sera avec Elie Korshiel, président du consistoire central israélite de France,
00:28 qui n'a pour l'instant officiellement pas réagi, mais on sera heureux d'entendre sa parole.
00:32 Et avec nous, Valérie Boyer. Bonsoir.
00:34 Vous êtes sénatrice salaire des Bouches du Rhône. Jean-Marie Le Gouin, bonsoir.
00:37 - Bonsoir. - C'est un député, je suis ravi de vous accueillir.
00:39 Et Yoann Usahi, bonsoir du service politique de CNews.
00:43 Mais d'abord, je voulais qu'on réécoute cet échange cet après-midi au Sénat.
00:48 Je rappelle que les terroristes ont violé, ont tué, ont brûlé, ont dépecé, ont enlevé.
00:52 Mais aujourd'hui en France, les députés LFI parlent du Hamas comme de résistant
00:57 et demandent à ce qu'on dénonce un génocide causé à Gaza par l'État juif. Première séquence.
01:01 - À Gaza se déroule le premier génocide de l'histoire dont les victimes diffusent en temps réel
01:07 leur propre destruction dans l'espoir désespérée et jusqu'à présent vain,
01:11 de voir le monde faire quelque chose.
01:14 Si elle veut être en cohérence avec ses valeurs,
01:16 la France doit urgemment emboîter le pas à l'Afrique du Sud
01:19 comme l'ont déjà fait plus de 50 pays dans le monde.
01:21 - Mais les mots, madame Obono, ont un sens. Les mots ont un sens.
01:26 Et accuser l'État juif de génocide, c'est frangir un seuil moral.
01:30 Le 7 octobre dernier, Israël a subi une attaque terroriste barbare.
01:35 1200 morts, des mutilations, des viols, des assassinats d'enfants,
01:39 des civils israéliens ont été visés.
01:42 41 Français sont morts dans ces conditions atroces.
01:46 Qu'avez-vous dit en réaction à ces crimes terroristes ?
01:49 Je vous cite.
01:50 Le Hamas est un groupe de résistance qui se définit comme tel, madame Obono.
01:56 C'est ça le scandale, madame Obono.
01:59 - Est-ce qu'un nouveau seuil moral a été dépassé avec LFI ?
02:02 Ce n'était pas au sénat d'irège précis, c'était à l'Assemblée.
02:04 Valérie Brouillet.
02:06 - Oui, mais enfin, LFI est égal à lui-même, malheureusement,
02:10 et toujours dans l'ignomini, en tout cas sur ce plan de l'antisémitisme.
02:14 Aujourd'hui, ça devient absolument terrible.
02:18 Mais c'est la réalité de la vie politique actuelle.
02:22 Quand on pense que Jean-Luc Mélenchon était avec Jérémy Corbine,
02:26 c'est absolument honteux.
02:28 - Je peux vous montrer d'ailleurs une image de Jean-Luc Mélenchon,
02:31 parce qu'il ne sera pas lâché.
02:34 Les mouvements, les collectifs ne vont pas le lâcher.
02:38 Aujourd'hui, il est à l'aéroport, le collectif Nous Vivrons.
02:40 Écoutez ce qu'il disait.
02:41 - Le Hamas nous dit merci !
02:43 - Le Hamas nous dit merci !
02:47 - Qu'est-ce qu'il dit ?
02:51 - Là, vous avez Jean-Luc Mélenchon et le collectif Nous Vivrons.
02:55 Il dit à Insoumis, le Hamas vous dit merci.
02:59 Qu'est-ce que vous en pensez, monsieur ?
03:02 - Ce qui est étonnant dans l'intervention de Mme Obono,
03:05 ce n'est pas ce qu'elle dit, c'est le fait qu'elle le redise d'un certain point de vue.
03:08 C'est-à-dire qu'après les motions qui ont créé les propos de Jean-Luc Mélenchon
03:15 et d'une certaine façon de LFI, on pensait qu'il pouvait y avoir
03:22 une espèce de gestion un petit peu en dehors de l'émotion la plus forte.
03:26 Et là, on en voit Mme Obono qui est un peu la spécialiste du sujet.
03:31 Elle a fait une campagne électorale où elle a fait venir M. Jérémy Corbyn.
03:35 M. Corbyn, c'est le responsable du Parti travailliste britannique
03:40 qui a été exclu du Parti travailliste britannique pour antisémitisme.
03:44 On n'est plus du tout dans la problématique de l'antisionisme.
03:47 Il y a eu des enquêtes très documentées qui ont permis non pas d'avoir un avis
03:52 sur le gouvernement d'Israël, bien sûr que ça, l'avis est tout à fait ouvert
03:56 et il est légitime de porter des critiques contre ce gouvernement.
03:59 - C'est une démocratie.
04:00 - Ni même contre le sionisme seulement.
04:03 J'allais dire là, on va au-delà.
04:05 Et donc Mme Obono, aujourd'hui, confirme que LFI s'inscrit carrément
04:10 dans une politique qui est indiscutablement, on le voit bien avec toutes les rhétoriques,
04:15 sont dans un état de négation de l'état juif qui l'est véritablement un acte antisémite.
04:23 - Mais pour l'instant, ce négationnisme n'est pas condamné par des tribunaux.
04:28 D'ailleurs, les propos sont prononcés à l'intérieur de l'Assemblée.
04:31 - Elle s'exprime à l'Assemblée, donc elle est protégée.
04:33 - Oui, ça va avec les personnes qui arrachaient des affiches pour les otages
04:39 au début, après le 7 octobre, ce qui était absolument incroyable.
04:43 J'avoue que j'ai découvert ça avec stupéfaction.
04:45 Je n'imaginais pas qu'aux Etats-Unis, en France, il puisse y avoir de tels comportements.
04:50 Y compris par des personnes qui travaillaient au Quai d'Orsay.
04:52 - Mais aussi en Angleterre, en Allemagne, enfin partout.
04:54 - Partout, partout. En fait, c'est l'antiséminisme décomplexé.
04:58 - Les premières croix gammées, ça a été en Allemagne.
05:00 - L'antisémitisme décomplexé auquel nous assistons aujourd'hui
05:04 et qui est soutenu par une partie de la population, par des jeunes.
05:08 Je ne vais pas revenir sur l'incident qui touche la famille de deux députés LFI,
05:13 parce que leur enfant est adulte.
05:16 Mais c'est absolument incroyable que cette chose puisse arriver dans notre pays.
05:20 Et pourtant, c'est une réalité.
05:22 - Johan.
05:23 - Ça fait bien longtemps, vous savez, que je dis que le Hamas a trouvé ses porte-paroles à l'Assemblée nationale.
05:27 - Ah, ça c'est clair.
05:28 - Et que, après le 7 octobre, il y a au sein de la France insoumise
05:31 des représentants de l'islamisme, de l'islam radical, de la détestation de la France.
05:36 Le fait que Mme Obono, effectivement, réaffirme une nouvelle fois aujourd'hui
05:40 au cœur même de la représentation nationale.
05:42 Elle fait oui de la tête, comme ça.
05:44 Elle dit oui, bien sûr, le Hamas est un groupe de résistance.
05:46 Elle le redit.
05:47 Ça fait longtemps que la France insoumise a dépassé le seuil moral.
05:51 Ce sont des propos absolument ignobles.
05:54 Et je considère, et je le redis ce soir à nouveau, effectivement,
05:56 que la France insoumise a globalement une responsabilité dans la menace
06:01 que connaissent aujourd'hui nos compatriotes juifs
06:03 et dans le calvaire qu'ils vivent sur le sol français.
06:06 - Ça, c'est exact.
06:07 - On rappelle très souvent, ici, on revient toujours au 7 octobre,
06:10 ce qui s'est passé, les témoignages.
06:12 Il se trouve qu'aujourd'hui, à Paris, il y avait des rescapés du festival Nova,
06:15 370 morts, des jeunes gens sont venus parler, sont venus raconter,
06:18 raconter longuement ce qu'ils ont vécu, comment ils ont survécu.
06:22 Parfois, d'ailleurs, ils s'en veulent d'avoir survécu, de se retrouver encore là.
06:25 Écoutez quelques paroles de ces jeunes gens.
06:27 Vers 9h, la police nous a dit que si on voulait survivre, il fallait courir,
06:35 notamment par-dessus les cadavres de nos amis.
06:38 L'ami avec qui j'étais sur place y est resté.
06:42 On a appelé nos amis qui n'étaient pas avec nous dans le véhicule.
06:45 Mais je les ai vus dans les vidéos filmées par le Hamas
06:47 qui montraient comment ils les assassinaient.
06:49 Ma famille est une famille de survivants de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah.
06:53 À mon tour, je suis un survivant d'une deuxième Shoah.
06:56 41 franco-israéliens sont morts. 41 franco-israéliens.
07:00 Ce qu'il ne faut pas hésiter à rappeler, notamment aux gens de LFI,
07:06 c'est que les gens qui ont été visés par le Hamas,
07:11 c'était non seulement cette jeunesse, mais aussi les kiboutz,
07:16 qui étaient les représentants de l'aile la plus à gauche de la société israélienne.
07:20 Des gens qui sont inscrits très fortement dans la solidarité avec la Palestine,
07:25 avec le mouvement L'Aveugle maintenant, etc.
07:27 C'est-à-dire que le Hamas n'a pas distingué selon des orientations politiques, etc.
07:35 J'allais dire oui, je suis d'accord avec vous.
07:38 Je pense qu'il a visé au contraire ces gens-là pour créer véritablement le caractère.
07:43 On ne pourra pas revenir en arrière.
07:45 En fait, leur but est évidemment d'organiser d'un certain point de vue la guerre permanente et totale.
07:54 Et quand je dis la guerre, ce n'est même pas la guerre.
07:57 C'est vraiment l'anéantissement.
08:01 Et donc, voilà, on est dans cette situation-là.
08:05 Et ne pas être capable, quand on a soi-disant la formation politique qui est la leur,
08:12 parce que théoriquement, les gens de LFI sont des gens qui réfléchissent beaucoup plus que nous
08:17 à l'histoire et à l'action politique,
08:20 quand on voit qu'ils sont incapables de franchir ce point,
08:23 il y a là une dérive qui est quand même très inquiétante,
08:25 comme l'est d'ailleurs d'un certain point de vue la dérive de beaucoup d'opinions publiques.
08:30 Monsieur Le Way, je voudrais juste donner la parole à Elie Korsiak,
08:33 qui est le président du Conseil d'histoire israélien de France,
08:36 qui se trouve ce soir à Tel Aviv.
08:39 Bonsoir.
08:40 Bonsoir Elie Korsiak.
08:41 D'abord, vous avez entendu le débat qui nous amène toujours,
08:45 au fond on revient toujours à la même chose,
08:47 LFI, ni de négationnisme, on le dit, on le répète.
08:52 Et ce qui a été dit par Monsieur Le Gouin,
08:55 c'est que ceux qui avaient été visés également par le Hamas,
08:58 c'était ceux qui aussi avaient ouvert les bras, leurs maisons aux Palestiniens
09:05 qui se trouvaient à quoi, à moins de 10 km de chez eux ?
09:08 Au moins que ça, même à 150 mètres, 300 mètres.
09:11 Mais qui croyaient à la paix.
09:12 Mais je vais même aller beaucoup plus loin, je vais même aller beaucoup plus loin Olivier,
09:15 si vous voulez, ce qu'on entend là est inacceptable, pourquoi ?
09:20 Il y a 4 heures de cela, cet après-midi, j'étais dans le kibbous de Kfar Aza,
09:25 qui a été martyrisé, massacré, qui a fait l'objet de massacres maison par maison.
09:30 Le kibbous de Kfar Aza est situé à 1,8 km de Gaza.
09:35 C'est-à-dire que vraiment les personnes qui habitaient là-bas
09:38 étaient des personnes qui tous les jours étaient en lien avec des Gazaouis,
09:42 qui prenaient le processus de paix depuis toujours.
09:46 Et j'ai visité pour la deuxième fois, puisque j'avais été 10 jours après les attentats
09:50 et les pogroms du 7 octobre en Israël, dans ce kibbous de cela.
09:54 J'ai revécu cela aujourd'hui avec un témoin, un rescapé,
09:57 qui pendant trois jours, jusqu'à ce que l'armée parvienne à libérer
10:01 les dernières personnes du kibbous de Kfar Aza,
10:04 pendant trois jours il était enfermé dans la pièce de sécurité,
10:07 en ayant calé une planche sur la serrure, alors que les terroristes étaient dans la maison
10:14 et il était caché avec sa femme.
10:16 Et pendant trois jours, il avait que l'horreur d'entendre les massacres
10:19 d'amis à lui dans le kibbous qui se faisaient massacrer, tuer,
10:23 et pour des jeunes femmes, violer.
10:25 C'est ça, quand on entend les propos de l'LFI, je crois qu'il y a quelque chose de révoltant
10:29 et que tous les citoyens qui écoutent votre émission ce soir doivent être révoltés
10:33 parce que l'LFI depuis le 7 octobre a le monopole.
10:36 L'LFI a le monopole de l'indignité nationale depuis le 7 octobre.
10:40 Ce sont les seuls qui osent, contre la réalité, contre la vérité des faits,
10:44 c'est-à-dire qu'Israël a fait l'objet d'un massacre sur son territoire
10:48 et que pour son intégrité, pour sa survie, il doit aujourd'hui livrer la guerre
10:52 qu'il mène contre le Hamas, vouloir parler de génocide,
10:55 vouloir travestir les faits et être dans ce négationnisme,
10:59 je crois qu'il faut s'offusquer de cela parce que l'LFI s'est déshonorée
11:03 depuis plusieurs semaines et plusieurs mois et ça continue encore aujourd'hui.
11:06 Mais M. Mélenchon porte une grosse responsabilité, on peut le dire,
11:09 grosse responsabilité et est responsable de beaucoup de choses.
11:13 C'est pour ça que les militants, que ce soit du CRIF ou des différents collectifs,
11:17 comme celui qu'ils ont accueilli à l'aéroport,
11:21 ne vont pas lâcher encore une fois M. Mélenchon.
11:24 Je rappelle qu'hier, le président de la République a fait une annonce,
11:27 peut-être qu'il n'en a fait qu'une d'ailleurs, hier soir, on en reparlera,
11:30 il a annoncé que quatre mois après le massacre, il y aura un hommage,
11:33 ce sera le 7 février, on va écouter le chef de l'État.
11:36 La France a perdu 41 de ses enfants dans les attaques terroristes du 7 octobre dernier,
11:44 ce qui fait de ces attaques l'acte terroriste le plus meurtrier depuis Nice.
11:51 Le 7 février prochain, au Monument pour les victimes du terrorisme,
11:59 au Jardin des Invalides, je rendrai hommage à ces victimes,
12:03 aux côtés de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre.
12:07 Ce sera quatre mois jour pour jour après l'attaque terroriste.
12:12 Nous avons libéré quatre otages, nous avons encore trois otages.
12:16 Nous nous battons, nous ne lâcherons rien,
12:18 en tout cas nous voulons tous les ramener chez nous.
12:21 Votre réaction à l'écorcia, parce que quatre mois c'est long,
12:25 quatre mois c'est très très long, c'est quelque chose qui avait été d'abord annoncé
12:29 dès les premières semaines, peut-être dès les premiers jours,
12:33 et depuis c'était silence radio du côté de l'Elysée,
12:37 donc enfin une date, très bien, mais ça arrive très tard.
12:40 Écoutez, vous connaissez l'adage, le fameux adage populaire qui dit "mieux vaut tard que jamais".
12:46 Je m'en étais ouvert déjà dans votre émission il y a quelques semaines.
12:50 J'avais d'abord dit qu'on peut comprendre que l'action du président de la République,
12:54 et j'en parlais encore il y a quelques minutes,
12:56 puisque j'étais il y a encore une heure avec l'ambassadeur de France en Israël,
13:00 Frédéric Journais, avec qui nous parlions de la situation des otages.
13:03 Et j'avais dit à votre antenne le mois dernier que l'on peut comprendre
13:07 que l'action première de la France a été de tout faire pour essayer de ramener vivants les derniers otages.
13:13 Je sais qu'il y a une action diplomatique discrète mais importante
13:16 et ferme de l'État français, de la République, pour faire revenir les otages.
13:21 Mais j'avais effectivement dit le mois dernier,
13:23 et je suis heureux que cette date ait enfin été fixée,
13:26 parce que j'avais dit que s'il y a encore un otage, deux otages,
13:29 aujourd'hui au moment où on parle, il reste encore trois otages,
13:32 vous l'avez rappelé en début d'émission.
13:33 Il reste encore détenu par le FAMAS pendant des semaines ou des mois.
13:36 On ne pouvait pas ne pas faire cette cérémonie nationale
13:39 à la part des 41 Français qui ont été massacrés cet octobre.
13:44 Donc c'est important que cette annonce ait été faite.
13:46 Peut-être aurions pu espérer, souhaiter qu'elle soit faite avant,
13:50 mais l'essentiel c'est qu'elle ait été faite
13:52 et que le 7 février nous ferons aux invalides cette grande cérémonie
13:57 à la mémoire des 41 Franco-Israéliens qui ont été tués, massacrés,
14:02 assassinés par les terroristes du FAMAS de cet octobre.
14:05 Je rappelle qu'à ce jour, on ne connaît pas l'identité
14:08 de ces 41 Franco-Israéliens.
14:10 Ce n'est pas public.
14:11 Le Quai d'Orsay n'a pas communiqué.
14:13 On va découvrir.
14:15 C'est tard, ce n'est pas tard.
14:17 Écoutez, je pense qu'en la matière,
14:20 moi je rejoins tout à fait l'intervention du président du Consistoire,
14:24 Monsieur Corciard.
14:26 Je crois qu'il faut tenir compte de tous les éléments,
14:29 les négociations qui sont la définition des négociations,
14:33 qu'on n'a pas envie de mener,
14:36 puisqu'on sait avec qui on les mène.
14:39 On les mène à travers des intermédiaires.
14:42 Oui, mais du coup, on est amené à discuter indirectement,
14:47 certes, mais avec ces gens-là,
14:49 et donc quelque part de faire des gestes dans une négociation.
14:53 Je ne dis pas du tout que la question du calendrier était un geste,
14:58 mais c'était sans doute le temps aussi.
15:00 Je pense que la France a raison de vouloir maîtriser,
15:04 j'allais dire au plan politique et diplomatique,
15:07 ce qui n'est pas simplement de l'émotion.
15:09 Nous, nous sommes dans l'émotion, pas que dans l'émotion,
15:12 mais nous avons raison d'être aussi dans l'émotion.
15:14 Mais il est important que l'État maîtrise politiquement et diplomatiquement son processus.
15:19 Ce que les diplomates font, on n'a pas le savoir.
15:23 L'important, c'est que ce soit efficace.
15:26 En revanche, je pense que dans le climat d'antisionisme, d'antisémitisme,
15:30 qui touche la France et notamment porté par la voix de la France insoumise
15:35 et par la voix de beaucoup de gens qui vivent en France et qui sont français,
15:39 je pense qu'on doit...
15:41 Et d'une partie de l'extrême droite aussi, n'oublions pas.
15:43 Enfin, pour l'instant, c'est surtout celle...
15:45 Peu importe, mais toutes ces personnes qui ont ces propos racistes, antisémites, antisionistes...
15:51 Très franchement, l'antisémitisme, c'est plutôt du côté de l'FI.
15:54 Je ne vais pas vous apprendre ces déclarations.
15:57 Je n'ai pas l'impression qu'il fasse partie du personnel politique.
16:01 Je pense que politiquement, il faut vraiment réaffirmer ça
16:05 parce que Jean-Luc Mélenchon, il est, j'allais dire, égal avec sa logique
16:10 parce qu'il soutient l'international de l'islamo-gauchisme dans toutes ses facettes.
16:15 Il est copain avec les pires dictateurs du monde.
16:19 Il soutient quand même le pire, lui et ses amis.
16:21 Moi, ce que j'aimerais bien, c'est à l'initiative d'un collectif de jeunes parrainés par Marek Halter,
16:28 et j'en ai fait la demande au Sénat,
16:31 que le 7 octobre soit une journée internationale pour les victimes du terrorisme.
16:38 Parce que je crois qu'on doit aussi avoir ce moment de réflexion
16:42 parce qu'il y aura un avant et un après le 7 octobre.
16:45 Voilà, parce que l'impossible est arrivé.
16:48 Juste pour conclure, Éli Korchoï, parce que la distance du coup est difficile à maîtriser
16:55 dans ces interventions autour du plateau,
16:57 évidemment, à quoi va ressembler cette cérémonie du 7 février ?
17:00 Est-ce que les noms des victimes franco-israéliennes seront donnés ?
17:04 Par exemple, je disais il y a un instant, on ne connaît pas l'identité jusque-là.
17:10 Donc, est-ce que les noms seront égrénés comme on le fait d'ailleurs d'habitude
17:13 pour ce genre de manifestation ?
17:17 Déjà, ce qui est très important, et j'en parlais avec l'ambassadeur de France il y a une heure,
17:21 c'est que la France est en contact, et notamment l'ambassadeur de France Frédéric Journais,
17:26 qui m'accompagnait dans cette soirée avec la Croix-Rouge israélienne et la Guerne David Adam,
17:32 où nous étions, m'a dit qu'ils sont en contact quotidiennement avec les familles.
17:36 Donc, ce qui est important pour tous ceux qui nous regardent ce soir,
17:39 c'est de savoir quand même que les familles concernées sont en rapport,
17:42 évidemment, avec les autorités, avec la France, au quotidien,
17:45 notamment par rapport aux trois otages qui sont encore prisonniers,
17:49 donc en tout cas portés disparus.
17:51 Donc, ce qu'il faut espérer, c'est déjà qu'on puisse avoir peut-être d'ici le 7 février,
17:55 soyons positifs ce soir, et espérons déjà que les trois otages qui restent
17:59 pourront peut-être recouvrer la liberté.
18:01 Et ensuite, je pense qu'en accord avec les familles,
18:04 le président de la République décidera s'il faut donner les noms ou pas encore.
18:08 Mais en tout cas, je pense que le 7, logiquement,
18:11 on devrait avoir un hommage avec les identités et les noms.
18:14 Bien évidemment, c'est un hommage national.
18:16 Et c'est peut-être aussi des raisons pour lesquelles ça a duré un petit peu.
18:20 Et je pense que là, le 7 février, le ministère des Affaires étrangères
18:25 et le président de la République pensent que là, le moment sera venu
18:28 de pouvoir donner les noms de toutes les victimes
18:30 et de leur rendre cet hommage national qui est important.
18:33 – Merci beaucoup Élie Corsier d'avoir été en direct avec nous sur CNews,
18:36 nous avoir réservé votre première intervention.
18:38 Je voulais qu'on parle de politique, dans cette grande conférence de presse.
18:43 Quoi de neuf, Johan, ce soir ?
18:46 Les Français attendaient des réponses sur le pouvoir d'achat,
18:48 on leur a confirmé une hausse de l'électricité de 10%,
18:51 les Français attendaient des réponses sur l'hôpital
18:53 et les embouteillants aux urgences,
18:55 ils se retrouvent avec des médicaments qui vont payer plus cher.
18:58 Mais il y aura des fonctionnaires, surtout des télémédecins, si j'ai bien compris.
19:03 Il y aura beaucoup de télémédecins, la télémédecine va tout résoudre.
19:06 – Il y a beaucoup de choses qui avaient déjà été dites, effectivement.
19:08 C'est une conférence de presse,
19:10 je pense qu'il aurait pu se passer de cet exercice,
19:12 convoquer l'ensemble des télévisions et des journalistes de Paris
19:16 pour dire ce qu'il avait à dire, à mon avis, ça n'était pas très utile.
19:19 On a vu un président qui aime bien s'écouter parler, me semble-t-il.
19:23 – Il aime bien aussi avoir des faire-valoir.
19:25 – Oui, mais qui n'aime pas trop répondre aux questions des journalistes,
19:27 parce que les journalistes ont posé des questions,
19:31 il a souvent répondu à côté, quand même.
19:33 – Il y a eu 20 questions, 21 questions posées, 300 journalistes sur place.
19:37 – Et il n'y avait pas ce que j'appelle moi d'effet "Waouh",
19:39 c'est-à-dire que c'était, me semble-t-il, pour lui,
19:41 la dernière occasion de renouer avec les Français avant la fin de son quinquennat.
19:44 Il voulait lancer l'acte II de son dernier mandat, c'est raté,
19:48 je considère que cet exercice est raté, il n'a pas réussi,
19:51 je ne vois pas à quel moment il pourra le refaire.
19:53 – Oh non, c'est un bel exercice d'autosatisfaction, ça ne s'est pas raté.
19:57 – Oui, vous qui avez connu d'autres conférences de presse,
20:01 d'autres présidents, exprimant ce qu'ils disent.
20:03 – Depuis 2022, on est à la recherche, nous les citoyens,
20:09 de ce que va être le sens, la dynamique du quinquennat.
20:14 Et de ce point de vue, c'est vrai qu'on a des mots, des rhétoriques,
20:19 éventuellement en commune avec d'autres d'ailleurs,
20:21 qui, me semble-t-il, sont plus effectivement de l'effet d'annonce
20:26 que de la création véritablement d'une dynamique.
20:30 Puis deuxièmement, il y a un certain nombre de mesures,
20:34 je trouve que beaucoup de, notamment de journalistes,
20:37 aiment bien les toutes petites mesurettes, il y en a eu tout un certain nombre,
20:41 l'uniforme à l'école, ceci, cela, je pense que ce n'est pas le rôle
20:45 du président de la République, dans l'absolu, de tenir ce genre de propositions.
20:51 Parmi tout cela, il y a quand même un certain nombre…
20:53 – Pourquoi ce n'est pas au chef de l'État, puisqu'il est aussi le Premier ministre,
20:57 il est où ? Il y a une chose qu'il a dit, "mon gouvernement",
21:01 il n'a pas parlé du gouvernement de Gabriel Attal, hier soir,
21:04 il a dit "mon gouvernement", j'ai choisi de nommer ceci ou celle-ci.
21:07 – Vous avez parfaitement raison d'insister sur cette dimension,
21:10 qui jusqu'à présent est la pensée politique commune
21:15 de la plupart des dirigeants politiques français,
21:17 notamment depuis la création du quinquennat en 2002,
21:20 et en plus de l'inversion du calendrier parlementaire.
21:23 Donc vous avez raison de souligner que cette vision de fer,
21:26 je pense inefficace et dangereuse, est quand même malgré tout
21:30 un lot commun de la politique, et on entend encore
21:33 tous ceux qui veulent être président nous expliquer ce qu'ils feraient
21:36 dans tel ou tel élément de détail, ce qui veut dire qu'à mon avis,
21:39 l'essentiel, les poutres maîtresses ne sont pas absentes.
21:42 Par ailleurs, il y a un certain nombre de choses dans les mesures
21:45 qui mériteraient un petit peu plus de réflexion, mais on y reviendra
21:48 si vous le souhaitez.
21:49 – J'espère qu'on aura le temps.
21:51 – Il y a trois points, il me semble-t-il, d'abord, ça n'a pas été le grand soir
21:54 qu'on nous a annoncé, ensuite c'était un exercice de, en même temps,
21:57 je nomme un double de moi-même, le meilleur de moi-même, Gabriel Attal,
22:00 et en même temps je le court-circuite, parce que je fais ça…
22:02 – Il n'a pas beaucoup parlé hier soir, il n'a pas beaucoup parlé de Gabriel Attal,
22:05 il y a d'autres ministres qui ont été cités, mais pas Gabriel Attal.
22:07 – Je le court-circuite parce qu'il faisait ça avant son discours
22:09 de politique générale, discours de politique générale qui est conditionné
22:12 par l'avis du Conseil constitutionnel qui a été sollicité par Emmanuel Macron
22:16 alors qu'il avait incité les députés à voter le texte des Républicains,
22:20 voter au Sénat sur l'immigration, mais en même temps, il a sollicité,
22:24 il a saisi le Conseil constitutionnel pour qu'il détricote ce qu'il demandait
22:30 à ses députés de voter, il a puni aussi les Républicains derrière
22:35 d'avoir fait voter ce texte, et donc on a cet exercice.
22:39 En plus sur le plan constitutionnel…
22:41 – Certains ont dit "il a récompensé en faisant rentrer Rachida Dati".
22:44 – Je pense qu'il a fait ça pour déstabiliser, et puis c'est vrai
22:47 qu'il a repris des slogans des Républicains.
22:51 – On y reviendra dans un instant.
22:53 – Mais surtout, on est dans un exercice qui est un exercice d'autosatisfaction,
22:57 mais de court circuitage aussi de son gouvernement,
23:00 et puis l'article 20 de la Constitution, normalement c'est le Premier ministre
23:03 qui fait tout ça, donc il ne respecte pas…
23:06 – D'où la question, qui est réellement le Premier ministre ?
23:09 – Le Premier conseil des ministres s'est tenu dans un bureau,
23:11 c'était la première fois aussi, tout proche de celui du Président.
23:14 – Non, pas du tout, c'était la même chose, c'était exactement la même chose d'ailleurs,
23:17 vous auriez presque pu le souligner, c'était la même chose
23:20 avec le premier gouvernement Valls.
23:22 – Mais vous savez, ça fait longtemps que le Président…
23:24 – Il a fait à une unité près le nombre de membres,
23:27 les mêmes meubles dans le même salon.
23:29 – Non mais ce n'est pas que vous, aucun commentateur n'a fait la remarque.
23:34 – Je l'ignorais, je l'ignorais.
23:36 – Il faut en se dire que dans le Nord, il y a parfois du vieux.
23:38 – Mais pourtant, il a dit qu'il aimait bien le recyclage.
23:41 – Ce n'est pas un reproche, aucune personne n'a fait ce commentaire.
23:44 – Je l'ignorais, je l'ignorais.
23:46 – Parce que ça ne date pas d'aujourd'hui en réalité,
23:48 que le Président se prenne pour le Premier ministre,
23:50 ça fait bien longtemps que c'est comme ça,
23:52 même Nicolas Sarkozy qui en 2007 avait qualifié François Fillon,
23:55 alors Premier ministre, de collaborateur.
23:57 Le quinquennat veut aussi et a encouragé ça quelque part.
24:00 – Il l'a gardé cinq ans, il n'a pas fait une valse de ministre.
24:03 – Et quand on fait une campagne électorale,
24:05 souvenons-nous-en pour la prochaine,
24:07 mais quand on fait une campagne électorale,
24:09 on le demande à quelle heure on va livrer tel train,
24:13 à quel ceci, à quel cela,
24:15 c'est-à-dire que la fin d'une campagne électorale présidentielle,
24:18 on est dans la somme de toutes les petites mesures,
24:20 c'est absolument assommant,
24:22 moi j'ai une autre conception des institutions,
24:24 effectivement, et de la politique,
24:25 mais c'est absolument assommant de voir à quel point
24:27 on rétrécit le débat politique autour de petites mesures.
24:30 – Écoutez, vous êtes très bavard, vous êtes très bavard,
24:32 l'un et l'autre, il est 21h31,
24:34 Simon Guilain vous attend pour le rappel des titres,
24:36 et ensuite il va falloir cavaler, parce qu'on a deux-trois sujets.
24:39 – Allez on y va, bonsoir cher Olivier, et bonsoir à tous,
24:41 soyez très prudents sur la route cette nuit,
24:43 des chutes de neige abondantes accompagnées de pluies verglaçantes
24:46 rendent déjà la circulation extrêmement compliquée
24:48 sur une bonne moitié nord du pays.
24:50 Le niveau 3 du plan neige-vergla
24:52 a de nouveau été déclenché en Ile-de-France.
24:54 19 départements ont été placés au total en vigilance orange,
24:57 et jusqu'à 15 centimètres de neige sont attendus dans les Hauts-de-France.
25:01 Jugé pour soupçon de favoritisme,
25:04 l'ex-ministre du Travail Olivier Dussopt
25:06 a été blanchi par la justice ce mercredi.
25:08 Une décision qui intervient une semaine tout juste
25:11 après avoir été évincée du gouvernement.
25:13 Le tribunal correctionnel de Paris a rejeté toutes les charges
25:16 qui pesaient sur l'ancien ministre.
25:18 Et puis un début d'année très difficile
25:20 pour la famille royale britannique,
25:22 puisque le roi Charles III va être hospitalisé
25:24 pour un problème à la prostate.
25:26 Et la princesse Kate a quant à elle été hospitalisée
25:28 pour au moins 10 jours après une opération abdominale.
25:31 Ces deux informations ont été rendues publiques aujourd'hui
25:34 par les services de la monarchie britannique, cher Olivier.
25:37 - Merci, Simon. On se demandait si Olivier Dussopt
25:39 allait revenir maintenant qu'il a été blanchi.
25:42 - En tout cas, on voit encore une fois de plus
25:45 que la manière dont on foule au pied
25:48 la présomption d'innocence aboutit souvent à des injustices.
25:52 - Vous avez raison.
25:54 - On peut penser ce qu'on veut de la position d'Olivier Dussopt,
25:56 mais c'est un type complètement engagé dans la vie publique
25:59 avec un sens réel de l'intérêt général.
26:02 Une sensibilité...
26:04 - Si vraiment le président avait eu une considération
26:06 pour Olivier Dussopt, il aurait attendu une semaine,
26:09 10 jours pour faire son remaniement.
26:11 - Oui, c'est ce qu'on dit, mais...
26:13 - C'est ce qu'on fait.
26:15 - Il y a quand même des propos qui nous ont laissés pantois,
26:17 hors sol, même, la question du profil des émeutiers
26:19 qui ont affronté violent la police, tout le monde s'en souvient,
26:21 l'été dernier. Ce qui a motivé les émeutiers,
26:23 l'analyse d'Emmanuel Macron, c'est l'oisiveté.
26:26 Ça n'avait rien à faire.
26:28 - C'était beaucoup de très jeunes qui étaient dans les rues.
26:32 Et c'était des jeunes, c'est une erreur qu'on a commise,
26:35 qui étaient souvent sans école depuis le mois d'avril.
26:39 Réforme du brevet, réforme du baccalauréat,
26:42 l'organisation commune, le système tel qu'il marche.
26:46 Plus de classe.
26:48 L'oisiveté.
26:50 Vous savez, les vieux préceptes, parfois, disent beaucoup.
26:52 C'était des jeunes qui n'ont pas la chance d'avoir des familles
26:55 qui les emmènent à la mer, à la montagne,
26:57 qui, justement, n'ont pas assez accès à la culture, au sport.
27:00 Ils s'ennuyaient.
27:02 - Ils s'ennuyaient, ils n'avaient pas la haine de la France,
27:05 ils n'avaient pas la haine de la police,
27:07 pas la haine des symboles, des mairies, etc.
27:09 Ils s'ennuyaient.
27:11 - Oui, moi, je ne crois pas qu'ils étaient dans l'oisiveté.
27:13 - Ah non ?
27:15 - Vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
27:17 - Pour l'essentiel, c'était des travailleurs importants.
27:19 Je le fais d'une façon un peu ironique.
27:21 - Les travailleurs de la drogue.
27:23 - Exactement.
27:25 Je pense que tout ce que je dis là n'a pas été décrit.
27:28 Pourtant, j'en ai parlé avec des plus hauts responsables
27:30 de la sécurité de l'État, et ils sont plutôt d'accord.
27:32 Mais en tout cas, ça n'a pas apparu.
27:34 Pour moi, ça a été une réponse
27:36 de tout l'ensemble des réseaux de deal dans ce pays,
27:40 et qui sont dans les quartiers, etc.
27:43 Quand ils ont vu qu'il y avait une opportunité
27:46 de trouver un prétexte, d'aller à la violence
27:50 avec la police, en réponse stratégique,
27:53 en quelque sorte, on voit ce que c'est que la guerre aujourd'hui,
27:56 en réponse stratégique, à la manière dont le ministre de l'Intérieur,
28:00 à mon avis, sans espoir de victoire,
28:03 intervient dans les cités avec des forces de police.
28:08 - Ce qui est sûr, c'est que c'était des très jeunes.
28:11 - C'était des très jeunes, mais qui ont tous,
28:13 j'exagère en disant cela, mais ils ont une activité quelque part.
28:16 Parce que quand vous avez 300 ou 400 endroits
28:19 comme ça sur le territoire, ça ne se fait pas spontanément.
28:22 - Oui, enfin, il y a WhatsApp, il y a les réseaux sociaux,
28:25 il y a plein de choses.
28:26 - Oui, vous avez raison, ça c'est le moyen.
28:27 Mais qui déclenche et qui dit il faut y aller ?
28:29 - Vous avez le moyen de mobiliser ça dans votre téléphone
28:31 pour faire en sorte que des gens appuient les magasins ?
28:33 - Non, mais bien sûr que non, pas moi, mais qui déclenche ?
28:35 Vous avez une opportunité, il se passe quelque chose dans ce pays.
28:37 Ça peut bouillir, ça peut aller.
28:40 - Il y a des dizaines de milliers de gens dans ce pays
28:43 qui sont dans une situation d'illégalité à travers le trafic de drogue.
28:47 - Ils vivaient dans des zones d'un autre droit.
28:50 C'est aussi une confrontation d'une bande de ces travailleurs particuliers
28:55 contre la bande police, contre la bande France.
28:58 C'est ça aussi qui s'est passé.
28:59 Et puis il y a quand même une sémantique en ma chronique
29:01 qui est quand même particulièrement choquante.
29:03 On a vu le ministre de l'Intérieur nous parler de Kevin et Mathéo.
29:07 Et là, Loisifeté, maire de Toulévis,
29:09 franchement c'est prendre les Français pour ce qu'ils ne sont pas
29:13 parce qu'eux ils ont observé.
29:15 Il y avait des jeunes, et moi j'ai vu des vidéos,
29:17 comme tout le monde, avec les parents qui étaient là avec les caddies
29:20 dans les supermarchés pour piller.
29:23 - Donc il y a eu une opportunité, vous êtes d'accord ?
29:25 - Il y a eu une opportunité qui a été saisie dans des quartiers
29:28 où c'est un autre droit qui s'applique.
29:30 - Si vous faites de la sociologie criminelle avec les réseaux sociaux,
29:34 vous risquez d'être déçus quand même.
29:36 - Ce sont eux qui ont décidé d'arrêter.
29:38 - Ce qui est problématique très rapidement,
29:40 c'est que si le président de la République ne fait pas le bon constat,
29:42 et manifestement il passe à côté du bon constat,
29:45 en tout cas d'une grande partie,
29:47 c'est que quand on ne fait pas le bon constat,
29:48 on ne peut pas apporter la bonne réponse.
29:50 C'est impossible.
29:51 - Est-ce qu'on peut être aussi naïf ?
29:54 Est-ce qu'on peut, nous tous, collectivement, être aussi naïfs ?
29:57 - Je ne pensais pas qu'Emmanuel Macron...
29:59 - Mais suffisamment intelligent.
30:00 - Est-ce que c'est une guerre idéologique qui a été menée par des gens ?
30:02 Ce n'est pas vrai.
30:03 C'est une guerre de gens qui sont dans l'illégalité,
30:06 qui sont dans un affrontement systématique avec la police.
30:09 Vous avez raison de ce point de vue.
30:11 Qu'ils le font parce que la police a eu un certain type d'action
30:14 qui n'est pas productive au bout du bout
30:17 pour ce qui est de ce qui nous intéresse,
30:19 c'est-à-dire la lutte contre la drogue.
30:20 - La question, elle n'est pas là.
30:22 Est-ce qu'Emmanuel Macron n'est pas suffisamment intelligent
30:25 pour faire le bon constat ?
30:26 Et s'il nous en fume aujourd'hui en faisant le mauvais constat...
30:29 - C'est parce qu'il a peur.
30:30 - Il y a sans doute une raison.
30:31 - Oui, mais il a été conseillé par certaines personnes,
30:33 aussi bien après le 7 octobre que pour ça,
30:36 qui lui ont dit d'arrêter.
30:37 - On marque une pause.
30:38 - Les visiteurs du soir.
30:39 - On marque une pause et on se retrouve dans un instant
30:41 dans la suite du Meilleur de l'Info.
30:42 - Ce n'est pas vrai ?
30:43 - Vous pensez à qui ?
30:45 La suite du Meilleur de l'Info, Valérie Boyer, Jean-Marie Le Gouen,
30:51 Yoann Usaï, vous êtes des passionnés de politique.
30:54 Vous vivez la politique.
30:56 Une info politique a écrasé toutes les autres aujourd'hui.
30:59 La fin d'un immense suspect de 5 jours après sa nomination
31:02 comme ministre de la Culture,
31:03 Rachida Dati a dévoilé son jeu, son unique objectif.
31:06 - Vous serez candidate à la mairie de Paris ?
31:10 - C'est dans 3 ans, bien sûr.
31:12 Je l'ai toujours dit.
31:13 Je suis élue parisienne, je l'ai été en 2020.
31:16 On va recommencer.
31:17 - Avec Renaissance, avec LR.
31:19 - Je l'ai été dans les vents contraires.
31:21 Avec les résultats qu'on connaît, oui.
31:23 Je fédérerai, je rassemblerai tous ceux qui veulent que, à Paris, ça change.
31:27 - Même les LR ?
31:29 - Même les LR.
31:30 Pourtant, j'aurais craché hier soir le président, la main sur le cœur,
31:32 nous a dit "il n'y a pas eu de deal pour Paris".
31:34 - Nous n'avons pas parlé de Paris, vous aurez du mal à me croire quand je vous dis ça.
31:39 Mais c'est vrai.
31:41 La seule chose que je veux pour Paris,
31:45 c'est qu'un électeur puisse avoir les mêmes droits
31:47 et compter autant à Paris qu'à Amiens, à Besançon ou ailleurs.
31:51 Et donc que le gouvernement et le Parlement puissent décider d'une réforme en profondeur
31:56 de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir aux droits communs.
31:59 Ça, je pense que c'est la bonne chose.
32:01 C'est la seule chose qui me concerne pour Paris.
32:02 Le reste, je sais qu'elle mettra son talent, son énergie,
32:05 et tout le reste au service de la culture.
32:08 - Vous aurez du mal à me croire.
32:10 Effectivement, on a du mal à croire.
32:12 - On a du mal à croire.
32:13 Mais à l'évidence, c'est d'ailleurs ce que je disais dès la nomination de Rachida Dati,
32:17 le deal a été fait avec Emmanuel Macron.
32:19 Il a annoncé hier la réforme du mode de scrutin, notamment à Paris.
32:23 Tout cela est lié avec Rachida Dati, évidemment,
32:26 puisque Rachida Dati, elle se lève le matin, elle se couche le soir en pensant à Paris.
32:30 Ça n'est pas un reproche en politique.
32:31 Quand on fait de la politique, tous les responsables politiques ont de l'ambition.
32:34 - Est-ce qu'on est obligé de passer par la case culture ?
32:36 C'est important, le ministère de la Culture.
32:38 - Elle le fait parce qu'elle veut rassembler, effectivement, et qu'elle espère...
32:40 - Là, pour l'instant, elle a déflagré.
32:42 Ça a été une déflagration chez les LR.
32:44 - Essayer d'avoir le soutien des deux camps.
32:46 - Non, moi, je n'appelle pas ça un rassemblement.
32:48 C'est plutôt l'inverse.
32:50 Mais c'est amusant de voir Emmanuel Macron...
32:54 Je ne sais pas la phrase exacte.
32:56 Vous savez qu'il dit "je mens, ils savent que je mente,
32:58 ils savent que je sais qu'ils mentent", etc.
33:00 Donc on est vraiment dans ce jeu de dupe
33:02 qui se moque un petit peu des Français, quand même, sur cette question.
33:06 - C'est le coup de poignard ou le baiser de la mort.
33:08 - Chère Marie, si vous aviez un jour un deal avec qui que ce soit,
33:11 avec Renaud Muselier ou je ne sais pas trop qui,
33:13 pour savoir si dans trois ans vous allez être candidate à l'Amérique de Marseille,
33:17 je pense que vous ne seriez pas assez naïf pour le croire immédiatement.
33:20 - Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, c'est ça ?
33:23 - Un peu dans ce genre de situation, oui.
33:26 Par contre, ce qui est certain, et là je rejoins un peu la conversation,
33:29 c'est qu'Emmanuel Macron savait très bien
33:31 quelle était la perspective de Rachida Dati.
33:35 - Elle, elle n'a pas menti.
33:37 - Absolument, mais lui non plus, de son point de vue,
33:40 la seule chose, c'est qu'il n'y a pas de deal,
33:42 mais il y a un fait évident, c'est que d'une part,
33:45 en rejoignant la majorité, elle, quelque part, elle essaye,
33:50 je ne dis pas qu'elle va y arriver, mais de faire la fusion,
33:52 on va dire, de différents courants politiques,
33:54 et deuxièmement, ce qui est un sujet quand même un peu important,
33:57 c'est que ministre de la Culture, ça a un impact sur Paris.
34:00 Et puis, ça compense une image de Rachida Dati
34:04 à laquelle le côté culturel n'était pas immédiatement associé.
34:08 Donc elle compense, c'est un coup politique qu'elle fait dans son CV,
34:12 en quelque sorte, ça peut...
34:14 - Le coup politique, il est aussi pour Emmanuel Macron,
34:18 qui donne un méchant coup de poignard quand même dans le dos des DLR.
34:21 - Il est obsédé par les Républicains, visiblement,
34:24 puisqu'il a beaucoup de ministres qui ont...
34:28 - Attendez, Valérie Boyer, on vous aurait dit...
34:31 - Ce qui est intéressant...
34:32 - On vous aurait dit, on vous donne la culture.
34:34 - Il n'y a pas de danger en ce qui me concerne
34:36 de rentrer dans un gouvernement d'Emmanuel Macron.
34:39 - On vous donne la culture.
34:40 - Mais, écoutez, à un moment donné,
34:43 quel est le projet pour les Français,
34:44 quel est le projet pour la France ?
34:46 Qu'est-ce qu'il veut faire ?
34:47 On ne l'a toujours pas su hier.
34:49 Maintenant, si pour lui, la politique, c'est une question de casting,
34:52 c'est le problème, et je pense que c'est aussi la difficulté d'Emmanuel Macron,
34:57 une sorte de pipolisation de la vie publique, un casting.
35:00 Maintenant, on attend un projet pour la France,
35:02 on attend un président qui gouverne, on attend des actes,
35:05 parce qu'il ne peut pas recycler des idées,
35:07 recycler des slogans et ne pas agir.
35:09 - Vous ne voulez pas répondre.
35:10 - Vous ne voulez pas répondre.
35:11 - Jean-Marie Le Gouet, on vous donne la culture.
35:13 Vous y allez ou pas ?
35:14 - Non, moi, j'ai, pour des raisons personnelles,
35:16 c'est très beau d'être ministre de la Culture, franchement,
35:19 et je comprends tout à fait que des responsables politiques
35:22 se posent la question.
35:23 Moi, il se trouve que j'ai fait évoluer ma vie et ma carrière politique.
35:29 Donc, ma carrière, plus exactement, je ne suis plus dans cette recherche,
35:33 mais c'est un très beau ministère.
35:35 Et dans un gouvernement qui, objectivement,
35:40 essaye de prendre une partie importante des thèmes
35:43 qui ont été ceux de LR,
35:45 Madame Rachida Dati, ce n'est pas une surprise.
35:48 Ça fait des mois, et j'allais dire quasiment depuis 2022,
35:51 elle a des déclarations qui étaient plus souvent convergentes,
35:56 ou souvent tolérantes vis-à-vis de la majorité actuelle.
35:59 - Pour terminer, pardon, parce qu'il reste trois minutes,
36:02 je voudrais conclure avec Madame Oudea Castera,
36:05 avec cette dernière info qui est la conséquence
36:09 des merveilleux premiers pas comme ministre de l'Éducation
36:12 de Madame Oudea Castera.
36:13 Le lycée Stanislas, dans le 6e arrondissement,
36:15 on n'a plus de subvention de la ville de Paris.
36:17 En tout cas, elles sont suspendues.
36:18 Le lycée Stanislas, c'est le premier lycée de France,
36:21 en termes de réussite, celui de l'élite.
36:24 - Dans les écoles.
36:25 - La raison, ce sont des classes non mixtes.
36:27 On reproche aussi...
36:28 - Non, ce n'est pas vrai.
36:29 - Il y a eu un rapport.
36:30 Ce qui est écrit dans le rapport, des classes non mixtes.
36:34 On reproche aussi à Stanislas de recruter trop de garçons
36:36 et surtout des cours de catéchisme obligatoires,
36:38 ce qui ne serait pas conforme avec l'État.
36:40 - C'est un établissement catholique.
36:42 Je crois qu'il y a une méconnaissance de la loi
36:44 sur la liberté scolaire.
36:48 Les établissements confessionnels
36:50 ou les établissements privés sous contrat
36:52 ont un temps, justement, pour leurs activités
36:54 qui leur sont propres.
36:55 Ça, c'est le premier point.
36:56 Le deuxième point, les établissements confessionnels
36:59 doivent recevoir 30 % au moins d'élèves
37:02 qui ne sont pas de la religion,
37:04 de la confession de l'établissement.
37:09 Ils ont aussi une obligation, puisqu'ils sont sous contrat.
37:12 Ils sont soumis à des règles extrêmement strictes.
37:17 C'est l'école française.
37:19 C'est l'école de la République française.
37:21 - Est-ce que c'est la conséquence
37:23 des maladresses de Mme Oudéa Castera ?
37:26 - C'est sûr.
37:27 - Mais c'est terrible.
37:29 - Je vais être un petit peu paradoxal.
37:31 Je vais dire à la ville de Paris.
37:33 S'ils avaient attendu Mme Castera,
37:35 Oudéa Castera, pour s'apercevoir
37:37 que Stanislas était une école, un, catholique,
37:39 deux, extrêmement conservateur
37:41 et critiquable sur bien des points de vue,
37:44 du point de vue en tout cas de la mairie de Paris,
37:46 c'est vraiment dommage pour eux
37:48 qu'ils ne soient pas un peu plus au courant.
37:50 Deuxièmement, je pense que ce qu'ils font là,
37:52 c'est qu'ils n'ont pas donné un surplus de subventions.
37:55 Ils ont donné les subventions obligatoires.
37:57 Ce qui veut dire que quand ils disent
37:59 qu'ils suspendent, ils ne suspendent rien du tout.
38:02 Ils seront bien obligés d'appliquer la loi.
38:05 Donc c'est encore une posture qui va glisser à gauche et à droite.
38:09 - Comme il reste une minute,
38:11 est-ce que c'est le coup de poignard
38:13 que tente Anne Hidalgo dans le dos de ce nouveau gouvernement
38:16 où son ennemi mortel est maintenant...
38:18 - Avec un petit canif.
38:20 - En tout cas, c'est bien triste pour l'intérêt général
38:22 et pour les Parisiens.
38:24 Je trouve ça particulièrement grossier et injuste.
38:27 - Les Parisiens ne se reconnaissent pas dans Stanislas.
38:30 - Tout le monde se bat pour aller dans ce type d'établissement.
38:33 - Les écoles privées catholiques
38:35 ne se reconnaissent pas dans Stanislas.
38:37 - Les Français ont le droit de choisir.
38:39 - Tout le monde ne peut pas rentrer à Stanislas.
38:41 - Je n'ai pas fait Stan, mais ça ne vient pas jeter
38:43 avec vous ce soir. C'est bien là l'essentiel.
38:45 - Vous n'êtes pas fait Stan.
38:47 - Non, mais j'ai pu fréquenter des écoles catholiques
38:50 mais qui n'étaient pas dans la ligne de Stanislas.
38:52 - Je n'ai pas eu cette chance.
38:54 - En tout cas, merci.
38:56 Même si aucun de vous n'a fait Stan, moi non plus,
38:58 je ne me mets pas dedans.
39:00 Je vous remercie d'avoir participé à cette émission.
39:02 - C'est une école qui a formé des grands Français.
39:04 - Il me semble que plusieurs ministres de l'éducation
39:06 sont passés par Stan.
39:08 - Je crois que plusieurs ministres ont leurs enfants
39:10 qui sont là-bas.
39:12 - Les enfants.
39:14 - Oui, à deux rues près.
39:16 - Ce n'est pas tout à fait la même vision.
39:18 - C'est plutôt d'origine protestante que catholique.
39:20 - Merci beaucoup. Dans un instant, vous avez rendez-vous
39:22 avec Soir Enfant, comme tous les soirs,
39:24 Julien Pasquet. Je remercie Valérie Eckna,
39:26 qui a fait son grand retour avec moi
39:28 cette semaine pour préparer cette émission.
39:30 Merci, bye bye.
39:32 ...

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