Lorsqu'elle a fini ses études, Mélissa ne se sentait pas à sa place. Ce qu'on lui apprenait en cours était en total décalage avec les enjeux sociaux et environnementaux qui la touchait. Alors, elle a décidé de prendre son sac à dos et de partir découvrir le monde à sa façon : le slow Travel. Cela consiste à apprécier la manière dont nous voyageons en étant moins rapide et consumériste. Une manière de voyager alternative basée sur la simple idée de prendre le temps de la découverte.
Après de multiples expériences à travers le monde, Mélissa s'occupe aujourd'hui d'un refuge pour animaux sauvages au Laos.
Elle nous raconte son parcours :
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00:00 Moi j'avais vraiment ce rêve d'un jour dans ma vie, je sais pas, à 40-50 ans,
00:05 gérer une réserve naturelle ou un endroit avec des animaux sauvages.
00:08 Jamais de ma vie, je m'attendais qu'à 24 ans, je gère déjà un refuge.
00:14 Donc moi je m'appelle Mélissa et je suis partie il y a 14 mois pour un tour du monde social et solidaire.
00:19 J'ai décidé de voyager de manière assez lente et de faire de manière générale le tour du monde
00:26 pour aller explorer différents enjeux sociaux et environnementaux.
00:30 À la fin de mes études, j'étais plein de questions et j'avais l'impression que mes études,
00:34 elles répondaient pas forcément à ces questions-là.
00:36 On nous parlait très peu en fait des enjeux sociaux et environnementaux
00:40 et moi c'est là où je me suis rendue compte qu'il y avait justement un énorme décalage
00:43 entre les carrières vers lesquelles on nous poussait et la réalité, le changement climatique, la justice sociale.
00:51 Enfin bref, les actualités nous montraient qu'il y avait plein de sujets hyper importants
00:55 dont il fallait qu'on s'occupe et j'avais l'impression que mes études étaient en décalage complet.
00:59 Je me suis dit que j'allais prendre mon sac à dos et que j'allais partir autour du monde
01:03 pour aller chercher les réponses par moi-même.
01:05 Comme ma dernière année était en alternance, j'avais un an pour économiser le plus d'argent possible
01:10 pour ensuite partir dès la fin de mon contrat pour un tour du monde.
01:14 Avant de partir, j'avais déjà des convictions écologiques fortes
01:17 et je m'étais dit "voilà, prendre le moins d'avions possible".
01:21 Donc j'avais déjà pris la décision de faire du slow travel.
01:24 Pour moi, le slow travel, ça impose de prendre le temps.
01:28 C'est la seule grosse contrainte, c'est se dire que voilà, pour aller d'un point A à un point B,
01:33 eh ben on va pas prendre un avion et y arriver en trois heures,
01:36 mais on va prendre le temps de savourer le voyage en fait entre ce point A et ce point B.
01:42 Moi j'avoue que j'y vois que des avantages parce que depuis le début,
01:46 j'ai l'impression que ça m'a apporté que des bonnes choses.
01:49 Mais en termes de moyens de transport, ça demande de plus se creuser le cerveau
01:54 et d'observer un petit peu toutes les alternatives qu'il y a.
01:58 La dynamique aussi qui est la plus importante, c'est se dire qu'on découvre un pays,
02:02 pas seulement en le visitant de manière touristique,
02:05 mais surtout en s'arrêtant et en vivant à un endroit précis pendant quelques temps.
02:11 Parce que c'est en s'arrêtant que du coup, on va voir les locaux,
02:15 on va traîner avec les locaux, on va voir où eux ils sortent,
02:18 on va voir ce qu'ils mangent réellement, on va voir leur culture, leur routine,
02:23 on va commencer à apprendre leur langage, etc.
02:25 Oser aller rencontrer les locaux dans leur quotidien.
02:28 Alors l'idée de ce voyage, c'était d'aller rencontrer tous ceux qui aujourd'hui agissaient déjà
02:34 pour construire un monde plus juste et plus durable.
02:36 Moi j'essaye de faire des expériences de volontariat dans tous les pays dans lesquels je vais.
02:42 Donc ça peut être sur l'éducation, ça peut être sur la protection animale,
02:45 ça peut être sur la pollution, enfin voilà, rejoindre des humains
02:50 qui avaient déjà mis en place plein de choses et qui avaient besoin d'un petit coup de main.
02:52 Ma première destination, ça a été le Népal.
02:55 Ça restera, je pense, l'un de mes pays coup de cœur.
02:58 Moi du coup, j'arrivais, fraîchement arrivée de France, avec toutes mes questions en tête.
03:03 Et en fait, déjà j'étais jamais allée en Asie,
03:05 mais surtout le Népal, c'est quand même l'un des pays les plus pauvres de l'Asie du Sud-Est.
03:09 Donc moi j'avoue que moi qui espérais rejoindre des projets qui avaient du sens, etc.
03:14 Quand on est projeté dans ce genre d'environnement, déjà ça a secoué énormément.
03:18 Et en fait, j'ai eu la chance de rencontrer très rapidement un guide de montagne,
03:23 un guide népalais qui s'appelle Wangda.
03:25 Et du coup, je suis partie avec lui en trek dans les Annapurna.
03:28 Et en fait, pendant le trek, on discutait beaucoup et on se racontait un petit peu nos vies.
03:33 Et très rapidement, il m'a invitée au mariage de sa sœur
03:37 qui avait lieu un mois après dans les montagnes, dans la région de l'Everest.
03:41 Et je lui ai parlé de ma volonté de rejoindre des projets qui avaient du sens,
03:44 des projets à fort impact social, etc.
03:46 Et il m'a dit que dans l'école de son enfance, donc dans le village de ses parents,
03:51 il y avait une école où il n'y avait pas de prof d'anglais.
03:55 Et du coup, il m'a dit "si tu veux, tu vas au mariage et ensuite, dans le même village, il y a l'école".
04:00 Donc on est tous partis du coup dans les montagnes pour le mariage.
04:03 C'était une expérience magique.
04:05 Et il faut s'imaginer, on était en novembre 2021, la nuit il faisait -5°C.
04:10 C'est des grandes maisons où tout le monde dort ensemble,
04:13 mais où il n'y a pas de chauffage, où on se douche à l'eau froide aussi,
04:18 avec des petits buckets.
04:20 Sur le coup, ça a été tellement intense que ça a été assez compliqué pour moi.
04:24 On ne va pas se mentir.
04:25 Je dormais dans une tente à l'extérieur de la maison
04:28 parce qu'il voulait me donner mon intimité, etc.
04:31 Donc trop gentil, il m'avait emmenée une tente avec un sac de couchage.
04:35 Sauf que voilà, il faisait -5°C, donc les nuits, c'était quelque chose.
04:39 J'avais un peu le mal d'attitude aussi,
04:41 donc je ne me sentais pas forcément hyper en forme.
04:45 Et puis je ne parlais pas le népalais.
04:46 Donc il y a eu des moments de solitude,
04:51 pas parce que j'étais toute seule,
04:53 mais parce que ça m'a amenée à l'épuiser dans des forces intérieures
04:58 et d'aller chercher...
05:01 Enfin, je n'étais jamais allée.
05:01 Pour moi, c'était les conditions les plus extrêmes.
05:03 On va dire que c'était sur le côté physique où ça a été éprouvant.
05:07 Surtout qu'à cette époque-là, j'allais à l'école avec les enfants.
05:10 Je faisais trois heures de marche par jour pour aller à l'école avec les enfants.
05:15 Et c'était de la randonnée.
05:17 On marchait dans la jungle, dans la forêt.
05:20 Ils avaient 8 ans, eux, ça faisait des années qu'ils la faisaient.
05:23 On était aussi dans des conditions, dans ce village-là,
05:27 de pauvreté qui était quand même bien prononcée.
05:30 Moi, j'avais la chance de vivre dans une famille qui avait des moyens
05:33 par rapport au village.
05:34 Mais régulièrement, on allait prendre un thé chez des habitants du village
05:38 et t'es confrontée à la misère des gens.
05:40 Donc, en fait, ça te reflète en miroir la vie que t'as
05:44 et les choix de vie aussi que tu fais.
05:45 Moi, ça m'a vraiment, vraiment chamboulé.
05:48 Donc, en fait, c'était une expérience...
05:50 Ça a beau être le quotidien de millions ou milliards de personnes sur Terre,
05:54 pour moi, petite Française qui venait juste d'arriver au Népal,
05:58 ça a été une expérience qui m'a transformée, chamboulée.
06:02 Et ouais, c'était une expérience super intense
06:05 qui a, on va dire, donné le ton un peu de mon voyage
06:08 et qui m'a donné envie de continuer d'avoir un impact fort
06:14 et d'aller rencontrer les locaux, d'aller découvrir des nouveaux modes de vie,
06:18 d'aller sortir de sa zone de confort, même si parfois c'était douloureux.
06:22 Et c'était complètement différent de ce que je connaissais.
06:26 C'est l'une de mes plus belles expériences aujourd'hui de voyage.
06:29 Je pense que cette expérience en particulier, elle m'a transformée
06:34 parce que je pense qu'elle m'a définitivement enlevé ou elle m'a...
06:39 Je dirais pas définitivement, mais elle m'a aidée à enlever
06:42 les yeux de jugement qu'on peut avoir en tant que...
06:44 Déjà, en tant que voyageur, quand on est en contact avec des gens
06:49 qui ont des modes de vie totalement différents,
06:51 généralement, la première réaction qu'on a, ça peut être un peu de juger, de comparer, etc.
06:55 Et là, c'était tellement... Il y avait tellement de différences,
06:58 c'était tellement un quotidien que moi, je ne connaissais pas
07:03 que ça a fait émerger plein de réflexions.
07:07 Je me suis dit, par exemple, ses sœurs, elles avaient 20 ans,
07:11 elles étaient mariées, elles avaient déjà des bébés,
07:13 elles vivaient dans la montagne, elles s'occupaient des bêtes.
07:16 Et donc, ça m'a fait réaliser aussi, même si j'en avais déjà conscience,
07:21 mais des privilèges que moi, j'avais en tant que française
07:24 et du choix que... Enfin, du moins, des choix de vie que j'avais.
07:28 J'aurais très bien pu refuser ce mariage en me disant,
07:30 "Bah non, je ne vais pas aller toute seule dans les montagnes
07:32 avec quelqu'un que j'ai rencontré il y a trois jours."
07:35 Et bah en fait, au fond de moi, je savais qu'il fallait que je le fasse
07:38 et que ça allait m'apporter plein de choses incroyables.
07:41 Et je suis trop contente d'avoir écouté cette petite voix,
07:43 parce que... Parce que ouais, il faut aussi faire confiance aux gens qu'on rencontre
07:47 et faire confiance à son intuition.
07:49 Enfin, moi, c'est des choses auxquelles je crois.
07:51 Il y a beaucoup de gens qui veulent faire de l'humanitaire
07:53 ou donner de leur temps pour des projets, etc.
07:55 Je pense qu'il faut faire tellement attention aussi à l'impact qu'on a,
07:59 parce que parfois, on veut donner de notre temps,
08:00 mais en fait, l'impact, il n'est pas forcément positif.
08:02 Et du coup, pour moi, vraiment, la plus grande leçon,
08:05 c'est d'aller justement aller demander aux gens,
08:08 aller demander aux locaux en toute humilité, quoi.
08:10 Puisque effectivement, on n'est pas les "white saviors",
08:13 et enfin, moi, ce n'est pas du tout ce que j'ai envie de faire,
08:15 et on n'est pas là pour les sauver de quoi que ce soit.
08:18 L'idée, je trouve que c'est plus intéressant de se positionner
08:21 en se disant "Aujourd'hui, j'ai du temps,
08:24 est-ce que vous avez des projets sur lesquels je pourrais agir ?
08:27 Est-ce que je peux mettre certaines compétences au service de vos projets ?"
08:30 Mais surtout pas partir du principe que grâce à nous,
08:34 on va les aider à changer complètement de business
08:38 ou à sortir de la pauvreté.
08:40 L'idée, c'est vraiment d'être en toute humilité
08:42 et de faire attention aux volontourismes ou aux projets
08:45 qui, au final, impactent de manière négative les populations.
08:49 Je me rappelle de l'état d'esprit dans lequel j'étais partie il y a 14 mois.
08:55 J'avais encore en tête, je le sais,
08:57 dans ma tête, je me disais "Je vais sauver le monde".
08:59 Je ne me disais pas que j'allais changer tous les problèmes du monde,
09:01 mais je me disais "Avec ma petite volonté, mon petit sagado,
09:04 on va vraiment agir et on pourra transformer plein de trucs, etc."
09:07 Alors que ce n'est pas du tout la réalité.
09:10 Et j'étais naïve à l'époque,
09:12 enfin, ce n'est pas un défaut particulièrement,
09:14 mais c'est dur d'accepter qu'on ne pourra pas changer les choses.
09:17 Et du coup, concernant cette posture de volontariat,
09:20 je pense que c'est bien de garder à l'esprit
09:22 que la plupart du temps, c'est nous qui apprenons
09:24 plus que nous qui aidons vraiment.
09:26 Après ces premiers mois au Népal,
09:28 dans une culture hyper différente de la mienne,
09:31 je suis arrivée en Thaïlande,
09:32 où là, pour le coup, c'est un pays hyper touristique,
09:35 j'ai retrouvé plein de backpackers, etc.
09:37 Et pour le coup, le retour à la vie de voyage a été hyper compliqué
09:42 parce que j'avais l'impression d'être en décalage
09:44 avec ce que je venais de vivre pendant quelques mois.
09:47 Très rapidement, j'ai décidé de repartir
09:50 dans un projet de volontariat pour une association
09:53 dans un refuge pour chiens.
09:54 C'était une maison où vivaient plusieurs volontaires
09:56 et donc on s'occupait de chiens qui vivaient dans la rue.
09:58 On les soignait et on les promenait, on les nourrissait, etc.
10:01 Et cette expérience, elle a aussi profondément changé plein de choses en moi
10:06 puisque je suis arrivée, du coup, j'étais toujours en quête de sens,
10:11 j'étais vraiment dans l'optique de retrouver,
10:13 pas les sensations, mais retrouver le sens
10:16 que j'avais trouvé au Népal.
10:17 J'avais encore envie de mettre mon énergie au service
10:19 de quelqu'un d'autre que moi.
10:21 Au bout de un mois, celle qui avait géré le refuge
10:24 pendant deux ans est partie.
10:26 Et du coup, je me suis retrouvée à gérer le refuge pendant trois mois.
10:31 Donc ça, c'était une expérience aussi hyper intense.
10:34 Il y avait énormément de travail.
10:35 Je me souviendrai toute ma vie puisque c'était des responsabilités
10:38 que moi, j'avais jamais eues dans mes études
10:40 ou dans mes stages ou dans mon alternance.
10:42 C'était un milieu que je connaissais pas tant que ça, finalement.
10:44 C'était encore un projet incroyable.
10:47 Et donc là, actuellement, je vous parle depuis le Laos,
10:49 où je suis dans un refuge pour animaux sauvages.
10:54 Donc ça, c'est un projet que je voulais rejoindre
10:56 depuis tellement longtemps.
10:57 Donc je suis volontaire dans ce refuge-là,
11:00 qui accueille un ours, des macaques, des chouettes.
11:03 Et l'histoire est un peu folle depuis quelques semaines
11:06 puisque le gérant de ce refuge, il a eu une méga urgence
11:10 il y a dix jours et donc il a dû partir.
11:12 Donc là, actuellement, je gère le refuge toute seule.
11:15 Pour vous parler un petit peu de mes journées,
11:17 moi, je me lève à 6h30.
11:19 J'ai le coq, enfin les coqs du refuge qui m'aident à me réveiller.
11:23 Et ensuite, on commence à nourrir les animaux à 7h.
11:27 Ensuite, on s'occupe de tout l'entretien du parc.
11:29 Voilà, de s'assurer que tous les animaux
11:32 vivent dans les meilleures conditions possibles.
11:34 Un détail dont je n'ai pas parlé pendant la nourriture des animaux,
11:37 c'est qu'il y a des animaux qui vivent sur des îles
11:39 puisqu'on a pu les relâcher sur des îles.
11:42 Donc on s'assure quand même tous les jours que tout le monde va bien.
11:45 Et le moyen de l'oculomotion pour aller sur ces îles, c'est le kayak.
11:49 Donc en fait, avant, je prenais le métro pour aller au travail.
11:52 Là, il y a 7h30, 8h, je monte sur le kayak,
11:55 je traverse le lac puisqu'on vit autour d'un lac
11:57 pour aller voir les sangliers sur leur île et pour leur donner à manger.
12:01 Donc ça, c'est assez fou et c'est chouette de commencer la journée comme ça.
12:04 Le fait de prendre le temps, ça amène aussi des opportunités complètement dingues.
12:08 Et moi, j'avais vraiment ce rêve d'un jour dans ma vie, je ne sais pas, à 40-50 ans,
12:14 gérer une réserve naturelle ou un endroit avec des animaux sauvages.
12:18 Jamais de ma vie, je ne m'attendais qu'à 24 ans, je gère déjà un refuge.
12:23 Pour moi, c'est une opportunité énorme de grandir, d'apprendre
12:26 et encore une fois, de sortir de ma zone de confort.
12:28 Comment je me sens aujourd'hui ?
12:30 C'est une période assez particulière de ma vie
12:31 puisque justement, j'ai plein de nouvelles responsabilités.
12:34 Je ne m'attendais pas du tout à gérer un refuge d'animaux sauvages
12:37 alors que je suis quand même novice dans ce domaine-là.
12:41 Tous les jours de ma vie, je me dis que je suis tellement heureuse
12:44 et que je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie
12:46 et que je sais, j'ai l'intime conviction que tous les jours,
12:50 je me lève en étant satisfaite du quotidien que j'ai
12:54 et en sachant que c'est vraiment un quotidien que j'ai choisi.
12:57 Le retour en France n'est pas du tout dans mes plans, pour être très honnête.
13:02 En revanche, là, je ressens qu'après 14 mois de voyage,
13:05 c'est compliqué quand même d'avoir un quotidien,
13:09 une routine, on va dire, stable.
13:11 Donc là, j'aimerais beaucoup soit rester, on va dire,
13:14 six mois dans un pays, donc potentiellement l'Indonésie,
13:17 soit, puisque mon projet, c'est d'aller en Australie,
13:20 faire un PVT là-bas,
13:22 de rester deux ans en Australie,
13:24 un ou deux ans, ou peut-être trois ans.
13:26 On verra comment ça se passe.
13:27 Mais de commencer un peu à me construire une routine,
13:31 un cadre de vie, des relations sociales aussi qui sont sur le long terme
13:35 parce qu'en voyage, on rencontre plein de monde
13:38 et c'est des gens d'horizons hyper différents et c'est super riche.
13:41 Mais parfois, ça manque d'avoir des gens qui restent sur la durée,
13:46 des gens avec qui on se confie, avec qui on crée des relations plus longues.
13:49 Donc après ces 14 mois de voyage,
13:51 pour moi, la plus grande leçon, c'est vraiment de se laisser guider
13:55 et de ne pas prévoir trop ce qui va se passer,
13:58 puisque la vie de voyage réserve plein de surprises, plein d'opportunités.
14:03 Et je pense qu'il faut vraiment faire confiance aux opportunités,
14:07 faire confiance aux gens qu'on rencontre, etc.
14:09 Même si ça peut paraître complètement fou ou complètement différent de ce qu'on connaît.
14:13 Et un petit message quand même,
14:15 parce que moi, je voyage toute seule en tant que femme
14:17 et je sais qu'il y a plein d'autres filles qui, potentiellement,
14:20 adoraient se soincer mais qui ont peur.
14:22 Moi, j'aimerais trop diffuser le message
14:25 que voyager seule en tant que femme,
14:27 c'est pas du tout faire face à de l'insécurité constante.
14:30 C'est la meilleure chance que je me suis donnée,
14:31 c'est la plus belle opportunité de ma vie.
14:33 Voilà, à toutes les filles qui ont envie de voyager seule, foncez !
14:37 Et ça va être une expérience complètement incroyable
14:40 qui va vous rapprocher de tout ce que vous voulez faire
14:42 et de la personne que vous voulez devenir.
14:45 [Musique]