Les informés de Franceinfo du 19 avril 2024

  • il y a 5 mois

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00:00 20h, 21h, France Info, les informés, Bérangère Monte.
00:05 Bonsoir à tous, le monde entier appelle à éviter l'escalade,
00:08 mais au soir des explosions survenues en Iran,
00:11 le fait est qu'Israël ne revendique toujours pas
00:14 et que les Iraniens eux-mêmes semblent minimiser ce qui s'est passé ce matin.
00:18 Nous serons en Israël dans un instant avec l'envoyé spécial de France Info.
00:22 Au menu également des informés, la pénurie d'eau qui menace.
00:26 Ça étonnera tous ceux qui sont sous des trompes d'eau depuis quelques jours,
00:29 mais il pleut de moins en moins et on consomme de plus en plus d'eau.
00:33 Constat de France Stratégie, Florence Abetz, l'hydroclimatologue,
00:37 chercheuse au CNRS sera avec nous.
00:39 Et puis c'est la première artiste milliardaire grâce à sa musique.
00:45 Nouvel album de Taylor Swift, énorme buzz pour cette chanteuse américaine
00:49 qui fait aussi trembler les Trumpistes.
00:52 On en parle avec Étienne Girard, rédacteur en chef Société Al'Express,
00:57 Véronique Ressoult, présidente de Backbone Consulting,
01:00 maître de conférence en communication de crise à Sciences Po,
01:03 et Franck Delieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne.
01:06 Bonsoir et bienvenue à tous.
01:08 Et direction Israël tout de suite, bonsoir à Jérôme Mohamed.
01:13 Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous.
01:16 Envoyé spécial de France Info, vous êtes à Raïfa.
01:19 Toute la journée, les spécialistes ont souligné le caractère
01:22 "calibré" des frappes de la nuit dernière attribuées à Israël contre l'Iran.
01:27 En face, les Iraniens minimisent plutôt ce qu'on va considérer comme
01:30 le troisième acte de cette confrontation entre les deux pays.
01:34 Aucune victime, très peu de dégâts.
01:36 On rappelle l'attaque d'un consulat iranien en Syrie il y a une dizaine de jours
01:40 et les drones iraniens lancés le week-end dernier, là aussi avec un bilan très limité.
01:45 Israël, en tout cas ce soir, ne revendique toujours pas.
01:48 Oui, toujours pas de commentaires ni de l'armée israélienne, ni du gouvernement,
01:53 ni du Premier ministre Benyamin Netanyahou après ces trois explosions
01:57 qui ont retenti la nuit dernière en Iran, dans le centre du pays, autour d'Ispahan,
02:02 où se trouve une base militaire et des installations nucléaires.
02:05 Les agences de presse et la télévision iranienne ont affirmé dans un premier temps
02:09 que plusieurs drones ont été abattus.
02:10 Puis finalement, l'une de ces agences a écrit qu'en fait,
02:14 il n'y avait eu aucune attaque venant d'un État étranger.
02:17 Aucun dégâts non plus à recenser.
02:19 Le doute persiste donc, même si ce qui s'est passé la nuit dernière
02:23 pourrait bien être effectivement une riposte menée par Israël,
02:26 qui aurait donc dans ce cas choisi une réponse mesurée et ciblée,
02:30 ce qui éviterait sans doute une nouvelle escalade entre ces deux pays du Moyen-Orient.
02:34 À Gérard, qu'en pensent et qu'en disent les Israéliens ce soir ?
02:40 Eh bien écoutez, les Israéliens qu'on rencontre ici à Raïfa, au nord du pays,
02:43 sont convaincus qu'il s'agit bien d'une réponse de leur armée
02:46 à l'attaque lancée par l'Iran le week-end dernier.
02:49 Et les avis sont plutôt partagés.
02:50 Par exemple, j'ai croisé ce couple qui félicitait Benyamin Netanyahou tout en regrettant,
02:55 je cite, "la faiblesse de cette réponse, il fallait taper plus fort", me disait le mari.
03:00 Et puis d'autres au contraire, qui m'ont dit que si c'est bien Israël qui est derrière ces explosions,
03:05 eh bien c'était mal calculé, qu'il aurait mieux fallu attendre pour y poster.
03:10 La priorité aujourd'hui est de faire retomber la pression pour eux,
03:13 surtout avec le Hezbollah libanais qui menace au nord
03:16 et le Hamas contre qui le pays est toujours en guerre à Gaza
03:20 et sans oublier aussi les otages, ils sont 129 encore officiellement retenus par le Hamas.
03:26 Un habitant de Haïfa me disait que finalement l'Iran ça pouvait attendre,
03:30 la priorité c'est la libération de ces Israéliens.
03:33 Merci Agera Mohamed avec les moyens techniques à Haïfa.
03:37 De Sandrine Malon pour France Info.
03:40 Alors sur cette crainte ou pas d'escalade,
03:44 une parole, c'est pas fréquent d'entendre des politiques parler comme on va l'entendre là.
03:48 Je vous propose d'écouter Nathalie Loiseau, l'eurodéputée Renew,
03:51 qui était l'invité de France Info à 18h20.
03:54 C'est quand même une attaque un peu particulière puisqu'elle n'est pas revendiquée par l'attaquant
03:59 et elle est même niée par celui qui a été attaqué.
04:02 Il s'est passé quelque chose, quelque chose dont on voit que l'Iran et Israël
04:07 essayent de minimiser la portée.
04:09 C'est un peu rassurant dans une région à haute tension depuis longtemps,
04:15 inflammable depuis longtemps et qui se heurte déjà à la fois à la guerre
04:20 que le Hamas a déclenchée contre Israël et à toutes ses répercussions.
04:23 Alors évidemment les appels sont venus du monde entier pour éviter l'escalade, Etienne Girard,
04:28 mais c'est vrai que c'est comme si personne ne l'a redouté vraiment.
04:32 Oui, c'est très atypique effectivement comme situation.
04:38 Je n'ai pas d'informations exclusives, mais en interrogeant les experts,
04:42 on peut amorcer un début d'analyse sur ce qui se passe.
04:46 Tout se passe ou presque tout se passe comme si au moins en l'état,
04:51 Israël et l'Iran se seraient mis d'accord.
04:55 En tout cas, le message qu'ils envoient, c'est maintenant c'est bon.
04:59 Un partout, balle au centre.
05:02 On s'arrête là pour le moment.
05:05 L'attaque n'a pas été revendiquée, mais il y a quelques signaux
05:11 qui tendent à montrer qu'Israël n'est pas totalement étranger.
05:15 Il y a le ministre de l'Intérieur d'Israël qui ne fait pas parler partie du Conseil de guerre,
05:20 mais qui a fait des remarques sur l'attaque.
05:24 Il a regretté la faiblesse de cette attaque,
05:27 ce qui est en creux de la part de quelqu'un qui est quand même au plus haut niveau de l'État,
05:31 tendant à reconnaître que c'est Israël qui est à l'initiative.
05:35 Le fait que cette attaque n'ait pas été mentionnée par le président de l'Iran
05:41 est quelque chose de très particulier.
05:44 Il ne peut être qu'un signe codé.
05:46 Même si ce n'était pas Israël qui était à l'origine des explosions,
05:53 la logique aurait voulu qu'un tel événement soit mentionné par les autorités de l'Iran.
06:01 La logique, si l'Iran avait décidé de riposter une nouvelle fois.
06:06 On peut penser qu'au moins à court terme,
06:10 les deux parties veulent envoyer le message que l'incident,
06:14 si on peut parler d'incident dans de telles proportions, est clos.
06:19 Ce qui est clair aussi, c'est que depuis la création d'Israël,
06:23 aucune agression extérieure ne reste jamais sans réplique.
06:28 Ce sont les Américains, on ne l'a pas dit,
06:34 qui ont attribué au départ cette attaque à Israël.
06:37 Est-ce qu'il y a le moindre doute, Franck Jodieu ?
06:40 Je ne crois pas. Il n'y a pas de doute.
06:43 Ce qui est intéressant, c'est que là, on est à peu près d'accord,
06:47 on est le 19 avril, pour dire qu'il y a quelque chose de presque historique.
06:51 On est passé de la surenchère verbale des deux parties
06:55 à une sorte de desescalade des deux parties.
06:58 A la fois l'Israël qui ne les revendique pas,
07:01 et puis l'Iran qui n'attribue pas la frappe à Israël.
07:06 Et donc, ça permet aussi de relativiser pourquoi.
07:09 Parce que le 13 avril, ce n'était pas il y a des mois et des mois,
07:13 c'était il y a une semaine, même moins d'une semaine.
07:15 On n'était pas en train de parler du caractère historique de la non-escalade,
07:20 mais du caractère historique de l'escalade.
07:22 C'est-à-dire qu'on était passé, je dirais, de confrontation indirecte
07:26 à quelque chose de nouveau dans la gradation du conflit,
07:29 qui est la confrontation directe.
07:31 Et donc, moi, je me méfie des commentaires qui sont très à chaud,
07:35 où le 13 avril, c'est historique du point de vue de la gradation béligène,
07:44 et le 19, il y a quelque chose d'étrange,
07:48 de presque, je dirais, "rassurant", entre guillemets.
07:52 Donc, c'est surtout, je dirais, le "wait and see",
07:56 les questionnements qui vont émerger,
08:00 et on attend la prochaine étape.
08:03 Ça sera de quoi ?
08:04 Ça sera une sorte de gradation dans la désescalade,
08:06 ou alors une sorte de remise à niveau ?
08:08 Vous nous direz, Véronique Ressoud, dans un instant,
08:10 comment tout ça a été perçu et commenté sur les réseaux sociaux.
08:14 D'abord, le Fil Info, puisqu'il est 20h11.
08:16 Louise Buens.
08:18 Les deux adolescents accusés d'avoir tué Philippe à Grande-Synthe
08:21 sont mis en examen pour assassinat et placés en détention provisoire.
08:25 La procureure de Dunkerque annonce que la préméditation a été retenue.
08:29 Les suspects sont soupçonnés d'avoir tendu un piège à la victime
08:32 sur un site de rencontre.
08:34 Dans le Barin, la garde à vue de l'homme soupçonné
08:36 d'avoir blessé au couteau deux fillettes hier à Souffelweiersheim
08:40 a été levée.
08:41 Le parquet de Strasbourg demande son placement en détention provisoire.
08:45 L'enquête s'oriente vers la piste d'un déséquilibré sans motif terroriste.
08:49 Volodymyr Zelensky reconnaît que les capacités terrestres de son armée sont limitées.
08:54 Le président ukrainien implore les membres de l'OTAN
08:57 à prouver que l'Ukraine est leur alliée
08:59 et à lui fournir des armes de défense antiaérienne.
09:02 La nuit dernière, des frappes russes dans le centre-est du pays
09:05 ont fait au moins huit morts.
09:07 Les fans l'ont sans doute déjà écouté, plusieurs fois peut-être.
09:10 Le nouvel album de Taylor Swift est sorti aujourd'hui.
09:13 La superstar américaine de la pop avait même réservé une petite surprise
09:17 puisque son onzième opus est un double album avec quinze titres supplémentaires.
09:22 Véronique Ressoult est là pour Backbone Consulting,
09:33 Etienne Girard pour L'Express,
09:35 Franck Dedieu pour Marianne.
09:37 Véronique, sur les réseaux sociaux, vous êtes notre œil tous les vendredis
09:41 sur ces réseaux sociaux qui, évidemment, alors un peu partout...
09:45 Partout dans le monde.
09:46 Partout dans le monde, on a dû en parler. De quelle façon ?
09:48 Et la théorie que Franck Dedieu nous exposait se révèle réelle sur les réseaux sociaux.
09:54 C'est-à-dire, en gros, pour vous donner une idée,
09:56 au moment de l'attaque, il y a eu à peu près 20 millions de messages
09:59 depuis, autour de l'Iran et de ce qui s'est passé,
10:02 donc depuis le 13 et le 14.
10:05 Et quand on regarde dans les 20 millions de messages,
10:07 bon, à peu près 40% c'est aux Etats-Unis,
10:09 le reste réparti dans le monde entier,
10:11 et les messages principaux, enfin les mots les plus utilisés
10:15 étaient "attaque", "réponse" et "escalade".
10:17 Et il y avait beaucoup dans les émotions,
10:19 beaucoup de peur d'un peu partout dans le monde...
10:22 - Ça, c'était depuis 10 jours. - Depuis 10 jours.
10:24 Et là, depuis ce matin, il y a 2 millions de messages,
10:27 donc on voit qu'il y a une réalité de quelque chose qui prête moins l'attention.
10:31 Quand on regarde les mots qui sont utilisés,
10:33 il y a de nouveau le mot "escalade",
10:35 mais il y a le mot "désescalade" qui commence à apparaître,
10:38 donc effectivement, on va dire que dans l'opinion publique,
10:41 globalement c'est ainsi.
10:43 Et en France, quand on regarde sur l'ensemble des messages,
10:46 on ne représente que 2,5% des messages dans le monde sur le sujet,
10:50 et bien c'était principalement le sujet de l'attaque en France du consulat
10:56 qui retenait l'attention, donc un sujet domestique.
10:59 - À la base, c'est d'Iran, dans le 16ème arrondissement,
11:02 un individu qui a été pénalisé.
11:04 - Et aussi beaucoup de questions autour de l'Iran,
11:07 sachant que la diaspora iranienne n'est pas très importante ici,
11:10 elle est plus forte au Canada, et que globalement...
11:12 - Ils sont très actifs là-bas.
11:14 - Oui, ils sont très actifs, et je regardais cet après-midi,
11:16 c'était beaucoup de messages autour de ça.
11:18 Dans le fond, cette attaque en soi et cette désescalade,
11:21 elle est saluée et en même temps un peu regrettée en se disant
11:25 que c'était peut-être le moment où "Femmes, Vie, Liberté"
11:28 et l'ensemble du mouvement pourraient aider sur place les Iraniens,
11:32 parce qu'il y a autre chose, ce sont des gares d'images,
11:34 et les images qui étaient partagées sur les réseaux cet après-midi,
11:37 depuis Téhéran, étaient des images d'une ville normale,
11:40 où tout va bien, où les choses sont apaisées,
11:43 ou sinon des images de gens qui manifestaient il y a quelque temps sur Israël,
11:47 et qui ne représentent pas forcément ce que les Iraniens souhaitent en soi.
11:52 - Mais ce que vous nous dites, si je comprends bien,
11:54 c'est qu'il n'y a pas de phénomène qu'on aurait pu aussi imaginer,
11:57 de "remettre le sujet au-delà de l'île",
11:59 de cette mobilisation notamment des femmes,
12:03 qui a tendance à disparaître assez dramatiquement
12:07 dans le flot du reste de l'actualité internationale,
12:10 et ce n'est même pas le cas.
12:12 - Au Canada, on voit que la diaspora a essayé de se saisir de ce sujet,
12:16 pour remettre à l'heure du jour la réalité de ce combat,
12:19 remettre la lumière et faire en sorte que les uns et les autres bougent,
12:22 mais dans le fond, sur l'ensemble des messages,
12:24 ça ne ressort pas tant que ça, en soi.
12:27 C'est plutôt un sujet de désescalade,
12:29 et les gens se réjouissent, parce que dans le fond,
12:31 ils avaient peur qu'il y ait un enflammement en soi.
12:34 - Alors, il y a une particularité, peut-être qu'on peut pointer,
12:36 c'est qu'on l'a appris dans la journée,
12:38 c'est que l'attaque a possiblement été menée depuis le territoire iranien.
12:42 C'est ce que dit notamment le New York Times,
12:45 qui cite plusieurs sources iraniennes,
12:47 et c'est aussi l'hypothèse privilégiée par le général Dominique Trinquant,
12:51 on va l'écouter, ancien chef de la mission militaire française
12:54 auprès de l'ONU, qui était sur France Info.
12:57 - C'est très intéressant, parce que cette information,
12:59 elle a été surtout fournie par les Iraniens.
13:01 Or, ça a deux conséquences.
13:03 La première, c'est que ça montre la vulnérabilité du dispositif
13:06 sur le territoire iranien,
13:08 qui peut se permettre d'avoir des agents infiltrés
13:10 maniant des drones à l'intérieur de l'Iran,
13:13 et singulièrement dans la région d'Ispahan,
13:15 où est le site nucléaire majeur iranien.
13:18 La deuxième, c'est que ça permet, en revanche, aux Iraniens,
13:21 de dire, on n'a pas eu d'attaque de l'extérieur,
13:24 et en plus, il n'y a aucune attaque qui a atteint le sol iranien.
13:27 Donc, pour se défausser d'une réelle attaque venant de l'extérieur,
13:32 les Iraniens sont prêts à accepter de montrer
13:36 qu'ils ont une faiblesse sur leur dispositif intérieur.
13:39 - Là aussi, c'est intéressant, cette notion de vulnérabilité, Etienne Girard.
13:45 - Oui, on est vraiment dans le jeu d'ombre
13:48 du renseignement et de la diplomatie.
13:51 De l'utilisation de telles informations peut se poser mille questions.
13:56 L'Iran choisit de le dire.
13:59 Est-ce vraiment à l'avantage de l'Iran de dire
14:04 "il y avait des agents infiltrés sur notre sol" ?
14:07 On peut dire non, comme le dit le général Trinquant.
14:10 Ça raconte l'extrême faiblesse, finalement, d'un régime
14:14 qui ne sait pas qu'il y a des espions israéliens sur son sol.
14:19 Mais ça raconte aussi qu'Israël, si tel est bien le scénario,
14:25 et ça semble le cas, a utilisé des agents infiltrés en Iran,
14:31 ce qui est très difficile, et qui pouvaient disposer de telles armes
14:36 pour mener finalement une opération qui n'a tué personne.
14:40 Une opération finalement au dommage, qui reste faible.
14:45 C'est aussi dire, regardez, Israël a utilisé des cartes extrêmement importantes
14:53 pour pas grand chose.
14:55 Donc à la fois ça raconte la vulnérabilité de l'Iran,
14:58 mais ça raconte aussi à quel point Israël a misé sur cette réponse
15:04 et finalement pour pas grand chose, au moins en termes matériels.
15:08 Sur cet aveu, Franck de Dieu ?
15:10 C'est toujours très difficile, c'est-à-dire qu'on peut avoir l'interprétation symétrique.
15:17 Vous avez d'un côté un dôme de fer qui s'est révélé très efficace,
15:22 et puis de l'autre côté un territoire qui est infiltré par des espions.
15:29 Il y a de multiples interprétations, et selon celle qu'on privilégie,
15:35 on peut avoir de multiples conclusions sur la force et la faiblesse des deux parties.
15:42 Alors c'est des frappes qui prouvent en tout cas une chose aussi,
15:45 c'est qu'Israël n'écoute vraiment pas Joe Biden.
15:49 Ils n'ont aucune crainte, ils ne semblent avoir aucune crainte que les États-Unis les lâchent.
15:55 Ça c'est très frappant. Est-ce que c'est ça que vous comprenez aussi ?
15:59 En tout cas, je dirais que la vérité est entre les deux.
16:03 C'est peut-être un peu caricatural ça que vous dites ?
16:05 Non, c'est pas caricatural, mais très clairement...
16:08 Les pressions des dernières semaines dont on parle beaucoup,
16:11 notamment concernant la situation à Gaza,
16:14 là il a s'entendre quand même que Joe Biden n'a pas l'oreille du gouvernement israélien.
16:21 La question se pose en réalité.
16:23 On peut se demander quelle aurait été la réponse d'Israël s'il n'y avait pas eu ces pressions américaines.
16:29 Ce qui est très clair, c'est que les Israéliens, parce qu'il en va de la survie de leur régime,
16:36 ne sont pas aux ordres des Américains sur le dossier,
16:39 que ce soit le dossier Gaza ou que ce soit le dossier Iran.
16:43 Mais cela dit, on peut quand même remarquer que la riposte choisie est une riposte extrêmement modérée.
16:51 On ne peut pas ne pas le dire.
16:55 On parlait d'escalade, de scénario du pire.
16:59 Nous, c'est même notre titre de une de l'Express.
17:03 C'est là une expérience cette semaine.
17:04 Dossier passionnant, vraiment, je souligne le titre.
17:07 C'est gentil de le dire et je suis d'accord.
17:09 Aujourd'hui, ce qui est l'option retenue aujourd'hui, effectivement, regardons ce que ce sera demain.
17:16 Mais aujourd'hui, c'est l'hypothèse la plus light qui a été retenue, semble-t-il, par le gouvernement israélien.
17:23 Donc, ce que ça veut dire, c'est que le gouvernement israélien ne veut pas ouvrir un front de l'ampleur de Gaza avec l'Iran.
17:32 Et peut-être que c'est quand même un peu dû aux pressions américaines également.
17:36 Juste coup d'œil sur le côté américain, Véronique.
17:39 C'est un sujet, effectivement, qui a été très traité.
17:41 Quand je vous disais 20 millions de messages, il y a à peu près entre 40 et 50 % selon les jours de messages qui viennent des États-Unis.
17:48 Et c'est le pays qui a le plus commenté, évidemment, l'attaque depuis ce matin.
17:52 Mais on voit bien que même...
17:54 Pour souligner justement le...
17:55 Pour souligner le fait qu'Israël, dans le fond, n'a pas l'air de les écouter plus que ça.
17:59 Pour souligner le fait que les Iraniens sont aussi des ennemis et qu'il est important de leur montrer qu'ils ne sont pas si libres que ça.
18:08 Il y avait aussi pas mal de commentaires sur la guerre des drones, qui est un peu parallèle.
18:11 Mais en disant, c'est guerre où il n'y a plus de mort et où ça se passe avec des drones.
18:16 Oui, parce qu'on l'a pas forcément précisé, mais on parle de petits drones.
18:19 C'est ça.
18:20 Quand on parle d'une attaque qui serait menée depuis le territoire iranien.
18:23 Donc aux États-Unis, c'était pas mal commenté, ça.
18:26 Mais globalement, on voit bien, c'est un sujet qui les importe.
18:29 Mais là, le volume avait vraiment baissé et les commentaires étaient plus contre l'Iran,
18:34 pointant le fait qu'Israël fait peut-être un peu casse-tête.
18:38 Mais dans le fond, ça convenait aux Américains.
18:40 Allez, on va refermer cette page.
18:42 On parle d'eau dans un instant, 20h21.
18:44 File info, Louise Buyns.
18:46 Un homme étant en garde à vue ce soir après s'être introduit dans le consulat d'Iran à Paris.
18:52 Il portait un gilet explosif factif quand il a été interpellé par la brigade de recherche et d'intervention, la BRI.
18:58 En septembre dernier, ce Français d'origine iranienne de 61 ans avait tenté d'incendier le même bâtiment diplomatique.
19:06 La France réitère son appel à cesser l'escalade militaire au Moyen-Orient après l'attaque attribuée à Israël.
19:12 Ce matin, dans le centre de l'Iran, la République islamique ne semble pas vouloir riposter.
19:16 Il n'y a aucun accident, ni dommage a réagi le président iranien.
19:21 En plein week-end de retour des vacances pour l'île de France, ça tombe mal.
19:25 L'autoroute A13, coupée depuis hier soir, va rester fermée jusqu'à lundi soir entre Paris et Vaucresson.
19:32 La préfecture des Hauts-de-Seine évoque une fissure de 80 cm de profondeur sur cette route,
19:37 très empruntée par les Parisiens qui vont en Normandie.
19:40 Pour lutter contre la "shrinkflation" dans les supermarchés,
19:44 les produits dont la quantité a baissé mais pas le prix devront être signalés par les industriels.
19:50 Promesse de la ministre déléguée au commerce, la mesure sera mise en place le 1er juillet.
19:55 Et vous savez ce qui va se passer ?
20:07 Eh bien nous allons bientôt manquer de l'eau.
20:10 Et c'est pourquoi je bois devant vous un verre d'eau précieuse,
20:14 puisque avant la fin du siècle, si nous continuons un tel débordement, elle manquera.
20:20 À lundi, je vous dis au revoir et j'espère vous revoir pour vous expliquer notre projet global d'avenir.
20:27 Merci mes amis.
20:29 Alors pour ceux qui nous suivent en radio, vous aurez peut-être reconnu cette voix.
20:33 Pour ceux les plus jeunes qui ne l'identifient pas forcément, c'est évidemment René Dumont,
20:37 premier candidat écologiste à la présidentielle de la Vème République avec son col roulé rouge.
20:42 On est en 1974, col roulé qui réapparaît sur les réseaux sociaux.
20:45 Alors c'est les écolos depuis ce matin n'arrêtent pas de faire des hommages à René Dumont.
20:50 Alors ils ont tous des t-shirts rouges, des cols roulés rouges, enfin en rouge.
20:53 Et ils ont reproduit la scène.
20:55 Ils ont reproduit la scène, ils boivent tous un verre d'eau,
20:57 ils trinquent à la mémoire de René Dumont en disant "mais il avait raison".
21:02 Et en fait c'est l'image qui est la plus partagée,
21:04 et c'est comme ça qu'ils se sont exprimés depuis quelques jours, et ça prend.
21:08 À l'époque, ça a fait presque ricaner.
21:11 Il se trouve que quand même deux ans après, il y a eu cette sécheresse de 1976.
21:14 Et qu'aujourd'hui, c'est évidemment totalement d'actualité.
21:18 Bonsoir Florence Abetz.
21:20 Bonsoir.
21:21 Vous êtes hydroclimatologue, directrice de recherche au CNRS, professeure attachée à l'ENS.
21:26 C'est France Stratégie qui tire la sonnette d'alarme avec, pour la première fois, un rapport sur l'état de la ressource.
21:31 Contrairement à ce que pourrait laisser penser cet hiver 2024 assez pluvieux,
21:35 il pleut de moins en moins, 14% d'alimentation en moins en 15 ans,
21:39 l'eau est moins disponible, or on en consomme de plus en plus,
21:43 on se met même à irriguer les vignes par exemple.
21:45 Qui consomme le plus, et pour quel usage ?
21:49 Oui, alors effectivement, le rapport de France Stratégie permet d'avoir une meilleure idée des usages de l'eau.
21:56 Et donc dans ce rapport, ils expliquent qu'il y a une grande partie de l'eau qui est consommée en fait par l'irrigation.
22:06 Ce n'est pas étonnant.
22:08 Donc ils expliquent bien la différence entre la consommation et les prélèvements.
22:12 Ça c'est quelque chose d'important, c'est-à-dire qu'en fait on prélève une quantité d'eau qui est quand même importante,
22:18 mais dont une partie revient finalement dans les cours d'eau ou dans les nappes.
22:23 Et la partie qui est consommée finalement, qui ne revient pas au milieu,
22:30 est principalement consommée en fait pour l'agriculture, et puis ensuite pour l'énergie, et ensuite pour l'eau potable.
22:39 L'eau qui retourne ensuite dans les rivières, c'est notamment celle qui est refroidie, mais elle repart un peu réchauffée,
22:46 qui refroidit les centrales nucléaires, c'est ça ?
22:49 C'est ça, voilà. Donc il y a plusieurs usages. Il y a des usages qui sont liés au refroidissement des centrales,
22:56 il y a des usages qui sont liés même pour l'eau domestique en fait.
23:03 Il y a beaucoup d'eau qui revient au milieu, qui n'est pas en fait consommée,
23:07 puisque donc quand on tire la chasse par exemple, l'eau va être traitée dans les stations d'épuration,
23:12 et donc être traitée et revenir ensuite dans l'eau, dans le milieu, dans les rivières.
23:18 Voilà, donc effectivement, vraiment l'apport de ce rapport, c'est bien d'estimer un petit peu la consommation d'eau
23:26 qui n'était pas si bien connue que ça, et de bien faire la part entre les différents usages de cette consommation.
23:32 Alors c'est vrai que, Franck de Dion, les gens ont sans doute peine à l'imaginer, vu tout ce qui tombe,
23:37 mais c'est toujours la différence entre météo et climat d'ailleurs.
23:41 Et là, les chiffres sont quand même assez inquiétants, et avec des pratiques, notamment agricoles,
23:48 qui ont vraiment changé, et qui vont être requestionnées nécessairement.
23:54 Oui, alors c'est vrai que c'est à la fois très... il y a une sorte de contraste,
24:00 on se plaint de la pluie, et puis effectivement il y a un dossier sur la sécheresse,
24:04 et c'est bien qu'on en parle ce soir sur France Info, c'est assez naturel, vous l'avez dit,
24:08 il pleut moins, 14% de moins sur les 20 dernières années, ou 15 dernières années,
24:12 et puis on arrose plus, on irrigue davantage.
24:15 La question qui se pose, vous parliez de l'agriculture, c'est que ça va probablement,
24:21 dans la mesure où cette irrigation se concentre sur des surfaces de plus en plus petites,
24:27 d'abord ça va créer des pressions de conflits, et puis, demain peut-être,
24:31 un changement de modèle économique pour l'agriculture.
24:34 Songez que par exemple, vous avez des pays, comme en Espagne,
24:38 où les coûts de production du secteur agricole qui pèse de tout son poids dans l'économie,
24:44 ont un trait d'augmenter.
24:46 Vous avez en France, demain peut-être, comme l'Inde en 2022,
24:54 des restrictions sur les exportations.
24:56 Si on parle de souveraineté alimentaire, si on dit "demain il faut être capable de nourrir les Français",
25:01 l'Inde, sur le blé et le sucre, avait décidé d'arrêter les exportations,
25:08 tout simplement pour nourrir sa population.
25:10 Alors la France, c'est pas l'Inde en termes de démographie, je suis bien d'accord avec vous,
25:13 mais on peut imaginer que demain, si on est avec une pluviométrie qui est réduite,
25:19 et de l'irrigation qui exige toujours plus,
25:22 être dans des logiques de problèmes de souveraineté alimentaire,
25:27 avec probablement, enfin probablement, potentiellement,
25:31 une restriction des exportations de produits agricoles,
25:34 tout simplement pour favoriser la population locale.
25:38 Ça pointe en tout cas, Etienne Girard, une espèce de contradiction entre...
25:42 le rapport montre clairement qu'on irrigue de plus en plus,
25:47 je crois que ça progresse partout,
25:50 et les politiques publiques ne parviennent pas,
25:55 ou ne veulent pas suffisamment peut-être, pointer ça, cette incohérence.
26:00 Oui, c'est vrai, en particulier l'irrigation,
26:02 c'est quelque chose qui a été occulté pendant des années du débat public.
26:06 On s'est jamais interrogé sur le fait qu'on irrigue trois fois plus
26:11 dans le domaine du vin, par exemple, par rapport à ce que c'était il y a 15 ans.
26:15 On débat assez peu du fait que la culture du maïs est extrêmement demandeuse en eau,
26:22 et que ça pose problème au regard des réserves en France.
26:26 Moi je me souviens qu'il y a 15 ans, on interrogeait déjà le maïs,
26:30 gros consommateur d'eau.
26:32 On interroge, vous avez l'impression qu'il y a des politiques publiques...
26:36 Le débat public, mais pas les politiques publiques.
26:39 Mais ce qui est sûr, c'est que le sujet doit être pris globalement...
26:42 C'est compliqué d'ailleurs de changer...
26:43 On ne peut pas être 100% vectueux sur tous les...
26:48 C'est-à-dire qu'il faut relativiser l'utilisation de l'eau,
26:53 la souveraineté alimentaire, la sobriété quand c'est possible.
26:59 Il faut faire des choix globaux et s'y tenir de manière à avoir une politique publique cohérente.
27:05 Si on décide que la priorité c'est la souveraineté alimentaire,
27:08 peut-être que oui, sur certains produits on utilisera de l'eau,
27:12 mais ça veut dire que dans d'autres domaines, il faut être beaucoup plus vertueux.
27:15 Par exemple, dans la réutilisation des eaux,
27:19 où là, par rapport à certains de nos voisins, l'Italie, l'Espagne, on a énormément de retard.
27:24 On jettera ces premiers un coup d'œil évidemment sur ce qu'en disent les réseaux sociaux,
27:28 et on poursuit cet échange aussi avec notre invité hydroclimatologue,
27:33 après le point sur l'info, puisqu'il est 20h30.
27:35 Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous.
27:44 Aux Etats-Unis, une personne tente de s'immoler par le feu devant le palais de justice,
27:49 où Donald Trump sera jugé.
27:51 Les motivations sont encore inconnues selon la police.
27:54 La victime, les deux mains sur la tête, derrière la tête s'est transformée en torche vivante
28:00 vers laquelle se sont précipité des policiers.
28:02 Un jury complet a été sélectionné pour juger l'ancien président américain
28:07 et l'actuel candidat à la présidentielle dans une affaire de paiement dissimulé
28:11 pour acheter le silence d'une ancienne star de film X à quelques jours du scrutin de 2016.
28:16 Scrutin que Donald Trump avait remporté sur le fil face à la candidate démocrate Hillary Clinton.
28:22 Cessée l'escalade militaire, la communauté internationale, dont la France,
28:26 appelle au calme après l'attaque sur l'Iran.
28:29 Ce matin, pas de revendications à cette heure-ci, mais cette frappe est attribuée à Israël
28:34 en représailles à l'attaque de l'Iran le week-end dernier.
28:38 C'est donc dans ce contexte international qu'un suspect s'est retranché à l'intérieur du consulat d'Iran à Paris.
28:44 Un homme avec de fausses grenades.
28:46 Le suspect a été interpellé et placé en garde à vue.
28:49 Le quartier autour du Trocadéro a été bloqué une bonne partie de l'après-midi.
28:53 Le suspect, âgé de 61 ans, est connu pour avoir mis le feu à ce consulat en septembre dernier.
29:00 Après l'attaque au couteau près d'une école de Souffelweyersheim, dans le Barin, à côté de Strasbourg,
29:06 le suspect arrive au bout de sa garde à vue.
29:08 Le parquet demande son placement en détention provisoire.
29:11 Il a attaqué deux petites filles près d'une école, deux enfants qui sont indemnes,
29:15 mais une adolescente de 14 ans a succombé à un arrêt cardiaque suite au confinement de son établissement scolaire.
29:21 Conséquence donc de cette attaque.
29:24 Lutté contre la shrinkflation, les supermarchés auront obligation à partir du 1er juillet
29:30 d'imposer une affichette à proximité des produits dont la quantité a baissé sans que le prix diminue.
29:37 Promesse de la ministre déléguée au commerce, Olivia Grégoire.
29:41 France Info. 20h21, France Info, les informés, Véronique Gérard.
29:49 Étienne Gérard est là, rédacteur en chef Société Alexpress.
29:52 Véronique Grégoire, présidente de Bagoun Consulting, Franck Daudieu, directeur adjoint de la rédaction de Marianne et Florence Abetz,
29:58 hydroclimatologue, directrice de recherche au CNRS.
30:02 Alors, on parle de cette contradiction apparente entre un constat qui est quand même très alarmant,
30:12 Florence Abetz clairement, et des usages de l'eau qui évoluent dans le sens inverse.
30:18 Comment on explique que personne ne veuille voir ?
30:25 C'est peut-être la première fois qu'on a une photographie de ce type-là par France Stratégie,
30:29 mais ce n'est pas la première fois qu'on constate que l'eau commence à manquer.
30:33 Oui, voilà, effectivement, les chiffres d'une diminution de la ressource en eau de 14 % ont été publiés déjà il y a deux ans à peu près.
30:40 Mais là, vraiment la nouveauté, c'est qu'en parallèle, on voit l'augmentation de la consommation,
30:46 en tout cas l'augmentation de la consommation agricole.
30:50 Et ça, c'est particulier, notamment ce qui est bien mis en avant,
30:54 c'est une augmentation très importante dans les régions du nord de la France,
30:59 et en particulier dans les Hauts-de-France, avec des pratiques qui sont liées au calibrage de la pomme de terre.
31:10 Des choses peut-être parfois un petit peu subtiles, mais qui peuvent consommer beaucoup plus d'eau,
31:14 et qui ne sont pas forcément complètement associées à la sécurité alimentaire.
31:18 Mais c'est des cultures qu'il faut envisager clairement d'arrêter, progressivement, c'est très complexe.
31:27 D'arrêter, en tout cas, c'est la bonne idée pour avoir des pommes de terre longues qui fassent des frites longues.
31:34 Vous voyez, si vous voulez, c'est un choix de société, finalement.
31:38 C'est un choix de variété.
31:39 Voilà, si on peut manger des patétoses plutôt que des frites, si vous voulez, ça consommerait moins d'eau.
31:47 Donc c'est plutôt un choix industriel, si vous voulez, de la filière agricole,
31:55 mais qui va jusqu'à la production du produit fini.
31:58 Par rapport à ce qui a été dit, l'avantage de ce rapport, c'est qu'il met en évidence que l'irrigation, par exemple,
32:04 elle sert à environ à 30% des produits qui sont liés à l'exportation.
32:08 À peu près la même chose pour la quantité de produits qui sont consommés en local pour les humains,
32:15 et environ la moitié, enfin 30% encore pour le bétail.
32:21 Donc, en fait, voilà, on a cette filière qui est assez bien définie.
32:25 Et puis pour la première fois aussi, la quantité d'eau estimée pour les biocarburants,
32:30 qui représente environ 5% de l'irrigation,
32:33 ce sont des chiffres qu'on n'avait pas du tout avant, donc c'est vraiment intéressant de les avoir,
32:36 sachant que ce que dit très bien aussi le rapport, c'est qu'en fait, on connaît mal ces quantités-là,
32:41 ces quantités d'eau qui sont sans doute sous-estimées parce qu'il y a énormément de fourrages qui ne sont pas connus,
32:46 et les chiffres eux-mêmes ne sont pas toujours très cohérents.
32:50 L'idée de ces vernis de railsoul, c'est aussi de se souvenir qu'il y a quelques usages dont on ne pourra jamais se passer,
32:56 notamment de boire cette eau, l'eau potable, est-ce que c'est ça qui ressort ?
32:59 Exactement, c'était le propos de René Dumont qui a été repris, c'était l'eau à boire.
33:05 Et d'ailleurs, quand on regarde dans les commentaires, le rapport en question,
33:09 on peut commenter encore aujourd'hui parce qu'il vient de sortir et qu'il faut assimiler ces chiffres nouveaux,
33:15 mais on voit que très souvent est interrogée la notion de l'eau potable et du traitement de l'eau pour l'eau potable,
33:21 alors qu'on se sert finalement d'assez peu d'eau potable dans un foyer par exemple.
33:27 Donc en fait, c'est un sujet d'équipement qui est souvent évoqué,
33:30 en particulier par les gens qui sont concernés par l'environnement et qui sont un peu militants.
33:37 Et après, le sujet du manque de l'eau, quand je regardais dans l'opinion comment est-ce que les gens en parlent,
33:42 alors on en parle beaucoup en Espagne, c'est un des pays où le sujet est très important,
33:47 très souvent lié à l'agriculture.
33:49 Quand on parle eau et agriculture en France, c'est plutôt des sujets autour des méga-bassines
33:55 et des sujets qui ont été évoqués aujourd'hui de combats parfois un peu complexes
34:00 entre les besoins des agriculteurs et la réalité de la préservation.
34:04 - Et du coup, ça relance le besoin de bassines dans ce que vous voyez là aujourd'hui ?
34:08 - Exactement, oui, ça relance beaucoup ce sujet-là.
34:10 - Si y'en a moins, on va le sacrer, c'est ça ?
34:11 - Exactement, donc ça relance des clivages et des débats.
34:14 Et puis après, beaucoup d'illustrations autour des dom-toms et en particulier de Mayotte
34:18 et de la réalité de le non-accès à l'eau dans les dômes
34:22 et qui sont précurseurs en tout cas à ce que les internautes voient et l'opinion globalement se dit
34:28 "C'est quand même une réalité, aujourd'hui y'a des endroits et des territoires comme à Mayotte
34:34 où y'a pas d'eau, où c'est très compliqué et donc ça illustre bien la complexité."
34:39 - Dans les Pyrénées-Orientales aussi.
34:40 - De lieu ?
34:41 - Dans les Pyrénées-Orientales aussi, nous on a interviewé sur le site de Marianne, un expert,
34:46 pour lui poser finalement cette question, de se dire, bon, dans notre esprit,
34:50 dans l'esprit aussi de tout le monde, y'a une sorte de balance qui se crée
34:53 en se disant "La tombée de la pluie va coïncider, va compenser l'excès de soleil historique."
35:01 En fait c'est pas comme ça que ça se passe.
35:03 Il nous a expliqué qu'il y avait ce qu'on appelle des nappes inertielles,
35:06 c'est-à-dire des nappes qui n'ont pas le temps de se reconstituer,
35:10 bien qu'il y ait des chutes d'eau, parce que y'a, par exemple, le réchauffement climatique
35:16 et notamment le vent qui assèche très vite le sol, et puis d'autre part, ces feux de forêt aussi.
35:22 Il nous a parlé de ces feux de forêt où vous avez une destruction des végétaux
35:27 qui joue le rôle de conducteur dans les profondeurs.
35:30 Si vous avez la faim de ces végétaux, malgré la pluie, vous n'avez pas la capacité
35:36 de cet excès de flotte de compenser demain les excès d'ensoleillement,
35:42 ce qui est quand même effrayant, et d'autre part, ce qui est encore plus effrayant,
35:45 et pour les auditeurs et les téléspectateurs, ça doit quand même leur poser des questions,
35:49 c'est de se dire "cet agrocarburant, qui est quand même utilisé à des fins écologiques,
35:56 a des effets qui sont pas écologiques", et là, on se retrouve face à des questions
36:02 assez vertigineuses sur le "comment on fait".
36:05 Je ne suis pas capable d'y répondre.
36:09 Je ne sais pas si votre expert vous a parlé d'un autre sujet de cet ordre-là,
36:12 qui est aussi le fait que l'eau ne pénètre plus les sols dans toutes ces apotheoses.
36:16 - Oui, la question de l'artificialisation, Florence Abetz,
36:19 ça c'est un gros sujet aussi dans la régénération des nappes.
36:25 - Oui, bien sûr, l'artificialisation des sols, c'est un sujet important.
36:29 - C'est quelque chose d'assez abstrait pour les gens, souvent.
36:32 - En fait, ce n'est pas compliqué. Si vous mettez du béton,
36:35 ou même si vous tassez le sol pour en faire des routes, ou même des parkings,
36:38 c'est très clair que l'eau va moins s'infiltrer que si c'est une prairie ou un champ.
36:43 Donc l'artificialisation des sols, c'est simplement qu'on enlève de la fonction du sol,
36:49 celle de portée de la végétation, et donc d'avoir un sol vivant avec des racines.
36:54 - Je précise.
36:55 - Mais je voulais revenir aussi sur ce qui a été dit sur les stockages,
36:59 parce que c'est aussi un élément important du rapport,
37:01 qui identifie les volumes qui sont stockés aujourd'hui dans les plans d'eau en France,
37:07 qui étaient mal connus. Même le nombre de plans d'eau, de lacs, de retenues,
37:12 était mal connu. Donc il a été estimé à 670 000, quand même,
37:16 pour un volume stocké de 18 milliards de mètres cubes,
37:19 ce qui représente environ 10% des écoulements en France.
37:24 Et donc ils ont également estimé, alors avec peut-être une méthode qui pourra être affinée,
37:30 mais les quantités d'eau qui sont évaporées de ces plans d'eau,
37:33 et qui représentent quand même un milliard de mètres cubes,
37:37 c'est-à-dire presque un quart de ce qui est de la consommation d'eau.
37:42 Donc vous voyez qu'en fait c'est pareil, on a dit, voilà,
37:45 les biocarburants ça peut avoir des effets induits,
37:47 mais le stockage a également des effets induits qui sont quand même aussi considérables,
37:52 rien que par l'évaporation.
37:53 - Et ça pour le coup, ça ne plaide pas en faveur des fameuses bassines.
37:56 On poursuit notre échange, 20h41, le fil info, Louise Buyns.
38:02 - Rima Hassan est convoquée par la police pour apologie du terrorisme.
38:06 La candidate LFI aux européennes et militante franco-palestinienne
38:10 dénoncent des manoeuvres politiciennes pour la France insoumise.
38:14 C'est une nouvelle intimidation inacceptable.
38:16 Hier soir, la conférence sur la Palestine,
38:19 co-organisée à Lille par la militante et Jean-Luc Mélenchon,
38:22 a été interdite par la préfecture.
38:24 Dans ce contexte, la justice suspend l'interdiction d'une marche prévue ce dimanche à Paris
38:30 contre le racisme et l'islamophobie.
38:32 La préfecture l'avait interdite en raison de risques de trouble à l'ordre public,
38:37 mais le tribunal administratif estime que c'est une grave atteinte à la liberté de manifestation.
38:42 La préméditation est retenue dans la mort de Philippe à Grande-Synthe.
38:46 Après leur garde à vue, les deux adolescents de 14 et 15 ans
38:49 ont été mis en examen pour assassinat et placés en détention provisoire.
38:53 Ils sont soupçonnés d'avoir tendu un piège à la victime sur un site de rencontre.
38:57 Sa disparition a ému des milliers de fans de la série "Plus belle la vie".
39:02 L'enquête sur la mort de Marouane Berani est classée sans suite.
39:06 Le corps de l'acteur avait été retrouvé en octobre dernier dans le Rhône.
39:09 Les analyses sont compatibles avec le scénario d'un suicide par pendaison,
39:13 affirme le parquet de Villefranche-sur-Saône.
39:25 En compagnie ce soir de Franck Dedieu, de Marianne Véronique Ressoult,
39:28 de Backbone Consulting, Etienne Girard de L'Express.
39:31 On parlait de l'eau et de la façon dont c'était perçu sur les réseaux sociaux.
39:36 Il y a en ce moment des inondations monstres à Dubaï.
39:40 C'est bien effet ?
39:42 - Oui, en fait, les principes de viralité sont sur les émotions.
39:49 L'une des émotions c'est la surprise.
39:51 Et en fait ces images elles surprennent parce qu'elles sont dans un pays où on ne s'attend pas à ça.
39:55 Il y avait beaucoup d'interrogations en disant "mais pourquoi du béton ? Pourquoi est-ce que c'est ainsi ?"
40:00 Et ils ont fait un lien avec les inondations.
40:02 En fait c'est souvent un moment où tout d'un coup on comprend la réalité de la non-gestion de l'eau,
40:07 de la complexité de comment est-ce qu'on la conserve, comment est-ce qu'on l'évacue,
40:12 quelles sont les réalités des traitements qui sont faits des terres.
40:16 Donc en fait ce sont des images qui sont très partagées
40:18 et qui aident aussi à prendre conscience de la complexité.
40:22 Mais un peu comme vous, Franck, les gens n'ont pas non plus la solution.
40:25 C'est plus une interpellation et une incompréhension de comment c'est fait.
40:29 Et sur Dubaï c'était beaucoup de questions en disant "ils ont les moyens, eux,
40:33 donc pourquoi n'ont-ils pas pris les bonnes décisions au bon moment ?"
40:36 Parce que les images elles sont assez impressionnantes.
40:38 - Juste pour conclure, Florence Abetz, et je précise tout à l'heure,
40:42 parce que quand je disais "les gens ne perçoivent pas forcément cette question d'artificialisation",
40:46 ce que je voulais dire c'est qu'ils ne comprennent pas quand on s'oppose,
40:49 quand des politiques stoppent un projet de développement d'un centre commercial
40:54 qui peut avoir son utilité mais ne font pas forcément le lien avec ces problèmes d'écoulement d'eau.
41:00 Est-ce que vous, vous êtes amenée, vous, à conseiller des décisions publiques de cet ordre-là ?
41:07 Et est-ce que ce genre de rapport peut vous aider de ce point de vue-là ?
41:11 - Alors c'est vrai que ça peut être compliqué pour un territoire de voir des nouveaux projets
41:16 si on lui dit qu'il ne peut pas conquérir de nouvelles terres.
41:19 Mais en fait, vraiment l'idée c'est d'utiliser toutes les friches qui sont existantes
41:24 pour pouvoir faire les développements, plutôt que finalement d'utiliser des nouvelles terres
41:30 qui sont souvent un petit peu moins chères.
41:32 C'est toujours plus facile, si vous voulez, de couper des arbres que de démolir un ancien bâtiment.
41:38 Mais c'est de l'économie à courte échéance, alors que le gain à longue échéance est vraiment beaucoup plus important.
41:45 C'est un petit peu ce changement de paradigme qu'on retrouve sur beaucoup d'éléments concernant l'environnement.
41:51 C'est-à-dire ne pas privilégier les économies à court terme pour les privilégier à long terme.
41:57 On a souvent plus de bénéfices en faisant certaines actions qui peuvent sembler un petit peu plus lourdes au début,
42:04 mais qui sont vraiment des gains plus importants sur l'éteint l'eau.
42:08 Donc oui, on est souvent amené à conseiller ce genre de choses, mais ce n'est pas évidemment les scientifiques qui tranchent.
42:15 Merci beaucoup Florence Abetz, hydroclimatologue, directrice de recherche au CNRS et professeure attachée à l'ENF.
42:23 Merci pour toutes ces explications. Allez, musique !
42:27 *Musique*
42:42 Les informés, je ne vous sens pas trop remportés. Je suis un peu surprise par l'effet est un peu loupé.
42:50 Vous avez reconnu ? Vous avez deviné ?
42:53 Oui, évidemment.
42:54 Donc ça c'est le nouvel album. Mais pour ceux qui ont encore un doute, ça, vous allez écouter, ça forcément vous connaissez.
43:01 Shake it.
43:02 Le voici.
43:06 *Musique*
43:09 Bah oui !
43:10 Syrah ça va ?
43:11 *Rires*
43:12 Je suis rassurée.
43:13 *Musique*
43:14 En dégueu ?
43:15 *Rires*
43:16 Etienne Iras ?
43:17 Shake it !
43:18 Donc ça c'est l'ancien, c'est une tube planétaire. Il doit y en avoir plein les réseaux sociaux.
43:25 Il y en a plein. Il y en a plein les réseaux sociaux. C'est un phénomène sur les réseaux.
43:30 Oui, mais c'est pas que sur les réseaux sociaux. L'album, le nouveau, c'est The Tortured Poets Department.
43:34 Le cercle des poètes torturés. Pour ceux qui auraient passé les dernières années sur une autre planète. Taylor Swift, 34 ans.
43:41 C'est de la pop country, devenue, je le disais tout à l'heure dans les titres, en début 2024, la première artiste à devenir milliardaire par sa musique.
43:51 Uniquement grâce au revenu de sa musique.
43:54 Véronique, je vais vous laisser raconter peut-être, l'album est sorti ce matin, on le savait de longue date, mais c'est quand même la reine du marketing, Taylor Swift.
44:04 C'est un phénomène incroyable parce que donc, 460 millions de fans.
44:09 - Ce qui s'est passé ce matin. - Ce qui s'est passé ce matin, pour vous dire.
44:13 Elle est plus que suivie, écoutez, 460 millions, c'est de loin la star la plus suivie.
44:20 Il y a une fuite où on apprend que l'album va sortir et on commence à chercher.
44:26 Donc, il y a un mot clé qui sort et qui est Taylor Swift, les fuites.
44:32 Elle a tellement de pouvoir qu'elle arrive à faire bloquer par Twitter, les Etats en rêve, les entreprises en rêve, les gouvernants en rêve.
44:40 Elle fait bloquer par Twitter les recherches avec ce mot là pour être sûre que ça s'arrête.
44:46 - C'est possible ça ? - La preuve, la preuve.
44:49 Alors après, ils ont contourné parce que quand vous empêchez, les gens cherchent quand même.
44:53 Et c'est devenu un phénomène incroyable.
44:56 Les uns et les autres ont commenté et il y avait une espèce d'hystérie sur les réseaux.
45:00 Une hystérie complète parce que le morceau était sorti.
45:03 Est-ce que c'était vrai ? Est-ce que c'était pas vrai ? Et puis elle n'a pas commenté.
45:06 Est-ce qu'on pouvait le croire ?
45:08 - Et alors il y a ce moment à 2h du matin, heure américaine, où tout le monde attendait un album.
45:13 Et elle annonce en fait que c'est un double.
45:15 31 chansons au lieu des 16 attendues.
45:18 - Là, pareil, hystérie.
45:21 Hystérie avec les uns et les autres qui se disent "Mais là maintenant, est-ce que c'est vrai ? Et ça va être quoi ?
45:27 Et lequel de ces 31 morceaux va être celui qui va...
45:32 Enfin voilà, celui qui a fuité, est-ce que c'est le meilleur ? Est-ce que c'est pas le meilleur ?
45:36 Bref, une hystérie, imaginez bien 460 millions de personnes qui s'auto-énervent sur un sujet.
45:42 On a du mal à se projeter mais voilà.
45:44 - Etienne Girard, est-ce que vous avez été bloqué sur les réseaux sociaux ?
45:48 - Non parce que... - J'imagine que Thien Girard...
45:50 - Et que je vous fais une confidence, j'ai pas cherché.
45:52 Mais j'admire absolument et j'admire à chaque fois le sens du marketing.
45:57 C'est une vraie femme d'affaires Taylor Swift.
46:00 Et à chaque fois, autour des sorties de ses albums, il y a des histoires.
46:05 C'est la reine du teasing.
46:07 C'est-à-dire que ça n'existe plus une sortie d'un album de morceaux de Taylor Swift classique.
46:14 Il se passe forcément quelque chose.
46:17 Et donc c'est un repris la recette.
46:21 Mais on a l'impression que Taylor Swift, c'est quand même celle qui maîtrise le mieux cette surprise
46:29 et cette façon toujours d'aller là où son public ne l'a pas attendu.
46:34 - On a une grande grande spécialiste là, Véronique dit que c'est pas pareil.
46:36 - C'est pas tout à fait pareil, c'est pas les mêmes...
46:38 C'est quand même 360 millions de personnes qui la suivent.
46:42 C'est pas tout à fait pareil parce qu'il y a toute une industrie autour.
46:47 Ses fans sont des fans, mais sont moins dans l'attente parce que justement il y a plein d'autres choses.
46:55 Elle, ce qui est incroyable, c'est que c'est uniquement la musique.
46:58 C'est les Eras tour qui sont un truc dingue.
47:01 Et elle a une capacité marketing encore plus forte que celle de Beyoncé.
47:06 Donc on a l'impression maintenant que c'est Beyoncé qui suit, ce qui semble dingue.
47:09 - C'est vrai que les chiffres donnent une tournée. Côté français, il y a six dates.
47:12 Quatre à Paris, deux à Lyon, cherchez pas, c'est full, c'est plein.
47:16 On va d'ailleurs écouter celui qui gère la tournée française,
47:19 directeur général d'AEG présence, qui était sur France Info ce soir, Arnaud Merzman.
47:24 - On est quasiment à plus de 250 000 tickets vendus.
47:29 Et je pense que la demande était telle qu'on aurait pu quasiment doubler ce chiffre
47:32 et arriver aux demi-millions de ventes, voire peut-être qui sait même aux millions.
47:35 C'est une artiste qui casse absolument tous les records.
47:40 C'est la première artiste à devenir un milliardaire grâce à sa musique.
47:43 Son documentaire concert a passé les 260 millions de dollars de chiffre d'affaires.
47:48 C'est délirant. Il n'y a jamais un film concert qui a fait autant.
47:53 Et là, juste sur la tournée, elle dépasse quasiment les deux milliards de dollars de chiffre d'affaires.
47:58 C'est des chiffres qui sont exceptionnels.
48:00 C'est une unicorne, comme on peut dire dans le milieu de l'économie.
48:03 - Une unicorne, une entreprise à elle toute seule.
48:06 File info et on continue. 20h51, Louise Beyens.
48:10 - L'homme accusé d'avoir mené l'attaque au couteau qui a blessé deux petites filles à Souffel-Weiersheim dans le Barin
48:17 a été déféré en vue d'une mise en examen pour tentative d'homicide volontaire.
48:22 La procureure de Strasbourg a demandé son placement en détention provisoire.
48:26 On a appris dans la journée qu'en marge de cette attaque, une adolescente de 14 ans est morte suite à un malaise cardiaque.
48:32 Il en voulait à l'état iranien pour la mort de son frère.
48:35 D'après les informations de France Info, l'homme qui s'est introduit dans le consulat d'Iran à Paris ce matin
48:40 avait déjà tenté d'incendier le bâtiment en septembre dernier.
48:43 Il s'agit d'un Français d'origine iranienne de 61 ans.
48:47 Il a été interpellé avec un gilet explosif factice et placé en garde à vue.
48:52 Une enquête pour menace de mort a été ouverte.
48:54 Devant le tribunal où Donald Trump est jugé à New York, un homme a tenté de s'immoler par le feu.
49:00 Il a été pris en charge par les secours.
49:02 Pour l'instant, on ne connaît pas les raisons de son geste.
49:05 Il faut sauver le Fort Boyard, le monument qui sert de décor de jeux télévisés
49:10 et menacé par les aléas climatiques.
49:12 Le département de la Charente-Maritime annonce des travaux pour 44 millions d'euros dans les quatre prochaines années.
49:28 On s'intéresse à Taylor Swift avec Étienne Girard, à L'Express,
49:31 Véronique Ressoud, Blackbone Consulting, Franck Dedieu chez Marianne.
49:35 Un mot sur un phénomène quand même assez étonnant, parce qu'il y a eu, je vous laisse la raconter, une histoire de séisme.
49:42 Oui, c'est d'ailleurs, j'ai vu que vous aviez titré "Le séisme" et je trouvais que c'était fort à propos
49:46 puisque vous savez que dans ces fameux...
49:48 Ces fameux RH tours, les gens sont dans un tel état
49:51 qu'il y a eu un jour où ils ont tellement tapé par terre, tapé dans les mains,
49:56 que ça finit par provoquer une espèce d'onde, comme si c'était un séisme.
50:00 Ça fait bouger la terre qui a été mesurée.
50:02 Alors je ne vais pas dire d'ânerie, parce que je crois que je l'avais été...
50:05 C'est deux et demi.
50:06 Un truc incroyable quand même.
50:08 Alors est-ce que ce séisme a une incidence dans le reste de la vie ?
50:12 Je laisse en débattre, mais en tout cas c'est assez incroyable.
50:16 Séisme, peut-être aussi côté politique.
50:19 C'est Libération qui faisait ça une week-end dernière, vous avez peut-être vu sur elle, avec cette question.
50:24 Taylor Swift peut-elle faire perdre Trump ?
50:27 Ah pour rien, oui, vous vous dites bon.
50:30 C'est quoi l'histoire ?
50:32 Pourquoi pas ?
50:34 Si, si, je comprends bien pourquoi.
50:36 En gros, il y a la crainte d'un grand complot.
50:39 Certains l'imaginent s'associant avec Joe Biden.
50:42 Et en tout cas, les Trumpistes sont un peu en panique.
50:45 Ce qui est sûr, c'est que...
50:47 Je vous pose la question, est-ce qu'elle peut faire perdre Trump ?
50:50 Moi, oui. Alors je vais prendre le parti de m'engager très clairement.
50:56 On va poser la même question.
50:58 Évidemment, quand elle demande aux Américains de s'inscrire sur la liste électorale, dans la foulée,
51:03 c'est Véronique qui me le glissait,
51:06 35 000 personnes le font.
51:08 Dans des swing states, des États où c'est très serré,
51:12 et où peut y avoir entre Trump et Biden quelques milliers de voix d'écart,
51:18 évidemment que la parole d'une personne qui déplace,
51:22 ou en tout cas qui peut convaincre 35 000 personnes de s'engager en un jour,
51:27 en quelques heures, en quelques jours,
51:29 oui, ça compte.
51:31 Et de plus, Taylor Swift a un profil sociologique
51:35 qui inquiète forcément l'Amérique de Trump et les Trumpistes.
51:40 Elle vient de la country,
51:42 elle est issue d'une famille traditionnelle, d'un milieu plutôt républicain.
51:46 Quand un profil comme celui-là explique,
51:49 ou si elle explique qu'il ne faut absolument pas voter pour Trump,
51:53 mais qu'il faudra mettre un bulletin Biden,
51:56 eh bien évidemment que ça peut inquiéter le camp républicain,
52:00 puisqu'ils peuvent penser qu'une partie de leur électorat risque de se détourner.
52:04 - Franck Dedieu, qui était silencieux jusqu'ici, qui écoutait, êtes-vous du même avis ?
52:08 - Non, je ne suis pas du même avis.
52:10 - Je présentais ça.
52:12 - Il y a une sorte de storytelling, souvent, à la veille des élections,
52:18 qui consiste à tirer un fil, si possible,
52:21 s'il est un peu brillant, un peu pop, un peu glamour,
52:24 et à trouver une explication.
52:26 Et donc moi je trouve qu'il y a une sorte de péché unicozal,
52:29 qui est souvent le cas dans les commentaires.
52:34 Rappelez-vous, on s'était dit,
52:36 Jacques Chirac a gagné parce que les guignols l'ont présenté face à Balladur.
52:41 - Parce que Madonna lui a acheté sa culotte ?
52:43 - Non mais en vérité, par rapport à 1995,
52:47 il y avait vraiment une rupture entre une France qui était plutôt bonapartiste
52:53 et donc proche de Chirac,
52:54 par rapport à une France qui n'était pas libérale
52:58 et qui était supposément proche de Balladur.
53:00 Autrement dit, l'orientation politique, la décision d'un vote,
53:04 se mêle de multiples critères.
53:06 Il y a une énorme complexité.
53:08 - Il ne s'agit pas de dire que Taylor Swift fera toutes les élections américaines.
53:10 - Quand je lis, ça fait trois semaines que je lis ça.
53:13 Taylor Swift fera l'élection américaine.
53:15 Non, ce n'est pas vrai.
53:16 Il y a un peu de modestie.
53:19 Les électeurs américains sont très complexes.
53:23 C'est un pays qui est politiquement traversé par des formes de polarisation
53:29 à plusieurs inconnus.
53:31 Je rappelle, sur 2002 aussi, qu'on avait dit...
53:36 - C'était Kengirar qui répond peut-être.
53:37 - Non mais on avait dit, rappelez-vous,
53:39 le fait d'avoir une seule cause pour expliquer un vote
53:47 ne simplifie la réalité et simplifie notamment la complexité de l'état de l'opinion.
53:53 En 2002, il y avait ce fameux reportage qui était largement diffusé sur Papivoise
53:59 qui s'était fait agresser à Orléans.
54:01 On avait dit, regardez, on a mis sur le devant de la scène le thème de l'insécurité.
54:05 Ça a fait basculer l'élection pour mettre Jean-Marie Le Pen au deuxième tour.
54:10 Il se trouve qu'avec un peu de recul, alors 20 ans de recul,
54:13 en vérité, ces sujets-là, ce n'est pas un reportage qui fait basculer les choses
54:19 et qui empêche finalement d'avoir une lecture un peu générale, un peu systémique du sujet.
54:25 - Et Kengirar ?
54:26 - Ce qui est sûr, c'est que les causes du vote sont multiples, effectivement,
54:28 et que l'influence supposée de Taylor Swift ne sera jamais mesurable.
54:33 Mais dans des États, la Géorgie par exemple, où c'est très serré,
54:37 ça peut jouer à 10 000 voix près, rendez-vous compte,
54:40 et cet État peut faire l'élection américaine.
54:43 Et bien à 10 000 voix près, oui, quelqu'un comme Taylor Swift
54:47 fait partie des gens, parmi d'autres, qui peuvent faire basculer et déplacer quelques voix.
54:53 - Et après, l'opinion, évidemment, une élection, ce n'est pas un fait, c'est un faisceau d'œuvre,
54:59 mais l'opinion, à un moment donné, quand vous leur mettez sous les yeux quelque chose
55:03 qui va révéler un sujet qui est latent, oui, bien sûr, ça fait passer à l'action.
55:08 Donc on ne peut pas dire que c'est elle qui fera l'élection,
55:11 mais on ne peut pas dire qu'elle n'aura pas d'incidence.
55:13 - Etienne Girard, je suis sûre que vous avez toujours rêvé d'annoncer la une sur fond de Taylor Swift.
55:18 - Surtout celle-là.
55:19 - La lune de l'Express, on en a parlé tout à l'heure.
55:21 - Oui, c'est le Moyen-Orient, le scénario du pire.
55:25 On évoque ce qui pourrait se passer dans les jours, mais aussi dans les mois à venir
55:29 entre Iran et Israël, ne pas s'arrêter à ce qui s'est passé ce matin.
55:32 - Franck de Dieu, la une de Marianne.
55:33 - On fait notre une sur le vrai Glucksmann avec ce sous-titre qui est important,
55:37 "Nouveaux prophètes pour vieille gauche".
55:40 - L'ultime pouvoir à la face cachée des réseaux sociaux,
55:42 ça c'est Véronique Reyssoult qu'on lit aux éditions du Serre.
55:45 Les infos médiweekend seront là, bien sûr, à 20h avec Victor Maté.
55:48 Nous, on sera là lundi à la même heure. Très bonne soirée.
55:51 ...
55:57 - France Info Météo, avec les cafés Malongo, grand cru biologique et équitable,
56:02 créateur de machines Expresso fabriquées en France et ses doses en papier naturel.
56:07 A retrouver sur Malongo.fr.

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