Les informés de franceinfo du 16 avril 2024

  • il y a 5 mois

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00:00 [Musique]
00:02 20h21, France Info, les informés, Bérangère Monte.
00:07 - Bonsoir à tous, c'est un temps où les français n'aimaient pas la France.
00:10 Les mots d'Emmanuel Macron sur ce printemps 1944,
00:15 hommage cet après-midi aux victimes de la milice à Vassieux en Vercors,
00:19 hommage inédit pour un président de la République.
00:21 Pourquoi ce choix en cette année des 80 ans du débarquement
00:26 où l'on apprend par ailleurs que Vladimir Poutine
00:28 ne sera pas invité aux commémorations ?
00:30 Au menu des informés également, Carlos Tavares
00:33 et ses 36 millions et demi d'euros de rémunération
00:36 qui font s'étrangler la gauche.
00:38 "Vous n'avez qu'à changer la loi", dit-il.
00:40 "Chiche", répond LFI.
00:42 Et puis Mayotte, au cœur de la campagne des européennes,
00:44 avec une opération de police-gendarmerie
00:46 contre l'immigration clandestine et l'insécurité,
00:49 opération baptisée Placenet.
00:51 On sera en ligne avec Mansour et Camardine,
00:54 députés LR de Mayotte, alors que le gouvernement confirme
00:56 son intention de modifier la Constitution
00:59 pour abroger le droit du sol sur ce département
01:02 le plus pauvre de France.
01:03 On parle de tout ça avec nos informés qui sont ce soir
01:05 Elisabeth Pinault, correspondante à l'Elysée à Matignon
01:08 pour l'agence Reuters, Emilio Mele,
01:10 grand porteur politique à l'humanité,
01:13 et Jean-Sébastien Ferjou, fondateur et directeur d'Atlantico.
01:15 Bonsoir et bienvenue à tous.
01:17 D'abord, donc, ce maquis du verre-corps.
01:23 On sait à quel point Emmanuel Macron
01:25 n'est pas avare de déplacements mémoriels,
01:27 mais c'est la première fois depuis 80 ans
01:30 qu'un président de la République présider une cérémonie
01:33 d'hommage à la résistance dans ce village
01:35 de vacieux en verre-corps,
01:37 entièrement détruit par la milice de Vichy,
01:40 ces combattants français aux ordres des Allemands.
01:43 C'était en 1944, avant l'assaut des troupes allemandes.
01:46 Daniel Huillier fait partie des derniers résistants
01:50 de ce maquis du verre-corps encore en vie.
01:52 95 ans, il en avait 16 à l'époque.
01:54 Heureux, bien sûr, de cette visite présidentielle.
01:57 On n'a eu jamais des visites officielles
02:00 d'un président de la République française.
02:02 On attendait ça depuis 80 ans.
02:05 De Gaulle est venu, mais comme ça,
02:08 et puis un autre aussi, je ne me rappelle plus.
02:10 On a eu des premiers ministres,
02:12 mais jamais de président.
02:14 C'est un juste retour
02:16 qui honorera les copains qui sont tombés.
02:20 Ça nous met du bonheur.
02:22 Ce 90 ans, on se rappelle de ce que
02:24 tous ces gens du verre-corps et de France, bien sûr,
02:27 ont fait pour la libération de notre pays.
02:29 Il y a eu des drames épouvantables dans tout ça.
02:32 Et c'est une reconnaissance qui, pour moi,
02:35 est justifiée et qui honore tous ces gens
02:39 qui se sont sacrifiés pour la liberté de la France.
02:41 - Les informer, je ne sais pas si vous avez en tête
02:43 les autres présidents.
02:45 - C'est Nicolas Sarkozy qui était allé dans la région.
02:47 - Voilà, pour une visite au départ axée sur l'agriculture.
02:50 Et François Mitterrand qui était passé pour le Tour de France.
02:53 En plus de De Gaulle, bien sûr, en 1963.
02:55 Emmanuel Macron, en tout cas, lui, il tenait
02:57 époque douloureuse avec ses héros et ses traîtres.
03:00 Écoutez.
03:01 Serviteurs du régime de Pétain et Laval,
03:05 soldats sous le commandement de Joseph Darnan,
03:07 ces Français trahissaient la France
03:11 par volonté de vengeance,
03:13 par pulsion de pénitence.
03:15 Français prêts à tuer d'autres Français.
03:18 Et avec eux, cette certaine idée de la France.
03:21 Français rongés par l'esprit de défaite,
03:24 inséparables de la haine de la République.
03:27 Car ce n'était pas seulement un temps
03:30 où les Français ne s'aimaient pas.
03:32 C'était aussi un temps
03:35 où des Français n'aimaient pas la France.
03:39 - Un temps où des Français n'aimaient pas la France.
03:42 Ça vous inspire quoi ?
03:46 - Que de symbole.
03:48 Enfin, Emmanuel Macron répare cette injustice
03:53 faite au mec qui du Vert-Corps,
03:55 qui est pourtant resté comme celui
03:56 dont tout le monde se souvient.
03:58 Le mec qui du Vert-Corps,
03:59 ce sont ses résistants qui ont combattu longuement
04:03 contre l'occupant nazi.
04:05 Face à des Français aussi, en fait.
04:09 Et c'est ça qui est intéressant aussi
04:11 dans le symbole qu'Emmanuel Macron met en avant.
04:14 Il se tient encore sur sa jambe.
04:16 Et mémorial, vous le disiez,
04:18 c'est ce qu'il aime le plus.
04:19 Mais ça ne mange pas de pain de le rappeler aussi
04:21 qu'il y avait des Français
04:23 qui ont lutté contre des Français.
04:25 Et voilà.
04:27 - On n'est pas uniquement dans ces méchants allemands.
04:31 Et c'est là où on est au cœur
04:33 de toute la complexité de cette histoire,
04:36 en tout cas de la libération.
04:38 - Moi, je comprends très bien l'émotion
04:40 des gens qui ont vécu le mec qui du Vert-Corps
04:43 et qui soient heureux de cet hommage
04:46 qu'il aurait rendu par le président de la République.
04:49 Mais si on raisonne de manière un peu plus générale
04:51 sur cette succession d'hommages
04:53 que rend le président de la République,
04:54 ça pose quand même des questions politiques contemporaines.
04:56 Parce que des Français qui n'aimaient pas la France,
04:58 on peut revenir à l'infini sur l'histoire de France.
05:01 Mais si on le projetait aujourd'hui,
05:02 de quoi parlons-nous ?
05:03 Parce qu'à un certain degré, quand même, les hommages...
05:05 - Ils projettent là, pour vous ?
05:07 Je veux dire, c'est...
05:08 - Justement, il ne va pas au bout de la logique.
05:10 Parce que si on projetait cette logique-là
05:12 sur qui sont aujourd'hui les Français qui n'aiment pas la France,
05:14 quelle réponse apporterait Emmanuel Macron ?
05:16 Je ne sais pas si on peut véritablement
05:18 répondre à cette question-là.
05:19 Et pourtant, elle est majeure.
05:20 Parce que bien sûr qu'il faut rendre hommage
05:22 à ceux qui se sont battus pour la liberté de la France,
05:25 qui se sont battus pour des principes
05:27 de respect de la dignité humaine,
05:28 pour la République.
05:29 Mais enfin, ça n'empêche pas que nous vivons aujourd'hui.
05:32 Et qu'Emmanuel Macron, il a des enjeux politiques
05:34 très forts aujourd'hui.
05:35 Et que la complexité ou la fragilité
05:37 ou les fractures de la société française,
05:39 elles existent aussi aujourd'hui.
05:41 Et c'est ça que je trouve très étonnant
05:42 dans cette succession d'hommages
05:43 qui sont finalement, qui restent un peu en filigrane,
05:45 sans aller au bout de la logique.
05:47 Objectivement, est-ce qu'il pouvait aller plus loin là,
05:49 Élisabeth Pinault ?
05:51 Pas forcément dans ce moment-là.
05:52 Mais on voit bien que là, on entend
05:54 beaucoup le président de la République
05:55 dans une succession d'hommages.
05:56 Faute probablement de pouvoir tenir
05:58 ou d'être capable, peut-être parce qu'il lui manque
06:00 la force politique pour le faire,
06:02 de tenir des discours plus sur les enjeux
06:04 et les défis contemporains.
06:05 Sur ces mots-là de cet après-midi,
06:07 Elisabeth Pinault, vous entendez-vous un message politique ?
06:10 J'entends un message...
06:11 Il y a quelques semaines des européennes.
06:12 J'entends un message de rassemblement du pays,
06:14 d'un pays fracturé.
06:15 Évidemment, c'est un exercice qui l'aime beaucoup,
06:17 Emmanuel Macron.
06:19 L'histoire de France, rappeler l'histoire de France,
06:21 rappeler ce qu'elle a été.
06:22 Évidemment, ça donne des moments très émouvants,
06:25 comme ce témoignage de cette personne
06:28 qui a connu cette époque,
06:29 une époque qui est en train de disparaître,
06:30 avec les derniers témoins.
06:32 Emmanuel Macron multiplie les hommages.
06:34 Vous l'avez dit, ça va de Josephine Baker
06:36 à Hélène Carrière-Dancos,
06:38 à Jacques Delors.
06:39 À chaque fois, c'est l'occasion d'une leçon d'histoire de France.
06:42 Et à chaque fois, on ramène à ce qui nous unit,
06:47 aux leçons de l'histoire.
06:49 Et Emmanuel Macron a à cœur d'apprendre cette histoire aux Français
06:53 et d'essayer de rassembler le pays autour de cela,
06:55 autour de cette histoire,
06:56 autour de la fierté.
06:58 C'est un mot qu'il utilise souvent.
07:00 Le problème, c'est qui sont les fascistes aujourd'hui ?
07:02 Parce que c'est ça la question aussi,
07:03 en mettant les pieds dans le plat.
07:04 C'est de ça dont on parle.
07:05 On parle de gens qui auraient été fascistes ou fascinés.
07:08 Oui, mais enfin, ceux dont on parle,
07:09 qui n'aimaient pas la France,
07:10 ou en tout cas, qui n'aimaient pas la République
07:12 ou les valeurs françaises telles que la République,
07:14 se les imaginent.
07:15 Donc, on parle des fascistes, en gros.
07:16 Mais qui est le danger fasciste aujourd'hui ?
07:18 Où est le danger fasciste aujourd'hui ?
07:20 C'est ça la question.
07:21 Et c'est en ça, où finalement,
07:22 tous ces hommages qui finalement,
07:24 renvoient que dans le passé,
07:25 en ignorant le présent,
07:27 alors que les fractures,
07:28 on le voit bien qu'il y a des gens
07:29 qui ont des interprétations très différentes.
07:30 Il y a des gens qui vont vous dire
07:31 que le danger, c'est l'extrême droite,
07:33 que le Rassemblement National serait un parti
07:35 qui ne serait pas dans le champ républicain.
07:36 D'autres qui vont vous dire
07:37 que ça va être plutôt
07:38 une partie de la France insoumise.
07:40 Qui est, y compris dans l'espèce de complaisance
07:44 qu'elle peut avoir pour l'antisémitisme,
07:46 pour le Hamas, dans un certain nombre de cas.
07:49 Donc, c'est ça les questions qui se posent aujourd'hui.
07:51 Les Français qui n'aiment pas les Français,
07:53 aujourd'hui, qui sont-ils ?
07:55 Oui, mais c'est quand même
07:56 le Président de la République d'aujourd'hui.
07:57 Non, mais il amène à réfléchir,
07:59 c'est pas forcément l'exercice.
08:00 On poursuit juste après le fil info.
08:03 20h11, Stéphane Milhomme, Premier, on continue.
08:06 Ça passe ou ça casse ce soir pour le PSG à Barcelone.
08:10 C'est à 21h le coup d'envoi du quart de finale.
08:13 Retour de la Ligue des Champions.
08:14 Luis Henrique aligne son attaque habituelle
08:17 avec Bradley Barcola, Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé.
08:21 À l'aller, les Parisiens avaient été dominés
08:23 trois à deux par le Barça.
08:25 L'ONU va lancer un appel aux dons
08:27 de 2,8 milliards de dollars
08:29 pour Gaza et la Cisjordanie.
08:30 Un argent pour financer l'aide humanitaire aux civils.
08:33 Le Hamas assure que de nouvelles attaques d'Israël
08:36 ont fait 46 morts ces dernières 24h.
08:38 Emmanuel Macron poursuit cette année
08:40 de commémoration de la Libération.
08:42 Le chef de l'État était donc avacieux
08:44 pour rendre hommage à cette fraternité silencieuse
08:47 des villages du Vercors.
08:48 Commémoration en juin du débarquement de Normandie.
08:51 La Russie sera invitée, mais pas Vladimir Poutine,
08:53 en raison de la guerre d'agression qu'il mène en Ukraine,
08:56 selon les termes des organisateurs.
08:58 La situation des nappes phréatiques s'améliore en France,
09:02 notamment grâce aux pluies importantes du mois de mars.
09:06 Point noir persistant le Languedoc-Roussillon.
09:08 Les réserves en eau conservent des niveaux
09:10 plus bas qu'en mars 2023,
09:12 des De Leroux jusqu'aux Pyrénées-Orientales
09:14 et en passant par le département de Lode.
09:27 On parle du Vercors, de 44, de la résistance, de la Libération.
09:31 On est avec Elisabeth Pinault, Emilio Melle,
09:34 Elisabeth Pinault de Reuters, Emilio Melle de l'Humanité,
09:36 Jean-Sébastien Ferjoux d'Atlantico.
09:38 Jean-Sébastien qui pointait le manque de clarté,
09:41 j'essaie de résumer, du président de la République
09:43 dans tous ses hommages, dans l'ensemble.
09:45 Pas le manque de clarté, son discours était clair.
09:47 Vous dites qu'il ne va pas juste pour vous.
09:48 L'époque, je vous disais juste que bizarrement,
09:50 dans cette succession d'hommages que le président de la République,
09:53 il ne va pas au bout de la logique pour dire véritablement
09:56 pourquoi on parle dans le présent.
09:58 Parce que l'histoire est intéressante,
10:00 mais elle est intéressante aussi par rapport à ce qu'on...
10:03 - Elisabeth Pinault et...
10:05 - Non, mais pour aller au bout de la...
10:06 Moi, je vais vous dire, qui sont les Français
10:07 qui risquent leur vie aujourd'hui à raison de leurs origines ?
10:09 Qui sont ceux qui les menacent ?
10:10 Qui vit sous protection policière dans le pays ?
10:12 Qui sont les Français qui n'aiment pas la France aujourd'hui ?
10:14 Toutes ces questions-là, elles sont très contemporaines.
10:17 Ce n'est pas juste l'histoire qui est derrière nous
10:19 et qu'on mémorons une page douloureuse qui serait loin de nous.
10:21 Non, malheureusement, il y a des fractures nouvelles,
10:24 pas nécessairement sur les mêmes lignes
10:26 ou pas exactement sur les mêmes lignes que celles
10:28 qui pouvaient exister à l'époque.
10:29 Et c'est aussi là-dessus qu'on peut attendre
10:31 une parole du président de la République, me semble-t-il,
10:34 dans la mesure où il ne cesse de revenir là-dessus
10:36 et qu'il parle finalement assez peu du présent
10:38 dans le reste de ses interventions.
10:40 - Nous devons à ces femmes et ces hommes
10:42 d'avoir choisi le bon chemin.
10:44 Voilà, quel est le bon chemin aujourd'hui ?
10:46 On peut imaginer qu'il désigne les extrêmes,
10:48 mais en même temps, il amène les Français à réfléchir.
10:50 Il ne va pas cibler, lors de ce genre de cérémonie,
10:53 les adversaires politiques directement.
10:55 Il amène à réfléchir.
10:56 Je ne pense pas que ce soit non plus des cérémonies
10:58 qui ne sont que dans le passé.
10:59 Il veut amener les Français à réfléchir.
11:01 Alors que la guerre est aux portes de l'Europe
11:03 et alors que la France est très divisée
11:06 avec une montée des extrêmes,
11:07 ce message est dans ce contexte-là.
11:09 - Mais ça ne veut rien dire, une montée des extrêmes.
11:11 Précisément, c'est ça la question.
11:13 C'est que ça, c'est très générique.
11:15 - Ça veut dire une montée des extrêmes.
11:17 - La montée d'un extrême en particulier.
11:19 - Qui sont les gens qui attaquent les Juifs aujourd'hui en France ?
11:21 Mettons les pieds dans le plat.
11:22 Appelons un chat à chat.
11:23 - Comment vous répondre à cette question ?
11:25 - Est-ce que ce sont des descendants, pour le coup,
11:28 de familles politiques nées du pétainisme ?
11:32 Ou est-ce qu'il y a un nouvel antisémitisme dans le pays ?
11:35 Ça, c'est une question.
11:36 C'est une question politique.
11:37 Il me semble qu'elle fait largement partie du débat public.
11:39 - Les gens qui s'en prennent aux Juifs,
11:41 ça s'appelle effectivement de l'antisémitisme.
11:44 Mais je ne sais pas comment vous allez au-delà de cette réponse.
11:46 Qu'est-ce que vous attendez comme réponse ?
11:49 - Il y a des forces politiques qui montrent une partie de la France,
11:52 pas toute la France insoumise, bien sûr,
11:54 une partie de la France insoumise a montré une grande complaisance
11:56 vis-à-vis de l'antisémitisme, pour dire le moins.
11:59 On pourrait même dire que certains sont dans une forme d'antisémitisme direct.
12:03 Que ça entretient un climat autour de cette question-là.
12:06 Et des tas d'autres questions se posent dans le pays.
12:09 Justement parce qu'on s'en prend à la dignité des uns ou des autres.
12:12 Mais sachons regarder la réalité aujourd'hui.
12:15 Le président de la République...
12:16 - Vous réfléchissez peut-être un tout petit peu là, quand même, objectivement.
12:19 On ne va pas refaire tout le débat du Proche-Orient.
12:23 - Je ne parle pas de tout le débat du Proche-Orient.
12:25 Je parle de questions qui sont très spécifiques à la France.
12:28 Qui a été tué à Bordeaux la semaine dernière ?
12:30 Par qui a-t-il été tué ?
12:31 Ces questions-là sur les fractures françaises et sur le vrai chemin.
12:35 Et que faisons-nous pour protéger la République ?
12:37 Est-ce qu'elle protège tous ses citoyens ?
12:39 - On va éviter de faire des amalgames et des généralisations.
12:42 - Ce ne sont pas des amalgames et des généralisations.
12:44 - Il y a des gens qui meurent aujourd'hui en France.
12:46 - Il y a peut-être un cas.
12:48 Et puis vous vous en êtes à un constat général que ne fait pas le président de la République.
12:53 Mais je voudrais qu'Emilie Mélepiste réponde.
12:55 - En l'occurrence, il y a un extrême qui monte.
12:58 L'extrême droite.
12:59 C'est l'extrême droite qui aujourd'hui est à 30% dans les sondages.
13:02 Et il me semble que le président de la République,
13:04 même s'il le fait souvent en nous voyant,
13:07 il l'a ciblée, il l'a fait d'ailleurs dans nos colonnes
13:09 au moment de la première commémoration de l'année,
13:10 qui est celle de Missak et Méline Nanouchian.
13:12 En justement ciblant le passé du Rassemblement National.
13:16 On dirait que les héritiers des gens qui ont tué les résistants dans le Vercors,
13:20 ce sont les représentants politiques du Rassemblement National.
13:24 Le problème d'Emmanuel Macron, c'est peut-être moins un problème de discours...
13:27 Attendez, je vais juste finir ma phrase.
13:29 Le problème d'Emmanuel Macron, en l'occurrence, sur ce sujet-là,
13:32 dans ce contexte historique,
13:33 je ne crois pas que ce soit un problème de discours.
13:35 Le problème que vous pointez, c'est un problème de stratégie et d'action.
13:40 En s'inspirant largement de ces...
13:43 Lui, il pense que c'est en s'inspirant des politiques prônées par le Rassemblement National
13:47 qu'on peut aller le siphonner, mais on en reparlera avec Mayotte.
13:50 Mais en l'occurrence, on est ici dans une séquence mémorielle,
13:54 les 80 ans de la Libération,
13:56 et il est a priori dans son rôle que...
14:02 en étant... en rendant hommage...
14:04 Je ne dis pas qu'il n'est pas dans son rôle, je vous dis juste que force est de constater
14:07 que le Président de la République accumule des hommages
14:09 et on ne voit bien quel avenir il décide à la France,
14:11 ni même quel discours ça tient sur le présent, concrètement.
14:14 Est-ce que c'est la place de ces hommages ?
14:16 En tout cas, c'est la place d'une séquence mémorielle en son ensemble.
14:20 On voit bien que l'existence politique d'Emmanuel Macron,
14:23 Bruno Roger-Petit, le conseiller mémoire du Président, le terrorise, justement,
14:27 en disant "c'est cette histoire de France qu'il nous faut porter pour la faire vivre dans le présent".
14:32 Moi, je vous dis que le genre de discours qui sont tenus,
14:35 en réalité, passent à côté des enjeux du présent, précisément.
14:38 Le problème d'Emmanuel Macron, en l'occurrence sur l'aspect mémoriel,
14:41 c'est qu'Emmanuel Macron, le macronisme est né en 2017,
14:44 il n'a pas d'histoire politique, donc en fait, il n'a d'hommage à rendre à personne politiquement.
14:47 Donc, il fait du braconnage sur l'état des autres.
14:49 C'est ce qu'il a fait avec Manouchan, c'est ce qu'il a fait avec Josephine Baker.
14:52 Et c'est comme ça, selon lui aussi, qu'il atteindra sa stature d'homme d'État,
14:56 qui restera en fait.
14:57 Emmanuel Macron, c'est quand même un homme de symbole
14:59 et c'est avant tout pour ça qu'il le fait.
15:01 Il veut laisser sa trace dans l'histoire.
15:03 Parce qu'on laisse sa trace dans l'histoire quand on gère le présent,
15:06 pas quand on inaugure des chrysanthèmes.
15:08 Je suis d'accord, c'est sur les solutions qu'on sera moins d'accord.
15:10 Je pense qu'on a bien fait.
15:11 Je pense qu'on a bien fait.
15:12 Je pense qu'on a bien fait.
15:13 Je pense qu'on a bien fait.
15:14 Je pense qu'on a bien fait.
15:15 Je pense qu'on a bien fait.
15:16 Je pense qu'on a bien fait.
15:17 Je pense qu'on a bien fait.
15:18 Je pense qu'on a bien fait.
15:19 Je pense qu'on a bien fait.
15:20 Je pense qu'on a bien fait.
15:21 Je pense qu'on a bien fait.
15:22 Je pense qu'on a bien fait.
15:23 Je pense qu'on a bien fait.
15:24 Je pense qu'on a bien fait.
15:25 Je pense qu'on a bien fait.
15:26 Je pense qu'on a bien fait.
15:27 Je pense qu'on a bien fait.
15:28 Je pense qu'on a bien fait.
15:29 Je pense qu'on a bien fait.
15:30 Je pense qu'on a bien fait.
15:31 Je pense qu'on a bien fait.
15:32 Je pense qu'on a bien fait.
15:33 Je pense qu'on a bien fait.
15:34 Je pense qu'on a bien fait.
15:35 Je pense qu'on a bien fait.
15:36 Je pense qu'on a bien fait.
15:37 Je pense qu'on a bien fait.
15:38 Je pense qu'on a bien fait.
15:39 Je pense qu'on a bien fait.
15:40 Je pense qu'on a bien fait.
15:41 Je pense qu'on a bien fait.
15:42 Je pense qu'on a bien fait.
15:43 Je pense qu'on a bien fait.
15:44 Je pense qu'on a bien fait.
15:45 Je pense qu'on a bien fait.
15:46 Je pense qu'on a bien fait.
15:47 Je pense qu'on a bien fait.
15:48 Je pense qu'on a bien fait.
15:49 Je pense qu'on a bien fait.
15:50 Je pense qu'on a bien fait.
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19:25 Le feu vert des actionnaires du groupe automobile Stellantis pour la rémunération de leur
19:30 directeur général, Carlos Tavares, va recevoir 36,5 millions d'euros, c'est 56% de plus
19:37 en un an.
19:38 Sur France Info, le porte-parole du Rassemblement National, Julien Audoul, juge les écarts de
19:42 salaire choquants au moment où la précarité est grandissante.
19:46 Plusieurs rodeos urbains ces dernières 24 heures et notamment à Bourges, un jeune de
19:50 22 ans est entre la vie et la mort.
19:52 Il a percuté un poteau hier soir après un refus d'obtempérer.
19:55 À Pau, un policier souffre d'une double fracture après avoir été percuté par un
20:00 scooter.
20:01 Hier après-midi, le conducteur roulait avec une cagoule sans casque et un scooter volé.
20:05 Il a depuis été interpellé.
20:06 Volodymyr Zelensky promulgue la loi controversée sur la mobilisation militaire.
20:11 Le texte doit permettre de mobiliser plus d'Ukrainiens face aux assauts de la Russie
20:16 mais il est contesté car ne prévoit pas de délai de démobilisation pour les soldats.
20:21 Et puis la deuxième étape du Tour des Alpes, remportée en Autriche par un Italien, Alexandro
20:25 De Marchi.
20:26 Mais le cycliste norvégien Tobias Foss conserve le maillot de leader à Stans.
20:31 Romain Bardet, lui, est septième du général.
20:34 On parle gros souffle.
20:45 À présent, avec Elisabeth Pinault, Reuters, Emilio Mellet de l'Humanité, Jean-Sébastien
20:49 Ferjou d'Atlantico, 36 millions et demi d'euros.
20:52 Je suis sûre que tous vous vous dites qu'est-ce qu'on pourrait bien faire avec tout ça.
20:55 C'est la rémunération du directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, validé par
21:00 les actionnaires aujourd'hui.
21:01 L'intéressé assume.
21:02 On va l'écouter, c'était ce matin sur France Bleu, Lorraine Nord.
21:06 Comme pour un joueur de foot et un pilote de formula, c'est une dimension contractuelle.
21:10 Il y a un contrat.
21:11 Ensuite, 90% de mon salaire, il est fait par les résultats de l'entreprise.
21:15 90%.
21:16 Donc ça prouve que les résultats d'entreprise sont apparemment pas trop mauvais.
21:20 D'ailleurs, sur ces critères là, si vous aviez la performance de mes concurrents, le
21:25 salaire aurait été beaucoup plus faible.
21:26 Et puis, au delà de la dimension contractuelle, il y a la dimension sociétale.
21:31 Si vous estimez que ce n'est pas acceptable, faites une loi et modifiez la loi.
21:35 Je la respecte.
21:36 Alors, on est en train de se dire ici autour de la table que c'est un petit footballeur
21:39 quand même, 36 millions.
21:40 Blague à part, évidemment, ça ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd.
21:43 LFI a déjà déposé sa proposition de loi.
21:46 Et le député de Loire-Atlantique, Mathias Tavel.
21:48 Nous, nous disons chiche.
21:50 Nous le prenons au mot.
21:51 Et nous, députés de la France Insoumise, nous déposons une proposition de loi pour
21:55 un salaire maximal et pour plafonner les écarts de rémunération dans les entreprises de
22:00 1 à 20.
22:01 Et puisqu'il faut une loi pour empêcher ce genre de comportement, eh bien faisons-la.
22:05 Inscrivons-la à l'ordre du jour, votons-la.
22:07 Notre proposition est prête, elle est déposée.
22:09 Nous pouvons la voter rapidement et elle peut s'appliquer très rapidement si le gouvernement
22:14 veut bien que nous l'inscrivions à l'ordre du jour de l'Assemblée.
22:16 Sinon, nous le ferons quand nous en aurons l'occasion à la France Insoumise, mais c'est
22:19 un peu plus lent.
22:20 Alors, il y a plusieurs choses.
22:21 D'abord, Carlos Tavares dit "c'est mon contrat et c'est la preuve que les résultats sont
22:24 bons".
22:25 On pourrait aussi dire...
22:26 Il pourrait y avoir une autre lecture, peut-être.
22:29 Je ne sais pas comment...
22:30 Emilio Mélet.
22:31 Oui, je vais vous surprendre.
22:32 Je suis d'accord avec deux choses qu'a dit M. Tavares.
22:36 Le premier, c'est quand il dit qu'il a des résultats financiers qui sont bons, c'est
22:40 vrai.
22:41 Il y a un record de taux de marge qui s'élève à 13%.
22:46 Il y a plus de 18 milliards d'euros de bénéfices.
22:49 Ça, c'est vrai.
22:50 Mais à quel prix, j'ai envie de vous dire ? Parce qu'on le compare à Kylian Mbappé
22:53 ou aux autres footballeurs.
22:54 Il ne me semble pas que Kylian Mbappé ait supprimé, j'ai le chiffre devant les yeux,
22:59 26 500 postes depuis deux ans dans le groupe stylantiste à l'échelle du monde.
23:04 C'est-à-dire que M. Tavares, il prend un SMIC à chaque poste supprimé dans son groupe.
23:08 Donc, en fait, s'il a cette rémunération, c'est en raison de la casse sociale qu'il
23:16 met lui-même en œuvre.
23:17 Et ça, d'abord sous le constat ?
23:19 C'est un débat récurrent qu'on a entendu avec Carlos Ghosn, qu'on a entendu déjà
23:25 avec M. Tavares.
23:26 Emmanuel Macron lui-même avait trouvé ces rémunérations choquantes.
23:30 Il avait demandé une loi au niveau européen qui n'a pas vu le jour.
23:36 Et évidemment, c'est la bonne dimension puisque le siège de Stélentis est au Pays-Bas.
23:40 Si on fait une loi en France que réclame toute la gauche, ça ne servirait dans le
23:44 cas…
23:45 L'idée c'est d'encadrer non pas celui de Stélentis.
23:48 Oui, évidemment, symboliquement, c'est insupportable pour tous les Français qui
23:53 ne comprennent pas en effet des chiffres si énormes et sachant que les inégalités sont
23:59 toujours en tête des problèmes et des scandales quand on interroge les Français dans n'importe
24:06 quel sondage.
24:07 Donc évidemment, ça fait une piqûre de rappel politique sur les inégalités ressenties
24:12 par les Français.
24:13 Jean-Sébastien Fergeau.
24:14 Monsieur Tavares le dit lui-même, ce sont les actionnaires de Stélentis qui ont validé
24:19 sa rémunération puisque ça fait plusieurs années maintenant que Stélentis, comme la
24:23 plupart des grands groupes mondiaux, ont mis en place ce système qu'on appelle "say
24:26 on pay".
24:27 C'est-à-dire que ce sont les actionnaires qui valident la rémunération des dirigeants
24:31 et ce ne sont plus des choses qui se décident en catimini avec des conseils d'administration
24:35 un peu organisés à la main des grands patrons.
24:38 Il y a une forme de liberté à le faire.
24:40 Après, l'argument qui est souvent avancé par ces grands patrons, c'est qu'ils disent
24:44 "oui, il y a un marché, de toute façon, si je n'étais pas là, je serais ailleurs
24:46 et je serais payé plus".
24:47 Ce qui n'est pas toujours si vrai que ça quand on regarde bien.
24:51 Après, il y a des bons résultats qui ne sont pas dus qu'à la case sociale parce
24:54 que gérer un groupe, notamment un groupe automobile, quand on fait face à la transition
24:58 énergétique, quand on fait face à des décisions parfois incohérentes de la part des autorités
25:01 publiques, un jour vous pousse à faire du diesel, le lendemain vous pousse à faire
25:04 du samplon et puis le jour d'après, ils veulent que vous passiez, veulent interdire
25:07 le moteur thermique tout en disant "ah oui, mais peut-être que finalement on va revenir
25:10 sur l'interdiction du moteur thermique".
25:12 Être le dirigeant d'un groupe industriel dans ces conditions-là, c'est compliqué
25:15 et tout le monde n'est pas taillé pour le faire.
25:17 Effectivement, il y a des gens qui ont plus de talent que d'autres.
25:19 Ça fait partie des injustices de la vie.
25:21 Après, est-il décent de vouloir autant d'argent pour soi-même à titre personnel ?
25:25 Ça fait partie des injustices de la vie avec des échelles pareilles.
25:27 Honnêtement, même avec un patron dans son secteur qui serait irréprochable, très
25:32 impeccable.
25:33 Mais j'allais vous dire, je suis attaché à la liberté dans la mesure où, encore
25:37 une fois, il s'agit d'actionnaires, quoi qu'il en soit.
25:39 Il ne s'agit pas de les mettre au SMIC.
25:40 Le siège de Stellantis est aux Pays-Bas.
25:42 Après, à titre personnel, je trouve qu'il y a une forme d'indécence à effectivement
25:47 courir après des rémunérations aussi élevées.
25:49 Il n'est pas le fondateur de Stellantis.
25:50 Moi, je distingue totalement des gens comme Bernard Arnault, par exemple, qui a créé
25:54 son groupe, qui est actionnaire du groupe.
25:56 Ce sont les dividendes qu'il reçoit parce qu'il est lui-même créateur de richesses
26:00 là et il est juste salarié de ce groupe-là.
26:02 Je trouve qu'il y a une forme d'indécence à aller vers ce niveau-là de rémunération
26:06 dans un moment où, et notamment les gens qui travaillent dans l'industrie, sont confrontés
26:10 à beaucoup de difficultés.
26:11 Après la pause, on se demandera techniquement ce qui existe comme solution.
26:14 Emilio Melli, vous voulez rebondir là-dessus ?
26:16 Non, mais je n'ai pas envie de pleurer.
26:17 Monsieur Ferjou nous dit que c'est compliqué d'être à la tête d'un groupe comme Stellantis
26:20 aujourd'hui.
26:21 Je n'ai pas envie de pleurer sur le sort de Mustafa s'il a 36 millions.
26:23 Moi, j'ai plus envie de pleurer sur le sort des salariés en Italie.
26:27 Je termine ma phrase, monsieur Ferjou.
26:30 Les 3 000 salariés en Italie dont les emplois sont menacés ou les 400 aux Etats-Unis qui
26:34 sont aussi menacés par un groupe.
26:35 Vous savez ce qui les menace ? Bien souvent, ce qui les menace, c'est d'avoir un mauvais
26:38 patron, celui qui n'est pas capable de prendre les bonnes décisions au bon moment.
26:40 C'est ça qui menace les emplois.
26:42 26 000 emplois supprimés en deux ans.
26:44 20h30, on poursuit après le point sur l'info.
26:47 Et bonsoir Edouard Marguer.
26:55 Bonsoir Bérangère.
26:56 Bonsoir à tous.
26:57 Suite aux raids de l'Iran sur Israël ce week-end, l'Union européenne envisage d'élargir
27:01 ses sanctions contre Terre.
27:03 On sait ce qu'indique ce soir Joseph Borrell, le chef de la diplomatie européenne, avant
27:07 un sommet des 27 ministres des Affaires étrangères.
27:10 Les Européens qui vont profiter de cette réunion en visio pour réaffirmer collectivement le
27:15 rejet de toute escalade.
27:16 En pleine vague, Mithou à l'hôpital.
27:19 La direction de l'APHP en Ile-de-France, l'Assistance publique Hôpitaux de Paris
27:23 rappelle son attachement à la lutte contre les violences au travail.
27:27 La libération de la parole a été initiée par Karine Lacombe qui accuse le médiatique
27:31 urgentiste Patrick Pelou de harcèlement sexuel et moral.
27:35 Ce qu'il dément.
27:36 Dur Alex, du nouveau en difficulté, la société verrière qui exploite la marque Grand Public
27:42 demande l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire.
27:46 L'entreprise emploie 230 personnes sur son site historique de La Chapelle Saint-Mémun
27:50 dans le Loiret.
27:51 Elle avait subi la crise de l'énergie ces deux dernières années et obtenu un prêt
27:56 de l'État à hauteur de 15 millions d'euros, ce qui lui avait permis de repartir.
28:00 A la veille des 100 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris
28:05 2024, la tenue des athlètes français a été dévoilée.
28:08 Ils porteront un smoking bleu nuit avec manches longues pour les hommes, sans manches pour
28:14 les femmes, avec un dégradé bleu blanc rouge.
28:17 La tenue est confectionnée par Berluti, marque de LVMH, partenaire de ses JO.
28:22 Paris qui a rendez-vous avec son avenir en Ligue des champions de football.
28:26 Ce soir, le PSG joue à Barcelone en quart de finale.
28:28 Retour à Rennes à Eremerie et dans le 11 de départ avec Bradley Barcola et Kylian
28:33 Mbappé, les parisiens qui ont perdu 3-2 au match aller la semaine dernière au Parc
28:37 des Princes.
28:38 Coup d'envoi dans une demi-heure.
28:40 Autre rencontre à suivre, le Borussia Dortmund qui reçoit l'Atletico de Madrid.
28:44 Les Espagnols qui s'étaient imposés 2 buts à 1, là aussi la semaine dernière.
28:48 - Elizabeth Pinault est là, correspondante à l'Elysée et Matignon pour Reuters.
29:01 C'est Emilio Mellet, grand reporter politique à l'Humanité.
29:04 Jean-Sébastien Ferjou, fondateur et directeur d'Atletico.
29:07 On est sur ces 36,5 millions d'euros.
29:10 On était même en train de se demander, après un pause, ce qui va rester.
29:13 - C'est une fiscalité compliquée, ce n'est pas du salaire pour l'essentiel.
29:17 - Ce sont des actions, il est rémunéré avec des actions de Renault.
29:21 Donc la fiscalité sera le jour où...
29:23 - Ne vous inquiétez pas pour lui, Bérangère, il en restera.
29:25 - C'est histoire d'informer ce qui nous écoute.
29:27 - La CGT Stellantis a fait le calcul, c'est 100 000 euros par jour.
29:29 Net ?
29:30 - Ce qui n'a pas de sens, c'est juste une division, mais ce n'est pas comme ça que
29:37 ça marche dans la vraie vie.
29:38 - C'est ce qui permet de regarder un petit peu à quoi...
29:42 - Vous voyez bien Bérangère, si vous aviez des actions, ce n'est pas d'argent que...
29:47 - Non mais moi non plus.
29:48 Si vous aviez des actions...
29:49 Non mais je ne vous dis pas qu'il ne s'agit pas du tout de pleurer sur le sort de M.
29:53 Tavarez, ce n'est absolument pas ce que je suis en train de vous dire, c'est juste
29:55 que ça n'est pas du salaire.
29:56 - Techniquement, la proposition d'Alefi, on est bien d'accord que ça n'impacterait
30:00 pas directement le patron de Stellantis qui est basé aux Pays-Bas.
30:04 Mais néanmoins, c'est intéressant de regarder.
30:05 Limiter à 20 les écarts entre la plus grande rémunération et le plus petit salaire au
30:09 sein d'une entreprise.
30:10 - Donc la plupart des sièges d'entreprise...
30:12 - Ça paraît être un échelle intéressant.
30:14 - Il n'y aurait plus beaucoup de sièges d'entreprise qui seraient en France.
30:17 Et donc, incidemment, si on résonne en termes d'intérêt national, une fois que votre siège
30:21 est à l'étranger, vous avez plutôt tendance à supprimer des emplois dans le pays qui
30:23 n'est pas celui où vous avez votre siège.
30:25 Parce que là où vous avez votre siège, vous êtes plus sensible notamment à la pression
30:28 politique.
30:29 - Et sociale.
30:30 - Donc, en quelque sorte, le résultat de la proposition de la France Insoumise, j'en
30:34 comprends l'inspiration.
30:35 Je ne conteste pas le fait de vouloir éviter des inégalités qui, à un certain degré,
30:39 sont indécentes.
30:40 Mais le résultat concret, c'est que vraisemblablement, ça se ferait au détriment des salariés
30:45 français.
30:46 - Dans la dimension européenne.
30:49 Mais il faut l'unanimité des 27 et ça semble pour l'instant illusoire.
30:54 - Ça avait été initié, vous vous rappeliez tout à l'heure qu'Emmanuel Macron le souhaitait.
30:58 Quelqu'un s'est battu pour ça ? Emilio Mellet ?
31:01 - Mais ça n'est pas possible dans un monde où on a libéralisé...
31:03 Il faudrait recréer des Français...
31:04 - On peut même s'imaginer que si on fait des lois en Europe, les groupes trouveront
31:07 un autre endroit dans le monde où s'installer.
31:09 - En fait, à la fin, tout ça justifie l'inaction fiscale.
31:12 C'est le même argument qu'on nous donnait lorsque François Hollande proposait sa fameuse
31:15 taxe à 75% cette fois sur les revenus.
31:19 Mais il se trouve que...
31:21 - C'est surtout prendre le problème à l'envers.
31:23 - La taxation mondiale qui a été mise en place...
31:25 - C'est surtout prendre le problème...
31:27 Le sujet des inégalités, c'est la rémunération de ceux qui gagnent le moins.
31:29 Ce n'est pas la rémunération de celui qui gagne le plus.
31:32 Le sujet des inégalités, c'est comment créer un contexte...
31:35 En tout cas, c'est la vision que j'ai de choses.
31:37 Comment créer un contexte qui fasse que les travailleurs français vont être le mieux
31:41 rémunérés possible parce qu'ils vont être productifs, qu'ils vont être compétitifs,
31:44 que par exemple, à un niveau de réglementation égal, vous n'aurez pas d'industrie automobile
31:50 demain en Europe.
31:51 Vous n'en aurez plus.
31:52 C'est fini.
31:53 Les Chinois sont en train de nous dépasser.
31:54 Donc le sujet, c'est comment fait-on pour que les gens qui sont salariés aient la meilleure
31:58 rémunération possible parce qu'on crée le plus de richesses possibles dans le pays.
32:01 Quand vous avez des gens qui sont décroissants, quand vous avez des gens qui justement imposent
32:04 une fiscalité sur les entreprises, sur la production, les impôts de production délirants,
32:08 de facto, ça pèse sur la rémunération.
32:10 C'est la question de la redistribution.
32:12 Les législateurs peuvent quand même s'en emparer.
32:15 On peut quand même en débattre.
32:16 En France, de tous les pays de l'OCDE, on est quasiment celui où la redistribution...
32:20 On peut quand même en reparler.
32:21 C'est le rôle du Parlement de remettre ça sur la table, en effet, pour qu'il y ait au
32:25 moins une pression morale et peut-être que les choses évoluent dans le temps.
32:29 On peut quand même en parler.
32:31 On peut dire que c'est impossible parce qu'on est dans un monde complètement mondialisé
32:36 et qu'on peut absolument échapper à ça.
32:39 Ce n'est pas impossible.
32:40 C'est de mieux rémunérer les moins bien rémunérés.
32:41 C'est ça l'enjeu.
32:42 Le mieux mêlé.
32:43 Comment c'est ?
32:44 Pour que le pauvre soit moins riche, il faut que le pauvre soit moins pauvre.
32:45 Mais pour que le pauvre soit moins pauvre, il faut que le riche soit moins riche.
32:48 Non, c'est une vision.
32:49 Vous avez un gâteau qui ne grandit jamais.
32:50 Mais à ce compte-là, avec votre raisonnement, on serait en 1789.
32:54 On serait en train de se partager les terres de l'aristocratie.
32:57 Et puis rien ne se serait passé depuis.
32:59 En l'occurrence, depuis 1789, le gâteau a effectivement beaucoup grossi.
33:04 Et certains se sont beaucoup plus engrossés que d'autres.
33:09 En l'occurrence, il y a un problème de répartition entre le travail et le capital.
33:14 C'est basique.
33:15 Depuis les années 80, le capital a continué à s'enrichir à mesure que les plus pauvres…
33:21 C'est faux.
33:22 Quand vous regardez les chiffres de l'OCDE, la France est de tous les pays, celui où
33:25 la rémunération du travail est la plus équilibrée par rapport à celle du capital.
33:28 Ce sont les chiffres de l'OCDE.
33:30 Oui, mais enfin bref, c'est la réalité des chiffres.
33:33 Après, qu'on puisse en avoir une perception différente, c'est autre chose.
33:36 Mais enfin, c'est la réalité des chiffres de l'OCDE.
33:38 Quand Fabien Roussel, on va peut-être voir son tweet aujourd'hui, dit, lui, en 10 ans,
33:43 le patron de Stellantis a vu sa rémunération multiplier par 10.
33:47 Quand je propose d'indexer les salaires sur l'inflation, on me dit que c'est trop
33:49 demandé.
33:50 Réponse.
33:51 Mais moi, je vous dis, oui, je trouve…
33:55 Je pense qu'il y a une responsabilité des entreprises, une responsabilité morale,
33:59 que effectivement, le capitalisme, c'est aussi le fait de vivre.
34:02 Si vous lisez Adam Smith, si vous lisez des auteurs libéraux classiques, ils envisageaient
34:06 le fait que le travailleur et celui qui détenait le capital avaient quand même des intérêts
34:09 communs et qu'il fallait que ça produise un système socialement soutenable.
34:13 Donc, je pense qu'il y a une responsabilité politique et morale des grands patrons d'entreprises
34:19 pour précisément faire en sorte que nous restions dans un système qui reste décent,
34:24 qui soit soutenable politiquement.
34:25 Manifestement, l'appréciation de Carlos Tavares, c'est que peu importe son niveau
34:28 de salaire, ce n'est pas ça qui va changer l'équilibre politique en France.
34:31 C'est son appréciation, peut-être se trompe-t-il.
34:33 Il y a des disparités entre tous ces grands patrons, y compris au sein du secteur automobile
34:38 d'ailleurs.
34:39 Comment on explique que Carlos Tavares soit à 36 et que d'autres soient au-delà de
34:44 10 millions ?
34:45 Parce qu'il y a plusieurs années, Stellantis, PSA, Citroën, Fiat, il y a plusieurs années,
34:48 c'était un groupe qui a eu de très grandes difficultés.
34:49 Donc c'est quoi ? C'est la bonne santé de l'argent ?
34:50 C'est un groupe qui a été restructuré, qui en l'état, gagne de l'argent.
34:54 Vous y faisiez référence tout à l'heure.
34:55 Si on se projette dans le temps, je pense que c'est un groupe qui est bientôt mort.
34:58 En réalité, c'est ce que les anglo-saxons appellent les legacy assets.
35:01 Parce que ?
35:02 Parce que l'interdiction du moteur thermique, parce que l'irruption de l'industrie automobile
35:07 chinoise, parce que le passage à l'électrique fait que vraisemblablement, les constructeurs
35:12 automobiles européens ne survivront pas si on se projette à 30 ans ou à 40 ans.
35:16 Donc ils vivent sur la queue de comète.
35:18 Carlo Stavarez a réussi à restructurer.
35:20 Si vous regardez la capitalisation boursière de Stellantis par rapport à celle de Tesla,
35:24 elle est ridicule.
35:25 Stellantis par rapport à Tesla, par exemple, c'est un petit poussé absolu.
35:31 Et ça montre bien, alors après peut-être que les gens qui investissent dans ces sociétés-là
35:34 se trompent-ils dans leur appréciation de l'avenir, mais enfin ça montre bien que les
35:38 gens qui investissent leur argent, ils investissent là où pensent qu'est l'avenir.
35:41 Ils ne pensent pas que l'avenir, c'est ni Stellantis, ni Renault, ni aucun des constructeurs
35:44 automobiles européens.
35:45 Ni même d'ailleurs les constructeurs automobiles allemands type Mercedes ou BMW.
35:49 On clôt sur ce sujet.
35:50 On va accueillir, qui est en ligne depuis assez loin, depuis Mayotte, Mansour Kamardine
35:57 pour notre sujet prochain.
35:58 Bonsoir, Monsieur.
35:59 Bonsoir.
36:00 Député LR de Mayotte, merci d'être en direct avec nous.
36:05 Avec le décalage, ça doit faire 21h40 chez vous, c'est ça ?
36:07 Oui, il y a une heure de décalage.
36:10 En hiver, on est à deux heures.
36:13 Donc, ce n'est pas très loin finalement quand on va comme ça en longitudinal.
36:19 Mais comme on descend en hiver, ça prend 10 heures d'avion.
36:24 Alors, restez avec nous.
36:25 En réalité, on est au maximum à deux heures, sinon à une heure.
36:28 Comme maintenant, c'est une heure et c'est agréable.
36:31 Ici, en plateau, il est 20h40 et c'est l'heure du Fil-info.
36:35 Stéphane Milhomme.
36:36 Au Danemark, l'incendie de la vieille bourse à Copenhague est depuis le milieu d'après-midi
36:43 sous contrôle.
36:44 Ce bâtiment historique datant du XVIIe siècle est en proie aux flammes depuis ce matin.
36:48 Raison inconnue, c'est un choc dans le pays à tel point que la reine Margrethe annule
36:53 les célébrations de son anniversaire.
36:55 Mayotte a droit depuis quelques heures à son opération Place Nette.
36:59 Les forces de l'ordre ciblent cette fois l'insécurité, l'immigration illégale,
37:03 mais aussi l'habitat insalubre.
37:05 1700 policiers et gendarmes sont mobilisés jusqu'à la fin du mois de juin.
37:09 Avasion envers corps, des jeunes de la commune ont prononcé les noms des 73 victimes de
37:14 l'attaque du village le 16 avril 1944.
37:17 C'est l'un des temps forts de cette cérémonie du souvenir, en présence d'Emmanuel Macron,
37:21 sa nouvelle étape pour le 80e anniversaire de la Libération.
37:24 Et puis, Airbnb condamné à verser 1,4 million à l'île d'Oleron pour non-versement de
37:31 la taxe de séjour.
37:32 La plateforme de location est reconnue coupable de ne pas avoir versé cette somme pour l'année
37:37 2022.
37:38 Elle avait dû verser 30 000 euros pour l'année 2021 et toujours après une décision de justice.
37:42 Emilio Mellet est là pour l'Humanité, Elisabeth Pinault pour Reuters, Jean-Sébastien Ferjou
37:57 pour Atlético et le député LR de Mayotte Mansour Kamardine.
38:01 Pour évoquer donc cette opération Mayotte Place Nette, c'est la nouvelle opération
38:06 lancée ce matin par le gouvernement qui devrait durer trois mois.
38:10 L'idée c'est d'essayer de faire mieux que l'année dernière avec l'opération Wombuchu
38:14 contre l'immigration clandestine et l'insécurité.
38:16 Avec donc des forces de l'ordre déployées, les premières interpellations ce matin, c'est
38:21 Marie Guevenou, la ministre déléguée chargée des Outre-mer qui était l'invité des 4
38:26 vérités sur France 2.
38:28 Les objectifs au fond sont les mêmes, c'est-à-dire lutte contre l'immigration clandestine, lutte
38:33 contre les chefs de bande, lutte contre l'habitat insalubre, mais on a tiré des enseignements
38:38 très précis de l'opération de l'année dernière et donc on arrive à cibler beaucoup
38:42 plus précisément.
38:43 Quand je vous disais qu'on vise 60 chefs de bande, je pense que d'abord ce sera un minimum
38:47 et on a surtout fait en sorte d'avoir une espèce de fiche d'identité de chacun de
38:51 ces profits, c'est-à-dire que les gendarmes et les policiers, quand ils vont intervenir
38:54 sur place ce matin et dans les 11 semaines qui viennent, ils ont vraiment des fiches
38:59 avec des individus ciblés qu'ils recherchent en particulier.
39:02 Voilà, alors Mansour Kamardine, comme beaucoup d'élus de Mayotte, vous souhaitiez, je crois,
39:09 une nouvelle opération.
39:10 Est-ce qu'on peut prendre le moment juste avant d'en parler, de faire un bilan ? Quel
39:15 bilan vous faites-vous de la première Ouam Bouchou de l'an dernier ? Qu'est-ce qui
39:19 n'a pas marché ?
39:20 Ce qui n'a pas marché, c'est que, je dirais que certains nombres de magistrats, d'associations,
39:32 d'avocats se sont dressés sur la route de l'opération pour uniquement la faire échouer.
39:38 Je crois cette fois-ci, l'État a pris les conséquences, le retour d'expérience par
39:46 rapport à ce qui s'est passé la première fois pour améliorer.
39:49 J'imagine également qu'à la suite de cette opération, il y aura aussi un retour d'expérience
39:53 pour améliorer encore davantage.
39:55 Parce qu'il va sans dire que cette opération, à elle toute seule, ne suffira pas.
40:00 D'abord, il n'y a pas que des opérations de décasage, mais il y a tout un ensemble
40:05 d'actions.
40:06 Les actions prises individuellement ne suffiront pas parce que le mal est tellement profond.
40:11 On a 30 000 personnes qui vivent dans ces taudis et dans des quartiers où effectivement
40:19 la sécurité est trop prégnante.
40:21 Là, il est prévu, l'objectif c'est d'en détruire 1300 de ce que vous appelez les
40:34 bangas, les cases, les bidonvilles, soit deux fois plus que ce qu'a permis Wambushu.
40:41 Arrêter 60 individus particulièrement recherchés, tout ça, ça vous paraît trop faible comme
40:47 ambition ?
40:48 Écoutez, soit on fait, soit on ne fait pas.
40:54 Il n'y en aura jamais suffisamment, puisque je vous ai dit que le mal est tellement profond
40:58 qu'il faudra probablement encore 4, 5, 10 opérations Wambushu ou opérations nettes.
41:05 Mais il faut commencer.
41:07 Il n'est jamais trop tard pour bien faire, donc il faut commencer.
41:10 Ça se commence et donc moi je suis heureux effectivement que ça se fasse.
41:13 Ça fait plusieurs mois que nous sommes en train d'harcèler le gouvernement pour le
41:17 faire.
41:18 Je suis heureux que Gérald Darmanin puis Marie Guevenoue ont pris la mesure, sous l'autorité
41:25 j'imagine du chef de l'État, ont pris la mesure de la situation.
41:27 Car ce qui se passe à Mayotte, personne, personne sur le territoire national n'est
41:33 en mesure de l'accepter.
41:34 Donc on ne peut pas nous faire accepter ce qu'on refuse soi-même de vivre sur les autres
41:40 parties du territoire national.
41:41 Vous avez le sentiment qu'une grande partie de la classe politique ici, en métropole
41:46 je veux dire, à Paris, ne comprend pas, ne mesure pas, en tout cas ceux qui ne sont pas
41:51 allés sur place ne peuvent pas comprendre ?
41:52 Ce n'est pas un sentiment, c'est une certitude.
41:56 En réalité, on importe à Mayotte ou on exporte de Paris les contingences politiciennes
42:05 qu'on rencontre dans la politique nationale ici.
42:07 Donc on est complètement déconnecté des réalités.
42:10 Ici, nous avons des gamins qui ne peuvent pas aller à l'école quand il y a présence
42:14 des gendarmes devant les bâtiments.
42:16 On a des gamins qui sont tous les jours caillassés, des forts de l'ordre qui sont caillassés,
42:22 des maisons brûlées, des voitures brûlées.
42:24 On est dans une espèce d'insurrection dans laquelle les honnêtes, les gens sont emprisonnés.
42:32 Mayotte, c'est une prison à ciel ouvert et les délinquants ont pris la liberté de
42:36 sorte qu'on ne peut pas sortir.
42:38 À partir de 19h, 19h30, il est impossible de quitter chez moi pour aller à un restaurant
42:42 avec ma femme ou avec des amis.
42:43 C'est le lot quotidien de ce que nous vivons.
42:46 Donc oui, j'aurais bien aimé que tous ces gens-là qui ont la main sur le cœur en
42:50 disant "oh les pauvres, ils viennent voir" et qu'ils nous disent s'ils sont capables
42:54 d'accepter que ce qui se passe ici se passe chez eux.
42:57 Je suis aussi, je leur propose également, nous avons 10 000 éménas ici.
43:02 Mayotte est le territoire le plus pauvre, nous n'avons pas la capacité de les prendre.
43:06 Nous sommes tout à fait des pauvres.
43:08 Tout comme, regardez le débat qu'il y a eu maintenant avec l'idée de mettre fin
43:14 au titre de séjour territorialisé.
43:15 Les mêmes qui disent qu'il faut les accepter, vous disent mais qu'ils ne viennent pas
43:20 à la métropole, à l'Hexagone.
43:22 Alors moi, je leur propose de renvoyer les 120 000 personnes qui ont un titre de séjour
43:27 ici, qui ne veulent pas rentrer chez eux, de les prendre comme ça.
43:32 Ça permettra à Mayotte de respirer un petit peu parce que c'est ce qui cause finalement
43:36 toutes ces situations de pression, de violence.
43:41 C'est effectivement le fait qu'on a agglutiné ici plusieurs populations.
43:44 Mayotte a été, il y a 30 ans, elle comptait 68 000 habitants, aujourd'hui elle fait
43:49 310 000.
43:50 En 2050, c'est-à-dire dans une vingtaine d'années, elle comptera 740 000.
43:56 Qui le supporterait sur le territoire national ?
43:58 Je voudrais ici qu'autour de la table, on fasse tourner la parole.
44:03 Elisabeth Pinault, c'est un témoignage très important.
44:05 Sur le décalage notamment.
44:07 Alors le décalage, en même temps, les personnalités politiques françaises y vont.
44:12 Marine Tondelier, l'écologiste, y sera demain.
44:14 Marine Le Pen, qui a été en tête au premier et au deuxième tour à la dernière présidentielle,
44:21 je crois même qu'elle a fait des très bons scores également à la présidentielle précédente,
44:24 y sera le week-end prochain.
44:25 On va voir ce qu'elle propose.
44:26 Emmanuel Macron y est allé, Gérald Darmanin également.
44:30 Marie Guivenou y est allée trois fois depuis janvier, depuis sa nomination comme ministre
44:33 des Outre-mer.
44:34 D'ailleurs, c'est un peu le moment politique pour elle.
44:36 Je pense que c'est quelqu'un de très politique, Marie Guivenou.
44:38 Elle arrive de la droite, elle a voulu ce poste de ministre des Outre-mer et on voit
44:42 bien qu'Emmanuel Macron et Gabriel Attal lui donnent la parole aujourd'hui.
44:46 C'est l'occasion pour elle d'exister et de commencer à répondre parce que ça ne
44:50 peut être qu'un début de réponse, monsieur l'a bien expliqué, à des problèmes énormes
44:57 et très symboliques à Mayotte.
45:00 Que pensez-vous de cette opération Place Nette ? Ils sont partis pour trois mois.
45:06 Wambushu a été quand même très, très loin des objectifs, qui n'étaient même
45:13 pas suffisamment ambitieux si on écoute le Mansour Kamardine.
45:17 Emmanuel ?
45:18 Moi, j'ai lu le fait que ce soit Marie Guivenou qui s'occupe de ce sujet comme le risque
45:23 d'avoir un deuxième fiasco que Gérald Darmanin n'est pas prêt à assumer.
45:27 Parce qu'on a vu l'opération Wambushu a été un échec monumental.
45:31 Il y a eu très peu de destruction sur les propres chiffres qui étaient fixés, de destruction
45:37 de bidonvilles.
45:38 C'est quoi ? C'est un manque de moyens ? C'est un manque de volonté ?
45:41 En fait, il ne faut pas avoir une vision angélique sur une situation qui est très, très complexe
45:45 et qui est aussi un héritage historique.
45:47 En réalité, une réponse sécuritaire ne peut pas suffire.
45:52 Le problème de la réponse sécuritaire, c'est qu'elle omet toute la question sociale.
45:56 Et monsieur le député l'a dit, c'est le département le plus pauvre de France.
45:59 Donc vous aurez beau faire 10 opérations place net, repousser la misère en dehors
46:04 des frontières, la misère, elle sera toujours là.
46:05 Il y a un problème d'investissement dans les services publics, notamment l'école,
46:10 les hôpitaux.
46:11 Et on l'a vu avec la crise de l'eau qui touche, qui frappe le pays depuis maintenant
46:16 des années, avec des coupures d'eau régulières tous les trois jours, tous les deux jours.
46:21 Et en réalité, c'est un problème qui est bien plus large que la seule question de l'immigration.
46:26 Il y a un problème de contrôle des flux migratoires.
46:29 Si en France, sur les territoires métropolitains, il y avait autant d'étrangers qu'il y en
46:33 a à Mayotte, il y aurait 35 millions d'étrangers livrés en France.
46:38 C'est quand même ça la réalité.
46:39 Donc il y a incontestablement un sujet, il y a un sujet social sur l'île.
46:43 Mais enfin, de toute façon, on peut injecter autant d'argent qu'on veut.
46:46 C'est dans un puissant fond puisque les flux migratoires sont absolument majeurs à Mayotte
46:50 et que d'une certaine manière, ça continue à attirer la population, soit des gens qui
46:54 viennent d'Afrique, soit des gens qui viennent du reste de l'archipel des Comores.
46:58 Mais moi, je trouve qu'il y a quand même d'étranges attitudes de la part d'un certain
47:04 nombre de responsables politiques français qui semblent traiter les Français de Mayotte
47:07 comme des citoyens de seconde zone.
47:08 C'est comme si eux n'avaient pas le droit d'être protégés par la République au nom
47:12 de principe, au nom de symbole.
47:14 Alors parce que justement, on se préoccupe de la question sociale.
47:17 Mais enfin, quand même, les Français de Mayotte, M.
47:19 Camardine l'expliquait très bien, ils ont le droit, comme n'importe quel autre Français
47:23 ailleurs sur le territoire de la République, Mayotte est un département, de vivre sans
47:27 risquer de se faire égorger en sortant de chez eux, de vivre en pouvant conserver quand
47:32 même l'identité de leur île, de vivre en maîtrisant un minimum leur destin.
47:36 Ben non.
47:37 Tous les Français de Mayotte, tous les Français d'origine comorienne qui sont très nombreux
47:41 notamment dans les enfants, tous les gens qui ont la nationalité française, qui ont
47:44 la nationalité française, ce sont des citoyens de la République.
47:46 Pourquoi les traitons-nous de facto comme des citoyens de seconde zone en ne les protégeant
47:50 pas ?
47:51 Qu'est-ce que ça vaut pour les services publics ?
47:52 Oui, mais les services publics, le sujet c'est qu'on peut investir autant qu'on veut dans
47:55 les services publics.
47:56 Si vous avez toujours plus de gens qui arrivent sur un hôpital et que finalement votre population
48:02 elle est faite très largement de clandestins, vous n'arriverez jamais à boucher le trou.
48:09 D'où la loi.
48:10 C'est un héritage historique du référendum de 1976 où les Mahorais ont décidé de rester
48:15 dans la République.
48:16 Ben oui, mais ils sont français.
48:17 Et donc, c'est un même peuple les Comores.
48:19 Mais non, mais c'est quand même très par le regard du droit français.
48:21 C'est cette gauche qui nous explique quand même que renoncer au droit du sol, ce serait
48:24 anti-républicain, mais qui nous explique quand même que les Mahorais, il faut choisir
48:28 son camp, c'est soit la République, c'est un contrat social et les Mahorais ont décidé
48:32 d'être des citoyens français précisément en votant pour rester français, ou alors
48:36 vous nous expliquez que leurs origines identitaires, ethniques ou le fait que ça fasse géographiquement
48:41 partie des Comores fait d'eux des citoyens finalement qui relèvent des Comores.
48:44 Parce que moi j'ai entendu aussi une partie de la gauche nous expliquer qu'en réalité
48:47 Mayotte ne devrait pas être française.
48:49 Et d'abord le Fil info, Stéphane Milam, 20h52.
48:51 60 000 supporters du Barça dans les gradins et en face un peu moins de 3000 fans du PSG.
48:58 Ils se retrouveront depuis la Catalogne pour le coup d'envoi de ce quart de finale retour
49:03 de la Ligue des champions.
49:04 C'est dans moins de 10 minutes maintenant.
49:05 A l'aller, les footballeurs parisiens se sont inclinés 3-2 et c'était au parc des
49:09 princes.
49:10 L'ONU va lancer un appel au don de 2 milliards 800 millions de dollars pour Gaza et la Cisjordanie.
49:16 D'autre part, plus de 500 camions d'aide humanitaire ont pu joindre le territoire palestinien
49:21 ces dernières 48h.
49:22 C'est insuffisant pour les Nations Unies qui voudraient 500 camions par jour pour les
49:27 civils.
49:28 A Cherbourg, la mosquée est de nouveau prise pour cible avec des tags islamophobes.
49:33 L'image du mur vandalisé apparaît sur les réseaux sociaux.
49:35 C'est la troisième fois que le lieu de culte est la cible de tags ou tentatives d'agression.
49:40 Aucune arrestation à ce stade.
49:42 Et puis la France et l'Allemagne organiseront le Mondial de Handball en 2029.
49:46 Pour la France, ce sera même la quatrième fois.
49:48 Le match d'ouverture et la finale de la compétition se dérouleront à Paris.
49:52 On parle de cette opération Mayotte, place nette et des enjeux pour ce territoire, le
50:08 101ème département français.
50:10 Elisabeth Pinault est là pour Reuters, Emilio Mellet pour l'Humanité.
50:13 Jean-Sébastien Fergiou pour Atlantico et le député de Mayotte Mansour Kamardine.
50:18 Alors, le gouvernement a confirmé qu'il souhaitait modifier la Constitution pour abroger
50:23 le droit du sol.
50:25 Est-ce que, dans quelle mesure, d'abord ça pose une question, changer la Constitution
50:31 ça ne va pas se faire comme ça, mais en supposant, et on va parler de la Constitution
50:35 après, en supposant que ce soit faisable Mansour Kamardine, est-ce que c'est pour
50:38 vous la solution et à quelle échéance ça règle les problèmes d'après vous ?
50:43 Vous permettez que je réagisse d'abord d'un mot sur la question du référendum et
50:50 du fait qu'on était le même peuple avec les Comoriens ?
50:52 Alors, allons-y.
50:53 Je crois que la France a comme voisin l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne.
51:00 Est-ce que ça représente le même peuple ? Et là, ce n'est pas des îles.
51:04 Je voudrais juste rectifier ça parce que souvent on nous le sert avec une connotation
51:09 un peu raciale.
51:10 Mayotte, il n'y a jamais eu de peuple Comorien.
51:16 En 1841, nous avons cédé Mayotte à la France parce que nous ne voulions pas être colonisés
51:21 par les Comoriens.
51:22 Et c'est la même histoire que s'est réproduite en 1975.
51:25 Donc, on nous reproche d'avoir refusé l'indépendance, d'aller avec les Comoriens.
51:30 Eh bien, nous sommes fiers d'être Français.
51:32 Maintenant, pour revenir à votre question, est-ce que ça suffira ?
51:35 D'abord, moi, je suis totalement attaché, très profondément attaché à l'idée de
51:39 modifier la Constitution, enfin, en tout cas, de supprimer le droit du sol, quel que soit
51:43 le vecteur juridique qui peut être utilisé, parce qu'effectivement, nous assistons à
51:48 un véritable détournement de nos règles de droit, notamment en matière d'accès à
51:55 la nationalité.
51:56 Donc, il faut, et c'est ce qui fait en grande majorité les gens qui viennent.
51:59 On va préciser que le droit du sol est déjà limité depuis 2018 à Mayotte.
52:05 Aujourd'hui, il faut prouver qu'un de ses parents était en situation régulière au
52:08 moment de la naissance.
52:09 Désormais, il faudrait être issu de parents français pour être Français.
52:12 C'est bien ça ?
52:13 Oui, c'est vrai.
52:14 Mais d'ailleurs, ça a produit quelques effets, mais on assiste à des détournements.
52:20 Maintenant, une femme qui arrive ici, qui accouche, le lendemain, il trouve quelqu'un,
52:26 peut-être même avant de partir d'Anjouan, il trouve quelqu'un qui accepte de reconnaître
52:32 quelqu'un qui soit en situation régulière, soit qui est français, qui accepte de reconnaître
52:36 son enfant.
52:37 Donc, des reconnaissances frauduleuses à l'échelle industrielle.
52:39 Donc, il faut arriver à régler tout ça.
52:42 La seule solution, la suppression du droit du sol ne suffira pas, mais c'est un des éléments
52:47 de la solution.
52:48 Il faut sans doute avoir une maîtrise de nos frontières.
52:53 Il faut inviter les gens à déposer leur demande de titre de séjour depuis les pays
52:58 étrangers, dire que tous les gens qui viendront irrégulièrement à Mayotte ne se verront
53:01 jamais régularisés.
53:03 Donc, il faut sortir du concombre qu'on a utilisé jusqu'ici pour avoir des mesures
53:08 totalement dérogatoires à la situation, parce que nous avons une situation exceptionnelle,
53:13 une situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles.
53:15 Pour une fois et juste un peu de plus, je rappelle simplement à ceux qui ne le savent
53:20 pas qu'aujourd'hui, dans nos écoles, 80% de nos enfants dans les écoles sont des
53:26 enfants de Comorien, des enfants étrangers.
53:28 Aujourd'hui, la population française à Mayotte représente un tiers, un tiers de
53:32 français, un tiers de réguliers, un tiers d'irréguliers provenant tous du même pays
53:38 et Comorgue, particulièrement d'Anjouan.
53:40 Nous assistons à une véritable invasion migratoire parce qu'il y a aussi du côté
53:45 des autorités comoriennes une volonté de s'approprier par la démographie de la
53:50 France, de contester la souveraineté française.
53:52 Et bien qu'il faut que nous nous mobilisions, parce qu'il est vrai, un de vos journalistes
53:56 a expliqué, ça ne se ferait pas, personne ne l'accepterait en territoire hexagonal.
54:01 Merci beaucoup Mansour Kamardine, député de Mayotte.
54:05 Juste pour conclure ici, un mot sur les enjeux, cette réforme de la Constitution, on en parle
54:13 à chaque fois et elle est… En tout cas, ça amène débat.
54:15 C'est bien qu'il y ait un débat au Parlement sur tous ces sujets, parce que la démonstration
54:19 est quand même assez claire, qu'il y a quand même beaucoup de choses à discuter.
54:21 Alors le gouvernement veut aller vite avec un texte qui arriverait fin mai.
54:26 Et puis on rappelle, il faut un congrès pour changer la Constitution, une majorité des
54:29 trois cinquièmes qui sera très difficile à obtenir parce que la gauche et même une
54:33 partie de la majorité, Sacha Houlié notamment, a dit que ce serait faire le jeu du Rassemblement
54:40 national de l'extrême droite.
54:41 Et on retrouve des arguments qui ont été utilisés devant la loi de l'immigration.
54:46 Voilà, un débat qui aussi vif que…
54:49 Non mais je trouve ça très ironique les gens qui disent que c'est faire le jeu du
54:52 Rassemblement national quand c'est précisément le fait de ne rien faire qui fait que Marine
54:55 Le Pen est, on le disait tout à l'heure, en tête des résultats électoraux à Mayotte.
54:59 Peut-être faudrait-il prendre la question à l'envers.
55:01 C'est précisément quand on ne sait pas gérer, quand on ne sait pas gérer, protéger
55:05 des citoyens français contre un certain nombre d'enjeux sécuritaires, migratoires,
55:09 etc.
55:10 que ça fait le jeu du Rassemblement national.
55:11 Vraiment 15 secondes, Emilio Mellebe répond.
55:13 C'est très court, quand on propose de choix à ne rien faire au point de le programme
55:16 du Rassemblement national, ça me paraît limiter les options.
55:19 Il y a tout un tas de choses à faire, notamment la fin des féjours territorialisés demandés
55:22 qui est le fait que les étrangers présents à Mayotte ne peuvent pas aller ailleurs sur
55:27 les territoires français alors que c'est un sujet de solidarité nationale aussi.
55:30 Puisque vous avez un oeil sur la une de l'humanité demain matin.
55:34 Ce sera les Jeux olympiques, comment la France espère briller avec notamment un entretien
55:38 de Claude Honesta, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball.
55:41 On est à J-100, demain c'est une journée spéciale également d'ailleurs sur France
55:45 Info.
55:46 Que propose Atlantico ? Jean-Sébastien Ferjot.
55:48 On se pose la question avec un certain nombre de spécialistes, y a-t-il un mimétisme dans
55:52 les attaques au couteau ? Parce qu'on a vu que ça se multipliait en France comme ailleurs
55:56 dans le monde.
55:57 Et donc quels sont les mécanismes qui font que ce genre d'acte se multiplie ?
56:00 Merci à tous les trois, merci à David Pinault également.
56:04 Demain les informer c'est à 9h, Jean-Rémi Baudot et Renaud Déli et nous on sera là
56:07 dès 20h.
56:08 Bonne soirée.
56:09 France Info Météo, avec les cafés Malongo, Grand Cru Biologique et Equiterre.

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