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00:00 [Générique]
00:02 20h, 21h, France Info, les informés, Benjamin Sportouche.
00:07 Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans les informés de ce dimanche 14 janvier.
00:13 Alors on l'a appris ce soir, c'est tout frais, par un communiqué de l'Elysée,
00:16 Emmanuel Macron tiendra une conférence de presse, ce sera mardi soir à 20h15.
00:21 Mais alors pour dire quoi ? Eh bien nos informés du soir vont tout nous dire.
00:25 Rachel Garaval-Carcel, bonsoir à vous.
00:27 Bonsoir.
00:28 Vous êtes journaliste politique au quotidien 20 minutes.
00:30 Émilie Zapalski, bonsoir à vous, communiquante, fondatrice de l'agence de communication Émilie Conseil.
00:36 Daïko Douy, bonsoir à vous, journaliste à France Info.
00:38 Et Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef de La Croix.
00:43 Bonsoir.
00:43 Et puis bonsoir à vous également.
00:44 Et pendant ce temps, le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, se déploie tous à Zimuth.
00:49 Cinq déplacements en à peine six jours à Matignon.
00:52 Ce matin encore, il était sur un marché à Caen, à portée donc d'engueulades des Français.
00:57 Et le Premier ministre n'a pas été déçu.
01:00 Mais le terrain fait-il une politique ?
01:02 Et surtout des résultats ?
01:04 On en parlera.
01:05 On parlera aussi de la nomination de Rachel Adati à la Culture,
01:08 qui continue de faire des vagues, et des élections européennes dans les sondages.
01:12 Le Rassemblement national fait largement la course en tête.
01:16 Voilà, vous avez le programme, les informés, c'est parti.
01:18 Alors je le disais, Emmanuel Macron prendra donc la parole mardi.
01:24 Ce sera via une conférence de presse à 20h15.
01:27 Ça a été annoncé ce soir par l'Elysée.
01:30 Je vous cite ce que dit l'Elysée.
01:31 Elle s'inscrit, cette conférence de presse, dans le cadre du rendez-vous avec la nation,
01:35 commencé avec les voeux du 31 décembre et qui s'est poursuivi avec la nomination du Premier ministre,
01:40 Gabriel Attal, et de son gouvernement.
01:41 Alors tout d'abord, Rachel Garavelle-Carcel, sur la forme, c'est une conférence de presse qui va se tenir à 20h15,
01:48 en plein, pendant les journaux télévisés.
01:51 C'est assez inédit.
01:52 Il continue de casser les codes, Emmanuel Macron, pendant cette rentrée politique.
01:56 Déjà le fait de faire une conférence de presse, ce n'est pas nouveau.
02:00 Il en a déjà fait, mais deux seulement dans son précédent mandat.
02:05 Ce n'est pas un exercice que les présidents de la République, au moins les derniers, apprécient.
02:08 François Hollande était à peu près régulier dans l'exercice, pas vraiment les autres, au moins depuis Jacques Chirac.
02:14 Et effectivement, c'était plutôt des conférences de presse, soit le matin, soit en fin d'après-midi.
02:17 Là, c'est une conférence de presse en prime time.
02:19 C'est vrai que c'est assez nouveau.
02:21 À la rigueur, je préfère ça qu'une interview qui est toujours un peu décevante.
02:27 - Et Mélissa Pesquis, sur la forme, ça veut dire qu'il fait le pari,
02:30 que les Français vont le regarder à 20h15, où d'habitude, ils ont l'habitude,
02:34 soit de voir le journal télévisé, soit une série télévisée, soit toute autre chose, de se divertir.
02:39 - Oui, on sait qu'Emmanuel Macron, il est toujours un peu provoque,
02:42 et puis il cherche toujours un petit peu la bonne formule.
02:45 J'ai l'impression que là, c'est même depuis le début de son deuxième quinquennat,
02:49 il cherche un peu, il cherche quelque chose.
02:51 Il nous a étonnés quand même, après les Gilets jaunes, le grand débat national,
02:55 récemment encore, le Conseil national d'eurofondation,
02:57 même si ça n'a pas été forcément des réussites.
03:00 Il cherche un peu des gadgets comme ça pour réanimer son quinquennat,
03:04 essayer de trouver une bonne idée.
03:05 Vous l'avez dit, le grand rendez-vous avec la nation, on ne sait pas très bien ce que c'est.
03:08 Alors on nous dit que ça a démarré déjà depuis les voeux.
03:11 C'est quoi ? C'est les réarmements civiques, militaires.
03:14 Là, on a entendu parler du ministre révolutionnaire, c'est ce qu'il souhaite.
03:18 Donc est-ce que c'est pour essayer de passer la seconde de ce quinquennat qui démarre pas ?
03:21 Finalement, on est un peu à l'arrêt depuis plusieurs mois.
03:25 On sent qu'il y a cette envie de bousculer, de faire…
03:30 Sauf que, juste dans ces gadgets, la précision, c'est que ça marche toujours très bien à court terme.
03:34 C'est-à-dire que ça marche, ça fait un effet un peu "oh oui, quand même",
03:37 mais ça marche pas à long terme.
03:38 - Bah il connaît le gadget ou pas ?
03:40 - Non, on peut pas qualifier de gadget la volonté de s'adresser au maximum de Français possible
03:45 via le choix de cette horaire, cette conférence de presse qui sera retransmise
03:49 par les principales chaînes rdn, France 2, TF1, et bien sûr sur les chaînes info,
03:53 et bien sûr sur France Info et en radio également.
03:56 - C'est le grand rendez-vous, c'est le gimmick du grand rendez-vous.
04:00 - Non mais on peut pas parler de gadget quand on veut s'adresser au plus grand nombre possible
04:04 sous une forme qui n'est absolument pas innovante, que l'on connaît depuis le général De Gaulle.
04:08 Donc c'est tout sauf à mon avis un gadget ou une réflexion de communication.
04:12 C'est juste le besoin de retisser un lien avec les Français.
04:17 On va venir peut-être sur ce qu'il va dire, mais il va pas nous expliquer simplement
04:21 pourquoi il a choisi Gabriel Attal.
04:22 Il veut rattraper en fait ce deuxième quinquennat où il n'arrive pas à trouver,
04:26 et là je suis d'accord avec Emilie, la bonne manière de s'adresser aux Français.
04:29 - Jean-Christophe Pogar, c'est quand même casse-gueule, il faut bien le dire, une conférence de presse.
04:33 C'est pour ça que les résidents de la République n'en tiennent pas très souvent,
04:35 et en particulier Emmanuel Macron ne l'a pas fait régulièrement depuis 2017.
04:39 - C'est face à des journalistes qui, normalement, vont poser des questions,
04:43 qui vont chercher à pousser le président dans ses retranchements.
04:47 C'est la loi du genre, les journalistes sont là pour essayer d'obtenir des précisions,
04:51 de mettre l'interlocuteur, en l'occurrence le président, face à des contradictions possibles.
04:57 Et donc c'est un exercice compliqué.
05:00 Cela dit, Emmanuel Macron maîtrise très très bien l'art oratoire, c'est un débatteur.
05:07 Donc là, ce n'est pas exactement un débat, mais il aura en face de lui, finalement,
05:11 des journalistes qui joueront un petit peu la contestation.
05:13 - Mais il aurait pu choisir l'allocution.
05:15 - Oui, mais là, justement, il renoue finalement avec cette tradition présidentielle dont vous avez parlé,
05:22 qui est un petit peu le président...
05:26 - En majesté.
05:27 - En majesté, un peu omniscient, capable de...
05:30 - Moins de l'allocution quand même.
05:31 - Oui, mais capable de... C'est beaucoup plus vivant, par exemple, qu'une allocution.
05:35 Il y a de l'échange.
05:37 Et voilà. Et donc, effectivement, par rapport à un Premier ministre qui, dorénavant,
05:42 est chargé d'aller sur le terrain, on a un président qui se met un petit peu plus en retrait,
05:46 qui prend un peu de hauteur et qui va essayer de balayer tout le spectre politique.
05:50 - Justement, Rachel Garvalcarcel, pour dire quoi exactement ?
05:54 Parce qu'il nous avait parlé, Emilien, de ce grand rendez-vous avec la nation pour tenir l'unité du pays.
06:00 Il avait dit "Voilà, je vais en vous en dire plus".
06:02 Ça peut être quoi, ce grand rendez-vous avec la nation ?
06:05 Alors moi, je me suis dit, un nouveau grand débat, un référendum, peut-être, sur des sujets importants.
06:11 Ça ne va pas forcément uniser du pays, ça.
06:13 - Alors malgré tout, je pense qu'il faut quand même qu'il explique le choix de Gabriel Attal comme Premier ministre.
06:17 C'est pas exprimé depuis.
06:19 La plupart du temps, les présidents de la République, en échange de Premier ministre,
06:21 ils expriment dès le soir même dans une allocution. Là, ce n'est pas le cas.
06:24 Et puis, effectivement, moi, j'ai l'impression que ça n'est que le début du rendez-vous,
06:28 si on comprend un peu entre les lignes du communiqué de la présidence de la République.
06:32 Souvenez-vous, en décembre, lors de son interview sur France 5,
06:36 il a dit que ça pouvait avoir à trait avec l'éducation.
06:39 Lors de ses vœux, il parle effectivement de réarmement civique,
06:42 dans un vocabulaire un peu particulier, pas très libéral, je trouve.
06:45 - Un peu militaire aussi. - Un peu militaire.
06:48 Mais honnêtement, ce qu'on nous dit, au moins dans la majorité,
06:51 c'est que personne ne sait rien et que dans une partie de la majorité,
06:54 on flippe un peu de savoir ce qui va se passer.
06:56 - Et c'est vrai qu'il a pas mal surpris, notamment avec la nomination de Gabriel Attal, le président de la République.
06:59 On va en parler dans quelques instants, on continue d'en parler.
07:02 Dans ces informés, mais il est 20h10 sur France Info, c'est l'heure du Fil Info avec Stéphane Milhomme.
07:07 La Réunion se confine. En attendant, le cyclone Bélal,
07:11 Météo France déclenche l'alerte rouge de niveau 4 sur 5.
07:14 Les rafales de vent demain pourront dépasser les 200 km/h.
07:18 Gabriel Attal réunit actuellement la cellule de crise au ministère de l'Intérieur.
07:22 Mardi, 20h15, depuis l'Elysée, vous le suivrez sur France Info.
07:25 Emmanuel Macron tiendra une conférence de presse.
07:28 La veille, il aura rencontré les parlementaires de sa majorité,
07:31 mais c'est bien devant la presse et les téléspectateurs qu'il poursuivra sa séquence.
07:35 Rendez-vous avec la nation et après la nomination du gouvernement Attal.
07:40 Alors que le conflit entre le Hamas et Israël entre dans son centième jour,
07:44 l'armée israélienne annonce avoir tué trois terroristes infiltrés depuis le Liban dans la zone frontalière.
07:50 L'aviation israélienne a bombardé des positions du Hezbollah au Liban
07:54 et prévient qu'elle continuera à défendre ses frontières de toute menace.
07:58 Taïwan n'a jamais été un pays et ne le sera jamais le chef de la diplomatie chinoise.
08:02 Le répète au lendemain de la victoire du souverainiste William Ley à la présidentielle de Lille.
08:07 Taïwan appelle Pékin à faire face à la réalité après ce scrutin.
08:11 Et puis un match nul et pas mieux pour les Français dans l'Euro de Handball.
08:15 Pour ce second match de tour préliminaire, les Bleus quittent les Suisses avec 26 partout.
08:19 Rencontre mardi prochain face à l'Allemagne, le pays organisateur.
08:23 [Musique]
08:33 Alors on continue à parler de cette grande conférence de presse qui vient d'être officialisée par l'Élysée.
08:39 Elle aura donc lieu mardi à 20h15.
08:42 Émilie Zapalski, vous nous disiez tout à l'heure, c'est vrai que pour vous, ce grand rendez-vous avec la nation, il a déjà commencé.
08:48 Donc vous le voyez quoi, faire une explication de texte,
08:51 il ne peut pas arriver sans grandes annonces pour une conférence de presse qui s'annonce, j'imagine, un peu longue tout de même.
08:58 Ou en tout cas de nous expliquer ce qu'il entend par ce grand rendez-vous.
09:01 Est-ce que ça va être réellement ?
09:03 Quelle forme ça va prendre et quelle thématique ça va prendre ?
09:06 Moi, je pense qu'il a donné quelques indices pendant ses voeux.
09:08 En effet, au-delà du réarmement civique, militaire et ce côté très militaire, il a parlé du Rassemblement national.
09:14 Mais à mot caché, il a quand même annoncé un petit peu ce match.
09:17 Et on sait qu'il y a les élections européennes qui arrivent en disant si vous voulez une Europe juste, en gros, choisissez-nous.
09:23 Si c'est le chaos au-delà des institutions européennes ou quoi, c'est le RN.
09:27 Et on sent bien que Gabrielle Attal, quelque part aussi, est nommée en vue de ce match,
09:32 puisque on voit en face, en miroir, un espèce de...
09:35 Et d'ailleurs, Marine Le Pen l'a dressée comme Premier Ministrable si elle était élue en 2027.
09:40 On voit bien Jordan Bardet là.
09:42 Donc je pense qu'il y a un petit peu ça.
09:44 Est-ce que la nation s'est aussi essayée de resserrer les troupes vis-à-vis de cette menace,
09:48 cette énième fois où il ferait appel au Front républicain ?
09:51 Et moi, j'ai peur qu'il joue beaucoup avec le feu autour de ça.
09:54 Je pense qu'il y a ça.
09:55 Vous l'avez dit aussi, Rachel, c'est sur l'éducation.
09:57 On sait très bien que c'est un point central, éducation, santé.
10:00 Moi, j'ai peur juste d'une chose et je pense qu'il sent la nécessité de donner des actes,
10:05 de donner des mesures, de donner des résultats.
10:07 Parce qu'on a bien vu un Gabriel Attal quand même, même s'il est très vaillant, très fort en communication.
10:12 Les questions, elles étaient difficiles.
10:14 Ce qu'on a vu ce week-end dans le CHU ou alors au commissariat,
10:18 ou alors c'est compliqué d'être là depuis 7 ans au pouvoir,
10:22 même si Gabriel Attal n'était pas Premier ministre,
10:24 et d'avoir des questions où on vous dit
10:26 "Qu'est-ce que vous faites sur la pénurie des soignants ?
10:28 Qu'est-ce que vous faites sur la pénurie des professeurs ?"
10:31 Et pas de réponse.
10:31 Donc ça veut dire, Jean-Christophe Poquin,
10:33 pardon, David Koduk, qu'il veut garder la main.
10:36 Il veut s'arroger aussi quelques surprises,
10:38 ne pas tout déléguer à son Premier ministre, le président de la République.
10:41 Voilà, parce qu'il a vu aussi l'effet Attal, ça a marché.
10:44 Ça a marché l'effet Attal, mais pour l'instant,
10:46 on ne sait toujours pas quel est sa feuille de roue,
10:47 sa mission. La question d'Emmanuel Macron, voilà, il va dire,
10:50 il a dit à ses ministres qu'il veut de l'action, des résultats de la vitesse.
10:53 Ça, ça présuppose qu'on ne va pas passer par des grandes réformes.
10:56 Mais comment ? Parce que c'est fini les grandes réformes.
10:59 On sait qu'il y a une éducation politique difficile.
11:01 Mais comment quand même donner un cap, une vision ?
11:05 Quelque chose d'ambitieux.
11:07 Tout en étant concret.
11:08 Parce que les Français attendent, et on l'a vu,
11:11 et on va y revenir avec Gabriel Attal, des réponses aux questions d'inflation,
11:16 aux questions de fin de mois, aux questions de vie chère,
11:18 aux questions de déclassement, à toutes ces questions avec des mesures très concrètes,
11:22 qu'il ne va sans doute pas préciser, développer Emmanuel Macron.
11:26 Mais s'il n'est que dans le rôle de l'empathie, ça ne va pas suffire.
11:28 Il est là quand même pour parler de la France de 2030.
11:30 C'est ça le réarmement quand même,
11:32 ou libre bien industriel que civique.
11:33 Et il est attendu sur le concret, là, maintenant, tout de suite.
11:38 Oui, et il va devoir aussi rendre des comptes sur ce qu'il a déjà fait,
11:41 et notamment sur la loi immigration.
11:44 On va écouter Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT.
11:46 Elle ne veut pas attendre le verdict du Conseil Constitutuel,
11:49 vous savez qu'il doit se prononcer dans quelques jours.
11:50 Elle veut le retrait de la loi.
11:52 Elle était aujourd'hui sur RTL.
11:54 Dans cette loi, il y a des problèmes juridiques
11:56 parce qu'elle est en rupture complète avec les principes qui fondent notre République,
12:00 à savoir le droit du sol et l'universalité de la protection sociale.
12:04 Puisque la loi instaure la préférence nationale
12:07 en rupture avec l'héritage du Conseil National de la Résistance.
12:10 Mais il y a aussi des problèmes politiques dans cette loi
12:13 qui, je le crains, ne seront pas tous réglés par le Conseil Constitutionnel.
12:17 Et donc c'est pour ça que nous appelons au retrait de la loi,
12:20 nous appelons le gouvernement à prendre ses responsabilités.
12:24 Donc Christophe Moquin, il va devoir s'expliquer,
12:26 bien évidemment, sur cette loi, le président de la République, non ?
12:28 Il y aura sûrement des questions.
12:29 Il y aura sûrement des questions.
12:30 Donc il sera obligé de revenir sur cet épisode de la loi immigration.
12:34 Cela dit, précisément, il n'a qu'une envie, c'est de tourner la page.
12:38 Donc voilà, il devra avoir un exercice, effectivement,
12:41 pour évacuer un petit peu ce sujet,
12:45 qui reviendra malgré tout avec l'arrêt, la décision du Conseil Constitutionnel le 25 janvier.
12:53 Donc ensuite, moi, ce qui me frappe dans "Adresse à la Nation",
12:57 c'est justement ce terme de "nation".
12:58 C'est quand même un mot qui est très fort, très puissant dans l'histoire politique française.
13:03 C'est un mot qui a surgi au moment de la Révolution.
13:06 La nation en arme pour affronter les armées étrangères, c'est la Marseillaise.
13:12 Donc...
13:12 C'est l'embleme de la Révolution.
13:14 Oui, c'est ça.
13:14 Il a évoqué devant ses dignes.
13:15 Et il a parlé de révolutionnaire.
13:16 Et donc, utiliser ce terme, c'est vraiment essayer de remettre finalement ses valeurs aussi.
13:22 C'est parler valeurs, c'est parler des valeurs de la France.
13:25 C'est essayer de retrouver une cohésion, un discours qui parle à toutes les catégories de français.
13:31 Et c'est là où on rejoint effectivement aussi l'enjeu de l'autorité,
13:35 l'enjeu du réarmement civique, où on rejoint précisément ce qui est en jeu aussi à l'école.
13:42 Et toutes ces interrogations que portait déjà Gabriel Attal quand il était ministre de l'Éducation,
13:47 et qui va sans doute porter maintenant qu'il est Premier ministre,
13:51 et qui sont un petit peu les droits et devoirs, la question de l'uniforme.
13:54 Parce que je sais que c'est la une de la croix de main.
13:57 Emmanuel Macron réarme le macronisme.
13:59 C'est ça.
14:00 Réarmement, c'est-à-dire réarmer.
14:02 Est-ce que vous avez eu quelques indiscrétions sur le savoir concrètement ce qu'il peut annoncer,
14:07 qui va être assez massif pour convaincre les Français ?
14:11 On n'a pas des indiscrétions, mais on revient, on focalise notamment sur l'enjeu de l'éducation,
14:16 en pointant la question de l'uniforme, avec des expérimentations qui vont être en cours,
14:21 en pointant le service national universel, qui devrait aussi être étendu au mois de mars,
14:29 avec plusieurs jours, on parle de 12 jours pour les élèves de seconde.
14:33 Former de la cohésion aussi au niveau de l'école.
14:37 Et après, c'est évident qu'il va décliner le terme de réarmement avec tout un tas d'objectifs,
14:42 que ce soit économique, technologique, parce qu'effectivement, dans la ligne de mire,
14:47 il y a les élections européennes, et là, il y a un grand combat avec le Rassemblement national.
14:50 Et Rachel Garaval-Carcel, il ne peut pas se contenter, président de la République,
14:53 de revenir sur ce qui a déjà été annoncé, ou de développer ce qui est déjà dans les tuyaux.
14:59 – Moi, je crois que c'est un peu ça, quand même, vers quoi on va.
15:02 C'est-à-dire que comme l'a dit… – Vous êtes déçu d'avance.
15:04 – Je ne sais pas être déçu ou pas, mais comme le dit Daïk,
15:08 en fait, ça ne peut pas passer par des grandes réformes,
15:10 puisque c'est aller s'enliser à l'Assemblée nationale,
15:13 pour le gouvernement de combat qu'il cherche, franchement, ça ne sert à rien.
15:18 Les macronistes, depuis la fin de la réforme des retraites,
15:20 ils n'ont qu'un mot à la bouche, c'est "délivrer", un anglicisme,
15:23 pour dire "il faut que les réformes, elles arrivent jusqu'au dernier kilomètre".
15:27 C'est l'une des expressions qui est beaucoup utilisée.
15:29 Donc, il faut du concret, le concret, ça passe potentiellement par des décrets.
15:33 Je veux dire, Gabriel Attal, son petit bilan à l'éducation nationale en 5 mois,
15:38 il n'y a rien qui passe par des votes à l'Assemblée nationale.
15:40 Moi, je pense qu'on va beaucoup vers ça,
15:42 et que ça annonce aussi beaucoup de terrain, comme l'a fait Gabriel Attal,
15:47 pour quasiment une campagne électorale, à mon sens.
15:50 Je pense qu'il a vu ce qui s'était passé avec Gabriel Attal.
15:53 C'est un peu de la poudre aux yeux, parce que c'est des mesures,
15:56 vous en avez parlé, l'uniforme, la baïa, succès phénoménal.
16:01 On a l'expérimentation sur l'uniforme.
16:03 Donc, il a vu que ça marchait, ce chose-là,
16:07 alors que ça ne règle absolument pas les problèmes de fond de l'école.
16:11 Et on l'a vu avec les propos de sa ministre de l'Éducation nationale,
16:14 qui a elle-même parlé des absences de professeurs, des pénuries de professeurs.
16:19 C'est même la ministre elle-même qui reconnaît que ce travail-là, il n'est pas fait.
16:22 Et d'ailleurs, on a vu la tête de Gabriel Attal à côté, qui s'est dit,
16:25 est-ce qu'elle prend le bon argument pour expliquer sa situation personnelle ?
16:29 Donc, j'ai l'impression que oui, il va saisir ce genre de mesures qui font grand bruit,
16:33 qui ne sont absolument pas sur le fond des problèmes,
16:37 mais qui satisfont quand même les Français,
16:38 parce que les Français ont été contents de la baïa, de l'uniforme.
16:42 Et au passage, ils sont contents aussi de l'immigration,
16:44 parce que c'est des actes et qui demandent plus de fermeté de ce côté-là.
16:47 Donc à mon avis, l'immigration, bon, il a fait passer un peu le truc
16:50 avec l'histoire de Depardieu aussi, d'une manière très provocatrice,
16:53 et que moi, je mets en question quand même.
16:55 C'était particulier de faire passer cet épisode-là de cette manière.
16:59 Mais on sait que c'est soutenu. Les Français veulent de la fermeté.
17:02 Donc, il me semble qu'il va encore mettre pas mal de...
17:04 C'est de la poudre aux yeux, je ne sais plus, c'est la poudre de perlimpinpin aux yeux,
17:08 de choses qui marchent, parce qu'il a vu que ça marchait,
17:10 avec un Gabriel Attal qui est très fort sur ces sujets-là.
17:13 On y revient dans quelques interventeurs.
17:14 20 sur France Info, le fil info Stéphane Milhomme.
17:18 À La Réunion, le plus gros du cyclone Bélal est attendu demain dans l'océan Indien,
17:23 mais c'est déjà l'alerte maximale.
17:25 Avec le conseil de rester chez soi, sur France Info, la maire de Saint-Denis de La Réunion
17:30 assure qu'il y a de l'inquiétude dans la population.
17:32 Elle ouvre 8 centres d'accueil et organise des maraudes
17:36 pour mettre à l'abri les personnes les plus fragiles.
17:38 Gabriel Attal, lui, active en ce moment la cellule de crise au ministère de l'Intérieur.
17:42 Concernant ce cyclone, il était ce matin à Caen dans le Calvado.
17:46 C'est pendant une heure et demie sur un marché,
17:48 son cinquième déplacement en six jours depuis son arrivée à Matignon.
17:52 ArcelorMittal prévoit d'investir 1,8 milliard d'euros pour décarboner son site de Dunkerque,
17:58 avec l'aide de l'État sous condition pour au moins plus de la moitié.
18:02 Selon le patron de Bercy, Bruno Le Maire, cette initiative permettra de réduire
18:07 les émissions de CO2 de 6% dans le secteur industriel en France.
18:11 Au Yémen, les rebelles Houthis font état de nouvelles frappes américano-britanniques
18:16 sur la ville portuaire d'Odaïda.
18:18 Les États-Unis démontent ce soir après d'autres frappes menées ces derniers jours
18:22 en réplique aux attaques des Houthis sur des navires commerciaux dans la Mer Rouge.
18:27 La Ligue 1 de football et l'Olympique lyonnais rechutent face au Havre.
18:31 Victoire des Normands 3 à 1.
18:33 À 20h45, le coup d'envoi de Lance-PSG.
18:35 Surprise, Brest prend la troisième place après sa victoire sur Montpellier 2 à 0.
18:40 * Extrait de France Info *
18:51 Alors on vient d'évoquer la conférence de presse que va tenir Emmanuel Macron mardi.
18:55 Et pendant ce temps, son Premier ministre, Gabriel Attal, tout juste nommé il y a à peine 6 jours,
19:00 multiplie les déplacements.
19:02 Il en est à son cinquième, il avait promis d'être sur le terrain jusque la promesse tenue.
19:06 Ce matin, il s'est rendu au marché de Caen.
19:08 Gabriel Attal voulait du contact et bien il a été servi, écouter ses échanges,
19:13 parfois musclés, avec les Français qu'il a rencontrés.
19:16 * Extrait de France Info *
19:16 - Vous avez vu la fraude fiscale, à combien elle est montée ?
19:19 - Ah bah... - Elle est évaluée ?
19:21 - Oui, évaluée. - C'est une évaluation.
19:23 - Qu'est-ce que j'ai fait moi, quand j'étais ministre du budget ?
19:24 - L'école, moi je suis très déçue de ce que le ministre vous a choisi, je suis très déçue.
19:28 Pas parce qu'il a fait des annonces à la con, mais parce que je trouve que vous, vous étiez bien,
19:33 et là je voudrais que vous soyez derrière, n'en souriez pas.
19:36 Parce que j'ai mon petit-fils, qui en passe son bac cette année,
19:39 quand je vois ce qu'est devenu l'éducation nationale, ça me rend folle.
19:42 - Les gens ne s'en sortent plus.
19:43 - On a revalorisé toutes les prestations sociales, vous avez mis en place...
19:46 - Soyez vraiment attentifs à ça, parce que la colère est gronde et les gens sont désespérés.
19:51 - C'est les ministres et les actionnaires, c'est pas les immigrés qui nous coûtent cher !
19:58 - Daïko Douï, c'est risqué quand même ce genre de déplacement, il se met à portée de baffe.
20:02 Mais pour quel bénéfice politique pour vous ?
20:04 - Pour le bénéfice d'avoir un peu de griffure, des gratinures sur son doux visage
20:09 de plus jeune Premier ministre de la Ve République.
20:12 Non mais pour montrer qu'il est capable d'aller encaisser les remarques, les critiques,
20:17 voir un peu plus, bon là il n'y a pas eu d'insultes, il n'y a pas eu de gifle,
20:23 puisqu'Emmanuel Macron dans les mêmes circonstances a reçu une gifle une fois.
20:27 - Bien sûr, il a toujours ce risque-là.
20:29 - Donc là il est obligé de se mettre également au diapason du Président.
20:33 Là aujourd'hui, c'était une visite qui n'avait pas de thématique précise,
20:36 contrairement à toutes celles qu'il avait faites auparavant.
20:38 - Ça devait être le pouvoir d'achat avait été renoncé, finalement ça a été très élargi.
20:42 - Quand vous allez voir les gens sur un marché, vous pouvez vous attendre à toutes les remarques.
20:46 Alors qu'au précédent, il n'a pas eu des déplacements forcément faciles,
20:49 y compris à l'hôpital à Dijon.
20:51 Néanmoins, c'était sur des thématiques préparées avec des déplacements un petit peu préparés.
20:56 Donc là, comme il savait qu'on lui reprochait de faire des déplacements faciles
20:59 et qu'il n'était que dans la communication, là il est toujours dans la communication,
21:03 mais il voulait montrer que ce n'était pas un déplacement préparé,
21:06 qu'il était prêt à dialoguer en tout cas avec les Français.
21:10 Et de toute façon, il l'a fait plutôt bien, sans s'énerver.
21:16 Et du coup, quand on n'est pas énervé, les gens face à vous ne sont pas forcément énervés.
21:19 Il n'y a pas eu de provocation, si vous voyez ce que je veux dire par rapport à quelqu'un d'autre.
21:22 - Pour l'instant. - Voilà, pour l'instant.
21:23 - Par rapport à qui ?
21:24 - Peut-être à Emmanuel Macron, qui peut le croire, il était malheureux.
21:26 - On dit des choses, on dit des choses.
21:28 - Une petite phrase.
21:28 - Oui, Rachel, mais est-ce qu'on...
21:30 Alors on sait qu'il a un modèle, c'est Jean Castex,
21:32 c'est l'ancien Premier ministre, qui avait battu un record en termes de déplacement.
21:36 C'est le Premier ministre qui s'est le plus déplacé sur le terrain pendant son mandat.
21:40 - Je crois qu'ils étaient moins médiatiques, les déplacements de Jean Castex.
21:45 - Après, ça peut s'épuiser, pour l'instant, tout le monde est là.
21:48 - Ça peut complètement s'épuiser, mais effectivement, il faut qu'il y aille, quoi.
21:52 Il faut qu'il impose une image au minimum,
21:55 qu'il tente d'imposer cette image de quelqu'un de terrain,
21:57 alors que c'est vrai que voilà, Gabriel Attal, il a 34 ans,
21:59 il a fait l'école asiatienne, puis Sciences Po.
22:02 Je serais tenté de vous dire qu'il n'a même pas fait l'ENA,
22:03 et donc le stage qui va avec, finalement.
22:06 Le stage sur le terrain qui va avec, entre guillemets.
22:09 Non, pour moi, on est en pure campagne électorale.
22:12 D'ailleurs, les députés socialistes, les parlementaires socialistes du département
22:17 n'ont pas été conviés, ce qui n'est plutôt pas l'usage
22:20 quand c'est le Premier ministre qui se déplace sur le terrain, ou le Président, d'ailleurs.
22:25 Donc pour moi...
22:26 C'est un gouvernement de combat pour les élections européennes.
22:28 Pour moi, ce qui se passe avec ces cinq déplacements en six jours, c'est exactement ça.
22:32 Et bien alors, c'est intéressant parce que,
22:34 je vais vous citer, il y a une dépêche qui vient de tomber, là.
22:36 Il y a une interview dans le Figaro de Gérald Darmanin,
22:39 un entretien qui est publié ce soir, qui apparaît demain dans les pages du Figaro.
22:43 Et donc, justement, le locataire de La Paz-Bovo dit que le gouvernement Attal,
22:47 c'est d'abord un gouvernement électrochoc, je cite, fait pour gagner les élections européennes,
22:52 et laissa entendre donc qu'il n'était pas avoué,
22:55 ce gouvernement a duré au-delà des élections européennes.
22:59 Jean-Christophe Loquin, c'est pas rien comme déclaration ?
23:01 - Écoutez, on avait un petit peu dans l'idée que c'était vraiment un gouvernement de combat
23:05 pour les élections européennes, mais dit comme ça, noir sur blanc, effectivement, ça fait...
23:10 - Peut-être qu'il le dit un peu trop clairement, d'ailleurs.
23:11 - Oui, c'est ça, c'est peut-être un message...
23:13 - Il dit peut-être un petit tac, là.
23:15 - Très très fort.
23:17 Donc ça montre bien, et le fait que ce soit Gérald Darmanin aussi qui le dise,
23:22 que c'est effectivement ce qu'on évoquait déjà,
23:24 c'est-à-dire il y a un match qui est posé avec le Rassemblement national,
23:29 qu'on est allé choisir, que le président a choisi avec le Premier ministre,
23:34 des personnalités qui savent aller au combat avec le Front national,
23:38 on pense évidemment à Rachida Dati,
23:40 qui, dans la nomination, a surpris énormément le monde de la culture, notamment,
23:45 mais qui, voilà, a cette capacité de la contradiction avec le Rassemblement national,
23:51 et évidemment Gérald Darmanin aussi, et Catherine Vautrin à sa manière.
23:55 - Emilie ?
23:56 - Il me semble que c'est très risqué, ce pari-là, toujours...
24:00 Alors, évidemment, il y a les élections européennes,
24:02 parce qu'il y a une... Moi, je l'ai ressenti dans ces déplacements,
24:04 il y a un décalage entre toute la communication qui est faite, qui est très réussie...
24:08 Gabriel Attal, c'est une bête de communication, on l'a vu,
24:10 ministre, Premier ministre, franchement, les premiers pas réussis...
24:13 - Et puis il avait annoncé des choses, on vous dit de la com',
24:14 mais vous nous dites même sur la baille, il y a des climeaux...
24:17 - Il a l'intelligence, à mon avis, plus que Macron,
24:20 de sentir ce que la société veut, et de donner ses mesures,
24:24 et de les afficher, de les assumer, et de faire parler.
24:27 Donc ça, il sait très bien faire parler de lui et faire ses mesures,
24:30 mais ça risque de faire un décrochage avec ce qu'on a vu,
24:33 c'est-à-dire les gens qui disent "mais attendez,
24:35 nous, dans la réalité, c'est beau ce monde de communication
24:38 pour lutter, pour faire campagne,
24:40 mais nous, on a des vrais problèmes, et vous n'y répondez pas".
24:43 - Oui, mais en même temps, les Français, voilà, ils disent "on veut des résultats",
24:45 mais ils aiment aussi quand les ministres viennent les voir,
24:48 qu'ils peuvent leur parler, non ?
24:50 Alors est-ce qu'on n'est pas dans l'injonction contradictoire à chaque fois ?
24:52 "Venez nous voir, mais pas trop souvent".
24:54 - C'est la question, il ne faut pas qu'il multiplie ça,
24:55 il faut bien expliquer aux téléspectateurs,
24:57 il profite aussi, Gabriel Attal, aux auditeurs aussi, évidemment,
25:01 il profite du fait qu'il n'y a pas encore de travail à l'Assemblée nationale,
25:05 parce que lui, il va retrouver quand même les membres de l'Assemblée nationale,
25:07 à partir de mardi, Gabriel Attal,
25:09 pour un discours de politique générale la semaine d'après, vraisemblablement,
25:13 donc là, il va déjà moins se déplacer,
25:15 et il va pouvoir affronter le combat politique,
25:17 donc voilà, il a quand même un petit trou dans son calendrier,
25:21 il ne sait pas encore ce qu'il doit faire,
25:22 puisqu'il attend qu'Emmanuel Macron donne le cap,
25:24 et donc il se promène en attendant de travailler.
25:26 J'exagère un petit peu, mais voilà.
25:27 - Bon, Rachel Promi, je vous donne la parole,
25:29 juste après la pause pour les infos,
25:31 mais pour l'instant, il est 20h28 sur France Info.
25:46 - Bonsoir à tous.
25:47 Dans l'actualité ce soir, près de 900 000 personnes confinées.
25:51 L'île de la Réunion est en alerte rouge
25:53 et se prépare à l'arrivée imminente d'un cyclone
25:55 qui pourrait être dévastateur.
25:57 Une nuit d'angoisse pour les habitants.
25:59 Le Premier ministre Gabriel Attal a convoqué, en fin d'après-midi,
26:03 une cellule de crise à Paris, Florence Thiel.
26:06 - Quelques heures avant le passage du cyclone,
26:09 la pluie a commencé à s'abattre sur la Réunion.
26:12 Pas de quoi empêcher les clients de ce marché de Saint-Denis
26:15 de faire des provisions.
26:17 Inquiets pour beaucoup de devoir passer peut-être plusieurs jours
26:20 enfermés chez eux.
26:22 - Il faut bien faire des réserves et anticiper la hausse après
26:26 pour ces messieurs.
26:27 Il faut bien qu'ils travaillent aussi.
26:29 Partout sur l'île, les habitants et les autorités se préparent.
26:32 Sur le littoral, dans la commune de Saint-Paul,
26:35 le gymnase se transforme à la hâte en centre d'hébergement.
26:38 Le maire de la commune envisage tous les scénarios.
26:42 - Il y a des tractopelles qui ont été déjà prédisposées
26:45 pour qu'à quelque moment que ce soit,
26:47 hormis l'alerte violette, bien sûr,
26:48 où là, on ne pourra pas sortir, mais anticiper au maximum.
26:51 - À partir de 20h ce soir, heure locale,
26:54 la Réunion va passer en alerte rouge.
26:56 Des vents jusqu'à 250 km/h sont attendus sur les hauteurs de l'île.
27:01 À l'aéroport de Saint-Denis, par précaution,
27:04 de nombreux vols ont été annulés dès ce matin.
27:06 - Là, on est en train d'attendre de voir si on va pouvoir s'enregistrer.
27:11 Et on espère effectivement pouvoir rentrer là.
27:14 - Demain, l'aéroport restera fermé toute la journée.
27:17 Le cyclone devrait passer au plus près de la Réunion,
27:20 dans la nuit de dimanche à lundi.
27:22 - C'est aujourd'hui une date symbolique.
27:25 100 jours, 100 jours que la guerre entre Israël et le Hamas a débuté.
27:28 Alors que l'État hébreu poursuit ses bombardements meurtriers
27:31 dans la bande de Gaza,
27:32 des centaines de milliers d'Israéliens se sont rassemblés aujourd'hui
27:35 pour soutenir les otages.
27:36 Rassemblement également dans plusieurs villes de France.
27:39 Notre envoyé spécial à Tel Aviv, Agnès Varamian.
27:42 - Écoutez, il n'y a quasiment pas de preuve de vie des otages.
27:46 La semaine dernière, une vidéo de trois de ces Israéliens,
27:50 très âgés et très marqués par leur détention,
27:53 est arrivée ici en Israël.
27:55 Mais on ne sait pas de quand datait cette vidéo.
27:58 Alors sur les négociations,
28:00 les proches des otages ont fait le voyage du Qatar
28:04 pour rencontrer le négociateur.
28:06 Il leur a dit que les discussions étaient devenues très compliquées,
28:09 très difficiles avec le Hamas,
28:11 depuis notamment l'attentat ciblé, mené par Israël au Liban,
28:16 contre l'un de leurs responsables.
28:19 Alors les familles d'otages demandent à leur gouvernement,
28:22 ici en Israël, de stopper les combats,
28:24 de donner la priorité aux négociations et aux otages.
28:27 Mais Benyamin Netanyahou refuse pour l'instant.
28:31 Seul à avancer, le Qatar va très vite maintenant pouvoir délivrer
28:36 des médicaments à ses otages sur des ordonnances
28:40 de médecins israéliens.
28:42 Eh bien, il aura fallu 100 jours pour parvenir à cet accord.
28:47 Ce nouveau drame de l'immigration clandestine,
28:50 cinq migrants sont morts la nuit dernière
28:53 près d'une plage de Vimereux, dans le Pas-de-Calais.
28:55 Ils tentaient de rejoindre l'Angleterre sur une embarcation,
28:59 dans une eau glaciale pour traverser la Manche.
29:03 Il y a une cinquantaine de rescapés.
29:05 C'est le premier drame meurtrier de 2024
29:08 au large des côtes françaises.
29:10 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
29:13 Vous restez avec nous à suivre les informés sur France Info.
29:16 Je vous souhaite une excellente soirée.
29:17 Chaque soir du vendredi au dimanche à 23h,
29:33 retrouvez Soria Khaldoun pour le dernier rendez-vous
29:35 Info de la journée.
29:36 Elle a eu ce soir la proposition choc.
29:38 Un panorama complet, une synthèse précise et éclairée
29:41 de l'actualité qui a marqué la semaine et le week-end.
29:43 C'est un sujet qui crispe, mais qui intéresse au plus près
29:46 les Français.
29:46 Pour déjà anticiper les temps forts de la semaine à venir.
29:49 Les débats sont sans fin.
29:51 Le 23h week-end présenté par Soria Khaldoun,
29:54 du vendredi au dimanche sur France Info, Canal 27.
29:57 Alors on évoquait juste avant les informations,
30:10 Gabriel Attal et ses nombreux déplacements sur le terrain.
30:13 Vous nous disiez ce que vous en pensiez autour de cette table.
30:16 Alors pour l'opposition, c'est beaucoup de bruit pour rien.
30:19 J'allais dire de l'action, de l'action, de l'action,
30:21 dit le Premier ministre.
30:21 Mais pour Raphaël Glucksmann, c'est d'abord de la com'
30:24 écouté le député européen Place Publique qui était ce matin,
30:26 ce midi, sur France Info TV et France Inter.
30:30 La stratégie de Macron, c'est le coup de com' permanent.
30:33 C'est en fait l'idée qu'on va être en perpétuelle situation
30:38 de commentaires de ces coups de communication.
30:40 Et que c'est ça qui va sauver le gouvernement
30:43 et qui va sauver la France, même d'une bascule à l'extrême droite.
30:47 Mais on ne se battra pas contre l'extrême droite à coup de com'.
30:50 On ne fera pas barrage à l'extrême droite avec une stratégie
30:53 du bougisme permanent, avec une adaptation, si vous voulez,
30:57 des éléments de langage qui sont façonnés par des communicants.
30:59 Et on dit il faut que tu bouges tout le temps
31:01 et il faut que tu fasses des annonces tout le temps.
31:03 Et comme ça, le monde entier tournera autour de ta personne
31:06 et des annonces que tu produis. Non.
31:08 Le coup de com' permanent, alors bien sûr, ça fait écho
31:11 au coup d'État permanent. On se souvient des cèdres
31:13 de François Mitterrand pour dénoncer en son temps
31:16 la pratique du pouvoir par le général de Gaulle,
31:18 Rachel Garraval-Carcel, en même temps.
31:20 Bon, j'allais dire, tout le monde fait de la com' en politique.
31:23 Bien sûr. - Luxman le premier, quoi.
31:25 Enfin voilà, c'est pas un procès qu'ils se font
31:28 réciproquement, systématiquement.
31:30 Évidemment. Et puis là, de toute façon,
31:32 on a bien compris que le président de la République
31:34 n'avait aucune intention de changer de politique.
31:37 Enfin, à aucun moment même, on ne l'a imaginé, en fait.
31:40 Et s'il avait décidé de faire une inflexion politique
31:44 ou de miser sur le Parlement, il aurait nommé
31:47 Sébastien Lecordu. À partir du moment où il nomme
31:49 Gabriel Attal, qui est l'une des deux personnalités
31:52 préférées politiques des Français, qu'il met Rachid Attali,
31:54 qui est la quatrième personnalité politique des Français,
31:57 c'est un gouvernement de communication.
32:00 Et je pense que c'est assumé. Le gouvernement Attal,
32:02 c'est non seulement un gouvernement de campagne,
32:04 mais c'est un gouvernement du macronisme décomplexé,
32:06 en fait, d'une certaine manière. - Jean-Christophe Locas.
32:09 - Moi, ce qui me frappe aussi, c'est que pendant que
32:10 Gabriel Attal fait tous ses déplacements,
32:14 les poids lourds du gouvernement continuent aussi à s'exprimer.
32:17 On vient de le dire avec Gérald Darmanin.
32:19 Et vous avez Bruno Le Maire qui, sur son immense ministère,
32:24 où il est en plus en train de récupérer l'énergie
32:26 et la transition écologique, qui fait des annonces
32:29 majeures aussi d'investissement dans le nord de la France.
32:32 - Vous allez vous dire, ça les rend moins audibles aussi.
32:34 - Bien sûr, il y a moins de caméras derrière.
32:36 Mais en même temps, ils occupent vraiment tout l'espace.
32:39 Et ce sont autant de dossiers sur lesquels, finalement,
32:41 ce n'est pas le Premier ministre qui s'exprime,
32:45 mais ce sont ces ministres très puissants,
32:47 ces barons, finalement, de la macronie,
32:49 qui n'entendent rien lâcher au Premier ministre.
32:52 - C'était une semaine à un rythme effréné, Emilie.
32:54 Et ce soir, là, en ce moment même, il y a quelques minutes,
32:56 eh bien, Gabriel Attal était au ministère de l'Intérieur
32:59 dans le cadre d'une cellule de crise,
33:01 puisque pour faire un point sur la situation à La Réunion,
33:03 qui pourrait être frappée dès ce soir
33:05 par un cyclone potentiellement dévastateur,
33:08 c'est un nouveau baptême du fou, il les a accumulés cette semaine.
33:10 Il y a aussi eu le couac avec sa ministre de l'Éducation nationale.
33:13 Il doit affronter quand même en quelques jours l'enfer de Matignon.
33:16 - Ce n'est plus dû en même temps, là, c'est dû à tout va,
33:18 on est partout, on est en même temps partout, tout, tout.
33:21 Et c'est vrai que même avant le remaniement,
33:22 il y avait les bruits qui couraient,
33:23 on était dans une espèce de pression un peu extraordinaire.
33:27 C'est un moment particulier, il prend ses marques.
33:29 Il a besoin de marquer son territoire.
33:31 Il a besoin de dire "je serai proche".
33:32 Il est assez doué pour dire, pour être plus en proximité,
33:35 il me semble, avec les Français, que ne l'est Emmanuel Macron.
33:37 Il y a une espèce de sincérité.
33:39 - Ou qu'Élisabeth Borne, on n'en parle déjà plus.
33:40 - Oui, beaucoup plus de sincérité.
33:41 - Il était dans sa circonscription tout de même.
33:43 - Il est proche, il y a quelque chose de plus facile pour lui.
33:46 Mais moi, je reviendrai sur ce que vous disiez, Rachel.
33:48 C'est vrai que c'est un "en même temps" qui prend plus d'épaisseur,
33:51 ne prend pas plus de corps.
33:51 On ne sait toujours pas ce que c'est et on est incapable de dire
33:54 quelles seront les lignes, là,
33:55 qui vont être déterminées par Emmanuel Macron.
33:57 Ce n'est pas beaucoup plus clair.
33:58 - Et justement, pas le "en même temps".
33:59 - C'est toujours contextuel.
34:00 - On est à droite et on vous l'avait bien dit.
34:01 - C'est toujours contextuel.
34:03 C'est-à-dire, on fait en fonction de ce qui se passe
34:05 et de ce qui plaît aux Français.
34:08 Mais là où, oui, moi, je pense qu'il y a eu du changement,
34:10 c'est que quand même, ça dénote une espèce d'officialisation
34:14 que ce "en même temps" est beaucoup plus à droite.
34:16 Et on l'a vu au fur et à mesure.
34:18 Si on enlève les Gilets jaunes et la période d'Ukraine
34:21 où il y a eu un "quoi qu'il en coûte"
34:22 et un État-providence qui a été développé,
34:24 on sait que ça va de plus en plus à droite.
34:26 Mais là, quelque part, il y a une espèce de révélation
34:29 au grand jour avec notamment des personnalités
34:31 comme Rachida Dati et Catherine Vautrin,
34:34 que ce gouvernement, que ce "en même temps"
34:36 est beaucoup plus à droite.
34:37 Et c'est le pari que fait Emmanuel Macron,
34:39 puisqu'on dit que l'électorat est de plus en plus à droite en France.
34:42 Donc, il y a un truc très contextuel, très marketing finalement.
34:45 Mais ça ne fait pas le tout.
34:48 Ça ne donne pas plus d'indications.
34:50 Par contre, ça crée un phénomène.
34:51 Et c'est marrant qu'on réentende Raphaël Glucksmann.
34:53 Alors évidemment, il y a la campagne des élections européennes qui arrive.
34:56 Mais ça peut faire bouger, peut-être,
34:58 ce clivage gauche-droite et un réveil,
35:01 parce que là, ça laisse une place un peu plus importante à gauche.
35:04 Mais vous parliez, parce que l'autre surprise de ce remaniement,
35:06 ça reste la nomination de Rachida Dati à la culture,
35:09 qui a été fraîchement accueillie dans le monde de la culture notamment.
35:13 La nouvelle ministre n'a pas attendu pour répliquer.
35:14 Dans une interview au Parisien ce matin,
35:16 elle se dit victime, je la cite, de "mépris de classe".
35:20 Daïko, en même temps, est-ce qu'il n'y a pas du vrai ?
35:22 Est-ce qu'il n'y a pas...
35:23 Pour vous, c'est juste une victimisation pour faire tard les critiques
35:25 ou est-ce qu'il n'y a pas un peu de vrai ?
35:26 Il y a un peu de vrai, puisque dans mon entourage, j'ai entendu ça.
35:28 Elle n'a jamais lu un roman de sa vie.
35:30 C'est ce qu'elle dit.
35:31 Voilà, on me fait un procès de n'avoir jamais lu.
35:33 C'est pas forcément quelqu'un qu'elle connaît.
35:34 Avec cette interview, on comprend, peut-être,
35:36 pourquoi Rachida Dati est au gouvernement.
35:38 Ce n'est pas tellement parce qu'elle vient de la droite.
35:40 J'exagère, mais ce n'est pas le plus important.
35:42 C'est pour ce qu'elle est, une fille, une femme,
35:44 issue de l'immigration des classes populaires.
35:47 Et c'est ce qu'elle dit quand elle dit qu'il y a un mépris de classe.
35:49 Alors, je ne suis pas sûr que le mépris de classe concerne ses origines populaires
35:53 plutôt que son image bling-bling et sarcosiste.
35:56 Voilà, donc c'est une autre forme de mépris.
35:58 Mais on a compris qu'elle était donc choisie.
36:00 Alors, elle aurait pu être à l'intérieur.
36:01 C'est un peu l'information qu'on a eue aujourd'hui dans certains rumeurs.
36:05 Mais finalement, ça a été la culture.
36:06 Avec ce paradoxe, elle va donc défendre une culture qui est anti-parisianiste,
36:11 alors qu'en même temps, elle veut toujours être candidate à la mairie de Paris.
36:15 C'est un peu ça le paradoxe de Rachida Dati, ministre de la Culture.
36:17 Christophe Locun sur Rachida Dati.
36:20 En même temps, elle fait un procès d'intention.
36:22 Il faut se rappeler quand même qu'on a eu Jacques Toubon,
36:24 on s'en souvient, il y a quelques années,
36:25 tout ne l'inquiétait pas, spécialiste en 1993.
36:27 Merci Rachida.
36:28 - Fleur Perrin aussi.
36:28 - Fleur Perrin, Franck Riesner.
36:30 - Roselyne Bachelot, qui était aussi une grande figure médiatique.
36:33 - Et dont on connaissait la paix de temps, c'est vrai, pour la culture.
36:36 Mais là, c'est vrai qu'elle a dit, bon, elle s'inscrit aussi dans une lignée
36:39 qui n'est pas une ligne concentreuse.
36:41 - On sent qu'elle a un discours, effectivement, de légitimité.
36:44 Elle tire sa légitimité de son extraction populaire.
36:47 Et quand elle parle des MJC et des Bibiobus,
36:50 je pense que ça parle à beaucoup de gens, effectivement, dans les quartiers.
36:54 Et le Grand Paris, j'aimerais que, du coup,
36:57 peut-être elle puisse pousser des politiques dans ce domaine.
37:00 Je pense que quand on évoque, quand on se rappelle
37:04 la période des émeutes, etc., dans les banlieues,
37:06 je pense que davantage de culture dans les banlieues,
37:09 partout ce réseau qui passe beaucoup par le tissu associatif aussi,
37:13 je pense sûrement que ça ferait du bien.
37:14 - Il est 20h40 sur France Info. C'est l'heure du Fin Info de Stéphane Milhomme.
37:17 La prochaine étape du rendez-vous avec la nation d'Emmanuel Macron,
37:22 ce sera mardi soir, 20h15, depuis l'Elysée.
37:25 Le président de la République tiendra une conférence de presse.
37:28 Vous la suivrez sur France Info.
37:30 Demain, il rencontrera des parlementaires,
37:32 de sa majorité, moins d'une semaine après la nomination
37:35 du gouvernement de Gabriel Attal.
37:37 Le Premier ministre actif ce soir à la cellule de crise.
37:40 Au ministère de l'Intérieur, les autorités, comme les Réunionnais,
37:43 redoutent l'arrivée imminente du cyclone Belal dans l'océan Indien.
37:46 Alerte rouge, les habitants sont confinés pour au moins 36h.
37:50 Décision du préfet de la Réunion.
37:52 Des manifestations se déroulent dans le monde entier,
37:54 au centième jour du conflit entre Israël et le Hamas.
37:57 Des milliers de personnes défilent, par exemple à Washington et à Londres,
38:00 pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza.
38:03 Dans l'actualité, également le troisième match du jour de la Coupe d'Afrique des Nations.
38:08 Les footballeurs du Ghana affrontent le Cap Vert dès 21h.
38:11 Un an avant cela, le Nigeria et la Guinée équatoriale se sont quittés sur un noul,
38:14 un partout et deux partout, entre l'Egypte et le Mozambique.
38:18 On continue de parler bien de celle qui a fait beaucoup parler d'elle, Rachida Dati.
38:34 Pour cette nomination Ministère de la Culture, Rachel Garay-Valcarcel.
38:37 Parce que vous êtes bien informée, vous allez nous dire,
38:39 y a-t-il eu, oui ou non, un deal avec le président de la République pour la mairie de Paris,
38:43 puisqu'on sait qu'elle vise la suite, la succession d'Anne Hidalgo, Rachel Dati.
38:48 Alors, je ne sais pas s'il y a un deal, mais je trouve effectivement que
38:51 c'est presque ce qu'il y a de plus intéressant dans cette nomination,
38:53 c'est effectivement ce qui se passe en vue...
38:55 Les municipales, ça n'est que dans deux ans, finalement, ça n'est plus si loin.
38:59 Et si la droite et les macronistes veulent renverser la gauche à la mairie de Paris,
39:05 ils ont besoin de deux choses.
39:06 Premièrement, une union.
39:08 S'ils y vont séparément, ça ne peut pas fonctionner.
39:11 Deuxièmement, un changement de mode de scrutin.
39:13 Aujourd'hui, vous savez, ça ne se passe pas à arrondissement.
39:15 C'est presque comme aux États-Unis, vu le mode de scrutin.
39:17 Si vous gagnez un arrondissement, même avec 35%,
39:20 vous avez de bonnes chances de prendre les trois quarts des sièges de l'arrondissement.
39:23 Donc, il faut un nouveau mode de scrutin.
39:25 C'était dans les tuyaux il y a quelques mois.
39:27 Ça l'est visiblement un peu moins aujourd'hui.
39:29 Peut-être que la nomination de Rachida Dati va remettre le truc sur les rails,
39:32 mais il faut un nouveau mode de scrutin.
39:34 Si vous avez ces deux choses, alors vous avez en 2026 une élection
39:38 ouverte où ils ont une chance de l'emporter contre la gauche,
39:41 Anne Hidalgo ou quelqu'un d'autre, son premier adjoint Emmanuel Grégoire,
39:45 ou peut-être un écologiste, pourquoi pas Yannick Jadot.
39:48 - Vous pensez quand même qu'Emmanuel Macron a ça en tête ?
39:51 - Cette nomination... - Moi, j'ai l'impression aussi qu'il y a une forme d'héritage qu'il est en train de construire.
39:55 - Cette nomination ouvre la porte à cette union.
39:58 On n'y est pas encore.
39:59 On voit bien par exemple que les proches d'Édouard Philippe avec Pierre-Yves Bournazel,
40:03 ils ne sont pas tout à fait d'accord.
40:04 Sans doute que toute la droite ne suivra pas.
40:06 Mais si vous n'ouvrez pas la porte à cette union, tout espoir de victoire est vain à Paris.
40:11 - Toute la droite ne suivra pas, mais les maires LR d'arrondissement sont plutôt d'accord avec ce deal
40:19 qui n'est peut-être pas formalisé, mais qui est dans toutes les arrières-pantoules de chacun.
40:23 A priori, les LR de Paris ne sont pas sur la ligne d'Ariciotti d'exclure Rachida Dati.
40:29 Ils la gardent dans le groupe.
40:30 Elle est toujours maire du 7e arrondissement.
40:32 Elle ne va pas démissionner.
40:33 - On aurait dû qu'elle y restait parce que c'était une mairie d'arrondissement et non pas une mairie de plein exercice.
40:38 - Et elle reste toujours présidente du groupe dans lequel siègent les élus LR.
40:42 - Cette nomination, elle n'en finit pas de faire des vagues, y compris dans la majorité,
40:46 où on trouve que ce gouvernement, vous le disiez, fait la part trop belle au Sarkozy.
40:50 On compte à ce stade qu'un seul ministre modem à l'agriculture.
40:54 Écoutez la réaction assez agacée de Jean-Louis Bourlange,
40:57 le président modem de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée.
41:00 Il était l'invité de France Info ce matin.
41:02 Il n'est pas normal qu'on ait 6 ou 7 ministres d'inspiration sarkozistes et un seul ministre modem.
41:10 Si on m'avait demandé mon avis, je n'aurais pas,
41:14 j'aurais plutôt été partisan de ce qu'on appelait, Naguère, le soutien sans participation.
41:18 Je redis simplement bonne chance votre ministère.
41:21 Nous allons le soutenir. Nous allons l'aider.
41:24 Nous allons vous juger sur ce que vous faites.
41:27 Mais il ne faut pas se moquer du monde.
41:29 - Oui, écoutez, Jean-Christophe Ploquin, quand on entend ça,
41:31 on se dit qu'Emmanuel Macron, il a plutôt réussi son coup.
41:33 Il a bousculé tout le monde.
41:34 Et finalement, il revient un peu aux origines du macronisme.
41:38 Son livre, tout de même, portait le nom de Révolution.
41:41 Alors là, finalement, il met un peu la pagaille partout.
41:43 - Oui, l'origine du macronisme, quand même, c'était aussi le en même temps.
41:46 - Et puis c'était l'union avec Bayrou, quand même.
41:48 - Oui, c'est ça. Il y avait quand même le pied gauche et le pied droit.
41:52 Là, le pied gauche était un peu infirme. On va voir.
41:54 - Pour vous, c'est du néo-sarkozisme, point barre.
41:57 C'est ça, aujourd'hui, ce que c'est devenu la Provence ?
41:59 - En tout cas, il y a vraiment une association très, très forte.
42:03 Je pense qu'il faut attendre de voir les secrétaires d'État.
42:06 Enfin, il va y avoir des ajustements.
42:09 Je pense que Marc Rénault, pour revenir au modèle,
42:11 lui, il n'avait sûrement pas du tout envie de démissionner.
42:14 Donc voilà, il y a quand même des vocations ministérielles qui sont solidement...
42:20 - Parce qu'il faut rappeler que le gouvernement va être complété dans la semaine
42:23 par des secrétaires d'État et des ministres délégués.
42:26 - Moi, je pense qu'il y a beaucoup de provocations.
42:28 C'est vrai qu'il aime un peu casser les codes.
42:30 Il aime embêter, pour le dire poliment, les Républicains.
42:36 Et Rachida Dati, elle est là pour ça.
42:37 C'est une personnalité qui fait parler d'elle.
42:39 Donc ça va occuper le terrain.
42:40 Et on l'a vu en à peine une heure où on savait que c'était elle.
42:45 On en parle. Donc ça cache aussi.
42:46 Ça va cacher la forêt de choses qui ne seront pas faites.
42:49 Il y a une espèce de provocation.
42:51 Et ça, c'est vraiment du Macron.
42:53 Par contre, il y a quelque chose qui renie de plus en plus au fil du temps.
42:56 C'est qu'elle est mise en examen.
42:57 Donc au début, on avait quand même un Macron qui disait
42:59 "C'est fini avec moi, toutes ces histoires-là".
43:01 Après, bon, finalement...
43:02 - Il vous dit "présente son innocence".
43:04 - Voilà. Oui, mais ce n'était pas le Macron de 2017.
43:07 Ce n'était pas ce qu'il avait mis sur la promesse de vente du Macron de 2017, candidat.
43:11 Et là, maintenant, même quelqu'un mis en examen, on va le chercher.
43:15 Et ce n'est pas très grave parce que ce sont des personnalités qui sont très vendeuses.
43:18 C'est vraiment une opération.
43:20 Ce sont des opérations marketing.
43:21 Et je pense de deal politique, évidemment, pour la mairie de Paris en dessous.
43:25 - Il y a eu deal pour vous, Daïk, vous qui connaissez bien la...
43:28 - À la mairie, alors Rachida Dati, telle qu'elle a présenté la chose en visioconférence
43:32 devant les maires LR à parler de deal, du côté de l'Elysée, on dit
43:35 "Mais vous ne pensez pas à Emmanuel Macron, pensez à la France de 2030,
43:38 il ne pense pas à Paris de 2006".
43:40 Je pense qu'il n'y a pas besoin d'avoir un deal formel, c'est dans l'idée.
43:43 Juste par rapport au désarroi de la majorité, puisqu'on a entendu M. Bourlange,
43:47 demain très important, Emmanuel Macron reçoit les parlementaires,
43:51 ce qu'il fait excessivement rarement.
43:53 Il l'a fait avant même de s'adresser aux Français
43:55 pour qu'ils se sentent respectés, parce que beaucoup nous disent
43:59 "On ne le voit plus, on ne l'entend plus, il n'en a rien à faire de nous, de notre sort".
44:04 Toutes les personnes qui ont été battues en 2022, de la première fournée de 2017,
44:11 ils disent "Il ne nous a pas forcément gardé un contact très fort avec nous".
44:16 Donc il les traite, comme on dit, pour justement ressouder sa majorité.
44:20 - Il n'a pas pris un risque sur cette majorité, parce que justement, en venant embêter,
44:25 pour ne pas dire autre chose, les Républicains, il leur avait promis qu'il n'y aurait plus de débauchage.
44:30 Est-ce qu'il n'a pas affaibli la possibilité de se les allier sur certains textes et certaines réformes, Rachel ?
44:36 - C'est sûr, effectivement. On pouvait éventuellement, très éventuellement,
44:41 imaginer un vote de confiance à la nomination de Gabriel Attal.
44:45 - Il faut dire, normalement il doit faire un discours de politique général,
44:48 qu'il fera, le Premier ministre, pas cette semaine a priori, mais la semaine suivante.
44:52 Et il est d'usage, mais ce n'est pas une obligation, que de demander la confiance à l'Assemblée nationale.
44:57 - Alors, Elisabeth Borne ne l'avait pas fait.
44:59 Là, on pouvait se dire que dans le storytelling atalien, si je puis dire,
45:03 ça aurait été courageux, ça aurait eu du panache de demander la confiance.
45:07 Là, franchement, je ne vois pas bien comment, parce qu'honnêtement,
45:10 quand on regarde le gouvernement, on se demande pourquoi LR dirait non.
45:13 Mais sauf qu'en fait, il y a de la provocation vis-à-vis de LR.
45:15 Donc je ne vois pas comment il peut demander et obtenir la confiance.
45:17 - Juste un tour de table. Vous pensez, Emilie, qu'il va demander la confiance ou pas ?
45:20 Vous êtes tous d'accord pour dire qu'il ne va pas la demander.
45:22 - C'est très risqué, mais ça le hisserait encore plus haut, puisque Elisabeth Borne n'allait pas le dire.
45:28 - Si vous avez la quid, il n'a pas la confiance.
45:29 - J'ai juste une remarque. Il va falloir qu'il parle aussi à LR et LG,
45:32 même s'ils se sont remis dans le droit chemin,
45:34 et que probablement des sujets sociétaux dont on entend parler,
45:36 parce qu'on en entend parler depuis longtemps sur la fin de vie, des choses comme ça,
45:39 pourraient ressortir pour un peu parler et resserrer les troubles de ce côté-là.
45:42 - Naïk, mais par contre, sur la confiance, quel est votre pronostic ?
45:46 Vous n'êtes pas si sûr que ça, il peut y aller, il peut risquer.
45:48 - Je pense qu'au dernier moment, il ne va pas y aller,
45:50 mais jusqu'au dernier moment, il va essayer, parce que ce serait un coup politique.
45:54 - Oui, ce serait une ardeur.
45:55 - Il peut compter sur la situation.
45:57 - Il faut franchir aussi peut-être Emmanuel Macron en disant "voilà, moi j'ai obtenu l'onction de l'Assemblée nationale".
46:01 - Alors moi, je pense que ce serait vraiment mettre la tête dans la gueule du lion.
46:06 Donc je pense que quand on tient à sa tête, on ne la met pas dans la gueule du lion.
46:10 Je pense que le président Macron, il est davantage dans une logique de débauchage de LR que de contrat avec LR.
46:17 On n'est pas du tout dans cette culture qu'on voit dans des pays voisins,
46:20 où il y a des contrats de coalition entre des partis qui sont parfois vraiment adversaires,
46:26 mais qui s'entendent sur pendant deux ans, trois ans, gouverner ensemble.
46:30 On n'est pas du tout dans cette logique-là.
46:32 - Pour être honnête, Christophe, LR n'est absolument pas dans cette logique-là également.
46:35 - Non, mais bien sûr, bien sûr.
46:36 Et donc, ce serait très risqué pour Gabriel Attal d'aller au vote de confiance.
46:41 - D'un mot sur la confiance, si LR votait la confiance, ce serait un énorme cadeau fait à Gabriel Attal.
46:46 - Un minimum, ils l'affirmeront.
46:48 - Voilà. - Même s'abstenir.
46:50 Mais vous ne m'avez pas répondu, mais on va y revenir juste après le Fil info.
46:54 Sur l'héritage d'Emmanuel Macron, n'est-il pas en train de préparer tout cela avec Gabriel Attal et Rachida Dati,
47:00 d'un côté à Paris et de l'autre à Matignon, peut-être pour une candidature à l'Elyséenne de Gabriel Attal.
47:05 L'élévateur 50 sur France Info pour l'heure, c'est l'heure du Fil info avec Stéphane Milhomme.
47:10 - Alerte rouge de Météo France, des rafales de vent pouvant dépasser les 200 km/h ces prochaines heures,
47:16 avec aussi de fortes pluies, les habitants de l'île de la Réunion se préparent et se confinent
47:20 avant l'arrivée du cyclone Bélal dans l'océan Indien, cellule de crise activée ce soir depuis Paris par Gabriel Attal au ministère de l'Intérieur.
47:28 Le chef du gouvernement achève sa première semaine au pas de course avec un déplacement à Caen dans le Calvados,
47:34 au programme ce matin, une halte dans un café, un marché, des interpellations d'habitants qui ne l'ont pas ménagé
47:39 concernant ses ministres de l'Éducation ou encore de la Culture, mais aussi la loi Immigration.
47:44 La fin de la grève au Mont-Saint-Michel après 10 jours et 3 randes de négociations.
47:48 Selon l'intersyndicale, il y a un protocole d'accord sur les conditions de travail et les effectifs.
47:53 Avec 1,5 million de visiteurs chaque année, l'abbaye du Mont-Saint-Michel est l'un des monuments les plus visités de France.
48:00 L'ultime rencontre depuis 5 minutes de la 18e journée de Ligue 1 de football.
48:04 L'An s'accueille le PSG, le leader.
48:06 Lyon chute à nouveau au Havre, 3 à 1, Brest.
48:09 Et c'est une surprise.
48:10 Et maintenant 3e après sa victoire 2 à 0 sur Montpellier.
48:13 *Générique*
48:24 On parlait des élections municipales à Paris notamment, mais d'ici là, il y a une autre échéance.
48:30 Les municipales seront en 2026 et cette année en juin, le 9 juin précisément, les élections européennes.
48:36 Un sondage est là à Paris aujourd'hui dans la Tribune dimanche.
48:39 Et bien, donne une grande longueur d'avance à la liste menée par Jordan Bardella.
48:43 28,5% des sondés disent vouloir voter pour Jordan Bardella.
48:48 Plus de 10 points devant celle du parti présidentiel Renaissance.
48:53 Et plus loin derrière, la liste du Parti socialiste et de place publique conduite par Raphaël Glucksmann
48:57 et celle d'Europe Écologie Les Verts menée par Marie Toussaint.
49:00 Rachel Garavelle-Carcel, en même temps, on se demande qui peut la mener cette liste ?
49:05 Là aussi, je voudrais que vous me disiez un petit peu les choses qu'on se dit dans les coulisses.
49:09 Qui peut mener la liste macroniste ?
49:11 – Ça devait être Stéphane Séjourné, selon toutes les semblances,
49:14 mais qui a été nommé au ministère des Affaires étrangères.
49:17 On parle, sans que ce soit confirmé jusque-là, d'Olivier Véran comme tête de liste.
49:23 – Qui n'est plus au gouvernement, l'ancien ministre de la Santé, porte-parole du gouvernement.
49:27 – Il y a un risque dans le sens où Olivier Véran, jusque-là,
49:29 il a gagné deux élections comme député, mais il n'a jamais eu fait de campagne d'envergure nationale.
49:34 Vous me direz Stéphane Séjourné non plus.
49:36 Il part de loin quand même, dans ce sondage de ce matin,
49:40 Renaissance est plus près du Parti Socialiste que du Rassemblement National.
49:45 Alors que c'est un sondage qui a été fait après la nomination de Gabriel Attal.
49:48 Il n'y a même pas d'effet Attal.
49:49 – Mais c'était le nom de Séjourné qui était avancé, il faut le dire aussi dans ce sondage.
49:54 Émilie de Zapalsky, en termes de communication, est-ce qu'on parle aussi,
49:57 alors c'est ce que dit ce matin la tribune dimanche, de Clément Bonne.
50:03 Alors vous êtes communicante, dites-moi, qui serait celui le plus à même d'incarner cette liste,
50:08 ou peu importe, parce que ce sera Gabriel Attal qui l'amènera au Emmanuel Macron.
50:12 – C'est très compliqué pour Renaissance, et on l'avait vu aux précédentes élections européennes,
50:15 avec la candidature de Nathalie Loiseau qui n'était pas connue,
50:18 qui n'a pas fait une très belle campagne, qui n'a pas su se démarquer,
50:21 qui n'a pas su faire parler d'elle.
50:22 Clément Bonne, alors Olivier Véran, comme il a été porte-parole,
50:26 on le connaît, ministre de la Santé, il est identifié un petit peu plus que Clément Bonne,
50:32 qui l'est quand même beaucoup moins.
50:34 Mais j'allais dire que ses personnalités, ce sera des pantins quelque part,
50:37 par rapport à cette campagne-là, parce que comme on l'a dit, globalement,
50:40 ce gouvernement, il est là pour ça, il est en campagne pour viser justement,
50:45 pour essayer de combattre le Rassemblement National,
50:47 et encore une fois, c'était les propos d'Emmanuel Macron dans ses voeux,
50:50 il a lancé le match déjà.
50:51 – On a pris pour fait le procès à Emmanuel Macron et à Macron,
50:54 de faire de la politique j'allais vous dire, Emile, il fait de la politique le président.
50:57 – Oui, il fait de la politique, mais il ne s'occupe pas des problèmes concrets
51:01 que la France vit, pouvoir d'achat, santé, l'hôpital et l'école,
51:06 et on le voit maintenant beaucoup plus.
51:08 – Et là c'est les élections européennes.
51:10 – Le rôle sur la table pour les hôpitaux notamment, d'Aïko Demi.
51:11 – Ce n'est pas des pantins, parce que le candidat, la tête de liste,
51:15 elle va devoir affronter en débat, Jordan Bardella quand même.
51:18 Donc le match contre le RN, ok, Gabriel Attali va le porter.
51:21 – Il y aura d'autres discussions.
51:24 – Oui, mais il va le porter quand même à l'occasion de la campagne
51:26 de ces élections pour les Français,
51:28 donc il faut quand même que ce soit quelqu'un qui assure médiatiquement.
51:30 Et il faut que ce soit quelqu'un de l'aile gauche a priori.
51:33 – Ah bon ? Forcément pour vous ?
51:34 – Oui, parce qu'il y a le risque, Raphaël Glucksmann,
51:37 qui pourra tirer les macronistes de Gauche,
51:39 l'électorat social-démocrate d'Emmanuel Macron,
51:43 qui regretterait ce virage à droite du gouvernement,
51:46 et donc l'équilibre, il ne serait pas dans la nomination
51:49 des secrétaires d'État ou des ministres délégués,
51:51 mais dans la tête de liste aux élections européennes du parti Renaissance,
51:56 pour éviter que Glucksmann fasse un trop gros score.
51:59 Là aussi, à gauche, on espère un effet Glucksmann,
52:01 il n'existe pas aussi, pas plus que l'effet à droite.
52:04 – Pas du tout, sans Christophe Bloch pour la croix.
52:05 Vous rejoignez ce que dit David sur ce candidat
52:08 qui devrait être identifié à gauche pour parler à l'électorat de gauche ?
52:12 – Alors c'est sans doute une bonne hypothèse,
52:13 en tout cas je trouve qu'Olivier Véran a sans doute un profil,
52:16 effectivement il est médiatique, il est bon débatteur,
52:19 il a fait son tour de France des villes dirigées par le Rassemblement national,
52:23 donc on sent qu'il a décidé depuis déjà plusieurs mois
52:27 d'aller sur ce terrain de la confrontation et de la bataille politique.
52:31 Moi je pense que le camp présidentiel se prépare vraiment à une bataille majeure,
52:35 et vous vous rendez compte, il y aura Macron dans la bataille, le président,
52:39 il y aura le Premier ministre dans la bataille,
52:41 il y aura Stéphane Séjourné qui est effectivement ministre des Affaires étrangères,
52:44 mais qui connaît les enjeux européens sur le bout des doigts,
52:47 qui a été chef du parti européen correspondant à Renaissance,
52:51 le parti libéral et centriste, donc qui connaît vraiment toutes les grandes thématiques.
52:54 – Pourquoi ce sera si important après toutes ces élections européennes ?
52:56 – Parce que c'est la rampe de lancement pour la présidentielle de 2027,
53:01 ce sont les grandes élections nationales, il n'y en aura pas d'autres après,
53:06 et donc voilà, ça va marquer un peu les esprits, ça va marquer le terrain,
53:11 le parti qui arrive en tête marque déjà des points et marque les esprits.
53:16 – D'autant plus qu'il arrive avec 10 points d'avance.
53:18 – Rachel, je repense à cette question de l'héritage politique,
53:23 c'est-à-dire finalement, voilà, je mets Gabriel Attal qui pourrait grandir politiquement,
53:27 je mets ensuite pour l'élection européenne quelqu'un aussi dont je veux qu'il soit mon héritier,
53:33 Rachel Aladier à Paris, c'est aussi ça ou pas du tout ?
53:35 – Je ne sais pas, je pense que s'il met Gabriel Attal comme Premier ministre,
53:39 c'est d'abord que ça peut être une bonne protection pour lui,
53:43 parce que Gabriel Attal c'est quelqu'un qui va prendre des coups pour lui,
53:46 alors qu'avec Jean Castex ou Elisabeth Borne, les coups, ils allaient directement à l'Elysée.
53:50 – Et puis un rempart face à Bardella aussi, face à Jordan Bardella,
53:53 est-ce que c'est les mettre face à face ?
53:55 – On parle beaucoup de ce duel-là, moi je ne vois pas quel serait l'intérêt par exemple de Gabriel Attal
54:04 d'accepter un débat avec Jordan Bardella pendant la campagne,
54:06 franchement ça je pense que c'est un fantasme de journaliste.
54:08 – Ce sera le top, ce sera le boulot de la tête de liste,
54:12 d'où l'importance de sa capacité à débattre dans des médias.
54:17 – Oui mais quand même Jean-Christophe Leclerc,
54:19 vous pensez qu'il y a la possibilité de se refaire avec 10 points de retard dans les sondages ?
54:25 – Oui, c'est sûrement très compliqué,
54:29 mais lors des précédentes élections, la liste RN et la liste Renaissance
54:35 étaient vraiment arrivées à touche-touche,
54:37 malgré une campagne effectivement un petit peu médiocre de la tête de liste, Nathalie Loiseau.
54:42 Mais effectivement c'est très très loin et c'est très dur à revoir.
54:45 – Il me semble qu'il y a un risque, c'est sur l'immigration,
54:48 c'est de se battre toujours sur cette même thématique,
54:51 parce qu'on sait que Renaissance n'ira jamais,
54:54 par exemple à contrer les institutions européennes
54:57 ou à inscrire dans la constitution française des choses.
54:59 Il faut qu'il fasse attention parce qu'il y a encore des mois de campagne,
55:02 il y a des possibilités sur les questions économiques, sociales,
55:05 il y a beaucoup de choses à creuser justement au Rassemblement National.
55:08 – En un mot, c'est là où il y aura vraiment la confrontation
55:12 entre le projet du Rassemblement National et le projet Macroniste.
55:15 – Il faut qu'ils aillent plus loin.
55:16 – Macron et son projet, c'est le "en même temps",
55:18 on a parlé de la nation mais c'est aussi l'Europe.
55:21 Et pour le président Macron, les deux se complètent et se renforcent.
55:24 – On aura l'occasion de revenir sur ces alliés.
55:25 – Ce sera ça l'enjeu du débat.
55:26 – Merci à tous les 4, Emelie Zapalski, communicante,
55:28 fondatrice de l'agence de communication, mili-conseil,
55:30 Rachel Garaval-Carcel, fournisse politique à 20 minutes,
55:32 Daïk Odui, journaliste à France Info,
55:34 et Jean-Christophe Leplocard, rédacteur en chef de la Croix,
55:36 France Info TV, Daïk Odui.
55:38 Merci à tous de nous avoir suivis, il est 20h58, passez sur France Info.
55:43 ...
55:46 [Musique]