• il y a 5 mois
Avec Patrice Romain, ancien principal de collège, auteur de "Omerta dans l'Éducation nationale" publié aux éditions du Cherche-Midi ; Virginie Joron, députée RN du groupe Identité Démocratie au Parlement européen et candidate RN de la 2e circonscription du Bas-Rhin ; Daniel Salvatore Schiffer, auteur de "Rockisme contre wokisme" publié aux éditions Eric Bonnier ; Randy Yaloz, avocat américain.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-06-25##

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News
Transcription
00:00:00SUDRADIO, Bercov, dans tous ses états.
00:00:04Nous sommes en guerre.
00:00:07Oh, mais Balneuf, c'est irrespirable, ici.
00:00:10Oh, putain, c'est irrespirable.
00:00:12Qui ont dû répondre ?
00:00:13Oh, les FN, qui ont dû répondre ?
00:00:17Et ensuite, je pense qu'un binational franco-espagnol,
00:00:20c'est pas la même chose qu'un franco-africain.
00:00:26Et moi, je pense que c'est hors-sujet, la réponse de l'extrême droite,
00:00:28parce qu'elle renvoie les gens ou à une religion à une origine.
00:00:32Et c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile.
00:00:34A l'inverse, vous avez de l'autre côté,
00:00:36une offre qui est une forme de communautarisme,
00:00:40qui est un peu électorale.
00:00:41Mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière.
00:00:43Nous sommes en guerre.
00:00:45La guerre civile, eh oui.
00:00:48Je dis sous, mais je dis attention.
00:00:51Si les extrêmes montent, et DEC, si les extrêmes montent,
00:00:54c'est la guerre civile.
00:00:55C'est la même personne, notre président de la République,
00:00:58bien aimé, que le monde entier nous envie,
00:01:00qui dit sous et qui dit attention à la guerre civile.
00:01:04Euh...
00:01:05Oui, oui, oui.
00:01:06Alors, je dis sous et puis je vais voir.
00:01:08C'est très intéressant.
00:01:10Et ça m'a rappelé Corneille.
00:01:12Vous allez me dire, pourquoi Corneille ?
00:01:13Horace, Horace.
00:01:15Et si vous enlevez la tirade sur Rome
00:01:18et vous la repensez par la tirade sur France,
00:01:21rappelez-vous, rappelez-vous de ces vers immortels.
00:01:25Voir le dernier français à son dernier soupir,
00:01:29seul en être la cause et mourir de plaisir.
00:01:35Et on va parler de tout.
00:01:36On va parler des élections, des écoles qui brûlent.
00:01:38Pourquoi elles brûlent, près de Lyon, là, tout récemment.
00:01:43L'école Marcel Pagnol de Pézieux.
00:01:45Pourquoi un collectif nomme des députés en disant
00:01:49bloquons-les, bloquons-les ?
00:01:50Notamment dans la liste Virginie Geron.
00:01:52On va parler avec Virginie Geron, députée européenne,
00:01:55qui se présente, là, au législatif.
00:01:57Qui donc, démissionnera de son poste de députée européenne
00:02:01puisqu'elle a été réélue, déjà.
00:02:03Pourquoi ?
00:02:04Et qu'est-ce qui se passe avec, évidemment, Ursula von der Leyen ?
00:02:07Il y a un jugement, bientôt, dans 48 heures.
00:02:10Où en est-on ?
00:02:11Tout va ensemble.
00:02:13Oui, la guerre, elle n'est pas seulement civile,
00:02:15elle est continentale, elle est régionale,
00:02:17elle est moyenne orientale.
00:02:18Enfin, ça bouge de partout.
00:02:20Les perles, évidemment.
00:02:21Les huées, les bravos avec Nicole Belloubet,
00:02:26qui va nous donner le prochain programme
00:02:29d'éducation sexuelle et morale à partir du CP.
00:02:34Et puis, on va parler, et puis, quand même,
00:02:36allez, saluons Julien Assange, enfin libre.
00:02:39Après 5 ans de prison, après 15 ans de réclusion,
00:02:42Julien Assange est libre, rentre en Australie.
00:02:46On va, évidemment, l'évoquer.
00:02:48Et puis, avec Daniel Salvatore Schiffer et Randy Alloz,
00:02:52on va parler de, y a-t-il véritablement une apportation,
00:02:56non seulement une apportation du conflit israélo-arabe,
00:02:59mais y a-t-il véritablement un antisémitisme redoublé ?
00:03:03A tout de suite.
00:03:06Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:03:08midi 14h, André Bercov.
00:03:12Ici Sud Radio.
00:03:15Les Français parlent au français.
00:03:19Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:22Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:25Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:28Un fait d'hiver en Douce-France, un fait d'hiver.
00:03:31Oui, écoutez, c'est devenu quotidien.
00:03:33Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:03:35Eh bien, on brûle une école, à mes yeux,
00:03:38dans les périphéries de Lyon.
00:03:40On brûle une école, une école brûlée.
00:03:43Écoutez, c'est presque une habitude.
00:03:45Non ? On en parle tout de suite.
00:03:49Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:51Le fait du jour.
00:03:53Sortant de l'école, oui, mais y en a qui font autre chose.
00:03:56Par exemple, le 19 juin dernier,
00:03:58l'école Marcel Pagnol, de mes yeux,
00:04:01Marcel Pagnol, dans la métropole de Lyon.
00:04:04Eh bien, quelques gamins sont rentrés,
00:04:07des gamins, et ont commencé à brûler.
00:04:10Allez, deux classes entièrement détruites,
00:04:12onze autres très dégradées et inutilisables.
00:04:15Euh, bilan matériel, eh bien voilà,
00:04:18école cramée, voilà.
00:04:20C'était mercredi dernier,
00:04:22deux mineurs ont été interpellés après l'incendie.
00:04:25Ils ont filmé leur acte.
00:04:26Et oui, oui, ils ont filmé leur acte, parce qu'aujourd'hui,
00:04:28attention, on ne se contente pas de tarasser,
00:04:31de violer, ou de voler,
00:04:33ou de poignarder, non, non, non.
00:04:35Attendez, il faut passer à la postérité.
00:04:38Il n'y a qu'une annexe de la postérité, donc,
00:04:40on filme, on filme.
00:04:42Écoutez la bande son.
00:04:44Oh, mais 29, c'est irrespirable, ici.
00:04:47Oh, putain, c'est irrespirable.
00:04:52Oh, mais viens, on se barre d'un autre côté,
00:04:53parce que là, ça va.
00:04:58Oh, tu veux un kit de son ?
00:05:00Tiens, je vais te rire.
00:05:01Par les chapitres, on est capriciens, quand même.
00:05:07Oh, putain.
00:05:09Oh, putain.
00:05:11Oh, putain.
00:05:15Eh bien, voilà.
00:05:16La briquette est tombée.
00:05:17Voilà, tranquillement, il faut leur marcher.
00:05:19Ils disent, tiens, ça t'intéresse,
00:05:20et puis ils cassent des meubles,
00:05:21et puis ils renversent des meubles.
00:05:22On voit tout ça, hein, sur la vidéo, voilà,
00:05:25c'est très simple, ils sont tranquilles,
00:05:26ils sont en train de casser,
00:05:28puis d'incendier, puis ah oui, c'est irrespirable,
00:05:30c'est irrespirable, c'est la fumée,
00:05:31c'est pas marrant, quoi.
00:05:32Sinon, ce serait tellement drôle, quoi, hein,
00:05:35Néron, quoi, les petits Néron de sous-préfecture.
00:05:38Rome brûle, Rome brûle.
00:05:41Patrice Romain, bonjour.
00:05:43Bonjour.
00:05:44Bonjour, monsieur Romain,
00:05:45vous êtes ancien principal de collège,
00:05:47et on vous avait reçu pour votre livre passionnant,
00:05:50« Omerta dans l'éducation nationale »,
00:05:52édition du Cherche-Mili.
00:05:54Dites-moi, Patrice Romain,
00:05:56on a l'impression, vraiment,
00:05:58j'ai dit ça un peu par provocation,
00:06:00mais est-ce vraiment de la provocation,
00:06:02quand on dit que ça devient presque un fait divers,
00:06:05ça y est, voilà, une école de plus de brûlée,
00:06:08je dis pas qu'il y en a 400 000,
00:06:10mais enfin, quand même, ça correspond à quoi,
00:06:12à votre avis ?
00:06:14Ça, ben, on est en train de payer,
00:06:16au prix fort,
00:06:18plusieurs décennies de complaisance,
00:06:21au lieu de bienveillance, hein,
00:06:22c'est-à-dire que ça fait des décennies
00:06:26que les hauts fonctionnaires de l'éducation nationale
00:06:28demandent aux professeurs et à tout le monde
00:06:31de ne surtout pas sanctionner, d'être bienveillants,
00:06:33de laisser faire ce que l'on veut,
00:06:35alors que tous les psys le disent,
00:06:38un enfant, pour se construire,
00:06:40il a besoin d'une dose de frustration,
00:06:42donc il a besoin d'interdit,
00:06:44il a besoin de trouver la limite.
00:06:46Alors là, quand vous êtes chef d'établissement,
00:06:48moins vous sanctionnez,
00:06:49et plus vous êtes bien vu par la hiérarchie.
00:06:51Ah oui, pas évidemment, il n'y a pas de vagues, quoi.
00:06:53Voilà, surtout pas de vagues, comme je le dis dans mes livres.
00:06:56Et donc, voilà, les ados, ils cherchent la limite,
00:06:59ils n'ont aucune limite,
00:07:00ils ne savent pas ce que c'est qu'une limite.
00:07:02Et moi, je dis que ces hauts fonctionnaires
00:07:04qui prônent cette ban,
00:07:06ils ont une très lourde responsabilité,
00:07:08et d'ailleurs, l'histoire les jugera très sévèrement,
00:07:11mais ils ne seront plus là.
00:07:13Donc voilà, là, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:07:15Je rappelle quand même qu'un incendie volontaire,
00:07:18pour un adulte, c'est considéré comme un crime,
00:07:20donc on va aux assises.
00:07:22Et là, si je caricature un petit peu,
00:07:25je dis qu'il va passer devant un juge,
00:07:27et le juge va dire, c'est pas bien,
00:07:29allez, je te fais un rappel à la loi.
00:07:31Voilà, je caricature un petit peu,
00:07:33mais là, je ne caricature pas
00:07:37lorsque je vous dis que les élèves qui posent problème,
00:07:39on les envoie une semaine en vacances
00:07:41pour qu'ils puissent réfléchir à leurs actes.
00:07:44Là, les pauvres petits élèves
00:07:47qui ont leur classe brûlée,
00:07:50les parents n'ont peut-être même pas les moyens
00:07:52de les emmener une semaine en vacances.
00:07:54Mais ça, on ne s'en préoccupe pas,
00:07:55parce que c'est la majorité silencieuse
00:07:57qui n'embête personne.
00:07:58Donc, pour moi, il est là, le problème.
00:08:02Et effectivement, ça devient malheureusement
00:08:04un fait divers.
00:08:05C'est dramatique.
00:08:06Moi, je suis écœuré, écœuré, oui.
00:08:09Parce qu'on se dit, pas de responsabilité,
00:08:11pas de sanctions,
00:08:12travaux d'intérêt général,
00:08:14ils sont des mineurs,
00:08:15donc ils seront déférés devant un tribunal pour mineurs,
00:08:17et on sait ce que c'est.
00:08:19Et on sent, si vous voulez,
00:08:21dans la vidéo, on le sent encore mieux,
00:08:23qu'ils se baladent.
00:08:24Il y en a un qui dit, d'ailleurs,
00:08:26on n'a pas publié toute la vidéo,
00:08:29diffusé tout le son,
00:08:30il dit, ah mais, ma sœur travaille là.
00:08:32Il y a un qui dit, à un moment donné, on l'entend,
00:08:34donc sa sœur, demain, ne pourra plus aller en classe,
00:08:37parce que, effectivement, l'école a brûlé.
00:08:40Mais dites-moi, ce que vous décrivez,
00:08:42ce que vous avez décrit dans votre livre,
00:08:44M. Romain,
00:08:45il y a quelque chose,
00:08:46enfin, encore une fois, ce n'est pas nouveau,
00:08:48ça fait presque des décennies que c'est comme ça,
00:08:50en tout cas plusieurs années,
00:08:52et à chaque fois, on dit,
00:08:53ah mais oui, c'est fini, ce n'est plus possible,
00:08:55on va réagir,
00:08:56et c'est quoi ?
00:08:57C'est lâcheté ?
00:08:59C'est déni ?
00:09:00C'est manque d'intelligence ?
00:09:02Ou surtout, surtout, manque de courage ?
00:09:04C'est quoi ?
00:09:05Je ne parle pas seulement, d'ailleurs,
00:09:06des responsables de l'éducation nationale,
00:09:08enfin, de certains,
00:09:09mais des politiques aussi,
00:09:10enfin, des juges, etc.
00:09:12On ne comprend pas.
00:09:14Alors, donc,
00:09:16le manque d'intelligence,
00:09:18je ne pense pas, je n'espère pas,
00:09:20pour tout le reste,
00:09:21c'est tout à fait ce que vous avez dit, bien sûr.
00:09:23Bien sûr.
00:09:24J'ajouterais un dogmatisme,
00:09:28surtout des CFR,
00:09:31et puis on en arrive là.
00:09:33Vous savez, vous avez parlé d'intérêt général,
00:09:35de travaux d'intérêt général.
00:09:37Moi, je vais vous citer juste un exemple.
00:09:39Il y a, je crois que c'est en 99,
00:09:41il y avait une grosse tempête
00:09:43qui avait détruit pas mal de forêts françaises,
00:09:45et il y avait un délinquant,
00:09:47qui avait eu une petite frappe,
00:09:48qui avait été pris par la police,
00:09:49et le juge lui avait donné
00:09:51X heures de travaux d'intérêt général
00:09:53pour aider les pucherons
00:09:55à nettoyer les forêts.
00:09:57Eh bien, le premier jour,
00:09:59il est arrivé avec un certificat médical
00:10:01comme quoi il était allergique au bois.
00:10:03Allergique au bois.
00:10:05Voilà, ça y est, terminé.
00:10:06Il avait détecté des travaux d'intérêt général.
00:10:08Se dépêcher d'en rire,
00:10:10de peur d'être obligé d'en pleurer.
00:10:12Voilà, bon marché, voilà, exactement.
00:10:14Mais dites-moi,
00:10:16au-delà de ça,
00:10:19est-ce que vous, vous avez vu
00:10:21dans votre activité de principal de collège,
00:10:24est-ce qu'on s'est vu au fil des ans
00:10:26se dégrader la situation
00:10:28en disant d'un côté, vous l'avez déjà dit,
00:10:30pas de vagues, d'un autre côté,
00:10:32bon écoutez, il faut être noté,
00:10:34on a une carrière à assumer,
00:10:36et donc cet état de fait qui est là,
00:10:38peut arriver jusqu'à quoi ?
00:10:40Parce que si ça devient
00:10:42que ce soit des écoles ou autre chose,
00:10:44ou des vengeances,
00:10:46enfin on le sait, ou des vieilles dames
00:10:48tabassées, si non plus,
00:10:50c'est-à-dire que
00:10:52ce n'est même plus la France orange mécanique,
00:10:54c'est la France qui se fissure,
00:10:56qui s'effondre, enfin, c'est quand même assez,
00:10:58je dirais plus qu'effrayant,
00:11:00parce qu'on s'habitue.
00:11:02C'est ça qui est terrifiant,
00:11:04Patrice Romain, on a l'impression
00:11:06qu'on s'habitue.
00:11:08Oui, c'est exactement ça. Vous savez à quoi ça me fait penser ?
00:11:10À toutes ces vedettes
00:11:12du showbiz, qui,
00:11:14lorsqu'elles ont un
00:11:16problème de santé, se rendent compte que
00:11:18l'hôpital est dans un état d'armadille, et là,
00:11:20donc, font des petites actions,
00:11:22remercient les soignants, disent, ah là là, c'est un scandale,
00:11:24etc. Et je pense que tant
00:11:26que les politiques ne seront pas
00:11:28touchés dans leur
00:11:30chair, dans leur famille,
00:11:32par tous ces actes, ils ne réagiront pas.
00:11:34Oui, d'ailleurs,
00:11:36vous parlez des vedettes du showbiz,
00:11:38effectivement, quand elles se font cambrioler,
00:11:40là, on entend
00:11:42les pleurs, en disant, oui, j'ai été
00:11:44cambriolé, etc. Enfin, c'est intéressant.
00:11:46Oui, c'est ça.
00:11:48On est bien loin de Georges Paxens
00:11:50et de ses stances à un cambrioleur.
00:11:52Oui, c'est vrai.
00:11:54Et en fait, donc, pour vous,
00:11:56qu'est-ce que, je veux dire,
00:11:58c'est une question de volonté, par exemple,
00:12:00est-ce que c'est au niveau,
00:12:02aujourd'hui, quand on parle d'école, puisqu'on parle de cela,
00:12:04qui brûle autre, c'est au niveau des juges,
00:12:06c'est au niveau de l'éducation nationale,
00:12:08ou des
00:12:10réctorats, enfin,
00:12:12c'est à quel niveau que devrait y avoir
00:12:14un sursaut ? Et lequel ?
00:12:16Pardon.
00:12:18Alors, les juges, évidemment,
00:12:20on voit tous que la police
00:12:22ne fait plus parfaitement son travail
00:12:24et que c'est au niveau des juges
00:12:26que ça coince. Et au niveau de l'éducation,
00:12:28bien sûr. Quand va-t-on
00:12:30enfin laisser
00:12:32les acteurs de terrain déterminer
00:12:34la punition,
00:12:36la sanction qu'on doit
00:12:38donner à un élève
00:12:40qui prend sa valeur ?
00:12:42Parce qu'aujourd'hui, Patrice Romain, les acteurs
00:12:44de terrain ne peuvent pas donner eux-mêmes
00:12:46la sanction. Un maître d'école,
00:12:48un professeur, un instituteur
00:12:50n'a rien à dire quand
00:12:52il se passe quelque chose dans son établissement.
00:12:54En fait.
00:12:56Évidemment, c'est ce que je décris dans mon livre.
00:12:58Vous savez, le professeur
00:13:00qui est face aux élèves et qui se fait insulter,
00:13:02ça ne lui fait pas plaisir, il a envie de punir.
00:13:04Tellement au-dessus,
00:13:06quels que soient les échelons,
00:13:08même des échelons du chef d'établissement
00:13:10qui poursuivent sa carrière,
00:13:12on en dissuade.
00:13:14On en dissuade, bien sûr.
00:13:16D'où le titre « Omerpa dans l'éducation nationale ».
00:13:18Parce que c'est incroyable.
00:13:20C'est pour ça que c'est difficile.
00:13:24Les médias, en général,
00:13:26disent qu'il y a des problèmes de recrutement
00:13:28pour les professeurs parce que,
00:13:30entre autres, c'est très mal payé.
00:13:32C'est loin d'être la seule raison.
00:13:34Je crois que la seule raison principale,
00:13:36ce sont les conditions de travail.
00:13:38Quand vous vous faites insulter à longueur de journée,
00:13:40psychologiquement, c'est impossible.
00:13:42Vous avez un élève qui vous traite
00:13:44plus bas que terre, et vous le retrouvez
00:13:46le lendemain face à vous,
00:13:48psychologiquement, c'est extrêmement difficile.
00:13:50C'est clair.
00:13:52Quand il ne faut pas qu'il s'excuse auprès des parents,
00:13:54ou presque, en disant
00:13:56« Rengainez votre colère,
00:13:58il vaut mieux aller. Faites profil bas. »
00:14:00C'est ça. Faites profil bas.
00:14:02Mais bien sûr.
00:14:04En tant que chef d'établissement, plusieurs fois,
00:14:06ma hiérarchie m'a demandé
00:14:08d'aller à Canossa.
00:14:10C'est ce quotidien.
00:14:12Dans la mesure où il n'y a pas de vagues,
00:14:14et que les parents menacent
00:14:16de faire des vagues,
00:14:18si le chef d'établissement ne s'excuse pas,
00:14:20ou le professeur,
00:14:22le professeur, le chef d'établissement,
00:14:24s'excuse
00:14:26platement.
00:14:28Oui, c'est quand même...
00:14:30Et vous avez raison de dire
00:14:32qu'il n'y a pas que le problème
00:14:34des émoluments et de salaire de fin de mois,
00:14:36il y a le problème des conditions de vie.
00:14:38Et au-delà même du travail.
00:14:40Dans l'établissement, on en passe quand même
00:14:42quelques heures par jour.
00:14:44Et c'est assez terrifiant.
00:14:46En tout cas, vraiment, encore une fois,
00:14:48voilà, une école,
00:14:50l'école Marcel Pagnol
00:14:52de mes yeux dans la métropole de Lyon.
00:14:54Et ben voilà.
00:14:56Et ça va passer.
00:14:58Le silence circulé,
00:15:00il n'y a rien à voir.
00:15:02Merci Patrice Romain.
00:15:04Je vous en prie, bonne continuation.
00:15:06Merci Patrice Romain d'avoir été avec nous.
00:15:08Et on rappelle votre livre,
00:15:10Omerta dans l'éducation nationale.
00:15:12C'est aux éditions du Cherche midi.
00:15:14On va marquer une courte pause sur Sud Radio.
00:15:16Direction Bruxelles, Parlement européen.
00:15:18Est-ce que Ursula von der Leyen
00:15:20peut être reconduite à son poste ?
00:15:22On en parle avec Virginie Jouan.
00:15:24A tout de suite sur Sud Radio.
00:15:26Sud Radio Bercov dans tous ses états,
00:15:28midi 14h. André Bercov.
00:15:30Ici Sud Radio.
00:15:36Les Français parlent au français.
00:15:38Les carottes sont cuites.
00:15:40Les carottes sont cuites.
00:15:42Sud Radio Bercov
00:15:44dans tous ses états.
00:15:46Et oui, et oui,
00:15:48vous savez que nous avons effectivement
00:15:50un président maître des horloges
00:15:52qui nous fait passer les aiguilles
00:15:54à une vitesse supersonique.
00:15:56Et c'est peut-être pas mal d'ailleurs.
00:15:58C'est peut-être pas mal après tout.
00:16:00Je ne juge pas là-dessus.
00:16:02Mais c'est intéressant parce qu'on sort
00:16:04à peine des élections européennes
00:16:06pour entrer dans les élections
00:16:08législatives en France.
00:16:10Et voilà-t-il pas qu'une
00:16:12jeune femme qui vient
00:16:14d'être élue députée
00:16:16du groupe Identité et Démocratie au Parlement
00:16:18européen, elle y était déjà,
00:16:20elle a été réélue, elle doit siéger,
00:16:22dit non, non, non, moi je...
00:16:24Non, non, je vais aller aux élections législatives.
00:16:26Je vais aller aux élections législatives
00:16:28dans l'Est,
00:16:30d'où je suis à Strasbourg.
00:16:32Bonjour Virginie Dijon.
00:16:34Alors, dites-moi,
00:16:36qu'est-ce qui se passe ? Enfin, vous étiez tranquille
00:16:38au Parlement européen.
00:16:40Vous faisiez un très bon travail, on l'a déjà suffisamment dit.
00:16:42Vous aviez votre confort.
00:16:44Vous étiez à Strasbourg.
00:16:46Je ne dis pas, vous n'aviez pas
00:16:48un salaire de SDF.
00:16:50Et voilà-t-il pas que vous présentez une législative.
00:16:52Pourquoi ?
00:16:54Déjà, c'est en réaction à cette grenade
00:16:56qui nous a balancé dans les pattes
00:16:58avant la fin
00:17:00de la transmission de tous ces résultats.
00:17:02Et puis parce que je suis engagée aussi au niveau local
00:17:04à Strasbourg, il me semble nécessaire
00:17:06de reprendre Strasbourg
00:17:08qui est dans les mains de la France insoumise.
00:17:10Donc c'est aussi pour cette raison que je me suis
00:17:12engagée pour ces nouvelles élections.
00:17:14Et puis, c'est vrai
00:17:16que, voilà, cette compétence
00:17:18et cette expérience que j'ai eue au Parlement
00:17:20européen, peut aussi servir, j'espère,
00:17:22demain, au sein du Parlement, à l'Assemblée nationale.
00:17:24Oui, surtout que Strasbourg, vous y étiez déjà.
00:17:26Entre Strasbourg et Bruxelles.
00:17:28En tout cas, Virginie Geron,
00:17:30effectivement, et on se rappelle, je le dis,
00:17:32parce que Virginie Geron a été, avec
00:17:34Michel Rivasi,
00:17:36paix en son âme, l'une des figures
00:17:38de proue de la lutte par rapport
00:17:40au Covid et par rapport à l'opacité
00:17:42de la gestion du Covid.
00:17:44Alors, juste, je voudrais que l'on commence à parler de ça,
00:17:46Virginie Geron. Apparemment,
00:17:48il y a quand même quelques difficultés.
00:17:50Alors, on dit qu'Ursula von der Leyen
00:17:52est favorite pour
00:17:54renouveler son mandat de présidente
00:17:56de la Commission européenne. Mais, en même temps,
00:17:58il y a un Faisergate.
00:18:00La Commission européenne est en question au tribunal.
00:18:02Vous savez, on a parlé de ce lobbyiste
00:18:04belge et de l'avocat Diane Protaf
00:18:06qui ont porté plainte avec un certain nombre
00:18:08d'organisations.
00:18:10Où ça en est, à votre avis ?
00:18:12Elle va être conduite.
00:18:14Il y a des cailloux dans la chaussure ou pas vraiment ?
00:18:16Je voudrais voir votre avis.
00:18:18Oui, c'est pour ça que j'ai fait l'aller-retour
00:18:20aujourd'hui à Bruxelles pour un peu
00:18:22sentir ce qui se passe dans les couleurs parce que
00:18:24finalement, effectivement, il y a tous ces recours
00:18:26que je salue et qui sont
00:18:28utiles. Mais, en même temps,
00:18:30cette élection surprise
00:18:32en France a un impact
00:18:34ici à Bruxelles parce que
00:18:36le 27 et 28 juin,
00:18:38il y a le sommet des dirigeants européens
00:18:40qui vont choisir leur candidate.
00:18:42Donc, il y en a trois en lice et trois
00:18:44sont en concurrence et ils ont
00:18:46la particularité d'avoir tous des casseroles.
00:18:48Donc, on le sait, Mme von der Leyen,
00:18:50casserole Pfizer. On a Calas
00:18:52qui a un problème avec son mari qui a
00:18:54des investissements en Russie. On a aussi
00:18:56un autre candidat
00:18:58portugais qui a des problèmes
00:19:00aussi, qui est impliqué
00:19:02dans un scandale avec du lithium
00:19:04des mines de construction de l'île. Donc, ça, c'est en discussion.
00:19:06Trois candidats et une batterie
00:19:08de casserole, quoi. Voilà, exactement.
00:19:10Apparemment, c'est le CV, ici, idéal
00:19:12pour obtenir des postes. Mais ce qui est intéressant
00:19:14et c'est important parce que finalement,
00:19:16ces élections en France ont un impact
00:19:18ici à Bruxelles parce que le choix n'est pas encore fait.
00:19:20Et donc,
00:19:22il y a beaucoup de tractations dans les couloirs.
00:19:24Et moi, je rappelle qu'effectivement, il y a aussi une donnée
00:19:26qui est importante. Le résultat de ces élections
00:19:28va aussi donner une tendance
00:19:30sur le choix du commissaire européen. Je rappelle
00:19:32que c'est Thierry Breton qui est incarné
00:19:34le macronisme, qui lui aussi est en lice
00:19:36pour récupérer aussi un portefeuille.
00:19:38Donc, c'est vrai que finalement, il y a
00:19:40l'aspect juridique, mais il y a aussi l'aspect politique
00:19:42qui est très présent ici à Bruxelles.
00:19:44Rien n'est fait, rien n'est joué.
00:19:46Normalement, l'ouverture de la planière
00:19:48à Strasbourg, qui est le 7 juillet,
00:19:50on aurait dû investir
00:19:52la nouvelle présidente
00:19:54ou le président. Et aujourd'hui, les discussions
00:19:56sont encore sur la table
00:19:58et donc, on n'aura peut-être pas encore
00:20:00à voter cette présidence
00:20:02puisque, comme je vous le dis,
00:20:04beaucoup de tractations
00:20:06aussi avec ces résultats en France
00:20:08qui sont finalement attendus
00:20:10par Bruxelles. Donc, vous dites d'un côté
00:20:12que le résultat des élections
00:20:14françaises vont peser d'une manière ou d'une autre
00:20:16sur, effectivement, la réélection
00:20:18ou pas la réélection, en tout cas dans vos bureaux.
00:20:20Est-ce que la date du 27-28 juillet
00:20:22est fixée ou elle peut être reculée ?
00:20:24Le 27-28 juin,
00:20:26c'est le sommet des dirigeants
00:20:28ici à Bruxelles. Tous les
00:20:30dirigeants vont
00:20:32discuter sur le
00:20:34choix du candidat à la présidence.
00:20:36S'ils ne se mettent pas d'accord,
00:20:38on n'aura donc pas ce vote
00:20:42à l'ouverture de la plénière
00:20:44à Strasbourg qui sera le
00:20:4616 juillet à Strasbourg qui, normalement,
00:20:48dans les traités, c'est la procédure.
00:20:50Mais ça peut être reculé au mois de septembre.
00:20:52Et donc, c'est vrai que, finalement, l'intérêt
00:20:54qu'il y a aujourd'hui politique autour de
00:20:56ces élections législatives a un impact
00:20:58vraiment direct sur la composition
00:21:00demain de la Commission. Donc, d'où
00:21:02l'importance de continuer cette campagne
00:21:04et d'aller voter parce que Mme
00:21:06van der Leyen, effectivement, est en difficulté
00:21:08avec ses procès et politiquement
00:21:10aussi parce qu'elle n'a pas encore, aujourd'hui,
00:21:12les macronistes qui ont beaucoup perdu
00:21:14de siège et on le voit au sein
00:21:16du groupe Renew.
00:21:18Il y a des tchèques qui
00:21:20vont partir de ce groupe, donc ne sont plus en capacité
00:21:22parce qu'il lui faut 361
00:21:24voix, Mme van der Leyen,
00:21:26pour être choisie. Il faut 361 voix.
00:21:28Sur 720.
00:21:30Voilà, sur 720 députés,
00:21:32des partis politiques,
00:21:34des États membres comme la Pologne et l'Hongrie,
00:21:36comme vous le savez, ont fait de recours
00:21:38contre Pfizer. Ils n'ont pas été soutenus par la Commission
00:21:40et donc recours contre Pfizer dit recours
00:21:42contre la présidence de Mme van der Leyen.
00:21:44Donc, rien n'est joué. Les élections
00:21:46de la France sont regardées à la loupe.
00:21:48Le résultat sera déterminant pour le choix
00:21:50de Mme van der Leyen et aussi pour le choix
00:21:52du commissaire européen qui
00:21:54est finalement, comme vous l'avez vu,
00:21:56c'était M. Thierry Breton
00:21:58qui nous représentait ici et
00:22:00j'espère qu'il va sortir une fois pour
00:22:02toutes de cette commission.
00:22:04Donc, la physionomie aussi bien des commissions
00:22:06que du Parlement peut changer.
00:22:08On verra effectivement
00:22:10et comme vous dites, les élections vont peser.
00:22:12Alors, il y a eu aussi quelque chose
00:22:14et je vous en parlais, Virginie Geron,
00:22:16puisque j'ai été
00:22:18assez frappé. On a reçu
00:22:20un communiqué d'un
00:22:22collectif de citoyens
00:22:24Bloc-en-Laye.
00:22:26Ça s'appelle Bloc-en-Laye. On a
00:22:28cherché à savoir qui c'était.
00:22:30Un collectif de citoyens.
00:22:32Et alors, ils disent ceci. Je vais vous le faire réagir
00:22:34parce que le barrage républicain
00:22:36n'est pas mort. Il faut au contraire le relever
00:22:38et l'intendre à tous, je dis bien
00:22:40tous les candidats porteurs d'idées nauséabondes.
00:22:42Alors, ils vont effectivement de
00:22:44l'extrême-gauche à l'extrême-droite, enfin ce qu'ils disent.
00:22:46Donc, tout ce qui est raciste, antisémite,
00:22:48contre-autiste, factueuse et anti-républicain
00:22:50capable de trouver des circonstances
00:22:52intétuantes au groupe terroriste ou
00:22:54dictature, le Hamas ou Poutine.
00:22:56Donc, le Hamas,
00:22:58suivez mon regard. Et Poutine,
00:23:00suivez aussi mon regard. Voilà, nous sommes
00:23:02un collectif de citoyens. Et ils donnent
00:23:04des listes en disant, voilà,
00:23:06attention, il faut absolument
00:23:08faire attention. Voici les
00:23:10principaux candidats à contrer les éléments
00:23:12dits possibles. Donc, ça va de Pierre
00:23:14Gentillet, R.N., David
00:23:16Guiraud, LFI, Agnès Pajard,
00:23:18Ismaël Boudjekarra,
00:23:20Rachel Keke. Donc, vraiment
00:23:22du côté à LFI, à gauche comme à droite.
00:23:24Et puis, je vois Virginie Jauron
00:23:26au milieu de
00:23:28ces gens, mais enfin, qui sont R.C.
00:23:30La Soudée, je cite, Emmanuel Darne,
00:23:32Daniel Obono, Mathilde
00:23:34Panot. Vous voyez, il y a vraiment,
00:23:36ils équilibrent, en tout cas, je ne sais pas
00:23:38s'il y a une parité, mais ils disent
00:23:40Emmanuel Bompard, etc.
00:23:42Qu'est-ce que ça veut dire ? D'abord, moi, je me dis, mais
00:23:44qui sont d'abord ces gens ? Et encore
00:23:46une fois, sans prendre parti, mais qu'est-ce que vous
00:23:48a fait de retrouver votre nom
00:23:50dans cette liste ?
00:23:52Ça fait un moment que je vois que je suis
00:23:54dénigrée, on m'accorde
00:23:56des propos ou des choses
00:23:58que j'ai faites, alors que non.
00:24:00Là, j'ai vu que c'était Raphaël Antoine qui m'attaquait
00:24:02en disant que j'avais fait des rapports,
00:24:04que je suis pro-Poutine, pro-Bachar.
00:24:06Moi, je pense que
00:24:08j'ai fait beaucoup de missions à l'étranger,
00:24:10j'ai rencontré beaucoup de personnalités, ça ne veut pas dire
00:24:12que je soutiens qui que ce soit.
00:24:14On me dit que j'ai été au Kazakhstan, je n'ai jamais mis
00:24:16un pied. Donc, il y a une campagne de dénigrement
00:24:18qui est exercée sur moi
00:24:20depuis un moment, déjà durant les élections européennes.
00:24:22Je rempile, donc forcément,
00:24:24en plus, il y a le danger, on l'a vu,
00:24:26il n'y a plus que deux blocs entre
00:24:28l'extrême-gauche et nous.
00:24:30Pour le coup, on a
00:24:32une ouverture plutôt d'union nationale
00:24:34et avec des nouveaux candidats
00:24:36qui sont
00:24:38très honorables, et même nous.
00:24:40Si j'avais été
00:24:42vraiment...
00:24:44comment dire...
00:24:46Si j'avais eu des propos si dangereux,
00:24:48je ne serais peut-être pas aujourd'hui en train de vous parler, mais en prison,
00:24:50ce qui n'est pas le cas. Donc, il y a une vraie campagne
00:24:52de dénigrement, je regrette, mais bon, c'est le jeu.
00:24:54C'est-à-dire, à chaque élection,
00:24:56on essaie de nous salir.
00:24:58C'est vrai que j'ai répondu à Raphaël Lantoven,
00:25:00je ne suis pas sur liste noire, sinon,
00:25:02je n'aurais pas pu aller en mission pour
00:25:04le Parlement, puisque j'ai exercé plusieurs missions
00:25:06d'observation. Donc, voilà, c'est regrettable,
00:25:08ça fait partie du jeu. Moi, ce que je regrette,
00:25:10c'est qu'on nous met au même tarif que
00:25:12la défense insoumise. Moi, je n'ai jamais tenu de propos
00:25:14ni racistes, ni antisémites, au contraire.
00:25:16Je lutte contre tous ces
00:25:18racismes, toute cette haine.
00:25:20J'ai participé à des travaux, ici, au Parlement européen,
00:25:22sur la législation du numérique,
00:25:24mais pour toujours trouver la liberté entre
00:25:26liberté d'expression et la haine.
00:25:28Et l'appel à la haine, que l'on condamne tous.
00:25:30Maintenant, voilà,
00:25:32c'est vrai qu'on nous met sur des listes
00:25:34pour, effectivement,
00:25:36encore toujours, la même chose, faire peur,
00:25:38nous mettre au même niveau que les autres,
00:25:40et je considère que c'est injuste,
00:25:42mais je me battrai pour que la vérité
00:25:44soit entendue.
00:25:46Vous, vous êtes, effectivement, dans un camp, au nom d'un
00:25:48parti, au nom d'un mouvement, et vous réagissez
00:25:50comme ça. Moi, ce qui me choque, très franchement,
00:25:52n'étant d'aucun camp ni d'aucun parti,
00:25:54c'est qu'on fasse ça.
00:25:56Moi, je vais vous dire, moi, ça me choque totalement
00:25:58que les citoyens,
00:26:00il y a des gens qui se présentent,
00:26:02ils n'ont pas de casier judiciaire,
00:26:04ils n'ont pas été condamnés pour vol
00:26:06ou pour action. Ils se présentent
00:26:08que ce soit Rachel Keke, Pierre Gentier,
00:26:10David Guéraud, Virginie Joron,
00:26:12que les gens décident,
00:26:14enfin, s'ils sont
00:26:16effectivement coupables,
00:26:18qu'on les met en prison,
00:26:20et sinon, mais fichez
00:26:22la paix au peuple. Enfin, je veux dire que les gens,
00:26:24moi, je suis extrêmement choqué
00:26:26qu'on dise, attendez, on a une liste noire,
00:26:28voilà, eh bien, regardez,
00:26:30on n'est ni à droite ni à gauche,
00:26:32on attaque aussi bien la France insoumise que le
00:26:34Rassemblement National, mais qu'est-ce que
00:26:36ça veut dire ? Mais fichez la paix aux gens
00:26:38et laissez-les voter.
00:26:40Et puis surtout,
00:26:42on nous connaît, moi, et tout est transparent,
00:26:44j'ai un site, j'ai des réseaux, j'ai tout fait
00:26:46dans les règles de l'art, HTPV.
00:26:48Non, par contre, c'est vrai, vous avez raison de souligner
00:26:50que ce sont les mêmes petits donneurs de leçons
00:26:52qui, finalement, ne respectent pas
00:26:54les valeurs de la démocratie, de l'égalité, de la fraternité,
00:26:56qui faisaient, eux, effectivement,
00:27:00je ne sais pas, moi, je suis pour la liberté d'expression
00:27:02et de pensée. À partir de là, on peut penser tout ce qu'on veut,
00:27:04mais il faut laisser, effectivement, le choix, au final,
00:27:06des électeurs et des citoyens.
00:27:08Mais vous avez raison, ficher des gens,
00:27:10mettre des listes noires, c'est aussi,
00:27:12je regrette, nous mettre des cibles dans le dos
00:27:14pour quoi, en fait ?
00:27:16Pourquoi nous mettre des cibles dans le dos ? Ils veulent quoi ?
00:27:18Attiser la haine,
00:27:20on l'a vu,
00:27:22moi, je regrette, je dénonce, là,
00:27:24les actes qui ont eu violence, puisqu'on a vu
00:27:26que des militants qui tractaient sur des marchés,
00:27:28ils en viennent à la violence physique.
00:27:30Là, les listes,
00:27:32ça paraît anodin, comme ça,
00:27:34mais finalement, ça appelle à quoi ?
00:27:36Ça appelle à la violence physique, et on l'a vu
00:27:38avec Hervé qui s'est fait tabasser
00:27:40sur un marché, là, maintenant,
00:27:42on vient d'apprendre que c'est des personnes de la LFI,
00:27:44et donc, voilà où ça amène.
00:27:46Donc, ces gens sont irresponsables,
00:27:48ils donnent des leçons...
00:27:50Et de part et d'autre, on n'a pas à s'exprimer
00:27:52comme ça, et après, on se plaint d'une France
00:27:54fracturée, d'une France
00:27:56divisée, etc.
00:27:58Mais c'est surtout, encore une fois,
00:28:00je crois qu'on est d'accord,
00:28:02je crois que tous les démocrates devraient être d'accord,
00:28:04moi, je trouve ça lamentable
00:28:06qu'il y ait un collectif qui dit
00:28:08voilà les gens éliminés, mais attendez,
00:28:10allez voter, c'est tout !
00:28:12On va peut-être leur mettre des étiquettes,
00:28:14des croix,
00:28:16ou des étoiles,
00:28:18jaune, bleu, vert...
00:28:20Ça me rappelle le mur des cons,
00:28:22c'était un peu la même
00:28:24principe.
00:28:26Écoutez,
00:28:28Virginie Dujon, vous êtes en pleine campagne
00:28:30maintenant ?
00:28:32Oui, tout à fait, j'ai fait un aller-retour, mais je repars
00:28:34en campagne, parce que les enjeux sont vraiment importants,
00:28:36vous l'avez dit, il y a deux blocs
00:28:38qui se sont installés,
00:28:40tout ce qui se passe
00:28:42notamment à Strasbourg,
00:28:44cette haine, je ne peux même pas aller dans un marché,
00:28:46parce qu'effectivement, on sent beaucoup de tensions,
00:28:48parce qu'effectivement, ces listes, ces appels
00:28:50à la haine, se sont ressentis
00:28:52dans les rues.
00:28:54Il y a des manifestations tous les jours.
00:28:56Mais en tout cas, dites-moi, si jamais
00:28:58vous souhaitez d'être élue, bien sûr,
00:29:00si vous ne l'êtes pas, vous gardez votre siège
00:29:02européen ?
00:29:04Oui, tout à fait.
00:29:06Il n'y a pas de raison qu'on perde les travaux...
00:29:08Il y a un cumul de mandats.
00:29:10Il y a le cumul des mandats,
00:29:12il y a le non-cumul des mandats, pardonnez-moi,
00:29:14de toute façon, voilà, moi je suivrai
00:29:16le choix des électeurs,
00:29:18et de toute façon, vous pouvez compter
00:29:20sur ma détermination à défendre les Français,
00:29:22que ce soit à Strasbourg, en France, ou à Bretagne.
00:29:24J'imagine, en tout cas,
00:29:26qui votera, verra, comme je le dis,
00:29:28depuis une semaine. Merci Virginie.
00:29:30Merci, bonne journée.
00:29:32On va marquer une courte pause
00:29:34sur Sud Radio, et puis dans un instant, André Bercoff
00:29:36reviendra avec ses perles, ses huées
00:29:38et ses bravos. A tout de suite sur Sud Radio.
00:29:52Les Français parlent au français.
00:29:54Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:29:56Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:29:58Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:00Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:02Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:30:04Sud Radio, Bercoff, dans tous ses états.
00:30:06Alors, binational
00:30:08ou pas binational,
00:30:10est-ce qu'un Français
00:30:12qui a une haute internationalité
00:30:14peut-il concourir,
00:30:16peut-il avoir un poste
00:30:18sensible,
00:30:20dans un certain nombre d'activités,
00:30:22qui réclame la discrétion, etc.
00:30:24Certains sont pour, d'autres sont contre.
00:30:26On va en parler,
00:30:28tout de suite.
00:30:30Sud Radio, Bercoff, dans tous ses états.
00:30:32Les perles du jour.
00:30:34Franche à retraîner, mais attendez, ça c'était la préhistoire.
00:30:36Bercer le tendre
00:30:38insouciance. Depuis quand n'a-vous
00:30:40pas été bercé de tendre
00:30:42insouciance ? C'est pas...
00:30:44C'est pas d'hier.
00:30:46C'est pas d'hier. Alors, effectivement,
00:30:48dans Bardella,
00:30:50la tête de liste
00:30:52des européennes
00:30:54a fait une conférence où il dit
00:30:56attendez, les binationaux, attention,
00:30:58etc.
00:31:00Alors, il y a eu le levé de bouclier qu'on peut comprendre,
00:31:02d'ailleurs, parce que moi, je dis, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:31:04Forcément, un binational
00:31:06ne serait pas
00:31:08quelqu'un de fiable,
00:31:10forcément. Moi,
00:31:12franchement, ça ne veut strictement rien dire.
00:31:14On peut être totalement binational et
00:31:16totalement fiable.
00:31:18C'est ce que je pense. Maintenant,
00:31:20si on n'est pas d'accord,
00:31:22c'est autre chose, on va en parler.
00:31:24Mais avant cela,
00:31:26écoutez donc ce que
00:31:28disait le député
00:31:30sortant du Modène, Bruno Fuchs.
00:31:32Le 24 juin sur
00:31:34BFM TV,
00:31:36il a
00:31:38réagi aux propos de
00:31:40Jean-Antoine Bardella, en disant
00:31:42voilà, il y a une
00:31:44complicité avec l'extrême droite.
00:31:46Il voit la preuve que le camp présidentiel
00:31:48reprend des idées du RN.
00:31:50Écoutez Bruno Fuchs,
00:31:52sur BFM TV, en tout cas des extraits.
00:31:54Regardez la question des binationaux,
00:31:56par exemple. D'abord, c'est impraticable.
00:31:58Voilà. Et ensuite, je pense qu'un
00:32:00binational franco-espagnol,
00:32:02ce n'est pas la même chose qu'un franco-africain.
00:32:04Moi, je suis délégué général de l'Assemblée parlementaire
00:32:06de la francophonie. Quelle image
00:32:08va-t-on avoir dans le monde ?
00:32:10C'était le Parisien de ce matin.
00:32:12Mais on va être
00:32:14la risée et marginalisée
00:32:16dans le contexte international.
00:32:18La France de De Gaulle, la France universelle,
00:32:20elle ne peut pas être marginalisée comme ça.
00:32:22Alors, attendez Bruno Fuchs,
00:32:24il faut s'entendre. Ah bon, il y a
00:32:26une différence, vous dites, de nature,
00:32:28entre un
00:32:30binational,
00:32:32si c'est européen, d'une nationalité européenne,
00:32:34et un franco-africain.
00:32:36D'abord, je vous signale qu'il n'y a pas
00:32:38franco-africain. Il y a
00:32:40franco-sénégalais, franco-algériens,
00:32:42franco-tunisiens, franco-maliens, non.
00:32:44Je vous rappelle. Non, vous dites, franco-africain.
00:32:46Déjà, généralisation
00:32:48légèrement abusive,
00:32:50et c'est une litote. Mais aussi,
00:32:52mais aussi, qu'est-ce que ça veut dire ? C'est-à-dire qu'on ne peut pas
00:32:54être franco-maliens ou franco-tunisiens,
00:32:56c'est plus
00:32:58suspect qu'un franco-européen.
00:33:00Un franco-de-nationalité,
00:33:02un franco-anglais,
00:33:04un franco-suisse.
00:33:06Je prends exprès des nations
00:33:08qui ne sont plus, ou pas, dans l'Europe.
00:33:10Un franco-italien,
00:33:12un franco-espagnol, etc.
00:33:14C'est plus
00:33:16délit de faciès, c'est le délit de nation.
00:33:18C'est n'importe quoi.
00:33:20Et surtout, il faut être sérieux
00:33:22là-dessus. De deux choses l'une,
00:33:24ou une loi, comme en Algérie d'ailleurs, on dit
00:33:26voilà, les bilationnaux ne peuvent pas
00:33:28occuper un certain nombre
00:33:30de...
00:33:32de métiers.
00:33:34Voilà. C'est pas possible, c'est
00:33:36impossible. Et à ce moment-là, c'est extrêmement
00:33:38simple, on décide de...
00:33:40de dire
00:33:42voilà, si vous voulez être
00:33:44par exemple dans
00:33:46l'homicide à l'intérieur,
00:33:48dans la sûreté, dans tel
00:33:50poste extrêmement
00:33:52délicat, avec des fonctions extrêmement
00:33:54délicates, et bien vous resoncez
00:33:56à votre nationalité d'origine,
00:33:58et vous êtes français, et vous
00:34:00dites que l'autre nationalité,
00:34:02je ne suis plus, je n'y appartiens
00:34:04plus à telle ou telle nationalité.
00:34:06Voilà. C'est très simple à ce moment-là, on fait
00:34:08une loi là-dessus, et puis c'est très clair.
00:34:10Mais qu'est-ce que ça veut dire faire la différence
00:34:12entre franco-africain,
00:34:14franco-européen,
00:34:16etc., etc. Franchement,
00:34:18c'est n'importe quoi. Donc,
00:34:20où il n'y a pas, effectivement,
00:34:22de binationalité,
00:34:24on la refuse, on la...
00:34:26comme font un certain nombre de pays, pour un certain
00:34:28nombre de postes, on l'accepte.
00:34:30Alors vraiment, encore une fois, on voit que cette
00:34:32campagne électorale nous amène
00:34:34à vraiment des...
00:34:36des excès,
00:34:38et je dirais presque des bêtises,
00:34:40qu'on ferait mieux de refreiner.
00:34:46Dur, dur, hein ?
00:34:48Très, très, très dur, effectivement.
00:34:50De...
00:34:52Un bébé, c'est difficile aujourd'hui. Pourquoi je dis ça ?
00:34:54Je dis ça parce que c'est Jordi,
00:34:56c'était Jordi, dur, dur, d'un train bébé.
00:34:58Là, il ne s'agit pas de bébé, mais voyez, par exemple,
00:35:00Nicole Belloulbé, elle refait ça.
00:35:02On l'a interrogée sur BFM
00:35:04TV et RMC,
00:35:06un programme d'accueil d'éducation à la vie affective
00:35:08et sexuelle, adapté au niveau.
00:35:10Voilà. Et Nicole
00:35:12Belloulbé a dit, face à la violence,
00:35:14etc., il faut relancer
00:35:16les programmes d'éducation
00:35:18morale, éthique,
00:35:20sexuelle et autres, à partir
00:35:22du CP. Écoutez.
00:35:24L'école est le réceptacle
00:35:26de toutes les violences dans la société.
00:35:28Elle en est aussi l'antidote.
00:35:30Et moi, je joue sur ce rôle d'antidote
00:35:32et sur ce rôle d'éducation.
00:35:34Sur l'éducation à la vie
00:35:36affective et sexuelle,
00:35:38nous allons faire paraître, dans les
00:35:40jours qui viennent, un nouveau programme
00:35:42pour que, un programme, c'est la première
00:35:44fois qu'il y aura un programme d'éducation à la vie
00:35:46affective et sexuelle, pour précisément
00:35:48que, à chaque niveau,
00:35:50et de manière adaptée à l'âge des élèves,
00:35:52nous puissions prendre en compte ces questions
00:35:54de consentement, de violence,
00:35:56de vie
00:35:58affective.
00:36:00Tout cela est tout à fait
00:36:02capital, et c'est un programme
00:36:04de l'école au lycée.
00:36:06Absolument. Un programme du CP
00:36:08jusqu'en terminale.
00:36:10Alors, du CP jusqu'en terminale.
00:36:12Écoutez. Après tout.
00:36:14Pourquoi pas ?
00:36:16Ça peut être de bon augure.
00:36:18On peut en accepter, effectivement,
00:36:20la bon augure. Mais
00:36:22attendez. Il faut quand même savoir,
00:36:24on a reçu ici Marie-Estelle Dupont, la psychologue,
00:36:26on a reçu un certain nombre de gens, on a reçu
00:36:28les mamans Louvre, on a reçu un certain
00:36:30nombre de gens. Je disais, attention, au moment
00:36:32où il y avait Pape Ndiaye,
00:36:34etc., quand on voit
00:36:36des conférencières,
00:36:38ou des gens qui viennent
00:36:40en dehors de l'école, et qui viennent parler
00:36:42à des gosses de 7 ans, de 8 ans,
00:36:44de 9 ans, de 10 ans, de 12 ans,
00:36:46d'un ilingus, de fellation,
00:36:48de caresser ceci,
00:36:50de faire cela,
00:36:52à partir de quand, effectivement,
00:36:54il faut parler
00:36:56d'éducation sexuelle, et comment ?
00:36:58C'est un vieux débat. Bien sûr qu'il ne s'agit
00:37:00pas de faire les bigots et de dire
00:37:02il ne faut parler de rien, ce n'est plus
00:37:04effectivement la rose et les choux.
00:37:06Mais enfin, d'un autre côté,
00:37:08on a vu les dérapages,
00:37:10on a vu les dérives, on a vu
00:37:12des gens qui venaient parler de genre,
00:37:14qui venaient parler de, il n'y a plus de papa,
00:37:16il n'y a plus de maman, il n'y a plus de garçon, il n'y a plus de fille,
00:37:18il n'y a plus de rose, il n'y a plus de bleu, il n'y a plus rien,
00:37:20la biologie n'existe plus,
00:37:22et open bar, et embrassons-nous
00:37:24Fallville. Ah, ça ne va pas.
00:37:26Ça ne va pas. Il y a quand même, l'enfance,
00:37:28c'est un royaume. L'enfance,
00:37:30c'est un territoire spécifique
00:37:32qui n'a que peu à voir
00:37:34avec l'âge adulte.
00:37:36Alors, il faut savoir où on met,
00:37:38encore une fois, le curseur,
00:37:40où la ligne rouge est franchie ou pas,
00:37:42si c'est pour retomber, pour tomber,
00:37:44dans ce qui se passe encore aujourd'hui,
00:37:46où il y a des cours d'éducation sexuelle,
00:37:48pour, pas mineurs,
00:37:50mais pour moins de dix ans,
00:37:52et on parle de choses, et on l'a vu,
00:37:54on a vu des fascicules,
00:37:56on a vu des manuels, on l'a reçu,
00:37:58on les a vus, je les ai vus, pour quand même pas
00:38:00charrier, quoi, il ne faut même pas raconter
00:38:02n'importe quoi, sous prétexte
00:38:04d'être moderne et ouvert. Il faut quand même
00:38:06savoir ce qu'on veut faire.
00:38:08Un homme est un homme, une femme
00:38:10est une femme, un arbre est un arbre,
00:38:12il ne s'agit pas de rester après,
00:38:14à partir de votre majorité,
00:38:16à partir de 18 ans,
00:38:18vous faites vos choix, vous faites ce que vous voulez,
00:38:20vous avez la sexualité que vous voulez, et c'est très bien.
00:38:22Mais avant que, à l'école,
00:38:24rentre un certain nombre de gens
00:38:26qui, sous prétexte, justement,
00:38:28d'informer, déforment,
00:38:30là, ça ne va pas.
00:38:32Attention, ici, au-delà de
00:38:34cette limite, votre ticket n'est plus valable.
00:38:36On va marquer
00:38:38une courte pause sur Sud Radio, on va revenir
00:38:40dans un instant pour le face-à-face avec
00:38:42André Bercoff qui reçoit, aujourd'hui,
00:38:44Salvatore Schiffer et puis l'avocat américain
00:38:46Randy Yaloga, tout de suite, sur Sud Radio.
00:39:14Libre Max, qui est Max ?
00:39:16Julien, incertain,
00:39:18Julien Assange.
00:39:20Sud Radio, Bercoff, dans tous ses états.
00:39:22TV Wonder,
00:39:24I'm free, I'm free, I'm free, et oui,
00:39:26Julien Assange, on en a beaucoup parlé ici.
00:39:28Vous savez, reclus
00:39:30pendant presque 10 ans
00:39:32dans une petite chambre de l'ambassade
00:39:34équatorienne à Londres.
00:39:36Ensuite, amené à la
00:39:38prison de Melmarche.
00:39:405 ans, 5 ans dans une prison
00:39:42de très haute sécurité.
00:39:44Il encourait
00:39:46175 ans de prison
00:39:48s'il était extradé aux Etats-Unis
00:39:50où on l'accusait, effectivement.
00:39:52Vous vous rappelez Wikileaks, etc.
00:39:54C'est un journaliste qui a vraiment révélé
00:39:56beaucoup, beaucoup de choses sur ce qui se passe, notamment
00:39:58la guerre en Irak et autres.
00:40:00Eh bien, c'était pas du tout
00:40:02sûr,
00:40:04c'était espéré par beaucoup de gens.
00:40:06Eh bien, ça y est, Julien Assange est libre,
00:40:08il a pris l'avion, il rentre
00:40:10en Australie, il est libre
00:40:12et c'est une victoire pour
00:40:14tous ceux, et ils sont très nombreux,
00:40:16qui se sont battus, effectivement.
00:40:18Alors, je rappelle très, très rapidement,
00:40:20qu'il avait explosé au grand jour
00:40:22des centaines de milliers de données en confidentiel.
00:40:24Il a aujourd'hui 52 ans.
00:40:26Il va comparaître mercredi à 9h local,
00:40:28mardi, c'est-à-dire
00:40:30aujourd'hui,
00:40:32devant un tribunal fédéral.
00:40:34Il va comparaître aujourd'hui
00:40:36à 23h GMT,
00:40:38le tribunal fédéral des Inmariens, un territoire américain
00:40:40du Pacifique. Alors, c'est très simple,
00:40:42il a accepté, parce que sinon,
00:40:44ça n'aurait pas marché.
00:40:46Il est poursuivi pour complot,
00:40:48pour obtenir et divulguer
00:40:50des informations relevant de la défense nationale.
00:40:52Vous savez, il avait
00:40:54les massacres en Irak, etc., il avait parlé de tout ça.
00:40:56Donc, il va plaider coupable
00:40:58de ce seul chef, selon les documents
00:41:00judiciaires du public, et
00:41:02après ça, il va être effectivement
00:41:04libéré,
00:41:06et pouvoir rentrer chez lui, en Australie.
00:41:08Voilà, il sera libre.
00:41:10C'est quand même, il faut saluer, il faut saluer,
00:41:12par exemple, quelqu'un, vous savez, c'est tous ces gens,
00:41:14hommes et femmes, qui sortent de leur zone
00:41:16de confort. Vous savez, c'est facile,
00:41:18on reste, on dit oui, mais pourquoi ? Moi, je vais
00:41:20me faire du mal, j'ai ma petite position,
00:41:22ça va très bien, je suis tranquille,
00:41:24etc. Eh bien, l'histoire est faite
00:41:26par toutes ces femmes et tous ces hommes
00:41:28qui, depuis des siècles, sortent de leur
00:41:30zone de confort, pour dire non, ça va pas,
00:41:32ça va pas. Ce que vous me
00:41:34dites comme l'ordre est un désordre, ce que vous me dites
00:41:36comme justice est une injustice,
00:41:38eh bien, c'est ceux-là qui font l'histoire.
00:41:40Ceux-là et celles-là qui font l'histoire,
00:41:42eh bien, c'est le cas de Julian Assange. Alors, bravo
00:41:44pour Julian Assange, désormais
00:41:46libre.
00:41:48Sud Radio Bercoff, dans tous
00:41:50ses états,
00:41:52le face-à-face.
00:41:54Alors, pour nous, je vous présente ce face-à-face,
00:41:56André Bercoff, qui reçoit deux invités
00:41:58aujourd'hui, Daniel Salvatore Schiffer,
00:42:00auteur de ce livre, Roquisme contre
00:42:02Roquisme, aux éditions Éric Bonnier, et rend dialogue
00:42:04avocat franco-américain et président
00:42:06des Républicains Overseas en France
00:42:08et à l'international. Bonjour à tous les deux.
00:42:10Alors, je suis content de recevoir
00:42:12deux personnes qui ont la double nationalité.
00:42:14Vous voyez, on parlait de la double nationalité,
00:42:16Jordan Bardella disait
00:42:18oui, double nationalité,
00:42:20non, non, ça va pas, oui, ça va, mais enfin
00:42:22attention, pas pour des
00:42:24jobs sensibles
00:42:26ou des postes sensibles.
00:42:28Vous êtes franco-suisse, je crois.
00:42:30Franco-italien, pardon.
00:42:32Italien par matos.
00:42:34Et vous, vous êtes franco-américain,
00:42:36en dialogue. Alors, je
00:42:38voudrais juste avoir, ce n'est pas le sujet
00:42:40qu'on va aborder, mais on va avoir jusqu'à 14h
00:42:42pour aborder le sujet de l'antisémitisme,
00:42:44surtout en France, qu'est-ce qui se passe,
00:42:46etc. Mais, je crois
00:42:48que Daniel Salvatore, vous voulez dire quelque
00:42:50chose là-dessus. Oui, mon nom est Daniel Salvatore
00:42:52Schiffer, Daniel c'est mon prénom, Salvatore
00:42:54c'est le nom de famille de mon père, pas plus italien
00:42:56que ça. Schiffer, c'est le nom de famille de ma mère,
00:42:58j'ai les deux noms de famille officiellement sur mon passeport.
00:43:00Alors voilà,
00:43:02je suis binational,
00:43:04mais à 6 ans, quand je savais à peine
00:43:06lire, je lisais les grands classiques français, pas les
00:43:08grands classiques italiens. Je lisais Chateaubriand,
00:43:10Balzac, Flaubert, etc., Baudelaire.
00:43:12J'étais professeur pendant 10 ans,
00:43:1410 ans, entre les années 80 et
00:43:1690, au Centre Culturel Français
00:43:18de Milan, en Italie, où j'habitais.
00:43:20J'étais professeur de littérature française
00:43:22et de civilisation moderne française
00:43:24au Centre Culturel Français de Milan,
00:43:26payé par le gouvernement français,
00:43:28dans le cadre des cours d'université
00:43:30de Grenoble. Il n'y a pas plus français
00:43:32par culture, par esprit,
00:43:34par philosophie, que moi.
00:43:36Tous mes grands amis, meilleurs amis, sont à Paris.
00:43:38Luc Ferry, Pascal Bruckner,
00:43:40tous les grands philosophes.
00:43:42C'est-à-dire que vous vous dites, ce n'est pas parce que je suis
00:43:44franco-italien que je serai moins français.
00:43:46C'est pas pour ça que je ne pourrais pas
00:43:48occuper une place importante
00:43:50comme conseiller, je ne dis pas, je dis ça comme ça.
00:43:52Par exemple, dans un ministère,
00:43:54qu'est-ce qu'on entend par binational ?
00:43:56En plus, franco-italien, l'Italie fait partie des
00:43:587 pays fondateurs de l'Union Européenne.
00:44:00En 1957, le traité a été signé à Rome,
00:44:02quand même. On n'a pas le traité de Rome.
00:44:04Il n'y a pas plus européen.
00:44:06Donc vous vous dites que c'est une fausse polémique ?
00:44:08Non, je dis que c'est une erreur.
00:44:10Je dis que c'est une erreur et que Jordan Bardella
00:44:12doit la corriger, parce que là, il donne
00:44:14un fouet pour se faire fouetter.
00:44:16On va le traiter de xénophobe,
00:44:18de raciste, alors que ce n'est peut-être pas le cas.
00:44:20Ce n'est même sûrement pas le cas.
00:44:22Il doit préciser son concept.
00:44:24Il doit préciser. Binational, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:44:26Il y a des binationaux européens et des binationaux
00:44:28au sein de l'Union Européenne.
00:44:30Ce n'est pas pareil.
00:44:32On peut être binational de partout.
00:44:34Ce n'est pas pour ça que ça en fait être en puissance.
00:44:36Non, c'est parce qu'il parlait, bien sûr,
00:44:38des postes délicats, des postes sensibles,
00:44:40comme la défense ou bien
00:44:42le ministère de l'Intérieur.
00:44:44Donc il doit préciser sa pensée.
00:44:46C'est essentiel.
00:44:48En dialogue, j'y suis assez d'accord
00:44:50avec les derniers commentaires
00:44:52de votre invité,
00:44:54que je pense que les questions de double nationalité
00:44:56sont surtout importantes pour les postes
00:44:58clés et stratégiques.
00:45:00Ministère de la Défense, directeur des agences
00:45:02des renseignements,
00:45:04au ministère des Affaires étrangères.
00:45:06Ceux-là sont des postes très importants.
00:45:08Donc on sait que c'est différent. Je crois qu'il faut bien
00:45:10souligner et indiquer quels sont les postes
00:45:12concernés. Je peux comprendre
00:45:14être même un binational parce qu'il y a
00:45:16toujours de l'espionnage, même entre amis.
00:45:18C'est connu entre les pays,
00:45:20entre amis, pays amis, même au sein de l'Union Européenne.
00:45:22Vous savez très bien que vous êtes français,
00:45:24y compris français de souche,
00:45:26que français, et être un espion
00:45:28étranger, on en connaît.
00:45:30On a russe ou américain.
00:45:32Oui, je comprends, mais
00:45:34je peux tout à fait respecter, comprendre
00:45:36ce souci et je pense que
00:45:38pour moi, étant de deux
00:45:40pays, je pense que c'est légitime.
00:45:42Et je pense que l'inquiétude
00:45:44est là et que je peux le respecter.
00:45:46Je vais aller plus loin.
00:45:48Il y a des français qui ne sont absolument pas
00:45:50français de culture et qui sont uniquement français sur le papier.
00:45:52Oui, c'est autre chose.
00:45:54Non, c'est parce que je réponds à Monsieur
00:45:56lorsqu'il parle des
00:45:58postes sensibles. On peut très bien être français
00:46:00et en même temps avoir une sensibilité
00:46:02pour un pays ennemi de la France.
00:46:04C'est encore ça.
00:46:06On l'a vu et d'ailleurs c'est vrai dans l'histoire.
00:46:08Non, mais je voudrais revenir à notre sujet
00:46:10parce qu'il y a beaucoup, beaucoup à dire.
00:46:12Alors, deux choses d'abord.
00:46:14Vous, Salvatore Schiffer,
00:46:16vous avez écrit, on connaît le dernier,
00:46:18je vous avais reçu pour ça avec plaisir,
00:46:20Roquisme contre
00:46:22Roquisme. Et puis, vous avez écrit
00:46:24L'humain au centre du monde avec un certain
00:46:26nombre d'intellectuels et
00:46:28vous avez écrit et rédigé une pétition,
00:46:30on va en parler, qui a été signée par
00:46:32plus de trente intellectuels,
00:46:34universitaires et autres, qui est parue.
00:46:36On va en parler et vous, en dialogue,
00:46:38vous organisez demain, effectivement
00:46:40un colloque qui s'appelle
00:46:42Vote juif et rassemblement national.
00:46:44On est encore à interrogation.
00:46:46Oui, c'est une grande question.
00:46:48Vous pouvez mettre un point d'exclamation aussi.
00:46:50Vaste question. Alors, juste
00:46:52rapidement pour exposer,
00:46:54Daniel Schiffer,
00:46:56votre...
00:46:58Très rapidement,
00:47:00le sujet de cette
00:47:02pétition, c'est quoi ?
00:47:04C'est un appel des intellectuels de l'arc républicain.
00:47:06De gauche comme de droite, de l'arc républicain.
00:47:08J'insiste.
00:47:10Contre l'antisémitisme.
00:47:12C'est-à-dire contre le nouveau
00:47:14Front populaire, ou plus précisément encore
00:47:16contre LFI.
00:47:18Au sein du nouveau Front populaire,
00:47:20des partis comme la France insoumise
00:47:22ou le nouveau parti anticapitaliste
00:47:24qui ont eu des propos
00:47:26absolument inacceptables, surtout depuis
00:47:28le 7 octobre, le pogrom du Hamas,
00:47:30les terroristes du Hamas contre
00:47:32les juifs d'Israël, qui justifient,
00:47:34en tout cas, qui ne condamnent pas ouvertement
00:47:36cet abominable massacre.
00:47:38Que des gens qui viennent de la gauche,
00:47:40et de la gauche républicaine, ce qu'on appelle des
00:47:42sociodémocrates, dont je fais partie
00:47:44au départ, puissent s'allier,
00:47:46se compromettre, collaborer,
00:47:48j'emploie le mot collaborer à dessin,
00:47:50avec des antisémites notoires.
00:47:52Quand
00:47:54Rima Hassan dit par exemple
00:47:56que la création d'Israël est une monstruosité,
00:47:58je la cite.
00:48:00Ou quand Jean-Luc Mélenchon
00:48:02ou Émeric Caron ont des propos absolument
00:48:04inacceptables, parce qu'ils cautionnent,
00:48:06en tout cas, ils justifient
00:48:08le Hamas et le pogrom du 7 octobre
00:48:10en disant que c'est un mouvement de résistance
00:48:12contre l'occupation israélienne,
00:48:14un mouvement de résistance palestinienne
00:48:16contre
00:48:18l'occupation israélienne, c'est inacceptable.
00:48:20Je suis pour la création d'un État
00:48:22palestinien. J'ai toujours été pour la création
00:48:24d'un État palestinien, démocratique,
00:48:26vivant côte à côte,
00:48:28dans une paix juste et durable, comme dit le jargon
00:48:30politique et diplomatique, aux côtés d'Israël.
00:48:32Mais pas la destruction
00:48:34d'Israël. Pas, pas
00:48:36l'approbation de ce que fait le Hamas
00:48:38et les extrémistes islamistes.
00:48:40Juste un mot, justement,
00:48:42d'Alain-Sébastien Schiffer,
00:48:44au sein de
00:48:46la République, de la
00:48:48France insoumise, vous savez très bien
00:48:50qu'il y a aussi des gens qui ne sont pas antisémites.
00:48:52Même, je ne parle pas
00:48:54évidemment, même au sein de l'AFI,
00:48:56est-ce qu'ils sont tous antisémites parce qu'ils acceptent
00:48:58les propos de certains que vous avez cités ?
00:49:00Non, mais alors, ils doivent le dire. Ils doivent avoir le courage
00:49:02d'obéir et de répondre à leur
00:49:04conscience. La conscience qui défend
00:49:06des valeurs morales, des
00:49:08principes universels, qui sont la
00:49:10tolérance, l'égalité, la fraternité,
00:49:12la liberté, comme le dit
00:49:14le slogan, la devise de notre
00:49:16chère République française, ils doivent
00:49:18le dire. Et quand
00:49:20des gens qui viennent du Parti Socialiste
00:49:22comme Raphaël Glucksmann,
00:49:24dont j'ai connu le père très très bien, André
00:49:26Glucksmann, qui était un ami, ou bien
00:49:28Olivier Faure, ou, ou
00:49:30François Hollande, que je connais un peu,
00:49:32et à qui j'ai écrit pour dire ma désapprobation.
00:49:34Ils viennent se présenter. Bien sûr, bien sûr.
00:49:36Et bien, non, ça c'est inacceptable.
00:49:38On ne peut pas accepter ce genre de
00:49:40compromission. Je dis compromission, je ne dis pas
00:49:42compromis. Si il y a quelqu'un qui est pour le
00:49:44compromis politique et diplomatique, et
00:49:46moral, c'est bien moi. Mais là, il s'agit d'une
00:49:48compromission. L'antisémitisme
00:49:50aujourd'hui, en France, et en général, est
00:49:52un point essentiel, focal, précis.
00:49:54Oui, mais alors justement, eux
00:49:56vous disent, enfin je ne vais pas me faire leurs avocats,
00:49:58mais eux vous disent, attendez,
00:50:00le Rassemblement National aussi, vous
00:50:02vous semblez ne pas voir que
00:50:04c'est aussi porteur d'idées fascistes,
00:50:06d'idées, enfin,
00:50:08on sait très bien d'où c'est sorti, d'après
00:50:10eux, toujours. Et donc, c'est
00:50:12le problème, où est l'adversaire principal ?
00:50:14Est-ce que c'est le Rassemblement National et
00:50:16le danger, ou est-ce que c'est
00:50:18le nouveau front
00:50:20populaire ? Rendi, alors, vous
00:50:22faites un colloque,
00:50:24vous faites un colloque avec un certain nombre
00:50:26d'intellectuels, d'universitaires, etc.
00:50:28Sur, alors, la
00:50:30question, vous dites, vote juif
00:50:32et Rassemblement National
00:50:34avec un point d'interrogation.
00:50:36Qu'est-ce que ça veut dire ? Il y a un vote juif ?
00:50:38Le vote juif, c'est un grand
00:50:40point. Je pense qu'aujourd'hui,
00:50:42on avait, vous connaissez
00:50:44l'expression yiddish, on dit
00:50:46pour un juif, il y a mille avis. Bien sûr.
00:50:48Et donc, ça veut dire que
00:50:50parmi tous les juifs, il y avait toutes les tendances
00:50:52politiques, à gauche, centre
00:50:54et à droite. Aujourd'hui,
00:50:56suite à la politique de l'extrême
00:50:58gauche et aussi le laxisme
00:51:00de Macron et de son parti,
00:51:02ils ont poussé
00:51:04les Français
00:51:06juifs vers
00:51:08l'ARN quelque part. Et c'est quelque
00:51:10part, qu'est-ce qui leur laisse un
00:51:12choix quelque part ? Et c'est ça la grande question
00:51:14qui se pose aujourd'hui. Est-ce que
00:51:16c'est une question des circonstances
00:51:18aujourd'hui qui... Je dirais
00:51:20pas qu'il y a un vote juif qui se
00:51:22coordonne, mais individuellement,
00:51:24est-ce que les juifs de
00:51:26France se trouvent dans une situation
00:51:28qu'ils n'auront pas d'autres choix
00:51:30politiques, sauf voter
00:51:32ARN et poser toutes les questions
00:51:34qui sont nécessaires ? Il faut oser
00:51:36avoir ce débat. J'aurais bien voulu que
00:51:38les institutions juives, les CRIF
00:51:40et les autres, ouvrent le débat sur cette question
00:51:42au lieu de juste critiquer. On ne les entend pas.
00:51:44On ne les entend pas, mais c'est important.
00:51:46Moi, en tant que représentant des républicains
00:51:48américains, on a eu ce débat aux Etats-Unis
00:51:50à l'époque de M. Trump.
00:51:52Il était accusé d'être raciste,
00:51:54antisémite, et les juifs aussi.
00:51:56Il y avait aussi ces interactions en 2016
00:51:58quand ils étaient votés. Ensuite, vous avez vu
00:52:00sa politique envers Israël et les juifs.
00:52:02Et je crois qu'il faut se poser la question
00:52:04aujourd'hui, et savoir... Il faut oser
00:52:06en parler. Et chacun, avec ses convictions,
00:52:08doit choisir ce qui
00:52:10sont d'eux-mêmes les meilleurs
00:52:12choix pour eux. Alors, je
00:52:14voudrais préciser... Juste, très
00:52:16rapidement, vous allez le faire.
00:52:18Juste, il y a une petite pause.
00:52:20Mais juste après, je vous redonne la parole.
00:52:22Parce que c'est important de savoir, effectivement,
00:52:24si c'est question des juifs ou pas juifs.
00:52:26Mais ça, c'est un second. Donc, on en parle
00:52:28tout de suite.
00:52:30Sud Radio Bercov,
00:52:32dans tous ses états, midi 14h.
00:52:34André Bercov.
00:52:36Ici, Sud Radio.
00:52:40Les Français
00:52:42parlent au français.
00:52:44Je n'aime pas
00:52:46la blanquette de veau.
00:52:48Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:50Sud Radio Bercov, dans tous ses
00:52:52états. Eh bien, nous sommes toujours
00:52:54et plus que jamais avec Daniel Salvatore
00:52:56Schiffer, franco-italien,
00:52:58auteur de Roquisme contre
00:53:00Roquisme et l'humain au centre du monde.
00:53:02Et puis, beaucoup d'autres livres.
00:53:04Il en a écrit énormément.
00:53:06Intellectuel, universitaire. Et l'avocat
00:53:08franco-américain rend dialogue.
00:53:10Effectivement, qui organise
00:53:12ce colloque sur vote juif
00:53:14et rassemblement national. Alors, vous
00:53:16vouliez ajouter quelque chose,
00:53:18Daniel Salvatore Schiffer ?
00:53:20Daniel Salvatore Schiffer. Dans la tribune que j'ai écrite et fait publier et fait signer
00:53:22par 30 intellectuels majeurs
00:53:24dans Le Point, à la Une du Point,
00:53:26c'était le 19 juin dernier, donc il y a
00:53:286 jours, nous disons pour qui
00:53:30il ne faut pas voter. C'est un appel à ne pas
00:53:32voter pour le nouveau Front populaire,
00:53:34ou plus précisément, je l'ai dit,
00:53:36contre la France insoumise
00:53:38et le nouveau parti anticapitaliste.
00:53:40Parce que nous considérons qu'ils sont
00:53:42de terribles antisémites, déclarés
00:53:44ou non.
00:53:46Mais ce n'est pas pour autant que nous disons
00:53:48pour qui il faut voter. Nous n'appelons pas
00:53:50voter. Vous n'appelez pas voter à l'Assemblée nationale ?
00:53:52Absolument pas. Il n'en est pas question
00:53:54dans notre papier. C'est un papier,
00:53:56c'est une tribune centrée, focalisée
00:53:58sur le seul sujet de l'antisémitisme.
00:54:00Rien d'autre. Et donc,
00:54:02bien sûr, avec sa
00:54:04connotation politique.
00:54:06Mais nous ne disons pas pour qui il faut voter. Nous sommes
00:54:08profondément républicains, nous respectons
00:54:10les électeurs et nous les laissons libres
00:54:12de leurs choix.
00:54:14Daniel, c'est un archifère, il faut quand même
00:54:16en parler, et vous m'avez dit, hors antenne,
00:54:18qu'il y a un certain nombre de gens
00:54:20qui étaient prêts à voter,
00:54:22à signer cette pétition
00:54:24qui a paru dans Le Monde.
00:54:26C'est bien ça, non ?
00:54:28Ma pétition a paru dans Le Point, et puis ensuite dans
00:54:30Pinot International de mon ami Michel Taube, et dans Tribune Juive
00:54:32de mon ami Sarah Catante.
00:54:34Aujourd'hui, il y a une contre-tribune,
00:54:36si vous voulez, dans Le Monde,
00:54:38signée par Manuel Valls, Bernard Cazeneuve,
00:54:40Elisabeth Badinter, qui disent
00:54:42non, notre voix n'ira ni
00:54:44au Nouveau Front Populaire,
00:54:46ni à l'LFI.
00:54:48Vous voulez dire la nuance, c'est que vous, vous avez
00:54:50dit, ne votez pas
00:54:52Nouveau Front Populaire, le reste, faites
00:54:54ce que vous voulez. Absolument, absolument. Nous sommes en République,
00:54:56nous sommes en démocratie. C'est ce que disait
00:54:58Libération au moment des présidentielles.
00:55:00Faites ce que vous voulez, mais votez Macron.
00:55:02Je dis, faites ce que vous voulez, mais ne votez
00:55:04pas pour des antisémites. C'est ce que dit aussi
00:55:06mon ami Elie Chouraki, mon ami
00:55:08Luc Ferry, mon ami Pascal Brueckner,
00:55:10qui est rentré...
00:55:12Pourquoi, alors, ces personnes-là, vous pouvez les nommer, quand même ?
00:55:14Valls,
00:55:16Badinter, non ? Je les ai nommés,
00:55:18il y a Manuel Valls dans cette tribune du Monde.
00:55:20Ils ont refusé, pourquoi ?
00:55:22Parce qu'ils pensent qu'appeler à ne pas
00:55:24voter Nouveau Front Populaire, c'est faire indirectement
00:55:26le jeu du Rassemblement National,
00:55:28du RN. Voilà.
00:55:30Comme s'il n'y avait pas d'alternative. C'est-à-dire, ils sont dans un
00:55:32manichéisme. Et puis surtout, ils restent,
00:55:34parce que sur la question d'antisémitisme
00:55:36précise et ponctuelle et essentielle, il n'y a pas
00:55:38photo entre ce que dit LFI
00:55:40aujourd'hui, et le RN d'aujourd'hui.
00:55:42Je veux dire, ces gens-là,
00:55:44qui n'ont pas voulu signer cette tribune
00:55:46que j'ai écrite dans Le Point, restent bloqués
00:55:48dans le vieux logiciel du Front National,
00:55:50celui de Jean-Marie Le Pen, l'histoire du
00:55:52détail, évidemment, extrêmement
00:55:54fondable. Du renfort crématoire et autres.
00:55:56Mais ça, c'est le Front National.
00:55:58Je ne prêche pas pour le Front National, ni pour
00:56:00le RN, ce n'est pas la question. Je dis simplement
00:56:02qu'on a changé d'histoire.
00:56:04Nous sommes en 2024, presque
00:56:06en 2025. On n'est plus dans
00:56:08les années 70, 80, 90
00:56:10à l'époque de Jean-Marie Le Pen
00:56:12et de ce dérapage absolument
00:56:14inadmissible. La preuve, c'est que sa
00:56:16propre fille, Marine Le Pen, a
00:56:18exclu Jean-Marie Le Pen du RN.
00:56:20En créant...
00:56:22C'était une malheur politique aussi, non ?
00:56:24Oui, mais quand même, ça a provoqué des dissensions,
00:56:26des tensions terribles au sein de la famille.
00:56:28Le Pen, je le sais. Et donc,
00:56:30il ne faut pas tout mélanger sur la question aujourd'hui
00:56:32de l'antisémitisme, ce qui est une question essentielle
00:56:34qui dépasse les législatives,
00:56:36qui est un combat de civilisation.
00:56:38Là, il n'y a pas photo entre le RN
00:56:40et LFY aujourd'hui. Il n'y a pas photo.
00:56:42D'accord Daniel, en dialogue. Moi, je voudrais vous dire,
00:56:44vous dites votre juif et
00:56:46Assemblée Nationale, mais sur cette question,
00:56:48est-ce qu'il ne voudrait pas quand même
00:56:50que dépassée, justement,
00:56:52que ce soit...
00:56:54Il y a énormément de gens, y compris,
00:56:56vous le savez très bien, des musulmans,
00:56:58y compris des gens, enfin, je pense à
00:57:00Boulême Sansal, je pense à Kamel Daoud,
00:57:02je pense à des gens comme ça, et je pense
00:57:04à des tas d'amis que j'ai, musulmans ou proche rien,
00:57:06qui, eux, ne sont pas du tout antisémites,
00:57:08et je pense à... Est-ce qu'aujourd'hui,
00:57:10est-ce que, quand vous dites le vote juif
00:57:12et vous en parlez, comment vous posez
00:57:14la question de l'antisémitisme vous-même ?
00:57:16Moi, je pose la question que...
00:57:18j'ai deux
00:57:20points de vue sur la politique.
00:57:22Soit on partage des points de vue,
00:57:24soit on fait des alliances d'opportunités.
00:57:26Éventuellement, on fait des choix
00:57:28pragmatiques, même si on n'aime pas,
00:57:30éventuellement, une partie
00:57:32dans une certaine phase
00:57:34transitionnelle de notre vie
00:57:36est plus sûre
00:57:38pour nous, en termes de protection
00:57:40de la population juive, qu'est un autre
00:57:42parti politique, et comme même
00:57:44ce qu'on entend...
00:57:45Vous choisissez en fonction d'une population
00:57:47menacée ou pas, c'est ça ?
00:57:48Voilà, ça, c'est les bases, je dirais,
00:57:50c'est le choix, surtout, qui... Vous savez,
00:57:52dans les dîners entre familles juives,
00:57:54aujourd'hui, on ne parle pas de politique,
00:57:56on parle, qu'est-ce qu'on va faire, et si
00:57:58demain, il y a un problème, et on
00:58:00n'est plus en sécurité, où on va partir ? C'est ça,
00:58:02les échanges pendant les dîners.
00:58:04Vous pensez vraiment que c'est ça, aujourd'hui, c'est à ce point ?
00:58:06Oui, moi, je suis
00:58:08d'origine des confessions
00:58:10juives, et c'est ces discussions qu'on a
00:58:12depuis des mois,
00:58:14depuis le 7 octobre, qu'on a à nos dîners,
00:58:16qu'on est entre amis juifs,
00:58:18et qu'on discute, et même avec des
00:58:20non-juifs, des chrétiens nous posent la même question,
00:58:22qu'est-ce que je peux faire si demain,
00:58:24quelque chose arrive ? Ils me demandent notre avis,
00:58:26ils me demandent mon avis, et c'est compliqué.
00:58:28Ils me demandent, est-ce que c'est mieux...
00:58:30Vous voulez dire, si ça arrive pour les chrétiens, etc.
00:58:32Oui, ils me posent la même question, parce que
00:58:34ils me demandent, en tant qu'aussi
00:58:36américain,
00:58:38et aussi en tant que français, parce qu'on est
00:58:40confrontés à cette situation, et comment
00:58:42les voir aux Etats-Unis, et comment
00:58:44on peut leur faire savoir,
00:58:46et aussi, je pense qu'il faut
00:58:48se mettre dans un contexte
00:58:50un peu historique, on oublie
00:58:52les nouveaux
00:58:54Fronts Populaires, et c'est
00:58:56de critiquer
00:58:58les R.N. d'aujourd'hui, en disant qu'ils sont attachés
00:59:00à leur histoire à Vichy, mais
00:59:02qui a voté le Front
00:59:04Populaire à l'époque ? Les communistes,
00:59:06c'est eux qui ont voté en faveur
00:59:08du régime Vichy au moment qu'il a pris
00:59:10le pouvoir ! Les communistes de l'époque,
00:59:12et ils ont écarté Léon Blum
00:59:14à cette époque ! Il faut dire,
00:59:16appeler les choses, et même les nazis
00:59:18ont dit à l'époque que les gauches
00:59:20françaises étaient plus en faveur
00:59:22des nazis que
00:59:24les régimes fascistes de Vichy à l'époque !
00:59:26C'est plus compliqué que ça !
00:59:28Oui, mais il y a des écrits
00:59:30qui existent, et ça, on en parlera
00:59:32demain ! Si je peux me permettre, cher André Bercoff,
00:59:34dans la tribune que j'ai publiée,
00:59:36qui est écrite et publiée dans Le Point,
00:59:38avec ses 30 intellectuels majeurs, même
00:59:4033, il y a des musulmans
00:59:42d'origine, il y a
00:59:44des gens qui viennent depuis l'Arabe, il y a mon
00:59:46très cher ami fraternel, Boalem Sansal,
00:59:48qui a signé. Par exemple,
00:59:50dans le livre que vous avez
00:59:52affiché, Jean-Claude Silberstein,
00:59:54qui, lui, est
00:59:56de confession juive.
00:59:58Voilà, nous sommes pour la tolérance
01:00:00et pour le multiculturalisme, et dans
01:00:02mon livre, L'Humain au centre du monde,
01:00:04que vous avez eu la gentillesse de citer,
01:00:06sous titre, Pour un humanisme
01:00:08des temps présents et à venir, il y a
01:00:10Tahar Ben Jelloun, Trigoncourt,
01:00:12il y a Boalem Sansal, il y a
01:00:14Arnaud Klarsfeld, il y a Silberstein,
01:00:16il y a Luc Ferry, il y a des gens
01:00:18qui sont laïcs, profondément
01:00:20républicains, profondément tolérants,
01:00:22et qui sont vraiment d'authentiques
01:00:24esprits et intellectuels
01:00:26démocrates. Maintenant, pour la question de
01:00:28Léon Blum, qui a fondé
01:00:30en 1935, déjà, avant
01:00:321936, jusqu'en 1938,
01:00:34le Front populaire,
01:00:36il ne faut pas oublier que Léon Blum, dès les années
01:00:381920-1925, était pour
01:00:40la création de l'État d'Israël, il était profondément
01:00:42sioniste, avant même qu'il ne soit
01:00:44déporté par Vichy à Buchenwald.
01:00:46Il était une des grandes consciences
01:00:48juives de son temps, Léon Blum. Léon Blum
01:00:50était l'ami intime de Caïm Weissmann,
01:00:52qui a été le premier président
01:00:54israélien en 1949,
01:00:56avec comme Premier
01:00:58Ministre, David Ben Gurion
01:01:00en personne. Je veux dire, Léon Blum était
01:01:02un grand sioniste, un grand
01:01:04défenseur d'Israël, et je veux dire que
01:01:06l'imposture... Non, je veux dire que
01:01:08le nouveau Front populaire est une
01:01:10imposture, une arnaque politique et idéologique,
01:01:12ils reprennent le nom d'un
01:01:14mouvement créé par Blum, alors que Blum était
01:01:16sioniste, et que ces gens du nouveau
01:01:18Front populaire, comme LFI
01:01:20ou le NPA, eux sont des antisémites !
01:01:22En tout cas, en grande majorité.
01:01:24Vous voyez la contradiction ?
01:01:26L'opportunisme et la malhonnêteté
01:01:28intellectuelle. Savent-ils ces
01:01:30gens de LFI ?
01:01:32C'est-elle ?
01:01:34C'est-il
01:01:36Émeric Caron ou Mélenchon, ou Rima
01:01:38Hassan, que ce cher Léon Blum
01:01:40était une des grandes consciences juives de son temps
01:01:42et profondément sioniste, ami
01:01:44intime du premier président ?
01:01:46Ou bien
01:01:48l'ignorante
01:01:50Mathilde Panot, qui ne connaît même pas
01:01:52l'histoire du Front populaire
01:01:54ou qui ne sait
01:01:56pas qui était Léon Blum ?
01:01:58Est-ce que ces gens-là connaissent l'histoire
01:02:00du vrai, du beau
01:02:02Front populaire, pour lequel j'ai la plus grande
01:02:04estime et admiration ?
01:02:06Y'a l'ose.
01:02:08Y'a l'ose, pardon. Parce que je pensais à
01:02:10dialogue.
01:02:12C'est bien, il faut le dialogue.
01:02:14Je pense aussi qu'il faut revenir
01:02:16sur la politique du président
01:02:18Macron, dans cet esprit, parce qu'on oublie
01:02:20on dit que c'est l'extrême-gauche
01:02:22mais il faut dire
01:02:24Macron n'était pas
01:02:26présenté fermement contre l'antisémitisme
01:02:28il n'a pas assisté
01:02:30à la marche en novembre
01:02:322023. Également, c'est son gouvernement
01:02:34qui a décidé d'exclure
01:02:36les sociétés israéliennes
01:02:38du salon d'armement
01:02:40Eurosatory. Et ça, c'était un signe
01:02:42clair à tous
01:02:44que la position du gouvernement
01:02:46Macron était anti-Israël
01:02:48et qu'on dit anti-zioniste et anti-sémite
01:02:50quelque part. Donc, implicitement,
01:02:52aujourd'hui, on se trouve
01:02:54dans un contexte ambigu
01:02:56même si on ne le souhaite pas.
01:02:58Alors, en dialogue, je vous pose la question à tous les deux
01:03:00est-ce que vous n'allez pas un peu loin ? Est-ce qu'on a
01:03:02quand même le droit de critiquer
01:03:04la politique israélienne ?
01:03:06La politique de Netanyahou ?
01:03:08On a le droit de critiquer la politique israélienne
01:03:10sans être pour ça
01:03:12anti-sémite ou anti-zioniste ?
01:03:14On a le droit de dire que Netanyahou
01:03:16écolait complètement ?
01:03:18Écoutez, j'ai publié il n'y a pas longtemps, il y a quelques semaines
01:03:20une lettre
01:03:22ouverte, pas n'importe quoi
01:03:24et pas n'importe qui, au Premier ministre d'Israël
01:03:26Benjamin Netanyahou, cette lettre
01:03:28ouverte a été publiée dans le JDD
01:03:30le journal du dimanche
01:03:32où je lui disais
01:03:34pitié pour les palestiniens innocents
01:03:36si vous continuez comme cela
01:03:38M. le Premier ministre, je l'ai rencontré à Tel Aviv
01:03:40et à Jérusalem
01:03:42Netanyahou lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères
01:03:44d'Issak Shamir, je l'ai rencontré
01:03:46à l'hôtel David
01:03:48et j'ai été reçu à la Knesset
01:03:50et je suis allé avec lui à Yad Vashem
01:03:52je le connais Netanyahou, je lui ai dit
01:03:54M. le Premier ministre, vous allez finir
01:03:56au tribunal pénal international
01:03:58pour crime de guerre et crime contre l'humanité
01:04:00je vous mets en garde, je le lui ai dit
01:04:02c'est textuel écrit noir sur blanc
01:04:04dans ma lettre ouverte dans le JDD
01:04:06qui a été reprise aussi par Opinion Internationale
01:04:08toujours et par d'autres
01:04:10journaux, y compris en dehors de la France
01:04:12donc il n'y a pas photo là
01:04:14je suis profondément pour
01:04:16l'état d'Israël et pour
01:04:18un état palestinien et je condamne
01:04:20les exactions de l'état
01:04:22d'Israël aujourd'hui et de l'armée israélienne
01:04:24bien sûr, bien sûr
01:04:26mais ça ne fait pas l'ombre d'un doute
01:04:28le problème c'est que les gens, les filles, ne s'opposent pas seulement
01:04:30à la politique israélienne de Netanyahou
01:04:32ils s'opposent à l'état d'Israël
01:04:34et sur la photo
01:04:36de cette région, du prochain
01:04:38Orient, et bien Israël a disparu
01:04:40c'est-à-dire qu'ils reprennent
01:04:42cette charte
01:04:44de la rivière
01:04:46du fleuve à la mer
01:04:48c'est-à-dire qu'ils veulent la destruction
01:04:50d'Israël. Là, ce n'est pas
01:04:52seulement de l'antisémitisme, c'est de
01:04:54de l'anti-christianisme, c'est de l'anti-Israël
01:04:56c'est une double erreur
01:04:58c'est une double erreur politique
01:05:00morale, intellectuelle
01:05:02On va en parler, on va continuer à en parler
01:05:04après cette petite pause avec
01:05:06Randy Hallows et avec
01:05:08Daniel Salvatore Schiffer, effectivement
01:05:10vous savez, comme disait quelqu'un
01:05:12Ah, terre promise, si
01:05:14difficilement tenue
01:05:16et cette merveilleuse chose
01:05:18que je dis avant, quand Tristan
01:05:20Bérard, vous savez, juif français
01:05:22a été arrêté, il dit
01:05:24on nous traite de peuple élu, mais nous sommes
01:05:26en bas l'otage
01:05:28Bravo
01:05:30Sud Radio Bercov, dans tous ces états
01:05:32midi 14h, André Bercov
01:05:34Ici
01:05:36Sud Radio
01:05:40Les français parlent au français
01:05:42Les carottes
01:05:44sont cuites
01:05:46Les carottes sont cuites
01:05:48Sud Radio Bercov, dans tous ces états
01:05:50Et c'est très bien
01:05:52On est avec, toujours avec Randy Hallows
01:05:54avocat franco-américain
01:05:56et Daniel
01:05:58Salvatore Schiffer, écrivain
01:06:00essayiste, et qui vient
01:06:02de rédiger cette pétition
01:06:04dont nous parlons depuis
01:06:06quelques temps, et vous-même, donc
01:06:08ce Votre Juif Rassemble National
01:06:10et ce qui est intéressant
01:06:12quand même Randy Hallows, c'est au fond
01:06:14il y a un mélange, mais c'est un mélange
01:06:16évidemment nécessaire, il y a les stratégies
01:06:18politiques, et puis enfin
01:06:20il faut le dire, y compris Israël et tout le monde
01:06:22une nation n'a pas des amis, une nation a des intérêts
01:06:24De Gaulle l'avait dit, et c'est
01:06:26très vrai, on voit très bien
01:06:28il peut y avoir changement
01:06:30d'ailleurs demain, que ce soit Israël et autres
01:06:32il peut y avoir changement de politique
01:06:34par rapport à tel, si je suis dans
01:06:36tel ou tel, voilà
01:06:38moi, c'est très frappant
01:06:40parce qu'on pacte, on parle
01:06:42du pacte germano-soviétique
01:06:44mais c'est vrai que
01:06:46et heureusement pour nous
01:06:48mais si Hitler n'avait pas fait la folie totale
01:06:50d'attaquer l'URSS
01:06:52on se demande où on serait aujourd'hui
01:06:54on pourrait vraiment se poser la question
01:06:56Randy Hallows, alors pour vous
01:06:58est-ce que vous dites, il y a un vote
01:07:00mais on sait qu'il y a
01:07:02un vote juif aux Etats-Unis
01:07:04bon, mais aux Etats-Unis, la communauté
01:07:06juive est forte de plusieurs millions
01:07:08de personnes, non, je sais pas, ils sont
01:07:106-7 millions, je ne sais pas
01:07:12bon, en France c'est quoi
01:07:14c'est 100 000, 120 000
01:07:16500 000, 550 000, on est la plus
01:07:18grande population en dehors de l'Etat
01:07:20d'Israël, à part les Etats-Unis
01:07:22ce sera en France
01:07:24en ville juive
01:07:26du monde peut-être
01:07:28oui, mais je parle de pays, après les Etats-Unis
01:07:30la plus grande population juive
01:07:32hors Israël est en France
01:07:34après les Etats-Unis, 600 000
01:07:36550 000, 600 000
01:07:38environ, et alors vous dites vous
01:07:40je n'ai pas du tout enquêté
01:07:42là-dessus, vous dites vous qu'il y a
01:07:44un très grand désarroi
01:07:46une très grande inquiétude qui règne aujourd'hui
01:07:48oui, et ça, je l'ai vu
01:07:50exprimé dans
01:07:52les différentes, parce que je fréquente
01:07:54tous les milieux
01:07:56à gauche, à droite et à centre
01:07:58et c'est toujours la même inquiétude
01:08:00c'est la sécurité des familles
01:08:02à l'école, comme malheureusement
01:08:04pour cette fille qui a été violée
01:08:06c'est la même chose
01:08:08que ce soit jusqu'aux écoles
01:08:10dans les quartiers chics
01:08:12et que
01:08:14j'étais témoin et que j'étais appelé
01:08:16par d'autres amis dans les familles
01:08:18où il y avait des manifestations
01:08:20des pro-palestiniens devant des écoles
01:08:22avec des élus, des filles
01:08:24devant des collèges
01:08:26donc aujourd'hui, et qu'ils ont fait
01:08:28peur aux enfants juifs, qu'ils sont rentrés chez eux
01:08:30et c'était avec l'accord du directeur
01:08:32de l'école qui a permis à ces manifestations
01:08:34devant les écoles, donc
01:08:36aujourd'hui, on est vraiment confronté
01:08:38à une situation délicate
01:08:40on fait un amalgame entre
01:08:42comme on avait dit, une apportation
01:08:44d'un conflit entre le Hamas
01:08:46et Israël, après
01:08:48aujourd'hui, la guerre qui est menée
01:08:50je pense est beaucoup plus compliquée
01:08:52votre invité
01:08:54a une position particulière vis-à-vis
01:08:56de Netanyahou, je pense qu'il est dans une situation
01:08:58très compliquée, une situation très délicate
01:09:00et il doit faire
01:09:02des choix
01:09:04importants par rapport au pays
01:09:06je dirais qu'il n'y a pas de temps et de place
01:09:08pour juger les personnes
01:09:10après cette guerre
01:09:12ça c'est la politique israélienne, mais je voudrais juste
01:09:14revenir, avant de redonner la parole
01:09:16à Daniel Salvador Schiffer, je voudrais revenir
01:09:18à ça, vous rencontrez des juifs
01:09:20mais vous rencontrez des non-juifs ici en France
01:09:22vous avez beaucoup qui sont
01:09:24est-ce que c'est vraiment
01:09:26entre juifs et non-juifs, ou entre
01:09:28sympathisants ou non-sympathiques
01:09:30non, parce que
01:09:32je fréquente un synagogue
01:09:34qui est purement à gauche
01:09:36et je suis l'un des seuls à être à droite
01:09:38voilà, donc moi
01:09:40j'ai eu le plaisir de m'accepter
01:09:42et de faire partie
01:09:44de ce milieu et échanger avec des gens
01:09:46de toutes
01:09:48dans toute l'aspect
01:09:50de toute l'opinion, de toute l'orientation politique
01:09:52on en discute
01:09:54on se respecte, ils sont d'accord ou pas d'accord
01:09:56moi j'étais toujours pour
01:09:58le dialogue, et même quand je débats
01:10:00et c'est ça ce qu'on s'apprécie
01:10:02avec les démocrates ici en France
01:10:04et même en Europe quand j'ai des débats avec eux
01:10:06on se respecte, on s'insulte pas
01:10:08on se parle, même si on n'est pas d'accord
01:10:10aujourd'hui
01:10:12on ne peut plus les faire
01:10:14parce que les positions, d'accord on peut avoir
01:10:16des positions différentes, mais aujourd'hui
01:10:18les choses sont tellement clivées
01:10:20ça devient violent, c'est violent
01:10:22c'est violent parce qu'il n'y a que la violence
01:10:24aujourd'hui, et que
01:10:26tous les juifs, je vous dis
01:10:28dans toutes les familles
01:10:30ils ont soif, ils enlèvent
01:10:32le mezuzah, c'est les petites
01:10:34sur les portes
01:10:36ils l'ont enlevé par crainte
01:10:38les enfants ont peur de sortir
01:10:40et aussi
01:10:42ceux qui portent la kippa ne la portent plus
01:10:44mais ça fait longtemps
01:10:46ni l'étoile de David
01:10:48ils l'ont enlevé
01:10:50et je pense qu'aujourd'hui
01:10:52il y a une vraie inquiétude
01:10:54et qu'ils ne savent pas
01:10:56quoi faire
01:10:58même ceux qui sont à gauche
01:11:00sont confrontés
01:11:02à une polémique, parce que
01:11:04et ça on n'a pas parlé ici, c'est le vote blanc
01:11:06et chacun dit le vote blanc
01:11:08mais si vous votez blanc
01:11:10ça va en faveur éventuellement
01:11:12de l'opposition
01:11:14c'est la position que décrivait Daniel Saint-Laurent Girard
01:11:16ceux comme Elisabeth Banater
01:11:18ni LFI
01:11:20ni Nouveau Front Populaire
01:11:22Oui, Elisabeth Banater
01:11:24mon amie, mon très cher ami Marek Halter
01:11:26c'est pareil
01:11:28ou bien aujourd'hui vous avez vu parmi les politiques
01:11:30Bernard Cazeneuve ou Manuel Valls dans la Tribune
01:11:32du Monde
01:11:34pour qu'on soit bien clair
01:11:36j'aime être nuancé dans mon discours
01:11:38dans ma pensée, afin qu'on ne
01:11:40me prête pas des mots, des pensées que je n'ai pas
01:11:42ou des intentions que je n'ai pas
01:11:44ma lettre ouverte à Netanyahou n'est pas une condamnation
01:11:46de Netanyahou a priori
01:11:48ni une condamnation de l'état d'Israël ou de l'armée israélienne
01:11:50je dis simplement à Netanyahou
01:11:52soyez raisonnable
01:11:54défendez-vous
01:11:56mais dans les justes proportions
01:11:58n'allez pas assassiner, tuer des innocents
01:12:00je parle des populations civiles
01:12:02alors je sais que c'est difficile
01:12:04oui mais vous savez les proportions c'est 1 pour 1
01:12:06et quand vous regardez la France et les Etats-Unis
01:12:08ils étaient entre
01:12:10pour chaque militaire
01:12:12c'est entre 10 et 20
01:12:14on peut dire qu'Israël est quand même un des armées les plus morales
01:12:16parce qu'il fait très attention
01:12:18c'est difficile
01:12:20je ne sais pas si on peut parler de morale en tout cas
01:12:22on essaie de prendre des mesures
01:12:24pour protéger
01:12:26les citoyens à Gaza
01:12:28ils préviennent les gens
01:12:30via SMS
01:12:32ils envoient des petites flèches
01:12:34des avions pour prévenir avant de bombarder
01:12:36un lieu pour que les civils
01:12:38puissent partir. Dans quelle armée
01:12:40fait ça ?
01:12:42il a quand même 35 000 morts
01:12:44parmi les civils
01:12:46les terroristes parmi ces 35 000 morts
01:12:48c'est le ministère de la santé
01:12:50qui est donné ces renseignements
01:12:52ces informations
01:12:54attendez on ne fera pas faire ça
01:12:56parce qu'on n'a pas quelqu'un
01:12:58et on n'a pas quelqu'un du côté des palestiniens
01:13:00ce n'est pas un dialogue
01:13:02à ce moment-là j'organiserai un débat
01:13:04entre palestiniens, pro-palestiniens
01:13:06et pro-Israël parce que
01:13:08là ce n'est pas le sujet
01:13:10sinon il y aurait eu d'autres participants
01:13:12on va marquer une courte pause
01:13:14après cette courte pause
01:13:16on y reviendra bien sûr
01:13:180826 300 300 pour réagir
01:13:20à tout de suite
01:13:22Sud Radio Bercov dans tous ses états
01:13:24appelez maintenant pour réagir
01:13:260826 300 300
01:13:30Ici Sud Radio
01:13:34Les français parlent au français
01:13:38Je n'aime pas la blanquette de veau
01:13:40Je n'aime pas la blanquette de veau
01:13:42Sud Radio Bercov
01:13:44dans tous ses états
01:13:46et je ne suis pas le seul
01:13:48dans tous mes états
01:13:50Daniel Salvatore Schiffer
01:13:52intellectuel, auteur de
01:13:54Roquismes contre Roquismes
01:13:56et puis l'autre
01:13:58l'humain au centre du monde
01:14:00et l'avocat franco-américain Randy Yalos
01:14:02et on parlait effectivement de ce vote
01:14:04mais je voudrais justement
01:14:06les élections, vous savez on est
01:14:08aujourd'hui mardi, dimanche
01:14:10premier tour, 30 juin
01:14:12second tour, 7 juillet
01:14:14alors on ne va pas faire
01:14:16du café du commerce, des prévisions électorales
01:14:18mais quand même, on voit
01:14:20les sondages ne sont pas
01:14:22tellement, on voit quand même
01:14:24deux blocs émergés, c'est vrai
01:14:26on les voit dans toutes les cartes
01:14:28c'est d'un côté le ratio national
01:14:30qui est à 33, 35, 36
01:14:32ou peut-être plus, 37
01:14:34on va voir, on ne sait pas
01:14:36et puis
01:14:38le nouveau
01:14:40front populaire qui est quand même à
01:14:4225 je crois ou pas loin
01:14:44comme ça, et puis bien derrière
01:14:46il y a effectivement renaissance, etc
01:14:48donc il va y avoir
01:14:50ça, donc effectivement
01:14:52on verra après, premier
01:14:54tour chacun vote et après il y a les tractations
01:14:56etc, et ce qui va être très intéressant
01:14:58Randy Yalos, parce que
01:15:00ok, il y a le vote juif
01:15:02enfin le vote juif d'accord c'est 700 000
01:15:04mais il y a 45 à 50 millions, 45 millions
01:15:06de français qui vont voter
01:15:08il faut quand même dire ça
01:15:10j'ai la liberté de vous dire que le vote juif de ce point de vue c'est Pinot
01:15:12oui
01:15:14on est bien d'accord, même si c'est important
01:15:16bon, qu'est-ce qui va se passer
01:15:18est-ce qu'effectivement il va y avoir
01:15:20par exemple une abstention forte
01:15:22alors qu'on dit qu'il va y avoir moins d'abstention que d'habitude
01:15:24ils pensent que 64%
01:15:26des électeurs inscrits vont aller
01:15:28voter, ce qui est beaucoup pour une
01:15:30législative, alors vous vous
01:15:32espérez quoi en fait Randy Yalos, qu'il y ait
01:15:34un rassemblement des démocrates, c'est quoi votre
01:15:36souhait disons en tant que français
01:15:38moi je pense qu'il faut
01:15:40que chacun, voilà, comme mon
01:15:42analyse, il faut analyser qui est dans
01:15:44votre circonscription, voir
01:15:46qui sont susceptibles de gagner
01:15:48au moins le premier tour, et décider
01:15:50en fonction de cela, ce qui sera
01:15:52représenté de nos valeurs républicaines
01:15:54et démocrates, que ce soit éventuellement
01:15:56si demain
01:15:58ce sera les partis de monsieur
01:16:00Macron contre le nouveau
01:16:02Front Populaire, il faut voter
01:16:04Macron, si ce sera éventuellement les R1
01:16:06côté contre le
01:16:08nouveau Front Populaire, il faut faire un choix
01:16:10Et si c'est Macron contre
01:16:12le Rassemblement National ?
01:16:14Il y a la question qui se pose
01:16:16et ça c'est la deuxième question qui se pose
01:16:18entre les différents personnels
01:16:20et ça c'est la question que
01:16:22je pose, moi
01:16:24j'ai une difficulté, et c'est
01:16:26la question que je me pose, et je crois qu'on
01:16:28n'est pas clair, il y a une
01:16:30ambiguïté du gouvernement
01:16:32Macron, parce que
01:16:34certains de ses membres de son gouvernement, ils ont dit
01:16:36en cas de duel entre R1
01:16:38et le nouveau Front
01:16:40Populaire, ils ont voté le nouveau
01:16:42Front Populaire, donc
01:16:44est-ce que monsieur Macron
01:16:46et en tout cas un certain nombre de personnes
01:16:48dans son parti, dans son alliance
01:16:50souhaitent faire union
01:16:52avec eux à la suite
01:16:54si demain les R1 n'ont pas la majorité
01:16:56parce qu'il semblerait que monsieur Bardel a dit
01:16:58que s'il n'a pas la majorité
01:17:00absolue, il ne voudra pas être
01:17:02ministre, donc dans ce
01:17:04cas-là, on peut imaginer
01:17:06une alliance entre
01:17:08les camps de Macron
01:17:10pour moi, je m'inquiète
01:17:12et c'est ça, ces compromissons
01:17:14que j'ai par notre invité
01:17:16qui me dérangent, parce que
01:17:18comment ça va se passer, parce que les faits
01:17:20qu'il y a une exclusion totale du côté
01:17:22de Macron, il ne joue pas
01:17:24sur les deux côtés, je pense,
01:17:26il ne peut pas être pragmatique
01:17:28c'est un vrai souci, je ne dis pas
01:17:30l'un ou l'autre, il a pris déjà
01:17:32position, et déjà
01:17:34on voit que son
01:17:36gouvernement a pris position contre
01:17:38les R1, je viens de faire, je connais
01:17:40certains membres des R1 qui m'ont dit
01:17:42que même à Saint-Pierre-et-Miquelon
01:17:44je connais, vous connaissez les députés
01:17:46européens, Patricia Shannon
01:17:48elle était exclue d'une église
01:17:50par le préfet
01:17:52de Saint-Pierre-et-Miquelon
01:17:54et elle a écrit
01:17:56et elle a mis ça sur son réseau, j'ai suivi
01:17:58et que le préfet et sa femme l'ont fait
01:18:00exclure de l'église sur place, est-ce que
01:18:02c'est quelqu'un qui, les
01:18:04femmes du préfet
01:18:06se permettent de faire ça, il y a un dévoi de réserve
01:18:08comment un préfet, mais moi
01:18:10je vais essayer d'expliquer ça, c'est aujourd'hui
01:18:12est-ce qu'au sein du gouvernement
01:18:14Macron, il y a quand même une ambiguïté
01:18:16vis-à-vis des R1 ?
01:18:18Non mais moi je pense qu'il y a eu
01:18:20une erreur absolument fondamentale
01:18:22de stratégie politique de la part
01:18:24de Renaissance et des Républicains qui
01:18:26devaient s'allier depuis très longtemps
01:18:28s'ils voulaient exclure, comme ils disent, les extrêmes
01:18:30je pense que le parti, le PS
01:18:32et place publique devaient aussi s'allier avec eux
01:18:34ils devaient créer un vrai front républicain
01:18:36ils ne l'ont pas fait
01:18:38et ils en paient les peaux cassées, je pense que
01:18:40les socialistes, quoi que disent Olivier Faure
01:18:42et quoi que disent Raphaël Luxemburg
01:18:44vont se retrouver absorbés par Eléphi et Mélenchon
01:18:46qui est une vraie bête politique, quoi qu'on en pense
01:18:48un vrai animal politique
01:18:50je pense que c'est une grave erreur
01:18:52qu'ils ne devaient pas faire ça, je ne pense pas du tout que
01:18:54la Macronie va revenir dans le jeu politique
01:18:56ils seront au second tour, je pense que la Macronie
01:18:58est morte, parce que la Macronie...
01:19:00Ah, vous croyez qu'ils seront effacés ?
01:19:02Je pense que Emmanuel Macron
01:19:04serait effacé et ne passera pas
01:19:06à l'histoire, tout simplement
01:19:08Je veux dire
01:19:10à part, c'est quelqu'un qui a
01:19:12commis beaucoup trop d'erreurs
01:19:14avec politique
01:19:16C'est à Paris qu'on comprenne beaucoup de gens aujourd'hui
01:19:18Macron n'a pas compris une chose
01:19:20et c'est drôle pour un bon élève qu'il était à Amiens
01:19:22c'est que la France est un pays profondément clivé
01:19:24idéologique, le centre qu'il voulait
01:19:26construire et qui est tout à son honneur
01:19:28il oublie qu'il y a une gauche et une droite
01:19:30en France depuis 1789
01:19:32c'est très clair, qu'on le veuille ou non
01:19:34c'est l'histoire de la France
01:19:36Juste un mot quand même, vous pouvez aussi répondre Andy
01:19:38est-ce que quand même le clivage
01:19:40gauche-droite ? Oui, gauche-droite
01:19:42je ne dis pas qu'il est dépassé complètement
01:19:44il a été quand même très très très
01:19:46grignoté, voire supplanté
01:19:48par le clivage, je dirais
01:19:50nationaliste ou enfin
01:19:52patriote et souverainiste
01:19:54pardon, patriote et mondialiste je veux dire
01:19:56c'est quand même très important, regardez
01:19:58vous parlez d'Israël aujourd'hui
01:20:00moi quand je dis ça, le cri
01:20:02fait qu'au palais il saute en l'air
01:20:04mais quelle est la nation la plus identitaire du monde
01:20:06aujourd'hui, aux mots d'identitaire
01:20:08c'est Israël
01:20:10et elle n'est pas la seule, s'il n'y avait pas
01:20:12une identité juive
01:20:14il n'y aurait pas Israël, ça n'existe pas
01:20:16mais parce qu'il faut distinguer le patriotisme
01:20:18et le nationalisme
01:20:20le patriotisme c'est l'amour de son pays, de sa patrie
01:20:22Israël, la France
01:20:24le nationalisme c'est la haine des autres pays
01:20:26c'est ce que disait Mitterrand
01:20:28absolument, et avant lui
01:20:30quelqu'un d'autre encore, mais Israël
01:20:32je connais des arabes qui vivent
01:20:34à Israël, qui vivent à Jérusalem, il y a tel ami
01:20:36j'ai beaucoup d'amis arabes israéliens
01:20:38ils ont le passeport israélien
01:20:40et qui se revendiquent...
01:20:42et ils sont musulmans, ils ne sont pas juifs mais ils sont israéliens
01:20:44Israël est le seul
01:20:46pays dans cette région du monde
01:20:48le Proche et le Moyen-Orient
01:20:50profondément démocratique
01:20:52avec un parlement, avec des ministres élus démocratiquement
01:20:54c'est une république
01:20:56elle a tous les aspects de la république
01:20:58et je voulais dire que
01:21:00les caractéristiques qu'on attribuait
01:21:02dans l'ancienne extrême droite
01:21:04en France, je parle du FN de Jean-Marie Le Pen
01:21:06l'antisémitisme
01:21:08l'antirépublicanisme
01:21:10parfois l'appel
01:21:12je ne dis pas la violence mais en tout cas
01:21:14une certaine subversion dans la rue
01:21:16aujourd'hui elle se retrouve à l'extrême gauche
01:21:18les vrais antirépublicains aujourd'hui sont
01:21:20à l'extrême gauche, c'est LFI
01:21:22qui appelle à la violence, y compris à la veille des Jeux Olympiques
01:21:24ce qui est extrêmement dangereux, ça met toute la France
01:21:26et d'ailleurs on voit qui est dans la rue
01:21:28l'antirépublicanisme
01:21:30le non-respect des lois
01:21:32de l'Assemblée Nationale en arrivant par exemple
01:21:34avec le drapeau palestinien
01:21:36l'antisémitisme, l'antisionisme
01:21:38tout ça ce sont des valeurs
01:21:40antirépublicaines qu'on retrouve à l'extrême gauche
01:21:42chez LFI en tout cas
01:21:44et le nouveau parti anticapitaliste
01:21:46mais qui ne sont pas au RN aujourd'hui
01:21:48il faut rester honnête
01:21:50je n'ai jamais été FN
01:21:52jamais je n'ai voté FN
01:21:54moi je viens de la social-démocratie
01:21:56j'ai toujours voté pour la gauche républicaine
01:21:58ou en 1995
01:22:00pour Chirac
01:22:02et son parti lorsqu'il s'était présenté
01:22:04aux présidentielles, jamais je n'ai voté
01:22:06à l'extrême droite, mais aujourd'hui
01:22:08sur la question fondamentale, essentielle
01:22:10focale de l'antisémitisme
01:22:12entre le nouveau front populaire
01:22:14parce qu'il y a
01:22:16LFI et le NPA dedans
01:22:18et le RN, je suis désolé
01:22:20j'ai la position d'Alain Flinkelkraut
01:22:22j'ai la position de Serge et Arnaud Karsfeld
01:22:24vous avez voté FN vous ?
01:22:26non pas FN, RN
01:22:28c'est pas pareil
01:22:30je viens de RN
01:22:32parce que pour moi la question
01:22:34d'antisémitisme, pour remplir un mot à la mode
01:22:36écrase tous les autres
01:22:38tous les autres arguments
01:22:40la question de l'antisémitisme est essentielle
01:22:42il n'y a pas beaucoup de différences
01:22:44sur le plan économique, social
01:22:46entre le RN aujourd'hui
01:22:48qui par certains côtés a un programme de gauche
01:22:50oui, en même temps un peu libéral
01:22:52bien sûr, bien sûr, bien sûr
01:22:54on se comprend
01:22:56par contre sur cette question essentielle
01:22:58fondamentale de l'antisémitisme et de l'antisionisme
01:23:00qui pour moi est une question majeure
01:23:02de civilisation, de culture
01:23:04et d'avenir de la France
01:23:06de paix républicaine
01:23:08évidemment 11 secondes au tour pour moi, il n'y a pas photo
01:23:10comme beaucoup de mes amis qui ont signé la tribune
01:23:12que j'ai publiée dans Le Point
01:23:14bien sûr ils ne le diront pas, et je ne lui dirai pas non plus qui
01:23:16parce que je ne suis pas un délateur
01:23:18je reste réservé et public
01:23:20mais en ce qui me concerne, et je n'engage que ma personne
01:23:22eh bien
01:23:24oui
01:23:26peut-être, hélas
01:23:28je vais peut-être, je voterai
01:23:30RN
01:23:32et vous en dialogue, vous voterez quoi ?
01:23:34si je suis face à un duel
01:23:36entre les nouveaux francs populaires
01:23:38et les RN, il n'y a pas
01:23:40de choix pour moi aussi, je pense que
01:23:42si on doit prendre
01:23:44et je pense qu'il faut faire confiance
01:23:46c'est une partie qui aussi
01:23:48est une légitimité
01:23:50ça est devenu une partie la plus importante
01:23:52en France, donc ils veulent normaliser
01:23:54aussi leur position, ils ont évolué
01:23:56on a vu
01:23:58on les voit au sein de l'Union Européenne
01:24:00leur position pro-Israël
01:24:02contre l'antisémitisme
01:24:04c'est clair, ils ont adopté une position aussi
01:24:06au sein de l'Assemblée Nationale
01:24:08contre l'antisémitisme, donc
01:24:10ils ont déjà plusieurs années derrière eux
01:24:12et d'accord, ils peuvent avoir pour
01:24:14certaines personnes un passé
01:24:16d'une certaine ambiguïté, mais on ne peut pas
01:24:18non plus faire un procès d'intention
01:24:20aujourd'hui, il y a un mécanisme
01:24:22en place, c'est ça ce qui est simple quand je dis ça
01:24:24aux autres, je veux dire, même si demain
01:24:26vous votez RN6
01:24:28c'est à l'écart, les présidents
01:24:30ont dans 12 mois la possibilité
01:24:32de désouter à nouveau
01:24:34s'il devient un désordre
01:24:36dans 12 mois
01:24:38l'Assemblée Nationale
01:24:40donc la Constitution
01:24:42propose des mécanismes
01:24:44à notre démocratie
01:24:46pour gagner un équilibre
01:24:48au sein du pays, et je pense
01:24:50qu'il faut faire confiance à nos institutions
01:24:52et pour avancer
01:24:54et le monde est là, le monde continue
01:24:56la politique continue
01:24:58les hommes et les femmes de bonne volonté
01:25:00continuent, merci
01:25:02Randy Hallows et merci Daniel Salvador Schiffer
01:25:04merci beaucoup
01:25:06merci à tous les deux d'avoir été avec nous, André Bercoff, on vous retrouve demain
01:25:08comme tous les jours, de midi à 14h
01:25:10vous aussi, chers auditeurs, merci
01:25:12et puis tout de suite, Brigitte Lai, à demain

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