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Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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00:00Le ministère de l'Intérieur a recensé 1676 actes antisémites,
00:06soit le total des actes commis durant les trois années précédentes.
00:11Par ailleurs, les nouveaux chiffres dont je dispose sont particulièrement alarmants.
00:17887 faits antisémites ont été recensés au cours du premier semestre 2024,
00:24soit une augmentation de 192% par rapport à la même période de 2023.
00:34L'antisémitisme a donc explosé, mais l'antisémitisme a muté également.
00:40Le vieil antisémitisme, celui d'extrême droite,
00:44s'il existe toujours et s'il doit toujours être vigoureusement combattu,
00:50n'a plus et loin de là le monopole de la haine.
00:53Car l'antisémitisme auquel nous sommes confrontés aujourd'hui dans toute la France,
00:59c'est le fruit amer né d'une double souche.
01:03C'est d'abord la souche islamiste.
01:06L'islamisme est aujourd'hui ce qui a été hier le fascisme,
01:10un catalyseur de la haine antisémite.
01:15J'en veux pour preuve l'augmentation substantielle des actes antisémites
01:20depuis les massacres du 7 octobre.
01:23J'en veux aussi pour preuve ce chiffre glaçant.
01:26D'autres chiffres ont été cités.
01:29Ce chiffre glaçant tiré d'une étude récente de la Fondapol.
01:33Aujourd'hui, près de 24% des Français qui déclarent être de confession musulmane
01:40affirment soutenir le recours à des actions violentes contre des Juifs.
01:46Je sais, je sais parfaitement que ce chiffre dérange.
01:50Il me dérange aussi.
01:52Il me dérange parce que jamais je ne confondrai l'islamisme avec l'islam,
01:58ni les islamistes avec les musulmans.
02:01Car la haine des premiers diffigure la foi des seconds.
02:07Et si je donne ce chiffre, c'est aussi pour souligner
02:10que dans leur très grande majorité,
02:12nos compatriotes de confession musulmane ne souffrent pas à ces violences.
02:17Ce chiffre le montre, mais ce qu'il démontre également,
02:21c'est ceci.
02:22Aujourd'hui, sur le territoire de la République,
02:25il existe des enclaves islamistes où les Méras, les Nasrallah, les Fofana
02:31sont acclamés et même héroïsés
02:34parce que le pendant de ce djihadisme d'atmosphère
02:37qu'a très bien décrit et analysé Gilles Kepel
02:41sont pendant cette haine d'antisémitisme d'atmosphère.
02:44L'un ne va pas sans l'autre.
02:46Car qu'ils soient salafistes ou bien fréristes,
02:50qu'ils soient terroristes ou bien séparatistes,
02:54l'islamisme est toujours antisémite,
02:57comme il est toujours sexiste,
02:59comme il est toujours homophobe.
03:02L'islamisme est un bloc de haine.
03:05Il porte l'antisémitisme comme la nuée porte l'orage.
03:10Et il porte désormais ses coups
03:13contre une part des vôtres, contre une part des nôtres.
03:16Il porte ses coups et voilà la vérité.
03:19Celle que nous devons dire, et d'abord,
03:22à tous nos compatriotes de confession juive.
03:25Car ils ont besoin que nous mettions des mots
03:28sur les peurs qu'ils éprouvent
03:30et sur les agressions qu'ils subissent.
03:33Mais sur cette souche islamiste,
03:35s'en est greffée une autre.
03:37C'est le clientélisme.
03:39Le clientélisme électoral
03:42de ceux qui font de la cause palestinienne
03:46un argument de campagne électoraliste.
03:50Le clientélisme de ceux qui, pour gagner des voix,
03:53ont choisi de vendre leur honneur,
03:55de brader nos valeurs.
03:57Je parle de ceux qui minimisent l'antisémitisme
04:00parce qu'ils partisent avec les antisémistes.
04:03Alors je veux dire, ici et ce soir,
04:06parce que c'est ma conviction,
04:08parce que c'est ma responsabilité,
04:10parce que c'est mon devoir,
04:12aussi comme ministre de l'Intérieur,
04:14honte à ceux qui minimisent,
04:16honte à ceux qui pactisent,
04:19honte à ceux qui minimisent, oui.
04:23Oui, car trois fois non,
04:25l'antisémitisme n'est pas résiduel.
04:28Alors que nos compatriotes juifs
04:30représentent moins de 1%
04:32de la population française,
04:34vous le savez,
04:36et bien ils sont l'objet de 50%
04:38des agressions racistes et anti-religieuses.
04:41Oui, honte à ceux qui pactisent
04:43quand ils battent le pavé avec les islamistes,
04:45quand ils refusent de qualifier
04:47le Hamas et le Hezbollah de terroristes.
04:49Et honte, mesdames et messieurs,
04:51chers amis, honte à ceux
04:53qui font honte à la France
04:55et qui, désormais, dépassent toutes les bornes
04:57puisqu'ils viennent de déposer
04:59à l'Assemblée nationale, sur le bureau
05:01de l'Assemblée nationale, cette proposition
05:03de loi pour abroger
05:05le délit d'apologie de terrorisme.
05:08Non, ça n'est pas cela, la France,
05:10ça n'est pas cela, et je le dis aussi,
05:12ça n'est pas cela, la gauche française.
05:14D'ailleurs, je tiens à le rappeler,
05:16ce texte, jadis,
05:18en 2014,
05:20avait été préparé,
05:22soutenu par deux hommes de gauche,
05:24Manuel Valls, qui l'avait préparé,
05:26et Bernard Cazeneuve,
05:28qui l'avait défendu
05:30dans les hémicycles
05:32de l'Assemblée nationale.
05:34Vous venez d'entendre, donc, Bruno Retailleau
05:36avoir des mots très forts, le ministre de l'Intérieur
05:38et des Cultes, lors de la 14ème convention
05:40nationale
05:42du CRIF, l'islamisme
05:44porte l'antisémitisme,
05:46l'antisémitisme a deux souches
05:48aujourd'hui, il parle de
05:50l'islamisme, mais également,
05:52et c'était le sujet de notre débat
05:54pendant toute cette première partie,
05:56le clientélisme électoral.
05:58Et il cible
06:00une personne lorsqu'il dit non, l'antisémitisme
06:02n'est pas résiduel,
06:04il cible Jean-Luc Mélenchon. Et il cible
06:06un parti lorsqu'il parle de ce
06:08clientélisme électoral, c'est la France
06:10insoumise. Oui, mais je rends hommage,
06:12évidemment, à notre ministre de l'Intérieur,
06:14qui est un homme intelligent
06:16et clairvoyant, cela étant, j'ai eu
06:18une... et qui, rappelez
06:20ce que j'ai dit maintes fois, à savoir
06:22que ça n'est plus maintenant
06:24l'antisémitisme d'extrême-droite le danger,
06:26mais l'antisémitisme d'extrême-gauche, mais j'ai une divergence
06:28avec lui comme avec
06:30beaucoup, je conteste que
06:32l'alliance
06:34de M. Mélenchon avec les islamistes
06:36soit purement électoraliste.
06:38M. Mélenchon, et ces gens-là
06:40sont sincères, ils détestent
06:42sincèrement
06:44l'Occident, ils détestent sincèrement
06:46la France occidentale, ils détestent sincèrement
06:48la représentation du
06:50blanc occidental, et donc ils détestent
06:52sincèrement l'état-nation
06:54occidentale d'Israël.
06:56Julien Dray, en un mot,
06:58et ensuite on va revenir sur Gabriel Attal.
07:00Comme le ministre a salué beaucoup de gens, moi je vais saluer
07:02mes lecteurs, à Rouen, ou à
07:04Clermont-Ferrand, Valéry notamment,
07:06parce qu'il faut rendre hommage à tout le monde,
07:08aussi offrant de ses bases.
07:10J'entends bien évidemment, et si on pouvait...
07:12C'est une plaisanterie, parce que ça m'a toujours énervé.
07:14Oui, les 40 premières secondes,
07:16c'est un soir du monde.
07:18Bon, sur le sujet...
07:20Sur le fond, je pense
07:22que Julien met le doigt sur
07:24une vraie question. Considérer
07:26que ce n'est qu'une opération électorale,
07:28c'est se tromper fondamentalement
07:30sur ce qui est en train de se passer.
07:32Et donc, ce n'est pas se donner
07:34les armes pour affronter ces gens-là.
07:36Parce que si on en est simplement
07:38à dire oui, mais en fait, sur le fond,
07:40c'est un petit coup comme ça,
07:42ils font ça pour gagner quelques voix,
07:44mais ce n'est pas méchant.
07:46Alors on ne comprend pas ce qui est en train
07:48de cancaner la société française.
07:50Et pas que la société française.
07:52Parce que désormais, vous regardez
07:54toute une série de démocraties, le Canada,
07:56encore il y a quelques heures,
07:58la Belgique, la Hollande,
08:00c'est une adhésion politique.
08:02J'entends.
08:04Rima Hassan et Thomas Portes
08:06sont d'une extrême sincérité.
08:08Revenons sur le sujet
08:10avant qu'on n'écoute
08:12Bruno Retailleau.
08:14On parlait de cette proposition
08:16de loi La France Insoumise
08:18déposée par
08:20Hugo Bernalicis
08:22voulant abroger
08:24le délit
08:26d'apologie du terrorisme.
08:28Gabriel Attal s'est
08:30scandalisé. Il a publié une lettre
08:32où il interpelle les partis du Nouveau Front Populaire.
08:34Ce même Gabriel Attal,
08:36on le voyait juste avant,
08:38qui, il y a cinq mois,
08:40a appelé à faire barrage au RN, même avec un bulletin LFI.
08:42On ne vous a entendu,
08:44M. Golnadel,
08:46mais Julien Dray, est-ce que M. Attal
08:48est crédible aujourd'hui ? C'est la grande question
08:50qu'on doit se poser.
08:52Elle se pose pour M. Attal,
08:54évidemment, mais il faut être honnête,
08:56c'est une partie de la gauche française.
08:58Est-ce que, désormais,
09:00on peut continuer à faire comme si ?
09:02Et donc, à créer les conditions
09:04d'une alliance
09:06politique possible, même au deuxième tour,
09:08avec M. Mélenchon ?
09:10Ma réponse est non.
09:12Ça va durer combien de temps ?
09:14Je vais prendre un cas très concret.
09:16Je pense qu'il n'y aura pas de renaissance
09:18d'une gauche française authentique
09:20si elle n'est pas capable d'assumer
09:22cette rupture.
09:24Un certain nombre de personnalités exercent
09:26aujourd'hui des responsabilités fortes,
09:28y compris les députés de la République,
09:30qui sont désormais députés.
09:32C'est à eux de porter ce combat.
09:34Je me permets d'une chose.
09:36Là, il y a une différence.
09:38C'est pour ça que j'ai fait le livre.
09:40Il y a une différence avec 1971,
09:42quand les socialistes
09:44s'alliaient avec les communistes.
09:46Ça permettait aux socialistes, d'un certain point de vue,
09:48de dire qu'ils étaient de gauche.
09:50C'est l'inverse de ce qui se passe aujourd'hui.
09:52S'allier avec la souffrance insoumise,
09:54c'est salir
09:56ce que représente la gauche.
09:58Puisque vous parlez de la gauche,
10:00on va prendre un cas très concret.
10:02Vous allez me dire combien de temps ça doit durer.
10:04François Hollande,
10:06qui est élu nouveau Front Populaire.
10:08Très bien.
10:10Je n'ai pas entendu sur
10:12l'abrogation et cette proposition
10:14de loi. Jusqu'à quand
10:16vous allez accepter que des responsables
10:18du Parti Socialiste soient toujours
10:20dans le sein de ce nouveau Front Populaire ?
10:22Il ne vous a pas échappé que je ne suis plus
10:24le porte-parole de François Hollande ?
10:26J'imagine bien. Ce n'est pas en tant que porte-parole
10:28que vous parlez aujourd'hui.
10:30Exactement.
10:32C'est pour ça que j'insiste là-dessus.
10:34C'est le débat le plus important.
10:36Mais c'est la même chose.
10:38Si on ne fait que de la tactique politique
10:40et qu'on ne voit pas le fond,
10:42alors, évidemment, on est prêt à s'allier.
10:44C'est le vieux schéma que je connais.
10:46On va devenir plus gros et on va les avaler.
10:48C'est ce qui est en train de se passer.
10:50Je n'ai pas bien compris.
10:52J'ai moins d'expérience politique que M. Drey,
10:54mais je considère qu'à ce degré
10:56de détestation antisémite,
10:58le fait que les gens en place
11:00au sein du Parti Socialiste
11:02n'ont toujours pas rompu,
11:04ils se sont, à mes yeux
11:06et sans doute aux yeux de beaucoup d'autres,
11:08totalement déshonorés.
11:10Je ne dis pas du tout qu'il n'y a pas,
11:12Dieu merci, je ne le pense pas, place
11:14à l'avenir pour une gauche démocratique
11:16et réaliste,
11:18mais ceux qui sont en place, à mon avis,
11:20se sont définitivement discrédités.
11:22Autre sujet à présent,
11:24on va parler de la Cour pénale internationale
11:26qui a émis...
11:28Mais je n'ai toujours pas compris
11:30jusqu'à quand vous allez...
11:32Jusqu'au dernier juif,
11:34je ne sais pas jusqu'à quand.
11:36Je vous ai expliqué
11:38que j'étais pour la rupture.
11:40Moi, je suis personnellement pour la rupture.
11:42Normalement, il y a ce qui est prévu
11:44dans les statuts,
11:46un congrès des partitialistes.
11:48Est-ce que les militants socialistes vont prendre la parole
11:50pour dire maintenant c'est fini,
11:52on ne veut plus de cette alliance-là,
11:54on ne veut plus faire des alliances-là.
11:56Mais moi, vous savez, je pense que,
11:58comme disait un vieux monsieur,
12:00l'existence détermine la conscience.
12:02Ça veut dire que je pense qu'un certain nombre
12:04de maires de grandes villes
12:06vont être amenés, eux, à rompre
12:08parce qu'ils savent ce qui est en train
12:10de leur préparer la France insoumise.
12:12La Cour pénale internationale
12:14qui a émis des mandats d'arrêt
12:16contre le Premier ministre israélien,
12:18son ancien ministre de la Défense,
12:20Yoav Galan, et le chef de la branche armée
12:22du Hamas, Mohamed Deyf.
12:24Une décision qualifiée d'antisémite
12:26par Benjamin Netanyahou.
12:28C'est l'une des informations de la semaine.
12:30La question est de savoir
12:32est-ce que la France doit suivre le mandat d'arrêt
12:34qui a été émis
12:36par la CPI.
12:38On a posé la question ce matin.
12:40C'est Frédéric Aziza qui l'a posée.
12:42Un certain Karim Bouamrane
12:44qui est
12:46un maire en région parisienne
12:48qui était aux portes de Matignon
12:50en août dernier. Réponse de
12:52M. Bouamrane.
12:54Il y a un chef d'Etat
12:56qui a une réponse
12:58totalement asymétrique
13:00et qui a causé des milliers
13:02et des milliers de victimes, principalement
13:04des enfants, des femmes
13:06qui, effectivement, doivent être condamnées.
13:08Et encore une fois,
13:10il faut déconnecter
13:12Netanyahou de l'État d'Israël.
13:14C'est deux choses différentes.
13:16L'État d'Israël a le droit de se défendre.
13:18Oui. Est-ce que Netanyahou
13:20qui s'était engagé à
13:22régler le sujet du Hamas
13:24a réussi sa mission ? Non.
13:26Libérer les otages ? Non.
13:28Apporter de la paix ? Non.
13:30En attendant, nous sommes les victimes collatérales.
13:32Le seul Français doit-il être interdit à Netanyahou ?
13:34Est-ce qu'il doit être arrêté s'il met les pieds en France ?
13:36Oui. Dur à l'excès de l'ex.
13:38Il faut respecter la loi. Il doit être arrêté s'il met les pieds en France.
13:40Bien sûr.
13:42Avant que de
13:44raisonner sur la pensée de M.
13:46Bouamrane, laissez-moi dire
13:48ce que je pense de la décision.
13:50Vous pouvez faire un deux-en-un.
13:52Je risque d'être
13:54trop long dans ces cas-là.
13:58C'est une très triste farce
14:00cette décision de la Cour pénale internationale.
14:02D'abord, la Cour pénale internationale
14:04elle-même est une
14:06assemblée de farceurs.
14:08Il faut comprendre que c'est une excroissance
14:10de l'ONU
14:12qui est une machine
14:14à condamner l'État d'Israël.
14:16L'État d'Israël est
14:18100 fois plus condamné par l'ONU
14:20que tous les États voyous.
14:22Cette décision-là
14:24a été menée par
14:26M. Karim Khan,
14:28qui vient du Pakistan.
14:30Le Pakistan est l'un des États
14:32les plus anti-sionistes du monde.
14:34Et lui-même, comme si ça ne suffisait pas,
14:36il est poursuivi pour des griefs
14:38dont le harcèlement
14:40sexuel est
14:42le moins important.
14:44Pas question d'en parler en France de tout cela.
14:46Le fond du sujet
14:48qui a l'air d'avoir échappé,
14:50je lui réponds,
14:52à M. Bouamrane,
14:58c'est que
15:00l'État d'Israël agressé, pogromisé,
15:02soit dirigé par
15:04M. Benjamin Netanyahou,
15:06par Joseph ou par Isaac,
15:08ça ne changeait strictement rien,
15:10n'a la question.
15:12Vous n'êtes pas contre une armée,
15:14vous êtes contre des terroristes
15:16qui viennent de pogromiser
15:18une partie de votre peuple
15:20et vous devez
15:22punir ces terroristes
15:24qui se cachent
15:26courageusement derrière des femmes
15:28et des enfants.
15:30Vous êtes dans une alternative diabolique
15:32où vous ne faites rien
15:34et vous êtes obligé
15:36de commettre des dégâts collatéraux.
15:38Ça s'appelle la guerre.
15:40Ça s'appelle la guerre antiterroriste.
15:42C'est pas terrible la guerre.
15:44C'est pas une très bonne chose.
15:46Mais je peux vous dire,
15:48pardon d'être un peu cynique,
15:50dans le fameux ratio
15:52quand vous êtes contre des terroristes,
15:54je peux vous dire que
15:56les Israéliens, l'armée israélienne,
15:58que ce soit par Netanyahou ou pas,
16:00ou par qui que ce soit,
16:02n'ont jamais cherché à atteindre des civils
16:04escalité de civils.
16:06D'abord parce qu'ils n'aiment pas ça
16:08et ensuite parce qu'ils savent bien
16:10qu'eux n'ont pas le droit
16:12à la moindre condamnation.
16:14Donc à partir de là,
16:16justice à système cynique,
16:18je ne sache pas que
16:20le président du Congo...
16:22Il y a eu 5 millions de morts.
16:24Je ne sache pas que monsieur Assad,
16:26600 000 morts,
16:28le dictateur Assad,
16:30je ne sache pas qu'il soit poursuivi
16:32par la Cour de pénal international.
16:34Pardon, je ne sais pas
16:36si c'est de l'antisémitisme,
16:38de l'antisionisme,
16:40de l'antioxydentalisme
16:42et je m'en fous.
16:44Je sais simplement que cette différence
16:46de traitement,
16:48elle est unique et elle me répugne.
16:50Alors,
16:52il y a beaucoup de choses
16:54qui ont été dites mais
16:56il y a une première remarque que je voudrais faire
16:58parce que j'entends beaucoup de gens
17:00venir sur les plateaux de télé en disant
17:02alors monsieur Netanyahou
17:04est devenu
17:06l'alibi,
17:08le chiffon rouge qu'on agite en disant
17:10c'est un type d'extrême droite,
17:12etc. Vous rendez compte, vous ne pouvez pas être d'accord
17:14avec lui. Je me mets de côté de cette question-là.
17:16Deux secondes.
17:18Je pose la question à ces gens-là.
17:20Qu'est-ce qu'ils feraient s'ils dirigeaient un État
17:22qui avait perdu
17:24plus de... Pour la France, ça correspondrait
17:26à près de 80 000 personnes
17:28assassinées dans un programme.
17:30Si on reporte le chiffre
17:32d'israéliens assassinés
17:34le 7 octobre.
17:36D'un État
17:38dont toute une partie,
17:40aujourd'hui, 80 000 habitants,
17:42ne peuvent plus vivre parce qu'ils sont soumis
17:44à des tirs de roquettes.
17:46Je remarque qu'on parle du Hamas
17:48mais on oublie toujours que le Hezbollah
17:50balance des centaines
17:52et des centaines de roquettes.
17:54Mais en quoi le Hezbollah était concerné
17:56par ce qui s'est passé en Cisjordanie
17:58si ce n'est qu'il voulait
18:00lui aussi participer à la destruction
18:02de l'État d'Israël. Donc la question qui est
18:04posée c'est, à tous ces génies,
18:06ces grands génies, qu'est-ce qu'ils
18:08auraient fait à la place des dirigeants
18:10israéliens ? Comment ils auraient réagi ?
18:12Ils en auraient appelé aux instances
18:14internationales en disant
18:16nous vous demandons de nous aider ?
18:18C'est ça ? Or ils n'ont rien.
18:20Je regarde d'ailleurs,
18:22je remarque d'ailleurs que,
18:24je regarde un certain nombre d'émissions,
18:26tous les stratèges militaires français
18:28sont obligés, aujourd'hui, sur les plateaux
18:30de télé, de reconnaître qu'ils
18:32ne s'attendaient pas à ce que l'armée israélienne
18:34se comporte de cette manière-là.
18:36Ils le disent avec honnêteté
18:38et sincérité.
18:40Ils s'y connaissent, ils savent.
18:42C'est bien que tous ces gens-là
18:44soient indignés.
18:46Mais ils doivent d'abord répondre à cette question-là.
18:48C'est la question la plus importante.
18:50C'est la seule qui est sérieuse.
18:52Qu'est-ce que doit faire le peuple israélien pour se protéger ?
18:54Je donne la parole, bien sûr, William.
18:56Je n'avais pas ce ratio-là,
18:58Julien, je n'ai pas voulu vous couper.
19:00Un pour 80.
19:02Je crois que c'était 10 000.
19:04Non, non, non, c'est par 6.
19:06Je veux ajouter
19:08quelque chose à cette triste farce.
19:10Pour donner l'illusion
19:12de l'équité,
19:14la Cour
19:16a également lancé
19:18un mandat d'arrêt
19:20contre le chef du Hamas.
19:22Seulement, il y a un petit détail.
19:24Il est mort.
19:26Donc ça ne coûte pas cher.
19:28Mais surtout, ce qui serait drôle
19:30si ça n'était pas tragique,
19:32le Hamas a été le premier
19:34à se féliciter
19:36de cette décision de la CPI.
19:38Et de son point de vue,
19:40il a parfaitement raison.
19:42Je suis d'accord avec William.
19:44Je pense que cette décision
19:46est très très grave
19:48sur le plan des instances internationales.
19:50Parce que ça les ridiculise.
19:52Moi, je n'ai plus aucune confiance.
19:54Et même, aller plus loin,
19:56je n'ai plus aucun respect pour ces gens-là.
19:58Il nous reste moins d'une minute.
20:00Et je pense que la situation
20:02est bien trop grave
20:04pour ne parler encore une minute
20:06de ce qui s'est passé.
20:08Ça fait maintenant 8 jours
20:10que nous sommes sans nouvelles.
20:12Il y a eu un communiqué
20:14de l'agence presse algérienne
20:16ultra violent
20:18attaquant l'homme,
20:20attaquant ses idées
20:22et puis aussi attaquant la France.
20:24Dans une sorte d'indifférence
20:26médiatique et politique
20:28d'une partie de la classe politique.
20:30J'ai un sentiment de fraternité
20:32et d'admiration
20:34pour cet homme
20:36et de profond mépris
20:38pour une partie de cette classe politique
20:40et médiatique.
20:42Je pense évidemment à la France insoumise
20:44qui n'a manifesté aucun soutien
20:46par rapport à ce qui lui arrive.
20:48Et une indulgence coupable
20:50d'une très grande partie de la classe
20:52médiatique et politique
20:54par rapport à la dictature algérienne
20:56qui est maintenant alliée aux islamistes.
20:58La question qui est posée pour l'instant
21:02c'est qu'est-ce que fait la France
21:04pour obtenir la libération
21:06de Moulam Sansam ?
21:08C'est ça la seule question qui meurt.
21:10Quand je lis les communiqués
21:12me disant nous sommes préoccupés,
21:14nous sommes attentifs, non.
21:16La France avait le moyen de dire
21:18vous devez le libérer, point à la ligne.
21:20Si vous ne le libérez pas,
21:22il y aura des conséquences.
21:24Puisqu'on est si ferme à l'égard de l'Etat d'Israël,
21:26c'est ce qu'il faut faire.
21:28Merci messieurs, c'était toujours très agréable
21:30d'être avec vous ce dimanche soir.
21:32Dans un instant, l'heure des pros
21:34avec un invité exceptionnel.
21:36Nous serons avec le ministre de la Citoyenneté
21:38Othmane Nassrou.
21:40A tout de suite sur CNews pour l'heure des pros.

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