Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Fabien Roussel.
00:02Bonjour Sonia Mabrouk et bonne rentrée.
00:04Merci et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:07Vous êtes Monsieur Roussel, secrétaire national du Parti communiste
00:10et vous aviez qualifié, il y a quelques jours, Emmanuel Macron, je cite,
00:14de méprisant dans la République, dénonçant un coup de force de sa part.
00:19Et depuis, le Premier ministre Michel Barnier a donné des gages,
00:22d'écoute, de compromis.
00:24Est-ce que depuis vous avez mis de l'eau dans votre vin,
00:26dans votre pinard, si je puis dire, Monsieur Roussel ?
00:30Eh bien, vous voyez, quand justement on met de l'eau dans un bon vin,
00:35un bon Château, un bon Bordeaux, un bon Côte d'Urone,
00:38eh bien ce n'est pas bon.
00:40En politique, c'est pareil.
00:42Je pense qu'il faut savoir pourquoi on se bat.
00:45Et moi, je me bats pour gagner ce que les Français veulent.
00:50Ils veulent des augmentations de salaires,
00:52ils veulent le blocage des prix, ils veulent être entendus et respectés,
00:55ils veulent que quand ils travaillent, ils puissent vivre de leur travail.
00:58Et donc, je suis un homme de dialogue.
01:00Je suis à la tête d'un parti qui va se battre avec ses parlementaires
01:05pour obtenir le meilleur de ce que l'on peut obtenir
01:09pour nos compatriotes, pour nos concitoyens,
01:11pour la République, pour nos services publics.
01:13Vous êtes un homme de dialogue, mais qui milite pour la censure.
01:16Est-ce que par votre attitude, que certains peuvent qualifier d'intransigeante,
01:19vous n'êtes pas en train de donner le plus beau rôle
01:22et le premier rôle à Marine Le Pen ?
01:24Alors là, il faut quand même rappeler les choses.
01:27C'est quand même le président de la République
01:29qui fait le choix, effectivement, de voler l'élection des Français.
01:33Les Français, au second tour des élections législatives,
01:37dans la diversité de leurs opinions, ont fait le choix du Front républicain.
01:43Et ils ont fait une assemblée nationale avec une coalition à gauche
01:47qui est arrivée en tête par le nombre de ses députés.
01:50Et le président de la République fait le choix de négocier
01:54avec le Rassemblement national, un gouvernement dirigé par Michel Barnier,
01:59pour appliquer une politique qui est en fait sa politique.
02:03Et c'est là où je demande aux Français de bien étudier,
02:07de bien regarder ce que vont faire les députés du Rassemblement national.
02:10C'est le premier groupe à l'Assemblée.
02:12Oui, la première coalition, c'est nous, avec 193 députés,
02:17193 députés de gauche, écologistes, communistes,
02:21qui avons été élus sur la base d'un programme.
02:24Et puis, il y a eux.
02:26Et donc, là où il y a des députés du Rassemblement national, là, en France,
02:30ils vont être comptables, responsables de la politique qui va être menée.
02:35M. Barnier a déjà dit qu'il ne reviendrait pas sur la réforme des retraites.
02:38Il ouvre le débat.
02:40Oui, mais il a dit, sans remettre en cause,
02:43les 178 trimestres qu'il faut aujourd'hui cotiser,
02:47sans remettre en cause le fait que des femmes sont obligées de travailler jusqu'à 67 ans
02:51pour avoir droit à une carrière complète.
02:53Les Français veulent l'augmentation des salaires.
02:56Il est contre.
02:57Les Français veulent le retour de l'ISF.
02:59Il est contre.
03:00Les Français veulent plus de services publics,
03:02de soignants, d'enseignants, de policiers, de douaniers.
03:06Il ne veut pas investir dans les services publics.
03:08Alors, de quoi allez-vous discuter quand vous allez le voir ?
03:10Vous nous dites ce matin, sur CNews Europe 1,
03:12je suis un homme de dialogue.
03:14Alors, quels sont justement les points ?
03:17Nous avons rendez-vous mardi prochain avec André Chassaigne et Cécile Kuckerman,
03:22les présidents de groupe à l'Assemblée nationale et au Sénat,
03:26et nous allons lui dire ce pour quoi nous nous battons,
03:30ce pour quoi nous avons été élus, chacun dans nos responsabilités,
03:34et nous nous battons pour l'abrogation de la réforme des retraites,
03:38nous nous battons pour l'indexation des salaires sur l'inflation,
03:41la hausse du SMIC, mais aussi l'indexation des salaires sur l'inflation.
03:45Nous nous battons pour augmenter le budget de l'État,
03:48afin que l'on puisse embaucher là où on en a besoin.
03:51On a besoin de profs, on a besoin de soignants,
03:54on a besoin de travailler sur la sécurité publique.
03:56Regardez ce qui s'est passé à Grenoble, on va en parler.
03:58On a besoin donc d'investir dans nos services publics.
04:01Et pour ça, il faut avoir plus de moyens,
04:04et c'est pour ça que nous demandons aussi de taxer le capital,
04:07de pouvoir rétablir l'ISF.
04:10Nous allons dire tout ça.
04:11On verra si c'est un dialogue de sourd, M. Roussel.
04:14Lui, il vient avec ses propositions, nous on va venir avec les nôtres.
04:17Peut-être une proposition, en tous les cas, je précise ce matin
04:20que l'idée n'est pas encore confirmée par Matignon.
04:24Est-ce qu'il faut un ministère de l'immigration
04:27pour tenter de répondre à ce défi ?
04:30Aujourd'hui, il y a un ministère qui est chargé de ça,
04:33c'est le ministère de l'Intérieur.
04:35Il y a à peu près une loi par an
04:38qui est votée sur ces questions de l'immigration.
04:41Avec l'efficacité qu'on connaît.
04:43Et ça reste un sujet qui reste toujours préoccupant,
04:47sur lesquels beaucoup de choses fausses, d'ailleurs, sont dites.
04:52En tout cas, M. Barnier, il va avoir une responsabilité immédiate sur cette question.
04:56Attendez, vous n'êtes pas contre un ministère de l'immigration
04:59si ses objectifs sont clairement définis ?
05:01Non, je dis qu'aujourd'hui, il y a un ministère,
05:03qui est le ministère de l'Intérieur, qui est chargé de ces questions-là.
05:06Il ne faut pas un ministère dédié avec des objectifs clairs ?
05:09Il ne faut pas instrumentaliser ce sujet.
05:12Il y a un sujet, par exemple.
05:14Il vient d'y avoir 14 morts dans la manche des migrants
05:17qui partent de Calais pour aller en Angleterre.
05:20M. Barnier est responsable avec M. Sarkozy,
05:23écoutez-moi, est responsable avec M. Sarkozy,
05:27d'avoir fait signer les accords du Touquet,
05:29qui fait que la frontière britannique se trouve sur les côtes françaises
05:33et que Calais, aujourd'hui, est devenue une prison à ciel ouvert
05:36avec des dizaines de kilomètres de barbelés partout.
05:39C'est l'enfer pour les habitants,
05:42c'est l'enfer pour les migrants qui, eux, veulent rejoindre
05:45leur famille qui se trouve en Grande-Bretagne.
05:47Je demande à M. Barnier,
05:49plutôt que d'instrumentaliser le sujet de l'immigration,
05:51de revenir sur ces accords du Touquet
05:53et de faire en sorte que la frontière britannique
05:55se retrouve sur le sol britannique
05:57et de permettre aux migrants qui arrivent chez nous
05:59de pouvoir rejoindre leur famille, quand ils en ont,
06:01sur le sol britannique.
06:02Est-ce qu'une personnalité de gauche
06:04pourrait tenir ce discours, mais à l'intérieur
06:06de l'équipe gouvernementale de M. Barnier ?
06:09Est-ce qu'il faut des responsables de gauche
06:11dans l'équipe du Premier ministre ?
06:13Ce qui compte, Mme Mabouk,
06:15c'est le contenu de la politique
06:17qui va être mis en œuvre, encore une fois.
06:19Apparemment, vous en avez une idée claire, ce matin.
06:21Nous, nous allons dire, nous, on veut ça.
06:24Nous, on veut que les Français puissent partir
06:26plus tôt en retraite et que l'on revienne sur la réforme
06:29que 80% des Français ont rejetée.
06:32Est-ce que des personnalités de gauche
06:34peuvent quand même entrer pour dialoguer,
06:36pour essayer de militer ?
06:37Je vais vous dire, j'attends, bien sûr,
06:39de savoir ce que va dire M. Barnier.
06:41J'attends son discours de politique générale.
06:43J'attends ce qu'il va nous dire.
06:45Sinon, je n'irai pas le voir.
06:46Je suis un homme de dialogue.
06:47Nous sommes des gens de dialogue,
06:49constructifs, mais très combatifs.
06:51Et surtout, il a 50 ans de vie politique, M. Barnier.
06:54C'est pas l'expérience.
06:55Et donc, oui, mais ça veut dire aussi
06:57que nous le connaissons.
06:58Et je suis sans illusion.
07:00Il n'a jamais rien fait pour les ouvriers.
07:02Il n'a jamais rien fait pour nos services publics.
07:04Il n'a jamais rien fait de social dans notre pays.
07:07Il a toujours été l'ardent défenseur
07:10de l'Europe libérale,
07:11de la concurrence libre et non faussée.
07:13Je vais même vous dire,
07:14la trahison que le peuple de France
07:16a subie en 2005 sur le référendum,
07:18sur le traité constitutionnel européen,
07:20il a défendu le oui.
07:21Les Français ont voté non.
07:22Et il a été le co-auteur du traité de Lisbonne,
07:25qui est le coup de poignard dans le dos
07:26que l'on nous a mis pour réintroduire
07:28ce traité que les Français avaient rejeté.
07:29Alors, moi, quand je vois tout ça,
07:31quand je vois qu'il a été commissaire européen,
07:33qu'il a trahi le vote du peuple
07:35sur le référendum de 2005,
07:37qu'il a contribué à la délocalisation,
07:39désindustrialisation de notre pays,
07:41où nous sommes un pays sans industrie aujourd'hui,
07:43permettez-moi d'avoir des doutes,
07:45tout simplement, sur le sens de sa politique.
07:47Monsieur Roussel,
07:48avec tout ce que vous venez d'énumérer,
07:49combien il va tenir, selon vous,
07:51Monsieur Barnier ?
07:52Un mois, deux mois, chacun jugera.
07:55Mais encore une fois,
07:57c'est les députés du Rassemblement national
08:00qui, aujourd'hui, l'ont placé sous surveillance.
08:02Ce sont les portes-serviettes.
08:04Ça veut dire que le RN ne peut pas faire tomber
08:06seul le gouvernement,
08:07parce qu'il sait que vous voterez, en tous les cas,
08:09le nouveau Front populaire, la motion de censure.
08:11Est-ce qu'il n'y a pas une alliance de circonstances
08:13entre vous et le RN ?
08:14Une politique qui tourne le dos
08:15aux intérêts des travailleurs,
08:17une politique qui tourne le dos
08:18aux intérêts des Français
08:19et qui abîme nos services publics,
08:21nous la censurons,
08:22nous ne pouvons pas la cautionner.
08:24Sur un autre sujet,
08:25c'est une information européen, Fabien Roussel.
08:27Un appel à une intifada, dans Paris,
08:29a été lancé par un individu.
08:30Je voudrais rappeler le parcours de cet individu.
08:32Il s'appelle Elias Dimzalen.
08:34Il est fondateur du site Islam et Info.
08:36Il est fiché S.
08:37Il va faire l'objet, pour le moins,
08:39d'un signalement au procureur de la République.
08:41Je voudrais qu'on regarde la séquence,
08:43parce qu'elle est édifiante
08:44et on l'écoute pour nos auditeurs d'Europe.
08:48Est-ce qu'on est prêts à mener l'intifada dans Paris ?
08:52Dans nos banlieues ?
08:55Dans nos quartiers ?
08:58Pour leur montrer
08:59que la voie de la libération vient de nous,
09:02qu'elle démarre de Paris,
09:04qu'elle ne passera pas Marseille.
09:06Et bientôt, Jérusalem sera libérée
09:09et Jérusalem deviendra la capitale
09:12de tous les révolutionnaires.
09:14L'intifada en plein Paris,
09:16la guerre, si on peut dire, des pierres.
09:18Comment vous réagissez à de tels propos ?
09:20Et on voit comment le public, face à lui, réagit.
09:23Personnellement, je ne les partage pas du tout.
09:26Le combat que l'on doit mener en France,
09:29à un autre niveau,
09:31c'est d'organiser les rassemblements pacifiques
09:34les plus larges possibles
09:36pour que la France reconnaisse l'Etat d'Israël,
09:39pour que la France exige une solution politique
09:41à deux Etats,
09:43avec un pays pour le peuple palestinien
09:47dans les frontières de 67
09:49et Jérusalem-Est comme capitale,
09:51aux côtés d'un Etat d'Israël.
09:53Ce n'est pas ce qui est dit du tout dans ce genre de manifestation,
09:56nous sommes tellement loin.
09:58C'est bien la raison pour laquelle je vous dis
10:00que nous, communistes français,
10:02nous ne partageons pas cette vision
10:05que cet homme défend,
10:07qui est une vision fondamentaliste, religieuse.
10:10Et nous, nous avons toujours défendu
10:13une Palestine libre, démocratique et laïque.
10:17C'est d'ailleurs le combat de l'OLP,
10:19mené par Yasser Arafat.
10:20Et c'est pour ça que la France
10:22prend tellement de retard, la diplomatie française,
10:25à reconnaître l'Etat de Palestine,
10:27puisqu'en tant que membre du Conseil de Sécurité,
10:29si nous faisions ce choix-là,
10:31ce serait un appel clair
10:33en direction de beaucoup de diplomatie européenne.
10:35Vous êtes clair ce matin, vous condamnez ces propos.
10:37Est-ce que vous pensez que dans la sphère de gauche,
10:41des responsables comme M. Boyard,
10:43M. Delogu, M. Porte, Mme Hassan
10:45sont aussi clairs que vous ?
10:47Vous leur poserez la question.
10:48Vous avez une idée, sans doute, quand même.
10:49Ce sont des partenaires, même éloignés aujourd'hui.
10:51Mais vous leur poserez la question.
10:53Vous êtes plus proche d'eux que moi.
10:54Vous avez entendu ma réponse.
10:57Et nous, nous sommes en tout cas,
10:59dans notre histoire,
11:00vous savez que je me suis rendu sur place,
11:02la première formation politique
11:04à nous être rendue après les attentats du 7 octobre,
11:08sur place pour rencontrer les Israéliens
11:11qui se battent pour une paix,
11:12pour la libération des otages,
11:14mais aussi pour rencontrer les autorités palestiniennes.
11:16Je me suis rencontré, d'ailleurs,
11:17des ministres de l'autorité palestinienne,
11:19nouvellement nommés, dans quelques jours,
11:21pour parler de cette situation extrêmement grave
11:23qui se passe là-bas.
11:24Il y a beaucoup d'émotions, Fabien Roussel,
11:25et de colère, également après la mort
11:27de l'agent municipal Lilian de Jean à Grenoble,
11:29froidement abattu en pleine rue
11:30alors qu'il intervenait pour empêcher l'auteur
11:33d'un accident, de s'enfuir, ce suspect.
11:35Il est toujours recherché,
11:36mais on en connaît un peu plus,
11:38sur son parcours, sur son pédigré.
11:40Il est multirécidiviste.
11:41Il est déjà connu de la justice
11:42pour des faits de vol et de trafic de stupéfiants.
11:45Est-ce que ce profil vous surprend ?
11:47Non, malheureusement.
11:50Mais c'est aussi pour ça
11:52que je voudrais partager l'émotion
11:54et la colère de la famille.
11:57J'ai appris que Lilian de Jean
12:00était un employé municipal
12:02avec une volonté, un engagement
12:07pour les services publics
12:08et pour sa population
12:09que tout le monde reconnaît.
12:10Il était engagé même syndicalement à la CGT.
12:13Il est mort parce qu'il a porté secours
12:15suite à un accident de voiture.
12:17Il a porté secours aux victimes
12:19et il a été pris sous le feu
12:21parce que dans notre pays, à Grenoble,
12:24et dans des grandes villes comme Grenoble,
12:26il y a beaucoup trop d'armes qui circulent.
12:29Et ces armes, elles sont liées
12:30au trafic de drogue
12:32qui se développe dans notre pays.
12:34On a un véritable fléau aujourd'hui
12:37qui est les narcotrafiquants,
12:40le trafic de drogue, le trafic d'armes.
12:42Et c'est bien sûr insupportable,
12:44insupportable qu'un homme
12:46qui voue sa vie aux services publics
12:49puisse mourir comme ça.
12:51Froidement abattu.
12:52Et donc pas victime d'une balle perdue,
12:54comme l'a dit le maire Éric Piolle.
12:56Ça vous a choqué compte tenu
12:57de la colère et de l'émotion
12:58qu'il aujourd'hui prégnant ?
13:00La justice devra faire la lumière
13:02pour savoir comment ça s'est passé.
13:05Il a eu deux balles dans le thorax.
13:06Il a reçu deux balles dans le thorax.
13:08Apparemment, ce n'est pas des balles perdues,
13:09mais les balles perdues, elles existent aussi.
13:11Dans ce cas, quand vous entendez
13:12le maire d'une ville qui dit...
13:14Imaginons M. Roussel à la place
13:16de la famille de cette personne.
13:19Et le maire de la ville vous dit
13:20une balle perdue.
13:21Comment vous réagissez ?
13:23Je vais vous répondre autrement,
13:25vous m'en excuserez.
13:26Mais j'ai reçu,
13:27et c'est une circonstance malheureuse,
13:30mais il y a encore une semaine,
13:32j'ai réuni cinq maires communistes,
13:34dont la maire d'Échirol,
13:36pour parler justement des moyens
13:38que nous avons pour lutter
13:39contre les narcotrafics,
13:40les points de deal,
13:42qui existent beaucoup trop
13:43dans notre pays.
13:44Ils sont aujourd'hui désœuvrés.
13:46Ces maires communistes,
13:47il y avait la maire de Vénitieux,
13:49la maire d'Échirol,
13:50le maire de Noisy-le-Sec.
13:51Écoutez, ce sont des maires
13:53qui investissent beaucoup de moyens,
13:55qui ont une police municipale,
13:56qui est armée.
13:57Ils ont mis des caméras de surveillance.
13:59Ils sont pour les maires de Vénitieux.
14:01Vous êtes en train de me faire
14:02le portrait robot inverse de M. Peu.
14:04Mais, pour autant,
14:08ils ont moins de policiers,
14:10moins de police judiciaire,
14:11moins d'enquêteurs.
14:12Ils en ont énormément besoin.
14:14Et ils nous disent tous
14:15quand est-ce que l'on va remettre
14:16du contrôle à nos frontières.
14:18Nos frontières sont des frontières passoires
14:20quand elles laissent passer
14:21autant de drogue qui vient
14:23ou d'Amérique latine ou d'Afrique du Nord.
14:26Fabien Roussel est pour le contrôle
14:27de ces frontières aujourd'hui.
14:29Oui, parce qu'on n'arrivera pas
14:30à lutter contre ce fléau
14:32si on n'empêche pas
14:33qu'il en rentre autant
14:34dans notre pays.
14:35Pardonnez-moi.
14:36Contrôle des armes,
14:37mais contrôle aussi
14:38de ceux qui les transportent,
14:39donc des individus.
14:40Tout à fait.
14:41Donc on parle bien
14:42de contrôle aux frontières.
14:43Il faut s'attaquer
14:44aux narcotrafiquants.
14:45Il faut s'attaquer
14:46au blanchiment de l'argent.
14:47Et je dis à tous ceux
14:48qui consomment de la drogue
14:49que chaque ligne de coque
14:51aujourd'hui est hachée de sang
14:53et il faut que chacun
14:54l'ait en tête.
14:55Et hommage évidemment
14:56à cet agent municipal,
14:57à sa famille.
14:58Tout à fait.
14:59Les drogues vont plus largement
15:00d'ailleurs à cette communauté.
15:01Je vous remercie, Fabien Roussel.
15:02C'est votre grande interview
15:03ce matin.
15:04Excellente journée à vous.