• il y a 2 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00Bonsoir à tous, Véronique Jacquier, Gilles-William Golnadel, Paul Melun, Yoann Ouzaï, Augustin Donnet, Adieu est avec nous et je le remercie.
00:08Les journalistes CNews, Service Police Justice, nous attendons Louis de Raguenel parce qu'une vidéo choquante d'un nouveau refus d'obtempérer au chenet dans les Yvelines cet après-midi.
00:18Je précise immédiatement que le policier que vous allez voir dans quelques secondes qui s'appelle William va bien.
00:26Ce soir en tout cas comme on peut aller bien après un choc comme celui-là.
00:31Il a d'ailleurs tweeté merci pour vos messages.
00:35Les examens sont rassurants avec un doute sur un pneumothorax.
00:39J'attends de passer les radiographies complémentaires et lorsqu'on voit les images que vous allez découvrir dans une seconde,
00:45on est d'abord content qu'il aille bien et on était évidemment extrêmement inquiet.
00:51Qu'est-ce qui s'est passé ? Les policiers ont effectué un contrôle sur un véhicule.
00:54C'est d'ailleurs non assuré, très calme jusqu'au moment où on lui a demandé de son identité.
00:58Armée de contacts, c'est quelque chose de classique à accélérer.
01:01Regardez cette vidéo, le policier qui s'appelle William est flouté mais évidemment ça aurait pu être dramatique.
01:09C'est un message que William a envoyé à ses collègues.
01:24Je disais qu'il avait tweeté, c'est un message qu'il a envoyé à ses collègues.
01:26Voilà un SMS. Augustin Donadieu, dites-nous tout de ce qui s'est passé aujourd'hui au Chenet dans la banlieue de Paris.
01:34On était peu après 16h cet après-midi en contrôle ordinaire de papier à côté de l'allée des cerisiers au Chenet-Roquancourt.
01:42Le conducteur est très calme, les policiers se rendent compte qu'il n'est pas assuré, l'assurance est expirée.
01:48À ce moment-là, les policiers lui demandent son identité, il remet le contact et il prend la fuite.
01:53À ce moment-là, les policiers municipaux qui sont au nombre de trois montent dans leur voiture,
01:56le prennent en chasse et se rendent compte que ce chauffard, âgé d'une trentaine d'années,
02:01prend la direction d'un cul-de-sac.
02:02Évidemment, les policiers municipaux connaissent très bien le quartier,
02:04donc ils positionnent cette voiture de police en travers de la route pour pouvoir barrer la route à ce chauffard.
02:12C'est alors que le policier municipal voit la voiture du chauffard foncer vers lui,
02:16il sort son arme sans l'utiliser, sans en faire l'usage.
02:20Et à ce moment-là, de manière délibérée, c'est le maire de la ville qui me le dit,
02:25le chauffard fonce sur ce policier municipal qui est alors projeté sur sa voiture.
02:30Il est retrouvé à terre, il ne perd pas connaissance, son arme de service n'est plus à sa ceinture.
02:35Les pompiers et le SAMU vont très rapidement se déplacer et il est actuellement à l'hôpital de Versailles.
02:41Le chauffard ?
02:42Le chauffard, il va être identifié grâce, figurez-vous, aux témoins qui l'ont reconnu.
02:49La voiture, au début, on pensait que c'était une voiture volée.
02:52Or, il s'agit d'une voiture de location qui a été non rendue.
02:55Cette voiture, elle est tracée par une balise GPS.
02:57Les policiers municipaux ont réussi à la tracer, à suivre le parcours de ce chauffard sur les caméras de la ville et des villes alentours.
03:04Il a été interpellé une heure plus tard, dans le 15e arrondissement de la capitale.
03:08Son véhicule contenait une quantité importante, je cite le maire de la ville,
03:14une quantité importante de stupéfiants et les analyses sont en cours.
03:18Mais il semblerait, encore une fois, apprendre avec des pincettes,
03:21mais que ce conducteur était sous l'emprise de stupéfiants.
03:24Il était âgé d'une trentaine d'années. On ne sait pas encore, à ce stade, s'il était déjà connu de l'injustice.
03:28Écoutons le maire du Chénet.
03:31On a des riverains qui ont filmé, qui nous ont montré des images.
03:35Il n'y a aucun doute possible, on est en pleine journée.
03:38Le véhicule fonce sur un policier municipal qui est debout et qui est parfaitement identifié, qui est en tenue.
03:43Il n'y a pas du tout volonté d'esquiver le policier, de passer à côté.
03:47Le chauffeur a foncé sur le policier et c'est, pour moi, clairement quelque chose qui relève de l'homicide volontaire.
03:53Tentative d'homicide volontaire, en tout cas.
03:55Écoutez également la réaction d'un policier municipal du Chénet.
03:59Je suis horrifié, bien sûr. Encore une fois, un policier municipal est blessé lors d'un refus obtempéré.
04:05Encore une fois, un membre des forces de l'ordre est blessé lors d'un refus obtempéré.
04:10Honnêtement, la profession, que ce soit les forces étatiques ou les policiers municipaux, la profession en a marre.
04:17Ça aurait pu être dramatique. En plus, on voit nettement sur la vidéo qui tourne sur les réseaux sociaux
04:23que la collègue qui était avec notre collègue blessé a évité de justesse le véhicule.
04:30Il n'a pas hésité à foncer aussi sur elle.
04:32C'est presque une tentative d'assassinat.
04:36La personne sait très bien, en percutant le policier, qu'il peut le tuer.
04:41Thierry Colomard est président de la Fédération nationale des policiers municipaux.
04:45C'est un cas, j'ai envie de dire, d'école, un cas classique qui se multiplie en France avec des sanctions qui sont très légères.
04:51On va parler dans une seconde de ce qui s'est passé avec des policiers qui avaient été attaqués dans Paris
04:55et les sanctions qui ont été prises hier.
04:58On le disait ce matin, tant que la justice ne sévira pas d'une manière très rude, dure, sur ce type de drame possible,
05:09il ne se passera rien. Il ne se passera rien.
05:12Il faut vivre ce genre d'événement pour se rendre compte de la violence extrême que ces individus ont à l'égard des policiers.
05:19On va parler dans quelques instants de ces policiers qui ont été attaqués avec le rendu de la justice.
05:23J'y étais à cette manifestation.
05:25Revoyons une dernière fois cette image de ce policier tel qu'il a été percuté.
05:31Si vous nous suivez tous les soirs, on pourrait imaginer une peine planchée.
05:35Tu touches un policier, c'est cinq ans en prison.
05:37Quoi qu'il arrive, avant même qu'il y ait un drame comme celui-là, c'est une peine planchée.
05:43Donc là, on laisse les policiers se faire attaquer sans réagir.
05:48Et là, vous allez voir, c'est le deuxième sujet qu'on voulait traiter,
05:52l'individu impliqué dans l'attaque d'une voiture de police lors de la manifestation contre les violences policières.
05:56Vous y étiez. C'était le 23 septembre 2023, il y a quasiment un an.
06:00Il a été condamné hier à 18 mois de prison avec sursis.
06:04Moi, je ne sais pas quoi dire. Parait-il qu'il ne faut pas commenter une décision de justice.
06:08Mais ces images que vous allez voir, elles sont effrayantes, effrayantes.
06:14Parce que c'est ce qu'on dit généralement, il faut croire en la justice.
06:17Et puis, ce n'est pas bien d'attaquer les magistrats.
06:19Et puis, il faut imaginer et croire en cette démocratie.
06:22Mais je ne sais pas, dans ce pays, comment est-il possible ?
06:26Regardez ces images et puis après, on verra tout de suite le sujet.
06:29Donc, il y avait un jeune homme qui a comparu.
06:32Il a été pris en flagrant délit. Voilà ce qu'il fait.
06:35Dans l'état dans lequel il se met, c'est un de ces jeunes hommes.
06:39Je ne sais pas lequel c'était, bien évidemment.
06:41Mais il n'a rien pris. Il n'a rien pris.
06:44Vous voyez le sujet de Goderic Bray.
06:47Du sursis après avoir attaqué des policiers.
06:51Hier après-midi, Michael J. a été reconnu coupable d'effets de violence
06:55à l'encontre d'un fonctionnaire de police.
06:57Dégradation d'un véhicule de police et dégradation d'une enseigne bancaire.
07:01Le procureur de la République de Paris demandait deux ans de prison,
07:05dont huit mois de prison ferme avec la possibilité d'une peine aménageable.
07:08Il a finalement été condamné à 18 mois de prison avec sursis.
07:12Une décision qui déçoit l'avocate des policiers.
07:15Concrètement, rien ne va se passer pour lui.
07:18Et ça nous paraît effectivement, à nous, léger.
07:21Et surtout, un message envoyé à tous les individus
07:25selon lequel vous pouvez prendre une barre de fer,
07:28taper sur le véhicule des fonctionnaires de police,
07:31les mettre en danger de mort dans une foule hostile
07:34et vous ressortez du tribunal.
07:36Pour le syndicat Uninté, la peine n'est pas assez ferme.
07:39On est déçus. Pourquoi on est déçus ?
07:42Non pas parce que 18 mois avec sursis, ça reste 18 mois avec sursis.
07:45Mais le message qu'on envoie aux policiers,
07:48pour moi, en tout cas, il n'est pas positif.
07:50Même si on prend acte de la décision de justice,
07:53qui, à mon sens, n'est pas assez ferme, en tout cas.
07:56Au cours de son procès, le jeune homme âgé de 25 ans
07:59et proche de la jeunesse communiste a souhaité garder le silence.
08:02Contacté par CNews, son avocat n'a pas voulu non plus s'exprimer.
08:06Je comprends qu'il soit aux abonnés absents.
08:09L'avocat, c'est un miracle qu'il ait 18 mois.
08:12Vous vous rendez compte, ce jeune homme vient dans un tribunal,
08:15refuse de parler, ce qui est quand même une forme d'arrogance.
08:18Sans doute ne s'est-il pas excusé.
08:20Et il ne prend que 18 mois, il a failli tuer des policiers.
08:23Mais enfin, c'est fini, continuons, attaquons les policiers.
08:27Je trouve ça invraisemblable.
08:29Mais j'ai l'impression qu'il n'y a que moi qui suis choqué par ça.
08:31Personne n'en parle dans la presse aujourd'hui, personne n'en parle.
08:34Il n'y a pas un mot, nulle part, ça ne choque personne.
08:36Allons-y.
08:37Vous faites une bonne analyse.
08:40Les réquisitions du parquet étaient raisonnables.
08:44Donc il est déraisonnable de ne pas les avoir suivies.
08:48C'est donc un militant qui utilise de manière très grave la violence.
08:53Et puis à l'arrivée, il y a ça.
08:55Mais j'observe, en liant l'affaire à la précédente,
08:59là c'est manifestement la détestation du flic de manière politique.
09:05La fois précédente, c'est quelqu'un qui prend de la drogue
09:11et qui a aussi la haine du flic.
09:13C'est une donnée assez constante, la détestation du policier,
09:17qui est assez liée en général à la détestation de la France.
09:21Et j'observe quand même que malgré tout ce que vous dites,
09:24les policiers, ils ont beau maugrer...
09:28Non, c'est vrai, vous avez raison.
09:30Ils sont engagés, ils restent engagés.
09:32Ils ne baissent pas les bras.
09:33Mais vous avez raison.
09:34C'est quand même remarquable.
09:36On rappelle que quelqu'un me rappelle, effectivement,
09:3935 heures de travail d'intérêt général en 2023 à Nantes
09:41pour un voleur de voiture qui avait percuté un policier
09:44dans la compagnie départementale d'intervention,
09:46des mois de soins et des séquelles irréversibles pour l'agent.
09:49Là, c'est honteux.
09:51Moi, je ne crains pas de critiquer les décisions de justice.
09:55C'est honteux.
09:56L'homme qui a aujourd'hui percuté un policier,
09:59il aura le droit à du sursis aussi ?
10:01Il devrait évidemment être ce soir incarcéré.
10:04Je trouve qu'il y a deux vrais enseignements.
10:07Un, quelle est aujourd'hui la valeur d'une condamnation avec sursis ?
10:11Aujourd'hui, ça ne pèse plus rien.
10:13Normalement, quand les gens sont condamnés avec du sursis,
10:15ils considèrent qu'ils ne sont pas condamnés.
10:17Le deuxième élément,
10:27ce qui me frappe, c'est que comme la personne n'avait pas d'antécédent,
10:30n'avait pas de casier judiciaire,
10:32c'est une des raisons qui ont poussé à la clémence de cette condamnation.
10:35Écoutons un témoin de cet accident,
10:38qui est du refus d'obtempérer,
10:40et qui vient de tomber à l'instant.
10:42C'est pourquoi nous revenons sur cet incident, ce drame,
10:45évité au chenet.
10:47Écoutons ce témoignage.
10:49Je suis sortie sur mon balcon parce que j'ai entendu des pneus crisser
10:53et une voiture de police arriver en trombe dans la résidence.
10:58J'ai entendu les policiers demander à une voiture grise de s'arrêter.
11:06La voiture a fait un demi-tour et a pris une ligne droite
11:11et sous mes fenêtres a littéralement foncé sur le policier
11:16qui était sorti de sa voiture.
11:18Elle a fait une deuxième sommation auprès de l'individu dans sa voiture
11:24pour qu'il s'arrête.
11:26La voiture ne s'est pas arrêtée,
11:28elle a littéralement foncé sur le policier
11:30qui a volé contre la voiture de police.
11:34La tête a touché.
11:36C'était extrêmement choquant et très violent.
11:39La voiture a pu s'enfuir.
11:42Une réaction sur ces deux affaires qui pour moi ne sont pas liées.
11:46Un mot sur cette affaire au chenet qui est liée,
11:49comme souvent dans la violence en France,
11:51liée au trafic de stupéfiants.
11:53Le fait que ce trafic de stupéfiants gangrène la société,
11:56la violence augmente.
11:57Mais concernant l'affaire précédente, les 18 mois avec sursis,
12:00je suis quand même obligé de constater une nouvelle fois
12:02que c'est l'extrême gauche qui est responsable.
12:04A chaque fois qu'il y a de la violence dans ce pays,
12:0695% du temps, c'est l'extrême gauche qui est responsable.
12:09C'est ce que disait Gillouillard, il n'y a encore pas de soucis.
12:12J'attire votre attention sur le fait qu'il serait injuste
12:15de dire que la justice est laxiste.
12:17Je suis bien placé en tant qu'avocat pour le dire.
12:19Quand il s'agit de délit financier ou de délit faute fiscale,
12:23combien même la personne n'aurait jamais été condamnée au préalable,
12:27ils savent utiliser l'enfermement.
12:30Donc je ne critique pas le fait qu'ils le fassent,
12:33je critique le caractère sélectif.
12:36On ouvre le chapitre politique avec ce qui se passe au sommet de l'État.
12:41Vous allez nous donner peut-être des informations, Yohann Ouzaï.
12:44Mais avant ça, vous savez qu'on a des problèmes de temps de parole.
12:48Je voulais vraiment vous faire écouter Sarah Knafo,
12:50ce qu'elle a dit au Parlement européen.
12:52Voilà une jeune femme qui dit des choses avec conviction,
12:57avec un certain souffle, qu'on soit d'accord ou pas d'accord,
13:00qui dans la forme et sur le fond a une vision de la politique,
13:04et c'est ce qu'il faut.
13:06Avoir à la France insoumise parfois une vision de la politique,
13:09et c'est intéressant pourquoi pas d'entendre ces gens-là,
13:12donc il ne s'agit pas d'adhérer ou non.
13:14Mais je trouve que Mme Knafo fait de la politique, fait de la politique.
13:18Et il y a une noblesse forcément à avoir un discours parfois
13:21qui tranche avec ce qu'on entend, surtout lorsqu'on est brillant
13:25et qu'il est porté par un certain souffle.
13:27Alors je voulais vous faire écouter ce qu'elle a dit,
13:30ce qu'elle a déclaré devant le Parlement européen,
13:35et elle parle d'un sujet qui nous intéresse, disons-le,
13:38qui est la liberté d'expression.
13:40Sarah Knafo.
13:42Monsieur le Président, chers collègues,
13:44pour avoir écrit l'archipel du goulag,
13:46Solzhenitsyn a dû quitter son pays et s'exiler aux Etats-Unis.
13:49Pour avoir contesté la colonisation britannique,
13:52Gandhi a été condamné à six ans de prison.
13:54Aujourd'hui, ce n'est pas à Moscou que le fondateur de Telegram,
13:58Pavel Durov, a été arrêté, mais chez nous,
14:01dans la France d'Emmanuel Macron.
14:03Ce n'est pas à Cuba qu'Elon Musk est empêché
14:05de faire de Twitter un espace de liberté,
14:07mais chez nous, à Bruxelles, dans l'Europe d'Ursula von der Leyen.
14:10Chez nous, la civilisation qui devrait protéger
14:13la liberté d'expression, mieux qu'il l'a inventée.
14:16Chez nous, que les Européens sont muselés, intimidés, punis.
14:20Chez nous, que la droite est réduite au silence,
14:22censurée sur les réseaux sociaux, harcelée par la justice,
14:25les associations et même les banques.
14:28C'est dans mon pays, la France, que la chaîne de télévision C8
14:31vient de se voir interdire d'émettre dans un silence quasi général.
14:35C'est dans mon pays que des jeunes influenceurs
14:37se font bannir par Instagram, sans aucune explication.
14:41C'est dans mon pays, le pays des droits de l'homme,
14:43que le service public de l'audiovisuel,
14:45financé par nos impôts, décide de qui parle,
14:47de quoi on parle et comment on en parle.
14:49Pourtant, je vous le dis, on ne fait pas disparaître les opinions
14:52parce qu'on fait disparaître leur expression.
14:54Plus vous nous attaquerez et plus nous serons nombreux.
14:57Vous pouvez nous censurer, mais vous ne pouvez pas censurer le réel.
15:00Ce qu'on ne peut pas voir à la télévision par votre faute,
15:03nous le voyons dans nos rues tous les jours.
15:06Vous n'empêcherez pas les Européens de penser.
15:08Vous n'empêcherez pas les Européens de vivre.
15:10Vous n'empêcherez pas les Européens de vous dire
15:12que nous ne sommes pas des délinquants, mais des dissidents.
15:15Nous préférerons toujours Tocqueville à Thierry Breton,
15:18Elon Musk à Ursula von der Leyen, la liberté à la censure.
15:22C'est un discours politique.
15:25Et ça, c'est intéressant.
15:27C'est mieux que ça.
15:29Moi, ça me touche beaucoup parce que c'est mon combat.
15:31C'est un discours métapolitique.
15:33Et le drame, c'est qu'elle est pratiquement la seule à droite
15:36à mener ce combat culturel.
15:38Et si la droite menait, et au-delà, les défenseurs de la liberté
15:42menaient ce combat-là, rien ne résisterait à ce qu'elle dit.
15:46Seulement, elle est seule.
15:48On va encore parler de Gramsci et de la bataille des idées.
15:50C'est une entienne.
15:52Et que cette bataille des idées est abandonnée par la droite
15:55depuis 40 ans ou 5 ans.
15:57Pour le coup, là-dessus, la droite peut s'en prendre à elle-même aussi.
16:00Si elle a abandonné la bataille culturelle il y a 40 ans,
16:03considérant qu'il fallait tout jurer par l'économie
16:05et qu'il fallait laisser les idées à la gauche.
16:07C'était une erreur originelle.
16:09Donc maintenant, elle dresse un constat sur lequel
16:11on peut potentiellement s'accorder.
16:13Mais maintenant, je crois qu'il faut aussi dépasser les clivages
16:16sur ce sujet-là et que le sujet de la liberté d'expression
16:18doit globalement faire consensus.
16:20Et qu'en tout cas, par-delà, les médias ou les politiques de France
16:22comprennent les Français.
16:24C'est une idée qui fait quand même consensus.
16:26Mais pardonnez-moi, non.
16:28Parce que vous avez infusé, parfois dans les têtes des Français,
16:31des sujets sur lesquels on ne doit même pas discuter.
16:35Mais ce n'est pas vrai.
16:37Je peux vous citer quelques sujets.
16:43N'allez pas sur le terrain d'attaquer un rapport du GIEC.
16:47Ne vous amusez surtout pas à ça.
16:49Moi, j'ai reçu sur ce plateau ici,
16:51des gens qui parlent du réchauffement climatique,
16:53qui ne le contestent pas d'ailleurs,
16:55qui soulignent peut-être que l'homme n'est pas à 100% responsable
16:58de ce qui se passe.
17:00Ils sont complètement mis de côté.
17:02Et parler à la jeune génération, il n'y a pas de débat.
17:05Amusez-vous sur le service public à attaquer un rapport du GIEC
17:09ou à nuancer les choses.
17:11Je ne vous le conseille pas.
17:13Vous connaissez les Sleeping Giants ?
17:16Je ne suis pas tout à fait d'accord avec Paul.
17:19Je crois qu'il n'y a pas de consensus à droite
17:21pour dire que l'économie doit primer.
17:23Je crois qu'ils ont abandonné le combat culturel,
17:26le combat civilisationnel,
17:28parce que ça demande beaucoup de courage
17:30et que peu, désormais, ont la matrice, la boussole
17:33pour aborder ces questions en vérité, tout simplement.
17:36Donc il n'y a plus beaucoup de résistants,
17:38il n'y a plus beaucoup d'éclaireurs,
17:40il n'y a plus beaucoup de sentinelles dans notre société.
17:42Les policiers sont des sentinelles.
17:44Sarah Knauf joue un rôle d'éclaireur
17:47et elle le fait très bien et c'est très courageux.
17:50La politique.
17:52On va ouvrir déjà le débat, Yoann Ouzaï.
17:54Alors j'entends tout.
17:56On entend beaucoup de choses.
17:57J'entends que Michel Barnier,
17:58alors ça je n'y crois pas du tout,
17:59que Michel Barnier pourrait déjà se retirer.
18:01Je pense que Michel Barnier, il pense à 2027,
18:03il le dit d'ailleurs, il va être président de la République,
18:05pourquoi pas.
18:06Il veut rassembler la droite, il le dit aussi.
18:08Il est persuadé qu'il le sera ?
18:10Peut-être.
18:11Alors il y a quand même, en ce moment,
18:13le problème principal pour Michel Barnier,
18:14c'est d'abord, avant éventuellement d'être candidat à l'Élysée,
18:16de composer un gouvernement.
18:17Pour l'instant, il a beaucoup de mal manifestement.
18:19Il a du mal parce qu'il y a beaucoup de friture sur la ligne
18:22avec Emmanuel Macron.
18:23Il y a beaucoup, beaucoup de tensions depuis 24 heures notamment.
18:26Hier, Michel Barnier est allé à l'Élysée,
18:28présenter à Emmanuel Macron une première ébauche
18:30de son gouvernement, une quarantaine de noms
18:32qui ont été retoqués par le président de la République
18:34parce que trop à droite, il y avait trop de républicains
18:37dans le potentiel gouvernement de Michel Barnier
18:39qui a donc reçu un nom catégorique d'Emmanuel Macron.
18:42Donc là, le Premier ministre a quand même commencé
18:45à comprendre qu'il n'aurait manifestement pas
18:47toute la liberté qu'il souhaitait avoir.
18:49Et puis, en plus de cela, ce matin,
18:52il a découvert l'interview de Gabriel Attal,
18:54par exemple, dans Le Point.
18:56Gabriel Attal qui dit, c'est l'Assemblée nationale
18:58qui va décider et c'est le gouvernement
19:00qui va exécuter.
19:02Gabriel Attal qui dit, nous serons très vigilants
19:04à ce qu'il n'y ait pas d'augmentation d'impôts.
19:07Sous-entendu, le Premier ministre sera sous surveillance.
19:09Donc, ça a commencé à faire beaucoup pour Michel Barnier.
19:11Peu de marge de manœuvre.
19:13Sa liberté était quand même extrêmement réduite.
19:15Donc, il a annulé tous ses rendez-vous de la journée,
19:17le Premier ministre.
19:18Il devait notamment voir Gabriel Attal.
19:20Il devait voir les républicains.
19:21Il a tout annulé.
19:22C'est une manière de dire à Emmanuel Macron,
19:24si vous continuez comme ça, je vais me barrer
19:26et vous serez...
19:27Oui, mais ça, je vous assure,
19:29personne ne part jamais et personne ne démissionne jamais.
19:31Peut-être, mais c'est quand même une manière
19:33d'inverser la pression.
19:34Oui, du panache.
19:36Oui, mais personne n'a de panache.
19:38Personne ne démissionne.
19:40Ce que je saisis mal,
19:42et là, je ne comprends pas Michel Barnier.
19:44Il y aurait 39 noms.
19:46Il n'y aurait que trois Renaissance et deux Modem.
19:48Deux Modem, exactement.
19:50Dans les Modem, même pas un ministre, un ministre délégué,
19:52un secrétaire d'État.
19:53Mais là, c'est une opération suicide.
19:55Puisqu'il y a combien ?
19:56Il y a 97 députés Renaissance.
19:58C'est bien ça.
19:59C'est bien un équilibre entre Renaissance et LR.
20:03Il n'y a que 47 LR.
20:05Donc, c'est voué à l'échec s'il fait ça,
20:07puisqu'il a besoin quand même d'une majorité relative à l'Assemblée,
20:11donc deux ministres de Renaissance.
20:13Donc, si cette information est vraie,
20:15telle que vous la dites,
20:16franchement, je ne la comprends pas du tout.
20:18C'est un suicide, évidemment, qu'il ait retoqué.
20:20C'est normal.
20:21Si vraiment, il y a 35 LR et 5 Renaissance.
20:26Vous avez raison.
20:27Depuis le début, la feuille d'or est libre.
20:29Mais alors, les autres, c'était quoi ?
20:31Alors, effectivement, seulement deux modems.
20:33C'est pourquoi François Bayrou a tendance à dire
20:35que le modem ne participera pas au gouvernement.
20:38Je crois qu'il y avait trois ministres d'horizon
20:41et une dizaine quand même de noms issus de Renaissance.
20:45Donc, de la Macronie.
20:46Donc, de la Macronie.
20:47Oui, quand même.
20:48Oui.
20:49Donc, c'est important de le dire.
20:50Oui, mais plus de la moitié d'un gouvernement
20:52composait des Républicains alors qu'ils n'ont que 47 sièges.
20:54Oui, mais écoutez…
20:56Donc, le Président a dit non.
20:57C'est de l'information importante.
20:58C'est pourquoi il y a de grosses, grosses tensions.
21:00Bon, et vous n'avez pas de nom à nous donner parmi ceux…
21:02Est-ce que, par exemple, Gérald Darmanin restait ?
21:04Non, c'est impossible.
21:05Impossible ?
21:06Non. Aujourd'hui, ça devient impossible.
21:07Bon, mais…
21:08C'est devenu impossible depuis quelques heures.
21:09Je crois qu'Emmanuel Macron…
21:10Rien n'est jamais impossible.
21:11Je crois qu'Emmanuel Macron souhaitait
21:12qu'il soit ministre des Affaires étrangères.
21:14Oui, mais je crois que de mon point de vue,
21:15depuis quelques heures, c'est vraiment…
21:17Rachida Dati, est-ce qu'elle resterait ?
21:18Elle peut rester.
21:19Bon.
21:20Qui resterait encore ?
21:21Il y en a très peu.
21:22Je crois comprendre qu'il y a une ministre du modem,
21:24Sarah El Haïry, qui est une ancienne des Républicains,
21:26qui pourrait…
21:27Battue à Nantes.
21:28… rester.
21:29Battue aux législatives à Nantes.
21:31On a dit Rachida Dati, et à ma connaissance,
21:34je n'en vois pas d'autres.
21:35Bon, on marque une pause, et puis on va parler
21:37de la France qui est en faillite depuis 2007,
21:39puisque François Fillon l'avait dit,
21:41mais rien ne change jamais.
21:42Donc, ça aussi, ça fait partie des curiosités françaises.
21:44À tout de suite.
21:48Avant de donner la parole à Audrey de Ragnel,
21:50Marine Le Pen, elle, s'est exprimée
21:52« ce n'est pas un gouvernement de cohabitation,
21:53c'est un gouvernement de comptabilité macroniste ».
21:55Je n'oublie pas que la moitié des députés LR
21:58ont été élus grâce à l'absence de candidats macronistes
22:00dès le premier tour des législatives.
22:02Je n'oublie pas non plus que les LR ont refusé
22:04de censurer Emmanuel Macron, y compris
22:06quand le sérieux budget budgétaire était en cause.
22:10Je ne suis pas dupe.
22:12Bon, vous pensez qu'il peut partir ?
22:14Je disais, les gens ne partent jamais,
22:16et qu'il a des ambitions importantes,
22:18M. Barnier, et qu'il restera,
22:20et qu'il s'accommoderait, quoi qu'il arrive.
22:22Alors, Pascal, il y a les départs forcés
22:24et il y a les départs désirés.
22:26C'est deux choses totalement différentes.
22:28Il peut être contraint à partir.
22:30Ce serait quand même le premier chef du gouvernement
22:32qui partirait avant d'avoir un gouvernement.
22:34Oui, mais en fait, il y a une certaine honte.
22:36La séquence qu'on vit depuis le 7 juillet,
22:38t'as envie de dire vraiment merci Emmanuel Macron.
22:40Il applaudissait l'autre jour,
22:42merci Emmanuel Macron, tu peux le dire tous les jours.
22:44Le fond du sujet, c'est que nous on souhaite tous...
22:46Il faut sauter d'ailleurs quand on fait ça,
22:48pas arrêter.
22:50Beaucoup de gens se croient que ça marche.
22:52Beaucoup de gens se disent, entendez-vous, allez-y.
22:54Mais ça ne peut pas marcher.
22:56On est tous d'accord.
22:58Il y a énormément de mensonges.
23:00Tous déclarent vouloir que ça marche.
23:02En réalité, ils ne le veulent pas.
23:04Emmanuel Macron dit
23:06Michel Barnier peut constituer son gouvernement
23:08tout seul. En réalité, Johan vient de faire la démonstration
23:10qu'on lui présente une liste.
23:12En réalité, ça ne lui convient pas.
23:14Ensuite, je pense que Michel Barnier n'a pas mesuré
23:16la violence du débat public, la violence
23:18de la politique.
23:20Ce n'est pas un enfant, M. Barnier.
23:22Vous êtes sérieux ?
23:24La politique a toujours été très violente.
23:26Il y a un autre élément très important
23:28que je pense.
23:30Chirac-Balladur, c'était violent.
23:32Je pense que Michel Barnier pensait qu'il y avait encore un peu d'autorité.
23:34En fait, le macronisme, c'est
23:36beaucoup d'autoritarisme. C'est très violent
23:38mais il n'y a pas d'autorité naturelle.
23:40Tout part, n'importe comment.
23:42Je mets ma main à couper.
23:44Je n'exclus pas que
23:46à la fin, les LR finissent par dire
23:48qu'on ne peut pas suivre.
23:50En même temps, si le Premier ministre,
23:52on l'appelle pour faire un gouvernement d'union nationale
23:54et qu'il propose quasiment que des ministres LR,
23:56alors qu'il y a 40 et quelques députés,
23:58on peut comprendre que le Président de la République
24:00lui dise non.
24:02Ce n'est pas ça, M. le Premier ministre.
24:04Vous pensiez de la responsabilité d'Emmanuel Macron.
24:06Vous disiez merci Macron, Pascal.
24:08C'est aussi un peu la faute de ce que les Français ont voté.
24:10Il y a une tripartisation de la vie politique.
24:12Ce n'est pas le Président de la République qui en est responsable.
24:14Vous avez à la fois raison,
24:16mais il y a eu parfois,
24:18dans les votes,
24:20des votes contraints.
24:22Si j'ose dire.
24:24Mais là, on a quand même un sentiment
24:26d'arriver au bout du bout d'un cycle.
24:28Je suis d'accord.
24:30Le drame, c'est que c'est Emmanuel Macron
24:32qui provoque les coups de rebond de la Ve République.
24:34Il n'y a plus de clivage gauche-droite depuis 2017.
24:36Mais incapacité à dépasser les clivages.
24:38La Ve République,
24:40elle allait très bien il y a cinq ans.
24:42On n'est plus dans la cinquième.
24:44On est dans la quatrième.
24:46On va parler du budget.
24:48La mandature.
24:50Macron.
24:52Je ne sais pas comment on va terminer.
24:54Dans tous les domaines,
24:56c'est une catastrophe.
24:58On découvre manifestement le budget,
25:00les finances publiques, l'argent.
25:02On est à 3 000 milliards.
25:04On a entendu Pierre Mascovici.
25:06Je me demande d'ailleurs, lui, comment il vit ça.
25:08Je dirais que je pars, parce que c'est une catastrophe.
25:10On ne sait même pas ce qu'il peut espérer.
25:12Donc le budget aujourd'hui,
25:14mais ce n'est pas nouveau. On va écouter François Fillon.
25:16Ce qu'il disait en 2007.
25:18Je suis dans un État en faillite.
25:20Ça fait quasiment 20 ans.
25:22Il s'était fait taper dessus.
25:24Écoutez ce que disait François Fillon.
25:26Je suis à la tête d'un État
25:28qui est en situation de faillite sur le plan financier.
25:30Je suis à la tête d'un État
25:32qui est depuis 15 ans
25:34en déficit chronique.
25:36Je suis à la tête d'un État
25:38qui n'a jamais voté un budget en équilibre
25:40depuis 25 ans.
25:42Ça ne peut pas durer.
25:44Si, ça a duré en fait.
25:46La situation budgétaire du pays est très grave.
25:48C'est ce qu'a dit Michel Barnier. Très grave.
25:50D'ailleurs, quand Barnier va voir
25:52M. Macron,
25:54il vit ça et il dit
25:56c'est terrible ce qu'il lui dit.
25:58C'est terrible ce qu'il dit Barnier.
26:00La situation budgétaire du pays est très grave.
26:02J'ai demandé les éléments pour en apprécier
26:04l'exacte réalité.
26:06Il y avait des gens qui demandaient
26:08un audit. C'est Marine Le Pen qui demandait
26:10un audit sur les finances publiques.
26:12En réalité, Michel Barnier
26:14essaie d'acheter du temps.
26:16Cette situation mérite mieux que des petites phrases.
26:18Je voudrais vous faire écouter ce qu'a dit aujourd'hui
26:20Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes.
26:22Alors lui, il est tranquille.
26:24Toujours Pierre Moscovici.
26:26Il est ancien ministre de l'économie sous François Hollande.
26:28Il est dans sa chaise longue et puis il bastonne
26:30à chaque fois qu'il prend la parole.
26:32Mais quand il était évidemment ministre,
26:34il n'a rien fait.
26:36Écoutons Monsieur Moscovici.
26:38Nous sommes, il faut le dire d'emblée,
26:40devant une situation de finances publiques
26:42que je considère comme vraiment inquiétante.
26:44Je pense aussi
26:46que le budget pour 2025
26:48sera sans doute le plus délicat
26:50ou un des plus délicats
26:52de la Ve République.
26:54Dans ce contexte, notre mission d'assistance
26:56au Parlement, qui est inscrite dans la Constitution,
26:58est essentielle
27:00parce que ça nous met directement
27:02à contribution pour informer
27:04les parlementaires et à travers vous,
27:06les citoyens, et pour faire vivre le débat démocratique
27:08sur les finances publiques qui, en effet,
27:10me paraît monter clairement en puissance.
27:12Baisser la dette, c'est un impératif
27:14catégorique pour nous tous. Je ne sais pas
27:16comment vous allez mener des politiques
27:18écologiques avec
27:20une telle dette. Je ne sais pas comment on peut mener
27:22des politiques d'une autre nature.
27:24Et encore une fois, ce n'est pas un sujet de droite ou un sujet de gauche.
27:26Un gouvernement qui a une charge
27:28de la dette de plus de 80 milliards d'euros
27:30pour ses parents est un gouvernement qui,
27:32en matière d'action publique, est tout de même très,
27:34très, très, très contraint.
27:36Pour ne pas dire impuissant.
27:38Et un État sur-endetté est un État
27:40paralysé. Et personne, ici,
27:42ne doit l'ignorer.
27:44Alors ça, c'est peut-être
27:46la déclaration ou les paroles les plus importantes
27:48de tout ce que vous entendrez aujourd'hui.
27:50Personne ne le découvre. Tout le monde
27:52a le droit de le découvrir.
27:54Il vous dit qu'on ne peut rien faire.
27:56Mais tous les politiques le savent.
27:58Vous croyez que ceux qui sont aux responsabilités
28:00aujourd'hui, Michel Barnier, ils le découvrent
28:02aujourd'hui ? Pas du tout. Mais qu'ils le disent.
28:04Quel est l'homme politique qui aura
28:06le courage de dire
28:08attention, le FMI va arriver,
28:10vos retraites vont baisser.
28:12En fait, on va tous dans le mur.
28:14Non, ils disent on augmente les impôts.
28:16C'est ce que fait Michel Barnier.
28:18Donc, quand je dis
28:20changer de logiciel,
28:22quel est l'homme politique, quel est le De Gaulle
28:24qui peut sauver la France ?
28:26Quand Michel Barnier dit on va augmenter les impôts,
28:28à quel moment on pense que les politiques
28:30qui n'ont pas marché depuis 40 ans vont produire
28:32des effets différents ? Ça n'a absolument aucune chance
28:34de s'améliorer. Pas aucune. Tout ne boulecule.
28:36Notre économie est structurellement déficitaire.
28:38Effectivement, ça fait longtemps.
28:40Si je peux me permettre,
28:42du temps à quoi qu'il en coûte,
28:44quand on a expliqué que l'argent magique
28:46ça existait, les conseillers ont cru,
28:48en ce compris les gens de droite
28:50et certains journalistes autour de cette table.
28:52Tout le monde a pensé
28:54que l'argent magique ça existait.
28:56J'espère que vous ne me disiez pas moi.
28:58Je ne me permettrais pas.
29:00Sur le Covid depuis le départ, il y a eu un drame.
29:02Absolue le Covid.
29:04Là encore, il fallait avoir du courage de dire aux gens
29:06fragiles, vous vous protégez, les autres vous
29:08bossez. Moi je peux vous dire.
29:10Les autres vous bossez. Je n'y connais rien en économie.
29:12C'est une catastrophe la
29:14question Covid. Pascal, je n'y connais rien
29:16en économie, mais j'ai de l'instinct,
29:18je me souviens qu'il n'y en avait pas beaucoup
29:20qui comprenaient ce que je disais
29:22en disant que l'argent magique n'existe pas
29:24et qu'on était plusieurs.
29:26On disait la même chose.
29:28On disait la même chose. Attendez.
29:30Arrêtez.
29:36Les téléspectateurs s'en souviennent.
29:38La clientèle s'en souvient.
29:40Il a existé pour beaucoup d'entre vous.
29:42Pardonnez-moi.
29:44Mais le quoi qu'il en coûte est une mauvaise
29:46stratégie. Il ne fallait pas fermer le pays.
29:48Là, d'accord.
29:50Juste dire aux gens fragiles, vous vous
29:52protégez et le pays continue de
29:54travailler. Mais ça, c'est parce que vous remettez en cause
29:56la politique sanitaire. Toute la politique stratégique.
29:58Avec cette politique sanitaire-là, la politique économique
30:00était logique parce que sinon, il y a beaucoup d'entreprises
30:02qui auraient mis la clé sous la porte.
30:04Ça a permis de mettre des primes à un certain nombre de gens qui étaient dans le besoin.
30:06Donc le quoi qu'il en coûte, il était quand même justifié.
30:08Dernier mot là-dessus, on parle de médicaux.
30:10Est-ce qu'on peut regarder l'avenir ?
30:12Peut-être dire aux Français
30:14que ce qui leur pend au nez, c'est ce qui s'est passé en Grèce.
30:16C'est-à-dire
30:18la baisse des salaires des fonctionnaires,
30:20baisse aussi du niveau de la retraite
30:22et qu'ils se sont serré la ceinture des années
30:24avec une paupérisation à l'hôpital
30:26et ailleurs pour remonter
30:28les finances et redevenir
30:30un pays vertueux. Mais ça s'est
30:32pas fait sans de la sueur
30:34et des larmes quand même.
30:36Mais ils ont maintenu la paix publique, je ne suis pas sûr qu'on aura
30:38la sagesse grecque.
30:40Il y a quand même un tropisme très français, c'est
30:42les impôts c'est bien, mais pour les autres.
30:44Jamais pour moi. Il faut quand même le rappeler.
30:46Ou bien qu'on augmente les impôts,
30:48on est le taux de prélèvement le plus
30:50important du monde.
30:52J'ai dit ce qui nous pendait au nez,
30:54mais je ne suis pas pour les augmentations d'impôts.
30:56Vous êtes pour quoi alors ?
30:58Je suis pour
31:00la réduction de la dette publique,
31:02la réduction du nombre de fonctionnaires.
31:04Comment on fait ? On tient quand même
31:06un discours de courage et on essaye de voir
31:08sur quelques années comment on peut manoeuvrer.
31:10Mazan, avec
31:12le procès Mazan qui se poursuit.
31:14Hier, nous avons échangé.
31:16On n'est pas forcément d'accord. J'ai encore deux ou trois sons
31:18qui pourront vous faire réagir aujourd'hui.
31:20Mais commençons immédiatement
31:22peut-être par Régine Delfour
31:24qui nous fait un compte-rendu de ce qui s'est passé aujourd'hui.
31:26Cette journée de mercredi
31:28a été marquée par le nouveau
31:30témoignage de Gisèle Pellicot.
31:32C'est une femme en colère qui s'est approchée
31:34à la barre. Depuis que je suis arrivée dans cette
31:36salle d'audience, je me sens humiliée.
31:38On me traite d'alcoolique,
31:40de complice. J'ai tout entendu.
31:42Il faut avoir un degré de patience
31:44pour supporter tout ce que je peux
31:46entendre. Un avocat qui lui parle
31:48d'eurodatage des vidéos,
31:50elle lui dit « Mais vous me parlez d'eurodatage,
31:52je suis absolument choquée.
31:54Un viol, est-ce une minute ?
31:56Est-ce une seconde ? Est-ce une heure ?
31:58Ils sont venus me violer, peu importe le temps.
32:00J'ai l'impression que la coupable,
32:02c'est moi. Ils ont quoi à la place du cerveau ?
32:04Ce sont des dégénérés.
32:06Et puis il y a eu cet autre moment
32:08de cette journée de mercredi extrêmement
32:10difficile. La projection de
32:1227 photos où on voit
32:14Gisèle Pellicot dénudée,
32:16parfois éveillée, dans des scènes
32:18plutôt humiliantes,
32:20dégradantes.
32:22Après la projection de ces photos,
32:24elle a eu cette phrase « On veut
32:26me piéger, mais ça ne va pas suffire
32:28pour me déstabiliser ».
32:30Un avocat lui demande « Si
32:32elle n'aurait pas des penchants exhibitionnistes
32:34dissimulés, je trouve cela
32:36humiliant et dégradant.
32:38C'est insultant. Je comprends que les victimes
32:40de viol ne partent pas plainte car on
32:42essaie d'humilier les victimes. »
32:44Franchement, l'avocat qui demande
32:46à Mme Pellicot si elle a des penchants
32:48exhibitionnistes ne fait pas
32:50vraiment honneur à votre profession, cher maître.
32:52Si vous me permettez.
32:54Je n'ai pas un sens de la confraternité
32:56qui m'oblige à
32:58défendre des questions
33:00totalement indécentes.
33:02Une fois que je vous ai dit ça avec une très grande
33:04franchise,
33:06ils ont
33:08un dossier difficile.
33:10Ils doivent le défendre. Ce n'est pas facile.
33:12C'est d'autant moins facile quand vous avez
33:14une telle victime avec une telle
33:16dignité et qui est obligée
33:18de prendre mal les choses.
33:20C'est très difficile pour tout le monde. Il faut l'entendre.
33:22Et pour cause. Prendre mal
33:24les choses. Une dame qui a été violée inconsciente
33:26et vous avez un avocat qui lui demande si elle a
33:28des penchants exhibitionnistes. Excusez-moi,
33:30il y a peut-être plus d'élicat.
33:32Je voudrais qu'on écoute l'avocat Maître Babonneau
33:34qui est l'avocat de Gisèle Pellicot.
33:36Il a pris la parole.
33:38C'était une audience qui était
33:40avec beaucoup d'émotions. C'est une audience
33:42avec des questions difficiles
33:44qui ont été posées. Mais Gisèle Pellicot
33:46a répondu à toutes les questions qui lui ont été
33:48posées. Elle l'a dit et elle le redit.
33:50Elle veut que ce procès soit public.
33:52Elle veut montrer qu'elle n'a rien à cacher
33:54et que les victimes n'ont pas à avoir honte
33:56y compris quand on va les confronter
33:58à des aspects qui sont particulièrement
34:00intimes de leur vie. C'est souvent, d'ailleurs,
34:02ce qui fait peur aux victimes. C'est qu'on puisse
34:04sortir des éléments qui sont pris
34:06sur une vie entière. Gisèle Pellicot
34:08a eu 50 ans de vie avec son mari.
34:10On sait qu'il y a des milliers de photos
34:12qui ont été trouvées.
34:14Qu'on en prenne quelques-unes comme ça
34:16pour la confronter avec
34:18potentiellement la perspective
34:20de la mettre en difficulté.
34:22C'est ce qu'on a pu voir aujourd'hui.
34:24Comme je l'ai dit, elle ne se cache
34:26absolument pas et elle continuera
34:28à répondre. Parfois, effectivement,
34:30c'est un peu compliqué.
34:32Mais elle continuera à répondre.
34:34Vous vous souvenez peut-être
34:36de ce qu'avait dit Guillaume De Palma
34:38qui est l'un des avocats des accusés
34:40qui avait parlé du viol.
34:42Il avait défini la notion de viol.
34:44Et si celui
34:46qui viole n'a pas
34:48le sentiment de violer,
34:50il n'y a pas de viol. Nous sommes d'accord.
34:52Comme tout délit, comme tout crime.
34:54Je suis d'accord avec vous. Il se trouve que Mme Gisèle Pellicot
34:56lui a répondu. Elle lui a dit
34:58qu'elle avait l'habitude de m'énerver. Mais là, franchement, ça suffit.
35:00Non, il n'y a pas viol et
35:02viole. Le bâtonnier
35:04qui a dit ça, c'était M. Guillaume De Palma,
35:06est-ce qu'il aurait dit ça si c'était sa fille
35:08aujourd'hui à la barre ? Non.
35:10Un viol est un viol. Point.
35:12Et Guillaume De Palma a répondu
35:14« Madame, que les propos vous ont blessés et choqués, j'en suis désolé.
35:16Mon intention était de rappeler la règle de droit.
35:18Mais madame, il ne faut pas rajouter du sel au débat. »
35:20Pardonnez-moi.
35:22Il n'y a pas de discussion pour savoir
35:24si cette femme a été violée.
35:26La discussion n'existe pas.
35:28Elle n'était pas consentante puisqu'elle était endormie.
35:30Il n'y a pas de débat là-dessus.
35:32Il n'y a même pas de débat.
35:34Il n'y a même pas de débat, Gilles William.
35:36Le seul angle
35:38qui était possible, mais je crois
35:40comprendre la manière dont Pellicot,
35:42monsieur, a proposé ça
35:44aux violeurs, ça n'était pas possible.
35:46C'était au cas où l'un
35:48des accusés de viol
35:50ignorait
35:52que
35:54madame Pellicot
35:56était endormie.
35:58Il pouvait penser peut-être...
36:00« À son insu », ça s'appelle ?
36:02« À son insu » sur le groupe.
36:04À son insu.
36:06Il n'y a même pas de discussion.
36:08C'est pour ça que ça ferme le banc
36:10et que j'avoue que je n'en vis pas beaucoup
36:12mes confrères,
36:14mais en même temps c'est leur métier,
36:16qui sont obligés de défendre un dossier difficile
36:18qui est encore rendu encore plus difficile
36:20par le fait
36:22qui n'est pas huiclot.
36:24Tant mieux qu'il n'y ait pas huiclot.
36:26Je ne sais pas, tant mieux.
36:28Les masques tombent.
36:30Mais tant mieux, Gilles William.
36:32Il n'y a pas « je ne sais pas » en fait.
36:34C'est ça où je ne suis pas d'accord avec vous.
36:36Pourquoi est-ce qu'à chaque fois...
36:38Parce qu'en fait, vous, vous avez envie
36:40de mettre ça sous la poussière.
36:42Vous voulez supprimer...
36:44Pardon de vous le dire, il y a des victimes
36:46de viol qui préfèrent le huiclot.
36:48D'accord ?
36:50Oui, à chaque fois que j'ouvre la bouche
36:52sur une thématique pareille, je peux prendre
36:54n'importe quelle position, de toute manière
36:56vous allez me crier dessus.
36:58Je vous dis simplement que
37:00d'une part il y a certaines victimes
37:02qui préfèrent par pudeur aussi
37:04un huiclot.
37:06Ce n'est pas le cas.
37:08Et ça ne facilite pas la tâche
37:10de certains avocats, c'est tout ce que je veux dire.
37:12Mais je ne les envis pas.
37:14Je ne me vois pas défendre ces gens-là.
37:16Ça c'est certain.
37:18C'est ça la différence.
37:20Tu ne peux plus raconter de ça là.
37:22Mais dans le cas où on aurait pu penser
37:24qu'ils n'étaient pas au courant, j'aurais pu
37:26défendre ces gens-là.
37:28Maître Zavarro qui est
37:30l'avocat, Maître Zavarro
37:32de
37:34Dominique Pellicot
37:36s'est exprimé.
37:40Il n'est pas venu au secours.
37:42Ce que j'ai contesté moi en fin de journée
37:44c'est de dire et de considérer
37:46que parce qu'on est dans le box des accusés
37:48on doit avoir une mémoire infaillible.
37:50C'est-à-dire qu'on doit se souvenir de tout.
37:52Je ne suis pas certaine monsieur que vous vous souveniez
37:54l'année dernière à telle date, à quelle photo
37:56vous avez prise et comment vous l'avez prise.
37:58M. Pellicot on lui reproche même
38:00de ne pas se souvenir de cela.
38:02Et on reproche à Mme Pellicot de ne pas
38:04se souvenir de cela et on tire
38:06comme argument et comme conclusion
38:08que si on ne se souvient pas de ça, c'est qu'on est
38:10sous sédation. Je pense qu'il y a quand même
38:12des raccourcis qu'on ne doit pas faire.
38:14On peut très bien ne pas se souvenir d'avoir été prise
38:16en photo. Elle dit en plus qu'elle ne s'en
38:18souvient pas, elle confirme qu'il l'avait
38:20prise à son insu, tout intact.
38:22Mais de là à aller dire que ses photos ont été prises
38:24alors qu'elle était sédatée
38:26et que malgré tout elle avait un air de conscience
38:28c'est quand même fort.
38:30Je vous propose d'écouter également
38:32Patrick Boudard, pardonnez-moi
38:34ou Gondard peut-être.
38:36Patrick Gondard
38:38qui est l'avocat de Jean-Pierre Marchal
38:40qui est un des accusés.
38:42La défense est extraordinaire.
38:44Et dire que M. Marchal
38:46n'y est pour rien du tout, c'est de la faute.
38:48M. Marchal n'y est pour rien du tout,
38:50c'est de la faute de M. Pellicot.
38:52Je trouve quand même que c'est étrange
38:54comme défense. Écoutons.
38:56Je suis intimement persuadé
38:58que si Maréchal ne rencontre
39:00pas Pellicot,
39:02il ne se passe rien.
39:04Il continue peut-être à consulter
39:06des sites, mais il ne se passe rien.
39:08Parce que véritablement,
39:10il faut quand même se dire
39:12que qui lui parle de femmes endormies,
39:14qui lui parle de femmes violées,
39:16en l'occurrence la sienne, c'est pas Maréchal,
39:18c'est Pellicot. Donc sans Pellicot,
39:20Maréchal n'existe pas. Maréchal est le
39:22produit de la perversion
39:24de Pellicot. On a quand même des éléments
39:26pour comprendre que cet homme,
39:28aussi coupable soit-il, aussi perverti
39:30soit-il à un certain moment,
39:32a quand même un comportement et une attitude
39:34qui peut-être, en certaines circonstances,
39:36si ce n'est excusé
39:38ou excusable, a tout le moins
39:40compris. Donc c'est dans ce contexte-là
39:42qu'il faut se positionner concernant Maréchal.
39:44Et votre confrère Pascal-Pierre Garbarini
39:46m'envoie un petit texto et me dit
39:48« Défendre quelqu'un dans un dossier difficile
39:50ne signifie pas que cela autorise de dire
39:52n'importe quoi. Le débat n'est pas la
39:54matérialité des faits. La défense se trouve
39:56ailleurs. A savoir, pourquoi le client
39:58a-t-il fait cela ? » La médiatisation
40:00d'un dossier est parfois difficile à gérer.
40:02Et c'est vrai que là, vous avez raison.
40:04La raison, Pascal. Je parle de l'autre Pascal,
40:06pas de vous. Mais le confrère,
40:08je veux dire, on peut soutenir
40:10que le violeur en question
40:12qu'il défend
40:14peut être condamné
40:16moins sévèrement que M. Pellicot.
40:18Il y a une hiérarchie aussi
40:20dans les responsabilités.
40:22Je voulais vous faire écouter,
40:24parce que c'est le procès parfois
40:26qui est fait de la masculinité,
40:28un procès que vous n'aimez pas forcément,
40:30mais je voulais vous faire écouter,
40:32parce que je sais que ça va vous faire réagir,
40:34Karim Rissouli.
40:36Karim Rissouli est un journaliste,
40:38animateur de ciné sociale.
40:40C'est l'audiovisuel de services publics.
40:42Il était à l'Europe il y a quelques années.
40:44Ce qu'il dit est intéressant
40:46et je voulais au plateau vous faire
40:48réagir sur sa prise de position.
40:50Écoutez, M. Rissouli.
40:52Une de nos invitées,
40:54qui s'appelle Camille Froid-Vometry,
40:56qui est une grande philosophe qui réfléchit au féminisme,
40:58qui nous racontait qu'elle avait discuté avec son mari,
41:00qui pour le coup, lui aussi,
41:02est un homme qui réfléchit beaucoup à toutes ces questions-là.
41:04Et il se fait un peu chauffer
41:06dans la journée parce qu'elle
41:08lui disait qu'il y a une différence entre
41:10Dominique Pellicot, le mari qui a
41:12drogué sa femme, etc.,
41:14et les dizaines d'hommes qui l'ont violée.
41:16Parce qu'il disait
41:18qu'on ne peut pas les mettre sur le même plan,
41:20que ce n'est pas la même chose.
41:22Et elle lui disait que si,
41:24pourquoi tu fais ça, pourquoi tu le défends, etc.
41:26Et lui, il a fini par lui dire
41:28que je crois que j'ai honte.
41:30J'ai honte en tant qu'homme.
41:32Et ça m'a pas mal percuté pendant le plateau.
41:34Je crois que c'est une réflexion super intéressante pour nous tous.
41:36C'est peut-être le premier grand procès
41:38de la masculinité,
41:40où on prend collectivement conscience
41:42que notre façon d'être des hommes
41:44dans ce pays, depuis
41:46ces décennies, voire ces siècles,
41:48a des conséquences.
41:50Vous avez honte d'être un homme ?
41:52Je pense que ces hommes ne sont pas des hommes,
41:54ce sont des monstres.
41:56Et qu'amalgamer les hommes
41:58dans leur masculinité générale
42:00et la monstruosité n'a pas de sens.
42:02Mais c'est pas des monstres,
42:04et vous le savez bien.
42:06Moi je pense que c'est à la fois monstrueux
42:08et c'est ça qui est l'âme humaine.
42:10Le mot monstre.
42:12Je suis peut-être plus optimiste que vous.
42:16Tout le monde n'est pas capable de faire ça.
42:18Heureusement qu'ils ont fait monstrueux,
42:20mais le mot monstre, est-ce qu'il est adapté ?
42:22Vous vous rendez compte de ce que dit Karim Rissouli ?
42:24C'est ce que disent les féministes aux ailes féministes.
42:26Elles disent méfiez-vous de chaque homme
42:28parce que derrière chaque homme,
42:30il y a potentiellement un monstre.
42:32Aux ailes féminisme, ils disent
42:34attention, regardez bien qui est-ce que vous avez dans votre lit
42:36parce que peut-être vous ne le connaissez pas suffisamment.
42:38Ça veut dire que tous les hommes sont potentiellement
42:40des violeurs, des prédateurs,
42:42des personnes extrêmement dangereuses
42:44qu'il faut s'en méfier, ne pas leur faire confiance.
42:46Vous vous rendez compte de la gravité de la chose ?
42:48C'est effrayant.
42:50Je pense que c'est un regard qui est trop caricatural.
42:52Je suis d'accord avec Paul.
42:54On juge d'abord la noirceur
42:56de l'âme humaine
42:58avant la masculinité ou le patriarcat.
43:00Après, on peut s'interroger
43:02sur la façon dont la médiatisation
43:04fait qu'on voit ces types.
43:06C'est l'horreur absolue
43:08puisque c'est la noirceur
43:10la plus pathétique dans des enveloppes
43:12masculines les plus banales qui soient.
43:14Ça fait peur.
43:16Ça doit interroger
43:18les hommes sur leur toute-puissance
43:20par rapport à la femme
43:22mais je ne ferai pas pour autant
43:24une généralité
43:26que tous les hommes sont potentiellement
43:28des noirceurs en puissance
43:30et des monstres.
43:32La seule chose sur laquelle on pourrait placer le débat
43:34sur le sujet de la masculinité, c'est qu'il y a
43:36plus d'hommes qui violent des femmes
43:38que de femmes qui violent des hommes.
43:40Par conséquent,
43:42cette inégalité
43:44et cette différence
43:46peuvent être traitées en science sociale
43:48sans pour autant qu'on tombe
43:50dans les cueils et dans la caricature
43:52qui viendrait de dire que l'ensemble des hommes sont des violeurs
43:54ce qu'on entend chez les néo-féministes les plus radicales.
43:56Expliquez-moi comment une femme viole un homme.
43:58Comment est-ce qu'une femme peut violer un homme ?
44:00Il y a eu un certain nombre de cas.
44:02Je ne vais pas rentrer dans les détails
44:04mais il y a eu des cas.
44:06Nous sommes dans un temps de sexisme
44:08extraordinaire.
44:10Il y a même une disposition
44:12pénale
44:14qui considère que si jamais
44:16on moque quelqu'un
44:18ou qu'on critique
44:20quelqu'un à raison de son sexe
44:22on est condamnable
44:24parce qu'on ne doit pas justement
44:26dire que
44:28tel homme est coupable
44:30parce que c'est un homme.
44:32Je vous signale aussi que dans le temps
44:34il y a plus d'empoisonneuses que d'empoisonneurs.
44:36Vous pouvez toujours se rire.
44:38C'est un bon exemple.
44:40Je vous signale simplement
44:42que de Marie Bénard
44:44à...
44:46Quelle histoire de sorcière !
44:48Vous me faites...
44:50Quel rapport avec Marie Bénard ?
44:52Je vous montre l'absurdité
44:54de la thèse.
44:56Je vous montre l'absurdité de la thèse.
44:58C'est absurde.
45:00Sous prétexte qu'il n'y aurait plus d'empoisonneuses
45:02que d'empoisonneurs, j'en dirais
45:04le raisonneur.
45:06Absurde !
45:08Je sais que ça vous dérange.
45:10Je ne me moque de vous.
45:12Qu'est-ce qu'il dit Karim Rissouli ?
45:14J'ai compris ce qu'il dit.
45:16Qu'est-ce qu'il dit ? Il dit quoi ?
45:18Il dit qu'effectivement,
45:20depuis tous les temps,
45:22les hommes sont des violeurs.
45:24Non, il ne dit pas ça.
45:26Il ne dit pas ça.
45:28Il ne dit pas ça.
45:30Il dit que depuis des années,
45:32le rapport de force
45:34sans doute penche
45:36pour l'homme dans tous
45:38les pans de la société.
45:40Il ne dit pas ça.
45:42Laissez-moi terminer.
45:44Il veut dire qu'effectivement,
45:46depuis toujours,
45:48dans le domaine économique, dans le domaine de la force,
45:50dans le domaine de la séduction, dans le domaine de
45:52beaucoup de choses, l'homme souvent a été
45:54décideur.
45:58C'est ce qu'on appelle le continuum.
46:00Et comme effectivement l'homme
46:02a une place privilégiée
46:04dans toutes
46:06les sociétés, une place de
46:08domination, et bien on retrouve
46:10aussi cette domination, sans doute
46:12dans la sexualité, avec des comportements
46:14où certains hommes, pendant des années,
46:16se sont comportés comme
46:18s'ils avaient tous les droits et que tout était
46:20permis. Voilà ce que j'entends
46:22dans ce qu'il dit. Voilà.
46:24Il se trouve que le pouvoir
46:26des hommes, en
46:28France notamment, sur 20
46:30ans, diminue. Et c'est
46:32bien. Et par conséquent, on devra
46:34en tirer, au contraire,
46:36une constatation totalement différente.
46:38Et j'observe aussi,
46:40en passant, et je termine là-dessus, j'observe qu'on
46:42critique, par exemple, beaucoup
46:44les agressions
46:46des hommes
46:48dans le domaine, par exemple, de la télévision,
46:50et on en parle moins
46:52chez les rappeurs.
46:54Vous avez raison, et d'ailleurs je voulais vous faire écouter
46:56Gabrielle Cluzel. Pour quelle raison ?
46:58Gabrielle Cluzel a pris la parole
47:00sur ces news, c'est extrêmement intéressant ce qu'elle a dit,
47:02et je vous propose de l'écouter, après je donne la parole
47:04à Véronique Jacquet. Écoutez, Gabrielle
47:06Cluzel.
47:08Si je fais un faux procès, j'aimerais qu'on m'explique
47:10pourquoi il n'y a pas eu de manifestation, par exemple, pour la
47:12petite fille juive
47:14violée à Courbevoie.
47:16J'aimerais qu'on m'explique pourquoi
47:18au-delà de la marche blanche familiale
47:20de voisinage, il n'y a pas eu de manifestation
47:22pour Chahina, à Creil,
47:24victime de viols en réunion,
47:26chantage, harcèlement,
47:28et qui a été finalement poignardée et
47:30brûlée vive.
47:32Et vous savez pourquoi ? Selon son assassin,
47:34pour sa mauvaise réputation. Alors,
47:36dans quel type de civilisation
47:38viole-t-on, poignarde-t-on et brûle-t-on
47:40pour une mauvaise réputation ?
47:42Alors, moi, je voudrais savoir pourquoi les féministes
47:44sont capables de dénoncer la soumission
47:46chimique, mais pas la
47:48soumission islamique.
47:50Eh oui.
47:52Mais c'est pour ça que nous, on a une parole
47:54libre ici, parce qu'elle est vraie,
47:56mais ce qu'elle dit là, ne
47:58contredit pas ce que dit monsieur
48:00Rissouli. Non, mais à Véronique
48:02Jacquet. Gabrielle a raison,
48:04elle a bien entendu raison sur la prégnance
48:06de...
48:08du culturel, voilà, dans le fait
48:10que certaines femmes, malheureusement, sont massacrées,
48:12il n'y a pas d'autre mot. Cela dit, je voudrais
48:14vous citer le mot de Camus, un homme, ça
48:16s'empêche. Voilà. Et ça résume
48:18tout, finalement. C'est-à-dire que
48:20oui, s'il ne s'empêche pas, s'il n'est
48:22pas bien éduqué, s'il n'est pas civilisé,
48:24eh bien malheureusement, on a la noirceur que
48:26l'on voit aujourd'hui, et ça existe depuis la nuit
48:28des temps. Donc Karim Rissouli, en cela, il dit
48:30quelques banalités, et il devrait relire Camus.
48:32Je suis un peu dure, mais c'est comme ça.
48:34Pour répondre à Gabrielle Pleunet sur les féministes,
48:36pour juste, je suis d'accord avec ce qu'elle dit, mais juste une nuance,
48:38pas toutes les féministes. Encore une fois, il y a des
48:40féministes, par exemple, Élisabeth Badinter,
48:42Caroline Fourest, qui ont eu des propos assez
48:44clairs, me semble-t-il, dans leur condamnation
48:46universaliste. Pas dans la... Encore, c'est la
48:48même chose, pas dans la société. Vous le savez bien, il a raison, Gilles
48:50William, c'est que, il y a aussi
48:52la condamnation du mal blanc
48:54qui existe. Vous avez raison, mais ne laissons pas la parole
48:56aux néo-féministes. C'est des sujets
48:58particuliers. Moi, je suis dupe de rien.
49:00Je sais très bien qu'il y a la condamnation
49:02aussi du mal blanc, bien
49:04évidemment. Chez ces néo-féministes-là, bien sûr.
49:06Voilà, et de la société occidentale
49:08à travers ça, etc.
49:10Tout ça est vrai, bien sûr.
49:12Mais c'est en même temps
49:14pour ça que cette parole est libre autour de ce plateau,
49:16et c'est pour ça que nous permettons, tous les soirs,
49:18d'échanger. Bon, il nous reste juste
49:20deux secondes, je voulais vous annoncer... Vous fumez ? Qui fume ?
49:22Qui fume, ici ?
49:24J'ai repris, je reconnais.
49:26Les fumeurs seront-ils interdits de fumer en terrasse ?
49:28Ce monde devient...
49:30En terrasse ?
49:32Air de jeu, parcs d'attraction, arrêt de bus...
49:34La Commission européenne a recommandé, hier, aux Etats membres
49:36d'étendre leur zone sans tabac
49:38et d'y prohiber les cigarettes électroniques.
49:42En terrasse ?
49:44C'est dingue.
49:46Dehors ? Mais on ira, je vous assure,
49:48c'est la logique. Ça sera dans un an, dans deux ans,
49:50dans cinq ans. Ça sera sûr, ça se passera
49:52comme ça. Pour mieux protéger la population,
49:54notamment les plus jeunes, l'Union européenne appelle les 27
49:56à durcir leur politique.
49:58Si j'étais mauvais esprit,
50:00je dirais que la Commission européenne
50:02devrait surtout s'occuper
50:04de protéger ses frontières.
50:06Ça me paraît beaucoup plus important
50:08qu'empêcher les gens
50:10de fumer en terrasse.
50:12Mais comme tous ces politiques sont faibles
50:14avec les forts et forts avec les faibles
50:16et ne peuvent prendre que des mesures
50:18comme ça, qui sont, j'ai envie
50:20de dire, accessoires, et c'est vrai aussi
50:22pour la politique française depuis bien des années,
50:24empêcher les gens
50:26de boire un café debout,
50:28ça, t'es fort en France. On l'a vu
50:30pendant le Covid. Là, t'es fort.
50:32Là, il n'y a pas de problème. Mais en revanche,
50:34les refus d'obtempérer,
50:36l'immigration, les problèmes
50:38de sécurité, là, il n'y a plus personne.
50:40Et je ne parle même pas de la dette.
50:42J'ai pas envie de vous contrarier, Pascal, mais empêcher quelqu'un de fumer en terrasse
50:44à côté de moi, pour moi, ce n'est pas accessoire.
50:46Je suis pour à 100%.
50:48Pardonnez-moi.
50:50Moi, j'ai connu un autre monde. Je vous assure,
50:52j'ai connu un autre monde où
50:54simplement...
50:56...
50:58...
51:00...
51:02...
51:04...
51:06...
51:08...
51:10...
51:12...
51:14...
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52:12Vous connaissez les ravages du tabagisme passif, Pascal ?
52:20Le tabagisme passif augmente le risque d'infarctus de près de 30%, double le risque d'accident
52:32vasculaire cérébral.
52:33J'ai tout dit en deux lignes.
52:36Vous pensez vraiment que quelqu'un en terrasse va subir sur une carrière de 5 ans ?
52:43C'est quelqu'un qui viendrait tous les jours en terrasse au même moment qu'il y a une voiture.
52:47C'est pas la fumée, ce sont les particules de nicotine et de tabac qui viennent sur vos vêtements,
52:53qui se collent aux vêtements des gens qui sont à côté de vous et qui peuvent entraîner ce risque.
52:57Et l'autobus arrêté au feu rouge ?
52:59Les arrêts de bus sont concernés aussi.
53:01Il ne faut plus de bus sur les routes, pas de terrasses sur les trottoirs.
53:06Souvent en plus la cigarette ça se boit avec un bon petit verre, donc là c'est carrément grave.
53:11Qu'est-ce qui vous en pensez Maître Grenadier ?
53:13Terrorisé par ces jeunes.
53:15Ah oui, mais vous êtes du nat.
53:17Parce qu'il y a un clivage avec ces deux-là.
53:21Pensez à ça.
53:26Moi je préfère autant que mon voisin en terrasse fume une cigarette.
53:29Effectivement, vous le dites, ça dure 8 minutes.
53:31J'aimerais bien déposer mon téléphone en terrasse sur la table sans avoir la crainte qu'un foot pocket vienne me le prendre.
53:37Il va me le prêter lui.
53:39Il y a des priorités.
53:51Qu'est-ce qu'il y a ?
53:53JD News.
53:55JD News, d'abord Laurence Ferrari, qui est lancée avec vous, avec Geoffroy Lejeune, avec Serge Neidjar, avec Gérald Briseviret,
54:05qui auront tous accompagné ce nouveau bébé.
54:09JD News, c'est sur la liberté d'expression.
54:13Je vous conseille vraiment ce numéro avec tous les éditorialistes que vous retrouvez sur l'antenne de CNews.
54:19Vous pouvez pas le dire, je le dis pour vous, mais vous écrivez dans le JD News.
54:21Oui, vous m'avez demandé, mais ça ne sera qu'une fois.
54:24Vous avez fait un très beau texte sur la liberté d'expression.
54:26Au moins, c'est vrai.
54:28Laisse-moi la rue de Varpe.
54:32Bon allez, on est en retard.
54:34On est en retard.
54:36Je sais pas que je m'ennuie, mais on va y aller quand même.
54:38Dites-nous le programme, prenez la parole, imposez-vous.
54:44Plutôt que de nous parler de votre cigarette.
54:48Restez bien avec nous.
54:50Pascal, laissez-moi 30 secondes.
54:52C'est important que les téléspectateurs restent avec nous.
54:54À 21h dans une seconde.
54:56C'est important pour vous surtout.
54:58Comment ?
55:00Je dis que c'est important pour l'émission que vous présentez.
55:02C'est très important pour les téléspectateurs.
55:04Notamment autour de cette nouvelle vague d'explosion au Liban,
55:08qui a touché des membres du Hezbollah à travers leur Tokiwoki.
55:12On va ouvrir une grande page avec Harold Eman qui sera avec nous.
55:14Et puis également avec Stéphane Goldin.
55:16Il se fait rare en France, c'est un expert israélien en sécurité et en défense.
55:18Il va nous apporter son expertise ce soir.
55:20On va tenter d'y voir un peu plus clair.
55:22Et puis bien sûr, grande page politique.
55:24Est-ce qu'il pourrait quitter ses fonctions à Matignon ?
55:28Michel Barnier ?
55:30Est-ce qu'il pourrait frapper ?
55:32J'ai le droit de me faire froucher ma langue une fois dans la semaine à 15h d'antenne ?
55:34Est-ce qu'il pourrait frapper le président ?
55:36Et évidemment ce refus d'obtempérer.
55:38On en parlera avec des policiers tout à l'heure.
55:40C'est une loi des séries qui est insupportable.
55:44Jérémy était à la réalisation, Nicolas était à la vision,
55:46Guillaume Marceau était au son.
55:48Merci à Benjamin Noah, Marwan Saïr, à Félix Pérola.
55:50Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
55:52Il est 21h05, on a cinq minutes de retard.
55:54A demain !

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