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Mercredi 25 septembre 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Benjamin Magny (Associé et directeur du développement, La Financière d’Orion)

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00:00Et nous finissons cette émission comme d'habitude avec l'œil de l'expert, nous allons évoquer
00:07notamment l'impact de la baisse des taux pratiqués par les banques centrales sur la
00:12profession et sur notamment les possibilités d'investissement, nous allons en parler avec
00:15Benjamin Many.
00:16Bonjour Benjamin Many.
00:17Bonjour Nicolas.
00:18Vous êtes directeur général délégué du groupe Orion, on réagit à quelques jours
00:23de la décision de la Fed d'amorcer sa baisse de taux 50 points de base, qu'est-ce que ça
00:29vous évoque Benjamin Many après les longs mois qu'on a passé à l'attendre, à l'anticiper
00:34ou à le commenter ?
00:35Déjà j'aimerais saluer haut la main les banques centrales parce que depuis le Covid,
00:42les 4 ans qu'on vient de passer, cette maîtrise pour éviter la surchauffe, remettre l'inflation
00:50autour de 2%, prévenir le marché au fur et à mesure de ce qu'elle allait faire, faire
00:57ce qu'elle dit, dire ce qu'elle fait et du coup monter une grande maîtrise qui a
01:02évité une forte volatilité, donc aujourd'hui on a évité la surchauffe, on est sur un
01:06soft lending donc un atterrissage doux de l'économie, maintenant tout l'enjeu c'est de garder cette
01:11inflation autour de 2%, mais vraiment bravo parce que c'est un coup de maître ces 4 dernières
01:16années d'avoir réussi à maintenir l'économie parce qu'on voit quels que soient les marchés,
01:20on a gardé une stabilité.
01:21Dans le secteur de la gestion de patrimoine, ces hausses de taux pratiquées par les banques
01:25ont amené un certain nombre d'opportunités, d'investissements, ça change un peu la donne
01:31à l'heure actuelle ?
01:32La hausse de taux va avec l'inflation, et donc inflation, hausse de taux, ça a permis
01:37un électrochoc de l'épargnant français un peu malade qui avait beaucoup de mal à
01:44prendre du risque.
01:45Là, ces 4 dernières années, l'inflation était tellement palpable sur les biens de
01:49consommation que le client final, l'épargnant français, s'est rendu compte que s'il n'agissait
01:57pas avec son épargne, il s'approgrissait très rapidement, donc il fallait absolument
02:03qu'il se renseigne sur le monde de la gestion de patrimoine et comment éviter de se faire
02:08ronger par l'inflation.
02:09Donc ça a permis de faire de la pédagogie quelque part ce décadre ?
02:11Ça nous a amené à nous énormément d'opportunités parce qu'il s'est rendu compte qu'il fallait
02:14placer, que placer c'était quand même un métier, il y avait énormément de produits
02:19différents, avec des niveaux de risques différents, avec des qualités différentes, donc il a
02:23eu besoin de placer et d'être conseillé pour placer, et donc ça ne vous a pas échappé
02:29que tous les métiers de la gestion de patrimoine sont en forte croissance depuis le Covid,
02:33et ça, ça a été une grande opportunité pour notre métier.
02:36À l'heure actuelle, la tendance est plus à la baisse de taux, que ce soit au niveau
02:41de la Banque Centrale Européenne ou de la Réserve Fédérale aux Etats-Unis, qu'est-ce
02:44que ça change dans les stratégies, justement, en matière de gestion de patrimoine ?
02:48L'enjeu, déjà, ça va être de garder cet électrochoc, parce que les taux sans risque
02:55qui ont permis d'amener tout un tas d'épargnants vers un compte à terme, un livret A, etc.,
03:00c'est un mirage, parce qu'en fait, ça pallie à peine l'inflation, même, ça pallie pas
03:05l'inflation avec les frais, donc la pédagogie maintenant, c'est de montrer qu'il est important
03:11d'être investi pour pas se faire ronger par l'inflation, parce que même si elle baisse,
03:15elle est encore là, le but, c'est de faire 2 %, et de toute façon, l'inflation, elle
03:19est partout, et si elle n'est pas visible sur les produits de consommation, elle l'est
03:22dans les actifs, que sont l'immobilier, les oeuvres d'art, les monstres que vous voulez,
03:29qui ne sont pas forcément les produits de consommation qu'on voit, mais le jour où
03:32on veut acheter un appartement, on se dit « Ah ! J'ai beaucoup moins grand qu'il y a 10 ans. »
03:35Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on a beaucoup vu, par exemple, de fonds euros
03:39avec des rendements un petit peu bonifiés, et là, il va falloir expliquer qu'on peut
03:45effectivement continuer à bénéficier un peu de la tendance, mais qu'il faut réfléchir
03:48aussi à faire autre chose, c'est ça ?
03:49Exactement, et nous, dans le groupe Orion, on est assez content parce qu'on garde, malgré
03:55cette hausse des taux d'intérêt, 70 % du C sur nos contrats. Sur les produits structurés
04:01qui ont permis de faire des capitaux garantis depuis ces 3 dernières années, on n'est
04:06qu'à entre 10 et 15 % de produits capitaux garantis sur 400 millions d'euros placés.
04:12Donc, on a fait cette logique déjà pendant.
04:15Alors même qu'il y a eu, au global, une grande campagne de communication, pas forcément
04:18orchestrée, mais en tout cas par plusieurs acteurs, sur cette idée qu'avec cette hausse
04:23des taux, on avait des produits structurés à capital garanti, à l'échéance en tout
04:27cas, là, il va falloir expliquer que ça va être un petit peu plus compliqué pour
04:30ceux qui étaient allés radicalement sur ce sujet.
04:33C'est tout l'enjeu.
04:34Ces produits à capital garanti, ou ces taux hauts, ont permis d'aller chercher une clientèle
04:39qui avait beaucoup d'épargnes inactives, parce qu'elle a compris que c'était nécessaire,
04:44et ça nous a permis de faire de la pédagogie, et de lui expliquer qu'en fait, le taux sans
04:48risque, c'était un mirage pour se prémunir de l'inflation, mais qu'en revanche, on avait
04:53tout un panel en fonction du temps que les clients ont devant eux et leur acceptation
04:58de la volatilité, pour pouvoir avoir une épargne qui est utile, à la fois pour leur
05:05transmission, pour leur retraite, pour leur fiscalité, pour l'école de leurs enfants,
05:09pour leurs vacances, pour leur immobilier, etc, etc, etc, et ça c'est un métier, et
05:12c'est très important, et l'épargnant français était malade de l'épargne, et maintenant,
05:16il a compris que le CGP était le médecin généraliste de l'épargne.
05:20Si, je comprends bien, tout commence pour cette nouvelle clientèle en matière de pédagogie.
05:24Merci beaucoup, Benjamin Manini, de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine, je rappelle
05:28que vous êtes directeur général délégué du groupe Orion, et quant à nous, on se
05:30retrouve très vite sur Bismarck.

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