Face à l'Info (Émission du 24/04/2024)

  • il y a 5 mois
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:0019h c'est l'heure, bonsoir à tous, ravi de vous retrouver ce soir, Guillaume Bigot a quelques petites minutes de retard à cause du trafic parisien avec les JO
00:00:11et il y a un mousquetaire qui a voulu prendre sa place, vous n'êtes pas encore mousquetaire, vous avez encore du...
00:00:15Je commence !
00:00:17Allez, les infos du soir, les infos du soir avec Simon Guillaume
00:00:24Bonsoir, chère Christine, et bonsoir à tous, chers téléspectateurs, l'émotion à grande scinte dans le Nord, cet après-midi, près de 500 personnes ont assisté aux obsèques de Philippe Coopman
00:00:33Ce jeune homme de 22 ans, tabassé à mort le 16 avril dernier, et aujourd'hui l'enquête se poursuit, un troisième mineur a été mis en examen pour meurtre avec guet-apens
00:00:42Après la mort hier de 5 migrants dans la Manche, 3 personnes ont été interpellées au Royaume-Uni
00:00:47Il s'agit de 3 Soudanais âgés de 19 à 22 ans qui sont soupçonnés d'avoir facilité l'immigration clandestine et d'être entrés illégalement au Royaume-Uni
00:00:56Et puis, plan social d'ampleur chez Casino, l'ancienne prévoit de réduire fortement ses effectifs, le projet de réorganisation présenté aujourd'hui prévoit la suppression de près de 1300 postes
00:01:06C'est le plus grand plan social depuis le début de l'année en France, chère Christine
00:01:10Merci mon cher Simon, restez encore un petit peu avec nous
00:01:13Et au sommaire ce soir, à un peu plus à d'un mois des élections européennes, quel est cet appel de 50 personnalités pour un référendum sur le tour de vice-fédéraliste de l'Union Européenne, à lire dans Le Figaro, l'édito de Mathieu Boccotté
00:01:32Vous avez jusqu'au 3 mai pour vous inscrire sur les listes électorales pour les européennes, le vote s'est-il cristallisé ? L'abstention ciblée par certains partis peut-elle faire bouger les lignes d'ici le scrutin ? Le décryptage de Guillaume Bigot lorsqu'il arrive
00:01:48Nom au séparatisme dans le sport, le préfet de Leraux a décidé de retirer l'agrément du club de foot amateur, cet Olympic Football Club, il arborait le croissant et l'étoile de l'islam sur son logo, logo changé depuis, certains crient au racisme d'Etat, le regard de Marc Menand
00:02:06Où est la maman ? 4 mots de Marion Maréchal, un tweet à près de 6 millions de vues qui fait polémique, la tête de liste reconquête aux européennes interroge un styliste français et son époux, parents de jumelles, d'un côté Marion Maréchal est accusée de haine et d'homophobie, de l'autre, beaucoup rappellent que la GPA est interdite en France, la haine ou la loi, le décryptage de Charlotte Dornelas
00:02:33Et puis le nouveau président de l'Argentine a surpris hier, il a annoncé que pour la première fois depuis 2008, le pays présente un surplus budgétaire, raffirme-il et y affirme, arrivé en fin d'année au pouvoir, a-t-il déjà gagné son pari ? Et puis la France peut-elle en tirer quelques leçons ? Leçons d'austérité, l'édito de Mathieu Beaucoup
00:02:56Une heure pour prendre un peu de hauteur avec nos mousquetaires à un intrus, mais on verra, Guillaume Bigot est sur la voie, allez c'est parti
00:03:07Générique
00:03:19Alors Simon Guénelin il tremble un peu, ne vous inquiétez pas je ne vais pas vous interroger
00:03:23L'acteur principal n'est pas là, c'est pour faire les réglages lumière
00:03:35Non mais restez là, on attend Guillaume Bigot, restez là, faites toujours la doublure en lumière et on attend Guillaume Bigot, ça ne nous empêche pas de commencer
00:03:47Alors Mathieu Beaucoup vous avez promis de m'épater ce soir avec ce sujet
00:03:51Non vous m'avez promis de m'épater, vous avez intérêt à m'épater, à tout m'expliquer
00:03:56Les élections européennes de 2024 seront-elles les dernières où la souveraineté française voudra encore dire quelque chose ?
00:04:04Ces élections européennes seront-elles les plus importantes de toute notre histoire ?
00:04:08Ces questions peuvent sembler décalées, pourtant certains de nos plus grands intellectuels les posent dans une tribune parue dans le Figaro aujourd'hui
00:04:17S'agirait-il des élections de la dernière chance mon cher Mathieu ?
00:04:20Parmi les plus grands intellectuels français, parmi ceux-là, je prends la peine de le dire, Marcel Gauchet
00:04:25Marcel Gauchet qui est tout sauf un excité, Marcel Gauchet qui est probablement un des plus grands intellectuels français aujourd'hui
00:04:31qui signe cette tribune avec d'autres et ça vaut la peine de le mentionner pour montrer à quel niveau nous nous situons de préoccupation
00:04:38Alors de quoi s'agit-il dans cette tribune ?
00:04:41D'un appel lancé par des gens de toutes tendances, il y a Arnaud Montebourg aussi par exemple, il y en a notre ami Bigot qui en fait partie
00:04:47Donc ils sont nombreux à signer cette tribune qui dit la chose suivante
00:04:51En ce moment, les élections européennes passent à côté de leur objet, elles passent à côté de leur objet, pourquoi ?
00:04:57Parce qu'au coeur de la vie politique européenne en ce moment, il y a un projet qui se présente, même pas masqué
00:05:03Il y a un projet qui est avancé, il y a un projet qui est soutenu par plusieurs et dont on ne débat pas
00:05:09Ce projet, c'est celui d'une fédéralisation explicite de l'Europe, c'est celui d'une extension aussi explicite de l'Europe
00:05:17C'est la transformation de l'Europe en système fédéral
00:05:21Donc théoriquement, c'est des élections européennes, on devrait en parler, or on n'en parle pas du tout
00:05:27pour ne pas dire que le sujet est occulté, comme si on ne veut pas en parler finalement
00:05:33Alors que nous disent ces signataires et ensuite de quoi parlons-nous concrètement ?
00:05:36Ils nous disent, je cite, c'est des phrases importantes
00:05:39L'Union européenne a dérivé vers une supranationalité écrasante
00:05:43qui justifie l'extension sans limite d'un système autoritaire
00:05:47Ils présentent l'Union européenne comme une prison des peuples
00:05:51avec des dogmes aveugles qu'il est interdit d'interroger
00:05:55Ils ajoutent, et c'est très important, il y a un déficit démocratique, nous disent-ils
00:05:59et dans les faits, dès aujourd'hui, le système fédéral existe déjà
00:06:03Il n'est pas complété, il n'est pas parachevé, mais aujourd'hui nous vivons en Europe
00:06:07dans un fédéralisme qui ne dit pas son nom
00:06:10Et ce que disent les auteurs, les 50 signataires de cette lettre
00:06:13c'est que la souveraineté européenne, ce n'est pas le projet tardif et lointain d'Emmanuel Macron
00:06:17C'est ce qui existe déjà en ce moment
00:06:20Donc la question, les européistes, les partisans d'une Europe fédérale militante
00:06:23veulent faire le dernier grand bond en avant
00:06:26mais ils sont déjà très engagés dans leur projet
00:06:29De quoi parlons-nous de ce projet qui pourrait aller plus loin
00:06:32de ce grand bond fédéral revendiqué ?
00:06:35C'est le rapport Verhofstadt
00:06:38C'est un homme politique belge, flamand, si je ne me trompe pas
00:06:41et c'est un ardent fédéraliste au sein des institutions européennes
00:06:45Et lui, il milite depuis longtemps pour que l'Europe se transforme en giga-Belgique
00:06:50c'est-à-dire un système fédéral non-national, post-national
00:06:54et il a porté ce rapport dont l'objectif, je résume les grands éléments
00:06:58légitimer les référendums pan-européens
00:07:01faire perdre à la France, puisqu'on va parler très concrètement
00:07:04son droit de veto au moment de l'utilisation des forces armées
00:07:07Imaginons qu'on décide de faire une opération militaire
00:07:10c'est l'Europe qui déciderait et la France pourrait voter contre
00:07:13mais elle n'aurait plus de droit de veto sur ces questions-là
00:07:16Donc c'est la perte de la souveraineté militaire, c'est la perte de la souveraineté budgétaire
00:07:20c'est la promesse à terme d'une mutualisation des dettes européennes
00:07:23Et ce projet, c'est quand même assez vaste
00:07:26ce changement de régime européen, il est très avancé
00:07:29Or la question c'est pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas?
00:07:32Théoriquement ça devrait être un sujet de préoccupation
00:07:35Le texte a été voté déjà, il a été voté comme une proposition
00:07:38comme une motion qui n'engage pas, cela dit, c'est une résolution
00:07:41le 22 novembre dernier. Qui a voté pour ce projet?
00:07:44Renaissance, Les Socialistes, Europe Écologie Les Verts
00:07:47Qui s'y est opposé? Le RN, Reconquête, LR et LFI
00:07:52Donc on voit il y a eu une opposition, mais l'opposition n'a pas réussi à l'emporter
00:07:56Qu'est-ce qui se passe en ce moment?
00:07:59Est-ce qu'on peut dire c'est une résolution, c'était voté
00:08:01Est-ce que ça change déjà tout? Non, c'est une résolution non contraignante
00:08:04Donc là, je regardais aujourd'hui, je cherchais, je me disais où en sommes-nous avec ça?
00:08:07Et il a fallu, comme je disais à la blague, j'ai fait ma charlotte
00:08:10c'est-à-dire j'ai multiplié les coups de fil pendant la journée
00:08:12pour être capable de comprendre ce dont il en était
00:08:14Or qu'est-ce qu'on voit? C'est que c'est un projet flottant en ce moment
00:08:17La résolution a été votée, elle traîne dans le paysage
00:08:20mais pour l'instant elle est suspendue, pour l'instant on la laisse de côté
00:08:23Pourquoi? Parce qu'on sait que les peuples européens ne souhaitent pas du tout ce virage
00:08:28Donc qu'est-ce qu'on fait? On laisse de côté le projet
00:08:31et on attend pour le ressortir quand les circonstances vont le permettre
00:08:35Un peu à la mer couture
00:08:37Si vous voulez, mais là on est dans une étape de plus
00:08:39c'est-à-dire que là c'est une perte définitive de souveraineté
00:08:41Il faut bien comprendre dont on parle, c'est assez majeur
00:08:43Or, à quel moment ça pourrait ressortir?
00:08:46On regarde ça, probablement au moment d'une présidence européenne
00:08:49qui serait sensible à ce projet fédéraliste
00:08:52Alors 2024, qui est la présidence européenne, c'est la Belgique
00:08:55Première partie, ensuite c'est la Hongrie
00:08:57On devine que le projet fédéraliste européen ne sera pas remis de l'avant
00:09:00dans la deuxième partie de l'année 2024
00:09:03En 2025, première partie de l'année, la Pologne
00:09:06Deuxième partie, le Danemark
00:09:08Ce ne sont pas les plus européistes, bien qu'en Pologne en ce moment ça change un peu
00:09:122026, Chypre et l'Irlande
00:09:15Moi je suis de ceux qui disent qu'en 2026, ce projet risque de nous être ressorti à ce moment
00:09:21On va être à la veille de la présidentielle française, soit dit en passant
00:09:24Et à ce moment, le projet de fédéralisation explicite de l'Europe
00:09:28qui implique, je le redis, c'est un changement des traités
00:09:31une perte de souveraineté définitive pour la France
00:09:33sur les questions qui relèvent du régalien et du vital
00:09:36de l'intérêt national vital
00:09:38à ce moment, ça risque d'être présenté
00:09:40Oui, il y a un effet de cliquet dans la construction européenne, on ne doit pas se tromper
00:09:43il y a toujours un pas de plus qui est fait
00:09:45et on ne peut jamais revenir en arrière
00:09:47donc vous faites un pas, et un autre, et un autre
00:09:49au point même où aujourd'hui, vous le noterez, les souverainistes
00:09:51le RN, Reconquête, et ainsi de suite en France
00:09:54sont obligés, ils ne peuvent plus se contenter de dire, il faut stopper l'Europe
00:09:57ils sont obligés de se demander, qu'est-ce qu'on fait avec l'Europe qu'on nous a construit
00:10:00en se demandant si on peut la déconstruire un peu
00:10:03mais l'Europe engage déjà même ceux qui voudraient y résister
00:10:07et pour les européistes, dans les faits, c'est ce que j'ai compris aujourd'hui
00:10:10de mes nombreux appels charletiens
00:10:12on nous dit à peu près tous la même chose
00:10:14ils guettent la prochaine crise, ils guettent le prochain moment
00:10:17ils guettent la prochaine Ukraine, la prochaine Covid
00:10:20le prochain grand événement qui justifierait ensuite ce grand saut fédéral
00:10:24la procédure de modification des traités est fort complexe
00:10:27ça, ça vaut la peine de le dire, ça ne se fait pas simplement
00:10:30cela dit, l'adhésion possible, soit de l'Ukraine, soit de la Moldavie
00:10:35soit d'autres États à l'Union Européenne
00:10:37pourrait être le prétexte d'une accélération de cette réforme des traités
00:10:41donc tout ça, c'est très concret, tout ça, ça pourrait être au coeur de l'élection européenne
00:10:44les signataires, les 50 aujourd'hui, nous disent
00:10:47la France est déjà engagée dans un système autoritaire où elle a perdu sa souveraineté
00:10:51tout ça pourrait aller plus loin
00:10:52de quoi parle-t-on pendant ces européennes
00:10:54du fait qu'il faut faire un vote sanction du Président de la République
00:10:57on parle de Gaza, on parle de toute autre chose, mais on ne parle pas de ça
00:11:03on dit souvent, Mathieu Bocoté, que l'européisme est la seule conviction profonde du Président de la République
00:11:09ne peut-on pas reconnaître que sur cette question, il joue à visière levée ?
00:11:12et vous avez raison, tout à fait raison, il joue à visière levée
00:11:15et j'en entends plusieurs dire, Emmanuel Macron a échoué
00:11:19globalement il a échoué, on fait le bilan de son mandat
00:11:21si on se place du point de vue du Président de la République
00:11:24il a tout à fait réussi
00:11:26son souhait, au jour 1 de son mandat
00:11:29c'est d'arrimer le plus possible la France à l'Europe fédérale
00:11:32pour faire en sorte d'enclencher une dynamique
00:11:35qui à son terme, fera que la France ne pourrait plus s'en sortir
00:11:38elle ne pourrait plus s'en dégager
00:11:40du point de vue d'Emmanuel Macron, la France est beaucoup plus européenne
00:11:43et beaucoup plus européiste aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a 7 ans
00:11:48alors, excusez-moi, il se passe quelque chose
00:11:51Simon Guylain, merci beaucoup d'avoir toffé la place
00:11:53avec plaisir, c'est à contre-coeur que je rends la place de Guillaume Bigot
00:11:55Guillaume Bigot, vous n'êtes pas obligé de venir la prochaine fois
00:11:58non mais je vois qu'on est mis ensemble
00:12:00merci Simon Guylain
00:12:02et je vous prie, m'excusez, ainsi que les téléspectateurs
00:12:06ça roule parfaitement bien, c'est une ville propre
00:12:10par la Seine, ça c'est une idée
00:12:12une idée, voilà, j'ai un petit gilet de sauvetage pour vous
00:12:15on est en train de parler de vous justement, du sujet dont on parlait ce matin
00:12:18on est en train de parler de cet appel, vous avez signé cet appel des personnalités
00:12:26et on parlait d'Emmanuel Macron et vous nous disiez à quel point il l'est déjà
00:12:31il a réussi en fait son pari au niveau de l'Europe
00:12:35européanisé au sens de l'Union Européenne pour la France
00:12:39mais c'est réussi, de son point de vue, il peut quitter en se disant
00:12:42dans quelques années, j'aurai réussi à faire un pas définitif
00:12:46de son point de vue, dans la fédéralisation de l'Europe
00:12:49mais, mais, mais, et c'est là que ça devient intéressant
00:12:52c'est quand on regarde l'écart entre ce projet
00:12:55qui est un projet de radicalisation de l'Europe par la réforme des traités
00:12:57et de l'autre côté, l'état de la conscience des peuples
00:13:00là on est devant un grand écart, donc je donne quelques exemples
00:13:03les tensions entre les différentes régions de l'Europe
00:13:05en matière de politique étrangère aujourd'hui
00:13:07on l'a vu au moment du pacte européen sur l'immigration
00:13:09est-ce que l'Europe, une, existe sur ces questions ?
00:13:11pas du tout
00:13:13les tensions entre l'idéologie officielle de l'Europe
00:13:16une forme de multiculturalisme, de post-nationalisme
00:13:19d'esprit bureaucratique, de socialisme qui ne dit pas son nom
00:13:22et de l'autre côté, des nations qui disent
00:13:24mais on veut faire nos propres choix, nous voulons faire nos propres choix
00:13:27et qu'est-ce qu'on voit, c'est la doctrine de la souveraineté limitée
00:13:30qui est appliquée aujourd'hui aux nations européennes
00:13:32en disant, non, vous ne pouvez pas
00:13:34votre souveraineté est limitée par ce que Juncker appelait les traités
00:13:37est limitée par le projet européen tel qu'il doit se construire
00:13:42et dans la direction qui est privilégiée
00:13:44si vous voulez sortir de ça, votre droit démocratique se limite
00:13:47les tensions aussi entre la technocratie et la démocratie
00:13:50c'est le moins qu'on puisse dire
00:13:52et la crise des agriculteurs, si je peux me permettre
00:13:54le radicalisme vert, le radicalisme écologiste
00:13:56qui est au coeur de l'Europe
00:13:58c'est aussi de vraies tensions avec les pays
00:14:00donc vous avez un écart, un écart majeur
00:14:02entre un projet et les populations
00:14:04si on est devant des démocrates au sommet
00:14:06qu'est-ce qu'on fait, on se dit, il faut tenir compte
00:14:08de ce que veut la population
00:14:10il faut chercher à comprendre ce que veulent les peuples
00:14:12si on est devant un empire idéologique
00:14:14à tentation autoritaire, comme nous disent
00:14:16les 50 signataires dont on parlait
00:14:18l'idée, c'est ensuite de radicaliser le projet européen
00:14:21moins les peuples en veulent, plus il faut l'imposer
00:14:24et c'est à ce moment-là qu'on réussit
00:14:26on a fait synthèse avec plein de choses dont on a parlé
00:14:28ces derniers mois ici
00:14:30la résolution sur la conscience historique européenne
00:14:32qui demande aux systèmes d'éducation nationaux
00:14:35d'enseigner une conscience nationale
00:14:37supranationale ou européenne
00:14:39plutôt que nationale
00:14:40la fin du droit de veto dont on a parlé
00:14:42autrement dit, la France ne serait plus un état souverain
00:14:44ce serait une province, un état américain
00:14:46le président ne serait plus qu'un gouverneur
00:14:48et le vrai maître serait ailleurs
00:14:50le vote à majorité plus largement
00:14:52les transferts de souveraineté
00:14:55la crise ukrainienne peut être éclairante
00:14:57l'arme nucléaire
00:14:59ça c'est l'ardeur française de partager
00:15:01l'élément central
00:15:03on va l'offrir en espèce de gage
00:15:05qu'on va offrir à l'européiste
00:15:07pour montrer à quel point nous sommes ardemment européistes
00:15:09c'est au calcul comme un autre
00:15:11mais ce qui est intéressant, c'est l'Ukraine aussi là-dedans
00:15:13c'est-à-dire, l'Ukraine, c'est une cause en tant que telle
00:15:16mais ce qu'on constate, c'est
00:15:18pour une bonne partie de l'élite européiste
00:15:20c'est l'occasion de justifier une accélération
00:15:22encore une fois, de la fédéralisation militaire
00:15:24cette fois, c'est une occasion de dire
00:15:26il faut une souveraineté européenne
00:15:28il faut une politique étrangère européenne
00:15:30il faut arrimer toujours plus la France à l'OTAN
00:15:32d'une manière ou d'autre, parce que ces deux logiques s'emboîtent
00:15:34et c'est comme ça que je comprends un peu
00:15:36le changement de position d'Emmanuel Macron
00:15:38sur l'Ukraine entre le jour 1 et aujourd'hui
00:15:40au tout début, il y avait la réaction très française
00:15:42la France, puissance d'équilibre
00:15:44la France qui va chercher à équilibrer
00:15:46les éléments les uns les autres
00:15:48ensuite il s'est dit, c'est l'occasion
00:15:50en fait, cette crise, tout comme la COVID
00:15:52c'est une occasion de pousser toujours
00:15:54plus loin l'Europe intégrée et unie
00:15:56et dès lors, l'Ukraine est devenue la grande
00:15:58cause européenne pour construire un peu plus
00:16:00la souveraineté européenne, qui je le redis
00:16:02existe déjà, sans peuple européen
00:16:04mais là c'est un autre problème
00:16:06Dernière question Mathieu Bocoté, la question de l'Europe
00:16:08et de l'immigration se croisent
00:16:10inévitablement, on parlait hier de la loi britannique
00:16:12sur le refoulement des migrants
00:16:14de quelle manière entre-t-elle en contradiction
00:16:16avec ce que devient l'Europe ?
00:16:18C'est absolument passionnant, j'ai regardé ça depuis hier
00:16:20on en a parlé ici, la stratégie rwandaise
00:16:22et britannique, et là c'est le scandale
00:16:24dans la Macronie notamment
00:16:26mais pas seulement dans tout l'extrême centre
00:16:28européen, c'est le scandale dans la gauche aussi
00:16:30on a vu la une de Libé aujourd'hui
00:16:32c'est la stratégie pour faire peur
00:16:34ils ont sorti la rhétorique morale
00:16:36honte, gêne, comment osez-vous
00:16:38tous ont la honte, ils ne savent pas faire
00:16:40autre chose que dire la honte, la honte, la honte
00:16:42mais ce qui est intéressant c'est la réaction de la Macronie
00:16:44notamment, je cite ici Olga
00:16:46Givernais, qui est une porte-parole de Renaissance
00:16:48je résume son propos
00:16:50c'était sur une autre chaîne d'info hier
00:16:52où elle explique ainsi, en inversant complètement
00:16:54la réalité, la stratégie britannique
00:16:56elle dit, les britanniques
00:16:58ont fait le choix du Brexit
00:17:00donc ils sont obligés de trouver des stratégies
00:17:02extérieures
00:17:04à la politique
00:17:06au pacte sur l'immigration
00:17:08ils sont donc obligés de miser sur une stratégie du refoulement
00:17:10ils sont donc obligés
00:17:12de faire un plein usage de la souveraineté nationale
00:17:14pauvres eux, en sortant de l'Europe
00:17:16ils ont été obligés de se donner
00:17:18les moyens de cette politique, c'est-à-dire la politique du refoulement
00:17:20version Rwanda
00:17:22donc on inverse complètement, on fait comme s'ils subissaient
00:17:24une punition, alors qu'ils se sont donnés
00:17:26les moyens d'avoir une politique de
00:17:28refoulement, elle ajoute en plus, je cite
00:17:30elle dit, sachant que la France à son passé
00:17:32avec le passé de la France
00:17:34peut-elle se permettre d'être favorable au charter
00:17:36et au refoulement, à quel passé fait-elle référence
00:17:38exactement Madame Givernais dans les circonstances
00:17:40est-ce qu'elle est en train de nous dire à demi-mot
00:17:42que refuser l'immigration massive c'est quelque chose
00:17:44comme 1939-45
00:17:46si oui, il faudrait quand même être un peu plus clair
00:17:48disons, autour de tout cela
00:17:50l'Union Européenne va-t-elle tomber, j'en sais rien
00:17:52ce qui est certain, c'est qu'autour de la question
00:17:54de l'immigration, l'Union Européenne révèle
00:17:56sa faiblesse structurelle
00:17:58fondamentale, je ne pense pas que chaque nation
00:18:00peut décider d'en sortir d'un coup
00:18:02c'est le Frexit improvisé, ce qui est certain
00:18:04certains disent cela dit, c'est que ces contradictions
00:18:06sont si nombreuses, que chaque nation
00:18:08a tout intérêt quand même à se préparer au jour
00:18:10où cet ensemble improbable ne tiendrait plus
00:18:12Guillaume Hugo, pourquoi vous avez signé
00:18:14vous, justement, cet appel
00:18:16dans le Figaro ?
00:18:20D'abord parce que j'ai de la suite dans les idées
00:18:22ça fait plus de 20 ans que je poursuis
00:18:24l'Union Européenne
00:18:26d'une certaine façon, et ce projet
00:18:28je le trouve funeste. Alors je rappelle l'appel de 50 personnalités
00:18:30pour un référendum sur le tour de vice-fédéraliste
00:18:32de l'Union Européenne. Je vais vous dire
00:18:34les gens ne se rendent pas compte, du tout
00:18:36parce que la ruse de la raison européenne
00:18:38c'est ce que j'appelle une dictature
00:18:40par l'ennui, par la bureaucratie
00:18:42comme c'est absolument seporifique
00:18:44personne n'y s'y intéresse, et c'est d'une certaine façon
00:18:46ce qu'ils veulent, premier point. Deuxième point
00:18:48les gens ne mesurent pas
00:18:50à quel point ce projet est une sorte
00:18:52de saut à l'élastique sans élastique
00:18:54ou une sorte de saut en parachute sans parachute
00:18:56c'est-à-dire qu'on se rend pas compte
00:18:58de sortir
00:19:00de la démocratie, c'est très grave
00:19:02parce que là en fait vous allez voter
00:19:04mais en réalité vous ne contrôlerez plus les gens
00:19:06avec qui vous allez voter, votre vote
00:19:08sera complètement dissous
00:19:10ça sera 1 quatorzième des votes
00:19:12européens, donc
00:19:14la fin de la démocratie, on a juste
00:19:16décapité le peuple, on a décapité 1789
00:19:18c'est pas grave
00:19:20Deuxième problème, on va sortir
00:19:22du cadre national
00:19:24ça fait quand même mille ans
00:19:26qu'il y a le pouvoir qui est à Paris
00:19:28et qu'il y a quelque chose qui s'est construit comme la France, là on va sortir de ça
00:19:30et troisième saut à l'élastique sans élastique
00:19:32c'est encore plus fou
00:19:34que tout, c'est le saut dans le post-Etat
00:19:36post-démocratie, post-nation, post-Etat
00:19:38c'est-à-dire qu'on va faire un ensemble
00:19:40de bisounours ou d'herbivores
00:19:42comme dit Hubert Védrine, alors qu'on est
00:19:44entourés par des vélociraptors
00:19:46et on va se mettre entre herbivores, entre nous
00:19:48avec frontières ouvertes et tout va bien se passer
00:19:50C'est du suicide
00:19:52C'est du suicide
00:19:54Mais qu'est-ce qu'on fait ?
00:19:56Quelle est la solution ?
00:19:58Tout de même les signataires sont assez clairs
00:20:00ils disent pour tout changement de traité demain
00:20:02pour toute réforme des traités
00:20:04ou pour tout changement dans les traités, un référendum
00:20:06donc systématiser l'appel au peuple
00:20:08dans la fédéralisation de l'Europe
00:20:10ou dans la construction européenne
00:20:12de ce point de vue c'est assez intéressant
00:20:14c'est-à-dire qu'il n'y aura plus de construction européenne sans détour populaire
00:20:16le drame c'est que le peuple est devenu un détour
00:20:18mais peut-être que c'est un détour nécessaire
00:20:20On va continuer avec
00:20:22l'élection à venir
00:20:24avec vous Guillaume Bigot, les attentions de vote
00:20:26on l'a vu aujourd'hui, des électeurs musulmans
00:20:28selon le dernier sondage Challenge
00:20:3036% pour Manon Aubry
00:20:3214% pour le PS Raphaël Griezmann
00:20:34et 5% pour
00:20:36Jordan Bardella du RN
00:20:38Vous avez jusqu'au 3 mai
00:20:40on ne le dit pas suffisamment souvent
00:20:42pour vous inscrire sur les listes électorales
00:20:44si vous voulez voter pour le 9 juin
00:20:46nous sommes à un peu plus d'un mois du scrutin
00:20:48est-ce que le vote
00:20:50première question, est-ce qu'il s'est cristallisé ?
00:20:52Est-ce que là ça y est, c'est figé, rien ne peut plus bouger ?
00:20:54Ah ben non, on ne peut pas dire ça
00:20:56parce que de toute façon
00:20:58le scrutin, ce n'est pas la même chose qu'un sondage
00:21:00c'est jamais la même chose qu'un sondage, il y a toujours un écart
00:21:02écart évidemment plus ou moins important
00:21:04là, il y a au moins deux facteurs
00:21:06le premier facteur, c'est qu'il y a des dynamiques
00:21:08déjà qui sont à l'oeuvre
00:21:10qui expliquent que ça a déjà bougé ces dernières semaines
00:21:12ces derniers jours, et donc je ne vois pas pourquoi
00:21:14les dynamiques s'arrêteraient parce qu'on aurait décidé que ça s'arrête
00:21:16et ces dynamiques, c'est un peu
00:21:18des phénomènes de vase communiquant, c'est le premier facteur
00:21:20vase communiquant, le premier, ça a été souligné
00:21:22par tous les observateurs, c'est entre place publique
00:21:24la liste de Raphaël Griezmann
00:21:2612 points, en moyenne, si on agrège tous les sondages
00:21:28et la liste Régnaud qui est à 17 points
00:21:30et donc phénomène de vase communiquant
00:21:32c'est-à-dire plus Glucksmann monte et plus Régnaud descend
00:21:34et inversement, demain il va y avoir
00:21:36le discours Sorbonne 2
00:21:38d'Emmanuel Macron
00:21:40ce qui est aussi un moyen, on pourrait sous-titrer le discours
00:21:42sauver le soldat haïen
00:21:44on va voir si ça a un effet ou pas
00:21:46ensuite, autre phénomène de vase communiquant
00:21:48la liste LR qui est à 8
00:21:50et la liste reconquête
00:21:52si on agrège tous les sondages, qui est à 5-5
00:21:54donc on voit que là aussi, il y a des phénomènes de vase communiquant
00:21:56on pourrait rajouter la liste RN avec des phénomènes
00:21:58de vase communiquant entre ces deux autres listes
00:22:00même chose pour les écologistes d'un côté
00:22:02le PC de l'autre, le PC qui est quasiment sûr
00:22:04de ne pas passer la barre des 5 points
00:22:06à 2,5, et puis la liste LFI
00:22:08plus la liste LFI est haute
00:22:10et plus ça prend aux écolos, plus ça prend aux communistes
00:22:12et inversement, et ça peut encore bouger
00:22:14donc, pour vous répondre, et puis il peut y avoir des événements
00:22:16le deuxième facteur, il est
00:22:18mais c'est l'éléphant au milieu de la pièce, ça s'appelle
00:22:20l'abstention, et c'est tout à fait
00:22:22corrélé à ce qu'a évoqué Mathieu, c'est-à-dire le fait
00:22:24que ce soit absolument se purifiquent
00:22:26ces enjeux européens, et donc les gens ne vont pas voter
00:22:28et évidemment, ça intéresse
00:22:30d'abord les partisans de l'Europe
00:22:32puisque tous les partisans de l'Europe votent comme un seul homme
00:22:34pour les élections européennes, les gens qui ne sont pas d'accord avec l'Europe
00:22:36ils tendent à ne pas voter, moi qui ne suis pas d'accord avec l'Europe
00:22:38je dis qu'il faut voter, il faut voter
00:22:40parce que si vous ne vous intéressez pas à l'Europe, pour paraphraser
00:22:42Trotski, c'est l'Europe qui va s'intéresser à vous
00:22:44et ça a déjà commencé
00:22:46donc partout dans l'Union Européenne
00:22:48de toute façon, l'élection européenne, elle est
00:22:52la première fois depuis longtemps
00:22:54qu'on a été un peu en dessous
00:22:56de 50% en 2019
00:22:58mais là, les sondeurs disent qu'on peut être
00:23:00vers 55-56%
00:23:02d'abstention, alors ça va avoir
00:23:04des effets absolument massifs, mais pas le même effet
00:23:06pour tous les partis, d'accord ?
00:23:08En fait, comme je vous l'ai déjà dit
00:23:10plus vous êtes euro-sceptique
00:23:12et votre parti est euro-sceptique
00:23:14ou souverainiste, appelons ça comme vous voulez, et il y en a
00:23:16de différentes couleurs, il y en a un peu pour tous les goûts
00:23:18et grosso modo, plus cette abstention
00:23:20forte va avoir un effet
00:23:22de tasser votre score
00:23:24et inversement. Ensuite,
00:23:26vous avez le facteur d'âge qui est très important
00:23:28plus vos électeurs sont jeunes
00:23:30et plus vous êtes concerné par l'abstention
00:23:32et plus si vous réduisez l'abstention, vous allez augmenter votre score
00:23:34juste un indicateur comme ça
00:23:36l'âge moyen des non-inscrits, par exemple
00:23:38l'âge moyen des non-inscrits 75-79 ans
00:23:406% de non-inscrits
00:23:42pardon, l'âge
00:23:44le taux moyen
00:23:46un peu de dyslexisme là
00:23:48le taux moyen des 75-79 ans
00:23:50qui sont non-inscrits, 6%
00:23:52le taux moyen des 18-25 ans non-inscrits
00:23:5438%
00:23:56il y a aussi le facteur de CSP
00:23:58et donc plus vous avez des électeurs
00:24:00qui sont diplômés et âgés
00:24:02et moins vous êtes concerné par l'abstention
00:24:04On va continuer à en parler, voir un peu
00:24:06est-ce que chaque parti a le même
00:24:08rapport par rapport à
00:24:10l'abstention, qui est-ce qui drague le plus
00:24:12les abstentionnistes, on en parle dans un instant
00:24:14Charlotte Dernières, préparez-vous parce que
00:24:16votre sujet est très attendu
00:24:18aussi ce soir, GPA, pas GPA
00:24:20la haine, la loi, on parlera
00:24:22parce que le parlement européen a voté justement
00:24:24à propos de la GPA, on parlera donc
00:24:26de ce tweet, 4 mots
00:24:28de Marion Maréchal qui a fait 6 millions
00:24:30de vues, on marque une pause, à tout de suite
00:24:36On parlait pendant la pause
00:24:38publicitaire de la GPA
00:24:40on va pas défleurer votre sujet ma chère Charlotte
00:24:42où est la maman, 4 mots
00:24:446 millions de vues, c'est le tweet de Marion
00:24:46Maréchal, on en parle dans un instant
00:24:48Revenons sur les européennes
00:24:50Guillaume Bigot, l'enjeu du scrutin
00:24:52est-il aussi fort pour tous
00:24:54les partis et sont-ils
00:24:56tous mobilisés pour limiter l'abstention
00:24:58Soyons clair
00:25:00alors moi j'entends tout le temps
00:25:02le parti LFI dire oui, on vise les abstentionnistes
00:25:04je ne l'entends pas forcément des autres partis
00:25:06Ah bah c'est pas faux
00:25:08j'ai mené ma petite enquête et je suis presque en mesure de corroborer
00:25:10ce que vous avancez
00:25:12en fait déjà
00:25:14il me semble que l'enjeu du scrutin est
00:25:16très important, il est très important parce que
00:25:18je vais revenir sur ce que j'avais écrit
00:25:20dans la tribune collective et ce que Mathieu a développé
00:25:22c'est-à-dire qu'il y a quand même ce projet de super état
00:25:24c'est juste se débarrasser de la République
00:25:263 petits détails, démocratie
00:25:283 petits détails
00:25:30donc ça c'est quand même assez important, il y a une guerre en Europe
00:25:32mais si on revient
00:25:34sur le plan national, politiquement
00:25:36on a quand même un long tunnel jusqu'aux élections
00:25:38de 2027, autrement dit
00:25:40c'est la seule élection, moi j'aime pas cette histoire de
00:25:42mi-mandat, parce que mi-mandat c'est encore
00:25:44de l'americano-yardise
00:25:46de copier des américains pour tout, mais c'est vrai
00:25:48que c'est le seul scrutin national
00:25:50avant 2027. Deuxième chose
00:25:52c'est un enjeu en fait pour tout le monde, je vais vous dire
00:25:54même pour ceux qui font la course en tête
00:25:56et là je pense au rassembleau national de Jordan Bardella
00:25:58qui est très en avance
00:26:00mais attention, ça va vraiment dépendre de l'abstention
00:26:02en réalité et du taux de participation
00:26:04c'est-à-dire ça va faire la différence entre une
00:26:06victoire et un triomphe
00:26:08il se peut que ce soit simplement
00:26:10une victoire, s'ils atteignent 25%
00:26:12tout le monde va dire c'est un échec
00:26:1425% serait déjà le meilleur score
00:26:16du RN historique aux européennes
00:26:18mais évidemment ce serait très décevant, ce serait une victoire
00:26:20en demi-teint parce qu'ils attendent
00:26:22et tout le monde attend à ce qu'ils fassent
00:26:24la presse plus de 30%
00:26:26et les sondages. Deuxièmement
00:26:28pour Renew, évidemment que l'enjeu est
00:26:30très lourd, parce que derrière il y a le Président de la République
00:26:32donc si la liste Renew
00:26:34est complètement, comme dirait mon fils, claquée au sol
00:26:36Il est très beau votre fils
00:26:38C'est quoi son prénom déjà ?
00:26:40Il est très beau mais il a toujours des expressions
00:26:42parfois théodore
00:26:44des expressions parfois un peu
00:26:46de son époque
00:26:48donc la vérité c'est que ça sera la fin du mandat d'Emmanuel Macron
00:26:50en réalité ça sera un mandat
00:26:52alors là il aura vraiment du temps pour faire du commémoratif
00:26:54inaugurer toutes les chrysanthèmes qu'il veut
00:26:56il aura beaucoup de temps, je pense qu'il aura effectivement
00:26:58si la liste fait un flop, il aura plus tellement
00:27:00de pouvoir politique. Ensuite, il y a
00:27:02même un enjeu existentiel pour des partis
00:27:04qui ne pourront pas passer la barre
00:27:06des 5%, pas de 5%, pas d'élus
00:27:08au Parlement européen d'un côté, pas de
00:27:10remboursement de l'autre et une dynamique
00:27:12à l'envers si j'ose dire. Là
00:27:14imaginez par exemple pour les écologistes
00:27:16qui se disent européens, qui adorent l'Europe
00:27:18qui ont toujours fait un bon score aux européennes
00:27:20il y a peu de chance, enfin s'ils n'atteignaient pas 5%
00:27:22ce serait le début de la fin. Les républicains
00:27:24même chose, ancien parti de gouvernement
00:27:26imaginez qu'ils n'atteignent pas de 5% ce serait le début de la fin
00:27:28c'est peu probable. Et puis il y a
00:27:30Reconquête dont
00:27:32le fondateur est bien
00:27:34connu et bien apprécié ici, il y a un enjeu
00:27:36tout de même puisqu'en agrégant les sondages
00:27:38on est à 5-5. Donc il y a des enjeux
00:27:40à mon avis pour tous les partis, les enjeux sont assez lourds
00:27:42et le paradoxe c'est qu'alors même que les enjeux
00:27:44sont très lourds pour tous les partis
00:27:46il y a effectivement assez peu de partis
00:27:48qui sont très actifs. Moi j'ai regardé
00:27:50un peu sur les réseaux sociaux, sur les
00:27:52sites internet et les campagnes
00:27:54des différents partis, de tous les partis
00:27:56en me concentrant sur la question de qu'est-ce qu'ils ont
00:27:58comme message et quelle est leur
00:28:00l'efficacité de leur message pour essayer
00:28:02d'augmenter la participation
00:28:04de faire inscrire les gens, notamment
00:28:06les jeunes, etc. Et en fait
00:28:08je me suis rendu compte, l'enjeu est massif
00:28:1010 millions de personnes sont
00:28:12pas inscrites ou mal inscrites, 7 millions de mal inscrits
00:28:143 millions de pas inscrits
00:28:16sur les listes électorales, donc c'est un réservoir de voix
00:28:18colossal et en réalité
00:28:20si on classe, j'ai un peu fait comme vous savez
00:28:22le guide Michelin de l'incitation électorale
00:28:24j'ai fait des clics alors, soit
00:28:26c'est un clic, un clic ça veut dire
00:28:28que vraiment ils sont très efficaces puisqu'on est
00:28:30à un clic en consultant la propagande électorale
00:28:32de voter, de s'inscrire
00:28:34plutôt, et bien LFI ce sont de loin
00:28:36les plus efficaces. Ils ont
00:28:38créé leur propre interface, ils ont créé leur propre
00:28:40avec un site onvoteinsoumis.fr
00:28:42vous pouvez vérifier si vous êtes
00:28:44inscrit ou non sur les listes électorales
00:28:46ils prennent les électeurs quasiment
00:28:48et notamment les plus jeunes par la main, alors un peu
00:28:50comme des bébés, des bébé-ifi mais en même temps c'est assez
00:28:52efficace et ils sont effectivement très dynamiques
00:28:54on voit des campagnes de pub d'ailleurs assez agressives
00:28:56qui sont un peu retournées contre eux d'ailleurs
00:28:58avec les riches
00:29:00les golfeurs, les racistes
00:29:02je sais pas en quel rapport entre les riches, les golfeurs
00:29:04et les racistes mais de toute façon
00:29:06à part dans l'esprit apparemment de LFI
00:29:08tous ces gens là votent et vous, point d'interrogation
00:29:10dit LFI. Donc on voit qu'ils sont très énervés
00:29:12le RN vient après
00:29:14je remettrais deux clics, pourquoi ?
00:29:16parce qu'ils ont quand même fait un mini-tuto sur TikTok
00:29:18ils ont quand même un message
00:29:20mais c'est quand même moins énergique
00:29:22et puis ensuite vous avez LR et Reconquête
00:29:24qui sont pas complètement abstants, leur propagande
00:29:26mais c'est pas très important
00:29:28Reconquête a fait un slogan, ne restez pas sans voix
00:29:30qui est plutôt un bon slogan, ils le poussent pas énormément
00:29:32LR, ils sont vraiment
00:29:34on sent aussi l'effet d'âge, on est plutôt sur
00:29:36les procurations, donnez une procuration
00:29:38à votre voisin pour votre résidence secondaire
00:29:40on a sinon
00:29:42tous les autres partis, alors là on est à 4 clics
00:29:44c'est-à-dire que là il se passe juste rien
00:29:46pas de son, pas d'image pour favoriser
00:29:48l'inscription, les procurations, etc
00:29:50et quand on entend
00:29:52le gouvernement qui dirait il faut voter, le civisme
00:29:54etc, bah écoutez moi j'ai cherché
00:29:56j'ai pas trouvé
00:29:58Quand vous dites très apprécié ici, apprécié
00:30:00on parle pas des idées politiques
00:30:02Ah pas du tout, non mais apprécié
00:30:04parce qu'il y a un canal historique de Faceinfo
00:30:06C'est un ancien mot secret, il y a un canal historique
00:30:08mais on parle pas des idées politiques, c'est pas du tout pour
00:30:10chacun d'eux, chacun d'eux
00:30:12Peut-être pour Sapsia
00:30:14On a même le droit
00:30:16Non, non, moi je vote
00:30:18Alors justement
00:30:20Guillaume Bigot, est-ce que LFI n'en fait pas trop
00:30:22et ne verse pas
00:30:24dans le clientélisme
00:30:26selon vous
00:30:28Si, si, si, disons que le clientélisme
00:30:30c'est un peu différent
00:30:32on va pas se lancer dans des définitions théoriques mais
00:30:34dans l'électoralisme
00:30:36il y a toujours une dimension un peu
00:30:38de démagogie, vous inciter des gens
00:30:40à voter, forcément vous flattez un peu
00:30:42l'électorat, le clientélisme c'est autre chose
00:30:44c'est une espèce de segmentation un peu marketing
00:30:46vous adressez à telle ou telle catégorie
00:30:48en faisant croire qu'en votant
00:30:50vous allez résoudre les problèmes d'un tel ou d'un tel
00:30:52et finalement en devenant un peu les otages
00:30:54de votre clientèle
00:30:56et en fait on voit bien que
00:30:58LFI sont complètement
00:31:00tombés là-dedans
00:31:02sur le thème du communautarisme
00:31:04c'est évident
00:31:06avec la fameuse Rima Hassan
00:31:08la militante pro-palestinienne qui est en 7ème
00:31:10position sur leur liste
00:31:12ils sont pas les seuls à faire du communautarisme
00:31:14y compris du communautarisme et des clins d'oeil
00:31:16à l'électorat musulman
00:31:18on le voit quasiment dans tous les partis
00:31:20même certains partis de droite qu'on ne citera pas
00:31:22parce que ça se joue dans les municipales
00:31:24parfois à quelques centaines ou quelques dizaines
00:31:26de voix, donc la tentation est forte d'aller voir
00:31:28telle ou telle communauté qui peut par grappe
00:31:30amener des électeurs. Mais il n'y a que LFI
00:31:32qui a un intérêt à le faire à l'échelle nationale
00:31:34parce que là c'est une élection nationale
00:31:36il faut le rappeler, proportionnelle nationale
00:31:38et comme vous le disiez avec le
00:31:40sondage Harris, et bien
00:31:42ils captent déjà, ça se sait,
00:31:44une grosse partie de l'électorat musulman
00:31:4636% et je crois que même
00:31:48c'est 38%
00:31:50des électeurs musulmans qui s'apprêtent à voter
00:31:52pour la France insoumise. Et donc on voit bien
00:31:54que cet investissement dans la cause palestinienne
00:31:56c'est un énorme clin d'oeil
00:31:58à cet électorat. Mais c'est aussi
00:32:00un moyen en même temps de capter
00:32:02non pas tous les Danais de la Terre mais de capter
00:32:04tous les ZBT de la Terre
00:32:06j'aurais tendance à dire, c'est-à-dire
00:32:08les woke, les gauchistes etc
00:32:10qui à chaque fois qu'il y a
00:32:12des polémiques au sujet
00:32:14de cet investissement, de surinvestissement
00:32:16parce qu'on ne comprend pas très bien quel rapport
00:32:18entre Gaza et les Européennes, enfin apparemment eux le voient
00:32:20et donc ils montrent comme ça qu'ils sont
00:32:22le parti hors système et qu'ils créent des polémiques
00:32:24qui ne sont pas dénuées d'ailleurs d'arrière-pensée
00:32:26antisémite. Et enfin, et bien
00:32:28tout le monde essaye de jouer la carte sectorielle
00:32:30notamment avec les agriculteurs, Renew
00:32:32avec Mme Ayé qui ne perd jamais l'occasion de dire
00:32:34qu'elle est une fille d'agriculteur
00:32:36Mme Imard qui est aussi sur la liste
00:32:38des LR, mais en réalité
00:32:40personne n'arrive à la hauteur de M. Boyard
00:32:42qui lui passe son temps à dire
00:32:44aux stagiaires qui ont exactement
00:32:4618 ans cette année et qui ne sont pas payés
00:32:48contactez-moi comme ça
00:32:50on va faire une pierre deux coups, je vais vous régler
00:32:52votre problème et en même temps on va vous inscrire sur la liste électorale
00:32:54sous-entendue. Donc eux ils vont vraiment
00:32:56dans une démagogie tout azimut
00:32:58leur programme pour conclure, c'est
00:33:00tout changer avec 485
00:33:02mesures, je vous ai parlé des 485 mesures
00:33:04c'est la samaritaine de la démagogie
00:33:06de l'électoralisme.
00:33:08Merci pour votre regard Guillaume Bigot
00:33:10aujourd'hui
00:33:1224 avril
00:33:14il y a 109 ans, juste une pensée
00:33:16quand même pour l'extermination
00:33:18des Arméniens par les Turcs
00:33:20triste jour de commémoration
00:33:22aujourd'hui, je voulais quand même dire un petit mot
00:33:24pensée aux Arméniens. Marc Menon
00:33:26nom au séparatisme
00:33:28dans le sport, le préfet Lero
00:33:30a décidé de retirer l'agrément
00:33:32du club de foot
00:33:34amateur, cet olympique football club
00:33:36puisqu'il arborait
00:33:38le croissant et l'étoile de l'islam sur son logo
00:33:40le logo a changé en
00:33:42juin dernier, mais certains crient au racisme
00:33:44d'état, que penser ?
00:33:46C'est terrifiant, alors n'oublions pas
00:33:48non plus que, tout à fait par hasard
00:33:50le maillot est vert
00:33:52ça vous dit rien, maillot vert ?
00:33:54Pastèque ?
00:33:56Non mais l'islam c'est quand même
00:33:58l'Irlande
00:34:00Oui c'est l'Irlande, oui bien sûr
00:34:02J'aime mieux moins le pastèque
00:34:04Chacun ses obsessions
00:34:06C'est un tout
00:34:08petit club, de rien du tout
00:34:10il est en deuxième division régionale
00:34:12il y a 67
00:34:14adhérents, il a été créé par Christian
00:34:16Dimiglio, qui est à la fois
00:34:18le président, le secrétaire général
00:34:20le trésorier, et il y a
00:34:22un président d'honneur, Ali
00:34:24Bello, le club apparaît
00:34:26en 2016, il demande
00:34:28une adhésion
00:34:30à la fédération de football
00:34:32qui lui donne l'autorisation
00:34:34il y a actuellement 67
00:34:36licenciés qui jouent
00:34:38ce ne sont que des hommes
00:34:40et le préfet
00:34:42de l'Hérault, suite à une visite
00:34:44des instances sportives
00:34:46au mois de juin l'année dernière
00:34:48a remarqué cette non-conformité
00:34:50de neutralité que l'on exige
00:34:52de la part des sportifs
00:34:54donc la couleur du maillot, mais ça
00:34:56on n'en parle même pas, on dit
00:34:58bon il est vert, c'est tout à fait un hasard
00:35:00la lune et l'étoile
00:35:02ça, ça a disparu
00:35:04en revanche
00:35:06ce qui a été mis en exergue
00:35:08c'est le fait que ce club
00:35:10n'avait pas de
00:35:12section féminine
00:35:14alors quand on reproche ça au président
00:35:16monsieur Dimiglio, il dit
00:35:18forcément, forcément
00:35:20vous vous imaginez
00:35:22la difficulté relationnelle
00:35:24entre les femmes
00:35:26et les hommes
00:35:28oui, forcément, elles sont tentatrices
00:35:30sans doute, et par conséquent
00:35:32il n'est pas question d'avoir
00:35:34une section féminine
00:35:36il dit de toute façon
00:35:38il faudrait qu'il y ait des candidates et il n'y en a pas
00:35:40voilà, fermez le banc
00:35:42le préfet de l'Hérault
00:35:44ne s'est pas laissé prendre
00:35:46au piège, par conséquent il a pris
00:35:48la décision de fermer
00:35:50le club et la ville
00:35:52de Sète l'a suivie
00:35:54par conséquent
00:35:56le club se retrouve hors championnat
00:35:58dès cette semaine et théoriquement
00:36:00il n'a même plus accès au stade
00:36:02Mayol sur lequel
00:36:04il s'entraînait
00:36:06alors tout ça on peut dire, c'est démesuré
00:36:08un club rikiki, 67 licenciés
00:36:10pourquoi faire une chronique là-dessus ?
00:36:12parce que c'est l'antrisme
00:36:14dans le sport, c'est quelque chose
00:36:16qui est mis en évidence depuis
00:36:18très longtemps, encore l'année
00:36:20dernière au mois de juin, que s'est-il passé ?
00:36:22ça ne vous a dit rien ?
00:36:24une femme qui était habillée
00:36:26avec leur hijab et qui
00:36:28prétendait pouvoir jouer
00:36:30de cette manière au football
00:36:32elles ont formé une sorte
00:36:34de club de pression
00:36:36et
00:36:38le conseil d'état
00:36:40a été alerté par le
00:36:42président de la fédération
00:36:44Philippe Diallo
00:36:46et on est arrivé au résultat
00:36:48Diallo
00:36:50et que ce
00:36:52comportement n'était pas
00:36:54conforme à la naturalité du sport
00:36:56et donc elles n'ont pas obtenu
00:36:58gain de cause
00:37:00il y a deux jours je vous ai
00:37:02parlé de ce qui se passait dans l'industrie
00:37:04dès 1982
00:37:06avec la grève
00:37:08chez Citroën où
00:37:10on réclamait alors que c'était déjà pratiqué
00:37:12mais en toute
00:37:14silence, on pratiquait la prière
00:37:16plusieurs fois par jour
00:37:18sur les chaînes et on a exigé
00:37:20d'avoir un coin de prière
00:37:22et bien quand on regarde
00:37:24l'historique du football
00:37:26il y avait le président de la ligue
00:37:28Frédéric Thiriez qui
00:37:30en 2015-2016
00:37:32faisait remarquer qu'il y avait de plus en plus
00:37:34de tentatives de création
00:37:36de petits clubs comme ça
00:37:38qui étaient des petits clubs religieux
00:37:40et qui entendaient vivre
00:37:42selon les coutumes
00:37:44religieuses et non plus
00:37:46selon les règles sportives
00:37:48c'est ce qui se passe aussi
00:37:50dans les clubs de judo
00:37:52où les enfants, je l'ai déjà dit ici
00:37:54refusent de saluer car on ne salue
00:37:56que Allah
00:37:58et cette détérioration
00:38:00de cet esprit
00:38:02sportif qui est dramatique
00:38:04conduit donc aujourd'hui
00:38:06à une sorte d'ostracisme
00:38:08et pour autant ça
00:38:10permet
00:38:12de justifier l'exclusion
00:38:14des femmes en disant mais
00:38:16parce qu'on ne leur permet pas de vivre
00:38:18selon leur religion sur le terrain
00:38:20qu'elles ne peuvent pas pratiquer
00:38:22le sport. Vous vous rendez compte ?
00:38:24Là encore le principe d'inversion
00:38:26et alors M. Thiriez faisait remarquer
00:38:28à l'époque
00:38:30dans les propos qu'il tenait
00:38:32au journal Le Figaro, il disait mais
00:38:34il y a des jeunes femmes
00:38:36à travers le monde
00:38:38qui se battent et qui sont menacées de mort
00:38:40pour avoir simplement le droit
00:38:42de courir. Il faisait allusion
00:38:44entre autres à cette sportive
00:38:46magnifique qui a été la première
00:38:48à obtenir une médaille d'or en athlétisme
00:38:50pour l'Algérie
00:38:52Apsila Boultmekta
00:38:54médaille d'or du
00:38:561500 mètres en 1992
00:38:58qui a eu des menaces de mort
00:39:00parce qu'elle refusait de se conformer
00:39:02aux exigences. Et n'oubliez pas ce qui se
00:39:04passait en Algérie en 1992
00:39:06c'est véritablement
00:39:08de l'héroïsme. Et il citait
00:39:10aussi les lionnes de l'Atlas
00:39:12au Maroc, ou les fenecs au féminisme
00:39:14les aigles
00:39:16de Carthage. Toutes ces femmes
00:39:18disent nous, nous voulons pratiquer le sport
00:39:20en liberté. Ne pas avoir l'handicap
00:39:22d'être dans l'enfermement
00:39:24de l'étoffe du tissu. Ou disons
00:39:26qu'on veut de l'étoffe du sport
00:39:28et sans avoir à subir
00:39:30le tissu. C'est formidable
00:39:32tout ça. Et il disait
00:39:34on ne tient pas compte de ça et du préjudice
00:39:36que l'on crée pour ces femmes-là
00:39:38Et il ne faut pas
00:39:40oublier aussi une dame
00:39:42qui a été un peu oubliée parce qu'elle n'avait
00:39:44pas de grand résultat. Elle s'appelait
00:39:46Aravan Rezal. Elle jouait au
00:39:48tennis. Elle était
00:39:50d'origine franco-iranienne
00:39:52et
00:39:54elle a dit, il y a une indienne
00:39:56qui est musulmane, elle est
00:39:58obligée de porter, enfin
00:40:00elle porte la petite jupette
00:40:02mais les autorités musulmanes
00:40:04estiment que c'est un
00:40:06scandale. Eh bien je me battrai
00:40:08pour que demain les règles évoluent.
00:40:10Voilà comment tout à petit
00:40:12que ce soit dans l'industrie, comme on l'a
00:40:14évoqué il y a trois jours, comment
00:40:16dans le sport, il y a
00:40:18cette infiltration pernicieuse
00:40:20et qui fait que l'on oublie
00:40:22ce que sont les valeurs les plus profondes
00:40:24et en particulier, si on reste
00:40:26dans le sport, l'article
00:40:2851 de la charte olympique
00:40:30qui écrit
00:40:32en très clair, il ne doit pas
00:40:34y avoir la moindre
00:40:36manifestation religieuse
00:40:38ou politique que ce soit
00:40:40dans les tenues vestimentaires
00:40:42ou dans les tenues des athlètes.
00:40:44D'ailleurs même sur les affiches des JO, on enlève la croix.
00:40:46C'est dire.
00:40:48Alors
00:40:50c'est intéressant parce que
00:40:52je disais que l'arrêté
00:40:54du préfet a été attaqué devant le
00:40:56tribunal administratif de Montpellier.
00:40:58Une audience publique se tiendra le 16 mai
00:41:00prochain et c'est intéressant de voir que
00:41:02tout le monde dénonce cet antrisme
00:41:04dans le sport et d'un autre côté
00:41:06lorsque l'Etat prend des décisions
00:41:08on crie au racisme d'Etat.
00:41:10Merci en tout cas Marc pour
00:41:12ce regard. Mathieu Bocoté
00:41:14préparez-vous, dans un instant vous allez nous faire
00:41:16rêver
00:41:18d'un excédent budgétaire en France.
00:41:20Est-ce possible ?
00:41:22En prenant l'exemple de l'Argentine.
00:41:24Je ne sais pas si c'est...
00:41:26On en parle dans un instant.
00:41:28D'abord Charlotte Dornelas.
00:41:30On va parler, avant de parler d'ailleurs
00:41:32quatre mots de Marion Maréchal sur la GPA
00:41:34où est la maman ?
00:41:36D'abord regardons l'actualité
00:41:38sur ce sujet, sur la GPA
00:41:40puisque hier, le Parlement
00:41:42européen a adopté
00:41:44la révision de la directive
00:41:46sur la lutte contre la traite
00:41:48des humains en y incluant
00:41:50la GPA. François-Xavier Bellamy
00:41:52à l'origine de l'amendement en question
00:41:54parle d'une victoire.
00:41:56De quoi s'agit-il ? Ensuite on parle
00:41:58de Marion Maréchal. François-Xavier
00:42:00Bellamy quand il avait été élu la dernière
00:42:02fois, il était déjà tête de liste
00:42:04DLR, ce qu'il est à nouveau cette fois-ci, c'était un engagement
00:42:06de sa campagne de porter l'interdiction
00:42:08de la GPA au niveau européen.
00:42:10Alors, ça a été deux ans
00:42:12de combat parce que pour la première fois
00:42:14la GPA est inscrite dans un
00:42:16texte qui est contraignant
00:42:18dans l'Union Européenne. Vous savez, il y a des résolutions
00:42:20il y a des textes
00:42:22qui sont adoptés par le Parlement et qui ne contraignent
00:42:24absolument pas. Là en l'occurrence c'est une directive
00:42:26qui est donc passée par le Conseil, la Commission
00:42:28et revotée par le Parlement
00:42:30et c'est donc contraignant, ça s'impose
00:42:32aux Etats membres. Donc c'est ça
00:42:34la nouveauté, on va dire. Et
00:42:36en effet, l'amendement déposé
00:42:38par François-Xavier Bellamy qui veut inscrire
00:42:40la gestation pour autrui dans
00:42:42la liste minimale
00:42:44on va dire des traites d'êtres
00:42:46humains, de ce qui est considéré comme des traites
00:42:48d'êtres humains, a été adopté par cet
00:42:50article, je vous le lis, il convient d'inclure
00:42:52l'exploitation de la GPA, du mariage
00:42:54forcé ou de l'adoption illégale dans les formes
00:42:56d'exploitation visées dans la dite
00:42:58directive, dans la mesure où les éléments
00:43:00constitutifs de la traite des êtres humains sont réunis
00:43:02y compris le critère des moyens.
00:43:04Alors je précise tout de suite parce que certains
00:43:06ont dit, ah bah ça prouve bien que jusqu'à maintenant
00:43:08l'Union Européenne était
00:43:10favorable à la GPA. Non, elle n'était pas favorable
00:43:12non plus au mariage forcé, simplement que
00:43:14les questions arrivent et se
00:43:16posent à l'Union Européenne comme
00:43:18elles se posent à la société française et il y a
00:43:2015 ans personne n'aurait pensé, enfin
00:43:22si 15 ans c'est précisément le moment où ça a été
00:43:24pensé, mais il y a 25 ans personne
00:43:26n'aurait pensé à interdire la GPA pour la bonne et saine
00:43:28raison que la question ne se posait pas. Donc là
00:43:30elle se pose et c'est la raison pour laquelle elle est ajoutée.
00:43:32A noter une chose
00:43:34assez particulière, c'est que François-Xavier
00:43:36Bellamy, ce texte était porté par
00:43:38deux rapporteurs qui étaient des femmes
00:43:40positionnées à l'extrême gauche qui ont immédiatement
00:43:42soutenu l'amendement et par ailleurs
00:43:44au Conseil de l'Europe qui était à l'époque dirigé par
00:43:46le gouvernement socialiste espagnol
00:43:48qui a également soutenu
00:43:50cet amendement. Vous voyez, l'opposition
00:43:52à la GPA est assez également
00:43:54distribuée. La véritable opposition
00:43:56qu'a trouvée François-Xavier Bellamy au sein de l'Union Européenne
00:43:58ce sont les centristes
00:44:00et notamment la Macronie en ce qui concerne
00:44:02la liste Renew
00:44:04et les Verts qui décidément
00:44:06ont une conception de la nature qui nous
00:44:08échappe à chaque fois qu'on parle de ça, mais ça
00:44:10c'est un autre problème.
00:44:12Il y avait déjà eu des dispositions
00:44:14qui avaient été prises par le Parlement européen
00:44:16je vous le disais, à plusieurs reprises
00:44:18notamment au moment de la guerre en Ukraine, parce que vous savez qu'il y avait
00:44:20une première mère porteuse en Ukraine
00:44:22elles n'ont jamais été contraignantes, désormais
00:44:24les États membres ont deux ans pour se conformer
00:44:26à cette directive
00:44:28alors le point important c'est qu'il y a eu
00:44:30un débat qui a été initié au sein
00:44:32du Parlement entre GPA,
00:44:34GPA altruiste, GPA éthique
00:44:36vous savez, est-ce qu'il y a de l'argent en jeu ou pas
00:44:38le débat a été tranché, le Parlement
00:44:40a décidé de ne faire aucune différence
00:44:42entre ces gestations pour autrui
00:44:44donc c'est le principe même
00:44:46qui est posé comme participant de la traite
00:44:48des êtres humains. Mais, parce qu'il y a
00:44:50un mais, parce que c'est toujours très compliqué
00:44:52tous les textes européens, il faut arriver au consensus
00:44:54donc forcément, vous ajoutez
00:44:56un peu pour avoir le consensus
00:44:58final, la formule
00:45:00et François-Xavier Bellamy parle d'une formule
00:45:02assez frustrante dans l'État
00:45:04parce qu'elle est assez alombiquée, elle évoque
00:45:06la GPA à des fins d'exploitation
00:45:08reproductive, donc on ne sait pas très bien
00:45:10quand ça pourrait être pas à des fins d'exploitation
00:45:12reproductive, ça n'est pas précisé
00:45:14donc quelle marge dans l'application, l'avenir
00:45:16le dira, et par ailleurs dans l'exposé
00:45:18des motifs, c'est pas directement la directive
00:45:20mais dans l'exposé des motifs, il y a
00:45:22deux précisions, la directive cible
00:45:24les personnes qui forcent les femmes ou qui les
00:45:26amènent à agir par la ruse
00:45:28donc où commence le fait
00:45:30de faire agir par la ruse quand on sait
00:45:32que la plupart du temps c'est de l'argent quand même qui est en jeu
00:45:34et dans la plupart des pays où ça se passe
00:45:36par ailleurs l'enfant, l'intérêt de l'enfant
00:45:38a été sorti de cette directive de la GPA
00:45:40la réserve ne s'applique pas
00:45:42pour l'enfant à qui c'est
00:45:44c'est en tous les cas imposé, ça c'est une certitude
00:45:46et par ailleurs
00:45:48il n'y a pas, les règles sont
00:45:50sans préjudice des règles nationales
00:45:52en matière de gestation pour autrui
00:45:54sans autre précision, c'est important, pourquoi ?
00:45:56parce qu'on ne sait pas s'il parle
00:45:58des pays qui vont plus loin
00:46:00que cette directive, ou de ceux qui
00:46:02aujourd'hui au sein de l'Union Européenne autorisent
00:46:04la gestation pour autrui, puisqu'il y en a
00:46:06donc on ne sait pas exactement à qui ça s'adresse
00:46:08donc vous voyez dans l'application
00:46:10dans le droit national, on ne sait pas très bien comment
00:46:12ça va être pris, la seule chose
00:46:14c'est que le principe est adopté
00:46:16dans un texte qui est contraignant
00:46:18donc là il y a un changement de pied
00:46:20juridique dans les débats à venir
00:46:22il y en a un qui va arriver bientôt, en décembre
00:46:24dernier, le Parlement a adopté
00:46:26un certificat européen de parentalité
00:46:28Orwell, que Mathieu aime bien
00:46:30adorerait ce titre
00:46:32je pense, quelle que soit, je cite
00:46:34la manière dont l'enfant a été conçu ou est né
00:46:36et quel que soit le type de famille de l'enfant
00:46:38donc ce certificat européen de parentalité
00:46:40a été adopté par le Parlement, il va devoir
00:46:42passer ce trilogue entre la commission
00:46:44et le
00:46:46conseil
00:46:48et donc à ce moment là
00:46:50se posera la question
00:46:52est-ce que les mêmes autorités
00:46:54européennes qui viennent de criminaliser la cause
00:46:56vont légaliser la conséquence
00:46:58c'est quand même ça qu'il se passe aujourd'hui
00:47:00et c'est pourquoi les opposants à la bataille
00:47:02François-Xavier Bellamy, mais aussi la déclaration de Casablanca
00:47:04qui regroupe beaucoup de gens qui se battent
00:47:06pour l'abolition internationale
00:47:08de la GPA, explique que le combat
00:47:10n'est pas terminé, mais c'est une première étape
00:47:12qui est quand même juridiquement extrêmement importante
00:47:14c'est une première en tout cas au sein des instances
00:47:16européennes. Alors très intéressant
00:47:18tout ça
00:47:20alors qu'on sait qu'évidemment on connait tous
00:47:22enfin on connait tous, j'exagère peut-être un peu
00:47:24de gens qui ont utilisé la GPA
00:47:26quand on lit les journaux ça nous a pas échappé
00:47:28non mais c'est vrai, alors que
00:47:30bon c'est interdit, bon
00:47:32mais voilà, c'est plutôt toléré
00:47:34on va dire, on va avoir ça avec vous
00:47:36elle est interdite mais cependant pratiquée
00:47:38donc régulièrement et depuis de nombreuses années
00:47:40Marion Maréchal a déclenché une polémique
00:47:42en écrivant un tweet dans lequel elle demande
00:47:44où est la maman d'un enfant
00:47:46né de GPA ? Qu'est-ce qui a
00:47:48choqué concrètement ?
00:47:50C'est une bonne illustration cette polémique, une bonne illustration
00:47:52de notre schizophrénie sur le sujet en réalité
00:47:54c'est-à-dire qu'on discute
00:47:56d'un principe de manière absolument abstraite
00:47:58et quand se pose le cas individuel
00:48:00nous ne sommes plus capables de nous écarter
00:48:02du cas individuel
00:48:04pour continuer à penser le principe
00:48:06donc la discussion est impossible
00:48:08et c'est le cas de plus en plus sur tous les sujets
00:48:10bioéthiques sur lesquels on ne supporte
00:48:12pas le désaccord parce que
00:48:14le seul désaccord serait déjà une insulte
00:48:16à la personne qu'on a en face de soi
00:48:18mais si vous raisonnez à l'échelle de la loi
00:48:20qui nous concerne tous, à partir
00:48:22de cas particuliers, vous légalisez
00:48:24absolument tout ce que vous voulez
00:48:26et donc il n'y a plus de loi commune
00:48:28et le principe individualiste
00:48:30sur le terrain de la loi fracture
00:48:32totalement un pays, si nous n'avons plus
00:48:34aucune conception commune de ce qu'est
00:48:36la loi, par ailleurs avec des cas
00:48:38particuliers vous pouvez légaliser tout et le
00:48:40contraire de tout, donc c'est pas un principe
00:48:42de réflexion, ce qui ne veut pas dire qu'on doit
00:48:44tous être d'accord, le principe de réflexion
00:48:46devrait pouvoir être possible, or
00:48:48à l'origine il y a l'annonce par deux hommes
00:48:50en l'occurrence, de la naissance de jumeaux
00:48:52ils ont posté une photo
00:48:54expliquons que l'on voit là
00:48:56voilà, deux petites filles
00:48:58et Marion Maréchal réagit en écrivant
00:49:00où est la maman ?
00:49:02manière d'interroger sur la manière dont ces enfants
00:49:04ont été conçus
00:49:06et en l'occurrence
00:49:08créés
00:49:10par ces deux hommes, et donc la manière
00:49:12de poser la question, est-ce que c'est par GPA
00:49:14ou pas, puisque la pratique
00:49:16est interdite, et immédiatement vous avez
00:49:18plusieurs anciens ministres macronistes
00:49:20qui ont réagi de manière extrêmement virulente
00:49:22par ailleurs, on a Yann Brossat qui nous a dit
00:49:24il faut toujours mieux avoir deux papas
00:49:26que Marion Maréchal comme maman, alors là on me dit
00:49:28oui les attaques sont personnelles, alors là je sais pas
00:49:30dans quelle ampleur
00:49:32ça va, et on a
00:49:34également la porte parole du gouvernement
00:49:36qui a réagi en parlant
00:49:38d'homophobie immédiatement
00:49:40la question où est la maman
00:49:42et de haine évidemment
00:49:44et on note quand même la première
00:49:46chose, c'est que personne
00:49:48n'a semblé utile de rappeler, personne parmi ces gens
00:49:50là, que la pratique est interdite
00:49:52en France, et que donc
00:49:54si cet enfant a été
00:49:56vu par GPA, en France
00:49:58c'est donc qu'il contrevienne
00:50:00à la loi, donc moi je sais pas très bien
00:50:02à quel moment il faut comprendre que le porte parole
00:50:04du gouvernement est en train d'attaquer un opposant
00:50:06politique qui appelle au respect de la loi
00:50:08parce que c'est quand même ça en l'occurrence
00:50:10qui s'est passé, ça c'est la première chose
00:50:12ça n'est pas la première fois
00:50:14que la pratique est
00:50:16très clairement présentée de manière extrêmement
00:50:18positive dans la presse, on l'a vu
00:50:20assez régulièrement, et avec fierté
00:50:22sur les réseaux sociaux, donc contrevenir
00:50:24à la loi en l'occurrence, c'est une manière aussi
00:50:26de vouloir la faire évoluer, puisque
00:50:28ensuite l'argument majoritaire
00:50:30de ceux qui veulent imposer la GPA
00:50:32c'est de dire mais les cas existent, qu'est-ce qu'on
00:50:34fait avec ça ? Mais les cas existent
00:50:36c'est pas non plus un argument de fond
00:50:38il y a des cas qui existent pour des choses qu'on
00:50:40ne légalisera jamais aussi
00:50:42alors que disent par ailleurs
00:50:44ces ministres, ces anciens ministres, cette porte-parole
00:50:46du gouvernement, de la directive adoptée hier
00:50:48par le Parlement européen ?
00:50:50Parce que si la GPA, quelle que soit
00:50:52la manière dont elle est faite
00:50:54relève de la traite d'être humain
00:50:56moi je suis un peu perdue, je sais pas très
00:50:58bien où est l'horreur
00:51:00en fait dans la pratique elle-même
00:51:02dans le fait de la dénoncer, dans le fait de l'interroger
00:51:04je ne sais pas, je suis un peu perdue
00:51:06donc j'aimerais bien savoir quel est le qualificatif
00:51:08pour la directive adoptée très largement
00:51:10par le Parlement hier, et par ailleurs
00:51:12ces mêmes ministres, évidemment
00:51:14n'avaient pas mouveté quand Emmanuel Macron
00:51:16lui-même avait tweeté en 2017
00:51:18je cite
00:51:20la GPA restera interdite en France
00:51:22c'est une question d'éthique
00:51:24et de dignité, mot que
00:51:26Marion Maréchal a repris pour sa défense
00:51:28ces dernières heures, donc une question
00:51:30demeure, seul le droit individuel
00:51:32est aujourd'hui brandi pour s'indigner
00:51:34de toute part, sans que jamais
00:51:36le recours à une pratique illégale
00:51:38est l'interrogation de cette pratique
00:51:40on pourrait se dire, on peut avoir un débat, on l'a déjà
00:51:42assez régulièrement, pour savoir est-ce qu'il faut
00:51:44passer de l'illégalité à la légalité
00:51:46mais là en l'occurrence c'est illégal
00:51:48et il est interdit de la critiquer aussi
00:51:50c'est assez original
00:51:52et en l'occurrence, je précise à tous
00:51:54ces macronistes, qu'évoquer d'un côté
00:51:56une traite d'être humain, ce qui relève de la traite d'être humain
00:51:58ou de l'autre, une question
00:52:00d'éthique et de dignité, comme l'avait dit
00:52:02le Président de la République, est autrement
00:52:04plus lourd dans le débat
00:52:06que d'interroger ces deux papas
00:52:08pour savoir où est la maman de cet enfant
00:52:10me semble-t-il, donc j'aimerais bien savoir ce qu'ils en pensent
00:52:12C'est vrai, pourquoi ils ne mettent pas le sujet
00:52:14clairement sur la table ?
00:52:16Si elle est accusée
00:52:18d'homophobie
00:52:20c'est parce que les deux
00:52:22pères de ces enfants sont homosexuels
00:52:24et qu'ils revendiquent le droit
00:52:26à avoir cet enfant
00:52:28D'abord, l'opposition à l'AGPA
00:52:30elle est pour tous, les gens qui sont
00:52:32opposés à l'AGPA le sont pour tous
00:52:34il y a énormément de couples hommes-femmes qui ont recours
00:52:36à l'AGPA, je parlais de l'Ukraine, on l'avait vu
00:52:38au début de la guerre en Ukraine, c'est important
00:52:40de noter que l'opposition à l'AGPA
00:52:42Il y a des gens qui ont des problèmes d'utérus aussi
00:52:44Ce qui se fait absolument pour tous
00:52:46En l'occurrence, deux sujets s'ajoutent
00:52:48à la question de l'AGPA, là en l'occurrence
00:52:50c'est la question de l'affiliation, de l'altérité
00:52:52dans l'éducation
00:52:54des enfants
00:52:56plus l'AGPA qu'on a évoqué
00:52:58C'est en réalité, cette réaction
00:53:00elle est très révélatrice de deux choses
00:53:02Un, l'AGPA, dans la manière dont nous avons
00:53:04conçu le débat ces dernières années
00:53:06est une suite logique
00:53:08contrairement à ce que disaient les défenseurs
00:53:10du mariage pour tous et de l'adoption
00:53:12à l'époque. Pourquoi ?
00:53:14Parce que le mariage, en termes de contrat
00:53:16civil dans la société
00:53:18est conçu, non pas pour reconnaître
00:53:20l'amour entre deux personnes, mais pour
00:53:22contractualiser le lien entre deux personnes
00:53:24parce qu'ils vont créer une famille, avoir
00:53:26des enfants, et donc parce que c'est l'avenir du pays
00:53:28On ne reconnaît pas l'amour
00:53:30dans le contrat de mariage
00:53:32civil, évidemment
00:53:34Donc à partir du moment où vous
00:53:36ouvrez le mariage pour tous et l'adoption
00:53:38sur une base d'égalité
00:53:40alors la suite est
00:53:42extrêmement logique. Si le mariage
00:53:44doit être le même entre tous
00:53:46pour une raison d'égalité entre les personnes
00:53:48et non pas entre les couples
00:53:50si vous partez de ce principe-là
00:53:52et que vous ouvrez l'adoption, que donc
00:53:54la question de la filiation n'est plus liée
00:53:56à la manière naturelle dont vous avez un enfant
00:53:58mais au désir
00:54:00d'enfant qui devient un droit
00:54:02alors vous ouvrez la PMA
00:54:04ce qu'on a fait il y a quelques années à deux femmes
00:54:06ou aux femmes seules, et ensuite
00:54:08c'est simplement une question d'égalité puisque
00:54:10tout s'est fait sur le terrain de l'égalité
00:54:12Pour une question d'égalité, qu'est-ce que vous répondez
00:54:14à deux hommes qui veulent un enfant ?
00:54:16Donc c'était une suite extrêmement logique mais comme d'habitude
00:54:18sur le terrain bioéthique, on nous a expliqué
00:54:20que c'était, on surfait sur la peur
00:54:22la haine et qu'on imaginait n'importe quoi
00:54:24quand on le disait il y a quelques années
00:54:26et par ailleurs, il y a évidemment
00:54:28une hypocrisie qui est celle
00:54:30de voir une acceptation
00:54:32pour mieux vouloir la reconnaissance de la GPA
00:54:34précisément sur des cas individuels
00:54:36contrairement à des personnes
00:54:38qui aujourd'hui souffrent d'être nées par GPA
00:54:40il en existe
00:54:42et elles n'ont absolument aucune visibilité
00:54:44dans le débat. Elles souffrent de quoi ?
00:54:46Pas de parents qu'ils sont incapables d'aimer
00:54:48pas de parents qui sont incapables d'être parents
00:54:50pas de parents qui sont incapables de donner
00:54:52une bonne éducation. Elles souffrent
00:54:54un, du contrat
00:54:56qui est à la base de leur existence
00:54:58donc de l'argent qu'elles ont coûté
00:55:00initialement et du manque
00:55:02d'altérité dans leur construction
00:55:04c'est des questions qui, me semble-t-il
00:55:06dans un débat entre adultes, devraient pouvoir être posées
00:55:08la deuxième question
00:55:10c'est qu'il devrait aussi pouvoir être possible
00:55:12de poser la question sérieusement
00:55:14de la légitimité de cette pratique
00:55:16en l'occurrence, on parle d'enfants
00:55:18qui ne préexistent pas à la volonté
00:55:20de les avoir. Il y a un contrat
00:55:22qui est signé avant même que les enfants
00:55:24existent et soient conçus
00:55:26ça n'est pas rien que ce soit d'abord
00:55:28une transaction financière
00:55:30et par ailleurs, le désir ne se transforme pas
00:55:32automatiquement en droit. Pourquoi ?
00:55:34Par exemple pour l'adoption, il y a des critères
00:55:36d'adoption et il y a des gens qui sont capables
00:55:38et d'aimer et d'éduquer correctement
00:55:40qui ne correspondent pas à ces critères
00:55:42c'est donc bien que pour
00:55:44le mieux de l'enfant, il y a des critères
00:55:46à respecter. La question de l'altérité
00:55:48me semble-t-il, dans la construction
00:55:50de ces enfants, dans une société qui se pose la question
00:55:52depuis une semaine de savoir où sont les pères
00:55:54je pense qu'on pourrait se poser la question de savoir
00:55:56s'il est important pour un enfant d'avoir une mère
00:55:58Merci beaucoup
00:56:00pour cette brillante démonstration
00:56:02Charles Dornelas, c'est vrai que tout
00:56:04est mélangé dans cette polémique, vous avez essayé
00:56:06de trier le grain de l'ivraie
00:56:08merci infiniment. Direction l'Argentine
00:56:10Mathieu Bocoté, puisque Raphaël Millet
00:56:12est-ce qu'il serait en train
00:56:14de surprendre ceux qui annonçaient son effondrement ?
00:56:16Rappelons qu'il est arrivé
00:56:18en décembre au pouvoir
00:56:20pour la première fois depuis 2008
00:56:22il vient de présenter un surplus
00:56:24budgétaire, ce qui laisse croire
00:56:26à ceux qui voulaient le prendre pour modèle
00:56:28qu'il a gagné son pari
00:56:30est-ce que la France peut en tirer quelques
00:56:32petites leçons d'euro ?
00:56:34La première chose à noter
00:56:36c'est que le personnage tend à écraser sa politique
00:56:38il faut juste voir, c'est-à-dire qu'on est devant un personnage
00:56:40donc sa force vient de son carrière
00:56:42son carrière est très singulière et sa faiblesse vient du fait
00:56:44qu'on se dit qu'on aime ou non le personnage et qu'on ne s'intéresse pas à la politique
00:56:46Là, il y a des premiers résultats
00:56:48des résultats qui sont obtenus très difficilement
00:56:50ça vaut la peine de le dire
00:56:52donc il a réussi en coupant, en stoppant
00:56:54par exemple les travaux publics
00:56:56la coupe budgétaire significative d'en peu près tout
00:56:58le licenciement de fonctionnaires
00:57:00la fermeture d'administration, la réduction des subventions
00:57:02donc il a vraiment
00:57:04coupé, coupé et coupé
00:57:06Pourquoi ? Dans un contexte aussi d'inflation
00:57:08il dit qu'il faut limiter l'inflation et tout ça
00:57:10donc il dit qu'il faut des gestes
00:57:12d'une certaine brutalité pour être
00:57:14capable de remettre un peu d'or dans l'économie
00:57:16de son pays. Sur le plan
00:57:18des finances publiques, c'est une réussite
00:57:20c'est-à-dire qu'il faut juste...
00:57:22je ne dis pas que c'est une réussite dans l'ensemble
00:57:24il est capable de dégager un surplus budgétaire
00:57:26ce dont l'Argentine n'était plus capable
00:57:28depuis 2008
00:57:30si je ne me trompe pas
00:57:32donc ça c'est la première chose à noter sur lui
00:57:34ensuite si on veut tirer
00:57:36une première réflexion plus générale
00:57:38il y a de l'opposition en passant
00:57:40il y a beaucoup d'opposition, des gens disent
00:57:42vous saccagez le pays, vous saccagez le modèle social
00:57:44lui répond
00:57:46tout était déjà saccagé
00:57:48bon, gardons ça à l'esprit
00:57:50je pense qu'on peut en tirer une première leçon
00:57:52de la politique dans les circonstances
00:57:54c'est qu'on ne sort pas du socialisme doux
00:57:56le mot socialisme on n'en a plus l'habitude
00:57:58parce que c'était l'URSS etc
00:58:00mais il y a une part de socialisme
00:58:02que les sociétés occidentales ont
00:58:04véritablement accepté depuis un siècle
00:58:06et le fait est que ce socialisme a des effets
00:58:08de dérèglement de société
00:58:10sur-bureaucratisation, sur-fiscalisation
00:58:12logique de la cistana
00:58:14ça fait en sorte que de plus en plus de pentes
00:58:16de la population dépendent des subventions publiques
00:58:18et ne peuvent pas exister
00:58:20sans ces subventions publiques
00:58:22ça fait en sorte que de plus en plus de groupes réussissent
00:58:24à tenir en otage la société en disant
00:58:26si vous ne nous subventionnez pas, on vous flanque une grève
00:58:28on va y revenir dans un instant
00:58:30si vous ne nous subventionnez pas, on décide
00:58:32de faire des contestations sociales
00:58:34donc le socialisme crée un effet d'engourdissement
00:58:36dans les sociétés, crée un effet
00:58:38d'une logique de la cistana
00:58:40transforme le citoyen en quémandeur de l'argent
00:58:42des autres, donc ayant tout ça
00:58:44à l'esprit, on ne sort pas du socialisme
00:58:46sans douleur
00:58:48si on veut y rester, c'est autre chose
00:58:50devenir yougoslave
00:58:52des sociétés qui le subissent
00:58:54la médiocrité pour tous, mais tout le monde aura son petit bout de pain
00:58:56mais l'espérons pas davantage
00:58:58est-ce que toutes les sociétés qui à partir d'un certain degré
00:59:00de fiscalisation, à partir d'un certain degré
00:59:02de bureaucratie, si elles veulent en sortir
00:59:04elles sont condamnées à en sortir dans la douleur
00:59:06c'est la première leçon qu'on peut retenir
00:59:08de ce président par ailleurs, quelque peu
00:59:10iconoclaste, y a-t-il des leçons à tirer
00:59:12pour la France, c'est peut-être autre chose
00:59:14alors justement, allons-y, quelles réflexions françaises
00:59:16peut-on tirer de ce qui se passe en Argentine pour nous
00:59:18un événement très pratique
00:59:20c'est à la SNCF, c'est assez intéressant
00:59:22c'était mentionné aujourd'hui par différentes chaînes
00:59:24Figaro, tout ça, les politiques aussi
00:59:26qui notaient que globalement pour compenser
00:59:28la politique, la réforme des retraites
00:59:30du gouvernement, qui était vécue
00:59:32par certains comme une violation des droits de l'homme
00:59:34vous savez, présentez tout malheur qui vous arrive
00:59:36comme une violation des droits de l'homme et vous aurez de l'argent
00:59:38c'est ce qui s'est passé ici
00:59:40la SNCF donc, elle va payer la retraite
00:59:42anticipée des cheminots pour annuler
00:59:44l'effet de la réforme des retraites
00:59:46on s'entend, tout ça c'est de l'argent public
00:59:48pourquoi la SNCF accepte de payer dans des circonstances
00:59:50parce que
00:59:52il y a eu des menaces, on va faire des grèves
00:59:54pendant les ponts de mai, il y aura des grèves
00:59:56au moment des JO, on va faire grève, grève et regrève
00:59:58alors dès lors, qu'est-ce qu'on fait ?
01:00:00on accepte de payer, on casque, on donne l'argent des contribuables
01:00:02l'argent public n'existe pas
01:00:04c'est de l'argent privé confisqué, de ce point de vue
01:00:06qu'est-ce qu'on voit à travers ça ?
01:00:08c'est un autre exemple de socialisme impliqué
01:00:10à la française, un peu
01:00:12merci beaucoup Mathieu Bocoté
01:00:14merci Guillaume-Marc Charlotte
01:00:16excellente étude de programme, l'heure des produits