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Mercredi 16 octobre 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Vincent Roger (Senior advisor private equity, La Financière d’Orion)

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00:00Et pour finir cette émission, l'œil de l'expert et un œil de l'expert, nous restons sur la thématique du non-coté et plus particulièrement du private equity.
00:11Nous allons nous demander ensemble si le private equity est toujours un actif non traditionnel. Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine Vincent Roger.
00:18Bonjour Vincent Roger. Bonjour Nicolas. Bienvenue sur le plateau. Vous êtes senior advisor private equity au sein de la financière d'Orion.
00:24Je vous pose la question directement. Vincent Roger, le private equity est-il toujours un actif que l'on peut qualifier de non traditionnel ?
00:30Je pense qu'il faut redire la définition de ce qu'on appelle un actif non traditionnel. C'est une termologie très anglo-saxonne.
00:38En fait, ça concerne essentiellement les actifs non cotés tels que le private equity. Quand on parle de private equity, il y a trois choses qui viennent à l'esprit.
00:48C'est pas liquide. Bien sûr. Il y a des performances qui sont souvent supérieures à celles qu'elles peuvent être dans le monde du côté.
00:57Et on a également un accès qui est parfois plutôt réservé aux institutionnels et à des familles fortunées très très riches.
01:08Même si ça a tendance à changer quand même ?
01:10Justement, il y a trois dates qui ont modifié un petit peu cette approche et l'idée que le private equity était une classe d'actifs essentiellement réservés à une clientèle très fortunée.
01:22On va avoir 2015, première loi Macron. 2019 avec la loi Pacte. Et puis après, on a l'arrivée de la loi Industrie verte qui s'implémente en 2024.
01:32On assiste à un véritable bouleversement et un changement de paradigme autour du private equity qui se démocratise.
01:40On a une démocratisation qui s'opère et qui va permettre un accès à partir de quelques milliers d'euros pour une classe d'actifs.
01:50Je rappelle qu'à l'origine, le private equity, c'est plusieurs millions d'euros pour pouvoir être accessible pour des clients particuliers.
02:00Le private equity, c'est investissement dans des entreprises non cotées via un investissement en actions.
02:06Sinon, c'est dans une famille plus globale du non coté où on peut investir en infrastructures, on peut investir en dettes privées également.
02:12Et ça, c'est très important parce qu'en fait, ça fait partie du mouvement de démocratisation puisqu'à partir de ces actifs non traditionnels,
02:18donc on a les equity, les actions, on va avoir de la dette, des obligations et de l'immobilier.
02:24On va pouvoir construire et bâtir des allocations d'actifs et diversifier des portefeuilles, ce qu'on ne pouvait pas faire avant puisqu'on était assez concentrés.
02:32La démocratisation du private equity et des autres classes d'actifs amènent aussi ce mouvement de création de portefeuilles et d'intérêt pour la clientèle privée
02:44de se munir de cette classe d'actifs et de bâtir des allocations d'actifs.
02:49On a également en fait pas mal de choses qui sont faites côté plateforme.
02:55Vous connaissez, il y a Opal, Pécan, Pride Corner qui sont des plateformes qui facilitent l'accès et les seuils d'accès qui deviennent beaucoup plus accessibles
03:06puisqu'à partir de 100 000 euros sur ces plateformes, on peut investir sur des supports de private equity.
03:12Il y a donc trois lois, loi Macron, loi Pacte, loi Industrie Verte qui ont démocratisé un peu l'accès à ce type d'investissement.
03:20Est-ce que pour autant, maintenant, ça se traite comme un investissement traditionnel ?
03:25Je dirais qu'il faut faire très attention parce qu'en fait le private equity, il faut se rappeler que c'est une aventure entrepreneuriale dans laquelle on investit
03:35avec un cycle économique, on est corrélé au cycle économique.
03:39D'ailleurs, on va retrouver souvent quatre types de stades de développement d'entreprise dans lesquels on peut investir en private equity.
03:47On a ce qu'on appelle les jeunes entreprises, les start-up.
03:52Les start-up, c'est ce qu'il y a de plus risqué par nature.
03:55Après, on a d'autres entreprises qui sont plutôt en phase de croissance, des entreprises qui sont en phase de maturité
04:02et dont l'objectif est de céder une partie de leur participation.
04:08Et puis des entreprises qui sont plus en difficulté.
04:10Donc, on voit bien qu'il y a différents stades de développement et donc différents risques pour l'investisseur qui sont associés à ce type d'investissement et de cycle.
04:21Deuxième chose, au niveau des sorties, il ne faut pas oublier que quand on investit dans le private equity, on a un horizon moyen long terme.
04:31Et la sortie, elle se fait en fonction aussi également d'un cycle économique et ce cycle économique qui se traduit éventuellement par des multiples
04:39qui peuvent corriger également en fonction de l'environnement macroéconomique.
04:43Et on finira peut-être sur la liquidité, on en a parlé.
04:45Alors, la liquidité, c'est très important. On essaie de la rendre accessible dans tous les sens.
04:50On a ce qu'on appelle des fonds evergreen dans l'assurance vie et au niveau des PER qui rendent accessible l'entrée et la sortie beaucoup plus facilement.
05:00On voit des marchés dans le secondaire qui se développent.
05:03Ces marchés dans le secondaire apportent une certaine forme de liquidité.
05:07Il y a des poches de liquidité même au sein de certains fonds qui sont constituées, un petit peu au détriment de la performance.
05:12Il faut rappeler quand même que cette liquidité, elle reste vraiment extrêmement relative.
05:17Et donc, il faut être très méfiant.
05:19C'est la raison pour laquelle, en fait, avec tous ces éléments-là, vous l'avez compris, c'est vraiment une classe d'actifs démocratisé, très intéressante,
05:27qu'on peut travailler, mais il est indispensable d'être accompagné par un CGP qui va vous permettre de décrypter, de comprendre, d'apprendre
05:36et puis d'être extrêmement bien armé pour pouvoir travailler cette classe d'actifs.
05:41Merci beaucoup, Vincent Roger, de nous avoir accompagné dans l'œil de l'expert.
05:44Quant à nous, on se retrouve très vite sur BeSmart for Change.

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