• il y a 11 heures
Les Vraies Voix responsables avec Alain Chrétien, vice-président de l’Association des maires de France et maire de Vesoul (Haute-Saône), coauteur de ce rapport de l’AMF sur l’assurabilité des biens des collectivités locales ; Christophe Reynier-Duval, maire de Caderousse (Vaucluse) ; Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) ; Patrice Marini, premier adjoint aux finances à Mont-Saint-Martin (Meurthe-en-Moselle).


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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2024-12-18##

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Transcription
00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06Les vraies voies responsables, ce soir on va parler des communes.
00:09Aujourd'hui, un peu à la rame si je puis dire, avec tous ces budgets qui explosent.
00:17Des gymnases, des crèches, des écoles, des centres sociaux, des hôtels de ville qui se retrouvent sans assurance en cas de sinistre.
00:231500 à 2000 communes françaises sont touchées par les résiliations brutales de leur contrat.
00:29C'est l'estimation d'un rapport de l'association des maires de France.
00:32Et quand elles lancent un appel d'offres pour retrouver un assureur,
00:35ces municipalités se voient souvent proposer des tarifs ou des franchises parfois décuplées.
00:40Le phénomène a pris de l'ampleur avec les problèmes climatiques, mais aussi avec les émeutes urbaines.
00:46Pour parler de ce constat, mais évoquer aussi des solutions, nous allons, pour y faire face,
00:50nous sommes avec Alain Chrétien, vice-président de l'association des maires de France
00:54et maire de Vezoul, co-auteur de ce rapport de l'AMF sur l'assurabilité des biens des collectivités locales.
01:00Et puis Christophe Regnier est avec nous, Christophe Regnier Duval, maire de Cadérousse.
01:04Bonsoir monsieur le maire, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:07Et puis nous aurons tout au long de cette émission d'autres témoignages de maires.
01:11Bienvenue dans les vrais voix responsables.
01:15Et donc on va voir avec vous Christophe, pas du tout, Alain Chrétien, vice-président de l'association des maires de France.
01:21Ce rapport aujourd'hui qui est très alarmant, c'est-à-dire qu'on parle aujourd'hui, je le disais en prélude,
01:27de 1 500 à 2 000 communes françaises qui ne sont plus assurées pour des raisons de budget
01:35et peut-être d'une augmentation énorme des primes d'assurance.
01:41Oui, bonsoir à tous.
01:43Bonsoir.
01:44Effectivement, comme chacun d'entre nous, les communes sont assurées pour les incendies, les inondations.
01:51Et c'est important d'avoir une protection juridique sur tous nos équipements publics.
01:55Et c'est vrai, depuis quelques années maintenant, on reçoit des résiliations brutales.
01:59Et vous savez, ça a été un mandat compliqué ce mandat municipal qui est en train de se terminer.
02:04Le Covid, la guerre en Ukraine, l'inflation et maintenant les résiliations d'assurance.
02:08Franchement, depuis plusieurs années, les maires ont du courage parce qu'il leur tombe beaucoup de choses sur le coin de la figure.
02:14Et quand vous recevez une résiliation, qu'on vous dit du jour au lendemain,
02:17« Monsieur le maire, dans deux mois vous n'êtes plus assurés, débrouillez-vous, c'est plus notre problème »,
02:22je peux vous dire que beaucoup de nos collègues sont en colère, ne comprennent pas.
02:25Et donc c'est à cette colère qu'il va falloir répondre conjointement les collectivités locales, l'État et les assureurs
02:32qui ont aussi leurs responsabilités dans cette affaire.
02:34Ça a été quoi le point de bascule, les émeutes, les gilets jaunes ?
02:37Alors, dans le rapport qu'on a commis avec Jean-Yves Dages, l'ancien patron de Groupama à la demande du gouvernement,
02:42il y avait déjà un marché fragile parce qu'il faut reconnaître que dans les années 2010-2017,
02:47il y a eu une guerre des prix entre les assureurs, à savoir qui assurait le plus les collectivités
02:51avec une baisse des cotisations qu'on évalue à peu près à 7%.
02:54Donc on comprend bien que quand on baisse les tarifs, on baisse la rentabilité.
02:58Et par-dessus sont arrivés les émeutes et les événements climatiques qui ont explosé le marché.
03:03Pour qu'on comprenne bien, les assureurs, il y a les assureurs privés et les assureurs publics.
03:08Aujourd'hui, il y a deux acteurs majeurs qui soutiennent...
03:12Alors, il n'y a pas d'assureurs publics ou d'assureurs privés, il y a des assureurs.
03:15On peut s'assurer, nous les collectivités, chez tous les assureurs que l'on connaît, les grands publics,
03:20qui ont un département collectivité locale.
03:24Mais effectivement, on a deux grands assureurs qui assurent les collectivités territoriales.
03:28Donc on sait très bien, quand le marché se réduit, que vous avez plus que quelques acteurs,
03:32ils ont le monopole, ils font un peu ce qu'ils veulent.
03:35Et quand ils décident d'arrêter de travailler avec nous, nous on n'a rien à faire, on n'a qu'à subir.
03:39Donc c'est vrai que c'est très révoltant pour certains d'entre nous.
03:42– Vous êtes maire d'une ville moyenne que tous les fans de Jacques Brel connaissent bien, Vezoul.
03:46– C'est ça, t'as voulu voir Vezoul. – Et on a vu Vezoul.
03:48Est-ce que vous, vous y avez été confronté ?
03:50– Bien sûr, bien sûr, alors que ma sinistralité n'est pas exceptionnelle.
03:54Je n'ai pas eu d'émeute, je n'ai pas eu de sinistre climatique.
03:56Et j'ai reçu une résiliation de mon assureur qui m'a dit...
03:59– Résiliation, ce n'est même pas une augmentation de 15%.
04:01– Monsieur le maire a compté du 1er janvier 2024,
04:04vous ne serez plus assuré chez nous, bien cordialement.
04:06Alors quand on reçoit ça, c'est l'incompréhension totale.
04:08On se tourne vers les services de la ville, qu'est-ce qu'on a fait de mal ?
04:11Je n'ai pas de gymnase qui a brûlé, je n'ai pas d'inondation.
04:15Pourquoi on est résilié ?
04:16Monsieur le maire, on ne sait pas, en tout cas il y a un vrai problème.
04:18Et c'est là qu'a commencé ma mission.
04:20Je me suis rendu compte que ce n'était pas normal
04:22et qu'il fallait qu'on discute avec les assureurs
04:24parce qu'on ne peut pas être sans assurance, nous les collectivités.
04:26– Alors est avec nous Christophe Regnier Duval, maire de Cadérousse dans le Vaucluse.
04:30Bonsoir monsieur le maire, merci d'avoir accepté notre invitation.
04:34On parlait de toutes ces communes qui aujourd'hui ont des budgets qui ont explosé,
04:39en l'occurrence en partie aussi à cause des assurances.
04:42Est-ce que vous subissez aussi le même combat ?
04:45– Je rejoins ce qui vient d'être dit, on se retrouve du vendredi demain,
04:50en restant poli, jeté comme un mâle propre d'une compagnie d'assurance.
04:56Et à vous de trouver des solutions.
04:59Nous à Cadérousse, si je vous fais vite une carte postale,
05:04nous sommes 2700 habitants, nous avons une digue qui fait 1,7 km,
05:10qui protège le tour du village.
05:12Cette digue est classée monument historique,
05:16mais classée aussi monument de protection.
05:18Il y a 1400 habitants à l'intérieur.
05:21Donc les monuments et les bâtiments publics sont à l'intérieur et aussi à l'extérieur.
05:27Parce que nous sommes couverts par deux PPRI,
05:29plan de prévention des risques d'inondation, depuis 2018.
05:34Et on se retrouve aujourd'hui à ne plus pouvoir faire ce qu'on veut à l'extérieur.
05:38Mais ça on le comprend, on s'adapte à cette situation.
05:42Par contre nos amis assureurs, si on peut appeler amis ou partenaires,
05:46nous laissent comme des malpropres sur le bas-côté de la route.
05:51Ça nous est arrivé à Cadérousse, j'ai reçu moi une lettre recommandée
05:55qui me dit que vous serez plus assurés à partir du 1er janvier 2024.
05:59La même date que vous.
06:01Je pense qu'on devait avoir les mêmes échéanciers.
06:05Qu'est-ce que j'ai fait ?
06:08On a essayé de trouver par nous-mêmes,
06:11nous sommes une petite collectivité des possibilités,
06:14j'ai appelé au soutien de l'association des maires de Vaucluse
06:18pour voir un petit peu si eux avaient des solutions.
06:21J'ai trouvé une solution, mais qu'est-ce que j'ai dû faire ?
06:24J'ai dû missionner un cabinet extérieur,
06:28parce que je payais, on a trois contrats les collectivités,
06:32les flottes pour les véhicules, la responsabilité civile,
06:37et bien sûr les bâtiments.
06:39Et le problème qui se pose, c'est bien sûr les bâtiments.
06:43La RC c'est facile, les flottes c'est du business,
06:47on voit un peu sur les franchises, mais bon, ça le fait.
06:51Mais par contre maintenant, c'est les bâtiments.
06:54Alors figurez-vous que je payais en 2022,
06:57la commune payait 8000 euros par an.
07:00On se retrouve 2024 en sachant que nous n'avons pas été assurés
07:06durant quatre mois, parce que bien sûr j'ai essayé de négocier
07:12un peu le contrat, mais entre deux, n'étant plus assuré
07:16et n'ayant pas signé un nouveau contrat,
07:18durant quatre mois je n'ai pas été assuré.
07:20Donc rappelez-vous la situation géographique, on est au bord du Rhône.
07:24– Heureusement qu'il n'y a pas eu une catastrophe.
07:27– Voilà, donc on se retrouve en avril 2024,
07:32trouver une compagnie qui nous propose 43 000 euros par an.
07:40Alors sur 2024, on a payé 37 000 euros parce que c'est pro-rata de l'année.
07:46Et sur 2025, nous allons payer 43 000 euros.
07:50– Pour le même, c'est ça.
07:53– Mais excusez-moi, les communes, on est de plus en plus,
07:58et là c'est de plaisanterie, soutenues.
08:01Alors bien au contraire, on n'est plus soutenues,
08:03on est laissées sur le bas côté un peu,
08:07parce qu'on doit payer les dettes des autres.
08:09On encaisse les dettes des autres et aujourd'hui on se retrouve,
08:15et je sais que certains collègues sont énormément embêtés,
08:19ne plus être assurés ou alors payer très cher.
08:22Mais ça va aller à l'encontre du budget d'investissement de la commune.
08:27Et je peux vous dire que vu le prix, là j'ai essayé de renégocier un peu,
08:32on m'a fermé la porte, on m'a dit vous avez de la chance,
08:35vous êtes assurés.
08:36– Oui, c'est ça.
08:37– Mais est-ce qu'il ne faudrait pas faire, parce que par exemple,
08:39l'État et son propre assureur pour les véhicules militaires, etc.,
08:42surtout que vous avez un accident avec un camion de l'armée,
08:45c'est l'État qui assure.
08:46Est-ce qu'il ne faudrait pas faire une assurance publique
08:48pour les collectivités locales, ou un principe pro-équivalent ?
08:51– Alors, c'est une question qui a été posée à de nombreuses reprises.
08:54– C'est pour ça qu'on vous la pose.
08:56– Le marché de l'assurance est un marché concurrentiel.
08:58Comme n'importe quel bien et service, l'assurance se vend et s'achète
09:02librement dans un libre marché.
09:05Et donc, mettre en place un assureur public, ça voudrait dire mobiliser
09:09des dizaines de milliards de capitalisations,
09:11et ça ne ferait pas revenir d'autres assureurs.
09:13L'objectif, c'est que les assureurs privés reviennent nous assurer.
09:17Et qu'il y ait une multitude, justement, tout l'objet du rapport,
09:21c'est que les assureurs reviennent protéger les collectivités,
09:24il faut qu'on facilite le dialogue, il faut qu'on renverse le rapport de force,
09:27il faut qu'on retisse une relation de confiance,
09:29parce que je comprends le collègue,
09:31la confiance, elle est rompue.
09:33Vous savez, l'assureur, c'est un peu comme le médecin traitant.
09:35On vient le voir uniquement quand ça ne va pas, quand tout va bien,
09:37mais quand on est malade, on va voir le médecin,
09:39et quand on a un problème, on va voir notre assureur.
09:41Donc, il y a une relation de confiance qui est essentielle
09:43à reconstruire parce qu'elle est en mauvais état.
09:45– Allez, on fait une petite pause, on revient dans un instant.
09:47– Vous savez qu'il y a une chose magnifique dans cette émission ?
09:49Après Vesuve, on a voulu voir Honfleur, et on a vu qu'il y a des Rousses.
09:51Moi, je trouve ça génial. – C'est joli, bravo.
09:53– On attend Vierzon.
09:55– Vous avez peur d'arrêter Vierzon ?
09:57– Voilà, on fait un petit tour touristique comme ça,
10:01en même temps, ça nous permet en tout cas de montrer
10:03que les communes de France sont magnifiques.
10:05Allez, on fait une petite pause, on revient dans un instant.
10:07– Sud Radio.
10:09– Parlons vrai.
10:11– Sud Radio.
10:13– Les vraies voies qui font bouger la France.
10:1519h20, les vraies voies responsables.
10:17– Il était important pour nous,
10:19Sud Radio, Radio des Territoires,
10:2136 000 communes en France,
10:23que je vous incite à visiter,
10:25bien entendu, quand vous êtes en vacances.
10:29On parle d'un sujet qui est important,
10:31puisqu'on revient sur ces problèmes d'assurance.
10:33Après les émeutes,
10:35les changements climatiques,
10:39les communes se voient renforcées financièrement
10:43sur des primes d'assurance.
10:45Alain Chrétien est avec nous,
10:47vice-président de l'Association des maires de France
10:49et maire de Vesuve,
10:51qui parle de ce rapport de l'AMF
10:53sur l'assurabilité des biens et des collectivités locales.
10:55Nous avons aussi à côté de nous
10:57Christophe Regnier-Duval,
10:59qui est maire de Cadrousse,
11:01dans le Vaucluse.
11:03Il y a ce que font aujourd'hui les assurances
11:07de lâcher finalement leurs clients.
11:09Ils sont en plein droit en fait.
11:11– Tout à fait.
11:13La loi est très claire.
11:15La résiliation est de droit.
11:17Il faut simplement laisser un minimum de temps.
11:19Parce qu'effectivement,
11:21quand vous appelez du jour au lendemain
11:23et que vous n'êtes plus assuré,
11:25ce n'est pas normal.
11:27La loi demande à ce qu'il y ait un minimum de temps.
11:29On va dire que c'est 6 mois à peu près.
11:31Mais même 6 mois, pour retrouver un assureur,
11:33il faut relancer un appel d'offres.
11:35Et nous sommes soumis,
11:37on ne va pas chercher notre assureur du coin
11:39en disant tiens, j'ai un copain qui est assureur,
11:41il va assurer la commune.
11:43Ce n'est pas possible.
11:45On est dans des règles de comptabilité publique,
11:47les appels d'offres sont très rigides,
11:49on ne peut pas choisir qui on veut,
11:51n'importe qui ne peut pas répondre.
11:53Et quand on a un marché qui est fluide,
11:55où ça se passe bien, finalement ça roule.
11:57Mais dès que ça se grippe un petit peu,
11:59les appels d'offres sont une contrainte extrêmement forte
12:01pour aller chercher des assureurs
12:03qui n'ont pas envie de s'ennuyer,
12:05à remplir d'une paperasse énorme, nous non plus.
12:07Et donc quand ça va bien, il n'y a pas de problème.
12:09Quand ça va mal, ce genre de choses est un vrai handicap.
12:11– Christophe Régnier Duval, vous êtes maire de Cadérousse
12:13dans le Vaucluse.
12:15À la fondation, vous l'avez dit, vous avez une digue
12:17qui date a priori de Napoléon III,
12:19c'est-à-dire pas vraiment d'aujourd'hui.
12:21Est-ce que pour financer les travaux,
12:23vous n'avez pas eu de problème avec les banques ?
12:25Parce qu'on me murmure que parfois,
12:27comme vous deux communes, vous avez des problèmes
12:29avec les assurances, mais que parfois
12:31les banques ne prêtent pas.
12:33Comment ça s'est passé ?
12:35– Alors, moi je vous dirais aujourd'hui,
12:37notre digue est sous la coupole de Gemapi.
12:43Donc à côté de ça…
12:45– Qu'est-ce que c'est ?
12:47– Gemapi.
12:49– On connaît le Génépi, mais le Gemapi un peu moins.
12:51– Ça n'a pas le même effet.
12:53– Ça a l'air beaucoup moins drôle.
12:55– Voilà, on rigole un peu moins
12:57à l'issue du Gemapi.
12:59– C'est la gestion des médias aquatiques
13:01et des inondations.
13:03– Voilà, et la prévention des inondations.
13:05Donc d'un côté, c'est une bonne chose,
13:07dans le sens où ça a un coût,
13:09la gestion des médias aquatiques,
13:11de l'autre côté, c'est qu'on n'est plus maître à bord.
13:17Nous avons la responsabilité,
13:19mais nous ne sommes plus maître à bord.
13:21– Ah d'accord.
13:23– C'est-à-dire, moi ma digue aujourd'hui,
13:25il y a un compil qui est en cours,
13:27qui a été lancé en 2019,
13:29avant que je sois élu.
13:31Nous sommes, je crois qu'il y a
13:33environ une bonne vingtaine d'intervenants.
13:35Alors je vais vous parler de la DRAC,
13:37des ABF…
13:39– Les architectes des bâtiments de France,
13:41la direction régionale.
13:43– Les affaires culturelles.
13:45– Absolument.
13:47– L'ADREAL.
13:49Donc voilà, on a ce millefeuille,
13:51qui est assez imposant,
13:53pas autant que la digue,
13:55mais imposant quand même.
13:57Et aujourd'hui, j'attends.
13:59– D'accord.
14:01– J'attends que les fiches actions
14:03savent un peu ce qu'on va faire.
14:05À côté de ça, j'ai une digue
14:07qui, comme vous parliez,
14:09elle date de Napoléon III.
14:11– Pardon M. Le Baird,
14:13je rebondis sur ce que vous dites,
14:15c'est-à-dire que ce sont des décisions
14:17collégiales, absolument ?
14:19– Alors, c'est des décisions
14:21collégiales,
14:23mais
14:25je ne suis pas
14:27dans la même classe.
14:29– Mais la responsabilité, elle est individuelle.
14:31Le problème, c'est ça, le collègue le dit,
14:33c'est qu'on a beaucoup de problèmes
14:35et si la digue, elle lâche,
14:37le seul responsable, ce sera le maire.
14:39Et tous ceux qui donnent des conseils,
14:41qui donnent des leçons,
14:43ils ne seront pas là. Celui qu'on ira incriminer,
14:45c'est le maire, parce qu'on lui dira
14:47« Mais monsieur, vous n'avez pas entretenu votre digue,
14:49elle a lâché, c'est donc vous le responsable. »
14:51Et les assureurs, ils ont peur de ça,
14:53donc ils s'en vont, parce qu'ils se disent « Si la digue, elle lâche,
14:55le maire sera responsable et on sera obligé
14:57de payer les dégâts, donc on n'a pas envie de ça. »
14:59Donc la responsabilité, elle est individuelle
15:01alors que la décision, elle est collégiale.
15:03Est-ce que vous, dans votre commune,
15:05vous avez fait des impasses,
15:07soyons clairs, sur des assurances,
15:09de dire « Là, on ne peut pas. »
15:11Alors effectivement, on est en train de réfléchir
15:13à se dire que ce genre de bien,
15:15on ne l'assurera pas parce qu'il n'a aucune valeur et que ça ne sert à rien.
15:17Donc on essaie de prioriser
15:19les biens qu'il faut absolument qu'on assure,
15:21parce qu'effectivement, moi je me mets à la place
15:23des collègues qui n'ont pas d'assurance.
15:25Vous avez une école qui brûle, vous n'êtes pas assuré,
15:27c'est tout pour la pomme de la commune.
15:29Et c'est des millions d'euros.
15:31C'est des victimes, parce que si en plus il y a des victimes
15:33et que vous n'êtes pas assuré, là, c'est la correctionnelle, etc.
15:35Donc ça engage le maire sur des niveaux
15:37de responsabilité qui sont énormes
15:39et je comprends que certains de mes collègues
15:41n'arrivent pas à dormir le soir
15:43quand ils pensent à ça.
15:45– Mais il y a une question qu'on se pose, c'est amusant, Cécile,
15:47dans le deuxième débat des Vrais Vos,
15:49on parlait des agences qui sont pléthoriques en France.
15:51Quand on entend ce que disait Christophe Drainier du Val,
15:53il faut passer par la BF,
15:55il faut passer par la BRAS,
15:57il faut passer par ceci, par cela,
15:59que vous, les maires, ce n'est pas le millefeuille,
16:01c'est le dix millefeuille administratif
16:03et vous vous retrouvez tout seul en cas de problème
16:05et ce dix millefeuille, pardon,
16:07Christophe Drainier du Val,
16:09il ne doit pas être un peu indigeste, non ?
16:13– Oui, il est indigeste
16:15et surtout, je rejoins ce que disait mon collègue,
16:17nous n'avons pas la responsabilité de la gestion,
16:21nous avons la responsabilité des risques.
16:25– Ce qui est inconcevable.
16:27– Voilà, c'est que comme je vous le disais,
16:29Kadorous, il y a environ 1300 habitants
16:31à l'intérieur du village
16:33et cette digue, heureusement qu'elle est là
16:35parce qu'en 2003,
16:37nous avons eu plus de 2 mètres d'eau
16:39autour du village,
16:41on a été isolé durant quelques jours.
16:43Mais aujourd'hui,
16:45dès mon élection,
16:47j'ai fait appel au service de l'État
16:49pour qu'on me soutienne
16:51pour restaurer cette digue
16:53parce que nous avons des joints
16:55très anciens
16:57et je souhaiterais restaurer,
16:59j'ai même le sénateur blanc
17:01qui a posé une question au gouvernement
17:03pour nous aider à trouver des solutions,
17:05je n'ai toujours pas eu de réponse
17:07mais par contre,
17:09j'ai toujours la responsabilité des risques.
17:11– Alain Chrétien,
17:13est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui,
17:15vis-à-vis des assureurs,
17:17est-ce qu'il faut créer des paliers ?
17:19Est-ce qu'à un moment donné,
17:21il n'y a pas une responsabilité de l'État
17:23par exemple sur tout ce qui est lié au climatique
17:25et aux événements
17:27tels que les changements climatiques
17:29et le reste peut-être différemment ?
17:31– Si, effectivement,
17:33mais n'oublions pas que nous avons la chance en France,
17:35il faut dire ce qui marche,
17:37d'avoir le système Catenat,
17:39catastrophe naturelle.
17:41C'est un des seuls systèmes en Europe
17:43où l'État prend en charge,
17:45à partir d'un certain montant,
17:47les dégâts.
17:49C'est une chance, il faut le dire,
17:51c'est une surprime qui a été votée dans nos contrats d'assurance
17:53mais je l'y dirai heureusement
17:55car c'est cette surprime qui permet la solidarité nationale
17:57et que quand une commune
17:59comme Caderousse a 2 mètres d'eau
18:01dans son village,
18:03c'est la solidarité nationale
18:05qui vient pour rembourser une partie des dégâts
18:07au-dessus d'une certaine somme.
18:09En dessous c'est les assureurs et au-dessus c'est l'État.
18:11Et on a déjà ce système à 3 étages
18:13mais qui est en grande tension.
18:15Rendez-vous compte, les dégâts en moyenne
18:17étaient de 2 milliards d'euros jusqu'en 2018,
18:19ils montent maintenant à 10 milliards.
18:21Nous avons multiplié par 5
18:23le montant des dégâts en France
18:25et les prévisions des années qui viennent
18:27c'est de multiplier par 10
18:29et de passer à 20 milliards de dégâts
18:31et ces 20 milliards, il faudra bien qu'on les paye
18:33à un moment donné.
18:35– Christophe Régné Duval, vous a priori, contre les risques
18:37de catastrophes naturelles, vous avez fait du préventif.
18:39– Oui.
18:41Je fais du préventif.
18:43C'est-à-dire, vous savez, je vous disais tout à l'heure
18:45l'année 2003,
18:47j'avais 21 ans,
18:49depuis la population a changé aussi à Cadorousse
18:51et on n'a plus cette culture
18:53des inondations.
18:55Donc aujourd'hui, le préventif,
18:57c'est que je communique beaucoup avec la population,
18:59j'ai créé une réserve
19:01communale de sécurité,
19:03j'ai 15 personnes
19:05qui sont prêtes à être mobilisées
19:07pour une action,
19:09c'est ce qu'on a vécu le 17 octobre dernier.
19:11Et aussi,
19:13j'utilise les enfants,
19:15c'est-à-dire,
19:17nous avons deux entrées
19:19dans le village.
19:21Donc une fois par an,
19:23nous montons nos bâtardos
19:25qui sont en aluminium.
19:27– C'est quoi un bâtardo pour les auditeurs ?
19:29– Les bâtardos,
19:31c'est un système
19:33qui vient bloquer l'accès
19:35dans le village.
19:37On fait ceci une fois par an
19:39et on fait venir les enfants.
19:41Parce que eux,
19:43et on veut bien sûr
19:45se servir des enfants
19:47pour vraiment
19:49que la culture
19:51du risque
19:53soit éduquée.
19:55– La pédagogie,
19:57justement,
19:59sur cette culture du risque.
20:01– Tout à fait.
20:03– Et ça, on demande que les assureurs en tiennent compte.
20:05Parce que souvent, ils nous disent
20:07faites de la prévention, faites de la prévention.
20:09La preuve, le collègue a fait de la prévention,
20:11il faut aussi que les assureurs tiennent compte
20:13de tous ces efforts qui sont faits par les collègues
20:15pour justement limiter les dégâts.
20:17Parce que mettre des bâtardos, c'est éviter
20:19qu'on ait deux mètres d'eau dans la commune
20:21et donc éviter des dégâts qui seront ensuite indemnisés.
20:23– Est-ce qu'il est vrai que
20:25certains assureurs
20:27n'ont pas le droit de venir
20:29faire des devis sur place ?
20:31Est-ce que c'est vrai ?
20:33– Non, effectivement. Il y a aussi
20:35beaucoup de choses qu'il faut qu'on remette en place.
20:37C'est la relation humaine.
20:39À présent, on signait des contrats électroniques.
20:41C'était l'habitude.
20:43On cliquait sur un clavier et on avait notre assurance.
20:45Il faut que les assureurs reviennent sur le terrain.
20:47Il faut qu'ils fassent des visites régulières.
20:49Qu'ils constatent qu'il y a des efforts qui sont faits.
20:51– Pour adapter forcément les…
20:53– Pour adapter leur police d'assurance.
20:55Et j'estime que quand un gymnase a été rénové,
20:57le risque d'incendie est beaucoup plus faible.
20:59Donc la cotisation devrait être plus faible.
21:01Un peu le système bonus-malus qu'on a
21:03quand on est conducteur automobile.
21:05Et donc aujourd'hui,
21:07les ratios sont calculés au mètre carré.
21:09C'est 30 centimes du mètre carré.
21:11Donc votre gymnase, il est rénové,
21:13sauf que la surface est la même.
21:15Donc pour l'assureur, c'est le même risque.
21:17Non, un gymnase rénové, le risque est moindre.
21:19Donc la cotisation devrait être plus faible.
21:21– Merci beaucoup Christophe Regnier du Val
21:23d'avoir été avec nous, maire de Cadérousse.
21:25Vous pouvez rester avec nous si vous voulez
21:27finir l'émission avec nous dans un instant.
21:29Le maire de Breil sur Roya sera avec nous.
21:31Et puis le premier adjoint du finance de Mont-Saint-Martin
21:33sera avec nous aussi, de Meurthe en Moselle.
21:35On fait une petite pause,
21:37on revient dans un instant.
21:39– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
21:41– J'adore vous entendre,
21:43j'adore les multiplexes,
21:45j'adore, voilà quoi, franchement, chapeau !
21:47– Sud Radio, la radio du rugby.
21:53– Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
21:5519h20, les vraies voies responsables.
21:57– Les vraies voies responsables ce soir
21:59avec des communes, des communes de France
22:01qui aujourd'hui souffrent
22:03face aux tarifs des assureurs.
22:05Avec Alain Chrétien qui est avec nous,
22:07vice-président de l'Association des maires de France
22:09et maire de Vezous, le co-auteur de ce rapport
22:11de l'AMF sur l'assurabilité
22:13des biens et des collectivités locales.
22:15Christophe Régnier d'Uval, maire de Cadérousse
22:17dans le Vaucluse et Sébastien Ollaran
22:19qui est avec nous, qui vient d'arriver,
22:21maire de Breuil sur Roya
22:23dans les Alpes-Maritimes. Bonsoir.
22:25– Bonsoir. – Merci d'être avec nous.
22:27Patrice Marigny est avec nous aussi,
22:29premier adjoint au finance à Mont-Saint-Martin
22:31Bonsoir, merci.
22:33Ah, il n'est pas là.
22:35Sébastien Ollaran, monsieur le maire,
22:37on parlait forcément des assurances.
22:39Vous aussi, vous avez une actualité
22:41un peu compliquée avec les assureurs.
22:43Racontez-nous en fait ce qui vous arrive
22:45parce que quand on regarde la multiplication
22:47en pourcentage
22:49de la prime d'assurance,
22:51on s'est demandé avec Philippe
22:53s'il n'y avait pas eu une erreur.
22:55– Alors, la situation
22:57de la commune de Breuil est particulière
22:59parce qu'on a été touché fortement
23:01par la tempête Alex en 2020.
23:03Suite à cette catastrophe,
23:05on a fait en sorte de reconstruire
23:07de façon la plus résiliente possible
23:09notre commune.
23:11Et en remerciement,
23:13on a appris au mois de juin
23:15qu'on était tout simplement viré
23:17de notre assurance et qu'elle mettait un terme
23:19à l'ensemble de nos contrats au 31 décembre.
23:21Et malgré toutes nos démarches,
23:23malgré la procédure de marché public que nous avons lancée,
23:25les consultations que nous avons faites en direct
23:27auprès d'assureurs,
23:29aucune assurance ne souhaite couvrir la commune de Breuil.
23:31Ce qui veut dire qu'au moment où on parle,
23:33au 1er janvier 2025, la commune de Breuil
23:35n'est plus couverte, ni pour ses bâtiments,
23:37ni même en cas de catastrophe naturelle,
23:39ni pour sa responsabilité civile
23:41ou sa protection juridique.
23:43– Alors Sébastien Hollarand, moi je me souviens très bien
23:45parce que j'étais matinalier de week-end,
23:47peut-être vous, on avait eu des mers de la vallée de la Roya,
23:49c'était terrifiant et je connais bien la région.
23:51Quelle a été l'ampleur des dégâts en termes de coûts
23:53sur les équipements communaux ?
23:55Je me rappelle ces maisons qui étaient tombées
23:57dans la rivière, je crois que c'est la Vésubie,
23:59une rivière en furie, avec des gens dedans en plus,
24:01c'était absolument terrifiant.
24:03Quel a été le coût pour vous ?
24:05– Pour la seule commune de Breuil,
24:07on a eu plus de 20 millions d'euros de dégâts,
24:11dont 10 millions d'euros sur des biens assurés
24:15et 10 millions d'euros sur des biens non assurés,
24:17c'est-à-dire des routes, des ponts,
24:19des pistes ou du mobilier urbain.
24:21Donc ça fait des dégâts très importants
24:23pour une commune comme la nôtre
24:25qui a en général un budget annuel
24:27de l'ordre de 5 millions d'euros.
24:29– Combien l'État a pris en charge ?
24:31Est-ce qu'aujourd'hui, jusqu'ici,
24:33vous avez été soutenu financièrement ?
24:35– Oui, nous avons été soutenus financièrement
24:37par l'État, notamment au titre
24:39de la dotation de solidarité,
24:41mais c'est intervenu particulièrement
24:43sur la partie des biens non assurés,
24:45c'est-à-dire les routes, les ponts principalement.
24:49Pour ce qui est du reste,
24:51on a été normalement du ressort des assurances,
24:53on a touché 6 millions d'euros
24:55sur les 10 millions d'euros de dégâts,
24:57on a un autre dossier sur lequel
24:59on va sûrement aller au contentieux
25:01parce que la SMAC refuse de reconnaître
25:03le lien avec la tempête Alex,
25:05ce qui est pourtant évident,
25:07donc c'est encore un combat qui va durer
25:09sans doute plusieurs années et qui va se solder
25:11devant les tribunaux.
25:13– Patrice Marini, premier adjoint aux finances
25:15à Mont-Saint-Martin, c'est à l'autre bout de la France,
25:17en meurtres et mozelles, est avec nous, bonsoir.
25:19– Bonsoir. – Bonsoir, bienvenue.
25:21– Vous, ce n'est pas du tout une catastrophe naturelle,
25:23c'est les émeutes,
25:25les émeutes suite à la mort de Naël,
25:27donc à l'été 2023,
25:29qui ont causé la résiliation de votre commune,
25:31racontez-nous.
25:33– Tout à fait, donc, suite aux émeutes
25:35de juin 2023, notre commune a été
25:37particulièrement touchée,
25:39puisque 9 bâtissons publics ont été détruits
25:41temporairement hors d'usage,
25:43les plus graves morts infectés
25:45ont été incéchades,
25:47incéchades, vivre avec l'autisme,
25:49notre hôtel de ville, l'école élementaire
25:51Albert Yellen, et le club
25:53House du club de...
25:55Alors d'autres biens ont connu également
25:57quelques dégradations mineures,
25:59et quelques 50 véhicules,
26:01au cours de la période, ont sérieusement
26:03endommagé l'ivoirie.
26:05Ce qui s'est passé, c'est que Groupe Ama,
26:07qui était notre assureur,
26:09nous fait part de son intention
26:11de résilier pour le 1er janvier 2024,
26:13au milieu de l'été 2023.
26:15Alors que nous étions en pleine
26:17reconstruction.
26:19Alors, nous avons
26:21commencé à engager une procédure au référé,
26:23nous avons interpellé au plus haut
26:25niveau l'Etat, et Groupe Ama s'est
26:27ravisé dans le courant du mois de septembre
26:29et nous a proposé une prolongation
26:31du contrat jusqu'au 1er
26:33juillet 2024.
26:35Intégrant cette
26:37échéance, nous avons organisé un marché
26:39public, et les lots les plus
26:41importants
26:43ont été déclarés infractueux,
26:45je pense à la protection fonctionnelle,
26:47à la prise en compte de la flotte
26:49automobile, et surtout aux
26:51bâtiments publics.
26:53Puisque nous n'avions aucune réponse
26:55mi-juin, nous avons décidé d'organiser
26:57le 11 juin, une ville
26:59morte.
27:01Mont-Saint-Martin, ville morte.
27:03En décidant, pour alerter
27:05de cette incohérence,
27:07qui ressemblait pour nous à une injustice,
27:09nous avons décidé d'organiser une journée
27:11des villes mortes le mardi 11 juin.
27:13Donc tous les services de la ville
27:15étaient fermés ce jour, écoles, comptines,
27:17TTS, garderies, états civils, etc.
27:19Pour montrer
27:21ce qui se passerait si nous n'avions plus
27:23d'assurance à partir du
27:251er juillet 2024.
27:27Ce qui s'est passé,
27:29c'est que
27:31au 29 juin,
27:33nous avons eu un groupe
27:35qui a accepté de nous
27:37assurer sur les 3
27:39lots,
27:41mais avec des difficultés
27:43supplémentaires, puisque
27:45lots, bâtiments publics
27:47et patrimoine, nous avions une cotisation
27:49de 17 000 euros.
27:51C'est de 17 000 à 98 000 euros,
27:53soit 457%
27:55d'augmentation.
27:57Et avec une franchise qui était de
27:5912 000 et qui est passée à 500 000 euros,
28:01soit 4 066%.
28:03500 000 euros de franchise ?
28:05500 000 euros de franchise.
28:07Il y a encore pire, ça peut monter à 2 millions.
28:09Oui, ça peut monter à 2 millions.
28:111 million, 2 millions. C'est tout à fait vrai.
28:13Donc voilà, nous,
28:15on trouve ça scandaleux parce qu'on ne peut pas
28:17traiter comme un particulier.
28:19Quand on assure un bâtiment public, on assure le bâtiment
28:21ou le service qui est assuré.
28:23Mais aujourd'hui, vous en êtes où ?
28:25Parce que forcément, j'imagine que vous n'avez pas
28:27les moyens de contribuer
28:29à ces assurances.
28:31Aujourd'hui, la démarche, c'est quoi ?
28:33La démarche aujourd'hui, c'est qu'on a accepté
28:35cette proposition-là.
28:37Avec les difficultés que ça entraîne, puisque
28:39quand on va préparer
28:41notre budget d'investissement,
28:43on a l'obligation de
28:45500 000 euros, dans le cas où
28:47on aurait des dégâts.
28:49Et en fonctionnement,
28:51on passe de 17 000 à 100 000 euros
28:53pour un lot,
28:55le lot bâtiment.
28:57Sébastien Ollaran,
28:59monsieur le maire, est-ce que vous avez pensé,
29:01les uns ou les autres qui sont là,
29:03vous êtes tous maire aujourd'hui de commune,
29:05est-ce que vous avez pensé aller chercher
29:07des assureurs à l'étranger, comme certains font
29:09en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon,
29:11pour d'autres ?
29:13Nous avons sollicité certains courtiers
29:15qui avaient des contacts à l'étranger.
29:17On a aussi eu
29:19de l'écho par
29:21certains médias étrangers sur notre
29:23situation, mais à ce jour,
29:25on n'a pas eu de proposition.
29:27On a eu vent de certaines
29:29communes qui avaient été assurées
29:31à l'étranger et qui avaient eu
29:33des expériences pas très
29:35concluantes, notamment
29:37lorsque c'était nécessaire de faire un recours,
29:39ou quoi que ce soit, ça devenait assez complexe.
29:41On privilégie évidemment une assurance
29:43en France. Le problème, c'est que le marché
29:45des assurances,
29:47s'agissant de l'aide aux collectivités,
29:49c'est un quasi-monopole de la SMAC,
29:51et après, quelques assureurs seulement,
29:53mais qui, pour la plupart,
29:55essaient tous de se désengager,
29:57y compris la SMAC d'ailleurs,
29:59d'un certain nombre de collectivités.
30:01Donc on voit bien que c'est un marché
30:03sur lequel les assurances ont du mal à trouver
30:05un modèle économique, et je pense qu'il va falloir
30:07vraiment maintenant qu'il y ait une intervention politique,
30:09peut-être pour créer
30:11un autre système d'assurance publique
30:13ou un système mutualiste,
30:15quelque chose en tout cas pour faire en sorte que les communes
30:17ne prennent pas des risques financiers considérables
30:19en ayant leurs
30:21bâtiments plus assurés, ou avec
30:23des franchises délirantes, comme ça vient d'être évoqué.
30:25– Alain Chrétien, vous êtes
30:27vice-président de l'Association des maires de France,
30:29on entend Vesoul, Mont-Saint-Martin,
30:31ça c'est le nord-est de la France,
30:33Caverousse, Breil-sur-Roya,
30:35on a l'impression
30:37qu'il y a 1 500 à 2 000 communes
30:39qui sont touchées, vous, vous avez fait un rapport,
30:41qu'est-ce que vous préconisez pour éviter
30:43ce type de catastrophes ?
30:45– Il faut inverser le rapport de force,
30:47et qu'effectivement, aujourd'hui,
30:49on a besoin que l'État
30:51tape du poing sur la table, le rapport
30:53qu'on a commis est désormais sur le bureau
30:55du Premier ministre, c'était Michel Barnier,
30:57maintenant c'est François Bayrou,
30:59il faut que le gouvernement le prenne à bras-le-corps,
31:01on propose un système un peu
31:03pareil que le système catastrophe naturelle
31:05pour les émeutes, qu'on appellerait
31:07catastrophe sociale, pour que ce soit aussi
31:09la solidarité nationale qui aide ces communes,
31:11parce que ce qu'il ne faut pas, c'est qu'on ait des communes
31:13à deux vitesses, celles pour qui,
31:15finalement, ça va, et celles qui sont
31:17en grosse difficulté, soit à cause
31:19de la vallée de la Roya, c'est le pire qu'on ait connu,
31:21c'est le pire qu'on ait connu depuis
31:23des années, donc c'est la double peine, et puis
31:25les communes qui ont des émeutes, elles ne cherchent pas à avoir des émeutes,
31:27les maires qui ont connu ça,
31:29c'était aussi pour eux une catastrophe, et c'est la double peine,
31:31donc il faut qu'on évite cette France à deux vitesses,
31:33cette France à deux vitesses,
31:35et il faut aussi qu'on évite l'impôt émeute, parce que j'ai
31:37beaucoup de mes collègues qui me disent, il faut tout d'abord que
31:39ceux qui ont cassé, réparent.
31:41Est-ce qu'ils sont condamnés ?
31:43Est-ce qu'ils payent ?
31:45Sauf qu'on a eu 200 millions
31:47de dégâts, et je ne suis pas sûr
31:49que les juges aient condamné à 200
31:51millions de réparations,
31:53tous les délinquants qui ont cassé.
31:55Donc il y a un moment donné, il faut que la solidarité nationale
31:57aide ces communes qui sont dans la difficulté,
31:59et on propose un système de mutualisation
32:01du risque émeute, pour que
32:03à un certain montant, ce soit
32:05la solidarité nationale, via un fond,
32:07qui existe déjà, qui
32:09vienne aider ces communes, et les assureurs
32:11reviendront si elles savent,
32:13ces assureurs, que
32:15à un certain montant, l'Etat viendra
32:17en garantie. Les assureurs, ils disent
32:19non, nous on ne veut pas tout assumer.
32:21On peut assumer des choses, mais jusqu'à un certain montant.
32:23Au-dessus, on souhaite que l'Etat
32:25vienne nous aider en réassurance,
32:27comme ce qui se passe pour le système catastrophe naturel.
32:29Donc si on arrive à mettre en place un système de
32:31mutualisation du risque émeute, les assureurs
32:33reviendront, parce qu'ils sauront qu'à une certaine limite,
32:35l'Etat viendra
32:37pour compenser les garanties
32:39qu'elles ne peuvent pas assurer.
32:41Ne bougez pas, on revient dans
32:43quelques instants, nous irons à
32:45Cadérousse, à Breil sur Roya,
32:47et aussi à Mont-Saint-Martin,
32:49et aussi chez vous, à Vesoules,
32:51dans quelques instants, tout de suite.
33:03Les vraies voies responsables, les communes de France,
33:05face aux assureurs, face aux
33:07aléas climatiques, face aux émeutes,
33:09face en tout cas à cette nouvelle
33:11société qui n'arrête pas de
33:13fabriquer des crises.
33:15Christian est avec nous, vice-président de l'Association des maires de France
33:17et maire de Vesoules.
33:19Christophe Regnier du Val, qui est maire de Cadérousse,
33:21dans le Vaucluse. Sébastien Ollaran,
33:23qui est maire de Breil sur Roya,
33:25dans les Alpes-Maritimes, et Patrice Marigny,
33:27premier adjoint aux finances à Mont-Saint-Martin,
33:29en Meurthe et
33:31Moselle.
33:33Christophe Regnier du Val, vous, vous êtes maire
33:35de Cadérousse. Aujourd'hui, votre
33:37budget assurance, ça représente combien
33:39par rapport au budget de la commune ?
33:41Non.
33:43Aujourd'hui,
33:45toute assurance confondue,
33:47bon, on est quand même
33:49une commune dans une petite strata.
33:51On est encore une commune rurale,
33:532700 habitants.
33:55Nous avons un budget
33:57de 55 000 euros par an.
33:59Voilà. Mais est-ce que
34:01ça veut dire qu'à partir de
34:03maintenant, il va falloir
34:05mettre de côté ou imaginer que
34:07cette prime d'assurance puisse
34:09doubler, tripler à un moment donné ?
34:11Il faut l'envisager pour les
34:13cinq ou dix années à venir ?
34:15C'est la question
34:17que je me pose. Comment allons-nous
34:19être assurés dans le futur ?
34:21Je vous parlais tout à l'heure de
34:23l'augmentation pour les bâtiments, mais il y a aussi
34:25le problème des franchises.
34:27Aujourd'hui,
34:29on peut être notre propre assureur,
34:31mais comment reconstruire
34:33aussi les biens ?
34:35Même si aujourd'hui,
34:37tout à l'heure, j'entendais que
34:39les assureurs, on avait besoin
34:41des assureurs et on pouvait
34:43diminuer aussi les
34:45frais d'assurance s'ils participaient.
34:47Mais ils participent déjà
34:49avec les PPRI, parce que
34:51depuis la loi Barnier, les PPRI
34:53sont aussi...
34:55Les plans de prévention contre les risques
34:57d'inondation, qui sont aussi financés par le fonds
34:59Barnier, qui a été créé par le ministre de l'Environnement
35:01de l'époque, pour co-financer
35:03tous ces équipements de protection.
35:05— Alors, Patrice Marigny, vous êtes premier adjoint
35:07aux finances à Mont-Saint-Martin. Deux questions
35:09se posent. Dans les gens qui ont
35:11pillé, saccagé à Mont-Saint-Martin,
35:13il y en a qui ont dû passer devant la justice,
35:15est-ce qu'ils sont insolvables ou est-ce que vous avez
35:17pu récupérer un peu d'argent par le
35:19biais des condamnations judiciaires ? Et deuxièmement,
35:21avec une franchise à 500 000 euros,
35:23est-ce que ça vaut encore le coup de s'assurer ?
35:25— Très bonne question.
35:27Alors, pour la première...
35:29— C'est suffis, avec Alain. — Pardon ?
35:31— Non, non, non. Ne vous inquiétez pas.
35:33C'est Vincent Fergnoux
35:35qui est rentré dans le studio.
35:37— Oh putain !
35:39— Allez-y.
35:41— Pour votre première question,
35:43la justice continue
35:45à faire ses enquêtes.
35:47On n'a pas de renseignements précis
35:49sur l'éventuelle arrestation
35:51concernant ces sujets.
35:53Ça fait maintenant presque deux ans,
35:55un an et demi. Et concernant votre
35:57deuxième question, nous sommes posés la question.
35:59— Ah bah oui.
36:01— Économiquement, elles se posent.
36:03— Elles se posent, puisque
36:05aujourd'hui...
36:07Je vous prends un exemple.
36:09On nous a,
36:11il y a un mois, abîmé les fenêtres
36:13d'un bâtiment public. On en avait
36:15pour à peu près 20 000 euros.
36:17Tout à fait. C'est 20 000 euros pour notre poche,
36:19puisqu'on a 500 000 euros de franchise.
36:21Donc on s'est posé la question.
36:23Maintenant, on a décidé d'y aller
36:25parce qu'on a des bâtiments qui sont...
36:27Bon, on a une salle d'espoir.
36:29On a une salle
36:31des fêtes.
36:33On a une petite salle de spectacle.
36:35Donc ça chiffre vite,
36:37en cas d'émeute. Et puis comme on est dans
36:39un quartier, quand même, qui n'est pas simple,
36:41donc on a décidé
36:43d'accepter cette proposition-là.
36:45Mais c'est anormal.
36:47On trouve ça scandaleux
36:49et antidémocratique.
36:51Parce que
36:53c'est important. Certaines assurances
36:55sont nécessaires pour préserver notre démocratie.
36:57Mais évidemment !
36:59Alain Chrétien,
37:01tout le budget part dans l'assurance.
37:03Donc ça veut dire que moins de budget pour la rénovation.
37:05Donc il dit moins de budget pour la rénovation,
37:07ça veut dire des primes d'assurance qui vont augmenter.
37:09En fait, c'est un cercle
37:11sans fin. Oui, c'est un cercle vicieux.
37:13Alors, il faut relativiser.
37:15C'est vrai que les primes d'assurance
37:17dans le budget global du fonctionnement
37:19font quoi ?
37:2110-15% ? Ça reste soutenable
37:23même si ça explose. Non, le vrai
37:25risque, c'est la responsabilité
37:27du maire en cas d'assurance.
37:29Et ça, c'est un
37:31risque essentiel qui peut se chiffrer
37:33à plusieurs millions d'euros.
37:35Les primes, il fallait qu'elles augmentent.
37:37Elles avaient baissé dans les années 2010-2020.
37:39Mais effectivement,
37:41on a des augmentations
37:43qui sont complètement
37:45irrationnelles
37:47et irréalistes. C'est pour ça qu'on
37:49essaie d'expliquer aux assureurs
37:51que nous ne sommes pas des clients comme les autres.
37:53Nous assurons des crèches,
37:55des écoles, des équipements de services publics.
37:57Et quand ces équipements s'arrêtent
37:59parce qu'ils ne sont pas assurés, c'est toute la vie sociale
38:01qui est bloquée. Et donc, il faut
38:03qu'ils comprennent que nous ne sommes pas des clients comme les autres.
38:05J'entends certains dire qu'ils sont assureurs
38:07militants. C'est le moment
38:09de sortir son militantisme et de dire
38:11oui, nous sommes aussi des entreprises citoyennes.
38:13Sébastien Hollerand, vous êtes maire de Breille
38:15sur Roya. On le voit bien, cette vallée,
38:17c'est la vallée de la Vésubie.
38:19Comment est-ce que vous êtes arrivé à reconstruire ? Parce que c'est une
38:21vallée très encaissée. Est-ce qu'on change
38:23la structure des constructions en mettant,
38:25quand c'était pas du béton, du béton ?
38:27Comment est-ce qu'on fait ?
38:29Alors, on a essayé de reconstruire
38:31de façon la plus résiliente
38:33possible en tenant compte de l'expérience
38:35de la Tempête Alex.
38:37Donc, notamment, on a commencé
38:39par ne pas reconstruire un certain
38:41nombre d'équipements, de bâtiments
38:43qui avaient été emportés par
38:45la Tempête Alex. Je pense par exemple au
38:47camping municipal, je pense au stade de football
38:49et ses vestiaires.
38:51On a ensuite décidé de délocaliser
38:53certains équipements.
38:55Par exemple, le bâtiment des services
38:57cliniques municipaux, qui se trouve au bord
38:59de la rivière, qui a été inondé jusqu'au plafond.
39:01On a décidé de le démolir et de reconstruire
39:03un nouveau bâtiment sur un secteur
39:05qui n'est pas exposé aux risques.
39:07Et enfin, pour les bâtiments qu'on ne pouvait pas
39:09déplacer, on a fait en sorte
39:11de les protéger. Et notamment, on a
39:13travaillé avec une société qui
39:15fabrique des sortes de bâtards d'eau
39:17pour pouvoir calfeutrer toutes les portes et toutes les fenêtres
39:19des bâtiments en cas d'alerte météo
39:21et éviter que l'eau ne rentre à l'intérieur.
39:23Ceci vient s'ajouter bien sûr aux travaux
39:25de confortement de berges qui ont été faits
39:27avec des enrochements et
39:29à la reconstruction
39:31des ponts, dont
39:33un pont municipal en particulier
39:35qui aujourd'hui est trois fois plus long
39:37que l'ancien, justement pour
39:39laisser à la rivière le maximum d'espace
39:41pour pouvoir s'écouler. L'idée étant de
39:43reconstruire avec l'eau et pas contre l'eau
39:45qui donc à un moment donné reprend
39:47son terrain. La difficulté
39:49justement c'est que les polices d'assurance ne remboursent
39:51que la construction à l'identique.
39:53Et là c'est aussi un vrai problème.
39:55Quand c'est un pont qui date de Napoléon III comme Akadérous
39:57le prix sous Napoléon III
39:59entre le franc Napoléon et aujourd'hui c'est pas de la même chose.
40:01Je pense que le pont n'était pas assuré parce que ça ne fait pas partie
40:03des ouvrages assurables. Mais quand une maison
40:05elle est trop basse
40:07et qu'on décide de la reconstruire à un niveau
40:09plus élevé, eh bien l'assureur
40:11n'est pas forcément d'accord. Il dit moi je ne vous
40:13rembourserai que si vous refaites la même
40:15chose que ce qui a été dégradé. Ce qui est complètement
40:17stupide parce que justement, parce que c'est là,
40:19ça va encore inonder. Et donc il faut aussi
40:21qu'on modifie nos polices d'assurance, que les assureurs
40:23comprennent qu'une reconstruction à l'identique
40:25c'est stupide et que justement
40:27reconstruire mieux, différemment
40:29c'est éviter un risque
40:31réitératif et donc éviter
40:33un risque pour tout le monde, les assureurs comme la collectivité.
40:35Qui veut réagir ?
40:37Sébastien Laronne ou
40:39Paris Marini ou Christophe...
40:41Ces concertations
40:43avec les assureurs,
40:45ils sont enclins à changer des choses ?
40:47Alors je dois vous avouer que j'ai passé l'après-midi
40:49c'est pas un secret d'Etat,
40:51j'ai passé l'après-midi à
40:53Bercy avec France Assureur
40:55et j'ai senti
40:57une volonté de la part du monde de l'assurance
40:59de travailler avec nous pour
41:01changer le modèle. Jusqu'à présent c'était
41:03assez conflictuel, on se rendait bien compte qu'il y avait
41:05beaucoup de tensions entre nous. Hier après-midi
41:07je suis sorti de trois heures de réunion en me disant
41:09on a enfin un dialogue
41:11ils ont compris qu'il fallait qu'on évolue
41:13que nous aussi on devait évoluer en termes de
41:15gestion du risque, en termes d'appréhension
41:17du risque. Comme l'ont dit les collègues eux
41:19ils ont déjà des digues,
41:21la vallée de la Royale, naturellement tout le monde
41:23se sent concerné
41:25mais il faut que tous les maires se disent
41:27le risque maintenant il faut qu'on l'intègre dans notre
41:29gestion quotidienne. Et ça devienne
41:31un vrai partenaire.
41:33Et qu'on anticipe tout ça. Je sens
41:35que les assureurs commencent à comprendre
41:37qu'ils ont aussi, en termes
41:39d'images, à évoluer
41:41pour que justement nous renouillons
41:43cette relation de confiance. – On a quatre maires résiliés
41:45ici avec nous sur Sud Radio.
41:47– Résiliés mais résiliants.
41:49– Dans les vraies voies responsables. Vous envisageriez
41:51pas tous les quatre, là Sud Radio
41:53fait agent de bons offices, de faire un collectif
41:55des maires résiliés de France
41:57qui sont nés dans les vraies voies ?
41:59Oui, qui veut réagir ?
42:01– Je peux répondre si vous souhaitez.
42:03– Allez-y, allez-y.
42:05– C'est Sebastien Olaron, je crois.
42:07– Oui, oui, c'est ça.
42:09D'abord,
42:11on a déjà un collectif
42:13qui est même plus qu'un collectif qu'une association
42:15c'est l'Association des maires de France.
42:17Qui est là justement pour porter
42:19la voix des maires. – On salue
42:21David Lysnard.
42:23– Et en ça, je crois
42:25que ce sujet a très bien été pris à bras le corps
42:27et que ça fait partie des sujets
42:29qui sont portés au plus haut niveau, y compris
42:31d'ailleurs encore lors du dernier congrès des maires
42:33où ça a été très largement évoqué.
42:35Après, je pense
42:37qu'il faut se battre avec les armes que chacun
42:39a à sa disposition, en sachant aussi
42:41qu'il y a des solutions qui pourraient être des solutions
42:43globales, mais il y a aussi autant
42:45de cas particuliers qu'il y a de communes.
42:47Et par exemple, la commune de Bray
42:49vient de décider d'assigner au tribunal
42:51son assureur,
42:53donc ce sera probablement jugé
42:55en référé avant la fin de l'année,
42:57pour l'obliger à nous assurer
42:59une année supplémentaire, à nous maintenir
43:01garantis, considérant que les six mois
43:03que nous avons eus n'étaient pas suffisants
43:05pour permettre de trouver un nouvel assureur.
43:07Donc on espère que ça pourrait faire jurisprudence
43:09au moins pour obliger dans le futur
43:11les assureurs à laisser un délai
43:13plus conséquent
43:15aux communes pour pouvoir se retourner.
43:17Mais on voit bien qu'il y a un problème beaucoup plus de fond
43:19qui va appeler une réponse
43:21législative.
43:23– En tout cas, on sera là pour
43:25ouvrir nos micros. Merci beaucoup Alain,
43:27très bien d'avoir été avec nous, vice-président
43:29de l'Association des maires de France, les maires de Vezous,
43:31les co-auteurs de ce rapport de l'AMF
43:33sur l'assurabilité des biens des collectivités
43:35locales. Merci Christophe
43:37Regnier-Duval qui est maire de Caderousse.
43:39Merci Sébastien
43:41Ollaran, maire de Breuil
43:43sur Roya dans les Alpes-Maritimes.
43:45Merci beaucoup Patrice.
43:47Marini, premier adjoint aux finances de Mont-Saint-Martin
43:49en Meurthe-et-Moselle.
43:51Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
43:53En tout cas, vous nous avez derrière vous,
43:55Sud Radio, la radio des territoires.
43:57Notre micro vous sera ouvert.
43:59On vous souhaite de très belles fêtes.
44:01Dans un instant, si vous aimez le football,
44:03vous aimez forcément Tonton.
44:05– Tonton Mauritio et toute sa bande. Alors, quel est le menu ce soir
44:07Mauritio ? – Alors, le menu ce soir,
44:09on va anticiper
44:11sur les matchs de Coupe de France
44:13qui vont avoir lieu entre des clubs du département
44:15du 93. On aura le
44:17manager général de Drancy au téléphone
44:19qui va jouer contre Nantes.
44:21Un match délocalisé à Saint-Ouen-en-Bouheur,
44:23donc on va en parler, on va essayer de savoir pourquoi
44:25il a besoin d'être délocalisé.
44:27On aura le président de Bobigny, FC 93
44:29qui regroupe Bagnolet,
44:31Gagny et Bobigny.
44:33Donc, l'alliance qui va jouer contre Angers.
44:35Et puis, on aura surtout, surtout,
44:37et là, je l'ai gardé pour la fin,
44:39on aura M. Dominique Rocheteau.
44:41– Ah, l'ange vert ! – Voilà, pendant
44:4330-35 minutes au téléphone avec qui on a prévu…
44:45– Ah, le but contre Kiev.
44:47Son douzième minute. 76.
44:49– Rocheteau, en fait, on peut faire une soirée
44:51sur Rocheteau. C'est le patrimoine
44:53Rocheteau. – Ah oui, l'ange vert.
44:55– Le premier qui a eu une chanson pour lui, d'ailleurs.
44:57– Il n'aime pas quand on l'appelle l'ange vert.
44:59– Je l'avais en poster dans ma chambre.
45:01– On l'a posé dans notre viol avec Kevin Kigail.
45:03– C'est ça.
45:05– Donc, restez avec nous, dans une radio.
45:07– Bonne émission, les amis, et on se retrouve demain à 17h
45:09avec Les Vraies Voix. Passez une très belle soirée.
45:11Salut, à demain.

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