Avec Jean-Lin Lacapelle, Porte-parole du RN et ancien député européen & Sylvain Berrios, Député apparenté Horizons du Val-de-Marne
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##LE_DEBAT_DU_SAMEDI-2025-01-25##
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NewsTranscription
00:00Allez, bienvenue à tous sur Sud Radio, on est ensemble jusqu'à 10h.
00:03On parle notamment politique avec cette question.
00:05Faites-vous confiance au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:08dans la politique d'immigration qu'il veut mener ?
00:11Vous votez sur le Twitter de Sud Radio.
00:12Pour l'instant, vous répondez non à plus de 66% d'entre vous.
00:16Continuez à voter.
00:17Appelez-nous, tiens, 0 826 300 300.
00:19On en débat tout de suite.
00:21Durcir les conditions pour régulariser les sans-papiers.
00:30C'est notamment ce que veut le ministre de l'Intérieur,
00:32Bruno Retailleau, dans la nouvelle circulaire qu'il a fait publier hier.
00:35Il faudra notamment vivre en France depuis sept ans,
00:38entre autres nouvelles conditions,
00:40ne pas avoir commis de troubles à l'ordre public.
00:43Par exemple, un durcissement qui inquiète certaines organisations professionnelles,
00:47notamment l'UMI, l'Union des métiers de l'industrie de l'hôtellerie
00:50et de la restauration, qui expliquent que,
00:52d'une part, ces sans-papiers ne sont pas des criminels
00:54et que d'autre part, on en a besoin,
00:56notamment pour que la France continue à tourner.
00:58Alors, on débat cette politique d'immigration avec nos deux invités.
01:02Jean-Len Lacapelle, bonjour.
01:03Bonjour.
01:04Porte-parole du Rassemblement national.
01:06N'hésitez pas à vous rapprocher du micro,
01:07sinon vous aurez un torticolis à la fin du débat.
01:09Vous êtes ancien député européen, je le rappelle.
01:11Sylvain Berlioz est avec nous.
01:13Bonjour à vous.
01:14Bonjour.
01:14Vous êtes député apparenté horizon du Val-de-Marne.
01:18Le durcissement de la politique migratoire,
01:21qui a semblé tout de suite être relativisé
01:23par les proches du Premier ministre François Bayrou
01:25auprès de nos confrères de BFMTV, en disant
01:27« oui, ça a l'air dur, mais ça ne remplacera pas la loi qui existait déjà ».
01:31D'abord, est-ce que ce durcissement apparent à horizon,
01:34vous le soutenez, vous, Sylvain Berlioz ?
01:36Oui. Il y a un désordre migratoire.
01:38Et la circulaire dite « rotaillot »
01:42n'est que l'application, en fait, de la loi 2024.
01:45Et j'ai entendu les organisations syndicales
01:47indiquant que ça mettait le désordre pour les travailleurs.
01:52En réalité, la circulaire rotaillot remet de l'ordre.
01:56Ceux qui sont dans des métiers en tension
01:58vont pouvoir accéder aux papiers.
02:02Et puis, ceux qui sont là pour d'autres raisons,
02:05ont des critères applicables, qui sont celles de la loi.
02:08Tout ça me paraît du bon sens, en fait.
02:10Désordre migratoire, avez-vous dit, Sylvain Berlioz, pour la majorité ?
02:13Bon, le débat va être rapide, parce que Jean-Lala Capelle,
02:16je pense que vous êtes d'accord.
02:18Oui, maintenant, on parle d'une circulaire,
02:19donc c'est une recommandation, ce n'est pas une loi.
02:22En effet, elle ne fait qu'appliquer ce qui existait déjà dans la loi.
02:26Mais ça ne change pas grand-chose,
02:27c'est-à-dire que ça ne stoppe pas les migrations massives,
02:30ça ne stoppe pas les régularisations.
02:33Aujourd'hui, pour donner quelques chiffres,
02:35on a quand même 500 000 entrées légales par an
02:38si on englobe les titres de séjour et les demandes d'asile,
02:41et les mineurs isolés.
02:43Très bien, mais on a 800 000 clandestins,
02:45donc des gens qui sont en situation illégale chez nous,
02:48et qu'on doit expulser.
02:49C'est ça que nous demandons, c'est l'expulsion de ces gens-là.
02:51Et il faut que ça s'accompagne de la restauration
02:54du délit de séjour irrégulier,
02:59d'une double frontière, à la fois au niveau national,
03:01à la fois au niveau européen,
03:03et puis bien sûr, il faut stopper l'appel d'air,
03:05il faut stopper les prestations sociales
03:06qui attirent de temps en temps toutes ces pompes aspirantes,
03:09qui attirent l'immigration massive,
03:11qui aujourd'hui met en péril une partie de notre sécurité,
03:13ou de notre identité.
03:14Je crois qu'aujourd'hui, on est encore dans la communication,
03:17et je ne vois pas, honnêtement,
03:19même si M. Retailleau a de bonnes intentions,
03:22je ne vois pas pourquoi il ferait demain
03:23ce qu'il n'a pas fait hier avant-hier.
03:25– Alors deux choses, vous parlez de réduire les entrées,
03:27en même temps d'augmenter les sorties.
03:29Prenons un exemple, application des OQTF,
03:32obligation de quitter le territoire français.
03:34Pour l'appliquer, il faut un accord avec le pays d'origine,
03:36par exemple, où on renvoie la personne qui est arrivée.
03:38Le record d'application des obligations de quitter le territoire en Europe,
03:42ça vient de la Suisse, plus de 60% qui sont à peu près exécutées.
03:45Sauf que la Suisse, elle a des accords avec les pays concernés,
03:47notamment avec l'Algérie, par exemple.
03:49Il faudrait un accord avec l'Algérie.
03:51Ce n'est clairement pas le moment d'avoir un accord avec l'Algérie.
03:53– Oui, mais on a qu'à faire le bras de fer, parce que sur les OQTF...
03:56– On est en plein dedans.
03:57– Sur les OQTF, je vais en parler,
03:59mais un tiers de nos OQTF proviennent du Maghreb.
04:01Vous avez cité notamment l'Algérie, et 10% de l'Albanie.
04:04Mais faisons le bras de fer avec l'Algérie,
04:06qui nous humilie, qui nous méprise en permanence.
04:08Il y a aujourd'hui 1 milliard en 5 ans,
04:11nous donnons 1 milliard avec les subventions de l'Union Européenne
04:14ou les aides au développement économique de la France,
04:17nous donnons 1 milliard en 5 ans à l'Algérie.
04:19On peut demain geler l'ensemble des visas,
04:21on peut geler les transferts de fonds.
04:24Il y a un certain nombre de points sur lesquels on peut mettre la pression
04:29auprès de l'Algérie, et puis on a un corps diplomatique
04:33qui a pour fonction d'essayer de trouver des solutions.
04:36Aujourd'hui, sincèrement, la France est humiliée, méprise en permanence,
04:39et malheureusement, je crois que nous prenons le serpent du mauvais côté
04:46pour essayer de résoudre la situation.
04:47– Sylvain Berrios.
04:48– Alors, moi je pense qu'on prend le serpent du bon côté.
04:52Bruno Retailleau fixe par circulaire les conditions d'application d'une loi
04:57en remettant de l'ordre chez nous, à l'intérieur.
05:00Reste maintenant la situation pour pouvoir reconduire les OQTF
05:04et pour pouvoir avoir un dialogue construit avec ceux qui viennent en France.
05:10Et là, la question de l'Algérie, mais pas que la question de l'Algérie,
05:13en fait la question de tous les pays qui ont des relations,
05:17on va dire désormais, à minima, conflictuelles avec la France,
05:21on doit réinterroger nos accords.
05:23Et avec l'Algérie, les accords de 68 doivent être réinterrogés.
05:28– Si on retouche aux accords de 68 avec l'Algérie,
05:31on revient aux accords d'avant, et les accords d'avant c'était quoi ?
05:33– Non, on ne revient pas aux accords d'avant, je suis désolé.
05:35Les accords de 68 disposent, parce qu'à l'époque on a considéré,
05:39c'est la suite des accords de 62, on a considéré qu'il y avait deux pays
05:46qui avaient des relations historiques d'amitié et fraternelles.
05:51Aujourd'hui, on peut considérer que les choses ont changé.
05:54La suspension de ces accords ne dispose pas qu'on revienne à 62.
05:59On les suspend, et d'ailleurs on réinterroge toutes nos relations
06:03avec les pays qui ne veulent pas de relations avec nous.
06:07Et c'est normal, donc à ces frontières-là, c'est ça qu'il faut faire.
06:11On a un travail diplomatique à produire et remettre en cause
06:14des accords avec les pays qui ne veulent plus de la France.
06:17– Alors revenons maintenant sur un autre aspect,
06:20c'est une vieille revendication du Rassemblement national,
06:23un référendum sur l'immigration.
06:25Il la demande aussi le ministre de l'Intérieur,
06:27un référendum sur l'immigration,
06:29ce n'est pas complètement exclu par l'entourage d'Emmanuel Macron.
06:32Est-ce que vous n'avez pas l'impression d'accéder finalement
06:35à une vieille demande du RN aujourd'hui, Sylvain Berriot ?
06:37– Moi je n'accède pas parce que d'abord je ne suis pas prisonnier républicain
06:40et que moi je ne demande pas un référendum sur l'immigration.
06:42– Vous ne le demandez pas, Horizon ne le demande pas.
06:45– Mais ce n'est pas qu'Horizon ne veut pas, je dis simplement que si.
06:47– Mais vous êtes Horizon ici et donc du coup je vous demande, Bruno Retailleau veut…
06:51– Nous on n'est pas sur une position d'un référendum sur l'immigration.
06:54– Pourquoi ?
06:55– Parce qu'une fois que vous aurez répondu, d'abord je ne sais pas bien
06:57quelle pourrait être la question, une fois que vous aurez répondu
06:59à un référendum sur l'immigration, les problèmes demeureront posés,
07:02ceux que je viens d'exprimer, c'est-à-dire remettre de l'ordre à l'intérieur
07:05et avoir une négociation diplomatique avec les autres.
07:08Ce n'est pas un référendum qui va régler ça.
07:11Une fois qu'on aura posé la question aux Français
07:13et qu'ils auront répondu oui ou non à je ne sais quelle question,
07:16il restera toujours les problèmes devant nous.
07:18Donc moi je trouve que la façon dont Bruno Retailleau aborde la situation
07:22est la bonne, on remet de l'ordre à l'intérieur
07:24et puis on va…
07:25– C'est la bonne tant qu'il n'obtient pas son référendum,
07:28c'est ce que vous lui dites.
07:29Vous lui demandez de retirer sa demande.
07:31– Non, je dis simplement qu'un référendum, une question sur l'immigration
07:36pour un référendum en fait est quasi impossible.
07:38Et quand bien même on réussirait à poser une question,
07:41ça ne résout pas les problèmes que je viens d'exposer,
07:44des problèmes diplomatiques et de relations avec ceux
07:46qui ne veulent pas de la France.
07:47Et donc cela, on doit résoudre et réinterroger nos accords
07:51et à l'intérieur, on doit être capable de remettre de l'ordre
07:54notre crise migratoire.
07:55– Jean-Len Lacapelle.
07:57– Moi je ne crois pas du tout dans un référendum,
07:58mais je crois qu'on est dans un effet de communication.
08:00– Vous croyez pas du tout, c'est ça à dire.
08:01– Parce que c'est entre les mains d'Emmanuel Macron
08:03et je ne crois pas qu'Emmanuel Macron acceptera qu'on exécute un référendum.
08:07– Pour vous il n'y en aura pas.
08:08– Je le souhaite, c'était dans le programme présidentiel
08:11de Marine Le Pen en 2022.
08:12Mais rappelez-vous à l'issue du mouvement des Gilets jaunes,
08:15Emmanuel Macron s'était engagé à ce qu'il ait un référendum,
08:17notamment sur l'environnement, il n'y a jamais rien eu.
08:20D'ailleurs depuis le trône d'Amsterdam, où ce référendum avait été trahi,
08:23et la parole du peuple trahi, il n'y a jamais eu de référendum.
08:26Moi je souhaite un référendum, et je pense qu'il y a des questions
08:28à poser sur le regroupement familial par exemple,
08:30sur la priorité nationale.
08:33Est-ce qu'on doit prioriser les Français dans les prestations sociales ?
08:36C'est une question très simple, c'est oui ou c'est non.
08:39Je crois qu'aujourd'hui on devrait modifier la constitution
08:41grâce à un référendum et des questions simples
08:43autour de la priorité nationale, je vous le disais,
08:44mais également sur l'éthique de l'asile.
08:46— Il y a quand même plusieurs questions pour un référendum.
08:48— Il peut y avoir plusieurs questions, mais...
08:51— Ah non, précisément non.
08:53— La position de la nationalité française.
08:55Mais je le dis simplement sur la priorité nationale.
08:57La priorité nationale, c'est quelque chose aujourd'hui qui fait peur.
09:00Mais ça s'appelait la préférence nationale avant.
09:02Roger Stalingrou en 1934 a la mise en place.
09:04Il était ministre socialiste.
09:05Aujourd'hui nous souhaitons, parce que nous estimons que...
09:08— Ministre socialiste, pardon, poussé au suicide
09:10par la presse d'extrême droite de l'époque.
09:12— C'est vrai.
09:14— Mais cependant, la priorité nationale existait.
09:16Nous souhaitons aujourd'hui la remettre en place
09:19et prioriser les Français dans le logement.
09:22— Donc là, vous n'êtes plus sur un référendum sur les migrations.
09:24— Pardon ?
09:25— Là, vous n'êtes plus sur un référendum sur les migrations.
09:27— Mais si, parce qu'aujourd'hui...
09:29— Non.
09:30Vous ne traitez pas le problème des migrations,
09:32vous traitez le problème de la préférence en France.
09:35C'est très différent.
09:36— La question qui était posée, c'est...
09:38— Pourquoi les migrations et l'asile en France ?
09:40— Vous n'avez donc pas de...
09:41— C'est parce qu'aujourd'hui...
09:42— Pourquoi l'immigration est très forte en France ?
09:44C'est parce qu'il y a un appel d'air ?
09:46C'est parce qu'aujourd'hui, il y a l'AME, par exemple,
09:48la couverture médicale gratuite pour les clandestins,
09:50qui appelle de manière massive l'immigration anglaise
09:54et qui empêche l'immigration anglaise.
09:56— Alors, deux choses.
09:57D'abord, sur l'AME, moi, je suis favorable
10:00à ce que l'AME demeure,
10:02parce qu'ils ont une dignité sur le territoire français.
10:04On ne peut pas laisser crever les gens dans la rue.
10:06En revanche, l'AME ne doit servir qu'à soigner
10:09et uniquement à soigner.
10:11Sur le référendum, on vient de le voir.
10:13Et merci, parce que vous posez...
10:15— Par exemple, quand vous dites que l'AME,
10:16l'aide médicale d'État, doit servir à soigner,
10:18uniquement à soigner,
10:19vous sous-entendez qu'elle sert à autre chose.
10:20À quoi d'autre ?
10:21— On a vu des cas où ça a servi à autre chose,
10:24notamment à des éléments esthétiques.
10:26Mais je le redis, on ne peut pas laisser crever
10:30des gens dans la rue en France.
10:32— Mais on a jamais dit le contraire.
10:33— Donc voilà.
10:34Dès lors qu'on ne peut pas laisser crever
10:35des gens dans la rue en France,
10:36l'AME, c'est une question de dignité.
10:39Après, laissez-moi juste finir.
10:41En revanche, elle ne sert qu'à soigner.
10:43Voilà. C'est qu'à soigner. Point.
10:46Et en revanche, sur l'immigration,
10:48sur le référendum sur l'immigration,
10:50on a bien vu les nombreuses questions qui se posent
10:53et l'impossibilité, en fait, de poser une seule question.
10:56— L'AME, notre position est claire.
10:58Bien évidemment, quand on prend l'exemple,
11:00quand on correcte les choses en disant
11:01« on laisse les gens crever dans la rue », non.
11:03Nous proposons la CMU à la place.
11:05On stoppe l'AME qui coûte 1,2 milliard par an
11:08aux Français.
11:09Quand on cherche les économies aujourd'hui,
11:11c'est un levier, notamment d'économie.
11:13Et nous voulons la remplacer par la CMU,
11:15la couverture médicale d'urgence,
11:17pour bien évidemment régler les problèmes d'urgence
11:19qu'il peut y avoir, bien évidemment, avec des gens...
11:21— Vous dites l'AME juste que moi.
11:22— Mais aujourd'hui, sincèrement...
11:24— Vous n'avez rien changé.
11:25— Mais sincèrement, aujourd'hui, quand on voit
11:27qu'il y a un Français sur 3 qui a du mal à se soigner
11:29et qu'on offre gratuitement les soins
11:31à des gens qui sont dans des situations illégales
11:33sur nos territoires, c'est absolument scandaleux.
11:35Ça n'est pas digne.
11:36— Écoutez, on redébattra de ce sujet, j'imagine,
11:38avec vous deux, pourquoi pas, un autre jour.
11:40— Avec plaisir.
11:41— Merci à vous.
11:42Jean-Lenac Appel, porte-parole du RN,
11:44Sylvain Berrios, député Horizon.
11:47Merci à tous les deux d'être intervenus sur Sud Radio.